Archive pour illusion démocratique

Plus que jamais : Étatisme, illusion du choix et de la « démocratie » (Centre pour une Société sans État – C4SS)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, économie, colonialisme, crise mondiale, documentaire, gilets jaunes, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 23 février 2024 by Résistance 71

L’analyse ci-dessous est basée sur une pensée libertarienne, qui pense que l’état doit s’effacer devant le marché qui s’auto-régulerait par “nature” ; ce qui est un leurre total, car une fois en place, le marché par le truchement du rapport marchand et monétaire, n’est régit que par le taux de profit, que Marx a parfaitement analysé jusqu’à se crise finale.
Ceci dit, il y a de bonnes idées chez les libertariens, qui les rapprochent jusqu’à un certain point, des anarchistes. Nous pensons que le “marché” et le capitalisme ne peuvent aller que dans le sens du contrôle monopolistique à terme et que tout cela, en tant que création humaine, contre-nature, doit disparaître avec l’État, son concept et ses institutions. Pour que cela se fasse de manière réaliste, il nous faut changer d’attitude et de rapports sociaux entre nous, ignorer le système et construire l’alternatif ici et maintenant, localement en se confédérant dans le souci de la coopération complémentaire de notre diversité, hors état, hors institutions, hors marchandise, hors argent et hors salariat. Tout le reste n’est que vain réformisme d’un système fondé sur le rapport dominant/dominé.
~ Résistance 71 ~

illusion1

“Les deux grandes questions incontournables de l’anthropologie politique sont:
1- Qu’est-ce que le pouvoir politique, c’est à dire qu’est-ce que la société ?
2- Comment et pourquoi passe t’on du pouvoir politique non-coercitif au pouvoir politique coercitif, c’est à dire qu’est-ce que l’histoire ?”
~ Pierre Clastres, 1974 ~

“Obéir, non ! Et gouverner ? Jamais !”
~ F. Nietzsche (Le gai savoir #33) ~

L’étatisme et l’illusion du choix

Sebastian A. Stern

31 janvier 2013

Source : https://c4ss.org/content/16714

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

L’état est cette entité qui affirme un monopole légitime de la violence utilisée dans un territoire donné, d’après Max Weber. Les perspectives hobbesienne, rousseauiste et lockiste disent que l’état a surgi d’un monde de chaos par le truchement d’un contrat social qui donne le pouvoir à une classe dirigeante, bien entendu pour le bien des peuples.

Chose amusante, personne ne peut pointer le moment précis où l’état a surgi. Peut-être fut-ce das un endroit comme Çatalhöyük (ca. 7500 BC) ou Sumer (ca. 2900 BC)— où une société stratifiée fut structurée sur la base de la puissance, la force et la doctrine religieuse. Les premières monarchies, premiers empires et républiques, dérivent leur pouvoir de la violence et de la légitimité de l’inévitable erroné. Les droits inaliénables étaient inconnus, si vous blasphémiez dieu ou un de ses bureaucrates temporels du Vatican, au sein du Saint empire romain, vous pouviez être excommunié et un quelconque blaireau pouvait vous tuer sans craindre de représailles. Le gouvernement est la direction de certains hommes (sic) sur d’autres, rien de plus. Tel est le notre, qui pour archive, fut construit sur le travail des esclaves justifié par un sens profond de foi dans l’arbitrage de la suprématie blanche, Et dans un certain sens, ceci est toujours le cas.

Les électeurs placent leur espoir dans des dieux-rois appelés “présidents”, espérant que ces sociopathes les soulagent de leur servitude

Une caractéristique unique de l’état est l’impôt ou l’extraction forcée de propriété pour être utilisée d’une façon dont la victime ne le ferait pas elle-même. Quand d’autres groupes prennent votre propriété (ou votre argent, ce qui est égal à du temps plus de l’énergie), cela s’appelle du vol. Les biens sociaux comme les routes, les écoles et la santé publique peuvent être le mieux fournis par le marché. L’état a très peu intérêt de fournir un produit de qualité parce qu’il n’a pas de concurrence. Les projets qui demandent beaucoup de capitaux (NdT : là est une des faiblesses libertariennes, ne pas concevoir la gratuité…) ne sont pas mieux gérés par l’état à cause de la diffusion de la responsabilité et l’opacité bureaucratique. L’impôt est une extorsion de fond à main armée, un vestige du tribut payé par un groupe soumis à des armées de conquête, d’après David Graeber et son livre / traité “Dette, les premières 5000 années” (2011)

La seule façon où nous justifions l’Impôt est pour arracher les profits monopolistes “gagnés” (volés) par la classe qui a pris le contrôle de la machinerie de l’état (les capitalistes). Mais la redistribution n’adresse pas la racine du problème : le privilège protégé par l’état qui a été donné à la classe du capital politiquement connectée (NdT : parce qu’elle a simplement, au cours du temps, eut la possibilité d’acheter les rouages politiques du système et d’y placer ses agents corrompus y menant sa politique pour ses intérêts). On ne doit pas mélanger le capitalisme et le libre-marché, qui a existé sous des formes variées (incluant le véritable échange libre, gratuit des économies du don telles qu’étudiées par Marcel Mauss) au travers de l’histoire humaine.

Bien que controversé, le schéma présent, le capitalisme d’état, n’existe que depuis le début de la période de l’ère moderne. Pour paraphraser Gary Chartier dans son “Marchés et non pas capitalisme”, ce système est une symbiose entre la grosse entreprise (transnationale) et le gouvernement, où le lieu de travail est dirigé par un individu appelé “le patron”. Il n’est pas inévitable que nous devions vivre dans un système où il y a plus de logements vides que de gens sans logis, ou qu’il puisse y avoir une tele chose qu’une classe travailleuse en permanence appauvrie. (NdT : si, car c’est dans le “génome” du rapport marchand fondé sur la valeur et le profit…)

Les électeurs mettent leur espoir en des dieux-rois appelés aujourd’hui présidents, s’attendant à ce qu’ils les hissent hors de leur servitude. Le plus marrant est que ces dirigeants proviennent de la même classe d’une “élite”, qui a essentiellement la même idéologie que es anciens maîtres. Il y a des exceptions, des présidents issus de milieu modeste, mais ils sont devenus riches avant leur intronisation et ont tous mis en place des politiques favorisant les élites. On ne peut pas devenir “président” sans s’être vendu aux intérêts de la haute finance et de la haute entreprise à cause en partie des coûts des campagnes électorales. Einstein disait que l’insanité était de faire et refaire la même chose en s’attendant à des résultats différents.

illusion3

= = = = = =

“L’État, c’est ainsi que s’appelle le plus froid des monstres froids et il ment froidement et le mensonge que voici sort de sa bouche: ‘Moi, l’État, je suis le peuple !’… Là où le peuple existe encore, il ne comprend pas l’État et il le hait comme un mauvais œil et comme un pêché contre les coutumes et les droits… L’État, lui, ment dans tous les idiomes du bien et du mal ; et quoi qu’il dise, il ment et ce qu’il possède il l’a volé. Tout est faux en lui, il mord avec des dents volées, lui qui mord si volontiers. Fausses sont même ses entrailles… ‘Sur Terre il n’est rien de plus grand que moi: je suis le doigt qui crée l’ordre, le doigt de dieu’, voilà ce que hurle ce monstre…” (Friedrich Nietzsche)

= = = = = =

Qu’en est-il des pauvres ?

Ne disant rien du colonialisme et de l’impérialisme, la litanie d’états et de politiques à l’origine de tant de la destitution du monde, le capitalisme demande la fonctionnalité de la pauvreté. Quelqu’un doit faire le sale boulot, aller dans les armées et se soumettre aux autres en échange de salaires toujours diminuant.

L’état providence, la filet de sécurité sociale accordé aux pauvres ne couvre que les nécessités de base, le fameux “opium du peuple” marxien, quelque chose qui voudrait menacer le privilège capitaliste conféré par l’état (Marx était un fin analyste et critique mais un pathétique solutionneur de problème, la violence d’état ne peut pas trouver de remède en augmentant son pouvoir…) Soutenir l’état-providence est rationnel sur des bases de realpolitik, mais pas comme fin en soi. Mais la question plus profonde est celle-ci : pourquoi y a t’il tant de pauvres qui travaillent alors qu’une classe entière de personnes n’a pas besoin de travailler et se retrouve incroyablement riche ?

Jesus n’a pas créé l’état-providence dans un acte de bienveillance. Les dirigeants ont soudoyé la population dans une logique structurelle fonctionnaliste : pour maintenir le système en vie et acheter leur allégeance. Dans les années 1870, Otto von Bismarck rendit infirme le mouvement socialiste allemand en offrant une concession palliative disant “mon idée était d’acheter, de corrompre la classe laborieuse ou plutôt devrais-je dire, de les gagner à la cause, pour qu’elle regarde l’état comme une institution sociale existant pour le but de l’intérêt de son bien-être.” Jusqu’ici’`a aujourd’hui, les opprimés croient dur comme fer que l’état est là pour s’occuper d’eux, de les protéger. La réalité est que l’état brise les jambes des pauvres et leur donne des béquilles payées par leurs impôts.

gaza_1123

Les historiens et les économistes aux gages de l’État nous ont enseigné, sans doute, que la commune de village, étant devenue une forme surannée de la possession du sol, forme qui entravait les progrès de l’agriculture, dut disparaître sous l’action des forces économiques naturelles. Les politiciens et les économistes bourgeois ne cessent de le répéter jusqu’à nos jours ; et il y a même des révolutionnaires et des socialistes — ceux qui prétendent être scientifiques — qui récitent cette fable convenue, apprise à l’école.

-[]- « Eh bien, jamais mensonge plus odieux n’a été affirmé dans la science. Mensonge voulu, car l’histoire fourmille de documents pour prouver à qui veut les connaître — pour la France, il suffirait presque de consulter Dalloz — que la commune de village fut d’abord privée par l’Etat de toutes ses attributions ; de son indépendance, de son pouvoir juridique et législatif ; et qu’ensuite ses terres furent, ou bien tout bonnement volées par les riches sous la protection de l’Etat, ou bien directement confisquées par l’Etat…
~ Pierre Kropotkine ~

La violence d’état

La violence d’état est proférée comme la solution aux conséquences d’inventions passées de l’état comme celles-ci :

  1. La création d’une entité légale appelée entreprise à responsabilité limitée, qui absout les capitalistes de tous crimes et protège leurs richesses personnelles des pénalités judiciaires. L’état a récemment décidé de donner à ces “personnes” légales le droit de parole. Les entreprises sont immortelles et bénéficient de très larges avantages fiscaux. Les riches paient des cacahuètes en impôt sur les gains de capital, l’homme du commun casque un impôt sur le revenu bien plus disproportionné. Les corporations furent à l’origine enregistrées légalement pour construire des ponts et des travaux publics puis devaient être démantelées, les corporations modernes perdurent, recherchant insatiablement toujours plus de profits sans se préoccuper des conséquences sociales, de la “responsabilité fiduciaire”. Ce type de comportement insensible caractérise la psychopathie. (NdT : les entreprises étant considérées comme des “personnes”, elles ne peuvent être que psychopathes, ce qui sied parfaitement au système inique et criminel en place…)
  2. Les états subventionnent les entreprises politiquement connectées comme Wal-Mart, Monsanto, Halliburton, Lockheed-Martin, Goldman Sachs et Exxon-Mobil (NdT : il en va de même dans tous les pays de manière plus ou moins dissimulée…). Ces entreprises externalisent leurs échecs économiques sur les contribuables (NdT : gardent les bénéfices privés et “socialisent” les pertes, les font payer aux fonds publics), incluant l’utilisation disproportionnée des routes, de la recherche gouvernementale et de brevets monopolistes (qui privent les peuples de l’accès aux formes génériques vitales de médicaments par exemple, NdT : comme récemment avec l’hydroxychloroquine et l’ivermectine durant la “plandémie” COVID-19)).
  3. Affaiblir et coopter les syndicats ouvriers, supprimer activement les modes de production détenus par les travailleurs (coopératives ouvrières ou agricoles). Dans des élections précédentes aux Etats-Unis, Romney et Obama favorisèrent le pillage entrepreneurial malgré la preuve massive que les entreprises, usines, propriétés des travailleurs sont bien plus efficaces (pas de coûts de gestion et les travailleurs y ont un intérêt à augmenter les revenus lorsqu’ils partagent les bénéfices)
  4. De fausses agences régulatrices comme la FDA, l’EPA, l’USDA et la SEC qui protègent la corruption sous le couvert de la “protection” du consommateur / contribuable. Ce ne sont que des renards gardant le poulailler constituées des mêmes individus qui ont travaillé auparavant dans l’industrie supposément régulée. Le phénomène connu sous le vocable de “capture régulatrice” et les fameuses “portes tourniquets” facilitant le passage du gros business aux agences régulatrices gouvernementales et inversement…
  5. Et n’oublions pas : l’impérialisme, la conscription et le meurtre de masse. La CIA, le complexe militaro-industriel, le FBI, la NSA, le DHS, TSA et la DEA. Bref, toute cette machinerie étatico-sociale de “providence” qui sait ce qui est le mieux pour VOUS.
  6. Le renforcement du monopole sur la fabrication et diffusion d’une monnaie de singe, dont la valeur dérive de la capacité future du gouvernement à l’impôt. Cette monnaie est dévaluée en en imprimant toujours plus, ce qui transfère le pouvoir d’achat de ceux qui ont cet argent en dernier à ceux qui la reçoive avant même qu’elle ne circule (l’effet Cantillon). Dans ce cas, les membres (privés) de la banque de la réserve fédérale en sont les bénéficiaires. Ceci constitue un impôt invisible.

V_tyrannie

L’illusion du choix et les élections présidentielles

L’épique bataille électorale mise en scène tous les quatre ans n’est faite que pour juxtaposer deux candidats présidentiels (NdT : tous deux adoubés par le système étatico-marchand et ses hautes sphères politico-financières…) comme des opposés polaires, comme Zeus et Hadès. Mais n’oublions jamais qu’ils sont frères en oligarchie. Alors que des guerres rhétoriques sont combattues et achetées avec le fric du gros business, les véritables problèmes de fond ne sont jamais soulevés parce que les deux équipes ont toutes deux intérêt dans le statu quo étatique.

Aucun des deux candidats ne mettra quelque réserve que ce soit au sujet du siècle écoulé d’impérialisme américain qui donne à l’empire maintenant quelques 700 bases militaires dans le monde entier ou que ce pays dépense plus que les 19 dépensiers suivants combinés, sur le système militaro-industriel et de la sécurité dont profite les membres du congrès. En lieu et place, ils vont se chamailler sur des queues de cerises comme de savoir qui a le droit de se marier avec qui. Dans un système anarchiste, ll “mariage” existe en dehors des institutions, les couples, quels qu’ils soient n’ont pas besoin de la validation de l’état pour se déclarer légitime.

L’état-entreprise-corporation est l’institution dominante de la modernité. La logique de la nécessité et de l’inévitabilité de l’État repose sur bien des tropismes non validés. Ces suppositions et assomptions doivent être recherchées et interrogées ou des intellectuels courtisans et des experts-démagogues nous distraieront en permanence en réarrangeant les chaises longues sur le pont du Titanic. (NdT : Ah ce bon vieux réformisme omni-présent…) […]

Toujours les médias gonflent l’affaire en disant que nous “allons assister à l’élection la plus importante de l’histoire”. Ceux qui étudient effectivement l’histoire de la politique comprennent que des plateformes se sont mélangées et ont triangulé, se déplaçant sans cesse dans la direction de l’étatisme. Il peut y avoir une polarisation de la “gauche” et de la “droite”, mais toutes deux ont des caractéristiques essentiellement autoritaires (d’état). Par exemple, les deux candidats à la présidence américains vont toujours être en faveur de la loi National Defense Authorization Act – qui dépouille les Américains de leur droit à un jury de leurs pairs et permet une détension indéfinie dans le temps (NdT : identique à ce que l’entité sioniste appelle la “détention administrative”, des Palestiniens sont en détention administrative depuis des années, sans avoir de droit à voir leur famille, à un avocat, ne sont en fait accusé de rien si ce n’est d’être palestinien etc, etc..) Plus encore, les deux partis politiques sont tenus de suivre les diktats du secteur financier, au pouvoir et cartélisé de manière privée par la Réserve Fédérale (NdT : qui, à l’instar d’une entreprise comme Federal Express, n’a de “fédérale” que le nom…)

[…]

Obama est un président militariste. Par exemple, il a ordonné l’assassinat par drone de Anouar al-Aulaqi (un citoyen américain vivant au Yémen), en septembre 2011. La CIA tua son fils de 16 ans deux semaines plus tard. Il n’y a pas eu de procès, de quelconque procédure légale. Les président a décidé unilatéralement l’assassinat d’un citoyen américain sur un sol étranger.

Si quelqu’un tue une autre personne, ce serait un crime haineux. Quand l’état tue quelqu’un, c’est toujours pour le bien et souvent cela demeure un secret pour des raisons supposées de “sécurité nationale”, NdT : appelée en France la “raison d’état”.

[…]

Pourquoi devrions-nous donner encore plus de pouvoir aux types avec les flingues et en attendre qu’ils résolvent nos problèmes ? Nous avons besoin de solutions à l’échelle humaine. Nous devons creuser à la racine du problème, qui est l’état marchand capitaliste lui-même ou tout système économique ou le pouvoir d’état protège les affirmations de propriété illégitime et crée une rareté artificielle pour protéger ses bénéfices. L’État est ce qui rend le capitalisme (mais pas les “marchés”) possible.

L’état et la classe capitaliste ne sont pas des forces antagonistes et les Etats-Unis ne sont en rien proche de quelque libre-marché que ce soit. Le gros business déteste rien de plus que les marchés libres authentiques, les capitalistes préfèrent le mercantilisme. A moins que vous ne soyez un membre de la classe dirigeante, vous devriez faire tout ce qui est en votre pouvoir pour amener un paradigme moins violent et non-étatique, parce que l’État a une vilaine tendance à mettre certains personnes dans des camps et on ne sait jamais qui sera le prochain…

= = =

“L’objectif est le peuple, la société, la communauté, la liberté, la beauté, la joie de vivre.”
~ Gustav Landauer 1911 ~

« Anarchisme: Le nom donné à un principe de théorie et de conduite de la vie sous lequel la société est conçue sans gouvernement, l’harmonie dans une telle société étant obtenue non pas par la soumission à la loi ou par l’obéissance à l’autorité, mais par les consentements libres conclus entre des groupes territoriaux et professionnels variés, librement constitués pour les fonctions simples de production et de consommation et également pour la satisfaction d’une variété infinie de besoins et d’aspirations d’être civilisé. Dans une société développée selon ces lignes de conduite, les associations volontaires qui commencent déjà à couvrir tous les secteurs de l’activité humaine, prendraient une plus grande extension pour finir par se substituer elles-mêmes pour l’état et de ses fonctions. »
– Pierre Kropotkine (début de la définition de l’anarchisme qu’il écrivit pour la 11ème édition de L’Encyclopedia Britannica, 1910) –

= = =

Lire notre page « Illusion démocratique »

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

colonialisme_final

pratiques_subversives

Anarchie_Vaincra

Halte à la farce et l’illusion démocratique !… Abstention politique !

Posted in actualité, altermondialisme, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 25 octobre 2021 by Résistance 71

abstention-rien
Illusion démocratique

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Petit précis de désobéissance civile avec l’historien et militant Howard Zinn (publié 10/11)

Posted in actualité, altermondialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 18 janvier 2021 by Résistance 71

 

 

 

 

Article 34
Il y a oppression contre le corps social, lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

Article 35
Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

(Deux derniers articles 34 et 35 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen du 24 juin 1793)

“La seule grande et toute puissante autorité naturelle et rationnelle à la fois, la seule que nous puissions respecter, ce sera celle de l’esprit collectif et public d’une société fondée sur l’égalité et la solidarité aussi bien que sur la liberté et sur le respect humain et mutuel de tous ses membres… Elle sera mille fois plus puissante soyez-en certains, que toutes les autorités divines, théologiques, métaphysiques, politiques et juridiques instituées par l’église et l’état, plus puissante que vos codes criminels, vos geôliers et vos bourreaux.”
~ Michel Bakounine ~

 


« On ne peut pas être neutre dans un train en marche »

 

Petit guide de la désobéissance civile en 7 points essentiels

 

Par Howard Zinn

 

Traduit de son livre “Disobedience and Democracy” (Vintage Book, 1968, pages 119-122) par Résistance 71

 

Déjà publié sur Résistance 71 le 28/10/11 :

https://resistance71.wordpress.com/2011/10/28/resistance-politique-petit-guide-de-la-desobeissance-civile-howard-zinn/

~  ~  ~

 

Pour nous guider dans nos décisions de quand obéir et quand désobéir à la loi, peut-être pouvons-nous assembler pour nous-mêmes un petit guide, qui pourrait avoir cette forme pour squelette:

1-   La désobéissance civile est l’infraction délibérée et discriminative à la loi au nom d’une cause sociale vitale. Cela devient non seulement défendable mais nécessaire lorsqu’un manquement à un ou plusieurs droit humain est de rigueur et quand la voie légale n’est pas ou plus adéquate pour garantir ce droit. Ceci peut prendre la forme d’enfreindre une loi odieuse, de protester contre une ou des conditions injuste ou en moquant symboliquement une loi ou une condition existante. Cela pourra ou ne pourra pas être rendu légal à cause de la loi constitutionnelle ou de la loi internationale, mais son objectif est toujours de réduire l’écart entre la loi et la justice et ce dans un processus infini du développement de la démocratie.

2-   Il n’y a aucune valeur sociale à une obéissance générale à la loi, pas plus qu’il n’y a de valeur à une désobéissance générale à la loi. L’obéissance à de mauvaises lois est une façon d’inculquer une soumission abstraite à la “règle de la loi” et ne peut qu’encourager à la tendance déjà très forte pour les citoyens de s’incliner devant le pouvoir de l’autorité, de renoncer à défier le statu quo. Exalter la règle de la loi est une marque absolue de totalitarisme et il est très possible d’avoir une atmosphère de totalitarisme dans une société qui possède beaucoup des attributs d’une démocratie. Insister sur le droit des citoyens à désobéir à des lois injustes et le devoir des citoyens de désobéir à des lois injustes et dangereuses, est l’essence même de la démocratie, qui assume que le gouvernement et ses lois ne sont pas des choses sacrées, mais des outils servant certains buts: la vie, la liberté, le bonheur. Les outils ne sont pas indispensables, les buts si.

3-   La désobéissance civile peut parfois impliquer l’effraction de lois qui ne sont pas odieuses afin de pouvoir protester contre un problème important. Dans chaque cas, l’importance de la loi enfreinte devra être évaluée par rapport à l’importance de l’objet de la contestation. Une loi sur la circulation routière, temporairement désobéie, n’est pas aussi important que la vie d’un enfant renversé par une voiture; l’envahissement illégal de bureaux n’est en rien aussi sérieux que l’assassinat d’innocents dans une guerre, l’occupation illégale d’un bâtiment n’est pas aussi maléfique que le racisme dans l’enseignement. Comme non seulement des lois spécifiques, mais aussi des conditions générales peuvent devenir insupportables, les lois qui ne sont pas ordinairement dures, peuvent aussi être désobéies en signe de protestation.

4-   Si un acte spécifique de désobéissance civile est un acte moralement justifiable de protestation, alors l’emprisonnement de ceux qui s’engagent dans cet acte est immoral et se doit d’être opposé, et contesté jusqu’à la fin. Les manifestants ne doivent pas être plus amènes d’accepter la punition qui va avec l’infraction de la loi, que d’accepter la loi qu’ils enfreignent. Il se peut qu’il y ait des occasions où les manifestants désireront aller de leur plein gré en prison, voyant cela comme un moyen de continuer leur protestation, comme d’une façon de montrer à leurs concitoyens l’injustice occasionnée. Mais ceci est très différent que de dire que les manifestants qui enfreignent la loi doivent aller en prison car cela est la règle du jeu pour ceux qui commettent la désobéissance civile. Le point clé ici est de s’assurer que l’esprit même de la protestation doit être maintenu tout au long du processus, que ceci soit fait par le moyen de rester en prison ou en évitant d’y aller. Accepter  d’aller en prison comme faisant partie de la “règle du jeu” revient en fait à changer brusquement d’un état d’esprit combattant à un état d’esprit soumis, diminuant ainsi le sérieux de l’affaire et du processus de manifestation.

5-   Ceux qui s’engage dans la désobéissance civile doivent choisir des moyens d’action et des tactiques les moins violents possibles, remplissant de manière adéquate l’efficacité des objectifs à atteindre en fonction de l’importance du sujet. Il doit y avoir une relation raisonnable entre le degré de désordre occasionné et l’importance de l’affaire du moment. La différence entre nuire aux personnes et nuire aux biens et aux propriétés est à prendre en considération par dessus tout. Les tactiques employées contre les biens et propriétés peuvent inclure (là encore après évaluation de l’efficacité et de l’affaire): la dépréciation (comme le boycott), les dégâts matériels, l’occupation temporaire et l’appropriation permanente. Dans tous les cas de figures, la force de tout acte de désobéissance civile doit être clairement focalisée de manière discriminatrice sur l’objet de la cause de la protestation.

6-   Le degré de désordre causé dans l’acte de désobéissance civile ne doit pas être soupesé contre une “fausse paix” présumée existante dans le statu quo, mais contre le véritable désordre et la violence qui font parties de la vie quotidienne, exprimés ouvertement internationalement par les guerres, mais caché localement sous une façade “d’ordre”, qui embrouille la question de l’injustice dans la société contemporaine.

7-   Dans notre raisonnement et notre pensée au sujet de la désobéissance civile, nous ne devons jamais oublier que nous et l’État avons des intérêts divergents et nous ne devons pas être leurrés de l’oublier par les agents de l’État. L’État recherche le pouvoir, l’influence, la richesse, comme étant des finalités en eux-mêmes. L’individu recherche la santé, la paix, l’activité créatrice, l’amour. L’État par son pouvoir et sa richesse possède un réservoir sans fin  de portes-parole pour ses intérêts. Ceci veut dire que le citoyen doit comprendre le besoin de penser et d’agir pour et par lui-même, de concert avec ses concitoyens.

=  =  =  =

Howard Zinn (né le 24 août 1922 à Brooklyn, New York, mort le 27 janvier 2010 à Santa Monica, Californie) est un historien et politologue américain, professeur au département de science politique de l’Université de Boston.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il s’engage dans l’armée de l’air et est nommé lieutenant bombardier naviguant. Son expérience dans l’armée a été le déclencheur de son positionnement politique pacifiste qui élève au rang de devoir la désobéissance civile2.
Il a été un acteur de premier plan du mouvement des droits civiques comme du courant pacifiste aux États-Unis.
Auteur de vingt livres dont les thèmes (histoire, monde ouvrier, désobéissance civile et « guerre juste » notamment) soulignent l’articulation entre ses travaux de chercheur et son engagement politique, il est particulièrement connu pour son best-seller Une histoire populaire des États-Unis, qui « l’a consacré comme l’un des historiens américains les plus lus, bien au-delà des campus américains » (Source Wikipedia)

= = =

“La liberté de l’homme consiste uniquement en ceci qu’il obéit aux lois naturelles parce qu’il les a reconnues lui-même comme telles et non pas parce qu’elles lui ont été imposées de l’extérieur par une volonté étrangère, divine ou humaine, collective ou individuelle, quelconque.”
“En un mot, nous repoussons toute législation, toute autorité et toute influence privilégiée patentée, officielle et légale, même issue du suffrage universel, convaincus qu’elles ne pourront jamais tourner qu’au profit d’une minorité dominante et exploiteuse, contre les intérêts de l’immense majorité asservie.
Voilà dans quel sens nous sommes réellement des anarchistes.”
“Encore une fois, l’unique mission de la science, c’est d’éclairer la route. Mais seule la vie, délivrée de toutes les entraves gouvernementales et doctrinaires et rendue à la plénitude de son action spontanée, peut créer.”
~ Michel Bakounine ~

 

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

 

Réflexions sur le peuple en arme, la résistance et la rébellion… 3 textes en format PDF

Posted in actualité, crise mondiale, démocratie participative, guerres hégémoniques, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , on 15 décembre 2020 by Résistance 71

 

 

 

Résistance 71

 

15 décembre 2020

 

~ !Libérez le compagnon de lutte, professeur,  Jean-Bernard Fourtillan incarcéré contre son gré au goulag psychiatrique de la ripoublique ! ~

Les trois textes que nous avons publiés les 8 et 13 décembre courant dans un très beau PDF réalisé par Jo. L’accélération sans précédent dans l’époque moderne du passage de la « démocratie » marchande à son vrai visage de dictature marchande remet sur la table la question sans cesse posée et jamais élucidée du peuple en arme, de la résistance à la tyrannie et à la rébellion. Nous avons sélectionné et réunifié ces trois textes pour réfléchir sur ce sujet d’une actualité de plus en plus brûlante

Reflexions-sur-le-peuple-en-armes-la-resistance-et-la-rebellion-3 textes
unifiés en PDF

 

Yankland état des lieux : guerre civile en cours (Pepe Escobar)

Posted in actualité, crise mondiale, média et propagande, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 15 novembre 2020 by Résistance 71


Illusion Démocratique

Où en sommes-nous aujourd’hui : une guerre civile en cours

Pepe Escobar

11 novembre 2020

Source:
https://www.mondialisation.ca/ou-nous-en-sommes-aujourdhui-une-guerre-civile-en-cours/5650930

La gigantesque opération psychologique est en cours. Tous ceux qui connaissent le Transition Integrity Project (TIP) savaient comment cela se passerait. J’ai préféré – de manière diplomatique – l’encadrer comme un exercice de groupe réflexion dans mon article « Banana Follies », qui connaît un énorme succès aux États-Unis. Il s’agit d’un exercice en direct. Pourtant, personne ne sait exactement comment il va se terminer.

Tout le monde dans les services de renseignements américains est au courant des cas bien documentés de fraude électorale. L’acteur clé est l’État Profond, qui décide de la suite des événements. Ils ont pesé le pour et le contre d’avoir un sénile, au stade 2 de la démence, néoconservateur va-t-en guerre extorqueur (avec son fils) comme « leader du monde libre ». L’optique est peut-être quelque peu terrible – mais pas encore assez pour annuler une élection truquée.

Le Parti Républicain (GOP) est dans une position très confortable. Il a conservé le Sénat et pourrait prendre jusqu’à 12 sièges à la Chambre. Ils savent également que toute tentative de Biden-Harris de légiférer par le biais de décrets sera vouée à l’échec.

L’angle Fox News/NY Post est essentiel. Pourquoi soutiennent-ils soudainement Cadavre ? Parce que Murdoch a clairement fait savoir qu’il a toutes sortes de dossiers compromettants sur la famille Biden. Ils feront donc tout ce qu’IL veut. Murdoch n’a plus besoin de Trump.

Tout comme le GOP, en théorie. Il y a de sérieuses manigances en coulisses entre les membres du GOP et le gang Biden-Harris. Des compromis. Contourner Trump – que la plupart du GOP déteste avec véhémence. L’homme le plus important à Washington sera en fait le leader du GOP au Sénat, Mitch McConnell.

Néanmoins, un recomptage des votes serait absolument nécessaire dans les six États contestés – Wisconsin, Michigan, Pennsylvanie, Géorgie, Nevada et Arizona. Par un comptage manuel. Un par un. Le Département de la Justice (DoJ) devrait agir sur ce point, immédiatement. Cela n’arrivera pas. Les recomptages coûtent énormément d’argent. Rien ne prouve que l’Équipe Trump – en plus de manquer de fonds et de personnel – pourra convaincre l’agent de Papa Bush, William Barr de s’y atteler.

Les grands médias et Big Tech ont déclaré un « vainqueur » – tout en diabolisant Trump pour avoir répandu « un torrent de désinformation » et « essayé de saper la légitimité des élections américaines ». Seules les personnes en phase terminale de mort cérébrale achètent ce scénario.

Ce qui compte VRAIMENT, c’est la lettre de la loi. Les LÉGISLATURES D’ÉTAT décident quels électeurs se rendent au Collège Électoral pour nommer le Président.

Voici – Article II, Section 1, Clause 2 : Chaque État désigne les électeurs « de la manière que la législature de l’État peut ordonner ».

Cela n’a donc rien à voir avec les gouverneurs. C’est aux législatures des états du GOP d’agir en conséquence. Le drame peut se prolonger pendant des semaines. Et il se peut que le Congrès doive certifier et prendre la décision finale en janvier.

Pendant ce temps, des discussions sur une Nouvelle Résistance se répandent comme une traînée de poudre.

Le Trumpisme, avec plus de 71 millions de voix, est établi comme un mouvement de masse. Personne au sein du GOP ne commande ce genre d’appel populaire. En mettant de côté le Trumpisme, le GOP commettra le seppuku.

Mon cher ami Alastair Crooke, toujours indispensable, fait mouche dans un puissant essai :

En fonction de la suite des événements, les Déplorables deviendront les Incontrôlables.

Alastair fait référence à un parallèle crucial évoqué par l’historien Mike Vlahos dans l’article

Vlahos note que l’actuelle saga américaine reflète bien la Rome antique au dernier siècle de la République, opposant l’élite romaine aux Populaires – qui est aujourd’hui l’Amérique Rouge (Trumpiste) :

« C’était un monde nouveau, dans lequel les grands propriétaires terriens, avec leurs latifundia [la source de richesse des terres esclavagistes], qui avaient été les « Grands » à la tête des différentes factions pendant les guerres civiles, sont devenus les archontes sénatoriaux qui ont dominé la vie romaine pendant les cinq siècles suivants – tandis que le peuple, les Populaires, ont été réduits à un élément passif – non pas impuissant – mais généralement dépendant et non participant du gouvernement romain : Cela a sapé la vie créative de Rome, et a finalement conduit à son éclatement ».

Que fera donc le Grand Capital impérial ?

L’Occident dans son ensemble est au bord d’un double précipice : la pire dépression économique jamais connue, associée à des explosions imminentes, innombrables et incontrôlables de rage sociale.

L’État Profond pense donc qu’avec Cadavre – ou, beaucoup plus tôt que tard, la Commandante Kamala – le chemin s’adoucira vers la Grande Réinitialisation de Davos, tout en maintenant le plan B en mode « prêt, feu, partez » : un déchaînement mondial pour satisfaire le complexe militaro-industriel, qui a choisi Cadavre en premier lieu parce qu’il n’est qu’une figure en carton.

= = =

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir !

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Municipales 2020 : Piqûre de rappel pour veautards bornés…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, démocratie participative, désinformation, guerres imperialistes, militantisme alternatif, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, santé, santé et vaccins, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 14 mars 2020 by Résistance 71

 


« Si voter changeait quoi que ce soit…
Ce serait illégal » (Emma Goldman)

 

Résistance 71

 

14 mars 2020

 

… sur fond de panique fabriquée au coronavirus (CoVD19), au taux de mortalité de l’ordre de moins de 2,5% (ce qui veut dire que 97,5 à 98% des personnes infectées guérissent…), mais qui est en train d’engendrer une nouvelle vague de mesures liberticides sur les populations, comme par exemple les interdictions de rassemblement de plus de 100 personnes etc… Ce n’est que le début.

Mais, nous dit-on de vive voix, surtout, surtout… n’oubliez pas d’aller veauter, d’aller abdiquer de votre souveraineté en allant mettre votre papelard dans ces boîtes à suggestions pour esclaves que sont les urnes électorales, urnes funéraires de nos libertés et de notre capacité collective de nous diriger nous-mêmes sans aucun intermédiaire parasitaire politique ou financier.

Tout cela n’est que la mise en scène de l’illusion démocratique, que nous dénonçons depuis dix ans en relais de nos anciens qui le firent bien avant nous (cliquez sur le lien et documentez-vous si ce n’est déjà fait…)

La question primordiale aujourd’hui est de fait la suivante:
Entre le CoVD19 et l’état de la surveillance de masse muni de ses outils liberticides se renforçant jour après jour, qui est le plus nocif, le plus dangereux ?

A lire cette très bonne mise au point de Jo en format pdf :

Avis-a-la-population-francaise

 

 

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir !

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

 

Illusion démocratique: Un nouveau cirque électoral nous est imposé… BOYCOTT de toute cette fange !

Posted in actualité, altermondialisme, gilets jaunes, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 20 Mai 2019 by Résistance 71

 

Résistance 71

 

20 mai 2019

 

Cet appel n’est pas réservé aux Gilets Jaunes et sympathisants mais à toute personne politiquement consciente désirant radicalement  changer ce système inique et criminel de fond en comble.

Voter c’est se soumettre, voter, c’est se donner des maîtres, voter c’est acquiescer au système de la mascarade oligarchique !

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir !

Boycott du vote !
Boycott des institutions !
Boycott de l’État y compris de l’Union Européenne oligarchique!
Boycott de la mascarade électorale !
Boycott de la société marchande et de sa dictature !

Mais boycotter ne suffit pas… Il faut entrer en résistance, entrer en abstention politique active ; c’est à dire remplacer ce que nous boycottons justement par une alternative politique : celle des assemblées populaires locales, se confédérant et court-circuitant les institutions obsolètes et criminelles de l’outil répressif étatique, tel que préconisé et mis en place par des groupes Gilets Jaunes comme à Commercy, St Nazaire et autre…

A (re)lire:

Le criminel c’est l’électeur !
De l’isoloir à l’isolement
Petit dialogue nécessaire en période électorale
Qu’est-ce que l’abstentionnisme politique ?
Voter est-ce agir ?
La fin du cirque (Résistance 71, novembre 2016)

Pour mettre fin à l’illusion démocratique:

Manifeste pour la Société des Sociétés

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Paulo_Freire_La_pedagogie_des_opprimes

Notre page « Illusion démocratique » qui regroupe une soixantaine de textes démontrant l’ineptie étatique et électorale.

 


Briser les chaînes commence par dire NON !

Résistance politique et illusion démocratique: L’État comme construction de l’oppression organisée

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, société libertaire, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 10 janvier 2019 by Résistance 71

Il n’y a pas de solutions au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir !… Union dans notre complémentarité, halte à l’antagonisme fabriqué et à la division qui a mené au pouvoir coercitif ; halte à l’illusion démocratique.
A bas l’État, à bas la société marchande, à bas l’argent, à bas le salariat, pour que vive la Société des Sociétés…

~ Résistance 71 ~

 


Gilets Jaune, sortons de l‘illusion démocratique

 

L’État est une construction théorique

 

Le Monde Libertaire

 

0ctobre 2018

 

url de l’article:

https://www.monde-libertaire.fr/?article=LEtat_est_une_construction_theorique

Concrètement, l’État n’a aucune légitimité, ce n’est qu’une construction théorique pour les besoins politiques des différents régimes politiques qui ont détenu le pouvoir. En France, l’État est le résultat d’un assemblage de comtés qui, à l’origine, n’avaient aucun lien entre eux. Pour fabriquer la « France », il a fallu unifier le pays et lui donner des frontières. Cela s’est réalisé dans la douleur et à coup de guerres ou de trahisons de la part des potentats locaux. Une fois le but atteint, et pour préserver cette unité artificielle, les politicards aidés par les cléricafards, ont imposé leur autorité. Pour fonctionner, ils ont créé une administration, des services, des organismes divers et variés (police, justice, armée et Église…) qu’ils ont nommé État.

Cette escroquerie s’appelle la délégation perpétuelle

L’existence de ce pouvoir « politique » et de celui de l’Église joueront au fil des siècles un rôle important au nom de l’ordre social, militaire et religieux. Il s’agissait de créer de toute pièce un pays, un État et de lui donner des frontières, par l’unification des comtés (souvent forcée) et l’établissement d’une langue commune au détriment des langues comme le breton, le basque, le catalan, le corse, l’alsacien… L’État deviendra alors le siège de la puissance souveraine, ainsi, il usurpera la souveraineté du peuple. Les tenants du pouvoir, lui donneront un os à ronger en lui faisant croire que la démocratie c’est le vote, qui lui permet de choisir, de décider et d’être représenté ! Dans la réalité ce n’est qu’une vaste supercherie qui également au fil des siècles s’est ancrée dans les têtes. Cette escroquerie s’appelle la délégation ! D’autant qu’il n’est dit nulle part que par son vote le peuple délègue…

Au XVIIIe siècle, la constitution d’un État/Nation, d’un pays enchaîne le peuple et le prive de sa souveraineté et fait que c’est l’État qui détient la souveraineté. L’État et la Nation apparaissent dès lors comme deux réalités étroitement liées, au point qu’à partir du XIXe siècle la notion État/Nation s’impose pour justifier l’unité d’un pays et sa puissance… L’État se caractérise alors, par la superposition d’une entité politique souveraine, d’une administration qui lui sera toujours dévouée, quelle que soit sa couleur politique avec un ensemble culturel unifié du point de vue linguistique et religieux.

L’État un outil créé de toute pièce

Autrement dit, l’État n’est surtout pas le gouvernement, ni même la présidence de la République, pas plus qu’une nation. C’est un outil créé de toute pièce pour asseoir le pouvoir des représentants des partis politiques afin d’usurper aux peuples toutes possibilités de gérer eux-mêmes leur destin (économique, social et professionnel) et de s’approprier illégalement le droit de pondre des lois pour maintenir les peuples sous leur domination et de les punir s’ils enfreignent « leurs » lois ou s’ils remettent en cause « leur » pouvoir. Avec le développement du capitalisme industriel, commercial et financier, les représentants des partis politiques qui se succèdent au pouvoir ne sont là que pour gérer et protéger les affaires des capitalistes.

Un autre outil a été mis en place pour justifier ce hold-up, c’est le système électoral et, ce, au nom de la démocratie. Or, le système électoral qu’il soit censitaire, représentatif, majoritaire, uninominal à un tour ou deux tours, proportionnel, de liste à un ou deux tours… est une vaste escroquerie intellectuelle destinée à donner l’illusion que l’électeur décide et choisit… Or, une fois que cet acte inconscient est effectué, l’électeur se trouve pieds et poings liés. Il n’a plus aucune possibilité de réagir ni d’agir puisqu’il a donné quitus, souvent à un inconnu pour, qu’il croit, défendre ses intérêts. Rapidement, il se rend compte que ce ne sont pas ses intérêts que son représentant défend, mais bien les siens, ceux de son parti et du grand capital dont cet individu est le serviteur.

L’État est intimement lié et a évolué en fonction des besoins du système capitaliste et de son développement. Il va permettre et renforcer les rapports d’exploitation par le vote de lois scélérates et répressives, afin de maintenir les travailleurs sous la férule du patronat et sous la domination du pouvoir politique. L’État est donc avant tout un appareil de violence et d’oppression au service de la classe dominante et non comme les politicards voudraient nous faire avaler, au service du peuple.

Les faquins ont associé État/Nation, en sous-entendant que la Nation c’est le peuple. Il s’agit pour les politicards de taire l’existence des classes sociales. Il faut à tout prix masquer les conflits d’intérêts qui opposent les classes sociales, selon leur position dans le processus de production et nier la nécessaire lutte des classes. Ces luttes des classes sont un danger pour les dominants, elles peuvent à tout moment mettre en danger le système. Il faut donc que les tenants du pouvoir donnent l’illusion que nous sommes tous égaux en droits, alors que les inégalités existent de fait entre les prolétaires, les capitalistes et les bourgeois. Elles sont inhérentes au système qui les génère et les creuse.

Comme l’écrit si justement Victor Considerant, en 1851, dans Le Gouvernement direct du peuple :

« Ce que veulent les homme de la délégation, c’est-à-dire ces hommes qui, vaincus par la puissance de l’idée politique moderne, reconnaissant l’impossibilité de ressusciter le droit divin, de nier le dogme de la souveraineté du Peuple, s’y attachent et l’embrassent, mais à la manière des serpents, pour l’étouffer ; ce que veulent ces vaincus, c’est bien la Souveraineté du Peuple effectivement, seulement c’est la Souveraineté du Peuple mort sur le Peuple vivant. Écoutons-les : La nation, (vous remarquerez qu’ils disent la Souveraineté nationale et non la Souveraineté du peuple) ; d’abord ils n’aiment pas le mot Peuple ; et puis, le Peuple, c’est quelque chose de trop actuel, de trop vivant pour que le mot se prête avec quelque chance de succès à la jonglerie de leur argumentation), la nation, disent-ils donc, fait acte de souveraineté en se donnant un roi, en déléguant son pouvoir sur elle-même à un homme, à une famille, ou à des corps constitués. Cette famille ou ces corps deviennent les pouvoirs légaux. Si nous avons ainsi un roi, c’est un roi par délégation, un roi du vœu et consentement de la nation. Le principe de la souveraineté nationale est sauf et nous nous tenons notre monarchie. C’est toujours la même mystification que confond toujours la même réponse : « Ou la Souveraineté du Peuple subsiste, et votre prétendu roi n’est qu’un chef amovible du pouvoir national, un chef à chaque instant révocable par la volonté nationale ; ou bien la Souveraineté du Peuple ne subsiste plus , et alors n’en parlez pas.…

S’il était nécessaire d’éclairer la lumière pour qu’elle fût visible, j’ajouterais, à l’adresse de ces gens-là, ceci : je leur dirais : « Vous avez compris et revendiqué pour vous-mêmes la liberté civile. Il en est résulté que vous avez déclaré et dû, de toute nécessité, déclarer nul le contrat par lequel un homme se ferait, librement, volontairement, l’esclave d’un autre homme. Vous ne reconnaissez point l’aliénation, pour un motif quelconque, de la liberté, de la personnalité d’un homme. Cette imprescriptibilité de la personnalité, de l’autonomie humaine, elle est à la base de votre droit civil. Et vous voudriez faire, de l’aliénation de la liberté et de la personnalité d’un Peuple, de l’hétéronomie d’une nation, la base de son droit politique ? Bonnes gens, réveillez-vous, vous rêvez creux. » Non, les vivants ne sauraient aliéner leur liberté, fût-elle faite en bonne forme, elle est nulle de plein droit. »

Cette analyse de Victor Considerant a aujourd’hui 167 ans. Elle garde toute sa fraîcheur, sa pertinence. Il serait bien que les citoyens et les citoyennes les plus conscients(es) se l’approprient et que collectivement, ils mettent tout en œuvre pour mettre à bas ce système castrateur. En jetant les bases d’une société égalitaire et autogestionnaire, en remplaçant l’État et le gouvernement par le fédéralisme autogestionnaire et le système électoral par le mandatement (le mandat impératif). Sous le contrôle des diverses composantes de la société qui, en libre association, prendront possession de la gestion économique et sociale des entreprises et des communes et ce, sans intermédiaire, sans dirigeant, sans institution décisionnaire. Pour que personne ne décide à notre place.

= = =

Six textes fondamentaux pour nous aider à  y parvenir, ensemble, à  lire, relire et diffuser sans aucune modération:

 

52,3%

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, démocratie participative, Internet et liberté, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, société libertaire, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 13 juin 2017 by Résistance 71

 

Résistance 71

13 juin 2017

 

Pas mal hein comme taux d’abstention même si on peut mieux faire… c’est le seul chiffre à noter de la dernière pantalonnade du cirque de l’illusion démocratique organisée.

Avec une abstention de plus de 52%, la nouvelle assemblée sera, quoi qu’il arrive, totalement illégitime car, une fois de plus, elle ne représentera pas et ne pourra pas se targuer de représenter le « peuple de France ». C’est là-dessus qu’il faut construire. C’est là-dessus que nous devenons cesser de laisser l’espace politique, celui de la prise de décision, à cette clique de menteurs et d’escrocs professionnels. C’est maintenant, assemblée et futur gouvernement discrédités d’emblée, que nous devons reprendre le pouvoir pour le rediluer là où il est particulièrement soluble: dans le peuple. La fenêtre d’opportunité de l’organisation sociale sur un mode non-pyramidal, non-étatique, égalitaire et solidaire est entrouverte, il ne tient qu’à nous de continuer le processus déjà engagé.

Il n’y a pas de solutions au sien du système, il n’y en a jamais eu et n’y en aura jamais !

Mais il y a une « solution à 10% »…

N’attendons pas d’avoir la tronche dans le mur pour agir ! Organisons-nous en associations libres, partout, dans les voisinages, sur les lieux de travail, commençons à créer entre nous l’espace des communes libres volontairement associées, rien de vraiment neuf, des brouillons furent déjà historiquement établis, corrigeons-en les erreurs et améliorons sans cesse le processus. L’humanité a vécu dans l’anarchie et le communisme primordiaux pendant des milliers et des milliers d’années, c’est dans la nature humaine, c’est le fondement social organique humain. L’État et ses institutions en revanche, sont induits, forcés et anti-naturels, c’est à dire en tout point contre nature.

Il est l’heure de commencer à envisager l’initiation du « lâcher-prise » de l’illusion mortifère du fétichisme de la marchandise en mouvement (appelé « capitalisme ») et de devenir politiquement adulte en continuant notre évolution sociale qui n’a été que sclérosée sous tous les régimes étatiques que ce soit.

Oeuvrons ensemble pour la société des sociétés !

= = =

“L’État, c’est ainsi que s’appelle le plus froid des monstres froids et il ment froidement et le mensonge que voici sort de sa bouche: ‘Moi, l’État, je suis le peuple !’… Là où le peuple existe encore, il ne comprend pas l’État et il le hait comme un mauvais œil et comme un pêché contre les coutumes et les droits… L’État, lui, ment dans tous les idiomes du bien et du mal ; et quoi qu’il dise, il ment et ce qu’il possède il l’a volé. Tout est faux en lui, il mord avec des dents volées, lui qui mord si volontiers. Fausses sont même ses entrailles… ‘Sur Terre il n’est rien de plus grand que moi: je suis le doigt qui crée l’ordre, le doigt de dieu’, voilà ce que hurle ce monstre…”
~ Friedrich Nietzsche (Ainsi parlait Zarathoustra, 1883) ~

“La relation politique de pouvoir précède et fonde la relation économique d’exploitation. Avant d’être économique, l’aliénation est politique, le pouvoir est avant le travail, l’économique est une dérive du politique, l’émergence de l’État détermine l’apparition des classes.”
~ Pierre Clastres, directeur de recherche en anthropologie politique au CNRS, 1974 ~

“Le socialisme vient des siècles et des millénaires précédents. Le socialiste englobe toute la société et son passé, sent et sait d’où nous venons et ensuite détermine où nous allons.”

“La terre et l’esprit [Geist] sont donc la solution du socialisme… Les socialistes ne peuvent en aucune manière éviter le combat contre la propriété foncière. La lutte pour le socialisme est une lutte pour la terre ; la question sociale est une question agraire !”
~ Gustav Landauer ~

“L’État est une société d’assurance mutuelle entre le propriétaire terrien, le général militaire, le juge, le prêtre et plus tard, le capitaliste, afin de soutenir l’autorité de l’un l’autre sur le peuple et pour exploiter la pauvreté des masses tout en s’enrichissant eux-mêmes.
Telle fut l’origine de l’État, telle fut son histoire et telle est son essence actuelle.”
~ Pierre Kropotkine ~

“L’histoire nous dit que les révolutions ont toujours été l’œuvre de minorités entreprenantes qui osèrent exhorter le peuple contre les autorités constituées.”
~ Manifeste des Trente, 1931 ~

“On peut dire qu’il n’y a pas encore eu de révolution dans l’histoire, il ne peut y en avoir qu’une qui serait une révolution définitive. Le mouvement qui semble achever la boucle en entame déjà une nouvelle à l’instant même où le gouvernement se constitue. Les anarchistes, Varlet en tête, ont bien vu que gouvernement et révolution sont incompatibles au sens direct. Il implique contradiction, dit Proudhon, que le gouvernement puisse être jamais révolutionnaire et cela pour la raison toute simple qu’il est gouvernement.’  […] S’il y avait une seule fois révolution, en effet, il n’y aurait plus d’histoire. Il y aurait unité heureuse et mort rassasiée.“
~ Albert Camus ~

“Il y a des connexions philosophiques entre les sociétés indigènes et quelques sensibilités anarchistes sur l’esprit de la liberté et les idéaux pour une bonne société. Des idées critiques parallèles et des visions d’un futur post-impérialiste ont bien été notées par quelques penseurs, mais quelque chose qu’on pourrait appeler ‘anarcho-indigénisme’ doit toujours se développer en une philosophie et une pratique cohérentes. Il y a également une grande similitude entre les façons de voir le monde des anarchistes et des peuples autochtones: un rejet des alliances avec des systèmes légalisés, centralisés d’oppression et une non-participation aux institutions qui structurent la relation coloniale, ainsi que la croyance d’amener le changement par l’action directe et la résistance au pouvoir d’état.”
~ Taiaiake Alfred, professeur sciences politiques, Mohawk ~

“Ainsi nous voyons qu’en observant les sociétés animales, — non pas en bourgeois intéressé, mais en simple observateur intelligent — on arrive à constater que ce principe : « Traite les autres comme tu aimerais à être traité par eux dans des circonstances analogues » se retrouve partout où il y a société.
Et quand on étudie de plus près le développement ou l’évolution du monde animal, on découvre (avec le zoologiste Kessler et l’économiste Tchernychevsky) que ce principe, traduit par un seul mot, Solidarité, a eu, dans le développement du règne animal, une part infiniment plus grande que toutes les adaptations pouvant résulter d’une lutte entre individus pour l’acquisition d’avantages personnels.”
~ Pierre Kropotkine ~

= = =

Illusion démocratique: Voter… De l’isoloir à l’isolement et réciproquement…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, démocratie participative, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 6 avril 2017 by Résistance 71

« Si voter changeait quoi que ce soit, ce serait interdit depuis longtemps. »
~ Emma Goldman ~

« Volontairement, voter, c’est abdiquer, voter, c’est accepter l’ablation de la pensée. Voter, c’est se donner l’illusion que l’on possède une parcelle de pouvoir le temps d’un scrutin. Le reste du temps, le système dit représentatif se substitue à vous, vous pouvez vous rendormir. »
~ CNT / AIT ~

Voter n’a jamais été un devoir, ni une responsabilité, voter a toujours été une complicité des crimes que l’État et le capitalisme commettent via leurs représentants au nom du peuple qui acquiesce par sa participation aux grandes messes électorales iniques et aliénatoires organisées pour sa perdition. Boycott du vote et des institutions ! Organisons les associations libres, les communes libres, cellules de la société des sociétés renouant avec la primordialité fonctionnelle sociale universelle de l’humanité: le communisme primordial du grand tout organique et de l’indivision.
~ Résistance 71 ~

A lire: notre dossier « Illusions démocratiques » et à (re)lire, notre billet de novembre dernier sur les élections yankees et franchouillarde: « La fin du cirque »

 

De l’isoloir à l’isolement

 

Des déserteurs actifs

 

3 avril 2017

 

Source:

http://www.lavoiedujaguar.net/De-l-isoloir-a-l-isolement

 

Ignorés et trompés pendant la durée d’une mandature, les électeurs sont appelés par les dirigeants politiques professionnels à venir s’isoler dans les bureaux de vote à l’occasion des élections présidentielle et législatives. Ils passent ainsi de l’isolement à l’isoloir avant d’être renvoyés à l’anonymat postélectoral.
 Ils n’auront alors pratiquement plus aucune possibilité d’infléchir et de contrôler l’action politique si celle-ci ne correspond ni aux engagements pris avant l’élection ni à leurs attentes. Le bulletin de vote devient un faire-part de décès de la responsabilité individuelle et collective.

Chacun peut percevoir l’incontestable éloignement entre celui qui vote et celui qui est élu. Que dire alors de ce qui sépare l’élu des vrais centres de décision ? Chacun a bien compris que tout se décide autant dans les allées du Medef que dans celles du gouvernement, dans les conseils d’administration des entreprises les plus puissantes, au sein des banques les plus spéculatrices, à Bruxelles, à Francfort ou ailleurs. Là siègent les organisateurs non élus, non contrôlés et non contrôlables de la catastrophe sociale, écologique et morale dans laquelle s’enfoncent nos sociétés. Ce sont eux qui s’autorisent — sous la pression des banques qui détiennent la dette grecque — à prendre la décision de sabrer un pourtant maigre treizième mois de retraite octroyé aux Grecs les plus pauvres , au nom d’une orthodoxie financière à calibre variable qui profite aux plus puissants, dans les pays les plus puissants. Ainsi voit-on partout et depuis des années, quelle que soit leur appartenance politique, les dirigeants de ces pays faire acte d’allégeance au programme de désarmement social des salariés, de dérégulation et de casse des services publics, de mise en concurrence de tous avec tous.

La politique de l’inéluctable et celle de la peur s’associent sur fond techno-scientiste de promesses de progrès infinis et de nécessité économique incritiquable et donnée pour incontournable.

L’électeur est renvoyé à sa condition de citoyen impuissant et isolé par ce système de démocratie représentative qui donne un semblant de légitimité à des exécutants d’une politique décidée ailleurs. Voter un jour, c’est aussi démissionner cinq ans. Or, ce système a fait faillite mais de toute part on essaie de le sauver et de le faire perdurer. Les bouées de sauvetage portent le nom des radeaux d’où on les lance et des capitaines qui les gouvernent. Telle se nomme « démocratie participative » (on veut bien de votre avis mais la décision nous appartient), telle autre « référendum » (c’est nous qui posons la question, contentez-vous d’y répondre), telle encore « nouvelle Constitution » (vous participerez, par divers moyens, à sa légitimation avant son adoption). Au flanc d’autres bouées, on lit « tirage au sort », « candidat Facebook », « capitaine J’aime je vote », « amiral Tweet ». On y requiert une adhésion passive et ponctuelle au contraire d’une délibération régulière et collective, en face à face, par laquelle s’élaborerait un futur vivable.

La « belle défiance populaire » vis-à-vis de la gauche a poussé dans le camp de l’abstention un nombre grandissant d’électeurs désabusés par l’arrogance des professionnels de la politique, dégoutés par la corruption très équitablement répandue, par l’indigence de programmes ficelés au gré de sondages toujours plus aléatoires.

Les électeurs qui s’abstiennent sont tenus au mieux pour des pêcheurs à la ligne, apolitiques indifférents, au pire, accusés par un raisonnement tortueux de faire le jeu du Front national. Ce n’est pas l’abstention qui a fait le FN, c’est vingt ou trente ans de politique de gauche comme de droite caractérisée par l’incompréhension et l’indifférence aux difficultés rencontrées dans leur vie quotidienne par des millions de gens vivant souvent aux marges des grandes métropoles, la répression violente des luttes sociales, l’organisation volontaire de la précarité et de l’insécurité sociales.

Les forces à l’origine des conduites démissionnaires qui menèrent à l’élection de Chirac en 2002, nous enjoignent à présent de voter non plus POUR mais CONTRE. C’est-à-dire voter pour un représentant de ceux qui ont créé les conditions de la montée du FN et qui poursuivront allègrement ces politiques sans se soucier autrement des électeurs du FN pendant cinq ans. Ainsi en 2022 on pourra de nouveau nous menacer du Grand Méchant Loup afin de continuer indéfiniment la même tragicomédie désastreuse.

C’est pourquoi nous pensons que l’abstention ne doit pas rester passive qu’elle doit être un acte politique assumé, une expérience collective et publique, un boycott actif pour qu’ainsi naisse un nouveau rapport à la politique qui ne soit pas confisqué par des partis, par des professionnels, mais qui soit l’affaire de chacun et de tous.

Boycotter c’est délégitimer les élus et les experts, ne plus donner sa voix mais reprendre partout la parole et en particulier lorsque s’élèvent des résistances à la précarité programmée et à l’isolement, car les mouvements de résistance collective sont les seuls moments où les sirènes du FN se taisent.