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Yankland état des lieux : guerre civile en cours (Pepe Escobar)

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Illusion Démocratique

Où en sommes-nous aujourd’hui : une guerre civile en cours

Pepe Escobar

11 novembre 2020

Source:
https://www.mondialisation.ca/ou-nous-en-sommes-aujourdhui-une-guerre-civile-en-cours/5650930

La gigantesque opération psychologique est en cours. Tous ceux qui connaissent le Transition Integrity Project (TIP) savaient comment cela se passerait. J’ai préféré – de manière diplomatique – l’encadrer comme un exercice de groupe réflexion dans mon article « Banana Follies », qui connaît un énorme succès aux États-Unis. Il s’agit d’un exercice en direct. Pourtant, personne ne sait exactement comment il va se terminer.

Tout le monde dans les services de renseignements américains est au courant des cas bien documentés de fraude électorale. L’acteur clé est l’État Profond, qui décide de la suite des événements. Ils ont pesé le pour et le contre d’avoir un sénile, au stade 2 de la démence, néoconservateur va-t-en guerre extorqueur (avec son fils) comme « leader du monde libre ». L’optique est peut-être quelque peu terrible – mais pas encore assez pour annuler une élection truquée.

Le Parti Républicain (GOP) est dans une position très confortable. Il a conservé le Sénat et pourrait prendre jusqu’à 12 sièges à la Chambre. Ils savent également que toute tentative de Biden-Harris de légiférer par le biais de décrets sera vouée à l’échec.

L’angle Fox News/NY Post est essentiel. Pourquoi soutiennent-ils soudainement Cadavre ? Parce que Murdoch a clairement fait savoir qu’il a toutes sortes de dossiers compromettants sur la famille Biden. Ils feront donc tout ce qu’IL veut. Murdoch n’a plus besoin de Trump.

Tout comme le GOP, en théorie. Il y a de sérieuses manigances en coulisses entre les membres du GOP et le gang Biden-Harris. Des compromis. Contourner Trump – que la plupart du GOP déteste avec véhémence. L’homme le plus important à Washington sera en fait le leader du GOP au Sénat, Mitch McConnell.

Néanmoins, un recomptage des votes serait absolument nécessaire dans les six États contestés – Wisconsin, Michigan, Pennsylvanie, Géorgie, Nevada et Arizona. Par un comptage manuel. Un par un. Le Département de la Justice (DoJ) devrait agir sur ce point, immédiatement. Cela n’arrivera pas. Les recomptages coûtent énormément d’argent. Rien ne prouve que l’Équipe Trump – en plus de manquer de fonds et de personnel – pourra convaincre l’agent de Papa Bush, William Barr de s’y atteler.

Les grands médias et Big Tech ont déclaré un « vainqueur » – tout en diabolisant Trump pour avoir répandu « un torrent de désinformation » et « essayé de saper la légitimité des élections américaines ». Seules les personnes en phase terminale de mort cérébrale achètent ce scénario.

Ce qui compte VRAIMENT, c’est la lettre de la loi. Les LÉGISLATURES D’ÉTAT décident quels électeurs se rendent au Collège Électoral pour nommer le Président.

Voici – Article II, Section 1, Clause 2 : Chaque État désigne les électeurs « de la manière que la législature de l’État peut ordonner ».

Cela n’a donc rien à voir avec les gouverneurs. C’est aux législatures des états du GOP d’agir en conséquence. Le drame peut se prolonger pendant des semaines. Et il se peut que le Congrès doive certifier et prendre la décision finale en janvier.

Pendant ce temps, des discussions sur une Nouvelle Résistance se répandent comme une traînée de poudre.

Le Trumpisme, avec plus de 71 millions de voix, est établi comme un mouvement de masse. Personne au sein du GOP ne commande ce genre d’appel populaire. En mettant de côté le Trumpisme, le GOP commettra le seppuku.

Mon cher ami Alastair Crooke, toujours indispensable, fait mouche dans un puissant essai :

En fonction de la suite des événements, les Déplorables deviendront les Incontrôlables.

Alastair fait référence à un parallèle crucial évoqué par l’historien Mike Vlahos dans l’article

Vlahos note que l’actuelle saga américaine reflète bien la Rome antique au dernier siècle de la République, opposant l’élite romaine aux Populaires – qui est aujourd’hui l’Amérique Rouge (Trumpiste) :

« C’était un monde nouveau, dans lequel les grands propriétaires terriens, avec leurs latifundia [la source de richesse des terres esclavagistes], qui avaient été les « Grands » à la tête des différentes factions pendant les guerres civiles, sont devenus les archontes sénatoriaux qui ont dominé la vie romaine pendant les cinq siècles suivants – tandis que le peuple, les Populaires, ont été réduits à un élément passif – non pas impuissant – mais généralement dépendant et non participant du gouvernement romain : Cela a sapé la vie créative de Rome, et a finalement conduit à son éclatement ».

Que fera donc le Grand Capital impérial ?

L’Occident dans son ensemble est au bord d’un double précipice : la pire dépression économique jamais connue, associée à des explosions imminentes, innombrables et incontrôlables de rage sociale.

L’État Profond pense donc qu’avec Cadavre – ou, beaucoup plus tôt que tard, la Commandante Kamala – le chemin s’adoucira vers la Grande Réinitialisation de Davos, tout en maintenant le plan B en mode « prêt, feu, partez » : un déchaînement mondial pour satisfaire le complexe militaro-industriel, qui a choisi Cadavre en premier lieu parce qu’il n’est qu’une figure en carton.

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Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir !

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Mascarade électorale (une de plus…) à Yankland, ouvrons les yeux… à bon escient !

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Analyse intéressante de Thierry Meyssan sur les récentes élections américaines. Son idée d’implosion des Etats-Unis et de leur dispersion en plusieurs états indépendants n’est pas originale puisqu’un chercheur universitaire russe avait déjà mentionné cette possibilité il y a bien des années.
Ceci dit, il est difficile pour Meyssan d’admettre, en tant que grand supporteur de Trump, que celui-ci est un sioniste enflammé, grand ami de Netanyahou, qui a fait plus pour Israël en 4 ans que bien des présidents réunis avant lui et qu’il n’avait pas été mis en place il y a 4 ans pour drainer le “marécage”, mais pour le rendre plus utile. De voir aussi que Trump est entouré et soutenu par la clique évangéliste sioniste, autres frapadingues du missel, ainsi que par la Kosher Nostra de son ami et pourvoyeur de fonds Sheldon Adelson, le magnat des casinos de Las Vegas, qui l’a renfloué un paquet de fois après ses banqueroutes en affaire… Que Trump était un grand ami d’Epstein et de Maxwell et que ses bordels de la “Tour Trump” de New York tournaient à plein pot avec les réseaux pédophiles et de prostitution dont Epstein et Maxwell étaient les entremetteurs pour le Mossad et ses opérations de chantage en tout genre.
Biden est un dégénéré sénile, pédophile, à l’instar de Trump, qui ne sait plus où il habite ni qui est qui et, comme à l’accoutumée, les Yankees avaient à choisir entre la peste et le choléra. Il en va de même en France et partout ailleurs. Il est plus que grand temps de comprendre que toute cette illusion démocratique n’est qu’une mascarade, un vaste cirque ne servant qu’à donner l’illusion du choix aux masses sous influence, pour préserver la façade d’une illusion démocratique dont le “vote” aussi truqué soit-il , est une des pierres angulaires de propagande.
La solution pour les Yankees n’est pas plus dans la consolidation d’un état fédéral que dans la création d’états indépendants après une implosion. Il n’ y a pas de solution au sein du système et ne saurait y en avoir. Il faut en sortir, rediluer le pouvoir dans le peuple et entrer ensemble dans la société des sociétés sans État, sans marchandise, sans argent et sans salariat. C’est la seule solution viable pour l’humanité, le reste n’est qu’illusion et volonté réformiste futile pratiquant la politique de l’autruche, celle de se fourrer la tête dans le sable, pour mieux se faire botter le cul !
Meyssan appartient aussi au passé, il est incapable de lâcher prise de l’absurdité de l’impasse politique étatico-capitaliste qu’est et sera toujours le concept appliqué de “l’état-nation”, modèle archaïque voué à disparaître très bientôt pour laisser la place à une société humaine enfin réalisée car émancipée. Il y a du pain sur la planche, mais nous y venons aussi sûrement que demain le soleil se lèvera.
Alors oui, ouvrez les yeux ! mais à bon escient, pour comprendre et abandonner en rase campagne cette ineptie systémique criminelle et oppressive que sont l’État et le capitalisme. Meyssan a encore un bout de chemin à faire, mais le désire t’il vraiment ?
~ Résistance 71 ~

A consulter, notre page « Illusion démocratique »


Election présidentielle américaine : Ouvrez les yeux !


Thierry Meyssan


10 novembre 2020


url de l’article original:
https://www.voltairenet.org/article211574.html

L’élection présidentielle US de 2020 confirme la tendance générale depuis la dissolution de l’Union soviétique : la population états-unienne traverse une crise de civilisation et se dirige inexorablement vers une nouvelle guerre civile qui devrait déboucher logiquement vers une partition du pays. Cette instabilité devrait se solder par la fin de l’Occident en tant qu’hyper-puissance.

Pour comprendre ce qui se passe, il convient de dépasser l’effroi des élites européennes face à la disparition prochaine de la puissance qui les protège depuis trois-quarts de siècle ; et de regarder honnêtement l’histoire mondiale des trente dernières années. Il faut se replonger dans l’histoire US et relire sa Constitution.

L’hypothèse de la dissolution de l’Otan et des États-Unis d’Amérique

Lorsque, après trois-quart de siècle d’une dictature sans partage, l’Union soviétique s’est effondrée, tous ceux qui souhaitaient sa disparition en furent surpris. Durant des années, la CIA avait organisé un sabotage systématique de son économie et dénigré toutes ses réalisations, mais elle n’avait jamais prévu que ce sont les peuples soviétiques qui renverseraient ce régime au nom de ses idéaux.

Tout a commencé avec une catastrophe à laquelle l’État ne sut pas répondre. (Tchernobyl, 1986). Une population d’un quart de million de personnes dut fuir définitivement sa terre. Cette incompétence marqua la fin de la légitimité de la dictature. Dans les cinq années qui suivirent, les alliés du Pacte de Varsovie récupérèrent leur indépendance et l’URSS se disloqua. Ce processus fut de bout en bout mené par les Jeunesses communistes, mais il fut au dernier moment récupéré par le maire de Moscou, Boris Elstine, et son équipe formée à Washington. Le pillage des biens collectifs qui suivit et l’effondrement économique qu’il provoqua firent régresser la nouvelle Russie un siècle en arrière.

C’est de cette manière que les États-Unis devraient à leur tour disparaître. Ils vont perdre leur force centripète et être abandonnés par leurs vassaux, avant de s’effondrer. Ceux qui auront quitté le bateau avant qu’il ne coule auront une meilleure chance de s’en sortir. L’Otan devrait mourir avant les USA comme le Pacte de Varsovie est mort avant l’URSS.

La force centrifuge des États-Unis

Les États-Unis sont un pays très jeune, ils n’ont que deux cent ans d’histoire qui leur appartienne. Leur population ne cesse de se former avec des arrivées successives d’immigrants venant des régions du monde les plus diverses. Selon le modèle britannique, chacune conserve sa propre culture et ne se mêle pas aux autres. Le concept de « creuset » (melting pot) n’a existé qu’avec le retour des soldats noirs de la Seconde Guerre mondiale et l’abolition de la ségrégation raciale qu’il suscita, sous Eisenhower et Kennedy, pour disparaître après.

La population états-unienne se déplace beaucoup d’un État à l’autre. Depuis la Première Guerre mondiale jusqu’à la fin de celle du Vietnam, elle tentait de cohabiter dans certains quartiers. Durant une vingtaine d’années, elle s’est figée. Et depuis la dislocation de l’URSS à aujourd’hui, elle se ghettoïse à nouveau, non plus selon des clivages « raciaux », mais culturels. Dans les faits, le pays est déjà divisé.

Les États-Unis ne forment plus une nation, mais déjà onze distinctes.

Le conflit intérieur de la culture anglo-saxonne

La mythologie états-unienne rattache l’existence du pays à des 67 « Pères pèlerins », les immigrés du Mayflower. Il s’agit d’un groupe de chrétiens fanatiques anglais qui vivait en « communauté » aux Pays-Bas. Ils obtinrent de la Couronne la mission de s’installer dans le « Nouveau Monde » pour y combattre l’Empire espagnol. Un de leurs groupes débarqua dans le Massachusetts et y édifia une société sectaire, la colonie de Plymouth (1620). Ils voilaient leurs femmes et punissaient de durs châtiments corporels ceux qui avaient péché et s’éloignaient de la « Voie Pure », d’où leur nom de « Puritains ».

Les États-uniens ignorent à la fois la mission politique des Père pèlerins et leur sectarisme. Ils les célèbrent cependant lors de la fête de Thanksgiving. Ces 67 fanatiques ont eu une influence considérable sur un pays d’aujourd’hui 328 millions d’habitants. 8 présidents sur 46 sont leurs descendants directs, dont le président Franklin Roosevelt ou les présidents George Bush.

Les Puritains ont organisé une révolution en Angleterre autour de Lord Oliver Cromwell. Ils décapitèrent le roi, fondèrent une République intolérante, le Commonwealth, et massacrèrent les Irlandais « hérétiques » (papistes). Ces événements sont désignés par les historiens britanniques comme la « Première Guerre civile » (1642-51).

Plus d’un siècle plus tard, les colons du Nouveau Monde se révoltèrent face au poids écrasant des taxes de la monarchie britannique (1775-83). Ces évènements sont connus des historiens états-uniens comme la « Guerre d’indépendance », mais les historiens britanniques y voient au contraire la « Seconde Guerre civile ». En effet, si les colons qui firent cette guerre étaient de pauvres gens qui travaillaient dur, ceux qui les organisèrent étaient des descendants des Pères pèlerins qui souhaitaient affirmer leur idéal sectaire face à la monarchie britannique restaurée.

Quatre-vingt ans plus tard, les États-Unis se déchiraient avec la Guerre de sécession (1861-65) que certains historiens états-uniens désignent comme la « Troisième Guerre civile » anglo-saxonne. Elle opposait les États, qui fidèles à la Constitution originelle, entendaient maintenir des droits de douane entre eux, à d’autres États qui voulaient au contraire faire passer les droits de douane au niveau fédéral et créer ainsi un grand marché intérieur. Cependant, elle opposait aussi les élites puritaines du Nord aux élites catholiques du Sud, de sorte que l’on retrouvait les clivages des deux guerres précédentes.

La « Quatrième Guerre civile » anglo-saxonne, qui se dessine aujourd’hui, est toujours ourdie par les élites puritaines. Ce qui masque cette continuité, c’est la transformation de ces élites qui désormais ne croient plus en Dieu, mais conservent le même fanatisme. Ce sont elles qui se consacrent aujourd’hui à la réécriture de l’histoire de leur pays. Selon elles, les USA sont un projet raciste des Européens que les « Pères pèlerins » ne sont pas parvenus à corriger. Elles sont persuadées qu’il faut rétablir la « Voie pure » en détruisant tous les symboles du Mal comme les statues des Monarques, des Anglais et des Confédérés. Elles parlent le « politiquement correct », assurent qu’il existe plusieurs « races » humaines, écrivent « Noir » avec une majuscule et « blanc » en minuscules, et se ruent sur les suppléments abscons du New York Times.

L’histoire récente des États-Unis

Chaque pays a ses démons. Le président Richard Nixon était convaincu que le premier danger dont les États-Unis devait se prévenir n’était pas une guerre nucléaire avec l’URSS, mais cette possible « Quatrième Guerre civile » anglo-saxonne. Il s’était entouré du spécialiste en la matière, l’historien Kevin Phillips, qui fut son conseiller électoral et lui permit d’accéder deux fois à la présidence US. Cependant, les héritiers des Pères pèlerins n’acceptèrent pas son combat et le firent sombrer dans le scandale du Watergate (1972), ourdi par l’adjoint et successeur de J. Edgar Hoover au lendemain de sa réélection.

Lorsque la puissance US commença à s’essouffler, le lobby impérialiste, dominé par les Puritains, plaça au pouvoir un des descendants directs des 67 Pères pèlerins, le républicain George Bush Fils. Il organisa un choc émotionnel (les attentats du 11 septembre 2001) et adapta les armées au nouveau capitalisme financier, sous le regard tétanisé de ses concitoyens. Son successeur, le démocrate Barack Obama, poursuivit son œuvre en adaptant l’économie. Pour cela, il choisit l’essentiel de l’équipe de son premier mandat parmi les membres de la Pilgrim’s Society (l’association des Pèlerins).

Survint un événement disruptif, en 2016. Un présentateur de télévision qui avait contesté la transformation du capitalisme et les attentats du 11-Septembre, Donald Trump, se présenta à la présidence. Il conquit d’abord le Parti républicain, puis la Maison-Blanche. Tous ceux qui avaient fait chuter Richard Nixon s’en prirent à lui avant même qu’il n’investisse sa fonction. Ils sont parvenus à prévenir sa réélection en bourrant maladroitement les urnes. Ce qui importe, c’est que, durant son mandat, des siècles de non-dits ont ressurgi. La population US s’est à nouveau fracturée autour des Puritains.

C’est pourquoi, s’il est évident qu’une majorité d’États-uniens n’a pas voté avec enthousiasme pour un sénateur sénile, il me semble erroné de dire que cette élection de 2020 était un référendum pour ou contre Trump. Il s’agissait en réalité d’un référendum pour ou contre les Puritains.

Un résultat conforme au projet des Pères pèlerins

Lorsque la Guerre d’indépendance ou Seconde Guerre civile anglo-saxonne fut terminée, les successeurs des Pères pèlerins rédigèrent la Constitution. Ils ne firent ni mystère de leur volonté de créer un système aristocratique sur le modèle anglais, ni de leur mépris du peuple. C’est pourquoi, la Constitution des États-Unis ne reconnait pas la souveraineté populaire, mais celle des gouverneurs.

Le peuple, qui avait fait et gagné la guerre, accepta cet état des choses, mais imposa dix amendements, la Déclaration des droits (Bill of Rights), selon lesquels la classe dirigeante ne pourrait en aucun cas violer les droits des citoyens au nom d’une prétendue « raison d’État ». La Constitution ainsi amendée s’applique toujours.

Si l’on veut bien constater que, constitutionnellement, les États-Unis ne sont pas et n’ont jamais été une démocratie, on n’a aucune raison de s’indigner du résultat des élections. Bien qu’il ne soit pas prévu par la Constitution, le scrutin populaire pour l’élection présidentielle s’est progressivement imposé en deux siècles dans chaque État fédéré. Les gouverneurs doivent en suivre les indications pour désigner leurs 538 délégués au Collège électoral présidentiel. Certains gouverneurs ont donc bourré les urnes sans grand savoir-faire : dans plus d’un comté sur dix, le nombre de votants est supérieur à celui des habitants majeurs. N’en déplaise aux commentateurs, il est donc parfaitement impossible de dire combien d’électeurs ont réellement voté et qui ils auraient souhaité comme président.

Un sombre avenir

Dans ces conditions, le président élu, Joe Biden, ne pourra pas passer outre la fureur justifiée des partisans de son challenger. Il ne pourra pas réunir son peuple. J’avais écris, il y a quatre ans, que Trump serait le Gorbatchev des États-Unis. J’avais tort, il a su redonner un nouveau souffle à son pays. En définitive, ce sera Joe Biden à qui échoira la faute de ne pas parvenir à maintenir l’unité territoriale de son pays.

Les Alliés qui ne voient pas la catastrophe arriver en paieront de lourdes conséquences.

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Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir !

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

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Manifeste pour la Société des Sociétés

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Appel à la résistance du sein de l’empire: « Soyons ingouvernables !… »

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Les jours d’après élection et les jours avant la révolution

 

Anarchist Resistance New York City

 

2 janvier 2017

 

url de l’article original:

https://robertgraham.wordpress.com/2017/01/02/anarchist-resistance-after-the-elections-before-the-revolution/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Aujourd’hui, beaucoup de radicaux politiques se demandent comment ils vont bien pouvoir se réveiller avec la présidence de Trump. Mais notre question en fait est de savoir ce que cela veut dire pour la gauche dans ce pays (USA) ? Des mythes paralysant ont maintenant été pulvérisés et cette situation pourrait bien, avec un bon travail, avec passion et une pensée critique claire, mener à une stratégie d’action et un bien plus grand changement politique que voter pour le statu quo. Le changement dont nous parlons est générationnel et aura un bien plus grand effet que tout un chapelet d’élections, aussi répugnantes soient-elles.

Ceux qui voient la grandeur de l’Amérique comme étant misogyne, nativiste, anti-urbaine et racialement, sexuellement et religieusement homogène, mènent un combat d’arrière-garde contre le futur, combat qu’ils ne peuvent en aucun cas espérer gagner.

D’abord, ces dernières élections ont bousculé le mythe, diffusé durant la période du mouvement Occupy Wall Street, que la division principale de ce pays se situe entre les 99% et le 1%. La victoire de Trump démontre que le problème est bien plus profond que cela et que cela ne se réduit pas à une fonction intégrale économique simpliste et incorrecte: les 99% doivent sûrement gagner contre le 1%. Beaucoup des membres de ces soi-disants 99% ont voté pour le milliardaire Trump, tandis que l’autre moitié soutenait une démocrate de Wall Street pro libre-marché. Oui il y a bien un conflit entre les riches et les pauvres, mais ceci n’a jamais constitué la seule division dans ce pays. Ceux qui voient la grandeur de l’Amérique comme étant misogyne, nativiste, anti-urbaine et racialement, sexuellement et religieusement homogène, mènes un combat d’arrière-garde contre le futur qu’ils ne peuvent en aucun cas espérer gagner. Ceci ne veut pas dire qu’ils vons céder la place tranquillement et sans occasionner de grands dommages, mais ceci est dans la nature des idéologies moribondes.

Ce qui est déprimant, c’est que cette rhétorique désespérée a capturé l’imagination de beaucoup de ceux qui ont vraiment soufferts une véritable humiliation et une grande douleur sous le néo-libéralisme du 1%. La tragédie est que l’échec et le rejet du néo-libéralisme a mené les laissés-pour-compte de se retrancher dans cette idéologie de l’échec et de l’oppression qu’est le paléo-conservatisme, avec sa litanie de xénophobie, d’isoloationnisme et d’anti-intellectualisme. Ceci a créé un nouvel alignement politique désespéré que rejette toutes choses qui puissent restaurer le respect et le mode de vie de ses adhérents.

De ce point de vue, la politique électorale américaine n’a rien été d’autre qu’une horde de zombies aux visions du monde défuntes combinées avec une idéologie oppressive et dangereuse rampant dans les états bleus (démocrates) et rouges (républicains). Aucun président ne peut renverser la réalité démographique qui veut que ce pays va continuer à s’urbaniser, va devenir toujours plus ethniquement divers et que la fabrication mythologique du travail du passé demeurera morte et enterrée. Ces réalités sont la véritable roue de l’histoire, les morts laisseront la place aux vivants, le passé au futur et aucune élection ne peut changer tout çà.

Le second mythe qui a été pulvérisé est celui qui veule que la politique électorale est une arène valide pour un changement populiste de gauche.
Que ce soit Syriza ou Trump, Podemos ou Hillary, au bout du compte, la gauche doit et devra confronter les pouvoirs oppresseurs de l’État et du capitalisme, dont aucun des deux ne peut être subverti par des jeux électoraux. Ceci ne veut pas dire qu’il n’y aurait pas de différences entre une administration Trump et une administration Bernie Sanders, mais plutôt que cette dernière ne servirait qu’à faire caler la confrontation inévitable. La politique électorale tient sa promesse de l’avancée socio-politique lente et progressive, mais la véritable évolution ne provient que d’un changement radical d’environnement politique et ceci ne peut se faire qu’au travers de la révolution sociale.

Une révolution n’est pas un évènement qui se passe d’un seul coup, soudainement, mais c’est quelque chose qui est minutieusement préparé, construit et éventuellement mis en place par ceux qui sont alignés sur le futur. Tout gouvernement, qu’il soit libéral ou conservateur, va combattre de manière semblable contre toute menance envers l’État ou la structure de pouvoir capitaliste. Ainsi, si nous recherchons une confrontation promettant un changement substantiel et irreversible de la société, il importe peu si le régime en place est libéral ou conservateur. Les gouvernements libéraux et conservateurs sont équitablement réactionnaires et résistants à tout changement politique subséquent ; ceci parce que leur existence même dépend du gel du présent et de l’obscurcissement du mieux possible de tous futurs possibles.

Nous avons vu ceci se dérouler récemment en Espagne, en Grèce, au Royaume-Uni et dans bien d’autres pays. C’est toujours le même paradigme: la structure politique refuse de vraiment changer et continue le cycle sans fin de ramper entre libéralisme et conservatisme. Cette impulsion aveugle et brutale vers l’auto-préservation n’est pas seulement trouvée dans les régime de droite. A la fois des régimes de droite et de gauche ont utilisé la mise en place de mesures totalitaires, de prisons, de police secrète, d’instillation de la peur, de la guerre, de l’oppression économique afin de maintenir le statu quo oligarchique. Pour avoir un futur, nous devons rejeter tous les appareils d’oppression de l’État et ceci inclut bien évidemment la politique électorale et son mode opératoire de la division et des fausses promesses de changement et d’espoir, qui ne font en fait que servir mieux l’oligarchie en place.

Le troisième mythe est que le gouvernement ait jamais été notre gouvernement. Il n’est que l’outil de l’État (NdT: lui-même un outil de maintien de la division politique originelle ayant établi la relation contre-nature de dominant/dominé…), il est maintenant une force d’occupation, tout comme il le fut auparavant. Toutes les forces d’occupation du XXème siècle se sont accouplées d’une obéissance générée avec une bonne dose de peur et de répression. Nous avons toujours compris cette formule et avons toujoues lutté contre. La victoire de Trump néanmoins, augmente la sensation d’urgence à mettre bas le masque de l’obéissance, ne gâchons pas cette opportunité. Le gouvernement n’a jamais été notre protecteur et maintenant ceux qui sont coincés dans le piège de la “démocratie représentative” vont peut-être aussi s’en apercevoir…

Sans ces mythes, quels chemins nous sont ouverts dans les sombres jours à venir ? La situation a changé et va continuer de changer pendant ces quatre longues prochaines années. Ce ne sera pas facile, en grande partie parce que la “gauche” actuelle est petite et manque de cette maturité utile pour mitiger et contrer bien des attaques à venir. Des attaques sur les femmes, le LGBTQ, les immigrants, les dissidents politiques et bien d’autres. Tout ceci existe depuis trop longtemps et ce ne sera pas différent dans les années à venir. La victoire de Trump n’a fait qu’augmenter le nombre de petits caïds qui vont faire régner la terreur et le nombre de gens qui ont peur.

On doit prendre notre courage à deux mains, prêts ou pas, et agir contre ces caïds de cours d’écoles. Nous avons besoin non seulement d’audace, mais aussi d’imagination, notre théâtre d’action doit aller au-delà de l’opposition symbolique infiltrable à la réalité vécue quotidiennement, de ses luttes contre l’oppression. Nos actions doivent être franches et directes comme celles des anarchistes grecs qui squattèrent un hôtel pour héberger des immigrants ou la gauche activiste allemande qui ferma physiquement et redirigea une station radio néo-fasciste. Nous devons prendre un espace dans l’Amérique de Trump et soutenir les autres pour parler, agir et aimer dans leur propre voisinage sans avoir peur. Nous devons continuer à exposer la brutalité systémique contre ceux que la police cible racialement.

Tandis que les trumpettistes débitent leurs théories conspiratrices, nous redoublerons d’efforts sur la réalité. Oui, nous serons piétinés, nous perdrons quelques batailles, mais il y a trop en jeu pour rester sur la touche à attendre “une prochaine fois”. Il n’y a pas de mythique cavalerie pour venir nous sauver, pas de tribunaux, pas de grille du congrès, pas de pétitions, pas de médias; il est maintenant clair que le seul moyen est l’action directe depuis la base. Le temps est venu de nous demander: voulons-nous vraiment nous tenir aux côtés de tous ceux qui sont malmenés et ce même si cela peut nous coûter en matière de notre propre sécurité ? Cela vaut-il la peine de nous tenir côte à côte avec ceux qui sont ciblés, appeurés, démotivés, sachant qu’il y a des risques ? Cette fois-ci nous ne pouvons pas nous voiler la face. Grâce à Trump les risques seront certes plus grands mais aussi plus grande seront les récompenses.

On peut se planquer dans un coin ou on peut se dresser et faire de nouveaux camarades avec qui nous grossirons la résistance. Nous devons devenir INGOUVERNABLES pour les forces d’occupation et ne devons pas bouger d’un iota concernant notre soutien à ceux qui se sentent ciblés. C’est ainsi que naît la résistance et c’est ainsi que se forge la victoire…

Les “libéraux” ont promis de protéger tout le monde avec rien d’autre qu’un bulletin de vote et maintenant ils se sont faits botter le cul et sont en débâcle complète sur tous les fronts. Ils nous demandent de passivement accepter quelques soient les injustices que Trump et son équipe ont planifié pour nous, nos voisins, nos amis, nos collègues de boulot et pour ces camarades que nous n’avons pas encore rencontrés. Nous n’avons jamais cru en le fait de cacher qui nous sommes, ce que nous sommes ni à être honteux de nos aspirations libératrices.

Nous connaissons parfaitement le pouvoir de la solidarité. On s’en est remis à elle pendant des générations et nous savons que c’est une manière plus forte, bien plus honnête de nous protéger et d’assurer notre futur. Le temps est venu de nous redresser, de faire front et de défendre les communautés que les “libéraux” ont abandonné à leur triste sort sans s’occuper d’eux, tout en leur demandant bien sûr de revenir (aux urnes) dans quatre ans… Quatre ans, c’est bien trop long pour se morfondre dans la peur et pour regarder de l’autre côté. N’ayons pas (plus) peur, ne faisons aucune concession, nous savons que notre travail a commencé et que le futur arrive.

Illusion démocratique… La fin du cirque !

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique française, résistance politique, société libertaire, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 8 novembre 2016 by Résistance 71

“Dans le monde dans lequel on vit on peut raisonnablement se demander s’il y a une vie avant la mort.”
~ Coluche ~

“Si voter changeait quoi que ce soit, ce serait interdit depuis longtemps.”
~ Emma Goldman ~

 

La fin du cirque

 

Résistance 71

 

8 novembre 2016

 

Une fois de plus, le système étatique factice, mortifère et à bout se souffle nous propose son grand cirque électoral futile, son illusion démocratique en cette fin d’année 2016 pour l’empire du goulag levant et en 2017 pour sa larbine vassale franchouillarde, jadis peuplée de fiers Celtes dont les sociétés ont refusé la centralisation du pouvoir et donc l’État pendant près de 900 ans, un système politique qui ne leur fut imposé que par la force de la conquête et de l’ethnocide colonial, déjà.

Ainsi donc aujourd’hui les votards yankees vont se déplacer pour satisfaire au grand Barnum électoral où ils ont à choisir, de fait l’illusion de choisir, entre la variole (bien connue des peuples autochtones à qui elle fut inoculée sciemment à fin génocidaire) et l’ébola, entre un milliardaire populiste narcissique et tripoteur soutenu par la mafia de Las Vegas et la harpie du système nouveau con, nouveau libéral, criminelle endurcie à la veûlerie légendaire et dont l’ambition psychopathique pourrait sans aucun doute être étudiée de près dans une étude clinique.

Nous ne perdrons pas notre temps à présenter ces deux corniauds utiles du système oligarchique en place, amis de longue date et soutenus par la même fange capitalisto-colonialiste qui en mît tant d’autres au pouvoir des deux côtés de la grande mare.

En France, le plus petit cirque essaie de ressembler à ses maîtres. De “primaires” en rhétorique, et de mensonges en promesses qui n’engagent que ceux qui y croient encore ; de la même manière l’oligarchie proposera ses marionnettes, qui un repris de justice mafieux ayant “fait son temps” au placard, choisi par l’élite financière auto-proclamée, qui un nabot criminel de guerre ou qui un arriviste arrogant à l’éructation tremblottante, tous comme les deux gugusses cités plus haut, des cas potentiels d’étude psychiâtrique qui nous en apprendrait bien plus sur les arcanes du pouvoir qui rend fou,

Popov le grand maître clown a fait rire de bon cœur des générations de petits et grands et a donné ses lettres de noblesse au véritable cirque, mais ces clowns là, monsieur, sont d’une tristesse sans pareille et ironie du sort n’ont jamais voulu faire rire qui que ce soit, si ce n’est de rires nerveux éparses les inquiets sachant que la mascarade un jour, accouchera d’un monstre qu’il faudra abattre.

Messieurs les votards de tous les pays, comprenez enfin que l’acte électoral n’est plus seulement futile et illusoire, mais qu’il est devenu de nos jours une complicité d’assassinat, une complicité de crimes contre l’humanité tant nos marionnettes de tout poil, mises en place selon le bon vouloir d’une avide oligarchie financière et industrielle transnationale, n’ont de cesse de mettre le monde à feu et à sang pour le profit du toujours plus petit nombre, consolidant biens, finances et donc pouvoir réel en société capitaliste privée ou d’état.

Comprenez que voter c’est se soumettre à ces ordures du monopole.

Comprenez que voter c’est abdiquer sa souveraineté, c’est se choisir un maître irrévocable qui vous (re)passera les chaînes de l’esclavage moderne.

Comprenez que voter c’est déléguer le pouvoir du peuple, sa capacité de décider pour et par lui-même, à une clique de commis coursiers passant leur vie politique à renvoyer les ascenceurs à ceux qui les ont mis au pouvoir fictif et illusoire pour les servir en première instance.

Comprenez que la seule solution au marasme sociétal ambiant c’est NOUS. Personne ne peut mieux gérer la société que le peuple lui-mème. Cela a déjà été fait et est de fait la destinée de l’humanité, simplement le plus tôt sera le mieux.

Comprenez que l’État est un outil d’oppression mis en place et perpétué pour garantir la main mise du petit nombre oppresseur et exploiteur par essence.

Comprenez que l’État n’est en rien inéluctable, qu’il est factice, qu’il n’est qu’une illusion politique, un leurre à l’apparence (parfois) démocratique, mais un monstre froid qui ne peut être par construction que coercitif, répressif et exploiteur.

Comprenez que toutes les institutions privées ou d’État sont des armes de destruction massive des libertés publiques et des outils de l’asservissement du plus grand nombre au seul profit du même petit nombre. Que leurs commis coursiers ne sont que des larbins à qui ont a fait niroiter une “place sous le soleil des grands” de ce pauvre monde inique sous la houlette oligarchique.

Comprenez finalement que tout ceci n’est qu’une illusion politique, une illusion de démocratie à grande échelle dont il nous faut sortir pour arrêter se survivre et vraiment commencer à vivre.

Y a t’il une porte de sortie ?

Oui sous la forme d’un jeu de piste des plus simples à organiser entre nous, il suffit pour cela de dire NON au jeu qu’on nous impose, parce que c’est de cela qu’il s’agit en fin de compte et d’agir en conséquence:

Pensée critique => Réflexion individuelle et collective => BOYCOTT des institutions (élections comprises) et action politique concertée => Associations libres locales => Confédération des associations libres sous forme communale => Dilution du pouvoir dans le peuple là où il est très soluble => Fondation de la Société des Sociétés égalitaire, non-étatique, non-coercitive et anti-autoritaire

Nous vivons les derniers moments, les soubresauts d’une ère politique faite d’injustice, de mensonge, de tromperie, de veulerie, d’assassinat de masse et de corruption forcenée. Nous sommes au bout du bout du banc, la fin du cirque est proche et si le grand Popov manquera au peuple qu’il a tant amusé, les tristes sbires de la politique et leurs maîtres de la finance passeront aux oubliettes de l’histoire.

Peuples du monde, notre heure arrive, reprendre la barre du bateau ivre est notre destinée. Qu’on se le dise !

Boycott !

Solidarité !

Associations libres !

Égalité !

Liberté !

=*=

A lire:

« Du suffrage universel », Pierre Joseph Proudhon

« Les anarchistes et le suffrage universel », René Berthier

« Électrices, électeurs », CNT-AIT

« Voter est-ce agir ? », CNT-AIT

« Appel au socialisme », Gustav Landauer

 

Résistance politique: La supercherie de la « démocratie » américaine…

Posted in actualité, colonialisme, démocratie participative, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 5 avril 2016 by Résistance 71

Petite et bonne analyse utile du système électoral bison yankee par Thierry Meyssan, qui nous montre de l’intérieur l’illusion totale de la « démocratie » américaine. Les « pères fondateurs » de cette pseudo-nation (entreprise commerciale de la « couronne » c’est à dire de la City de Londres et de sa Banque d’Angleterre..) ne furent qu’une poignée de riches chrétiens blancs, propriétaires d’esclaves, n’œuvrant en aucun cas pour le bien commun mais pour museler toute rébellion possible de la plèbe qu’ils détestaient. Rien de démocratique là-dedans mais au contraire tout d’aristocratique, puis d’oligarchique. Le système politique yankee n’existe que pour maintenir le consensus du statu quo oligarchique, ce que nous disons ici depuis des années. Il en va de même de toutes les institutions politiques en charge du monde occidental. TOUTES, sans aucune exception. Qu’on arrête de nous bassiner avec la « démocratie » que nous exportons au monde sous les tapis de bombes fournis par les cartels des industries de la guerre et de l’énergie.

Tout ceci n’est qu’une vaste fumisterie ! Une illusion démocratique savamment entretenue.

Voter c’est acquiescer ! Voter c’est se choisir un maître ! Voter c’est abdiquer sa souveraineté ! Boycott de la fange étatique et œuvrons pour la confédération des associations libres !

— Résistance 71 —

 

Qui sera le prochain président des Etats-Unis

 

Thierry Meyssan

 

4 Avril 2016

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/article191070.html

 

Thierry Meyssan analyse ici le système politique et électoral des États-Unis. Selon lui, le seul enjeu véritable de l’élection présidentielle est le maintien au pouvoir des WASP, jamais contesté depuis la Déclaration d’indépendance. Alors que Ted Cruz et Hillary Clinton en seraient les garants, la candidature de Donald Trump annonce un chamboulement profond du système qui devrait n’intervenir qu’une fois les Anglo-Saxons devenus minoritaires dans la population.

Les primaires états-uniennes offrent un spectacle désolant au cours duquel les principaux candidats semblent ne pas avoir conscience que leurs jugements à l’emporte-pièces et leurs déclarations démagogiques auront des conséquences, intérieures et extérieures, s’ils sont élus président.

Malgré les apparences, la fonction présidentielle ne dispose que de pouvoirs limités. Ainsi, il était évident pour tous que le président George W. Bush n’avait pas la capacité de gouverner et que d’autres le faisaient pour lui. De même aujourd’hui, il est évident que le président Barack Obama ne parvient pas à se faire obéir par l’ensemble de son administration. Par exemple on voit, sur le terrain en Ukraine et en Syrie, les hommes du Pentagone livrer une guerre féroce à ceux de la CIA. En réalité, le principal pouvoir de la Maison-Blanche n’est pas de commander les armées, mais bien de nommer ou de confirmer 14 000 hauts fonctionnaires —dont 6 000 lors de l’entrée en fonction du président—. Au-delà des apparences, la présidence est donc le garant du maintien au pouvoir de la classe dirigeante ; raison pour laquelle c’est cette dernière et non pas le Peuple qui fait l’élection.

Rappelons que, selon la Constitution (article 2, section 1), le président des États-Unis n’est pas élu au suffrage universel au second degré comme le prétendent des médias ignorants, mais uniquement par les 538 représentants des gouverneurs. La Constitution ne fait pas obligation aux gouverneurs de désigner des électeurs correspondant au souhait exprimé par leurs administrés lors du scrutin consultatif qui précède. Ainsi en 2000, la Cour suprême des États-Unis a refusé d’invalider les électeurs désignés par le gouverneur de Floride alors même qu’il existait un doute sur le souhait exprimé par les électeurs de cet État.

Rappelons également que les « primaires » ne sont pas organisées par les partis politiques comme en Europe, mais par les États —sous la responsabilité des gouverneurs—, chacun selon son propre système. Les primaires sont conçues pour que, in fine, les grands partis présentent chacun un candidat à la fonction présidentielle qui soit compatible avec les intérêts des gouverneurs. Elles sont donc organisées sur le modèle du « centralisme démocratique » soviétique afin d’éliminer tout individu ayant une pensée originale ou simplement susceptible de remettre en question le système, au profit d’une personnalité « consensuelle ». Dans le cas où les citoyens participants ne parviendraient pas à désigner un candidat, ou surtout s’ils parvenaient à en désigner un mais que celui-ci soit incompatible avec le système, la Convention du parti qui suivra tranchera, au besoin en renversant le vote des citoyens.

Les primaires US ne sont donc pas un « moment démocratique », mais bien au contraire un processus qui, d’un côté permet aux citoyens de s’exprimer, et d’un autre leur enjoint de renoncer à leurs intérêts et à leurs idées pour se ranger derrière une candidature conforme au système.

En 2002, Robert A. Dahle, professeur de Droit constitutionnel à l’université de Yale, publiait une étude sur la manière dont la Constitution avait été écrite, en 1787, afin de s’assurer que jamais les États-Unis ne seraient une véritable démocratie [1]. Plus récemment, en 2014, deux professeurs de Sciences politiques, Martin Gilens à Princeton et Benjamin I. Page à Northwestern, ont montré que le système a évolué de sorte qu’aujourd’hui toutes les lois sont votées à la demande et sous le contrôle d’une élite économique sans que jamais on ne tienne en compte les opinions de la population [2].

La présidence de Barack Obama a été marquée par la crise financière, puis économique, en 2008, dont la principale conséquence est la fin du contrat social. Jusqu’ici, ce qui unissait les États-uniens, c’était le « rêve américain », l’idée que chacun pouvait s’extraire de la misère et devenir riche par le fruit de son travail. On pouvait admettre toutes sortes d’injustices pourvu que l’on ait l’espoir de « s’en sortir ». Désormais, à l’exception des « super-riches » qui n’en finissent pas de s’enrichir, le mieux que l’on puisse espérer, c’est de ne pas déchoir.

La fin du « rêve américain » a d’abord suscité la création de mouvements de colère, à droite le Tea Party en 2009 et à gauche Occupy Wall Street en 2011. L’idée générale, c’était que le système inégalitaire n’était plus acceptable, non pas parce qu’il s’était creusé, mais car il était devenu fixe et permanent. Les supporters du Tea Party affirmaient que pour que cela aille mieux, il faudrait diminuer les impôts et se débrouiller seuls plutôt que d’attendre une protection sociale ; tandis que ceux d’Occupy Wall Street pensaient qu’il faudrait au contraire imposer les super-riches et redistribuer ce qu’on leur aurait pris. Cependant, cette étape a été dépassée en 2015 avec Donald Trump, un milliardaire qui ne conteste pas le système, mais prétend avoir bénéficié du « rêve américain » et pouvoir le relancer. C’est ainsi en tous cas que les citoyens ont compris son slogan « America great again ! » (L’Amérique grande à nouveau !). Ses supporters n’entendent pas se serrer un peu plus la ceinture pour financer le complexe militaro-industriel et relancer l’impérialisme, mais espèrent qu’il pourra leur permettre, à leur tour, de s’enrichir comme l’ont fait plusieurs générations d’États-uniens avant eux.

Alors que le Tea Party et Occupy Wall Street ont légitimé respectivement les candidatures de Ted Cruz chez les Républicains et de Bernie Sanders chez les Démocrates, la candidature de Donald Trump met en péril les positions acquises de ceux qui se sont protégés lors de la crise financière de 2008 en bloquant le système. Il apparaît donc non pas opposé aux super-riches, mais aux hauts-fonctionnaires et aux professionnels de la politique, à tous les « nantis planqués », qui ont de gros revenus sans jamais prendre de risques personnels. Si l’on doit comparer Trump à des personnalités européennes, ce n’est ni à Jean-Marie Le Pen, ni à Jörg Haider, mais à Bernard Tapie et à Silvio Berlusconi.

Comment les gouverneurs vont-ils réagir ? 
Qui vont-ils faire élire président ?

Jusqu’ici l’« aristocratie » US —selon l’expression d’Alexander Hamilton— était composée exclusivement de WASP, c’est-à-dire des White Anglo-Saxons Protestants (Blanc anglo-saxons et protestants) [Au départ le « P » signifiait « puritains », mais avec le temps, le concept s’est élargi à tous les « protestants ».]. Cependant, une première exception eu lieu, en 1961, avec le catholique irlandais John Kennedy, qui permit de résoudre pacifiquement le problème de la ségrégation raciale. Et une seconde, en 2008, avec le noir kenyan Barack Obama, qui permit de donner l’illusion de l’intégration raciale. Quoi qu’il en soit, dans aucun de ces deux cas, l’élu n’a utilisé son pouvoir pour renouveler la caste dirigeante. Aucun non plus, malgré la promesse de désarmement général pour le premier et de désarmement nucléaire pour le second, n’a pu entreprendre quoi que ce soit contre le complexe militaro-industriel. Il est vrai que dans les deux cas, on leur avait imposé un de ses représentants comme vice-président, Lyndon B. Johnson et Joe Biden ; une mesure de remplacement qui fut activée dans le cas de Kennedy.

Donald Trump, quant à lui, incarne par son franc-parler un populisme à l’opposé des manières conventionnelles du « politiquement correct » cher aux WASP. À l’évidence, le rapprochement bancal entre le président de la National Governors Association (Association nationale des gouverneurs), le gouverneur de l’Utah Gary Herbert, et Donald Trump montre qu’un accord entre celui-ci et la caste dirigeante sera très difficile à trouver.

Restent deux autres options : Hillary Clinton et Ted Cruz. Ce dernier est un hispanique devenu intellectuellement WASP après sa « conversion » au protestantisme évangélique. Sa désignation permettrait de réaliser une opération comparable à celle de l’élection d’Obama, cette fois en manifestant une volonté d’intégrer les « Latinos » après avoir caressé les « noirs ». Malheureusement, bien qu’il ait été lancé par une société travaillant à la fois pour la CIA et le Pentagone, c’est un personnage totalement artificiel qui aurait du mal à endosser le costume. Reste l’avocate féministe Hillary Clinton, dont l’élection permettrait de manifester une volonté d’intégration des femmes. Or, son comportement irrationnel et ses crises de fureur hystérique ne peuvent qu’inquiéter. Toutefois, elle se trouve sous le coup d’une grave enquête judiciaire qui permet d’exercer sur elle un chantage et donc de la contrôler.

À aucun moment dans cette analyse je n’ai évoqué les programmes des candidats. C’est qu’en réalité, dans la philosophie politique locale, cela ne compte pas. Depuis le « Commonwealth » d’Oliver Cromwell, la pensée politique anglo-saxonne considère la notion d’intérêt général comme une imposture visant à masquer des intentions dictatoriales. Les candidats n’ont donc pas de programme pour leur pays, mais des « positions » sur des sujets donnés, qui leur permettent d’obtenir des « soutiens ». Les élus —le président, les parlementaires, les gouverneurs, les procureurs, les shérifs, etc.— ne prétendent pas servir le Bien commun, mais satisfaire la plus grande majorité possible de leurs électeurs. Lors d’un meeting électoral, un candidat ne présentera jamais sa « vision du monde », mais il livrera la liste des soutiens dont il dispose déjà pour inviter d’autres « communautés » à lui faire confiance pour les défendre. C’est la raison pour laquelle, la trahison politique aux États-Unis n’est pas de changer de parti, mais d’agir contre les intérêts supposés de sa communauté.

L’originalité de cette conception, c’est que les politiciens ne sont pas tenus d’avoir une cohérence dans leur discours, mais uniquement entre les intérêts qu’ils défendent. Par exemple, on peut affirmer que les fœtus sont des êtres humains et condamner l’avortement au nom de la protection de la vie humaine, puis dans la phrase suivante, prôner l’exemplarité de la peine de mort.

Il n’y aurait pas grande différence entre la politique que pourrait suivre l’évangéliste Ted Cruz, la féministe Hillary Clinton ou le marxiste Bernie Sanders. Tous trois devraient marcher dans les pas déjà tracés par George W. Bush et Barack Obama. Ted Cruz évoque la Bible —en fait les valeurs juives de l’Ancien Testament— et parle à un électorat religieux du retour aux valeurs fondamentales des « pères fondateurs ». Le déblocage du système serait donc affaire de morale personnelle, l’argent étant censé être « un don de Dieu à ceux qui le craignent ». De son côté, Hillary Clinton mène une campagne en direction des femmes et considère comme acquis le vote de ceux qui se sont enrichis sous la présidence de son mari. Pour eux, le déblocage du système serait donc une affaire de famille. Tandis que Bernie Sanders dénonce la captation des richesses par 1 % de la population et appelle à leur redistribution. Ses soutiens rêvent d’une révolution dont ils bénéficieraient sans avoir à la faire.

Seule l’élection de Donald Trump pourrait marquer un changement dans le système. Contrairement à ses déclarations, il est le seul candidat rationnel, car ce n’est pas un homme politique, mais un homme d’affaire, un dealmaker. Il ignore tout des sujets qu’il devrait aborder et n’a aucun a priori. Il se contenterait de prendre des décisions au fur et à mesure des alliances qu’il nouerait. Pour le meilleur ou pour le pire.

Étrangement, les États où Bernie Sanders a gagné sont à peu près les mêmes que ceux de Ted Cruz, tandis que ceux de Donald Trump comprennent presque tous ceux d’Hilllary Clinton. C’est que, inconsciemment, les citoyens appréhendent leur avenir soit à travers la morale qui permet la rédemption puis l’enrichissement (Sanders et Cruz), soit à travers le travail et la réussite matérielle qu’il devrait procurer (Trump et Clinton).

À ce stade, il est impossible de prédire quel sera le prochain président et si cela aura ou non une importance. Mais, pour d’inéluctables raisons démographiques, ce système s’effondrera de lui-même dans les prochaines années, les Anglo-Saxons devenant minoritaires.

 

1] How Democratic is the American Constitution ?, Robert A. Dahl, Yale University Press, 2002.

[2] « Testing Theories of American Politics : Elites, Interest Groups, and Average Citizens », Martin Gilens and Benjamin I. Page, Perspectives on Politics, Volume 12, Issue 03, September 2014, pp. 564-581.