Archive pour voter c’est abdiquer élisée reclus

Halte à la farce et l’illusion démocratique !… Abstention politique !

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abstention-rien
Illusion démocratique

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Aux veautards du 23 avril 2017…

Posted in actualité, altermondialisme, militantisme alternatif, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 22 avril 2017 by Résistance 71

Voter c’est abdiquer

Voter c’est se choisir un maître

Voter c’est se soumettre

Voter c’est acquiescer au consensus du statu quo oligarchique

Voter c’est être complice

Voter c’est concéder à l’illusion démocratique

Voter c’est…

 

Pisser dans un violon !!

Résistance 71

État, pseudo-démocratie capitaliste… petite histoire de l’élection en France

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« Si voter changeait quoi que ce soit, ce serait illégal depuis longtemps. »
~ Emma Goldman ~

 

De la démocratie capitaliste

 

Le Monde Libertaire

 

26 mars 2017

 

url de l’article:

http://monde-libertaire.fr/?article=De_la_democratie_capitaliste

 

Depuis l’avènement du capitalisme, le patronat à toujours agi dans l’ombre des partis politiques. Il se contentait de donner ses directives à ses sectateurs, les serviteurs que sont les hommes politiques.

Il laissait ainsi croire au peuple qu’il n’était pour rien dans les décisions que les politicards prenaient. Il se donnait une sorte de virginité ! L’organisation du fonctionnement de la société capitaliste a évolué au fil des siècles mais elle s’est toujours faite en binôme. A l’époque de la royauté et de l’Empire, il y avait également l’Église et ses représentants : Dieu, le pape et les cardinaux, pour adouber et conseiller les rois et les empereurs et ainsi justifier leur pouvoir sur les peuples. Les cardinaux étaient souvent les conseillers très particuliers des rois (Richelieu, Mazarin…). Avec l’avènement de la République, il y aura les partis politiques et leurs représentants formés dans les « grandes » écoles : l’ENA (École nationale de l’administration), Polytechnique, l’École de la Magistrature… Et, tout ce petit monde, ces têtes phosphorescentes, apportent leur lumière non pas pour nous concocter une République au service du peuple comme on pourrait le croire, mais pour se mettre entièrement au service du grand capital. Voilà comment sont détournés et bafoués les grands principes de la République tels que : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Et on appelle cela la souveraineté du peuple en prétendant que c’est le peuple souverain qui décide ! Afin de donner l’illusion au peuple que c’est lui qui commande et qui choisit, les manipulateurs ont inventé un truc imparable : les élections. Le peuple choisit ses représentants à chaque échelon de la société : communal, départemental, régional, national et (ô délices de la démocratie !) le président de la République ! Or, ce tour de passe-passe perdure maintenant depuis la Révolution française car cette souveraineté du peuple, tous ceux et sans exception qui prétendent l’incarner, la bafouent sciemment et la vident de son contenu.

Ils ont inventé les élections, la mise sous tutelle du peuple

La supercherie a commencé les 13 et 14 septembre 1791, avec l’instauration du suffrage censitaire et indirect qui disait que la souveraineté appartient à la nation mais que le droit de vote était restreint… et la souveraineté du peuple lui était subtilisée au profit de la souveraineté de la nation qui est une notion totalement creuse, car la nation est une entité inexistante. Ce qui existe et vit, c’est le peuple. Dès l’instauration du système électoral, le peuple était oublié au profit des riches et des citoyens dit « actifs ». Il était inégalitaire. Les femmes étaient également exclues. Seuls les hommes de 25 ans qui payaient un impôt direct (le cens), égal à la valeur de 3 journées de travail, avaient le droit de voter. Ils sont appelés citoyens actifs. Les autres sont des citoyens passifs et ne peuvent donc participer aux élections. Le suffrage est aussi indirect car les citoyens actifs élisent des électeurs du second degré qui disposent de revenus plus élevés, qui à leur tour, élisent des députés à l’Assemblée nationale législative. Après une brève application du suffrage universel « masculin » pour élire la convention en 1792, le suffrage censitaire et indirect est rétabli par le Directoire en 1795. Il existe toujours des électeurs de premier et de second degré. Pour être électeur du premier degré, il faut payer des impôts ou avoir participé à une campagne militaire. Les électeurs du second degré doivent être titulaires de revenus élevés, évalués entre 100 et 200 journées de travail, selon le cas. Par ailleurs, pour être élu, il faut être âgé de 30 ans minimum, pour siéger au Conseil des Cinq-Cents et de 40 ans pour être au Conseil des Anciens. Comme on peut le constater, tout est mis en œuvre pour que le peuple (financièrement) ne puisse pas voter et être éligible.

En 1799, le suffrage universel « masculin » est limité. La constitution du 22 frimaire de l’An VIII (13 décembre 1799) met en place le régime du Consulat. Elle institue le suffrage « universel masculin » et donne le droit de vote à tous les hommes de plus de 21 ans, ayant demeuré pendant un an sur le territoire. Cette précision montre, si besoin en était, que même les révolutionnaires considéraient les femmes comme des citoyennes de seconde importance, tout en se méfiant de leur sens des responsabilités et de leurs analyses. Ils ne voulaient surtout pas partager le pouvoir avec des êtres qu’ils considéraient comme inférieurs. Mais, ce droit de vote est limité par le système des listes de confiance. Il s’agit d’un scrutin à trois degrés : les électeurs désignent au suffrage universel, un dixième d’entre eux pour figurer sur des listes de confiance communale ; ces derniers choisissent ensuite un dixième d’entre eux pour l’établissement des listes départementales qui, eux-mêmes, élisent un dixième d’entre eux pour former une liste nationale. Le Sénat choisit ensuite sur cette liste nationale, notamment les membres des Assemblées législatives.

Comme on peut le constater, si tous les hommes peuvent voter, il s’agit par ce mode de scrutin de faire le tri et comme il va de soi, d’éliminer le peuple « d’en bas ». Il vote : oui, mais il n’est pas question qu’il accède aux fonctions d’élu. Nous sommes déjà dans la délégation de pouvoir.

En 1815, avec le suffrage censitaire, la chute de l’Empire va permettre l’arrivée d’une monarchie constitutionnelle : la Restauration. Le suffrage universel masculin est aboli et le suffrage censitaire rétabli. Seuls les hommes de 30 ans qui payaient une contribution directe de 300 francs avaient le droit de vote. Pour être élu, il faut avoir 40 ans et payer au moins 1000 francs de contribution directe. La loi électorale du 29 juin 1820, du double vote, permet aux électeurs les plus imposés de voter deux fois. Ces mesures sont faites pour avantager les grands propriétaires fonciers, c’est-à-dire l’aristocratie conservatrice légitimiste. Encore une fois, le système électoral était inique et servait les riches aristocrates et les propriétaires fonciers. C’est bien la preuve que les politiciens au pouvoir ne sont que les serviteurs de ceux qui détiennent la richesse. Mais qui restent dans l’ombre (les patrons) car, à trop se dévoiler, c’est s’exposer aux réactions du peuple. Et, le peuple, ils le craignent.

Après la Révolution des « Trois Glorieuses » (27-28 et 29 juillet 1830), la Restauration fait place à la Monarchie de Juillet. Le droit de vote est élargi, le suffrage est toujours censitaire mais le « cens » nécessaire pour être électeur passe de 300 à 200 francs ou 100 francs pour les cas particuliers et de 1000 à 500 francs pour être élu (loi du 19 avril 1831). De même que l’âge minimum pour voter est abaissé de 30 à 25 ans et celui pour être élu de 40 à 30 ans. Enfin, la loi du double vote, qui permettait aux électeurs les plus imposés de voter deux fois, est supprimée. Malgré quelques avancées, à la lecture de cette loi, on comprend bien que le peuple est toujours maintenu éloigné du droit de vote. Le barrage de l’argent est dissuasif.

En 1848, le suffrage universel « masculin » et le vote secret : le mouvement révolutionnaire qui éclate en février 1848, met fin à la monarchie de Juillet et instaure la République. Le suffrage universel « masculin » est adopté par le décret du 5 mars 1848. Il ne sera plus remis en cause. Sauf que ce décret oublie encore une fois les femmes qui, pourtant, lors des révolutions, jouent un rôle important. Messieurs les Révolutionnaires pourquoi aviez-vous peur des femmes ? Les considériez-vous comme des êtres inférieurs et sans cervelles ? Pourtant, l’histoire a montré qu’elles y avaient toute leur place… Cette société que vous bâtissiez et que vous prétendiez être démocratique ne l’était pas. Elle boitait et c’est peut-être pour cela que les Révolutions échouent ! Sont électeurs tous les Français âgés de 21 ans et jouissant de leurs droits civils et politiques. Le droit d’être élu est accordé à tous les électeurs de plus de 25 ans et le vote devient secret. Certes, tous les Français de 21 ans pourront voter mais, quant à pouvoir être élu, il faudra appartenir à un parti politique à moins d’être un fortuné. Car, une candidature et une campagne électorale coûtent cher et si vous n’avez pas les moyens financiers, l’accès à la presse et à l’impression de profession de foi et autres tracts, vous sera quasiment impossible. Bonjour la liberté individuelle ! Dans ce cas de figure on voit se dessiner l’évolution du système électoral, en France. Oui, le peuple pourra voter mais il n’aura surtout pas le droit de prendre des décisions et, qui plus est, il ne pourra pas individuellement être candidat. Ce pouvoir-là, lui sera confisqué. Seuls les candidats présentés par un parti politique pourront accéder à une campagne électorale. Les élus ne seront pas, contrairement à ce que dit la propagande, les « représentants élus du peuple » mais les représentants des partis politiques et du patronat qui financent les campagnes électorales. Derrière ce système électoral qui se met en place, que d’aucuns présentent comme démocratique, c’est un système autoritaire et autocrate qui va émerger.

Enfin, en 1944, le droit de vote et l’éligibilité pour les femmes et le suffrage universel ont été instaurés. L’ordonnance du 21 Avril 1944 donne aux femmes de plus de 21 ans ce droit d’élire et rend ainsi le droit de vote réellement universel. Les femmes voteront pour la première fois aux élections municipales d’avril-mai 1945. 1945, c’est aussi le droit de vote pour les militaires. L’ordonnance du 17 août 1945 dispose : « Les militaires des trois armées sont électeurs dans les mêmes conditions que les autres citoyens ». Ils sont également éligibles sous certaines conditions. C’est par la lutte que les femmes obtiendront le droit de vote. Elles ont fait la démonstration (comme si cela était nécessaire) qu’elles occupaient une place prépondérante dans la société. C’est donc contraints et forcés que les politiciens machistes du moment ont été amenés à leur accorder le droit de vote. Pour atténuer ce coup donné au système patriarcal, ces mêmes politiciens ont accordé le droit de vote aux militaires, afin de rétablir la domination masculine…

1946-1956, égalité du suffrage en outre-mer : la loi du 7 mai 1946, (dite loi Lamine-Guèye) proclame « citoyens » tous les ressortissants de l’empire colonial. La loi sera inscrite dans la constitution de 1946 (article 80). Le droit de vote demeure toutefois inégalitaire (système du double collège). C’est la loi du 23 juin 1956 (dite loi Defferre) qui institue le suffrage universel et le collège unique dans les territoires d’outre-mer. Il était temps ! Car 108 ans après l’abolition de l’esclavage, les citoyens de l’empire colonial étaient toujours considérés par la métropole comme des citoyens de seconde zone.

1974, droit de vote à 18 ans ! Le président de la république Valéry Giscard d’Estaing abaisse par la loi du 5 juillet 1974, l’âge d’obtention du droit de vote à 18 ans au lieu de 21 ans. Cette loi n’est pas arrivée par hasard. Elle est due à la désaffection des citoyens pour la cause électorale. Il fallait, pour le pouvoir, compenser le taux toujours croissant d’abstentionnistes, et quoi de mieux que de donner le droit de vote aux jeunes à 18 ans. Il s’agissait de sauver « leur démocratie » et « la légitimité des élus » !

L’imposture se perpétue !

Voilà maintenant 226 ans que le droit de vote a été institué. Les citoyens et les citoyennes se sont battus pendant toutes ces années pour obtenir le droit de vote, le droit d’élire, de choisir, de décider. Mais le paradoxe, c’est que ce droit tant chéri leur ôte tous les moyens d’agir ; car dans les faits, et ils ne s’en rendent pas compte, ce sont leurs pouvoirs qu’ils délèguent bien souvent à un illustre inconnu. Ils aliènent totalement leur liberté. Voilà 226 ans que les politicards nous mènent en bateau, il faut que cela cesse !

C’est pourquoi, il y a mieux à faire que de réclamer le droit de vote et son aliénation, de s’enchaîner à un ou plusieurs maîtres en votant. Il faut s’organiser collectivement, fédérer les différents collectifs et organismes sous la forme autogestionnaire, afin d’agir sans tuteur, sans maître à penser et de bannir définitivement de notre vocabulaire le mot « vote » qui est synonyme de frustration, d’aliénation et d’usurpation de pouvoir.

Au fil des années, le système électoral a été trituré pour l’adapter aux besoins des politicards et du patronat. Surtout pour continuer à faire en sorte que les citoyens soient dépossédés de leurs possibilités d’agir eux-mêmes et de gérer leur vie, sans tuteur. Tout est mis en œuvre pour détourner les résultats électoraux. La proportionnelle est devenue une denrée rare, mais quel que soit le mode de scrutin, le mode de représentation, majoritaire à un tour ou à deux tours, uninominal… le tour de passe-passe aura lieu et se fera au détriment du citoyen. Il faut bien comprendre que le but est de mystifier l’électeur qui, s’il se laisse prendre au piège, sera systématiquement Gros-Jean comme devant. C’est ainsi que régulièrement, à dates fixes et pour différents scrutins, les politiciens appellent le peuple à exprimer sa souveraineté à coups de suffrages, de votes. En fait, le peuple, consciemment ou inconsciemment, participe à une véritable escroquerie intellectuelle. En votant, il s’aliène par la délégation de pouvoir qui est une impudente moquerie, une insulte envers lui car ceux à qui il a confié son destin, le considèrent comme incapable de se prendre en charge. Celui qu’il aura élu, ira parfois jusqu’à prétendre qu’il se dévoue, voire se sacrifie pour lui. D’ailleurs, on remarquera qu’une fois l’élection achevée, « l’élu.e. » ne dira plus Souveraineté du peuple mais Souveraineté nationale qui, au demeurant ne veut rien dire car la nation est quelque chose de subjectif qui, à la limite, n’existe pas.

La souveraineté du peuple, c’est la liberté, l’autonomie, la volonté collective. C’est cela ou ce n’est qu’un mot vide. Seulement, ces grands démocrates, n’aiment pas le peuple. Ils s’en méfient. D’où l’importance de le maintenir dans ses chaînes, qu’il se forge lui-même, en participant à son propre suicide, quand le système électoral légalise l’escroquerie que les charlatans nomment « délégation », alors que ce n’est qu’un vol en bande organisée. Le système électoral a toujours fait l’objet d’une grande attention de la part des différents types de gouvernants qui ont exercé le pouvoir, au service des aristocrates, des bourgeois, des financiers, des industriels… C’est sur cette mystification que s’est érigé le capitalisme, qui prive le peuple de sa liberté. Elle donne au peuple l’illusion que c’est lui le maître puisqu’il choisit l’élu. Alors qu’une fois l’élection entérinée, c’est l’élu qui devient le maître et c’est l’électeur qui doit obéir et se taire.

Changement de paradigme politique: Voter c’est se soumettre…

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“Si voter servait à changer quoi que ce soit, ce serait interdit depuis longtemps.”
~ Emma Goldman ~

“L’État, les États nous doivent tout, nous ne leur devons rien. Rompons les rangs, boycottons le vote et les institutions.”
~ Slogan Anarchiste ~

“Dans les faubourgs où le chômage gronde, les affamés lèvent le drapeau noir de l’anarchie*.”
~ Achile Leroy ~

(*) Historiquement, le noir est une des couleurs de la classe ouvrière. Le noir est l’emblème des “sans travail”. Louise Michel, communarde sortit du bagne de Nouvelle-Calédonie lutta pour faire adopter le drapeau noir comme symbole de l’anarchie. Elle y parvint en 1883. En 1831, des ouvriers terrassiers de Reims au chômage attachèrent un chiffon noir à une pancarte où était inscrit: “De l’ouvrage ou la mort !” Le drapeau noir est l’étendard des révoltés de la terre, il représente l’Idée, celle d’une société émancipée, faite d’associations libres et d’autogestion, anti-autoritaire. Le drapeau noir n’a jamais représenté dans l’histoire une quelconque autorité constituée ou centralisée. Il flotta dès 1918 en Ukraine, porté par l’armée populaire paysanne anarchiste de Nestor Makhno ; il flotta sur les usines italiennes en 1920 lors de la grève générale expropriatrice

 

Voter, c’est se soumettre…

 

Anarchix

 

Mars 2010

 

Source:

http://legauloisdechaine.blog.lemonde.fr/2010/03/17/voter-cest-se-soumettre/

 

… A la loi de la minorité dominante et non pas comme on veut nous le faire croire àl’avis majoritaire, qui de surcroi est également un leurre puisque cela ne fait qu’instaurer une dictature de la majorité, tout en délégant les pouvoirs a une clique d’aristocrates qui font ce qu’ils veulent du pouvoir. Et qu’on ne vienne plus parler des « contre-pouvoirs » qui n’existe que dans l’imagination des « démocrates » indécrotables et des propagandistes de tout poil…

Le système électoral est historiquement la marque de l’oligarchie(*). Ce que l’on appelle république n’est qu’un compromis entre la monarchie et les poussées démocratiques qui se sont exercées au fil du temps. Le citoyen n’est consideré par la caste politique arrogante et méprisante que comme un électeur et un contribuable. La délégation de pouvoir est une ineptie totale qui ne fait que conforter sans contrôle, la minorité exploitrice dans son rôle de seigneur et la vaste majorité exploitée, dans son rôle de serf, que le globalisme va rendre a une nouvelle forme d’esclavagisme.

Depuis bien longtemps, le politique assumé par nos partis fantoches et obsolètes, a été detourné et acheté par la haute finance. Tout politicien sortant du moule de l’asservissement aux intérêts particuliers des oligarches est broyé à terme par les diktats de ceux qui détiennent la finance et l’influence politique, ce sont les mêmes du reste. Il suffit de voir comment les politicards rampent devant le FMI , la banque mondiale, la BCE ou les PDG des grandes institutions financières, pour réellement se rendre compte à qui appartient réellement le pouvoir décisionnaire…

Quand on voit cette classe politique arrogante, de droite comme de gauche, qui bafoue la souveraineté du vote populaire en référendum sur le traité européen, contourne sa décision souveraine, car n’étant pas dans la ligne des intérêts particuliers des ordures de la finance qui les commandent, pour remettre la France dans le « droit chemin oligarchique » et a l’encontre de la décision du peuple… C’est explicitement dire au peuple:

« Nous nous foutons royalement de vous et de vos décisions, et nous ferons ce qui est le mieux pour nous et nos protecteurs, avec ou sans vous… »

Et vous voulez encore aller voter apres un coup pareil ?… Apres avoir été bafoué, humilié, il y a encore des citoyens prêts à aller perdre leur temps à placer un papelard dans une urne ?… Non sens total!

Elire est une illusion entretenue, cela donne l’illusion de « participer » à la vie politique du pays.. foutaise.. la politique participative de tous et sur tout est la seule réponse, le peuple fédéré, gère la société lui-même, sans délégation de pouvoir, qui n’a absolument pas lieu d’être.

Une chose est claire depuis bien longtemps et il serait grand temps que les citoyens s’en rendent compte une bonne fois pour toute:

L’oligarchie dirigeante n’oeuvre que pour ses propres intérêts… son propre maintien au pouvoir, et sa propre jouissance des privilèges inhérents, que viennent simplement régulièrement légitimer les « consultations electorales », qui ne sont qu’une mascarade de légalisation du systeme par une fraction du peuple… en cela voter c’est acquiescer a se faire voler, piller, trousser, houspiller, virer, taxer (voler pardon, je l’avais déja dit…).

Dans ce cirque barnum du politico-social a la sauce propagandiste, les politicards de tout poil ne sont que des hommes sandwiches qui vendent leur salade, promus eux-mêmes par des stratégies commerciales comme on vend un paquet de lessive. Le citoyen, dans la masse de l’opinion publique n’est qu’un consommateur qu’on matraque à grand coup de slogans et de propagande… La volonté générale n’est que pâture au clientélisme, le citoyen engoncé dans son role de chair a urnes et a impôts, qu’on sort pour le dépoussiérer et lui redonner l’illusion participatrice une fois de temps en temps au court des grands messes paiennes électorales des dieux de la finance. L’éducation et l’information ne sont que propagande, le débat et la délibération réels confisqués et totalement biaisés par une presse vendue et achetée par le conglomérat utile à l’élite des cartels du show-business médiatique.

Les élus ne représentent pas le peuple, ils représentent les intérêts particuliers de ceux qui les ont commandités en premiere instance… Le peuple ne fait que légitimer la supercherie!

Voter est une perte de temps… Le système est une mascarade !…

Le cirque Barnum du désir de puissance et de profit absolu…

Cherchez à qui cela profite.. et boycottez cette ineptie.. Le pouvoir au peuple et rien qu’au peuple…

Communiqué électoral de la Fédération Anarchiste

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Groupe Proudhon de Besançon

 

 Décembre 2015

 

Distribuez-vous des chèques en blanc ?

 

Candidats: Ils vous promettent la lune

 

Élus: Ils deviennent les nouveaux bénéficiaires des privilèges économiques et des inégalités sociales

 

L’urne = le cercueil de vos illusions !

 

AGIR AU LIEU D’ÉLIRE !

 

Fédération Anarchiste 145, rue Amelot, 75011 Paris

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Illusion démocratique

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Illusion démocratique: De plus en plus de gens rejoignent le 1er mouvement politique de France… Le mouvement abstentionniste !

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« Si voter servait à quelque chose, ce serait interdit depuis longtemps »
~ Emma Goldman ~

Lu à travers les médias alternatifs déchaînés, cette excellente prise de position d’un citoyen honnête… La prise de conscience politique se produit. 53% d’abstention. On peut mieux faire ! Votards blanc ou nul, rejoignez le grand mouvement abstentionniste, car se déplacer pour voter c’est acquiescer, c’est valider le système criminel et obsolète étatique !… Si les votards blanc/nul ne se déplacent plus, l’abstentionnisme grimpera à 63 ou 65%, passé cette barre, nous le peuple pourrons mettre une sérieuse pression sur les Bozos de la politique de tout poil et de touts bords et sérieusement commencer à réorganiser le paradigme politique. Voter c’est valider les baltringues et leur système criminel qui se foutent royalement de vous !

Prochaine étape: désinscription des listes électorales. Refusez les cartes d’électeur. C’est la première étape du refus de coopération avec un système politique totalement obsolète et parasitaire en parallèle avec le boycott de tout vote et de toute institution.

Le grand chambardement politique, c’est maintenant ! Reprenons le pouvoir qui nous a été usurpé depuis bien trop longtemps ! Grève générale de l’élection et expropriation des mandatés qui ne représentent pas, n’ont jamais représenté le peuple ! Qu’on se le dise !

— Résistance 71 —

 

Le deuil de la démocratie représentative

Gee

7 Décembre 2015

url de l’article original:

http://grisebouille.net/le-deuil-de-la-democratie-representative/

D’abord, un chiffre pour remettre les pendules à l’heure : 91%. C’est le pourcentage de français qui n’a pas voté pour le FN1. Moins d’un français sur 10 a donné une voix à ce parti. Et de fait, que le FN soit « le premier parti de France » n’est pas en soi le symbole d’une droitisation ou d’une radicalisation rampante de la société français. C’est le symbole de la mort de la démocratie représentative, le signe ultime que celle-ci ne représente plus rien ni personne.

Hier, je n’ai pas voté. Je n’irai pas plus dimanche prochain. Ami votant2, je sais que, probablement, tu me méprises, tu as envie de me hurler dessus, de me dire que c’est honteux, que des gens sont morts pour que je puisse voter, qu’à cause de moi le fascisme pourrait s’installer. Je ne t’en veux pas, j’étais pareil il y a à peine 4 ans.

Les étapes du deuil

Tu connais peut-être les 5 étapes du deuil de Elisabeth Kübler-Ross. Ça n’a pas forcément une grande valeur scientifique, mais ça permet de schématiser certains mécanismes émotionnels. Laisse-moi te les énoncer :

  1. Déni
  2. Colère
  3. Marchandage
  4. Dépression
  5. Acceptation

Ami votant, je sais déjà que tu as dépassé le stade du déni : tu sais pertinemment que la démocratie représentative est morte. Sinon, tu voterais pour des idées qui te correspondent, tu voterais pour faire avancer la société, pour donner ton avis sur la direction à prendre. Mais tu ne fais pas cela : au contraire, tu votes « utile », tu votes pour faire barrage à un parti, tu votes pour « le moins pire ». C’est déjà un aveu que le système est mort.

En fait, tu oscilles entre les étapes 2 et 3. Entre la colère envers un système qui se fout de ta gueule, la colère contre les abstentionnistes qui ne jouent pas le jeu… et le marchandage. « Allez, si je vote pour le moins pire, système, tu continues à vivoter ?  Allez, peut-être que si on vote PS cette fois, il fera une vraie politique de gauche ? Allez système, tu veux pas continuer à faire semblant de marcher un peu si je fais des concessions de mon côté ? Si je mets mes convictions de côté, tu veux bien ne pas être totalement lamentable ?»

Encore une fois, je comprends le principe, j’étais au même point lors des dernières élections présidentielles. J’appelais les gens à voter, je critiquais les abstentionnistes qui se permettaient de se plaindre alors que, merde, ils n’avaient pas pris la peine de faire leur devoir de citoyen. Je savais pertinemment que le PS au pouvoir ne ferait aucun miracle, que fondamentalement rien ne changerait par rapport à l’UMP, à part à la marge. Mais il fallait bien choisir le moins pire. La démocratie représentative était déjà morte, je le savais. Le vote utile, on nous le rabâchait depuis avant même que j’ai le droit de vote. Sans parler du référendum de 2005 où ça sentait déjà fort le sapin. Mais je n’avais pas terminé mon deuil. Et puis Hollande est passé.

Les derniers coups de pelle

Je ne pourrais jamais assez remercier François Hollande. Il m’a aidé à terminer mon deuil. En me renvoyant ma voix en pleine figure, en m’appuyant bien profondément la tête dans les restes puants et décomposés de notre système politique. Le quinquennat de François Hollande aura été la plus parfaite, la plus magnifique démonstration que le vote est une arnaque et que le pouvoir du peuple est une immense illusion. Le changement, c’est maintenant ! Rappelle-toi, le PS avait tous les pouvoirs en 2012 : la présidence, l’Assemblée, les villes, les régions… merde, même le Sénat était passé à gauche ! Une première !  Les types avaient les mains libres et carte blanche pour tout. Il fallait écouter Copé, la pleureuse « profondément choquée », nous expliquer l’énorme danger que représentaient ces pleins pouvoirs. Lutter contre la finance ? Imposer les revenus du capital comme ceux du travail ? Interdire le cumul des mandats ?

LOL NOPE.

Au lieu de ça, nous aurons eu la même merde qu’avant. Parfois en pire. Course à la croissance alors même que nous produisons déjà trop pour la planète. Course au plein emploi alors que le travail est condamné à disparaître (ce qui, je le rappelle, devrait être une bonne nouvelle). Course à la productivité alors que les syndromes d’épuisement professionnel se multiplient et que le mal-être des travailleurs se généralise. Diminution de ce qu’on nous matraque comme étant « le coût du travail » mais qu’un employé sensé devrait comprendre comme « mon niveau de vie ». Détricotage méthodique des services publics qui devraient au contraire être renforcés.

Nous n’attendions rien de Hollande, il a réussi à faire pire. Des lois liberticides au nom d’une sécurité qu’elles ne garantiront même pas. Un État d’Urgence à durée indéterminée. Des militants assignés à résidence pour leurs convictions. Des manifestations politiques interdites. Des gamins mis en garde à vue parce qu’ils ne respectent pas une minute de silence. Heureusement que c’est sous un parti qui se dit « républicain » que tout cela se passe, sinon, on pourrait doucement commencer à s’inquiéter.

Vous me traitez d’irresponsable parce que je n’ai pas été voter dimanche ? Moi je me trouve irresponsable d’avoir légitimé notre gouvernement actuel en votant en 2012. Depuis 2012, j’ai fait comme beaucoup de monde : j’ai traversé le stade 4, celui de la dépression. À me dire que nous étions définitivement foutus, que même lorsqu’un parti qui se disait en opposition totale avec le précédent se vautrait à ce point dans la même politique insupportable, il n’y avait plus de solution. Que la démocratie était morte, et que nous allions crever avec elle. Ami votant, admets-le, tu as eu la même réaction. Mais comme toujours, à chaque vote, tu régresses, tu retournes à l’étape 3, au marchandage, à te dire que peut-être, on pourra incliner un peu le système en s’asseyant sur nos convictions.

Moi, j’ai passé le cap. Je suis à l’étape 5, à l’acceptation. La démocratie représentative est morte, point. Que cela soit une bonne chose ou non, l’avenir le dira, mais le fait demeure : ce système est mort. Tu penses que retourner à l’étape de marchandage, c’est garder de l’espoir et qu’accepter la mort de notre système, c’est le désespoir. Je ne suis pas d’accord. Faire son deuil, c’est bien. C’est même nécessaire pour passer à autre chose et, enfin, avancer.

La démocratie est morte, vive la démocratie !

Tu remarqueras que je persiste à ajouter « représentative » quand je parle de mort de la démocratie. Parce que je ne crois pas que la démocratie elle-même soit morte : je pense que la démocratie réelle n’a jamais vécu en France. Le système dans lequel nous vivons se rapproche plus d’une « aristocratie élective » : nous sélectionnons nos dirigeants dans un panel d’élites autoproclamées qui ne change jamais, là où la démocratie voudrait que les citoyens soient tour à tour dirigeants et dirigés. Le simple fait que l’on parle de « classe politique » est le déni même de la notion de représentation qui est censée faire fonctionner notre démocratie représentative : la logique voudrait que ces politiciens soient issus des mêmes classes qu’ils dirigent. Attention, ne crachons pas dans la soupe, notre système est bien mieux qu’une dictature, à n’en pas douter. Mais ça n’est pas une démocratie. Je te renvoie à ce sujet à ce documentaire, J’ai pas voté, que tout le monde devrait voir avant de sauter à la gorge des abstentionnistes.

Des gens sont morts pour qu’on puisse voter ? Non, ils sont morts parce qu’ils voulaient donner au peuple le droit à s’autodéterminer, parce qu’ils voulaient la démocratie. Est-ce qu’on pense sérieusement, en voyant la grande foire à neuneu que sont les campagnes électorales, que c’est pour cela que des gens sont morts ? Pour que des guignols cravatés paradent pendant des semaines pour que nous allions tous, la mort dans l’âme, désigner celui dont on espère qu’il nous entubera le moins ? Je trouve ce système bien plus insultant pour la mémoire des combattants de la démocratie que l’abstention.

Alors oui, j’ai fait mon deuil, et ça me permet d’avoir de l’espoir pour la suite. Parce que pendant que la grande imposture politicarde se poursuit sur les plateaux-télé, nous, citoyens de tous bords, essayons de trouver des solutions. Plus le temps passe, plus le nombre de gens ayant terminé leur deuil augmente, plus ces gens s’intéressent réellement à la politique et découvrent des idées nouvelles, politiques et sociétales : tirage au sort, mandats uniques et non-renouvelables, revenu de base, etc. Des solutions envisageables, des morceaux de savoir, de culture politique… de l’éducation populaire, en somme. Rien ne dit que ces solutions fonctionneront, mais tout nous dit que le système actuel ne fonctionne pas. Et lorsque ce système s’effondrera, ce sera à ces petits morceaux de savoir disséminés un peu partout dans la population qu’il faudra se raccrocher. L’urgence aujourd’hui, c’est de répandre ces idées pour préparer la suite. Ami votant, tu as tout à gagner à nous rejoindre, parce que tu as de toute évidence une conscience politique et qu’elle est gâchée, utilisée pour te battre contre des moulins à vent.

Notre système est un vieil ordinateur à moitié déglingué. Tu peux continuer d’imaginer qu’en réinstallant le même logiciel (PS ou LR, choisis ton camp camarade), il finira par fonctionner. D’autres utilisent la bonne vieille méthode de la claque sur la bécane (le vote FN) : on sait bien que ça ne sert à rien et que ça ne va certainement pas améliorer l’état de l’ordi, mais ça soulage. Certains imaginent qu’en déboulonnant l’Unité Centrale et en hackant petit à petit le système, on finira par faire bouger les choses (la députée Isabelle Attard est un bon exemple, personnellement je la surnomme l’outlier, la donnée qui ne rentre pas dans le modèle statistique du politicien). Ce n’est pas la pire des idées. On a même parlé de rebooter la France. Qui sait, si on arrive à mettre sur pied une telle stratégie en 2017, possible que je ressorte ma carte d’électeur du placard. Mais les plus nombreux, les abstentionnistes, ont laissé tomber le vieil ordinateur et cherchent juste à en trouver un nouveau qui fonctionne.

Alors on fait quoi ? Soyons clairs, je suis comme tout le monde, je n’ai aucune idée de la manière dont on peut passer à autre chose, pour instaurer une vraie démocratie. Une transition démocratique pourrait s’opérer en douceur en modifiant les institutions petit à petit : tout le monde aurait à y gagner. Politiciens compris, car l’alternative est peut-être l’explosion, et c’est une alternative à l’issue très incertaine. Mais clairement, nous ne prenons pas la direction d’une transition non-violente.

Je continue pour ma part à penser que, comme le disait Asimov, « la violence est le dernier refuge de l’incompétence ». Mais nous constatons chaque jour un peu plus notre impuissance dans ce système, et les politiciens actuels seraient bien avisés de corriger le tir avant qu’il ne soit trop tard. Avant que les citoyens ne se ruent dans ce dernier refuge.

Message aux votards de dimanche pour le cirque électoral des régionales…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, démocratie participative, militantisme alternatif, N.O.M, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 4 décembre 2015 by Résistance 71

Voter c’est abdiquer

Lettre d’Élisée Reclus à Jean Grave

Clarens, Vaud, 26 septembre 1885.

Compagnons,

Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n’est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l’exercice du droit de suffrage.

Le délai que vous m’accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j’ai à vous dire peut se formuler en quelques mots.

Voter, c’est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.

Voter, c’est être dupe ; c’est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d’une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l’échenillage des arbres à l’extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l’immensité de la tâche. L’histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.

Voter c’est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l’honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages  — et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour. Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l’homme change avec lui. Aujourd’hui, le candidat s’incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L’ouvrier, devenu contre-maître, peut-il rester ce qu’il était avant d’avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n’apprend-il pas à courber l’échine quand le banquier daigne l’inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l’honneur de l’entretenir dans les antichambres ? L’atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s’ils en sortent corrompus.

N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d’action futur,  agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c’est manquer de vaillance.

Je vous salue de tout cœur, compagnons .

Élisée Reclus.

 

Source: http://www.homme-moderne.org/textes/classics/ereclus/jgrave.html

 

A lire:

https://resistance71.wordpress.com/illusion-democratique 

 

A voir:

http://www.youtube.com/watch?v=I1aNwwha2Ks

 

La lettre en version audio lue au public:

http://www.youtube.com/watch?v=-2oMP7_4T0A

 

Élisée Reclus en 4min39:

http://www.youtube.com/watch?v=6n_R9pZ_LgI