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Luttes et révolution sociales : La trahison systématique des partis politiques et syndicats (Le Monde Libertaire)

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SINE_CGT_1968

Il n’y a pas de hasard

Justhom

16 mai 2023

Url de l’article original :

Lorsque les partis politiques et les syndicats n’ont pas la mainmise sur le déroulement des luttes, disons qu’ils sont débordés par l’ampleur que prennent les manifestations, ils mettent tout en œuvre pour saboter le mouvement et faire en sorte qu’il s’étiole. 

NdR71 : de fait, tous les grands mouvements efficaces de lutte sociale révolutionnaire des révolutions de 1848 en Europe, de la Commune de Paris aux Gilets Jaunes en passant par la révolution des conseils/soviets russes de 1917,  des conseils ouvriers de Bavière en 1918, des conseils ouvriers italiens de 1920, Cronstadt 1921, Espagne/Barcelone 1937, Budapest 1956, les grèves sauvages de 1968 et maintenant la gronde contre la destruction sociale initiée par la “Grande Réinitialisation” de la dictature étatico-marchande technotronique, ont été cassés par les partis politiques socio-démocrates et marxistes autoritaires d’état et les syndicats ou une combinaison de ces trois plus grands traîtres à la révolution sociale de l’histoire. La pourriture systémique politico-étatico-marchande est toujours à la manœuvre aujourd’hui. Toute révolution sociale (forcément) cohérente devra se faire hors de cette merdasse collabo. Apprenons des leçons de l’histoire est cessons de faire confiance aux traîtres qui nous entubent depuis des siècles.

C’est ce qui se passe actuellement avec la lutte que mène le peuple pour refuser la loi mortifère sur les retraites que le gouvernement a fait passer en force (49-3). Depuis maintenant quatre mois, le peuple et les travailleurs(es) sont dans la rue pour protester, refuser et exiger le retrait de cette loi. Au fil des manifestations les cortèges grossissent et fédèrent (les jeunes, les lycéen nes, les étudiant·es, les chômeur·euses, les travailleur·euses de l’industrie, du service public : cheminots, hospitaliers, fonctionnaires, retraité·es, personnes qui ont manifesté pour la première fois…) On peut dire sans se tromper que ce sont plusieurs millions de personnes qui disent NON ! Cette loi fait l’unanimité contre elle et les sondages viennent renforcer ce mécontentement puisque 90 % des Français.es soutiennent cette lutte.

Et ça mon colon, cela ne plaît pas ni aux boutiquiers syndicaux ni aux politicards. Ils voient d’un mauvais œil leur pouvoir s’amoindrir. Ils ne maîtrisent pas, ou mal, les manifestations. Comme on dit, ils prennent le train en marche ou descendent de leur vélo pour se regarder pédaler ! 

C’est pourquoi ils s’ingénient à mettre tout en œuvre pour saper le mouvement contestataire qui vient d’en bas. 

Leur but n’est pas de combattre le système capitaliste qui est la source de tous nos maux mais de l’adapter. Et pour cela, les boutiquiers syndicaux se font les alliés objectifs des partis politiques qui eux n’aspirent qu’à une chose, prendre le pouvoir. (NdR71 : ce qu’ont toujours fait les partis communistes marxistes autoritaires d’état- Italie 1920, Espagne 1937 avec la complicité de certains anarchistes trahissant en entrant au gouvernement espagnol…)

Être calife à la place du calife 

Et quoi de mieux que de s ’appuyer sur le peuple mais, pour cela, il faut maîtriser ses « débordements » et les « canaliser », c’est à cela que s’emploient les boutiquiers syndicaux. Et ce, au nom de l’unité syndicale, pour disent-ils une plus grande efficacité. C’est vrai qu’ils mettent une « ardeur unitaire » à mener le mouvement dans l’impasse.

Il n’y a pas de hasard 

C’est ainsi que la décision qu’ils ont prise le 13 avril 2023 après la dernière grande manifestation du 12 avril, de programmer la prochaine manifestation le 1er Mai (soit 18 jours plus tard) est le début du renoncement. Ils tablent sur l’épuisement du peuple. Tout comme le gouvernement qui espère la lassitude et le fatalisme du peuple.

Et maintenant, après la manifestation du 1er Mai, ne viennent-ils pas de décider en intersyndicale, le 2 mai, de programmer une manifestation le 6 juin (soit 36 jours plus tard !) 

Pourquoi ne pas battre le fer tant qu’il est chaud, appeler à la grève générale et occuper la rue, pratiquer le harcèlement de rue jusqu’à ce que nous soyons débarrassés de ces encombrants. 

Eh bien non, tous ces tarés craignent que le peuple ne prenne son destin en mains sans ces autoproclamés guides.

NdR71 : dans cette veine, la seule arme décisive est la GRÉVE GÉNÉRALE ILLIMITÉE et EXPROPRIATRICE  !! Ce que les compagnons anarchistes contemporains semblent avoir quelque peu oublié… C’est à dire : saisie des moyens de production qui sont immédiatement mis en œuvre par la masse des travailleurs pour subvenir aux besoins de tous et non plus pour enrichir patrons et multinationales… Le but n’est pas de paralyser un pays et de plomber encore plus les masses travailleuses, mais de mettre la machine productive au service des besoins de tous !

Souvenons-nous, et soyons vigilants, il y a 87 ans quasiment jour pour jour ! 

Lors des grandes grèves de 1936, suite aux accords de Matignon des 7 et 8 juin, le mouvement était en plein essor et se poursuivait depuis plusieurs jours alors que les accords étaient signés. Certes, les avancées ne furent pas négligeables : la création des conventions collectives, l’obtention de la semaine de 40 heures, de 13 jours de congés payés plus 2 jours de repos en fin de semaine… Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? 

Que les travailleurs continuent la grève, c’était insupportable pour le Parti communiste français, inféodé à Moscou et autoproclamé « le parti des travailleurs ».

Comment ? La classe ouvrière osait désobéir, défier l’autorité ! 

Le Parti communiste avait pour ambition d’accéder au pouvoir, au plus haut sommet de l’État. C’est dans ce contexte que le chef stalinien Maurice Thorez déclara, le 12 juin 1936 : « Il faut savoir terminer une grève ! » Par ces propos qui niaient la lutte des classes, il portait un coup fatal à la possibilité de transformation profonde la société. C’était évident qu’il ne supportait pas de voir son autorité et son objectif d’accéder au pouvoir remis en cause par les travailleurs. Par contre, se servir des luttes des travailleurs pour y accéder, cela ne le gênait pas. Il lui fallait pour cela une classe ouvrière obéissante et aux ordres.

Plus près de nous, les événements de Mai 68 et les grandes grèves 

Tout comme en 1936, ces événements accompagnés de grandes grèves avaient débouché le 27 mai 1968 sur les accords de Grenelle. Le peuple et les travailleurs avaient obtenu des avancées significatives (augmentation des salaires, des petites retraites (déjà), la reconnaissance de la section syndicale, réduction du temps de travail…).

Georges Séguy, secrétaire général de la CGT, était allé à Billancourt et avait présenté ces accords aux travailleurs de chez Renault, comme une grande victoire. Concrètement, il fallait cesser la grève et les manifestations. Il s’est fait huer. Car les travailleurs voulaient continuer la lutte, prendre leur destin en mains et instaurer une autre société, une société au sein de laquelle ils seraient partie prenante, sans les politicards, sans les boutiquiers syndicaux où ils s’approprieraient les moyens de production (sans le grand patronat).

Sous la pression des travailleur.ses, le Parti communiste français et sa courroie de transmission, la CGT, organisent, le 29 mai, une manifestation qui rassemblera plus de 500 000 personnes avec comme mot d’ordre « le gouvernement populaire », alors que le peuple et les travailleurs refusaient l’idée de gouvernement , symbole de « l’oppression ».

Le lendemain de cette grande manifestation, de Gaulle annonce la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue de nouvelles élections, en juin. Encore une fois, les travailleurs étaient trahis par le Parti communiste et lâchés par la CGT.

A chaque grand mouvement qui part de la base et qui échappe aux politicards et aux boutiquiers syndicaux, ces derniers s’ingénient à casser cet élan révolutionnaire.

Les révolutions inachevées 

En 1936, c’est le PCF qui appelle à « savoir terminer une grève » et dénonce les anarchistes comme des fauteurs de troubles et les responsables du chaos ! 

En 1968, c’est la CGT qui appelle à la reprise du travail contre la volonté des travailleurs. En 2023, c’est l’ensemble des syndicats qui s’emploie à dévoyer la lutte en espaçant la date des manifestations (au nom de l’unité syndicale) et qui préconise « une pause ». 

Ils sont favorables à une rencontre avec le gouvernement de Madame Borne. Alors que, jusqu’à présent, ce dernier les a ignorés et a dit « niet » aux revendications. Ils – CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC – vont s’y rendre en rang d’oignons à cet enterrement de première classe les 16 et 17 mai !

Justhom

Unknown

De pôle emploi à France Travail… Esclavage, le retour

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involution_macron

Les pièges cachés de la loi de juin 2023 qui consiste à transformer Pole emploi en France travail pour 2024

Anonyme

23 mai 2023

2020-2023: privation de RSA et expulsion des logements sociaux des sans emplois handicapés jusqu’à 63 ans

2024-: en plus des privations précédentes, Pole emploi s’appellera France Travail et forcera les vieux handicapés à bosser

A partir de 2024,  » Toutes les personnes privées d’emploi – chômeurs, jeunes, handicapés ou bénéficiaires du RSA – devront s’y inscrire alors qu’actuellement seuls 40% des RSA sont inscrits  »

https://www.ladepeche.fr/2023/05/14/inscription-contrat-dengagement-sanctions-que-sait-on-sur-france-travail-qui-va-remplacer-pole-emploi-11195590.php

https://www.moncompteformation.gouv.fr/espace-public/code-du-travail-numerique-loutil-pour-mieux-comprendre-mes-droits

en 2024, voilà à quoi l’une des victimes de France travail ressemblera

aujourd’hui, 61 ans, handicapée, expulsée de son logement social

si elle survit jusqu’en 2024, France travail la fera bosser de force le ventre vide et sans lui donner de logement social

https://crowdbunker.com/v/V3C8f4mbjZ

le nouvel ordre mondial a besoin de notre identité numérique biométrique pour son blockchain.

Afin que des caméras biométriques et capteurs biométriques qui détectent notre identité à notre passage, bloque notre compte ou débite automatiquement notre compte d’amendes dès qu’on sort de notre zone de 15 minutes, ou même chez soi carrément en cas de quarantaine forcé à l’écouvillonnage bidon comme en Chine.

https://twitter.com/songpinganq/status/1653998611460669440

Mais comme beaucoup de gens résistent à l’identité numérique, ils ont opté pour cette tactique. Créer le maximum de chômage, rendre le chômage illégal et rafler les chômeurs jusqu’à 63 ans, handicapés, dans le camps forcé de France Travail, pour voler nos données biométriques, et les mettre dans des capteurs biométriques qui nous puniront sans arrêt, soit chez soi soit en ville dès qu’on va dans un endroit interdit. et utiliser les données biométriques pour créer un pass biométrique à notre insu. Car ils peuvent faire un pass biométrique ( de carbone, OGM, etc…) à notre insu. Notre visage sera notre pass biométrique. Toutes les données collectées sur nous sera automatiquement connecté au visage ou à notre voix, doigts, iris, rétine, battement de coeur, main, ou autre données biométriques collectées à notre insu via le fichage forcé de France travail sur tous les sans emplois.

Voilà pourquoi refuser l’identité numérique ( donner nos données biométriques visage, etc…) est obligatoire pour empêcher le pass.

et ils veulent rendre l’identité numérique obligatoire pour tous les sans emplois, handicapés, vieux jusqu’à 63 ans, en utilisant Pole emploi transformé en France travail à partir de 2024.

Voilà pourquoi il faut s’opposer à la loi de juin 2023 qui veut transformer Pole emploi en France travail

c’est un moyen déguisé pour forcer l’identité numérique biométrique à toute la population, et donc préparer le pass biométrique de carbone et de la piqouze forcé

puisque identité numérique= pass carbone= pass piqouze= marque de la bête biométrique

Donc à partir de 2024, Pole Emploi sera remplacé par France travail. ils sont en train de faire une loi là dessus pour juin 2023.

en Juin 2023, ils décideront à l’assemblée nationale et sénat du remplacement de « pole emploi », par France travail (géré par les anciens de pole emploi) pour supprimer le RSA à tous ceux qui refusent la piqouze pour bosser ou aux victimes des injections qui ne peuvent plus bosser

les handicapés à cause des injections, ou les victimes d’accident de travail ne pourront plus bénéficier du RSA, et être obligé de bosser comme esclaves avec piqouze obligatoire pour avoir l’emploi et donc le RSA.

 » Toutes les personnes privées d’emploi – chômeurs, jeunes, handicapés ou bénéficiaires du RSA – devront s’y inscrire alors qu’actuellement seuls 40% des RSA sont inscrits  »

https://www.ladepeche.fr/2023/05/14/inscription-contrat-dengagement-sanctions-que-sait-on-sur-france-travail-qui-va-remplacer-pole-emploi-11195590.php

commentaire intéressant sous l’article ladepeche:

« France corvée, oui! 

Qui dit fusion, dit réduction des couts. Voilà la seule raison de cette nouvelle réforme. 

On veut transformer les conseillers en agents de surveillance et les chômeurs en corvéables en cassant la solidarité de classe, en opposant le soit disant « mauvais » Français et le « bon ». Ne vous faites pas berner!

Le gvt organise un vrai casse social en tapant directement sur les plus faibles et plus démunis. Bref, RDV dans la rue pour combattre cette nouvelle dérive extrémiste »

France travail ou plutôt France Goulag (le nouveau Pole emploi) qui sera décidé ce juin 2023 pour juin 2024, c’est la légalisation des travaux forcés dans les camps au style FEMA et de goulag ou camps laogai, et la fin de la liberté et transformera la France en une gigantesque prison de travailleurs piqouzés, où vivre sans emploi et sans injection sera un crime, même si on peut vivre sans argent avec des trocs et services dans certains endroits de France, ils traqueront et rafleront tous ceux qui vivent sans argent et qui n’ont pas besoin d’argent, pour les forcer à bosser et à se faire piqouzer

https://resistance71.wordpress.com/2023/05/15/la-france-est-une-prison/

Personne n’aura le droit de refuser les travaux forcés imposés par France travail à tous les sans emplois traqués comme des criminels par la justice.

et ces travaux forcés n’ont rien à voir avec l’artisanat qu’ils ont détruit avec joie durant le confinement et cette année, ils pourront transformer les gens en cyborg, en sous hommes de robots et de l’IA, les faire bosser 40 h par semaine, leur mettre une puce, bref, ce sera tout au nom du travail alors que ce sera de l’esclavage à la cryptomonnaie corporelle

https://www.tomsguide.fr/microsoft-veut-se-servir-de-votre-cerveau-pour-miner-des-cryptomonnaies-selon-un-brevet/

ils n’ont rien à voir avec les industries qu’ils délocalisent, à moins qu’ils envoient les français faire le STO en allemagne comme en seconde guerre mondiale, en allemagne, c’est le salaire à 1 euro

https://www.cielvoile.fr/2023/05/la-reindustrialisation-selon-macron-c-est-envoyer-les-usines-en-allemagne.html

voyez comment les flics de Macron chassent des associations qui enseignaient gratuitement le métier d’artisanat pour créer des emplois ici, montrant que Macron détruit les emplois artisanales lui même

https://fr.twiza.org/demontage-de-la-halle-autoportee-de-la-bricole,zs4716,11.html

Le simple fait d’être sans emploi sera considéré comme un crime par l’Etat qui détruit ironiquement les entreprises avec l’URSSAF, taxe carbone, confinement, etc…. et crée lui même des sans emplois

donc le vrai but n’est pas de leur donner un vrai travail, France travail ou plutot France Piqouze sous prétexte de travail sera le bras droit de l’OMS (coup d’état de l’OMs pour mai 2024 avec le traité « pandémie »), et raflera et piqouzera de force à sa place. 

France travail va traquer tous les sans emplois même ceux qui n’ont pas demandé le RSA avec sa flicaille, et ont décidé de vivre une vie sans argent, faits de trocs ou en échange de services ou de savoir faire dans un réseau d’entraide solidaire. 

https://www.toitchezmoi.com/

https://www.mercipourlinfo.fr/immobilier-logement/location/un-logement-gratuit-contre-des-services-mode-demploi-830638

https://www.logetoi.fr/logement-contre-services-a-savoir/

https://www.locagites.com/2018/03/03/wwoof-hebergement-gratuit-contre-travail-a-la-ferme/

Tous les sans emplois seront raflés par les flics de France travail qui veut obliger tout le monde sans exception à venir chez lui pour se faire numériser, piqouzer et bosser jusqu’à mort s’ensuivre par les effets secondaires de la fatigue et piqouze.

Supprimer le RSA ne leur suffit pas. Il leur faut traquer les sans emplois et les enfermer, les faire ficher par France travail, qui pourra en faire des esclaves piqouzés corvéables et pour les victimes d’accident d’injections ou de travail qui sont sans emplois, les achever ainsi.

farandole_mortelle

Comme le salaire sera le RSA, le logement sera le camps de concentration, des appartements partagés avec des inconnus où tout le monde s’espionne et se dénonce (mon colocataire ne porte pas son masque, mon colocataire n’a pas fait son écouvillon, pas fait son injection, va sur des sites complotistes, etc…).

vu que le RSA n’est pas assez pour payer un loyer individuel la France travail ce sera en fait des cellules de logement (Nestlé voulait justement que chacun vive dans un espace de vie tout petit sous prétexte de carbone) avec travaux forcés.

Voilà pourquoi France Esclave va rafler tous les sans emplois de France dans les appartements colocataires numérisés biométriques 5G ADN bourrés de capteurs de tout type au nom du carbone (et sera aussi utilisé pour la dictature nazitaire, avec les lampes intelligentes détecteurs de mouvements pour évaluer la distance sociale entre les 2 colocataires) pour tracer chaque pas de chaque prisonnier dont le seul crime a été d’être sans emploi, pour raison de santé, refus de la piqouze ou autre.

la création de France travail, en plus de fait de créer des esclaves corvéables à merci, est un moyen d’imposer l’identité numérique à tous les français c’est à dire faire une fiche de tout ( fiche biométrique, ADN, injecté ou pas, écouvillonné ou pas, etc…) pour chacun d’eux sous le prétexte de faire la chasse aux sans emplois peu importe leur condition physique et santé de 20 à 64 ans (d’où la nouvelle loi retraite).

France Travail transmettra nos données numériques biométriques à l’OMS et Rothschild carbone et nous piqouzera de force dans ses camps de travaux forcés.

donc France travail et son nouveau bureau numérique big data va obliger tous les français sans emplois de 20 à 64 ans d’avoir l’identité numérique, leurs données biométriques pour qu’ils soient traçables par l’OMS à chaque instant.

Et imposer la dictature nazitaire (écouvillonnage dangereux perçant le cerveau , masque toxique, injections poisons) à gogo sur eux en les traçant avec leurs données numériques privés.

comme cela, l’Etat via France travail organisera des rafles à domicile sous prétexte de faire la chasse aux gens sans emplois, et les mettra dans les camps de concentration de la piqouze forcé et travaux forcés, bref, les goulags ou FEMA, camps de travaux forcés américains. Aux USA, ils kidnappent des gens dans la rue, pour les faire bosser gratos dans des camps FEMA.

https://www.taichi-kungfu.fr/tai-chi-kungfu-lyon/laogai-goulag-chinois-histoire-audio/

https://wearechange.org/homeless-camps-la/

https://www.ufodigest.com/article/homeless-being-sent-to-fema-concentration-camps-in-first-wave-of-citizen-imprisonment/

https://beforeitsnews.com/police-state/2020/04/from-fresno-california-to-columbia-south-carolina-americas-homeless-are-being-forcefully-sent-to-detention-centers-under-the-guise-of-government-housing-video-5609.html

https://peoplestribune.org/2019/10/no-fema-camps-for-the-homeless/

en Juin 2024 , en plus des milliards jetés à l’ukraine, les jeux olympiques, les capteurs big brother dans les logements et ville, l’Etat donnera 2.7 milliards d’euros pour que France travail envoie des militaires rafler tous les français sans emplois de 20 à 64 ans et les forcer à avoir une identité numérique biométrique combinant tous les pass obligatoires fusionnés dans son identité numérique biométrique à avoir c’est à dire le pass travail, pass carbone, pass injection/écouvillon (qui est obligatoire pour avoir un emploi à partir de mai 2024 où l’OMS prendra pouvoir et dire à France travail de faire une fiche injection pour tous les sans emplois)

https://www.vie-publique.fr/en-bref/289125-pole-emploi-devient-france-travail-en-2024

une partie des milliards servira pour les Data centers énergivores en eau et électricité pour collecter les données de tous les français et les tracer 24h/24, 7j/7 par l’intelligence artificielle (blockchain), les capteurs big brother (logement et ville) et les données biométriques (voix, yeux, visage, etc…)

https://resistance71.wordpress.com/2019/04/15/dictature-technologique-la-5g-et-lesclavagisme-blockchain-cryptomonnaie-en-preparation-dean-henderson/

https://resistance71.wordpress.com/2022/04/15/dictature-technotronique-la-blockchain-comme-outil-de-la-tyrannie-a-venir/

les camps de travaux forcés existent déjà sous forme de camps de rééducation

https://pierrecassen.com/2023/05/08/moi-aussi-je-veux-mon-stage-de-citoyennete/

Le mec n’aura pas le choix que d’accepter l’emploi offert, même s’il se trouve en ukraine sous les bombes ou un pays européen éloigné de sa famille (les entreprises délocalisent en masse, donc beaucoup d’emplois seront à l’étranger), et d’accepter la piqouze qui va avec l’emploi et le déménagement dans un autre pays, sous peine de voir son RSA refusé.

ils pourront aussi affecter d’office une personne à l’armée pour le former et menacer de lui faire perdre son RSA. C’est un moyen déguisé de faire le service militaire obligatoire pour les hommes.

Ce qui veut dire aussi que le RSA ne sera donné qu’à ceux qui bossent pour les entreprises dépopulationnistes. Donc les entreprises du nouvel ordre mondial ne paieront plus leurs salariés, qui seront payés par le maigre RSA de l’Etat.

https://www.ladepeche.fr/2023/05/14/inscription-contrat-dengagement-sanctions-que-sait-on-sur-france-travail-qui-va-remplacer-pole-emploi-11195590.php

… Le projet de loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 prévoit 413 milliards d’euros de dépenses sur sept ans afin de « transformer » les armées.

La cible en effectifs du ministère des armées est fixée à 275 000 à l’horizon 2030. Quant aux volontaires, l’objectif est d’atteindre 105 000 réservistes au plus tard en 2035, soit un militaire de réserve pour deux militaires d’active.

La programmation militaire n’inclut pas les moyens dédiés au soutien militaire à l’Ukraine qui seront financés par ailleurs.https://www.vie-publique.fr/loi/288878-loi-programmation-militaire-2024-2030-lpm

le SNU pourrait devenir obligatoire dans six départements dès janvier 2024, avant une généralisation à tout le territoire en 2026.plusieurs responsables gouvernementaux évoquent sa prochaine « généralisation » aux 800.000 adolescents de 15 à 17 ans.

https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/le-service-national-universel-snu-deviendra-t-il-obligatoire

la France travail loi de juin 2023 pour 2024 c’est le même système que le STO de la France nazie:

obeissez

Le Service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées, accueillies dans des camps de travailleurs localisés sur le sol allemand. Il fut instauré par la loi du 16 février 1943, faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de Relève, qui aboutit à la présence en 1942, de 70 000 travailleurs venus de France en Allemagne, très en deçà des exigences de l’occupant1.

L’Allemagne nazie imposa au gouvernement de Vichy la mise en place du STO, pour essayer de compenser le manque de main-d’œuvre dû à l’envoi d’un grand nombre de soldats allemands sur le front de l’Est, où la situation ne cessait de se dégrader. De fait, les travailleurs français sont les seuls d’Europe à avoir été requis par les lois de leur propre État et non par une ordonnance allemande. C’est une conséquence indirecte de la plus grande autonomie négociée par le gouvernement de Vichy comparativement aux autres pays occupés, qui ne disposaient plus de gouvernement propre.https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_du_travail_obligatoire_(France)

il existe 264 data centers en France en 2022

https://cdn.statcdn.com/Infographic/images/normal/24147.jpeg

chacun d’eux consomme d’eau autant qu’une piscine de stade olympique par jour

https://www.20minutes.fr/paris/2068527-20170516-data-center-chauffe-eau-piscine-paris-27

et chacun d’eux consomme autant d’électricité que 50 000 habitants soit 264 * 50 000= 13 200 000 habitants au total

https://www.construction21.org/france/infrastructure/h/green-data-center-universite-de-bourgogne-dijon.html

avec le nombre de big data qu’ils voudront encore percevoir de nous (avec le flicage du Qrcode à toutes les sauces envoyeurs de big data, capteurs de température et hygrométrie à l’intérieur des logements, compteurs, lecteurs de plaques d’immatriculatin, caméras biométriques, détecteurs de mouvement, bracelets intelligents, technologie du blockchain, etc…), cela fera la construction de nouveaux Data centers pour collecter et traiter ces données

https://www.usine-digitale.fr/article/microsoft-ambitionne-de-construire-de-50-a-100-nouveaux-data-centers-chaque-annee.N1084084

d’ici 2025, ils espèrent un marché de 90 milliards de dollars sur notre Big Data, privant les gueux de leur logement, de leur électricité, de leur eau, pendant que les Data centers toujours plus nombreux pour capter nos données privés seront gavés d’eau et d’électricité

https://www.lemondeinformatique.fr/les-dossiers/lire-data-ia-9-chiffres-a-connaitre-pour-anticiper-les-evolutions-marche-1296.html

On aura également la dictature du permis biométrique violateur de vie privée GPS collecteur de données biométriques pour 2024

en 2024, la France refusera le permis à ceux qui n’ont pas de smartphone GPS pour imposer le permis biométrique émetteurs d’ondes connecté aux antennes GPS pour la dictature des ghettos 15 minutes.

Le but de la laisse biométrique est de tracer les gens à tout moment, pour le contact tracing, les ghettos 15 minutes, les caméras biométriques (avec les données biométriques collectés pour le permis biométrique cela servira pour remplir la base de données des caméras biométriques et imposer un pass OGM à l’insu de tous, car le visage deviendra votre pass à la fois carbone et OGM, et si vous n’avez pas assez de crédit de carbone ou pas l’injection, la caméra biométrique vous bloquera votre compte) et foutre des amendes pour la résistance à la dictature, ils vont imposer des smartphones pour le permis biométrique sinon, impossible d’avoir le diplôme permis pour ceux qui ont réussi l’examen.

Et pour ceux qui ont déjà passé l’examen, elle passera également leur permis biométrique automatiquement après avoir collecté les données biométriques des gens via France travail qui oblige à l’identité biométrique et smartphone pour avoir un emploi.

https://www.bfmtv.com/tech/le-permis-de-conduire-numerique-arrive-sur-nos-smartphones-voici-comment-il-va-fonctionner_AV-202305170310.html

BFMTV rajoute qu’il y aura des barrages policiers pour arrêter les voitures et contrôler le permis biométrique numérique via notre smartphone, et qu’ils auront accès à nos données privées pour voir si on ne serait pas un « échappé de la justice » avec la fiche S (nos gilets jaunes, manifestants ayant les traceurs chimiques des CRS sont déjà sur la fiche S, et en mai 2024 application du traité de pandémie de l’OMS, tous les résistants aux masques, écouvillons, injections, quarantaines, couvre feux, confinement, ghetto 15 minutes au nom du carbone seront sur la fiche S ainsi que plein d’autres vu que notre ministre de la DGSE est membre de Bilderberg 2023).

L’autre but de forcer le permis biométrique à tous, c’est de forcer la carte d’identité numérique sur smartphone à tous. 

En effet, pour avoir le permis biométrique, il faut avoir la carte d’identité numérique, voilà pourquoi dès que Macron a été ré élu en avril 2022, il a lancé la carte d’identité numérique avant même les élections législatives de juin, qui consiste à numériser sa carte d’identité et la mettre dans l’application France numérique du gouvernement. Remarque ils peuvent numériser notre carte d’identité eux mêmes, vu que pour s’inscrire au permis, ou autre, ils ont la photocopie de nos cartes d’identité en papier, et peuvent alors la numériser eux mêmes et la même dans l’application france numérique à notre place.

Cela expliquerait pourquoi ils disent que tout le monde aura automatiquement le permis numérique en même temps que le permis physique. 

Seulement comme ils enverront les sanctions et amendes et pertes de points au permis numérique, si vous n’avez pas de smartphone, vous ne pourrez plus contester leurs erreurs habituels comme ici:

« J’ai reçu ce jour un PV pour excès de vitesse inférieur à 20 km/h alors que ça ne peut pas être mon véhicule : à la date indiquée, j’étais en vacances à plus de 200 km du soi-disant lieu de l’infraction. »

https://www.largus.fr/forum-auto/droit-penal-routier-code-de-la-route/pv-recu-par-erreur/118513.html

Voilà pourquoi refuser le permis numérique, où ils pourront inventer des amendes et pertes de points faussement par « erreur » à gogo pour vous faire perdre votre permis et votre droit de circuler est important.

Car leur but c’est la fin de la voiture privée. Et ils comptent y arriver avec le permis numérique sur smartphone cancérigène.

Et l’autre but du smartphone qui fusionnera obligatoirement votre carte d’identité numérique avec votre permis biométrique est d’avoir le gouvernement nous tracer sans cesse, nous donner des ordres selon la localisation où on se trouve avec l’application France Alerte pour nous forcer à nous confiner, écouvillonner, injecter, pas consommer de l’eau avec l’appli éco eau, pas consommer de l’électricité pendant une telle période avec une autre application, nous donner des ordres, bref une laisse quoi, qui collecte des données sur vous 24h/24, 7j/7 tout en vous donnant des ordres. 

https://resistance71.wordpress.com/2023/05/20/bilderberg-2023-lisbonne-portugal-lagenda-et-les-participants-francais-resistance-71/

https://resistance71.wordpress.com/2022/04/13/voila-quelque-chose-dont-le-monde-avait-bien-besoin-les-dr-gogole-et-amazone-vont-soccuper-de-nos-santes/

Dictature technotronique : Les smartphones comme outil esclavagiste de l’OMS et de l’habituelle fine équipe…

Les services de renseignement extérieurs français espionnent illégalement les citoyens en écoutant leurs communications téléphoniques et communications internet ainsi que leurs recherches sur la toile, dit un rapport récent.

Jeudi, le quotidien “Le Monde” a rapporté que les services de renseignement du pays ont stocké des données des communications sur un super ordinateur localisé au QG de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure).

NdR71 : dont le Directeur Général B. ÉMIÉ a assisté à la réunion Bilderberg des 19-21 mai courant

Le rapport dit que la DGSE “collecte systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs en France, aussi bien que les données qui passent entre la France et l’étranger: la totalité de nos communications sont espionnées.”

https://resistance71.wordpress.com/2013/07/05/nouvel-ordre-mondial-la-dgse-ecoute-toutes-les-communications-en-france-letau-totalitaire-se-devoile/

Sarkozy voulait criminaliser les lecteurs de « sites complotistes »

Macron veut criminaliser les complotistes des réseaux sociaux

Toute votre vie privée professionnelle, santé, pass OGM (quand ils rendront après le permis numérique et carte d’identité numérique pour 2024, la carte vitale numérique pour 2025, toutes vos données santés seront rajoutés à l’application permis numérique en plus de l’identité numérique et autres, et on saura si vous êtes piqouzé ou pas) , crédit social carbone , communications privés sur téléphone et ordinateur, cela sera ajouté dans votre appli smartphone de fiche de renseignement qui est fusionné avec votre identité numérique et permis numérique sur smartphone.

Le smartphone sera donc l’outil toile d’araignée qui permettra d’arrêter tous les résistants à chaque barrage policier. Suffit d’un coup d’œil sur votre smartphone, et hop, le flic sait que vous êtes un résistant, donc à embarquer dans le fourgon de flic.

= = =

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Micronus_pitre

TLPARP

« Contre la merde du capital ! » entretien de Francis Cousin sur Radio Lorraine Enragée

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FTS

Résistance 71

22 mai 2023

Excellent entretien de Francis Cousin sur Radio Lorraine Enragée. A écouter et diffuser. Il est toujours intéressant de noter pour nous quand nous écoutons Cousin, que nous somme parfaitement en phase avec ses conclusions et le chemin à suivre, bien que nous y soyons parvenus par un chemin différent. Cousin est un marxien (pas marxiste) dans la ligne des pré-socratiques, Hegel, Marx après un petit crochet anarchiste. Nous venons d’une ligne de pensée purement anarchiste, qui peut parfois croiser celle de Marx-Engels sur certains points. Nous sommes des non-marxistes, non marxiens ayant lu certains textes de Marx et Engels pour pouvoir en faire la critique le cas échéant : « Les manuscrits de 1844 », « Le manifeste du parti communiste » (que nous voyons et comprenons comme le texte de la trahison de Marx et Engels en regard de la révolution sociale, texte qui ouvrit toute grande les portes à tous les lénino-trotskismes et autres capitalistes autoritaires d’état de la planète), « La question juive », « Critiques du programme de Gotha et d’Erfurt », « L’origine de l’état et de la famille ». Nous pensons que l’analyse de Marx des rouages du capitalisme est très pointue et inégalée, mais que l’analyse devenue dogmatique du déterminisme historique des modes de production gérant le devenir de l’humanité de manière linéaire et soi-disant inéluctable est un réductionnisme qui mène à des impasses dont Marx lui-même n’a jamais pu vraiment se dépêtrer (cf les questions de l’État et de la « dictature du prolétariat », qui sont essentiellement des questions POLITIQUES, que le marxisme a réduit à des questions économiques suivant la sacro-sainte loi « immuable » de la « baisse du taux de profit », qui est juste dans un contexte particulier, auquel peut et doit échapper le politique…).
Nous pensons qu’il n’y a pas antagonisme, mais complémentarité entre la pensée et l’analyse de Marx et Engels et celles d’anarchistes comme Bakounine, Kropotknie, Proudhon, Landauer, Malatesta, Goldman, Reclus, Guillaume et même Stirner et Thoreau. La vérité n’est pas dans un camp au détriment de l’autre, elle est distillée au gré des réflexions des deux mouvements, elle réside dans la complémentarité et demande souplesse et flexibilité et non pas dogmatisme et guéguerre de clochers, pour faire avancer la révolution sociale. Francis Cousin dans cet entretien revient deux ou trois fois sur un aspect important de la compréhension : « L’être intelligent discute avec tout le monde », quelque soit la « couleur politique ». Prenons un exemple particulier : depuis fin 2019 et la crise fabriquée du COVID-19 et de la distribution forcée des armes biologiques à ARNm masquées sous forme de « vaccins sûrs et efficaces » en 2020, les seules voix de raison qui se sont élevées contre cette tyrannie sanitaire eugéniste, aujourd’hui prouvée, sont les voix de cette droite dite « patriote », dans tous les pays occidentaux, droite souvent assimilée au « fascisme », ce souvent à tort. Durant toute cette période qui dure toujours aujourd’hui, nous nous sommes toujours sentis plus proches des portes-parole médiatiques de ces mouvements (Stew Peters, Alex Jones, Joe Rogan etc pour les anglophones…) que de toute la fange de cette gauchiasse bobo, woke, totalement assujettie à la pensée unique du Nouvel Ordre Mondial de la dictature marchande, qui au mieux n’a pipé mots, au pire a poussé à la peur, l’hystérie collective et les injections à ARNm mortifères, se rendant complice de facto de ce crime génocidaire contre l’humanité toujours en cours aujourd’hui.

Nous ne sommes pas forcément d’accord avec tout ce que dit Cousin ci-dessous, mais nous soutenons sa démarche et celle du collectif Guerre de Classe qu’il anime. En fait nos désaccords n’ont que bien peu d’importance devant le potentiel qu’ouvre nos conclusions communes et les désaccords doivent être balayées sous le tapis de la futilité de la superficialité sur lequel nous nous essuyons les pieds. La preuve de la complémentarité universelle à l’œuvre est que nos deux collectifs soient parvenus aux mêmes conclusions en y arrivant par deux chemins différents… en apparence, mais peut-être pas si différents que ça après tout. Si synthèse dialectique il doit y avoir, elle vient de cette complémentarité, de la fusion des segments d’analyse correcte de part et d’autre pour une réunification du Tout dans la complémentarité de notre diversité. La révolution sociale sera plus grande que la somme de ses parties. Nous faisons le chemin en avançant, pas à pas, avec la certitude de réaliser au final notre humanité profonde vraie, organique, au delà de toutes les chapelles idéologiques et religieuses, hors État, hors marchandise, hors argent et hors salariat !
Merci à Francis Cousin et ses compagnons de lutte !

Vive la Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée !
Dans l’esprit de Cheval Fou

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

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Bilderberg 2023, Lisbonne, Portugal : l’agenda et les participants français (Résistance 71)

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bilderberg2023

Résistance 71

20 mai 2023

Depuis hier, la pourriture globaliste habituelle se réunit au Portugal au cours de sa sauterie annuelle, pour discuter du sort du monde à huis-clos et des nouvelles mises en place de leur Nouvel Ordre Mondial. Voilà qui ferait une superbe cible pour un « Kinzhal » russe, quelques dizaines de fumiers en moins, réunis au même endroit (idem pour Davos…) en quelques secondes… On peut toujours rêver hein ?…

Le Bilderberg sur Résistance 71, que nous couvrons depuis 2011…

L’agenda de ce Bilderberg 2023, la pourriture nouvel ordre mondialiste discutera de :

  1. L’Intelligence Artificielle
  2. Le système bancaire
  3. La Chine
  4. La transition énergétique
  5. L’Europe
  6. Les défis fiscaux
  7. l’Inde
  8. la politique industrielle
  9. Le commerce
  10. l’OTAN (Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord)
  11. la Russie
  12. Les menaces transnationales
  13. l’Ukraine
  14. Le leadership des Etats-Unis

Les Français, traîtres à exécuter en place publique, qui y participent : (par ordre alphabétique)

  • ATTAL Gabriel, ministre des comptes publics
  • BARBIZET Patricia, CEO Ternaris & Associés SAS
  • BAUDSON Valérie, CEO Amundi SA
  • BEAUNE Clément, ministre des transports
  • BUBERL Thomas, CEO AXA
  • DE CASTRIES Henri, Président de l’Institut Montaigne
  • ÉMIÉ Bernard, Directeur Général de la Sécurité Extérieure, ministère de La Défense (vous avez bien lu !! LE PATRON DE LA DGSE EST AU BILDERBERG 2023 !! si ça ce n’est pas de la HAUTE TRAHISON, ON NE SAIT PAS CE QUE C’EST !!)
  • GOSSET-GRAINVILEE Antoine, exécutif AXA
  • PHILIPPE Edouard, maire du Havre et ex-premier ministre français (habitué du Bilderberg…)
  • POUYANNÉ Patrick, CEO total Energies

(source : Zero Hedge)

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La pourriture fasciste globaliste en réunion annuelle depuis 1954

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Les piliers de la 3ème guerre mondiale, G5G, contre nous, les peuples (Résistance 71)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, coronavirus CoV19, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, réchauffement climatique anthropique, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , on 10 mai 2023 by Résistance 71

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Palestine occupée : Résistance unifiée

Les piliers de la 3ème guerre mondiale en cours, guerre de 5ème génération contre les peuples et voie de sortie

Résistance 71

10 mai 2023

Dans un article récent que nous avons publié le 24 avril dernier, “3ème guerre mondiale en cours : guerre de 5ème génération -G5G – contre les peuples, petit aperçu de notre réalité”, nous avions esquissé un historique des guerres et les fondations de la guerre en cours contre nous, les peuples du monde, menée par le système étatico-marchand dans sa phase capitaliste terminale auto-destructrice et sa caste d’oligarques le servant.

Il suffit de regarder autour de soi, dans n’importe quelle société du monde occidental  et/ou industrialisé pour se rendre compte des effets pervers et destructeurs des politiques sciemment mises en place par l’oligarchie pour nous mener là où elle le désire et où le système a besoin d’aller : le Nouvel Ordre Mondial et la Grande Réinitialisation dont le Forum Economique Mondial (FEM) / Davos est le grand architecte suivant une idéologie bien précise eugéniste et transhumaniste devenue quasi religieuse depuis le XIXème siècle.

Les piliers sur lesquels s’appuient cette idéologie génocidaire sont les suivants :

  • Destruction des économies : locale et mondiale par la manipulation bancaire, monétaire, les taux d’intérêt, inflation, scarcité et autres artifices de crise fabriqués.
  • Destruction des sociétés : sur un plan culturel, ethnique, démographique à grand renfort d’idéologie immigra-sioniste sauvage, renforcée par les guerres incessantes menées par l’occident forçant des populations entières à migrer, se déplacer pour fuir la destruction apportée par l’occident violent, dominateur et colonialiste, d’idéologie de destruction des sociétés et leur mode de fonctionnement naturel comme la reproduction en détruisant les rapports naturels homme-femme via des idéologies de genre et transgenre destructrices, ceci allant de paire avec la destruction des rapports familiaux, des rapports naturels de personnes adultes procréant pour le développement de l’humanité, la survie de l’espèce. Culture de l’abrutissement, de l’analphabétisme et de la pensée unique.
  • Contrôle de l’énergie : des ressources, fluctuation artificielle de la rareté, fluctuation artificielle des prix ; promotion de l’idéologie religieuse et frauduleuse du réchauffement climatique anthropique pour un nouveau capitalisme vert destructeur de nos vies et modes de subsistance.
  • Contrôle de la nourriture : des engrais (crise induite via transports, guerres, industrie chimique), des semences (OGM) et des quotas agricoles, fausses pandémies animales ou artificiellement provoquées. Contrôle artificiel des imports/exports, scarcité induite menant pas à pas à la famine généralisée.
  • Contrôle des populations : crises fabriquées, guerres, ouverture des vannes du flot migratoire artificiel, pandémies fabriquées, empoisonnement (chimique, GMO, fausses vaccinations arme biologique à ARNm, épidémies de promiscuité par les flots migratoires incontrôlés de gens malades (tuberculose, typhus etc…), implication de Big Pharma avec les gouvernements… Poussée pour le tout numérique, CNI numérique, QR codes, monnaie virtuelle, internet des choses, le tout connecté et donc traçable dans des villes 15min-goulag.
  • Notez que ces trois derniers piliers sont tout droit issus du NSSM 200 de Henry Kissinger des années 70… La planification moderne du marasme en cours date d’une cinquantaine d’année à peine.

Tout ceci est planifié de longue date et se mettait en place de manière structurelle de toute aussi longue date, ce qui leur manquait était la technologie, la caste oligarchique la possède aujourd’hui et la science tronquée des modèles informatiques et la poussée technologique (communication avec la 4, 5G, les OGM, l’IA, la nanotechnologie, etc) se fait non pas dans le sens d’une amélioration de nos vies, mais dans le sens de la mise en place d’une grille de contrôle technotronique planétaire, d’un goulag technotronique sous couverts de plandémies, de pseudo agenda vert de lutte contre cette escroquerie de “réchauffement anthropique” et de protection anti-“terroriste”, alors que la terreur est le seul business des états et de leurs commanditaires de la haute finance, à tous les échelons de la société. Sciences détournées, tronquées, biaisés et pseudo-sciences sont les outils de notre mise en esclavage actuelle et future.

Que faire ?

Une fois compris et pleinement réalisé cette dure réalité qui nous confronte, il est essentiel aussi de comprendre que la pourriture oligarchique qui mène le système étatico-marchand dans sa énième mutation dictatoriale ne s’arrêtera pas en chemin. Ils ne se réveilleront pas un beau matin se disant “allez ça suffit on arrête, on est vraiment trop méchants avec ces pauvres gens !…” Ils iront jusqu’au bout et ils ne s’arrêteront que quand NOUS, les peuples, les arrêterons et pas avant.

Nous ne les arrêterons pas en votant, en mettant d’autres baltringues au pouvoir, ni en réformant ce système déjà bien au-delà de toute rédemption possible. Nous devons reprendre le pouvoir et le rediluer dans le corps social, là où il est le plus soluble et le plus efficace pour le seul bien commun de l’humanité, nous devons ouvrir les esprits et œuvrer en tout et pour tout afin de mettre en place la coopération des associations libres, la confédération des communes libres à pouvoir non coercitif.

Tout commence par DIRE NON ! Refuser d’obéir, leur retirer notre consentement comme nous retirons le tapis de dessous les pieds d’un tyran. Il est vital de comprendre que le système fonctionne parce que nous Y CONSENTONS ! Le prochain système en gestation fonctionnera de la même manière : PAR NOTRE CONSENTEMENT ! En disant NON ! Assez est assez ! ¡YA BASTA! en nombre, haut et fort et remplaçons notre consentement systémique par une action libre associative avec nos pairs, court-circuitant institutions et entités commerciales mortifères, et ce sera la fin de partie pour l’oligarchie et le système qui la crée en permanence pour le servir.

Dire NON ! Commence avec ces petites choses de la vie quotidienne : refuser les injections ARNm, refuser les smart phones, refuser d’utiliser toute cette merdasse électronique de contrôle plus avant, QR code, etc, refuser le tout numérique, la 5G, l’internet des choses, refuser les CNI numérique, le fric numérique, refuser les OGM, les piles au lithium, le paradigme capitaliste vert en marche suivant cette escroquerie prouvée au CO2, douter de tout, tout vérifier et ne jamais donner son consentement aux nouvelles technologies qu’on nous impose, etc, etc. Ce n’est en rien pour “notre bien”, comprenez-ça une fois pour toute !

La chose la plus importante à comprendre et à intégrer dans nos réflexions et nos actions est celle-ci : ILS ONT BESOIN DE NOUS POUR FONCTIONNER… NOUS N’AVONS EN RIEN BESOIN D’EUX POUR LE FAIRE !

Prenez l’affaire par le bout que vous voulez, analysez en long en large et en travers, vous en viendrez inéluctablement à cette même conclusion.

La seule question importante et pertinente qui en dérive est donc celle-ci :

QU’ATTENDONS-NOUS ??…

Devenons S.olidaires U.nis P.ersévérants R.éflechis A.ctifs / S.U.P.R.A Résistants

A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !

Vive La Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée !

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Stoppourriture

Personne ne nous sauvera, seuls nous pouvons le faire et personne d’autre
Pas de deus ex machina, comprendre notre réalité est la clef…

TLPARP

Réflexions sur la récente « répudiation » de la doctrine chrétienne de la découverte par le Vatican ou l’hypocrisie institutionnalisée (Indigenous Action et Résistance 71)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, canada USA états coloniaux, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 20 avril 2023 by Résistance 71

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Pas de pardon pour le génocide : le rejet indigène de la “répudiation” par l’église catholique de la doctrine chrétienne de la découverte

Indigenous Action

4 avril 2023

Url de l’article original :

https://www.indigenousaction.org/no-pardon-for-genocide-rejecting-the-catholic-churchs-repudiation-of-the-doctrine-of-discovery/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Le 30 mars 2023, une déclaration conjointe de départements administratifs de la ville état du Vatican a été publiée condamnant “les actes de violence, d’oppression, d’injustice sociale et d’esclavage, incluant ceux commis contre les peuples indigènes.” L’église catholique a déclaré qu’elle “répudie ces concepts qui ont échoué à reconnaître les droits humains inhérents des peuples indigènes, incluant dans ce qui est devenu connu légalement et politiquement comme ‘la doctrine [chrétienne] de la découverte.’

Nous avons l’habitude des tromperies de l’église et cette “répudiation” ne fait pas exception.

Les mots de l’église catholique ne sont rien d’autre qu’une tentative de contrôle des dégâts et de minimisation de son héritage génocidaire tout en obscurcissant les bénéfices qu’elle continue d’engranger avec et en perpétuation de la violence coloniale.

En 1493, la bulle pontificale “Inter Caetera” du pape Alexandre VI (NdT : Rodrigo Borgia…) fut émise. Le document a établi la “doctrine chrétienne de la découverte” et fut centrale à la stratégie de christianisation développée par l’Espagne pour assurer le “droit exclusif” de réduire en esclavage les peuples indigènes des terres envahies par Christophe Colomb un an auparavant. Ce décret clarifia également la menace du pape d’assimiler par la force les peuples indigènes dans le catholicisme afin de renforcer “l’empire chrétien” (NdT : la chrétienté). Cette doctrine de “civilisation” mena à des schémas générationnels successifs de guerres génocidaires et écodicaires menés par les envahisseurs colonisateurs européens contre les modes de vie indigènes, leurs terres, leur esprit, leur culture et le monde de toutes nos nations sur ce continent. “La destinée manifeste”, l’invasion intensifiée des terres indigènes dans les soi-disants Etats-Unis, fut inspirés et validés par cette “doctrine” religieuse.

En 1823, la “doctrine de la découverte fut inscrite dans la loi des Etats-Unis comme manière de nier les droits des peuples indigènes dans une affaire qui alla jusqu’à la Cour Suprême des Etats-Unis : l’affaire Johnson vs McIntosh. Dans une décision unanime, le juge de la CS John Marshall écrivit dans son rendu du verdict, que les nations chrétiennes européennes avaient assumé le contrôle total sur les terres de “l’Amérique” durant l’âge de la “découverte”. En déclarant son indépendance de la couronne d’Angleterre en 1776, il nota que les Etats-Unis avaient de facto légalement hérité de l’autorité sur ces terres de la Grande-Bretagne, “ce, nonobstant l’occupation des sols par les natifs qui étaient des païens…” D’après le verdict, les peuples indigènes n’avaient aucuns droits en tant que nations indépendantes, mais seulement en tant qu’occupants des sols, locataires des Etats-Unis et ce sur nos propres territoires. La bulle pontificale Inter Caetera fut inclue dans la loi des Etats-Unis et continue d’être la base même de la “loi de la terre” et la justification de l’occupation coloniale et de la domination sur l’existence indigène.

La doctrine chrétienne de la découverte a de longue date été contestée par les peuples indigènes. De multiples délégations depuis les années 1970 ont visité le Vatican et demandé sa répudiation officielle par l’église. Dans les îles de Hawaii occupées, une cérémonie annuelle de la crémation de la bulle “Inter Caetera” a lieu annuellement depuis 1997.

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Inter Caetera, 1493

En réponse à la répudiation de la doctrine de la découverte de l’église catholique, quelques organisations indigènes ont critiqué la déclaration et émettent des demandes pour que l’église catholique prenne la “responsabilité”. Deborah Parker,  CEO de la National Native American Boarding School Healing Coalition a déclaré : “Alors que la décision du Vatican de répudier la doctrine de la découverte est une juste décision, elle minimise le rôle et la responsabilité de l’église pour tout le mal que la doctrine a causé aux peuples natifs. Cela ne change pas le fait que les vues de l’église ont autorisé les colonisateurs de saisir les terres natives ancestrales et d’assimiler les peuples natifs…

Nous demandons plus de transparence, incluant un accès aux documents et archives des pensionnats pour Indiens, que l’église a refusés de fournir. Nous demandons que l’église rende les terres aux nations tribales, terres sur lesquelles elle a géré ces pensionnats. Nous demandons que l’église soutienne la loi sur la vérité et la réconciliation, qui établirait une commission fédérale et mènerait une enquête complète sur la politique assimilatrice des pensionnats pour Indiens aux Etats-Unis (NdT : Quoi ?…  Remettre les clefs d’une enquête sur un crime contre l’humanité à l’état même qui l’a perpétré ? C’est demander à Al Capone et Lucky Luciano d’organiser leur propre procès, mieux aux dirigeants nazis de mener le procès de Nüremberg !!… Quand comprendront-ils qu’il n’y a pas et ne peut pas y avoir de solution au sein du système ?!!…). Et nous demandons que l’église respecte la souveraineté des nations natives et de leurs modes de vie.”

Avec la nouvelle des restes de 215 enfants natifs découverts en 2021 dans un charnier de pensionnat pour Indiens au “Canada”, une rage indigène collective fut déclenchée pour adresser le problème de l’héritage brutal de l’éducation coloniale forcée. La stratégie des pensionnats pour Indiens, fit partie d’une guerre politique, religieuse et idéologique contre les peuples indigènes et cibla particulièrement les enfants. (NdT : “Donnez-nous un enfant pour 7 ans et il nous appartiendra pour la vie”, disent les jésuites…)

En 2007, après des décennies de militantisme pour des réparations au soi-disant Canada, un accord de compromis émergea, le plus gros compromis financier contre l’état colonial. Cet accord incluait le versement d’une somme de 10 000 C$ à environ 90 000 personnes survivantes des pensionnats pour Indiens avec une somme additionnelle de 3 000 $ pour chaque année enduré dans un ou plusieurs pensionnats. Quelques 200 millions de dollars furent allouées pour financer ces programmes d’éducation et réconciliation. Comme partie de ce processus, l’église catholique a payé plus de 50 millions de dollars et a offert de payer 30 de plus. (NdT : en clair, cette manœuvre revient à dire : “prenez du fric, de ce fric que vous aimez tant et fermez vos gueules à tout jamais !”…)

Un groupe appelé la Commission Vérité sur le génocide au “Canada”, qui a accusée les pensionnats d’être responsables de la mort et disparition de dizaines de milliers d’enfants, rejeta cet accord déclarant : “Cette corruption et ce bâillonnement légal et financier  est présenté comme la “résolution finale” des plaintes des survivants des pensionnats pour Indiens, comme si un crime si odieux de stérilisation de masse, de viols en bande organisée, de torture rituelle et d’assassinat était solvable ou même réductible à une somme d’argent…

Le 1er avril 2022, le pape s’est excusé du rôle de l’église catholique dans l’assimilation violente par le moyen des pensionnats pour Indiens “canadiens”. (NdT : Poisson d’Avril !!…) Dans un communiqué écrit, le pape a reconnu le “manque de respect” colonial et l’assimilation forcée et a dit : “Je demande pardon à dieu pour la conduite déplorable de ces membres de l’église catholique et je veux vous dire du fond de mon cœur : je suis désolé. Et je me joins à mes frères, évêques canadiens, pour vous demander pardon.” (NdT : dit Jorge Bergoglio, ensoutané jésuite en chef argentin lors de la sale guerre de la junte militaire argentine de Jorge Videla dont il était un ami et avec qui il trafiqua des centaines d’enfants de “disparus”, pas une attitude déplorable d’un membre de l’église ça aussi ?… Comment peut-on prendre au sérieux les “excuses” d’un tel psychopathe ?…)

Dans la déclaration récente de la répudiation, l’église catholique a l’audace de dire qu’alors que beaucoup de catholiques “… ont donné leur vie pour défendre la dignité des peuples [indigènes]… Beaucoup de chrétiens ont commis des actions maléfiques contre les peuples indigènes pour lesquelles bon nombre de récents papes ont demandé pardon et de nombreuses occasions… Comme a insisté le pape François, leurs souffrances constituent une puissante mise en demeure d’abandonner la mentalité coloniale et de marcher avec eux côte à côte, dans le respect mutuel et le dialogue, reconnaissant les droits et valeurs culturelles de tous les individus et de tous les peuples. A cet égard, l’église est impliquée à accompagner les peuples indigènes et à faciliter les efforts visant à promouvoir la réconciliation et la cicatrisation.

Ils déclarent de manière absurde “… l’église est impliquée à accompagner les peuples indigènes et à faciliter les efforts visant à promouvoir la réconciliation et la cicatrisation.” Mais nous entendons toujours plus de mensonges théocratiques alors que les dogmatiques autoritaires religieux continuent de cracher leurs textes tout en assassinant au nom de leur dieu.

Nous n’avons absolument aucun désir d’être “accompagnés” par l’église dans la “réconciliation”. C’est dans son ombre que notre traumatisme et notre abus continuent et persistent. Nous refusons que ceux qui nous abusent et nous oppriment nous tiennent la main, ceux-là même qui aussi tentent de décider en quels termes la “réconciliation” doit avoir lieu. Des déclarations de remords sur des faits historiques ne servent à rien si les systèmes de domination et d’exploitation coloniaux demeurent.

L’église demande directement pardon, “ce n’est que justice que de reconnaître ces erreurs, reconnaître les terribles effets de la politique d’assimilation et la douleur dont ont fait l’expérience les peuples indigènes et de demander pardon.

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A cela nous déclarons : “Merde à leur demande de pardon”. Comment osent-ils demander “pardon” tout en demeurant assis sur un trône payé par des richesses, terres et ressources volées, pillées dans le monde entier ? Nous attendons avec impatience le jour où leurs murs s’effondreront autour d’eux et que les empires que leurs idéaux ont construits ne soient plus que ruines et gravas fumants !

La chrétienté dans son ensemble a été de longue date une institution autoritaire patriarcale de violence coloniale, qui a perpétué un assassinat de masse des femmes durant sa période de l’inquisition (NdT : “chasse aux sorcières”… qui fut plus virulente chez les protestants certes, mais qui fut une “marque de fabrique” chrétienne quoi qu’il en soit…).  La Malleus Maleficarum et la bulle pontificale précédente Summis desiderantes affectibus, furent explicitement utilisées pour diaboliser et assassiner les “sorcières païennes” indigènes de l’Europe. La doctrine fut la base de la suprématie blanche d’incitation inquisitoriale génocidaire afin d’éliminer des cultures européennes ancrées comme les cultures juive, musulmane et gitane alors qu’ils mettaient en place la suppression et la destruction coloniales des cultures et terres indigènes sur les continents d’Afrique et soi-disant des “Amériques”.

L’histoire de leur foi est écrite avec du sang. Ils ne peuvent peuvent pas vraiment répudier la doctrine [chrétienne] de la découverte parce qu’elle est la fondation même de leur “civilisation”. La civilisation chrétienne a toujours été une guerre spirituelle de domination de la terre-mère. A chaque massacre d’indigènes, une croix. Sur chaque pupitre d’enfant indigène des pensionnats, une bible.  Sur quasiment tous les bateaux d’esclaves en provenance d’Afrique, un chrétien dévot à la barre.

On ne parle pas de la colonisation au passé simple.

La domination systématique et l’annihilation des peuples indigènes et de leurs modes de vies et des femmes au nom de “dieu” continue de par le monde. La doctrine de la découverte alimente des travaux missionnaires actuels par des catholiques et autres sectes chrétiennes qui essaient de convertir violemment des peuples indigènes dans bien des parties du monde. Ils tirent leurs pratiques et tactiques missionnaires de l’église catholique, celles développées durant l’inquisition et les conquêtes coloniales. Il n’y a pas de différence entre les actuels évangélistes, mormons ou témoins de Jéhovah et tout autre projet d’invasion coloniale de l’Afrique de l’Amérique du Sud et du système des “réserves”. Toutes les dominations chrétiennes faisant un travail de missionnaire font partie de l’héritage de la doctrine chrétienne de la découverte, qui continue de prôner l’assimilation forcée des peuples indigènes aujourd’hui encore.

Ceci est aussi l’héritage que les nationalistes chrétiens suprématistes blancs continuent de maintenir à travers ce qu’on appelle les “Etats-Unis”. Ils essaient d’enterrer la violence politique avec des attaques sur la “théorie critique de la race” tout en continuant de déshumaniser les femmes et les homosexuels. La façade de la pleurnicherie de masse et de fabrication de boucs émissaires ne sont pas suffisants pour échapper aux conséquences d’une histoire de génocide, de mise en esclavage et d’écocide.

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L’église catholique tente de réécrire l’histoire et de se distancer de son rôle et de sa responsabilité dans la violence de masse menée dans le monde contre la Terre et l’existence.

Des déclarations récentes disent : “La “doctrine de la découverte” ne fait pas partie de l’enseignement de l’église catholique. La recherche historique démontre très clairement que les documents pontificaux en question, écrits dans une période historique bien spécifique et reliés à des affaires et questions politiques bien précises, n’ont jamais été considérés comme expressions de la foi catholique… ces documents furent manipulés à des fins politiques par des puissances coloniales concurrentes afin de justifier d’actes immoraux qui furent perpétrés contre les peuples indigènes, parfis, sans opposition des autorités cléricales.

NdR71 : ceci est FAUX ! Il suffit de lire les bulles qui ne sont on ne peut plus explicite ! Nous les avions traduites il y a plusieurs années, veuillez les lire ici et juger par vous même. L’original de la bulle Inter Caetera de 1493 en latin est conservée au musée espagnol de la marine et de la colonisation à Séville en Andalousie. Steven Newcomb, auteur, chercheur et analyste historique Pawnee a fait le déplacement avec un éminent latiniste pour analyser le document et confirme ce qui y est écrit et que nous avons traduit…

Malgré les protestations indigènes, le pape François a canonisé Junipero Serra en 2015. En 1769, Serra fonda la première de 21 missions catholiques dans ce qui était déjà appelé “la Californie”. Sous Serra, des dizaines de milliers de natifs furent réduits en esclavage et brutalisés. Alors que les statues de racistes étaient déboulonnées durant le soulèvement anti-racial de 2020 après le meurtre de George Floyd, des statues de Junipero Serra (au moins 7 d’entre elles) furent déboulonnées et décapitées, des statues et monuments à la gloire de Christophe Colomb furent aussi saccagés et détruits. En soi-disant Californie, 5 personnes furent mises en accusation pour vandalisme pour leur rôle présumé dans le déboulonnage d’un monument à la gloire de Serra.

De Poppy à Toypurina, des ancêtres indigènes brûlèrent les missions et tuèrent les missionnaires catholiques pour défendre notre terre-mère et toute existence. Alors que toujours plus de cadavres d’enfants disparus sont retrouvés dans les charniers des pensionnats pour Indiens au soi-disant Canada, 68 églises ont été rapportées vandalisées, beaucoup brûlées par la rage et le désir de vengeance indigène.

Des excuses ne sont pas suffisantes, une dette obligée est à régler sous bien des formes, comment pourrons-nous jamais la solder ? Alors que beaucoup demandent des réparations, nous devons contrer cet effet : nous ne voulons pas de compensation financière, de paiement, mais nous voulons la ruine des institutions et des idéaux de la domination, du contrôle et de l’exploitation. Nous ne faisons aucune demande  de ce et sur ce que nous voulons abolir. Alors que des sites sacrés demeurent sous attaque et que les blessures inter-générationnelles demeurent béantes, nous continuons de résister aux incessants et brutaux héritages de la violence religieuse coloniale. Leur répudiation arrive 500 ans trop tard. Nous recherchons l’abolition du système et la vengeance.

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Read our previous post: Colonial Education is Still War. Indigenous knowledge & rage is power.

Vatican statements:
https://press.vatican.va/content/salastampa/en/bollettino/pubblico/2023/03/30/230330b.html

https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2022/04/01/0232/00500.html#en

Recommended reading:
Columbus and Other Cannibals The Wetiko Disease of Exploitation, Imperialism, and Terrorism, Jack Forbes

An Indigenous Peoples’ History of the United States, Roxanne Dunbar-Ortiz

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Dans l’esprit de Cheval Fou…

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Lectures complémentaires sur Résistance 71 en PDF :

“Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte”, Steven Newcomb

“Comprendre la doctrine chrétienne de la découverte pour mieux abattre le colonialisme” version Steven Newcomb, — version Peter d’Errico

“Nous sommes tous des colonisés”, Résistance 71

« Effondrer le colonialisme », JBL1960

“Wasase”, Taiaiake Alfred

« Un manifeste indigène », Taiaiake Alfred

“Chiapas, le feu et la parole”, textes zapatistes choisis

“Zapatistes, Chiapas, les origines indigènes d’une communauté en armes”, Tikva Honig-Parnass

Nos pages : “Colonialisme et doctrine chrétienne de la découverte” et “Colonialisme et luttes indigènes”

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« Les excuses ne veulent rien dire…
tant que la violence du système colonial demeure ! »

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2ème communiqué des parents de Serge toujours dans le coma suite aux violences étatiques de Sainte Soline

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 9 avril 2023 by Résistance 71

Protest against the construction of a new water reserve

Évacuation d’un blessé suite à violence policière a Sainte Soline : l’État dans toute sa splendeur !

2ème communiqué des parents de Serge, militant anarchiste dans le coma suite à la répression policière de Sainte Soline

4 avril 2023

Cela fait maintenant 10 jours que Serge est dans le coma, suite à la grenade qu’il a reçue à Sainte-Soline lors de la manifestation contre les bassines du 25 mars. Son pronostic vital est toujours engagé. 

Nous et sa compagne remercions toutes les personnes (camarades, proches et anonymes) qui ont manifesté leur soutien et leur solidarité envers lui.

Nous remercions les dizaines de milliers de camarades qui se sont exprimés dans la rue, devant les préfectures et ailleurs, le jeudi 30 mars, contre l’ordre policier installé en France.

Nous remercions tous ceux et celles qui ont porté assistance aux blessés pendant la manifestation, ou qui ont apporté leur témoignage concernant la répression à Sainte-Soline, en particulier par rapport à Mickaël et à Serge.

Nous remercions enfin l’équipe médicale qui est à leurs côtés afin de les aider à se battre pour vivre. 

Ce combat pour la vie, Serge le mène avec la même force que celle qu’il met à combattre un ordre social dont la seule finalité est de maintenir la main de fer de la bourgeoisie sur les exploités.

Soyons solidaires de tout ce que Darmanin veut éradiquer, dissoudre, enfermer, mutiler – du mouvement des retraites aux comités antirépression, des futures ZAD au mouvement des blocages. Le terrorisme et la violence sont chaque jour du côté de l’Etat, pas de celles et ceux qui manifestent leur rejet d’un ordre destructeur.

Les parents de Serge

Le 4 avril 2023

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Une communauté en armes et en rébellion, les racines indigènes de l’EZLN zapatiste, Chiapas, Mexique 2/2 (Tikva Honig-Parnass)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 8 avril 2023 by Résistance 71

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“Vous devriez tous disparaître, pas seulement parce que vous représentez une aberration historique, une négation de l’humain et une cruauté cynique, mais aussi parce que vous êtes une insulte à l’intelligence. Vous et votre système nous rendez possibles, vous nous faites grandir. Nous sommes votre alter-ego, votre frère siamois opposé. Pour nous faire disparaître, vous devez disparaître…”
~ Communiqué zapatiste lors de l’intronisation du président mexicain Ernesto Zedillo, 1er décembre 1994 ~

Une communauté en armes, les racines indigènes de l’EZLN

Tikva Honig-Parnass*

2019

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Avril 2023

1ère partie

2ème partie

(*) Née et élevée dans une famille ultra-sioniste dans la pré-Palestine de 1948, elle fut secrétaire du parti de gauche Mapam (parti unifié des travailleurs) et membre du parlement de la Knesset entre 1951 et 1954. Elle rompt définitivement avec le sionisme en 1960 et devient activiste politique et écrivain pro-palestinienne. Elle travaille avec le mouvement Matzpen et publie plusieurs livres dont “Between the Lines” (2007), titre homonyme de la revue qu’elle a créée avec le Palestinien Toufik Haddad.

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Chiapas, Mexique et Amérique latine : le radicalisme anti-capitaliste

Incidemment, le soulèvement zapatiste se fit le jour où les accords du NAFTA furent confirmés. Cela représentait symboliquement

Cela représentait symboliquement l’anti-capitalisme et anti-impérialisme profondément ancrés que le Chiapas partageait avec “d’autres peuples indigènes du Mexique et ailleurs en Amérique Latine », que le Chiapas partageait avec “d’autres peuples indigènes du Mexique et ailleurs en Amérique Latine”, comme le fit remarquer Cleaver. C’était un cri de rage contre le capitalisme en tant que tel, et pas seulement contre les formes spécifiques proéminentes dans l’ère de l’économie dite néo-libérale ou contre ses effets sur les seuls peuples indigènes.

En même temps, ils avaient suffisamment bien compris son potentiel désastreux pour eux-mêmes qui étaient la première cible de ces politiques de dépossession.

La compréhension du but du capitalisme à éliminer la résistance indigène et la vie communale est présentée dans une lettre du Subcomandante Marcos adressée à l’écrivain et supporteur John Berger en décembre 1993, moins de un mois avant le soulèvement :

“Le néolibéralisme se déguise en défense de la souveraineté qui a été vendue en dollars sur le marché international… Ces peuples indigènes irritent la logique de modernisation du néo-mercantilisme. Leur rébellion, leur défi, leur résistance, leur résilience les irrite. L’anachronisme de leur existence au sein d’un projet de mondialisation, projet politico-économique qui, bientôt, va décider que les pauvres, tous les gens en opposition, c’est à dire la vaste majorité de la population sont des obstacles.

Une excellente source pour apprendre au sujet du radicalisme politique du peuple du Chiapas et de leurs leaders au moment du soulèvement est l’entretien d’Augusta Dwyer avec les leaders militants indigènes pour la revue “Socialist Review” (SWP GB). Dans cet entretien, qui eut lieu quelques mois après le soulèvement de janvier 1994, les militants expriment leur implication totale dans une guerre contre le capitalisme et ses manifestations dans l’expression du néolibéralisme économique comme celui du NAFTA.

Ils citent Marcos disant après la capture d’une station de radio lors du soulèvement : “L’accord de libre-échange [NAFTA] est l’arrêt de mort des peuples indigènes du Mexique, qui sont périssables pour le gouvernement de Carlos Salinas de Gortari. Nous nous soulevons donc en armes contre cet arrêt de mort.

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NdR71 : de la même manière, aujourd’hui en 2023, l’ensemble des institutions étatico-marchandes livrent une guerre sans merci aux peuples de la terre à grand renfort d’armes biologiques (SRAS-CoV2 / COVID, injections ARNm), d’empoisonnement chimique, de guerres perpétuelles, de crises économiques provoquées et dévastatrices, de pénuries fabriquées en tout domaine. En cela nous sommes tous des Zapatistes et l’heure est venue pour les peuples de la terre de se soulever en armes contre l’arrêt de mort pris par le système à notre encontre. Nous sommes en état de légitime défense permanent face à l’État et à la marchandise dominants et exploiteurs nous agressant tout azimut. Se défendre PHYSIQUEMENT devient une obligation quasi survivaliste…

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Les activistes indigènes interviewés insiste sur la fausse conscience partagée par la classe laborieuse, qui dans les grandes largeurs, a accepté des idéologies trompeuses et de fausses promesses en ce qui concerne le système capitaliste. Et donc, “l’énorme défi que présente le soulèvement à la toile soigneusement tissée de la répression et du mensonge par le gouvernement et le refus d’accepter ces conditions plus avant, devraient être une inspiration pour tous les socialistes où qu’ils soient.

Ils argumentent qu’ils ne sont pas seulement un mouvement “indigène ou ethnique”. Leurs objectifs et leurs stratégies sont adressés “à toute la classe laborieuse et à ceux qui sont opprimés, réprimés.”, tout en insistant dans le même temps sur la plus brutale des oppressions au Chiapas et autres communautés indigènes au Mexique et en Amérique Latine : “la distribution des terres est largement biaisée pour favoriser les riches et les puissant éleveurs de bétail ; ceci représente une vieille tradition de plusieurs siècles de discrimination contre les peuples indigènes et la pauvreté dans sa très vaste majorité.

De la même manière, leurs demandes ciblant le gouvernement ne furent pas limitées aux seuls peuples indigènes : “Les demandes zapatistes pour la terre, un habitat décent, des écoles, des cliniques, des salaires décents, l’égalité, la liberté, la justice, des élections saines et un gouvernement transitoire, sont simples et pourtant révolutionnaires.” Elles “exposent le grand fossé entre les riches et les pauvres, le contrôle des salaires qui fait du travailleur mexicain un des moins bien payés au monde, tout autant que la corruption et l’hypocrisie qui sont les marques de fabrique du parti politique qui a monopolisé le pouvoir pendant des décennies.

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Résistance et construction durant les années de négociation

La décennie qui suivit le soulèvement de 1994 fut témoin d’un dialogue intermittent entre l’EZLN et le gouvernement fédéral mexicain.. Les Zapatistes demandèrent l’autonomie complète du Chiapas, des droits sur la terre dans d’autres endroits du pays et la démolition en règle des accords du NAFTA et autres politiques néolibérales, ainsi que la demande pour des droits véritablement démocratiques pour tous les citoyens mexicains. Mais ces demandes n’étaient pas faites pour n’être mises en place qu’au Mexique.

La Première Rencontre Intercontinentale de 1996 organisée par les Zapatistes, convoqua plus de 3000 activistes de plus de 400 pays à se réunir et discuter, entre eux, de la nature du néolbéralisme et des luttes menées contre lui. De cela émana le Congrès National Indigène (CNI), qui, durant les années de négociation, fut consulté au sujet de l’introduction de changements dans la constitution qui amélioreraient considérablement la condition des peuples indigènes.

Dans le même temps, le mouvement de solidarité avec le Chiapas en Amérique Latine grandissait. Ce mouvement joua un rôle central dans le soutien constant des Zapatistes, les défendant contre les attaques incessantes de l’armée mexicaine et leur permettant de continuer leur projet égalitaire autonome. Les attaques par l’armée mexicaine allaient continuer pendant des années, persistant jusqu’à aujourd’hui sans être jamais mentionnées dans la presse occidentale.

Après presque une décennie de fausses négociations avec l’état, la cassure inévitable se produisit. Le 1er janvier 2003, les Zapatistes du Chiapas décidèrent d’abandonner “la politique de la demande est avec elle, tout contact avec l’état mexicain”. En lieu et place, ils choisirent de se concentrer sur la construction de leur propre autonomie, des formes horizontales d’auto-gouvernement au sein de leurs propres territoires et par leurs propres moyens.

Le 9 août 2003, les Zapatistes annoncèrent l’établissement des Conseils de Bon Gouvernement (Juntas de Buen Gobierno), chacun basé dans les caracoles (escargots) ou centres administratifs des zones rebelles. Un total de cinq caracoles furent créés, chacun avec son propre conseil de bon gouvernement et chacun responsable de sa propre Municipalité Rebelle Autonome Zapatiste (MAREZ)

Chaque Caracol possède trois niveaux de gouvernement autonome : la communauté, la municipalité et le conseil de bon gouvernement. Les deux premiers sont fondés sur une base populaire d’assemblées volontaires. Les décisions prises par chacun des cinq conseils de bon gouvernement sont basées sur des lignes de conduite préalablement déterminées au niveau de la communauté. Les membres du conseil sont élus, mais avec l’intention d’avoir le plus de participants possibles dans ces conseils au fil des années sur le principe de la rotation.

Chaque Caracol possède ses propres systèmes éducatif, de santé et de justice, ainsi que des coopératives produisant du café, créant des objets d’artisanat et du bétail, entre autres choses. Toutes les décisions sont prises en accord avec des lignes de conduite préalablement décidées par les assemblés volontaires au niveau de la communauté, “un modèle révolutionnaire pour organiser un auto-gouvernement” d’après le Comité de Soutien au Chiapas (CSC), une organisation basée à Oakland en Californie.

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Émancipation et dignité des femmes dans les Caracoles rebelles

Le défi de l’égalité pour les femmes a trouvé une acceptation et un soutien de l’EZLN et de ses leaders. La prise de la ville de San Cristobal de Las Casas, le ville la plus importante occupée par l’EZLN en 1994, fut commandée par la Comandante Ana Maria et une autre figure de proue du mouvement était la Comandante Ramona, qui fut la toute première zapatiste envoyée à Mexico-City pour représenter le mouvement dans les négociations avec le gouvernement mexicain.

Les femmes ont été traitées en véritables égales au point que beaucoup de femmes ont un statut d’officier et tant les hommes que les femmes doivent porter la responsabilité du travail et du combat de manière égale. Quand les femmes se sont organisées dans des douzaines de comités pour produire un code des droits des femmes, le leadership de l’EZLN composé de leaders Mayans, le CCRI-CG, a adopté le code à l’unanimité.

Cette “loi révolutionnaire des femmes” a inclus les droits de toutes les femmes “sans regard pour la race, couleur ou affiliation politique”, à participer à la lutte “de toute manière que dicte leur désir et leur capacité”. Ceci inclut le droit “de travailler et de recevoir un juste salaire”, le droit de “décider du nombre d’enfants qu’elles auront et prendront soin”, le droit de “participer aux affaires de la communauté et d’avoir des charges si elles sont élues librement et démocratiquement”, le droit (avec les enfants) “de toute première attention en matière de nutrition et de santé”, le droit “de choisir leur partenaire et de ne pas être obligée de se marier”, le “droit de ne pas subir de violence domestique de la part de proches ou d’étrangers. Le viol et la tentative de viol seront sévèrement punis.”, le droit “d’occuper des postes de leadership au sein de l’EZLN et de tenir un haut rang d’officier dans les forces armées révolutionnaires” et finalement “tous les droits et obligations que donnent les lois et les règlements révolutionnaires.”

Aujourd’hui, des femmes participent à tous les niveaux du gouvernement et sont à la tête de coopératives et de structures économiques. Elles forment une grande partie des rangs de l’EZLN et prennent de hautes positions dans le commandement militaire.

Faisant face à la politique néolibérale qui a établi la dépossession et l’extraction agressive des ressources de leurs territoires, les Caracoles rebelles ont fonctionné lentement, silencieusement et efficacement pour plus de deux décennies. Leurs stratégies allèrent plus loin, plus profond et personnifiaient une culture que l’État fut obligé de reconnaître et surtout de respecter.

Ainsi, le 24 février 2016, un juge fédéral du Mexique a admis qu’il n’avait pas d’autre choix que d’accepter que l’affaire judiciaire entre l’État et l’EZLN ne pouvait pas aller plus loin. Les accusations de terrorisme, de sédition, d’émeutes, de rébellion et de conspiration enregistrés sous une plainte par le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) en 1994 contre le Subcomandante Insurgente Marcos et les leaders indigènes de la résistance étaient nulles et non avenues : le statut de la date butoir ayant été dépassé.

Les conclusions de Gonzalez Casanova furent larges : “Plus qu’une idéologie sur le pouvoir du gouvernement de et par les peuples, les caracoles construisent et expriment une culture du pouvoir émanant de 500 ans de résistance des peuples indiens des Amériques.” Les caracoles du Chiapas sont au centre du mouvement indigène de toute l’Amérique Latine.

Le Mexique et l’Amérique Latine

Les Zapatistes du Chiapas ne sont pas surgis de nulle part, mais sont apparus dans une région où les mouvements sociaux indigènes luttant pour la terre contre le racisme et la discrimination furent très présents depuis les années 1970, plus d’une décennie avant l’avènement de l’EZLN, comme grande partie du mouvement de résistance du Chiapas. Les Zapatistes furent d’abord inspirés par leur militantisme résolu et avec le temps, devinrent eux-même un modèle pour eux.

Poussant à renforcer la lutte unifiée indigène, le peuple Maya du Chiapas développait des réseaux de coopération et de lutte conjointe avec d’autres communautés mexicaines luttant pour le retour des terres volées, une éducation et de l’eau potable parmi d’autres besoins notoires et contre l’oppression de masse commise par la classe dirigeante du PRI au service absolu des monopoles multinationaux.

Au Mexique et à travers toute l’Amérique Latine, les communautés indigènes ont été exposées à l’attaque du trafic de la drogue par les cartels, les gangs criminels, les gardes de sécurité privés des corporations, des entreprises multinationales, ainsi que  par les forces de sécurité étatiques comme la police et l’armée. Les leaders indigènes de la résistance organisée ont souvent été assassinés dans un effort de supprimer tout obstacle aux projets du pillage de leurs territoires.

De manière intéressante, les mouvements indigènes latinos furent durement touchés par la chute des gouvernements de centre-gauche de la “marée rose” entre les années 2000 et 2005, ce qui en un sens a permis toujours plus de résistance locale. Les mouvements ont persisté dans la construction de leurs communautés de telles façons qu’elles s’adaptent constamment aux requis de défense toujours changeants contre les massacres qui leur étaient infligés quotidiennement.

Quelques unes des communautés les plus affectées ont trouvé un système de garde-fou qui est soumis au peuple, développant des structures de pouvoir communal en parallèle de celles de l’état, mais opérant de manière bien différente de celles de l’état. Comme dit plus haut, le rôle de l’EZLN fut largement celui d’une force de défense militaire jusqu’à la décision prise par les communautés indigènes de prendre les armes.

D’autres communautés en Amérique latine ont adopté la culture politique synthétisée par les Zapatistes dans leur expression de “diriger en obéissant” (mandar obedeciendo). Ces systèmes se sont vus ancrés dans des pratiques communautaires qui doivent même être différenciées des partis de gauche et des syndicats, car ceux-ci “sont toujours marqués par une tentation sous-jacente de devenir le véritable pouvoir, construit à l’image de l’État.”, comme l’écrit Raúl Zibechi.

Au contraire de ces formes, la structure de ces gardes-fou indigènes dans les communautés a été fondée sur des principes similaires de ceux des caracoles du Chiapas, elle vise à maintenir les membres de la communauté comme les preneurs de décision qui exercent leur pouvoir en contrôlant leurs représentants choisis [NdT : sur une base de rotation pour impliquer la totalité de la communauté politiquement…] Chaque assemblée de communauté choisit 10 gardes et un coordinateur. Un second coordinateur est ensuite choisi le Comité Régional Clandestin (CRC) et un troisième des Conseils de Bon Gouvernement (CBG)

La région de Colombie du Cauca du Nord par exemple, a 3500 gardes indigènes, correspondant au conseil de gouvernement local. La participation dans les groupes de défense est volontaire et n’est pas payée et les voisinages dans chaque communauté aident dans la logistique et dans la maintenance dub lopin de terre familial de chaque garde et parfois accomplissent les taches de base comme semer et récolter les cultures.

“Ces pratiques et procédures, nous dit Zibechi, visent à éviter de faire l’erreur de distribuer le pouvoir à des institutions qui sont des rouages efficaces de la machine d’état.” Qui empêcherait toute autonomie de la base dans la prise de décision. De fait, l’échec des conseils communaux au Venezuela démontre les conséquences d’une telle erreur de distribution du pouvoir décisionnaire : à cause de leur dépendance au financement de l’état, les conseils sont partie intégrante de la structure organisationnelle de l’état et aident à sécuriser son pouvoir plutôt que de le transcender.

Dans le temps, ils sont devenus plus homogènes et ont perdu leur indépendance. Bien qu’il y ait une forte culture égalitaire dans les voisinages au Venezuela, une culture d’horizontalité et d’absence de hiérarchie, la contradiction entre la base populaire et le leadership a été résolue par des directives qui mettent des limites et contrôlent les espaces égalitaires.

Bien d’autres cas indiquent que l’intervention de gouvernements, même de services sociaux “bien pensants” et de bons “projets de développement”, a eu pour conséquence la perte d’indépendance de la communauté. D’un autre côté, il y a des contre-exemples comme la Guardia Indigena, le cœur du pouvoir du peuple Nasa qui a été à l’avant-garde du mouvement indigène en Colombie.

Zibechi dépeint le Chiapas zapatiste comme un remarquable exemple d’un système social totalement horizontal. Les caracoles sont “le seul cas en Amérique Latine ou autonomie et auto-gouvernement sont exprimés à trois niveaux différents avec la même logique d’assemblée en rotation des communautés.” Le modèle zapatiste de démocratie d’en bas (à gauche) demeure vivant et actif jusqu’à aujourd’hui, 30 ans plus tard. A juste titre, ils attribuent leur succès au fait que depuis le départ ils ont été déterminés de garder une complète déconnexion d’avec l’État et ses institutions, incluant les partis politiques de la “gauche” mexicaine, qui ont soutenu les gouvernements néolibéraux (NdT : comme partout ailleurs dans le monde, la gauchiasse étatique de partis et de syndicats inféodés, des marxistes aux socialos, n’a fait que trahir encore et toujours les peuples et la révolution sociale…).

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Au-delà du cadre marxiste

Le Chiapas et la plupart des mouvements indigènes d’Amérique Latine ont été à l’avant-garde de la lutte révolutionnaire mondiale contre le capitalisme et sa forme actuelle “d’accumulation par dépossession”. Ces mouvements ont été une réponse à un type différent “d’exploitation” que celui de la classe laborieuse qui est associée à la valeur ajoutée produite par le travail.

Ici, nous sommes les témoins d’entières communautés indigènes qui sont les cibles de l’extraction. Elles sont les victimes de massacres quotidiens commis par leurs “employeurs directs”, les industries d’extraction et les cartels de la drogue que les gouvernements impérialistes locaux ont soutenu. Le besoin d’une défense continue de leurs vies et de leurs terres a fait croître le pouvoir communal personnifié par les caracoles et le système social de démocratie d’en bas, ancré profondément dans la tradition indigène.

Les mouvements indigènes ont été les moyens courageux de confrontation de cette guerre totale qui est livrée contre eux. Ils continuent de servir de puissante ressource pour la mobilisation d’une résistance continuelle et déterminée qu’ils ont mené contre l’économie néolibérale. [NdT : qui n’est quelle phase conjoncturelle de l’oppression capitaliste dans son ensemble, le capitalisme n’étant qu’un avatar historique du système marchand qu’il faut impérativement mettre à bas…]

Les Zapatistes, qui sont devenus un avec les communautés du Chiapas, n’étaient en rien similaires aux mouvements de guérilla qui importèrent de l’extérieur une version du marxisme, qu’ils tentaient d’inculquer aux gens en supervisant sa mise en place d’en haut. Ces mouvements de guérilla visaient à changer le système socio-politique en occupant le pouvoir d’état dans une révolution future menée par le parti des travailleurs.

Au lieu de cela, les indigènes zapatistes ont combiné l’autodéfense avec une résistance résolue, qui, avec la lutte latino-américaine, peuvent créer des fissures dans le système capitaliste.

De nombreuses tendances de la gauche marxiste se sont souvent focalisées sur le court soulèvement du Chiapas en 1994, mais n’ont pas engagé le mouvement zapatiste plus loin que de commémorer cette date. Elles n’ont pratiquement jamais parlé des années avant et après ce soulèvement. Elles ne l’ont pas vu non plus comme un projet unifié, des années de résistance tout en construisant dans le même temps un Chiapas autonome.

Le projet au Chiapas de “la démocratie d’en bas [à gauche]”, le système horizontal de prise de décision de la communauté, n’ont pas été reconnus comme une lutte “révolutionnaire” contre le capitalisme. Ni du reste n’ont été considérées comme révolutionnaire la résistance quotidienne démontrée par les groupes de résistance des mouvements indigènes à travers l’Amérique Latine et leurs tentatives de suivre le Chiapas dans la construction des caracoles.

Les mouvements de résistance indigènes utilisent la seule armure disponible : les sages stratégies autonomes de la “démocratie d’en bas” et la cohésion des communautés. C’est un combat pour leur vie même en tant qu’individus et communautés, tout en ciblant directement les forteresses du capitalisme et de l’impérialisme, les multinationales et spécifiquement ces industries d’extraction soutenues par les Etats-Unis. Ceci en fait d’admirables frères et sœurs de notre lutte partagée, qui mérite bien plus qu’une franche solidarité.

Si tu es venu ici pour m’aider,
Tu perds ton temps…
Mais si tu es venu parce que
Ta libération est liée à la mienne,
Alors, travaillons ensemble.
Groupe d’activistes aborigènes, Queensland, Australie, 1970

Le texte complet en PDF :

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¡Viva Zapata!

“Vous et votre système avez peur parce qu’ils disent qu’alors que nous passons, les pauvres vont se soulever et demander rétribution pour toutes les fautes et malveillances commises contre eux. Vous avez peur parce que vous comprenez et reconnaissez que les conditions de vie de la majorité des Mexicains, pas seulement celles des peuples indigènes, sont très mauvaises et pourraient bien mener à la rébellion.”
~ SCI Marcos, 5 mars 2001 ~

“Ce qui caractérise l’esprit de la société, c’est l’unification des concepts humains, l’esprit social constructeur est une compréhension du Tout dans un universel vivant ; c’est en cela que la société humaine, dans son collectif pensant et agissant, est organique, contrairement à l’État, mécanisme de l’aliénation et de la coercition. En passant du mode organisationnel étatique à celui de la société des sociétés, l’humanité passe du non-esprit à l’esprit retrouvé, de la mort à la renaissance sociale. Elle passe de l’éphémère à l’universel. La réalité sociale du vivant est présente en nous à chaque instant, ainsi que l’esprit communal que nous devons laisser émerger de nouveau.”
~ Résistance 71, “Manifeste pour la société des sociétés”, 2017 ~

Lectures complémentaires :

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

5 textes pour comprendre et éradiquer le colonialisme

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte », Steven Newcomb, 2008

« Comprendre le système de l’oppression coloniale par mieux le démonter », Steven Newcomb

« Comprendre le système de l’oppression coloniale pour mieux le démonter », Peter d’Errico

« Effondrer le colonialisme », Résistance 71

« Nous sommes tous des colonisés ! », Résistance 71

“Nous distinguons trois grandes stratégies ces dix dernières années :

  • La stratégie que nous appelons “le Feu”, qui se réfère à l’action militaire, à la préparation, aux batailles, aux mouvements militaires
  • La stratégie que nous appelons “La Parole”, qui se réfère aux réunions, aux dialogues, aux communiqués, qu’il y ait une parole ou un silence organisé, qui est l(‘absence de parole.
  • La stratégie qui est la colonne vertébrale de tout ce qui précède, celle de “L’Organisation”, le processus organisationnel développé dans le temps par les communautés zapatistes.

Ces stratégies, le feu et la parole, articulées autour d’une organisation populaire, sont ce qui marque ces dix années de vie publique zapatiste et de l’EZLN entre 1994 et 2004.”
~ EZLN, 2008 ~

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« Crise des retraites », manipulation marchande et les deux faces de la même pièce capitaliste : le fascisme brun et le fascisme rouge, toujours remis au goût du jour selon les besoins oligarchiques (Résistance 71 avec Errico Malatesta)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, guerres imperialistes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 4 avril 2023 by Résistance 71

Le_Reveil

Une fois de plus… la grande lucidité, simplement exprimée d’Errico Malatesta en 1924. L’anarchiste italien, grand incontournable de la pensée et de l’action anarchistes dont l’évolution politique demeure assez inégalée. Nous mettons sous ce texte une sélection d’écrits choisis en format PDF réalisé par Jo dont la mise en page est la preuve visible de l’inspiration qu’a exercée ces textes… Malatesta fut l’un des signataires du manifeste anarchiste contre la guerre de 1915. Il nous faut sortir du système, penser et agir hors du moule qui nous est imposé. Les manifs de 2023 sont nassées dans une impasse politique avant même que de l’être sur le terrain. Sortir des villes où l’oligarchie veut nous confiner et nous contrôler, redévelopper nos riches zones rurales dans un principe d’entraide et de coopération en associations libres hors marchandise et institutions, nous saisir des moyens de production que nous mettrons directement au service de tous. Refuser de jouer le jeu de la concurrence des privilèges dans une société exsangue de la dictature marchande et recréer nos vies hors cadre, par débordement et réappropriation associative, entraide et coopération volontaires et défense des nouvelles communautés indépendantes. 15% de la population adulte de ce pays représente quelques 7 millions de personnes, qui, réparties sur le territoires, solidaires et interconnectées en associations libres de communes émancipées, reformateraient les relations sociales pour vivre humainement, et non plus survivre en régime de domination et de coercition permanentes.

Il n’y a pas de solution au sein du système, cela doit maintenant être une évidence pour quiconque veut bien réfléchir cinq minutes de manière critique. Tant que nous pensons et agissons dans le carcan imposé nous ne pouvons pas sortir du « samsara politico-marchand » et de ses deux extrêmes, les deux faces de la même pièce : le fascisme brun et le fascisme rouge tous deux inféodés à la dictature marchande nihiliste en marche jusqu’à destruction complète… Conclusion ?…

~ Résistance 71 ~

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Communistes et fascistes (Comunisti e fascisti)

Errico Malatesta

1924

~ Traduction Résistance 71 ~

Avril 2023

Nous ne sommes pas scandalisés par la violence et les complots électoraux du fascisme. Les travailleurs doivent y faire face. La conception communiste des tactiques électorales et parlementaires n’exclut logiquement pas, même de notre côté, le… complot. Si nous pouvions fabriquer des complots et chasser les opposants électoraux des suffrages, ce serait réconfortant car nous serions plus près d’être capables de déployer des forces mûres pour l’offensive.

Ainsi parle l’ingénieur Bordiga dans le journal “l’Unita”, aspirant devenir le Lénine, en modèle réduit, d’une Italie communiste.

Et ceci est la raison fondamentale pour laquelle le fascisme a été capable de triompher et continue de faire des ravages.

Il y a eu, et pas seulement parmi ceux qui se nomment eux-mêmes communistes, un manque de révolte morale contre l’abus de la force brutale, contre le mépris de la liberté et de la dignité humaines, ce qui est la caractéristique du mouvement fasciste.

Trop de gens, même parmi les victimes, ont pensé : nous ferions la même chose si nous avions la force de le faire. Naturellement, beaucoup de ceux qui ont pensé ainsi se sont sentis attirés vers le côté où semblait être la force.

Alors, si les communistes avaient triomphé, quelle différence y aurait-il par rapport au fascisme ?

Les mêmes voyous, petits caïds qui maintenant tabassent, brûlent et tuent au nom de la grande Italie, se retrouveraient dans les rangs communistes et tabasseraient, brûleraient et tueraient au nom du prolétariat et l’ingénieur Bordiga se trouverait lui-même dans la même position dans laquelle semble se trouver Mussolini : après avoir incité la bête, il voudrait la limiter afin d’éviter la chute inévitable où mènent les excès, mais ne le pourrait pas.

La révolution devra être menée au nom de la justice, de la liberté et de la solidarité humaine et devra procéder par des méthodes inspirées par la justice, la liberté et la solidarité. Sinon, nous ne ferons que passer d’une tyrannie à une autre.

Nous avons déjà écrit ce commentaire sur ces lignes de Bordiga, que nous avons prises de “La Giustizia” de Reggio Emilia, lorsqu’on nous a dit que hors du contexte de l’article de Bordiga ces mots ont pris une autre signification.

Nous n’avons pas été capables d’obtenir le texte de l’article, mais laissons passer notre commentaire quoi qu’il en soit, parce que la signification de ces mots nous semble être bien trop claire pour qu’elle suscite quelque spéculation que ce soit.

Après tout, même si Bordiga n’a pas vraiment voulu dire ce qu’il a dit, nous avons entendu ces choses, pire même, dites explicitement par bien des communistes. C’est tout à fait dans le style et ligne de pensée d’une secte.

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NdR71 : Pas de solution au sein du système ! La révolution sociale se fera hors État, hors partis politiques, hors syndicats, hors institutions marchandes, hors marchandise, hors salariat… A bas toutes ces entités fabriquées qui enchaînent la justice, la liberté et la solidarité humaines et ainsi empêchent l’émancipation de la société humaine. Le slogan aujourd’hui dans les manifs ne devraient pas être « Non à la retraite à 64 ans ! », mais « A bas le salariat ! A bas le système étatico-marchand ! »
Quatre ans avant ce texte, en 1920, au moment de la révolution sociale des conseils ouvriers du nord de l’Italie à laquelle il participa activement et qui fut trahie, déjà et en prémisse de l’Espagne 1937, par la pourriture marxiste-léniniste et trotskiste, Malatesta publiait un texte où il disait ceci :

« La seule limite à l’oppression du gouvernement, c’est la force que le peuple se montre capable de lui opposer. Il y a toujours conflit, ouvert ou latent, car le gouvernement ne tient pas compte du mécontentement et de la résistance du peuple, jusqu’à ce qu’il sente le danger de l’insurrection. Quand les protestations sont vives, insistantes, menaçantes, le gouvernement cède ou réprime, selon son inspiration. Mais on en vient toujours à l’insurrection parce que si le gouvernement ne cède pas, le peuple finit toujours par se révolter. Il faut donc se préparer physiquement et moralement pour que la victoire aille au peuple lorsqu’éclatera la violence… »

Voyez-vous une quelconque relation avec ce qu’il se passe aujourd’hui en France et dans le monde occidental, partout ?… Pourquoi a t’on l’impression que ce texte aurait pu être écrit aujourd’hui ? réponse : parce que rien n’a fondamentalement changé. Les « changements »sont toujours « cosmétiques » pour qu’en fin de compte… rien ne change vraiment, surtout pas dans le fond et que les mêmes ordures puissent continuer de dominer et de se barrer avec la caisse.

Quelques lectures complémentaires à lire et diffuser sans aucune modération :

Errico Malatesta, ´´écrits choisis” (PDF)

« Le monde nouveau » Pierre Besnard, 1934

« Manifeste contre le travail », collectif Krisis

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Une communauté en armes, les racines indigènes de l’EZLN, Chiapas, Mexique (Tikva Honig-Parnass)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, documentaire, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 2 avril 2023 by Résistance 71

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SCI Marcos & Moisès

La première déclaration zapatiste de la forêt de Lacandon (1994)

Au peuple du Mexique et du monde,

Nous sommes le produit d’une lutte de 500 ans, d’abord contre la mise en esclavage, puis durant la guerre d’indépendance contre l’Espagne menée par des insurgés, puis pour éviter d’être absorbés par l’impérialisme nord-américain, puis pour promulguer notre constitution et expulser l’empire français de notre sol ; et plus tard, la dictature de Porfirio Diaz nous refusa la juste application des lois de réforme et le peuple se rebella, des leaders comme Villa et Zapata émergèrent, des hommes pauvres, tout comme nous. On nous a refusé la plus élémentaire des préparations afin qu’ils puissent nous utiliser comme chair à canon et pour piller la richesse de notre pays. Ils se moquent que nous n’ayons rien, absolument rien, pas même un toit au dessus de nos têtes, pas de terre, pas de travail, pas d’attention sanitaire, pas de nourriture, pas d’éducation. Nous ne pouvons pas non plus élire librement et démocratiquement nos représentants politiques, il n’y a pas non plus d’indépendance des étrangers, ni n’y a t’il de paix ou de justice pour nous et nos enfants.
Mais aujourd’hui, nous disons ASSEZ EST ASSEZ ! (¡Ya Basta!)
Nous sommes les héritiers des véritables bâtisseurs de notre nation. Nous, les dépossédés, sommes des millions et nous en appelons à nos frères et sœurs de nous rejoindre dans la lutte car c’est la seule voie pour que nous ne mourions pas de faim à cause de l’ambition insatiable d’une dictature de 70 ans emmenée par une clique de traîtres qui représente les groupes les plus conservateurs et les plus vendus […]
(Traduction Résistance 71)

“La fondation réelle du Mexique est : Mazahuan, Amuzgan, Tiapanecan, Nahuatlan, Coran, Huichol, Yaqui, Mayan, Tarahumaran, Mixtec, Zapotecan, Chontal, Seri, Triques, Kumiain, Cucapan, Paipain, Cochimian, Kiliwan, Tequistlatecan, Pame, Chichimecan, Otomi, Mazatecan, Matlatzincan, Ocuiltecan, Popolocan, Ixcatecan, Chocho-Popolocan, Cuicatec, Chatino, Chinantec, Huave, Papagan, Pima, Repehuan, Guardian, Hasten, Chum, Jalaltec, Mixe, Zoquean, Totonacan, Kilipuan, Purepechan, Oodham, Tzotzil, Tzeltal, Tojolabal, Chol, Mam, la base profonde du Mexique est indigène… mais pour le reste du pays, cela ne compte pas, ne produit pas, n’achète ni ne vend, c’est à dire donc, n’existe pas…”
~ Subcomandante Marcos, 1994 ~

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Un peuple qui dirige et un gouvernement qui obéit !

Ci-dessous, la meilleure analyse exogène au mouvement zapatiste du Chiapas et extensions latino-américaines qu’il nous ait été donnée de lire, ce fut aussi un véritable plaisir que de la traduire. Tout y est, jusqu’à l’historique du mouvement de l’EZLN dans la décennie qui a précédé le soulèvement du 1er janvier 1994, ce qui est du jamais vu. Complet, instructif et inspirant pour tout mouvement (r)évolutionnaire contemporain. A lire et diffuser sans aucune modération, version PDF à suivre…
Nous sommes tous, de fait, des Zapatistes en esprit, qui devons nous adapter à nos réalités d’oppression culturellement et socialement induites et différentes dans la pratique !.. Mais pour tous les peuples de la terre, le temps est venu de clamer ce que font les Zapatistes depuis 30 ans avec grand succès : ¡Ya Basta! Assez est assez ! En joignant enfin l’action à la parole.
~ Résistance 71 ~

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Une communauté en armes, les racines indigènes de l’EZLN

Tikva Honig-Parnass*

2019

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Avril 2023

1ère partie

2ème partie

(*) Née et élevée dans une famille ultra-sioniste dans la pré-Palestine de 1948, elle fut secrétaire du parti de gauche Mapam (parti unifié des travailleurs) et membre du parlement de la Knesset entre 1951 et 1954. Elle rompt définitivement avec le sionisme en 1960 et devient activiste politique et écrivain pro-palestinienne. Elle travaille avec le mouvement Matzpen et publie plusieurs livres dont “Between the Lines” (2007), titre homonyme de la revue qu’elle a créée avec le Palestinien Toufik Haddad.

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Le 1er janvier 1994, plusieurs milliers de personnes du peuple indigène Maya, organisés sous l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (AZLN ou EZLN pour Ejercito Zapatista de Liberacion Nacional), se soulevèrent au Chiapas dans le sud du Mexique, l’état le plus pauvre de la fédération et prirent le monde par surprise. Ils étaient membres des quelques 21 groupes ethniques qui occupaient la région de la forêt de Lacandon près de la frontière du Guatemala. Leurs armes se limitaient à des fusils, et quelques rebelles n’en portaient que des répliques en bois. Ils saisirent les bureaux du gouvernement et occupèrent des milliers d’hectares de terres privées tout en prenant un bref contrôle de la capitale du Chiapas San Cristobal de Las Casas et six autres villes de l’état.

Après 12 jours de confrontation armée avec l’armée mexicaine, la rébellion fut contenue. Le président Salinas avait compris qu’il ne pouvait pas simplement écraser les Zapatistes. L’énorme mobilisation mexicaine et globale forcèrent le gouvernement à déclarer un cessez-le-feu unilatéral et de choisir un autre mode d’action, celui d’un faux dialogue politique tout en continuant la guerre sous d’autres formes : attaques fréquentes, massacres et dépossessions.

De son côté, l’EZLN fut d’accord. Une fois parvenue au but du soulèvement, faisant entendre la voix indigène, ils déposèrent les armes et entrèrent dans de soi-disants “pourparlers de paix” suggérés par le gouvernement mexicain, tout en continuant à construire le système socio-politique horizontal et non-hiérarchique du Chiapas.

Le subcomandante Marcos élabora sur le but du soulèvement disant qu’il était “le bris du silence délibéré sur le sud global, qui n’a jamais été entendu et a été ignoré.” De fait,”Plus jamais un Mexique sans nous !” Est un des slogans marquant l’essence idéologique de l’EZLN. Le peuple indigène du Chiapas était inconnu, sans importance et oublié de tous, abandonné à la famine et la maladie afin d’en finir avec lui. Voilà pourquoi le soulèvement zapatiste de 1994 est souvent référé comme étant “la guerre contre l’oubli”.

“Cet oubli n’a jamais été et n’est toujours pas un accident.”, dit Marcos ; “c’est un produit délibéré du racisme et du colonialisme, à la fois interne et externe, qui dévalue la vie et la souffrance des peuples du sud global, à un tel point que ces peuples finissent par ne plus exister pour le reste du monde.Le but n’était en aucun cas de saisir le pouvoir d’état :On ne peut pas imposer un système politique par la force. Le système politique ne peut pas être le produit de la guerre. La guerre doit toujours être une ouverture dans l’espace politique afin que les gens aient véritablement un choix.

Afin de mettre le court-terme du soulèvement dans le contexte de la lutte continue pour l’autonomie et la démocratie d’en bas, cet essai va se focaliser sur l’histoire de la résistance militante des communautés indigènes avant leur rencontre avec l’EZLN. Puis sur le processus de sa création comme bras armé militaire des communautés du Chiapas, qui ont toujours maintenu un rôle dominant en partageant avec l’EZLN le projet de construction d’un Chiapas autonome. Comme dit auparavant, le soulèvement de 1994 s’est déroulé au sein même du développement de ce projet, qui a continué toujours plus avant jusqu’à aujourd’hui. (NdT : ce texte est écrit en 2019, c’est à dire 25 ans plus tard…)

Indigenous-Resistance

La fondation de l’AZLN/EZLN

L’EZLN fut officiellement fondée le 17 novembre 1983, le jour où un petit groupe d’hommes et de femmes, trois indigènes et trois métis (mestizos), arrivèrent dans les montagnes de la jungle de Lacandon au Chiapas. Ils représentaient un groupe, certains d’entre eux avaient été auparavant membres des Fuerzas de Liberation Nacional (FLN ou Forces de Libération Nationale), une organisation de guérilla fondée en 1969. Ses statuts de 1980 la décrivent comme une “organisation politico-militaire marxiste-léniniste dont le but est la prise du pouvoir politique par les travailleurs afin de mettre en place une république populaire et un système socialiste.” L’EZLN est née des FLN et était originellement planifiée pour être l’aile armée de cette organisation clandestine qui, a la fin des années 70, était une des dernières factions de guérilla marxiste demeurant.

Marcos s’assura de bien faire la distinction entre l’EZLN et les autres mouvements de guérilla marxiste qui voulaient se saisir du pouvoir politique d’état. “Lorsqu’on lui demandait “avez-vous retenu quelques leçons de la révolution cubaine ?”, Marcos répondait : “Je ne sais pas si vous pouvez appeler cela des leçons, parce que nous n’avons pas pris la révolution cubaine comme cadre de référence. Mais nous avons appris que vous ne pouvez pas imposer des formes politiques aux gens parce que tôt ou tard, vous finirez par faire ce que vos critiquez et combattez. Vous critiquez un régime totalitaire et vous en proposez un autre. Vous ne pouvez pas imposer un système politique par la force.

Faisant remarquer la différence essentielle entre “les mouvements de guérilla des années 1950, 60 et 70 et ceux d’aujourd’hui,” insiste t’il : “Avant ils disaient : débarrassons-nous de ce système de gouvernement et mettons en place cet autre système.” Nous disons : “Non, le système politique ne peut pas être produit par la guerre. La guerre ne devrait qu’ouvrir des espaces de l’arène politique de façon à ce que les gens puissent faire un véritable choix.

Devenir une “communauté en armes”

Marcos argumente correctement que quelles qu’aient été les théories et inclinaisons politiques des FLN, la véritable question est : Quel fut le processus qui mena à la fusion de la nouvelle EZLN avec la communauté indigène ? La véritable question alors devient leur transformation d’un groupe de guérilla en “une communauté en armes”.

L’EZLN a très vite compris qu’aucune des théories et stratégies existantes affirmées par les différents modèles d’organisations de guérilla marxistes ne s’appliqueraient aux conditions rencontrées au Chiapas. De fait, le contact de l’EZLN avec les communautés indigènes mena à une sorte de conversion du groupe original, un processus que Marcos décrit comme suit :

Nous avons véritablement souffert dans un processus de rééducation, de re-stylisation. Comme s’ils nous avaient désarmé, comme s’ils avaient démantelé ce dont nous étions faits, marxisme, léninisme, socialisme, culture urbaine, poésie, littérature, tout ce qui formait une partie de nous et même des trucs que nous ne savions pas que nous avions… Ils nous ont désarmé et nous ont réarmé, mais d’une manière différente. Et ceci fut la seule manière de survivre… le travail que le noyau guérilla des FLN a développé au Chiapas ne pouvait mûrir et devenir l’EZLN qu’au travers d’une cosmovision et d’une tradition de résistance des différents groupes indigènes.

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NdR71 : C’est à notre sens la grande différence entre Marcos et ses compañeros, compañeras du Chiapas et le Che en Bolivie. Le Che a échoué parce qu’il n’a pas compris que son approche était totalement inefficace dans la zone rurale bolivienne également composée de peuples indigènes imperméables au marxisme et autre forme de “-isme”. La grande intelligence politique de Marcos et de ses compadres est de l’avoir compris très vite, de l’avoir accepté (ce qui est le plus important) et de là, avoir été capables de s’adapter. Nous avons toujours eu ce ressenti, mais pour la première fois, nous mettons enfin le doigt dessus…

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Se retrouvant sans doctrine politique pouvant désigner des buts exacts pour ce qu’ils aspiraient être une “révolution”, un plan de mobilisation des communautés indigènes pour les soutenir faisant défaut, tout cela augmenta l’humilité de l’EZLN devant la très riche tradition de résistance indigène qui leur était transmise. (NdT : fascinant !…)

Marcos est cité pour avoir dit : “Je pense que notre seule véritable vertu en tant que théoriciens, fut d’avoir l’humilité de reconnaître que notre cadre, notre schéma théorique ne fonctionnait pas, qu’il était extrêmement limité, étriqué et que nous devions nous adapter à la réalité qui s’imposait à nous.” (NdT : Superbe ! On reconnaît là aussi l’influence certaine de Paulo Freire et de sa pédagogie critique…) Avec le temps, quoi qu’il en soit, leur “humilité” se développa en des notions centrales de l’organisation sociale zapatiste : “Diriger en obéissant (mandat obedeciendo) et “Nous marchons en posant des questions” (preguntando caminamos). Par définition, ces stratégies excluent la possibilité de pré-définir un chemin ou le point d’arrivée.

Dans une lettre écrite en 1995, Marcos explique les nombreux changements auxquels l’EZLN s’est livrée : “Nous n’avons rien proposé. La seule chose que nous avons proposée de faire fut de changer de monde tout le reste fut de l’improvisation.”. Mais, comme le dit John Holloway citant Marcos : “Nous avons du nous adapter à la nouvelle réalité qui s’imposait à nous… Mais le résultat ne fut pas que la réalité s’imposa sur la théorie, comme l’argumente certains, mais que la confrontation avec la réalité souleva toute une nouvelle théorisation immense et riche de la pratique révolutionnaire.” (NdT : et le sublime continue…)

Après le premier campement, la nouvellement créée EZLN prit graduellement contact avec les communautés locales, initialement au travers des familles. Puis, à partir d’environ 1985, de plus en plus de communautés recherchèrent l’aide des Zapatistes pour se défendre de la police ou des “gardes blancs” armés des paysans. Un toujours plus grand nombre de personnes rejoignit l’aile militaire de l’EZLN, à plein temps, ou formèrent une milice à temps partiel.

Dans le même temps, le reste de la communauté fournissait du matériel de soutien aux insurgés. Les membres de l’EZLN recevaient quotidiennement de la nourriture, de l’aide et de l’information de leurs familles et amis, qui continuaient jour après jour à cultiver la terre, à chasser, à cueillir et récolter, continuèrent le travail artisanal et occasionnellement salarié par lesquels les communautés survivaient et devinrent pas à pas des communautés zapatistes.

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Inspirés par les traditions et le militantisme indigènes

La révolution mexicaine (1910-1917), emmenée par Emiliano Zapata, a servi de puissante inspiration à l’EZLN et aux communautés indigènes du Mexique, ainsi que pour d’autres mouvements similaires en Amérique latine : “Nous sommes le produit de 500 ans de lutte… mais aujourd’hui, nous disons haut et fort ¡Ya Basta! Assez est assez !”, a annoncé le tout premier communiqué de l’EZLN. Ainsi, l’EZLN insistait sur la continuité des luttes inter-reliées pour la redistribution des terres, de la propriété communale et pour une démocratisation radicale du système politique.

L’EZLN tira particulièrement des traditions d’auto-organisation des communautés du Chiapas, de leur lutte continuelle contre la dépossession et l’oppression durant les vingt années qui précédèrent l’arrivée des membres de l’EZLN en 1983.

Dans les années 60 et 70, les syndicats paysans et autres organisations populaires ont reçu le soutien d’activités de liaison du diocèse catholique sous la direction de l’évêque Samuel Ruiz et autres cathéchistes catholiques informés des concepts de a théologie de la libération.. Ces efforts extensifs depuis la base culminèrent en 1974 avec le Premier Conseil Indigène.

En adéquation avec son approche basée sur la communauté, l’église a vu le congrès comme un moyen de donner une voix aux communautés indigènes, les encourageant à sélectionner leurs délégués et à conceptualiser les problèmes auxquels elles étaient confrontées. Ces préoccupations incluaient l’invasion des grandes propriétés du bétail sur la terre communale, la corruption des fonctionnaires du gouvernement et leur implication directe avec les grands propriétaires terriens ainsi que l’absence de droits du travail pour les ouvriers de plantations ainsi que la rareté de la nourriture, de l’éducation et des services de santé.

Le congrès de 1974 et les organisations de résistance apparues au Chiapas peu de temps après, ont reflété le haut niveau de conscience politique et de militantisme des communautés indigènes avant l’arrivée des Zapatistes. Comme l’a bien montré Judith Adler Hellman, ces organisations “ont clairement démontré la capacité des peuples indigènes de se rassembler au-delà des lignes ethniques et linguistiques et de non seulement comprendre, mais aussi d’exprimer leurs insatisfactions.

Ce fut la dislocation de masse de communautés entières qui ouvrit la voie des communautés du Chiapas à leur soutien pour l’EZLN. Devant faire face à de constantes pressions sur la réforme des terres, mais ne voulant pas couper le pouvoir des élites rurales locales, le gouvernement a ouvert les forêts non cultivées à la colonisation. Ainsi, des immigrants d’endroits variés du Chiapas et d’ailleurs au Mexique ont défriché des parcelles entières pour les saisir et les coloniser, créant de nouvelles communautés au détriment de la forêt et des peuples locaux.

Mais ces terres n’étaient pas bonnes pour être cultivées. Ainsi, H.M Cleaver note “ce fut souvent dans ces nouvelles zones et nouvelles communautés de paysans sans terre, que l’auto-organisation paysanne et la sympathie pour le mouvement zapatiste se sont développées à la fin des années 80 et début des années 90.

La décennie pré-94 d’organisation indigène

Durant les dix ans d’avant le soulèvement, une relation unique entre l’EZLN et les communautés indigènes s’est graduellement établie. Le slogan “Diriger en obéissant” mis en pratique montrait la véritable nature de la relation, une dans laquelle les communautés indigènes jouaient réellement un rôle majeur et directeur.

Les Zapatistes affirmaient à juste titre que l’EZN différait en cela des mouvements de guérilla classiques (marxistes), qui voyaient les groupes indigènes être militarisés et organisés par des groupes exogènes et dont le but étaient de les mobiliser en une insurrection militaire afin de saisir le pouvoir d’état. Cleaver, qui connaissait déjà très bien le Chiapas en 1994, insista sur le fait que faire le portrait des groupes indigènes comme des victimes qui ont été monopolisés est faux : “Cette distinction très importante a été répétée encore et encore par les Zapatistes de l’EZLN.”, ajouta t’il.

L’EZLN, dans ses méthodes sociales et politiques, a été complètement différente de celles de Che Guevara, qu’ils ont néanmoins adoré comme symbole d’héroïsme et de bravoure, adoration partagée avec une vaste majorité de peuples latino-américains : “Che est parti en Bolivie et est resté isolé jusqu’à son assassinat. Marcos, d’un autre côté, est venu au Chiapas, fut absorbé par les communautés indigènes locales et fut recréé comme porte-parole et intermédiaire avec le monde.

Le commandement suprême de l’EZLN était composé de membres élus qui reflétaient le spectre total de toutes les couleurs des communautés et des ethnies ; il s’est transformé en bras militaire des communautés indigènes : “Diriger en obéissant” (mandar obedeciendo)

Marco rejette l’idée que l’EZLN commença à s’organiser pour la lutte armée dès le moment de leur premier campement au Chiapas. Il insiste sur le fait que la communauté a défini leur rôle comme étant celui d’autodéfense, c’est à dire de la protection des peuples Mayas contre les ranchers, proprios de bétail et leurs forces de “sécurité” armées : “Quand nous sommes arrivés ici, nous avons discuté du problème de la lutte armée et les peuples indigènes ont dit : ‘oui, nous devons prendre les armes pour nous défendre’. Ainsi nous avons commencé à nous entrainer dans les montagnes pour l’autodéfense et non pas pour l’attaque. C’est ainsi qu’est née l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (AZLN en français). Notre objectif d’entrainement dans les montagnes fut donc la protection des villageois.” Mais en même temps, “nous réunissions nos forces en silence et nous préparions bien militairement et politiquement pour quand viendra le bon moment de l’attaque.

Ceci se passa alors que l’oppression et la résistance augmentaient à travers le Mexique, mais spécifiquement au Chiapas. Entre 1989 et 1990, le PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel), gouverneur du Chiapas s’embarquait dans une campagne de répression tout en s’appropriant simultanément les terres communales et les petites fermes pour les absorber dans de grandes propriétés agricoles.

Ce fut la catastrophique annulation de l’article 27 [de la constitution] qui amena la décision de prendre les armes. Le 7 novembre 1991, le président mexicain Carlos Salinas de Gortari proposa de manière formelle à la législature fédérale du Mexique que l’Article 27 de la constitution mexicaine soit effacé. La confirmation finale devait se faire le 1er janvier 1994. Cela voulait dire la fin du programme promis de distribution de terres et de droit de propriété communal. Cela garantissait aussi le retrait de toute barrière douanière et restrictions sur les investissements étrangers. (NdT : en adéquation avec l’entrée en vigueur des accords NAFTA, l’accord de libre-échange d’Amérique du Nord entre les USA, le Canada et le Mexique…)

Les entreprises multinationales pouvaient dès lors toujours plus s’incruster sur les terres auparavant données pour une agriculture de subsistance et de production alimentaire, les utilisant pour l’exportation de cultures à haute technologie (OGM). Dans le même temps, l’importation de nourriture bien meilleure marché des Etats-Unis, comme par exemple le maïs (NdT : aussi OGM, contrairement aux dizaines de variétés de maïs mexicains…), minimisa ce secteur d’activité. Maintenant, la production de pétrole était aussi ouverte aux entreprises étrangères. Cela aida à faire la voie d’un énorme transfert de masse de terres des communautés indigènes vers les entreprises multinationales.

Tout ceci faisait partie d’une restructuration radicale de l’économie mexicaine afin d’attirer des investissements étrangers et de sécuriser les accords commerciaux du NAFTA / ALEAN.

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Freire, inspiration Zapatista…

Les communautés zapatistes donnèrent l’ordre à leur armée d’agir dans un effort de survie afin de faire échouer ce qui semblait bien être une annihilation imminente. Comme confirmé par Marcos, ce furent les communautés indigènes qui poussèrent à l’insurrection armée, ce ne fut pas une décision de l’EZLN :

Les communautés indigènes m’ont demandé de commencer la guerre parce que j’étais alors en charge de la planification militaire. Je leur ai dit que nous ne pouvions pas le faire, que nous n’étions pas prêts. Je leur ai dit que nous avions besoin de temps, parce que notre entrainement n’était fondé que sur la défense, alors que maintenant elles voulaient que nous attaquions des villes. Alors je leur ai demandé plus de temps pour nous organiser différemment. En janvier 1993, elles m’ont dit qu’elles me donnaient un an pour arranger cela. ‘Si vous ne le faites pas dans un an, nous le ferons sans vous’, ont-elles fit. Elles m’ont dit que la date butoir ´´tait le 31 décembre 1993, cela devait être réalisable entre janvier et décembre. Donc, en 1993, nous avons du réajuster notre système militaire pour organiser l’offensive.”

La décision du soulèvement armé resta pratiquement secret jusqu’au 1er janvier 1994. Mais les trois ans menant à 1991 avaient déjà été utilisés par la communauté pour une augmentation de la résistance organisée. En 1991, les communautés indigènes du Mexique rejoignirent le mouvement latino-américain qui avait lancé de vastes manifestations pour commémorer les 500 ans de résistance depuis l’arrivée de Christophe Colomb sur le continent des Amériques.

Le 12 mars de cette année là, après une longue marche de deux semaines depuis leur cache de la jungle, le rallye / manifestation zapatiste rassembla quelques 100 000 supporteurs qui remplirent la place publique d’où le subcomandante Marcos proclama : “Nous sommes ici pour demander la démocratie, la liberté et la justice.” Les manifestations militantes et leurs sanglantes répressions continuèrent tout au long de l’année 1992.

En mars de cette année là, la répression violente d’une réunion d’organisations indigènes provoqua une marche longue de six semaines pour 400 personnes du Chiapas à Mexico City. En juillet, un groupe de femmes d’Ecatepec, sur la frontière occidentale du Chiapas, fit un sit-in de protestation dans le centre de Mexico City. Le 12 octobre, environ 10 000 indigènes marchèrent sur San Cristobal de Las Casas. D’autres manifestations au Chiapas furent brisées par des gangs armés. Les droits communaux furent ignorés et les leaders du mouvement interpelés et emprisonnés.

La proposition de commencer le soulèvement en janvier 1994 “fut passée par toutes les communautés”, dit Marcos. “On a demandé à tout le monde ce qu’ils en pensaient. Puis, il y eut un vote direct. Ce fut la même chose lorsque le gouvernement proposa un cessez-le-feu et commença les pourparlers de paix. Vous devez passer par chacune des communautés parce que ceux qui ont décidé d cela guerre doivent aussi décider de l’arrêter. Tous les ordures militaires émanent de cela.” précisa t’il.

Le soulèvement zapatiste du Chiapas eut lieu au sein d’une résistance militante dans tout le reste du Mexique. Le samedi qui suivit le soulèvement vit une foule de plus de 50 000 manifestants sur la place principale de Mexico City. Le jour anniversaire de l’assassinat du héros révolutionnaire Emiliano Zapata des foules encore plus importantes marchèrent dans la ville, attirant également des paysans et des organisations indigènes venant de tout le pays.

A suivre…

Lectures complémentaires :

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

DECF1
En lutte contre le terrorisme depuis 1492…

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