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Nouvelles du Chiapas : la nouvelle structure de l’autonomie Zapatiste (SCI Moisès)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 6 Mai 2024 by Résistance 71

Un exemple de structure de gouvernance politique sans pouvoir coercitif, de, pour et par le peuple.: la nouvelle mouture des Zapatistes du Chiapas. Alors ça marche pour eux en cette configuration en constante amélioration depuis 1994, mais le modèle est parfaitement adaptable à toute société en concept et en pratique. L’heure est venue pour l’humanité, de sortir du moule tyrannique imposé et de rediluer le pouvoir dans le corps social là où il est particulièrement soluble et efficace depuis la grande aube de l’humanité. Comment ? En changeant notre attitude envers notre façon de concevoir la prise de décision et de l’organiser en fonction exclusive du bien commun hors État, hors rapport marchand, hors argent et hors salariat. c’est la seule solution viable à terme, la SEULE !
~ Résistance 71 ~

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
“L’objectif est le peuple, la société, la communauté, la liberté, la beauté, la joie de vivre.”
“L’État avec ses écoles, ses églises, ses tribunaux, ses prisons, ses bagnes, l’État avec son armée et sa police, ses soldats, ses hauts-fonctionnaires et ses prostituées ; là où il n’y a aucun esprit et aucune compulsion interne, il y a forcément une force externe, une régimentation, un État. Là où il y a un esprit, il y a société. La forme dénuée d’esprit engendre l’État, L’État est le remplaçant de l’esprit.”
~ Gustav Landauer, 1911 ~

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La nouvelle structure de l’autonomie zapatiste

SCI Moisès

Novembre 2023

Source du communiqué en français :

https://enlacezapatista.ezln.org.mx/2023/12/01/neuvieme-partie-la-nouvelle-structure-de-lautonomie-zapatiste/

Frères, sœurs et compañerxs :

Je vais essayer de vous expliquer comment nous avons réorganisé l’autonomie, c’est-à-dire à quoi ressemble la nouvelle structure de l’autonomie zapatiste. Et plus tard, je vous donnerai des explications plus détaillées. Ou peut-être non, je ne vous en expliquerai pas plus, car c’est la pratique qui compte. Bien sûr, vous pouvez aussi venir à l’anniversaire et voir les pièces de théâtre, chansons, poésies et les arts et culture de cette nouvelle étape de notre lutte. Sinon, les tercios compas vous enverront des photos et vidéos. À un autre moment, je vous raconterai ce que nous avons trouvé de bon et de mauvais dans notre bilan critique des MAREZ et des CBG. Maintenant, je vais juste vous dire où on en est. Voilà :

Premièrement. La base principale, qui est non seulement le support de l’autonomie, mais aussi la base sans laquelle les autres structures ne pourraient pas fonctionner, c’est le Gouvernement autonome local, le GAL. Il y a un GAL dans chaque communauté où habitent des bases d’appui zapatistes. Les GAL zapatistes sont le noyau de toute l’autonomie. Ils sont coordonnés par les agents et commissaires autonomes et sont soumis aux assemblées des villages, hameaux, communautés, lieux-dits, quartiers, ejidos, arrondissements, ou des lieux du nom que se donne chaque population. Chaque GAL contrôle ses ressources autonomes organisationnelles (comme les écoles et les cliniques) ainsi que la relation avec les pueblos frères non zapatistes voisins. Et contrôle aussi le bon usage des finances. Il détecte et dénonce également les mauvaises administrations, les corruptions et les erreurs qu’il peut y avoir. Et il est vigilant par rapport à ceux qui veulent se faire passer pour des autorités zapatistes dans le but d’obtenir des soutiens ou des aides qu’ils utilisent à leur profit.

Donc, s’il y avait auparavant quelques dizaines de MAREZ, soit de Municipalités Autonomes Rebelles Zapatistes, il y a à présent des milliers de GAL zapatistes.

Deuxièmement. – En accord avec leurs besoins, problèmes et avancées, plusieurs GAL se réunissent dans les Collectifs de Gouvernements Autonomes Zapatistes, CGAZ, qui sont les lieux où se discutent et se concluent les accords sur des questions d’intérêt pour les GAL qui les convoquent. Lorsqu’ils le décident, les collectifs de gouvernements autonomes convoquent une assemblée des autorités de chaque communauté. C’est là qu’ils proposent, discutent et approuvent ou rejettent les plans et les besoins en matière de santé, d’éducation, d’agroécologie, de justice, de commerce et d’autres domaines qui pourraient s’avérer nécessaires. Au niveau du CGAZ se trouvent les coordinateurs de chaque zone. Ce ne sont pas des autorités. Leur tâche consiste à veiller à ce que les travaux demandés par les GAL ou ceux qui sont nécessaires à la vie de la communauté soient réalisés. Comme, par exemple : des campagnes de médecine préventive et de vaccination, des campagnes contre les maladies endémiques, des cours et des formations spécialisées (comme techniciens de laboratoire, en radiographies, en échographies, en mammographies et en d’autres domaines que nous apprendrons au fur et à mesure), de l’alphabétisation aux niveaux supérieurs de l’écriture, des événements sportifs et culturels, des fêtes traditionnelles, etc. Chaque région ou CGAZ a ses responsables, qui convoquent les assemblées en cas de problème urgent ou touchant plusieurs communautés.

C’est-à-dire que, là où il y avait auparavant 12 Conseils de bon gouvernement, il y en aura à présent des centaines.

Troisièmement. – Viennent ensuite les Assemblées de Collectifs de Gouvernements Autonomes ZAPATISTES, ACGAZ. Elles sont ce qu’on appelait auparavant les zones. Mais elles n’ont pas d’autorité, elles dépendent des CGAZ. Et les CGAZ dépendent des GAL. L’ACGAZ convoque et préside les assemblées de zone, quand elles sont jugées nécessaires par les GAL et les CGAZ qui en font la demande. Elles ont leur siège dans les Caracoles, mais elles se déplacent entre les régions. Autrement dit, elles sont mobiles, pour répondre aux requêtes des pueblos.

Quatrièmement. – Comme on pourra le voir dans la pratique, le commandement et la coordination de l’autonomie ont été transférés des CBG et des MAREZ aux pueblos et aux communautés, aux GAL. Les zones (ACGAZ) et les régions (CGAZ) sont commandées par les pueblos, elles doivent rendre des comptes aux pueblos et chercher des moyens de répondre à leurs besoins en matière de santé, d’éducation, de justice, d’alimentation et à ceux découlant de situations d’urgence causées par les catastrophes naturelles, pandémies, crimes, invasions, guerres et autres malheurs causés par le système capitaliste.

Cinquièmement. – La structure et la configuration de l’EZLN ont été réorganisées de manière à accroître la défense et la sécurité des localités et de la terre mère en cas d’agressions, d’attaques, d’épidémies, d’invasion par des entreprises prédatrices de la nature, d’occupations militaires partielles ou totales, de catastrophes naturelles et de guerres nucléaires. Nous nous sommes préparés pour que nos pueblos survivent, même isolés les uns des autres.

Sixièmement. – Nous comprenons qu’il vous soit difficile d’assimiler ceci. Et que vous deviez batailler un certain temps pour le comprendre. Cela nous a demandé 10 ans à nous pour le penser, et sur ces 10 ans, 3 pour le préparer à la pratique.

Nous comprenons aussi qu’il vous semble que votre pensée soit sens dessus dessous. C’est pourquoi il faut que vous changiez votre canal de compréhension. Ce n’est qu’en regardant très loin, en arrière et en avant, qu’on pourra comprendre le pas présent.

Nous espérons que vous comprendrez que c’est une nouvelle structure d’autonomie, que nous sommes seulement en train de l’apprendre et que ça prendra un peu de temps pour qu’elle marche bien.

En réalité, l’unique intention de ce communiqué est de vous dire que l’autonomie zapatiste continue et avance, que nous pensons qu’il en sera mieux ainsi pour les pueblos, communautés, lieux-dits, quartiers, arrondissements, ejidos et hameaux où habitent, c’est-à-dire, luttent les bases d’appui zapatistes. Et que cela a été une décision de leur part, qui a pris en compte leurs idées et propositions, leurs critiques et autocritiques.

Aussi, comme on le verra bientôt, cette nouvelle étape de l’autonomie est nécessaire pour affronter le pire côté de l’Hydre, sa bestialité la plus infâme et sa folie destructrice. Ses guerres et invasions entrepreneuriales et militaires.

Il n’existe pas pour nous de frontières ni de géographies lointaines. Tout ce qui se passe dans n’importe quel coin de la planète nous affecte et nous concerne, nous inquiète et nous fait mal. Dans la mesure de nos très petites forces, nous soutiendrons les êtres humains dans le malheur, qu’importe la couleur, la race, la nationalité, la croyance, l’idéologie et la langue. Même si nous ne connaissons pas beaucoup de langues et que nous ne comprenons pas d’autres cultures et manières, nous pouvons comprendre la souffrance, la douleur, la tristesse et la digne rage que provoque le système.

Nous savons lire et écouter les cœurs frères. Nous continuerons à essayer d’apprendre d’eux, de leurs histoires et de leurs luttes. Non seulement parce que nous en avons pâti pendant des siècles entiers et que nous savons ce qu’il en est. Mais aussi, et surtout, parce que depuis 30 ans, nous luttons pour la vie.

Nous avons certainement commis beaucoup d’erreurs pendant toutes ces années. Nous en ferons certainement beaucoup d’autres pendant les 120 prochaines années. Mais nous NE nous rendrons PAS, nous NE changerons PAS de chemin, nous NE nous vendrons PAS. Nous examinerons toujours notre lutte, ses temps et ses manières avec un regard critique.

Notre regard, nos oreilles, notre tête et notre cœur seront toujours disposés à apprendre des autres qui, même s’ils sont différents à beaucoup d’égards, partagent nos préoccupations et nos profondes aspirations à la démocratie, à la liberté et à la justice.

Et nous chercherons toujours le meilleur pour nos pueblos et pour les communautés sœurs.

Nous sommes, donc, zapatistes.

Tant qu’il y aura au moins un, une, unx zapatiste dans n’importe quel coin de la planète, nous résisterons en rébellion, c’est-à-dire : nous lutterons.

À vous de voir, amis et ennemis. Et ceux qui ne sont ni une chose, ni l’autre.

C’est tout pour l’instant.

Depuis les montagnes du Sud-est mexicain.

Sous-commandant insurgé Moíses.
Mexique, novembre 2023.
Plus de 500, 40, 30, 20, 10 ans plus tard.

P.S. – Je vous laisse ici un dessin, en espérant que ça aide un peu à comprendre.

Organigrama_organisation_zapatiste
Organigramme de l’autonomie Zapatista 2023

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Lectures complémentaires et paroles zapatistes :

EZLN_Chiapas_Une-communaute-en-armes-tikva-honig-parnass

3-textes-de-reflexions-sur-le-peuple-en-armes-la-resistance-et-la-rebellion

Autonomie des institutions Chiapas-Rojava – Fédéchose n° 190 – page 31-35

Chiapas-Feu-et-Parole-dun-Peuple-qui-Dirige-et-dun-Gouvernement-qui-Obeit

Ricardo_Flores_Magon_Textes_Choisis_1910-1916

Abdullah-Ocalan-Confederalisme-democratique

Kropotkine_Entraide_facteur_de_levolution

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

A_tyrannie

Unknown

Commentaires sur l’extrême radicalité des temps derniers , extraits (Francis Cousin)

Posted in actualité, altermondialisme, crise mondiale, gilets jaunes, guerres imperialistes, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 14 avril 2024 by Résistance 71

Nous sommes en accord total avec ce que dit ci-dessous Francis Cousin. Nous réitérerons ici une fois de plus ce que nous disons sans cesse : il n’y a pas de solution au sein du système et ne saurait y en avoir. Cousin l’analyse parfaitement ci-dessous. Nous pensons également que l’humanité doit passer en sa phase adulte, balancer toute la pourriture étatico-marchande par dessus-bord et fonder la société des sociétés, hors État, hors rapport marchand, hors argent et hors salariat, c’est le seul salut possible pour l’humanité, celui de l’avènement de la Commune Universelle dont le pouvoir sera instantanément dilué dans le corps social ontologiquement émancipé. Si les membres des collectifs Guerre de Classe et Résistance 71 ont emprunté des chemins analytiques différents (respectivement marxien et anarchiste), nous arrivons aux même conclusions et sommes en phase pour cette lutte finale déjà engagée depuis longtemps, nous ne sommes que les héritiers des Communards qui perpétuons l’analyse politique du flot social historique, qui aboutira à l’avènement de la société des sociétés des associations libres organiques manifestant enfin la réalisation achevée de notre humanité pleine et ontologique.
~ Résistance 71 ~

FC_livre_Commentaires

Commentaires sur l’extrême radicalité des temps derniers (extraits)

Francis Cousin

Source :

http://guerredeclasse.fr/2024/03/27/en-la-crise-terminale-du-taux-de-profit-toute-verite-officielle-est-par-essence-un-mensonge-etatique-frenetique-du-chaos-terroriste-de-lindistinction-capitaliste/

Avril 2024

« La vie sociale, dont la production matérielle et les rapports qu’elle implique forment la base, ne sera dégagée du nuage mystique qui en voile l’aspect que le jour où s’y manifestera l’œuvre émancipatrice d’hommes associés, agissant consciemment et maîtres de leur propre mouvement social. Mais cela exige, dans la société, un ensemble de conditions d’existence matérielle qui ne peuvent être elles-mêmes le produit que d’un long et douloureux développement. « 
Marx, « Le caractère fétiche de la marchandise et son secret », Le Capital – Livre Premier

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« Un mot sur Daech, d’abord. […]
Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce monstre ? Affirmons-le clairement, parce que cela a des conséquences : ce sont les États-Unis. Par intérêt politique à court terme, d’autres acteurs – dont certains s’affichent en amis de l’Occident – d’autres acteurs donc, par complaisance ou par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son renforcement. Mais les premiers responsables sont les États-Unis. »
Déclaration du Général Vincent Desportes devant la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat le 17 décembre 2014

« L’État islamique a démarré grâce au financement de nos amis et de nos alliés… »
Wesley Clark, ancien général des Forces armées des États-Unis, CNN- 2015

« Nous sommes reconnaissants pour tout le soutien fourni […] mais nous avons besoin de davantage d’armes lourdes. D’armes lourdes. Et encore une fois, d’armes lourdes… »
Roustem Oumierov, ministre musulmaniste de la défense de l’Ukraine américaine, proche de Moustafa Djemilev et de son assemblée Otaniste des Tatars de Crimée ainsi que du Bataillon kiévien Cheikh Mansour en ses diverses accointances avec l’État islamique de la CIA.
Agence France-Presse à Kiev, 9 septembre 2023

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La compréhension réelle du monde nous impose d’abord d’aller toujours par-delà l’omniprésence de l’aliénation généralisée en affirmant sans cesse la joie de l’humain réfractaire à l’encontre de la civilisation du progrès de l’argent où tout conspire à liquider l’intelligence dans les tristesses incarcérées du quotidien de l’anti-qualité. L’existence domestiquée par la loi de la soumission spectaculaire et les prisons du langage scientifique de la valeur d’échange ont fusionné dans une spéculation planétaire où les Banques, les Maffias et les États répandent sans cesse le chaos monétaire et terroriste de l’incontrôlable logique du calcul et du bénéfice.

… Lorsque la reproduction des rapports capitalistes ne peut plus rien contenir d’autre que ce qui dissout leur propre production, le prolétariat ne contient immédiatement en lui-même que la seule production des rapports d’auto-dissolution de son identité prolétarienne et en même temps celle de son surgir cosmique comme communauté humaine de l’Être. Nous sommes dorénavant entrés dans cette phase historique ultime de l’humanité réifiée, celle où le monde de l’investissement du Capital va inaugurer le temps où le Capital ne parvient plus du tout à investir le monde.

… Le secret du spectacle terroriste domine le monde de la marchandise et d’abord comme secret spectaculaire de la domination marchande terroriste sur le monde. Tout expert en est le surveillant et le valet, et sa spécialisation reconnue n’en est que la duplication dans sa forme médiatique, stupide et ignorante parfaitement conforme à l’idiotie sans limites de l’étatisme des falsifications obligatoires…

L’histoire réelle du terrorisme est ainsi écrite par les actes de l’État lui-même tels que les scribes de son officialité doivent constamment en gratter les papiers sophistiqués du fourvoyant et du flou sempiternels. Tant que le Capital ne dominait que formellement la société et qu’il devait composer avec une antécédence dont il devait se débarrasser après l’avoir usée, les dialectiques de complots se formalisaient toujours en hostilité à l’ordre établi puisque ce dernier demeurait encore in-suffisamment marchand. Dès lors que le Capital domine réellement la société jusqu’à en faire le territoire général de sa généralisation impeccable, il n’y a plus d’avant et le futur n’a plus pour seul avenir que le complot permanent en faveur de la maintenance de l’ordre établi et achevé de la marchandise-monde.

Le temps terroriste de la manipulation étatique actuelle signale que la crise de la baisse du taux de profit est entrée dans sa phase de fétichisme supérieur…

Dans les contradictions historiques du temps présent, le gouvernement du spectacle mondial vise tout à la fois à briser le réveil communard des luttes de classes (qui vient…) et otaniser toujours plus sa province française par le biais du faux drapeau terroriste spectacliste…

Le chaos terroriste étatique de la marchandise est le seul langage possible de la crise terminale du Capital… Nous contemplons ainsi le tableau faussaire d’un chaos spectaculaire impeccablement organisé pour le Proche et le Moyen-Orient, puis pour la planète toute entière, dans des cadres de déguisement  strictement conformes à la stratégie du gouvernement du spectacle mondial, qui tente désespérément d’échapper au marasme catastrophique d’un dollar en débâcle chronique… Al-Qaïda puis Daech sont là les accablantes métastases de la crise mondiale du taux de profit et sont provisionnés par les pétrodollars du Qatar et de l’Arabie Saoudite et armés par eux avec délégation directe de Washington, blanc-seing de Tel-Aviv et collaboration d’Ankara… Et la France, atlantisée jusqu’à la moelle, est, de la sorte, bombardée jusqu’au cœur de Paris pour marcher toujours davantage au pas des réseaux et services clandestins terroristes de l’OTAN, dont les faux drapeaux constituent, bien sûr, une industrie marchande spectaculaire de premier ordre fétichiste…

… Tout est artificiel et fallacieux dans la question ukrainienne, exactement comme dans toute question ouvertement posée dans la société actuelle de la crise du fétichisme marchand, et ce pour les mêmes motifs : c’est, en premier lieu, l’économie du falsifiant, c’est-à-dire la mystification de l’économie politique en décomposition qui l’a provoquée, et c’est évidemment le spectacle de l’inversion qui l’a, en un second temps, développée.

On ne discute là que d’inepties et de niaiseries. Qui a raison : le gouvernement du spectacle mondialiste de l’OTAN et ses valets bruxellois, les fractions occidentalistes de la classe capitaliste ukrainienne ou leurs frères ennemis des courants poutinophiles qui rêvent d’une alliance privilégiée avec Moscou ?

La situation en Ukraine est essentiellement déterminée par les tensions inter-impérialistes qui traversent les reconversions présentes de l’échiquier géopolitique du marché depuis que l’archaïque capitalisme d’État soviétique en faillite a dû se transmuter en Russie patriotico-industrielle. Les conflits entre gangsters étatico-financiers, dans un pays plus que jamais tiraillé entre l’Est et l’Ouest, n’ont cessé d’alimenter une pression grandissante à mesure que la faillite programmée d’une économie impossible ne cessait de faire de l’Ukraine une ruine écrasée par un passif de deux décennies de corruption débridée.

… L’ennemi premier de l’impérialisme américain, c’est le contre-impérialisme potentiel d’une Europe relevée et dégagée des interdits, censures, totems et tabous du 8 mai 45. Ce n’est, au demeurant, pas un détail si la Maison Blanche entendit annihiler Berlin avant de briser Tokyo. C’est pourquoi, depuis que Jean Monnet, agent d’influence au service de l’Oncle Sam, permit la fondation atlantiste de l’Union européenne américanisée, le jeu yankee n’est plus de détruire le Vieux Continent sous les bombes, mais de le faire disparaître imperceptiblement dans les processus troubles et ténébreux des décisions trafiquées de la Commission européenne ; laquelle a réduit, subrepticement et furtivement, l’Europe historique au statut de simple province boutiquière de l’expansion despotique américaine.

… En dépit de leurs désaccords sur les orientations impérialistes générales – ultra-modernisme capitaliste cosmopolite absolu à la sauce américano-financière ou capitalisme territorial à la mode nationale étatique –, les différentes fractions politiques de la marchandise, de l’ultra-droite à l’ultra-gauche, de tous les drapeaux de balivernes qui flottent de Kiev à Sébastopol en passant par Moscou et Washington, n’ont pas d’autre perspective que d’imposer davantage de misère, de détresse et d’obscénité aux populations qu’elles entendent contenir, censurer et asservir.

… Toutes les idéologies nationalitaires, d’« indépendance nationale », de « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », ultimes avatars mystificateurs de la révolution cannibale des Lumières marchandes, quel que soit leur prétexte, droit-de-l’hommique, ethnique ou religieux, ne sont que des infections capitalistes vénéneuses pour détourner l’homme de son propre être générique anti-mercantile. En visant à leur faire prendre parti pour une fraction ou une autre de la classe capitaliste, elles mènent les humains à se dresser les uns contre les autres et à s’entre-massacrer derrière les ambitions économiques et les affrontements politiques de leurs propres exploiteurs.

Ni dans un camp du Capital, ni dans aucun autre : la conscience radicale de l’Être de la vie sait que, pour devenir elle-même, elle doit se produire comme acte cosmique de subversion absolue vers la constitution de la communauté humaine universelle pour un monde sans argent ni État.

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Autres textes à lire et diffuser sans modération :

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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A connerie universelle, boycott universel !

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, écologie & climat, économie, colonialisme, crise mondiale, gilets jaunes, guerres imperialistes, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 24 janvier 2024 by Résistance 71

Article 33. – La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme.

Article 34. – Il y a oppression contre le corps social lorsqu’un seul de ses membres est opprimé.Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

~ Constitution française du 24 juin 1793 ~

“Obéir, non ! Et gouverner ? Jamais !”
~ F. Nietzsche (Le gai savoir #33) ~

GJ1a

A connerie universelle, boycott universel !

Résistance 71

24 janvier 2024

Comme mentionné à maintes reprises ici, cela doit devenir maintenant de plus en plus évident pour le plus grand nombre que l’oligarchie, pour sauver le système étatico-marchand qui la fait perdurer depuis des siècles et réciproquement, a décidé, ou plutôt que la conjoncture dans sa logique systémique, lui fait décider de mener une fois de plus le monde à la guerre. Le monde, enchaîné dans le diktat étatico-marchand de domination et d’exploitation et sa relation dominant/dominé, maître/esclave autant dichotomique que fabriquée, n’a fait depuis quelques siècles, que subir un enchaînement de cycles inéluctables à ses rouages factices, à savoir l’enchaînement des cycles développement technologique, croissance économique, saturation des marchés, crise, guerre / destruction, reconstruction et reprise du cycle précédent, ce sur un parcours quasi-sinusoïdal d’autant plus prévisible qu’inhérent au système en place.
Attendre un résultat différent en demeurant dans le même paradigme politcio-économique relève de la définition einsteinienne de la folie. Tout concourt aujourd’hui à un n-repetita des cycles induits. La guerre en Ukraine ne se résout pas, pire, l’occident fait perdurer la misère d’un peuple et rajoute de l’huile sur le feu avec le comportement de l’OTAN (vous savez… cette Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord) qui soutint, aida ce coup d’état neo-nazi du Maïdan de 2014, qui mena directement à la situation du Donbass opprimé, ainsi qu’au “soutien inconditionnel” à l’autre régime nazioniste, celui d’Israël, occupant de la Palestine et auteur d’un génocide sans précédent depuis des décennies sur le peuple palestinien opprimé sous un régime d’occupation colonial depuis plus d’un siècle (joug anglais puis joug sioniste). Tout, depuis octobre 2023 semble être fait pour parfaire une escalade fatale au Moyen-Orient, impliquant toutes les parties belligérantes jusqu’ici par procuration, même si l’empire vient d’entrer en guerre ouverte contre un des pays les plus pauvres du monde : le Yémen, qui, à l’instar de l’Afghanistan, ne fut jamais contrôlé par aucun empire dans l’histoire pathétique de conquête et de domination étatico-marchande et.. contrôle le trafic maritime marchand de la Mer Rouge.
Les réunions oligarchiques se succèdent, officielles ou non, de l’OTAN à Davos en passant par la myriade de communications via les courroies de transmission usuelles, étatiques ou affairistes.
Depuis 2019 et surtout la fin 2023 et en cette année 2024, le monde a subi et subira une poussée toujours plus forte vers la dictature mondiale et l’asservissement plus avant des peuples, attaques tout azimut 24/24 sous forme de crises multiples fabriquées de toute pièce, poussées à leur paroxysme, destinées à maintenir les peuples KO debout dans les cordes, incapables de réfléchir et d’agir. Crise énergétique, crise financière, crise inflationniste, crise “wokiste’, crise “climatique” via les supercheries usuelles de la pseudo-science, crise politique, crise sanitaire via le nouveau “traité sur les pandémies” de l’OMS (vous savez, cette Organisation Mortelle de la Santé…), qui va donner essentiellement les pleins pouvoirs à cette entité mercenaire vendus à Big Pharma et la Fondation Bill & Melinda Gates, pour exercer une dictature sanitaire technotronique mondiale, l’horreur de l’attaque biologique COVID / injections ARNm ayant servi de poisson pilote à cette prise de pouvoir en marche ; crise culturelle, crise immigrationniste générée par les guerres impérialistes incessantes de l’occident. Le grand cirque mondialiste de Davos / FEM vient de décréter qu’aujourd’hui et dans les années à venir, le problème #1 du monde est et sera LA DESINFORMATION et les FAKENEWS, ben voyons, sentez-vous le vent des boulets de la censure de plus en plus forts sur votre joue ?…

La pourriture criminelle oligarchique donc, pour sauvegarder le système moribond qui l’entretient et se métamorphose pas à pas en dictature technotronique planétaire, va, dans un futur proche, pousser pour :

1- Une guerre mondiale (si possible non thermo-nucléaire) fabriquée une fois de plus sur des mensonges et la manipulation médiatique (propagande)

2- Une dictature climato-sanitaire fabriquée sur des mensonges et la manipulation médiatique (propagande)

3- Une censure tout azimut de la vérité, qui fait irrémédiablement surface de partout et qu’ils ne peuvent plus contenir, censure nécessaire basée sur des mensonges et la manipulation médiatique (propagande)

Bref, les conneries habituelles de préservation oligarchique mais à la puissance 10 puisqu’aujourd’hui et dans le futur, la technologie qui faisait défaut est disponible : armes à énergie dirigée, armes nucléaire de 4ème, 5ème générations, missiles hypersoniques, IA, télécommunication 5G-6G, nanotechnologies appliquées aux armes biologiques comme les “Nanoparticules Lipidiques “ NPL / PEG hydrogels, que la crise plandémique fabriquée COVID / injections ARNm a officiellement lâchées sur le monde et plus à venir… si nous les laissons faire… Là est en effet toute la problématique : les laisserons-nous faire ? Qu’est-ce que nous, les peuples du monde, avons à perdre à mettre à bas cette pourriture systémique contre-nature ? Plus rien, puisque cette vermine parasitaire nous emmène à l’abattoir d’une manière ou d’une autre, voire des deux combinées.

En conséquence, à connerie (systémique) universelle, nous préconisons le BOYCOTT UNIVERSEL, la désobéissance civile et à terme la rébellion généralisées.

Toutes et tous avons et aurons toujours un immense pouvoir le plus souvent ignoré, qui par sa puissance collective peut non seulement être entendu, mais aussi mettre à bas tout système oppresseur en très peu de temps : le POUVOIR DE DIRE NON !… et de changer nos relations et interactions internes.

Au vu de notre réalité actuelle et des fumisteries qui se profilent à l’horizon, poussées par la propagande idoine, levons-nous et ensemble disons, crions, hurlons : NON !

Union_A

Ainsi, mettons en place le :

  • BOYCOTT de la conscription de la chair à canon à venir
  • BOYCOTT du SNU et tout autre merdier de “service national” formant de faux tueurs patriotes et de la vraie chair à canon pour demain
  • BOYCOTT des lois, règlementations issues de structures et institutions corrompues, factices et néfastes à l’humanité
  • BOYCOTT des obligations sanitaires, “vaccinales” et autres injections mortifères de transformation génétique ARNm et nanotechnologiques
  • BOYCOTT de toutes les inepties climato-“durables” fondées sur une pseudo-science, véritable agenda politique de contrôle des populations
  • BOYCOTT des diktats d’une science usurpée et kidnappée par la grosse industrie et la haute finance, par les complexes militaro-industriels et chimico-pharmaceutiques mortifères n’ayant en aucun cas le bien de l’humanité ou la santé publique pour objectifs
  • BOYCOTT de la technologie, matrice dégénérée du dogme transhumaniste jusqu’à son rétablissement pour le bien commun par la révolution sociale
  • BOYCOTT du vote et des institutions, armes de destruction massive de nos sociétés et du mode opératoire organique de la société humaine
  • BOYCOTT du mode de communication imposé
  • BOYCOTT des diktats banquiers et financiers, de toute forme de monnaie et d’échange fondé sur une valeur fictive et spéculative, une fabrication qui n’a aucun lieu d’être si ce n’est de nourrir les parasites en place
  • BOYCOTT du travail et du salariat, de la relation sociétale à la valeur d’échange
  • BOYCOTT des diktats et invasions culturels
  • BOYCOTT du monde politique étatico-marchand obsolète, parasite et de sa machine médiatique de propagande
  • BOYCOTT de la culture délétère et décadente imposée, cette machine de la médiocrité et de l’insanité institutionnalisées
  • BOYCOTT de la société du spectacle marchand et de ses dogmes individualistes et matérialistes

Œuvrons ensemble, unis, pour l’avènement de la société des sociétés, celle des associations libres confédérées, pour la mise en place de communes libres solidaires dans l’entraide et inter-reliées de manière non coercitive, sans les obstacles que sont le rapport marchand et les frontières. Cessons de jouer le jeu truqué de la différence, de ne noter que ce qui nous sépare, pour nous concentrer sur ce qui nous rapproche et nous unit. Peur, zizanie haine, racisme, nationalisme, ostracisme, dirigisme, hiérarchie, État, argent, salariat, gouvernement, religion, conflit, guerre, économie, marché, valeur marchande, valeur d’échange, taux de profit, famille, mariage, classes sociales, tout cela n’est que construction sociale ; une construction faite par l’humain et qui peut donc se défaire comme on tricote un pull et qu’on peut le détricoter. C’est certes un peu plus compliqué, mais il n’y a aucune raison que cela ne puisse se faire. En disant cela, bien comprendre qu’il ne s’agit pas de “retourner en arrière”, mais de continuer ce qui fut commencé il y a bien longtemps, avant que l’humanité ne prenne le mauvais tournant. On a loupé des mailles dans le tricotage de notre pull, détricotons jusqu’aux mailles défaillantes et reconstruisons la fabrique organique et naturelle de la société humaine, qui est en nous de manière permanente, enfouie sous un fatras de concepts et pratiques inutiles et incohérentes, et qui ne demande qu’à ressurgir, joyau resplendissant de notre humanité vraie et totale, celle de l’organisation de nos vies pour l’Amour du Bien Commun, tout simplement.
La croisée des chemins est là… Cessons d’avoir peur de notre ombre et avançons ensemble vers notre humanité enfin réalisée en la Commune Universelle, hors État, hors marchandise, hors argent et hors salariat.
Nous n’avons aujourd’hui absolument plus rien à perdre, il est plus qu’évident que le système et son oligarchie nous emmènent à notre perte, il suffit donc de LÂCHER PRISE de toutes ces imbécilités notoires et d’embrasser notre destin commun…
Nous avons le sentiment profond que la cause palestinienne qui éclabousse le monde de sa puissance unificatrice par delà toutes les frontières fictives, depuis octobre dernier, devient une sorte de phare balisant le chemin, celui  qui, comme dit le poète, ne se fait qu’en marchant… Ainsi donc marchons, marchons, qu’une âme pure abreuve nos sillons.

Fraterrnellement à toutes et tous

Vive la Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée !

Résistance 71

24 janvier 2024

Maj 24/1, 15h34 : Jo vient de nous en faire un excellent tract PDF pour meilleure diffusion, téléchargez ci-dessous :

Tract_A_connerie-universelle-boycott-universel

“Qu’est-ce que l’État ? C’est le signe achevé de la division dans la société, en tant qu’il est l’organe séparé du pouvoir politique: la société est désormais divisée entre ceux qui exercent le pouvoir et ceux qui le subissent. La société n’est plus un Nous indivisé, une totalité une, mais un corps morcelé, un être social hétérogène… »
“Les deux grandes questions incontournables de l’anthropologie politique sont:
1- Qu’est-ce que le pouvoir politique, c’est à dire qu’est-ce que la société ?
2- Comment et pourquoi passe t’on du pouvoir politique non-coercitif au pouvoir politique coercitif, c’est à dire qu’est-ce que l’histoire ?”
~ Pierre Clastres, 1974 ~

= = =

Visiter nos pages : 

“Illusion démocratique”
« Textes fondateurs pour un changement politique”
“Réseau de Résistance et de Rébellion International”
“4 textes modernes pour changer notre réalité”
“Gustav Landauer et la société organique”

A lire et diffuser au grand large en ce temps des plus belliqueux :

Manifeste_de_linternationale_anarchiste_contre_la_guerre (1915)

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

“Dès que l’État n’est plus à même d’imposer l’union forcée, l’union surgit d’elle-même, selon les besoins naturels. Renversez l’État, la société fédérée surgira de ses ruines, vraiment une, vraiment indivisible, mais libre et grandissant en solidarité par sa liberté même.”
~ Pierre Kropotkine ~

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11 novembre 1918 ~ 11 novembre 2023 : 105 ans après la fin de la première grande boucherie mondiale, où en est-on ?…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 11 novembre 2023 by Résistance 71

A_tyrannie

Résistance 71

11 novembre 2023

Nous profitons une fois de plus de cette date du 11 novembre qui fut chargée de l’espoir d’un « plus jamais ça », pour reposer la question du où en sommes-nous 105 ans plus tard ? La « paix » humiliante que l’Allemagne fut contrainte de signer contenait en elle-même et à dessein, l’embryon de la seconde grande boucherie qui survint 21 ans plus tard, non sans que la malfaisance du système étatico-marchand eut mené au pouvoir les fascismes européens et poussé l’impérialisme nippon à sortir de sa zone à grands renforts de millions des banques et des grandes industries finançant le tout.
Depuis 1945, le monde sous domination du dogme expansionniste et mondialiste néolibéral, n’a fait que perpétuer disparités, divisions et injustices au profit du toujours plus petit nombre. Les guerres d’indépendance libérant soi-disant du joug colonial des nations opprimées par un occident veule et dominateur, n’ont fait que mettre au pouvoir des systèmes succombant à la manne du fric et de la marchandise et le nouvel empire anglo-americano-sioniste, financé par la City de Londres et sa succursale de Wall Street a tout phagocyté depuis la chute en 1991, d’une URSS elle-même création d’un marché captif par cette même haute finance transnationale depuis 1917. Le grand humoriste américain George Carlin avait dit dans les années 1990 sur un plateau de télévision devant des hôtes et invités médusés : « Hitler a perdu la guerre, mais soyez sûrs que le fascisme l’a gagnée mes amis.. » Il avait mille fois raison !
Depuis près d’un quart de siècle maintenant, de faux drapeaux en invasions et massacres criminels, l’empire a dictée ses règles de domination jusqu’à ce qu’une illusion de contre-partie (les BRICS) ne se crée pour sans doute faire repartir le monde dans une « guerre froide » 2.0 si profitable aux mêmes intérêts. Mais la crise systémique inévitable qui voit arriver le système étatico-marchand au bout de sa longévité se doit selon le dogme dominant, de générer une guerre d’importance afin de faciliter le passage du monde dans une ère de dictature technotronique qui verra 90% de l’humanité être totalement superflue et inutile aux contrôleurs auto-proclamés. Ainsi, le énième nouveau tragique épisode génocidaire de Gaza en Palestine occupée, organisé par l’empire dominant, devra être étendu à la planète, sans aucun doute sous une forme moins visible et violente, comme par exemple avec la continuité de l’inoculation des populations mondiales avec des armes nano-biologiques à ARNm anti-« virus » existant ou non. Le « traité sur les pandémies » de l’OMS qui sera ratifié dans un un silence assourdissant en mai 2024 y pourvoira amplement.
Alors, en ce 105ème 11 novembre après la fin de la « der des der », réitérons ce que les anarchistes avaient déjà si pertinemment dit en février 1915 dans leur manifeste contre la guerre :

Manifeste_de_linternationale_anarchiste_contre_la_guerre(PDF)

Et aussi lisons et diffusons cette lettre ouverte d’un prêtre arabe de Syrie, qui appelle à retourner sur le véritable chemin de notre humanité, ce que nous disons sans cesse ici, sous un autre angle évidemment, car nous ne saurions croire ou prétendre à une quelconque intervention divine en quoi que ce soit. Il n’y a que nous, les humains, et c’est à nous que revient le devoir de mettre fin à cette ère honteuse de l’humanité, celle depuis quelques 5000 ans (sur les 2 millions de notre existence) qui divise notre espèce sous le couvert de dogmes politico-religieux et économiques fabriqués et réducteurs ayant mené à l’avènement d’un ordre étatico-marchand oppresseur et exploiteur, fabrication humaine qui doit être défaite et jetée aux oubliettes de l’histoire pour que nous puissions finalement emprunter le chemin de notre humanité enfin réalisée.

excuses_colonial_violence
Les excuses n’ont aucun sens
Tant que le système de violence coloniale demeure

La lettre ouverte du père Elias Zahlaoui :

Gaza, lettre ouverte d’un prêtre arabe de Syrie… Les cinq vérités

Père Elias Zahlaoui

24 octobre 2023

Source : 

https://www.mondialisation.ca/gaza-lettre-ouverte-dun-pretre-arabe-de-syrie-les-cinq-verites/5683007?doing_wp_cron=1699659439.5688269138336181640625

à Qui de Droit… 

Devant ce qui se passe, depuis le 7 octobre 2023, à Gaza, en Palestine occupée,

quant au soulèvement de la Résistance, appelé « Déluge de l’AKSA »…

quant au génocide programmé, pratiqué par l’Occupant israélien…

quant au silence de toutes les Églises Chrétiennes Responsables, tant en Orient qu’en Occident…

quant à la précipitation des «grands» responsables politiques occidentaux, vers «Israël»…

quant aux sursauts populaires accrus au niveau du monde, en faveur de la Palestine…

quant à l’incapacité radicale de toutes les « grandes » Institutions mondiales, à proclamer la moindre condamnation contre «Israël», depuis sa «création» en 1948, jusqu’à ce jour…

J’ai jugé de mon devoir, encore une fois, de rappeler certaines vérités proprement historiques, tant anciennes que récentes, peut-être oubliées ou obnubilées…, pour finir cette approche par une question sans plus.

Première Vérité :

Jésus-Christ, sur la Croix, a dit à l’égard de ses assassins :
« Père,
Pardonne-leur,
Car ils ne savent pas ce qu’ils font » !

Deuxième Vérité :

Par contre, Son Église, qui avait pourtant affronté avec une foi et une audace admirables, les persécutions menées contre Elle, par les juifs d’abord, puis par le Pouvoir Romain, jusqu’en 313, date à laquelle l’Empereur Constantin reconnut au Christianisme le droit de vivre en liberté, à l’instar des autres religions, cette Église donc s’est laissée, depuis ce moment, envoûter, au niveau d’un grand nombre de ses responsables, par l’ivresse de la collusion avec les hommes du Pouvoir… Et, au lieu de vivre l’amour et le pardon en toutes leurs implications, à l’exemple du Christ, elle s’est enhardie et a fait proclamer contre les juifs de tout l’Empire, des lois extrêmement oppressives… Ces lois leur interdisaient désormais de travailler dans toute l’administration de l’Empire, de posséder des esclaves chrétiens dans leurs nombreuses et immenses entreprises agricoles. Elles leur imposaient aussi d’habiter dans des quartiers propres à eux (les ghettos), et de rester enfermés dans leurs maisons, durant les grandes fêtes chrétiennes, comme Pâques et Noël…

Or l’Église Chrétienne entreprenait tout cela, et s’y est engouffrée, au niveau de la pratique, de l’écriture, de la prière et de la prédication, durant des centaines d’années, dans l’espoir unique de forcer les juifs à embrasser le christianisme !…

Troisième Vérité :

Nul n’ignore que ce comportement fut à l’origine d’une idéologie raciste, qui était aux antipodes de ce qu’étaient le Christ et le Christianisme comme Il l’avait voulu !

Cependant cette idéologie vit le jour, s’approfondit, et évolua au point de devenir ce qu’on entend par antisémitisme. Et avec le temps, celui-ci envahit tout l’Occident, ainsi que les pays slaves, particulièrement la Russie. Nul n’ignore aussi combien il a causé à tous les juifs, en tous ces pays, des souffrances aussi horribles qu’arbitraires, qui s’étalèrent sur des siècles, sous le regard et l’accord de toutes les Églises, pour finir, en plein milieu du 20ème siècle, par ce qu’on appelle « l’Holocauste Nazie » !

Quatrième Vérité :

Il est une autre vérité, incontournable celle-là, car elle est une conséquence fatale, de cette longue et dramatique histoire, que plus personne n’ignore. C’est le fait d’une haine immense et maladive, qui obsède désormais la presque totalité des juifs, à l’encontre de tout être humain, et particulièrement des « faibles », comme le sont les arabes aujourd’hui ! Et pourtant les juifs avaient presque toujours vécu, dans les anciennes sociétés arabes et musulmanes, à l’abri de ce qu’ils ont enduré dans l’Occident « chrétien » !…

Bien plus, leurs historiens, aussi bien français et américains qu’israéliens, sont unanimes à reconnaître – comme le dit « Aba Eban », dans la traduction française de son livre « Mon peuple », page 155 – « que certains d’entre eux ont joui dans les anciennes sociétés musulmanes, particulièrement en Andalousie et au Maghreb, de bien plus de richesse et d’influence, qu’ils n’en jouirent, même en Autriche et Allemagne, au 19ème siècle, et aux États-Unis au 20ème siècle » !

Quant à la haine qu’ils nourrissent à l’égard des chrétiens en général, et des Églises Catholiques en particulier, loin de se cacher, elle est en fait source d’interrogations terribles, quant à sa dimension et son expansion.

Qu’il me suffise maintenant de signaler une évidence que plus personne n’ignore. C’est leur mainmise totale sur tous les moyens de communication au niveau du monde, ainsi que leur souci tenace et efficace de contrôle de tous les responsables de l’Église Catholique, particulièrement aux États-Unis, et leur précipitation à charger des pires accusations, celui qui d’entre eux hausse le ton, comme il est arrivé au Cardinal « Bernard Law », archevêque de Boston, quand il a osé écrire au Président Georges Bush, en 2002, l’accusant de mentir au peuple américain et à la vérité !

D’ailleurs ce qui se passe à Gaza en ce moment, est la preuve plus qu’évidente, que les Sionistes ont franchi en leur « inhumanité », toutes les lignes et toutes les bornes.

Peut-on, d’autre part, oublier ce qui a été inoculé en eux, depuis des millénaires, quant à la certitude de leur foi en leur supériorité raciale, du fait de leur croyance que c’est « Dieu » qui les a élus, à l’exception de tous les peuples !

Cinquième Vérité :

Cette cinquième vérité n’est autre qu’un complexe de culpabilité, absolument morbide, qui obsède désormais les sociétés occidentales en général, et les églises catholiques en particulier, complexe sans lequel il est impossible d’expliquer l’appui de l’Occident à la création « d’Israël », vu toutes les graves infractions aux lois internationales, qui ont précédé, accompagné et suivi cette « création ». Et c’est ce complexe même qui explique le silence des Églises, plus particulièrement les Églises Catholiques, le Vatican en tête, face aux injustices flagrantes et croissantes qui ont été commises et qui se commettent en Palestine, au point que son nom a été supplanté par celui d’Israël, tandis que ce qui en reste aux mains des arabes, n’est plus désormais appelé dans les documents catholiques officiels, que du nom de « Terre Sainte ».

Par ailleurs, ce qui se commet en ce moment à Gaza, avec un sang froid glacial, en matière de génocide dirigé manifestement contre des milliers d’enfants et de femmes, sans que l’on entende le moindre mot de la part des hauts Responsables ecclésiastiques, au niveau du monde, constitue pour moi la preuve éclatante de la participation de tous, au profond sentiment de culpabilité vis-à-vis des responsabilités graves des anciens dignitaires ecclésiastiques, depuis l’époque de l’Empereur Constantin, jusqu’à l’Holocauste nazie. Ces fautes ont, hélas, expliqué et alimenté un « antisémitisme » maudit, que rien, absolument rien, ne pouvait justifier ou expliquer, dans le Christianisme de Jésus de Nazareth !

La question :

J’en viens maintenant, dans cette brève approche, à mon unique question.

N’est-il pas enfin temps pour l’Église du Christ, de se libérer de sa servitude maladive à l’Empereur Constantin, pour revenir, en toute liberté, audace et force, au Jésus Rédempteur, et donc à l’Homme, Tout homme ?

Père Elias Zahlaoui

Damas, le 24/10/2023

NdR71 : Nous sommes en accord avec le message réel et fondamental du « christ », simplement nous ne comprenons pas le recours à une figure mythologique pour faire passer le message de la bonté humaine, de l’amour, de la compassion et de la coopération. Ces caractéristiques sont les piliers de la nature humaine ; elles ont été perverties par le mode de gouvernance institutionnalisé de la division politique, économique et religieuse, maintenant le pouvoir, la capacité décisionnaire, aux mains du plus petit nombre dans une entité séparée du corps social et maintenue telle. La solution est et demeurera de rediluer le pouvoir dans le corps social, là où il est naturellement particulièrement soluble, pour aplatir définitivement la pyramide de l’usurpation du pouvoir.

= = =

Aussi, soyons certains qu’

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Une vision anarchiste réaliste (Adrian Riskin)

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L’anarchisme n’est pas une utopie, un fantasme ni une théorie politique

C’est un nom collectif pour quoi que ce soit qui puisse exister comme formes de société qui n’utilisent pas le meurtre comme outil politique

Adrian Riskin

Février 2023

Url de l’article original :

https://chez-risk.in/2023/02/19/anarchism-isnt-a-fantasy-and-its-not-a-political-theory-its-a-collective-name-for-whatever-forms-of-society-can-exist-without-murder-as-a-political-tool/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Octobre 2023

Quand les gens disent que l’anarchisme est un fantasme, je crois qu’ils pensent à l’impossibilité apparente d’établir un gouvernement anarchiste, de l’imposer au peuple, de le mettre en place par le vote et de faire en sorte que tout le monde s’accorde sur ses termes. Ils pensent à ce qui devrait précéder le premier jour de l’anarchisme si l’anarchisme devait être institutionnalisé quelque part. Et aussi à la difficulté de le maintenir en place, de le protéger contre les menaces, de le faire perdurer. Ceci est une erreur.

L’anarchisme commence lorsque les gens arrêtent d’être forcés là où des systèmes politiques ont besoin de coercition à la fois pour se mettre en place et pour se maintenir. Forcer les gens à arrêter d’être forcés à quelque chose est une contradiction dans les termes. L’anarchisme ne peut pas être institué ou être “mis en place”, il ne peut qu’être accepté. Il commence là où les gens arrêtent d’obéir à l’autorité. Comment développe t’on donc une société non coercitive ? Quel est le chemin vers l’Anarchie ?

Avec les philosophies politiques, ces questions ont toujours un sens. Pour parvenir à la monarchie, vous mettez un roi / reine au pouvoir. Pour établir une démocratie libérale vous mettez en place les moyens d’élire quelques officiels et représentants. Dans tous les cas, des lois sont nécessaires pour établir et protéger le régime. Mais les lois sont forcées au respect par la violence, autrement, elles ne sont pas lois mais des règles, des suggestions, du crottin de cheval ou autre, mais non obligatoire et donc ne sont pas des lois.

L’anarchisme n’est pas une philosophie normative. Il n’appelle pas au non établissement de l’autorité. Qui établirait l’anarchie et comment, sous quelle forme ? L’anarchisme est ce qui reste quand toute coercition a cessé et ceci se produit quand suffisamment de personnes arrêtent d’obéir à toute forme de police, d’autorité. Ceci pourrait se produire en quelques semaines, quelques années, quelques décennies, personne ne peut le dire. Et personne ne peut dire à quoi ça ressemblera vraiment.

La question du comment avoir X, Y ou Z, que ce soit des écoles publiques, des routes, des téléphones cellulaires, la sécurité publique, le règlement de dispute ou quoi que ce soit d’autre. Nous avons ces problèmes maintenant parce que certaines personnes sont forcées quasiment sous la menace de les fournir. Peut-être ne peuvent-elles pas être obtenues autrement, et peut-être que suffisamment de personnes décideront que ces choses ne sont pas utiles à avoir en rapport au coût (NdT : un coût n’est pas seulement ou nécessairement monétaire…). C’est comme ça que commence l’anarchisme.

Et X, Y et Z pourraient être possibles avec l’anarchisme. Il y a une infinité de façons, maintenant inimaginables, par lesquelles les gens pourraient se retrouver et s’organiser par eux-mêmes afin de répondre à leurs besoins. Certaines de ces futures communautés pourraient se préoccuper de X et trouver moyen de l’obtenir ou de le faire, mais pas Y ou Z. D’autres communautés pourraient avoir des priorités différentes. Il n’y a pas de réponse unique à la question de savoir comment avoir ou faire X, Y ou Z, parce qu’il n’y a pas une seule réponse à la question de savoir si nous en avons besoin.

Les anarchistes n’ont pas à s’accorder sur la meilleure façon de faire les choses ou de trouver des réponses uniques aux questions sur le futur. L’anarchisme ne se mettra pas en place quand suffisamment de personnes seront d’accord pour vivre de manière anarchiste, mais plutôt quand suffisamment de personnes ressentiront que le prix pour toute autre manière de vivre est trop élevé, trop sanglant. Ce n’est pas au sujet de la meilleure façon de faire les choses, mais de ce qu’il reste lorsqu’il n’y a plus de flics. Ce que des personnes libres peuvent construire sur cette base solide. 

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Notre page : Textes fondateurs pour un changement de paradigme politique

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Réflexions sur anarchie et démocratie 1/2 (Robert Graham)

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“Obéir, non ! Et gouverner ? Jamais !”
~ F. Nietzsche (Le gai savoir #33) ~

“Là où cesse l’État, c’est là que commence l’Homme, celui qui n’est pas superflu : là commence le chant de ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable. Là où cesse l’État — regardez donc mes frères ! Ne les voyez-vous pas, l’arc-en-ciel et les ponts du surhumain ?”
~ Friedrich Nietzsche, “De la nouvelle idole” ~

“Dès que l’État n’est plus à même d’imposer l’union forcée, l’union surgit d’elle-même, selon les besoins naturels. Renversez l’État, la société fédérée surgira de ses ruines, vraiment une, vraiment indivisible, mais libre et grandissant en solidarité par sa liberté même.”
~ Pierre Kropotkine ~

Analyse, réflexion particulièrement utile en regard du contexte politique menant le monde aujourd’hui. Nous pensons qu’à un moment donné, au vu des données disponibles de longue date, il est temps de choisir et surtout d’agir dans l’intérêt général bien compris. Ce choix devient alors évident ; vient alors le temps du lâcher prise des inepties doctrinaires dont on nous a bourré le crâne sur des générations. Nous sommes à cet instant t si déterminant et dont l’histoire ne fut qu’un brouillon… C’est à nous, les peuples, de finalement reprendre la barre du bateau ivre.
~ Résistance 71 ~

Anarchie_Vaincra

Anarchie et démocratie

Robert Graham

Juillet 2023, republication d’un texte de juin 2017

Source :

https://robertgraham.wordpress.com/2017/06/03/robert-graham-anarchy-and-democracy/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Septembre 2023

1ère partie

2ème partie

La relation entre anarchie et démocratie a toujours été ambivalente. Les deux concepts ont eu bien des interprétations différentes, à la fois positives et négatives. L’anarchie est souvent vue comme synonyme de “chaos”, de la “guerre de tous contre tous” et de terrorisme. La démocratie est souvent synonyme de “massocratie”,  juste un petit pas avant la tyrannie, ou simplement considérée comme une escroquerie. Mais conçues de manière plus positive, l’anarchie et la démocratie partagent des caractéristiques similaires, particulièrement lorsque la démocratie est conçue comme une forme d’organisation sociale qui donne aux gens le pouvoir de participer directement dans la prise de décision en ce qui concerne leurs vies, leurs lieux de travail et les communautés dans lesquelles ils vivent, au lieu que ce pouvoir décisionnaire ne soit donné, délégué à des “représentants” qui prennent ces décisions, soi-disant pour le bien de tous. L’anarchie et la démocratie directe, en opposition à la démocratie représentative, cherchent toutes deux une forme sociale de liberté et d’égalité. Toutes deux sont donc subversives aux yeux de l’ordre social existant mis en place.

Mais la tension entre l’anarchie, qui cherche à rejeter toute règle et même la démocratie directe, qui pense fournir une réponse à l’auto-régulation collective, demeure. Cette tension est la chose avec laquelle les anarchistes ont lutté depuis le temps de la révolution française de 1789.

Pendant la révolution française, il y eut un conflit ouvert entre les supporteurs d’un gouvernement représentatif ou le “parlementarisme” et les avocats de la démocratie directe et entre eux et les avocats de la dictature révolutionnaire. Les souteneurs de la démocratie parlementaire étaient en faveur d’un système dans lequel les gens (généralement les propriétaires mâles), éliraient des représentants qui formeraient un gouvernement qui dirigerait tout le monde (incluant ceux qui n’auraient pas le droit de vote comme les femmes et les travailleurs, ouvriers, paysans non propriétaires). Ceux qui soutenaient la démocratie directe disaient que chacun devait être capable de participer directement au processus décisionnaire politique en votant sur des affaires politiques dans leurs propres assemblées populaires de voisinages, de districts et de communes. Les deux groupes furent inspirés par le philosophe Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

Dans son livre “Le contrat social” (1762), Rousseau développa deux arguments reliés, que ses suiveurs et beaucoup de ses critiques, incluant les anarchistes, souvent confondaient. Son premier but avec ce livre était de donner une justification logique à l’autorité au moyen de l’introduction de la notion de “contrat social” que chacun était présumé avoir accepté afin de créer un système de gouvernement qui garantirait les droits et les libertés de chacun. Plus tard, les anarchistes dénoncèrent cet argument sur des bases historiques et théoriques, parce que ce contrat social était entièrement hypothétique et que le système de gouvernance auquel tout le monde aurait soi-disant donné son accord ne garantissait pas et ne pouvait garantir les droits et les libertés de chacun. En réalité, les gouvernements agissaient dans les intérêts d’une petite minorité de riches et de puissants, garantissant l’exploitation et l’oppression des masses.

Mais ce que beaucoup d’anarchistes n’apprécièrent et ne remarquèrent pas, fut la seconde partie de l’argument de Rousseau, à savoir quel sorte de gouvernement garantirait à chacun ses droits et libertés. Et à cet égard, Rousseau se faisait l’avocat d’un système direct et non pas parlementaire, malgré ce que dirent certains de ses soi-disant suiveurs, incluant certains Jacobins de la révolution française. Dans un passage intéressant concernant le système anglais de gouvernement parlementaire, Rousseau écrivit que : “Le peuple d’Angleterre se voit comme libre ; mais il se trompe lourdement, il n’est libre que durant le temps des élections des membres du parlement. Dès que ceux-ci sont élus, l’esclave prend le dessus, et rien ne reste. L’utilisation qu’il fait de ces courts moments de liberté dont il jouit montre en fait qu’il mérite de les perdre.” (NdT : Jean Paul Marat en 1774 dans son ouvrage “Les chaînes de l’esclavage” écrivit , alors qu’il résidait à Londres et en parfaite connaissance du système anglais, des remarques similaires et très critiques du système parlementaire, pas seulement en l’occurence anglais dans la pratique mais de manière générale)

Mais la notion de démocratie directe de Rousseau était unitaire, fondée sur sa notion de “volonté générale”, ce qui le mena (ainsi que ses suiveurs) à rejeter la démocratie directe conçue comme fédération d’associations démocratiques directes et à dire qu’on pouvait “forcer les gens à être libres” en les forçant à se conforme à la “volonté générale”, exprimée par la “majorité”. Les Jacobins utilisèrent ces sortes d’arguments pour justifier de l’interdiction des syndicats en France durant la révolution et toute autre forme d’association qui pourrait défier leur pouvoir.

D’autres menèrent les idées de Rousseau dans une direction plus libertaire. Pendant la révolution française, le peuple de Paris créa la “Commune de Paris”, fondée sur des assemblées populaires de chaque district de la ville, où les gens votaient directement sur des affaires politiques les concernant. L’anarchiste communiste Pierre Kropotkine (1842-1921) argumenta plus tard que ceci fut un exemple “des principes anarchistes” mis en pratique. Jean Varlet (1764-1837), révolutionnaire français, qui dénonça la dictature jacobine, argumenta que seul le peuple réuni dans ses assemblées populaires directes pouvaient exprimer la “volonté générale” et que quiconque délégué pour représenter les vues des assemblées devait être soumis à un mandat de rappel afin de ne par pouvoir substituer leur “volonté individuelle” à celle du peuple.

Les travailleurs européens commencèrent à créer leurs propres organisations syndicales comme les sociétés d’aide mutuelle et les sociétés de “résistance”, afin de mettre en commun leurs ressources et de coordonner leurs actions contre leurs employeurs. En France, une pratique de démocratie directe se développa au sein de ces organisations, qui vit les membres voter directement sur des affaires politiques et chaque officiel élu soumet à un mandat de rappel et de révocation s’il n’agissait pas en accord avec les désirs des membres.

Dès les années 1840, lorsque Pierre Joseph Proudhon (1809-1865) donna une expression explicite des idées anarchistes en France, il y avait beaucoup de sociétés de travailleurs et d’associations qui pratiquaient une forme de démocratie directe. Bien que Proudhon fit la distinction entre anarchie “pas de gouvernement” et démocratie, “auto-gouvernement”, quand il en vint à proposer une alternative à l’organisation sociale comme forme positive de l’anarchie afin de remplacer les institutions politiques et économiques existantes, il inclut directement des formes démocratiques d’organisation avec des délégués révocables soumis à des mandats impératifs, comme par exemple une “banque populaire” qui devait remplacer la Banque de France (NdT : là est une grande limite de Proudhon qui n’avait pas compris que l’État ET l’argent / marchandise/salariat devaient être abolis ENSEMBLE !!…). En regard des grandes entreprises, il était favorable à une forme d’autogestion des travailleurs, où ceux-ci gèreraient leurs endroits de travail de manière directement démocratique (NdT : si l’argent et le salariat ne sont pas abolis, cela ne revient qu’à autogérer la merde du capital, ce qui à terme mènera à un autre échec et une autre tyrannie puisque la racine profonde du mal existe toujours. On ne peut pas réformer / autogéré le système, il faut en sortir sous peine d’un éternel recommencement de la pourriture marchande générant les castes…)

Mais Proudhon était conscient du problème d’adopter un système de simple majorité, ce même dans des organisations de démocratie directe. En contraste avec Rousseau, il se fit l’avocat de l’association volontaire et du fédéralisme. Les travailleurs individuels (ou quiconque d’autre) ne pourraient pas être contraints de joindre une association, et individus et groupes se fédérant avec d’autres seraient absolument libres de faire sécession de leurs associations et fédérations respectives. En conséquence, quelqu’un ou un groupe se retrouvant continuellement en minorité de vote au sein de l’association ou de la fédération, pourrait quitter et former ou rejoindre un autre composé de personnes ayant des vues plus identiques. Mais une tension demeurait, à savoir si au sein d’un groupe particulier la minorité pouvait être forcée de plier à la décision d cela majorité. (NdT : la vaste majorité des nations amérindiennes décidaient au consensus, c’est à dire qu’une décision était prise à l’unanimité pour être mise en application, si les palabres n’y parvenaient pas, alors la décision d’agir collectivement n’était pas prise et chaque groupe agissait en la matière selon son choix pourvu que cela n’altère pas l’harmonie de la fédération / nation. Octeti Sakowin (les nations Sioux) et Haudenosaunee (nations iroquoises) ont toujours agi de la sorte depuis des temps immémoriaux, ils restèrent unis même lorsque les colons tentèrent de les monter les uns contre les autres pour mieux dominer…)

Lorsque les suiveurs de Proudhon (dont beaucoup n’étaient pas anarchistes) commencèrent à essayer d’organiser une association internationale des travailleurs à la fin des années 1850, début des années 1860, culminant avec la fondation de l’International Workingmen’s Association (IWA) en 1864, cette pratique de la démocratie directe de la classe travailleuse était devenue bien établie en France. Les membres proudhoniens de l’Internationale le virent comme une association internationale volontaire des travailleurs en organisations qui devraient être basées sur la notion de fédération émise par Proudhon, n’ayant aucun pouvoir centralisé. Ce qui fut appelé le Conseil Général de l’Internationale était un corps administratif et non pas de gouvernance et toutes les affaires politiques devaient être décidées par des délégués révocables à tout instant, soumis à un mandat impératif durant les congrès annuels.

A suivre…

Cobra_peuple

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
~ Gustav Landauer ~

“La vaste majorité des humains est déconnecté de la terre et de ses produits, de la terre et des moyens de production, de travail. Ils vivent dans la pauvreté et l’insécurité. […] L’État existe afin de créer l’ordre et la possibilité de continuer à vivre au sein de tout ce non-sens dénué d’esprit (Geist), de la confusion, de l’austérité et de la dégénérescence. L’État avec ses écoles, ses églises, ses tribunaux, ses prisons, ses bagnes, l’État avec son armée et sa police, ses soldats, ses hauts-fonctionnaires et ses prostituées ; là où il n’y a aucun esprit et aucune compulsion interne, il y a forcément une force externe, une régimentation, un État. Là où il y a un esprit, il y a société. La forme dénuée d’esprit engendre l’État, L’État est le remplaçant de l’esprit.”
~ Gustav Landauer ~

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Changement de relation, tourner le dos et créer (Résistance 71)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, coronavirus CoV19, crise mondiale, gilets jaunes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, réchauffement climatique anthropique, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 5 septembre 2023 by Résistance 71

“Deviens ce que tu es.” (Friedrich Nietzsche, d’après Pindare)

“Le royaume de dieu est en vous” (Léon Tolstoï, d’après Luc 17:21)

“L’Homme est matière, fragments, superflu, argile, boue, sottise, chaos, mais aussi créateur, sculpteur, marteau impitoyable, et divinité qui au septième jour, contemple son œuvre, comprenez-vous ce contraste?“
~ Nietzsche, Par delà le Bien et le Mal ~

“Les princes s’habillent de riches étoffes. Ils portent une épée tranchante ; ils se rassasient de mets exquis; ils regorgent de richesses. C’est ce qu’on appelle se glorifier du vol ; ce n’est point pratiquer le Tao.”
~ Lao Tseu, Tao Te King, LIII ~

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Changement de relation, tourner le dos et créer

Résistance 71

5 septembre 2023

Le sujet ne sera pas ici de démontrer la malfaisance systémique de l’État, de la marchandise et de leurs institutions combinées, nous avons passé ces plus de dix dernières années à le faire sur ce blog et avons abondamment recherché, publié et prouvé le fait. Nous vous référerons donc sur ce sujet, à ce blog dans la totalité de ses plus de 7000 publications depuis 2010 et aux liens choisis figurant sous cet article. Nous nous consacrerons de fait ici à éclairer une possible voie de solutions vers la société émancipée qui ne demande qu’à fleurir sous les auspices de l’entraide, de la compassion, de l’amour et de notre être naturel radical enfin réalisé.

Il a été abondamment démontré et illustré que l’État ne peut subsister que par la manipulation, le mensonge et l’exercice du monopole d’une violence qu’il qualifie par la voie de ses sbires et kapos politiques et répressifs, de “légitime”. Il s’avère donc de fait que tout peuple depuis quelques 5000 ans, soumis à la règle imposée de l’État (cessons de nous leurrer ou plutôt de nous laisser enfumer et de croire qu’il s’agisse d’un “contrat social” accepté de tous depuis le “siècle des Lumières”, personne n’a jamais rien accepté, tout a toujours été imposé par la force, le subterfuge et le chantage au moyen d’institutions toujours plus coercitives les unes que les autres…), de son joug, se trouve de facto en état de légitime défense permanent.

Gustav Landauer nous disait que l’État en soi n’existe pas, il n’est qu’une série de relations que nous développons constamment avec des institutions mises en place et entre nous. Abolir l’État, revient à changer ces relations, à commencer par retirer notre consentement qui n’a été jusqu’ici que fabriqué.

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment. 

La vaste majorité des humains est déconnecté de la terre et de ses produits, de la terre et des moyens de production, de travail. Ils vivent dans la pauvreté et l’insécurité. […] L’État existe afin de créer l’ordre et la possibilité de continuer à vivre au sein de tout ce non-sens dénué d’esprit (Geist), de la confusion, de l’austérité et de la dégénérescence. L’État avec ses écoles, ses églises, ses tribunaux, ses prisons, ses bagnes, l’État avec son armée et sa police, ses soldats, ses hauts-fonctionnaires et ses prostituées ; là où il n’y a aucun esprit et aucune compulsion interne, il y a forcément une force externe, une régimentation, un État. Là où il y a un esprit, il y a société. La forme dénuée d’esprit engendre l’État, L’État est le remplaçant de l’esprit.
~ Gustav Landauer ~

Il y a quelque mois, nous avons doté d’un acronyme quelque peu provocateur à dessein en cette période fabriquée et manipulatrice “woke, transgenre”, à cette volonté de résistance qui émane de certains d’entre nous, de plus en plus nombreux, au sein des peuples. Nous l’avons affublée de l’acronyme B.U.R.N.E provenant de l’abréviation: 

Boycott Union Réflexion Négation Evolution 

Ce qui, dans notre esprit “multilingue” naturel au collectif, joue aussi avec les mots puisque “burn” en anglais veut dire “brûler”. Analysons donc (de manière non exhaustive) cette résistance B.U.R.N.E (brûlante ?) afin d’entrevoir une voie potentielle de sortie du marasme organisé de cette société étatico-marchande en bout de course, pour la faire passer dans sa nouvelle phase de domination du plus petit nombre, celle qui fut nommée un temps le “Nouvel Ordre Mondial”, transmutée depuis en “Grande Réinitialisation” à la sauce élitiste eugéniste d’usage. Mais peu importe la terminologie, les mots et expressions changent, l’esprit mortifère de domination demeure… Nous devons le remplacer par le souffle ontologique de la société. Pour ce faire :

  • B pour Boycott : Ce type d’action directe est à notre sens, fondamental pour une résistance décisive et organisée, cela va de paire avec le refus de consentir…Tout ce qui va à l’encontre des libertés individuelles et collectives doit être boycotté sans pitié et en masse si possible. Tout ce qui se passe dans la mouvance soi-disant “progressiste” est imposé à grand renfort d’idéologie et de manipulation / mensonge qui vont à l’encontre de nos libertés fondamentales, celles de parler, de s’exprimer, de s’assembler, de contester, de débattre, de choisir de manière informée en toute circonstance et en toute matière. Tout ce qui nous est imposé ou en passe de l’être bientôt, pour “notre bien-être”, “notre sécurité”, le “bien de la planète”, le “bien de la santé publique” etc, etc, doit être systématiquement boycotté pour ce qu’il est : une imposition technocratique dictatoriale de contrôle et de soumission qui n’a rien d’humanitaire comme le voudrait le vernis de presentation, mais au contraire tout de totalitaire dans la volonté d’un petit groupe de parasites ayant aujourd’hui de très gros moyens financiers et donc de contrôle politique à sa disposition, pour tout contrôler sur cette planète. Le devoir aujourd’hui comme hier est celui de dire NON ! Et de boycotter en bloc toutes les inepties issues de la pseudo-science et fumisterie technologique.
  • U pour Union : Si la révolution sociale est collective, tout part initialement de l’individu. De l’individu conscient de sa réalité sachant pertinemment que rien ne se fera de tangible dans la solitude. Nous devons maintenant cesser de tourner nos efforts vers l’éveil des autres, depuis quelques décennies, des millions et millions de gens dans le monde se sont éveillés à la réalité dictatoriale de l’actuel et du devenir du monde social. Nous sommes nombreux, les oligarques faisant fonctionner la machine sont peu. Désormais, nous devons nous assembler sur le critère de la compréhension de notre réalité par delà nos différences culturelles et idéologiques qui ne sont que l’écume du temps et mettre en place des communautés d’association libre inter-connectées et œuvrant coopérativement sur la base simple et efficace du slogan d’“à chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins”. Gardons toujours présent à l’esprit ceci : ce qui terrorise littéralement l’oligarchie et le système étatico-marchand s’entretenant mutuellement, c’est que la propagande faisant perdurer le “diviser pour mieux régner” finisse par ne plus fonctionner et que les manants que nous sommes s’unissent et agissent vers un but commun évident délibéré au fil de l’histoire et ne demandant qu’à se réaliser tant il tient de la nature humaine profonde, celui-ci se réalisant dans une union naturelle des forces de l’humanité tendant vers une existence communaliste égalitaire et pacifique. L’Union en est la clef et c’est ce à quoi nous devons parvenir ! C’est ce qu’aussi, l’oligarchie fera tout pour empêcher…
  • R pour Réflexion : L’action sans réflexion n’est qu’activisme décérébré. Notre changement radical (retour à la racine de la nature humaine) de relation entre nous et l’État ne peut être ancré que dans une compréhension aigüe de notre réalité, compréhension partagée et articulée par des communautés de bon sens inter-reliées. Ceci ne peut se faire que dans la réflexion individuelle et collective et le partage de conclusions analytiques pour parvenir à ce que toute communauté inter-reliée soit de fait plus grande, plus cohérente que la somme des individualités la composant ; de la réunion de semblables dans la complémentarité de notre diversité. Paulo Freire, le grand éducateur brésilien, parlait de praxis, c’est à dire d’une réflexion active doublée d’une action réflective, c’est ce à quoi nous devons parvenir, sachant qu’à terme, il ne doit pas y avoir l’épaisseur d’un cheveu entre la réflexion et l’action, ceci devenant “seconde nature” avec la pratique. C’est aussi par la réflexion active, le partage, la coopération et l’amour de l’autre que l’Union se fera, pas autrement.
  • N pour Négation : Le pouvoir suprême de ceux qui n’ont rien, le pouvoir des “dépossédés” est celui de dire NON ! Haut et fort, individuellement d’abord puis collectivement dans l’Union. Dire NON ! Refuser notre consentement et voir, comme le disait si bien Etienne de la Boetie au XVIème siècle déjà, ce géant aux pieds d’argile s’effondrer sur lui-même une fois pour toute, sans avoir vraiment besoin de lutter âprement pour sa chute. Dire non aux injections mortelles, armes biologiques ARNm, dire non aux gadgets électroniques envahissant inutilement nos vies, 5G, QR codes, monnaies numériques en tout genre, smart ________ (ajoutez dans l’espace ce que vous voulez), contrôles et interdictions en tout genre, éducation dégénérée, empoisonnements par OGM, produits chimiques omni-présents, médicamenteux et on en passe et des meilleures… Cessons d’acquiescer à tous ces donneurs de leçons, ces moralisateurs cathodiques à la botte du grand capital et du politique corrompu. Cessons d’accepter la valse des mensonges vomis par des médias dont la seule fonction est de générer une hypnose collective servant les agendas criminels les plus tordus. La réalité est celle du mensonge à tous les étages, du message au messager tout est trafiqué, fabriqué, déformé, rien ne peut être pris au sérieux. Du “scientifique” à l’artistique en passant par le divertissement, tout est spectacle marchand sujet à déviation, récupération et manipulation à des fins mercantiles, idéologiques et de contrôle des masses par le plus petit nombre par le biais moderne d’une dictature technotronique à caractère eugéniste plus que centenaire. Nier les narratifs officiels, exposer et divulguer toute vérité possible. Refuser individuellement et collectivement de continuer à se laisser enfumer par les narratifs propagandistes et agir de concert (tout ceci rejoint l’Union et le Réflexion) pour que la construction sociale étatique mensongère s’efface au profit de la réalisation de notre humanité vraie, celle de la société des sociétés, celle des communes libres joyeuses et jouissant de l’être et non plus de l’avoir, dans la complémentarité de notre diversité intrinsèque et bien pensée, ce qui nous mène à…
  • E pour Evolution : Une évolution est un changement, une véritable progression biologique, intellectuelle et sociale. Dans ce cas précis, il s’agit d’une révolution sociale sans “r”, de l’élévation de notre humanité vers l’harmonie hors État, hors marchandise, hors argent et hors salariat, ces leurres inventés et maintenus pour toujours plus de contrôle et de mise en esclavage. Notons que le “E” de cet acronyme passe par le B.U.R.N ou “incendie” de notre réalité présente pour déboucher sur la voie de notre réalisation finale. Cette Évolution qui se réalisera se fera par le truchement du Boycott, de l’Union, de la Réflexion et de la Négation. Quelque soit les mots que l’on met sur cette “évolution”, elle se fera et l’humanité triomphera soyons-en certains… Devenons donc finalement ce nous sommes !

C’est par l’esprit de cette résistance B.U.R.N.E que nous sortirons du marasme actuel qui va en s’amplifiant de manière programmée pour nous mener à l’abîme de l’acceptation de cette fumisterie totale de “Grande Réinitialisation” / Goulag technotronique imposée par l’oligarchie en place au service d’un système étatico-marchand qui, en retour, la maintient au pouvoir. Ce mode opératoire est arrivé au bout du bout du banc, il en est à sa fin programmée et comme à l’accoutumée, il est entré dans sa chrysalide de transformation pour en émerger toujours plus monstrueux.

Pourtant, le plus simplement du monde, il suffit de DIRE NON ! De retirer notre consentement et tout s’arrête. Vraiment.

Mais, une fois de plus, la question que nous avons posée à mainte reprises demeure : Quand assez est-il assez ?

Si nous voulons faire mieux que “survivre” au cauchemar dystopique imposé, si nous voulons VIVRE libres et joyeux en déjouant le projet génocidaire en cours, éteignons nos télés, nos stupidphones et autres gadgets électroniques iniques et stériles et rallumons nos cerveaux de toute urgence !

= = =

Article 33. – La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme.

Article 34. – Il y a oppression contre le corps social lorsqu’un seul de ses membres est opprimé.Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

~ Constitution française et DDHC du 24 juin 1793 ~

Que tout donc se meuve, agisse et crée
Se forme d’abord et puis se métamorphose,
En apparence, seulement, immobile par instants.
L’éternité se manifeste en toute chose,
Car tout doit s’effondrer en rien,
Si cela veut persévérer dans l’Être.
(Goethe, Un et Tout)

“Là où cesse l’État, c’est là que commence l’Homme, celui qui n’est pas superflu : là commence le chant de ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable. Là où cesse l’État — regardez donc mes frères ! Ne les voyez-vous pas, l’arc-en-ciel et les ponts du surhumain ?”
~ Friedrich Nietzsche, “De la nouvelle idole” ~

“L’Homme parfait se promène sans but en dehors du monde poussiéreux et trouve sa liberté dans la pratique du non-agir. Cela veut dire qu’il agit sans rien attendre et dirige les hommes sans les contraindre…”

“Tous les êtres ne font qu’un. La vie et la mort sont identifiées.”

~ Tchouang Tseu ~

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

TLPARP

A la rencontre des luttes globales et locales avec « Les Résistantes 2023 » au Larzac du 3 au 6 août…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, écologie & climat, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 24 juillet 2023 by Résistance 71

les_resistantes_2023

Forgeons contacts, réseaux et connexions dans la lutte…
~ Résistance 71 ~

Les résistantes 2023, rencontres de luttes globales et locales

Les Résistances 2023

Juillet 2023

Source: https://lesresistantes2023.fr

Du 3 au 6 août 2023, sur le plateau du Larzac aura lieu la première édition des Résistantes – Rencontres des luttes locales et globales ! Plus de 570 luttes locales sont identifiées aujourd’hui sur la carte de Reporterre, et ces Rencontres par et pour les luttes seront l’occasion de les mettre à l’honneur et de rassembler ce vaste mouvement qui grandit à travers la France.

Du local au global, de nombreuses associations, syndicats et collectifs travaillent aussi sur des sujets connexes, sociaux, environnementaux, sociétaux, et gagneraient beaucoup à se rencontrer et s’entraider plus.

Concrètement, ces 4 jours seront l’occasion d’inviter de nouvelles personnes à rejoindre nos luttes, de préparer des perspectives de mobilisation ensemble, de se former, de célébrer nos victoires, de voir comment s’entraider et de renforcer les coalitions de luttes géographiques ou thématiques qui se montent un peu partout. Concerts, ateliers, assemblées, rencontres, formations, projections-débats, spectacles, espace enfants, balades naturalistes, radio participative et bien d’autres choses seront ainsi au rendez-vous !

Les grands objectifs de l’événement

Avec ces Rencontres, nous cherchons à :

➡️ Rassembler la sphère militante qui gravite autour des luttes sans forcément s’y impliquer beaucoup, et l’inciter à le faire via des moyens clairs et nombreux.

➡️ Visibiliser et médiatiser le mouvement des luttes locales à travers la France, son ampleur et sa force, dans une optique de recrutement et de crédibilisation.

➡️ Faire se rassembler des réseaux de luttes qui ne se parlent pas ou trop peu, des luttes locales isolées ou organisations globales qui se battent sur des sujets connexes, qui verraient ainsi que leur cas est loin d’être le seul et qu’elles peuvent trouver du soutien à l’extérieur.

➡️ Accélérer les dynamiques de coopération inter-luttes : les Rencontres permettront de mettre à disposition des capacités logistiques, communicationnelles, organisationnelles, financières et des compétences afin que les coalitions de luttes y organisent des temps de structuration, d’entraide, de planification et de recrutement.

➡️ Mettre les luttes, les prochaines échéances et les prochains grands combats globaux à l’agenda des médias et de nombreux alliés pour la rentrée 2023.

➡️ Structurer un réseau de bénévoles pérenne capable de soutenir des luttes et leurs réseaux sur le temps long à travers la France.

➡️ Faire un temps joyeux qui célèbre nos victoires passées et qui permette d’en préfigurer des dizaines à venir

lutte-larzac

Consulter le programme par jours

Programme du jeudi

Programme du vendredi

Programme du samedi

Programme du dimanche

Consulter le programme par thématique

Consulter le programme par thématique (luttes paysannes, histoires de luttes, lutter contre les oppressions, enquêtes militantes, droit de luttes, hacker les institutions, savoirs naturalistes, faire connaître sa lutte, anti-répressions, actions directes, un collectif qui dure).

Radio

Radio Résistantes, c’est la radio éphémère qui capte les sons et les mots des Résistantes. Un groupe de radios associatives d’Occitanie et d’ailleurs installe tables de mixage et micros sur le plateau du Larzac pour aller à la rencontre et donner la parole à celles et ceux qui font vivre les Résistantes.

Nous animerons tous les jours des plateaux radio en direct pour creuser les différents sujets abordés lors des Rencontres, et pour animer un espace de débat et d’écoute. Aussi, on diffusera des reportages, des interviews et des émissions en lien avec la thématique des luttes locales et globales, du contenu fourni par plusieurs radios associatives. Et encore, des ateliers d’initiation à la radio, des playlists participatives créés avec le public, des micro-trottoirs… Le tout sera transmis en direct sur les fréquences de Radio Larzac et sur radiolarzac.org, ainsi que sur les ondes d’autres radios associatives.

Si vous voulez vous improviser reporter ou technicien.ne, la participation est ouverte à toustes et on sera là pour vous accompagner !

Les radios participantes et réunies jusque là :

Radio Larzac
Radio Saint-Affrique
Radio Albigés
Radio Pays d’Hérault
Radio DWA
Radio Escapades
La clé des ondes
Fréquence Paris Plurielle
Radio Parleur
Jet FM
Pi-node

Contact : Radio Larzac – contact@radiolarzac.org – 05 65 58 73 39

E-mail : contact@lesresistantes2023.fr 

FFVO

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TLPARP

Le véritable communisme est à l’opposé du capitalisme et de ses émeutes de la razzia de l’appropriation (collectif Guerre de Classe)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, crise mondiale, gilets jaunes, guerres imperialistes, militantisme alternatif, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 11 juillet 2023 by Résistance 71

guerre_de_classe

La révolution communiste contre l’argent, l’État et le salariat est exactement le contraire du chaos capitaliste des hordes abruties de la razzia appropriative !

Collectif Guerre de Classe

4 juillet 2023

Source :

http://guerredeclasse.fr/2023/07/04/la-revolution-communiste-contre-largent-le-salariat-et-letat-est-lexact-contraire-du-chaos-capitaliste-des-hordes-abruties-de-la-razzia-appropriative/

Cela fait 40 ans que la politique de la ville déverse des milliards dans les quartiers du privilège immigré programmé par les logiques patronales qui – depuis la grande hantise de la grève sauvage de 1968 – ont massivement investi dans une substitution de population pour que l’histoire révolutionnaire de la Commune de Paris se perde dans un magma exotique où le marché des mille transactions souterraines est devenu le meilleur allié de l’économie officielle centrale qui voudrait immortaliser la répétition sans fin de l’argent omni-présent. Non ! ces faunes tribalisées analphabétisées par l’histoire débordante du faux colonial et dé-colonial ne sont pas les laissés pour compte du progrès de la marchandise mais – bien au contraire – les privilégiés exceptionnels de la politique sociale, culturelle et médiatique de tous les mensonges ahurissants de la contre-révolution du Capital…

Tout est radicalement fallacieux dans le spectacle des banlieues du trafic et des émeutes de la rapine, exactement comme pour toute interrogation ostensiblement autorisée dans la société actuelle du fétichisme de la marchandise totale ; et ceci pour les mêmes raisons : l’économie de la chosification – c’est-à-dire la tromperie de la tyrannie démocratique de la valeur d’échange – l’a suscité, et la comédie du gauchisme de la marchandise l’a consacré.

La propriété c’est le vol et le vol frénétique c’est la propriété forcenée… La haine voyoucratique contre les flics de l’économie officielle ne touche évidemment pas les flics de l’économie souterraine, eux, discriminés positivement par toutes les gendarmeries du gauchisme de la marchandise.

 En revanche, la critique radicale sait, elle, parfaitement que le saccagisme banlieusard des rentiers du carambouillage est le contraire de la colère prolétarienne consciente puisqu’il est profondément réactionnaire et fétichiste. Il n’est pas anti-capitaliste mais sur-capitaliste car hystériquement appropriatif… C’est le parti de l’ordre de tous les rançonnements et négoces de l’individualisme pathologique de la réification la plus exagérée…  

Les saccages de la banlieue prédatrice étendue qui adule l’idole monétaire ont pour fonction première d’empêcher la lutte de classe révolutionnaire contre la tyrannie du salariat…

On ne bavarde que de fadaises et de balivernes. Qu’est-ce qu’un fils d’immigré qui entend de plus en plus demeurer culturellement de bas et non d’ici ? Historiquement, l’immigré n’est pas un habitant irrémédiablement condamné à ressasser son origine étrangère, mais désormais, c’est celui qui pourtant s’appréhende comme fondamentalement dissemblable et qui entend se conserver ainsi puisque le Capital l’a programmé comme tel. Comme le spectacle de la marchandise entend immobiliser l’histoire dans le diktat de sa propre répétition illimitée, il n’a cessé de vouloir s’alimenter aux flux exponentiels de populations justement issues de temporalités figées dont la chronologie orientale strictement réitérative a toujours ignoré le maximalisme anti-argent et anti-État du communisme révolutionnaire tel que parachevé dans la I° Internationale ouvrière. Depuis le siècle dernier, un grand nombre d’immigrés et leurs enfants sont venus vivre sur la terre française des constantes insurrections paysannes et ouvrières ; beaucoup d’Italiens, de Polonais ou d’Espagnols se sont ainsi finalement fondus dans la masse d’une population française qui était autre mais qui en même temps était très identique en relation avec une même histoire d’insubordination historique, de saveur érotique, culinaire et esthétique – qui avait mené à ce goût puissant de la frondeuse culture d’Europe lequel inspira cette langue si fertile des parcours du Grand Siècle conduisant à La Boétie, La Fontaine, Molière, Babeuf et à toute la littérature du XIX° siècle en passant bien sûr par le Manifeste communiste (*). En revanche, les nouveaux immigrés d’aujourd’hui – salariés disciplinés ou trafiqueurs multifonctions – sont d’abord les excellents produits préférés de la pure gestion intensive de la crise historique du capitalisme moderne qui entend à tout prix stopper le possible retour à l’insubordination révolutionnaire qui fit jaillir les Communes de Berlin, Kronstadt, Barcelone et Budapest. C’est pourquoi le temps-marchandise totalitaire entend bien que ces hommes aux mœurs verrouillées du temps oriental irréversible, demeurent interminablement attachés et pétrifiés en leur provenance rétrograde, de telle sorte qu’ils n’accèdent jamais à la sensualité révolutionnaire et qu’ils restent pour toujours de bons consommateurs assidus de passivité mercantile, soumis au calendrier immuable du monothéisme de l’argent sans cesse revitalisé par l’armée de réserve immigrée incessante avec ses enclaves adjacentes narcotrafiquantes puissamment favorisées.

(*) NdR71 : Désolé GDC, mais il s’agit une fois de plus du “Manifeste du PARTI communiste”, l’escamotage du mot “parti” relève lui aussi de l’imposture dont il faudrait remonter à l’origine, car sémantiquement particulièrement pénible dans ses implications voulues. Erreur volontaire répétée ad nauseam par la gauche marxiste pour une raison qu’il faudrait éclairer une fois pour toute et qui est sans doute liée à l’ambigüité du duo sur la question de l’État / « état prolétaire »…

La crise finale de la domination marchande a lieu en ce moment précis où la baisse du taux de profit, à son niveau de plus en plus explosif, veut faire de nous tous des ahuris américains complets correspondant absolument aux impératifs de la guerre commerciale impérialiste menée par le Pentagone contre tous les restes de souveraineté technologique, stratégique et politique française et européenne. Il est donc logique que nous constations dès lors que toute la merde idéologique des USA, de la drogue à la Mafia, du fast-food morbide à la prolifération crétiniste de tous les hébétements ethniques, idéologiques, musicaux et linguistiques soit là toujours davantage prégnante.

Quel est donc là le projet du cosmopolitisme de la marchandise ? Il trouve bien sûr toute sa réalité dans le chaos de l’indistinction généralisée qui doit archipéliser à l’infini l’espace-temps social des perceptions et des émotions de telle sorte que l’homogénéisation révolutionnaire vers l’abolition du salariat ne puisse point re-surgir. II est évident ici que la croissance des ghettos vétérotestamentaires de l’obscurantisme coranique sur fond de transactions hallucinogènes bouillonnantes révèle que la société de la valeur d’échange qui se décompose entièrement, doit pour se protéger de la révolution sociale prolétarienne, recourir massivement à l’ignorantisme et au vandalisme pour faire grande diversion.
Le capitalisme à son stade spectacliste de décadence supérieure recompose tout en fausses interrogations divagantes et la présence croissante des immigrés qui lui sert en premier lieu à se soustraire au danger du recommencement des grèves ouvrières extrémistes qu’il ne pourrait contrôler, assure la reproduction de son pouvoir de production en favorisant le développement en grandeur réelle d’expériences aliénatoires d’affrontements dérivatifs qu’il met spectaculairement en scène au travers des multiples circuits nantis de la discrimination positive où la population est enfermée dans le débile dressage à la marchandisation perpétuelle.

Combien y a-t-il d’étrangers ou de Français d’origine immigrée en France qui ignorent tout de la Commune de Paris et de la grève sauvage de mai-juin 68 ? Il est évident qu’il y en a tellement qu’il faudrait concomitamment se demander : combien reste-t-il de Français anciens susceptibles de savoir et de comprendre ce que les premiers ignorent et sont d’ailleurs dans l’incapacité d’appréhender alors même que le flux démographique remplaciste prévu par Marx dans la Septième section du Livre premier du Capital a justement pour objet d’engloutir la vieille histoire subversive de l’être de jadis dans la publicité excitée de tous les commerces de l’avoir.

Qu’est-ce qui pourrait bien caractériser maintenant un prolétaire de France qui tendrait – malgré tout – vers le désir du communisme ? Combien restera-t-il, bientôt, de Français susceptibles d’assimiler la longue histoire de la conscience indisciplinée des tumultes paysans et ouvriers ? On sait que le néo-malthusianisme des besoins capitalistiques pour que la natalité baisse, a massivement industrialisé la chimie contraceptive et abortive. Tout cela est normal et correspond au déterminisme de la phase de domination complètement réalisée de la schizophrénie mégapolitaine de la valeur d’échange. Les Français font donc de moins en moins d’enfants susceptibles d’accéder à la langue de la critique radicale et ils les envoient faire des études pour simplement apprendre l’insolent conformisme de l’ignardise la plus perfectionnée.

Dans la domination supérieure de la productivité de la capitalisation qui s’est activée à partir des années 1970, le spectacle de la dictature démocratique de l’argent entend très systématiquement bannir le temps profondément historique de l’esprit révolutionnaire européen de 1848 qui fit le sel de mondialité prolétarienne qui extirpait énergiquement – à partir des labeurs obstinés de l’antique Logos grec en mouvement continu – toute la terre du sommeil des superstitions orientales qu’avait garanti la tutelle africaine et asiatique du despotisme étatique et para-étatique. Et maintenant on constate ce seul résultat concret de la présence de tant d’immigrés ; l’héritage de la France révolutionnaire de 1871 s’évanouit peu à peu et sûrement… Logique… Il s’efface parce que l’éco-système générationnel des héritages collectifs de culture factieuse et de langage puissant s’éclipse pour laisser libre cours à la seule économie narcissique de la pathologie marchande sans frein.

Les immigrés sont ainsi parfaitement chez eux dans la France de la réalisation complète de la fausse conscience contemporaine qui entend paralyser l’histoire jusqu’à en interdire toute issue révolutionnaire. Ils sont les représentants les plus représentatifs de l’enfermement immobile de l’homme dans la libre consommation du temps du marché. Et le monothéisme de l’argent est merveilleusement chez lui en France tant la falsification de la vie y est désormais, grâce à eux, forcément débordante.

Avec l’égalisation de la totalité de l’univers dans la misère existentielle du fétichisme de la marchandise et la précipitation du monde dans une explication purement mensongère de tout, les prolétaires de France qui ont poussé le plus loin – par-delà le torpillage syndical – le mouvement de la grève sauvage en 1968, sont devenus assurément épouvantablement inopportuns et la classe capitaliste qui ne se sentait plus chez elle à cause de cette obstination toujours renaissante, a décidé que les prolétaires en question ne devaient plus eux-mêmes se sentir chez eux et être dès lors déplacés historiquement ailleurs dans la confusion de mille bariolages devant faire disparaître l’esprit communard. C’est ainsi parce qu’il n’y a plus rien d’autre à faire – dans cet abominable monde américain de la raison marchande entièrement réalisée – qu’expulser le vieux prolétariat combattant de toute vie historique, que les immigrés aux cent visages sont devenus les marchandises-vedettes de l’idéologie dominante.

C’est en raison du fait que l’immigration contre-révolutionnaire est partout devenue permanence spectaculaire de toutes les prédilections médiatiques du spectacle capitaliste, que l’ouvrier parisien a dû – immuablement et toujours plus – migrer hors de sa propre histoire et ainsi de toutes ses géographies charnelles depuis les années 1970…

Il convient certes d’imaginer le plus catastrophique mais tout en luttant naturellement pour le plus préférable.

La dictature démocratique du spectacle de la valeur n’a plus aucun avenir puisque la crise finale du taux de profit est en train de l’abattre. Derrière le misérable film des pilleries et saccagements du lumpenprolétariat pleutre et protégé se profilent en concentré toutes les insupportables impostures de la société moderne telle que le mensonge étatique mondial du COVID en a pleinement révélé la mort… Le seul futur qui désormais existe et qui doit être précisé est le projet révolutionnaire de l’abolition de la marchandise, du salariat et de l’État. Le gauchisme de la marchandise – comme avant-garde des farces écologistes, immigrationnistes et LGBTistes de la classe capitaliste mondiale – est tout ce que peut être le pôle extrême du parti de l’ordre dans un moment qui devient révolutionnaire. Il est donc le grotesque porteur de valises de toutes les crapuleries de la banlieue sordide, de la came idolâtrée, des femmes séquestrées en passant par toutes les lâches agressions débridées.

Encore récemment les prolétaires Gilets jaunes de la périphérie déshéritée étaient massivement écharpés, éborgnés et amputés… Maintenant, les VRP de toutes les rentes banlieusardes des métropoles privilégiées du mondialisme, s’en donnent à fric joie dans des émeutes ultra-violentes de ravage intense…

L’Élysée et le ministre de l’Intérieur appellent à la retenue, la patience et la prudence même face aux tirs à balle réelle… Il ne faut pas brutaliser les enfants chéris de la capitalisation la plus déprédatrice

 Quant à Shaïna Hansye, assassinée enceinte et brûlée vive à 15 ans par Mohamed, après avoir été poignardée à multiples reprises au terme d’agressions sexuelles en réunion, il va de soi qu’elle ne pouvait avoir droit à une minute de silence à l’Assemblée nationale du boniment dominant puisque sa tragédie illustrait trop impeccablement la contradiction dialectique entre la vie riante de la femme des voluptés d’ici et celle morose des captivités féminines de là-bas…

S’il y a la farce des faux rebelles qui sont en fait de vrais contre-révolutionnaires, il existe néanmoins l’histoire du mouvement réel de la véridique guerre de classe qui va bientôt partout se répandre. Et la mystification de la marchandise totalitaire ne pourra faire face à l’ample agitation sociale qui se prépare que si elle parvient à la freiner, la saboter et la distraire pour la mener le plus loin possible de la critique radicale du salariat. Et pour ce faire, elle aura besoin de tous les ramassis rapineurs sortis des égouts débordants du capitalisme décadent qu’elle enrôlera dans de multiples bandes et cohortes qui – sous la supervision de médiateurs, délégués d’associations bidons, imams, zélateurs de tournantes, escrocs, larrons et dealers – iront défendre la résignation religieuse de l’argent éternel.

Les polices syndicales et politiques subventionnées vont tenter d’emmurer la lutte dans la lamentable revendication de l’esclavage éternellement mieux reproduit… La gauche du Capital agonisante va s’échiner, elle, à vouloir étouffer la colère prolétaire dans les voies sans issue de la pantomime des améliorations institutionnelles de la servitude. Puis, en fin de cohorte de piètre renouvellement capitaliste, les déchets analphabètes trotsko-libertaires vont tenter de nous expliquer – à la remorque des gangs tribalistes prébendiers – que brûler les poubelles, cramer les abribus, dévaliser les magasins, caillasser les pompiers et rouer de coups en troupe un flic de base isolé n’exprimerait pas le degré ultime de l’abêtissement marchand… Contre le spectacle de l’oseille démesurément arrosée et chapardée dans les banlieues de la diversité capitaliste tant chérie par l’excusisme gauchiste de la marchandise, les communistes disent simplement : À bas les soldes gratuits des territoires perdus de l’intelligence historique révolutionnaire ! Personne ne pourra nous interdire d’aller anéantir l’usine globale de la marchandise autocratique.

C’est contre toute cette merde de l’économie politique des mafias capitalistes du réformisme extrême que le prolétariat universel doit désormais imposer l’auto-organisation révolutionnaire de sa vérité en supprimant le marché de la fausse existence et donc à l’opposé de tous les commerçants contrôlés du blanchiment d’argent qui voudraient – en simple miroir inversé des rackets bancaires du capitalisme sénile et drogué – nous contraindre à l’auto-gestion passive des misérables échanges de la circulation aliénée…

La France d’aujourd’hui est bien loin des vitalités d’émotion, de perspicacité, d’ardeur et de joie de celle de 1848 ou 1871. Le territoire de sa géographie historique est dorénavant coupé en deux zones de temporalités complètement divergentes puisque sans aucun lien de coexistence affective, logique et syntaxique. Le projet du CNPF pompidolien s’est d’ores et déjà tout à fait finalisé dans celui du MEDEF de 2023. Afin d’éviter le recommencement tant abominé des occupations si inquiétantes de 1968, l’armée de réserve immigrée et ses alentours lumpen sont venus occuper l’espace d’après de telle sorte que le village oriental ennuyeux, éteint et démuni de toute force historique intentionnelle – si bien analysé par Marx – vienne se substituer au monde d’avant, des bistrots, du beaujolais, de la rillette, de l’accordéon, de la femme sensuelle et du journal ouvrier insurrectionnel… À ce titre, les hommes du combat communiste n’ont qu’un objectif ; tout faire pour briser le mur qui empêche les hommes des magasins de l’Orient contre-révolutionnaire enrégimentés par la finance mondialiste de quitter les demeures de l’emprisonnement dans les réseaux laïcs et religieux du monothéisme du marché des lumières marchandes.

Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la pourriture capitaliste se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : Racailles d’en haut et racailles du bas… Les milices ouvrières révolutionnaires au moment du grand nettoyage les balaieront toutes…

L’histoire de la crise finale de la quantité marchande autocratique est en train de partout s’étendre… Que le spectacle de la déliquescence-argent succombe donc au plus vite en entraînant dans sa chute finale tous les gangs gouvernementalistes de la putréfaction mercantile !

Vive la Guerre de Classe mondiale du Prolétariat universel contre tous les Partis et Syndicats de la planète-marchandise et pour un monde sans exploitation ni aliénation !

VERS LA COMMUNE UNIVERSELLE POUR UN MONDE SANS ARGENT, SANS SALARIAT, NI ÉTAT !

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Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Société, état, rébellion et insurrection… pensées critiques anarchistes organiques et hors moule… (Monkey Bars)

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L’allure de l’insurrection

Monkey Bars

2009

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Mai 2023

Cet essai est une tentative de clarification de quelques incertitudes et affirmations au sujet des analyses insurrectionnelles comme étant incompréhensibles, ce espérons-le pour le bénéfice de ceux qui ont été critiques de cette tendance. Nous traiterons aussi ici de quelques sujets émanant des écrits anarchistes et des arguments souvent dogmatiques entretenus entre les factions anarchistes (NdT : ce que nous appelons ici les “guéguerres de clochers”, qui valent aussi pour une frange marxienne moins dogmatique que sa contre-partie autoritaire d’état, mais favorisant aussi une division qui n’a plus lieu d’être quand on s’accorde sur les conclusions et le chemin à emprunter, ce qui doit se faire par-delà toutes les factions politiques systémiques entretenues…). Pas besoin de dire ici que ceci est fait en solidarité de tous les exploités et discriminés, victimes de cette prison appelée “société”, ce sans exception.

Dans le milieu anarchiste souvent masochiste, certaines modes ont émergé invoquant l’insurrection et la guerre sociale. Bien que ces tendances aient été marginalisées et attaquées au sein du milieu, on oublie souvent que ceci n’est en rien nouveau. Beaucoup, si ce n’est tous les anarchistes dans l’histoire, ont été des insurgés croyant que c’était peine perdue pour une vie individuelle ou pour un groupe entier, de se dédier à la planification, l’attente, la trépidation d’une révolution, plus encore d’un révolution anarchiste et encore moins d’une qui aurait un quelconque succès. Une autre tendance, historiquement plus insignifiante mais apparemment prévalante aujourd’hui dans le milieu anarchiste, refuse toute suggestion de militantisme ou de conflit, cherchant simplement à diriger la société dans une direction libertaire jusqu’à ce que les institutions soient transformées. La critique vise la stratégie de ces notions, suggérant que de telles conditions (r)évolutionnaires ne peuvent pas venir du travail d’une poignée d’activistes et qu’il est prétentieux que de penser autrement. De la même manière, les institutions de la société ne vont pas se coucher tranquillement tandis que le peuple les “réforme”. Peut-être que la plus forte des réponses est la plus simple : qu’une vie passée à planifier, attendre la révolution ou elle “changement social” est voué à être insatisfaisant et frustrant, comme une vie de désir contenu voilée de célibat.

Mais, étant donné la fortification d’une éthique du travail occidentale masochiste, beaucoup trouvent du plaisir dans le boulot d’activiste et de travailler vers une révolution ou un changement social dont ils ne voient pas l’ombre. Tandis que de tels activistes (anarchistes, marxistes ou autres) poussent les autres radicaux à mettre de longues heures dans la construction d’institutions durables et de communication avec “le public”, il est évident que de par le petit nombre des mouvements radicaux gauchistes, pour la plupart des gens, un seul boulot est assez. Quand on donne le choix entre attendre une révolution ou travailler pour elle, je ne suis pas sûr de savoir quelle douleur auto-infligée est la meilleure… Ou bien puis-je les mélanger ? Ou devrais-je juste me suicider ?…

Cette critique de l’activisme et de la révolution sociale est bien connue, je vais donc me limiter à ça ici. Aussi, je ne veux pas dégrader les intérêts et les idées de radicaux différents, aussi loin qu’ils soient dignes d’intérêt et non pas des devoirs moraux ou des plateformes politiques. Je ne ferai pas non plus de critique de longue haleine de la sous-culture anarchiste, ces thèmes sont déjà abondamment discutés. Je ne désire en rien attaquer les sous-cultures, qui jouent un rôle intéressant dans l’exploration personnelle et la réalisation de vies plus sûres du malaise et de la grande dépression de la société de masse, moi-même inclus. Pourtant, je recherche les limites du mouvement anarchiste et de la sous-culture, ou de toute autre institution similaire. Ma préoccupation principale ici est d’écrire sur les tendances actuelles dans la pensée et l’écriture insurrectionnelles, dans l’espoir d’y amener une certaine clarté  pour ceux qui sont tombés dans leur mystification. Bien entendu, ceci n’est que ma perspective, et cela va sans nul doute entrer en conflit avec des aspects variés d’autres pièces insurrectionnelles. Ainsi soit-il…

La politique est dans les grandes largeurs un phénomène militaire, elle est gouvernée par la force, mais essentiellement une force de réserve, perçue, potentielle et les peurs et angoisses qu’elles instillent. Foucault a écrit sur l’utopie populaire d’une société démocratique populaire ayant toujours coexisté avec le rêve utopique militaire du contrôle total et de l’ordre, de la surveillance sans effort et de la punition imbriquée dans l’architecture (essentiellement urbaine) de la société. L’anarchisme en tant que philosophie politique n’est pas exempte de cela. La révolution est le moteur militaire de la politique anarchiste. La “société libre” est préservée dans le futur, de manière présumée, par la menace de plus de révolution. L’insurrectionisme met plusieurs pirouettes dans tout ça. D’abord, il veut souvent confronter la nature militaire de la société en général et de reconnaître la nature militaire du conflit au sein de ses institutions. Ceci est un degré de réalisme qui manque souvent à ceux qui échouent de voir le conflit dans la société comme plus que l’activisme. L’utilisation de Sun Tzu n’est ni frivole ni contre-productive. C’est amusant et poétique, mais c’est aussi un réveil pour considérer les véritables dimensions du conflit anarchiste.

Les bons textes insurrectionnels sont presque toujours des suggestions et des idées et non pas des plateformes ni des campagnes politiques. Une des notions clefs est de penser pour et par vous-même et de vraiment penser sérieusement au contexte en tant qu’individu, qu’anarchiste, que collectif et ce à quoi vous devez faire face. Si les gens pensent de manière créative et amène de nouvelles idées et de nouvelles tactiques, nous ne nous en porterons que mieux par rapport à ceux qui attendent que le boulot leur soit mâché par des leaders ou des organisateurs qui planifient tout pour eux ou que chaque action n’est qu’une resucée de la dernière. (Ndt : les manifs encore et encore, de A à B, encadrées par la flicaille qui passent et gazent sur la fin, encre et toujours, pourquoi voulez-vous que quoi que ce soit change ?…). Le problème avec les mobilisations de masse n’est pas le nombre, pas même le nombre de flics en contrôle. C’est leur orchestration de masse, leur nature de spectacle. La poésie et la joie d’une insurrection spontanée sont très rarement trouvées dans une action de masse pré-programmée et planifiée. Souvent donc, les gens retournent chez eux déçus et déprimés.

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Mais si les participants peuvent cesser d’être des participants, oublier la stratégie et la logistique qu’on leur annoncent et sortir du moule de la masse… alors tout un monde de possibilités s’ouvre devant eux. Les rôles sociaux et la division du travail inhérents à l’activisme institutionnalisé se dissocieraient. Pourtant cela ne pourra se produire que quand une action de masse cessera d’exister en tant qu’action de masse et deviendra un carnaval, une émeute, une insurrection. Ou alors cesse d’être quoi que ce soit et devienne mille différentes histoires, mille émotions. Voilà quelle allure doit avoir l’insurrection, vue le plus simplement. C’est un désir de sortir du moule, de faire péter les verrous, les murs de la norme, d’oublier tout acte social, de voir, d’entendre, de ressentir et de savoir des choses qu’on aurait jamais imaginées. C’est là qu’entre en jeu le désir, au grand dam du radicalisme occidental frustré, cette soif inextinguible d’expériences meilleures.

Le terme insurrection peut être mal compris. Autant une insurrection généralisée pour secouer les fondations mêmes de la société pourrait être superbe, elle ne pourrait pas être plus proche d’une révolution et ne peut certainement pas être planifiée. Pourtant, ce sont les moments, les actions ou même les périodes étendues dans lesquelles l’ordre social est suspendu, qui nourrissent nos âmes et nous donnent le goût des rêves. Ceci est similaire en bien des points à l’expérience que certains décrivent après une méditation et il y a sûrement un bon nombre de façon d’y avoir accès. Ceci n’est pas moins radical que de fétichiser une révolution utopique dans un futur distant dans nos esprits ; bien sûr nous seront là si cela se produit. Mais dans le même temps, puisons dans nos vies immédiates, avec toutes les joies et les peines qui vont avec.

La mythologie anarchiste prévalente est de planifier, de préparer et d’attendre la révolution et après celle-ci, parvenir à une liberté complète et débridée. Pourtant, peu de réflexion est donnée à ce que la liberté pourrait vouloir dire, quelles aventures et quelles extases pourraient être poursuivies. Sans suggérer quelque chose d’aussi ridicule qu’une “stratégie” d’apprentissage au sujet de ce que nous pourrions faire de notre liberté, ceci est toujours une préoccupation sensée. Sans expérience et peu de pensée données aux désirs personnels profonds et comment ils se manifestent dans nos relations, comment cette liberté se manifesterait-elle dans des vies émancipées de la société ? (NdT : ici il conviendrait de rajouter l’adjectif “aliénée” à notre sens car l’humain ne peut, de fait, pas vivre sa vie d’humain hors société…) Comment éviteraient-ils de recréer des relations d’aliénation, de domination et d’ennui ?

Ceci n’est pas une lamentation pessimiste sur la futilité de certains rêves libertaires. C’est simplement un avertissement contre l’estampillage non-créatif du terme “anarchiste” sur le même mode d’organisation socio-politique qui a construit les révolutions bourgeoises et “socialistes”. C’est un besoin vital de dépasser les idéologies politiques et de rechercher bien plus profondément ce que la souveraineté et l’auto-détermination pourraient bien signifier pour nous. Tout comme le conflit avec la société (aliénée) pourrait être amené dans le contexte de vie immédiat, ainsi le pourraient aussi nos rêves et nos désirs. On peut poursuivre l’aventure, l’épiphanie, la sagesse et l’extase dans la vie immédiate de manière aussi pressante qu’on poursuit une rupture avec cette société qui écrase ces sensations jusqu’à ce que nous les oublions. Écrire un poème ou grimper à un arbre peuvent mener à autant de joie, de bonheur et de perception qu’une émeute. Ceci ne veut pas dire d’abandonner la destruction créatrice et les actes physiques de rébellion, mais de dire simplement qu’il n’y a pas de dogme concernant ce qui compose une expérience anarchiste.

Ce n’est pas un secret que le milieu anarchiste est fréquemment et dogmatiquement divisé sur des problèmes variés, peut-être même sur chaque problème exprimé. Je ne préconise pas une forme d’harmonie muette ou de compromis pour créer une sorte d’unité insensée dans une sorte de “mouvement”. On peut simplement prendre une perspective différente dans la discussion et la critique des théories et propositions qui circulent. La pensée stratégique, élevée au rang de dogme, peut bien devenir le talon d’Achille des anarchistes. Tant de discussions se déroulent sur le thème de “ce qui est meilleur pour le mouvement”, “qu’est-ce qui est plus efficace ?” Et autre blablabla. Le débat sur l’hypothèse de créer des mobilisations de masse est un simple exemple de cela. Les arguments courants sont inutiles. Entre choisir une expérience de spectacle de masse de rue en une manifestation pré-planifiée et le boulot activiste fade et surfait dans “nos communautés”, la réponse et le choix sont évidents : aucun des deux !

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Heureusement, le non-débat est aussi simple que ses soi-disants deux faces. Beaucoup de bonnes expériences et de relations peuvent provenir de la vie dans une communauté. De la même manière, une action de masse (ou toute perturbation d’importance, que ce soit un festival de rue, une construction ou un blizzard) offre un moule duquel on peut sortir afin de poursuivre sa propre taquinerie, Il suffit de gratter le fin vernis de tout évènement pour voir les possibilités qu’il y a de l’autre côté. Mais même si la plus grande chance de succès réside à passer la mobilisation et à apparaître dans d’autres endroits, cela ne peut pas être élevé en une stratégie dogmatique.

La discussion demande une bonne dose d’hédonisme. S’il y a quelque chose que vous désirez pour une mobilisation, que ce soit des amis, une action spécifique ou de revisiter une de ces belles expériences que vous avez eu auparavant, alors faites-le. Et ne vous sentez aucunement coupable de le faire. Mais n’essayez pas de persuader les autres de le faire pour les mêmes raisons. De la même manière, si vous ne voulez pas y aller et bien n’y allez pas. C’est aussi simple que ça. Et si les gens faisaient ce qu’ils aiment le mieux et ne s’emmerdaient pas les uns les autres, alors peut-être qu’ils n’abandonneraient pas si vite le mouvement anarchiste. Peut-être voudraient-ils rester. La critique constructive est très utile et importante. Le désaccord est sain. Il est bon de penser à la stratégie à employer. Mais la critique ne devrait jamais devenir un dogme, un jugement et des attentes sur le comment les autres doivent se comporter. Nous ne devons jamais être les esclaves d’une stratégie.

Le même argument présenté ci-dessus est fait pour le mode d’écriture des insurgés. Souvent les anarchistes balaient ces écrits parce qu’ils sont soi-disant incompréhensibles. Peut-être que certains le sont, mais la plupart ne demandent pas une grande éducation. Ils peuvent généralement être compris sans lire Nietzsche, Tiqqun, Agamben ou quiconque ils citent. Je dis ça parce que je n’ai pas lu la plupart de ces auteurs / journaux et je comprends les essais que j’ai lus. Ils demandent juste un peu d’imagination pour les lire et y prendre plaisir. Pourtant, des gens peuvent écrire de la poésie cryptique en argot et c’est tout ce qu’ils veulent écrire. Une fois encore, la critique est utile. Mais porter un jugement sur le style d’écriture de quelqu’un est une connerie, spécifiquement si vous ne vous donnez pas beaucoup de chance d’entrer dedans. Ce que j’aime et d’autres personnes également dans ces styles d’écriture, est qu’ils sont décalés du style d’écriture idéologique et programmé de tant de propagande.

Juste parce que la personne moyenne peut lire une forme diluée d’un article sur un sujet donné, ne veut pas dire que cette personne voudra nécessairement le faire. J’aime lire des choses imaginatives, poétiques, marrantes, mystérieuses même, ce même si je ne comprends pas toujours tout. Mais cela ne concerne que moi. Si ce n’est pas votre style, ne le lisez pas. Ne mélangeons pas tout. Beaucoup de gens sont attirés par des lectures faciles avec lesquelles ils se trouvent des affinités, mais aussi qui apportent une intrigue, d’émerveillement et de magie. Si l’anarchie ne comporte pas quelques éléments mystérieux faisant que les gens veulent en savoir un peu plus à son sujet, alors ils retourneront regarder la chaîne 5 de leur télé pourrie.

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Et si le même style d’écriture devient normal et prévisible, alors ce que fut une épiphanie devient une corvée. Je veux être défié, entendre de nouvelles idées, rire, pleurer, sauter, jouer. Ceci ne s’applique pas seulement à l’écriture, la lecture, je veux la même excitation, la même curiosité dans l’art, les actions, les rassemblements, la communication, les informations et tout ce que je peux avoir. Une anarchie qui ne vous fasse pas impliquer votre âme : une anarchie sans politique. Et je ne veut pas juste en entendre parler, je veux la goûter, la savourer. Je veux une orgie dionysiaque de liberté et non pas un culte anarchiste monastique galvaudant le vie présente pour une utopie future. Et si je ne peux pas, alors comme tant d’autres personnes, je quitterai le navire. Beaucoup de personnes “rejoignent” l’anarchie parce qu’elle leur offre quelque chose dont elles ont besoin, ou satisfait quelques désirs pressants et beaucoup aussi la quittent parce qu’elle ne remplit plus aucune fonction. Plutôt que de penser “comment construire le mouvement”, pourquoi ne pas penser au comment nous satisfaire nous et ceux/celles qui nous entourent, au travers de nos relations et de nos actions ?… Arrêtons de penser comme des marchands de tapis et commençons à penser comme des amis et des camarades, compagnons.

Si vous pensiez critiquer ceci parce que “Foucault était maoïste” : Je ne suis pas Foucault. Faisons notre propre collage des choses et apprenons de qui nous voulons apprendre. Aussi, brûlons tous nos jugements, nos idées préconçues et nos idéologies rigides en un de ces grands potlach sauvages et embrassons, rions, luttons et, comme l’a dit un sage un jour, continuons sur le chemin de la grande et sublime conquête du Rien.

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Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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