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Le facteur de pourrissement et le retrait du consentement ou le (grand) pouvoir de dire NON ! (Résistance 71)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, gilets jaunes, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 7 Mai 2024 by Résistance 71

“L’empire est en même temps guerre, obscurantisme et tyrannie, affirmant désespérément qu’ils sera fraternité, vérité et liberté : la logique de ses postulats l’y oblige…
[…] En attendant de dominer l’espace, l’empire se voit contraint de régner sur le temps. Niant toute vérité stable, il lui faut aller jusqu’à nier la forme la plus basse de la vérité, celle de l’histoire. Il a transporté la révolution, encore impossible à l’échelle du monde, dans le passé qu’il s’attache à nier.”
“La révolte aux prises avec l’histoire ajoute qu’au lieu de tuer et mourir pour produire l’être que nous ne sommes pas, nous avons à vivre et faire vivre pour créer ce que nous sommes.”
~ Albert Camus, “L’homme révolté”, 1951 ~

“On remarque vite que la médecine aujourd’hui n’a, bien sûr, plus le droit de défendre la santé de la population contre l’environnement pathogène, car ce serait s’opposer à l’État, ou seulement à l’industrie pharmaceutique.”
“Le secret domine ce monde et d’abord comme secret de la domination.”
~ Guy Debord, “Commentaires sur la société du spectacle”, 1988 ~

“Là où cesse l’État, c’est là que commence l’Homme, celui qui n’est pas superflu : là commence le chant de ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable. Là où cesse l’État — regardez donc mes frères ! Ne les voyez-vous pas, l’arc-en-ciel et les ponts du surhumain ?”
~ Friedrich Nietzsche, “De la nouvelle idole” ~

NON

Le facteur de pourrissement et le retrait du consentement

Ou l’extrême puissance du pouvoir de dire NON !

Résistance 71 

7 mai 2024

Du constat de la réalité à la première étape de la solution…
Un livre pourrait être écrit sur ce que nous allons développer ci-après. Le but ici est de faire bref, concis et droit au but, car le temps presse.

Le facteur de pourrissement

L’histoire, du moins celle de la relation étatico-marchande contre-nature et imposée depuis près de 5000 ans, parle d’elle-même : Rien de ce que peut faire un gouvernement ou une entité financière ou commerciale, n’est fait avec pour souci le bien commun des personnes vivant en société. Tout est axé, développé pour atteindre les objectifs d’un agenda de contrôle et de pouvoir absolu. Tout est fait, à terme, pour pourrir, pour contrôler la vie du citoyen lambda au détriment de son bien-être et de celui de toute génération future, aujourd’hui vue comme ennemi du “système” en place et en mutation.

Depuis près d’un quart de siècle (facteur déterminant des attentats faux-drapeau du 11 septembre 2001), nous vivons une accélération exponentielle du pourrissement généralisé de nos sociétés, à dessein. Nous vivons dans un état de siège déclaré permanent grâce à la fabrication perpétuelle de crises nécessaires à engendrer peur et soumission plus avant. État de guerre perpétuel dans le monde, guerres du reste, qui ne sont plus faites pour être gagnées (ou perdues) mais pour durer et généner le plus de chaos et de revenus possibles, faites pour diviser les gens le plus irrémédiablement sur des fractures fabriquées de toutes pièces, peur artificielle du terrorisme (alors que le plus grand terroriste sur cette planète est l’État et son comparse de la finance), peur de l’invisible (pseudo-virus, vraies armes biologiques, plandémies), peur de l’effondrement économique, peur du chômage, peur du voisin, peur du genre opposé, peur d’un changement climatique factice à la théorie branquignole ne tenant pas 5 minutes face aux faits mesurés scientifiques , peur généralisée fabriquée parce qu’il est extrêmement plus facile de manipuler des esprits apeurés que des esprits critiques et dynamiques.

Le pourrissement en cours de nos sociétés est pensé, planifié, mis en œuvre minutieusement avec pour dessein particulier de réduire la masse informe des gens devenus eux-mêmes produits de consommation avec ou contre leur gré, à un état de zombification avancée qui permettra la mise en servage des quelques survivants de l’holocauste planétaire planifié, qui s’annonce via les attaques biologiques répétées perpétrées par le complexe militaro-pharmaceutico-médical au moyen de nouvelles armes nano-biotechnologiques, que nous avons ici même dénoncée comme fléau #1 de l’humanité : toute la panoplie mortifère issue des recherches sur l’ARNm, les nanoparticules lipidiques (NPL / PEG), la nano-biotechnologie pervasive dans tous les secteurs de la consommation en occident et autres saloperies auto-assembleuses in vivo, à base de graphène, déjà injectés à des milliards de personnes dans le monde grâce à la supercherie de la “pandémie COVID-19”.

Tout est fait, à tous les niveaux possibles, pour nous pourrir la vie et nous faire penser que tout ceci est fatalité, qu’il n’y a rien à faire, que la société “progressiste” avance envers et contre tout, tous et toutes, pour notre bien évidemment et qu’il est futile de résister au “progrès” dont on nous gave de force. Tuer l’espoir, nous enfermer dans une pensée déterministe implacable, tel est l’objectif psychologique pour mieux faire passer la (nano)pilule de notre déchéance et mise en esclavage post-capital déjà en cours.

La question est : est-ce inéluctable ? Peut-on en sortir ? Y a t’il une solution ?

pouvoir_de_dire_non

Le retrait du consentement

Il est clair pour ceux qui suivent notre blog, que nous pensons et penserons toujours que la solution est FORCÉMENT en dehors du système, de fait, il ne peut y avoir de solution dans le système, seule la (r)évolution sociale balaiera toute cette merde étatico-marchande et ses processus de contrôle mortifères passés en phase finale eugéniste. Mais cela prendra du temps et la (r)évolution sociale comprend aussi des étapes dont l’une des toutes premières est celle énoncée dans ce sous-titre : le retrait de notre consentement…

Dans nos pseudo-démocraties libérales, l’accent est mis sur le consentement des gens après ce que nous appellerons un “effet de manche marketing”. Toute mesure prise, liberticide à terme, contre les peuples est toujours présentée selon la même formule : celle du gain en “qualité de vie” pour la convénience, la facilité ou la sécurité apportées via bien sûr la technologie dernier cri. Tout ce que l’État et les entreprises veulent nous faire faire et nous faire accepter, est toujours présenté sous le couvert d’un ou plusieurs de ces prétextes bidons. Ainsi, les gens se sentent obligés de consentir… “Avec votre code QR, ce sera plus facile de…. Avec une CNI numérique couplée à votre compte en banque, votre sécurité sociale, votre pass nazitaire, vous verrez comme tout sera plus facile. Flashez votre code QR avec votre smartphone et tout sera et ira bien mieux…” Que pourrait-il se passer de mal hein ? On se le demande vraiment, après que gouvernement, administration et entités privées aient accès à vos données numériques et quasiment tout ce qui vous concerne, y compris vos données biométriques (visage, expressions, voix etc) en résultat d’une collecte de donnés sans précédent dans le monde via les réseaux sociaux de tout poil, le tout avec notre consentement tacite…

Rappelez-vous, il n’y a pas si longtemps, le COVID et ses mesures liberticides qui furent acceptées par la vaste majorité des gens : injections ARNm nanotech mortelles, passe-sanitaire, codes QR, contrôle des passes aux entrées, rejet de la minorité ayant alors retiré leur consentement. On a vu que du consentement, servitude volontaire, il n’y a qu’un pas vite franchi vers le goulag pour les réticents et dissidents, ce avec l’accord de la masse zombifiée. L’affaire de la pseudo-pandémie COVID a servi à deux choses :

  • Dérouler un test Béta pour le contrôle numérique des populations à l’échelle planétaire
  • Dérouler les armes biologiques injections ARNm pour test in vivo également à l’échelle planétaire

En cela, succès sur toute la ligne pour l’oligarchie et 20 millions de morts dans le monde suite aux injections ARNm (Pfizer BioNTech, Moderna, Johnson & Johnson etc…) depuis décembre 2020. Pour l’oligarchie, ce n’est qu’un (bon) début…

Certains ont engrangé des milliards au passage (du fric des contribuables) mais ce n’était pas l’objectif premier.

Ainsi donc, de par les expériences vécues depuis les attentats faux-drapeau du 11 septembre 2001 qui déclencha la “guerre contre le terrorisme” et la mise en place de toute une série de lois plus liberticides les unes que les autres, sans que personne ou presque ne moufte, jusqu’à la supercherie COVID, nous savons que la PIRE DES CHOSES à faire est de consentir aux “solutions” toutes prêtes que le système apporte aux problèmes qu’il a lui-même générés. Une des clefs principales de la solution est de RETIRER NOTRE CONSENTEMENT, de ne pas nous laisser mener au goulag VOLONTAIREMENT.

Quand une personne refusait d’acheter des produits sud-africains lors de l’apartheid ou refuse aujourd’hui d’acheter des produits israéliens pour la même raison, elle refuse son consentement tacite à l’existence de telles entités racistes et fascistes.

Quand une personne, comme nous tous à R71, refuse de se faire injecter par un pseudo-vaccin, véritable arme nano-biotechnologique aux conséquences des plus néfastes, elle retire son consentement et entre en résistance. Nous sommes des millions et des millions chaque jour à refuser de jouer le jeu proposé, ce à des degrés différents et pour des choses différentes, mais tout commence par une chose essentielle : tracer sa ligne de tolérance dans le sable, cette ligne qui indique à la personne qui la trace : ceci est ma limite, je ne bouge plus d’un iota de là. Terminé les conneries ! Allez tous vous faire foutre !

Nous avons tous, ABSOLUMENT TOUS, ce pouvoir extrême et extraordinaire pourtant tant ignoré : le pouvoir de dire NON ! Ce pouvoir est individuel, même s’il peut être motivé collectivement. Au demeurant, seule une personne peut dire ce NON ! retentissant, personne ne peut le dire à sa place, personne !

Ceci constitue le pouvoir ultime d’un humain. Ensuite, le NON ! concerté devient une arme redoutable, car le NON ! concerté permet aussi d’envisager l’alternative qui passera nécessairement par l’entraide et le rassemblement de ceux et celles qui se ressemblent dans le NON !. Les frères et sœurs en NON ! Au delà des frontières, des disparités sociales, des races, cultures et genres.

Dès ce mois-ci, le monde sera face à un danger extrême : celui du “traité pandémies” de l’OMS, cette Organisation Mortelle de la Santé, inféodée aux intérêts du complexe militaro-pharmaceutique et de ses armes nano-biotechnologiques. La pourriture de nos élus, dans les grandes largeurs, acquiescera à cette ignominie menant directement au goulag technotronique, soit par ignorance, soit le plus souvent, par corruption. De fait, ce sera à NOUS LES PEUPLES de refuser cette saloperie, qui va officialiser le contrôle total de la “santé du monde” par une entité corrompue, dirigée par un escroc (deux escrocs en fait si on inclut Bill Gates, plus gros contributeur financier de l’OMS, on se demande bien pourquoi venant de l’héritier d’une famille eugéniste de longue date…) et totalement inféodée aux vastes intérêts pharmaceutiques privés. Une fois de plus : rien ne peut foirer n’est-ce pas ?…

Notre NON ! Individuel et collectif mettra fin à toutes ces ignominies et attaques directes contre l’humanité. Tout partira de là, la (r)évolution sociale elle-même partira de la clameur du NON ! des populations suivie dans le même temps, d’actions alternatives de reprise du pouvoir et de sa redilution dans le corps social d’où il n’aurait jamais du sortir il y a quelques milliers d’années, ce couplé à la protection par les peuples en arme des nouvelles zones autonomes d’associations libres confédérés.

Le premier acte de rébellion de tous les rebelles de l’histoire fut de dire NON !

Il n’y a absolument aucune raison pour que ça change, car c’est le plus fort de notre pouvoir. Le second qui en découle, est celui de nous assembler en associations libres à prise de décision (pouvoir) par et pour le corps social, ce qu’on nomme à juste titre le bien commun dans un élan du “qui se ressemble s’assemble”. Rien de ce qui est mis en place par les états, leurs gouvernements et à plus forte raison, les entités marchandes, ont le bien commun pour objectif. Là réside donc notre force, beaucoup l’ignore encore et c’est ça qui TERRIFIE le système et son oligarchie : la prise de conscience qu’il suffit que nous arrêtions de consentir à jouer leur jeu truqué pour que tout s’arrête, littéralement, du jour au lendemain et que nous décidions dans le même temps : à partir de maintenant, voilà comment ça va se danser… exclusivement pour le bien commun de toutes et tous, ensemble, unis et solidaires. A partir de là…

Rideau sur le cirque mortifère étatico-marchand, à tout jamais.

A bon entendeur…

“La mondialisation néolibérale est une guerre de conquête du monde entier, une guerre mondiale, une guerre entreprise par le capitalisme pour dominer mondialement… Elle veut détruire les nations du monde pour qu’il ne reste plus qu’une seule nation : le pays de l’argent, le pays du capital.”
“De la même façon qu’il y a une mondialisation néolibérale, il y a aussi une mondialisation de la rébellion.”
“Se battre contre le capitalisme dans sa phase néolibérale, c’est se battre pour l’humanité.”
~ 6ème déclaration zapatiste, 2005 ~

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
“L’objectif est le peuple, la société, la communauté, la liberté, la beauté, la joie de vivre.”
~ Gustav Landauer 1911 ~

Je n’obéirai pas…
Quand la tyrannie devient la loi
La résistance devient un devoir…
~ Résistance 71 ~

= = =

Lectures complémentaires qui permettent de comprendre la réalité et comment en sortir :

Nano-biotechnologie_FleauNo1_contre_lhumanite

Soulevement

Robert-F-Kennedy-jr-le-veritable-Anthony-Fauci

Lessentiel-de-resistance71-de-2010-a-2021-maj-6-21

La_dissonance_cognitive

La_City_de_Londres_au_coeur_de_lempire

Que faire ?

Meurtre par Décret version PDF

et sans oublier qu’…

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

nanotech_sang
Le fléau de la nano-biotechnologie

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Nouvelles du Chiapas : la nouvelle structure de l’autonomie Zapatiste (SCI Moisès)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 6 Mai 2024 by Résistance 71

Un exemple de structure de gouvernance politique sans pouvoir coercitif, de, pour et par le peuple.: la nouvelle mouture des Zapatistes du Chiapas. Alors ça marche pour eux en cette configuration en constante amélioration depuis 1994, mais le modèle est parfaitement adaptable à toute société en concept et en pratique. L’heure est venue pour l’humanité, de sortir du moule tyrannique imposé et de rediluer le pouvoir dans le corps social là où il est particulièrement soluble et efficace depuis la grande aube de l’humanité. Comment ? En changeant notre attitude envers notre façon de concevoir la prise de décision et de l’organiser en fonction exclusive du bien commun hors État, hors rapport marchand, hors argent et hors salariat. c’est la seule solution viable à terme, la SEULE !
~ Résistance 71 ~

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
“L’objectif est le peuple, la société, la communauté, la liberté, la beauté, la joie de vivre.”
“L’État avec ses écoles, ses églises, ses tribunaux, ses prisons, ses bagnes, l’État avec son armée et sa police, ses soldats, ses hauts-fonctionnaires et ses prostituées ; là où il n’y a aucun esprit et aucune compulsion interne, il y a forcément une force externe, une régimentation, un État. Là où il y a un esprit, il y a société. La forme dénuée d’esprit engendre l’État, L’État est le remplaçant de l’esprit.”
~ Gustav Landauer, 1911 ~

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La nouvelle structure de l’autonomie zapatiste

SCI Moisès

Novembre 2023

Source du communiqué en français :

https://enlacezapatista.ezln.org.mx/2023/12/01/neuvieme-partie-la-nouvelle-structure-de-lautonomie-zapatiste/

Frères, sœurs et compañerxs :

Je vais essayer de vous expliquer comment nous avons réorganisé l’autonomie, c’est-à-dire à quoi ressemble la nouvelle structure de l’autonomie zapatiste. Et plus tard, je vous donnerai des explications plus détaillées. Ou peut-être non, je ne vous en expliquerai pas plus, car c’est la pratique qui compte. Bien sûr, vous pouvez aussi venir à l’anniversaire et voir les pièces de théâtre, chansons, poésies et les arts et culture de cette nouvelle étape de notre lutte. Sinon, les tercios compas vous enverront des photos et vidéos. À un autre moment, je vous raconterai ce que nous avons trouvé de bon et de mauvais dans notre bilan critique des MAREZ et des CBG. Maintenant, je vais juste vous dire où on en est. Voilà :

Premièrement. La base principale, qui est non seulement le support de l’autonomie, mais aussi la base sans laquelle les autres structures ne pourraient pas fonctionner, c’est le Gouvernement autonome local, le GAL. Il y a un GAL dans chaque communauté où habitent des bases d’appui zapatistes. Les GAL zapatistes sont le noyau de toute l’autonomie. Ils sont coordonnés par les agents et commissaires autonomes et sont soumis aux assemblées des villages, hameaux, communautés, lieux-dits, quartiers, ejidos, arrondissements, ou des lieux du nom que se donne chaque population. Chaque GAL contrôle ses ressources autonomes organisationnelles (comme les écoles et les cliniques) ainsi que la relation avec les pueblos frères non zapatistes voisins. Et contrôle aussi le bon usage des finances. Il détecte et dénonce également les mauvaises administrations, les corruptions et les erreurs qu’il peut y avoir. Et il est vigilant par rapport à ceux qui veulent se faire passer pour des autorités zapatistes dans le but d’obtenir des soutiens ou des aides qu’ils utilisent à leur profit.

Donc, s’il y avait auparavant quelques dizaines de MAREZ, soit de Municipalités Autonomes Rebelles Zapatistes, il y a à présent des milliers de GAL zapatistes.

Deuxièmement. – En accord avec leurs besoins, problèmes et avancées, plusieurs GAL se réunissent dans les Collectifs de Gouvernements Autonomes Zapatistes, CGAZ, qui sont les lieux où se discutent et se concluent les accords sur des questions d’intérêt pour les GAL qui les convoquent. Lorsqu’ils le décident, les collectifs de gouvernements autonomes convoquent une assemblée des autorités de chaque communauté. C’est là qu’ils proposent, discutent et approuvent ou rejettent les plans et les besoins en matière de santé, d’éducation, d’agroécologie, de justice, de commerce et d’autres domaines qui pourraient s’avérer nécessaires. Au niveau du CGAZ se trouvent les coordinateurs de chaque zone. Ce ne sont pas des autorités. Leur tâche consiste à veiller à ce que les travaux demandés par les GAL ou ceux qui sont nécessaires à la vie de la communauté soient réalisés. Comme, par exemple : des campagnes de médecine préventive et de vaccination, des campagnes contre les maladies endémiques, des cours et des formations spécialisées (comme techniciens de laboratoire, en radiographies, en échographies, en mammographies et en d’autres domaines que nous apprendrons au fur et à mesure), de l’alphabétisation aux niveaux supérieurs de l’écriture, des événements sportifs et culturels, des fêtes traditionnelles, etc. Chaque région ou CGAZ a ses responsables, qui convoquent les assemblées en cas de problème urgent ou touchant plusieurs communautés.

C’est-à-dire que, là où il y avait auparavant 12 Conseils de bon gouvernement, il y en aura à présent des centaines.

Troisièmement. – Viennent ensuite les Assemblées de Collectifs de Gouvernements Autonomes ZAPATISTES, ACGAZ. Elles sont ce qu’on appelait auparavant les zones. Mais elles n’ont pas d’autorité, elles dépendent des CGAZ. Et les CGAZ dépendent des GAL. L’ACGAZ convoque et préside les assemblées de zone, quand elles sont jugées nécessaires par les GAL et les CGAZ qui en font la demande. Elles ont leur siège dans les Caracoles, mais elles se déplacent entre les régions. Autrement dit, elles sont mobiles, pour répondre aux requêtes des pueblos.

Quatrièmement. – Comme on pourra le voir dans la pratique, le commandement et la coordination de l’autonomie ont été transférés des CBG et des MAREZ aux pueblos et aux communautés, aux GAL. Les zones (ACGAZ) et les régions (CGAZ) sont commandées par les pueblos, elles doivent rendre des comptes aux pueblos et chercher des moyens de répondre à leurs besoins en matière de santé, d’éducation, de justice, d’alimentation et à ceux découlant de situations d’urgence causées par les catastrophes naturelles, pandémies, crimes, invasions, guerres et autres malheurs causés par le système capitaliste.

Cinquièmement. – La structure et la configuration de l’EZLN ont été réorganisées de manière à accroître la défense et la sécurité des localités et de la terre mère en cas d’agressions, d’attaques, d’épidémies, d’invasion par des entreprises prédatrices de la nature, d’occupations militaires partielles ou totales, de catastrophes naturelles et de guerres nucléaires. Nous nous sommes préparés pour que nos pueblos survivent, même isolés les uns des autres.

Sixièmement. – Nous comprenons qu’il vous soit difficile d’assimiler ceci. Et que vous deviez batailler un certain temps pour le comprendre. Cela nous a demandé 10 ans à nous pour le penser, et sur ces 10 ans, 3 pour le préparer à la pratique.

Nous comprenons aussi qu’il vous semble que votre pensée soit sens dessus dessous. C’est pourquoi il faut que vous changiez votre canal de compréhension. Ce n’est qu’en regardant très loin, en arrière et en avant, qu’on pourra comprendre le pas présent.

Nous espérons que vous comprendrez que c’est une nouvelle structure d’autonomie, que nous sommes seulement en train de l’apprendre et que ça prendra un peu de temps pour qu’elle marche bien.

En réalité, l’unique intention de ce communiqué est de vous dire que l’autonomie zapatiste continue et avance, que nous pensons qu’il en sera mieux ainsi pour les pueblos, communautés, lieux-dits, quartiers, arrondissements, ejidos et hameaux où habitent, c’est-à-dire, luttent les bases d’appui zapatistes. Et que cela a été une décision de leur part, qui a pris en compte leurs idées et propositions, leurs critiques et autocritiques.

Aussi, comme on le verra bientôt, cette nouvelle étape de l’autonomie est nécessaire pour affronter le pire côté de l’Hydre, sa bestialité la plus infâme et sa folie destructrice. Ses guerres et invasions entrepreneuriales et militaires.

Il n’existe pas pour nous de frontières ni de géographies lointaines. Tout ce qui se passe dans n’importe quel coin de la planète nous affecte et nous concerne, nous inquiète et nous fait mal. Dans la mesure de nos très petites forces, nous soutiendrons les êtres humains dans le malheur, qu’importe la couleur, la race, la nationalité, la croyance, l’idéologie et la langue. Même si nous ne connaissons pas beaucoup de langues et que nous ne comprenons pas d’autres cultures et manières, nous pouvons comprendre la souffrance, la douleur, la tristesse et la digne rage que provoque le système.

Nous savons lire et écouter les cœurs frères. Nous continuerons à essayer d’apprendre d’eux, de leurs histoires et de leurs luttes. Non seulement parce que nous en avons pâti pendant des siècles entiers et que nous savons ce qu’il en est. Mais aussi, et surtout, parce que depuis 30 ans, nous luttons pour la vie.

Nous avons certainement commis beaucoup d’erreurs pendant toutes ces années. Nous en ferons certainement beaucoup d’autres pendant les 120 prochaines années. Mais nous NE nous rendrons PAS, nous NE changerons PAS de chemin, nous NE nous vendrons PAS. Nous examinerons toujours notre lutte, ses temps et ses manières avec un regard critique.

Notre regard, nos oreilles, notre tête et notre cœur seront toujours disposés à apprendre des autres qui, même s’ils sont différents à beaucoup d’égards, partagent nos préoccupations et nos profondes aspirations à la démocratie, à la liberté et à la justice.

Et nous chercherons toujours le meilleur pour nos pueblos et pour les communautés sœurs.

Nous sommes, donc, zapatistes.

Tant qu’il y aura au moins un, une, unx zapatiste dans n’importe quel coin de la planète, nous résisterons en rébellion, c’est-à-dire : nous lutterons.

À vous de voir, amis et ennemis. Et ceux qui ne sont ni une chose, ni l’autre.

C’est tout pour l’instant.

Depuis les montagnes du Sud-est mexicain.

Sous-commandant insurgé Moíses.
Mexique, novembre 2023.
Plus de 500, 40, 30, 20, 10 ans plus tard.

P.S. – Je vous laisse ici un dessin, en espérant que ça aide un peu à comprendre.

Organigrama_organisation_zapatiste
Organigramme de l’autonomie Zapatista 2023

= = =

Lectures complémentaires et paroles zapatistes :

EZLN_Chiapas_Une-communaute-en-armes-tikva-honig-parnass

3-textes-de-reflexions-sur-le-peuple-en-armes-la-resistance-et-la-rebellion

Autonomie des institutions Chiapas-Rojava – Fédéchose n° 190 – page 31-35

Chiapas-Feu-et-Parole-dun-Peuple-qui-Dirige-et-dun-Gouvernement-qui-Obeit

Ricardo_Flores_Magon_Textes_Choisis_1910-1916

Abdullah-Ocalan-Confederalisme-democratique

Kropotkine_Entraide_facteur_de_levolution

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

A_tyrannie

Unknown

Convergence : sociétés natives des Grandes Plaines et Anarchie ou l’universalité de la chefferie sans pouvoir…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, canada USA états coloniaux, colonialisme, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 5 Mai 2024 by Résistance 71

Cheyenne_femme_1878

Une chose que nous voudrions dire ici, est que dans la plupart des langages amérindiens, le mot “guerrier” n’existe pas… Par exemple dans les langues iroquoises (Haudenosaunee), le “guerrier” est “celui qui a la charge du fardeau de la paix”, rien à voir avec la “guerre”. Le concept de “guerrier” est un concept occidental, colonial, qui le plus souvent n’existe pas chez les natifs, du reste, les Indiens n’ont pas d’armée de “métier”, chaque homme d’un clan est, dès son adolescence, formé, entrainé pour devenir un chasseur et un “gardien de la paix”, le concept du peuple en arme est intrinsèque à toute société non-coercitive. De la même manière le “chef” indien n’a quasiment pas d’autorité et seul le “chef de guerre” dirige en cas de conflit. Le “chef” indien est un conseiller, un parleur, un conteur, celui qui rappelle toujours la voie (voix) des ancêtres, qui rappelle au groupe le chemin de la tradition. Le “chef” autoritaire est un concept purement occidental. Un “chef” indien qui serait autoritaire et donnerait des ordres serait ignoré, puis sans doute tué ou banni s’il persistait… Il y a eu des précédents à ce sujet.
En langue Cheyenne (prononcez cha-iane), le mot “guerrier” se dit “nótaxe”. Il faudrait savoir quel est le sens littéral du mot, nous doutons que cela veuille dire “guerrier” au sens européen du terme. Il faut toujours garder présent à l’esprit que la “guerre”, la violence collective de conquête organisée, est un concept essentiellement colonial, étatique et européen dans cette partie du monde. Si l’État n’a pas inventé la guerre, il l’a codifiée et en a fait une institution incontournable servant sa perpétuation ainsi que celle de la caste dominante.
L’auteur aborde aussi dans cette analyse un aspect que nous avons abordé ici à maintes reprises et qui est primordial pour toute société autonome librement associée : le peuple en arme. Alors que nous nous dirigeons vers l’abîme de la tyrannie globale en ce XXIème siècle, nous devons nous poser la question et envisager cet aspect si nous voulons changer réellement de société en embrasser les associations libres et l’entraide universelle, notre nature profonde, n’œuvrant que pour le bien commun, en rupture totale d’avec la pourriture marchande décatie, qui règne depuis bien trop longtemps et au bout de son rouleau capitaliste. Dans un premier temps, nous devrons défendre les acquis territoriaux et politiques de la nouvelle société post étatico-marchande. La question du peuple en arme est une question incontournable. Les Indiens l’avaient bien résolue.
Nous attirons aussi l’attention sur le passage montrant la façon, pour les Cheyennes, de punir un criminel meurtrier. Quelle leçon de cohérence sociale !
~ Résistance 71 ~

“Les Apaches, qui en fonction des circonstances, acceptaient le leadership de Geronimo pour son habileté de combattant, lui tournaient systématiquement le dos lorsqu’il voulait mener sa guerre personnelle. Geronimo, dernier grand chef de guerre nord-américain, qui passa trente années de sa vie à vouloir ‘faire le chef’ et n’y parvint pas…”
~ Pierre Clastres, 1974 ~

“Je salue la lumière dans tes yeux, là où réside l’univers entier. Car quand tu es au centre de toi-même et que je suis également en cet endroit en mon sein, alors nous sommes un.”
~ Tasunke Witko, Crazy Horse, Cheval Fou, chef de guerre Oglala, Sioux ~

Cheyenne_crest

Les inclinaisons anarchistes des tribus amérindiennes des Grandes Plaines

Anarchblr

2018

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Mai 2024

Dans mes recherches, j’ai trouvé qu’une sorte d’Anarchie était pratique commune chez les populations natives des Grandes Plaines, peut-être plus de nature collectiviste que communiste. Ici l’anarchie doit être comprise en tant que société sans État et un état doit être compris comme un système d’autorité hiérarchique qui a une forme professionnelle de violence monopolisée afin de mettre et de maintenir en place, d’étendre son pouvoir et son autorité.

Ma source principale d’information pour cette affirmation provient de “Jambe de bois : un guerrier qui combattit Custer” du nom de “Jambe de bois”, un membre de la nation Cheyenne du Nord né en 1858 (NdT : en décédé en 1940), un compte-rendu de sa vie raconté à Thomas B. Marquis, souvent référencé et enrichi par ce dernier d’autres témoignages de première main et documentation, en regard de certains évènements particuliers, pour clarification. Quoi qu’il en soit, jamais dans le livre n’apparaissent les mots “anarchie” ou “socialisme”, il n’y a pas non plus de quelconque initiative d’opposer la voie Cheyenne de vie à la société capitaliste de classes, je vais donc maintenant citer de manière extensive Jambe de bois et mettre ses dires en contraste avec des écrits d’anarchistes en ajoutant ma propre analyse afin de soutenir cette thèse.

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Jambe de bois, vers 1907

Jambe de bois était un Cheyenne du Nord appartenant à la société des guerriers du Cerf de sa tribu, une des trois sociétés existantes. Les deux autres sociétés des guerriers étant celles du Chien Fou et du Renard. Pour appliquer le mode de vie Cheyenne à celui des autres nations des Grandes Plaines, Jambe de bois dit que “Les tribus Sioux ressemblaient grandement aux Cheyennes. Nous allions souvent leur rendre visite, particulièrement les Oglalas, parfois aussi les Minneconjoux.” Il continue :

Les gouvernements tribaux sioux étaient presque les mêmes que les nôtres. […] L’entrainement de leurs guerriers par précepte et discipline était très similaire au notre. Ils combattaient par bandes d’individus, comme nous, comme tous les Indiens que nous connaissions. Ils avaient des danses de guerre, des danses de guérison, qui différaient un peu de nos cérémonies. Ainsi, quand les hommes blancs apprirent les modes cheyennes, ils apprirent aussi grandement sur les modes sioux et autres Indiens de cette partie du monde.” P. 121-122

Commençons :

En décrivant le type d’organisation gouvernementale, Jambe de bois déclare que “Les sociétés de guerriers étaient la fondation même du gouvernement tribal parmi les Cheyennes. C’est à dire que les membres des sociétés de guerriers élisaient les chefs qui gouvernaient le peuple. Tous les 10 ans, toute la tribu se rassemblait pour le but spécifique de choisir 40 grands chefs. Ces 40 sélectionneraient quatre anciens chefs ou “chefs des anciens”, pour servir de conseillers suprêmes pour eux et la tribu. Il n’y avait pas de chefs héréditaires parmi les Cheyennes,” p.56

“Chaque société de guerriers avait un chef de guerre et neuf petits chefs de guerre. Donc, il y avait beaucoup d’hommes pouvant demander le titre de chef. En tout, il y avait 74 officiels de la sorte en comptant les chefs de tribus et les chefs de guerre.”

Les chefs de guerre n’avaient d’autorité que dans leurs sociétés, chacun dans son organisation spéciale. En alternance, les chefs de tribu déléguaient le pouvoir de gouvernement aux chefs des sociétés de guerriers. C’est à dire qu’un groupe ou un autre des chefs de guerre et leurs suiveurs étaient appelés à servir comme subordonnées officiels pour mettre en œuvres des décisions promulgués par les grands chefs. Un tel groupe de guerriers, quand il était de service, était un peu comme les Shériffs, la police ou l’armée de l’homme blanc.” P-57

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Notons ici qu’au premier abord ceci peut bien paraître être comme l’État, ne serait-ce que par l’utilisation du mot “gouvernement” (NdT : encore faudrait-il même savoir si ce mot de “gouvernement” n’est pas un ajout, une “interprétation” du journaliste de ce que disait Jambe de bois, il faudrait avoir le texte original, le verbe “gouverner” existe t’il en langue algonquine cheyenne ?… Nous en doutons.) ; mais comme l’a écrit Kropotkine dans son “L’État et son rôle historique” : “D’un autre côté l’État a souvent été pris pour le gouvernement.. Comme il ne peut pas y avoir d’État sans gouvernement, il a parfois été dit qu’on doit viser à l’absence de gouvernement et non pas à l’abolition de l’État. Mais il me semble qu’État et gouvernement soient deux concepts d’ordre différent. L’idée de l’État est quelque chose de différent de l’idée de gouvernement . Cela inclut non seulement l’existence d’un pouvoir au dessus de la société, mais aussi d’une concentration territoriale ainsi que la concentration dans les mains de peu, de beaucoup de fonctions de la vie en société. Cela implique de nouvelles relations entre les membres de la société, qui n’existaient pas avant la formation de l’État. Tout un mécanisme de législation et de politique a du être développé afin de soumettre quelque classes à la domination d’autres.” Puis il élabore en disant : “Le fait est que tous les animaux, à l’exception de quelques carnivores et oiseaux de proie et quelques espèces en voie de disparition, vivent en sociétés… Dans toute classification animale, ils sont au sommet de l’échelle [évolutive] et il ne peut pas y avoir le moindre doute que les premiers êtres humains ayant des attributs humains,  vivaient déjà en sociétés. L’Homme n’a pas créé la société, la société existait bien avant l’humain.”

Ceci est surenchéri par Emma Goldman lorsqu’elle contraste ces concepts de société et État : “On nous accuse souvent de vouloir annihiler la société, on nous appelle constamment les ennemis de la société organisée… Ceci est faux. L’État n’est pas une organisation sociale, c’est une organisation née du despotisme et maintenue par la force et imposée par la force aux masses.” (Congrès International Anarchiste, 1907)

Ce que Jambe de bois décrit ici est certainement une forme de gouvernement mais l’appeler un état est tout simplement indéniablement incorrect.

D’abord, Jambe de bois clairement explique les limites de ces chefs de guerre et une tribu était généralement comprise de plusieurs sociétés de guerriers, il s’en suit donc que ces organisations agissaient plus comme des extensions familiales suivant les unes les autres plutôt que d’être sous une action forcée unique d’une élite. Et en élaborant un peu plus la caractéristique des grands chefs et ce qu’il appelle des policiers et soldats, il dit que “La promotion dans la vie publique suivait la ligne du membre individuel d’une société de guerriers au petit chef de guerre de la même, puis au chef leader, puis au grand chef de la tribu, puis à l’ancien chef conseiller. Bien entendu, tous les chefs de tribus et anciens chefs conseillers étaient tous membres d’une société de guerrier ou d’une autre. Il arrivait très souvent que lors du temps d’une bataille ou d’une grande chasse organisée, un grand chef de tribu ou un ancien chef conseiller, n’avaient en ce temps précis que le rôle d’une simple personne subordonnée à la direction des chefs de guerre.” P.57 (NdT : Il en va de même chez les Sioux, Arapahos, Iroquois, Apaches, Navajos et la plupart des nations amérindiennes)

Et c’est cette particulière dernière phrase qui empêche totalement la société d’être étiquetée comme État dans un cadre anarchiste. Pour que cette société soit considérée un état, pour être considérée comme un groupe d’individus ayant un monopole de la violence, les chefs ne seraient en aucune circonstance soumis à une autorité autre que la leur. Ceci était une pratique récurrente comme ces souvenirs le rappellent “Normalement, il y avait un roulement d’autorité de manière régulière, mais ceci n’état pas toujours le cas. Le conclave des grands chefs décidaient quelle société devait l’avoir. Une société pouvait avoir un mandat d’une journée, deux jours, trois jours, une durée toujours limitée, ou elle pouvait recevoir un mandat pour servir durant un évènement complet. Leur mandat pouvait être révoqué à tout moment par les grands chefs et une autre société était mandatée à sa place. Quoi qu’il en soit, quelqu’un ou une autre bande de guerrier étaient toujours de service pour mettre à exécution les décisions des conseils de grands chefs.” P.60

Et le rôle de ces grands chefs était, comme précisé auparavant, plus celui de “conseillers” que d’organisateurs de la société. En fait, dans son livre de 1937 “Social Anthropology of North American Tribes”, Fred Eggan écrit au sujet des Apaches Chiricahua (NdT : nation de Geronimo) disant que “Les groupes locaux ont des leaders qui ont été appelés “chefs” dans la littérature, terme bien trompeur s’il est utilisé comme c’est souvent le cas, pour indiquer un large contrôle sur un groupe de personnes sujettes à son autorité.” Il explique : “Il est difficile de voir pourquoi ces hommes devraient être appelés autrement avec un titre suggérant plus de pouvoir que celui de “leader” ou “conseiller”. L’ascendance qu’ils ont ensuite obtenue est essentiellement due aux contacts avec l’homme blanc. Celui-ci vint en territoire Chiricahua cherchant des “chefs” avec qui traiter. Les Indiens firent au mieux pour les diriger vers les leaders de leurs groupes. Puis les Chiricahua découvrirent, à leur grand inconfort, que les officiels blancs assumaient ce qu’aucun Apache n’aurait admis, qu’un quelconque accord avec un leader de groupe liait not le groupe à cet accord.” Il termine ce paragraphe en réfléchissant : “L’image du leadership apache, le rang, le statut sous conditions aborigènes et bien différente de celle de la société blanche.” (NdT : voir aussi l’explication et analyse de l’anthropologue politique français Pierre Clastres sur “la chefferie sans pouvoir”…)

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D’autre part, les anarchistes ont, en commun avec tous les socialistes révolutionnaires, argumenté que les gens doivent avoir accès aux armes et être armés et avec ce type particulier d’organisation à autorité rotative, il y a une vraie coopération entre les sociétés de guerrier pour promouvoir le bien-être de tout individu de manière établie et amicale. Ceci est de plus soutenu par “A tout moment, l’effort était de mener à bien toute tache impartie à la société de guerrier, que ce soit leurs organisations de chasses, dans les camps, pendant la journée, en temps de bataille ou sous toute autre condition où elle avait une quelconque autorité. Les trois sociétés de guerrier étaient en concurrence l’une contre l’autre pour leur efficacité dans les taches et toute autre affaire sous leurs auspices. Chacun essayait de faire de son mieux au sein de chaque société.” P.62-63

Ceci est un exemple de ce que les anarchistes appellent les sociétés d’entraide, où la division du travail se fait pour le bénéfice de tous, ce même quand il y peut y avoir une concurrence entre des groupes et des individus.

De plus, le concept de “l’exécution de la volonté des chefs” doit être évalué car ceci semble en contradiction au premier abord avec les principes anarchistes. Jambe de bois donne un exemple détaillé du comment une telle méthode organisationnelle fonctionne dans la pratique :

Peut-être qu’à un moment donné, les guerriers de la société du Chien Fou pourraient agir comme “policiers” en cet endroit particulier de campement. Peut-être que les 4 vieux chefs conseillers vont déterminer qu’on devra partir dans une chasse aux bisons… Les grands chefs vont alors décider quelle société de guerrier devra être responsable du mouvement du campement. Peut-être vont-ils se mettre d’accord pour que ce soit la société des guerriers du Renard… Le lendemain matin, alors que tout le monde se prépare à bouger le camp, les guerriers de la société du Renard vont se rassembler dans la direction à emprunter… Alors, on verra les guerriers de la société du Chien Fou, qui avaient été les “policiers” durant ce campement, se mettre à faire les taches normales quotidiennes et redevenir des Cheyennes du quotidien,” p.60-61

En ce qui concerne la loi et les crimes, le plus sérieux des crimes est de tuer un homme (ou une femme) et que “Aucun guerrier faisant fonction de “policier” n’a le droit de tuer un Cheyenne, personne  en fait n’a le droit de tuer un Cheyenne.” P-97 Mais leur approche d’un tel crime est très proche de la ligne anarchiste. Les anarchistes ont toujours pensé abolir les prisons parce que “les prisons ne moralisent pas leurs détenus, elles ne les empêchent en rien de commettre de nouveau des crimes.” (“Les prisons sont-elles nécessaires ?”) Kropotkine analyse la situation : “La liberté et l’attention fraternelle sont prouvées être les meilleurs remèdes de notre côté… Le progrès est dans cette direction.

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Voyons donc la direction prise :

Le meurtre d’un Cheyenne était de loin le plus sérieux des crimes contre nos lois tribales. La punition était rapide. Un conseil des grands chefs  et des chefs de guerre se réunissait immédiatement. L’affaire faisait l’objet d’une enquête. Si la culpabilité était évidente, le criminel payait sans plus attendre sa pénalité. Parfois, une action était entreprise avant même que le conseil ne se soit rassemblé, la situation était si claire que l’unanimité du sentiment était exprimée soit pour ou contre la personne incriminée et accusée du crime. L‘accusé n’était pas autorisé à être présent au conseil du procès. Lorsque la décision avait été prise, on lui notifiait dans sa loge par le truchement de la société des guerriers en charge de la “police” à ce moment là. Si trouvé coupable, ils commençaient sans attendre à mettre en place la punition standard et fixe pour ce crime…
La pénalité était généralement le bannissement de la tribu / nation pour 4 ans. Ceci prenait effet le même jour que la sentence, si le criminel protestait ou refusait, il encourait une peine supplémentaire d’être fouetté, d’avoir ses chevaux abattus ou son Tipi détruit. S’il acceptait la sentence de bonne grâce, il était autorisé de prendre avec lui ses possessions. En tous les cas, il devait partir. Sa femme et ses enfants pouvaient soit partir avec lui, soit rester avec la tribu, c’était leur choix. S’il avait un calumet médical, cet objet sacré généralement en la possession de tout homme adulte Cheyenne, son premier acte volontaire d’entrée en bannissement consistait en la destruction, pulvérisation de ce talisman des plus révérés. (NdT : dans la tradition indienne, le tabac est une plante médicinale sacrée) Tout le reste de ses possessions pouvait partir avec lui, mais il ne pouvait pas emmener son dévoué calumet.” P.102-103
A la fin des 4 ans, l’homme absous revenait et demeurait de manière temporaire dans les Tipis de membres de sa famille. Dès qu’il avait mis en place son propre logement, il était alors de nouveau admis dans la tribu avec tous les droits et immunités prévus, Mais il y avait d’importantes exceptions à cette réhabilitation. Ainsi, il n’était plus jamais autorisé à posséder un calumet, ni de prendre part aux cercles de cérémonies où l’on fume le tabac. Sa présence physique y était tolérée, s’il choisissait d’y participer, mais alors que le calumet passait de mains en mains, il sautait toujours son tour, de la même manière que s’il n’avait pas du tout été là. Personne n’abusait de lui, simplement, à ce moment, il était ignoré. Ainsi donc, les criminels réintégrés évitaient en général ces réunions.” P.105

Il n’y a pas de prisons et il y a une forme naissante de réhabilitation qui peut sûrement être améliorée, mais qui existe néanmoins. Même dans la punition, les principes sont en accord avec le maintien de a cohésion sociale, mais pas au prix de tolérer l’injustice. Il n’y a pas de système (coercitif), équivalent à celui des complexes carcéraux, qui aliène autant et maintienne l’aliénation de l’individu de manière anti-sociale. Ce n’est donc pas une surprise que Kropotkine dise par ailleurs que “les peuples sans organisation politique [c’est à dire les peuples indigènes aborigènes collectivistes], et donc moins dépravés que nous-mêmes, ont parfaitement compris que celui que l’on appelle un “criminel” est simplement malchanceux, que le remède n’est pas de le fouetter, de l’enchaîner, ou de le tuer sur l’échafaud ou en prison, mais de le soulager par une attention des plus fraternelles, par un traitement fondé sur l’égalité, par les us et coutumes de vie parmi les honnêtes gens.” (La loi et l’autorité, 1886)

Pour l’essentiel, Jambe de bois décrit les rôles des grands chefs en tant que leaders qui agiraient en tant que juges et choisis pour leur honnêteté, leur sang-froid et leur réputation de prises de bonnes décisions et ceci était considéré comme un honneur. Cette sorte d’organisation n’a en rien la nature coercitive d’un état, ce n’est pas un État.

Après tout, une analyse de Bakounine nous dit que “S’il y a un État, il doit y avoir domination d’une classe sur une autre et, en résultat, esclavage ; l’état sans esclavage est impensable (NdT : le salariat est une forme d’esclavage moderne, de plus l’esclavage n’a pas complètement disparu au XXIème siècle, loin s’en faut…) et voilà pourquoi nous sommes les ennemis de l’État.” Il ajoute : “ Un état fort ne peut avoir qu’une seule forte fondation : la centralisation militaire et bureaucratique. La différence fondamentale entre une monarchie et même la plus démocratique des républiques est qu’en monarchie, les bureaucrates oppriment et volent le peuple pour le bénéfice des privilégiés dudit système au nom d’un roi et pour remplir leurs coffres ; tandis que dans une république, les gens sont volés et opprimés de la même manière pour le bénéfice de la même classe, mais au nom de la “volonté du peuple” et pour remplir les coffres des bureaucrates “démocrates.”~ État et Anarchie (1873) ~

Nous avons vu qu’il n’y a pas de centralisation possible avec une autorité temporaire et rotative, le pouvoir va et vient de l’autorité entre des sociétés différentes travaillant en collaboration les unes avec les autres, ceci est un gouvernement décentralisé mais organisé ; les grands chefs guident et prennent certaines décisions, mais l’exécution est collective et faite de manière agréable pour tous.

Maintenant, évaluons s’il y a exploitation parmi eux.

“Notre façon de faire était d’allumer un feu et d’appeler les chefs. Pas de serment, la vérité était supposée être dite sans promesse particulière. […]
“Des Cheyennes s’en vinrent avec du café, du sucre et du tabac. D’autres articles furent amenés, mais ceux pré-cités étaient les trois favoris. Les présents de luxe étaient distribués entre amis, de petites quantités ici et là. Quelqu’un se dirigeait devant un Tipi, appelait le nom d’amis spéciaux et invitaient : “J’ai du tabac. Venez et fumez avec moi.” Ou alors : “J’ai du café et du sucre. Venez en profiter avec moi.” Les Sioux pouvaient faire de tels cadeaux aux Cheyennes et inversement. Ou des membres de deux partis d’Indiens pouvaient s’inviter pour manger et fumer. Le plus souvent, les invitations se produisaient intra-tribus Pourtant, tout Indien qui prospérait d’une manière ou d’une autre était attendu de partager et être désireux de partager son bien avec ses pairs, avec en fait toutes personnes amicales, même avec des ennemis avoués si cela devait amener la paix et devait être désiré. Un principe premier de la conduite des Indiens était d’être généreux envers tout autre Indien, quel qu’il soit.” P.159

Ceci fait écho dans les dernières lignes du livre : “Je souhaite pouvoir vivre encore comme dans les jours passés quand c’était la toute première pensée de chaque Indien prospère de lancer cet appel : “Ho-oh-oh-oh-oh, Venez, venez, venez. J’ai beaucoup de viande de bison. J’ai du café, j’ai du sucre, j’ai du tabac, Venez, amis, faisons la fête et fumez avec moi.” P.384

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Kiowa, autre nation des grandes plaines

Maintenant comparez ceci avec la déclaration d’Eric Malatesta disant que : “Dans le sillage de la révolution, ce sera un devoir moral pour tous de démontrer amour et respect les une envers les autres, de protéger les faibles, les enfants, le travail, de considérer les intérêts de la société dans chaque action individuelle, bref, tout ce que la science et l’expérience ont ou peuvent démontrer d’utile aux hommes.” Programme et organisation de l’Association Internationale des Travailleurs (AIT), 1884 ~

Les parallèles entre ce qui fut et ce qui est proposé sont indéniables.

Je conclurai ceci en disant que cette société est très exemplaire en esprit, à la société révolutionnaire des anarchistes car il n’y avait aucun moyen formalisé pour eux d’obtenir les plans d’une telle société de théoriciens extérieurs. C’était plutôt simplement l’organisation née de leur propre prise de décision indépendante. Une méthode organisée avec ses propres codes moraux qui s’est exprimée au sein de l’humanité à travers le temps et l’espace.

= = =

“Il y a des connexions philosophiques entre les sociétés indigènes et quelques sensibilités anarchistes sur l’esprit de la liberté et les idéaux pour une bonne société. Des idées critiques parallèles et des visions d’un futur post-impérialiste ont bien été notées par quelques penseurs, mais quelque chose qu’on pourrait appeler ‘anarcho-indigénisme’ doit toujours se développer en une philosophie et une pratique cohérentes. Il y a également une grande similitude entre les façons de voir le monde des anarchistes et des peuples autochtones: un rejet des alliances avec des systèmes légalisés, centralisés d’oppression et une non-participation aux institutions qui structurent la relation coloniale, ainsi que la croyance d’amener le changement par l’action directe et la résistance au pouvoir d’état.”
~ Taiaiake Alfred, professeur sciences politiques, Mohawk ~

Textes connexes à lire et diffuser sur le sujet :

« Du chemin de la société vers son humanité réalisée » (Résistance 71)

« Kaianere’kowa, la Grande Loi de la Paix » des nations Haudenosaunee, XIIème siècle

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte » (Steven Newcomb)

« Effondrer le colonialisme » (Résistance 71)

« La voie Lakota et l’aventure Crazy Horse / Cheval Fou » (Joseph Marshall)

« Nous sommes tous des colonisés » (Résistance 71 )

Compilation pour une société des sociétés (Gustav Landauer)

Ericco Malatesta, écrits choisis

3 textes sur le peuple en arme

« EZLN, Chiapas, une communauté en arme » (Tikva Honig-Parnass)

« Si vous avez oublié le nom des nuages, vous avez oublié votre chemin » (Russell Means)

« Un manifeste indigène », Taiaiake Alfred (Mohawk)

« Wasase, La grande loi du changement » Taiaiake Alfred

« Echange et pouvoir de la chefferie indienne » (Pierre Clastres)

« Chiapas, feu et parole d’un peuple qui dirige et un gouvernement qui obéit » (EZLN)

« L’heure de la Commune des Communes a sonné ! » (Pierre Bance)

« Entretien avec des anarchistes du Rojava » (TA)

« Du Chiapas aux Gilets Jaunes en passant par le Rojava » (Résistance 71)

« Le communisme anarchiste » Sam Dolgoff

« L’art de ne pas être gouverné » James C. Scott

« L’après-histoire ou la révolution par le don » (Zénon)

« Effondrer le colonialisme par apostasie collective » (Jo Busta Lally)

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La résistance Cheyenne aujourd’hui…

Danse_Palestindien
Convergence…

MM_Indian
Puissance naturelle…

Commentaires sur l’extrême radicalité des temps derniers , extraits (Francis Cousin)

Posted in actualité, altermondialisme, crise mondiale, gilets jaunes, guerres imperialistes, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 14 avril 2024 by Résistance 71

Nous sommes en accord total avec ce que dit ci-dessous Francis Cousin. Nous réitérerons ici une fois de plus ce que nous disons sans cesse : il n’y a pas de solution au sein du système et ne saurait y en avoir. Cousin l’analyse parfaitement ci-dessous. Nous pensons également que l’humanité doit passer en sa phase adulte, balancer toute la pourriture étatico-marchande par dessus-bord et fonder la société des sociétés, hors État, hors rapport marchand, hors argent et hors salariat, c’est le seul salut possible pour l’humanité, celui de l’avènement de la Commune Universelle dont le pouvoir sera instantanément dilué dans le corps social ontologiquement émancipé. Si les membres des collectifs Guerre de Classe et Résistance 71 ont emprunté des chemins analytiques différents (respectivement marxien et anarchiste), nous arrivons aux même conclusions et sommes en phase pour cette lutte finale déjà engagée depuis longtemps, nous ne sommes que les héritiers des Communards qui perpétuons l’analyse politique du flot social historique, qui aboutira à l’avènement de la société des sociétés des associations libres organiques manifestant enfin la réalisation achevée de notre humanité pleine et ontologique.
~ Résistance 71 ~

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Commentaires sur l’extrême radicalité des temps derniers (extraits)

Francis Cousin

Source :

http://guerredeclasse.fr/2024/03/27/en-la-crise-terminale-du-taux-de-profit-toute-verite-officielle-est-par-essence-un-mensonge-etatique-frenetique-du-chaos-terroriste-de-lindistinction-capitaliste/

Avril 2024

« La vie sociale, dont la production matérielle et les rapports qu’elle implique forment la base, ne sera dégagée du nuage mystique qui en voile l’aspect que le jour où s’y manifestera l’œuvre émancipatrice d’hommes associés, agissant consciemment et maîtres de leur propre mouvement social. Mais cela exige, dans la société, un ensemble de conditions d’existence matérielle qui ne peuvent être elles-mêmes le produit que d’un long et douloureux développement. « 
Marx, « Le caractère fétiche de la marchandise et son secret », Le Capital – Livre Premier

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« Un mot sur Daech, d’abord. […]
Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce monstre ? Affirmons-le clairement, parce que cela a des conséquences : ce sont les États-Unis. Par intérêt politique à court terme, d’autres acteurs – dont certains s’affichent en amis de l’Occident – d’autres acteurs donc, par complaisance ou par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son renforcement. Mais les premiers responsables sont les États-Unis. »
Déclaration du Général Vincent Desportes devant la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat le 17 décembre 2014

« L’État islamique a démarré grâce au financement de nos amis et de nos alliés… »
Wesley Clark, ancien général des Forces armées des États-Unis, CNN- 2015

« Nous sommes reconnaissants pour tout le soutien fourni […] mais nous avons besoin de davantage d’armes lourdes. D’armes lourdes. Et encore une fois, d’armes lourdes… »
Roustem Oumierov, ministre musulmaniste de la défense de l’Ukraine américaine, proche de Moustafa Djemilev et de son assemblée Otaniste des Tatars de Crimée ainsi que du Bataillon kiévien Cheikh Mansour en ses diverses accointances avec l’État islamique de la CIA.
Agence France-Presse à Kiev, 9 septembre 2023

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La compréhension réelle du monde nous impose d’abord d’aller toujours par-delà l’omniprésence de l’aliénation généralisée en affirmant sans cesse la joie de l’humain réfractaire à l’encontre de la civilisation du progrès de l’argent où tout conspire à liquider l’intelligence dans les tristesses incarcérées du quotidien de l’anti-qualité. L’existence domestiquée par la loi de la soumission spectaculaire et les prisons du langage scientifique de la valeur d’échange ont fusionné dans une spéculation planétaire où les Banques, les Maffias et les États répandent sans cesse le chaos monétaire et terroriste de l’incontrôlable logique du calcul et du bénéfice.

… Lorsque la reproduction des rapports capitalistes ne peut plus rien contenir d’autre que ce qui dissout leur propre production, le prolétariat ne contient immédiatement en lui-même que la seule production des rapports d’auto-dissolution de son identité prolétarienne et en même temps celle de son surgir cosmique comme communauté humaine de l’Être. Nous sommes dorénavant entrés dans cette phase historique ultime de l’humanité réifiée, celle où le monde de l’investissement du Capital va inaugurer le temps où le Capital ne parvient plus du tout à investir le monde.

… Le secret du spectacle terroriste domine le monde de la marchandise et d’abord comme secret spectaculaire de la domination marchande terroriste sur le monde. Tout expert en est le surveillant et le valet, et sa spécialisation reconnue n’en est que la duplication dans sa forme médiatique, stupide et ignorante parfaitement conforme à l’idiotie sans limites de l’étatisme des falsifications obligatoires…

L’histoire réelle du terrorisme est ainsi écrite par les actes de l’État lui-même tels que les scribes de son officialité doivent constamment en gratter les papiers sophistiqués du fourvoyant et du flou sempiternels. Tant que le Capital ne dominait que formellement la société et qu’il devait composer avec une antécédence dont il devait se débarrasser après l’avoir usée, les dialectiques de complots se formalisaient toujours en hostilité à l’ordre établi puisque ce dernier demeurait encore in-suffisamment marchand. Dès lors que le Capital domine réellement la société jusqu’à en faire le territoire général de sa généralisation impeccable, il n’y a plus d’avant et le futur n’a plus pour seul avenir que le complot permanent en faveur de la maintenance de l’ordre établi et achevé de la marchandise-monde.

Le temps terroriste de la manipulation étatique actuelle signale que la crise de la baisse du taux de profit est entrée dans sa phase de fétichisme supérieur…

Dans les contradictions historiques du temps présent, le gouvernement du spectacle mondial vise tout à la fois à briser le réveil communard des luttes de classes (qui vient…) et otaniser toujours plus sa province française par le biais du faux drapeau terroriste spectacliste…

Le chaos terroriste étatique de la marchandise est le seul langage possible de la crise terminale du Capital… Nous contemplons ainsi le tableau faussaire d’un chaos spectaculaire impeccablement organisé pour le Proche et le Moyen-Orient, puis pour la planète toute entière, dans des cadres de déguisement  strictement conformes à la stratégie du gouvernement du spectacle mondial, qui tente désespérément d’échapper au marasme catastrophique d’un dollar en débâcle chronique… Al-Qaïda puis Daech sont là les accablantes métastases de la crise mondiale du taux de profit et sont provisionnés par les pétrodollars du Qatar et de l’Arabie Saoudite et armés par eux avec délégation directe de Washington, blanc-seing de Tel-Aviv et collaboration d’Ankara… Et la France, atlantisée jusqu’à la moelle, est, de la sorte, bombardée jusqu’au cœur de Paris pour marcher toujours davantage au pas des réseaux et services clandestins terroristes de l’OTAN, dont les faux drapeaux constituent, bien sûr, une industrie marchande spectaculaire de premier ordre fétichiste…

… Tout est artificiel et fallacieux dans la question ukrainienne, exactement comme dans toute question ouvertement posée dans la société actuelle de la crise du fétichisme marchand, et ce pour les mêmes motifs : c’est, en premier lieu, l’économie du falsifiant, c’est-à-dire la mystification de l’économie politique en décomposition qui l’a provoquée, et c’est évidemment le spectacle de l’inversion qui l’a, en un second temps, développée.

On ne discute là que d’inepties et de niaiseries. Qui a raison : le gouvernement du spectacle mondialiste de l’OTAN et ses valets bruxellois, les fractions occidentalistes de la classe capitaliste ukrainienne ou leurs frères ennemis des courants poutinophiles qui rêvent d’une alliance privilégiée avec Moscou ?

La situation en Ukraine est essentiellement déterminée par les tensions inter-impérialistes qui traversent les reconversions présentes de l’échiquier géopolitique du marché depuis que l’archaïque capitalisme d’État soviétique en faillite a dû se transmuter en Russie patriotico-industrielle. Les conflits entre gangsters étatico-financiers, dans un pays plus que jamais tiraillé entre l’Est et l’Ouest, n’ont cessé d’alimenter une pression grandissante à mesure que la faillite programmée d’une économie impossible ne cessait de faire de l’Ukraine une ruine écrasée par un passif de deux décennies de corruption débridée.

… L’ennemi premier de l’impérialisme américain, c’est le contre-impérialisme potentiel d’une Europe relevée et dégagée des interdits, censures, totems et tabous du 8 mai 45. Ce n’est, au demeurant, pas un détail si la Maison Blanche entendit annihiler Berlin avant de briser Tokyo. C’est pourquoi, depuis que Jean Monnet, agent d’influence au service de l’Oncle Sam, permit la fondation atlantiste de l’Union européenne américanisée, le jeu yankee n’est plus de détruire le Vieux Continent sous les bombes, mais de le faire disparaître imperceptiblement dans les processus troubles et ténébreux des décisions trafiquées de la Commission européenne ; laquelle a réduit, subrepticement et furtivement, l’Europe historique au statut de simple province boutiquière de l’expansion despotique américaine.

… En dépit de leurs désaccords sur les orientations impérialistes générales – ultra-modernisme capitaliste cosmopolite absolu à la sauce américano-financière ou capitalisme territorial à la mode nationale étatique –, les différentes fractions politiques de la marchandise, de l’ultra-droite à l’ultra-gauche, de tous les drapeaux de balivernes qui flottent de Kiev à Sébastopol en passant par Moscou et Washington, n’ont pas d’autre perspective que d’imposer davantage de misère, de détresse et d’obscénité aux populations qu’elles entendent contenir, censurer et asservir.

… Toutes les idéologies nationalitaires, d’« indépendance nationale », de « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », ultimes avatars mystificateurs de la révolution cannibale des Lumières marchandes, quel que soit leur prétexte, droit-de-l’hommique, ethnique ou religieux, ne sont que des infections capitalistes vénéneuses pour détourner l’homme de son propre être générique anti-mercantile. En visant à leur faire prendre parti pour une fraction ou une autre de la classe capitaliste, elles mènent les humains à se dresser les uns contre les autres et à s’entre-massacrer derrière les ambitions économiques et les affrontements politiques de leurs propres exploiteurs.

Ni dans un camp du Capital, ni dans aucun autre : la conscience radicale de l’Être de la vie sait que, pour devenir elle-même, elle doit se produire comme acte cosmique de subversion absolue vers la constitution de la communauté humaine universelle pour un monde sans argent ni État.

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Revisiter la pensée politique de Jean-Jacques Rousseau : Rousseau un anti-Lumières (Camille Mordelynch)

Posted in actualité, démocratie participative, documentaire, gilets jaunes, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 18 mars 2024 by Résistance 71

“Hobbes prétend que l’Homme est naturellement intrépide et ne cherche qu’à attaquer et combattre. Un philosophe illustre [Montesquieu] pense au contraire et Cumberland et Pufendorf l’assurent aussi, que rien n’est si timide que l’homme dans l’état de Nature, et qu’il est toujours tremblant et prêt à fuir au moindre bruit qui le frappe, au moindre mouvement qu’il aperçoit.”

“Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : ‘ceci est à moi’ et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous bien d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne.”

~ Jean-Jacques Rousseau, “Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes”, novembre 1753 ~

Recadrer la pensée politique et la vision de Rousseau hors moule propagandiste : une analyse des plus intéressantes de Camille Mordelynch, prof de philo, et une interprétation réaliste de la pensée du philosophe politique genevois, qui a eu le mérite d’anticiper les problèmes inhérents au système de gouvernance représentatif mis en place par la révolution française et ce plus de 30 ans avant sa réalisation.
~ Résistance 71 ~

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Jean-Jacques Rousseau, un anti-Lumières

Camille Mordelynch

Professeure de philosophie

Extrait du livre “Sagesse rebelle, la philosophie entre en rébellion”, compilation dirigée par Camille Mordelynch aux éditions des Livres Noirs

Reçu via courriel mars 2024

Rousseau naît à Genève au XVIIIème siècle, siècle où le progressisme des Lumières se diffuse, entendant faire triompher le rationalisme contre l’obscurantisme religieux, le progrès scientifique contre l’attachement aux vieilles traditions superstitieuses. Mais qualifier Rousseau de penseur des Lumières, au-delà de la seule proximité temporelle, est un contre sens : Rousseau est à bien des égards un anti-Lumières, qui ne partage pas l’enthousiasme pour la modernité libérale et cette foi en une avancée de l’humanité portée par la floraison des savoirs.

Contre l’idée de progrès

Rousseau admet la notion de progrès, l’idée selon laquelle l’humanité a progressé ; mais il est soucieux de savoir ce qui a progressé. Selon lui, le progrès des sciences et des arts, autrement dit de la technique, a eu des contreparties dont la philosophie doit s’emparer pour en donner une résonance morale. Rousseau les expose lorsqu’il répond à un concours organisé par l’académie de Dijon en 1750, autour de la question “le rétablissement des sciences et des arts a t’il contribué à épurer les mœurs ?” : injustices sociales, inégalités, luxe superficiel, gout de l’argent, sont selon lui ce qui s’inscrit en négatif du progrès technique.

Dans son discours, Rousseau soutient une critique morale et politique : l’avancée des savoirs ne s’est pas accompagnée d’un progrès des mœurs, bien au contraire ; il a induit une dépravation morale, masquée par de nouvelles mœurs policées. Le développement des sciences et des arts a engendré le déclin des valeurs morales, a éloigné les hommes de la vertu en répandant le luxe, l’égoïsme, l’hypocrisie, au détriment de la traditionnelle simplicité, du courage, de l’héroïsme guerrier de l’Antiquité.

Sur le plan politique, l’intérêt pour les sciences et les arts, qui s’apparente à du divertissement, détourne l’homme de ses préoccupations pour sa liberté, amollit sa conscience civile. Rousseau exprime ainsi, dès son temps, une critique de la modernité originale, sur fond de conservatisme moral, expliquant sa préférence pour la cité guerrière de Sparte, face aux raffinements d’Athènes. Sa critique de la modernité converge avec sa pensée politique, mais ne donne pas lieu à un conservatisme politique : violent avec les grandes monarchies européennes, Rousseau estime qu’elles sont le symbole de l’écrasement des peuples. Son esprit démocratique l’invite à formuler, à l’heure où le régime représentatif l’emporte,  un projet que l’on pourrait qualifier de démocratie directe.

Pour le comprendre, il faut saisir le mouvement de son livre majeur “Du contrat social” (1762). Rousseau, en contractualiste, estimant que l’État est né d’un contrat implicite passé entre les hommes, se représente le passage de l’homme d’un état de nature à la société. Le contrat social est un instrument abstrait qui aide à comprendre comment pourrait se former un gouvernement à partir de la fiction méthodologique de l’état de nature, un état pensé antérieur à toute société, mais qui n’a aucune réalité historique. Dans celui-ci, Rousseau conçoit l’homme comme suivant son instinct, son appétit, ses impulsions : sa liberté est entière, n’ayant pour limite que celle des contraintes biologiques, et non la coexistence avec d’autres sphères autonomes, car l’homme sauvage ne se préoccupe pas de ses semblables. Il vit, selon Rousseau, relativement isolé, indépendant des autres, bien qu’il se trouve dans un état de “bonté” originelle.

Sur ce point, la pensée de Rousseau a été largement caricaturée, réduite au mythe du “bon sauvage”. Si cela a pu se faire, c’est que l’homme à l’état de nature, se caractérise par deux sentiments majeurs : l’amour de soi et la pitié. L’amour de soi est le sentiment qui nous dispose favorablement envers nous-mêmes et nous pousse à pourvoir à nos besoins, tandis que la pitié est un sentiment naturel qui incite l’homme à aider son prochain. La pitié nous transporte à la place de celui qui souffre : c’est un sentiment obscur et vif chez l’homme sauvage, mais qui deviendra moindre chez l’homme civil. Cette pitié va susciter chez l’homme une forme de comportement moral inconscient : il se comporte favorablement vis à vis d’autrui ; mais même si ses attitudes peuvent avoir l’apparence des bonnes actions, cela ne le rend encore ni bon ni mauvais.

En effet, pour que son comportement soit moral, il faudrait que l’homme sauvage puisse avoir connaissance du bien et du mal, savoir qu’elles en sont les exigences (ce qu’est une vertu, un vice, une action moralement bonne…) Or, à ce stade,  il ne le sait pas encore. A l’état de nature, l’homme n’a pas les connaissances nécessaires pour pouvoir porter un jugement de valeur sur son action. Il vit simplement dans un état d’innocence qui le rend compassionnel naturellement ; à ce stade, il n’a pas été perverti par l’individualisme social.

Cela n’advient qu’avec l’état civil, au moment du pacte social où la nature humaine change. Rousseau nomme “perfectibilité” cette capacité de l’homme à se changer lui-même. Il fait partie du principe qu’il n’y a pas de nature humaine immuable : l’homme est au contraire un être perfectible, qui a modifié sa nature en passant de l’état de nature à l’état civil.

Rousseau reconnaît ainsi chez l’homme la disposition à échapper à ses déterminisme naturels (il n’est pas contraint par la nature à mener une existence déterminée comme celle de l’animal), et en fait un être fondamentalement libre : il a la possibilité de devenir autre, supposant ainsi une certaine plasticité. L’homme est toujours capable d’évoluer en bien ou en mal, comme en témoignent les changements qu’il connaît au moment de son entrée dans l’état civil. En société, la pitié naturelle décline et l’amour de soi se change en forme pervertie, l’amour propre qui rend les individus narcissiques. L’amour propre est une production sociale : c’est l’amour factice qui n’est pas inhérent à l’homme naturel, mais qui découle des relations sociales. Il émerge quand l’homme se met à se comparer aux autres : l’individu ne s’aime plus lui-même en cherchant à satisfaire ses besoins, selon ce qui était l’amour de soi, mais il tient compte du regard d’autrui et s’aime au moyen de l’approbation des autres, cherchant ainsi à se donner une valeur supérieure aux autres, entrant dans des rapports de domination.

L’homme, dans la société, devient ainsi jaloux, envieux et calculateur ; d’où l’intérêt de l’éducation, dont Rousseau soutiendra une une conception originale et avant-gardiste dans son “Emile ou l’éducation”. Néanmoins, écrit le philosophe du “Contrat social” : “Quoi qu’il se prive dans son état de plusieurs avantages qu’il tient de la nature, il en regagne de si grands, ses facultés s’exercent et se développent, ses idées s’étendent, ses sentiments s’ennoblissent, son âme toute entière s’élève à tel point,  que si les abus de cette nouvelle condition  ne le dégradaient souvent au dessous de celle dont il est sorti, il devrait bénir sans cesse l’instant heureux qui l’en arracha pour jamais, et qui, d’un animal stupide et borné, fit un être intelligent et un homme.

La citation qui ferait dire à Rousseau que l’homme naît bon, mais que c’est la société qui le corrompt, n’est jamais écrite comme telle dans son œuvre : si la société a altéré l’homme en pervertissant par bien des aspects sa nature primitive, elle est aussi le lieu de son accomplissement, de sa marche en avant naturelle, le faisant passer d’un animal sauvage à un être civilisé, capable d’exploiter et de développer ses aptitudes et compétences. Ceux qui ont voulu faire de Rousseau l’apologiste du bon sauvage se sont fourvoyés.

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Il est très difficile de réduire à l’obéissance celui qui ne cherche point à commander, et le Politique le plus adroit ne viendrait pas à bout d’assujettir des hommes qui ne voudraient qu’être libres.”
~ Jean-Jacques Rousseau, “Discours sur l’origine des inégalités parmi les hommes”, 1753 ~

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Rousseau_contrat_social

Rousseau politique

La préoccupation politique de Rousseau porte sur les conditions de légitimité du contrat social. Quand l’homme passe à l’état civil (sûrement pour des raisons de sécurité, de raréfaction des ressources, il en vient à devoir s’associer aux autres). On fait face à un problème : il faut trouver une forme d’association qui, bien qu’elle soumette les hommes à un pouvoir politique, leur permette de conserver leur liberté naturelle. Rousseau cherche à savoir à quelle condition l’homme peut accepter de renoncer à son indépendance de l’État de nature. Il faut d’abord exclure la possibilité d’un pouvoir incarné par une personne, car si le pouvoir est personnel, s’il est aux mains d’un seul individu, cela produit des rapports de domination qui portent atteinte à la liberté. Il faut donc trouver une autre forme de dependance capable de conserver la liberté : un pouvoir politique impersonnel, de sortir que personne ne soit contraint d’obéir à un autre et que, pour reprendre les termes mêmes de Rousseau, “chacun se donnant à tous, ne se donne à personne”. Ce pouvoir politique impersonnel se manifeste pour Rousseau dans la loi qui doit, selon lui, devenir l’expression de ce qu’il appelle la volonté générale. Celle-ci n’est pas la somme des volontés particulières, mais l’ensemble des volontés que chacun exprime en tant que consulté sur un sujet d’intérêt général, autrement dit, l’ensemble des volontés qui tiennent compte du bien commun.

Mais pour qu’un tel intérêt général existe, il faut qu’à l’origine tout le monde aliène une quantité égale de liberté, que chacun cède la même part de liberté à l’association. L’égalité est la condition du commun. Rousseau tient vraiment à la construction d’un pouvoir collectif à égalité,  de sorte qu’aucun des membres ne puisse vouloir dominer les autres. L’auteur se montrera par ailleurs vigilant quant à cette idée d’égalité politique, vouée à rester à l’état de chimère sans la diminution des inégalités socio-économiques. Il faut un certain nombre de réformes économiques pour contrebalancer le pouvoir des classes dominantes, suivant ce que le philosophe écrit dans “Le projet de constitution de la Corse” : “Il faut que tout le monde vive et que personne ne s’enrichisse. C’est là le principe fondamental de la prospérité de la nation.

Donc, pour que la loi devienne l’expression de la volonté générale, il faut concrètement que les citoyens participent à égalité à l’élaboration de celle-ci. Pour Rousseau, “la puissance législative appartient au peuple et ne peut appartenir qu’à lui.” Autrement dit, écrit-il encore : “Le peuple soumis aux lois doit en être l’auteur”, car c’est là le seul moyen pour que les citoyens consentent à y obéir sans avoir l’impression de renoncer à leur liberté. Rousseau a l’intuition que “l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite à soi-même est liberté.” : pour accepter le pacte social qui les conduit à s’associer tout en conservant leur liberté, les citoyens doivent donc participer à l’écriture des lois auxquelles ils se soumettront. C’est ce qui fait que Rousseau est hostile à l’idée de la représentation. Tant qu’on est représenté, on ne peut pas être libre, puisqu’on délègue notre pouvoir de décision à autrui.

Nous ne sommes plus alors autonomes, d’après l’étymologie grecque du terme, autos-nomos, c’est à dire que nous ne sommes plus notre propre loi. Rien ne pourrait nous assurer, par ailleurs, que la volonté des représentants soit fidèle à la volonté générale : “Le peuple ne peut avoir des représentants, parce qu’il lui est impossible de s’assurer qu’ils ne substituent point leurs volontés aux siennes”. C’est donc une des thèses majeures du “Contrat social”, dont l’écho résonne aujourd’hui plus que jamais : “la souveraineté du peuple ne peut être représentée.Rousseau anticipe l’escroquerie qui se présente et qui persiste encore aujourd’hui : la démocratie représentative est une contradiction dans les termes. Mais comment le philosophe envisage t’il dans les faits, l’instauration de ce régime où le peuple voterait ses propres lois ?..

Pour Rousseau, le seul régime légitime auquel le Contrat Social réserve le nom de république — res publica, la chose du peuple — est celui où le peuple peut constituer une assemblée et ratifier les lois. Or, si le peuple souverain détient le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif, lui, doit être au main d’un gouvernement, lui, strictement subordonné au peuple, qui prendrait la forme d’une aristocratie élective pour appliquer les lois à des cas particuliers. Le gouvernement est distinct du peuple pour ne pas que les considérations particulières et concrètes, propres au pouvoir exécutif qui est du côté de l’intérêt particulier, menace l’intérêt commun du pouvoir législatif dont il n’est qu’un auxiliaire, et qui doit demeurer l’expression de la volonté générale. Pour s’en assurer, Rousseau pense la présence d’un “législateur”, un “sage instituteur”, qui ressemble à un homme providentiel, capable d’accompagner le peuple dans sa libération. Le législateur, cette figure qui apparaît comme quelque peu mythique, éduque les volontés, sert de guide au corps social et donne aux peuples les moyens de faire des lois juste.

Mieux vaut la liberté et les dangers que la paix qui rend esclave

Rousseau met donc en place tout un agencement institutionnel pour que la démocratie, l’idée selon laquelle la souveraineté appartient au peuple, soit possible. Mais l’auteur n’est pas naïf : il sait que le gouvernement, bien que soumis au peuple souverain, tentera d’abuser de son pouvoir et d’en usurper la supériorité. Le pouvoir exécutif contient, en germe, sa dégénérescence despotique. C’est la pente inéluctable de tout gouvernement, qui rompt alors le contrat social : c’est ce que Rousseau appelle la mort du corps politique. Le philosophe est pris dans cette tension qu’il résout difficilement au sujet des moyens à mettre en œuvre pour brider la tendance du gouvernement à s’affranchir de son statut d’organe périphérique. C’est pourquoi Rousseau nous dit qu’en démocratie “le citoyen doit s’armer de force et de conscience et répéter chaque jour de sa vie au fond de son cœur ce que disait un vertueux Palatin dans la diète de Pologne : “Malo periculosam libertatem quai quietum servitium (Mieux vaut la liberté et les dangers que la paix qui rend esclave).

Ce qu’il faut retenir, en tout cas, de l’idéal rousseauiste, c’est que la souveraineté ne s’exerce pas sur le peuple mais  PAR le peuple et de façon absolue. La radicalité de sa pensée, dans la dénonciation du progressisme et de notre mode de gouvernance actuel, trente ans avant la révolution française, l’avait à l’époque socialement condamnée. Aujourd’hui, elle est indispensable pour comprendre que le citoyen croit vivre dans une démocratie dont il est pourtant complètement absent. A nous de retrouver notre conscience politique révolutionnaire en réinvestissant cet héritage.

Rousseau_discours

NdR71 : laissons la parole à Jean-Jacques Rousseau qui écrivait ceci en 1752, soit 37 ans avant la révolution française, en conclusion de son “Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes”  (seconde partie):

“… au milieu de tant de Philosophie, d’humanité, de politesse et de maximes sublimes, nous n’avons qu’un extérieur trompeur et frivole, de l’honneur sans vertu, de la raison sans sagesse, et du plaisir sans bonheur. Il me suffit d’avoir prouvé que ce n’est point là l’état originel de l’homme et que c’est le seul esprit de la société et l’inégalité qu’elle engendre, qui changent et altèrent ainsi toutes nos inclinations naturelles.
J’ai tâché d’exposer l’origine et le progrès de l’inégalité, l’établissement et l’abus des Sociétés politiques, autant que ces choses peuvent se déduire de la Nature de l’homme par les seules lumières de la raison et indépendamment des dogmes sacrés qui donnent à l’autorité souveraine la Sanction du Droit Divin. Il suit de cet exposé que l’inégalité étant presque nulle dans l’État de Nature, tire sa force et son accroissement du développement de nos facultés et des progrès de l’esprit humain et devient enfin stable et légitime par l’établissement de la propriété et des lois. Il suit encore que l’inégalité morale, autorisée par le seul droit positif est contraire au Droit Naturel, toutes les fois qu’elle ne concourt pas en même proportion avec l’inégalité Physique. […] Il est manifestement contre la loi de la Nature, de quelque manière qu’on la définisse, qu’un enfant commande à un vieillard, qu’un imbécile conduise un homme sage et qu’une poignée de gens regorge de superfluités, tandis que la multitude affamée manque du nécessaire.”

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Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

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JJRousseau_CS

Hommage à un anarchiste breton tombé au Rojava en 2018 (Le Monde Libertaire)

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KENDAL BREIZH, INTERNATIONALISTE LIBERTAIRE TOMBÉ AU ROJAVA

LIEN PERMANENT : HTTPS://MONDE-LIBERTAIRE.NET/INDEX.PHP?ARTICLEN=7655

Source :

https://www.monde-libertaire.fr/?articlen=7655&article=Kendal_Breizh_internationaliste_libertaire_tombe_au_Rojava

Janvier 2024

Dans une volonté à la fois d’hommage et de réflexion, cet article retranscrit le cheminement politique et pratique de Kendal Breizh. Cet anarchiste bretonnant a marqué son milieu par son combat : libérer les populations et leurs cultures opprimées par l’Etat colonial, que ce soit en France, au Moyen-Orient ou partout sur le globe.

Kendal Breizh : un anarcho-indépendantiste breton

Le 10 février 2018 mourrait Olier dit Kendal Breizh, militant anarcho-indépendantiste breton. Ce qualificatif peut laisser croire à un détournement nationaliste et identitaire de la pensée anarchiste mais la réalité est toute autre. S’il se considère ainsi, c’est pour deux raisons : L’existence du fait colonial et l’existence d’éléments centralisateurs et jacobins dans le mouvement anar (qu’il lui arrive d’appeler anarcho-jacobins ou anarcho-nationalistes). Le courant qu’il défend prône le droit à l’indépendance de tous les peuples opprimés et dominés du monde et non seulement le peuple breton, il ne peut être qualifié de ’nationaliste’ : « en plus de vouloir l’indépendance du peuple breton vis-à-vis de l’État français, je veux la libération de tous les peuples et dans tous les domaines (social, colonial, individuel, culturel) ; c’est là le fondement même de l’internationalisme. » écrit-il dans un article du N°12 de la revueHuchoer. Pour lui, il faut concilier la libération des peuples (anticolonialisme et anti-impérialisme) avec la libération de tous les individus (antisexisme, antiétatisme, autogestion, antirépression, antiautoritarisme) sans se perdre dans l’interclassisme ou dans l’indépendance comme fin en soi. Kendal, au-delà de la cause bretonne s’intéressait, entre autres, aux luttes basques, irlandaises, palestiniennes, zapatistes et kurdes. C’est ainsi qu’il s’engage au Rojava en 2017 et meurt sous les bombardements de l’armée turque à Afrine en février 2018.

Le Syndicalisme, un allié ?

Olier s’intéressa au syndicalisme alliant à la fois revendications sociales et lutte pour l’autonomie des peuples. Il se pencha particulièrement sur l’Espagne de 1936 où la révolution se joua sur fond d’identités régionales (Pays basque, Catalogne) luttant contre le joug de l’Etat central castillan. D’ailleurs, plusieurs combattants ayant participé à la révolution espagnole étaient membres de l’Irish Citizen Army. Cette milice ouvrière de l’ITGWU, syndicat irlandais luttant contre la double oppression du prolétariat en Irlande : l’exploitation capitaliste de la bourgeoisie irlandaise et l’exploitation coloniale de l’Empire britannique.

Ce syndicat s’illustra notamment dans la grande grève de 1913, mouvement massif autant détesté par la Couronne britannique que par les nationalistes du Sin Fein et dont le seul soutien a été les organisations ouvrières anglaises ! 

De nouveau, durant la première guerre mondiale, l’ITGWU réussit à stopper la conscription britannique en Irlande grâce à une autre grève générale en 1918. Ainsi, ce syndicat révolutionnaire s’inscrivant dans la lutte des classes contribua à l’indépendance de l’Irlande qui fut malheureusement récupérée par la bourgeoisie et les nationalistes irlandais. 

Si Kendal perçoit le syndicalisme comme une stratégie utile pour la révolution et pour l’indépendance, cela ne l’empêche pas d’avoir une analyse critique. En effet, il n’hésite pas à dénoncer la bureaucratie et l’hypocrise de la CGT ou de la CFDT.

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Antimilitariste oui, pacifiste non !

Dans de nombreux articles, Olier s’attache à dénoncer le militarisme étatique. Ainsi, la fin du service militaire ne signe pas la fin de l’emprise martiale sur la société vu la police hautement armée et le discours nationaliste dominant valorisant l’armée, telle la Journée d’Appel et de Préparation à la Défense : autant d’incarnations de l’Armée dans nos quotidiens. Ces analyses datant des années 2000 ne peuvent que nous faire écho à l’heure du SNU…

Son antimilitarisme n’est pas dissociable de ses idées anticarcérales et antirépressives qui lui tenaient très à cœur. 

Néanmoins, si Olier est antimilitariste, il n’est pas pacifiste. Il considère la lutte armée décoloniale comme un moyen de libération de l’individu. Il crache sur les libertaires dogmatiques qui seraient prêt-es à rejoindre la bourgeoisie contre un mouvement d’émancipation usant de la violence, alors qu’il considère celle-ci comme pouvant être bénéfique pour les peuples colonisés ou dans les manifs. Cependant, il est conscient du risque des dérives contre-révolutionnaires et militaristes. Pour Olier, la lutte armée est un moyen qui, comme les autres, ne doit pas être utilisé dogmatiquement mais pragmatiquement loin des carcans hiérarchiques de l’Armée. C’est dans cet optique qu’il partit en 2017 combattre au côté des Forces Démocratiques de Syrie pour défendre l’arme au poing la révolution au Rojava, que ce soit contre Daesh ou la Turquie.

NdR71 : le problème réside ici dans les FDS, création des Yankees, qui ont aussi créé Daesh depuis l’Irak pour déstabiliser la région. L’entretien du chaos est incessant pour que l’empire tire les marrons du feu, notamment les contrôle des zones pétrolières du nord de la Syrie, qu’il pille sans vergogne par ses “alliés” de circonstance interposé. Depuis 2016, la révolution sociale du Roja, celle du confédéralisme démocratique d’Ocalan, a été trahie et le “contrat social du Rojava”, ersatz crypto-étatique qui est aussi une création du contrôle yankee régional… Sacré panier de crabe dont ce compagnon est tombé victime.

Colonialisme sur le bout de la langue

Dans son anarcho-indépendantisme, la protection des langues et des cultures est un pan important.

Il ne s’agit pas pour une population de se couper de celles qui ne partagent pas sa langue ou sa culture mais de rompre avec les Etats dont la pratique colonialiste impose langue, culture et lois considérées comme supérieures. 

La valeur d’une langue n’existe que par celleux qui l’utilisent et qui défendent leurs valeurs. Il faut donc refuser tous les impérialismes linguistiques même l’esperanto : l’uniformisation qu’elle soit capitaliste, colonialiste ou « anarchiste » est néfaste pour les individu-es.

Une langue peut tout à fait être victime et oppresseure tel le français qui se défend face à l’anglais en minorant d’autres langues d’où la nécessité d’éviter l’écueil de la promotion d’une langue contre les autres mais de favoriser la liberté d’exister pour toutes.

« Toute langue étant le reflet d’une culture et d’une expression populaire passée ou présente, ancienne ou récente – l’espéranto par exemple –, doit pouvoir perdurer, être transmise et sauvegarder tant qu’il existe un ou plusieurs individus qui le désirent. Il n’existe pas de langue civilisatrice ou sauvage, de langue démocratique ou fasciste, de langue libératrice ou aliénante, bref de langues supérieures ou inférieures : dire le contraire, c’est se lancer dans le chemin fascisant du centralisme ethnique. » écrit Kendal dans le N°11 d’Huchoer

En France, l’équation de l’Etat-Nation : Etat=Nation=Culture=Langue se sent menacée par les différentes cultures et langues sur son territoire, qu’elles soient autochtones ou issues des migrations, ce qui n’empêche pas la France de prôner le français en dehors de ses frontières. 

Cet universalisme rejette les différences pour les supprimer, Olier lui oppose l’internationalisme et la tolérance qui acceptent les différences dans la solidarité.

Défendre la culture et les langues n’est pas défendre corps et âmes des traditions dont les aspects oppressifs notamment patriarcaux doivent être remis en cause. Selon lui cette défense ne peut qu’être populaire : se placer contre ces oppressions culturelles est indissociable de l’opposition à l’oppression des peuples, les oppressions des populations étant bien plus inacceptables. « Le centralisme colonial est l’ennemi majeur du fédéralisme libertaire » dit-il dans le N°12 d’Huchoer.

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Pourquoi cet article ?

Ces lignes s’appuient majoritairement sur ses articles dans l’Huchoer. Elles rendent hommage à un militant internationaliste parmi tant d’autres dont l’idéologie personnelle se rapproche de la nôtre malgré certaines inimitiés entre notre groupe et certains groupes dont il a fait partie, inimitiés qu’il conviendrait de dépasser aujourd’hui pour un internationalisme libertaire d’autant qu’à l’occasion des six ans de sa mort, se tient le 10 février 2024 à Rennes une journée autour de l’internationalisme : Bevañ an Etrebroadelouriezh (Vivre l’Internationalisme en breton) organisée par les ami-es, camarades et la famille d’Olier, Serhildan-Bretagne et le CDK-R (Centre Démocratique Kurde-Rennes).

trimart-Elo et Rictus du groupe La Sociale

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A lire et diffuser: Entretiens avec le collectif « Lutte Anarchiste » du Rojava : 1 et 2 

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Lire notre page « Textes fondateurs pour un changement de paradigme politique »

Rojava : « Confédéralisme démocratique », Abdullah Ocalan, 2011

GLRevolution

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
“L’objectif est le peuple, la société, la communauté, la liberté, la beauté, la joie de vivre.”
~ Gustav Landauer 1911 ~

Escroqueries du réchauffement climatique anthropique et de l’industrie des « énergies vertes » : éolien et photovoltaïque chauffent la surface terrestre…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, écologie & climat, crise mondiale, documentaire, France et colonialisme, gilets jaunes, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, réchauffement climatique anthropique, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologie, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , on 24 février 2024 by Résistance 71

zenon_ex-machina

Éoliennes et photovoltaïque contribuent à l’augmentation de la température au sol

Anonyme

24 février 2024

Maintenant on comprends pourquoi ils veulent planter des éoliennes partout d’ici 2030 en utilisant la taxe carbone pour cela https://lecourrierdesstrateges.fr/2024/02/16/la-commission-europeenne-ordonne-a-macron-de-couvrir-la-france-deoliennes-dici-a-2030/, quitte à les faire fonctionner secrètement avec du charbonhttps://resistance71.wordpress.com/2023/02/12/escroquerie-climatique-et-capitalisme-vert-les-turbines-deole-partent-en-sucette-joann-nova/:
donc saccager notre paysage pour polluer le pays avec de moulins à vent de merde. Ces saletés d’éoliennes qui chassent l’humidité et créent des zones arides autour d’elles, en plus du bruit, des infrasons et pollution électromagnétique, électricité sale et du reste.

« Les chercheurs expliquent que les éoliennes font descendre l’air chaud et peuvent ainsi augmenter la température au sol la nuit.elles contribuent au réchauffement à la surface de la Terre à cause de la façon dont les turbines redistribuent les masses d’air chaud et humide dans l’atmosphère.
les éoliennes, par leur structure physique, réduisent aussi la vitesse des vents. Tout cela modifie les interactions complexes entre la terre et l’air
L’effet est similaire avec les panneaux solaires. Parce qu’ils sont plus sombres que le sable, moins d’énergie solaire est réfléchie vers le ciel, ce qui augmente la température au sol. Là encore, cela a un effet local sur les précipitations, et donc la végétation »
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/developpement-durable/les-eoliennes-aussi-contribuent-au-rechauffement-de-surface_128271

les éoliennes ont un système de déshumidification de l’air (donc elles absorbent l’humidité de l’air et rendent les zones arides autour d’elles)

« La seule manière vraiment efficace pour éviter l’humidité à l’intérieur des gondoles et des tours des turbines éoliennes en mer, consiste à maintenir une pression positive à l’intérieur.

Le système de déshumidification FISAIR est un déshumidificateur combiné qui crée une atmosphère sèche, sans sel, dans les gondoles et la tour, par le maintien d’une pression positive, qui aide à maintenir l’air sec. Le système est également efficace dans n’importe quelle atmosphère marine. »
https://fisair.com/fr/applications/preservation-des-eoliennes/

« Les éoliennes brassent aussi l’air, participant ainsi de manière involontaire au réchauffement des sols. Cette observation n’est pas totalement inédite, mais deux chercheurs de l’université de Harvard (Etats-Unis) quantifient précisément cet effet secondaire
Les résultats de l’étude notent aussi un réchauffement de l’air plus accentué la nuit que durant la journée, lié notamment à la baisse de vitesse du vent lorsqu’il passe dans le champ d’éoliennes. »
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/climat-quand-les-eoliennes-rechauffent-lair-141317
« Du fait de leur hauteur et de leurs dimensions, mais aussi des matériaux utilisés pour leur fabrication et des mouvements de leurs pales, les éoliennes créent un champ électromagnétique. Bien que faible, ce dernier peut tout de même créer des interférences et des nuisances envers les animaux d‘élevage qui sont plus sensibles que les humains (museau, quadrupédie qui favorise des ‘courants de pattes’).

Dans certains cas lorsque la géologie est particulière (présence de métaux dans les sols), les installations électriques et métalliques des bâtiments d’élevage sont mal installées ou au mauvais endroit, des courants parasites significatifs peuvent apparaître. L’humidité constante des élevages favorise aussi l’apparition de ce phénomène.

soleil_climat

Les éleveurs peuvent faire appel au Groupe permanent pour la sécurité électrique en milieu agricole (GPSE). Cette structure, composée de représentants de ministères, d’entreprises du secteur électrique et d’agriculteurs, intervient auprès des agriculteurs qui soupçonnent un problème électrique.

notons que l’ANSES prétend que l’électromagnétisme causé par les éoliennes n’est pas assez pour détruire la santé des animaux et humains, l’ANSES un organisme mensonger.
https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/reponses-d-experts-sur-les-eoliennes#!

et voilà comment les faux scientifiques de l’afsset et ANSES payés par l’argent public prétendent que les infrasons des éoliennes ne causent pas de problèmes de santé, alors qu’il y a des habitants et fermiers qui s’en plaignenthttps://gkpressbook.wordpress.com/2011/08/03/tachycardie-nausee-le-bruit-des-eoliennes-nocif-pour-la-sante/ https://www.uneoreilleavertie.com/quoi-de-neuf/eolienne-acouphenes-et-troubles-auditifs https://www.francebleu.fr/infos/environnement/les-eoliennes-peuvent-etre-nocives-pour-la-sante-un-exploitant-condamne-dans-le-tarn-1636103746. Pour eux, si vous vous plaignez des infrasons d’éoliennes, c’est directement l’hôpital psychiatrique:

« A nouveau saisi en 2019 par l’État, l’Anses a créé un groupe de travail pour déterminer l’Imputabilité à des éoliennes de troubles dans deux élevages bovins. »
Ne faudrait-il pas étudier les infrasons générés par les éoliennes ? Existe-t-il des études pertinentes qui mesurent l’impact des éoliennes sur la santé des humains et des animaux ?
Selon un avis de l’Afsset de 2008, les émissions sonores des éoliennes ne sont pas suffisantes pour générer des conséquences sanitaires directes en ce qui concerne les effets auditifs.

En 2017, l’Anses a mené une évaluation des effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens. L’étude ne parvient pas à démontrer de corrélation sur les gênes ressenties par les personnes et les spectres d’émissions d’infrasons des éoliennes mais met en évidence l’existence d’un effet nocebo, par opposition au placebo, qui peut être à l’origine d’un réel mal-être des personnes, avec des symptômes physiques (stress, migraines…) liés à la perception de l’objet et à l’angoisse associée à ses potentiels effets et non aux effets physiques réels en termes d’émissions.
https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/reponses-d-experts-sur-les-eoliennes#!

Les dangers du solaire ici
https://resistance71.wordpress.com/2022/06/05/limposture-de-la-transition-energetique/
https://resistance71.wordpress.com/2023/06/13/larnaque-du-photovoltaique-consequence-de-la-grande-arnaque-climatique-anthropique/

l’énergie solaire ou éolienne ne marchent qu’avec du charbon
https://resistance71.wordpress.com/2023/09/30/kansas-une-centrale-au-charbon-pour-fournir-lenergie-a-une-usine-de-vehicules-electriques-energivore-jo-nova/
https://resistance71.wordpress.com/2023/02/12/escroquerie-climatique-et-capitalisme-vert-les-turbines-deole-partent-en-sucette-joann-nova/

Ces arnaqueurs scientifiques, ils nous épongent de taxe carbone soit disant pour lutter contre le réchauffement du sol de la planète, alors qu’ils nous imposent de fausses énergies vertes qui rendent les zones arides autour d’elles en chauffant les surfaces du sol (les panneaux solaires en déviant la chaleur du soleil vers le sol, les éoliennes en attirant l’air chaud vers le sol avec ses turbines déshumidificatrices). Mettez cela dans des champs agricoles, et tout s’assèche, mais après ils vont prétendre que c’est à cause de leur faux réchauffement climatique. Et ils vont continuer à créer des péages urbains, des taxes, à voler l’argent des comptes avec la monnaie numérique programmable pour continuer à financer ces fausses énergies destructrices de l’environnement et de la santé des vivants. Leur but c’est de les utiliser pour modifier la température du sol, pour que le peu d’espace agricole épargné par les éoliennes et solaires soient incultivables.

https://www.lesoleil.com/2021/07/18/des-panneaux-solaires-qui-rechauffent-le-climat-est-ce-que-ca-se-peut-a9bcff583b24420ea7411f39e7afcdf1/

voilà les conséquences des batteries en lithium utilisés pour les éoliennes et le solaire. Un département entier en feu et confinée de force. Après, ils vont faussement attribuer les malades de la pollution lithium des énergies polluantes « verdasses » à une maladie X pour mieux nous piqouzer de force.

https://lemediaen442.fr/incendie-en-aveyron-des-centaines-de-tonnes-de-lithium-partent-en-fumee-la-population-est-confinee/

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Lire notre page : « Escroquerie réchauffement climatique anthropique »

FTS

peur
CESSEZ D’AVOIR PEUR !…

ACTION

pensee_subversive

Plus que jamais : Étatisme, illusion du choix et de la « démocratie » (Centre pour une Société sans État – C4SS)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, économie, colonialisme, crise mondiale, documentaire, gilets jaunes, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 23 février 2024 by Résistance 71

L’analyse ci-dessous est basée sur une pensée libertarienne, qui pense que l’état doit s’effacer devant le marché qui s’auto-régulerait par “nature” ; ce qui est un leurre total, car une fois en place, le marché par le truchement du rapport marchand et monétaire, n’est régit que par le taux de profit, que Marx a parfaitement analysé jusqu’à se crise finale.
Ceci dit, il y a de bonnes idées chez les libertariens, qui les rapprochent jusqu’à un certain point, des anarchistes. Nous pensons que le “marché” et le capitalisme ne peuvent aller que dans le sens du contrôle monopolistique à terme et que tout cela, en tant que création humaine, contre-nature, doit disparaître avec l’État, son concept et ses institutions. Pour que cela se fasse de manière réaliste, il nous faut changer d’attitude et de rapports sociaux entre nous, ignorer le système et construire l’alternatif ici et maintenant, localement en se confédérant dans le souci de la coopération complémentaire de notre diversité, hors état, hors institutions, hors marchandise, hors argent et hors salariat. Tout le reste n’est que vain réformisme d’un système fondé sur le rapport dominant/dominé.
~ Résistance 71 ~

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“Les deux grandes questions incontournables de l’anthropologie politique sont:
1- Qu’est-ce que le pouvoir politique, c’est à dire qu’est-ce que la société ?
2- Comment et pourquoi passe t’on du pouvoir politique non-coercitif au pouvoir politique coercitif, c’est à dire qu’est-ce que l’histoire ?”
~ Pierre Clastres, 1974 ~

“Obéir, non ! Et gouverner ? Jamais !”
~ F. Nietzsche (Le gai savoir #33) ~

L’étatisme et l’illusion du choix

Sebastian A. Stern

31 janvier 2013

Source : https://c4ss.org/content/16714

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

L’état est cette entité qui affirme un monopole légitime de la violence utilisée dans un territoire donné, d’après Max Weber. Les perspectives hobbesienne, rousseauiste et lockiste disent que l’état a surgi d’un monde de chaos par le truchement d’un contrat social qui donne le pouvoir à une classe dirigeante, bien entendu pour le bien des peuples.

Chose amusante, personne ne peut pointer le moment précis où l’état a surgi. Peut-être fut-ce das un endroit comme Çatalhöyük (ca. 7500 BC) ou Sumer (ca. 2900 BC)— où une société stratifiée fut structurée sur la base de la puissance, la force et la doctrine religieuse. Les premières monarchies, premiers empires et républiques, dérivent leur pouvoir de la violence et de la légitimité de l’inévitable erroné. Les droits inaliénables étaient inconnus, si vous blasphémiez dieu ou un de ses bureaucrates temporels du Vatican, au sein du Saint empire romain, vous pouviez être excommunié et un quelconque blaireau pouvait vous tuer sans craindre de représailles. Le gouvernement est la direction de certains hommes (sic) sur d’autres, rien de plus. Tel est le notre, qui pour archive, fut construit sur le travail des esclaves justifié par un sens profond de foi dans l’arbitrage de la suprématie blanche, Et dans un certain sens, ceci est toujours le cas.

Les électeurs placent leur espoir dans des dieux-rois appelés “présidents”, espérant que ces sociopathes les soulagent de leur servitude

Une caractéristique unique de l’état est l’impôt ou l’extraction forcée de propriété pour être utilisée d’une façon dont la victime ne le ferait pas elle-même. Quand d’autres groupes prennent votre propriété (ou votre argent, ce qui est égal à du temps plus de l’énergie), cela s’appelle du vol. Les biens sociaux comme les routes, les écoles et la santé publique peuvent être le mieux fournis par le marché. L’état a très peu intérêt de fournir un produit de qualité parce qu’il n’a pas de concurrence. Les projets qui demandent beaucoup de capitaux (NdT : là est une des faiblesses libertariennes, ne pas concevoir la gratuité…) ne sont pas mieux gérés par l’état à cause de la diffusion de la responsabilité et l’opacité bureaucratique. L’impôt est une extorsion de fond à main armée, un vestige du tribut payé par un groupe soumis à des armées de conquête, d’après David Graeber et son livre / traité “Dette, les premières 5000 années” (2011)

La seule façon où nous justifions l’Impôt est pour arracher les profits monopolistes “gagnés” (volés) par la classe qui a pris le contrôle de la machinerie de l’état (les capitalistes). Mais la redistribution n’adresse pas la racine du problème : le privilège protégé par l’état qui a été donné à la classe du capital politiquement connectée (NdT : parce qu’elle a simplement, au cours du temps, eut la possibilité d’acheter les rouages politiques du système et d’y placer ses agents corrompus y menant sa politique pour ses intérêts). On ne doit pas mélanger le capitalisme et le libre-marché, qui a existé sous des formes variées (incluant le véritable échange libre, gratuit des économies du don telles qu’étudiées par Marcel Mauss) au travers de l’histoire humaine.

Bien que controversé, le schéma présent, le capitalisme d’état, n’existe que depuis le début de la période de l’ère moderne. Pour paraphraser Gary Chartier dans son “Marchés et non pas capitalisme”, ce système est une symbiose entre la grosse entreprise (transnationale) et le gouvernement, où le lieu de travail est dirigé par un individu appelé “le patron”. Il n’est pas inévitable que nous devions vivre dans un système où il y a plus de logements vides que de gens sans logis, ou qu’il puisse y avoir une tele chose qu’une classe travailleuse en permanence appauvrie. (NdT : si, car c’est dans le “génome” du rapport marchand fondé sur la valeur et le profit…)

Les électeurs mettent leur espoir en des dieux-rois appelés aujourd’hui présidents, s’attendant à ce qu’ils les hissent hors de leur servitude. Le plus marrant est que ces dirigeants proviennent de la même classe d’une “élite”, qui a essentiellement la même idéologie que es anciens maîtres. Il y a des exceptions, des présidents issus de milieu modeste, mais ils sont devenus riches avant leur intronisation et ont tous mis en place des politiques favorisant les élites. On ne peut pas devenir “président” sans s’être vendu aux intérêts de la haute finance et de la haute entreprise à cause en partie des coûts des campagnes électorales. Einstein disait que l’insanité était de faire et refaire la même chose en s’attendant à des résultats différents.

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“L’État, c’est ainsi que s’appelle le plus froid des monstres froids et il ment froidement et le mensonge que voici sort de sa bouche: ‘Moi, l’État, je suis le peuple !’… Là où le peuple existe encore, il ne comprend pas l’État et il le hait comme un mauvais œil et comme un pêché contre les coutumes et les droits… L’État, lui, ment dans tous les idiomes du bien et du mal ; et quoi qu’il dise, il ment et ce qu’il possède il l’a volé. Tout est faux en lui, il mord avec des dents volées, lui qui mord si volontiers. Fausses sont même ses entrailles… ‘Sur Terre il n’est rien de plus grand que moi: je suis le doigt qui crée l’ordre, le doigt de dieu’, voilà ce que hurle ce monstre…” (Friedrich Nietzsche)

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Qu’en est-il des pauvres ?

Ne disant rien du colonialisme et de l’impérialisme, la litanie d’états et de politiques à l’origine de tant de la destitution du monde, le capitalisme demande la fonctionnalité de la pauvreté. Quelqu’un doit faire le sale boulot, aller dans les armées et se soumettre aux autres en échange de salaires toujours diminuant.

L’état providence, la filet de sécurité sociale accordé aux pauvres ne couvre que les nécessités de base, le fameux “opium du peuple” marxien, quelque chose qui voudrait menacer le privilège capitaliste conféré par l’état (Marx était un fin analyste et critique mais un pathétique solutionneur de problème, la violence d’état ne peut pas trouver de remède en augmentant son pouvoir…) Soutenir l’état-providence est rationnel sur des bases de realpolitik, mais pas comme fin en soi. Mais la question plus profonde est celle-ci : pourquoi y a t’il tant de pauvres qui travaillent alors qu’une classe entière de personnes n’a pas besoin de travailler et se retrouve incroyablement riche ?

Jesus n’a pas créé l’état-providence dans un acte de bienveillance. Les dirigeants ont soudoyé la population dans une logique structurelle fonctionnaliste : pour maintenir le système en vie et acheter leur allégeance. Dans les années 1870, Otto von Bismarck rendit infirme le mouvement socialiste allemand en offrant une concession palliative disant “mon idée était d’acheter, de corrompre la classe laborieuse ou plutôt devrais-je dire, de les gagner à la cause, pour qu’elle regarde l’état comme une institution sociale existant pour le but de l’intérêt de son bien-être.” Jusqu’ici’`a aujourd’hui, les opprimés croient dur comme fer que l’état est là pour s’occuper d’eux, de les protéger. La réalité est que l’état brise les jambes des pauvres et leur donne des béquilles payées par leurs impôts.

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Les historiens et les économistes aux gages de l’État nous ont enseigné, sans doute, que la commune de village, étant devenue une forme surannée de la possession du sol, forme qui entravait les progrès de l’agriculture, dut disparaître sous l’action des forces économiques naturelles. Les politiciens et les économistes bourgeois ne cessent de le répéter jusqu’à nos jours ; et il y a même des révolutionnaires et des socialistes — ceux qui prétendent être scientifiques — qui récitent cette fable convenue, apprise à l’école.

-[]- « Eh bien, jamais mensonge plus odieux n’a été affirmé dans la science. Mensonge voulu, car l’histoire fourmille de documents pour prouver à qui veut les connaître — pour la France, il suffirait presque de consulter Dalloz — que la commune de village fut d’abord privée par l’Etat de toutes ses attributions ; de son indépendance, de son pouvoir juridique et législatif ; et qu’ensuite ses terres furent, ou bien tout bonnement volées par les riches sous la protection de l’Etat, ou bien directement confisquées par l’Etat…
~ Pierre Kropotkine ~

La violence d’état

La violence d’état est proférée comme la solution aux conséquences d’inventions passées de l’état comme celles-ci :

  1. La création d’une entité légale appelée entreprise à responsabilité limitée, qui absout les capitalistes de tous crimes et protège leurs richesses personnelles des pénalités judiciaires. L’état a récemment décidé de donner à ces “personnes” légales le droit de parole. Les entreprises sont immortelles et bénéficient de très larges avantages fiscaux. Les riches paient des cacahuètes en impôt sur les gains de capital, l’homme du commun casque un impôt sur le revenu bien plus disproportionné. Les corporations furent à l’origine enregistrées légalement pour construire des ponts et des travaux publics puis devaient être démantelées, les corporations modernes perdurent, recherchant insatiablement toujours plus de profits sans se préoccuper des conséquences sociales, de la “responsabilité fiduciaire”. Ce type de comportement insensible caractérise la psychopathie. (NdT : les entreprises étant considérées comme des “personnes”, elles ne peuvent être que psychopathes, ce qui sied parfaitement au système inique et criminel en place…)
  2. Les états subventionnent les entreprises politiquement connectées comme Wal-Mart, Monsanto, Halliburton, Lockheed-Martin, Goldman Sachs et Exxon-Mobil (NdT : il en va de même dans tous les pays de manière plus ou moins dissimulée…). Ces entreprises externalisent leurs échecs économiques sur les contribuables (NdT : gardent les bénéfices privés et “socialisent” les pertes, les font payer aux fonds publics), incluant l’utilisation disproportionnée des routes, de la recherche gouvernementale et de brevets monopolistes (qui privent les peuples de l’accès aux formes génériques vitales de médicaments par exemple, NdT : comme récemment avec l’hydroxychloroquine et l’ivermectine durant la “plandémie” COVID-19)).
  3. Affaiblir et coopter les syndicats ouvriers, supprimer activement les modes de production détenus par les travailleurs (coopératives ouvrières ou agricoles). Dans des élections précédentes aux Etats-Unis, Romney et Obama favorisèrent le pillage entrepreneurial malgré la preuve massive que les entreprises, usines, propriétés des travailleurs sont bien plus efficaces (pas de coûts de gestion et les travailleurs y ont un intérêt à augmenter les revenus lorsqu’ils partagent les bénéfices)
  4. De fausses agences régulatrices comme la FDA, l’EPA, l’USDA et la SEC qui protègent la corruption sous le couvert de la “protection” du consommateur / contribuable. Ce ne sont que des renards gardant le poulailler constituées des mêmes individus qui ont travaillé auparavant dans l’industrie supposément régulée. Le phénomène connu sous le vocable de “capture régulatrice” et les fameuses “portes tourniquets” facilitant le passage du gros business aux agences régulatrices gouvernementales et inversement…
  5. Et n’oublions pas : l’impérialisme, la conscription et le meurtre de masse. La CIA, le complexe militaro-industriel, le FBI, la NSA, le DHS, TSA et la DEA. Bref, toute cette machinerie étatico-sociale de “providence” qui sait ce qui est le mieux pour VOUS.
  6. Le renforcement du monopole sur la fabrication et diffusion d’une monnaie de singe, dont la valeur dérive de la capacité future du gouvernement à l’impôt. Cette monnaie est dévaluée en en imprimant toujours plus, ce qui transfère le pouvoir d’achat de ceux qui ont cet argent en dernier à ceux qui la reçoive avant même qu’elle ne circule (l’effet Cantillon). Dans ce cas, les membres (privés) de la banque de la réserve fédérale en sont les bénéficiaires. Ceci constitue un impôt invisible.

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L’illusion du choix et les élections présidentielles

L’épique bataille électorale mise en scène tous les quatre ans n’est faite que pour juxtaposer deux candidats présidentiels (NdT : tous deux adoubés par le système étatico-marchand et ses hautes sphères politico-financières…) comme des opposés polaires, comme Zeus et Hadès. Mais n’oublions jamais qu’ils sont frères en oligarchie. Alors que des guerres rhétoriques sont combattues et achetées avec le fric du gros business, les véritables problèmes de fond ne sont jamais soulevés parce que les deux équipes ont toutes deux intérêt dans le statu quo étatique.

Aucun des deux candidats ne mettra quelque réserve que ce soit au sujet du siècle écoulé d’impérialisme américain qui donne à l’empire maintenant quelques 700 bases militaires dans le monde entier ou que ce pays dépense plus que les 19 dépensiers suivants combinés, sur le système militaro-industriel et de la sécurité dont profite les membres du congrès. En lieu et place, ils vont se chamailler sur des queues de cerises comme de savoir qui a le droit de se marier avec qui. Dans un système anarchiste, ll “mariage” existe en dehors des institutions, les couples, quels qu’ils soient n’ont pas besoin de la validation de l’état pour se déclarer légitime.

L’état-entreprise-corporation est l’institution dominante de la modernité. La logique de la nécessité et de l’inévitabilité de l’État repose sur bien des tropismes non validés. Ces suppositions et assomptions doivent être recherchées et interrogées ou des intellectuels courtisans et des experts-démagogues nous distraieront en permanence en réarrangeant les chaises longues sur le pont du Titanic. (NdT : Ah ce bon vieux réformisme omni-présent…) […]

Toujours les médias gonflent l’affaire en disant que nous “allons assister à l’élection la plus importante de l’histoire”. Ceux qui étudient effectivement l’histoire de la politique comprennent que des plateformes se sont mélangées et ont triangulé, se déplaçant sans cesse dans la direction de l’étatisme. Il peut y avoir une polarisation de la “gauche” et de la “droite”, mais toutes deux ont des caractéristiques essentiellement autoritaires (d’état). Par exemple, les deux candidats à la présidence américains vont toujours être en faveur de la loi National Defense Authorization Act – qui dépouille les Américains de leur droit à un jury de leurs pairs et permet une détension indéfinie dans le temps (NdT : identique à ce que l’entité sioniste appelle la “détention administrative”, des Palestiniens sont en détention administrative depuis des années, sans avoir de droit à voir leur famille, à un avocat, ne sont en fait accusé de rien si ce n’est d’être palestinien etc, etc..) Plus encore, les deux partis politiques sont tenus de suivre les diktats du secteur financier, au pouvoir et cartélisé de manière privée par la Réserve Fédérale (NdT : qui, à l’instar d’une entreprise comme Federal Express, n’a de “fédérale” que le nom…)

[…]

Obama est un président militariste. Par exemple, il a ordonné l’assassinat par drone de Anouar al-Aulaqi (un citoyen américain vivant au Yémen), en septembre 2011. La CIA tua son fils de 16 ans deux semaines plus tard. Il n’y a pas eu de procès, de quelconque procédure légale. Les président a décidé unilatéralement l’assassinat d’un citoyen américain sur un sol étranger.

Si quelqu’un tue une autre personne, ce serait un crime haineux. Quand l’état tue quelqu’un, c’est toujours pour le bien et souvent cela demeure un secret pour des raisons supposées de “sécurité nationale”, NdT : appelée en France la “raison d’état”.

[…]

Pourquoi devrions-nous donner encore plus de pouvoir aux types avec les flingues et en attendre qu’ils résolvent nos problèmes ? Nous avons besoin de solutions à l’échelle humaine. Nous devons creuser à la racine du problème, qui est l’état marchand capitaliste lui-même ou tout système économique ou le pouvoir d’état protège les affirmations de propriété illégitime et crée une rareté artificielle pour protéger ses bénéfices. L’État est ce qui rend le capitalisme (mais pas les “marchés”) possible.

L’état et la classe capitaliste ne sont pas des forces antagonistes et les Etats-Unis ne sont en rien proche de quelque libre-marché que ce soit. Le gros business déteste rien de plus que les marchés libres authentiques, les capitalistes préfèrent le mercantilisme. A moins que vous ne soyez un membre de la classe dirigeante, vous devriez faire tout ce qui est en votre pouvoir pour amener un paradigme moins violent et non-étatique, parce que l’État a une vilaine tendance à mettre certains personnes dans des camps et on ne sait jamais qui sera le prochain…

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“L’objectif est le peuple, la société, la communauté, la liberté, la beauté, la joie de vivre.”
~ Gustav Landauer 1911 ~

« Anarchisme: Le nom donné à un principe de théorie et de conduite de la vie sous lequel la société est conçue sans gouvernement, l’harmonie dans une telle société étant obtenue non pas par la soumission à la loi ou par l’obéissance à l’autorité, mais par les consentements libres conclus entre des groupes territoriaux et professionnels variés, librement constitués pour les fonctions simples de production et de consommation et également pour la satisfaction d’une variété infinie de besoins et d’aspirations d’être civilisé. Dans une société développée selon ces lignes de conduite, les associations volontaires qui commencent déjà à couvrir tous les secteurs de l’activité humaine, prendraient une plus grande extension pour finir par se substituer elles-mêmes pour l’état et de ses fonctions. »
– Pierre Kropotkine (début de la définition de l’anarchisme qu’il écrivit pour la 11ème édition de L’Encyclopedia Britannica, 1910) –

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Lire notre page « Illusion démocratique »

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

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Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

colonialisme_final

pratiques_subversives

Anarchie_Vaincra

Décentralisation et associations libres : remplacer le système étatico-marchand (David S. d’Amato)

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, gilets jaunes, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , on 2 février 2024 by Résistance 71

DavidSdAmato

La décentralisation et la fin de la pensée dichotomique

David S. d’Amato

Juin 2022

~ Traduit de l’anglais par Résistante 71 ~

Février 2024

Il est plus que grand temps d’améliorer ce que nous avons pris par erreur pour la démocratie en occident libéral. Le processus qui voit un petit nombre de gens voter dans des élections périodiques se déroulant entre deux partie politiques toujours quasi identiques, tous deux à la fois vendus et achetés depuis bien longtemps, tous deux visiblement motivés à faire perdurer cette même bureaucratie oppressante du capital et de l’État, est une très pauvre substitution à la promesse d’une véritable autogestion, d’auto-gouvernement du peuple par le peuple. Nous devons commencer à penser et à formuler la démocratie de manière fondamentalement différente, en tant que réseau de processus actifs par lesquels de véritables communautés de gens sont en charge des ressources communes et tiennent pour responsables les organisations partageant les prestations de service.

La démocratie active ne peut en aucun cas être ce qu’est aujourd’hui cet électoralisme représentatif creux et inepte, mais doit vouloir dire participation collective engagée dans les affaires quotidiennes, où le principe d’auto-gouvernement s’imprègne de la culture sociale. Si l’autogestion doit avoir une quelconque signification pratique, la démocratie ne peut pas se réduire aux millions, milliards d’entre nous gouvernés par une toute petite extension d’un capital lointain. Les Etats-Unis abritent quelques 330 millions de personnes et les membres votant du Congrès des deux chambres sont au nombre de 535. L’absurdité de la situation est difficile à surestimer et ceci même pour dire que ces 535 membres ne sont eux-mêmes que des pions. Les aspects les plus importants de la politique publique ne sont jamais sujets au débat politique du congrès, ni à son approbation. Elles sont menés en auto pilotage bureaucratique par des corps constitués permanents et non élus, par ces “hommes en gris” dépeints par le journaliste William Arkin, des gardiens professionnels et non partisans du statu quo oligarchique. Ce système gère et règne avec l7approbation tacite des législateurs de chaque parti, qui ne sont pas positionnés pour mettre en échec le pouvoir ni le rendre responsable. Le pouvoir est devenu totalement distant et complètement anonyme.

Tout remède donc, doit comprendre la décentralisation et la relocalisation du pouvoir politique, la capacité des communautés à gérer elles-mêmes leurs affaires. Dans un court éditorial publié en 1985, Nigel Thrift examinait “trois idées clef” mettant en lumière “l’idée d’un socialisme décentralisateur”. “ Le premier impératif de l’idée est la vigilance contre le pouvoir concentrée détenu par l’état centralisé, qui fait comme une entrave à la véritable démocratie et au socialisme. Étant donnée la domination de l’état moderne à la fois en tant que fait physique de la vie et comme idée dans les esprit des gens autour du monde, ceci, ou la figure anarchiste anti-état, est sans doute la plus importante. Ensuite vient l’extension pratique de la démocratie en tant que processus de “tous les domaines de la vie sociale”, avec la démocratie n’étant pas définie comme une bureaucratie électorale, mais comme le véritable “passage du pouvoir aux sans-pouvoir.”

Il est important d’insister sur le fait que “la démocratie de ce type est en opposition directe de la démocratie de l’état bureaucrate.” Celui-ci est forgée et défini par “une relation hiérarchique stricte entre les dirigeants et les dirigés.” (NdT : avec le temps devenus les oppresseurs et les opprimés…) et par le fait que le plus vaste nombre de personnes affecté par les politiques et décisions prises ne sont certainement pas les quelques personnes du pouvoir formant ces politiques et prenant ces décisions.

Nous pourrions contraster ces “plus petits, auto-organisés et décentralisés” modèles avec les institutions pyramidales de marché et d’état. Ici, le marché capitaliste et l’État sont correctement traités comme des exemples d’organisations hiérarchiques, centralisées et autoritaires, groupés ensemble plutôt que mis par erreur en opposition l’un contre l’autre dans un paradigme idéologique faux et insuffisamment articulé. Dans son manifeste pour la décentralisation : “La décentralisation : d’où vient-elle et où va t’elle ?”, Mildred Loomis remarque qu’à la fois “les capitalistes et les marxistes, ces deux forces luttant pour la domination” pendant presque tout le XXème siècle, assument tous deux la supériorité d’énormes institutions hiérarchiques. Et pourtant, la décentralisation doit approcher les termes comme capitalisme et marxisme avec prudence, car ces mots supportent divers philosophies et systèmes. Par exemple, le “socialisme libertaire décentralisé” fait depuis longtemps partie de la tradition marxiste.

Sans aucun doute, quelques cercles véritablement décentralisés du mouvement libertarien américain, utilisent le mot capitalisme favorablement (ou de manière erronée). Tout en notant le principe confus du mouvement libertarien sur un principe d’opposition au monopole, Loomis a classé ce mouvement parmi les décentralisateurs contemporains actifs.

Des modèles idéologiques plus précis et affinés nous donneraient une vision du spectre politique plus descriptive, se fiant moins sur la terminologie subjective comme celui du paradigme “gauche-droite”. Le problème n’est pas que cette terminologie soit trop réductionniste, mais elle échoue plutôt à expliquer ou à prédire quoi que ce soit, ayant des positions normatives qui changent constamment de camp de manière apparemment sauvage ; ce parce que les mots de “gauche” et de “droite” n’ont pas de contenu politique ou moral en eux-mêmes, ainsi ils échouent en tant que modèle de philosophie politique d cela manière la plus fondamentale. Tout ce modèle manque d’une quelconque utilité ou de pouvoir prédicateur dans ce que Kirkpatrick Sale a appelé “l’illusion politique de la terre plate”. Nous continuons de l’employer parce qu’il semble que nous n’ayons pas de meilleur qualificatif de termes et d’idées qui reproduiraient plus pleinement et précisément la portée des possibilités se trouvant devant nous. Nous continuons aussi parce que ce cadre d’autre part inutile, a en bien des points dépassé la religion comme source de sens et d’appartenance tribale dans un occident de plus en plus séculier et matérialiste.

Il y a plusieurs similarités entre l’approche d’une gouvernance commune d’Elinor Octroi et le mutualisme de Pierre-Joseph Proudhon. Tous deux insistent sur le pouvoir du peuple à travailler sous des structures horizontales coopératrices afin de “résoudre les dilemmes sociaux comme la surexploitation des ressources communes et la sus-distribution des biens publics locaux.” Ils articulent une forme moins socialement aliénée de prise de décision politique et économique, une qui attache une connaissance de terrain et une information définie à la capacité de prise de décision et attache cette capacité à son tour, à des mécanismes de responsabilité. Ostrom et Proudhon savaient que “des individus isolés, anonymes, se comporteraient de manières socialement et économiquement irresponsables, endommageant la plus vaste communauté, la trahissant en termes plus théoriques.

Comme l’avait fait Proudhon dans le contexte du XIXème siècle, la projection d’Ostrom est de déconstruire et d’ignorer les limites et les imprécisions de la relation de l’état contre le marché, du secteur public contre le secteur privé. Son travail nous met au défi de penser au-delà de la “dichotomie du monde institutionnel en des échanges de propriété privée dans une propriété de marché et de propriété gouvernementale organisés par une hiérarchie publique”, où les gens sont réduits à n’être que des consommateurs et des électeurs. En établissant ce défi, Ostrom a fait une assertion descriptive que les phénomènes du monde réel qui existent ne sont souvent pas bien décrits par le marché capitaliste ou le modèle d’état.

Les idées des décentralistes d’aujourd’hui ne vont souvent pas bien au sein du paradigme “gauche-droite” ou des dichotomies état-marché. Elles concernent des problèmes dans leurs communautés avec les outils qu’elles ont, sans permission. La plupart des participants de ces nombreux mouvements s’interceptant “n’ont aucune idée qu’ils redéveloppent l’anarchisme”. Certains peuvent se voir comme des libertariens de petit-gouvernement, d’autres comme des gauchistes écolos. La convergence de croyance n’est pas parfaite, seulement importante, plus importante en fait qu’il est populairement compris. Nous pouvons observer à ce point que “toutes matières concernant les relations de production furent et demeurent largement inter-reliées, ce même en une même société, sans mentionner la société mondiale dans son ensemble. Cette observation peut relever notre esprit lorsque nous sommes dominés par le sens que le capitalisme et le monstre froid étatique sont imbattables, que les tenants des privilèges économiques vont perpétuer leur système pour toujours. Déjà leur pouvoir est imparfait, leur poigne incomplète.

Plus d’un siècle plus tard, il demeure difficile d’améliorer les mots de Pierre Kropotkine :

Le véritable progrès réside dans la direction de la décentralisation, à la fois fonctionnelle et territoriale, dans le développement de l’esprit de l’initiative locale et personnelle et de la libre fédération du plus simple au plus complexe, en lieu et place de la hiérarchie actuelle qui va du centre vers la périphérie.

Les gens du futur peuvent tout avoir : égalité, plaisir, loisir, technologie humainement appropriée etc… Chaque possibilité est totalement ouverte. Mais la liberté humaine devra être un choix fait encore et toujours contre les impulsions prédatrices de certains groupes sociopathes qui tenteront toujours d’imposer des systèmes vicieux hiérarchiques de domination et d’oppression. Si le reste d’entre nous demeure dans un état d’inattention et de léthargie ainsi que d’aliénation sociale, alors nous serons certains d’avoir un futur d’inégalités économiques et sociales et de l’autoritarisme que les garantit. Si nous continuons de restructurer nos environnements sociaux en utilisant les outils dont nous avons hérités, alors un futur sain, coopératif et libre s’ouvre à nous.

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Pierre Kropotkine sur Résistance 71

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

pensee_subversive

Crise agricole : le comble de l’imbécilité… Croire que la FNSEA est « révolutionnaire » et œuvre pour le bien public (Anonyme)

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, économie, crise mondiale, gilets jaunes, guerres imperialistes, média et propagande, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés with tags , , , , , , , , , , on 31 janvier 2024 by Résistance 71

destruction_AF1

Nous avons reçu cet article anonyme par courriel. Nous le trouvons intéressant et y avons ajouté notre grain de sel. Le message de fond est juste à notre sens : Agriculteurs ! Bloquer les villes n’est pas la solution… Une grande partie de la solution est d’encourager les citadins à venir réoccuper les sols avec vous pour le renouveau d’une agriculture paysanne nourricière, hors agro-business et foutre la merdasse étatico marchande par dessus bord. Vous n’y arriverez jamais seuls ! Le peuple le fera, uni et pour cela vous devez gagner l’esprit et le cœur des urbains et travailler ENSEMBLE dans les associations libres de production et de distribution hors système. Court-circuiter la fange mercantile, pour faire renaître l’âme nourricière et jouissive d’un peuple hors asservissement étatico-marchand… Qu’on se le dise !
~ Résistance 71 ~

Arnaud Rousseau, le faux paysan à la tête du mouvement blocage autoroutier

Anonyme

31 janvier 2024

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, prévoit des mobilisations (blocages d’autoroutes) dans 85 départements d’ici vendredi »

https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/colere-des-agricultures-le-point-sur-les-autoroutes-bloquees-et-fermees-en-france_14440778/

Il veut même bloquer les marchés dans les villes où pourtant ce sont les agriculteurs qui peuvent fixer eux mêmes leurs prix via leurs vendeurs sur place

https://www.leparisien.fr/societe/agriculteurs-en-colere-pourquoi-des-manifestants-menacent-de-bloquer-le-marche-de-rungis-27-01-2024-H5PCJX65ARBCZKK4ZGH2MMFN7Y.php

Pourquoi cet agent de la PAC politique agricole européenne agroalimentaire pousse les paysans naifs à bloquer les autoroutes en disant que c’est la solution pour que l’Etat leur donne ce qu’ils veulent?

Pourquoi est-ce un PDG d’un groupe agroalimentaire (pesticides/OGM) qui représente le mouvement de la paysannerie en France?

Arnaud Rousseau est :

– président de la FNSEA (seul syndicat admis à la négociation avec l’Etat) , l’ancien titulaire de la FNSEA étant Xavier Beulin (DcD), ex président du groupe laitier LACTALIS. (comme quoi les syndicats paysans sont toujours représentés par les multinationales)

– il veut transformer des terres agricoles en terres pour biocarburants et il met son entreprise agroalimentaire à la bourse, donc laisse les actionnaires banquiers Rothschild et Cie décider des prix des denrées alimentaires

https://fr.wikipedia.org/wiki/Avril_(entreprise)

– président du groupe agro alimentaire AVRIL (Isio4, Lesieur, Matines, Puget, etc.)

https://www.egaliteetreconciliation.fr/Arnaud-Rousseau-le-faux-paysan-a-la-tete-de-la-FNSEA-74797.html

– directeur général de Biogaz du Multien, spécialisé dans la méthanisation,

– administrateur de Saipol

– président du conseil d’administration de Sofiprotéol, qui finance des crédits aux agriculteurs.

– leader français de la transformation de graines en l’huile,

– maire (sans étiquette) de sa commune Trocy-en-Multien (Seine-et-Marne)

– vice-président de la communauté de communes du pays de l’Ourcq.

– éleveur du Gers qu’il prétend représenter avec son syndicat.

– patron d’exploitations agricoles, 700 hectares, principalement des céréales oléagineuses (colza, tournesol) mais aussi du blé, de la betterave, du maïs, et de l’orge. 

– diplômé de l’European Business School de Paris avec le courtage de matières premières agricoles, c’est-à-dire leur mise en vente sur les marchés financiers. 

– Il défend une agriculture productiviste française pour nourrir les Français, mais consacre ses champs à une production majoritairement destinée à l’export.

  Il soutient les agriculteurs qui se plaignent de l’augmentation des taxes sur le gazole non routier (GNR), mais il a entériné cette hausse cet été, lors des négociations avec le gouvernement sur le projet de loi de finances. 

– Avec ses homologues grands céréaliers, il est l’un des principaux bénéficiaires de la PAC, quand les petits éleveurs, ceux-là mêmes dont la colère déborde dans le Sud-Ouest, sont les plus lésés.

– C’est pourquoi il ne peut répondre aux demandes des manifestants sur la hausse du GNR, qu’il a validée, ni sur les marges des groupes agroalimentaires, lui qui en dirige un.

https://www.humanite.fr/social-et-economie/agriculteurs/a-la-tete-de-la-fnsea-qui-est-arnaud-rousseau-le-businessman-qui-voulait-passer-pour-un-paysan.

Au lieu d’appeler tout le peuple français à squatter les campagnes et forêts désertes des milliardaires, les agriculteurs manipulés par des agents doubles du NWO bloquent les sorties des villes (autoroutes) empêchant les citadins d’en sortir

ils aident les élites pour transformer les villes en prison en bloquant les autoroutes,

ils savent le plan de l’élite de destruction de l’agriculture, et ils accélèrent ce plan en bloquant les villes, en empêchant les campagnes d’être repeuplés en nombre par les citadins,

Construisons notre nouveau monde dans les campagnes, et arrêtons de trouver des solutions en ville, et de bloquer les sorties des villes, car c’est comme bloquer les sorties des prisons, laissez s’échapper les bagnards citadins vers les campagnes, et arrêtez d’être manipulés,

Une vidéo qui montre comment les gueux se font manipuler pour toujours faire des manifestations dans les smart citys, au lieu de construire leur monde libre HORS DE L’ENCLOS
https://crowdbunker.com/v/t9nnza2xat

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lento_pero_avanzo

La plupart croit toujours qu’il est possible de « réformer » le système, donc ils convergent vers les lieux de « gestion » de la merdasse étatico-marchande : les villes.

Réappropriation des terres et création d’un autre monde, le notre, celui de l’humanité vraie, qui commence par réorganiser une agriculture saine, nourricière, base d’une société vraie et articulée, en plus d’être une nécessité absolue de vie.

La vie du bien-être ensemble commence par le bien manger. La bonne table mène aux bonnes relations sociales, au vivre ensemble sain et ancré dans la réalité.

Là est notre nature humaine. On est ce qu’on mange, c’est aussi simple que ça, et quand on voit la merde qui arrive dans nos assiettes quotidiennement, on ne peut être que de la merde.

Sortir de la spirale marchande infernale. Nous réinscrire dans la vie véritable de l’être joyeux, satisfait de sa vie individuelle et collective. ça vient, ça vient, de plus en plus de gens comprennent et seront bientôt prêts à la bascule…

Vive la Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée !..

vlc5a

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Donc, le gouvernement utilise les agriculteurs pour la fausse solution de bloquer les villes, qui correspond à leur agenda

Bloquer les villes correspond à

– l’agenda 2030 des villes 15 minutes smart city

Pas « à jour » de vos injections ? Vous avez dépassé votre allocation carbone hebdomadaire ? Vous vous êtes aventuré en dehors de votre quartier désigné « 15 minutes » ? Oups, pas d’argent pour toi !

https://twitter.com/wideawake_media/status/1751246548120326178/video/1

– le confinement, préparer les futurs rafles pour la piqouze forcé et interdire les gens de s’échapper des villes (quand ils ont commencé le confinement 2020 de Nice, avec les premiers morts injectés, beaucoup de gens ont pu s’échapper des villes pour échapper au maire facho piqouzeur de Nice)

à aucun moment, ces « résistants » ne proposent de lutter contre la 5G, lutter contre les caméras (qui fichent tous les opposants), pour l’énergie libre, de distribuer des tracts pour inviter les gens à venir se fournir directement dans leur campagne, si le carburant est trop cher, ils n’ont qu’à faire venir les gens chez eux, au lieu de venir vers eux, mais comment les citadins peuvent venir chez eux dans les fermes rurales pour acheter leurs produits, s’ils bloquent les villes?

C’est contreproductif leur truc, et c’est justement cela que le gouvernement veut, empêcher les citadins de se nourrir, en les empêchant de sortir des villes en utilisant les manifestants agriculteurs pour bloquer les autoroutes.

Et c’est contreproductif de se tourner vers le gouvernement, demander des solutions au gouvernement, reconnaitre que le gouvernement est le chef, au lieu de créer un propre au monde à eux indépendant.

Les faux résistants préfèrent réduire encore plus l’indépendance des citadins en bloquant les villes, comme si cela changeait quelque chose, car les riches qui nous gouvernent, vivent dans des châteaux dans les campagnes (demandez à Sakozy qui a son château avec ses oliviers et ses vignes au sud de la France, comment il doit rire du blocage des villes qui affament les gueux, après le génocide des gueux citadins par ces blocages des autoroutes), 

Sinon, on peut faire un album de musique (avec chansons sur potager, contre la hausse carburant, contre la hausse des taxes terres) dont le bénéfice reviendra à chaque groupe local d’agriculteur (Une dizaine maxi), et non pas un groupe national ou régional ou communale qui risque d’être contrôlé par le PDG d’une multinationale

agroalimentaire qui peut être aussi en même temps le maire d’un village (donc présider le groupe communale).

Organiser des recherches sur l’énergie libre, pour créer un camion d’énergie libre qui ferait des distributions au marché en ville après avoir collecté les denrées dans toutes les campagnes.

Un site s’est mis au troc pour soutenir les petits producteurs, mais curieusement, il n’est plus à jour (juin 2023)

dérangeait-il le NWO ou problème de récolte annuelle?

https://www.lepotiron.fr/

Le seul blocus qui marche c’est de bloquer les villas et les châteaux des milliardaires mais bloquer les villes, c’est justement dans le programme d’agenda 2030 des élites.

TINA

solutions accessibles à tous:

– organiser des cueillettes comestibles dans les bois et les forêts publics (75% des forêts sont privatisés)

– cultiver des comestibles qui poussent tout seuls une fois plantés sans besoin d’entretien dans les espaces délaissés (comme le topinambour, l’ail des ours, la menthe, les mures, les vignes), pas besoin d’entretien, cela pousse partout une fois installé

– faire pousser des arbres fruitiers dans les espaces délaissés

– faire des appels à projet en tracts, sur les panneaux d’affichage pour que les gens soutiennent les formations de fermes associatives à proximité des villes et arrêtez de jouer le jeu de bloquer les villes, cela pue l’agenda « quartiers 15 minutes”.

Ils l’ont essayé de le faire lors des retraites

ensuite au nom de la lutte contre les émeutiers

et maintenant au nom de la taxe carburant

et après ils le feront au nom du traité pandémie mai 2024…

et ensuite au nom d’un Qrcode jeux olympiques (plus tard transformé Qrcode faux réchauffement climatique) été 2024…

Un type fait croire que l’idée des blocages des autoroutes ne vient pas de la FNSEA (rousseau) mais de la vraie résistance, et que la FNSEA cherche s’emparer de la tête du mouvement de blocage
En tout cas, bloquer les autoroutes c’est déjà une idée de longue durée du NWO (avec les péages payants, et ensuite en y rajoutant le pass sanitaire et pass carbone et le Qrcode ), alors dire que c’est l’idée de la vraie résistance au lieu du FNSEA, cela montre que la vraie résistance ne se rend pas compte qu’elle est manipulée mentalement à son insu en suivant parfaitement la politique de limitation de circulation du NWO au nom du faux réchauffement climatique (pass carbon Qrcode) ou de la propagation des faux virus (pass nazitaire Qrcode) ou au nom de l’argent (les traditionnels péages)… bref, j’ai l’impression que ceux qui ont vu cette vidéo, vont essayer de défendre l’idée du blocage tout en attaquant la FNSEA, alors que c’est l’idée même de bloquer les autoroutes au lieu de bloquer les terres des seigneurs agricoles qui sont la cause de tout (Rothschild qui possède 30% des terres agricoles du monde est un seigneur agricole) que je veux attaquer
le type admet dans sa vidéo qu’il faut arrêter la création de seigneurs agricoles, et limiter l’exploitation maximale par conséquent des agriculteurs, en redistribuant les terres des seigneurs agricoles aux autres petites exploitations, mais cela ils ne l’auront jamais en bloquant les autoroutes, mais plutôt en bloquant les terres des seigneurs agricoles dont il dénonce l’existence. Il dit lui même que le problème original vient d’une inégalité de répartition des terres dans les campagnes, donc cela ne peut être résolu que dans les campagnes, et pas ailleurs (surtout pas en ville). Surtout quand il admet que le gouvernement et les banques sont dirigés par des seigneurs agricoles, bloquer l’approvisionnement des villes ne va rien donner, puisque les seigneurs agricoles ont l’autarcie alimentaire avec leurs terres à perte de vue, et n’ont rien à foutre si les gueux citadins sans terres crèvent de faim, au contraire, ils seront contents, car la famine fait partie du programme du NWO.
https://www.cielvoile.fr/2024/01/ce-que-la-fnsea-ne-vous-dira-jamais.html
La video ci-dessus en direct, à voir et diffuser, elle est excellente, très bonne analyse jusque dans les solutions :
Une autre excellente vidéo de « Philippe est dans le pré » à diffuser pour comprendre le fond de l’affaire agricole, les gouvernements se succèdent et rien ne change, donc : FOUTRE LE SYSTEME PAR DESSUS BORD :

Au bout du compte :

GJ1a
Parce que l’esprit Gilet Jaune est l’esprit Communard,
il est universel et récurrent tant que la société ne sera pas émancipée de la dictature étatico-marchande…

A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !
Tout le reste n’est que pisser dans un violon et futile réformisme !

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Manipulation et exploitation des manifestations contre la réforme des retraites : une réflexion intéressante d’un correspondant

https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024/paris-2024-des-qr-codes-pour-circuler-aux-abords-des-sites-olympiques_6213372.html

Goulag technotronique : demandez le programme !

Leur projet de bloquer les autoroutes seuls voies pour sortir des zones urbaines , c’est justement ce que souhaite les élites (via les péages de pass OGM, carbone).

interdire les gueux d’aller dans les zones rurales en utilisant la colère des agriculteurs manipulés par les syndicats menés par des PDG agroalimentaires qui bloquent les autoroutes.

Ensuite tickets de rationnement en échange de piqouze, et rafles dans les villes sans pouvoir s’échapper dans les campagnes.

Le programme quartier 15 minutes n’est pas loin…

avec la monnaie CBDC contrôlée par Amazon et Bruxelles, vous sortez de votre quartier et votre fric est coupé…

https://youngplatform.com/fr/blog/news/digital-euro-bce-travaille-amazon-realiser-cbdc/ 

Digital Public Infrastructure fuses Digital ID, CBDC & data sharing for 15-minute smart city governance

Un rapport de l’ONU décrivait en 2013 le projet mondialiste d’asservissement de l’humanité