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Commentaires sur l’extrême radicalité des temps derniers , extraits (Francis Cousin)

Posted in actualité, altermondialisme, crise mondiale, gilets jaunes, guerres imperialistes, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 14 avril 2024 by Résistance 71

Nous sommes en accord total avec ce que dit ci-dessous Francis Cousin. Nous réitérerons ici une fois de plus ce que nous disons sans cesse : il n’y a pas de solution au sein du système et ne saurait y en avoir. Cousin l’analyse parfaitement ci-dessous. Nous pensons également que l’humanité doit passer en sa phase adulte, balancer toute la pourriture étatico-marchande par dessus-bord et fonder la société des sociétés, hors État, hors rapport marchand, hors argent et hors salariat, c’est le seul salut possible pour l’humanité, celui de l’avènement de la Commune Universelle dont le pouvoir sera instantanément dilué dans le corps social ontologiquement émancipé. Si les membres des collectifs Guerre de Classe et Résistance 71 ont emprunté des chemins analytiques différents (respectivement marxien et anarchiste), nous arrivons aux même conclusions et sommes en phase pour cette lutte finale déjà engagée depuis longtemps, nous ne sommes que les héritiers des Communards qui perpétuons l’analyse politique du flot social historique, qui aboutira à l’avènement de la société des sociétés des associations libres organiques manifestant enfin la réalisation achevée de notre humanité pleine et ontologique.
~ Résistance 71 ~

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Commentaires sur l’extrême radicalité des temps derniers (extraits)

Francis Cousin

Source :

http://guerredeclasse.fr/2024/03/27/en-la-crise-terminale-du-taux-de-profit-toute-verite-officielle-est-par-essence-un-mensonge-etatique-frenetique-du-chaos-terroriste-de-lindistinction-capitaliste/

Avril 2024

« La vie sociale, dont la production matérielle et les rapports qu’elle implique forment la base, ne sera dégagée du nuage mystique qui en voile l’aspect que le jour où s’y manifestera l’œuvre émancipatrice d’hommes associés, agissant consciemment et maîtres de leur propre mouvement social. Mais cela exige, dans la société, un ensemble de conditions d’existence matérielle qui ne peuvent être elles-mêmes le produit que d’un long et douloureux développement. « 
Marx, « Le caractère fétiche de la marchandise et son secret », Le Capital – Livre Premier

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« Un mot sur Daech, d’abord. […]
Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce monstre ? Affirmons-le clairement, parce que cela a des conséquences : ce sont les États-Unis. Par intérêt politique à court terme, d’autres acteurs – dont certains s’affichent en amis de l’Occident – d’autres acteurs donc, par complaisance ou par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son renforcement. Mais les premiers responsables sont les États-Unis. »
Déclaration du Général Vincent Desportes devant la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat le 17 décembre 2014

« L’État islamique a démarré grâce au financement de nos amis et de nos alliés… »
Wesley Clark, ancien général des Forces armées des États-Unis, CNN- 2015

« Nous sommes reconnaissants pour tout le soutien fourni […] mais nous avons besoin de davantage d’armes lourdes. D’armes lourdes. Et encore une fois, d’armes lourdes… »
Roustem Oumierov, ministre musulmaniste de la défense de l’Ukraine américaine, proche de Moustafa Djemilev et de son assemblée Otaniste des Tatars de Crimée ainsi que du Bataillon kiévien Cheikh Mansour en ses diverses accointances avec l’État islamique de la CIA.
Agence France-Presse à Kiev, 9 septembre 2023

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La compréhension réelle du monde nous impose d’abord d’aller toujours par-delà l’omniprésence de l’aliénation généralisée en affirmant sans cesse la joie de l’humain réfractaire à l’encontre de la civilisation du progrès de l’argent où tout conspire à liquider l’intelligence dans les tristesses incarcérées du quotidien de l’anti-qualité. L’existence domestiquée par la loi de la soumission spectaculaire et les prisons du langage scientifique de la valeur d’échange ont fusionné dans une spéculation planétaire où les Banques, les Maffias et les États répandent sans cesse le chaos monétaire et terroriste de l’incontrôlable logique du calcul et du bénéfice.

… Lorsque la reproduction des rapports capitalistes ne peut plus rien contenir d’autre que ce qui dissout leur propre production, le prolétariat ne contient immédiatement en lui-même que la seule production des rapports d’auto-dissolution de son identité prolétarienne et en même temps celle de son surgir cosmique comme communauté humaine de l’Être. Nous sommes dorénavant entrés dans cette phase historique ultime de l’humanité réifiée, celle où le monde de l’investissement du Capital va inaugurer le temps où le Capital ne parvient plus du tout à investir le monde.

… Le secret du spectacle terroriste domine le monde de la marchandise et d’abord comme secret spectaculaire de la domination marchande terroriste sur le monde. Tout expert en est le surveillant et le valet, et sa spécialisation reconnue n’en est que la duplication dans sa forme médiatique, stupide et ignorante parfaitement conforme à l’idiotie sans limites de l’étatisme des falsifications obligatoires…

L’histoire réelle du terrorisme est ainsi écrite par les actes de l’État lui-même tels que les scribes de son officialité doivent constamment en gratter les papiers sophistiqués du fourvoyant et du flou sempiternels. Tant que le Capital ne dominait que formellement la société et qu’il devait composer avec une antécédence dont il devait se débarrasser après l’avoir usée, les dialectiques de complots se formalisaient toujours en hostilité à l’ordre établi puisque ce dernier demeurait encore in-suffisamment marchand. Dès lors que le Capital domine réellement la société jusqu’à en faire le territoire général de sa généralisation impeccable, il n’y a plus d’avant et le futur n’a plus pour seul avenir que le complot permanent en faveur de la maintenance de l’ordre établi et achevé de la marchandise-monde.

Le temps terroriste de la manipulation étatique actuelle signale que la crise de la baisse du taux de profit est entrée dans sa phase de fétichisme supérieur…

Dans les contradictions historiques du temps présent, le gouvernement du spectacle mondial vise tout à la fois à briser le réveil communard des luttes de classes (qui vient…) et otaniser toujours plus sa province française par le biais du faux drapeau terroriste spectacliste…

Le chaos terroriste étatique de la marchandise est le seul langage possible de la crise terminale du Capital… Nous contemplons ainsi le tableau faussaire d’un chaos spectaculaire impeccablement organisé pour le Proche et le Moyen-Orient, puis pour la planète toute entière, dans des cadres de déguisement  strictement conformes à la stratégie du gouvernement du spectacle mondial, qui tente désespérément d’échapper au marasme catastrophique d’un dollar en débâcle chronique… Al-Qaïda puis Daech sont là les accablantes métastases de la crise mondiale du taux de profit et sont provisionnés par les pétrodollars du Qatar et de l’Arabie Saoudite et armés par eux avec délégation directe de Washington, blanc-seing de Tel-Aviv et collaboration d’Ankara… Et la France, atlantisée jusqu’à la moelle, est, de la sorte, bombardée jusqu’au cœur de Paris pour marcher toujours davantage au pas des réseaux et services clandestins terroristes de l’OTAN, dont les faux drapeaux constituent, bien sûr, une industrie marchande spectaculaire de premier ordre fétichiste…

… Tout est artificiel et fallacieux dans la question ukrainienne, exactement comme dans toute question ouvertement posée dans la société actuelle de la crise du fétichisme marchand, et ce pour les mêmes motifs : c’est, en premier lieu, l’économie du falsifiant, c’est-à-dire la mystification de l’économie politique en décomposition qui l’a provoquée, et c’est évidemment le spectacle de l’inversion qui l’a, en un second temps, développée.

On ne discute là que d’inepties et de niaiseries. Qui a raison : le gouvernement du spectacle mondialiste de l’OTAN et ses valets bruxellois, les fractions occidentalistes de la classe capitaliste ukrainienne ou leurs frères ennemis des courants poutinophiles qui rêvent d’une alliance privilégiée avec Moscou ?

La situation en Ukraine est essentiellement déterminée par les tensions inter-impérialistes qui traversent les reconversions présentes de l’échiquier géopolitique du marché depuis que l’archaïque capitalisme d’État soviétique en faillite a dû se transmuter en Russie patriotico-industrielle. Les conflits entre gangsters étatico-financiers, dans un pays plus que jamais tiraillé entre l’Est et l’Ouest, n’ont cessé d’alimenter une pression grandissante à mesure que la faillite programmée d’une économie impossible ne cessait de faire de l’Ukraine une ruine écrasée par un passif de deux décennies de corruption débridée.

… L’ennemi premier de l’impérialisme américain, c’est le contre-impérialisme potentiel d’une Europe relevée et dégagée des interdits, censures, totems et tabous du 8 mai 45. Ce n’est, au demeurant, pas un détail si la Maison Blanche entendit annihiler Berlin avant de briser Tokyo. C’est pourquoi, depuis que Jean Monnet, agent d’influence au service de l’Oncle Sam, permit la fondation atlantiste de l’Union européenne américanisée, le jeu yankee n’est plus de détruire le Vieux Continent sous les bombes, mais de le faire disparaître imperceptiblement dans les processus troubles et ténébreux des décisions trafiquées de la Commission européenne ; laquelle a réduit, subrepticement et furtivement, l’Europe historique au statut de simple province boutiquière de l’expansion despotique américaine.

… En dépit de leurs désaccords sur les orientations impérialistes générales – ultra-modernisme capitaliste cosmopolite absolu à la sauce américano-financière ou capitalisme territorial à la mode nationale étatique –, les différentes fractions politiques de la marchandise, de l’ultra-droite à l’ultra-gauche, de tous les drapeaux de balivernes qui flottent de Kiev à Sébastopol en passant par Moscou et Washington, n’ont pas d’autre perspective que d’imposer davantage de misère, de détresse et d’obscénité aux populations qu’elles entendent contenir, censurer et asservir.

… Toutes les idéologies nationalitaires, d’« indépendance nationale », de « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », ultimes avatars mystificateurs de la révolution cannibale des Lumières marchandes, quel que soit leur prétexte, droit-de-l’hommique, ethnique ou religieux, ne sont que des infections capitalistes vénéneuses pour détourner l’homme de son propre être générique anti-mercantile. En visant à leur faire prendre parti pour une fraction ou une autre de la classe capitaliste, elles mènent les humains à se dresser les uns contre les autres et à s’entre-massacrer derrière les ambitions économiques et les affrontements politiques de leurs propres exploiteurs.

Ni dans un camp du Capital, ni dans aucun autre : la conscience radicale de l’Être de la vie sait que, pour devenir elle-même, elle doit se produire comme acte cosmique de subversion absolue vers la constitution de la communauté humaine universelle pour un monde sans argent ni État.

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Autres textes à lire et diffuser sans modération :

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

GJ1a

vlc5a

11 novembre 1918 ~ 11 novembre 2023 : 105 ans après la fin de la première grande boucherie mondiale, où en est-on ?…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 11 novembre 2023 by Résistance 71

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Résistance 71

11 novembre 2023

Nous profitons une fois de plus de cette date du 11 novembre qui fut chargée de l’espoir d’un « plus jamais ça », pour reposer la question du où en sommes-nous 105 ans plus tard ? La « paix » humiliante que l’Allemagne fut contrainte de signer contenait en elle-même et à dessein, l’embryon de la seconde grande boucherie qui survint 21 ans plus tard, non sans que la malfaisance du système étatico-marchand eut mené au pouvoir les fascismes européens et poussé l’impérialisme nippon à sortir de sa zone à grands renforts de millions des banques et des grandes industries finançant le tout.
Depuis 1945, le monde sous domination du dogme expansionniste et mondialiste néolibéral, n’a fait que perpétuer disparités, divisions et injustices au profit du toujours plus petit nombre. Les guerres d’indépendance libérant soi-disant du joug colonial des nations opprimées par un occident veule et dominateur, n’ont fait que mettre au pouvoir des systèmes succombant à la manne du fric et de la marchandise et le nouvel empire anglo-americano-sioniste, financé par la City de Londres et sa succursale de Wall Street a tout phagocyté depuis la chute en 1991, d’une URSS elle-même création d’un marché captif par cette même haute finance transnationale depuis 1917. Le grand humoriste américain George Carlin avait dit dans les années 1990 sur un plateau de télévision devant des hôtes et invités médusés : « Hitler a perdu la guerre, mais soyez sûrs que le fascisme l’a gagnée mes amis.. » Il avait mille fois raison !
Depuis près d’un quart de siècle maintenant, de faux drapeaux en invasions et massacres criminels, l’empire a dictée ses règles de domination jusqu’à ce qu’une illusion de contre-partie (les BRICS) ne se crée pour sans doute faire repartir le monde dans une « guerre froide » 2.0 si profitable aux mêmes intérêts. Mais la crise systémique inévitable qui voit arriver le système étatico-marchand au bout de sa longévité se doit selon le dogme dominant, de générer une guerre d’importance afin de faciliter le passage du monde dans une ère de dictature technotronique qui verra 90% de l’humanité être totalement superflue et inutile aux contrôleurs auto-proclamés. Ainsi, le énième nouveau tragique épisode génocidaire de Gaza en Palestine occupée, organisé par l’empire dominant, devra être étendu à la planète, sans aucun doute sous une forme moins visible et violente, comme par exemple avec la continuité de l’inoculation des populations mondiales avec des armes nano-biologiques à ARNm anti-« virus » existant ou non. Le « traité sur les pandémies » de l’OMS qui sera ratifié dans un un silence assourdissant en mai 2024 y pourvoira amplement.
Alors, en ce 105ème 11 novembre après la fin de la « der des der », réitérons ce que les anarchistes avaient déjà si pertinemment dit en février 1915 dans leur manifeste contre la guerre :

Manifeste_de_linternationale_anarchiste_contre_la_guerre(PDF)

Et aussi lisons et diffusons cette lettre ouverte d’un prêtre arabe de Syrie, qui appelle à retourner sur le véritable chemin de notre humanité, ce que nous disons sans cesse ici, sous un autre angle évidemment, car nous ne saurions croire ou prétendre à une quelconque intervention divine en quoi que ce soit. Il n’y a que nous, les humains, et c’est à nous que revient le devoir de mettre fin à cette ère honteuse de l’humanité, celle depuis quelques 5000 ans (sur les 2 millions de notre existence) qui divise notre espèce sous le couvert de dogmes politico-religieux et économiques fabriqués et réducteurs ayant mené à l’avènement d’un ordre étatico-marchand oppresseur et exploiteur, fabrication humaine qui doit être défaite et jetée aux oubliettes de l’histoire pour que nous puissions finalement emprunter le chemin de notre humanité enfin réalisée.

excuses_colonial_violence
Les excuses n’ont aucun sens
Tant que le système de violence coloniale demeure

La lettre ouverte du père Elias Zahlaoui :

Gaza, lettre ouverte d’un prêtre arabe de Syrie… Les cinq vérités

Père Elias Zahlaoui

24 octobre 2023

Source : 

https://www.mondialisation.ca/gaza-lettre-ouverte-dun-pretre-arabe-de-syrie-les-cinq-verites/5683007?doing_wp_cron=1699659439.5688269138336181640625

à Qui de Droit… 

Devant ce qui se passe, depuis le 7 octobre 2023, à Gaza, en Palestine occupée,

quant au soulèvement de la Résistance, appelé « Déluge de l’AKSA »…

quant au génocide programmé, pratiqué par l’Occupant israélien…

quant au silence de toutes les Églises Chrétiennes Responsables, tant en Orient qu’en Occident…

quant à la précipitation des «grands» responsables politiques occidentaux, vers «Israël»…

quant aux sursauts populaires accrus au niveau du monde, en faveur de la Palestine…

quant à l’incapacité radicale de toutes les « grandes » Institutions mondiales, à proclamer la moindre condamnation contre «Israël», depuis sa «création» en 1948, jusqu’à ce jour…

J’ai jugé de mon devoir, encore une fois, de rappeler certaines vérités proprement historiques, tant anciennes que récentes, peut-être oubliées ou obnubilées…, pour finir cette approche par une question sans plus.

Première Vérité :

Jésus-Christ, sur la Croix, a dit à l’égard de ses assassins :
« Père,
Pardonne-leur,
Car ils ne savent pas ce qu’ils font » !

Deuxième Vérité :

Par contre, Son Église, qui avait pourtant affronté avec une foi et une audace admirables, les persécutions menées contre Elle, par les juifs d’abord, puis par le Pouvoir Romain, jusqu’en 313, date à laquelle l’Empereur Constantin reconnut au Christianisme le droit de vivre en liberté, à l’instar des autres religions, cette Église donc s’est laissée, depuis ce moment, envoûter, au niveau d’un grand nombre de ses responsables, par l’ivresse de la collusion avec les hommes du Pouvoir… Et, au lieu de vivre l’amour et le pardon en toutes leurs implications, à l’exemple du Christ, elle s’est enhardie et a fait proclamer contre les juifs de tout l’Empire, des lois extrêmement oppressives… Ces lois leur interdisaient désormais de travailler dans toute l’administration de l’Empire, de posséder des esclaves chrétiens dans leurs nombreuses et immenses entreprises agricoles. Elles leur imposaient aussi d’habiter dans des quartiers propres à eux (les ghettos), et de rester enfermés dans leurs maisons, durant les grandes fêtes chrétiennes, comme Pâques et Noël…

Or l’Église Chrétienne entreprenait tout cela, et s’y est engouffrée, au niveau de la pratique, de l’écriture, de la prière et de la prédication, durant des centaines d’années, dans l’espoir unique de forcer les juifs à embrasser le christianisme !…

Troisième Vérité :

Nul n’ignore que ce comportement fut à l’origine d’une idéologie raciste, qui était aux antipodes de ce qu’étaient le Christ et le Christianisme comme Il l’avait voulu !

Cependant cette idéologie vit le jour, s’approfondit, et évolua au point de devenir ce qu’on entend par antisémitisme. Et avec le temps, celui-ci envahit tout l’Occident, ainsi que les pays slaves, particulièrement la Russie. Nul n’ignore aussi combien il a causé à tous les juifs, en tous ces pays, des souffrances aussi horribles qu’arbitraires, qui s’étalèrent sur des siècles, sous le regard et l’accord de toutes les Églises, pour finir, en plein milieu du 20ème siècle, par ce qu’on appelle « l’Holocauste Nazie » !

Quatrième Vérité :

Il est une autre vérité, incontournable celle-là, car elle est une conséquence fatale, de cette longue et dramatique histoire, que plus personne n’ignore. C’est le fait d’une haine immense et maladive, qui obsède désormais la presque totalité des juifs, à l’encontre de tout être humain, et particulièrement des « faibles », comme le sont les arabes aujourd’hui ! Et pourtant les juifs avaient presque toujours vécu, dans les anciennes sociétés arabes et musulmanes, à l’abri de ce qu’ils ont enduré dans l’Occident « chrétien » !…

Bien plus, leurs historiens, aussi bien français et américains qu’israéliens, sont unanimes à reconnaître – comme le dit « Aba Eban », dans la traduction française de son livre « Mon peuple », page 155 – « que certains d’entre eux ont joui dans les anciennes sociétés musulmanes, particulièrement en Andalousie et au Maghreb, de bien plus de richesse et d’influence, qu’ils n’en jouirent, même en Autriche et Allemagne, au 19ème siècle, et aux États-Unis au 20ème siècle » !

Quant à la haine qu’ils nourrissent à l’égard des chrétiens en général, et des Églises Catholiques en particulier, loin de se cacher, elle est en fait source d’interrogations terribles, quant à sa dimension et son expansion.

Qu’il me suffise maintenant de signaler une évidence que plus personne n’ignore. C’est leur mainmise totale sur tous les moyens de communication au niveau du monde, ainsi que leur souci tenace et efficace de contrôle de tous les responsables de l’Église Catholique, particulièrement aux États-Unis, et leur précipitation à charger des pires accusations, celui qui d’entre eux hausse le ton, comme il est arrivé au Cardinal « Bernard Law », archevêque de Boston, quand il a osé écrire au Président Georges Bush, en 2002, l’accusant de mentir au peuple américain et à la vérité !

D’ailleurs ce qui se passe à Gaza en ce moment, est la preuve plus qu’évidente, que les Sionistes ont franchi en leur « inhumanité », toutes les lignes et toutes les bornes.

Peut-on, d’autre part, oublier ce qui a été inoculé en eux, depuis des millénaires, quant à la certitude de leur foi en leur supériorité raciale, du fait de leur croyance que c’est « Dieu » qui les a élus, à l’exception de tous les peuples !

Cinquième Vérité :

Cette cinquième vérité n’est autre qu’un complexe de culpabilité, absolument morbide, qui obsède désormais les sociétés occidentales en général, et les églises catholiques en particulier, complexe sans lequel il est impossible d’expliquer l’appui de l’Occident à la création « d’Israël », vu toutes les graves infractions aux lois internationales, qui ont précédé, accompagné et suivi cette « création ». Et c’est ce complexe même qui explique le silence des Églises, plus particulièrement les Églises Catholiques, le Vatican en tête, face aux injustices flagrantes et croissantes qui ont été commises et qui se commettent en Palestine, au point que son nom a été supplanté par celui d’Israël, tandis que ce qui en reste aux mains des arabes, n’est plus désormais appelé dans les documents catholiques officiels, que du nom de « Terre Sainte ».

Par ailleurs, ce qui se commet en ce moment à Gaza, avec un sang froid glacial, en matière de génocide dirigé manifestement contre des milliers d’enfants et de femmes, sans que l’on entende le moindre mot de la part des hauts Responsables ecclésiastiques, au niveau du monde, constitue pour moi la preuve éclatante de la participation de tous, au profond sentiment de culpabilité vis-à-vis des responsabilités graves des anciens dignitaires ecclésiastiques, depuis l’époque de l’Empereur Constantin, jusqu’à l’Holocauste nazie. Ces fautes ont, hélas, expliqué et alimenté un « antisémitisme » maudit, que rien, absolument rien, ne pouvait justifier ou expliquer, dans le Christianisme de Jésus de Nazareth !

La question :

J’en viens maintenant, dans cette brève approche, à mon unique question.

N’est-il pas enfin temps pour l’Église du Christ, de se libérer de sa servitude maladive à l’Empereur Constantin, pour revenir, en toute liberté, audace et force, au Jésus Rédempteur, et donc à l’Homme, Tout homme ?

Père Elias Zahlaoui

Damas, le 24/10/2023

NdR71 : Nous sommes en accord avec le message réel et fondamental du « christ », simplement nous ne comprenons pas le recours à une figure mythologique pour faire passer le message de la bonté humaine, de l’amour, de la compassion et de la coopération. Ces caractéristiques sont les piliers de la nature humaine ; elles ont été perverties par le mode de gouvernance institutionnalisé de la division politique, économique et religieuse, maintenant le pouvoir, la capacité décisionnaire, aux mains du plus petit nombre dans une entité séparée du corps social et maintenue telle. La solution est et demeurera de rediluer le pouvoir dans le corps social, là où il est naturellement particulièrement soluble, pour aplatir définitivement la pyramide de l’usurpation du pouvoir.

= = =

Aussi, soyons certains qu’

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Réflexions sur anarchie et démocratie 1/2 (Robert Graham)

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 7 septembre 2023 by Résistance 71

“Obéir, non ! Et gouverner ? Jamais !”
~ F. Nietzsche (Le gai savoir #33) ~

“Là où cesse l’État, c’est là que commence l’Homme, celui qui n’est pas superflu : là commence le chant de ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable. Là où cesse l’État — regardez donc mes frères ! Ne les voyez-vous pas, l’arc-en-ciel et les ponts du surhumain ?”
~ Friedrich Nietzsche, “De la nouvelle idole” ~

“Dès que l’État n’est plus à même d’imposer l’union forcée, l’union surgit d’elle-même, selon les besoins naturels. Renversez l’État, la société fédérée surgira de ses ruines, vraiment une, vraiment indivisible, mais libre et grandissant en solidarité par sa liberté même.”
~ Pierre Kropotkine ~

Analyse, réflexion particulièrement utile en regard du contexte politique menant le monde aujourd’hui. Nous pensons qu’à un moment donné, au vu des données disponibles de longue date, il est temps de choisir et surtout d’agir dans l’intérêt général bien compris. Ce choix devient alors évident ; vient alors le temps du lâcher prise des inepties doctrinaires dont on nous a bourré le crâne sur des générations. Nous sommes à cet instant t si déterminant et dont l’histoire ne fut qu’un brouillon… C’est à nous, les peuples, de finalement reprendre la barre du bateau ivre.
~ Résistance 71 ~

Anarchie_Vaincra

Anarchie et démocratie

Robert Graham

Juillet 2023, republication d’un texte de juin 2017

Source :

https://robertgraham.wordpress.com/2017/06/03/robert-graham-anarchy-and-democracy/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Septembre 2023

1ère partie

2ème partie

La relation entre anarchie et démocratie a toujours été ambivalente. Les deux concepts ont eu bien des interprétations différentes, à la fois positives et négatives. L’anarchie est souvent vue comme synonyme de “chaos”, de la “guerre de tous contre tous” et de terrorisme. La démocratie est souvent synonyme de “massocratie”,  juste un petit pas avant la tyrannie, ou simplement considérée comme une escroquerie. Mais conçues de manière plus positive, l’anarchie et la démocratie partagent des caractéristiques similaires, particulièrement lorsque la démocratie est conçue comme une forme d’organisation sociale qui donne aux gens le pouvoir de participer directement dans la prise de décision en ce qui concerne leurs vies, leurs lieux de travail et les communautés dans lesquelles ils vivent, au lieu que ce pouvoir décisionnaire ne soit donné, délégué à des “représentants” qui prennent ces décisions, soi-disant pour le bien de tous. L’anarchie et la démocratie directe, en opposition à la démocratie représentative, cherchent toutes deux une forme sociale de liberté et d’égalité. Toutes deux sont donc subversives aux yeux de l’ordre social existant mis en place.

Mais la tension entre l’anarchie, qui cherche à rejeter toute règle et même la démocratie directe, qui pense fournir une réponse à l’auto-régulation collective, demeure. Cette tension est la chose avec laquelle les anarchistes ont lutté depuis le temps de la révolution française de 1789.

Pendant la révolution française, il y eut un conflit ouvert entre les supporteurs d’un gouvernement représentatif ou le “parlementarisme” et les avocats de la démocratie directe et entre eux et les avocats de la dictature révolutionnaire. Les souteneurs de la démocratie parlementaire étaient en faveur d’un système dans lequel les gens (généralement les propriétaires mâles), éliraient des représentants qui formeraient un gouvernement qui dirigerait tout le monde (incluant ceux qui n’auraient pas le droit de vote comme les femmes et les travailleurs, ouvriers, paysans non propriétaires). Ceux qui soutenaient la démocratie directe disaient que chacun devait être capable de participer directement au processus décisionnaire politique en votant sur des affaires politiques dans leurs propres assemblées populaires de voisinages, de districts et de communes. Les deux groupes furent inspirés par le philosophe Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

Dans son livre “Le contrat social” (1762), Rousseau développa deux arguments reliés, que ses suiveurs et beaucoup de ses critiques, incluant les anarchistes, souvent confondaient. Son premier but avec ce livre était de donner une justification logique à l’autorité au moyen de l’introduction de la notion de “contrat social” que chacun était présumé avoir accepté afin de créer un système de gouvernement qui garantirait les droits et les libertés de chacun. Plus tard, les anarchistes dénoncèrent cet argument sur des bases historiques et théoriques, parce que ce contrat social était entièrement hypothétique et que le système de gouvernance auquel tout le monde aurait soi-disant donné son accord ne garantissait pas et ne pouvait garantir les droits et les libertés de chacun. En réalité, les gouvernements agissaient dans les intérêts d’une petite minorité de riches et de puissants, garantissant l’exploitation et l’oppression des masses.

Mais ce que beaucoup d’anarchistes n’apprécièrent et ne remarquèrent pas, fut la seconde partie de l’argument de Rousseau, à savoir quel sorte de gouvernement garantirait à chacun ses droits et libertés. Et à cet égard, Rousseau se faisait l’avocat d’un système direct et non pas parlementaire, malgré ce que dirent certains de ses soi-disant suiveurs, incluant certains Jacobins de la révolution française. Dans un passage intéressant concernant le système anglais de gouvernement parlementaire, Rousseau écrivit que : “Le peuple d’Angleterre se voit comme libre ; mais il se trompe lourdement, il n’est libre que durant le temps des élections des membres du parlement. Dès que ceux-ci sont élus, l’esclave prend le dessus, et rien ne reste. L’utilisation qu’il fait de ces courts moments de liberté dont il jouit montre en fait qu’il mérite de les perdre.” (NdT : Jean Paul Marat en 1774 dans son ouvrage “Les chaînes de l’esclavage” écrivit , alors qu’il résidait à Londres et en parfaite connaissance du système anglais, des remarques similaires et très critiques du système parlementaire, pas seulement en l’occurence anglais dans la pratique mais de manière générale)

Mais la notion de démocratie directe de Rousseau était unitaire, fondée sur sa notion de “volonté générale”, ce qui le mena (ainsi que ses suiveurs) à rejeter la démocratie directe conçue comme fédération d’associations démocratiques directes et à dire qu’on pouvait “forcer les gens à être libres” en les forçant à se conforme à la “volonté générale”, exprimée par la “majorité”. Les Jacobins utilisèrent ces sortes d’arguments pour justifier de l’interdiction des syndicats en France durant la révolution et toute autre forme d’association qui pourrait défier leur pouvoir.

D’autres menèrent les idées de Rousseau dans une direction plus libertaire. Pendant la révolution française, le peuple de Paris créa la “Commune de Paris”, fondée sur des assemblées populaires de chaque district de la ville, où les gens votaient directement sur des affaires politiques les concernant. L’anarchiste communiste Pierre Kropotkine (1842-1921) argumenta plus tard que ceci fut un exemple “des principes anarchistes” mis en pratique. Jean Varlet (1764-1837), révolutionnaire français, qui dénonça la dictature jacobine, argumenta que seul le peuple réuni dans ses assemblées populaires directes pouvaient exprimer la “volonté générale” et que quiconque délégué pour représenter les vues des assemblées devait être soumis à un mandat de rappel afin de ne par pouvoir substituer leur “volonté individuelle” à celle du peuple.

Les travailleurs européens commencèrent à créer leurs propres organisations syndicales comme les sociétés d’aide mutuelle et les sociétés de “résistance”, afin de mettre en commun leurs ressources et de coordonner leurs actions contre leurs employeurs. En France, une pratique de démocratie directe se développa au sein de ces organisations, qui vit les membres voter directement sur des affaires politiques et chaque officiel élu soumet à un mandat de rappel et de révocation s’il n’agissait pas en accord avec les désirs des membres.

Dès les années 1840, lorsque Pierre Joseph Proudhon (1809-1865) donna une expression explicite des idées anarchistes en France, il y avait beaucoup de sociétés de travailleurs et d’associations qui pratiquaient une forme de démocratie directe. Bien que Proudhon fit la distinction entre anarchie “pas de gouvernement” et démocratie, “auto-gouvernement”, quand il en vint à proposer une alternative à l’organisation sociale comme forme positive de l’anarchie afin de remplacer les institutions politiques et économiques existantes, il inclut directement des formes démocratiques d’organisation avec des délégués révocables soumis à des mandats impératifs, comme par exemple une “banque populaire” qui devait remplacer la Banque de France (NdT : là est une grande limite de Proudhon qui n’avait pas compris que l’État ET l’argent / marchandise/salariat devaient être abolis ENSEMBLE !!…). En regard des grandes entreprises, il était favorable à une forme d’autogestion des travailleurs, où ceux-ci gèreraient leurs endroits de travail de manière directement démocratique (NdT : si l’argent et le salariat ne sont pas abolis, cela ne revient qu’à autogérer la merde du capital, ce qui à terme mènera à un autre échec et une autre tyrannie puisque la racine profonde du mal existe toujours. On ne peut pas réformer / autogéré le système, il faut en sortir sous peine d’un éternel recommencement de la pourriture marchande générant les castes…)

Mais Proudhon était conscient du problème d’adopter un système de simple majorité, ce même dans des organisations de démocratie directe. En contraste avec Rousseau, il se fit l’avocat de l’association volontaire et du fédéralisme. Les travailleurs individuels (ou quiconque d’autre) ne pourraient pas être contraints de joindre une association, et individus et groupes se fédérant avec d’autres seraient absolument libres de faire sécession de leurs associations et fédérations respectives. En conséquence, quelqu’un ou un groupe se retrouvant continuellement en minorité de vote au sein de l’association ou de la fédération, pourrait quitter et former ou rejoindre un autre composé de personnes ayant des vues plus identiques. Mais une tension demeurait, à savoir si au sein d’un groupe particulier la minorité pouvait être forcée de plier à la décision d cela majorité. (NdT : la vaste majorité des nations amérindiennes décidaient au consensus, c’est à dire qu’une décision était prise à l’unanimité pour être mise en application, si les palabres n’y parvenaient pas, alors la décision d’agir collectivement n’était pas prise et chaque groupe agissait en la matière selon son choix pourvu que cela n’altère pas l’harmonie de la fédération / nation. Octeti Sakowin (les nations Sioux) et Haudenosaunee (nations iroquoises) ont toujours agi de la sorte depuis des temps immémoriaux, ils restèrent unis même lorsque les colons tentèrent de les monter les uns contre les autres pour mieux dominer…)

Lorsque les suiveurs de Proudhon (dont beaucoup n’étaient pas anarchistes) commencèrent à essayer d’organiser une association internationale des travailleurs à la fin des années 1850, début des années 1860, culminant avec la fondation de l’International Workingmen’s Association (IWA) en 1864, cette pratique de la démocratie directe de la classe travailleuse était devenue bien établie en France. Les membres proudhoniens de l’Internationale le virent comme une association internationale volontaire des travailleurs en organisations qui devraient être basées sur la notion de fédération émise par Proudhon, n’ayant aucun pouvoir centralisé. Ce qui fut appelé le Conseil Général de l’Internationale était un corps administratif et non pas de gouvernance et toutes les affaires politiques devaient être décidées par des délégués révocables à tout instant, soumis à un mandat impératif durant les congrès annuels.

A suivre…

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L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
~ Gustav Landauer ~

“La vaste majorité des humains est déconnecté de la terre et de ses produits, de la terre et des moyens de production, de travail. Ils vivent dans la pauvreté et l’insécurité. […] L’État existe afin de créer l’ordre et la possibilité de continuer à vivre au sein de tout ce non-sens dénué d’esprit (Geist), de la confusion, de l’austérité et de la dégénérescence. L’État avec ses écoles, ses églises, ses tribunaux, ses prisons, ses bagnes, l’État avec son armée et sa police, ses soldats, ses hauts-fonctionnaires et ses prostituées ; là où il n’y a aucun esprit et aucune compulsion interne, il y a forcément une force externe, une régimentation, un État. Là où il y a un esprit, il y a société. La forme dénuée d’esprit engendre l’État, L’État est le remplaçant de l’esprit.”
~ Gustav Landauer ~

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Société, état, rébellion et insurrection… pensées critiques anarchistes organiques et hors moule… (Monkey Bars)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, société libertaire, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 17 Mai 2023 by Résistance 71

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L’allure de l’insurrection

Monkey Bars

2009

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Mai 2023

Cet essai est une tentative de clarification de quelques incertitudes et affirmations au sujet des analyses insurrectionnelles comme étant incompréhensibles, ce espérons-le pour le bénéfice de ceux qui ont été critiques de cette tendance. Nous traiterons aussi ici de quelques sujets émanant des écrits anarchistes et des arguments souvent dogmatiques entretenus entre les factions anarchistes (NdT : ce que nous appelons ici les “guéguerres de clochers”, qui valent aussi pour une frange marxienne moins dogmatique que sa contre-partie autoritaire d’état, mais favorisant aussi une division qui n’a plus lieu d’être quand on s’accorde sur les conclusions et le chemin à emprunter, ce qui doit se faire par-delà toutes les factions politiques systémiques entretenues…). Pas besoin de dire ici que ceci est fait en solidarité de tous les exploités et discriminés, victimes de cette prison appelée “société”, ce sans exception.

Dans le milieu anarchiste souvent masochiste, certaines modes ont émergé invoquant l’insurrection et la guerre sociale. Bien que ces tendances aient été marginalisées et attaquées au sein du milieu, on oublie souvent que ceci n’est en rien nouveau. Beaucoup, si ce n’est tous les anarchistes dans l’histoire, ont été des insurgés croyant que c’était peine perdue pour une vie individuelle ou pour un groupe entier, de se dédier à la planification, l’attente, la trépidation d’une révolution, plus encore d’un révolution anarchiste et encore moins d’une qui aurait un quelconque succès. Une autre tendance, historiquement plus insignifiante mais apparemment prévalante aujourd’hui dans le milieu anarchiste, refuse toute suggestion de militantisme ou de conflit, cherchant simplement à diriger la société dans une direction libertaire jusqu’à ce que les institutions soient transformées. La critique vise la stratégie de ces notions, suggérant que de telles conditions (r)évolutionnaires ne peuvent pas venir du travail d’une poignée d’activistes et qu’il est prétentieux que de penser autrement. De la même manière, les institutions de la société ne vont pas se coucher tranquillement tandis que le peuple les “réforme”. Peut-être que la plus forte des réponses est la plus simple : qu’une vie passée à planifier, attendre la révolution ou elle “changement social” est voué à être insatisfaisant et frustrant, comme une vie de désir contenu voilée de célibat.

Mais, étant donné la fortification d’une éthique du travail occidentale masochiste, beaucoup trouvent du plaisir dans le boulot d’activiste et de travailler vers une révolution ou un changement social dont ils ne voient pas l’ombre. Tandis que de tels activistes (anarchistes, marxistes ou autres) poussent les autres radicaux à mettre de longues heures dans la construction d’institutions durables et de communication avec “le public”, il est évident que de par le petit nombre des mouvements radicaux gauchistes, pour la plupart des gens, un seul boulot est assez. Quand on donne le choix entre attendre une révolution ou travailler pour elle, je ne suis pas sûr de savoir quelle douleur auto-infligée est la meilleure… Ou bien puis-je les mélanger ? Ou devrais-je juste me suicider ?…

Cette critique de l’activisme et de la révolution sociale est bien connue, je vais donc me limiter à ça ici. Aussi, je ne veux pas dégrader les intérêts et les idées de radicaux différents, aussi loin qu’ils soient dignes d’intérêt et non pas des devoirs moraux ou des plateformes politiques. Je ne ferai pas non plus de critique de longue haleine de la sous-culture anarchiste, ces thèmes sont déjà abondamment discutés. Je ne désire en rien attaquer les sous-cultures, qui jouent un rôle intéressant dans l’exploration personnelle et la réalisation de vies plus sûres du malaise et de la grande dépression de la société de masse, moi-même inclus. Pourtant, je recherche les limites du mouvement anarchiste et de la sous-culture, ou de toute autre institution similaire. Ma préoccupation principale ici est d’écrire sur les tendances actuelles dans la pensée et l’écriture insurrectionnelles, dans l’espoir d’y amener une certaine clarté  pour ceux qui sont tombés dans leur mystification. Bien entendu, ceci n’est que ma perspective, et cela va sans nul doute entrer en conflit avec des aspects variés d’autres pièces insurrectionnelles. Ainsi soit-il…

La politique est dans les grandes largeurs un phénomène militaire, elle est gouvernée par la force, mais essentiellement une force de réserve, perçue, potentielle et les peurs et angoisses qu’elles instillent. Foucault a écrit sur l’utopie populaire d’une société démocratique populaire ayant toujours coexisté avec le rêve utopique militaire du contrôle total et de l’ordre, de la surveillance sans effort et de la punition imbriquée dans l’architecture (essentiellement urbaine) de la société. L’anarchisme en tant que philosophie politique n’est pas exempte de cela. La révolution est le moteur militaire de la politique anarchiste. La “société libre” est préservée dans le futur, de manière présumée, par la menace de plus de révolution. L’insurrectionisme met plusieurs pirouettes dans tout ça. D’abord, il veut souvent confronter la nature militaire de la société en général et de reconnaître la nature militaire du conflit au sein de ses institutions. Ceci est un degré de réalisme qui manque souvent à ceux qui échouent de voir le conflit dans la société comme plus que l’activisme. L’utilisation de Sun Tzu n’est ni frivole ni contre-productive. C’est amusant et poétique, mais c’est aussi un réveil pour considérer les véritables dimensions du conflit anarchiste.

Les bons textes insurrectionnels sont presque toujours des suggestions et des idées et non pas des plateformes ni des campagnes politiques. Une des notions clefs est de penser pour et par vous-même et de vraiment penser sérieusement au contexte en tant qu’individu, qu’anarchiste, que collectif et ce à quoi vous devez faire face. Si les gens pensent de manière créative et amène de nouvelles idées et de nouvelles tactiques, nous ne nous en porterons que mieux par rapport à ceux qui attendent que le boulot leur soit mâché par des leaders ou des organisateurs qui planifient tout pour eux ou que chaque action n’est qu’une resucée de la dernière. (Ndt : les manifs encore et encore, de A à B, encadrées par la flicaille qui passent et gazent sur la fin, encre et toujours, pourquoi voulez-vous que quoi que ce soit change ?…). Le problème avec les mobilisations de masse n’est pas le nombre, pas même le nombre de flics en contrôle. C’est leur orchestration de masse, leur nature de spectacle. La poésie et la joie d’une insurrection spontanée sont très rarement trouvées dans une action de masse pré-programmée et planifiée. Souvent donc, les gens retournent chez eux déçus et déprimés.

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Mais si les participants peuvent cesser d’être des participants, oublier la stratégie et la logistique qu’on leur annoncent et sortir du moule de la masse… alors tout un monde de possibilités s’ouvre devant eux. Les rôles sociaux et la division du travail inhérents à l’activisme institutionnalisé se dissocieraient. Pourtant cela ne pourra se produire que quand une action de masse cessera d’exister en tant qu’action de masse et deviendra un carnaval, une émeute, une insurrection. Ou alors cesse d’être quoi que ce soit et devienne mille différentes histoires, mille émotions. Voilà quelle allure doit avoir l’insurrection, vue le plus simplement. C’est un désir de sortir du moule, de faire péter les verrous, les murs de la norme, d’oublier tout acte social, de voir, d’entendre, de ressentir et de savoir des choses qu’on aurait jamais imaginées. C’est là qu’entre en jeu le désir, au grand dam du radicalisme occidental frustré, cette soif inextinguible d’expériences meilleures.

Le terme insurrection peut être mal compris. Autant une insurrection généralisée pour secouer les fondations mêmes de la société pourrait être superbe, elle ne pourrait pas être plus proche d’une révolution et ne peut certainement pas être planifiée. Pourtant, ce sont les moments, les actions ou même les périodes étendues dans lesquelles l’ordre social est suspendu, qui nourrissent nos âmes et nous donnent le goût des rêves. Ceci est similaire en bien des points à l’expérience que certains décrivent après une méditation et il y a sûrement un bon nombre de façon d’y avoir accès. Ceci n’est pas moins radical que de fétichiser une révolution utopique dans un futur distant dans nos esprits ; bien sûr nous seront là si cela se produit. Mais dans le même temps, puisons dans nos vies immédiates, avec toutes les joies et les peines qui vont avec.

La mythologie anarchiste prévalente est de planifier, de préparer et d’attendre la révolution et après celle-ci, parvenir à une liberté complète et débridée. Pourtant, peu de réflexion est donnée à ce que la liberté pourrait vouloir dire, quelles aventures et quelles extases pourraient être poursuivies. Sans suggérer quelque chose d’aussi ridicule qu’une “stratégie” d’apprentissage au sujet de ce que nous pourrions faire de notre liberté, ceci est toujours une préoccupation sensée. Sans expérience et peu de pensée données aux désirs personnels profonds et comment ils se manifestent dans nos relations, comment cette liberté se manifesterait-elle dans des vies émancipées de la société ? (NdT : ici il conviendrait de rajouter l’adjectif “aliénée” à notre sens car l’humain ne peut, de fait, pas vivre sa vie d’humain hors société…) Comment éviteraient-ils de recréer des relations d’aliénation, de domination et d’ennui ?

Ceci n’est pas une lamentation pessimiste sur la futilité de certains rêves libertaires. C’est simplement un avertissement contre l’estampillage non-créatif du terme “anarchiste” sur le même mode d’organisation socio-politique qui a construit les révolutions bourgeoises et “socialistes”. C’est un besoin vital de dépasser les idéologies politiques et de rechercher bien plus profondément ce que la souveraineté et l’auto-détermination pourraient bien signifier pour nous. Tout comme le conflit avec la société (aliénée) pourrait être amené dans le contexte de vie immédiat, ainsi le pourraient aussi nos rêves et nos désirs. On peut poursuivre l’aventure, l’épiphanie, la sagesse et l’extase dans la vie immédiate de manière aussi pressante qu’on poursuit une rupture avec cette société qui écrase ces sensations jusqu’à ce que nous les oublions. Écrire un poème ou grimper à un arbre peuvent mener à autant de joie, de bonheur et de perception qu’une émeute. Ceci ne veut pas dire d’abandonner la destruction créatrice et les actes physiques de rébellion, mais de dire simplement qu’il n’y a pas de dogme concernant ce qui compose une expérience anarchiste.

Ce n’est pas un secret que le milieu anarchiste est fréquemment et dogmatiquement divisé sur des problèmes variés, peut-être même sur chaque problème exprimé. Je ne préconise pas une forme d’harmonie muette ou de compromis pour créer une sorte d’unité insensée dans une sorte de “mouvement”. On peut simplement prendre une perspective différente dans la discussion et la critique des théories et propositions qui circulent. La pensée stratégique, élevée au rang de dogme, peut bien devenir le talon d’Achille des anarchistes. Tant de discussions se déroulent sur le thème de “ce qui est meilleur pour le mouvement”, “qu’est-ce qui est plus efficace ?” Et autre blablabla. Le débat sur l’hypothèse de créer des mobilisations de masse est un simple exemple de cela. Les arguments courants sont inutiles. Entre choisir une expérience de spectacle de masse de rue en une manifestation pré-planifiée et le boulot activiste fade et surfait dans “nos communautés”, la réponse et le choix sont évidents : aucun des deux !

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Heureusement, le non-débat est aussi simple que ses soi-disants deux faces. Beaucoup de bonnes expériences et de relations peuvent provenir de la vie dans une communauté. De la même manière, une action de masse (ou toute perturbation d’importance, que ce soit un festival de rue, une construction ou un blizzard) offre un moule duquel on peut sortir afin de poursuivre sa propre taquinerie, Il suffit de gratter le fin vernis de tout évènement pour voir les possibilités qu’il y a de l’autre côté. Mais même si la plus grande chance de succès réside à passer la mobilisation et à apparaître dans d’autres endroits, cela ne peut pas être élevé en une stratégie dogmatique.

La discussion demande une bonne dose d’hédonisme. S’il y a quelque chose que vous désirez pour une mobilisation, que ce soit des amis, une action spécifique ou de revisiter une de ces belles expériences que vous avez eu auparavant, alors faites-le. Et ne vous sentez aucunement coupable de le faire. Mais n’essayez pas de persuader les autres de le faire pour les mêmes raisons. De la même manière, si vous ne voulez pas y aller et bien n’y allez pas. C’est aussi simple que ça. Et si les gens faisaient ce qu’ils aiment le mieux et ne s’emmerdaient pas les uns les autres, alors peut-être qu’ils n’abandonneraient pas si vite le mouvement anarchiste. Peut-être voudraient-ils rester. La critique constructive est très utile et importante. Le désaccord est sain. Il est bon de penser à la stratégie à employer. Mais la critique ne devrait jamais devenir un dogme, un jugement et des attentes sur le comment les autres doivent se comporter. Nous ne devons jamais être les esclaves d’une stratégie.

Le même argument présenté ci-dessus est fait pour le mode d’écriture des insurgés. Souvent les anarchistes balaient ces écrits parce qu’ils sont soi-disant incompréhensibles. Peut-être que certains le sont, mais la plupart ne demandent pas une grande éducation. Ils peuvent généralement être compris sans lire Nietzsche, Tiqqun, Agamben ou quiconque ils citent. Je dis ça parce que je n’ai pas lu la plupart de ces auteurs / journaux et je comprends les essais que j’ai lus. Ils demandent juste un peu d’imagination pour les lire et y prendre plaisir. Pourtant, des gens peuvent écrire de la poésie cryptique en argot et c’est tout ce qu’ils veulent écrire. Une fois encore, la critique est utile. Mais porter un jugement sur le style d’écriture de quelqu’un est une connerie, spécifiquement si vous ne vous donnez pas beaucoup de chance d’entrer dedans. Ce que j’aime et d’autres personnes également dans ces styles d’écriture, est qu’ils sont décalés du style d’écriture idéologique et programmé de tant de propagande.

Juste parce que la personne moyenne peut lire une forme diluée d’un article sur un sujet donné, ne veut pas dire que cette personne voudra nécessairement le faire. J’aime lire des choses imaginatives, poétiques, marrantes, mystérieuses même, ce même si je ne comprends pas toujours tout. Mais cela ne concerne que moi. Si ce n’est pas votre style, ne le lisez pas. Ne mélangeons pas tout. Beaucoup de gens sont attirés par des lectures faciles avec lesquelles ils se trouvent des affinités, mais aussi qui apportent une intrigue, d’émerveillement et de magie. Si l’anarchie ne comporte pas quelques éléments mystérieux faisant que les gens veulent en savoir un peu plus à son sujet, alors ils retourneront regarder la chaîne 5 de leur télé pourrie.

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Et si le même style d’écriture devient normal et prévisible, alors ce que fut une épiphanie devient une corvée. Je veux être défié, entendre de nouvelles idées, rire, pleurer, sauter, jouer. Ceci ne s’applique pas seulement à l’écriture, la lecture, je veux la même excitation, la même curiosité dans l’art, les actions, les rassemblements, la communication, les informations et tout ce que je peux avoir. Une anarchie qui ne vous fasse pas impliquer votre âme : une anarchie sans politique. Et je ne veut pas juste en entendre parler, je veux la goûter, la savourer. Je veux une orgie dionysiaque de liberté et non pas un culte anarchiste monastique galvaudant le vie présente pour une utopie future. Et si je ne peux pas, alors comme tant d’autres personnes, je quitterai le navire. Beaucoup de personnes “rejoignent” l’anarchie parce qu’elle leur offre quelque chose dont elles ont besoin, ou satisfait quelques désirs pressants et beaucoup aussi la quittent parce qu’elle ne remplit plus aucune fonction. Plutôt que de penser “comment construire le mouvement”, pourquoi ne pas penser au comment nous satisfaire nous et ceux/celles qui nous entourent, au travers de nos relations et de nos actions ?… Arrêtons de penser comme des marchands de tapis et commençons à penser comme des amis et des camarades, compagnons.

Si vous pensiez critiquer ceci parce que “Foucault était maoïste” : Je ne suis pas Foucault. Faisons notre propre collage des choses et apprenons de qui nous voulons apprendre. Aussi, brûlons tous nos jugements, nos idées préconçues et nos idéologies rigides en un de ces grands potlach sauvages et embrassons, rions, luttons et, comme l’a dit un sage un jour, continuons sur le chemin de la grande et sublime conquête du Rien.

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Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

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Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Réflexion politique critique : Faux-sens sur l’anarchisme (Sam Dolgoff)

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“Qu’est-ce que l’État ? C’est le signe achevé de la division dans la société, en tant qu’il est l’organe séparé du pouvoir politique: la société est désormais divisée entre ceux qui exercent le pouvoir et ceux qui le subissent. La société n’est plus un Nous indivisé, une totalité une, mais un corps morcelé, un être social hétérogène… »
~ Pierre Clastres ~

“Les deux grandes questions incontournables de l’anthropologie politique sont:
1- Qu’est-ce que le pouvoir politique, c’est à dire qu’est-ce que la société ?
2- Comment et pourquoi passe t’on du pouvoir politique non-coercitif au pouvoir politique coercitif, c’est à dire qu’est-ce que l’histoire ?”
~ Pierre Clastres, 1974 ~

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Faux-sens sur l’anarchisme

Sam Dolgoff*

1986

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Avril 2023

Ceci est un passage de son livre : “Fragments : A memoir”, 1986

(*) Sam Dolgoff (1902~1990) : né en URSS (Biélorussie), il émigre avec ses parents aux Etats-Unis en 1905. Peintre en bâtiment de profession. Devient socialiste révolutionnaire après sa rencontre avec Gregory Maximov, qui devient son ami et mentor. Il passe sa vie à la compréhension théorique et pratique de l’anarchisme. Son équivalent francophone serait Gaston Leval. Tous deux ont profusément écrits sur les expériences anarchistes au cours de la révolution espagnole de 1936-39. Dolgoff est l’auteur d’un excellent livre compilation “Les collectifs anarchistes, l’autogestion des travailleurs dans la révolution espagnole de 1936-39” (1974), il a aussi écrit sur “L’illusion du Parti socialiste” en 1960, sur la révolution cubaine (1974), sur l’anarchisme et la société moderne (1977) et sur l’anarchisme et la technologie (1986). Nous aimons particulièrement son style simple, efficace, ancré dans la réalité et s’adressant au commun des mortels et non pas à une “élite” intellectuelle “avant-gardiste”. A lire de paire avec Gaston Leval. Deux auteurs d’une actualité brûlante qui mettent en perspective réaliste et viable l’approche anarchiste organique de l’organisation sociale pour sortir du marasme absolu et terminal dans lequel nous sommes présentement engagés avec l’organisation sociale de la domination étatico-marchande.

L’anarchisme n’est pas un individualisme anti-social absolu

L’anarchisme ne connote pas une liberté individuelle absolue, irresponsable et anti-sociale, qui viole les droits des autres et rejette toute forme d’organisation et d’auto-discipline. La liberté individuelle absolue ne peut être atteinte qu’en isolation (dans la mesure où cela est possible : “Ce qui rend vraiment la liberté impossible et la supprime tout en rendant l’initiative impossible c’est l’isolation, qui nous rend impuissant.Errico Malatesta, Life and Ideas, Freedom Press, p. 87)

L’anarchisme est synonyme de termes comme “socialisme libre” ou “anarchisme social”. Comme l’implique le terme “social”, l’anarchisme est l’association libre de gens vivant ensemble et coopérant dans des communautés libres. L’abolition de l’État et du capitalisme, l’autogestion des activités de travail par les travailleurs eux-mêmes, la distribution en fonction des besoins, l’association libre, sont les principes qui, pour toutes tendances socialistes, constituent l’essence même du socialisme.

Pour se distinguer des différences fondamentales sur le comment et quand ces objectifs seront réalisés, ainsi qu’en provenance des individualistes anti-sociaux, Pierre Kropotkine et les autres penseurs anarchistes ont défini l’anarchisme comme “l’aile gauche du mouvement socialiste”. L’anarchiste russe Alexeï Borovoï a déclaré que la bonne base de l’anarchisme dans une société libre, est l’égalité de tous ses membres dans une organisation libre. L’anarchisme social pourrait être défini comme le droit égal à être différent.

L’anarchisme n’est pas la liberté illimitée ni la négation de la responsabilité

Dans les relations sociales entre les personnes, certaines normes sociales volontaires devront être acceptées, comme l’obligation de remplir les conditions d’un accord librement accepté. L’anarchisme n’est pas un “non gouvernement”. L’anarchisme est l’auto-gouvernement (ou son équivalent d’auto-administration). Ceci veut dire auto-discipline. L’alternative à l’auto-discipline est l’obéissance forcée de dirigeants sur leurs sujets. Pour éviter ceci, les membres de chaque association font eux-mêmes et librement les règles de leur association et s’accordent pour suivre les règles fixées par eux-mêmes. Ceux qui refusent de les honorer après les avoir librement acceptées et ne remplissent pas leur part de responsabilité dans cet accord volontaire se verront refuser les bénéfices que procurent l’association. (NdT : à terme, ces personnes n’auront plus d’autre choix que de partir pour trouver un accord qui leur conviendrait mieux, ou, comme on va le voir plus loin, si suffisamment nombreux, faire sécession…)

Le droit de faire sécession

Les sanctions pour violations de l’accord sont contre-balancées par le droit inaliénable de faire sécession. Le droit pour des groupes ou des individus de choisir leurs propres formes d’association est, d’après Bakounine, le plus important des droits politiques. L’abrogation de ce droit mène directement à la réintroduction de la tyrannie. Vous ne pouvez pas faire sécession depuis la cellule d’une prison. La sécession ne va pas paralyser l’association. Les personnes ayant un intérêt commun fort vont coopérer (NdT : observons l’oligarchie du système actuel, leurs intérêts financiers et politiques communs les font coopérer au plus haut degré malgré la concurrence de marché qui parfois les anime…), ceux qui risquent plus de perdre en faisant sécession vont compromettre leurs différences. Ceux qui ont peu ou rien en commun avec la collectivité ne vont pas blesser la communauté associative en faisant sécession, mais vont au contraire, éliminer une source de frictions internes, promouvant ainsi une meilleure harmonie générale.

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La différence essentielle entre l’anarchisme et l’État

La grande différence entre le concept anarchiste d’une autorité commune librement acceptée en échange de services et qui représente l’administration des choses, diffère fondamentalement de l’autorité de l’État, qui lui domine et dirige sur ses sujets, le peuple. Exemple : réparer ma télévision : l’autorité du technicien expert s’arrête lorsque la réparation est effectuée. La même chose se produit lorsque je suis d’accord pour repeindre l’atelier du technicien. L’échange réciproque de biens ou de services est une relation coopératrice limitée, non personnelle, ce qui exclut automatiquement toute forme de dictature. Au contraire de l’État qui est un appareil de gouvernement qui intervient en tout et pour tout et interfère dans tous les aspects de ma vie, ce, de ma naissance à ma mort et où je suis obligé d’obéir à toute loi, tout décret, de subir un harcèlement constant, une abrogation de mes droits (NdT : devenus à ce stade, de petits privilèges accordés temporairement et révocables à tout moment, c’est ce que nous constatons constamment de nos jours…), un emprisonnement potentiel voire même la mort en certains cas.

Des gens peuvent librement faire sécession d’un groupe ou d’une association, même organiser la leur. Mais ils ne peuvent pas échapper à la juridiction de l’État. S’ils arrivent finalement à s’échapper dans un autre état, alors ils sont immédiatement soumis à la juridiction du nouvel état où ils se trouvent.

Remplacer l’État

Les concepts anarchistes ne sont pas concoctés artificiellement par les anarchistes. Ils sont dérivés de tendance déjà au travail. Kropotkine, qui a formulé la sociologie de l’anarchisme, insista sur le fait que la conception anarchiste de la société libre est fondée sur “ces données qui sont déjà fournies par l’observation de la vie dans le temps présent.Les théoriciens anarchistes se sont limités à suggérer l’utilisation de tous les organismes utiles de l’ancienne société afin de construire une nouvelle. Que “les éléments de la nouvelle société se développent déjà dans l’effondrement de la société bourgeoise” (Marx), ceci est un principe fondamental partagé par toutes les tendances du mouvement socialiste.  L’écrivain anarchiste Colin Ward résume admirablement biien ce point : “Si vous voulez construire la nouvelle société, tous les matériaux nécessaires sont déjà disponibles”.

Les anarchistes cherchent à abolir et remplacer l’État, non pas par le chaos, mais avec les formes naturelles spontanées d’organisation qui ont émergé à chaque fois que l’entraide et l’intérêt commun par la coordination et l’auto-gouvernement sont devenus nécessaires. Cela jaillit de l’inévitable interdépendance de l’humanité et la volonté d’harmonie. Cette forme d’organisation est le “fédéralisme”. Une société sans ordre est inconcevable. Mais l’organisation de l’ordre n’est pas le monopole exclusif de l’État. Le fédéralisme est une forme d’ordre social qui précéda l’usurpation de la société par l’État et qui lui survivra.

Il n’y a pratiquement pas de forme d’organisation qui, avant d’être usurpée par l’État, ne fut pas fédéraliste par nature. On pourrait remplir des volumes de la simple liste de vastes réseaux de fédérations et de confédérations locaux, régionaux, nationaux et internationaux, embrassant la totalité de la vie sociale. La forme fédérée de l’organisation rend pratique pour tous les groupes et fédérations de bénéficier de l’unité et de la coordination tout en exerçant l’autonomie au sein de leur sphère, étendant ainsi le champ de leur liberté. Le Fédéralisme, synonyme d’accord libre, est l’organisation de la liberté. Comme l’avait dit Proudhon : “Celui qui parle de liberté sans parler de fédéralisme, ne dit rien.”

NdR71 : Ceci dit, nous pensons que le fédéralisme à la sauce proudhonienne est très ambigu. Il suffit de lire le livre de Proudhon : “Du principe fédératif” pour comprendre que Proudhon demeure très proche, trop proche de fait, d’entités organisationnelles étatiques qu’il voudrait voir “réformées”. Sam Dolgoff est ici beaucoup plus clair et semble avoir mieux compris le principe fédératif. Nous avons dit par ailleurs et pensons toujours que Proudhon est le maillon faible de la chaîne anarchiste. Il se doit d’être lu et étudié, comme Marx, il n’a pas dit que des conneries, mais il en a dit pas mal quand même… Voir l’anarchisme et l’englober dans une sorte de “néo-proudhonisme” à la sauce “woke” XXIème siècle serait la pire des erreurs à faire ! C’est pourtant là que s’enferme et gesticule la “gauche bobo” collaboratrice du système à l’insu de son plein gré, tentant de mener le système dans cette dimension, toute pilotée qu’elle est par l’oligarchie en place…
A Résistance 71, nous n’employons jamais le terme de “fédéralisme” devenu ambigu et synonyme de confusion politique. Notre concept est emprunté à Gustav Landauer et sa société des sociétés organique.

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Après la révolution

La société est un vaste réseau de travail coopératif interconnecté et toutes les institutions profondément enracinées qui fonctionnent de manière efficace maintenant continueront de fonctionner pour la simple raison que l’existence même de l’humanité dépend de cette cohésion interne. Ceci n’a jamais été remis en question par quiconque. Ce dont on a besoin, est l’émancipation des institutions autoritaires sur la société et de l’autoritarisme au sein des organisations elles-mêmes. Par dessus tout, elles doivent être infuser d’un esprit révolutionnaire et de la confiance en la capacité créatrice des gens, du peuple. Kropotkine, en faisant émerger la sociologie de l’anarchisme, a ouvert une zone de recherche fertile qui a été largement négligée par les scientifiques sociaux qui passent leur temps à cartographier de nouvelles zones pour le contrôle d’état.

Les anarchistes furent principalement concernés par les problèmes immédiats de la transformation sociale auxquels on devra faire face dans chaque pays après la révolution sociale. Ce fut pour cette raison que les anarchistes ont essayé de faire émerger des mesures pour répondre aux problèmes pressants qui vont le plus probablement émerger pendant ce que le penseur révolutionnaire anarchiste italien Errico Malatesta a appelé “une période de réorganisation et de transition”. Un résumé de la discussion de Malatesta de quelques unes des questions les plus importantes suit.

Les problèmes cruciaux ne peuvent pas être évités en les repoussant aux calendes grecques, à cette époque aussi lointaine qu’aléatoire quand les masses auront totalement compris et seront convaincues de l’anarcho-communisme. Nous, les anarchistes, devons avoir nos solutions si nous ne voulons pas jouer le rôle de “vieux ronchons inutiles et politiquement impuissants”, tandis que des autoritaires moins scrupuleux mais plus réalistes saisissent le pouvoir. Anarchie ou pas, le peuple doit manger et avoir les nécessités de base de la vie. Les villes doivent être approvisionnées et les services vitaux ne peuvent pas être interrompus. Rien ne peut se faire en un jour.

L’organisation de la société anarcho-communiste sur une grande échelle ne peut se faire que graduellement, les conditions matérielles le permettant et avec les masses se persuadant elles-mêmes des bénéfices à être gagnés alors qu’elles deviennent graduellement psychologiquement accoutumées aux changements radicaux dans leur mode de vie. Comme le communisme libre et volontaire (le synonyme de Malatesta pour anarchisme) ne peut pas être imposé, Malatesta a insisté sur la nécessité de la coexistence de formes économiques variées : collectiviste, mutualiste, individualiste, sous condition qu’il n’y ait pas exploitation d’autrui. Malatesta fut confiant que l’exemple réussi des collectifs libertaires attireront les autres dans l’orbite de la collectivité.. en ce qui me concerne, je ne crois pas qu’il y ait “une” solution à la question sociale, mais sans doute mille solutions différentes changeantes, de la même manière que l’existence sociale est différente dans le temps et dans l’espace.

[Errico Malatesta, Life and Ideas, edited by Vernon Richards, Freedom Press, London, pp. 36, 100, 99, 103–4, 101, 151, 159]

L’anarchisme “pur” est utopie

L’anarchisme “pur” est défini par le penseur et écrivain anarchiste George Woodcock comme étant “le groupe d’affinité souple et flexible qui n’a pas besoin d’organisation formelle et qui propage les concepts anarchistes au moyen d’un réseau invisible de contacts personnels et d’influences intellectuelles.” Woodcock argumente que l’anarchisme “pur” est incompatible avec les mouvements de masse comme l’anarcho-syndicalisme par exemple parce qu’ils ont besoin d’organisations stables précisément parce qu’il bouge dans un monde qui n’est que partiellement gouverné par des idéaux anarchistes,,, et fait des compromis avec les situations au jour le jour…

[L’anarcho-syndicalisme] doit maintenir l’allégeance des masses [de travailleurs] qui ne sont que de très loin au courant du but final de l’anarchisme. [Anarchism, pp. 273–4]

Si ceci est vrai, alors l’anarchisme est une utopie, parce qu’il n’y aura jamais un temps où tout le monde sera un anarchiste “pur” et parce que l’humanité devra toujours faire “des compromis avec la situation au jour le jour”. Cela ne veut pas dire que l’anarchisme rejette les “groupes d’affinité”. En fait, c’est précisément parce que la variété infinie d’organisations volontaires qui sont formées, dissoutes et reconstruites en accord avec les fluctuations conjoncturelles et individualistes, reflètent les préférences individuelles, qu’elles constituent la condition indispensable d’une société libre.

Mais les anarchistes insistent sur ce que la production, la distribution, l’échange communicatif et autre indispensable qui doivent être coordonnés à une échelle mondiale dans notre monde moderne indépendant, doivent être fournis sans coup férir par des organisations “stables” et ne peuvent pas être laissés aux humeurs fluctuantes des individus. Il y a des obligations sociales que chaque individu sain de corps et d’esprit doit remplir si il ou elle s’attend à jouir des bénéfices du travail collectif. Ceci devrait être axiomatique que de telles associations “stables” indispensables, organisées de manière anarchiste, ne sont pas des déviations. Elles constituent l’essence de l’anarchisme pour qu’il soit viable en tant qu’ordre social.

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Cartographier le chemin vers la liberté

Les anarchistes ne sont pas des êtres naïfs attendant l’installation de a société parfaite composée d’individus parfaits qui auraient miraculeusement mué de leurs préjudices et biais induits et dépassés leurs habitudes dès le “jour d’après la révolution”. Nous ne nous préoccupons pas  de ce à quoi ressemblera la société dans un futur lointain lorsque le paradis sur terre aura enfin été atteint. Mais nous sommes concernés par dessus tout, par la direction que prend le développement humain. Il n’y a pas d’anarchisme “pur”. Il n’y a que l’application de principes anarchistes aux réalités de la vie sociale. Le seul et unique but de l’anarchisme est de propulser la société dans une direction anarchiste.

Vu de cette manière, l’anarchisme est un guide pratique viable et crédible de l’organisation sociale. Autrement vu, il est voué à demeurer dans les rêves utopiques et ne peut en aucun cas devenir une force vive, vivante et organique.

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“Là où cesse l’État, c’est là que commence l’Homme, celui qui n’est pas superflu : là commence le chant de ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable. Là où cesse l’État — regardez donc mes frères ! Ne les voyez-vous pas, l’arc-en-ciel et les ponts du surhumain ?”
~ Friedrich Nietzsche, “De la nouvelle idole” ~

Lectures complémentaires :

Sam Dolgoff sur Résistance 71

“Le communisme anarchiste”, Sam Dolgoff, PDF

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Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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« Crise des retraites », manipulation marchande et les deux faces de la même pièce capitaliste : le fascisme brun et le fascisme rouge, toujours remis au goût du jour selon les besoins oligarchiques (Résistance 71 avec Errico Malatesta)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, guerres imperialistes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 4 avril 2023 by Résistance 71

Le_Reveil

Une fois de plus… la grande lucidité, simplement exprimée d’Errico Malatesta en 1924. L’anarchiste italien, grand incontournable de la pensée et de l’action anarchistes dont l’évolution politique demeure assez inégalée. Nous mettons sous ce texte une sélection d’écrits choisis en format PDF réalisé par Jo dont la mise en page est la preuve visible de l’inspiration qu’a exercée ces textes… Malatesta fut l’un des signataires du manifeste anarchiste contre la guerre de 1915. Il nous faut sortir du système, penser et agir hors du moule qui nous est imposé. Les manifs de 2023 sont nassées dans une impasse politique avant même que de l’être sur le terrain. Sortir des villes où l’oligarchie veut nous confiner et nous contrôler, redévelopper nos riches zones rurales dans un principe d’entraide et de coopération en associations libres hors marchandise et institutions, nous saisir des moyens de production que nous mettrons directement au service de tous. Refuser de jouer le jeu de la concurrence des privilèges dans une société exsangue de la dictature marchande et recréer nos vies hors cadre, par débordement et réappropriation associative, entraide et coopération volontaires et défense des nouvelles communautés indépendantes. 15% de la population adulte de ce pays représente quelques 7 millions de personnes, qui, réparties sur le territoires, solidaires et interconnectées en associations libres de communes émancipées, reformateraient les relations sociales pour vivre humainement, et non plus survivre en régime de domination et de coercition permanentes.

Il n’y a pas de solution au sein du système, cela doit maintenant être une évidence pour quiconque veut bien réfléchir cinq minutes de manière critique. Tant que nous pensons et agissons dans le carcan imposé nous ne pouvons pas sortir du « samsara politico-marchand » et de ses deux extrêmes, les deux faces de la même pièce : le fascisme brun et le fascisme rouge tous deux inféodés à la dictature marchande nihiliste en marche jusqu’à destruction complète… Conclusion ?…

~ Résistance 71 ~

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Communistes et fascistes (Comunisti e fascisti)

Errico Malatesta

1924

~ Traduction Résistance 71 ~

Avril 2023

Nous ne sommes pas scandalisés par la violence et les complots électoraux du fascisme. Les travailleurs doivent y faire face. La conception communiste des tactiques électorales et parlementaires n’exclut logiquement pas, même de notre côté, le… complot. Si nous pouvions fabriquer des complots et chasser les opposants électoraux des suffrages, ce serait réconfortant car nous serions plus près d’être capables de déployer des forces mûres pour l’offensive.

Ainsi parle l’ingénieur Bordiga dans le journal “l’Unita”, aspirant devenir le Lénine, en modèle réduit, d’une Italie communiste.

Et ceci est la raison fondamentale pour laquelle le fascisme a été capable de triompher et continue de faire des ravages.

Il y a eu, et pas seulement parmi ceux qui se nomment eux-mêmes communistes, un manque de révolte morale contre l’abus de la force brutale, contre le mépris de la liberté et de la dignité humaines, ce qui est la caractéristique du mouvement fasciste.

Trop de gens, même parmi les victimes, ont pensé : nous ferions la même chose si nous avions la force de le faire. Naturellement, beaucoup de ceux qui ont pensé ainsi se sont sentis attirés vers le côté où semblait être la force.

Alors, si les communistes avaient triomphé, quelle différence y aurait-il par rapport au fascisme ?

Les mêmes voyous, petits caïds qui maintenant tabassent, brûlent et tuent au nom de la grande Italie, se retrouveraient dans les rangs communistes et tabasseraient, brûleraient et tueraient au nom du prolétariat et l’ingénieur Bordiga se trouverait lui-même dans la même position dans laquelle semble se trouver Mussolini : après avoir incité la bête, il voudrait la limiter afin d’éviter la chute inévitable où mènent les excès, mais ne le pourrait pas.

La révolution devra être menée au nom de la justice, de la liberté et de la solidarité humaine et devra procéder par des méthodes inspirées par la justice, la liberté et la solidarité. Sinon, nous ne ferons que passer d’une tyrannie à une autre.

Nous avons déjà écrit ce commentaire sur ces lignes de Bordiga, que nous avons prises de “La Giustizia” de Reggio Emilia, lorsqu’on nous a dit que hors du contexte de l’article de Bordiga ces mots ont pris une autre signification.

Nous n’avons pas été capables d’obtenir le texte de l’article, mais laissons passer notre commentaire quoi qu’il en soit, parce que la signification de ces mots nous semble être bien trop claire pour qu’elle suscite quelque spéculation que ce soit.

Après tout, même si Bordiga n’a pas vraiment voulu dire ce qu’il a dit, nous avons entendu ces choses, pire même, dites explicitement par bien des communistes. C’est tout à fait dans le style et ligne de pensée d’une secte.

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NdR71 : Pas de solution au sein du système ! La révolution sociale se fera hors État, hors partis politiques, hors syndicats, hors institutions marchandes, hors marchandise, hors salariat… A bas toutes ces entités fabriquées qui enchaînent la justice, la liberté et la solidarité humaines et ainsi empêchent l’émancipation de la société humaine. Le slogan aujourd’hui dans les manifs ne devraient pas être « Non à la retraite à 64 ans ! », mais « A bas le salariat ! A bas le système étatico-marchand ! »
Quatre ans avant ce texte, en 1920, au moment de la révolution sociale des conseils ouvriers du nord de l’Italie à laquelle il participa activement et qui fut trahie, déjà et en prémisse de l’Espagne 1937, par la pourriture marxiste-léniniste et trotskiste, Malatesta publiait un texte où il disait ceci :

« La seule limite à l’oppression du gouvernement, c’est la force que le peuple se montre capable de lui opposer. Il y a toujours conflit, ouvert ou latent, car le gouvernement ne tient pas compte du mécontentement et de la résistance du peuple, jusqu’à ce qu’il sente le danger de l’insurrection. Quand les protestations sont vives, insistantes, menaçantes, le gouvernement cède ou réprime, selon son inspiration. Mais on en vient toujours à l’insurrection parce que si le gouvernement ne cède pas, le peuple finit toujours par se révolter. Il faut donc se préparer physiquement et moralement pour que la victoire aille au peuple lorsqu’éclatera la violence… »

Voyez-vous une quelconque relation avec ce qu’il se passe aujourd’hui en France et dans le monde occidental, partout ?… Pourquoi a t’on l’impression que ce texte aurait pu être écrit aujourd’hui ? réponse : parce que rien n’a fondamentalement changé. Les « changements »sont toujours « cosmétiques » pour qu’en fin de compte… rien ne change vraiment, surtout pas dans le fond et que les mêmes ordures puissent continuer de dominer et de se barrer avec la caisse.

Quelques lectures complémentaires à lire et diffuser sans aucune modération :

Errico Malatesta, ´´écrits choisis” (PDF)

« Le monde nouveau » Pierre Besnard, 1934

« Manifeste contre le travail », collectif Krisis

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Communiqué sur la construction policière autour de S. et de la répression étatique… Le peuple est en état de légitime défense permanent !

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, police politique et totalitarisme, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 31 mars 2023 by Résistance 71

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Solidarité Union Persévérance Réflexion Action

Solidarité et action directe : A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !
Tout le reste n’est que réformisme complice et pisser dans un violon !
Vive la Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée !
Solidarité avec Serge, sa famille et les compagnons de toutes les luttes !
~ Résistance 71 ~

Second communiqué à propos de la construction policière autour de Serge et des autres blessés de Sainte Soline

Exploités Énervés

30 mars 2023

Source :

https://exploitesenerves.noblogs.org/communique-n2-a-propos-de-la-construction-policiere-autour-de-serge-et-des-autres-blesses-de-sainte-soline/

Alors que notre camarade Serge se bat comme un lion pour garder la vie que l’Etat essaie de lui enlever, nous assistons à un nouveau déferlement de violences, cette fois-ci médiatiques, qui vise à faire de lui un homme qu’on peut légitimement abattre. Aujourd’hui, il est toujours dans le coma et son pronostic vital est toujours engagé. Notre solidarité va aussi à Mickaël et à toutes celles et ceux qui ont rencontré la violence de la police sur leur chemin.

Les mots du pouvoir d’état sont inlassablement répétés sur les plateaux des médias bourgeois pour construire l’ennemi qu’ils veulent combattre. Leur écran de fumée ne supportera pas les dizaines de récits qui sont venus recomposer le déroulement des faits. La gendarmerie a utilisé des grenades dans le but d’abîmer les manifestants et a orchestré la faillite de la prise en charge des secours, quitte à laisser mourir les camarades.

Les services de renseignements distribuent à tour de bras le dossier de Serge dans les rédactions dans le but d’imposer le prisme policier pour désigner ce que nous sommes. Nous ne nous amuserons pas ici à démonter chacune des versions policières volontairement tronquées. Ça serait croire qu’une quelconque vérité à ce sujet puisse exister dans les arcanes des propagandes étatique et médiatique. Serge, en tant que militant révolutionnaire, participe depuis de nombreuses années de toute sa volonté aux différentes luttes de classe qui surgissent contre notre exploitation, toujours dans un souci d’élargissement, de renforcement et de victoires pour les prolétaires.

Parce que oui, nous ne pouvons pas nous résigner à l’écrasement.

Nous appelons toutes celles et ceux qui le connaissent à dire autour d’eux qui il est. Mais en se souvenant d’une chose : Serge, dans la lutte, refuse la stratégie du pouvoir de désigner les bons et les mauvais. Nous tenons, avec lui, cette ligne.

Mardi 28 mars, des gens d’un peu partout ont pris l’initiative de témoigner de leur solidarité au cœur du mouvement contre la réforme des retraites en France. Nous avons également reçu de nombreux messages de camarades d’autres pays. Nous les en remercions chaleureusement et les invitons à poursuivre et renforcer la lutte. D’autres initiatives sont d’ores et déjà programmées et nous appelons les gens à les rejoindre et à les multiplier, sans modération, en France et dans le monde.

Nous appelons à diffuser massivement ce communiqué.

PS : de nombreuses rumeurs circulent sur l’état de santé de Serge. Ne les relayez pas. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.

Pour nous contacter : s.informations@proton.me

Des camarades du S.

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“La mondialisation néolibérale est une guerre de conquête du monde entier, une guerre mondiale, une guerre entreprise par le capitalisme pour dominer mondialement… Elle veut détruire les nations du monde pour qu’il ne reste plus qu’une seule nation : le pays de l’argent, le pays du capital.”
“De la même façon qu’il y a une mondialisation néolibérale, il y a aussi une mondialisation de la rébellion.”
“Se battre contre le capitalisme dans sa phase néolibérale, c’est se battre pour l’humanité.”
~ 6ème déclaration zapatiste de la forêt de Lacandon ~

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

Manifeste pour la Société des Sociétés

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Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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L’esprit communard qui tétanise l’oligarchie et son système souffle de nouveau après les Gilets Jaunes (2018-2020), le puissant mouvement de 2023… Prélude à la révolution sociale qui vient ! (Résistance 71)

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TLPARP

Résistance 71

26 mars 2023

Il y a deux ans, en mars 2021, nous avions publié ce tract dont les points clefs sont toujours on ne peut plus d’actualité aujourd’hui.

1871-2021 :Esprit communard, de la Commune aux Gilets Jaunes

L’esprit communard est universel contre l’oppression et la domination systémique des peuples. Il s’est réveillé dans la grande grève sauvage de 1967-8, trahie par les syndicats et partis politiques alliés historiques et nécessaires du système étatisé et de nouveau avec le souffle puissant des Gilets Jaunes de 2018 à 2020.

Toute négociation avec quelque gouvernement que ce soit est vaine et futile, une perte de temps qui ne joue que pour le système et son oligarchie en place. L’heure est venue d’enfin comprendre qu’il n’y a pas et ne saurait y avoir de solution au sein du système ! la seule voie est celle du BOYCOTT de tout ce qui provient de ce système étatico-marchand dégénéré et criminel.

Le seul slogan viable à appliquer est celui-ci :
A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !
Ce qui résoudra d’emblée ce faux problème des « retraites » de cette fausse société où tout est faux, truqué, biaisé et manipulé !

Mettons en place la société des sociétés de notre humanité enfin réalisée, passons à l’âge politique adulte et agissons de manière responsable dans les associations libres de communes émancipées se confédérant entre elles. Ceci constitue l’antidote à la pourriture qui gangrène nos vies de trop longue date .

Solidarité Union Persévérance Réflexion Action (directe), devons S.U.P.R.A résistants à la machine étatico-marchande qui mute sous nos yeux en dictature technotronique, dernière étape du cycle de domination d’un capitalisme qui se meurt.

Vive la Commune Universelle !

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Le muselage de la créativité humaine

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Que faisons-nous de notre créativité ?

Marie-France de Meuron

3 février 2023

Source : https://www.mondialisation.ca/que-faisons-nous-de-notre-creativite/5674649

Note de R71 : Article directement complémentaire de notre analyse “Technologie et conscience politique dans l’impasse étatico-marchande” publiée le 6 février

La créativité est une capacité inhérente à l’être humain. Il ressort du libre-arbitre de chacun d’en faire usage un peu, beaucoup… ou passionnément !

Qu’observons-nous actuellement dans les différents domaines de la vie personnelle, scolaire, sociale, professionnelle ? Quelles influences notre créativité subit-elle ?

Une tendance très mentale incite à focaliser dans une direction très précise, comme on le voit avec les microscopes qui permettent des perceptions très fines mais qui suscitent une distanciation de la réalité globale. À l’inverse, on dirige toute l’attention sur un thème vaste, ce qui évince alors d’autres éléments concomitants et provoque par conséquent, de lourds déséquilibres.

C’est la mode actuellement et les exemples foisonnent :

« Séquencer l’ADN des nourrissons : quand la chasse aux maladies rares fait vaciller la vie privée »

« Plusieurs plans de séquençage ADN de nouveaux-nés ont été lancés dans le monde, dont plusieurs en Europe. Imaginés pour lutter contre les maladies rares, ils posent aussi plusieurs questions éthiques. C’est le temps des premières tétées et des premières nuits à la maternité. À la naissance, les parents sont centrés sur les premiers soins et les premières évaluations médicales de leur nouveau-né. Pourtant, dans certains pays, des tests très poussés sont réalisés pour essayer de prédire le futur de ces enfants. À peine nés, les bébés se voient prélever de l’ADN afin de séquencer l’entièreté de leur génome ». Ainsi, on constate que cette démarche peut prendre une envergure dont on ne tient pas compte alors que la créativité se restreint à un but : « L’idée est de partir à la recherche de maladies qui pourraient se déclarer plus tard. Entre bénéfices pour la santé et enjeux éthiques, la pratique pose plusieurs questions ».

À une bien plus grande échelle, nous avons été plongés dans ce que d’aucuns ont qualifié de coronafolie. Un professeur d’économie émérite et une activiste pour la santé intégrative nous décrivent à quel point la créativité a été dévoyée de manière à en perdre le sens de l’équilibre  :

« Les confinements coronavirus, le vaccin et l’endettement planétaire »

« Dans une entrevue, le professeur retrace l’histoire de la crise Covid-19 qui a débuté en janvier 2020, en passant par plusieurs phases : verrouillage, effondrement des marchés boursiers, mandats de vaccination, pour aboutir trois ans plus tard, début 2023, à une dette mondiale sans précédent et à la plus grave crise économique et sociale de l’histoire mondiale.

Cette crise fabriquée, fondée dès le départ sur des mensonges et de la pseudo-science, a contribué, via les lockdowns [verrouillage] et le vaccin, à déstabiliser le tissu économique et social de pays entiers ». Voilà une illustration patente qu’un processus de fabrication se distingue d’un processus créatif !

Un acteur, réalisateur et scénariste français, par conséquent porteur d’une ample expérience de vie, dénonce pleinement la crise insensée que nous vivons. Il exprime brillamment dans une vidéo, « une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne) ».

Par là, il démontre que sa créativité évolue avec les besoins humains actuels. Il exprime son ressenti profond : « Nous qui en l’an 2000 pouvions nous enorgueillir d’avoir le système de santé le meilleur du monde, avant d’avoir la folle idée que la santé devait être rentable puisque tout désormais devait être marchandise, jusqu’à la vie des hommes ».

Que reste-t-il du pouvoir créateur de chaque individu lorsque de plus en plus de domaines dépendent de l’intelligence artificielle ? Un expert en neurosciences et en géopolitique nous l’explique magistralement dans cette vidéo.

Il conclut qu’il reste toujours à l’humanité la liberté de s’affirmer :

« L’IA va broyer des gens, c’est inévitable, mais elle peut aussi relancer notre humanité en nous forçant à nous révéler tel que nous sommes vraiment ».

Il n’y a pas que l’I.A. qui nous sèvre de notre créativité. Klaus Schwab, créateur du Forum de Davos, exprime clairement : « Vous n’aurez rien et vous vivrez heureux »

« Mais que signifie cette phrase et qu’implique-t-elle pour la vie des citoyens qui semblent – malgré eux – avoir perdu la direction de leur vie ? L’emprise toujours plus importante de l’État et des entreprises dans la vie privée des personnes grâce au mauvais usage des technologies forment un carcan destiné à dépouiller les citoyens. La caste a décidé que « nous serions heureux » mais l’araignée qui piège sa proie dans une toile est davantage vouée à la mort qu’au bonheur ».

Le système médical est arrivé à un carrefour. Soit il persiste dans la même direction en s’obstinant par exemple à vacciner tout le monde alors que « Bill Gates, l’un des sponsors financiers les plus importants de la production de « vaccins », a admis que les injections contre le COVID ne préviennent pas les infections, ne fonctionnent pas contre les nouveaux variants et ne protègent pas les personnes âgées ».

Et ce qui va encore à l’inverse du but recherché, la prévention par injection génique a fait des dégâts : « Les vaccins COVID-19 entraînent plus d’événements indésirables que tous les autres vaccins majeurs combinés ».

Soit nous prenons en compte que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » comme le disait Rabelais, et nous comprenons que la « créativité sans conscience n’est que ruine de l’âme » !

Nous sommes confrontés au constat de « l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine que 3000 molécules sont actuellement en rupture de stock en France. C’est deux fois plus qu’il y a un an ».

« L’organisation professionnelle des entreprises du médicament en France explique les raisons de la pénurie de certains produits pharmaceutiques cet hiver : Le temps d’approvisionnement en film aluminium a doublé avec la conjoncture qu’on connaît. Et il y a tous les ingrédients qui rentrent dans la fabrication du comprimé. Beaucoup sont importés. Les délais d’acheminement ont augmenté ».

On ne peut que solliciter la créativité pour répondre à une pareille situation ! Or, ces professionnels du médicament ne voient apparemment que l’amplification de leur système :

« Et les laboratoires plaident pour une hausse des prix des médicaments. Ce n’est pas qu’on en ferait plus, c’est qu’on investirait plus. On aurait plus de chaînes de production, plus d’agilité pour aller vite, pour réagir en cas de tension”. »

Il est intéressant de souligner que « cela concerne des anticancéreux, des antidiabétiques ou encore des antalgiques ». Donc des molécules « anti », par conséquent qui obéissent à la stratégie de contrer un processus. Quand utilisera-t-on le processus de soigner le malade avant de se focaliser sur les symptômes qu’il présente ? Il est temps d’aiguiser nos capacités et de donner aux médecines alternatives et aux thérapies complémentaires leurs justes places. Autrement dit de pratiquer une médecine intégrative qui permet de chercher à couvrir au maximum les différentes dimensions d’un organisme humain. Pour cela, il est fondamental de chercher à percevoir tous les facteurs qui ont permis la « faillite » de certains organes et, à un niveau plus subtil, de comprendre le sens des symptômes et la symbolique des maladies.

Un autre constat laisse songeur : «Trois médecins sur quatre formés à l’étranger ces 10 dernières années ».

« Alors que c’est la médecine de premier recours qui manque le plus de bras dans le pays, on remarque que ces nouveaux diplômés ont achevé des spécialisations de façon disproportionnée ».

Ainsi, la médecine qui relevait d’un art il y a bien des années est devenue une technoscience médicale de plus en plus spécialisée. Et pourtant, l’art a inspiré de merveilleuses créations ! L’être humain en constante évolution n’est-il pas digne d’être animé par sa créativité afin de réaliser les mutations auxquelles son enfant intérieur aspire ?

Au niveau mondial, on peut se demander quelle place est donnée à la créativité de la population dans un régime comme celui du Crédit Social en Chine ?

« Ce reportage sur le système de crédit social en Chine montre l’évolution d’un système totalitaire basé sur la surveillance numérique permanente et instantanée de tous les gestes de la population et la notification de ceux-ci ».

Que désirons-nous vraiment ? À quoi aspirons-nous au plus profond de nous ?

Nous avons un instrument merveilleux qu’est notre créativité pour nous aider à entreprendre ce qui nous correspond ontologiquement.

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Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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De l’imbécilité imposée…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, coronavirus CoV19, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 9 janvier 2023 by Résistance 71

“Il faut tout un village pour élever un enfant.”
~ Proverbe africain ~

“Tout ce qui se fait par amour est au delà du bien et du mal.”
~ Friedrich Nietzsche ~

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L’imbécilité imposée

Rob Los Ricos

1999

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Janvier 2023

Un des plus grands obstacles à renverser lors de la lutte contre le capitalisme est le sens de dépendance que ses méthodes de production ont forcé sur nous. En forçant les gens à passer le plus clair de leur temps à faire un travail productif répétitif et à faible niveau de qualification, les gens doivent dépendre de la production spécialisée des autres ouvriers et travailleurs pour leur fournir de la nourriture, des vêtements, des abris et un nombre incalculable de gadgets consuméristes pour lesquels nos cerveaux sont façonnés de désirer.

Avant l’ère de l’esclavage industriel, la plupart des foyers et des familles étaient considérés comme fonctionnels, ou pas, selon la capacité du foyer d’être plus ou moins autonome. Ceci a été vrai des sociétés nomades au travers des âges des communautés rurales. La dislocation des populations paysannes par les états divers, pendant la période toujours en cours des expropriations et des enclos, a forcé les gens dans une pauvreté désespérée, un exode rural, une renaissance dans une vie ouvrière et dans l’immigration vers de nouvelles colonies conquises par delà les mers. A la fois la montée du capitalisme industriel et de la conquête européenne d’un nouveau monde n’auraient pas été possibles si ce ne fut pour l’éviscération systématique des foyers paysans. Après tout, pourquoi se risquer à aller par delà montagnes et océans pour rechercher la fortune, pourquoi acheter des produits de masse de basse qualité, lorsque les gens sont capables de faire tout ce dont ils ont besoin par eux-mêmes et que la quasi totalité de ce dont ils ont besoin est disponible chez eux ou près de chez eux ?

Vivre, du temps d’avant la mise en esclavage industriel, était ce que faisaient les gens quotidiennement ; préparant la nourriture et les choses qui seraient nécessaires pour le confort et la survie de chacun dans le futur. Ceci était souvent fait sous la supervision d’un membre de la famille et tout le monde apprenait la base pour pouvoir subvenir aux besoins de tous. Mais maintenant, le gens ne font que “gagner leur vie”. On nous a forcé à travailler pour le profit des entreprises et obligé à gérer nos vies autour de ces activités de travail aliénantes. Là où la vie jadis coulait de ses rythmes doux de lumière et d’obscurité, maintenant nous devons répondre sans cesse aux diktats de la pendule, chaque moment du jour mesuré et calculé en accord avec la demande de quelque obscur patron. Notre société tourne maintenant au rythme des usines, de l’école et autres institutions maintenant en place l’état et le capital.

La plupart des gens acceptent cela sans aucune question. La plupart des gens non seulement ne veulent pas regarder tout cela de manière critique, observer avec détachement toutes ces impositions sur leur vie, mais pour la plupart, ils en sont même incapables. Toutes les institutions de pouvoir et de privilège servent ce but de forcer sur les masses ce sentiment d’incapacité et d’auto-négation. Le coup de maître a consisté à convaincre les gens d’embrasser leur dépendance au système comme étant en fait leur pouvoir de décision. Même les personnes les plus intelligentes et les plus capables de nos sociétés ont fini par tomber dans ce piège. Ils n’y peuvent rien. Ils ont été formés à devenir des imbéciles s’auto-réprimant depuis le moment de leur naissance.

Le noyau familial comme incubateur de l’imbécilité

Chacun de nous est né être libre dans un monde dynamique d’abondance. La totalité du grand banquet de la nature est nôtre, pour le partager, pour le chérir. Mais ceci doit être nié à tout prix, par les forces de l’état et du capital. Si nous devions nous éveiller à ce fait et demander notre droit naturel, toutes les industries et les états-nations disparaîtraient et deviendraient inutiles par notre refus collectif d’accepter leurs limites imposées.

Malheureusement, les machinations de l’industrie sont si ancrées dans nos vies que la négation de notre droit naturel de naissance commence dès notre naissance. Nous sommes immédiatement soumis à la réglementation des nombres, chiffres, numéros, nous sommes pesés, mesurés, enregistrés, documentés, classifiées, estampillés.

Une fois dans le carcan du noyau familial, nous sommes enchaînés au rôle que l’on attend de nous dans notre vie future, celui que nous devrons jouer toute notre existence, celui d’un idiot bavant et vulnérable. Quelqu’un qui doit toujours être contrôlé, vérifiée, pourri, toléré, calmé et activement distrait. La camisole appelée enfance, nous ligote et bien peu d’entre nous peuvent échapper à ses liens et marques durant nos vies.

Avant l’époque de l’enfance planifiée, les jeunes passaient leur temps en compagne de leurs familles, essentiellement leurs parents et la famille proche. Les tous jeunes enfants étaient observateurs et intelligents. Ils pouvaient voir ce que leurs parents faisaient durant la journée : la cuisine, le nettoyage, la création de choses, le travail dans les potagers. Au moment où ils sont en âge de marcher, ils sont aussi capables d’aider leurs familles, même de manière minimale. Plus l’enfant grandissait et plus il devenait capable de se joindre aux taches quotidiennes et au bien-être de tous.

Ceci devenait une source de fierté chez la jeune personne et n’était jamais découragé. La famille allait même encourager l’enfant à acquérir de nouvelles techniques pour pouvoir aider toujours mieux et le jeune grandissait en talent et en expérience. Impliqué dans la famille plus éloignée et la communauté, la jeune personne n’aurait plus besoin que d’opportunités sociales pour se développer plus avant et découvrir ses intérêts et ses talents particuliers, ainsi que de trouver des anciens capables de façonner ces nouveaux talents en partageant ressources et expériences. Est-il étonnant donc qu’une personne élevée de cette manière soit capable de commencer sa propre famille à l’âge de 13, 14 ou 15 ans ? Ayant rencontrés très peu de limites à leurs développements autres que physiques, ces jeunes personnes pouvaient reconnaître quand elles étaient prêtes à avancer dans l’âge adulte.

Dans la prison conceptuelle contemporaine de l’enfance, l’enfant est totalement protégé des demandes du monde réel. Mis de côté, ignorés et négligés, les enfants sont empêchés de devenir des personnes autonomes et sont souvent traités comme des imbéciles. On leur enseigne d’être calmes, obéissants, diligents et soumis, ils demeurent dépendants de leurs familles et aussi souvent d’étrangers, qui prennent bien soin de ne pas permettre à l’enfant de grandir, de comprendre ses capacités et potentiels, d’affirmer leur juste place en tant qu’êtres humains vivant dans un monde d’abondance.

Le noyau familial est juste la première méthode de répression des expériences des jeunes personnes. Plus tard, les attentes de la société sont rendues manifestes au travers du système scolaire dit “éducatif”. Ceci n’est juste que le terrain d’entrainement pour cette vie de non sens et de soumission fades qui va s’ensuivre.

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Dans le troupeau !

L’enfant est forcé de participer à des années et des années de formation imbécile. Des gens totalement étrangers à son environnement (instituteurs et profs) sont chargés d’empêcher l’enfant de développer ses opinions, de penser de manière indépendante, de penser de manière critique. On enseigne aux enfants de se taire, de ne pas bouger, de rester dans un moule créé de manière factice, de répéter ce qu’on leur dit, d’obéir sans questionner l’autorité, de ne prendre la parole que si on leur demande de le faire. Mais toute jeune personne est pleine de fougue, d’énergie et de curiosité. Demeurer tranquille et ne pas poser de questions est anti-naturel, répulsif même. En ayant la discipline de l’école les dominer, les jeunes apprennent la plus importante des leçons de l’autorité : ceux qui se comportent bien de la manière la plus passive et disciplinée sont ceux qui sont récompensés, félicités et que le système verra parvenir au “succès”.

Ils apprennent aussi une autre leçon : toutes déviations de l’attitude attendue seront tolérées d’aussi loin qu’on donne l’apparence de remplir les attentes de l’autorité. C’est peut-être la plus importante des leçons. De cette manière, l’action normale énergétique propre à l’enfance est chosifiée comme rébellion, comme attitude dérangeante et anormale. Lorsque les enfants passent le point où, dans une autre époque, ils auraient passer le point de passage à l’âge adulte, ces mêmes pulsions enfantines sont toujours vues comme attitude rebelle : parler sans demander la parole, faire ce que les adultes font mais interdisent aux enfants de faire, ne pas faire ce qu’on dit de faire, faire des choses considérées comme mauvaises ou tabous. La rébellion imbécile est tolérée aussi loin que le supposé rebelle demeure dans les clous et fait ce que la société attend de lui.

Ce n’est un problème pour quasiment personne. Leur niveau élevé d’imbécilité les empêche de défier la poigne de fer que la société a sur eux et de remplir leurs droits naturels.

Après avoir subi leur peine, les plus vieux des enfants sont libérés pour bonne conduite vers le monde extérieur. Là, ils mettront en pratique ce qu’ils ont appris, obéir sans réfléchir et surtout ne jamais défier l’autorité. Une attitude déviante est punie par envoyer l’enfant dans un centre de rééducation appelé prison. Là, les bonnes vieilles règles sont de nouveau inculquées : fais ce qu’on te dit, parle quand on te le demande, extinction des feux, au lit ! Les règles de l’imbécilité sont somme toute assez simple.

La rébellion imbécile est punie modérément. De plus sévères punitions sont mises en place pour ceux qui dépassent les règles de l’imbécilité, en ignorant les règles et en se rendant plus imbécile, bien que ce soit toléré et puni modestement si les violations sont commises pour maintenir le rôle de l’imbécilité. La pénalité est plus sévère pour ceux qui affirment que l’existence de chacun ne se doit pas d’être imbécile. Les véritables rebelles sont un réel danger pour les forces des nations-états industrielles. Non seulement les imbéciles hors des clous doivent payer pour leurs pensées déviantes de leur liberté ou de leur vie, mais ils doivent aussi endurer d’être balancés par les autres imbéciles, qui leur feront subir abus et humiliation dans le processus,

Plus intéressés de lécher le cul qui leur chie dessus, plutôt que d’essayer de stopper le flot de merde déversé sur eux, les imbéciles geignent et grincent des dents à la pensée que quiconque, quelque personne que ce soit, où que ce soit, à quelque moment que ce soit, oserait vivre en dehors des structures de domination qui définissent la vie de l’imbécile. Les véritables rebelles à l’imbécilité ambiante sont étiquetés comme fainéants ou arrogants. On dit d’eux qu’ils se pensent “meilleurs que les autres”, que les vrais imbéciles.

Les récompenses de l’imbécilité sont une augmentation de l’incapacité et du désespoir du croyant. Les membres les plus privilégiés du troupeau doivent être protégés, retirés derrière des barrières protectrices. Incapables de faire la plus simple des taches, les imbéciles les plus privilégiés bénéficient souvent de pseudo-mères pour arranger leurs conneries, leurs affaires, pour leur fournir et préparer des repas, pour planifier leurs activités. Ces imbéciles de la plus haute incompétence sont vénérés par les autres imbéciles, qui fétichisent et jalousent ceux qui sont parvenus à l’état supérieur de l’imbécilité institutionnalisée. Ceci, immanquablement, donne aux privilégiés un sentiment de puissance.

Cette puissance, ce pouvoir impliqué, est sanctifiée par le troupeau dont bien des membres aspirent à prendre part à cet état avancé d’imbécilité. Pour prouver leur valeur, les imbéciles doivent démontrer leur idiotie au travers une obéissance, une soumission sans partage à tout ce qui avilie l’existence humaine. La compassion et l’amour sont vus comme des faiblesses. L’amour est une affaire de propriété. L’annihilation est appelée progrès. Tout ce qui peut être fait pour générer plus de profit est justifiable. Des montagnes sont aplanies, des rivières bétonnées et barrées, des forêts assassinées, des espèces végétales et animales de toutes sortes sont annihilées, juste pour fournir leurs privilèges aux imbéciles.

Rappelez-vous que les imbéciles ne peuvent survivre que s’ils forcent les non-initiés, les sous-privilégiés, même les quelques humains libres demeurant, à les servir et à leur fournir leur pitance. Leurs vies réduites à la destitution, les marginalisés peuvent être corrompus à devenir le bras armé de l’imbécilité, assurant le confort et la sécurité des imbéciles du monde, et en supprimant quoi que ce soit ou qui que ce soit qui ne soient pas utilisés pour les demandes intarissables de l’imbécilité et de son expansion insatiable.

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La veillée aux morts de l’imbécile

Une vie de bons et loyaux services à la continuité de l’imbécilité est récompensée par la misère de mourir graduellement avec une douleur croissante. Leurs corps ont été ruinés par une vie de labeur, par l’exposition à une industrie mortelle et ses processus de fabrication et les contacts avec ses déchets. Les imbéciles se sont empoisonnés eux-mêmes avec des cigarettes, de l’alcool, des produits pharmaceutiques, une malbouffe, de l’air pollué, du stress, de la colère et de la haine des autres. Les plus fortunés peuvent payer pour des médicaments, des opérations chirurgicales et l’intervention de la technologie médicale (NdT : elle-même totalement corrompue et mortifère…). Ces gens épuisés ne demandent jamais que ceux responsables de leur condition par leurs méthodes de production cessent de continuer à infliger les mêmes dégâts à leur descendance et au monde en général. Ils sont après tout des imbéciles. De fait, l’existence continue du grand nombre de ces personnes dépend de la continuation du processus industriel qui a ruiné leurs corps et leurs vies.

Que peut-on faire pour ces imbéciles ? Ceux d’entre nous qui ne veulent pas perpétuer la domination de l’imbécilité doivent s’émanciper de son étreinte. Nous devons apprendre à nous soucier de nous-mêmes et de nous occuper de nous-mêmes et aussi inviter les autres à partager nos aventure d’auto-découverte. De cette façon, nous pouvons créer un nouveau cycle d’existence expansif et vital, un courant d’arrachement de libération pour faire se retirer la marée de gestion de la mort des états industriels.

Rejetons l’imbécilité en embrassant notre propre capacité de satisfaire nos besoins vitaux en dehors de l’incapacité sanctifiée de l’imbécile. Affirmez votre place en tant que personne née dans un monde d’abondance, liez-vous avec d’autres qui ressentent comme vous et libérez-vous de la domination et du contrôle d’une fange de riches qui dépendent de votre soumission pour pouvoir vivre leurs vies d’extraordinaires excès.

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Lectures complémentaires :

“Gustav Landauer et le changement relationnel” (Anarqxista Goldman)

Le penseur qui a le plus critiquement réfléchi sur la question : Gustav Landauer 

Et n’oublions jamais…

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

ÉTEIGNONS LES ÉCRANS RALLUMONS NOS VIES

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