Extraits de deux discours d’Howard Zinn: “Juste guerre” donné à Rome en Italie en Juin 2005 et “Surmonter les obstacles”, donné à l’université du Colorado en novembre 2006
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~ Janvier 2014 ~
1ère partie
Guerre juste
Howard Zinn
(larges extraits du discours fait à Rome le 23 juin 2005)
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~ Décembre 2013 ~
[…] Je viens d’un pays qui est en guerre et qui l’a pratiquement toujours été depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Les Etats-Unis n’ont pas été envahis depuis près de 200 ans, pas depuis la guerre de 1812, mais ils ont envahi d’autres pays encore et toujours, tout comme ils continuent de le faire à présent en Irak et pour cela je me sens particulièrement honteux.
[…]
Nous devons reconnaître le fait que nous ne pouvons pas dépendre des gouvernements du monde pour abolir la guerre, parce que ceux-ci ainsi que les intérêts économiques qu’ils représentent bénéficient grandement de la guerre. Donc, nous, les peuples du monde, devons relever ce défi et bien que nous ne commandons pas d’armées, que nous n’ayons pas de grands trésors de richesses, il y a néanmoins un fait crucial qui nous donne un grand pouvoir: les gouvernements du monde ne peuvent pas s’engager dans la guerre sans la participation des peuples. Albert Einstein avait compris ce simple fait. Horrifié par le carnage de la première guerre mondiale durant laquelle dix millions de personnes moururent sur les champs de batailles d’Europe, Einstein avait dit: “Les guerres s’arrêteront lorsque les hommes refuseront de se battre.”
Ceci est notre défi, d’amener le monde à un point où les hommes refuseront de se battre et les gouvernements seront sans pouvoir à mener les guerres. Est-ce utopique ? Impossible ? Seulement un rêve ?
Les hommes entrent-ils en guerre parce que c’est dans leur nature ? Si c’est le cas alors ceci devrait être considéré comme impossible, impossible d’arrêter les guerres. Mais le fait est qu’il n’y a aucune évidence que ce soit biologique, psychologique ou anthropologique d’un instinct naturel de l’Homme pour la guerre. Si cele était du reste le cas, nous trouverions des évidences de poussées spontanées des gens , des peuples pour se battre et entrer en guerre continuellement. Ce que nous trouvons en fait est quelque chose de bien différent: Nous trouvons que les gouvernements doivent déployer d’énormes efforts pour mobiliser des populations entières à la guerre. Ils doivent soudoyer les soldats avec des promesses de récompenses, d’argent, de terres, d’éducation et si ces incentifs ne marchent pas, alors le gouvernement fait usage de la coercition. Il établit la conscription des jeunes adultes, les force au service militaire, les menace de prison s’ils n’obéissent pas.
Mais l’arme principale du gouvernement pour lever ses armées est la propagande, l’idéologie. Il doit persuader les jeunes adultes et leurs familles que bien qu’ils puissent mourir à la guerre, qu’ils puissent y perdre bras et jambes, que ceci est un sacrifice pour le bien commun, pour une noble cause, pour la démocratie, pour la liberté, pour dieu, pour le pays.
Les croisés du Moyen-Age se battait pour le Christ. Les SS nazis avaient la phrase “Gott mit Uns” (”Dieu avec Nous”) gravée sur les boucles de leurs ceinturons et les lames de leurs dagues. Les jeunes Américains d’aujourd’hui répondront à la question du “pourquoi allez-vous en Irak?” par “j’ai une dette envers mon pays”. Dieu, liberté, démocratie, nation, ne sont que des exemples de ce que le grand romancier Kurt Vonnegut appelait “des leurres”, des abstractions, des termes dénués de sens qui ne nous apprennent rien au sujet de l’être humain.
L’idée que “nous devons quelque chose” à notre pays remonte à loin, à Platon, qui mît ces mots dans la bouche de Socrate, l’idée que le citoyen a une obligation envers l’État, que l’État doit être révéré plus que père et mère. Il dit: “Dans la guerre, comme au tribunal, comme partout, vous devez faire ce que votre État, votre pays, vous demande de faire, ou vous devez les persuader que ce qu’il vous demande est injuste.” Il n’y a aucune égalité ici: Le citoyen doit utiliser la persuasion, rien que cela. Par contre l’État lui, peut utiliser la force (NdT: de fait l’État a communément le monopole de la violence, le monopole de la coercition…).
L’idée même d’obéissance à l’État est le fondement même du totalitarisme et nous ne trouvons pas cela seulement avec Mussolini et Hitler, mais aussi avec Staline en URSS et aussi dans les soi-disantes démocraties occidentales comme les Etats-Unis.
Ici, chaque année, à la fin du mois de mai, nous célébrons le jour de la commémoration, qui est dédié à la mémoires de tous ceux et celles qui sont morts dans les guerres de la nation. C’est le jour où le clairon sonne, où on déploie les drapeaux et où vous entendez les politiciens nous gargariser du sempiternel: “Ils ont donné leurs vies pour le pays”. Il y a un double mensonge dans cette phrase.
D’abord, ceux qui sont morts n’ont pas “donné leurs vies”… Leurs vies ont été prises par les politiciens qui les ont envoyés à la guerre, les politiciens qui maintenant inclinent la tête le jour de la commémoration.
Secundo, ils n’ont pas “donné leurs vies” pour le pays, mais pour le gouvernement du moment, comme en ce moment celui de Bush/Cheney et Rumsfeld et leurs exécutifs des entreprises Halliburton et Bechtel, qui profitent tous financièrement et/ou politiquement, de l’action militaire qui a tuée plus de 1700 soldats américains et un nombre incalculable d’irakiens. Non, ils ne sont pas morts pour leur pays. Les gens ordinaires de ce pays ne retirent aucun bénéfice du sang versé en Irak.
Lorsque les Etats-Unis sont nés de la révolte contre le joug britannique, ils ont adopté une déclaration d’indépendance, qui édicte les principes fondamentaux de la démocratie, qu’il y a une différence entre le peuple, le pays d’un côté et le gouvernement de l’autre côté. Le gouvernement est une création artificielle, établi par le peuple pour défendre le droit égal de chacun à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur sur terre et quand le gouvernement ne remplit pas ou plus cette obligation, il est alors du droit du peuple, des propres mots de la déclaration d’indépendance, “de changer ou d’abolir” le gouvernement.
En d’autres termes, quand le gouvernement agit contre la vie, la liberté et la poursuite du bonheur, la désobéissance au gouvernement est un principe nécessaire de la démocratie. Si nous nous soucions de la démocratie, nous devons constamment rappeler à nos jeunes ce principe, spécifiquement lorsqu’on leur demande d’aller en guerre.
C’est un attribut des instincts naturels de l’Homme que de préserver la vie, que de se préoccuper des autres et les gouvernements doivent utiliser tous les pouvoirs à leurs disposition comme la corruption, la coercition, la propagande, pour vaincre ces instincts naturels et persuader une nation qu’elle doit aller en guerre.
[…]
Je suis moi-même devenu bombardier navigant d’un B-17 durant la seconde guerre mondiale et j’ai effectué des missions de combat au dessus du continent européen. J’ai largué des bombes sur Berlin et sur d’autres villes en Allemagne, en Hongrie, en Tchécoslovaquie et même sur une petite ville de l’Ouest de la France (Royan). Je n’ai à l’époque jamais rien questionné. Le fascisme devait être vaincu. J’ai effectué les toutes dernières missions de bombardement de la guerre, j’ai reçu mes médailles et ai été silencieusement fier de ma participation à la défaite du fascisme. Je n’avais aucun doute. C’était une guerre juste.
Après la guerre, j’ai emballé mes breloques, mes carnets de navigation dans un dossier sur lequel j’inscrivis en grandes lettres sans même y penser: “PLUS JAMAIS”. Je ne suis toujours pas sûr au jour d’aujourd’hui pourquoi j’ai fait cela, je suppose que je commencais inconsciemment ce que je fis plus tard consciemment: questionner les motifs, la conduite et les conséquences de cette croisade contre le fascisme…
Peut-étre que les doutes ont commencé durant mes missions de bombardement avec des conversations que j’avais eu avec un mitrailleur d’un autre équipage. A ma grande surprise, il parlait de cette guerre comme d’une guerre impérialiste, combattue de chaque côté pour la puissance nationale. La Grande-Bretagne et les Etats-Unis ne s’opposaient au fascisme que parce qu’il avait menacé leur propre contrôle des ressources et des gens. Oui, Hitler était un dictateur psychopathe et un envahisseur d’autres pays, mais qu’en était-il de la Grande-Bretagne, de l’empire britannique et de sa longue histoire guerrière contre des peuples indigènes pour les soumettre au profit et à la gloire de l’Empire? Et l’URSS n’était-elle pas elle-même une dictature brutale qui n’était pas concernée par les classes travaillleuses du monde mais par son propre intérêt national ? Et quid de mon pays et de ses ambitions impérialistes en Amérique Latine et en Asie ? Les Etats-Unis étaient entrés en guerre non pas quand les Japonais avaient commis des atrocités en Chine, mais seulement quand le Japon avait attaqué Pearl Harbor à Hawaii, une colonie des Etats-Unis.
Ceci représentait des questions troublantes, mais je continuais mes missions de bombardement. Ironiquement, mon ami radical qui appelait cette guerre une guerre impérialiste fut tué au cours d’une mission au dessus de l’Allemagne dont son appareil ne revint pas et ce peu de temps après notre dernière conversation.
[…]
Quand vous larguez des bombes d’une altitude de 8km, vous ne voyez pas ce qu’il se passe en dessous. Vous n’entendez pas les cris (des civils), vous ne voyez pas de sang. Vous ne voyez pas les enfants déchiquettés par vos bombes. J’ai alors commencé à comprendre qu’en temps de guerre des atrocités sont commises des deux côtés, par des gens ordinaires, qui ne voient pas leurs victimes de près, ni même ne les voient comme êtres humains, mais ne les voient que comme “ennemis”, bien qu’ils ne soient peut-ietre âgés que de cinq ans.
Je pensais alors à un raid aérien auquel j’avais participé juste quelques semaines avant la fin de la guerre. A côté d’une petite ville de la côte atlantique française appelée Royan, se trouvait une garnison allemande. Ils ne faisaient plus rien, ils attendaient juste la fin de la guerre. Notre équipage et des milliers d’autres furent ordonnés de bombarder la zone de Royan et on nous a dit alors que nous allions utiliser un nouveau type de bombes appelées bombes à gel d’essence. C’était du napalm. Plusieurs milliers de personnes furent tuées, des soldats allemands certes, mais aussi des civils français et volant à haute altitude, je ne vis aucun être humain, aucun enfant brûlé par le napalm. La ville de Royan fut détruite. Je n’y ai pas pensé jusqu’à ce que j’ai lu plus tard au sujet des victimes d’Hiroshima et de Nagasaki. J’ai visité Royan, 20 ans après la guerre. Je fis quelques recherches et me rendis alors compte que ces milliers de personnes étaient mortes juste parce que quelqu’un voulait plus de médailles et d’honneur et que quelqu’un haut placé voulait tester le napalm sur de la chair humaine (NdT: comme ils ont voulu tester l’arme atomique sur des humains, tout en inspirant la peur de la destruction massive).
J’ai alors commencé à réfléchir sur les bombardements alliés des populations civiles durant la guerre. Nous avions été horrifiés lorsque les Italiens avaient bombardé Addis Abeba, lorsque les Allemands ont bombardé Coventry et Londres et Rotterdam. Mais quand les leaders alliés se sont recontrés en 1943 à Casablanca au Maroc, ils se sont mis d’accord sur de massifs raids aériens pour casser le moral du peuple allemand. Winston Churchill et ses conseillers, avec l’accord du commandement américain, décidèrent de bombarder les zones prolétaires urbaines allenmandes pour parvenir à la démoralisation du pays.
Ainsi commencèrent les campagnes de saturation par bombardements dont furent victimes les ville de Francfort, Cologne, Hambourg, tuant des dizaines de milliers de civils dans chaque ville en février 1945. Ce fut la terreur par les bombardements. L’aviation anglo-américaine attaqua la ville de Dresde durant un jour et une nuit sans discontinuer et quand la chaleur intense générée par les bombardements créa un vide, une tempête de feu gigantesque balaya la ville qui était pleine de réfugiés à ce moment là. Environ 100 000 civils furent tués, personne ne sait exactement.
J’ai étudié les circonstances des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki et en ait conclu, tout comme l’ont fait la plupart des universitaires sérieux qui ont étudiés ces incidents, que les excuses qui furent données pour justifier cette horreur étaient fausses. Ces deux bambardements atomiques n’étaient pas nécessaires pour abréger la guerre, parce que les Japonais cherchaient déjà à soumettre leur rédition. Il y avait une motivation politique pour commettre ce crime: Ils furent les premiers actes de la guerre froide entre les Etats-Unis et l’URSS, qui utilisèrent quelques centaines de milliers de civils japonais comme cobayes. Avant même les attaques nucléaires d’Août 1945, il y eut au printemps 1945, l’attaque de nuit de la ville de Tokyo qui fut mise en flamme. Il n’y avait aucunes cibles déterminées, les bombardements firent peut-être quelques 100 000 morts, hommes, femmes et enfants.
J’en vins alors à la conclusion que la guerre, toutes les guerres, mêmes les soi-disantes “guerres justes”, corrompent tous ceux qui y participent, c’est un poison de l’esprit de tout côté. J’ai compris alors qu’il y avait un processus qui rendait de simples gens ordinaires comme moi et bien d’autres, tueurs décérébrés. Une décision est prise qu début de la guerre disant que votre côté est le bon et que l’autre côté est le mauvais et qu’une fois cette décision prise, vous n’avez plus à y réfléchir, quoi que vous fassiez, même les pires atrocités, est acceptable.
[…]
J’ai passé un peu de temps à parler de la seconde guerre mondiale parce qu’elle est l’exemple classique de ce qu’on appelle une guerre juste, une bonne guerre, une guerre humanitaire. J’insiste pour en parler parce que ses éléments immoraux n’ont pas été examinés et que si après examen nous trouvons des questions troublantes et dérangeantes au sujet de la meilleure des guerres, cette guerre la plus humanitaire de toutes les guerres, alors que pouvons nous dire pour justifier d’autres guerres ? […] L’idée d’une guerre juste, discréditée par la première guerre mondiale, a été ravivée par la seconde. Mais la Corée et le Vietnam ont une fois de plus donné une mauvaise réputation alors que toujours plus d’Américains se rendent compte qu’ils ont été trompés par le gouvernement et ont décidé qu’ils ne pouvaient plus justifier d’une guerre qui avait tuée plus de 58 000 Américains et des millions de Vietnamiens.
[…]
Les évènements du 11 septembre 2001, la destruction des tours jumelles de New York et la mort de près de 3000 personnes, ont donné au gouvernement Bush ce dont il avait besoin, une justification pour aller en guerre. Bush a annoncé de suite la “guerre contre le terrorisme” et ordonna immédiatement le bombardement de l’Afghanistan. La justification était qu’Oussama Ben Laden, considéré comme le responsable des attaques, y était abrité. On ne savait pas exactement où il se trouvait, mais le pays entier devint une cible. Bizarre façon de penser. Si vous savez qu’un criminel se cache dans un voisinage mais vous ne savez pas où, vous ordonnez la destruction de tout le voisinage…
Qu’est-ce qui pourrait être plus juste qu’une “guerre contre le terrorisme” ? Les horreurs du 11 septembre ont créé l’atmosphère propice aux Etats-Unis, celle de la peur. Ceci fut bien amplifié par les médias hystériques, qui empêchèrent les gens de réaliser la contradiction même de cette justification à la guerre: celle que la guerre elle-même est terrorisme. En fait, la guerre est la forme la plus ultime et achevée de terrorisme. Aucun groupe terroriste dans le monde ne peut avoir le pouvoir de destruction et la capacité de meurtre massif que celui des nations.
[Puis vint la guerre en Irak]… Le public américain a été tenu dans l’ignorance de ce que cette guerre a fait aux Irakiens. Peu de personnes savent que plus de 100 000 Irakiens sont morts dans cette guerre (NdT: discours fait en 2005). De temps en temps un flash de l’horreur transparaît dans les bulletins info.
[…]
De plus en plus d’Américains savent que le gouvernement Bush a menti et que ces mensonges sont exposés au grand jour, qu’il a menti au sujet de la connexion entre l’Irak et Al Qaïda, la couverture des plans secrets de Bush, avant le 11 septembre, de l’invasion de l’Irak. De plus en plus d’Américains sont au courant que l’Irak n’a pas seulement été envahi par des soldats américains mais pas des corporations, des entreprises américaines comme Halliburton, Bechtel, à qui on a rétrocédé des contrats de milliards de dollars pour soutenir l’occupation du pays. Les Américains comprennent que notre société est contrôlée par une classe de riches et que les guerres leurs ramènent de gros dividendes. Pendant la guerre du Vietnam, un des meilleurs posters du mouvement anti-guerre qui fut fait par un artiste connu disait ceci de manière clinique et cynique: “La guerre est bonne pour le business, investissez-y votre fils !”
[…]
Nous avons appris de l’Histoire et de son expérience que les gens peuvent changer dramatiquement leurs opinions s’ils ont une nouvelle information. Au début de la guerre du Vietnam 60% des Américains la soutenait. Quelques années plus tard, 60% s’opposaient à la guerre. La raison de ce renversement du tout au tout est que peu à peu la vérité a fini par faire surface… Les photos du massacre de My Lai où l’armée américaine massacra plus de 500 villageois pour la plupart des vieillards, des femmes et des enfants, firent leur apparition et la célèbre photo de la petite Vietnamienne courant nue sur la route, le corps brûlé au napalm.
Ceci nous suggère ce que nous devons faire si nous voulons nous débarrasser des guerres, pas seulement de celle en cours en Irak, mais de la guerre en général.. Nous devons, tous, devenir des enseignants, divulguer l’information. Nous devons mettre au grand jour les motifs et les buts des leaders politiques, mettre à jour leurs connexions avec la puissance entrepreneuriale de l’argent, dénoncer et montrer les bénéfices indécents qui sont faits de la mort et de la souffrance humaine. Nous devons enseigner l’histoire, parce que quand vous regardez l’histoire des guerres, vous voyez comment la guerre corrompt tous ceux qui sont impliqués, comment le soi-disant “bon côté” se comporte bientôt aussi mal que le soi-disant “mauvais côté” et comment tout ceci a été vérifié vrai depuis les guerres du Péloponèse à celles de nos jours…
Nous devons exposer une vision d’un monde différent, un monde duquel les frontières nationales seraient effacées et où nous serions une véritable grande famille, celle des Hommes, dans laquelle nous traiterions les enfants du monde comme nos propres enfants, ce qui voudra dire que nous ne pourrons plus jamais nous engager dans la guerre (NdT: Cette vision de Zinn est très proche du concept d’humanité reflété par les nations indiennes des Amériques)…
Il est toujours possible de faire de ce XXIème siècle un siècle bien différent du dernier, mais pour cela, nous devons tous jouer notre part.
= * = * =
Source:
Arnove Anthony, “Howard Zinn Speaks”, Haymarket Books, 2012, ch.14, pp 185-205