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Nouvelles du Chiapas : la nouvelle structure de l’autonomie Zapatiste (SCI Moisès)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 6 Mai 2024 by Résistance 71

Un exemple de structure de gouvernance politique sans pouvoir coercitif, de, pour et par le peuple.: la nouvelle mouture des Zapatistes du Chiapas. Alors ça marche pour eux en cette configuration en constante amélioration depuis 1994, mais le modèle est parfaitement adaptable à toute société en concept et en pratique. L’heure est venue pour l’humanité, de sortir du moule tyrannique imposé et de rediluer le pouvoir dans le corps social là où il est particulièrement soluble et efficace depuis la grande aube de l’humanité. Comment ? En changeant notre attitude envers notre façon de concevoir la prise de décision et de l’organiser en fonction exclusive du bien commun hors État, hors rapport marchand, hors argent et hors salariat. c’est la seule solution viable à terme, la SEULE !
~ Résistance 71 ~

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
“L’objectif est le peuple, la société, la communauté, la liberté, la beauté, la joie de vivre.”
“L’État avec ses écoles, ses églises, ses tribunaux, ses prisons, ses bagnes, l’État avec son armée et sa police, ses soldats, ses hauts-fonctionnaires et ses prostituées ; là où il n’y a aucun esprit et aucune compulsion interne, il y a forcément une force externe, une régimentation, un État. Là où il y a un esprit, il y a société. La forme dénuée d’esprit engendre l’État, L’État est le remplaçant de l’esprit.”
~ Gustav Landauer, 1911 ~

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La nouvelle structure de l’autonomie zapatiste

SCI Moisès

Novembre 2023

Source du communiqué en français :

https://enlacezapatista.ezln.org.mx/2023/12/01/neuvieme-partie-la-nouvelle-structure-de-lautonomie-zapatiste/

Frères, sœurs et compañerxs :

Je vais essayer de vous expliquer comment nous avons réorganisé l’autonomie, c’est-à-dire à quoi ressemble la nouvelle structure de l’autonomie zapatiste. Et plus tard, je vous donnerai des explications plus détaillées. Ou peut-être non, je ne vous en expliquerai pas plus, car c’est la pratique qui compte. Bien sûr, vous pouvez aussi venir à l’anniversaire et voir les pièces de théâtre, chansons, poésies et les arts et culture de cette nouvelle étape de notre lutte. Sinon, les tercios compas vous enverront des photos et vidéos. À un autre moment, je vous raconterai ce que nous avons trouvé de bon et de mauvais dans notre bilan critique des MAREZ et des CBG. Maintenant, je vais juste vous dire où on en est. Voilà :

Premièrement. La base principale, qui est non seulement le support de l’autonomie, mais aussi la base sans laquelle les autres structures ne pourraient pas fonctionner, c’est le Gouvernement autonome local, le GAL. Il y a un GAL dans chaque communauté où habitent des bases d’appui zapatistes. Les GAL zapatistes sont le noyau de toute l’autonomie. Ils sont coordonnés par les agents et commissaires autonomes et sont soumis aux assemblées des villages, hameaux, communautés, lieux-dits, quartiers, ejidos, arrondissements, ou des lieux du nom que se donne chaque population. Chaque GAL contrôle ses ressources autonomes organisationnelles (comme les écoles et les cliniques) ainsi que la relation avec les pueblos frères non zapatistes voisins. Et contrôle aussi le bon usage des finances. Il détecte et dénonce également les mauvaises administrations, les corruptions et les erreurs qu’il peut y avoir. Et il est vigilant par rapport à ceux qui veulent se faire passer pour des autorités zapatistes dans le but d’obtenir des soutiens ou des aides qu’ils utilisent à leur profit.

Donc, s’il y avait auparavant quelques dizaines de MAREZ, soit de Municipalités Autonomes Rebelles Zapatistes, il y a à présent des milliers de GAL zapatistes.

Deuxièmement. – En accord avec leurs besoins, problèmes et avancées, plusieurs GAL se réunissent dans les Collectifs de Gouvernements Autonomes Zapatistes, CGAZ, qui sont les lieux où se discutent et se concluent les accords sur des questions d’intérêt pour les GAL qui les convoquent. Lorsqu’ils le décident, les collectifs de gouvernements autonomes convoquent une assemblée des autorités de chaque communauté. C’est là qu’ils proposent, discutent et approuvent ou rejettent les plans et les besoins en matière de santé, d’éducation, d’agroécologie, de justice, de commerce et d’autres domaines qui pourraient s’avérer nécessaires. Au niveau du CGAZ se trouvent les coordinateurs de chaque zone. Ce ne sont pas des autorités. Leur tâche consiste à veiller à ce que les travaux demandés par les GAL ou ceux qui sont nécessaires à la vie de la communauté soient réalisés. Comme, par exemple : des campagnes de médecine préventive et de vaccination, des campagnes contre les maladies endémiques, des cours et des formations spécialisées (comme techniciens de laboratoire, en radiographies, en échographies, en mammographies et en d’autres domaines que nous apprendrons au fur et à mesure), de l’alphabétisation aux niveaux supérieurs de l’écriture, des événements sportifs et culturels, des fêtes traditionnelles, etc. Chaque région ou CGAZ a ses responsables, qui convoquent les assemblées en cas de problème urgent ou touchant plusieurs communautés.

C’est-à-dire que, là où il y avait auparavant 12 Conseils de bon gouvernement, il y en aura à présent des centaines.

Troisièmement. – Viennent ensuite les Assemblées de Collectifs de Gouvernements Autonomes ZAPATISTES, ACGAZ. Elles sont ce qu’on appelait auparavant les zones. Mais elles n’ont pas d’autorité, elles dépendent des CGAZ. Et les CGAZ dépendent des GAL. L’ACGAZ convoque et préside les assemblées de zone, quand elles sont jugées nécessaires par les GAL et les CGAZ qui en font la demande. Elles ont leur siège dans les Caracoles, mais elles se déplacent entre les régions. Autrement dit, elles sont mobiles, pour répondre aux requêtes des pueblos.

Quatrièmement. – Comme on pourra le voir dans la pratique, le commandement et la coordination de l’autonomie ont été transférés des CBG et des MAREZ aux pueblos et aux communautés, aux GAL. Les zones (ACGAZ) et les régions (CGAZ) sont commandées par les pueblos, elles doivent rendre des comptes aux pueblos et chercher des moyens de répondre à leurs besoins en matière de santé, d’éducation, de justice, d’alimentation et à ceux découlant de situations d’urgence causées par les catastrophes naturelles, pandémies, crimes, invasions, guerres et autres malheurs causés par le système capitaliste.

Cinquièmement. – La structure et la configuration de l’EZLN ont été réorganisées de manière à accroître la défense et la sécurité des localités et de la terre mère en cas d’agressions, d’attaques, d’épidémies, d’invasion par des entreprises prédatrices de la nature, d’occupations militaires partielles ou totales, de catastrophes naturelles et de guerres nucléaires. Nous nous sommes préparés pour que nos pueblos survivent, même isolés les uns des autres.

Sixièmement. – Nous comprenons qu’il vous soit difficile d’assimiler ceci. Et que vous deviez batailler un certain temps pour le comprendre. Cela nous a demandé 10 ans à nous pour le penser, et sur ces 10 ans, 3 pour le préparer à la pratique.

Nous comprenons aussi qu’il vous semble que votre pensée soit sens dessus dessous. C’est pourquoi il faut que vous changiez votre canal de compréhension. Ce n’est qu’en regardant très loin, en arrière et en avant, qu’on pourra comprendre le pas présent.

Nous espérons que vous comprendrez que c’est une nouvelle structure d’autonomie, que nous sommes seulement en train de l’apprendre et que ça prendra un peu de temps pour qu’elle marche bien.

En réalité, l’unique intention de ce communiqué est de vous dire que l’autonomie zapatiste continue et avance, que nous pensons qu’il en sera mieux ainsi pour les pueblos, communautés, lieux-dits, quartiers, arrondissements, ejidos et hameaux où habitent, c’est-à-dire, luttent les bases d’appui zapatistes. Et que cela a été une décision de leur part, qui a pris en compte leurs idées et propositions, leurs critiques et autocritiques.

Aussi, comme on le verra bientôt, cette nouvelle étape de l’autonomie est nécessaire pour affronter le pire côté de l’Hydre, sa bestialité la plus infâme et sa folie destructrice. Ses guerres et invasions entrepreneuriales et militaires.

Il n’existe pas pour nous de frontières ni de géographies lointaines. Tout ce qui se passe dans n’importe quel coin de la planète nous affecte et nous concerne, nous inquiète et nous fait mal. Dans la mesure de nos très petites forces, nous soutiendrons les êtres humains dans le malheur, qu’importe la couleur, la race, la nationalité, la croyance, l’idéologie et la langue. Même si nous ne connaissons pas beaucoup de langues et que nous ne comprenons pas d’autres cultures et manières, nous pouvons comprendre la souffrance, la douleur, la tristesse et la digne rage que provoque le système.

Nous savons lire et écouter les cœurs frères. Nous continuerons à essayer d’apprendre d’eux, de leurs histoires et de leurs luttes. Non seulement parce que nous en avons pâti pendant des siècles entiers et que nous savons ce qu’il en est. Mais aussi, et surtout, parce que depuis 30 ans, nous luttons pour la vie.

Nous avons certainement commis beaucoup d’erreurs pendant toutes ces années. Nous en ferons certainement beaucoup d’autres pendant les 120 prochaines années. Mais nous NE nous rendrons PAS, nous NE changerons PAS de chemin, nous NE nous vendrons PAS. Nous examinerons toujours notre lutte, ses temps et ses manières avec un regard critique.

Notre regard, nos oreilles, notre tête et notre cœur seront toujours disposés à apprendre des autres qui, même s’ils sont différents à beaucoup d’égards, partagent nos préoccupations et nos profondes aspirations à la démocratie, à la liberté et à la justice.

Et nous chercherons toujours le meilleur pour nos pueblos et pour les communautés sœurs.

Nous sommes, donc, zapatistes.

Tant qu’il y aura au moins un, une, unx zapatiste dans n’importe quel coin de la planète, nous résisterons en rébellion, c’est-à-dire : nous lutterons.

À vous de voir, amis et ennemis. Et ceux qui ne sont ni une chose, ni l’autre.

C’est tout pour l’instant.

Depuis les montagnes du Sud-est mexicain.

Sous-commandant insurgé Moíses.
Mexique, novembre 2023.
Plus de 500, 40, 30, 20, 10 ans plus tard.

P.S. – Je vous laisse ici un dessin, en espérant que ça aide un peu à comprendre.

Organigrama_organisation_zapatiste
Organigramme de l’autonomie Zapatista 2023

= = =

Lectures complémentaires et paroles zapatistes :

EZLN_Chiapas_Une-communaute-en-armes-tikva-honig-parnass

3-textes-de-reflexions-sur-le-peuple-en-armes-la-resistance-et-la-rebellion

Autonomie des institutions Chiapas-Rojava – Fédéchose n° 190 – page 31-35

Chiapas-Feu-et-Parole-dun-Peuple-qui-Dirige-et-dun-Gouvernement-qui-Obeit

Ricardo_Flores_Magon_Textes_Choisis_1910-1916

Abdullah-Ocalan-Confederalisme-democratique

Kropotkine_Entraide_facteur_de_levolution

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

A_tyrannie

Unknown

Convergence : sociétés natives des Grandes Plaines et Anarchie ou l’universalité de la chefferie sans pouvoir…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, canada USA états coloniaux, colonialisme, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 5 Mai 2024 by Résistance 71

Cheyenne_femme_1878

Une chose que nous voudrions dire ici, est que dans la plupart des langages amérindiens, le mot “guerrier” n’existe pas… Par exemple dans les langues iroquoises (Haudenosaunee), le “guerrier” est “celui qui a la charge du fardeau de la paix”, rien à voir avec la “guerre”. Le concept de “guerrier” est un concept occidental, colonial, qui le plus souvent n’existe pas chez les natifs, du reste, les Indiens n’ont pas d’armée de “métier”, chaque homme d’un clan est, dès son adolescence, formé, entrainé pour devenir un chasseur et un “gardien de la paix”, le concept du peuple en arme est intrinsèque à toute société non-coercitive. De la même manière le “chef” indien n’a quasiment pas d’autorité et seul le “chef de guerre” dirige en cas de conflit. Le “chef” indien est un conseiller, un parleur, un conteur, celui qui rappelle toujours la voie (voix) des ancêtres, qui rappelle au groupe le chemin de la tradition. Le “chef” autoritaire est un concept purement occidental. Un “chef” indien qui serait autoritaire et donnerait des ordres serait ignoré, puis sans doute tué ou banni s’il persistait… Il y a eu des précédents à ce sujet.
En langue Cheyenne (prononcez cha-iane), le mot “guerrier” se dit “nótaxe”. Il faudrait savoir quel est le sens littéral du mot, nous doutons que cela veuille dire “guerrier” au sens européen du terme. Il faut toujours garder présent à l’esprit que la “guerre”, la violence collective de conquête organisée, est un concept essentiellement colonial, étatique et européen dans cette partie du monde. Si l’État n’a pas inventé la guerre, il l’a codifiée et en a fait une institution incontournable servant sa perpétuation ainsi que celle de la caste dominante.
L’auteur aborde aussi dans cette analyse un aspect que nous avons abordé ici à maintes reprises et qui est primordial pour toute société autonome librement associée : le peuple en arme. Alors que nous nous dirigeons vers l’abîme de la tyrannie globale en ce XXIème siècle, nous devons nous poser la question et envisager cet aspect si nous voulons changer réellement de société en embrasser les associations libres et l’entraide universelle, notre nature profonde, n’œuvrant que pour le bien commun, en rupture totale d’avec la pourriture marchande décatie, qui règne depuis bien trop longtemps et au bout de son rouleau capitaliste. Dans un premier temps, nous devrons défendre les acquis territoriaux et politiques de la nouvelle société post étatico-marchande. La question du peuple en arme est une question incontournable. Les Indiens l’avaient bien résolue.
Nous attirons aussi l’attention sur le passage montrant la façon, pour les Cheyennes, de punir un criminel meurtrier. Quelle leçon de cohérence sociale !
~ Résistance 71 ~

“Les Apaches, qui en fonction des circonstances, acceptaient le leadership de Geronimo pour son habileté de combattant, lui tournaient systématiquement le dos lorsqu’il voulait mener sa guerre personnelle. Geronimo, dernier grand chef de guerre nord-américain, qui passa trente années de sa vie à vouloir ‘faire le chef’ et n’y parvint pas…”
~ Pierre Clastres, 1974 ~

“Je salue la lumière dans tes yeux, là où réside l’univers entier. Car quand tu es au centre de toi-même et que je suis également en cet endroit en mon sein, alors nous sommes un.”
~ Tasunke Witko, Crazy Horse, Cheval Fou, chef de guerre Oglala, Sioux ~

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Les inclinaisons anarchistes des tribus amérindiennes des Grandes Plaines

Anarchblr

2018

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Mai 2024

Dans mes recherches, j’ai trouvé qu’une sorte d’Anarchie était pratique commune chez les populations natives des Grandes Plaines, peut-être plus de nature collectiviste que communiste. Ici l’anarchie doit être comprise en tant que société sans État et un état doit être compris comme un système d’autorité hiérarchique qui a une forme professionnelle de violence monopolisée afin de mettre et de maintenir en place, d’étendre son pouvoir et son autorité.

Ma source principale d’information pour cette affirmation provient de “Jambe de bois : un guerrier qui combattit Custer” du nom de “Jambe de bois”, un membre de la nation Cheyenne du Nord né en 1858 (NdT : en décédé en 1940), un compte-rendu de sa vie raconté à Thomas B. Marquis, souvent référencé et enrichi par ce dernier d’autres témoignages de première main et documentation, en regard de certains évènements particuliers, pour clarification. Quoi qu’il en soit, jamais dans le livre n’apparaissent les mots “anarchie” ou “socialisme”, il n’y a pas non plus de quelconque initiative d’opposer la voie Cheyenne de vie à la société capitaliste de classes, je vais donc maintenant citer de manière extensive Jambe de bois et mettre ses dires en contraste avec des écrits d’anarchistes en ajoutant ma propre analyse afin de soutenir cette thèse.

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Jambe de bois, vers 1907

Jambe de bois était un Cheyenne du Nord appartenant à la société des guerriers du Cerf de sa tribu, une des trois sociétés existantes. Les deux autres sociétés des guerriers étant celles du Chien Fou et du Renard. Pour appliquer le mode de vie Cheyenne à celui des autres nations des Grandes Plaines, Jambe de bois dit que “Les tribus Sioux ressemblaient grandement aux Cheyennes. Nous allions souvent leur rendre visite, particulièrement les Oglalas, parfois aussi les Minneconjoux.” Il continue :

Les gouvernements tribaux sioux étaient presque les mêmes que les nôtres. […] L’entrainement de leurs guerriers par précepte et discipline était très similaire au notre. Ils combattaient par bandes d’individus, comme nous, comme tous les Indiens que nous connaissions. Ils avaient des danses de guerre, des danses de guérison, qui différaient un peu de nos cérémonies. Ainsi, quand les hommes blancs apprirent les modes cheyennes, ils apprirent aussi grandement sur les modes sioux et autres Indiens de cette partie du monde.” P. 121-122

Commençons :

En décrivant le type d’organisation gouvernementale, Jambe de bois déclare que “Les sociétés de guerriers étaient la fondation même du gouvernement tribal parmi les Cheyennes. C’est à dire que les membres des sociétés de guerriers élisaient les chefs qui gouvernaient le peuple. Tous les 10 ans, toute la tribu se rassemblait pour le but spécifique de choisir 40 grands chefs. Ces 40 sélectionneraient quatre anciens chefs ou “chefs des anciens”, pour servir de conseillers suprêmes pour eux et la tribu. Il n’y avait pas de chefs héréditaires parmi les Cheyennes,” p.56

“Chaque société de guerriers avait un chef de guerre et neuf petits chefs de guerre. Donc, il y avait beaucoup d’hommes pouvant demander le titre de chef. En tout, il y avait 74 officiels de la sorte en comptant les chefs de tribus et les chefs de guerre.”

Les chefs de guerre n’avaient d’autorité que dans leurs sociétés, chacun dans son organisation spéciale. En alternance, les chefs de tribu déléguaient le pouvoir de gouvernement aux chefs des sociétés de guerriers. C’est à dire qu’un groupe ou un autre des chefs de guerre et leurs suiveurs étaient appelés à servir comme subordonnées officiels pour mettre en œuvres des décisions promulgués par les grands chefs. Un tel groupe de guerriers, quand il était de service, était un peu comme les Shériffs, la police ou l’armée de l’homme blanc.” P-57

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Notons ici qu’au premier abord ceci peut bien paraître être comme l’État, ne serait-ce que par l’utilisation du mot “gouvernement” (NdT : encore faudrait-il même savoir si ce mot de “gouvernement” n’est pas un ajout, une “interprétation” du journaliste de ce que disait Jambe de bois, il faudrait avoir le texte original, le verbe “gouverner” existe t’il en langue algonquine cheyenne ?… Nous en doutons.) ; mais comme l’a écrit Kropotkine dans son “L’État et son rôle historique” : “D’un autre côté l’État a souvent été pris pour le gouvernement.. Comme il ne peut pas y avoir d’État sans gouvernement, il a parfois été dit qu’on doit viser à l’absence de gouvernement et non pas à l’abolition de l’État. Mais il me semble qu’État et gouvernement soient deux concepts d’ordre différent. L’idée de l’État est quelque chose de différent de l’idée de gouvernement . Cela inclut non seulement l’existence d’un pouvoir au dessus de la société, mais aussi d’une concentration territoriale ainsi que la concentration dans les mains de peu, de beaucoup de fonctions de la vie en société. Cela implique de nouvelles relations entre les membres de la société, qui n’existaient pas avant la formation de l’État. Tout un mécanisme de législation et de politique a du être développé afin de soumettre quelque classes à la domination d’autres.” Puis il élabore en disant : “Le fait est que tous les animaux, à l’exception de quelques carnivores et oiseaux de proie et quelques espèces en voie de disparition, vivent en sociétés… Dans toute classification animale, ils sont au sommet de l’échelle [évolutive] et il ne peut pas y avoir le moindre doute que les premiers êtres humains ayant des attributs humains,  vivaient déjà en sociétés. L’Homme n’a pas créé la société, la société existait bien avant l’humain.”

Ceci est surenchéri par Emma Goldman lorsqu’elle contraste ces concepts de société et État : “On nous accuse souvent de vouloir annihiler la société, on nous appelle constamment les ennemis de la société organisée… Ceci est faux. L’État n’est pas une organisation sociale, c’est une organisation née du despotisme et maintenue par la force et imposée par la force aux masses.” (Congrès International Anarchiste, 1907)

Ce que Jambe de bois décrit ici est certainement une forme de gouvernement mais l’appeler un état est tout simplement indéniablement incorrect.

D’abord, Jambe de bois clairement explique les limites de ces chefs de guerre et une tribu était généralement comprise de plusieurs sociétés de guerriers, il s’en suit donc que ces organisations agissaient plus comme des extensions familiales suivant les unes les autres plutôt que d’être sous une action forcée unique d’une élite. Et en élaborant un peu plus la caractéristique des grands chefs et ce qu’il appelle des policiers et soldats, il dit que “La promotion dans la vie publique suivait la ligne du membre individuel d’une société de guerriers au petit chef de guerre de la même, puis au chef leader, puis au grand chef de la tribu, puis à l’ancien chef conseiller. Bien entendu, tous les chefs de tribus et anciens chefs conseillers étaient tous membres d’une société de guerrier ou d’une autre. Il arrivait très souvent que lors du temps d’une bataille ou d’une grande chasse organisée, un grand chef de tribu ou un ancien chef conseiller, n’avaient en ce temps précis que le rôle d’une simple personne subordonnée à la direction des chefs de guerre.” P.57 (NdT : Il en va de même chez les Sioux, Arapahos, Iroquois, Apaches, Navajos et la plupart des nations amérindiennes)

Et c’est cette particulière dernière phrase qui empêche totalement la société d’être étiquetée comme État dans un cadre anarchiste. Pour que cette société soit considérée un état, pour être considérée comme un groupe d’individus ayant un monopole de la violence, les chefs ne seraient en aucune circonstance soumis à une autorité autre que la leur. Ceci était une pratique récurrente comme ces souvenirs le rappellent “Normalement, il y avait un roulement d’autorité de manière régulière, mais ceci n’état pas toujours le cas. Le conclave des grands chefs décidaient quelle société devait l’avoir. Une société pouvait avoir un mandat d’une journée, deux jours, trois jours, une durée toujours limitée, ou elle pouvait recevoir un mandat pour servir durant un évènement complet. Leur mandat pouvait être révoqué à tout moment par les grands chefs et une autre société était mandatée à sa place. Quoi qu’il en soit, quelqu’un ou une autre bande de guerrier étaient toujours de service pour mettre à exécution les décisions des conseils de grands chefs.” P.60

Et le rôle de ces grands chefs était, comme précisé auparavant, plus celui de “conseillers” que d’organisateurs de la société. En fait, dans son livre de 1937 “Social Anthropology of North American Tribes”, Fred Eggan écrit au sujet des Apaches Chiricahua (NdT : nation de Geronimo) disant que “Les groupes locaux ont des leaders qui ont été appelés “chefs” dans la littérature, terme bien trompeur s’il est utilisé comme c’est souvent le cas, pour indiquer un large contrôle sur un groupe de personnes sujettes à son autorité.” Il explique : “Il est difficile de voir pourquoi ces hommes devraient être appelés autrement avec un titre suggérant plus de pouvoir que celui de “leader” ou “conseiller”. L’ascendance qu’ils ont ensuite obtenue est essentiellement due aux contacts avec l’homme blanc. Celui-ci vint en territoire Chiricahua cherchant des “chefs” avec qui traiter. Les Indiens firent au mieux pour les diriger vers les leaders de leurs groupes. Puis les Chiricahua découvrirent, à leur grand inconfort, que les officiels blancs assumaient ce qu’aucun Apache n’aurait admis, qu’un quelconque accord avec un leader de groupe liait not le groupe à cet accord.” Il termine ce paragraphe en réfléchissant : “L’image du leadership apache, le rang, le statut sous conditions aborigènes et bien différente de celle de la société blanche.” (NdT : voir aussi l’explication et analyse de l’anthropologue politique français Pierre Clastres sur “la chefferie sans pouvoir”…)

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D’autre part, les anarchistes ont, en commun avec tous les socialistes révolutionnaires, argumenté que les gens doivent avoir accès aux armes et être armés et avec ce type particulier d’organisation à autorité rotative, il y a une vraie coopération entre les sociétés de guerrier pour promouvoir le bien-être de tout individu de manière établie et amicale. Ceci est de plus soutenu par “A tout moment, l’effort était de mener à bien toute tache impartie à la société de guerrier, que ce soit leurs organisations de chasses, dans les camps, pendant la journée, en temps de bataille ou sous toute autre condition où elle avait une quelconque autorité. Les trois sociétés de guerrier étaient en concurrence l’une contre l’autre pour leur efficacité dans les taches et toute autre affaire sous leurs auspices. Chacun essayait de faire de son mieux au sein de chaque société.” P.62-63

Ceci est un exemple de ce que les anarchistes appellent les sociétés d’entraide, où la division du travail se fait pour le bénéfice de tous, ce même quand il y peut y avoir une concurrence entre des groupes et des individus.

De plus, le concept de “l’exécution de la volonté des chefs” doit être évalué car ceci semble en contradiction au premier abord avec les principes anarchistes. Jambe de bois donne un exemple détaillé du comment une telle méthode organisationnelle fonctionne dans la pratique :

Peut-être qu’à un moment donné, les guerriers de la société du Chien Fou pourraient agir comme “policiers” en cet endroit particulier de campement. Peut-être que les 4 vieux chefs conseillers vont déterminer qu’on devra partir dans une chasse aux bisons… Les grands chefs vont alors décider quelle société de guerrier devra être responsable du mouvement du campement. Peut-être vont-ils se mettre d’accord pour que ce soit la société des guerriers du Renard… Le lendemain matin, alors que tout le monde se prépare à bouger le camp, les guerriers de la société du Renard vont se rassembler dans la direction à emprunter… Alors, on verra les guerriers de la société du Chien Fou, qui avaient été les “policiers” durant ce campement, se mettre à faire les taches normales quotidiennes et redevenir des Cheyennes du quotidien,” p.60-61

En ce qui concerne la loi et les crimes, le plus sérieux des crimes est de tuer un homme (ou une femme) et que “Aucun guerrier faisant fonction de “policier” n’a le droit de tuer un Cheyenne, personne  en fait n’a le droit de tuer un Cheyenne.” P-97 Mais leur approche d’un tel crime est très proche de la ligne anarchiste. Les anarchistes ont toujours pensé abolir les prisons parce que “les prisons ne moralisent pas leurs détenus, elles ne les empêchent en rien de commettre de nouveau des crimes.” (“Les prisons sont-elles nécessaires ?”) Kropotkine analyse la situation : “La liberté et l’attention fraternelle sont prouvées être les meilleurs remèdes de notre côté… Le progrès est dans cette direction.

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Voyons donc la direction prise :

Le meurtre d’un Cheyenne était de loin le plus sérieux des crimes contre nos lois tribales. La punition était rapide. Un conseil des grands chefs  et des chefs de guerre se réunissait immédiatement. L’affaire faisait l’objet d’une enquête. Si la culpabilité était évidente, le criminel payait sans plus attendre sa pénalité. Parfois, une action était entreprise avant même que le conseil ne se soit rassemblé, la situation était si claire que l’unanimité du sentiment était exprimée soit pour ou contre la personne incriminée et accusée du crime. L‘accusé n’était pas autorisé à être présent au conseil du procès. Lorsque la décision avait été prise, on lui notifiait dans sa loge par le truchement de la société des guerriers en charge de la “police” à ce moment là. Si trouvé coupable, ils commençaient sans attendre à mettre en place la punition standard et fixe pour ce crime…
La pénalité était généralement le bannissement de la tribu / nation pour 4 ans. Ceci prenait effet le même jour que la sentence, si le criminel protestait ou refusait, il encourait une peine supplémentaire d’être fouetté, d’avoir ses chevaux abattus ou son Tipi détruit. S’il acceptait la sentence de bonne grâce, il était autorisé de prendre avec lui ses possessions. En tous les cas, il devait partir. Sa femme et ses enfants pouvaient soit partir avec lui, soit rester avec la tribu, c’était leur choix. S’il avait un calumet médical, cet objet sacré généralement en la possession de tout homme adulte Cheyenne, son premier acte volontaire d’entrée en bannissement consistait en la destruction, pulvérisation de ce talisman des plus révérés. (NdT : dans la tradition indienne, le tabac est une plante médicinale sacrée) Tout le reste de ses possessions pouvait partir avec lui, mais il ne pouvait pas emmener son dévoué calumet.” P.102-103
A la fin des 4 ans, l’homme absous revenait et demeurait de manière temporaire dans les Tipis de membres de sa famille. Dès qu’il avait mis en place son propre logement, il était alors de nouveau admis dans la tribu avec tous les droits et immunités prévus, Mais il y avait d’importantes exceptions à cette réhabilitation. Ainsi, il n’était plus jamais autorisé à posséder un calumet, ni de prendre part aux cercles de cérémonies où l’on fume le tabac. Sa présence physique y était tolérée, s’il choisissait d’y participer, mais alors que le calumet passait de mains en mains, il sautait toujours son tour, de la même manière que s’il n’avait pas du tout été là. Personne n’abusait de lui, simplement, à ce moment, il était ignoré. Ainsi donc, les criminels réintégrés évitaient en général ces réunions.” P.105

Il n’y a pas de prisons et il y a une forme naissante de réhabilitation qui peut sûrement être améliorée, mais qui existe néanmoins. Même dans la punition, les principes sont en accord avec le maintien de a cohésion sociale, mais pas au prix de tolérer l’injustice. Il n’y a pas de système (coercitif), équivalent à celui des complexes carcéraux, qui aliène autant et maintienne l’aliénation de l’individu de manière anti-sociale. Ce n’est donc pas une surprise que Kropotkine dise par ailleurs que “les peuples sans organisation politique [c’est à dire les peuples indigènes aborigènes collectivistes], et donc moins dépravés que nous-mêmes, ont parfaitement compris que celui que l’on appelle un “criminel” est simplement malchanceux, que le remède n’est pas de le fouetter, de l’enchaîner, ou de le tuer sur l’échafaud ou en prison, mais de le soulager par une attention des plus fraternelles, par un traitement fondé sur l’égalité, par les us et coutumes de vie parmi les honnêtes gens.” (La loi et l’autorité, 1886)

Pour l’essentiel, Jambe de bois décrit les rôles des grands chefs en tant que leaders qui agiraient en tant que juges et choisis pour leur honnêteté, leur sang-froid et leur réputation de prises de bonnes décisions et ceci était considéré comme un honneur. Cette sorte d’organisation n’a en rien la nature coercitive d’un état, ce n’est pas un État.

Après tout, une analyse de Bakounine nous dit que “S’il y a un État, il doit y avoir domination d’une classe sur une autre et, en résultat, esclavage ; l’état sans esclavage est impensable (NdT : le salariat est une forme d’esclavage moderne, de plus l’esclavage n’a pas complètement disparu au XXIème siècle, loin s’en faut…) et voilà pourquoi nous sommes les ennemis de l’État.” Il ajoute : “ Un état fort ne peut avoir qu’une seule forte fondation : la centralisation militaire et bureaucratique. La différence fondamentale entre une monarchie et même la plus démocratique des républiques est qu’en monarchie, les bureaucrates oppriment et volent le peuple pour le bénéfice des privilégiés dudit système au nom d’un roi et pour remplir leurs coffres ; tandis que dans une république, les gens sont volés et opprimés de la même manière pour le bénéfice de la même classe, mais au nom de la “volonté du peuple” et pour remplir les coffres des bureaucrates “démocrates.”~ État et Anarchie (1873) ~

Nous avons vu qu’il n’y a pas de centralisation possible avec une autorité temporaire et rotative, le pouvoir va et vient de l’autorité entre des sociétés différentes travaillant en collaboration les unes avec les autres, ceci est un gouvernement décentralisé mais organisé ; les grands chefs guident et prennent certaines décisions, mais l’exécution est collective et faite de manière agréable pour tous.

Maintenant, évaluons s’il y a exploitation parmi eux.

“Notre façon de faire était d’allumer un feu et d’appeler les chefs. Pas de serment, la vérité était supposée être dite sans promesse particulière. […]
“Des Cheyennes s’en vinrent avec du café, du sucre et du tabac. D’autres articles furent amenés, mais ceux pré-cités étaient les trois favoris. Les présents de luxe étaient distribués entre amis, de petites quantités ici et là. Quelqu’un se dirigeait devant un Tipi, appelait le nom d’amis spéciaux et invitaient : “J’ai du tabac. Venez et fumez avec moi.” Ou alors : “J’ai du café et du sucre. Venez en profiter avec moi.” Les Sioux pouvaient faire de tels cadeaux aux Cheyennes et inversement. Ou des membres de deux partis d’Indiens pouvaient s’inviter pour manger et fumer. Le plus souvent, les invitations se produisaient intra-tribus Pourtant, tout Indien qui prospérait d’une manière ou d’une autre était attendu de partager et être désireux de partager son bien avec ses pairs, avec en fait toutes personnes amicales, même avec des ennemis avoués si cela devait amener la paix et devait être désiré. Un principe premier de la conduite des Indiens était d’être généreux envers tout autre Indien, quel qu’il soit.” P.159

Ceci fait écho dans les dernières lignes du livre : “Je souhaite pouvoir vivre encore comme dans les jours passés quand c’était la toute première pensée de chaque Indien prospère de lancer cet appel : “Ho-oh-oh-oh-oh, Venez, venez, venez. J’ai beaucoup de viande de bison. J’ai du café, j’ai du sucre, j’ai du tabac, Venez, amis, faisons la fête et fumez avec moi.” P.384

Kiowa_1898
Kiowa, autre nation des grandes plaines

Maintenant comparez ceci avec la déclaration d’Eric Malatesta disant que : “Dans le sillage de la révolution, ce sera un devoir moral pour tous de démontrer amour et respect les une envers les autres, de protéger les faibles, les enfants, le travail, de considérer les intérêts de la société dans chaque action individuelle, bref, tout ce que la science et l’expérience ont ou peuvent démontrer d’utile aux hommes.” Programme et organisation de l’Association Internationale des Travailleurs (AIT), 1884 ~

Les parallèles entre ce qui fut et ce qui est proposé sont indéniables.

Je conclurai ceci en disant que cette société est très exemplaire en esprit, à la société révolutionnaire des anarchistes car il n’y avait aucun moyen formalisé pour eux d’obtenir les plans d’une telle société de théoriciens extérieurs. C’était plutôt simplement l’organisation née de leur propre prise de décision indépendante. Une méthode organisée avec ses propres codes moraux qui s’est exprimée au sein de l’humanité à travers le temps et l’espace.

= = =

“Il y a des connexions philosophiques entre les sociétés indigènes et quelques sensibilités anarchistes sur l’esprit de la liberté et les idéaux pour une bonne société. Des idées critiques parallèles et des visions d’un futur post-impérialiste ont bien été notées par quelques penseurs, mais quelque chose qu’on pourrait appeler ‘anarcho-indigénisme’ doit toujours se développer en une philosophie et une pratique cohérentes. Il y a également une grande similitude entre les façons de voir le monde des anarchistes et des peuples autochtones: un rejet des alliances avec des systèmes légalisés, centralisés d’oppression et une non-participation aux institutions qui structurent la relation coloniale, ainsi que la croyance d’amener le changement par l’action directe et la résistance au pouvoir d’état.”
~ Taiaiake Alfred, professeur sciences politiques, Mohawk ~

Textes connexes à lire et diffuser sur le sujet :

« Du chemin de la société vers son humanité réalisée » (Résistance 71)

« Kaianere’kowa, la Grande Loi de la Paix » des nations Haudenosaunee, XIIème siècle

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte » (Steven Newcomb)

« Effondrer le colonialisme » (Résistance 71)

« La voie Lakota et l’aventure Crazy Horse / Cheval Fou » (Joseph Marshall)

« Nous sommes tous des colonisés » (Résistance 71 )

Compilation pour une société des sociétés (Gustav Landauer)

Ericco Malatesta, écrits choisis

3 textes sur le peuple en arme

« EZLN, Chiapas, une communauté en arme » (Tikva Honig-Parnass)

« Si vous avez oublié le nom des nuages, vous avez oublié votre chemin » (Russell Means)

« Un manifeste indigène », Taiaiake Alfred (Mohawk)

« Wasase, La grande loi du changement » Taiaiake Alfred

« Echange et pouvoir de la chefferie indienne » (Pierre Clastres)

« Chiapas, feu et parole d’un peuple qui dirige et un gouvernement qui obéit » (EZLN)

« L’heure de la Commune des Communes a sonné ! » (Pierre Bance)

« Entretien avec des anarchistes du Rojava » (TA)

« Du Chiapas aux Gilets Jaunes en passant par le Rojava » (Résistance 71)

« Le communisme anarchiste » Sam Dolgoff

« L’art de ne pas être gouverné » James C. Scott

« L’après-histoire ou la révolution par le don » (Zénon)

« Effondrer le colonialisme par apostasie collective » (Jo Busta Lally)

northerncheyennecheyennearapahonodapl
La résistance Cheyenne aujourd’hui…

Danse_Palestindien
Convergence…

MM_Indian
Puissance naturelle…

Infos anarchistes depuis la Cisjordanie occupée : « La victoire est proche ! »(FAUDA)

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FAUDA doit garder ceci présent à l’esprit, c’est le fondement vital de la (r)évolution sociale qu’il ne faut pas confondre avec l’illusion des “luttes de libération nationale” :

“Je ne peux être libre que si vous êtes libre ; de même votre liberté passe par la mienne.” (Michel Bakounine)

Nous avons mis quelques notes de commentaires au fil de cette importante information e provenance de la Cisjordanie occupée.

~ Résistance 71 ~

FaudA_A_Palestine

La victoire est proche !

FAUDA

Mouvement anarchiste palestinien

4ème communiqué

Avril 2024

~ Traduit de l’anglais par R´´distance 71 ~

Nous entendons l’appel à vaincre l’ennemi

Le mois dernier du Ramadan peut être considéré comme les plus fières périodes de la lutte de l’anarchisme palestinien contre l’apartheid du régime sioniste. Sans aucun doute, les efforts d’une grande communauté de la jeunesse de Cisjordanie qui a laissé foyer et famille par lutter jour et nuit pour défendre la cause de la Palestine, ne seront jamais oubliés. Ces jours emplis d’attaques inflammatoires et de danger furent pour nous à la fois difficiles mais aussi bien doux. Difficiles à cause du manque de moyens et de se battre contre un ennemi entièrement armé et cruel, ayant un équipement militaire dernier cri, doux également dans la combinaison du jeûne et du djihad. La constante organisation que le mouvement FAUDA a pu fournir en Cisjordanie est enracinée dans nos valeurs de combattre dans l’idée révolutionnaire anarchiste et l’action directe de terrain. Les gens ont vu de leurs propres yeux que l’anarchisme existe, peut faire face, combattre, frapper et tomber en martyr avec la résistance dans la lutte contre l’apartheid et repousser l’ennemi sioniste.

Avec la fin du Ramadan et l’informationnelle détaillée des différences internes entre les sionistes et leurs autorités politique et militaire, la possibilité d’une grande victoire a augmenté l’espoir et la dignité du peuple palestinien. Mais ce à quoi nous devrions toujours faire attention, ainsi que les conditions des temps actuels, que ce soient les fatigantes et difficiles conditions de la guerre ou les conditions de la victoire, ne doivent pas nous faire perdre de vue que la lutte doit continuer. L’anarchisme palestinien prépare la période de l’après-guerre à Gaza. Il maintient ses forces en totale organisation et tout en continuant les opérations anti-sioniste, il prépare la période de reconstruction de Gaza. Ainsi donc, les gens amoureux de la liberté dans le monde et les mouvements anarchistes du monde doivent être totalement conscients de ces conditions. (NdT : de cette réalité)

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Anarchisme palestinien

Une condition qui a 3 composants particulièrement importants : le premier est de savoir que la lutte contre l’apartheid n’a rien à voir avec l’existence d’une guerre entre le Hamas et Israël. Que nous soyons en guerre ou pas, le cœur anarchiste de la résistance de la jeunesse palestinienne contre les forces d’occupation sionistes est toujours actif. Nous sommes toujours en train de discuter, d’organiser, de nous entrainer et la jeunesse palestinienne va continuer la lutte jusqu’à ce qu’on ait chassé l’occupant et libéré la Palestine. Donc, ne pas penser que parce que la guerre de Gaza arriverait à sa fin, que nous entrerions en paix avec les sionistes et abandonnerions notre cause. JAMAIS !

Tous les peuples du monde et tous ceux qui recherchent la liberté dans le monde et dont les cœurs battent aussi pour la Palestine doivent savoir que nous entendons le son de la défaite, la défaite de l’ennemi. Bientôt, le monde entier verra comment notre ennemi cruel et sans merci quittera Gaza et comment le Hamas y demeurera. Second : les grandes différences d’opinion qui existent dans les rangs de l’occupant israélien et son armée ainsi que parmi les leaders de son régime montrent clairement comment ils regrettent d’avoir lancé ce combat contre les Palestiniens et sa résistance organisée et n’ont plus aucun autre choix que d’accepter leur défaite. Netanyahou constamment ment aux Israéliens et leur promet la victoire finale ! Le commandant de l’armée d’occupation sioniste veut attaquer Rafah pendant deux mois ! Leurs forces de sécurité annoncent le nettoyage total de la Cisjordanie, mais chaque jour qui passe, bon nombre d’entre eux sont tués ou blessés par les opérations menées par la jeunesse en Cisjordanie. Ils pensent pouvoir nous vaincre s’ils rendent la victoire dans les médias et à la télévision et que les journalistes les prennent en photos et en vidéo !

Le troisième et dernier composant est que nous devons savoir que ce qui nous attend demain et les grands rêves que nous attendons tous commencent dès aujourd’hui, demain est déjà trop tard. L’anarchisme doit commencer à penser à la reconstruction de Gaza dès aujourd’hui. Cette reconstruction est directement liée à la fois à l’aide publique pour les sans abris et les affamés, hommes, femmes et enfants et la réorganisation des groupes anarchistes dans cette région particulièrement importante. Malheureusement, pendant cette guerre, un nombre de jeunes du mouvement FAUDA, qui étaient la branche principale du mouvement à Gaza et qui étaient considérés comme l’élite technique des forces du mouvement, ont été tués en martyrs par les forces d’oppression sionistes.

Maintenant, notre espoir réside en un nombre limité de la jeunesse dans cette zone, comme les cinq doigts de la main. Mais malgré nos ressources limitées, notre aide vers Gaza se poursuit. Dans cette situation, nous avons été capables de continuer de connecter les lignes entre l’anarchisme de Cisjordanie et les groupes de Gaza ; ainsi, aucun facteur, ni bombes, ni roquettes, ni combattants sionistes, ne pourraient créer un fossé entre nous. Nous devons accepter que la guerre développe ses propres conditions de terrain. La guerre est la cause de la perte d’amis, de membres de la famille, elle affame les gens, détruit nos maisons et nous blesse. C’est pourquoi nous devons nous préparer à ne pas laisser la branche anarchiste de Gaza être détruite, nous avons un devoir de la protéger et de lui donner des ailes afin que la branche anarchiste de Gaza refleurisse dans les années à venir.

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Au sujet de FAUDA : Une jeunesse qui a foi dans le futur

La jeunesse a joué un rôle majeur dans les rébellions des pays arabes en 2011 (NdT : sans oublier que le “printemps arabe” fut piloté comme une “révolution colorée” par la fine équipe des ONG, Soros and Co… le problème de la jeunesse est qu’elle est naïve et se laisse facilement mener  par les forces obscures étatico-marchandes…). La jeunesse fut centrale dans les efforts révolutionnaires en Tunisie, mais aussi en Egypte, au Yémen et en Syrie. Tous ces pays sont maintenant au cœur de changements politiques profonds. Pourtant, dans l’endroit où il semblerait des plus évident qu’il y ait une révolte de la jeunesse, les Territoires Palestiniens Occupés (TPO), il n’y a pas eu de révolte soutenue. Oui, il y a eu un prélude. Deux épisodes en particulier se sont démarqués de la routine du conflit politique israélo-palestinien et portèrent les espoirs d’une plus forte mobilisation. En 2020, inspirée par leurs contre-parties dans les pays arabes, la jeunesse palestinienne est descendue dans les rues de la Cisjordanie pour protester contre la situation politique. A l’encontre de précédemment, leur cible fut l’armée d’occupation sioniste et la faction politique qui dirige la Cisjordanie : l’OLP / Fatah. Dans le même temps des mouvements anarchistes dans le monde occidental, aux Etats-Unis durant les présidentielles de 2020, furent aussi grandement actifs.. Ceci lança un mouvement en Palestine, l’étincelle d’un mouvement populaire, qui fut plus tard nommé FAUDA.

Nous sommes un mouvement de la base indépendant et transnational de jeunes Palestiniens dédiés entièrement à la libération de leur terre et de leur peuple. Le mouvement anarchiste palestinien (FAUDA) est transnational, indépendant et consiste en de jeunes Palestiniens en Palestine et exilés dans le monde et il est le résultat de l’occupation de la Palestine par les forces coloniales d’occupation sionistes. (NdT : cela ne devrait pas être… L’anarchie existe par elle-même contre tous les systèmes oppresseurs et pyramidaux de contrôle, le colonialisme sioniste n’est qu’un cas particulier de la pourriture étatico-marchande. On est anarchiste pour l’émancipation de l’humanité sans s’attacher aux cas particuliers…) Notre appartenance à la Palestine et nos aspirations à la justice et la libération nous motivent à assumer un rôle actif en tant que jeune génération dans notre lutte de libération, celle de notre terre et de notre peuple. (NdT : FAUDA doit ici faire très attention… Il navigue sur la corde raide de la “lutte de libération nationale” qui n’est pas synonyme de (r()évolution sociale, bien au contraire… Ne pas négliger la (r)évolution sociale, c’est elle qui libèrera l’humanité, pas les “luttes de libération nationales”, qui ne sont que la perpétuation du système étatico-marchand dans une forme encore illusoire…). Indépendamment de nos fonds politiques, culturels et sociaux, nous luttons pour raviver une motivation pluraliste de notre cause, pour nous-mêmes et les générations futures. 2021 fut une année de grande croissance et de revitalisation de la lutte de libération palestinienne.

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Le mouvement FAUDa est fier de son rôle dans un mouvement plus étendu. L’an dernier, nous avons fait plus de 165 actions directes dans une quinzaine de villes, avons disséminé de l’information vitale et avons éduqué nos membres, inauguré de nouvelles branches de notre travail transnational, avons rassemblée plus de 130 membres pour notre “université d’été” et bien plus. Comme toujours, nous n’aurions pas pu le faire sans votre aide. Nous comptons sur le soutien international pour les années à venir. Construisant sur la montée du soutien mondial pour la Palestine en 2023, cette année nous nous focalisons lourdement sur l’organisation dans nos contextes locaux, ce en tant que partie intégrante de nos projets réguliers, de nos campagnes, de nos programmes de support social et culturel, du combat et de l’action politique de la jeunesse palestinienne. A cause des défis s’accumulant en regard de l’occupation sioniste et de sa répression sur notre terre, notre détermination de remplir nos aspirations de retour et de libération est plus forte que jamais. Guidés par des principes de justice et de libération, nous reconnaissons que notre lutte est connectée de manière inhérente aux luttes de tous les peuples indigènes et des peuples opprimés (NdT : OUI ! cf notre citation de Bakounine en exergue… Tous les peuples de la planète sont opprimés, tous !)

Nous affirmons que notre lutte est profondément enracinée dans le contexte régional arabe, qui doit être libéré du néo-colonialisme afin que soit complétée a libération de la Palestine et que celle-ci devienne une réalité tangible. Notre vision est de mobiliser la jeunesse palestinienne, de renforcer notre rôle et d’assumer la responsabilité de notre lutte de libération. Afin de revitaliser notre participation dans la lutte pour la libération de la Palestine, nous construisons sur la base d’expériences historiques et vécues, qui nous permettent de comprendre nos réalités présentes variées tout en défendant une forte vision commune pour la Palestine. FAUDA est un espace qui rassemble la jeunesse palestinienne de toute la Palestine et d’outre-mer, ayant des visions différentes sur le plan politique, éducatif, culturel et social, dans un processus collectif de prise de décision, de construction de leadership et d’action. En cultivant les capacités des jeunes Palestiniens, nous travaillons vers le renforcement du mouvement de la base anarchiste palestinienne localement et ultimement à travers le monde.

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La Cisjordanie : la flamme de la lutte

La Cisjordanie est un bout de terre à l’Est d’Israël. Elle est la terre de quelques 3 millions de Palestiniens et serait le cœur d’une état palestinien s’il existait. Israël l’a volé à la Jordanie en 1967 et a autorisé des colons juifs à venir s’y installer. Mais les Palestiniens, ainsi que la vaste majorité de la communauté internationale, considère cela comme une occupation illégale de terres palestiniennes. ((NdT : ne pas perdre de vue quand même que tout “Israël” est une occupation illégale de terres…) En 1967, Israël combattit une guerre contre l’Egypte, la Syrie et la Jordanie. Israël tira le premier coup de feu, mais affirme depuis lors que c’était en prévention d’une attaque imminente de L’Egypte ; les Arabes ne sont pas d’accord, assignant le rôle d’agresseur à Israël. En six jours, Israël défit les puissances arabes, prenant les territoires de la Cisjordanie et de Jerusalem Est à la Jordanie. Israël a contrôlé la Cisjordanie depuis la guerre des 6 jours. Pour beaucoup de juifs, ceci est une excellente nouvelle en théorie : la Cisjordanie, qui est aussi appelée territoire de Judée-Samarie, était le cœur de l’ancien état juif.

Il y a là pas mal de sites sacrés juifs comme la grotte des patriarches de Hebron, que les juifs avaient perdue. En pratique, les juifs contrôlent la Cisjordanie par le moyen d’une administration militaire d’un territoire rempli de Palestiniens qui subissent les restrictions israéliennes. Il y a environ 700 000 colons occupants juifs qui vivent en Cisjordanie, pour la plupart très proche de la frontière avec Israël. Dans une résolution à deux états, un grand nombre de ces colons, estimé il y a deux à environ 185 000, devraient partir, chiffre qui ne devrait que grandir, alors que quelques colonies frontalières deviendraient Israël.

Un raid israélien sur un camp de réfugiés en Cisjordanie occupée a causé une des pires destructions “depuis des décennies”. Des résidents disent que cette escalade confirme leur pire crainte : qu’après Gaza, la Cisjordanie occupée soit la prochaine cible de l’état sioniste. La semaine dernière, au moins cinq Palestiniens incluant un adolescent, ont été tués dans un raid israélien dans la ville de Tulkarem en Cisjordanie occupée. La violente escalade de vendredi s’est produite après que des colons aient été en colère suite à des “sanctions” américaines et européennes ciblant des colons extrémistes engagés dans la violence contre les Palestiniens dans les territoires occupés. Alors que les Palestiniens de la Cisjordanie regardaient passer les missiles iraniens au dessus de leurs têtes en route vers leurs cibles israéliennes, des colons sionistes armés ravageaient des villages palestiniens jour et nuit.

Les attaques font partie d’une violence accrue dont les Palestiniens sont victimes depuis le 7 octobre 2023. Le mois dernier, des meutes de colons israéliens ont déferlé en Cisjordanie occupée attaquant les Palestiniens et leurs propriétés, tuant deux personnes. La dernière violence en date fut déclenchée après la disparition d’un adolescent de 14 ans d’une colonie illégale et dont le corps fut retrouvé plus tard. L’augmentation de la violence de la part des colons armés contre des habitants sans défense de Cisjordanie ont provoqué la venue sur le terrain de groupes révolutionnaires de jeunes Palestiniens pour défendre leurs villes et leurs villages. La Cisjordanie est le centre de la lutte contre l’occupation sioniste et cette lutte fondamentale continuera jusqu’à la libération de la Palestine.

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GAZA : la véritable scène d élan confrontation entre l’homme et le diable

La guerre d’Israël contre Mogowamah à Gaza a tué des dizaines de milliers de personnes, causé une catastrophe humanitaire et augmente les chances pour un conflit plus élargi au Moyen-Orient. Environ 2,3 millions de Palestiniens vivent à Gaza, faisant de l’endroit un des endroits les plus démographiquement denses de la planète. Quelques 1,7 millions d’entre eux sont des réfugiés ou des descendants de réfugiés qui furent expulsés et fuirent leurs villages durant la guerre de 1948 et la Nakba. Avant même que ce dernier conflit en date n’érupte, environ 81,5% vivaient dans la pauvreté selon l’agence de l’ONU UNRWA pour les réfugiés palestiniens. En 1987, les Palestiniens de la bande de Gaza et de la Cisjordanie se soulevèrent contre l’occupation israélienne dans ce qui fut la 1ère Intifada.

Gaza fut le théâtre de la seconde Intifada en 2000 après l’échec de pourparlers de paix. Israël retira ses colons et son armée de Gaza en 2005 mais continua de contrôler ses frontières et son territoire, empêcha le passage avec l’Egypte. Les Gazaouis ont combattu de nombreuses fois depuis contre Israël, incluant une guerre de 50 jours en 2014. Le dernier confit en date se déclencha le 7 octobre dernier par l’action de la résistance dans un raid au sud d’Israël après les nombreux crimes commis par l’état sioniste.

Le ministère de la santé de Gaza a dit que 33 037 personnes ont été confirmées tuées dans les raids aériens et terrestres des sionistes et 75 668 blessées au 4 avril 2024 et des milliers de personnes mortes sont toujours sous les décombres des bombardements. Le ministère a dit que les enfants constituaient environ 40% des morts. L’UNWRA a dit le 16 mars que près de 1,7 millions de Gazaouis ou plus de 75% de la population ont été déplacés depuis le 7 octobre, certains d’entre eux plusieurs fois déjà. Plus de 1 millions de personnes déplacés sont à Rafah dans la portion la plus au sud de Gaza près de la frontière avec l’Egypte. Plus de 60% des logements ont été détruits ainsi que 392 écoles, 123 ambulances et 184 mosquées. L’électricité principale a cessé de fonctionner dès octobre. La famine est imminente et va probablement se déclarer en mai dans le nord de Gaza et pourrait se propager dans l’enclave en juillet. Quelques 70% des gens dans le. nord de Gaza souffrent de sévères pénuries de nourriture, plus du triple des 20% considérés comme le seuil de famine pour une population.

En tout, quelques 1,1 millions de Gazaouis, environ la moitié de la population, faisaient l’expérience d’une catastrophique pénurie de nourriture. Le système de santé de Gaza s’est quasiment effondré ont dit des médecins occidentaux qui ont visité l’enclave palestinienne dans les récents mois, lors d’une réunion de l’ONU le 19 mars. L’UNRWA a dit en février que seuls 12 hôpitaux sont encore à peu près fonctionnels et qu’il y a plus de 300 000 cas de détresse et d’infections respiratoires signalés et plus de 200 000 cas de diarrhée. Des images satellites analysées ont montré que quelques 35% de toutes les habitations de Gaza ont été détruites ou endommagés lors de l’offensive israélienne.

Il y a aussi pas mal de craintes pour des dizaines de milliers de personnes dans le nord de Gaza. Aussi, les services de secours recherchent toujours les corps sur le site du charnier de l’hôpital Nasser à Khan Younis où déjà plus de 300 cadavres ont été recouvrés jusqu’ici. L’armée sioniste a annoncé son retrait de pas mal d’endroits comme Beit Hanson, mais bien des dégâts ont été occasionnés aux bâtiments de la ville, celle-ci étant devenue un terrain vague. Des Palestiniens qui étaient retournés dans leurs maisons au nord de Gaza sont de nouveaux obligés de fuir les bombardements sionistes, les résidents disant que c’est redevenu aussi intense qu’au début de la guerre.

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« Boycottez les produits israéliens maintenant,
SVP ne financez pas la balle qui me tuera ! »

Où suis-je dans ce combat ?

Toute personne qui aime la Palestine et son peuple opprimée peut jouer un rôle efficace dans cette lutte civillisationnelle. Les anarchistes qui détestent l’apartheid sioniste peuvent jouer un rôle encore plus important en soutenant le front anarchiste de résistance anti-sioniste. Ceci est le but commun qui nous a rassemblé dans le monde entier.

Dons

Incontestablement, le meilleur et la façon la plus efficace d’aider l’anarchisme palestinien est d’envoyer des dons. Envoyez de l’aide pour que nous puissions mieux recruter pour lutter contre l’occupant. L’aide matérielle est un combat face à face avec le sionisme,

Explication

Le mouvement FAUDA publie continuellement nouvelles et informations au travers de membres connus de la communauté anarchiste du monde ainsi que dans des magazines. Vous pouvez vous faire l’écho de cette voix et être son messager dans quelque langue que ce soit. (NdT : ce que nous nous efforçons de faire à Résistance 71 ces 6 derniers mois…)

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Boycott des produits israéliens

Il y a beaucoup de produits et de marques dans le monde dont les producteurs sont des soutiens financiers directs ou indirects de l’entité sioniste et de ses colonies. Le boycott de ces produits et entreprises est particulièrement important pour le mouvement révolutionnaire.

 “De la souffrance ont émergé les âmes les plus fortes ; les plus grands caractères sont  marqués de cicatrices.”~ Kahlil Gabran

حركة الأناركية بفلسطين

فوضى

= = =

Lire FAUDA sur Résistance 71

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Op_AlAqsa

De la pourriture étatico-marchande…

A3

Isr_Pal_enfants
… à l’émancipation finale où les drapeaux
seront inutiles !

Terrorisme d’état : les cow-boys de la ripoublique se déchaînent contre des militants écologistes (LGS, Reporterre, Contre-Attaque)

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, écologie & climat, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, Internet et liberté, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, OGM et nécro-agriculure, police politique et totalitarisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 24 avril 2024 by Résistance 71

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… c’est l’État !

Terrorisme d’état contre les écologistes

LGS

18 avril 2024

Url de l’article :

https://www.legrandsoir.info/terrorisme-d-etat-contre-les-ecologistes.html

Deux articles traitants de la manière dont le terrorisme d’état est appliqué contre des militants écologistes. Le premier article de Reporterre raconte comment le terrorisme d’état est utilisé contre les écologistes, comme dans toute dictature qui se respecte, séquestration et torture (passage à tabac). Le second article est de Contre Attaque fait l’analyse de la situation et de sa finalité : terroriser.

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France : le goulag en marche !

Dans les sous-sols de l’antiterrorisme, l’enfer de militants écologistes

Reporterre

Interpellations brutales, gardes à vue interminables. 17 personnes ont été arrêtées le 8 avril dans le cadre d’une action contre Lafarge en 2023, avec les moyens « disproportionnés » de l’antiterrorisme. Elles racontent.

Il est 6 heures du matin, en région parisienne, lundi 8 avril, lorsque Guillaume est réveillé par le bruit des « coups de bélier », puis par « l’énorme fracas » de la porte « défoncée » de l’un de ses voisins. Quelques minutes plus tard, il entend une deuxième tentative d’intrusion chez un autre de ses voisins. Après deux erreurs, l’équipe de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) parvient finalement devant son appartement. En ouvrant la porte, Guillaume se retrouve nez à nez avec un fusil d’assaut pointé en sa direction.

« À terre, retourne-toi », lui crient les agents cagoulés. En quelques secondes, l’enseignant se retrouve à plat ventre, les deux mains menottées dans le dos. « Ils commencent à se déchaîner », raconte-t-il. Coups de poings et de pieds dans les côtes et le ventre. « Allez, une petite dernière », lui aurait lancé un agent de la brigade avant de lui asséner un coup de poing dans l’arcade, avec un gant coqué. Sur le compte-rendu médical établi le lendemain de sa garde à vue et que Reporterre a consulté, le médecin note plusieurs hématomes au niveau des côtes et du visage.

« Hébété », Guillaume écoute les chefs d’inculpation : association de malfaiteurs, dégradations en réunion et séquestration lors d’une action contre une centrale à béton de Lafarge près de Rouen, le 10 décembre dernier. Des activistes avaient envahi le site et notamment vidé des sacs de pigment de coloration pour béton et des barils de sable. Guillaume observe ensuite la perquisition de son appartement. Son téléphone est mis sous scellé et plusieurs photos sont réalisées. Des stickers, des livres, des notes, un casque de skate, un foulard. « Chaque fois qu’ils trouvaient quelque chose, ils demandaient si c’était du matériel de manifestation », raconte-t-il.

Profil type du « militant écologiste radical »

Au même moment, près de Rouen, des policiers de la BRI font brutalement irruption dans une maison par erreur, en raison d’un changement de domicile. France Bleu se fait l’écho du « traumatisme » de la famille qui en a fait les frais. Une équipe d’intervention de la BRI finit par débarquer chez Mathilde [*]. « Des agents armés sont entrés dans la maison, où se trouvaient mes deux enfants de 4 et 8 ans. J’avais l’impression d’être prise en otage », décrit-elle.

Là encore, ses appareils électroniques sont placés sous scellés, et les agents s’intéressent à tous les éléments qui pourraient « corroborer le profil de l’écologiste radical qu’ils imaginent ». Une affiche sur l’affaire de Tarnac (le sabotage de lignes de TGV en 2008), une autre sur la zad de Notre-Dame-des-Landes, des livres du type Comment tout peut s’effondrer de Pablo Servigne et Raphaël Stevens, ou On ne dissout pas un soulèvement.

Embarqués dans une voiture, les yeux bandés, huit des dix-sept interpellés sont emmenés à toute allure vers les locaux de la Sous-direction antiterroriste (SDAT), à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Direction le quatrième sous-sol. Après la fouille, ils sont placés devant un miroir sans teint pour le « tapissage ». « On nous donne un numéro et on regarde droit devant nous, comme dans une série américaine », explique Mathilde. On les dirige vers leur cellule éclairée au néon, sous vidéosurveillance, à l’isolement complet. « J’avais clairement l’impression d’être un terroriste », se souvient Guillaume, qui ne reverra plus la lumière du jour avant la matinée du jeudi 11 avril, après 74 heures de garde à vue. De sa cellule, il n’entend pas les slogans scandés par quelques soutiens devant les locaux de la SDAT : « Lafarge terroriste, libérez nos camarades ! »

Les journées sont rythmées par les fouilles, les repas et les auditions avec l’officier de police judiciaire. La première est consacrée au profil personnel et politique des gardés à vue. Ils sont interrogés pêle-mêle sur leur connaissance « des théories du désarmement ou de la fresque du climat », « d’Extinction Rebellion, Youth for Climate ou Les Soulèvements de la Terre », sur leur avis concernant l’action menée contre l’usine Lafarge à Bouc-Bel-Air en 2022 (où plusieurs sabotages ont été menés) ou encore la politique gouvernementale en matière d’écologie.

Les auditions suivantes sont consacrées à leur supposée implication dans l’action du 10 décembre, sur le site Lafarge-Holcim de Val-de-Reuil, près de Rouen, ainsi qu’aux éléments recueillis lors des quatre mois d’enquête et des perquisitions. « Ils avaient une photo de moi le jour d’un rassemblement contre la dissolution des Soulèvements de la Terre », rapporte Mathilde.

silence-de-mes-semblables

« Faire peur à toute une génération d’écologistes »

Jeudi 11 avril, neuf des interpellés ont reçu une convocation au tribunal correctionnel d’Évreux pour le 27 juin prochain. D’ici là, cinq prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire avec une obligation de pointer au commissariat tous les quinze jours, et pour certains d’entre eux une interdiction de paraître dans l’Eure et d’entrer en contact.

« L’utilisation des moyens antiterroristes est une façon de marquer nos corps et nos esprits, pour faire peur à toute une génération d’écologistes », résume Guillaume, qui compte réaliser un signalement à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et saisir la Défenseure des droits.

Mathilde fait quant à elle partie des huit prévenus relâchés sans suite. Après 60 heures « éreintantes et angoissantes » dans le sous-sol de la SDAT, elle a été libérée dans la soirée du mercredi 10 avril. « Ils m’ont lâchée, menottée dans le dos et les yeux bandés, dans une rue de Paris, en pleine nuit, sans téléphone. J’avais un sac avec ma culotte sur laquelle ils ont prélevé de l’ADN », raconte la mère de famille.

L’utilisation de ces moyens « disproportionnés » visait à « dissuader et intimider » les militants, selon l’avocate l’avocate de Mathilde, Aïnoha Pascual. « Je pense que la vraie raison est que le ministère de l’Intérieur en fait une affaire personnelle et dépêche ses services pour envoyer un message : toutes les actions pour la défense de l’écologie recevront ce dispositif policier et judiciaire en réponse. » Aux yeux des militants interpellés, le message est sans doute également à l’adresse des industriels : « Polluez, vous êtes protégés ». « C’est absurde, réagit l’un d’eux. On mobilise des agents antiterroristes sur cette affaire qui concerne une entreprise, Lafarge, elle-même soupçonnée d’avoir soutenu des organisations terroristes. »

Source : Reporterre

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Le terrorisme de la police anti-terroriste

Contre Attaque

Le 8 avril, une nouvelle descente de la police anti-terroriste visait le mouvement écologiste. À l’aube, 17 personnes étaient enlevées chez elles par des individus cagoulés et lourdement armés, et conduites pour plusieurs jours au cachot, soupçonnées d’avoir participé à une manifestation contre une usine de ciment.

Le récit des interpellés auprès du média Reporterre est un aperçu concret du terrorisme d’État.

Un enseignant est mis « à plat ventre, les deux mains menottées dans le dos » par des hommes avec des fusils d’assaut prêts à tirer, puis passé à tabac : « ”Ils commencent à se déchaîner”, raconte-t-il. Coups de poings et de pieds dans les côtes et le ventre. ”Allez, une petite dernière”, lui aurait lancé un agent de la brigade avant de lui asséner un coup de poing dans l’arcade, avec un gant coqué ». En garde à vue, le médecin a confirmé plusieurs hématomes au niveau des côtes et du visage.

Chez Mathilde, mère de famille, « une équipe d’intervention de la BRI est entrée dans la maison, où se trouvaient mes deux enfants de 4 et 8 ans. J’avais l’impression d’être prise en otage », décrit-elle. »

Toutes les personnes ont été embarquées dans une voiture, les yeux bandés, comme des otages, et une partie « emmenés à toute allure vers les locaux de la Sous-direction antiterroriste (SDAT), à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Direction le quatrième sous-sol. » Pendant trois à quatre jour, une torture blanche faite de fouilles quotidiennes, d’interrogatoires interminables sur leurs lectures et leurs idées politiques, et de néons blafards faisant perdre toute notion du temps et de l’espace.

Mathilde raconte : « Ils m’ont lâchée, menottée dans le dos et les yeux bandés, dans une rue de Paris, en pleine nuit, sans téléphone. J’avais un sac avec ma culotte sur laquelle ils ont prélevé de l’ADN », raconte la mère de famille.

Et ces opérations terrifiantes pour quoi ? 8 personnes relâchées sans suite, 9 convoquées au tribunal en juin. Absolument rien ne justifiait ces opérations, pas plus que les précédentes, en dehors l’objectif de frapper d’effroi les personnes arrêtées et celles qui partagent leurs idées.

« L’utilisation des moyens antiterroristes est une façon de marquer nos corps et nos esprits, pour faire peur à toute une génération d’écologistes », résume l’un des interpellés.

Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie, on ne passe pas de l’un à l’autre subitement par un processus surnaturel. C’est un processus, une progression : il y a une infinité de nuances de gris entre les deux.

Les opérations anti-terroristes comme la répression après la mort de Nahel ou encore la violence militaire à Sainte-Soline sont des moments de fascisme appliqués ici et maintenant.

Faire tabasser un homme ligoté, chez lui, par des unités paramilitaires cagoulées, terroriser des familles, dévaster des appartements, arracher une mère à ses enfants, la rejeter en pleine nuit les yeux bandée, humiliée et sans un mot après lui avoir volé sa culotte : tout cela, ce sont des pratiques fascistes. Aujourd’hui, elles visent ces militants, demain, c’est tout le monde.

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Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

france_fascisme

Solution ?…

geronimo1a
… le peuple en arme…

vlc5a
… défendant la société émancipée !

Guerre Ukraine : Une réponse à la pourriture nazioniste du gouvernement français engageant le peuple français dans la guerre : « Jeune homme, ne deviens pas un assassin ! » (Alexandre Berkman)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, France et colonialisme, guerre ukraine, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et social, politique française, résistance politique, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , on 14 mars 2024 by Résistance 71

Le mignon actuel de l’Élysée étant en mission finale de destruction de la France et surtout de son peuple, il convient de bien comprendre qui fait quoi et pourquoi et où tout cela va nous mener à terme. Ces textes sont les antidotes au fiel et à la haine déployés incessamment par la classe politique à la botte de la haute finance et du gros business, dont nous venons de voir en ce pays dégénéré, la plus belle des démonstrations avec les discours récents des petits morveux parasites Macron et Attal en représentation finale pour leurs maîtres eugénistes et appelant à « envoyer la troupe » en Ukraine .
Peuple de France ! Refuse en bloc toutes ces turpitudes et machinations belliqueuses. Ton intérêt n’est bien entendu en rien dans une autre guerre qui sera tout aussi stupide que grandement meurtrière.
BOYCOTT de toutes les mesures d’un gouvernement, d’un état, qui ne représentent EN RIEN les intérêts du peuple, mais en TOUT ceux d’un système étatico-marchand oligarchique, illégitime et criminel.
IL SUFFIT DE DIRE NON ! ensemble et tout s’arrête… Allons au cœur même de l’affaire que nous venons d’exposer ici succinctement et intelligiblement. Reprenons le pouvoir pour le rediluer dans le corps social là où il est particulièrement soluble et efficace. Tout le reste n’est que pisser dans un violon !
Lire et diffuser en parallèle du texte de Berkman ci-dessous : “Manifeste anarchiste contre la guerre” (1915) PDF, manifeste dont Alexandre Berkman et Emma Goldman furent signataires et que nous appelons à (re)lire et diffuser au grand large vu la velléité oligarchique de pousser à la guerre une fois de plus pour “sauver” un système étatico-marchand en perdition totale et au bout du rouleau.
~ Résistance 71 ~

Alexander_Berkman,_1892

Ne deviens pas un assassin !

Alexandre Berkman*

1916

Editorial publié dans la revue “The Blast”, San Francisco du 25 février 1916

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Mars 2024

(*) Alexandre Berkman (1870-1936), anarchiste lithuanien, compagnon de longue durée de l’anarchiste Emma Goldman, pacifiste, activiste politique, certes un temps attiré par la “propagande par le fait”, écrivain, analyste, auteur du “Mythe bolchévique” (1925). Berkman se suicida à Nice en 1936. Berkman fut signataire du “Manifeste de l’Internationale anarchiste contre la guerre” de 1915.

JEUNE HOMME !! Toi que le gouvernement essaie d’enrôler dans l’armée, la marine, fais attention ! Pense par toi-même avant de franchir ce pas ! Considère ce que tu vas devoir faire et le but que tu vas servir. Demande-toi la raison profonde du service militaire et de la guerre. Veux-tu te préparer pour le meurtre ? Veux-tu être entraîné pour le grand massacre et, sur ordre, tuer ton frère en humanité, des hommes comme toi, que tu n’as jamais vus et qui ne t’ont jamais fait aucun mal ? Penses-y et s’il y a une étincelle d’humanité dans ton cœur, tu seras empli d’horreur et de dégoût à la simple pensée de service militaire.

Peut-être es-tu un de ces chômeurs, sans argent ni amis. Mais il vaut cent fois mieux souffrir de la faim et être dans le besoin que de mettre un uniforme ne représentant que l’obéissance couarde et l’assassinat de tes frères. Considère qu’on te demande de rejoindre le pouvoir militaire, ce même pouvoir qui te maintient dans les conditions sociales, toi et tant de milliers d’autres, de pauvreté et de besoin, qui maintient le niveau de misère suffisant. Si tu mets l’uniforme, tu aides à renforcer et à perpétuer ce pouvoir et tu deviens cet outil aveugle de la classe qui vole et qui tue sous l’apparat du patriotisme. Cela paie bien pour eux. Ils instillent même les enfants des écoles de cet esprit d’arrogance patriote et de haine assassine, parce que le patriotisme fait grossir les bénéfices et augmente les dividendes. Veux-tu vraiment les aider ?..

Ce n’est pas honorifique pour un homme d’être aveugle et un outil aveugle ; mais ce qui encore plus dégradant est de s’entrainer pour le but et se soumettre à l’humiliation et le traitement inhumain juste afin d’apprendre à tuer et à assassiner.

Jeune homme ! Tu es pauvre, enfant de pauvres. C’est un spectacle terrible et honteux que dans chaque pays les fils des travailleurs constituent l’armée dont le but est de perpétuer l’esclavage du travail [salarié]. Peux-tu te plaindre d’être opprimé et exploité si tu te prêtes à maintenir en place ce système de vol économique, si tu prends les armes pour le défendre ? Tant qu’il y aura assez de jeunes hommes qui permettent de se faire mener à l’abattoir comme un troupeau de moutons et qui sont d’accord de participer à des expéditions de vol et de pillage organisés (c’est ce que la guerre est véritablement.. NdT : 20 ans plus tard le célèbre général du corps des Marines américain, Smedley Buttler dira : “La guerre est un racket”…), pour que la classe possédante continue de voler, d’assassiner, de massacrer et d’exterminer des pays entiers. Vous, les fils du peuple, vous les jeunes travailleurs de la terre, vous seuls pouvez mettre un terme à ces terribles choses et leurs conséquences terribles et désastreuses. Refusez de rejoindre l’armée, la marine, en refusant d’être utilisés comme bourreaux, chasseurs d’hommes et chiens de garde du système.

Déjà de “grands” généraux et autres “patriotes” grassement payés parlent de conscription. Ils veulent introduire un service militaire forcé dans ce pays, comme cela a été fait dans toutes les tyrannies d’Europe. (NdT : et ça continue aujourd’hui même, rien n’a changé…) Il est temps de leur montrer que le peuple voit clair et au travers de leurs plans infâmes. Maintenons la jeune génération à distance des bureaux de recrutement militaire et refusons qu’elle serve de chair à canon.

La mission du soldat n’est en rien différente de celle d’un coupe-gorge, tueur à gage professionnel qui tue un homme sur ordre, sauf que le soldat reçoit bien moins de salaire pour ses services et aussi il doit être préparé non pas pour un seul meurtre mais pour une boucherie à répétition. Ironie du sort, on lui demande aussi de chanter les louanges d’un dieu qu’il est supposé adorer et supposé être “amour et justice” personnifiées et qui est dit avoir commandé : “Tu ne tueras point.”

L’uniforme militaire qui semble si joyeux n’est rien d’autre que soumission et humiliation pour le soldat commun et une bien maigre existence. Il n’a que les miettes de la gloire quand les bénéfices du jeu sanglant de la guerre sont distribués. La gloire va toute aux généraux, aux diplomates et aux hommes d’état et les dollars sont empochés par millions par les fournisseurs logistiques, les fabricants de canons et les manufacturiers d’armement en tout genre, les constructeurs navals et les magnats de l’acier et de l’industrie lourde. Jeune homme , ne peux-tu pas comprendre pourquoi tous ces gens avec leurs chauffeurs esclaves et leurs journalistes achetés sont si “patriotes” ? Ils sont prêts à tout moment à sacrifier les vies de pauvres diables pour “l’honneur du pays”. Ceci veut dire d’énormes bénéfices pour eux, et pour cela ils envoient à la boucherie des dizaines, des centaines de milliers qui ont été assez naïfs et stupides pour tomber dans le panneau mis en place par leurs agents de l’enfer.

Attention à leurs pièges !! Il sera trop tard quand vous serez pris dans le filet. D’après les statistiques, environ 5% des hommes désertent de l’armée américaine (NdT : texte écrit rappelons-le, en 1916 c’est à dire en gros 1 an avant l’entrée en guerre des USA dans la première guerre mondiale…). Ceci est une preuve flagrante que les promesses  de vie joyeuse et heureuse dans le service militaire ne sont rien d’autre que mensonge et attrape-nigauds. Ne sois pas dupe jeune homme ! Ton véritable intérêt réside dans le grand corps social des travailleurs, dans l’effort solidaire avec les producteurs pour posséder la terre et les moyens de production afin de les utiliser pour le bénéfice de toutes et tous.

A bas le massacre de l’espèce humaine ! Longue vie à l’humanité !..

Alexandre Berkman, février 1916

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Lire et diffuser : “Manifeste anarchiste contre la guerre” (1915) PDF, manifeste dont Alexandre Berkman et Emma Goldman furent signataires et que nous appelons à (re)lire et diffuser au grand large vu la velléité oligarchique de pousser à la guerre une fois de plus pour “sauver” un système étatico-marchand en perdition totale et au bout du rouleau. Le mignon actuel de l’Élysée étant en mission finale de destruction de la France et surtout de son peuple, il convient de bien comprendre qui fait quoi et pourquoi et où tout cela va nous mener à terme. Ces textes sont les antidotes au fiel et à la haine déployés incessamment par la classe politique à la botte de la haute finance et du gros business, dont nous venons de voir en ce pays dégénéré, la plus belle des démonstrations avec les discours récents des petits morveux parasites Macron et Attal en représentation finale pour leurs maîtres eugénistes.
Peuple de France ! Refusons en bloc toutes ces turpitudes et machinations belliqueuses. Notre intérêt n’est bien entendu en rien dans une autre guerre qui sera tout aussi stupide que grandement meurtrière.
BOYCOTT de toutes les mesures d’un gouvernement, d’un état, qui ne représentent EN RIEN les intérêts du peuple, mais en TOUT ceux d’un système étatico-marchand illégitime et criminel.
IL SUFFIT DE DIRE NON ! ensemble et tout s’arrête… Allons au cœur même de l’affaire que nous venons d’exposer ici succinctement. Reprenons le pouvoir pour le rediluer dans le corps social là où il est particulièrement soluble et efficace. Tout le reste n’est que pisser dans un violon !
~ Résistance 71 ~

Notre dossier « Guerre en Ukraine »

Communiqué de Résistance 71 après le déclenchement de l’opération russe en Ukraine en février 2022

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

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Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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… Le terrorisme c’est l’État !

Au sujet du génocide perpétuel des travailleurs par le Capital (Khider Mesloub)

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Le génocide annuel des travailleurs perpétrés par les capitalistes

Par Khider Mesloub

1er mars 2024

Url de l’article original :

https://algerie54.dz/le-genocide-annuel-des-travailleurs-perpetre-par-les-capitalistes/

Dans le monde occidental, fondé sur l’hypocrisie morale et l’imposture démocratique, la sensibilité à géométrie variable, il est de bon ton de dénoncer le « féminicide », ce concept idéologique inventé par les féministes hystériques misandres. Or ce néologisme n’a aucune valeur, ni juridique, ni scientifique, ni philosophique.
Confectionné avec le mot femme et le suffixe « -cide » (du latin caedere, qui signifie tuer), ce néologisme désigne le meurtre d’une femme « en raison de son sexe ». Ce mot « féminicide » ne figure pas dans tous les dictionnaires du fait de sa définition controversée.
Au reste, le concept n’existe pas en droit pénal. Le droit utilise le concept d’« homicide conjugal » (du latin homo désignant le genre humain) pour caractériser ce type de crime, commis aussi bien par le conjoint ou la conjointe.
Contrairement aux assertions féministes pétries d’idéologie misandre, le meurtre d’une femme commis par son conjoint est qualifié d’un crime passionnel, et les États-Unis le désignent sous l’appellation de violences domestiques (les hommes sont aussi victimes de cette violence).
Selon ce féminisme bourgeois, parler de féminicide, c’est transformer un fait divers en fait social. Cette lecture « genrée » d’un homicide est une entreprise idéologique destinée à assigner un caractère social, de surcroît spécifiquement féminin, à un fait divers sociétal.
Cette lecture genrée dégénérée est le pendant inversé de la conception dominante consistant à réduire les phénomènes sociaux et politiques éminemment humains à des faits divers sociétaux insignifiants. De fait, par cette entreprise de manipulation idéologique féministe, on politise un fait divers mais on dépolitise un fait social. Voire on l’ignore.
Il en est ainsi du « génocide des travailleurs » commis, dans l’indifférence générale orchestrée par le capital, dans l’univers carcéral des entreprises, des destructions psychologiques systématiques perpétrées sur les lieux de travail contre les salariés par leurs employeurs.
Sans absolument cautionner ni encore minorer le dramatique problème de violences perpétrées contre les femmes, on voudrait en effet dévoiler cette violence meurtrière encore plus dramatique et massive infligée à des millions de femmes et hommes dans le monde, sans soulever ni indignation ni protestation. Au contraire, personne n’en parle. Il n’existe aucune organisation qui combat ces viols psychologiques, ces violences managériales, ces harcèlements patronaux, ces génocides professionnels quotidiens perpétrés à petit feu dans le silence complice général.
Il s’agit de la violence létale subie au travail, dans toutes les entreprises. Cette «violence professionnelle» tue et handicape des centaines de personnes par jour. Et qui meurt ? À 99 %, ce sont les ouvriers. Et les secteurs où l’on meurt le plus sont toujours les mêmes, notamment la construction et l’agriculture, où active une massive main-d’œuvre immigrée, entre autres clandestine, employée au noir. Des secteurs pour lesquels les gouvernements des pays occidentaux, notamment la France et l’Allemagne, viennent de voter des lois permettant le recrutement et la régularisation des travailleurs étrangers.
Qui sait que les accidents du travail tuent un travailleur (sans distinction de sexe) toutes les quinze secondes ? Soit 6 300 personnes par jour. Au total, chaque année, 2,3 millions d’hommes et de femmes travailleurs sont tués sur leur lieu d’exploitation pour cause d’absence de mesures de sécurité, d’incurie criminelle des patrons. Il s’agit d’un véritable prolétariacide.
Sans compter les autres millions de travailleurs blessés, déclarés inaptes à vie. Véritable génocide pathologique perpétré dans les entreprises dans l’indifférence générale. Sans oublier toutes les autres formes de harcèlements infligés quotidiennement aux salariés dans les entreprises. Les brimades. Les suicides. L’aliénation. Les inégalités entre travailleurs «intellectuels» (grassement rémunérés) et les travailleurs manuels (misérablement payés), entre concepteurs (valorisés) et exécuteurs (méprisés).
De cette inégalité entre travailleurs intellectuels et manuels, personne n’en parle, ne la condamne. De même, l’inégalité des richesses entre la minoritaire classe dominante parasitaire et la majoritaire classe laborieuse, personne ne la dénonce. Elle est démocratiquement légalisée, moralement naturalisée, anthropologiquement ontologisée.
Les ouvriers, déclarés officiellement victimes « d’accidents mortels du travail », n’ont pas été malchanceux, mais simplement sacrifiés par le capital sur l’autel de ses profits. C’est l’exploitation du travail salarié qui est à la base de l’insécurité de la vie prolétarienne, de la mort de millions de travailleurs.
Les capitalistes ne disposent pas seulement de ce pouvoir discrétionnaire de donner ou de refuser du travail aux ouvriers, seul moyen de survie dans la société capitaliste où tout s’achète même l’air qu’on respire, ils disposent également de la vie des travailleurs, actifs ou chômeurs, « autochtones » ou « allogènes », qu’ils peuvent à leur guise abréger par sa mise à mort dans leurs bagnes industriels ou les champs de bataille.
Le capitalisme est mortifère. Il pollue. Il est raciste, sexiste, impérialiste, toxique, nocive, pathogène, viral, létal, belliciste, génocidaire.  Récemment, il a également prouvé qu’il est incapable de venir à bout d’un simple virus, du fait de sa sénilité, sa décadence. Le Covid a permis de dévoiler l’état de morbidité avancée du capitalisme, devenu dangereux pour l’humanité. Car, non seulement il a, depuis sa création, prouvé son incapacité congénitale à nourrir l’humanité, mais aujourd’hui il démontre notoirement son inaptitude à protéger l’humanité des maladies, notamment en raison du démantèlement des structures sanitaires et infrastructures hospitalières, opéré ces dernières décennies.
Le capitalisme est le système le plus irrationnel et barbare de l’histoire car, quoique pourvu d’une technologie productive extraordinaire, il est incapable de nourrir dignement l’humanité, lui offrir des conditions de travail et d’existence décente. Au contraire, il livre quotidiennement et périodiquement l’humanité à la mort, par les famines, les maladies et les guerres génocidaires.

Khider MESLOUB 

(Envoyé par Djerrad)

https://algerie54.dz/le-genocide-annuel-des-travailleurs-perpetre-par-les-capitalistes/

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Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

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Manifeste pour la Société des Sociétés

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Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Le danger #1 actuel pour l’humanité : la nanotechnologie ! Des nanopolymères auto-assembleurs trouvés dans les placentas… Contamination accrue depuis le déploiement des armes biologiques COVID-19 (Dr Ana Milhacea & Karen Kingston)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, autogestion, colonialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, guerres hégémoniques, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, OGM et nécro-agriculure, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 6 mars 2024 by Résistance 71

Ceci était suspecté depuis longtemps et affirmé par certains experts résistants, mais nous avons maintenant la preuve conclusive de l’attaque nano-techno-biologique menée contre l’humanité depuis en fait bien avant 2019. La date phare de 2019 et du déploiement de la nanotechnologie de guerre contre l’humanité connue sous le nom de « COVID-19 » n’est en fait que la phase 2 d’une opération débutée il y a des décennies avec la géoingénierie et la diffusion aérosol de toxines, métaux et nanotechnologie en tout genre.
Il n’y a pas et ne saurait y avoir de solutions au sein du système, tout doit être démonté et reconstruit pour servir l’humanité et non pas une « élite » eugéniste auto-proclamée en mission d’établissement d’un fascisme planétaire supranational.  La 3ème guerre mondiale a commencé il y a bien longtemps, elle n’implique ni les Russes, ni les Chinois, mais l’oligarchie marchande transnationale contre les peuples du monde. Aujourd’hui, les preuves sont là ! Suffit de VOULOIR savoir pour pouvoir ensuite agir en conséquence, ensemble, car c’est UNIS que nous en sortirons.
~ Résistance 71~

microplastique_placenta

Une nouvelle étude clinique trouve des nanoparticules de polymères plastiques auto-assembleur dans le placenta de femmes enceintes

Dr Anna Maria Milhacea, docteur en médecine

2 mars 2024

Source : https://karenkingston.substack.com/cp/142248795

Original : https://anamihalceamdphd.substack.com/p/damning-new-research-study-finds

~ Traduit d l’anglais par Résistance 71 ~

Tandis que la majorité des ‘leaders” mondiaux prétendent que la nanotechnologie n’existe pas, l’industrie da la nanotechnologie de biologie synthétique est en train d’intégrer subrepticement toutes les formes biologiques de la planète avec des matériaux inorganiques, ceci incluant nous les humains. La Dr Ana Mihalcea partage une information récente en ce qui concerne l’ubiquité croissante de la technologie à nanoparticules que l’on trouve dans le corps humain. Une nouvelle étude a trouvé des nanoparticules plastiques dans tous les placentas qui ont été testés… […]”- Karen Kingston

L’article commence par décrire ce qui a été une véritable explosion des trouvailles de nanoparticules de polymères auto-assembleurs dans les placentas de femmes enceintes. La surprise est que ce fut il y a trois ans… que s’est-il passé à cette époque où ces polymères auto-assembleurs furent déployés ?

Cela fait plus de trois ans que des scientifiques trouvèrent en premier lieu des microplastiques nageant dans quatre différents placentas humains et il s’avère que cela ne fut en fait que la partie émergée de l’iceberg.

Quelques années plus tard, au début de 2023, des chercheurs ont annoncé qu’ils avaient trouvé des particules microscopiques de déchet plastique dans pas moins de 17 placentas. A la fin 2023, une étude locale de Hawaï analysa 30 placentas qui furent donnés entre 2006 et 2021 et l’étude trouva que la contamination par plastique a considérablement augmenté dans le temps.

Ceci pourrait-il avoir un rapport avec les quelques 40 millions de tonnes de produits chimiques et métaux toxiques vaporisés par an dans des opérations de géoingénierie militarisées sous couvert de lutte climatique ? Et qu’en est-il de l’augmentation de la quantité trouvée après le déploiement de l’arme biologique des injections “anti-COVID-19”, à la fois de l’hydrogel Quantum Dot synthétique mimiquant un virus, nanoparticule appelée “virus COVID” et les injections arme biologique soi-disant anti-COVID-19 ? Rappelez-vous mes publications demandant que des analysees à chromatographie à gaz liquide soient faites sur les flacons contenant l’arme biologique COVID-19 et qu’ils y trouveraient des microplastiques alias polymères nanotechnologiques à auto-assemblage, comme l’a depuis montré l’étude qui m’a été donnée par Todd Callender ?

Une analyse des vax C19 montre des douzaines de phtalates toxiques, qui ont été associés avec des perturbations endocriniennes et des décès par maladies cardiaques :

C19 Vax Analysis Shows Dozens Of Toxic Phthalates That Have Been Associated With Endocrine Disruption And Death From Heart Disease

Les chercheurs continuent de décrire ce qu’ils ont trouvé dans le placenta :

Utilisant une nouvelle technique, les chercheurs ont maintenant identifié de toutes petites particules et des fibres de plastique bien plus petites qu’un micron, dans le plus gros échantillon de placenta. Dans tous les 62 tissus de l’échantillon étudiés, l’équipe de chercheurs a trouvé des microplastiques en concentrations variées, ce dans chacun d’entre eux. Ces concentrations variaient de l’ordre de 6,5 à 685 mcg par gramme de tissus, ce qui est bien plus élevé que les niveaux trouvés dans la circulation sanguine humaine.

Laissons cela décanter pour un moment. Pour un gramme de tissus de placenta, il y avait 685mcg de plastique polymère. Et ceci a augmentée après le déploiement des injections arme biologique anti-COVID à partir de 2020. Imaginez un moment, la concentration qui s’appliquerait dans un corps adulte de 70kg…

Notez que la nanotechnologie aérosol appelée “virus COVID-19” est très similaire à la nanotechnologie d’hydrogel auto-assembleuse comme les injections “anti-COVID19”. J’ai démontré cela depuis 2022 dans des analyses de sang vivant.

Il y a un espoir : l’EDTA chelation marche pour désintoxiquer et qu’est-ce que la COVID véritablement ? (Article annexe en anglais) : THERE IS HOPE – EDTA CHELATION WORKS and What Really IS COVID???

Et quels polymères (plastiques) ont-ils trouvé dans les placentas ? Et bien les mêmes trouvés par le chercheur Clifford Carnicom et par moi-même. Polyéthylène (qui est une des formes prises par le polymère de nanoparticule lipidique NPL du COVID19 en polymère polyéthylène glycol), alcool polyvinyl qui est du plastique, du nylon (qui est une protéine polyamide).

Rappelez-vous que le chercheur Clifford Carnicom et moi-même avions trouvé ces mêmes polymères dans le sang de personnes injectées et non-injectées anti-COVID ainsi que dans les CAILLOTS D’APPARENCE CAOUTCHOUTEUSE des décédés après injections anti-COVID19…

Nous avons aussi trouvé du silicone, qui est partie d’une nanotechnologie de capteur biologique.

Polyamide = Nylon, Polyene = Polyethylene, Vinyl = Polyvinyl Alcohol

brevet_nanotech_vaccin
« Dans certaines applications, la petite molécule est une toxine ; dans d’autres, la toxine provient d’une arme chimique, un agent de guerre biologique ou un agent environnemental dangereux. » (extrait du brevet pour la nanotechnologie vaccinale, traduction R71)

Est-ce une coïncidence de plus que l’analyse microscopique de ces filaments trouvés dans les placentas sont exactement ce que nous voyons maintenant dans le sang de tout le monde ? Notez qu’ils ont aussi trouvé du silicone et des métaux, ce dont j’ai abondamment discuté récemment. Visionnez mon entretien sur SGT pour les détails de l’affaire :

Vidéo :

THE MOST DEADLY PRODUCT IN THE HISTORY OF MANKIND – My Interview On SGT Report

Voici le détail des trouvailles des placentas et des polymères ainsi que du silicone trouvés :

Quantitation and identification of microplastics accumulation in human placental specimens using pyrolysis gas chromatography mass spectrometry

Se pourrait-il que cette nanotechnologie auto-assembleuse qui a été en premier lieu déployée avec les tristement célèbres morgellons via les épandages de géoingénierie (NdT : les chemtrails ou traînées chimiques qui ne sont pas les traînées de condensation des avions ou “contrails”) et l’analyse chimique faite par Harald Kautz montrant les filaments de polyéthylène, ait quelque chose à voir avec ces “microplastiques” qu’on trouve dans les placentas congelés contenant certains polymères depuis 2006 ?

Le Dr Hildy Staninger, toxicologue, a trouvé des protéines polyamides, qui sont des nylons, dans son analyse de puces électroniques cérébrales et filaments de nanotechnologie auto-assembleuse parmi les malades de la maladie de morgellons et les individus ciblés pour implants cérébraux depuis 2011.

GLOBAL BRAIN CHIP AND MESOGENS Nano Machines for Ultimate Control of False Memories – Computer System For Collective Mind Control

Se pourrait-il que l’augmentation extrême de la quantité de polymères auto-assembleurs trouvés dans les placentas ait quelque chose à voir avec le déploiement de l’arme biologique COVID19 et injections affiliées ? Qu’a dit Bill Gates ? Écoutez ce petit clip de Maria Zee, extrait de notre dernier entretien :

[voir dans l’article original]

Ceci est le brevet que Bill Gates explique et que Karen Kingston discute, il se trouve qu’il y a dans ce brevet technologique un agent de guerre biologique, une toxine chimique ou un agent dangereux pour l’environnement (les morgellons ?) :

[voir dans l’article original]

Notez bien le terephtalate polyéthylène. Les phtalates sont des assouplissants plastiques utilisés dans les plastiques polyvinyle et peuvent être des produits de décomposition d’autres polymères. Tous ces polymères ci-dessus sont listés en tant que nanoparticules invisibles dans le brevet de Moderna :

[voir dans l’article original]

Ici on voit les phtalates qui sont des produits résultant des polymères sus-mentionnés et trouvés dans les fioles d’injections “anti-COVID19” de Pfizer, info qui m’a été fournie par Todd Callender :

[voir dans l’article original]

Ici, l’analyse de Harvard sur des filaments morgellons montrant des polymères terephtalates :

mogellons_analyse_harvard

Ici, le polymère auto-assembleur trouvé dans des tissus de placenta avec en plus grande quantité de polyéthylène, de polyvinyle et de nylon, ce que Clifford Carnicom et moi-même avons préalablement mentionné :

[voir dans l’article original]

Les mêmes polymères ont aussi été trouvés dans le myocarde et pericardium depuis le déploiement des injections arme biologique anti-COVID, ceci intégrant littéralement le muscle cardiaque. Il est évident que cela soit corréler avec les incidences de myocardite en excès depuis les injections “anti-COVID”.

Humans Turning Into Cyborgs: Scientific Article On « Detection of Various Microplastics in Patients Undergoing Cardiac Surgery »

Et rappelez-vous que Karen Kingston a expliqué depuis 2021 que la protéine spike dont parle les médecins est une technologie qui n’est pas produite par une transcription inversée par ARNm, ce qui explique pourquoi en fait nous n’avons pas trouvé d’ARNm dans les fioles de “vaccins” COVID19. La protéine spike est un engin fabriqué qui change de configuration avec des champs électriques extérieurs.

Comme la protéine spike est transportée par un hydrogène polymère Quantum Dot, comme l’a expliqué le directeur du NIH, le Dr Francis Collins :

NIH Directors Blog: Speeding COVID-19 Drug Discovery with Quantum Dots

Ceci une fois de plus corrobore ce que Clifford Carnicom et moi-même avions trouvé , induisant l’auto-assemblage de ces armes biologiques technologiques via des champs électriques modérés :

Unvaccinated Blood Unrecognizable After Application Of Low Level Electrical Current And Structures Rapidly Grow – Clifford Carnicom’s Findings Confirmed

Ce que les scientifiques dans la littérature insistent à appeler des microplastiques, supposément parce qu’on utilise trop de plastique et pollue l’environnement, est en fait une nanotechnologie d’auto-assemblage qui a été déployée dans des opérations de guerre de géoingénierie d’abord pour la transformation de la biosphère terrestre et ensuite cette technologie fut perfectionnée en une poussière intelligente de technologie de surveillance avec maintenant l’arme biologique diffusée par le COVID19 d’une interface neuro-informatique et la fusion de l’être humain avec une biologie synthétique.

Le taux de survie à long terme d’un être humain composé de polymères plastiques se répliquant indéfiniment n’est pas bien haut à mon avis, car ces toxines causent un dysfonctionnement endocrinien et un stress oxydant très important voire extrême, ainsi donc voyons-nous un processus de vieillissement accéléré, des turbo-cancers et autres. Et oui, les gens se transforment aussi en cyborg à une vitesse alarmante.

J’ai écrit de manière extensive sur le pourquoi nous devrions utiliser les antidotes documentés dans les brevets afin d’empêcher l’auto-assemblage et empêcher de fonctionner les blocs de construction technologique internes.

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Lire notre page mise à jour depuis 2019 : “Coronavirus, guerre contre l’humanité”

« SRAS-CoV-2 / COVID et injections ARNm, l’attaque biologique contre l’humanité depuis 2029 » (compilations de traductions de recherches de Karen Kingston)

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C’EST L’ÉTAT ASSOCIÉ A LA MARCHANDISE TRANSNATIONALE ORGANISÉE…

Hommage à un anarchiste breton tombé au Rojava en 2018 (Le Monde Libertaire)

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, syndicalisme et anarchisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 27 février 2024 by Résistance 71

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KENDAL BREIZH, INTERNATIONALISTE LIBERTAIRE TOMBÉ AU ROJAVA

LIEN PERMANENT : HTTPS://MONDE-LIBERTAIRE.NET/INDEX.PHP?ARTICLEN=7655

Source :

https://www.monde-libertaire.fr/?articlen=7655&article=Kendal_Breizh_internationaliste_libertaire_tombe_au_Rojava

Janvier 2024

Dans une volonté à la fois d’hommage et de réflexion, cet article retranscrit le cheminement politique et pratique de Kendal Breizh. Cet anarchiste bretonnant a marqué son milieu par son combat : libérer les populations et leurs cultures opprimées par l’Etat colonial, que ce soit en France, au Moyen-Orient ou partout sur le globe.

Kendal Breizh : un anarcho-indépendantiste breton

Le 10 février 2018 mourrait Olier dit Kendal Breizh, militant anarcho-indépendantiste breton. Ce qualificatif peut laisser croire à un détournement nationaliste et identitaire de la pensée anarchiste mais la réalité est toute autre. S’il se considère ainsi, c’est pour deux raisons : L’existence du fait colonial et l’existence d’éléments centralisateurs et jacobins dans le mouvement anar (qu’il lui arrive d’appeler anarcho-jacobins ou anarcho-nationalistes). Le courant qu’il défend prône le droit à l’indépendance de tous les peuples opprimés et dominés du monde et non seulement le peuple breton, il ne peut être qualifié de ’nationaliste’ : « en plus de vouloir l’indépendance du peuple breton vis-à-vis de l’État français, je veux la libération de tous les peuples et dans tous les domaines (social, colonial, individuel, culturel) ; c’est là le fondement même de l’internationalisme. » écrit-il dans un article du N°12 de la revueHuchoer. Pour lui, il faut concilier la libération des peuples (anticolonialisme et anti-impérialisme) avec la libération de tous les individus (antisexisme, antiétatisme, autogestion, antirépression, antiautoritarisme) sans se perdre dans l’interclassisme ou dans l’indépendance comme fin en soi. Kendal, au-delà de la cause bretonne s’intéressait, entre autres, aux luttes basques, irlandaises, palestiniennes, zapatistes et kurdes. C’est ainsi qu’il s’engage au Rojava en 2017 et meurt sous les bombardements de l’armée turque à Afrine en février 2018.

Le Syndicalisme, un allié ?

Olier s’intéressa au syndicalisme alliant à la fois revendications sociales et lutte pour l’autonomie des peuples. Il se pencha particulièrement sur l’Espagne de 1936 où la révolution se joua sur fond d’identités régionales (Pays basque, Catalogne) luttant contre le joug de l’Etat central castillan. D’ailleurs, plusieurs combattants ayant participé à la révolution espagnole étaient membres de l’Irish Citizen Army. Cette milice ouvrière de l’ITGWU, syndicat irlandais luttant contre la double oppression du prolétariat en Irlande : l’exploitation capitaliste de la bourgeoisie irlandaise et l’exploitation coloniale de l’Empire britannique.

Ce syndicat s’illustra notamment dans la grande grève de 1913, mouvement massif autant détesté par la Couronne britannique que par les nationalistes du Sin Fein et dont le seul soutien a été les organisations ouvrières anglaises ! 

De nouveau, durant la première guerre mondiale, l’ITGWU réussit à stopper la conscription britannique en Irlande grâce à une autre grève générale en 1918. Ainsi, ce syndicat révolutionnaire s’inscrivant dans la lutte des classes contribua à l’indépendance de l’Irlande qui fut malheureusement récupérée par la bourgeoisie et les nationalistes irlandais. 

Si Kendal perçoit le syndicalisme comme une stratégie utile pour la révolution et pour l’indépendance, cela ne l’empêche pas d’avoir une analyse critique. En effet, il n’hésite pas à dénoncer la bureaucratie et l’hypocrise de la CGT ou de la CFDT.

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Antimilitariste oui, pacifiste non !

Dans de nombreux articles, Olier s’attache à dénoncer le militarisme étatique. Ainsi, la fin du service militaire ne signe pas la fin de l’emprise martiale sur la société vu la police hautement armée et le discours nationaliste dominant valorisant l’armée, telle la Journée d’Appel et de Préparation à la Défense : autant d’incarnations de l’Armée dans nos quotidiens. Ces analyses datant des années 2000 ne peuvent que nous faire écho à l’heure du SNU…

Son antimilitarisme n’est pas dissociable de ses idées anticarcérales et antirépressives qui lui tenaient très à cœur. 

Néanmoins, si Olier est antimilitariste, il n’est pas pacifiste. Il considère la lutte armée décoloniale comme un moyen de libération de l’individu. Il crache sur les libertaires dogmatiques qui seraient prêt-es à rejoindre la bourgeoisie contre un mouvement d’émancipation usant de la violence, alors qu’il considère celle-ci comme pouvant être bénéfique pour les peuples colonisés ou dans les manifs. Cependant, il est conscient du risque des dérives contre-révolutionnaires et militaristes. Pour Olier, la lutte armée est un moyen qui, comme les autres, ne doit pas être utilisé dogmatiquement mais pragmatiquement loin des carcans hiérarchiques de l’Armée. C’est dans cet optique qu’il partit en 2017 combattre au côté des Forces Démocratiques de Syrie pour défendre l’arme au poing la révolution au Rojava, que ce soit contre Daesh ou la Turquie.

NdR71 : le problème réside ici dans les FDS, création des Yankees, qui ont aussi créé Daesh depuis l’Irak pour déstabiliser la région. L’entretien du chaos est incessant pour que l’empire tire les marrons du feu, notamment les contrôle des zones pétrolières du nord de la Syrie, qu’il pille sans vergogne par ses “alliés” de circonstance interposé. Depuis 2016, la révolution sociale du Roja, celle du confédéralisme démocratique d’Ocalan, a été trahie et le “contrat social du Rojava”, ersatz crypto-étatique qui est aussi une création du contrôle yankee régional… Sacré panier de crabe dont ce compagnon est tombé victime.

Colonialisme sur le bout de la langue

Dans son anarcho-indépendantisme, la protection des langues et des cultures est un pan important.

Il ne s’agit pas pour une population de se couper de celles qui ne partagent pas sa langue ou sa culture mais de rompre avec les Etats dont la pratique colonialiste impose langue, culture et lois considérées comme supérieures. 

La valeur d’une langue n’existe que par celleux qui l’utilisent et qui défendent leurs valeurs. Il faut donc refuser tous les impérialismes linguistiques même l’esperanto : l’uniformisation qu’elle soit capitaliste, colonialiste ou « anarchiste » est néfaste pour les individu-es.

Une langue peut tout à fait être victime et oppresseure tel le français qui se défend face à l’anglais en minorant d’autres langues d’où la nécessité d’éviter l’écueil de la promotion d’une langue contre les autres mais de favoriser la liberté d’exister pour toutes.

« Toute langue étant le reflet d’une culture et d’une expression populaire passée ou présente, ancienne ou récente – l’espéranto par exemple –, doit pouvoir perdurer, être transmise et sauvegarder tant qu’il existe un ou plusieurs individus qui le désirent. Il n’existe pas de langue civilisatrice ou sauvage, de langue démocratique ou fasciste, de langue libératrice ou aliénante, bref de langues supérieures ou inférieures : dire le contraire, c’est se lancer dans le chemin fascisant du centralisme ethnique. » écrit Kendal dans le N°11 d’Huchoer

En France, l’équation de l’Etat-Nation : Etat=Nation=Culture=Langue se sent menacée par les différentes cultures et langues sur son territoire, qu’elles soient autochtones ou issues des migrations, ce qui n’empêche pas la France de prôner le français en dehors de ses frontières. 

Cet universalisme rejette les différences pour les supprimer, Olier lui oppose l’internationalisme et la tolérance qui acceptent les différences dans la solidarité.

Défendre la culture et les langues n’est pas défendre corps et âmes des traditions dont les aspects oppressifs notamment patriarcaux doivent être remis en cause. Selon lui cette défense ne peut qu’être populaire : se placer contre ces oppressions culturelles est indissociable de l’opposition à l’oppression des peuples, les oppressions des populations étant bien plus inacceptables. « Le centralisme colonial est l’ennemi majeur du fédéralisme libertaire » dit-il dans le N°12 d’Huchoer.

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Pourquoi cet article ?

Ces lignes s’appuient majoritairement sur ses articles dans l’Huchoer. Elles rendent hommage à un militant internationaliste parmi tant d’autres dont l’idéologie personnelle se rapproche de la nôtre malgré certaines inimitiés entre notre groupe et certains groupes dont il a fait partie, inimitiés qu’il conviendrait de dépasser aujourd’hui pour un internationalisme libertaire d’autant qu’à l’occasion des six ans de sa mort, se tient le 10 février 2024 à Rennes une journée autour de l’internationalisme : Bevañ an Etrebroadelouriezh (Vivre l’Internationalisme en breton) organisée par les ami-es, camarades et la famille d’Olier, Serhildan-Bretagne et le CDK-R (Centre Démocratique Kurde-Rennes).

trimart-Elo et Rictus du groupe La Sociale

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A lire et diffuser: Entretiens avec le collectif « Lutte Anarchiste » du Rojava : 1 et 2 

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Lire notre page « Textes fondateurs pour un changement de paradigme politique »

Rojava : « Confédéralisme démocratique », Abdullah Ocalan, 2011

GLRevolution

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
“L’objectif est le peuple, la société, la communauté, la liberté, la beauté, la joie de vivre.”
~ Gustav Landauer 1911 ~

Plus que jamais : Étatisme, illusion du choix et de la « démocratie » (Centre pour une Société sans État – C4SS)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, économie, colonialisme, crise mondiale, documentaire, gilets jaunes, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 23 février 2024 by Résistance 71

L’analyse ci-dessous est basée sur une pensée libertarienne, qui pense que l’état doit s’effacer devant le marché qui s’auto-régulerait par “nature” ; ce qui est un leurre total, car une fois en place, le marché par le truchement du rapport marchand et monétaire, n’est régit que par le taux de profit, que Marx a parfaitement analysé jusqu’à se crise finale.
Ceci dit, il y a de bonnes idées chez les libertariens, qui les rapprochent jusqu’à un certain point, des anarchistes. Nous pensons que le “marché” et le capitalisme ne peuvent aller que dans le sens du contrôle monopolistique à terme et que tout cela, en tant que création humaine, contre-nature, doit disparaître avec l’État, son concept et ses institutions. Pour que cela se fasse de manière réaliste, il nous faut changer d’attitude et de rapports sociaux entre nous, ignorer le système et construire l’alternatif ici et maintenant, localement en se confédérant dans le souci de la coopération complémentaire de notre diversité, hors état, hors institutions, hors marchandise, hors argent et hors salariat. Tout le reste n’est que vain réformisme d’un système fondé sur le rapport dominant/dominé.
~ Résistance 71 ~

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“Les deux grandes questions incontournables de l’anthropologie politique sont:
1- Qu’est-ce que le pouvoir politique, c’est à dire qu’est-ce que la société ?
2- Comment et pourquoi passe t’on du pouvoir politique non-coercitif au pouvoir politique coercitif, c’est à dire qu’est-ce que l’histoire ?”
~ Pierre Clastres, 1974 ~

“Obéir, non ! Et gouverner ? Jamais !”
~ F. Nietzsche (Le gai savoir #33) ~

L’étatisme et l’illusion du choix

Sebastian A. Stern

31 janvier 2013

Source : https://c4ss.org/content/16714

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

L’état est cette entité qui affirme un monopole légitime de la violence utilisée dans un territoire donné, d’après Max Weber. Les perspectives hobbesienne, rousseauiste et lockiste disent que l’état a surgi d’un monde de chaos par le truchement d’un contrat social qui donne le pouvoir à une classe dirigeante, bien entendu pour le bien des peuples.

Chose amusante, personne ne peut pointer le moment précis où l’état a surgi. Peut-être fut-ce das un endroit comme Çatalhöyük (ca. 7500 BC) ou Sumer (ca. 2900 BC)— où une société stratifiée fut structurée sur la base de la puissance, la force et la doctrine religieuse. Les premières monarchies, premiers empires et républiques, dérivent leur pouvoir de la violence et de la légitimité de l’inévitable erroné. Les droits inaliénables étaient inconnus, si vous blasphémiez dieu ou un de ses bureaucrates temporels du Vatican, au sein du Saint empire romain, vous pouviez être excommunié et un quelconque blaireau pouvait vous tuer sans craindre de représailles. Le gouvernement est la direction de certains hommes (sic) sur d’autres, rien de plus. Tel est le notre, qui pour archive, fut construit sur le travail des esclaves justifié par un sens profond de foi dans l’arbitrage de la suprématie blanche, Et dans un certain sens, ceci est toujours le cas.

Les électeurs placent leur espoir dans des dieux-rois appelés “présidents”, espérant que ces sociopathes les soulagent de leur servitude

Une caractéristique unique de l’état est l’impôt ou l’extraction forcée de propriété pour être utilisée d’une façon dont la victime ne le ferait pas elle-même. Quand d’autres groupes prennent votre propriété (ou votre argent, ce qui est égal à du temps plus de l’énergie), cela s’appelle du vol. Les biens sociaux comme les routes, les écoles et la santé publique peuvent être le mieux fournis par le marché. L’état a très peu intérêt de fournir un produit de qualité parce qu’il n’a pas de concurrence. Les projets qui demandent beaucoup de capitaux (NdT : là est une des faiblesses libertariennes, ne pas concevoir la gratuité…) ne sont pas mieux gérés par l’état à cause de la diffusion de la responsabilité et l’opacité bureaucratique. L’impôt est une extorsion de fond à main armée, un vestige du tribut payé par un groupe soumis à des armées de conquête, d’après David Graeber et son livre / traité “Dette, les premières 5000 années” (2011)

La seule façon où nous justifions l’Impôt est pour arracher les profits monopolistes “gagnés” (volés) par la classe qui a pris le contrôle de la machinerie de l’état (les capitalistes). Mais la redistribution n’adresse pas la racine du problème : le privilège protégé par l’état qui a été donné à la classe du capital politiquement connectée (NdT : parce qu’elle a simplement, au cours du temps, eut la possibilité d’acheter les rouages politiques du système et d’y placer ses agents corrompus y menant sa politique pour ses intérêts). On ne doit pas mélanger le capitalisme et le libre-marché, qui a existé sous des formes variées (incluant le véritable échange libre, gratuit des économies du don telles qu’étudiées par Marcel Mauss) au travers de l’histoire humaine.

Bien que controversé, le schéma présent, le capitalisme d’état, n’existe que depuis le début de la période de l’ère moderne. Pour paraphraser Gary Chartier dans son “Marchés et non pas capitalisme”, ce système est une symbiose entre la grosse entreprise (transnationale) et le gouvernement, où le lieu de travail est dirigé par un individu appelé “le patron”. Il n’est pas inévitable que nous devions vivre dans un système où il y a plus de logements vides que de gens sans logis, ou qu’il puisse y avoir une tele chose qu’une classe travailleuse en permanence appauvrie. (NdT : si, car c’est dans le “génome” du rapport marchand fondé sur la valeur et le profit…)

Les électeurs mettent leur espoir en des dieux-rois appelés aujourd’hui présidents, s’attendant à ce qu’ils les hissent hors de leur servitude. Le plus marrant est que ces dirigeants proviennent de la même classe d’une “élite”, qui a essentiellement la même idéologie que es anciens maîtres. Il y a des exceptions, des présidents issus de milieu modeste, mais ils sont devenus riches avant leur intronisation et ont tous mis en place des politiques favorisant les élites. On ne peut pas devenir “président” sans s’être vendu aux intérêts de la haute finance et de la haute entreprise à cause en partie des coûts des campagnes électorales. Einstein disait que l’insanité était de faire et refaire la même chose en s’attendant à des résultats différents.

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“L’État, c’est ainsi que s’appelle le plus froid des monstres froids et il ment froidement et le mensonge que voici sort de sa bouche: ‘Moi, l’État, je suis le peuple !’… Là où le peuple existe encore, il ne comprend pas l’État et il le hait comme un mauvais œil et comme un pêché contre les coutumes et les droits… L’État, lui, ment dans tous les idiomes du bien et du mal ; et quoi qu’il dise, il ment et ce qu’il possède il l’a volé. Tout est faux en lui, il mord avec des dents volées, lui qui mord si volontiers. Fausses sont même ses entrailles… ‘Sur Terre il n’est rien de plus grand que moi: je suis le doigt qui crée l’ordre, le doigt de dieu’, voilà ce que hurle ce monstre…” (Friedrich Nietzsche)

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Qu’en est-il des pauvres ?

Ne disant rien du colonialisme et de l’impérialisme, la litanie d’états et de politiques à l’origine de tant de la destitution du monde, le capitalisme demande la fonctionnalité de la pauvreté. Quelqu’un doit faire le sale boulot, aller dans les armées et se soumettre aux autres en échange de salaires toujours diminuant.

L’état providence, la filet de sécurité sociale accordé aux pauvres ne couvre que les nécessités de base, le fameux “opium du peuple” marxien, quelque chose qui voudrait menacer le privilège capitaliste conféré par l’état (Marx était un fin analyste et critique mais un pathétique solutionneur de problème, la violence d’état ne peut pas trouver de remède en augmentant son pouvoir…) Soutenir l’état-providence est rationnel sur des bases de realpolitik, mais pas comme fin en soi. Mais la question plus profonde est celle-ci : pourquoi y a t’il tant de pauvres qui travaillent alors qu’une classe entière de personnes n’a pas besoin de travailler et se retrouve incroyablement riche ?

Jesus n’a pas créé l’état-providence dans un acte de bienveillance. Les dirigeants ont soudoyé la population dans une logique structurelle fonctionnaliste : pour maintenir le système en vie et acheter leur allégeance. Dans les années 1870, Otto von Bismarck rendit infirme le mouvement socialiste allemand en offrant une concession palliative disant “mon idée était d’acheter, de corrompre la classe laborieuse ou plutôt devrais-je dire, de les gagner à la cause, pour qu’elle regarde l’état comme une institution sociale existant pour le but de l’intérêt de son bien-être.” Jusqu’ici’`a aujourd’hui, les opprimés croient dur comme fer que l’état est là pour s’occuper d’eux, de les protéger. La réalité est que l’état brise les jambes des pauvres et leur donne des béquilles payées par leurs impôts.

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Les historiens et les économistes aux gages de l’État nous ont enseigné, sans doute, que la commune de village, étant devenue une forme surannée de la possession du sol, forme qui entravait les progrès de l’agriculture, dut disparaître sous l’action des forces économiques naturelles. Les politiciens et les économistes bourgeois ne cessent de le répéter jusqu’à nos jours ; et il y a même des révolutionnaires et des socialistes — ceux qui prétendent être scientifiques — qui récitent cette fable convenue, apprise à l’école.

-[]- « Eh bien, jamais mensonge plus odieux n’a été affirmé dans la science. Mensonge voulu, car l’histoire fourmille de documents pour prouver à qui veut les connaître — pour la France, il suffirait presque de consulter Dalloz — que la commune de village fut d’abord privée par l’Etat de toutes ses attributions ; de son indépendance, de son pouvoir juridique et législatif ; et qu’ensuite ses terres furent, ou bien tout bonnement volées par les riches sous la protection de l’Etat, ou bien directement confisquées par l’Etat…
~ Pierre Kropotkine ~

La violence d’état

La violence d’état est proférée comme la solution aux conséquences d’inventions passées de l’état comme celles-ci :

  1. La création d’une entité légale appelée entreprise à responsabilité limitée, qui absout les capitalistes de tous crimes et protège leurs richesses personnelles des pénalités judiciaires. L’état a récemment décidé de donner à ces “personnes” légales le droit de parole. Les entreprises sont immortelles et bénéficient de très larges avantages fiscaux. Les riches paient des cacahuètes en impôt sur les gains de capital, l’homme du commun casque un impôt sur le revenu bien plus disproportionné. Les corporations furent à l’origine enregistrées légalement pour construire des ponts et des travaux publics puis devaient être démantelées, les corporations modernes perdurent, recherchant insatiablement toujours plus de profits sans se préoccuper des conséquences sociales, de la “responsabilité fiduciaire”. Ce type de comportement insensible caractérise la psychopathie. (NdT : les entreprises étant considérées comme des “personnes”, elles ne peuvent être que psychopathes, ce qui sied parfaitement au système inique et criminel en place…)
  2. Les états subventionnent les entreprises politiquement connectées comme Wal-Mart, Monsanto, Halliburton, Lockheed-Martin, Goldman Sachs et Exxon-Mobil (NdT : il en va de même dans tous les pays de manière plus ou moins dissimulée…). Ces entreprises externalisent leurs échecs économiques sur les contribuables (NdT : gardent les bénéfices privés et “socialisent” les pertes, les font payer aux fonds publics), incluant l’utilisation disproportionnée des routes, de la recherche gouvernementale et de brevets monopolistes (qui privent les peuples de l’accès aux formes génériques vitales de médicaments par exemple, NdT : comme récemment avec l’hydroxychloroquine et l’ivermectine durant la “plandémie” COVID-19)).
  3. Affaiblir et coopter les syndicats ouvriers, supprimer activement les modes de production détenus par les travailleurs (coopératives ouvrières ou agricoles). Dans des élections précédentes aux Etats-Unis, Romney et Obama favorisèrent le pillage entrepreneurial malgré la preuve massive que les entreprises, usines, propriétés des travailleurs sont bien plus efficaces (pas de coûts de gestion et les travailleurs y ont un intérêt à augmenter les revenus lorsqu’ils partagent les bénéfices)
  4. De fausses agences régulatrices comme la FDA, l’EPA, l’USDA et la SEC qui protègent la corruption sous le couvert de la “protection” du consommateur / contribuable. Ce ne sont que des renards gardant le poulailler constituées des mêmes individus qui ont travaillé auparavant dans l’industrie supposément régulée. Le phénomène connu sous le vocable de “capture régulatrice” et les fameuses “portes tourniquets” facilitant le passage du gros business aux agences régulatrices gouvernementales et inversement…
  5. Et n’oublions pas : l’impérialisme, la conscription et le meurtre de masse. La CIA, le complexe militaro-industriel, le FBI, la NSA, le DHS, TSA et la DEA. Bref, toute cette machinerie étatico-sociale de “providence” qui sait ce qui est le mieux pour VOUS.
  6. Le renforcement du monopole sur la fabrication et diffusion d’une monnaie de singe, dont la valeur dérive de la capacité future du gouvernement à l’impôt. Cette monnaie est dévaluée en en imprimant toujours plus, ce qui transfère le pouvoir d’achat de ceux qui ont cet argent en dernier à ceux qui la reçoive avant même qu’elle ne circule (l’effet Cantillon). Dans ce cas, les membres (privés) de la banque de la réserve fédérale en sont les bénéficiaires. Ceci constitue un impôt invisible.

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L’illusion du choix et les élections présidentielles

L’épique bataille électorale mise en scène tous les quatre ans n’est faite que pour juxtaposer deux candidats présidentiels (NdT : tous deux adoubés par le système étatico-marchand et ses hautes sphères politico-financières…) comme des opposés polaires, comme Zeus et Hadès. Mais n’oublions jamais qu’ils sont frères en oligarchie. Alors que des guerres rhétoriques sont combattues et achetées avec le fric du gros business, les véritables problèmes de fond ne sont jamais soulevés parce que les deux équipes ont toutes deux intérêt dans le statu quo étatique.

Aucun des deux candidats ne mettra quelque réserve que ce soit au sujet du siècle écoulé d’impérialisme américain qui donne à l’empire maintenant quelques 700 bases militaires dans le monde entier ou que ce pays dépense plus que les 19 dépensiers suivants combinés, sur le système militaro-industriel et de la sécurité dont profite les membres du congrès. En lieu et place, ils vont se chamailler sur des queues de cerises comme de savoir qui a le droit de se marier avec qui. Dans un système anarchiste, ll “mariage” existe en dehors des institutions, les couples, quels qu’ils soient n’ont pas besoin de la validation de l’état pour se déclarer légitime.

L’état-entreprise-corporation est l’institution dominante de la modernité. La logique de la nécessité et de l’inévitabilité de l’État repose sur bien des tropismes non validés. Ces suppositions et assomptions doivent être recherchées et interrogées ou des intellectuels courtisans et des experts-démagogues nous distraieront en permanence en réarrangeant les chaises longues sur le pont du Titanic. (NdT : Ah ce bon vieux réformisme omni-présent…) […]

Toujours les médias gonflent l’affaire en disant que nous “allons assister à l’élection la plus importante de l’histoire”. Ceux qui étudient effectivement l’histoire de la politique comprennent que des plateformes se sont mélangées et ont triangulé, se déplaçant sans cesse dans la direction de l’étatisme. Il peut y avoir une polarisation de la “gauche” et de la “droite”, mais toutes deux ont des caractéristiques essentiellement autoritaires (d’état). Par exemple, les deux candidats à la présidence américains vont toujours être en faveur de la loi National Defense Authorization Act – qui dépouille les Américains de leur droit à un jury de leurs pairs et permet une détension indéfinie dans le temps (NdT : identique à ce que l’entité sioniste appelle la “détention administrative”, des Palestiniens sont en détention administrative depuis des années, sans avoir de droit à voir leur famille, à un avocat, ne sont en fait accusé de rien si ce n’est d’être palestinien etc, etc..) Plus encore, les deux partis politiques sont tenus de suivre les diktats du secteur financier, au pouvoir et cartélisé de manière privée par la Réserve Fédérale (NdT : qui, à l’instar d’une entreprise comme Federal Express, n’a de “fédérale” que le nom…)

[…]

Obama est un président militariste. Par exemple, il a ordonné l’assassinat par drone de Anouar al-Aulaqi (un citoyen américain vivant au Yémen), en septembre 2011. La CIA tua son fils de 16 ans deux semaines plus tard. Il n’y a pas eu de procès, de quelconque procédure légale. Les président a décidé unilatéralement l’assassinat d’un citoyen américain sur un sol étranger.

Si quelqu’un tue une autre personne, ce serait un crime haineux. Quand l’état tue quelqu’un, c’est toujours pour le bien et souvent cela demeure un secret pour des raisons supposées de “sécurité nationale”, NdT : appelée en France la “raison d’état”.

[…]

Pourquoi devrions-nous donner encore plus de pouvoir aux types avec les flingues et en attendre qu’ils résolvent nos problèmes ? Nous avons besoin de solutions à l’échelle humaine. Nous devons creuser à la racine du problème, qui est l’état marchand capitaliste lui-même ou tout système économique ou le pouvoir d’état protège les affirmations de propriété illégitime et crée une rareté artificielle pour protéger ses bénéfices. L’État est ce qui rend le capitalisme (mais pas les “marchés”) possible.

L’état et la classe capitaliste ne sont pas des forces antagonistes et les Etats-Unis ne sont en rien proche de quelque libre-marché que ce soit. Le gros business déteste rien de plus que les marchés libres authentiques, les capitalistes préfèrent le mercantilisme. A moins que vous ne soyez un membre de la classe dirigeante, vous devriez faire tout ce qui est en votre pouvoir pour amener un paradigme moins violent et non-étatique, parce que l’État a une vilaine tendance à mettre certains personnes dans des camps et on ne sait jamais qui sera le prochain…

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“L’objectif est le peuple, la société, la communauté, la liberté, la beauté, la joie de vivre.”
~ Gustav Landauer 1911 ~

« Anarchisme: Le nom donné à un principe de théorie et de conduite de la vie sous lequel la société est conçue sans gouvernement, l’harmonie dans une telle société étant obtenue non pas par la soumission à la loi ou par l’obéissance à l’autorité, mais par les consentements libres conclus entre des groupes territoriaux et professionnels variés, librement constitués pour les fonctions simples de production et de consommation et également pour la satisfaction d’une variété infinie de besoins et d’aspirations d’être civilisé. Dans une société développée selon ces lignes de conduite, les associations volontaires qui commencent déjà à couvrir tous les secteurs de l’activité humaine, prendraient une plus grande extension pour finir par se substituer elles-mêmes pour l’état et de ses fonctions. »
– Pierre Kropotkine (début de la définition de l’anarchisme qu’il écrivit pour la 11ème édition de L’Encyclopedia Britannica, 1910) –

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Lire notre page « Illusion démocratique »

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

colonialisme_final

pratiques_subversives

Anarchie_Vaincra

Deux entretiens avec l’organisation anarchiste Tekosina Anarsist du Rojava (PDF)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, documentaire, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, politique et social with tags , , , , , , , , , , , on 8 février 2024 by Résistance 71

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Résistance 71

8 février 2024

Ci-dessous les deux PDF de nos traductions, réalisés par Jo, des deux entretiens avec l’organisation Tekosina Anarsist / Lutte Anarchiste du Rojava en 2020 et 2023.

Rojava-Entretien-avec-TA

Nouvel-entretien-avec-les-anarchistes-du-rojava-oct-2023

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