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Pulvériser le mensonge officiel : Que sont réellement le SRAS-Cov-2 / COVID-19 et les injections ARNm ? (Karen Kingston)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, documentaire, guerres hégémoniques, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologie, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 12 Mai 2024 by Résistance 71

À diffuser au plus grand large possible , merci !

Cette information est claire nette et concise et doit être diffusée au plus grand large au plus tôt. Les preuves s’accumulent sur le fait qu’une gigantesque guerre biologique contre l’humanité via la nano-biotechnologie, a été déclenchée. Seuls, nous, les peuples, pourront y mettre un terme DEFINITIF. Pour ce faire, encore faut-il savoir de quoi il retourne et comprendre cette réalité tragique et mortelle… et agir en conséquence, car nous sommes victimes d’un GENOCIDE PLANETAIRE par arme nano-biotechnologique à ARNm. Il est vital de comprendre cette réalité indéniable aujourd’hui. Qu’attendons-nous pour agir et mettre la pourriture responsable et le système qu’elle sert hors d’état de nuire une bonne fois pour toute ?
¡Ya Basta! Non ?
~ Résistance 71 ~

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Ce qu’on nous a dit au sujet du gain de fonction sur les virus et la COVID est-il réel ?

COVID-19 est causée par une catégorie de nanotechnologies biologiques connues comme les nanoparticules chimériques. Pourquoi ceci est-il important à savoir ? Parce que vous ne pouvez pas “vacciner” contre des nanotechnologies…

Karen Kingston

11 mai 2024

Url de l’article original :

https://karenkingston.substack.com/p/is-what-we-were-told-about-gain-of

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Le Dr. Paul Alexander a posté l’article “Is ‘Gain-of-Function (GoF)’ research & what we are told about GoF & COVID ‘real’?” / “La recherche sur le gain de fonction (GdF) et ce qu’on nous dit sur le GdF et la COVID sont-ils réels ?”

La réponse courte est NON. COVID was not caused by a GoF virus.” / La COVID ne fut pas causée par un virus GdF…

Qu’est-ce qui cause la COVID-19 ?

La réponse longue est celle-ci : “La COVID-19 est causée par des nanoparticules chimériques (fabriquées), qui sont des technologies biologiques qui délivrent des armes biologiques pathogènes, toxiques, qui sont appelées “protéines spike” ou “ARNm”.”

Le fait que la COVID-19 soit causée par des nanoparticules délivrant des protéines spike ARNm causant la maladie vient de l’annonce faite en 2018 par EcoHealth Alliance à la DARPA, (2018 EcoHealth Alliance pitch to DARPA.)

Was COVID-19 Caused by a Biological Virus or an mRNA Virus (modRNA Nanoparticles)? La COVID-19 fut-elle causée par un virus biologique ou un virus ARNm (Nanoparticules modRNA) ?

nanotech_medecine

Que sont les protéines “spike” ?

Un agent “recombinant” veut dire qu’un organisme ou un pathogène est génétiquement modifié. Les “protéines spike” sont des pathogènes génétiquement modifiés créés depuis de l’ARNm (ARN messager) et de matériaux inorganiques comme de l’oxyde de graphène.

Les “protéines spike” sont des nano-biotechnologies ARNm qui sont faites pour modifier le génome des êtres humains. Pfizer le dit clairement sur son site internet d’entreprise. (Pfizer states this directly on their corporate website.)

PFIZER_manipulationgenetique_ARNm
« La technologie ARNm est très bien faite pour la transformation génétique.
Nous voulons faire ces protéines de transformation pour peu de temps afin de modifier le génome. » (Pfizer)

Il est très important de comprendre qu’en 2021, le NIH (NdT : ministère de la santé américain) a changé la définition de “virus à gains de fonction” en : “Le terme GAIN DE FONCTION se réfère à TOUTE MUTATION GENETIQUE dans un organisme qui a pour résultat une nouvelle  capacité ou une capacité améliorée.”

Part 6: Dismantling COVID-19 Deceptions: Gain-of-Function mRNA Research is Not What Experts Lead Us to Believe / Démanteler les mensonges COVID-19 : la recherche sur le gain de fonction ARNm n’est pas ce que les experts veulent nous faire croire

Est-ce important que la NIH ait changé la définition du gain-de-fonction ?

Oui, parce que les mots ont une grande importance sur un plan légal. Cette nouvelle définition exclut les “virus à couronne SRAS” parce que ces pathogènes bio-synthétiques sont des technologies biologiques faites de codes ARNm générés par Intelligence Artificielle (IA). Les technologies à nanoparticules sont classifiées par la FDA comme des outils, des machines et ne sont pas biologiques. Le SARS-CoV-2 N’EST PAS UN VIRUS. C’est un logiciel codé de pathogène bio-synthétique délivré via des nanoparticules chimériques s’auto-assemblant et s’auto-reproduisant.

Qu’est-ce qui provoque la COVID-19 ?

La réponse courte est celle-ci : “La COVID-19 est causée par des nanoparticules chimériques, fabriquées.”

Confessions of an Engineered Nanoparticle

juillet 2023 :

(En français ici)

Pourquoi est-il très important que tout le monde comprenne que la COVID-19 est causée par des nanoparticules chimériques ?

Parce que les nanoparticules chimériques, fabriquées, sont des technologies de manipulation, transformation génétique à ARNm… et vous ne pouvez pas “vacciner” contre une technologie à nanoparticule de manipulation génétique. La meilleure première ligne de défense contre ces nanoparticules bio-synthétiques à ARNm est un système immunitaire INTACT. C’est la raison pour laquelle aucun enfant en bonne santé et très peu d’adultes en bonne santé ont été hospitalisé ou sont morts de la COVID (ceci bien entendu, AVANT, la mise en place du programme d’injections ARNm dans le monde…)

nanoparticules

Les nanoparticules chimériques font partie d’une industrie de biologie synthétique croissante valant déjà des milliers de milliards de dollars

Le bureau des technologies biologiques de l’agence en recherches avancées du Pentagone, le BOT de la DARPA est le plus gros investisseur annuel en technologie biologique, alias biologie synthétique. Les technologies bio-synthétiques sont des technologies qui font du mimétisme des formes de la vie biologique (comme les nanoparticules chimériques à ARNm qui mimétisent les virus)

banquier_caisse

Tous unis derrière les faits et les preuves

L’Amérique a une chance de vaincre nos ennemis en notre sein et de mettre un terme à la guerre bio-synthétique à ARNm qui est utilisée pour nous détruire nous et nos enfants, pourvu que nous nous unissions derrière ces vérités avérées qui nous disent que :

1. Les “pandémies” d’aujourd’hui sont causées par des nanoparticules de transformation génétique (“pandemics” are caused by mRNA gene-editing nanoparticles ) qui sont inoculées aux humains vis la nourriture, les bissons et la contamination de surface ainsi que par des attaques aérosols.

What Happened in Wuhan? Global Citizens Deserve to Know Que s’est-il passé à Wuhan ? Les citoyens du monde ont le droit de savoir

2. Les preuves en provenance du monde réel ont montré que les technologies à nanoparticules ARNm de manipulation génétique ne peuvent que provoquer maladies, infirmités et mort.

3. La “technologies de vaccination à nanoparticules ARNm” fut développée pour délivrer dans le corps une arme biologique.

4. Les injections à nanoparticules ARNm de manipulation génétique sont des technologies dangereuses et doivent être immédiatement retirées de chaque communauté.

5. L’industrie de la biologie synthétique est une industrie pesant des milliers de milliards de dollars, qui utilise les nanoparticules ARNm et autres technologies de manipulation génétique afin de modifier la fabrique génétique de toutes les espèces sans le consentement du peuple américain ni de la population mondiale.

Merci au Dr Alexander de défier frontalement la pensée commune et de confronter cette confusion de masse en regard de ce qui cause cette maladie COVID-19.

nanotech_arrmebiologique_vaccin
Enregistrement de brevet : Le ministère de la Santee américain a financé
et est propriétaire de la nanotechnologie vaccinale comme arme biologique

Amener la clarté au chaos ambiant

Depuis près de 3 ans maintenant, j’ai partagé en ligne les documents de Pfizer, ceux de la FDA, les brevets enregistrés, les documents officiels gouvernementaux et les publications de recherche peer-reviewed qui décrivent clairement le “virus” SRAS-CoV-2 et les “protéines spike” comme des nanoparticules bio-synthétiques.

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NdR71 : Appelons finalement un chat un chat : SRAS-CoV-2 / COVID-19 et les injections ARNm à nanoparticules bio-synthétiques de transformation / manipulation génétique, qui n’ont rien à voir avec la “virologie” et la pathologie “virale”, mais sont des armes nano-biotechnologiques déployées sur l’humanité depuis 2019 agissant par “mimétisme viral”. La nano-biotechnologie est le fléau #1 auquel doit faire face l’humanité aujourd’hui. Merci de diffuser sans modération article et PDF…

Lire notre compilation de traductions de Karen Kingston et autres le prouvant sans équivoque (format PDF) :

Nano-biotechnologie_FleauNo1_contre_lhumanite

Lire notre page mise à jour depuis 2019 : « Coronavirus, guerre contre l’humanité »

Stopper le « traité pandémie » criminel de l’OMS dès ce mois-ci !!

OMS_traite_pandemies_dictature

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Repenser l’apocalypse… D’un monde des mondes à la société des sociétés, un manifeste indigène anti-futuriste (Indigenous Action Media)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, crise mondiale, documentaire, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, philosophie, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 11 Mai 2024 by Résistance 71

Plus on lit ce texte et plus il nous fait réfléchir… A diffuser comme antidote à la toxicité étatico-marchande arrivant à son summum de nuisance et de destruction mais aussi à sa fin programmée dans sa propre existence.
~ Résistance 71 ~

“De la même façon qu’il y a une mondialisation néolibérale, il y a aussi une mondialisation de la rébellion.”
“Se battre contre le capitalisme dans sa phase néolibérale, c’est se battre pour l’humanité.”
~ 6ème déclaration zapatiste, 2005 ~

“Après avoir souffert au-delà de la souffrance, la nation rouge se relèvera de nouveau et ce sera alors une bénédiction pour un monde devenu bien malade. Un monde empli de promesses brisées, d’égoïsme et de séparations. Un monde se languissant de lumière. Je vois une époque de sept générations lorsque toutes les couleurs de l’humanité se rassembleront sous l’arbre sacré de la vie et la terre entière redeviendra de nouveau un cercle unique. Ce jour là, il y aura ceux parmi les Lakota qui porteront la connaissance et la compréhension de l’unité parmi tous les êtres vivants et les jeunes gens blancs viendront vers ceux de mon peuple pour leur demander de leur dispenser leur sagesse. Je salue la lumière dans tes yeux, là où réside l’univers entier. Car quand tu es au centre de toi-même et que je suis également en cet endroit en mon sein, alors nous sommes un.”
~ Tasunke Witko, Crazy Horse, Cheval Fou, chef de guerre Oglala, Sioux ~

Manifeste_antifuturiste_indigene

…Ceci est une transmission depuis un futur qui n’existera jamais, d’un peuple qui n’existe pas…

Repenser l’apocalypse : un manifeste indigène anti-futuriste

Readable PDF: rethinking the apocalypse-read
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“La fin est proche. Ou est-elle venue et repartie auparavant ?
~ un ancêtre ~

Indigenous Action Media

Mars 2020

Traduit de l’anglais par Résistance 71

Mai 2024

Pourquoi peut-on imaginer la fin du monde et pas celle du colonialisme ?

Nous vivons le futur d’un passé qui n’est pas le notre.

C’est une histoire de fantasmagories utopiques et d’idéalisation apocalyptique.

C’est un ordre social global pathogène de futurs imaginés, fondé sur le génocide, la mise en esclavage, l’écocide et la ruine totale.

Quelles conclusions devons-nous apporter à un monde construit d’ossements et de métaphores vides de sens ? Un monde de fins fétichisées calculées parmi la fiction collective de spectres virulents. De tomes religieux à un spectacle scientifique fictionnalisé, chaque ligne du temps imaginée, construire de manière si prévisible ; un commencement, un milieu et ultimement, une fin.
Inévitablement dans ce narratif, il y a un protagoniste combattant un Autre ennemi (une appropriation générique d’une spiritualité africaine / haïtienne, un zombie) et attention : ce n’est ni vous ni moi. Tant de gens sont avidement prêts à être les derniers survivants d’une “Zombies Apocalypse”. Mais ce sont des métaphores interchangeables, ce zombie / Autre, cette apocalypse.

Ces métaphores vides, cette linéarité, n’existent que dans les langues de cauchemars, elles sont parties de l’imagination d’apocalypse et d’une impulsion.

Cette “façon de vivre”, cette “culture”, est une domination qui consomme tous ses propres bénéfices. C’est un ré-agencement économique et politique pour être dans le moule d’une réalité reposant sur les piliers de la concurrence, de la propriété et du contrôle à la poursuite du profit et de l’exploitation permanente. Il professe la “liberté”, pourtant son fondement, sa fondation se situe sur un sol volé alors que sa structure même est construite par des vies volées.

C’est cette “culture” qui doit toujours avoir un Autre Ennemi, à blâmer, à réclamer, à affronter, à réduire en esclavage, à assassiner. Un ennemi sous-homme que n’importe quel et toute forme de violence extrême n’est pas seulement permise d’utiliser contre, mais attendue. Si elle n’a pas d’Autre immédiat, elle se dépêche d’en fabriquer un. Cet Autre n’est pas créé de la peur mais sa destruction en émane. Cet Autre est constitué d’axiomes apocalyptiques et de misère permanente. Cette autre chose, cette maladie weitko, est peut-être le mieux symptomatisé dans son plus simple stratagème :

Ils sont sales, ne méritent pas de vivre. Ce sont des incapables, des bons à rien fainéants. Ils sont aléatoires. Ce sont des non-croyants, des païens. Ils n’ont aucune valeur. Ils sont faits pour notre bénéfice. Ils détestent notre liberté. Ce sont des ignorants, des ignares. Ce sont des nègres, des indigènes, des pédés. Ce sont des moins que rien. Ils sont contre nous, jusqu’à ce que finalement, ils n’existent plus. Dans ce constant mantra de violence recadrée, c’est eux ou vous. C’est l’Autre qui est sacrifié pour une continuité immortelle et cancéreuse. C’est l’Autre qui est empoisonné, qui est bombardé, laissé en silence sous les ruines et les gravas. Cette façon de n’être pas, qui a infecté tous les aspects de notre vie, qui est responsable de l’annihilation de nombreuses autres espèces, de l’empoisonnement de nos océans, de l’air, de la terre, les coupes franches et abattage de forêts entières, l’incarcération de masse, la possibilité technologique d’une guerre apocalyptique et tous les problèmes de pollution, ceci est la politique mortifère du capitalisme, c’est une pandémie.

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« Cher colonisateur, ton futur est fini. » (un ancêtre)

Une fin qui est venue auparavant

L’invasion physique, mentale, émotionnelle et spirituelle de nos terres, corps et esprits pour s’installer et exploiter, est le colonialisme. Des navires ont fait voile sur des vents empoisonnés et des marées écarlates à travers les océans ont poussé d’un souffle court et l’impulsion au sondage, des millions et des millions de vies furent éteintes avant même qu’ils puissent nommer leur ennemi. 1492, 1918, 2020…

Les couvertures infectées de variole en guerre biologique, le massacre généralisé de notre membre de la famille le bison des grandes plaines, la ruine des rivières donneuses de vie, l’incendie d’une terre immaculée, les marches forcées, les traités scélérats, l’emprisonnement dans les camps / réserves, l’éducation coercitive par l’abus, le viol et la violence. Le train train quotidien post guerre, post-génocide, l’humiliation post-coloniale des forts et notre lent suicide de masse sur l’autel du capitalisme : travail, salaire, impôt, loyer, boire, manger, dormir, baiser, se reproduire, prendre sa retraite et mourir. C’est sur le bord de la route, en vente dans les marchés indiens, servir les boissons au casino, refaire le stock. De bons Indiens derrière, vous.

Ce sont les cadeaux de destinées manifestes infestées et infectieuses. C’est cet imaginaire futur que nos geôliers voudraient nous faire perpétuer, nous faire prendre part. L’imposition sans pitié de ce monde mort fut motivé par une utopie idéalisée comme Charnel House, ce fut “pour notre bien”, imposer un autre passé et avec lui, un autre futur.

Ce sont les idéaux apocalyptiques des abuseurs, des tortionnaires, des racistes et du système patriarcal. La foi aveugle doctrinaire de ceux qui ne peuvent voir la vie qu’au travers d’un prisme, un caleïdoscope cassé d’une guerre total et sans fin.

C’est une apocalypse qui colonise notre imagination et détruit notre passé et notre futur simultanément. C’est une lutte pour dominer le sens et toute l’existence de l’humain. C’est le futurisme du colonisateur, du capitaliste. C’est en même temps chaque futur qui fut jamais volé par le pilleur, le va t’en guerre et le violeur.

Ça a toujours été une question d’existence et de non-existence. C’est l’apocalypse actualisée. Et avec la seule certitude d’avoir une fin mortifère, le colonialisme est un fléau une peste bubonique.

Nos ancêtres comprirent que cette façon d’être ne pouvait pas être raisonnée ni qu’on ne pouvait négocier avec elle. Que cela ne pouvait pas être tempéré ni récupéré. Ils avaient compris que cet apocalypse n’existe qu’en absolus.

Nos ancêtres ont rêvé contre la fin du monde

Bien des mondes sont partis avant celui-ci. Nos histoires traditionnelles sont étroitement imbriquées avec la fabrique même de la naissance et de la fin des mondes. Au travers de ces cataclysmes, nous avons appris bien des leçons qui ont façonné qui nous sommes et comment nous devons nous comporter les uns avec les autres. Nos façons d’être  sont informées en trouvant l’harmonie par et de la destruction des mondes. L’ellipse. Naissance. Mort. Renaissance.

Nous avons une méconnaissance des histoires sur les histoires du monde qui fait partie de nous. C’est la langue du cosmos, il parle en prophéties longuement gravées dans les cicatrices d’où rêvèrent nos ancêtres. C’est la danse des fantômes (Ghostdance), les 7 feux, la naissance du bison blanc, la 7ème génération, ce sont les 5 soleils, ceci est écrit dans la pierre près d’Oraibi et au-delà. Ces prophéties ne sont pas juste prédictives, elles ont aussi été des diagnostiques et des instructions.

Nous sommes les rêveurs rêvés par nos ancêtres. Nous avons traversé tout le temps entre les respirations de nos rêves. Nous existons en unité avec nos ancêtres et les générations non-nés. Notre futur tient dans nos mains. C’est notre mutualité et notre inter-dépendance. C’est notre famille. Ce sont les plis de nos mémoires, consciemment pliées par nos ancêtres. C’est notre temps-rêve collectif et c’est maintenant. Autrefois, demain, hier.

L’imagination anti-coloniale n’est pas une réaction subjective aux futurismes coloniaux, c’est un futur anti-occupation. Nos cycles de vies ne sont pas linéaires, notre futur existe sans temps. C’est un rêve, vierge, non-colonisé.

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Ceci est l’anti-futur indigène

Nous ne sommes pas préoccupées de la façon dont nos ennemis nomment leur monde mort ni comment ils nous reconnaissent ou voient ces terres. Nous ne sommes pas préoccupés à refaire leurs façons de gérer, de contrôler ou d’honorer leurs accords ou traités morts. Ils ne seront pas obligés de terminer la destruction que leur monde a jeté sur nous. Nous ne les supplions pas de mettre un terme à toutes les pollutions, car ceci est la conclusion de leur impératif apocalyptique et leur vie est construite sur la mort de la Terre-Mère. Nous enterrons l’aile droite et l’aile gauche ensemble sous cette terre qu’ils sont si avides de consumer (NDT : et de consommer…). La conclusion de la guerre idéologique de politiques coloniales est que les peuples indigènes perdent toujours, à moins que nous nous perdions nous-mêmes.

Les capitalistes et les colonisateurs / colons ne vont pas nous mener vers les futurs morts.

L’idéalisation apocalyptique est une prophétie auto-réalisatrice. C’est le monde linéaire finissant de l’intérieur. La logique apocalyptique existe dans une zone émotionnellement, spirituellement, mentalement morte, qui se cannibalise aussi elle-même. La mort se lève pour consumer toute vie.

Notre monde vit quand leur monde cesse d’exister.

En tant qu’anti-futuristes indigènes, nous sommes la conséquence de l’histoire du futur du colonisateur. Nous sommes la conséquence de leur guerre contre la Terre-Mère. Nous ne permettrons pas au spectre du colon, aux fantômes du passé de hanter les ruines de ce monde. Nous sommes l’actualisation de nos prophéties. Nos prophéties devenues réalité. Ceci est le ré-émergence du monde des cycles. Ceci est notre cérémonie.

Entre des ciels silencieux. Le monde respire de nouveau et la fièvre tombe.

La terre est tranquille, attendant que nous écoutions.

Quand il y a moins de distractions, nous allons à l’endroit d’où nos ancêtres ont émergé, ainsi que leur voix, notre voix.

Il y a ici un chant plus vieux que les mots, il guérit plus profondément que la lame du colonisateur puisse jamais couper.

Et là, notre voix. Nous fûmes toujours des guérisseurs. Ceci est la toute première médecine.

Le colonialisme est un fléau, une peste bubonique, le capitalisme est une pandémie. Ces systèmes sont anti-vie, ils ne se soigneront jamais. Nous ne permettrons pas que ces systèmes malades, pourris, corrompus, récupèrent. Nous croîtrons et continuerons de croître.

Nous sommes les anticorps

Addendum:

Dans notre passé / votre futur, ce furent les attaques non-linéaires, non-systémiques sur une infrastructure vulnérable comme les commodités de carburant, les couloirs de transport, la grille énergétique, les systèmes de communication et plus, qui rendirent le colonialisme d’occupation impossible sur ces terres.

  • Notre organisation est cellulaire, elle ne demande aucun mouvement formel
  • La cérémonie fut/est notre libération, notre libération fut/est cérémonie
  • Nous honorons nos enseignements sacrés, nos ancêtres et les générations à venir
  • Nous n’avons pris crédit de rien. Nous n’avons pas issus de communiqués. Nos actions furent et sont notre propagande
  • Nous avons célébré la mort de la solidarité gauchiste et son romantisme myope et apocalyptique
  • Nous n’avons rien demandé aux capitalistes et aux colons occupants

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“En se présumant eux-mêmes inconsciemment d’avoir de droit un pouvoir mental de juger les “païens”, les chrétiens furent capables d’affirmer que les Indiens n’avaient pas le droit de continuer de vivre leur mode de vie libre et indépendant. Sur la base biblique que le peuple élu possède la tâche providentielle de soumettre la Terre et d’exercer une domination sur tout être vivant, les chrétiens se considéraient eux-mêmes comme un peuple élu ayant l’obligation divine de “sauver” les païens et leurs nations en les subjuguant, ce qui fut référé par le doux euphémisme de les “civiliser”. Ceci devait être accompli en brisant les nations païennes pour ensuite tourner leurs membres en des individus chrétiens qui deviendraient, par le moyen d’une assimilation graduelle, soit des sujets d’une monarchie chrétienne européenne ou des citoyens d’un état européen chrétien. De ce point de vue, les païens sont destinés par dieu à être sauvés et réduits à la “civilisation” européenne chrétienne.”
~ Steven Newcomb, 2008 ~

“La révolution anarchiste est aujourd’hui la révolution naturelle, celle qui ne peut pas se laisser dériver ou confisquer par des groupes, factions ou partis, classes ou autorités.”
~ López Arangó ~

Enfance ruinée
Génération non-née
Demain, espoir temps
(Haïku, Resistance 71)

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Textes connexes à lire et diffuser sur le sujet :

« Du chemin de la société vers son humanité réalisée » (Résistance 71)

« Kaianere’kowa, la Grande Loi de la Paix » des nations Haudenosaunee, XIIème siècle

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte » (Steven Newcomb)

« Effondrer le colonialisme » (Résistance 71)

« La voie Lakota et l’aventure Crazy Horse / Cheval Fou » (Joseph Marshall)

« Nous sommes tous des colonisés » (Résistance 71 )

Compilation pour une société des sociétés (Gustav Landauer)

Ericco Malatesta, écrits choisis

3 textes sur le peuple en arme

« EZLN, Chiapas, une communauté en arme » (Tikva Honig-Parnass)

« Si vous avez oublié le nom des nuages, vous avez oublié votre chemin » (Russell Means)

« Un manifeste indigène », Taiaiake Alfred (Mohawk)

« Wasase, La grande loi du changement » Taiaiake Alfred

« Echange et pouvoir de la chefferie indienne » (Pierre Clastres)

« Chiapas, feu et parole d’un peuple qui dirige et un gouvernement qui obéit » (EZLN)

« L’heure de la Commune des Communes a sonné ! » (Pierre Bance)

« Entretien avec des anarchistes du Rojava » (TA)

« Du Chiapas aux Gilets Jaunes en passant par le Rojava » (Résistance 71)

« Le communisme anarchiste » Sam Dolgoff

« L’art de ne pas être gouverné » James C. Scott

« L’après-histoire ou la révolution par le don » (Zénon)

« Effondrer le colonialisme par apostasie collective » (Jo Busta Lally)

DECF

Analyse politique : Apologie de la résistance (Jacques Dibona, Algérie54)

Posted in actualité, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 10 Mai 2024 by Résistance 71

مقاومة الاحتلال

Résistance à l’occupation, elle est légitime pour qui que ce soit, où que ce soit

Résistance 71 ~

Excellente prise de position ci-dessous de Jacques Dibona à laquelle nous rajouterons ceci : tout comme le Hamas ne fut pas le seul participant à l’Opération Ouragan / Déluge d’Al Aqsa et qu’il le fit avec des groupes du Djihad Islamique et du FPLP (marxiste), la résistance française ci-dessous justement nommée en comparaison, ne comportait pas que des membres du Parti communiste français, loin s’en faut. Toute résistance à une occupation militaire et/ou coloniale est une alliance populaire allant au-delà des clivages sociaux-politiques. Que des groupes récupèrent ou tentent de récupérer politiquement le mouvement se produit, pas toujours avec succès, mais un mouvement de résistance est un élan populaire de lutte contre l’oppression de l’état quel qu’il soit, marxiste compris.Toute autorité génère une résistance, en cela, l’État est l’outil d’écrasement de la résistance à l’autorité systémique. Il n’y a pas , plus, de résistance dans une société à pouvoir non coercitif. Celui-ci est le seul générateur d’harmonie et de paix sociales. Cela vaut la peine d’y réfléchir, car cela montre les limites (systémiques) des « mouvements de libération nationale », qui une fois au pouvoir deviennent eux-mêmes les oppresseurs d’hier. L’histoire l’a sans cesse prouvé. Que ferait le Hamas au pouvoir ? Partagerait-il celui-ci avec les autres mouvements de résistance alors qu’en 2012-13 des groupes du Hamas combattant avec Al Nosra / Al Qaïda ont éliminé des membres du FPLP en Syrie à la demande de l’empire ?.. Il y a deux Hamas : le Hamas politique des frères musulmans contrôlés par les services occidentaux et le Hamas militaire, dévoué à la résistance et la libération de la Palestine… Tout cela est à aussi prendre en compte.
~ Résistance 71 ~

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Apologie de la résistance

Par Jacques Dibona

9 mai 2024

Je soutiens toute la résistance palestinienne. Condamner le Hamas pour faire bonne mesure ne vise qu’à ménager la chèvre et le chou et équivaut aux postures modérées qui sont entre autres celles du Parti Communiste français, condamnant la guerre des deux côtés et renâclant à la qualifier de génocide. Qu’ils aillent au diable ! Le Hamas fait partie de la résistance palestinienne à la colonisation israélienne et n’est en rien coupable des atrocités commises à Gaza depuis plus d’une demi-année : Israël doit être seule tenue pour responsable et tout indique que son entreprise de terre brûlée n’attendait que l’opportunité qui manquait à un gouvernement sur la sellette pour annihiler l’opposition, s’emparer du reste des territoires palestiniens et procéder à un nettoyage ethnique en bonne et due forme.

Depuis le 7 octobre 2023, l’énergie déployée par le gouvernement israélien et l’Occident pour faire avaler au monde entier la couleuvre du terrorisme palestinien personnifié par le Hamas est sans précédent dans l’histoire récente de la propagande. Même le brouillard médiatique autour de la guerre en Ukraine fait figure de passe-temps en comparaison. Elle va jusqu’à invoquer en dernier recours de terribles analogies qui, en profanant l’histoire de l’Holocauste dans le but de servir les intérêts israéliens, prennent le triple risque de déprécier la réalité des faits qui le constituent, de désensibiliser la mémoire qu’on en a et de faire ainsi renaître ses causes profondes. Si tout le monde devient antisémite, qui l’est vraiment alors ? Fondant leur rhétorique mondialisée sur le présupposé selon lequel ils seraient incapables de commettre un acte dont ils auraient été les victimes archétypales, ils pensent pouvoir se protéger de tout retour de flamme accusateur. Ils n’ont pas tort. L’Occident, en particulier la vieille Europe, ses dirigeants et ses médias, empêchés par leur propre simulacre de culpabilité, contraints à faire du surplace comme dans ces rêves où mettre un pas devant l’autre est aussi ardu que courir sous l’eau, est paralysé par l’éclat aveuglant de cette relique mémorielle. Las ! L’Histoire regorge d’opprimés devenus oppresseurs. Il n’y a rien qui prémunisse les uns d’être les autres, et vice et versa.

Pourtant, cette énergie consacrée à modeler les esprits des masses afin qu’elles pensent de la manière appropriée qu’on attend d’elles est inversement proportionnelle au degré de vérité du canevas narratif qu’elle cherche à tisser

Ainsi, des crimes de guerre commis par le Hamas le 7 octobre, il ne reste plus grand-chose d’autre aujourd’hui que la calomnie persistante. Aucune preuve matérielle n’a été donnée de l’existence des nourrissons décapités et brûlés, des femmes enceintes éventrées, des filles violées puis assassinées.

Quand aujourd’hui, même pour des médias presque unanimement derrière l’État hébreu, il est fondamentalement impossible de minimiser l’ampleur du bilan palestinien en dissimulant les morts de Gaza, pour quelles raisons a-t-il été nécessaire d’inventer des victimes israéliennes sinon pour manipuler l’opinion ?

Autre exemple de cette construction narrative en carton-pâte : le « massacre » des fêtards d’un festival techno qui se tenait au moment même de l’incursion palestinienne sur un site pourtant réputé dangereux parce que dans un périmètre fréquemment soumis à des tirs de roquettes.

Mettons de côté le risque pris par les organisateurs et le bras d’honneur que cette initiative cynique a fait au peuple de Gaza, enfermé à quelques kilomètres de là dans une prison à ciel ouvert dans des conditions de vie inhumaines qu’un nombre croissant d’observateurs s’accordaient à trouver comparables à un Apartheid, et prenons en considération dans notre compréhension du 7 octobre certains éléments

1. Qu’avons-nous aujourd’hui en dehors d’un flots d’images montrant des gens qui s’enfuient en courant, des véhicules à l’abandon, pour certains calcinés et de détritus typiques de ceux qu’on trouve sur les lieux d’un tel rassemblement ? Si on trouve de rares traces en images des victimes civiles mortes sur le lieu de cet évènement, il n’y en a aucune de leur prise en charge et de leur évacuation. Pourtant, rendre de telles images disponibles au monde entier aurait servi les intérêts du gouvernement israélien. Par ailleurs, il est aujourd’hui avéré que Tsahal, en ciblant les résistants palestiniens, a tué certains de ces festivaliers, et de nombreux autres civils israéliens à de multiples reprises ce jour-là

2. S’il ne fait aucun doute que le 7 octobre 2023, des civils israéliens sont tombés, tout porte a croire qu’on a voulu nous narrer un récit qui allait justifier les jours suivants en taisant les objectifs militaires de l’opération de résistance palestinienne Déluge d’Al Aqsa et en la contrefaisant en attaque aveugle contre des civils.

Je ne reconnais pas cette qualification faite au Hamas de terrorisme. Je la rejette car elle procède d’une inversion accusatoire tristement récurrente dans l’histoire du colonialisme et dont nous, Français, avons à la fois fait les frais et usé jusqu’à la nausée.

Ainsi, les résistants français, au premier rang desquels les FTP-MOI, ont été repeints en terroristes par le régime de Vichy et plus tardivement par l’occupant allemand en déroute.

L’emploi du mot « terroriste » contre la résistance communiste vient donc de la magistrature française, qui avait à l’unanimité prêté serment de fidélité à l’ennemi. Ces traîtres restaient fidèles à ceux qui firent entrer le mot « terreur » dans notre Histoire en falsifiant son sens originel.

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Terroristen !..

Roger Pannequin, résistant français, in Raison présente, n°81, 1er trimestre 1987. Démythifier le terrorisme.

« Il est vrai que nos adversaires, les nazis et leurs alliés français, nous qualifiaient de terroristes dans tous les moyens de propagande, affiches, journaux, radios qu’ils contrôlaient. La qualification péjorative avait pour but d’impressionner l’opinion, mais naturellement nous ne l’acceptions jamais.

Nous étions des combattants volontaires, ayant accepté une vie rude et les plus grands risques pour reconquérir la liberté. Nos adversaires étaient une armée d’occupation qui exploitait notre pays et avait pour objectif d’aliéner définitivement son indépendance. »

Quant au terrorisme perpétré par l’ennemi, il serait faux de croire qu’il était toujours en réponse aux attaques de la Résistance. Il fut pratiqué très tôt sous n’importe quel prétexte pour montrer à la population qu’il était le maître. Lorsqu’il se développa en réponse à des sabotages ou des attentats, il fut immédiatement démesuré, frappant souvent à l’aveugle des innocents, fussent-ils des otages, et allant jusqu’au massacre y compris des femmes et des enfants, la destruction de maisons et des villages entiers.

Raymond Aubrac, résistant français, in Topiques n°83, p. 7 à 10, Terroristes ou résistants ?

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Terroristes !…

Quelques années plus tard en Algérie, ce sont les Fellagas en lutte pour leur indépendance que les autorités françaises ont traités de terroristes. C’est probablement d’ailleurs pendant la guerre d’Algérie que le terme s’est fixé dans son sens actuel — l’usage de la violence à des fins politiques — et que les attentats aveugles furent intronisés comme moyen d’atteindre un oppresseur supérieur en nombre et en moyens.

Et ce n’est probablement pas un hasard s’ils furent perpétrés dans les décennies qui suivirent sur le sol israélien par la résistance armée palestinienne. Pourtant, dans le contexte immuable de la colonisation, je persiste à considérer que le terrorisme est d’abord le fait du colonisateur, son essence même, et non du colonisé qui, s’il est jugé, doit l’être à l’aune de la légitime défense. Et c’est sur la base de ce point précis que le 7 octobre 2023 doit être appréhendé et qu’apparaît alors clairement l’urgence absolue pour Israël et pour ses alliés occidentaux d’en faire, à l’instar du 11-Septembre, un acte fondateur sans passé et sans causes, né d’un néant incompréhensible d’où seuls peuvent ressortir le vice et la barbarie innés des Palestiniens. Il devient alors plus facile de qualifier ces derniers de nazis. La boucle est bouclée.

Alors, non. Assez de ces injonctions médiatiques idiotes ! Non seulement je ne condamne pas le Hamas mais je rends hommage à la résistance palestinienne ! Que cela fasse de moi ou non un apologue du terrorisme ou un antisémite ne se débat pas là où l’intelligence se fait aussi rare que l’oxygène en altitude. Comme si les renards étaient fondés à discuter des droits des poules.

Et probablement pas dans des tribunaux que l’oppression macroniste surcharge d’ouvrages inutiles. Ce n’est pas moi qui mérite d’y être conduit mais ceux, Français, qui vont en Palestine assassiner des femmes et des enfants au nom du sionisme.

Ce sont eux les criminels que la police devrait attendre de pied ferme à l’aéroport. Quant à être traité d’antisémite ou d’islamogauchiste par des gens qui ne savent ni écrire ni prononcer et encore moins définir ces deux mots correctement, ça a le mérite de me faire sourire. Israël ne représente pas plus les Juifs que le boulet ne représente le bagnard… Comme disait cet autre ignoble personnage un jour d’été 2018 devant une assistance rigolarde : « Qu’ils viennent me chercher ! »

1. D’après Haaretz, repris par The Cradle et citant les résultats de l’enquête policière, le festival se trouvait sur le chemin des résistants palestiniens dont la cible était un kibboutz voisin. Toujours d’après la police, ils ne pouvaient être au courant de la tenue de ce festival car celui-ci devait initialement se terminer le 6 mais avait été prolongé à la dernière minute par les organisateurs, prolongation dont l’autorisation a été délivrée par l’armée israélienne.

2. Citant The Cradle : «Les médias israéliens ont précédemment révélé que les forces israéliennes avaient tué des civils israéliens à Be’eri, une colonie située également près de la frontière de Gaza. Dans ce cas, des combattants du Hamas retenaient des Israéliens prisonniers dans des maisons.
À leur arrivée, les militaires israéliens ont ouvert le feu, notamment en tirant des obus de chars, tuant à la fois les captifs israéliens et les combattants du Hamas. Trois des personnes tuées à Be’eri par des tirs de chars israéliens sont Liel Hezroni, 12 ans, son frère Yanai et leur tante Ayla.
La chaîne israélienne Kan a rapporté que les proches de Liel ont organisé une cérémonie d’adieu pour elle, plutôt qu’une cérémonie d’enterrement, parce que son corps n’a pas pu être récupéré dans la maison qui s’est effondrée sur elle et d’autres captifs du Hamas après qu’un char israélien a tiré deux obus sur elle.
Un cas similaire s’est produit à Sderot, où des combattants du Hamas avaient pris le contrôle du poste de police local. Les combattants du Hamas et les prisonniers ont été tués lorsque l’armée israélienne a tiré des obus de chars sur le poste de police, tuant tout le monde. Les forces israéliennes ont ensuite détruit le poste au bulldozer.
Par conséquent, on ne sait donc pas exactement combien d’Israéliens morts le 7 octobre ont été tués par le Hamas, dont les combattants cherchaient à capturer le plus grand nombre possible d’Israéliens, soldats et civils, pour les ramener à Gaza, et combien ont été tués par les forces israéliennes qui refusaient de négocier la libération des captifs.»

Il s’agit d’une application à la population civile de la Directive Hannibal dont l’objectif est d’empêcher la capture de soldats israéliens par des forces ennemies au cours des combats.

Avant la guerre de Gaza en 2008-2009, le lieutenant-colonel Shuki Ribak, le commandant du 51e bataillon de la brigade Golani ordonne à ses soldats d’éviter l’enlèvement à tout prix et même a précisé qu’il attendait de ses soldats qu’ils se suicident plutôt que d’être enlevés : «Aucun soldat du Bataillon 51 ne sera enlevé, à n’importe quel prix. À n’importe quel prix.
Dans n’importe quelle condition. Même si cela signifie qu’il se fait exploser avec sa propre grenade avec ceux qui essaient de le capturer. Y compris si cela signifie que son unité doit effectuer un tir de barrage sur la voiture qui tente de l’emmener»

Produit de l’émotion plus que de la raison, la toute première version de ce texte, trop rapidement proposée à la publication est parue brièvement sur un site ami mais en a été retirée pour les risques juridiques qu’il représentait, à la fois dans l’atmosphère actuelle de chasse aux sorcières et en raison probablement des ambiguïtés et des approximations qu’il contenait. Il m’expose tout de même à des procès (d’intention a minima), je vais tâcher d’y répondre ici.

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Procès en négationnisme

Certains ne manqueront pas d’invoquer le lexique de la Shoah en parlant de « négationnisme », ce qui entre parfaitement dans le cadre de ce que je dénonce dans mon texte. Dans sa définition classique comme juridique, celui-ci est la « doctrine niant la réalité du génocide des Juifs par les nazis, notamment l’existence des chambres à gaz. ».

Je n’ai jamais nié la réalité du génocide des Juifs par les Nazis, car des milliers de preuves l’attestent. Plusieurs de mes publications passées ou de celles que j’ai promues le montrent. Par contre, je remets en question la réalité des évènements du 7 octobre 2023 tels qu’ils nous ont été contés par Israël et à sa suite par les canaux d’informations mainstream. Je m’interroge sur la pénurie de preuves en images et rejette l’exclusivisme de la parole comme fondement de la vérité. Je ne nie pas que le 7 octobre a fait des victimes israéliennes civiles, je doute qu’il ait eu lieu comme le gouvernement Netanyahu, la presse et les médias dominants l’ont décrit.

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Apologie de la violence

C’est un faux procès et une énième inversion accusatoire (procédé extrêmement fréquent de nos jours) : je préférerais vivre dans un monde où le Hamas et le reste de la résistance palestinienne n’auraient pas besoin d’exister, où les Palestiniens pourraient vivre en paix et dignement, en tant que citoyens ayant les mêmes droits que la population israélienne, sur la terre qui est la leur, en participant à la vie politique de leur pays.

C’est d’abord et avant tout la violence israélienne qui nourrit la violence du Hamas. Il convient de condamner la première si on veut que la seconde disparaisse, et non l’inverse. Quant à condamner les deux, je renvoie à l’introduction du texte ci-dessus : ça revient, par souci d’impartialité, à blâmer le cerf acculé pour avoir chargé le chasseur.

J’ai dit ailleurs ce que j’en pensais : «la neutralité comme troisième voie n’est pas une option. Si elle ne finit peut-être pas aux côtés des génocidaires sur les bancs des accusés dans les tribunaux de Nuremberg, elle a malgré tout davantage un parfum de potence que d’innocence. Aujourd’hui, en tout cas, elle marche de concert avec ceux qui, quel que soit leur bord politique, soutiennent le gouvernement israélien dans son crime contre l’humanité.»

Danse_Palestindien

Procès en islamisme

Un des arguments-clés de ceux qui, même pro-palestiniens, condamnent le Hamas, c’est que celui-ci est un groupe islamiste. Je faisais récemment remarquer à un camarade auteur qui s’épanchait sur la dépolitisation des masses musulmanes du fait d’un islamisme envahissant qu’il se fourrait le doigt dans l’oeil.

L’islamisme au contraire, que ça nous plaise ou non, et en particulier aux ayatollahs de la laïcité, est sinon le signe, le vecteur de la repolitisation des musulmans. On peut le déplorer évidemment, mais pour cela, il faudrait d’abord faire notre autocritique, c’est-à-dire celle de l’Occident et de l’impérialisme qui le caractérise.

Le Hamas est la plus pure concrétisation de ce phénomène de repolitisation faisant suite à l’échec (programmé) de l’OLP (Fatah). Benjamin Netanyahu lui-même a favorisé en finançant le Hamas l’accession de celui-ci au pouvoir à Gaza. Pour quelle autre motif caché que celui de se donner un adversaire qui aurait mauvaise presse ? Condamner le Hamas, c’est encore une fois donner raison à Netanyahu.

Algerie54

(Envoyé par A. Djerrad)

= = =

Comprendre la résistance au sionisme et donc au colonialisme au Moyen-Orient :

“Hezbollah, son histoire de l’intérieur”, Naïm Qassem, 2005, traduction Résistance 71

Et aussi :

“Nous sommes tous des colonisés”, “Effondrer le colonialisme” (Résistance 71)

“3 textes de réflexion sur le peuple en arme”

Notre page « Colonialisme et lutte indigène »

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Le vrai visage du sionisme / colonialisme…

Palestine occupée : Réviser le narratif du 7 octobre à la lumière de l’histoire (Thierry Meyssan)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , on 9 Mai 2024 by Résistance 71

Révision historique importante de Thierry Meyssan au vu de ce qui se passe en Palestine occupée et le consensus occidental pro-génocide. Toujours rechercher à la source (réelle) des liens historiques hors propagande. Pomper les écrans de fumée de la falsification historique permanente des états occidentaux.
~ Résistance 71 ~

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Palestine : la narration du 7 octobre contredit par l’histoire

Thierry Meyssan

7 mai 2024

Url de l’article original :

https://www.voltairenet.org/article220821.html

Nous reproduisons le texte d’une conférence donnée le 4 mai à Boulogne-sur-mer. Thierry Meyssan y explique que le conflit actuel en Palestine n’est pas imputable aux populations arabes et juives. Il a été organisé, dès 1915, par la puissance coloniale avec l’idée que jamais le ou les États à venir ne devaient parvenir à assurer leur sécurité. À leur insu et à leurs dépens, les Palestiniens et les Israéliens, en jouant l’opération du 7 octobre et sa réplique, ne font que mettre en œuvre cette politique. En ne parvenant pas à arrêter le nettoyage ethnique des gazaouis, les Anglo-Saxons ne manifestent pas leur insensibilité, mais le fait qu’ils considèrent les massacres comme de simples variables d’ajustement.

Bien que les massacres au Soudan et au Congo soient beaucoup plus meurtriers qu’en Palestine, c’est de ces derniers dont je vais vous parler aujourd’hui. En effet, c’est la première fois que l’on assiste, en direct sur nos téléphones portables, à un nettoyage ethnique. Je voudrais revenir sur diverses informations que j’ai déjà traitées dans divers articles, mais que, manifestement, certains médias ne veulent pas intégrer à leurs analyses. Je voudrais vous dire qu’il n’y a pas de fatalité communautaire : ce conflit n’est pas été provoqué par les populations de Palestine, qu’elles soient juives, chrétiennes ou musulmanes, mais par des puissances extérieures qui, depuis un siècle ont souhaité qu’elles ne connaissent jamais la paix

LA CRÉATION D’ISRAËL PAR LES BRITANNIQUES

Pour me faire comprendre, je vais, avant toute chose, vous parler du Royaume-Uni. Vous avez assisté au couronnement du roi Charles III. Vous vous souvenez qu’au milieu de la cérémonie, il a ôté ses riches habits et s’est habillé d’une toile de lin. Ses pages ont dressé des paravents pour que l’assistance ne soit pas éblouie. Lorsque l’on a ôté les paravents, il était devenu roi. On lui a alors remis les symboles de son pouvoir, le sceptre et et le globe. Que s’était-il passé durant ces quelques instants hors de la vue du public ? Le prince de Galles avait vu Dieu, comme Moïse devant le buisson ardent [1]. Cette explication vous paraît probablement saugrenue et vous vous demandez comme ses sujets peuvent croire un tel conte à dormir debout. En réalité, depuis Jacques VI, au XVI° siècle, les souverains britanniques se déclarent rois d’Israël [2]. C’est contre sa conception du droit divin, qu’Oliver Cromwell renversa son fils Charles et proclama le Commonwealth. Cependant le Lord Protecteur était tout aussi illuminé, il professait qu’il fallait regrouper tous les juifs en Palestine et y reconstruire le temple de Salomon [3]. En définitive, les dynasties se succédèrent en entretenant ce mythe. Elles ont adopté divers rites et en ont imposés d’autres à leurs sujets, comme la circoncision juive, pratiquée d’office dans les maternités au XX° siècle sur tous les nouveaux-nés mâles du Royaume à leur naissance.

Deux ans avant la déclaration Balfour (1917) qui annonça la création d’un foyer national juif en Palestine, un diplomate juif et futur ministre des Affaires étrangères, Lord Herbert Samuel, rédigea un mémorandum sur le Futur de la Palestine (1915). Il y plaidait pour un État juif qui permettrait de placer toute la diaspora au service de l’Empire. Un peu plus tard, il précisa que ce nouvel État ne devrait jamais pouvoir seul assurer sa sécurité afin d’être éternellement dépendant de la Couronne d’Angleterre. C’est très exactement ce à quoi nous assistons aujourd’hui. C’est le sort qui a maudit la population de Palestine.

La déclaration de Lord Arthur Balfour a été suivie des 14 points du président états-unien Woodrow Wilson. Il y décrit les objectifs atteints par son pays durant la Première Guerre mondiale. Le point 12 est étrangement rédigé, mais lors de la Conférence de Paris qui rédigea le Traité de Versailles, il précisa par écrit ce qu’il fallait comprendre : la création de l’État d’Israël en Palestine (et du Kurdistan en Turquie). La Guerre mondiale avait provoqué un rééquilibrage des forces, de sorte que désormais, Washington travaillait aux côtés de Londres dans la défense d’intérêts communs.

Durant l’entre-deux-guerres, l’immigration juive dans la Palestine mandataire se passa bien. Les propriétaires terriens arabes vendirent sans problème une partie de leurs terres aux juifs. Cependant, dès 1920, des terroristes arabes assassinèrent des juifs. Parmi les assassins, Mohammed Amin al-Husseini fut condamné par les Britanniques à 10 ans de prison, mais ils ne les lui firent jamais exécuter. Bien au contraire, Lord Herbert Samuel (celui qui avait écrit qu’il ne devait jamais avoir de sécurité en Palestine), qui était devenu le haut-commissaire britannique en Palestine, le gracia et le nomma grand mufti de Jérusalem, prétendument pour maintenir un équilibre entre les deux grandes familles locales.

Survint un salafiste (c’est-à-dire un musulman souhaitant vivre comme les compagnons du Prophète au VII° siècle), Izz al-Din al-Qassam, qui avait déjà organisé une révolte contre les Français en Syrie et qui devint imam à Haïfa. Il décida le jihad, non pas contre l’occupant britannique, mais contre les immigrés juifs. Il s’en suivit divers attentats et pogroms de juifs. Pour maintenir la paix civile, les Britanniques tuèrent al-Qassam, ce personnage a donné son nom aux actuelles Brigades al-Qassam du Hamas.

La mort d’al-Qassam n’avait rien résolu du tout. Les Britanniques, fidèles à leur technique coloniale du « Diviser pour régner », ont toujours développé d’une main ce qu’ils combattaient de l’autre. En 1936, Lord Willam Peel, à la tête d’une commission officielle assura que l’on ne pourrait rétablir la paix qu’en séparant les populations arabes et juives en deux États distincts. C’est ce que l’on appelle aujourd’hui la « solution à deux États ».

Durant la Seconde Guerre mondiale le grand mufti de Jérusalem est devenu l’allié du chancelier Adolf Hitler. Il a notamment levé les musulmans des Balkans pour les engager dans la SS et a soutenu la « solution finale de la question juive ». De leur côté, les fascistes juifs (les « sionistes révisionnistes ») de l’Ukrainien Vladimir Jabotinsky, combattirent aux côtés de l’Axe contre les Britanniques. Les sionistes quant à eux, se battirent aux côtés des Alliés tout en contestant les limites que les Britanniques imposèrent en théorie à l’immigration juive ; en théorie seulement.

Ils se réunirent en mai 1942 à l’hôtel Baltimore de New York, sous la présidence de David Ben Gourion. Ils fixèrent les principes du futur État d’Israël. Jusqu’à présent, on nous a assuré que Ben Gourion était un homme de bonne volonté. Or, il avait été le compagnon de Jabotinsky durant l’entre-deux-guerres et s’était prononcé pour le nettoyage ethnique de la Palestine. Un livre, paru hébreu en Israël il y a deux semaines et publié par une grande maison d’édition, assure qu’il était tenu au courant des négociations du Hongrois Rezső Kasztner avec Heinrich Himmler et Adolf Eichmann qui durèrent jusqu’à la chute du Reich. Kasztner prétendait acheter la fuite d’un million de juifs hongrois. En réalité, il n’a sauvé que sa famille et et ses amis. Surtout, il a extorqué 8,5 millions de francs suisses en or (une somme colossale à l’époque) aux familles juives riches de Hongrie leur faisant accroire à une possible fuite [4]. Si les documents cités dans ce livre sont exacts, David Ben Gourion serait lui aussi un escroc, ayant trompé son propre peuple.

Les Nations unies proposèrent de ne pas diviser la Palestine (et non pas la « solution Peel à deux États ») ;
d’instaurer un régime républicain, démocratique et représentatif ; de garantir les cultures des différentes minorités ; de garantir la liberté religieuse des juifs, des chrétiens et des musulmans.

Les conférences et négociations se succédèrent en vain. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies (qui ne comprend alors que 56 États membres) approuve le plan de partage élaboré par une commission spéciale [5]. Il est immédiatement rejeté par tous les pays arabes.

Le 14 mai 1948 (c’est-à-dire deux mois et demi avant la fin du mandat britannique), David Ben Gourion coupa court aux discussions et proclama unilatéralement l’indépendance de l’État d’Israël. Le lendemain de ce coup de force, alors que les 100 000 soldats britanniques commençaient à se retirer, l’Égypte, la Jordanie, l’Irak, la Syrie, le Liban, l’Arabie saoudite et le Yémen du Nord envoyèrent leurs troupes pour défendre les arabes de Palestine. La confrérie égyptienne des Frères musulmans envoya également un groupe de combattants, sous le commandement de Saïd Ramadan (gendre du fondateur Hassan el-Banna et père de Tariq Ramadan), se joindre à eux. Cependant, à ce moment-là, aucun de ces pays ne disposait d’armée digne de ce nom. Elles sont rapidement défaites. Le mythe de l’invincibilité de Tsahal est né.

Or, ainsi que me l’a raconté mon ami libanais Hassan Hamade, cette narration est mensongère. En réalité, les chefs d’État arabes étaient déjà acquis à Israël et les juifs n’étaient pas plus vaillants que les arabes. Ainsi l’émir Majid Arslan, qui était le ministre de la Défense libanais, a conduit ses troupes sans rencontrer grande résistance jusqu’à Bethléem, qu’il a libéré. Le président libanais, Béchara el-Khoury, lui ordonna immédiatement d’abandonner le champ de bataille, ce qu’il refusa de faire. Il le destitua, mais celui-ci continua la guerre en tant que simple officier. En définitive, ses troupes ne furent pas vaincues par les juifs de Palestine, mais par l’armée « jordanienne » commandée par un général britannique, John Bagot Glubb (dit « Glubb Pacha ») et une centaine d’officiers britanniques. En réalité, la Jordanie n’avait aucun soldat, mais la Légion arabe composée par les Britanniques durant la Seconde Guerre mondiale, avait le premier jour de la guerre changé de nom en « armée jordanienne », tout en conservant ses officiers britanniques. Ce sont les Anglais et les Jordaniens qui ont sauvé Israël dès sa création, comme ils viennent de le sauver à nouveau lorsque l’Iran l’a attaqué le mois dernier. Cette guerre n’était pas une tentative d’écraser Israël, mais la première manifestation du sionisme arabe.

Les Nations unies, inquiètes de ces développements dépêchèrent un envoyé spécial, le Suédois Folke Bernadotte, pour récupérer la situation après le coup de force israélien et la guerre israélo-arabe. Dès son arrivée, il comprend que la Commission spéciale qui a élaboré le plan de partage ignorait les réalités démographiques : les israéliens revendiquent un territoire disproportionné à leur nombre et bénéficient du soutien de gouvernements arabes sionistes qui ont d’abord prétendu jouer les bons offices et ensuite mener une guerre.

Le 17 septembre 1948, les « sionnites révisionnistes » (c’est-à-dire les fascistes juifs) assassinent Folke Bernadotte et le chef des observateurs de l’Onu, le colonel français André Serot. Mon grand-père maternel, Pierre Gaïsset, se trouvait dans la voiture suivante. Il n’a pas été blessé et a remplacé le colonel Serot dans ses fonctions. L’assassin, Yehoshua Cohen, ne sera pas inquiété. Il deviendra deux ans plus tard, le garde du corps attitré du Premier ministre David Ben Gourion. Le chef des « sionnites révisionnistes », Yitzhak Shamir, est immédiatement nommé à la tête d’un département du Mossad. Il mènera des actions secrètes pour le compte du Royaume-Uni et des États-Unis durant toute la Guerre froide, du Guatemala au Congo, puis il deviendra Premier ministre (1983-84 et 1986-92).

Le 29 novembre 1948, le gouvernement Ben Gourion, qui prétend rechercher les assassins de Folke Bernadotte et d’André Serot, dépose une demande d’adhésion aux Nations unies assortie d’une lettre déclarant « que l’État d’Israël accepte par la présente, sans réserve aucune, les obligations découlant de la charte des Nations unies et qu’il s’engage à les observer du jour où il deviendra Membre des Nations Unies ». Convaincue, le 11 mai 1949, l’Assemblée générale des Nations unies accepte [6]. Plusieurs États demandent aujourd’hui, au vu du nom respect systématique par Israël de son engagement, que son adhésion soit « suspendue ».

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L’OPÉRATION « DÉLUGE D’AL-AQSA »

Venons-en à la période actuelle. Le 7 octobre 2022 (NdR71 : lire 2023), la Résistance palestinienne, à l’initiative du Hamas, a lancé une vaste opération contre une base militaire israélienne et également contre des civils. En droit international, les arabes de Palestine forment une « population occupée », au sens des Conventions de Genève Ils ont donc le droit d’attaquer Israël. Cependant, ils ne peuvent attaquer que des cibles militaires, pas des Kibboutz, ni des raves. Le but de l’opération était de faire des prisonniers militaires, et éventuellement aussi des otages civils, afin de négocier la libération des otages palestiniens en Israël, c’est-à-dire des prisonniers administratifs. On ignore le nombre de prisonniers et d’otages qu’ils ont pris, et encore plus la répartition des civils et des militaires. Selon le Hamas, plus de 30 officiers seraient retenus.

Cette opération, « Déluge d’al-Aqsa », a été préparée durant les trois dernières années au vu et au de tous [7]. Des centaines de kilomètres de tunnels ont été creusés au moyen de tunneliers qui n’ont pu entrer à Gaza qu’avec l’approbation des douanes israéliennes. Au moins 1 million de mètres cubes de terre et de gravois ont dû être évacués sous les yeux des services de sécurité israéliens. Plusieurs camps d’entraînement ont été construits et des entrainements de deltaplane ont été réalisés. Non seulement les services de Renseignement israéliens ont observé tout cela, mais d’autres puissances aussi, comme l’Égypte et les États-Unis. De très nombreux rapports ont été envoyés au Premier ministre, Benjamin Netanyahu. Pourtant, celui-ci n’a pas réagi. Pire, il a révoqué son ministre de la Défense, le général Yoav Galland, en août 2023, parce que celui-ci se plaignait de cette absence de réaction en conseil des ministres. Cependant, compte tenu des réactions du public à ce limogeage, il préféra le réintégrer plutôt que d’avoir à en expliquer le motif.

Les différentes factions palestiniennes (Jihad islamique, FPLP et Initiative nationale) ont été réveillées par le Hamas à 4h30 pour participer à une opération débutant à 6h30 (c’est-à-dire avant le lever du soleil). Elle a débuté par la destruction de tous les robots de surveillance du Mur de séparation. Donc, dès 6h30, l’alarme était donnée. À 8h00, les agences de presse du monde entier commençaient à diffuser des images de l’attaque [8]. Pourtant, les forces de sécurité israéliennes ne sont pas intervenues avant 9h45.

Dès le début de leur intervention, les Forces de Défense israéliennes (FDI) ont appliqué la « directive Hannibal » ; une instruction qui ordonne de tuer ses propres militaires plutôt que de les voir faits prisonniers par l’adversaire. Les chiffres des victimes israéliennes diffusées par le gouvernement israélien ne distinguent pas celles qui sont imputables aux attaquants de celles qui le sont aux défenseurs. Identiquement, le gouvernement israélien a fait état d’exactions que des combattants n’ont en principe pas le temps de perpétrer durant une attaque surprise. La Mauricienne Pramila Patten, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les violences sexuelles, a auditionné les victimes et les témoins de l’opération Déluge d’al-Aqsa. elle a conclu que quelques exactions sexuelles ont pu être commises, mais que les accusations les plus graves (notamment la castration de soldats) n’étaient pas crédibles [9]. Les rapports de décapitation de bébés ont été retirés après une enquête d’Al-Jazeera.

L’opposition israélienne se refuse pour le moment à aborder la question du rôle éventuel du Premier ministre dans l’organisation de cette opération. Elle doit pourtant être posée : Benjamin Netanyahu est le fils du fasciste Benzion Netanyahu, secrétaire particulier de Vladimir Jabotinsky (l’allié de Benito Mussolini, mort au début de la Seconde Guerre mondiale). Il a toujours exprimé son admiration pour ces deux hommes.

Benjamin Netanyahu a toujours soutenu le Hamas, comme un allié tactique permettant de combattre le Fateh de Yasser Arafat. Or, jusqu’en 2017, le Hamas s’affichait comme la « branche palestinienne de la Confrérie des Frères musulmans ». Cette organisation a été restructurée en 1949 par les services secrets britanniques sur le modèle de la Grande Loge Unie d’Angleterre [10]. En 1950, elle a été intégrée au dispositif anglo-saxon de la Guerre froide. C’est à ce moment-là que Sayyed Qutob, le théoricien du jihad, en est devenu la vedette. Certes, en 2017, des gazaouis qui souhaitaient défendre leur pays y ont adhéré, mais ils ont réclamé que le Hamas rompe avec les Frères musulmans et les Britanniques. En définitive, les deux courants ont coexisté [11]. Le 19 octobre 2022, le président syrien, Bachar el-Assad a reçu Khalil Hayya, leader du courant révolutionnaire du Hamas. Mais il a refusé de recevoir Ismaël Haniyeh et Khaled Mechaal, leaders du courant frériste du Hamas [12]. D’un point de vue arabe, il n’y a donc pas un Hamas, mais deux. En effet, durant toute la guerre en Syrie, le Hamas s’est battu aux côtés d’Al-Nosra (la branche syrienne d’Al-Qaïda), des FDI et des forces spéciales de l’Otan, contre la République arabe syrienne. Le 9 décembre 2012, des éléments du Hamas étaient notamment venus assassiner à Yarmouk (banlieue de Damas) des leaders du Front de libération de la Palestine (FPLP), dont un de mes amis [13].

Non seulement il est faux d’attribuer l’attaque du 7 octobre au seul Hamas, mais il est également faux d’ignorer qu’il y a deux Hamas. Ces mensonges permettent de présenter l’opération « Déluge d’al-Aqsa » comme un vaste pogrom antisémite, selon les mots du président Emmanuel Macron, alors qu’il s’agit d’un acte de Résistance, ainsi que l’a souligné Francesca Albanese, rapporteuse de l’Onu sur les Droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé.

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LE MASSACRE DES GAZOUIS AVEC LES ANGLO-SAXONS

Nous sommes témoins du massacre de 35 000 personnes, de la disparition sous les décombres de 13 000 autres, des graves blessures physiques de 120 000 encore. Toute personne ayant des sentiments humains ne peut qu’être horrifiée. Ceci n’a aucun rapport avec l’identité des victimes, c’est juste une question d’humanité.

Selon le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, il s’agit juste d’une opération de police visant à arrêter les assaillants du 7 octobre, mais tout le monde a compris qu’il n’y aucun rapport entre cette attaque et l’opération israélienne actuelle. Celle-ci vise juste à rendre la vie des gazaouis insupportable jusqu’à ce qu’ils partent d’eux-mêmes. Ce programme était celui de Vladimir Jabotinsky et de son secrétaire, Benzion Netanyahu. Il avait validé par, le négociateur avec les nazis et néanmoins fondateur d’Israël, David Ben Gourion.

Tout au long de ce massacre et aujourd’hui encore, les Anglo-Saxons fournissent des armes à Israël pour le perpétrer.

Cependant, alors que des manifestations ont commencé dans des universités états-uniennes contre le sang versé et qu’elles se généralisent dans le pays puis en France, l’Administration Biden a envisagé de démettre Benjamin Netanyahu au profit du général Benny Gantz. Certes, en droit cette décision ne lui appartient pas, mais Washington a un long passé de coups d’État et de révolutions colorées. Le secrétaire d’État, Antony Blinken, l’a donc invité pour « échanger sur la situation ». Benny Gantz a accepté tout en organisant une entrevue avec l’Administration Sunak durant son voyage de retour. Mais les choses se sont mal passées [14] : Benny Gantz a parfaitement compris que Washington lui demandait d’arrêter le massacre, ce qu’il approuvait, mais il a tenu à informer ses interlocuteurs de sa volonté de protéger son pays en détruisant le Hamas. Ses interlocuteurs interloqués comprirent que ce n’était pas « un fils de pute, mais notre fils de pute », selon l’expression du président Franklin D. Roosevelt. Ils prévinrent immédiatement le Premier ministre britannique, Rishi Sunak. Lorsque Benny Gantz arriva à Londres rencontrer le conseiller spécial de Sécurité, Sunak s’invita à leur réunion. Il tenta d’expliquer à Benny Gantz, à son tour interloqué, qu’on ne devait pas toucher aux « fils de pute » du Hamas, parce que certains d’entre eux sont « nos fils de pute ». Les Anglo-Saxons n’ont donc pas renversé Benjamin Netanyahu.

Vu de Londres et de Washington, les massacres de civils sont déplorables, mais ne sont que des variables d’ajustement. Dans l’état actuel, Israël est un État indispensable. S’il était pacifié et devenait normal, il ne servirait plus à rien. Comme la République des Corsaires au XVIII° siècle, Israël permet les plus vastes opérations de blanchiment d’argent et sert de refuge à certains des plus grands criminels de la planète.

Un responsable de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) m’a raconté avoir été serveur au bar de l’hôtel King David à Jérusalem. Un jour, il a été témoin de l’arrivée de quelques diamantaires, venus sans passer par les douanes et véhiculés sous escorte militaire. Ces hommes et quelques clients ont échangé des diamants et de l’argent liquide, puis sont repartis incognito. Ce genre de deal ne pourrait avoir lieu dans aucun autre État.

Notes :

[1] « Deux mondes, mis en scène les 6 et 9 mai », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 mai 2023.

[2] « Stratégies de gouvernance britanniques : sectes religieuses », Leonid Savin, Geopolilika, 10 avril 2024.

[3] « Qui est l’ennemi ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 août 2014.

[4] « L’affaire Kastner resurgit », Réseau Voltaire, 3 mai 2024.

[5] « Plan de partage de la Palestine », Onu (Assemblée générale) , Réseau Voltaire, 29 novembre 1947.

[6] « Admission d’Israël à l’Organisation des Nations Unies », Réseau Voltaire, 11 mai 1949.

[7] « Ce qui se cache derrière les mensonges de Benjamin Netanyahu et les esquives du Hamas », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 novembre 2023.

[8] « Response from The New York Times to the Office of the Consulate General of Israel Regarding Yousef Masoud », The New York Times, February 24, 2024.

[9] « Mission report. Official visit of the Office of the SRSG-SVC to Israel and the occupied West Bank. 29 January – 14 February 2024 », Office of the special representative of the secretary general on sexual violence in conflicts.

[10] J’ai présenté une histoire internationale de la Confrérie dans un de mes livres, Sous nos yeux. Elle est disponible gratuitement sur Internet en six parties.

[11] A Document of Genéral Principles and Policies, Hamas, May 2017.

[12] « Comment Netanyahu falsifie l’actualité », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 21 novembre 2023.

[13] « Des agents du Mossad dans l’unité d’Al-Qaida qui a attaqué le camp de Yarmouk », Réseau Voltaire, 31 décembre 2012.

[14] « Washington, Londres et Tel-Aviv empêtrés en Palestine », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 19 mars 2024.

= = =

Comprendre la géopolitique du Moyen-Orient de l’intérieur :

“Hezbollah, son histoire de l’intérieur”, Naïm Qassem, 2005 (PDF de notre traduction de l’ouvrage)

« Les 10 principes de la propagande de guerre », Anne Morelli

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Merci à toi Thierry pour toutes ces années de réinformation…

Le facteur de pourrissement et le retrait du consentement ou le (grand) pouvoir de dire NON ! (Résistance 71)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, gilets jaunes, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 7 Mai 2024 by Résistance 71

“L’empire est en même temps guerre, obscurantisme et tyrannie, affirmant désespérément qu’ils sera fraternité, vérité et liberté : la logique de ses postulats l’y oblige…
[…] En attendant de dominer l’espace, l’empire se voit contraint de régner sur le temps. Niant toute vérité stable, il lui faut aller jusqu’à nier la forme la plus basse de la vérité, celle de l’histoire. Il a transporté la révolution, encore impossible à l’échelle du monde, dans le passé qu’il s’attache à nier.”
“La révolte aux prises avec l’histoire ajoute qu’au lieu de tuer et mourir pour produire l’être que nous ne sommes pas, nous avons à vivre et faire vivre pour créer ce que nous sommes.”
~ Albert Camus, “L’homme révolté”, 1951 ~

“On remarque vite que la médecine aujourd’hui n’a, bien sûr, plus le droit de défendre la santé de la population contre l’environnement pathogène, car ce serait s’opposer à l’État, ou seulement à l’industrie pharmaceutique.”
“Le secret domine ce monde et d’abord comme secret de la domination.”
~ Guy Debord, “Commentaires sur la société du spectacle”, 1988 ~

“Là où cesse l’État, c’est là que commence l’Homme, celui qui n’est pas superflu : là commence le chant de ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable. Là où cesse l’État — regardez donc mes frères ! Ne les voyez-vous pas, l’arc-en-ciel et les ponts du surhumain ?”
~ Friedrich Nietzsche, “De la nouvelle idole” ~

NON

Le facteur de pourrissement et le retrait du consentement

Ou l’extrême puissance du pouvoir de dire NON !

Résistance 71 

7 mai 2024

Du constat de la réalité à la première étape de la solution…
Un livre pourrait être écrit sur ce que nous allons développer ci-après. Le but ici est de faire bref, concis et droit au but, car le temps presse.

Le facteur de pourrissement

L’histoire, du moins celle de la relation étatico-marchande contre-nature et imposée depuis près de 5000 ans, parle d’elle-même : Rien de ce que peut faire un gouvernement ou une entité financière ou commerciale, n’est fait avec pour souci le bien commun des personnes vivant en société. Tout est axé, développé pour atteindre les objectifs d’un agenda de contrôle et de pouvoir absolu. Tout est fait, à terme, pour pourrir, pour contrôler la vie du citoyen lambda au détriment de son bien-être et de celui de toute génération future, aujourd’hui vue comme ennemi du “système” en place et en mutation.

Depuis près d’un quart de siècle (facteur déterminant des attentats faux-drapeau du 11 septembre 2001), nous vivons une accélération exponentielle du pourrissement généralisé de nos sociétés, à dessein. Nous vivons dans un état de siège déclaré permanent grâce à la fabrication perpétuelle de crises nécessaires à engendrer peur et soumission plus avant. État de guerre perpétuel dans le monde, guerres du reste, qui ne sont plus faites pour être gagnées (ou perdues) mais pour durer et généner le plus de chaos et de revenus possibles, faites pour diviser les gens le plus irrémédiablement sur des fractures fabriquées de toutes pièces, peur artificielle du terrorisme (alors que le plus grand terroriste sur cette planète est l’État et son comparse de la finance), peur de l’invisible (pseudo-virus, vraies armes biologiques, plandémies), peur de l’effondrement économique, peur du chômage, peur du voisin, peur du genre opposé, peur d’un changement climatique factice à la théorie branquignole ne tenant pas 5 minutes face aux faits mesurés scientifiques , peur généralisée fabriquée parce qu’il est extrêmement plus facile de manipuler des esprits apeurés que des esprits critiques et dynamiques.

Le pourrissement en cours de nos sociétés est pensé, planifié, mis en œuvre minutieusement avec pour dessein particulier de réduire la masse informe des gens devenus eux-mêmes produits de consommation avec ou contre leur gré, à un état de zombification avancée qui permettra la mise en servage des quelques survivants de l’holocauste planétaire planifié, qui s’annonce via les attaques biologiques répétées perpétrées par le complexe militaro-pharmaceutico-médical au moyen de nouvelles armes nano-biotechnologiques, que nous avons ici même dénoncée comme fléau #1 de l’humanité : toute la panoplie mortifère issue des recherches sur l’ARNm, les nanoparticules lipidiques (NPL / PEG), la nano-biotechnologie pervasive dans tous les secteurs de la consommation en occident et autres saloperies auto-assembleuses in vivo, à base de graphène, déjà injectés à des milliards de personnes dans le monde grâce à la supercherie de la “pandémie COVID-19”.

Tout est fait, à tous les niveaux possibles, pour nous pourrir la vie et nous faire penser que tout ceci est fatalité, qu’il n’y a rien à faire, que la société “progressiste” avance envers et contre tout, tous et toutes, pour notre bien évidemment et qu’il est futile de résister au “progrès” dont on nous gave de force. Tuer l’espoir, nous enfermer dans une pensée déterministe implacable, tel est l’objectif psychologique pour mieux faire passer la (nano)pilule de notre déchéance et mise en esclavage post-capital déjà en cours.

La question est : est-ce inéluctable ? Peut-on en sortir ? Y a t’il une solution ?

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Le retrait du consentement

Il est clair pour ceux qui suivent notre blog, que nous pensons et penserons toujours que la solution est FORCÉMENT en dehors du système, de fait, il ne peut y avoir de solution dans le système, seule la (r)évolution sociale balaiera toute cette merde étatico-marchande et ses processus de contrôle mortifères passés en phase finale eugéniste. Mais cela prendra du temps et la (r)évolution sociale comprend aussi des étapes dont l’une des toutes premières est celle énoncée dans ce sous-titre : le retrait de notre consentement…

Dans nos pseudo-démocraties libérales, l’accent est mis sur le consentement des gens après ce que nous appellerons un “effet de manche marketing”. Toute mesure prise, liberticide à terme, contre les peuples est toujours présentée selon la même formule : celle du gain en “qualité de vie” pour la convénience, la facilité ou la sécurité apportées via bien sûr la technologie dernier cri. Tout ce que l’État et les entreprises veulent nous faire faire et nous faire accepter, est toujours présenté sous le couvert d’un ou plusieurs de ces prétextes bidons. Ainsi, les gens se sentent obligés de consentir… “Avec votre code QR, ce sera plus facile de…. Avec une CNI numérique couplée à votre compte en banque, votre sécurité sociale, votre pass nazitaire, vous verrez comme tout sera plus facile. Flashez votre code QR avec votre smartphone et tout sera et ira bien mieux…” Que pourrait-il se passer de mal hein ? On se le demande vraiment, après que gouvernement, administration et entités privées aient accès à vos données numériques et quasiment tout ce qui vous concerne, y compris vos données biométriques (visage, expressions, voix etc) en résultat d’une collecte de donnés sans précédent dans le monde via les réseaux sociaux de tout poil, le tout avec notre consentement tacite…

Rappelez-vous, il n’y a pas si longtemps, le COVID et ses mesures liberticides qui furent acceptées par la vaste majorité des gens : injections ARNm nanotech mortelles, passe-sanitaire, codes QR, contrôle des passes aux entrées, rejet de la minorité ayant alors retiré leur consentement. On a vu que du consentement, servitude volontaire, il n’y a qu’un pas vite franchi vers le goulag pour les réticents et dissidents, ce avec l’accord de la masse zombifiée. L’affaire de la pseudo-pandémie COVID a servi à deux choses :

  • Dérouler un test Béta pour le contrôle numérique des populations à l’échelle planétaire
  • Dérouler les armes biologiques injections ARNm pour test in vivo également à l’échelle planétaire

En cela, succès sur toute la ligne pour l’oligarchie et 20 millions de morts dans le monde suite aux injections ARNm (Pfizer BioNTech, Moderna, Johnson & Johnson etc…) depuis décembre 2020. Pour l’oligarchie, ce n’est qu’un (bon) début…

Certains ont engrangé des milliards au passage (du fric des contribuables) mais ce n’était pas l’objectif premier.

Ainsi donc, de par les expériences vécues depuis les attentats faux-drapeau du 11 septembre 2001 qui déclencha la “guerre contre le terrorisme” et la mise en place de toute une série de lois plus liberticides les unes que les autres, sans que personne ou presque ne moufte, jusqu’à la supercherie COVID, nous savons que la PIRE DES CHOSES à faire est de consentir aux “solutions” toutes prêtes que le système apporte aux problèmes qu’il a lui-même générés. Une des clefs principales de la solution est de RETIRER NOTRE CONSENTEMENT, de ne pas nous laisser mener au goulag VOLONTAIREMENT.

Quand une personne refusait d’acheter des produits sud-africains lors de l’apartheid ou refuse aujourd’hui d’acheter des produits israéliens pour la même raison, elle refuse son consentement tacite à l’existence de telles entités racistes et fascistes.

Quand une personne, comme nous tous à R71, refuse de se faire injecter par un pseudo-vaccin, véritable arme nano-biotechnologique aux conséquences des plus néfastes, elle retire son consentement et entre en résistance. Nous sommes des millions et des millions chaque jour à refuser de jouer le jeu proposé, ce à des degrés différents et pour des choses différentes, mais tout commence par une chose essentielle : tracer sa ligne de tolérance dans le sable, cette ligne qui indique à la personne qui la trace : ceci est ma limite, je ne bouge plus d’un iota de là. Terminé les conneries ! Allez tous vous faire foutre !

Nous avons tous, ABSOLUMENT TOUS, ce pouvoir extrême et extraordinaire pourtant tant ignoré : le pouvoir de dire NON ! Ce pouvoir est individuel, même s’il peut être motivé collectivement. Au demeurant, seule une personne peut dire ce NON ! retentissant, personne ne peut le dire à sa place, personne !

Ceci constitue le pouvoir ultime d’un humain. Ensuite, le NON ! concerté devient une arme redoutable, car le NON ! concerté permet aussi d’envisager l’alternative qui passera nécessairement par l’entraide et le rassemblement de ceux et celles qui se ressemblent dans le NON !. Les frères et sœurs en NON ! Au delà des frontières, des disparités sociales, des races, cultures et genres.

Dès ce mois-ci, le monde sera face à un danger extrême : celui du “traité pandémies” de l’OMS, cette Organisation Mortelle de la Santé, inféodée aux intérêts du complexe militaro-pharmaceutique et de ses armes nano-biotechnologiques. La pourriture de nos élus, dans les grandes largeurs, acquiescera à cette ignominie menant directement au goulag technotronique, soit par ignorance, soit le plus souvent, par corruption. De fait, ce sera à NOUS LES PEUPLES de refuser cette saloperie, qui va officialiser le contrôle total de la “santé du monde” par une entité corrompue, dirigée par un escroc (deux escrocs en fait si on inclut Bill Gates, plus gros contributeur financier de l’OMS, on se demande bien pourquoi venant de l’héritier d’une famille eugéniste de longue date…) et totalement inféodée aux vastes intérêts pharmaceutiques privés. Une fois de plus : rien ne peut foirer n’est-ce pas ?…

Notre NON ! Individuel et collectif mettra fin à toutes ces ignominies et attaques directes contre l’humanité. Tout partira de là, la (r)évolution sociale elle-même partira de la clameur du NON ! des populations suivie dans le même temps, d’actions alternatives de reprise du pouvoir et de sa redilution dans le corps social d’où il n’aurait jamais du sortir il y a quelques milliers d’années, ce couplé à la protection par les peuples en arme des nouvelles zones autonomes d’associations libres confédérés.

Le premier acte de rébellion de tous les rebelles de l’histoire fut de dire NON !

Il n’y a absolument aucune raison pour que ça change, car c’est le plus fort de notre pouvoir. Le second qui en découle, est celui de nous assembler en associations libres à prise de décision (pouvoir) par et pour le corps social, ce qu’on nomme à juste titre le bien commun dans un élan du “qui se ressemble s’assemble”. Rien de ce qui est mis en place par les états, leurs gouvernements et à plus forte raison, les entités marchandes, ont le bien commun pour objectif. Là réside donc notre force, beaucoup l’ignore encore et c’est ça qui TERRIFIE le système et son oligarchie : la prise de conscience qu’il suffit que nous arrêtions de consentir à jouer leur jeu truqué pour que tout s’arrête, littéralement, du jour au lendemain et que nous décidions dans le même temps : à partir de maintenant, voilà comment ça va se danser… exclusivement pour le bien commun de toutes et tous, ensemble, unis et solidaires. A partir de là…

Rideau sur le cirque mortifère étatico-marchand, à tout jamais.

A bon entendeur…

“La mondialisation néolibérale est une guerre de conquête du monde entier, une guerre mondiale, une guerre entreprise par le capitalisme pour dominer mondialement… Elle veut détruire les nations du monde pour qu’il ne reste plus qu’une seule nation : le pays de l’argent, le pays du capital.”
“De la même façon qu’il y a une mondialisation néolibérale, il y a aussi une mondialisation de la rébellion.”
“Se battre contre le capitalisme dans sa phase néolibérale, c’est se battre pour l’humanité.”
~ 6ème déclaration zapatiste, 2005 ~

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
“L’objectif est le peuple, la société, la communauté, la liberté, la beauté, la joie de vivre.”
~ Gustav Landauer 1911 ~

Je n’obéirai pas…
Quand la tyrannie devient la loi
La résistance devient un devoir…
~ Résistance 71 ~

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Lectures complémentaires qui permettent de comprendre la réalité et comment en sortir :

Nano-biotechnologie_FleauNo1_contre_lhumanite

Soulevement

Robert-F-Kennedy-jr-le-veritable-Anthony-Fauci

Lessentiel-de-resistance71-de-2010-a-2021-maj-6-21

La_dissonance_cognitive

La_City_de_Londres_au_coeur_de_lempire

Que faire ?

Meurtre par Décret version PDF

et sans oublier qu’…

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

nanotech_sang
Le fléau de la nano-biotechnologie

nanotech_nourriture2

Nouvelles du Chiapas : la nouvelle structure de l’autonomie Zapatiste (SCI Moisès)

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Un exemple de structure de gouvernance politique sans pouvoir coercitif, de, pour et par le peuple.: la nouvelle mouture des Zapatistes du Chiapas. Alors ça marche pour eux en cette configuration en constante amélioration depuis 1994, mais le modèle est parfaitement adaptable à toute société en concept et en pratique. L’heure est venue pour l’humanité, de sortir du moule tyrannique imposé et de rediluer le pouvoir dans le corps social là où il est particulièrement soluble et efficace depuis la grande aube de l’humanité. Comment ? En changeant notre attitude envers notre façon de concevoir la prise de décision et de l’organiser en fonction exclusive du bien commun hors État, hors rapport marchand, hors argent et hors salariat. c’est la seule solution viable à terme, la SEULE !
~ Résistance 71 ~

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
“L’objectif est le peuple, la société, la communauté, la liberté, la beauté, la joie de vivre.”
“L’État avec ses écoles, ses églises, ses tribunaux, ses prisons, ses bagnes, l’État avec son armée et sa police, ses soldats, ses hauts-fonctionnaires et ses prostituées ; là où il n’y a aucun esprit et aucune compulsion interne, il y a forcément une force externe, une régimentation, un État. Là où il y a un esprit, il y a société. La forme dénuée d’esprit engendre l’État, L’État est le remplaçant de l’esprit.”
~ Gustav Landauer, 1911 ~

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La nouvelle structure de l’autonomie zapatiste

SCI Moisès

Novembre 2023

Source du communiqué en français :

https://enlacezapatista.ezln.org.mx/2023/12/01/neuvieme-partie-la-nouvelle-structure-de-lautonomie-zapatiste/

Frères, sœurs et compañerxs :

Je vais essayer de vous expliquer comment nous avons réorganisé l’autonomie, c’est-à-dire à quoi ressemble la nouvelle structure de l’autonomie zapatiste. Et plus tard, je vous donnerai des explications plus détaillées. Ou peut-être non, je ne vous en expliquerai pas plus, car c’est la pratique qui compte. Bien sûr, vous pouvez aussi venir à l’anniversaire et voir les pièces de théâtre, chansons, poésies et les arts et culture de cette nouvelle étape de notre lutte. Sinon, les tercios compas vous enverront des photos et vidéos. À un autre moment, je vous raconterai ce que nous avons trouvé de bon et de mauvais dans notre bilan critique des MAREZ et des CBG. Maintenant, je vais juste vous dire où on en est. Voilà :

Premièrement. La base principale, qui est non seulement le support de l’autonomie, mais aussi la base sans laquelle les autres structures ne pourraient pas fonctionner, c’est le Gouvernement autonome local, le GAL. Il y a un GAL dans chaque communauté où habitent des bases d’appui zapatistes. Les GAL zapatistes sont le noyau de toute l’autonomie. Ils sont coordonnés par les agents et commissaires autonomes et sont soumis aux assemblées des villages, hameaux, communautés, lieux-dits, quartiers, ejidos, arrondissements, ou des lieux du nom que se donne chaque population. Chaque GAL contrôle ses ressources autonomes organisationnelles (comme les écoles et les cliniques) ainsi que la relation avec les pueblos frères non zapatistes voisins. Et contrôle aussi le bon usage des finances. Il détecte et dénonce également les mauvaises administrations, les corruptions et les erreurs qu’il peut y avoir. Et il est vigilant par rapport à ceux qui veulent se faire passer pour des autorités zapatistes dans le but d’obtenir des soutiens ou des aides qu’ils utilisent à leur profit.

Donc, s’il y avait auparavant quelques dizaines de MAREZ, soit de Municipalités Autonomes Rebelles Zapatistes, il y a à présent des milliers de GAL zapatistes.

Deuxièmement. – En accord avec leurs besoins, problèmes et avancées, plusieurs GAL se réunissent dans les Collectifs de Gouvernements Autonomes Zapatistes, CGAZ, qui sont les lieux où se discutent et se concluent les accords sur des questions d’intérêt pour les GAL qui les convoquent. Lorsqu’ils le décident, les collectifs de gouvernements autonomes convoquent une assemblée des autorités de chaque communauté. C’est là qu’ils proposent, discutent et approuvent ou rejettent les plans et les besoins en matière de santé, d’éducation, d’agroécologie, de justice, de commerce et d’autres domaines qui pourraient s’avérer nécessaires. Au niveau du CGAZ se trouvent les coordinateurs de chaque zone. Ce ne sont pas des autorités. Leur tâche consiste à veiller à ce que les travaux demandés par les GAL ou ceux qui sont nécessaires à la vie de la communauté soient réalisés. Comme, par exemple : des campagnes de médecine préventive et de vaccination, des campagnes contre les maladies endémiques, des cours et des formations spécialisées (comme techniciens de laboratoire, en radiographies, en échographies, en mammographies et en d’autres domaines que nous apprendrons au fur et à mesure), de l’alphabétisation aux niveaux supérieurs de l’écriture, des événements sportifs et culturels, des fêtes traditionnelles, etc. Chaque région ou CGAZ a ses responsables, qui convoquent les assemblées en cas de problème urgent ou touchant plusieurs communautés.

C’est-à-dire que, là où il y avait auparavant 12 Conseils de bon gouvernement, il y en aura à présent des centaines.

Troisièmement. – Viennent ensuite les Assemblées de Collectifs de Gouvernements Autonomes ZAPATISTES, ACGAZ. Elles sont ce qu’on appelait auparavant les zones. Mais elles n’ont pas d’autorité, elles dépendent des CGAZ. Et les CGAZ dépendent des GAL. L’ACGAZ convoque et préside les assemblées de zone, quand elles sont jugées nécessaires par les GAL et les CGAZ qui en font la demande. Elles ont leur siège dans les Caracoles, mais elles se déplacent entre les régions. Autrement dit, elles sont mobiles, pour répondre aux requêtes des pueblos.

Quatrièmement. – Comme on pourra le voir dans la pratique, le commandement et la coordination de l’autonomie ont été transférés des CBG et des MAREZ aux pueblos et aux communautés, aux GAL. Les zones (ACGAZ) et les régions (CGAZ) sont commandées par les pueblos, elles doivent rendre des comptes aux pueblos et chercher des moyens de répondre à leurs besoins en matière de santé, d’éducation, de justice, d’alimentation et à ceux découlant de situations d’urgence causées par les catastrophes naturelles, pandémies, crimes, invasions, guerres et autres malheurs causés par le système capitaliste.

Cinquièmement. – La structure et la configuration de l’EZLN ont été réorganisées de manière à accroître la défense et la sécurité des localités et de la terre mère en cas d’agressions, d’attaques, d’épidémies, d’invasion par des entreprises prédatrices de la nature, d’occupations militaires partielles ou totales, de catastrophes naturelles et de guerres nucléaires. Nous nous sommes préparés pour que nos pueblos survivent, même isolés les uns des autres.

Sixièmement. – Nous comprenons qu’il vous soit difficile d’assimiler ceci. Et que vous deviez batailler un certain temps pour le comprendre. Cela nous a demandé 10 ans à nous pour le penser, et sur ces 10 ans, 3 pour le préparer à la pratique.

Nous comprenons aussi qu’il vous semble que votre pensée soit sens dessus dessous. C’est pourquoi il faut que vous changiez votre canal de compréhension. Ce n’est qu’en regardant très loin, en arrière et en avant, qu’on pourra comprendre le pas présent.

Nous espérons que vous comprendrez que c’est une nouvelle structure d’autonomie, que nous sommes seulement en train de l’apprendre et que ça prendra un peu de temps pour qu’elle marche bien.

En réalité, l’unique intention de ce communiqué est de vous dire que l’autonomie zapatiste continue et avance, que nous pensons qu’il en sera mieux ainsi pour les pueblos, communautés, lieux-dits, quartiers, arrondissements, ejidos et hameaux où habitent, c’est-à-dire, luttent les bases d’appui zapatistes. Et que cela a été une décision de leur part, qui a pris en compte leurs idées et propositions, leurs critiques et autocritiques.

Aussi, comme on le verra bientôt, cette nouvelle étape de l’autonomie est nécessaire pour affronter le pire côté de l’Hydre, sa bestialité la plus infâme et sa folie destructrice. Ses guerres et invasions entrepreneuriales et militaires.

Il n’existe pas pour nous de frontières ni de géographies lointaines. Tout ce qui se passe dans n’importe quel coin de la planète nous affecte et nous concerne, nous inquiète et nous fait mal. Dans la mesure de nos très petites forces, nous soutiendrons les êtres humains dans le malheur, qu’importe la couleur, la race, la nationalité, la croyance, l’idéologie et la langue. Même si nous ne connaissons pas beaucoup de langues et que nous ne comprenons pas d’autres cultures et manières, nous pouvons comprendre la souffrance, la douleur, la tristesse et la digne rage que provoque le système.

Nous savons lire et écouter les cœurs frères. Nous continuerons à essayer d’apprendre d’eux, de leurs histoires et de leurs luttes. Non seulement parce que nous en avons pâti pendant des siècles entiers et que nous savons ce qu’il en est. Mais aussi, et surtout, parce que depuis 30 ans, nous luttons pour la vie.

Nous avons certainement commis beaucoup d’erreurs pendant toutes ces années. Nous en ferons certainement beaucoup d’autres pendant les 120 prochaines années. Mais nous NE nous rendrons PAS, nous NE changerons PAS de chemin, nous NE nous vendrons PAS. Nous examinerons toujours notre lutte, ses temps et ses manières avec un regard critique.

Notre regard, nos oreilles, notre tête et notre cœur seront toujours disposés à apprendre des autres qui, même s’ils sont différents à beaucoup d’égards, partagent nos préoccupations et nos profondes aspirations à la démocratie, à la liberté et à la justice.

Et nous chercherons toujours le meilleur pour nos pueblos et pour les communautés sœurs.

Nous sommes, donc, zapatistes.

Tant qu’il y aura au moins un, une, unx zapatiste dans n’importe quel coin de la planète, nous résisterons en rébellion, c’est-à-dire : nous lutterons.

À vous de voir, amis et ennemis. Et ceux qui ne sont ni une chose, ni l’autre.

C’est tout pour l’instant.

Depuis les montagnes du Sud-est mexicain.

Sous-commandant insurgé Moíses.
Mexique, novembre 2023.
Plus de 500, 40, 30, 20, 10 ans plus tard.

P.S. – Je vous laisse ici un dessin, en espérant que ça aide un peu à comprendre.

Organigrama_organisation_zapatiste
Organigramme de l’autonomie Zapatista 2023

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Lectures complémentaires et paroles zapatistes :

EZLN_Chiapas_Une-communaute-en-armes-tikva-honig-parnass

3-textes-de-reflexions-sur-le-peuple-en-armes-la-resistance-et-la-rebellion

Autonomie des institutions Chiapas-Rojava – Fédéchose n° 190 – page 31-35

Chiapas-Feu-et-Parole-dun-Peuple-qui-Dirige-et-dun-Gouvernement-qui-Obeit

Ricardo_Flores_Magon_Textes_Choisis_1910-1916

Abdullah-Ocalan-Confederalisme-democratique

Kropotkine_Entraide_facteur_de_levolution

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

A_tyrannie

Unknown

Convergence : sociétés natives des Grandes Plaines et Anarchie ou l’universalité de la chefferie sans pouvoir…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, canada USA états coloniaux, colonialisme, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 5 Mai 2024 by Résistance 71

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Une chose que nous voudrions dire ici, est que dans la plupart des langages amérindiens, le mot “guerrier” n’existe pas… Par exemple dans les langues iroquoises (Haudenosaunee), le “guerrier” est “celui qui a la charge du fardeau de la paix”, rien à voir avec la “guerre”. Le concept de “guerrier” est un concept occidental, colonial, qui le plus souvent n’existe pas chez les natifs, du reste, les Indiens n’ont pas d’armée de “métier”, chaque homme d’un clan est, dès son adolescence, formé, entrainé pour devenir un chasseur et un “gardien de la paix”, le concept du peuple en arme est intrinsèque à toute société non-coercitive. De la même manière le “chef” indien n’a quasiment pas d’autorité et seul le “chef de guerre” dirige en cas de conflit. Le “chef” indien est un conseiller, un parleur, un conteur, celui qui rappelle toujours la voie (voix) des ancêtres, qui rappelle au groupe le chemin de la tradition. Le “chef” autoritaire est un concept purement occidental. Un “chef” indien qui serait autoritaire et donnerait des ordres serait ignoré, puis sans doute tué ou banni s’il persistait… Il y a eu des précédents à ce sujet.
En langue Cheyenne (prononcez cha-iane), le mot “guerrier” se dit “nótaxe”. Il faudrait savoir quel est le sens littéral du mot, nous doutons que cela veuille dire “guerrier” au sens européen du terme. Il faut toujours garder présent à l’esprit que la “guerre”, la violence collective de conquête organisée, est un concept essentiellement colonial, étatique et européen dans cette partie du monde. Si l’État n’a pas inventé la guerre, il l’a codifiée et en a fait une institution incontournable servant sa perpétuation ainsi que celle de la caste dominante.
L’auteur aborde aussi dans cette analyse un aspect que nous avons abordé ici à maintes reprises et qui est primordial pour toute société autonome librement associée : le peuple en arme. Alors que nous nous dirigeons vers l’abîme de la tyrannie globale en ce XXIème siècle, nous devons nous poser la question et envisager cet aspect si nous voulons changer réellement de société en embrasser les associations libres et l’entraide universelle, notre nature profonde, n’œuvrant que pour le bien commun, en rupture totale d’avec la pourriture marchande décatie, qui règne depuis bien trop longtemps et au bout de son rouleau capitaliste. Dans un premier temps, nous devrons défendre les acquis territoriaux et politiques de la nouvelle société post étatico-marchande. La question du peuple en arme est une question incontournable. Les Indiens l’avaient bien résolue.
Nous attirons aussi l’attention sur le passage montrant la façon, pour les Cheyennes, de punir un criminel meurtrier. Quelle leçon de cohérence sociale !
~ Résistance 71 ~

“Les Apaches, qui en fonction des circonstances, acceptaient le leadership de Geronimo pour son habileté de combattant, lui tournaient systématiquement le dos lorsqu’il voulait mener sa guerre personnelle. Geronimo, dernier grand chef de guerre nord-américain, qui passa trente années de sa vie à vouloir ‘faire le chef’ et n’y parvint pas…”
~ Pierre Clastres, 1974 ~

“Je salue la lumière dans tes yeux, là où réside l’univers entier. Car quand tu es au centre de toi-même et que je suis également en cet endroit en mon sein, alors nous sommes un.”
~ Tasunke Witko, Crazy Horse, Cheval Fou, chef de guerre Oglala, Sioux ~

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Les inclinaisons anarchistes des tribus amérindiennes des Grandes Plaines

Anarchblr

2018

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Mai 2024

Dans mes recherches, j’ai trouvé qu’une sorte d’Anarchie était pratique commune chez les populations natives des Grandes Plaines, peut-être plus de nature collectiviste que communiste. Ici l’anarchie doit être comprise en tant que société sans État et un état doit être compris comme un système d’autorité hiérarchique qui a une forme professionnelle de violence monopolisée afin de mettre et de maintenir en place, d’étendre son pouvoir et son autorité.

Ma source principale d’information pour cette affirmation provient de “Jambe de bois : un guerrier qui combattit Custer” du nom de “Jambe de bois”, un membre de la nation Cheyenne du Nord né en 1858 (NdT : en décédé en 1940), un compte-rendu de sa vie raconté à Thomas B. Marquis, souvent référencé et enrichi par ce dernier d’autres témoignages de première main et documentation, en regard de certains évènements particuliers, pour clarification. Quoi qu’il en soit, jamais dans le livre n’apparaissent les mots “anarchie” ou “socialisme”, il n’y a pas non plus de quelconque initiative d’opposer la voie Cheyenne de vie à la société capitaliste de classes, je vais donc maintenant citer de manière extensive Jambe de bois et mettre ses dires en contraste avec des écrits d’anarchistes en ajoutant ma propre analyse afin de soutenir cette thèse.

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Jambe de bois, vers 1907

Jambe de bois était un Cheyenne du Nord appartenant à la société des guerriers du Cerf de sa tribu, une des trois sociétés existantes. Les deux autres sociétés des guerriers étant celles du Chien Fou et du Renard. Pour appliquer le mode de vie Cheyenne à celui des autres nations des Grandes Plaines, Jambe de bois dit que “Les tribus Sioux ressemblaient grandement aux Cheyennes. Nous allions souvent leur rendre visite, particulièrement les Oglalas, parfois aussi les Minneconjoux.” Il continue :

Les gouvernements tribaux sioux étaient presque les mêmes que les nôtres. […] L’entrainement de leurs guerriers par précepte et discipline était très similaire au notre. Ils combattaient par bandes d’individus, comme nous, comme tous les Indiens que nous connaissions. Ils avaient des danses de guerre, des danses de guérison, qui différaient un peu de nos cérémonies. Ainsi, quand les hommes blancs apprirent les modes cheyennes, ils apprirent aussi grandement sur les modes sioux et autres Indiens de cette partie du monde.” P. 121-122

Commençons :

En décrivant le type d’organisation gouvernementale, Jambe de bois déclare que “Les sociétés de guerriers étaient la fondation même du gouvernement tribal parmi les Cheyennes. C’est à dire que les membres des sociétés de guerriers élisaient les chefs qui gouvernaient le peuple. Tous les 10 ans, toute la tribu se rassemblait pour le but spécifique de choisir 40 grands chefs. Ces 40 sélectionneraient quatre anciens chefs ou “chefs des anciens”, pour servir de conseillers suprêmes pour eux et la tribu. Il n’y avait pas de chefs héréditaires parmi les Cheyennes,” p.56

“Chaque société de guerriers avait un chef de guerre et neuf petits chefs de guerre. Donc, il y avait beaucoup d’hommes pouvant demander le titre de chef. En tout, il y avait 74 officiels de la sorte en comptant les chefs de tribus et les chefs de guerre.”

Les chefs de guerre n’avaient d’autorité que dans leurs sociétés, chacun dans son organisation spéciale. En alternance, les chefs de tribu déléguaient le pouvoir de gouvernement aux chefs des sociétés de guerriers. C’est à dire qu’un groupe ou un autre des chefs de guerre et leurs suiveurs étaient appelés à servir comme subordonnées officiels pour mettre en œuvres des décisions promulgués par les grands chefs. Un tel groupe de guerriers, quand il était de service, était un peu comme les Shériffs, la police ou l’armée de l’homme blanc.” P-57

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Notons ici qu’au premier abord ceci peut bien paraître être comme l’État, ne serait-ce que par l’utilisation du mot “gouvernement” (NdT : encore faudrait-il même savoir si ce mot de “gouvernement” n’est pas un ajout, une “interprétation” du journaliste de ce que disait Jambe de bois, il faudrait avoir le texte original, le verbe “gouverner” existe t’il en langue algonquine cheyenne ?… Nous en doutons.) ; mais comme l’a écrit Kropotkine dans son “L’État et son rôle historique” : “D’un autre côté l’État a souvent été pris pour le gouvernement.. Comme il ne peut pas y avoir d’État sans gouvernement, il a parfois été dit qu’on doit viser à l’absence de gouvernement et non pas à l’abolition de l’État. Mais il me semble qu’État et gouvernement soient deux concepts d’ordre différent. L’idée de l’État est quelque chose de différent de l’idée de gouvernement . Cela inclut non seulement l’existence d’un pouvoir au dessus de la société, mais aussi d’une concentration territoriale ainsi que la concentration dans les mains de peu, de beaucoup de fonctions de la vie en société. Cela implique de nouvelles relations entre les membres de la société, qui n’existaient pas avant la formation de l’État. Tout un mécanisme de législation et de politique a du être développé afin de soumettre quelque classes à la domination d’autres.” Puis il élabore en disant : “Le fait est que tous les animaux, à l’exception de quelques carnivores et oiseaux de proie et quelques espèces en voie de disparition, vivent en sociétés… Dans toute classification animale, ils sont au sommet de l’échelle [évolutive] et il ne peut pas y avoir le moindre doute que les premiers êtres humains ayant des attributs humains,  vivaient déjà en sociétés. L’Homme n’a pas créé la société, la société existait bien avant l’humain.”

Ceci est surenchéri par Emma Goldman lorsqu’elle contraste ces concepts de société et État : “On nous accuse souvent de vouloir annihiler la société, on nous appelle constamment les ennemis de la société organisée… Ceci est faux. L’État n’est pas une organisation sociale, c’est une organisation née du despotisme et maintenue par la force et imposée par la force aux masses.” (Congrès International Anarchiste, 1907)

Ce que Jambe de bois décrit ici est certainement une forme de gouvernement mais l’appeler un état est tout simplement indéniablement incorrect.

D’abord, Jambe de bois clairement explique les limites de ces chefs de guerre et une tribu était généralement comprise de plusieurs sociétés de guerriers, il s’en suit donc que ces organisations agissaient plus comme des extensions familiales suivant les unes les autres plutôt que d’être sous une action forcée unique d’une élite. Et en élaborant un peu plus la caractéristique des grands chefs et ce qu’il appelle des policiers et soldats, il dit que “La promotion dans la vie publique suivait la ligne du membre individuel d’une société de guerriers au petit chef de guerre de la même, puis au chef leader, puis au grand chef de la tribu, puis à l’ancien chef conseiller. Bien entendu, tous les chefs de tribus et anciens chefs conseillers étaient tous membres d’une société de guerrier ou d’une autre. Il arrivait très souvent que lors du temps d’une bataille ou d’une grande chasse organisée, un grand chef de tribu ou un ancien chef conseiller, n’avaient en ce temps précis que le rôle d’une simple personne subordonnée à la direction des chefs de guerre.” P.57 (NdT : Il en va de même chez les Sioux, Arapahos, Iroquois, Apaches, Navajos et la plupart des nations amérindiennes)

Et c’est cette particulière dernière phrase qui empêche totalement la société d’être étiquetée comme État dans un cadre anarchiste. Pour que cette société soit considérée un état, pour être considérée comme un groupe d’individus ayant un monopole de la violence, les chefs ne seraient en aucune circonstance soumis à une autorité autre que la leur. Ceci était une pratique récurrente comme ces souvenirs le rappellent “Normalement, il y avait un roulement d’autorité de manière régulière, mais ceci n’état pas toujours le cas. Le conclave des grands chefs décidaient quelle société devait l’avoir. Une société pouvait avoir un mandat d’une journée, deux jours, trois jours, une durée toujours limitée, ou elle pouvait recevoir un mandat pour servir durant un évènement complet. Leur mandat pouvait être révoqué à tout moment par les grands chefs et une autre société était mandatée à sa place. Quoi qu’il en soit, quelqu’un ou une autre bande de guerrier étaient toujours de service pour mettre à exécution les décisions des conseils de grands chefs.” P.60

Et le rôle de ces grands chefs était, comme précisé auparavant, plus celui de “conseillers” que d’organisateurs de la société. En fait, dans son livre de 1937 “Social Anthropology of North American Tribes”, Fred Eggan écrit au sujet des Apaches Chiricahua (NdT : nation de Geronimo) disant que “Les groupes locaux ont des leaders qui ont été appelés “chefs” dans la littérature, terme bien trompeur s’il est utilisé comme c’est souvent le cas, pour indiquer un large contrôle sur un groupe de personnes sujettes à son autorité.” Il explique : “Il est difficile de voir pourquoi ces hommes devraient être appelés autrement avec un titre suggérant plus de pouvoir que celui de “leader” ou “conseiller”. L’ascendance qu’ils ont ensuite obtenue est essentiellement due aux contacts avec l’homme blanc. Celui-ci vint en territoire Chiricahua cherchant des “chefs” avec qui traiter. Les Indiens firent au mieux pour les diriger vers les leaders de leurs groupes. Puis les Chiricahua découvrirent, à leur grand inconfort, que les officiels blancs assumaient ce qu’aucun Apache n’aurait admis, qu’un quelconque accord avec un leader de groupe liait not le groupe à cet accord.” Il termine ce paragraphe en réfléchissant : “L’image du leadership apache, le rang, le statut sous conditions aborigènes et bien différente de celle de la société blanche.” (NdT : voir aussi l’explication et analyse de l’anthropologue politique français Pierre Clastres sur “la chefferie sans pouvoir”…)

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D’autre part, les anarchistes ont, en commun avec tous les socialistes révolutionnaires, argumenté que les gens doivent avoir accès aux armes et être armés et avec ce type particulier d’organisation à autorité rotative, il y a une vraie coopération entre les sociétés de guerrier pour promouvoir le bien-être de tout individu de manière établie et amicale. Ceci est de plus soutenu par “A tout moment, l’effort était de mener à bien toute tache impartie à la société de guerrier, que ce soit leurs organisations de chasses, dans les camps, pendant la journée, en temps de bataille ou sous toute autre condition où elle avait une quelconque autorité. Les trois sociétés de guerrier étaient en concurrence l’une contre l’autre pour leur efficacité dans les taches et toute autre affaire sous leurs auspices. Chacun essayait de faire de son mieux au sein de chaque société.” P.62-63

Ceci est un exemple de ce que les anarchistes appellent les sociétés d’entraide, où la division du travail se fait pour le bénéfice de tous, ce même quand il y peut y avoir une concurrence entre des groupes et des individus.

De plus, le concept de “l’exécution de la volonté des chefs” doit être évalué car ceci semble en contradiction au premier abord avec les principes anarchistes. Jambe de bois donne un exemple détaillé du comment une telle méthode organisationnelle fonctionne dans la pratique :

Peut-être qu’à un moment donné, les guerriers de la société du Chien Fou pourraient agir comme “policiers” en cet endroit particulier de campement. Peut-être que les 4 vieux chefs conseillers vont déterminer qu’on devra partir dans une chasse aux bisons… Les grands chefs vont alors décider quelle société de guerrier devra être responsable du mouvement du campement. Peut-être vont-ils se mettre d’accord pour que ce soit la société des guerriers du Renard… Le lendemain matin, alors que tout le monde se prépare à bouger le camp, les guerriers de la société du Renard vont se rassembler dans la direction à emprunter… Alors, on verra les guerriers de la société du Chien Fou, qui avaient été les “policiers” durant ce campement, se mettre à faire les taches normales quotidiennes et redevenir des Cheyennes du quotidien,” p.60-61

En ce qui concerne la loi et les crimes, le plus sérieux des crimes est de tuer un homme (ou une femme) et que “Aucun guerrier faisant fonction de “policier” n’a le droit de tuer un Cheyenne, personne  en fait n’a le droit de tuer un Cheyenne.” P-97 Mais leur approche d’un tel crime est très proche de la ligne anarchiste. Les anarchistes ont toujours pensé abolir les prisons parce que “les prisons ne moralisent pas leurs détenus, elles ne les empêchent en rien de commettre de nouveau des crimes.” (“Les prisons sont-elles nécessaires ?”) Kropotkine analyse la situation : “La liberté et l’attention fraternelle sont prouvées être les meilleurs remèdes de notre côté… Le progrès est dans cette direction.

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Voyons donc la direction prise :

Le meurtre d’un Cheyenne était de loin le plus sérieux des crimes contre nos lois tribales. La punition était rapide. Un conseil des grands chefs  et des chefs de guerre se réunissait immédiatement. L’affaire faisait l’objet d’une enquête. Si la culpabilité était évidente, le criminel payait sans plus attendre sa pénalité. Parfois, une action était entreprise avant même que le conseil ne se soit rassemblé, la situation était si claire que l’unanimité du sentiment était exprimée soit pour ou contre la personne incriminée et accusée du crime. L‘accusé n’était pas autorisé à être présent au conseil du procès. Lorsque la décision avait été prise, on lui notifiait dans sa loge par le truchement de la société des guerriers en charge de la “police” à ce moment là. Si trouvé coupable, ils commençaient sans attendre à mettre en place la punition standard et fixe pour ce crime…
La pénalité était généralement le bannissement de la tribu / nation pour 4 ans. Ceci prenait effet le même jour que la sentence, si le criminel protestait ou refusait, il encourait une peine supplémentaire d’être fouetté, d’avoir ses chevaux abattus ou son Tipi détruit. S’il acceptait la sentence de bonne grâce, il était autorisé de prendre avec lui ses possessions. En tous les cas, il devait partir. Sa femme et ses enfants pouvaient soit partir avec lui, soit rester avec la tribu, c’était leur choix. S’il avait un calumet médical, cet objet sacré généralement en la possession de tout homme adulte Cheyenne, son premier acte volontaire d’entrée en bannissement consistait en la destruction, pulvérisation de ce talisman des plus révérés. (NdT : dans la tradition indienne, le tabac est une plante médicinale sacrée) Tout le reste de ses possessions pouvait partir avec lui, mais il ne pouvait pas emmener son dévoué calumet.” P.102-103
A la fin des 4 ans, l’homme absous revenait et demeurait de manière temporaire dans les Tipis de membres de sa famille. Dès qu’il avait mis en place son propre logement, il était alors de nouveau admis dans la tribu avec tous les droits et immunités prévus, Mais il y avait d’importantes exceptions à cette réhabilitation. Ainsi, il n’était plus jamais autorisé à posséder un calumet, ni de prendre part aux cercles de cérémonies où l’on fume le tabac. Sa présence physique y était tolérée, s’il choisissait d’y participer, mais alors que le calumet passait de mains en mains, il sautait toujours son tour, de la même manière que s’il n’avait pas du tout été là. Personne n’abusait de lui, simplement, à ce moment, il était ignoré. Ainsi donc, les criminels réintégrés évitaient en général ces réunions.” P.105

Il n’y a pas de prisons et il y a une forme naissante de réhabilitation qui peut sûrement être améliorée, mais qui existe néanmoins. Même dans la punition, les principes sont en accord avec le maintien de a cohésion sociale, mais pas au prix de tolérer l’injustice. Il n’y a pas de système (coercitif), équivalent à celui des complexes carcéraux, qui aliène autant et maintienne l’aliénation de l’individu de manière anti-sociale. Ce n’est donc pas une surprise que Kropotkine dise par ailleurs que “les peuples sans organisation politique [c’est à dire les peuples indigènes aborigènes collectivistes], et donc moins dépravés que nous-mêmes, ont parfaitement compris que celui que l’on appelle un “criminel” est simplement malchanceux, que le remède n’est pas de le fouetter, de l’enchaîner, ou de le tuer sur l’échafaud ou en prison, mais de le soulager par une attention des plus fraternelles, par un traitement fondé sur l’égalité, par les us et coutumes de vie parmi les honnêtes gens.” (La loi et l’autorité, 1886)

Pour l’essentiel, Jambe de bois décrit les rôles des grands chefs en tant que leaders qui agiraient en tant que juges et choisis pour leur honnêteté, leur sang-froid et leur réputation de prises de bonnes décisions et ceci était considéré comme un honneur. Cette sorte d’organisation n’a en rien la nature coercitive d’un état, ce n’est pas un État.

Après tout, une analyse de Bakounine nous dit que “S’il y a un État, il doit y avoir domination d’une classe sur une autre et, en résultat, esclavage ; l’état sans esclavage est impensable (NdT : le salariat est une forme d’esclavage moderne, de plus l’esclavage n’a pas complètement disparu au XXIème siècle, loin s’en faut…) et voilà pourquoi nous sommes les ennemis de l’État.” Il ajoute : “ Un état fort ne peut avoir qu’une seule forte fondation : la centralisation militaire et bureaucratique. La différence fondamentale entre une monarchie et même la plus démocratique des républiques est qu’en monarchie, les bureaucrates oppriment et volent le peuple pour le bénéfice des privilégiés dudit système au nom d’un roi et pour remplir leurs coffres ; tandis que dans une république, les gens sont volés et opprimés de la même manière pour le bénéfice de la même classe, mais au nom de la “volonté du peuple” et pour remplir les coffres des bureaucrates “démocrates.”~ État et Anarchie (1873) ~

Nous avons vu qu’il n’y a pas de centralisation possible avec une autorité temporaire et rotative, le pouvoir va et vient de l’autorité entre des sociétés différentes travaillant en collaboration les unes avec les autres, ceci est un gouvernement décentralisé mais organisé ; les grands chefs guident et prennent certaines décisions, mais l’exécution est collective et faite de manière agréable pour tous.

Maintenant, évaluons s’il y a exploitation parmi eux.

“Notre façon de faire était d’allumer un feu et d’appeler les chefs. Pas de serment, la vérité était supposée être dite sans promesse particulière. […]
“Des Cheyennes s’en vinrent avec du café, du sucre et du tabac. D’autres articles furent amenés, mais ceux pré-cités étaient les trois favoris. Les présents de luxe étaient distribués entre amis, de petites quantités ici et là. Quelqu’un se dirigeait devant un Tipi, appelait le nom d’amis spéciaux et invitaient : “J’ai du tabac. Venez et fumez avec moi.” Ou alors : “J’ai du café et du sucre. Venez en profiter avec moi.” Les Sioux pouvaient faire de tels cadeaux aux Cheyennes et inversement. Ou des membres de deux partis d’Indiens pouvaient s’inviter pour manger et fumer. Le plus souvent, les invitations se produisaient intra-tribus Pourtant, tout Indien qui prospérait d’une manière ou d’une autre était attendu de partager et être désireux de partager son bien avec ses pairs, avec en fait toutes personnes amicales, même avec des ennemis avoués si cela devait amener la paix et devait être désiré. Un principe premier de la conduite des Indiens était d’être généreux envers tout autre Indien, quel qu’il soit.” P.159

Ceci fait écho dans les dernières lignes du livre : “Je souhaite pouvoir vivre encore comme dans les jours passés quand c’était la toute première pensée de chaque Indien prospère de lancer cet appel : “Ho-oh-oh-oh-oh, Venez, venez, venez. J’ai beaucoup de viande de bison. J’ai du café, j’ai du sucre, j’ai du tabac, Venez, amis, faisons la fête et fumez avec moi.” P.384

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Kiowa, autre nation des grandes plaines

Maintenant comparez ceci avec la déclaration d’Eric Malatesta disant que : “Dans le sillage de la révolution, ce sera un devoir moral pour tous de démontrer amour et respect les une envers les autres, de protéger les faibles, les enfants, le travail, de considérer les intérêts de la société dans chaque action individuelle, bref, tout ce que la science et l’expérience ont ou peuvent démontrer d’utile aux hommes.” Programme et organisation de l’Association Internationale des Travailleurs (AIT), 1884 ~

Les parallèles entre ce qui fut et ce qui est proposé sont indéniables.

Je conclurai ceci en disant que cette société est très exemplaire en esprit, à la société révolutionnaire des anarchistes car il n’y avait aucun moyen formalisé pour eux d’obtenir les plans d’une telle société de théoriciens extérieurs. C’était plutôt simplement l’organisation née de leur propre prise de décision indépendante. Une méthode organisée avec ses propres codes moraux qui s’est exprimée au sein de l’humanité à travers le temps et l’espace.

= = =

“Il y a des connexions philosophiques entre les sociétés indigènes et quelques sensibilités anarchistes sur l’esprit de la liberté et les idéaux pour une bonne société. Des idées critiques parallèles et des visions d’un futur post-impérialiste ont bien été notées par quelques penseurs, mais quelque chose qu’on pourrait appeler ‘anarcho-indigénisme’ doit toujours se développer en une philosophie et une pratique cohérentes. Il y a également une grande similitude entre les façons de voir le monde des anarchistes et des peuples autochtones: un rejet des alliances avec des systèmes légalisés, centralisés d’oppression et une non-participation aux institutions qui structurent la relation coloniale, ainsi que la croyance d’amener le changement par l’action directe et la résistance au pouvoir d’état.”
~ Taiaiake Alfred, professeur sciences politiques, Mohawk ~

Textes connexes à lire et diffuser sur le sujet :

« Du chemin de la société vers son humanité réalisée » (Résistance 71)

« Kaianere’kowa, la Grande Loi de la Paix » des nations Haudenosaunee, XIIème siècle

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte » (Steven Newcomb)

« Effondrer le colonialisme » (Résistance 71)

« La voie Lakota et l’aventure Crazy Horse / Cheval Fou » (Joseph Marshall)

« Nous sommes tous des colonisés » (Résistance 71 )

Compilation pour une société des sociétés (Gustav Landauer)

Ericco Malatesta, écrits choisis

3 textes sur le peuple en arme

« EZLN, Chiapas, une communauté en arme » (Tikva Honig-Parnass)

« Si vous avez oublié le nom des nuages, vous avez oublié votre chemin » (Russell Means)

« Un manifeste indigène », Taiaiake Alfred (Mohawk)

« Wasase, La grande loi du changement » Taiaiake Alfred

« Echange et pouvoir de la chefferie indienne » (Pierre Clastres)

« Chiapas, feu et parole d’un peuple qui dirige et un gouvernement qui obéit » (EZLN)

« L’heure de la Commune des Communes a sonné ! » (Pierre Bance)

« Entretien avec des anarchistes du Rojava » (TA)

« Du Chiapas aux Gilets Jaunes en passant par le Rojava » (Résistance 71)

« Le communisme anarchiste » Sam Dolgoff

« L’art de ne pas être gouverné » James C. Scott

« L’après-histoire ou la révolution par le don » (Zénon)

« Effondrer le colonialisme par apostasie collective » (Jo Busta Lally)

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La résistance Cheyenne aujourd’hui…

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Convergence…

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Puissance naturelle…

Au nom du sionisme et de l’Amérique le monde tu domineras ! (Amar Djerrad)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 4 Mai 2024 by Résistance 71

“Il est plus que grand temps d’ouvrir nos cœurs au reste des souffrances de l’humanité. Ceci fut la plus grande leçon enseignée par ma mère. Je ne l’ai jamais entendue dire : ne comparez pas. Ma mère comparait toujours. Il est évident que des distinctions historiques doivent être faites. Mais établir une distinction morale entre ‘notre’ souffrance [du peuple juif] et “la leur” est en soi un travesti de la morale. Platon avait humainement observé : ‘vous ne pouvez pas comparer deux personnes misérables et dire que l’une est plus heureuse que l’autre.’ Face aux souffrances des natifs américains, des afro-américains, des Vietnamiens, des Palestiniens, le credo de ma mère était toujours de dire : nous sommes TOUS des victimes de l’holocauste.” […]
“Le nombre d’études universitaires dévouées à la solution finale nazie est estimé, de manière conservatrice, à plus de 10 000. Comparez avec les études sur l’hécatombe au Congo durant la colonisation par exemple. Entre 1891 et 1911 (20 ans), quelques 10 millions d’Africains ont péri au cours de l’exploitation européenne de l’ivoire et du caoutchouc. Pourtant, le seul et unique volume de recherche universitaire en anglais directement dévoué à ce sujet ne fut publié qu’il y a deux ans [1998]. »
~ Norman Finkelstein, “L’industrie de l’holocauste”, 2000 ~

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L’article suivant a été publié en novembre 2011. Il n’a pas pris une ride depuis 13 ans. Comme il demeure tout à fait d’actualité, nous avons jugé utile de le rééditer compte tenu de la situation au Moyen-Orient, notamment en Palestine. Il semble avoir été rédigé pour ces événements.

Nous remettons au goût du jour, de larges extraits, car il convient parfaitement à la situation actuelle, qui est devenue délétère en raison des actions génocidaires des sionistes israéliens en Palestine, de leurs mensonges et de leurs diversions, ainsi que du soutien indigne qu’ils reçoivent des gouvernants anglo-saxons et français.

Cet article aborde divers points:

Malgré les atrocités commises par l’Occident dans le passé, il persiste à imposer ses intérêts en usant de diverses stratégies et tactiques. Le sionisme, une idéologie expansionniste, exploite les religions, les valeurs et les institutions pour exercer sa domination en se servant de ses pouvoirs financiers et militaires afin de semer le trouble. L’Empire s’oppose à la démocratie réelle et utilisera tous les moyens pour l’empêcher où il y a ses intérêts.

L’AIPAC et les organisations chrétiennes soutiennent la survie d’Israël, en soutenant que sa pérennité est essentielle pour l’humanité. Certains détracteurs, comme le rabbin Weiss, condamnent l’emprise du sionisme en affirmant qu’elle va à l’encontre de la spiritualité juive, tandis que d’autres, comme Ahmadinejad, considèrent les sionistes comme un groupe raciste poursuivant des intérêts élitistes. Begin considère le « peuple élu » comme une race divine.

Jeffrey Blankfort soutient que les organisations juives et l’influence d’Israël sur la politique étrangère des États-Unis, en particulier dans les conflits au Moyen-Orient, ont engendré des tensions avec l’Iran et des menaces pesant sur la Syrie.

Les lobbies néoconservateurs américains ont contribué à l’escalade des conflits au Moyen-Orient surtout face à la puissance militaire de l’Iran, associée à son programme nucléaire pourtant civil, qui en font une nation de premier plan. L’administration d’Obama s’est retrouvée impuissante devant ces groupes de pression au service d’Israël.

Les sionistes instrumentalisent l’Holocauste comme un outil de manipulation pour influencer les Juifs et promouvoir leur mouvement en diffusant la désinformation.

Le néo-sionisme évangélique met en œuvre des stratégies de manipulation du judaïsme, altérant ainsi cette religion. Il utilise des méthodes de manipulation mentale et politique, recrute des Juifs néo-conservateurs pour faire avancer sa stratégie, ce qui nourrit la haine contre Israël.

Israël est confronté à une délégitimation mondiale, étant assimilé au nazisme et à l’apartheid. Cette situation a engendré des protestations, des boycotts et des poursuites judiciaires.

La réponse en effet doit être multiforme : médiatique, politique, économique. Contrer la propagande sioniste en révélant sa nature coloniale et expansionniste. Montrer que l’argument sécuritaire est mensonger. Refonder les institutions arabes, former des alliances régionales avec l’Iran et la Turquie ; réformer les instances internationales ; encourager les pays loyaux à résoudre les problèmes régionaux, dont la question palestinienne.

Bien que les États-Unis agissent en fonction de leurs intérêts, il est indispensable de promouvoir la paix et de composer avec le pragmatisme des Américains pour les amener à choisir entre leurs intérêts et le sionisme destructeur.

A.D


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L’État et le colonialisme…

Au nom du sionisme et de l’Amérique, le monde tu domineras !

Par Amar Djerrad

Placide devant l’histoire contemporaine mouvementée et monstrueuse qu’il a façonné selon des intérêts mal acquis, insensible à son inhumanité avec son esclavagisme, son colonialisme, son néo-colonialisme, ses guerres, ses génocides, ses crimes, ses agressions, ses provocation, ses mensonges, ses diversions, sa propagande subversive, ses assassinats, voilà cet Occident toujours arrogant, insolent et avide, poursuivre son œuvre de destruction et de sape en usant de toutes les tactiques et autres effronteries pour façonner la pensée en l’orientant, en l’influençant en ne s’embarrassant, ni d’éthique ni de vilenie. A l’origine de toutes les situations instables dans le monde, des guerres directes ou de celles par «procuration», l’Occident continu à prêcher ce qu’il dit être la bonne cause pour le bien du monde par l’ingérence la tromperie et si cela est sans effet, ils utilisent le chantage ou l’agression !

Peut-on sérieusement compter sur cet Occident pour contribuer à la paix? Non ! Car ce monde est otage d’une bande de malfaiteurs riches et puissants dont l’objectif est la domination en instrumentalisant les religions, les valeurs humaines universelles, les institutions internationales censées protéger, mais surtout en usant d’une autre idéologie qui s’est avérée vite totalitaire, nihiliste d’essence colonialiste et expansionniste qui est le sionisme. C’est bien le sionisme qui est derrière la déstabilisation et le désordre avec ses banques, ses bourses et ses complexes militaro-industriels. Ce sionisme vise à instaurer son hégémonie mondiale en dominant les gouvernements, les ONG et institutions dites internationales en s’accaparant les principaux médias du monde. C’est lui qui est habilité à dicter ce qui doit se faire et se dire ; ce qui doit être bon ou mauvais.

l’Empire ne voudra jamais que s’instaure dans les contrées utiles cette démocratie ‘réelle‘, cette liberté génératrice d’élites toujours avant-gardistes et facteurs de progrès ! Dès lors, ils useront de tous les moyens pour empêcher cette démocratie avec l’alibi « des droits de l’homme » comme moyen de pression s’ils manifesteraient des résistances.

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l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) est bien le lobby américain pro-israélien dominant, qui a de solides soutiens au Congrès Américain, qui influence la politique étrangère des EU sous le prétexte de veiller à maintenir l’alliance stratégique entre ‘l’État hébreu’ et les États-Unis permettant de garantir ‘la survie d’Israël’. «C’est l’organisation de lobbying la plus influente en matière de politique étrangère», affirme son site Internet. Il y a aussi des organisations religieuses chrétiennes, sympathisantes, qui font croire que le «salut de l’humanité viendra d’Israël.»

Pour le Rabbin new-yorkais Yisroel Dovid Weiss, membre de l’organisation Neturei Karta ( Gardien du Temple) qui a de bons rapports avec l’Iran d’Ahmadinejad, «les tentacules du sionisme sont tels que les pays occidentaux sont ses laquais…les hommes politiques américains sont soumis à des pressions ou menaces de toutes les calomnies s’ils ne sont pas suffisamment loyaux…à Israël…Ils leur font faire des guerres et organiser des embargos en fonction des retombées éventuelles sur Israël». Il ajoute «ils ont créé des organisations juives qui prétendent contrôler les peuples, les nations…sous prétexte de défendre les intérêts juifs…La terreur et la contre-terreur, les expropriations, la guerre dès qu’une guerre se termine, voilà ce qu’est devenue la vie quotidienne des Juifs et des Arabes».

Les sionistes ne sont en réalité plus juifs; ils n’ont d’intérêts pour la religion juive que dans le sens d’un usage exclusivement politique et économique. Selon Ahmadinejad «les sionistes ne sont ni Chrétiens ni Juifs…leur religion c’est la richesse et l’argent…Le sionisme est un mouvement compliqué et terrible…ne dépasse pas les 10.000 membres dont 2.000 principaux actifs…ils constituent un groupe de racistes qui se considère comme supérieur aux autres.» Dans ce sens, voici une déclaration de Begin (prix Nobel de la paix): «Notre race est la race des maîtres. Nous sommes des dieux divins sur cette planète. Nous sommes aussi différents des races inférieures comme ils le sont des insectes…les autres races sont comme l’excrément humain. Notre destin doit être de régner sur ces races inférieures».

Pour le journaliste américain, juif antisioniste Jeffrey Blankfort l’influence israélienne par le biais de l’AIPAC est centrale dans la politique des États-Unis particulièrement dans les guerres américaines au Moyen-Orient. Selon lui, la guerre contre l’Irak visait à «placer Israël dans une position très importante au Moyen-Orient, dans le cadre d’un plan visant à parachever le contrôle planétaire des États-Unis. C’est là ce à quoi appelait le document intitulé «Project for a New American Century» (Projet pour un nouveau siècle américain)…Pour lui «la seule composante de la société américaine qui pousse l’administration des États-Unis à entrer en confrontation militaire avec l’Iran se trouve être l’establishment sioniste…il s’agit d’organisations comme l’AIPAC…» Cette position se confirme par la déclaration de Sharon à Shimon Pérès le 3 octobre 2001 «À chaque fois que nous faisons quelque chose, vous me dites que l’Amérique fera ceci ou fera cela. Je veux te dire une chose très claire: ne t’inquiète pas des pressions américaines. Nous, le peuple juif, contrôlons l’Amérique…».

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Ce sont ces mêmes lobbies néoconservateurs qui ont entraîné les États-Unis dans la guerre en Irak, en Afghanistan, en Libye et qui, aujourd’hui, sont en train de bousculer à une confrontation avec la Syrie et l’Iran. Cet Iran qui a bouleversé le rapport de force suite au développement de son industrie militaire de défense, de son option réussie pour l’énergie nucléaire civile et de sa puissance incontournable dans la solution et la prévention des conflits de la région. Cet Iran qui incarne la position la plus ferme face aux velléités sionistes. Même Obama est impuissant face à ces lobbies au point où il déclara lors des élections, devant ses partisans «certains intérêts puissants qui ont dominé … pendant longtemps parlent de moi comme d’un chien».

William A. Cook, professeur et auteur d’un ouvrage sur la politique de Bush au M.O (Tracking Deception: Bush’s Mideast Policy) affirme ceci : «N’est-il pas évident, aujourd’hui, que la direction de la politique américaine au sujet de l’Iran, et notre invasion préemptive de ce pays, quasi certaine au service d’Israël, est dirigée par la même coterie d’individus qui nous ont entraînés dans la désastreuse guerre en Irak»

M. Freeman, esprit libre, assène: «la stratégie du lobby israélien touche le fond du déshonneur et de l’indécence, et comprend la diffamation, les citations sélectives inexactes, la déformation volontaire d’un dossier, la fabrication de mensonges, et un total mépris de la vérité. L’objectif de ce lobby est le contrôle du processus politique par l’exercice d’un droit de véto sur la nomination des personnes qui contestent le bien-fondé de son point de vue…et l’exclusion de toutes les options pour la prise de décisions par les Américains et notre gouvernement autres que celles qu’il favorise».

La journaliste Éva sur son site R-sistons ‘à la désinformation‘, à propos du CRIF en France affirme : «Tous les politiques y font allégeance pour s’attirer les faveurs d’un lobby qui, par sa puissance financière et médiatique, fait et défait les gouvernements». Éva ‘enfonce le clou’ en publiant un long article intitulé «J’accuse le CRIF d’avoir colonisé la France, de l’avoir dévoyée».

Au sujet de l’infiltration des institutions et des gouvernements voici ce que conseil D. Strauss-Kahn aux Juifs : «Je considère que tout Juif de la diaspora, et donc de la France, doit partout où il le peut, apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques».

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Le sionisme use et usera de tous les moyens de pression (ruses, fourberies, mensonges, menaces), par Occident interposé, pour faire plier n’importe quel pays pour atteindre ses objectifs qui sont la domination des richesses, et ce, en instrumentalisant les Juifs, la Shoah, et surtout le prétexte «antisémite», pour museler toute résistance à leurs projets. Pour la propagande, Israël a érigé une officine de désinformation ‘The Israël Project’ qui a diffusé un manuel qui s’intitule «The Israël Project’s 2009. Global Language Dictionary». Il comporte une centaine de pages divisées en dix-huit chapitres portant la mention «interdit à la distribution et à la publication». Selon Alain Gresh, le premier chapitre s’intitule «25 règles pour une communication efficace»; le chapitre 2 est consacré aux mots et aux phrases qu’il faut utiliser. A ce propos, il est bon de rappeler le conseil donné par Roger Cukierman, président du CRIF à Haaretz, sept. 2001 : «Quand Sharon est venu en France, je lui ai dit qu’il doit mettre en place un ministère de la propagande comme Goebbels». On entend les chantres du sionisme lancer cette propagande: «on banalise le nouvel antisémitisme sous couvert d’antisionisme ».

Le néo-sionisme, que dominent des évangélistes est considéré, selon un analyste, comme «l’arme absolue pour gagner à tous les coups en faisant de sales coups avec de sales méthodes. C’est une insulte au judaïsme, une perversion politico-religieuse, (il) met en œuvre des outils sémantiques et des manipulations mentales et politiques qui permettent d’assoire son pouvoir et d’avoir raison, presque quel que soit le sujet dont on parle.» Le sionisme d’origine visant la création d’un état israélien étant atteint, il fallait le réorienter et l’instrumentaliser pour d’autres objectifs hégémoniques…».

Les idéologues sionistes recrutent dans les milieux, néoconservateurs, ultralibéraux, colonialistes; de préférence juifs. Mais beaucoup de Juifs avaient compris la stratégie, la tromperie qui consiste à diaboliser les autres pour mieux dominer. Voici ce que disent des associations juives: «notre soutien au peuple palestinien n’est pas seulement un acte de solidarité. Nous sauvons aussi notre peau au nom d’histoires et d’identités que le sionisme veut faire disparaître». La confusion programmée entre le Juif et le sioniste d’une part et entre le sionisme et la politique occidentale d’autre part nourrit la haine d’Israël, et de l’occident à leur tête l’Amérique, de par le monde …

Voici quelques extraits de ce que dit l’Institut de recherches ‘Reut institute’ de Tel-Aviv dans un rapport au gouvernement de Netanyahu: «Israël est confronté à une campagne mondiale de délégitimation visant à l’isoler…»; «la diabolisation d’Israël vise à…le présenter comme une entité coloniale associée à des pratiques nazies, à l’apartheid ou au racisme». Ce même rapport fustige notamment «les manifestations hostiles aux représentants israéliens dans des universités étrangères ou sur les stades, des appels au boycottage des produits fabriqués en Israël», ou encore «des tentatives visant à arrêter et à poursuivre en justice à l’étranger des responsables israéliens». Il met en cause un réseau mondial d’individus, d’associations et d’ONG dont le dénominateur commun est de présenter Israël comme un ‘État paria’ et de nier son droit à l’existence». On ne peut que partager le communiqué des Afghans taliban lorsqu’ils déclaraient: « être Américain est devenu un danger pour toute personne dans toutes les régions du monde…leurs maisons, leurs villes, leurs bureaux, leurs aéroports, leurs bases militaires sont devenus des champs de bataille pour eux. Ils ne peuvent plus se sentir à l’abri nulle part (…) Ils sont désormais des envahisseurs aux yeux du monde»

Tout le mal vient bien de cette Amérique des lobbies que dominent les sionistes. Le MO est la région nodale où se joue l’avenir ‘hégémonique’ des Américains selon le «Projet pour un nouveau siècle américain» qui doit mettre Israël dans la «position dominante au MO». Lorsque J.M. Aznar affirmait, en sa qualité de Président de l’association des «Amis d’Israël», qu’«Israël…est une nation occidentale…notre première ligne de défense…pour notre sécurité énergétique en raison de notre dépendance…au pétrole du MO…si l’élément juif.. est déterré et Israël perdu, alors nous sommes perdus…», il illustrait parfaitement le rôle de ‘gendarme’ d’Israël dans la région.

Mais toutes choses ont une limite. La défense des intérêts ne peut s’accommoder d’un sionisme récalcitrant, encombrant, fut-il américain ! Si le sionisme ne peut survivre sans guerre et sans colonisation, les intérêts, en revanche, ne peuvent être préservés sans paix. Le dilemme de cette idéologie est que la paix l’affaiblirait et une guerre pourrait l’anéantir.

Que peut donc bien faire la «communauté internationale»…quand ils sont otage de ces lobbies gardiens de la doxa ? Mais le monde a bien changé, fondamentalement, dans les relations politiques et économiques, dans les rapports de force avec la fin de la “guerre froide”, dans les alliances stratégiques. Dès lors que reste-t-il d’espoir et de confiance dans ce monde que dirigent des prédateurs sans foi ni loi ? Quelle riposte leur opposer ?

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La riposte doit, à notre sens, être engagée, de concert, sur trois plans : médiatique, politique et économique.

L’action médiatique est primordiale pour contrer la propagande sioniste. Elle doit viser à détromper leur discours qui veut faire croire qu’il s’agit d’une légitime défense. Démystifier le sionisme en présentant son vrai visage, c’est-à-dire une idéologie coloniale, expansionniste. Démontrer que l’argument “sécurité” est un mensonge comme l’affirme le Gle Matityaha Pelet (Haaretz, 1972) : «La thèse d’un danger, d’un génocide qui nous menaçait en juin 1967 et qu’Israël se battait pour son existence physique était seulement du bluff…». Viser les opinions occidentales en lançant les actions en trois langues, anglais, espagnol, français.

L’action politique doit prendre quatre directions. 1. Refondation des institutions arabes dans leur organisation, fonctionnement et objectifs. 2. Regroupements régionaux d’intérêts communs en intégrant sans attendre l’Iran, mais aussi la Turquie. 3. Engager une offensive extérieure par le biais des ambassades et autres tout en exigeant la réorganisation des instances et organisations internationales qui se caractérisent par leur parti-pris. 4. Améliorer les politiques intérieures pour les rendre plus démocratiques et en conformité avec les aspirations des citoyens, mais aussi pour enlever tout prétexte sur la question des droits de l’homme.

L’action économique doit être encouragée avec les pays loyaux et partisans de l’échange égal. Lier toute adversité par des conséquences économiques. Dans le cas du MO, lier les intérêts économiques des Américano-sionistes et de certains pays européens au règlement définitif et juste des problèmes de la région en particulier palestinien. Les États-Unis n’agissent que dans leurs intérêts et n’admettent de changement que s’ils sont compromis. Le sionisme est, pour eux, moins préoccupant en ce qu’il bombarde les civils, détruise ou assassine que dans ce qu’il met en danger leurs intérêts. Leur matérialisme ne s’encombre pas de considérations humanistes. La défense des intérêts ne peut se réaliser sans paix ! La contradiction sionisme/paix imposera un choix que le pragmatisme américain saura différencier.

Il appartient, impérativement et prioritairement aux Arabes, aux musulmans, aux hommes de bonne volonté épris de paix et de liberté, à travers le monde, de prendre leurs responsabilités en adoptant une stratégie réfléchie de riposte au sionisme qui doit permettre de mettre fin à cet “abcès purulent” que condamnent la raison et l’histoire. Ce sera une nouvelle preuve que les systèmes et idéologies qui visent la domination, l’avilissement, l’exploitation de l’homme finissent toujours au rebut de l’Histoire !

Amar Djerrad

Novembre 2011

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La création d’une entité sioniste sur la terre de Palestine représente une agression manifeste sur le peuple palestinien pacifique et remplace une population par une autre, dispersant les véritables occupants de cette terre aux quatre coins du monde et les met en confrontation avec un groupe unifié d’extorqueurs internationaux. _ceci n’est en rien un conflit au sujet des frontières entre deux pays. Il s’agit du déracinement d’une nation et d’un peuple et leur substitution par un autre.”
Sans la lutte armée, l’identité nationale palestinienne aurait disparu. Malgré un demi-siècle d’occupation, le seul facteur ayant servi à préserver l’existence d’une cause palestinienne est la lutte armée…”
La résistance a émergé en réaction à l’occupation d’Israël, qui a commencé en Palestine et s’est étendue à d’autres partie de la région [Liban]. Ainsi donc, aussi longtemps qu’existera l’occupation d’Israël, la résistance persistera, car celle-ci émane d’une croyance fondamentale en l’élimination de l’occupation et ne représente en rien une condition temporaire ou contingente.”
~ Naïm Qassem, SG-adjoint du Hezbollah, 2005 ~

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Stopper la diffusion de l’ARNm et de la nano-biotechnologie, arme biologique déployée contre l’humanité (Karen Kingston)

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Que va t’il arriver à l’Amérique (et au monde) si l’ARNm continue sans entrave ?

Karen Kingston

30 avril 2024

Url de l’article original :

https://karenkingston.substack.com/p/what-will-happen-to-america-if-mrna

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Des millions d’Américains ont souffert de blessures, de maladies et de décès des injections ARNm anti-COVID-19 et pourtant, personne dans le gouvernement des états-Unis ne fait quoi que ce soit pour arrêter l’utilisation criminelle des technologies de manipulation génétique que sont les injections à ARNm, sur d’innocents adultes et enfants. Même les rudes 5ème et 9ème tribunaux de district tournent leur dos à la constitution des Etats-Unis et aux droits de l’Homme, incluant le droit des enfants à la vie.

Dans la pétition spéciale de Children Health’s Defense à la Cours suprême des Etats-Unis (CSEU) (voir : Children Health’s Defense writ of certiorari petition) l’avocat Robert Barnes rappelle : “De l’horreur morale du régime nazi et de son enthousiasme pour l’eugénisme, les juristes américains ont mené la voie du rétablissement de l’ordre constitutionnel sur cette ère eugéniste invalidante en instituant le Code Nüremberg en 1947. Le droit à l’autonomie de son corps a guidé les standards gouvernant toutes matières médicales et de santé publique concernant l’état. La gouvernance dérivée du code Nüremberg de l’autorité médicale aux Etats-Unis et ailleurs ont renversé les précédents de l’ère eugéniste, donné le pouvoir aux individus en leur donnant un rôle participateur sensible en ce qui concerne leur propre santé et a donné du pouvoir à une supervision judiciaire démocratique mettant en place des gardes-fou sur le processus régulateur médical. Il a mis le consentement informé sur un piédestal éthique qui est devenu la fondation de la médecine moderne et une liberté humaine fondamentale si universelle, que les tribunaux la reconnaissent comme une norme péremptoire.
“Une certaine préoccupation existe sur les échecs pharmacologiques d’utilisation de médicaments sans information et de manière non-consensuelle et cela hante l’histoire de médicaments mis de manière précipitée sur le marché et des comptes de négligence biologique. De Tuskegee à l’armée, des maisons d’adoption pour jeunes femmes aux services de santé sur les réserves indiennes, des hôpitaux psychiatriques aux prisons pour femmes, les moins puissants et les plus naïfs ont été honteusement abusés et maltraités par les expériences médicales gouvernementales, ce sans recours ni remède. Le refus de traitement pour syphilis infligée, les stérilisations forcées, les tests d’ingrédients radioactifs sur des patients non-consentants et non-informés, des expériences psychologiques sur des élèves ignorants la nature de l’expérimentation (comme le type de test MK Ultra sur Ted Kaczinski à Harvard), les tests au LSD sur des fonctionnaires, des tests d’agents chimiques dans les métros de San Francisco et de New York, les tests secrets au gaz moutarde sur des soldats appelés du contingent, l’histoire n’a fait que nous enseigner que le gouvernement doit être bridé ou il traitera ses citoyens comme des rats de laboratoire ou des cobayes.
Ces exemples font pales figures en comparaison de l’expérimentation de masse que la FDA est en train de faire sur des enfants, des nourrissons, dans le monde entier, avec ces “vaccins” expérimentaux à ARNm.” — Me Robert Barnes, avocat, CHD —

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La guerre biologique sur les non-nés…

Utiliser l’ARNm pour contrôler la génétique de la population

L’eugénisme est une croyance et des pratiques qui visent à améliorer la qualité génétique de la population humaine. Historiquement, l’eugénisme a tenté d’altérer la base génétique de l’humanité en excluant  des gens et des groupes jugés inférieurs ou en faisant la promotion de ceux jugés supérieurs.
D’après le NIH (Institut National de la Santé américain) : “L’application la plus connue de l’eugénisme s’est produite en Allemagne nazie menant à la seconde guerre mondiale et à l’Holocauste. L’état nazi allemand a utilisé entre 1933 et 1945 ses ressources pour “nettoyer” le peuple allemand et l’état de ceux jugés “indignes de vivre”.”

L’OMS, La FDA, le gouvernement des Etats-Unis et la Chine ont agi sans restriction et se sont engagés dans des actions illégales violant les droits de l’Homme

 La Chine s’est stratégiquement associée avec les Etats-Unis et les agences de régulation internationales ainsi que les entreprises de BioPharma américaines pour manipuler les masses et leurs gouvernements non seulement pour accepter les armes biologiques de transformation génétique ARNm pour utilisation sur adultes et enfants, mais aussi pour demander qu’elles soient félicitées et acceptées. D’après un rapport du congrès des Etats-Unis de 2020 (Per a 2020 Congressional Report, ) “Le gouvernement chinois façonne et subvertit le système de gouvernance international pour qu’il s’aligne sur les principes de Pékin, qui sont directement opposés aux valeurs universelles et aux droits individuels et utilise des leviers économiques pour sécuriser la participation d’autres pays et leur soutien pour ces valeurs alternatives aux Nations-Unies et autres organisations (comme l’OMS) tout en exploitant des rôles de leadership dans les agences de l’ONU (comme l’OMS) pour promouvoir les objectifs de politique étrangère de la Chine.
Le rapport notait spécifiquement que l’armée chinoise manipule et supprime l’information à travers le système d’information civil (smartphones, réseaux sociaux, information, ordinateurs etc…), très certainement incluant ceux instruits par des entreprises chinoises.”

Que va t’il se passer en Amérique si BioPharma laisse l’ARNm sans restrictions ?

Des millions d’Américains ont souffert et souffrent toujours de nombreuses blessures, maladies et décès de ces injections COVID-19 à ARNm et pourtant personne dans le gouvernement américain fait quoi que ce soit pour arrêter l’utilisation criminelle des technologies de manipulation génétique à ARNm sur des adultes et des enfants. Ceci me mène à me demander si la CSEU va jamais se demander si tous les Américains ne seront pas jugés être “indignes de vivre”, s’ils ne prennent pas une action immédiate pour stopper cette guerre eugéniste menée par la Chine et  le complexe militaro-medico-industriel américain.

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Notre page “Coronavirus, guerre contre l’humanité”

Notre PDF de compilation : Contre la dictature de l’OMS et le fléau de la nano-biotechnologie:
“Nano-biotechnologie, fléau #1 pour l’humanité”

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Palestine : L’armée d’occupation sioniste adopte la position de la Résistance (Al Manar)

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L’armée d’occupation sioniste adopte la position de la Résistance : calme du front du Liban après l’arrêt de l’agression contre Gaza !

Al Manar

30 avril 2024

Url de l’article original : https://french.almanar.com.lb/2925749

Le Hezbollah a réussi, avec beaucoup de fermeté sur le terrain et au niveau politique, à resserrer le lien stratégique entre les fronts du Liban et de Gaza malgré leur séparation géographique, après avoir complètement fermé les portes aux propositions politiques américaines et françaises visant à rompre ce lien avec diverses offres et tentations, en plus des menaces et des pressions exercées sur le terrain par l’armée d’occupation.

La Résistance au Liban est, par contre, parvenue à détourner les pressions sur le terrain ainsi que les répercussions sécuritaires et sociales qui en ont résulté dans le nord de l’entité sioniste (Palestine occupée, ndlr) au profit de la Résistance dans la bande de Gaza.

Ces répercussions et le fait de lier le rétablissement du calme sur le front du Liban à l’arrêt de l’agression contre Gaza se sont transformés en facteurs de pression supplémentaires sur les dirigeants politiques et sécuritaires israéliens (le même concept s’applique sur les fronts du Yémen et de l’Irak).

Ainsi, la Résistance au Liban a fourni un élément de force supplémentaire au mouvement Hamas. Comme on pouvait s’y attendre, les répercussions de cette réalité ont également été présentes au sein des organes d’évaluation et de prise de décision politiques et sécuritaires en ‘Israël’, qui ont été contraints d’aborder tous les fronts comme un dossier interconnecté, au moins aux niveaux : tactique, politique et stratégique.

Dans ce contexte, l’analyste en chef du quotidien israélien Yediot Aharonot, Nahum Barnea, a révélé il y a deux jours, que « la situation à la frontière libanaise est l’une des raisons qui motive l’armée israélienne à soutenir un accord sur les otages », vu qu’un « tel règlement aboutira au rétablissement du calme dans le nord (frontalier avec le Liban) et au retour de la population. C’est une question qui inquiète grandement l’armée ».

Ce que Barnea a révélé confirme l’efficacité du rôle que joue le front du Liban en tant que front de soutien au front principal à Gaza, aux côtés d’autres fronts de soutien. Sans oublier que le facteur principal pour tout résultat qui émergera de cette guerre est dû en premier à la fermeté légendaire du peuple de Gaza et à sa Résistance, qui continue d’épuiser l’ennemi pour l’empêcher d’atteindre ses objectifs.

En fait, l’adoption par l’armée israélienne de l’accord comme option pour calmer le front libanais vise également à se sortir, ainsi que l’entité sioniste, de l’impasse résultant des restrictions imposées par les équations de la Résistance. Elle n’est ni capable de continuer à s’adapter à la pression croissante et continue sur le terrain, ni disposée à lancer une guerre à grande échelle pour éviter ses dangereuses répercussions. Alors que toutes les tentatives d’escalade n’ont pas réussi à freiner ou à faire plier le Hezbollah.

La recommandation de l’armée d’occupation israélienne a été adressée à la direction politique afin d’œuvrer à un accord d’échange des prisonniers qui conduirait à une trêve avec Gaza, car il s’étendrait sur le front du Liban, c’est-à-dire le retour des colons dans leurs foyers.

Il convient de noter que la position de l’armée d’occupation révèle la faiblesse des campagnes médiatiques libanaises et étrangères contre la résistance et leur tentative de sous-estimer l’influence du front libanais.

Mais le plus important dans toute cette approche est que l’armée d’occupation a finalement adopté l’équation imposée par le Hezbollah selon laquelle l’apaisement du front du Liban passe par l’arrêt de la guerre contre Gaza. Ce calme ne peut être obtenu que grâce à un accord incluant l’échange des prisonniers palestiniens contre les otages détenus par le Hamas.

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Ne plus être ignorant des enjeux au Moyen-Orient avec ces lectures vitales :

“Hezbollah, son histoire de l’intérieur”, Naïm Qassem, 2005 (notre traduction en PDF)

Aussi :

Brett_Titley_Naim_Qassem_Sur le Hezbollah

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