Archive pour avril, 2013

Résistance politique: Assez de mascarade et pour une véritable indignation !

Posted in actualité, militantisme alternatif, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique française, résistance politique, société libertaire with tags , , , , , , , , , , , on 14 avril 2013 by Résistance 71

“Le mouvement ouvrier révolutionnaire, entre les deux guerres, fut anéanti par l’action conjuguée de la bureaucratie stalinienne et du totalitarisme fasciste, qui avait emprunté sa forme d’organisation au parti totalitaire expérimenté en Russie. La fascisme a été une défense extrémiste de l’économie bourgeoise menacée de la crise et la subversion prolétarienne, l’état de siège dans la société capitaliste, par lequel cette société se sauve et se donne une première rationalisation d’urgence en faisant massivement intervenir l’État dans sa gestion…. Le fascisme est l’archaïsme techniquement équippé.”

“Jamais il n’a été permis de mentir au citoyen/spectateur avec une si parfaite absence de conséquence. Le spectateur est seulement censé ignorer tout, ne mériter rien.”

~ Guy Debord ~

 

Indigne, vraiment ?

 

Régis Dufour

 

Le Monde Libertaire

 

11 Avril 2013

 

url de l’article:

http://www.monde-libertaire.fr/france/16350-indigne-vraiment

 

 

Mais de quoi essaie-t-on de nous convaincre ? Indigne, vraiment ? Ce qui me paraît symptomatique à la révélation de chaque scandale politique c’est le moutonnement, c’est la propagation d’une indignation qui n’en finit plus de s’indigner, qui oublie et regrette l’exercice précédent, qui installe peu à peu des formes de radicalisations identitaires qui sont des formes de critiques parcellaires qui fascisent la société au lieu de la porter au révolutionnaire.

Ce qui est symptomatique ce sont ces cris d’indignations stériles qui se succèdent, d’année en année, d’exercice en exercice, sans qu’aucune des questions qui méritent d’être posées n’émerge ni forcément dans les médias (et pour cause !), ni sur les réseaux sociaux.

Ça se contente de dire « Sarkozy pas gentil ! » puis « Hollande pas gentil ! » et s’installe durablement une fascisation progressive de la société dont le FN est seulement la partie immergée.

Par quel levier le scandale Cahuzac a-t-il été révélé ? Qui tire véritablement les ficelles ? En quoi la révélation d’un seul scandale cache-t-elle la corruption de l’ensemble, et quand je dis l’ensemble il n’est pas question d’impliquer seulement le personnel politique. En quoi l’illusion de la fantomatique liberté d’expression (notamment de la presse) est-elle maintenue ? Pourquoi entend-on induire en vous l’idée de l’illégitimité de l’actuel président (ou du précédent ?) sans pour autant que vous ayez la possibilité de tirer, d’exercice en exercice, les conséquences insurrectionnelles qui s’imposent ? Debord appelait ce genre de scandales un « leurre ».

L’organisation bureaucratique du monde implique dans la chaîne de la corruption un personnel considérablement plus important qu’une figure politique. « Tout le monde » en croque plus ou moins. Mais ce qui gagne du terrain, véritablement, c’est la contre-révolution au détriment de la révolution. C’est l’image progressive d’une société gagnée par la fièvre de l’argent, par l’égoïsme, par la rivalité, par le mensonge, par l’indifférence, par des vérités inessentielles, par le minimalisme critique, par l’ignorance, par la haine, par la parole bravache et maligne, c’est cette image qui prévaut et dans le regard que chacun porte sur chacun, c’est encore cela qui triomphe et ce qui s’accroît, par cette fascisation sans cesse accrue, c’est la guerre de tous contre tous, sur fond de criminalité et de rapines galopantes qui renforcent l’autre pendant de la fascisation progressive de la société, la perte progressive du sentiment de liberté par le système de surveillance.

Ils ne vous laissent que cela, et vous préparent des lendemains qui ne chanteront certainement pas. Debord disait : « Le destin du spectacle n’est certainement pas de finir en despotisme éclairé. »

 

Média et propagande: L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme… Bureau de propagande payé par l’Union Européenne et la Grande-Bretagne…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, désinformation, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, Internet et liberté, média et propagande, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique française, presse et média, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 13 avril 2013 by Résistance 71

La vitrine des droits de l’Homme en Syrie (OSDH) est une fraude financée par l’Union Européenne

 

Tony Cartalucci

 

Le 12 Avril 2013

 

url de l’article original:

http://landdestroyer.blogspot.fr/2013/04/exposed-syrian-human-rights-front-is-eu.html#more

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

En réalité, l’Observatoire Syrien pour les Droits de l’Homme (OSDH) a été exposé il y a longtemps comme étant une vitrine absurde de propagande gérée par Rami Abdul Rahman depuis sa maison semi-retirée en Angleterre. D’après un article de Reuters de Décembre 2011 intitulé: « Coventry – an unlikely home to prominent Syria activist, » Abdul Rahman admet être un membre de la soi-disante “opposition syrienne” et cherche à chasser le président syrien Bachar Al-Assad: après trois courts séjours dans les prisons syriennes pour activisme pro-démocratie, Abdul Rahman arriva en Grande-Bretagne en 2000 par crainte de rester plus longtemps en prison la 4ème fois.

“Je suis venu en Grande-Bretagne le jour de la mort d’Hafez al-Assad et je retournerai quand Bachar al-Assad partira”, a dit Abdul Rahman, se référant au prédécesseur et père de Bachar lui aussi un autocrate.

On ne peut pas trouver une source d’information plus douteuse, compromise, biaisée que lui et pourtant ces deux dernières années, son “observatoire” a servi de seule source d’information pour le torrent sans fin de propagande émanant des médias occidentaux. Peut-être le pire de tout, est que l’ONU utilise cette source biaisée et compromise de propagande comme base de ses multiples rapports, du moins c’est ce que le New York Times affirme dans son article récent: « A Very Busy Man Behind the Syrian Civil War’s Casualty Count. »

L’article du NYT admet:

Les analystes militaires de Washington ont suivi son décompte des corps de soldats syriens et de rebelles pour estimer la direction que prenait la guerre. L’ONU et les organisations pour les droits de l’Homme chérissent ses descriptions de meurtres de civils syriens pour les utiliser comme preuves dans de possibles procès pour crimes de guerre. Les organisations de presse les plus importantes, incluant celle-ci (NYT), citent ses chiffres de pertes humaines.

Et pourtant, malgré son rôle central dans cette guerre civile sauvage, le bien nommé OSDH est virtuellement un one-man-show. Son fondateur, Rami Adul Rahman, 42 ans, qui a fuit la Syrie il y a 13 ans, gère l’observatoire depuis une petite maison de briques semi-détachée d’une rue ordinnaire de la ville industrielle de Coventry en Angleterre.

Le NYT révèle également pour la première fois que l’opération d’Abdul Rahman est financée par l’Union Européenne et “un pays européen”, qu’il refuse d’identifier: Les revenus provenant de deux boutiques de vêtements couvrent ses besoins minimum pour rapporter sur le conflit, ainsi que des subsides de l’UE et d’un pays européen qu’il refuse de nommer.

Tandis qu’il refuse d’identifier ce pays, il s’agit sans aucun doute possible de la Grande-Bretagne elle-même, car Abdul Rahman a un accès direct au ministre des affaires étrangères britannique William Hague, qu’il a de manière documentée, rencontré en personne à de multiples reprises au bureau du Commonwealth de Londres. Le NYT révèle en fait que ce fut le gouvernement britannique qui a localisé Abdul Rahman à Coventry après sa fuite de Syrie pour activisme anti-gouvernemental: Quand deux de ses associés furent arrêtés en 2000, il a fuit le pays, payant un passeur et trafiquant d’êtres humains pour le faire passer en Angleterre. Le gouvernement l’a relocalisé à Coventry, où il déclara se plaire.

Abdul Rahman n’est pas un “activiste des droits de l’Homme”. Il est un propagandiste payé pour ses activités. Il n’est pas différent de la clique de vils menteurs et de traîtres qui trouvèrent refuge à Londres et à Washington pendant la guerre d’Irak et de la plus récente débauche occidentale en Libye et ce pour le simple but de donner aux gouvernements occidentaux un flot constant de propagande et de renseignements intentionnellement falsifiés créés spécifiquement pour justifier l’action hégémonique de l’occident.

Les contemporains d’Abdul Rahman incluent le notoire traître irakien Rafid al-Janabi, nom de code “Curveball”, qui pavanne maintenant en disant qu’il a inventé les accusations sur les armes de destruction massive irakiennes, la casus belli occidental pour 10 ans de guerre qui a coûté plus d’un million de vies humaines, incluant des milliers de soldats occidentaux et qui a laissé l’Irak en ruines. Il y a aussi le moins connu Dr Sliman Bouchuiguir de Libye, qui forma la fondation, le racket des droits de l’Homme pro-occidental à Benghazi et qui clâme maintenant haut et fort que les histoires de Kadhafi massacrant son peuple étaient tout aussi inventées afin de donner à l’OTAN son prétexte d’intervention militaire.

A l’opposé de l’Irak et de la Libye, l’occident a catégoriquement échoué de vendre aux opinions publiques une intervention militaire en Syrie et même sa guerre secrète a commencé A avoir son effet boomerang alors que le public devient de plus en plus informé que les soi-disants “rebelles pro-démocratie” que l’occident a armé depuis deux ans ne sont en fait que des extrémistes sectaires combattant sous la bannière d’Al-Qaïda. L’escroquerie qu’est l’OSDH se dévoile également. Il est fort peu probable que cette opération d’arrondissage d’angles du NYT (NdT: qui ne l’oublions pas est un des organes essentiels de propagande de la CIA… Le New York Times est la voix médiatique de la CIA qui donne la ligne du parti…) convaincra ses lecteurs que Rami Abdul Rahman est quelque chose d’autre qu’un nouveau “Curveball”, aidant l’élite entrepreneurio-financière de Wall Street et de Londres à vendre une autre guerre inutile au public.

Média propagande et falsification: L’escroquerie Avaaz et consorts…

Posted in actualité, altermondialisme, désinformation, Internet et liberté, média et propagande, N.O.M, pédagogie libération, politique et lobbyisme, résistance politique with tags , , , on 13 avril 2013 by Résistance 71

Avaaz: Un écran de fumée occultant les bombes libératrices à l’uranium appauvri

 

Dominique Guillet

url de l’article original:

http://kokopelli-semences.fr/actualites/?page_id=169

 

L’Association Kokopelli a décidé de présenter “ Avaaz : un écran de fumée occultant les bombes libératrices à uranium appauvri ”, – un article d’investigation concernant l’organisation Avaaz, rédigé par Dominique Guillet et posté sur son site Liberterre – car nous sommes scandalisés qu’une pétition en défense de Kokopelli ait été présentée, sans notre consentement, par cette organisation militariste (1). Cette pétition, de plus, colporte des informations complètement erronées. Depuis plusieurs mois, nous ne cessons d’informer nos amis et clients que nous n’avons pas été condamnés par la Cour Européenne de Justice à stopper nos activités (4), que nous ne sommes pas fermés, que nous continuons d’exister et que nous continuons de distribuer des semences.

Par la même occasion, nous dénonçons tout autant l’opacité de l’organisation Change.org qui, elle aussi, a mis en ligne une pétition concernant Kokopelli sans notre accord (2). Ces sites pétitionnaires sont une gigantesque farce : Dominique Guillet, en utilisant une fausse adresse e-mail et un pseudonyme, a lancé une parodie de pétition adressée au directeur de Change.org pour demander que la pétition pour sauver Kokopelli soit supprimée ! (3) Cela prouve amplement le niveau de non-sécurisation de Change.org – une organisation basée à San Francisco, employant plus de 100 salariés et mettant en ligne 500 nouvelles pétitions tous les jours. La première question fondamentale que l’on doive se poser : quels sont les gentils financiers qui rémunèrent plus de 100 salariés chez Change.org ? L’un de ces gentils financiers est l’incontournable milliardaire prédateur George Soros, évoqué dans l’article de Dominique sur Avaaz, car Change.org fait partie de Media Consortium, un pseudopode de l’empire Soros. Change.org et Avaaz partagent de la même opacité quant à leurs finalités intrinsèques ; d’ailleurs, Ben Wikler, le directeur de campagne d’Avaaz vient de devenir le vice-président et directeur exécutif de Change.org.

Quel est l’objectif réel de toutes ces pétitions – prétendument destinées à sauver Kokopelli – dont le premier effet collatéral est de semer le doute, dans le public, quant à notre capacité de continuer notre travail de libération des semences et d’exister ?

Nous remercions tous les amis de Kokopelli de faire circuler ce présent communiqué.

(1)http://www.avaaz.org/fr/petition/Que_la_justice_revienne_sur_la_decision_prise_contre_Kokopelli

(2)http://www.change.org/fr/pétitions/françois-hollande-faire-annuler-la-condamnation-de-kokopelli

(3)http://www.change.org/fr/petitions/ben-ratray-et-les-responsables-de-change-org-faites-stopper-la-petition-concernant-l-association-kokopelli

(4)http://kokopelli-semences.fr/juridique/proces_perdu_2012

 

L’organisation Change.org nous a demandé de publier un droit de réponse. Nous ne souhaitons pas encombrer notre site avec une telle littérature et nous renvoyons les personnes intéressées à l’intégralité de ce droit de réponse publié dans les commentaires du site Wikistrike. (1) Ce n’est pas le propos de Kokopelli d’analyser le système de fonctionnement de cette organisation et nous allons nous en tenir, pour le moment, aux affirmations des dirigeants de la branche française selon lesquels toute cette masse salariale est prise en charge par “la publicité sous forme de pétitions sponsorisées, semblables aux vidéos sponsorisées sur YouTube, aux liens sponsorisés sur Google ou aux tweets sponsorisés sur Twitter”.

Quant à l’affirmation du directeur de campagne de  Change.org/France selon laquelle « notre activité, c’est le bien social », nous tenons à informer tous les militants et activistes qu’en date du 25 octobre 2012, le périodique en ligne Huffington Post (2) a publié un très long article, sous la plume de Ryan Grim, stipulant que des documents internes, et strictement confidentiels, ont été « libérés » par un salarié de Change.org – qui a été subséquemment et très rapidement remercié par l’organisation. Selon ces documents, Change.org modifie totalement sa politique d’entreprise à compter du 24 octobre 2012 et cette modification drastique ne doit être connue ni du grand public ni de la presse. Il est précisé par exemple que « Nous n’avons pas prévu de prendre des mesures afin d’informer  les utilisateurs quant à notre nouvelle conception/mission/vision ou quant à nos nouvelles orientations de publicités ». Dans l’un des documents consacrés à des questions/réponses types, on peut lire le passage suivant : « Question : qu’en est-il de toute publicité visant à promouvoir des campagnes contre l’avortement, pour l’armement des citoyens ou pour la déstabilisation des syndicats ? / Réponse : nous sommes ouverts à toute organisation représentant tous les points de vue y compris ces points de vue avec lesquels nous sommes personnellement (et fortement) en désaccord ».  Sans commentaires. Nous renvoyons les intéressés anglophones à l’article fort bien documenté de Ryan Grim.

La question fondamentale  peut donc encore se poser – pour tous ceux qui persistent à croire que de gentillettes pétitions puissent nous aider à neutraliser les prédateurs psychopathes : Change/org au service de quel bien social ?

 

Résistance politique: Autogestion et créations désobéissantes…

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« Nous n’avons pas de problème avec la désobéissance civile mais avec l’obéissance… »

— Howard Zinn —

La solution pour la société existe en elle-même, elle est aussi vieille que l’humanité: solidarité, égalité, autogestion et confédération des communes libres complémentaires en dehors de toute structure institutionnelle étatique ou privée à vocation forcément autoritaire, parasitaire et oppressive. Des brouillons ont déjà été ébauchés, il suffit de reprendre là où la Commune de Paris de 1871 l’avait laissé, en améliorant bien évidemment. La nature humaine n’est pas guerrière et destructrice, elle est humanitaire et solidaire. Il suffit de dépoussiérer pour retrouver la bonne attitude et virer la fange qui pourrit la société: le capitalisme et son cerbère de toujours: l’État.

Regardons en nous-même pour y voir le reflet des luttes des peuples indigènes que nous avons colonisés depuis plus de 500 ans. Nous avons beaucoup à apprendre, car la « démondialisation » passe par la décolonisation et la décolonisation passe forcément par notre décolonisation. Nous, les peuples occidentaux, avons été colonisés par l’oligarchie en place.. Le combat anti-colonialiste des nations et peuples colonisés est le notre. Lorsque nous aurons compris cela. Le grand chambardement pourra commencer… d’abord avec un changement d’attitude des peuples occidentaux.

Pas _ pas nous y arrivons…

— Résistance 71 —

 

Résistances destructrices, créations désobéissantes

 

 

Le Monde Libertaire

 

 

11 Avril 2013

 

url de l’article:

http://www.monde-libertaire.fr/anticapitalisme/16347-resistances-destructrices-creations-desobeissantes

 

Qui n’a jamais brisé un ordinateur à coups de marteau, qui n’a jamais jeté des piles de journaux aux quatre vents, qui n’a jamais crevé les pneus des camionnettes transportant ces journaux lors d’une action syndicale, celui-là comprendra moins que d’autres l’action des luddites, ces briseurs des nouveaux métiers à tisser et à tricoter, « machines odieuses », voleuses de pain, qui affamèrent hommes, femmes et enfants, tous « chair à usines », au début du XIXe siècle en Angleterre.

Les luddites et le grand chambardement

La Colère de Ludd donne une excellente description de cette révolte ouvrière contemporaine de la naissance du capitalisme et de l’industrialisation de l’Angleterre. En dépit du peu d’informations directes, si ce n’est les fiches de police, les chansons ouvrières et les courriers luddites adressés aux patrons, aux magistrats et aux policiers, le mouvement luddite est assez bien cerné par l’auteur, Julius Van Daal ; en dépit également des maigres informations pour cause de l’omerta complice de la population. Bien que quelques-uns n’échappèrent pas à la corde, il faut dire en effet que peu de luddites furent dénoncés et déférés devant les tribunaux tant ils surent se protéger de la répression et des mouchards.

Comme un policier demandait à un luddite mourant des renseignements dénonçant ses compagnons, ce dernier demanda à l’inquisiteur : « Savez-vous garder un secret ? » L’inquisiteur répondit par l’affirmative. Le luddite lui dit alors : « Moi aussi. » Et il mourut.

Les luddites ne furent pas les rétrogrades destructeurs refusant le progrès technique que les vainqueurs veulent bien faire d’eux ; ils furent au contraire des précurseurs sur nombre d’idées. La conclusion de l’auteur est à cet égard d’une grande clarté.

Oui, les luddites et des poètes comme Shelley ou Byron eurent une bonne longueur d’avance sur tous ceux qui pensent prévoir l’avenir des sociétés.

Les luddites sans doute échouèrent : « Peu d’observateurs pondérés auraient parié sur le succès de l’insurrection. »

« La suite des événements, où l’État fera d’ailleurs preuve d’une grande maîtrise dans son déchaînement réactionnaire même, nous donne à penser qu’un tel succès aurait nécessité quelque péripétie prodigieuse, quelque improbable intervention de la Providence, tant le rapport de force était visiblement défavorable aux rebelles. C’est ce constat de faiblesse et d’atomisation qui les contiendra dans l’expectative ou la prudence, après qu’ils eurent fait montre de tant d’audace, et les retiendra de déferler sur le Parlement et les palais des grands… » (p. 180).

Si les luddites furent défaits, leur combat contribua à créer ce que l’on nommera plus tard la « conscience de classe » d’une classe ouvrière se formant en parallèle à la naissance du capitalisme avec la figure du prolétaire moderne solidaire de ses compagnons de lutte.

Conscience de classe et solidarité semblent de nos jours en perdition, grignotées, corrodées, rongées par l’atomisation ouvrière et l’évolution de ce capitalisme et de ce que l’on nomme la globalisation.

Les luddites furent ces saboteurs magnifiques qui frappèrent au cœur la pratique capitaliste et qui seront, par la suite, imités de par le monde.

Les luddites furent vaincus, entre autres raisons parce qu’un fossé se creusa entre eux et le camp réformateur et démocratique qui réprouvait le bris des machines et les diverses violences qui accompagnaient les actions. Également, et surtout, parce que les forces répressives furent plus que démesurées ; donnée importante sur laquelle il faudrait quand même s’attarder longuement. Ajoutons, pour finir, que la donne sociale se modifia avec la chute de Napoléon et la fin des guerres extérieures.

Ainsi, les luddites anticipèrent, en acte, le projet ouvrier de grève générale et d’expropriation, autrement dit le grand chambardement.

De tous les grands chambardements sociaux de l’Histoire, aucun ne perdura, vaincu par la répression, détourné de l’authenticité de ses débuts ou corrompus par le goût immodéré du pouvoir des uns et par la perversion d’un capitalisme aux multiples visages qui a maintenant mondialisé sa domination et qui se décline en de multiples catastrophes comme la perte de la souveraineté alimentaire et la famine, la destruction des écosystèmes, la dilapidation de la biodiversité, etc.

Pratiques de démondialisation

Et, pour la première fois dans notre histoire − s’il respecte la directive européenne de 1994 −, le paysan ne peut plus replanter le grain qu’il a récolté. Directive ignoble, non suivie par une association comme Kokopelli et par quelques autres qui ont pris le contre-pied de cette illégitime loi en y désobéissant.

Aussi, une « démondialisation » − qui se répandrait silencieusement − s’est mise en branle avec la résistance des exploités et des dominés ; une « démondialisation » qui ouvre des « brèches », comme l’écrit John Holloway dans son Crack capitalism.

C’est du moins la thèse que développe Bénédicte Manier dans Un million de révolutions tranquilles.

Révolutions ? Peut-être pas au sens habituel, mais actions radicales car elles partent de la base, se passent de l’État et du secteur privé capitaliste. Il s’agit dès lors d’inventer rapidement des solutions pour répondre à la demande populaire et à ses difficultés.

Ainsi, l’auteur nous cite ces paysans indiens, sur des terres asséchées, qui retrouvent des techniques anciennes d’irrigation et de distribution de l’eau − savoirs détruits par le colonialisme et méprisés par le pouvoir actuel qui les harcèlent ; paysans qui ont réussi à faire reverdir leur contrée.

Ainsi l’organisation de femmes pauvres, en Inde toujours, qui se lancent sans argent ou presque dans la fabrication de galettes de lentilles et qui réussissent leur autonomie financière.

Ainsi ces autres femmes, souvent analphabètes, venues de plusieurs pays pour un stage dans le collège aux pieds nus de Tilonia, en Inde encore, et qui repartent avec un statut d’ingénieures capables alors de promouvoir l’énergie solaire dans leur propre village.

Ainsi ces multiples coopératives, de toutes sortes et en tous lieux, créées à partir d’entreprises jugées non rentables mais qui restent viables quand elles sont gérées « en sortant d’une logique du profit à court terme ». Il s’agit alors de répartir la richesse autrement et de construire une économie tournée vers les besoins de la population (nous savons, bien sûr, que les coopératives ne datent pas d’aujourd’hui et que certaines ont eu le temps de s’écarter des principes fondateurs).

Ainsi, en nombre infini, seraient les activités de culture maraîchère et de jardinage, la plupart du temps autogérées par des femmes ; femmes détentrices traditionnellement des savoirs agricoles, mais écartées de la propriété légales de ces terres.

Ainsi les circuits courts, présents dans nos propres villages français, initiés par les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (amap).

Ainsi les nouveaux jardiniers urbains, comme à Detroit aux États-Unis, ville en grande partie abandonnée par l’industrie automobile, où ont été aménagés friches, terrasses, toits et plates-bandes, pour la culture des légumes jusqu’à l’autosuffisance.

Ainsi ces citoyens qui se réapproprient le droit de battre monnaie.

Ainsi ces autres qui, pour habiter ensemble, autoconstruisent des écovillages ou, par exemple dans le département de l’Isère, l’écohameau de La Chabeaudière, où vivent d’ailleurs certains de nos amis.

Ainsi les cliniques gratuites nord-américaines, les maisons médicales autogérées de Belgique et les médecins aux « pieds nus » ailleurs.

 

Un mouvement qui se défie des décideurs

Bénédicte Manier cite dans une note le concept des trois « s » de Gandhi : swaraj, l’autogouvernance citoyenne des villages, swadeshi, l’autosuffisance économique locale, et sarvodoya, le bien-être collectif. Remarque judicieuse dans cet ouvrage que de mettre l’accent sur la préoccupation d’un Gandhi qui ne fut pas uniquement un activiste de la non-violence.

Dans ce monde, viennent de surgir une volonté d’initiatives nouvelles et une capacité d’innovation sociale portées par une société civile qui découvre sa force − le tout largement ignoré du grand public −, une force cependant en butte aux tracasseries administratives auxquelles il faudra bien encore désobéir.

La caractéristique de ce mouvement planétaire va de pair avec une organisation qui ne fait plus confiance ni aux partis, ni aux syndicats, ni à l’État, ni au secteur privé, mais qui s’organise horizontalement et sans hiérarchie, court-circuitant le monde politique à l’aide des nouvelles techniques de communication.

On assiste donc aujourd’hui à l’émergence d’une société post-mondialisée : ce qu’Edgar Morin décrit comme des « forces de résistance, de régénération, d’invention, de création » qui se multiplient mais qui sont « dispersées, sans liaison, sans organisation, sans centre, sans tête ». Nous n’allons pas trop nous plaindre de ce dernier manque.

Mais, me direz-vous, oui, vous les révolutionnaires impatients, vous qui voulez transformer le monde en un clin d’œil : « Toutes ces actions ne sont que remède sur jambe de bois. »

Certes, nous pouvons le penser, mais nous serions bien aveugles si nous ne constations pas que l’impasse économique que nous vivons a contribué à répandre l’idée qu’un autre système économique était possible et nécessaire et que, devant cette prise de conscience, de nouvelles aspirations se font jour et se transforment en actes.

Il s’agirait tout simplement de changer la vie. Et pour donner encore la parole à un poète, écoutons Paul Éluard qui dit : « Un autre monde existe, il est dans celui-ci. »

 

André Bernard

 

Sources :

 

Bénédicte Manier, Un million de révolutions tranquilles, Les liens qui libèrent, 2012, 326 p.

Julius Van Daal, La Colère de Ludd, L’insomniaque, 2012, 288 p.

John Holloway, Crack capitalism, 33 thèses contre le capital, Libertalia éd., 2012, 462 p.

Reconquérons l’Histoire, arme absolue contre toute tyrannie…

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« Un homme vivant seul entend qu’on frappe à la porte, il ouvre. Là devant lui se tient Mme Tyrannie, armée et toute puissante qui lui demande: ‘te soumettras-tu ?’ L’homme ne répond pas, fait un pas de côté et la laisse entrer. Tyrannie règne en maîtresse. L’homme la sert pendant des années. Puis, Mme Tyrannie devient malade du poison qu’elle a ingurgité dans sa nourriture. Elle finit par mourir. L’homme ouvre alors la porte, traîne le corps encore chaud et le jette dehors. Il referme la porte et dit fermement: ‘Non ! » (Fable de Bertold Brecht)

« Qu’ai-je appris ? Que de petits actes de résistance à l’autorité, commis avec persistance, peuvent souvent mener à de grands changements sociaux. Que les gens ordinaires sont capables d’un immense courage… Peut-être la chose la plus importante que j’ai apprise, est que la démocratie n’est pas le gouvernement, elle n’est pas la constitution, ou la structure légale. Ceux-ci sont le plus souvent des ennemis de la démocratie. » — Howard Zinn

*  *  *

L’Histoire science sociale, science primordiale

 

 

Résistance 71

 

10 Avril 2013

 

 

George Orwell disait: “Qui contrôle le passé contrôle le futur et qui contrôle le présent, contrôle le passé”. Le narratif historique ou historiographie a toujours été sujet à des pressions extrêmes. Pourquoi ? Parce qui contrôle l’historiographie des évènements contrôle l’histoire officielle, celle que les élites auto-proclamées désirent que les peuples sachent, se souviennent et s’imprègnent, car de là découle le contrôle de la vaste majorité par la minorité oligarchique. Pour que le système de contrôle oligarchique perdure, il faut que la masse ne se pose pas de questions. Il est ainsi vital pour la caste dominante depuis quelques siècles, de contrôler les secteurs qui influent sur le comportement des gens: les sciences en général, l’information (dont l’histoire fait partie), l’éducation et le développement technologique.

Qu’est-ce que l’Histoire ? Comment influe t’elle sur le monde d’aujourd’hui ? Peut-on anticiper le monde de demain par son analyse ? Toutes ces questions sont d’une importance capitale pour qui veut comprendre la course folle des évènements qui amène une fois de plus le monde au chaos depuis la fin du XXème siècle et ce tout début du XXIème.

Peut-on réduire l’histoire à ce que Kissinger en dit dans un de ses ouvrages, à savoir: “L’histoire c’est la mémoire des états” ? Quid du monde pré-étatique donc ? Il n’existe pas ? Il sombre dans l’oubli ? Il n’est pas “historique” Quid des sociétés sans états qualifiées de “primitives” (cf Pierre Clastres), elle n’appartiennent donc pas à l’histoire ?

Ethymologiquement, le mot “histoire” vient du grec ancient “historia” qui est la relation verbale ou écrite de ce que l’on a appris. Une des définitions les plus communes de l’Histoire est qu’elle est la conscience du passé. Avoir conscience du passé est donc le conceptualiser. Ainsi nous pouvons distinguer trois grands concepts analysant l’Histoire: le concept idéaliste, le concept nihiliste et le concept marxiste.

  • Le concept idéaliste de l’Histoire a été essentiellement élaboré par les pensées des philosophes allemands Emmanuel Kant et Friedrich Hegel. Pour ces deux penseurs classiques, l’histoire universelle tend vers un absolu. Pour Kant il s’agit de la réalisation de l’unité politique en vue de faire cesser les guerres, tandis que pour Hegel, l’Histoire est la réalisation de la Raison dans l’humanité. Pour Hegel, tout tend vers la liberté achevée avec la révolution française de 1789, la réalisation de l’État de droit et de ses institutions dont l’état prussien représentait, pour lui, l’épitôme et donc concrétisait la fin de l’Histoire.
  • Le concept nihiliste de l’Histoire a pour chef de file un autre philosophe allemand Arthur Schopenhauer, pour qui l’histoire n’a pas de but défini, car elle dépend des actions ératiques et égoïstes des humains. Elle ne saurait avoir de sens.
  • Le concept marxiste relève de la théorie du matérialisme historique élaborée par Karl Marx, autre philosophe allemand. Pour Marx, l’histoire est le résultat de l’interaction des forces productives. En transformant la Nature, l’Homme subit le progrès et induit la continuité de la lutte des classes. Le travail humain à la fois manuel et intellectuel, donc la production humaine est la somme du développement historique et aussi la source de l’aliénation de l’Homme. Pour Marx, la fin de l’Histoire viendra avec la fin de la lutte des classes (au cours de la période dite transitoire de la “dictature du prolétariat”).

Il semblerait qu’aucun de ces trois concepts ne soit juste en lui-même, mais que la réalité tendrait certainement à ce que le concept historique emprunte de fait aux trois à des degrés différents selons les époques traversées. La philosophie hégélienne nous enseigne la dialectique de la thèse, de l’anti-thèse et de la synthèse, dialectique qui, pour Hégel régit toute chaîne causale d’évènements. Nous avons déjà élaboré dans un article précédent, que nous nous trompions peut-être de dialectique et que nous pourrions voir en l’occurence, le concept idéaliste comme étant la thèse historique, le concept marxiste son anti-thèse et la synthèse historique résidant dans un concept anarchiste (pas nihiliste… anarchiste…) de l’Histoire où la fin de celle-ci serait la résultante de la continuité causale historique de la réalisation de la Liberté dans l’humanité passant par la suppression de la causalité de l’exploitation et de l’oppression politico-économique du vaste nombre par une minorité oligarchique, oppression politico-économique qui ne peut se réaliser que par la concentration de la propriété des moyens de productions, de distribution et de services dans le moins de mains privées ou étatiques possible. Ainsi la fin de l’Histoire serait l’émancipation totale de l’humain du joug de l’inégalité politique et sociale.

Dans cette chaîne causale, où se situe l’historien ? L’évidence se fait chaque jour plus forte, que l’histoire “officielle” est fondée sur une historiographie sinon falsifiée (elle l’est parfois…), du moins sévèrement biaisée. Depuis toujours le narratif historique se fait sous l‘angle des vainqueurs des guerres, des généraux, des hommes politiques, des banquiers et des industriels. L’historien(ne), lui-même exploité par un système qui ne peut agir que pour assurer sa survie, est le plus souvent assujetti à une certaine hégémonie culturelle de la classe dominante, qu’elle soit capitaliste privée (libérale, néolibérale) ou capitaliste d’état (marxiste), ce qui revient au même puisque tous et toutes répondent et obéissent aux mêmes payeurs. La suprématie de l’État et de l’oligarchie économico-financière dont il dépend est telle, que l’historien(ne) ne ressent le plus souvent plus de dilemne déontologique tant la servitude volontaire est de norme, institutionalisée.

Cependant, il est des historien(ne)s constituant certes  une minorité dans leur profession, qui questionnent les historiographies officielles et fouillent les archives et les écrits pour présenter l’histoire sous un angle différent, sous celui des victimes, des démunis, des laissers pour compte ou aussi plus simplement au travers de documents officiels existant mais totalement ignorés à dessein par le dogme prévalent pour qui les États se posent  en cerbères.

Ainsi, nous avons déjà traduit et présenté ici-même quelques travaux de l’historien américain Howard Zinn, professeur à l’université de Boston, dont l’ouvrage titanesque de recherche compilé dans son livre: “Une histoire populaire de l’Amérique de 1492 à nos jours”, demeure une référence en la matière ; de l’historien anglo-américain Antony C. Sutton, professeur à l’université de Stanford, Californie, dont nous avons traduit de larges portions de ses ouvrages: “Wall Street et la montée d’Hitler”, “Wall Street et la révolution bolchévique”, ainsi que son essai “Le meilleur ennemi que l’argent puisse acheter”.

Suite à cet article, nous introduirons des textes de réflexion émanant de différents historien(ne)s tels Sonia Combe, Annie Lacrox-Riz pour la France et Michael Pinto-Duschinsky pour la Grande-Bretagne.

Ces textes nous démontrerons que la partialité est une réalité de tous les jours dans le domaine historique et que le contrôle de l’information, renforcé d’une ligne propagandiste établie, dirigent l’histoire (et bien d’autres sciences) vers un vérouillage complet de l’information afin de priver le public de toute référence historique autre que le narratif choisi par l’oligarchie en place, pour qui la préservation des mythes et des dogmes est plus une question de survie que de désir profond de falsifier l’histoire. C’est devenu une obligation, une condition sine qua non de la pérennité d’un système dont la corruption n’est plus à démontrer, un système qui est fondé sur l’abus, le mensonge, l’usurpation et la falsification à tous les étages de l’édifice.

Ainsi l’objectivité historique ne peut se faire que par la pensée et la pédagogie critiques, détachées des contingences des intérêts particuliers représentés et protégés par l’État qui n’agit que comme le chien de garde des dogmes les plus inavouables et pour lesquels des horreurs  et des injustices ont été commises hier, sont commises aujourd’hui et seront commises demain. C’est par un accès à une Histoire libérée de toutes contraintes politico-financières, nous permettant de voir et de comprendre les turpitudes d’hier et d’aujourd’hui que nous pourrons anticiper demain et éviter enfin, le désastre qui se répète sans cesse au profit du petit nombre et aux dépends du bien grand nombre.

Nous vous invitons donc à lire très bientôt sur ce blog, les quelques écrits de ces historiens qui osent défier l’omerta et le muselage historique.

L’Histoire est une arme contre l’oligarchie. Nous devons nous en servir pour regagner notre autonomie. De plus, des centaines de milliers, des millions de personnes sont mortes au cours des siècles, personnes du commun, comme nous, à qui nous devons de rétablir la vérité historique sur bien des points. Merci à ces historien(ne)s d’œuvrer en ce sens au prix parfois, souvent, de leur carrière.

Résistance politique: Le commerce de la mémoire… Un exemple d’activisme contre la pensée unique sioniste (Howard Zinn)

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 10 avril 2013 by Résistance 71

Nous avons traduit ici un excellent texte de l’historien Howard Zinn à qui on avait demandé de venir parler de l’Holocauste et qui le replaça dans son contexte historique, à savoir une atrocité de plus à mettre sur le compte de l’humanité. En cela Zinn, issu d’une famille immigrée juive et vétéran de la seconde guerre mondiale, tient le même discours que d’autres intellectuels à la vision claire sur le sujet: Norman Finkelstein, Noam Chomsky, Gilad Atzmon, Schlomo Sand, Illan Pape, et bien d’autres…

Il n’y a pas de hiérarchie de l’horreur et de la souffrance, il n’y a qu’horreur et souffrance, souvent perpétrées et commanditées par les mêmes criminels…

— Résistance 71 —

 

Respecter l’Holocauste

 

Howard Zinn

“The Progressive” 1999

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Peut-être que nous, pas seulement les juifs, mais ceux qui ont pris sérieusement l’admonition du “plus jamais çà”, devons nous demander en observant les horreurs se déroulant autour de nous en ce monde, si nous avons utilisé cette phrase en tant que commencement ou en tant que fin de notre inquiétude morale.

Il y a quelques années, lorsque j’enseignais à l’université de Boston, une association juive me demanda de faire un discours au sujet de l’Holocauste. Je parlai ce soit là, mais pas de l’Holocauste de la seconde guerre mondiale, pas au sujet du génocide de six millions de juifs. C’était au milieu des années 1980 et le gouvernement américain (NdT: gouvernement Reagan) soutenait des gouvernements utilisant des escadrons de la mort en Amérique Centrale, ainsi je parlais de la mort de centaines de milliers de paysans au Guatémala, au Salvador, victimes de la politique américaine.

Mon objectif était de dire que la mémoire de l’Holocauste juif ne devrait pas être encerclé de fil de fer barbelé, restreint dans un ghetto moral, isolé des autres génocides de l’Histoire. Il m’apparaissait que se rappeler ce qui était arrivé aux juifs ne servait pas de but important à moins que cela ne déclenche l’indignation, la colère et l’action contre toutes les atrocités, où que ce soit dans le monde.

Quelques jours plus tard, il y avait une lettre dans le journal de l’université, d’un des membres de la faculté qui m’avait entendu parler, un refugié juif qui avait quitté l’Europe pour l’Argentine, puis pour les Etats-Unis. Il objectait véhémentement à mon extension du problème moral des juifs d’Europe dans les années 1940 aux peuples d’autres parties du monde, à notre époque. L’Holocauste était un souvenir sacré. C’était un évènement unique, qui ne pouvait pas être comparé avec d’autres évènements. Il était outragé par le fait qu’invité pour parler de l’holocauste juif, j’avais choisi de parler d’autres choses.

Cette expérience me revint en mémoire lorsque j’ai récemment lu un livre de Peter Novick, “L’Holocauste dans la vie américaine”. Le point de départ de Novick est le suivant: pourquoi, cinquante ans après l’évènement, l’holocauste joue t’il un rôle encore plus important dans ce pays, avec le musée de l’Holocauste à Washington, des centaines de programmes s’y rapportant dans nos écoles, qu’il n’avait dans les premières décennies après la fin de la seconde guerre mondiale ?

Il est certain qu’au cœur même de la mémoire se trouve une horreur qui ne devrait jamais être oublié. Mais autour de ce cœur, dont l’intégrité n’a besoin d’aucune emphase, s’est développée une industrie des mémorialistes, qui ont œuvrés ardemment pour garder vivant ce souvenir ce pour leurs propres objectifs.

Quelques juifs ont utilisé l’Holocauste comme moyen de préserver leur identité unique, qu’ils voient menacée par les mariages inter-culturels et l’assimilation. Les sionistes ont utilisé l’Holocauste, depuis la guerre de 1967, pour justifier d’une plus grande expansion israélienne en territoire palestinien et pour consolider un soutien à cet Israël isolé (encore plus isolé que Ben Gourion ne l’avait prédit, une fois Gaza et West Bank occupés). Et des politiciens non-juifs ont utilisé l’Holocauste pour bâtir un soutien politique parmi le petit mais influent électorat juif, notez les annonces solennelles de présidents portant yarmulkas pour insister sur leur sympathie angoissée.

Je ne serai jamais devenu un historien si j’avais pensé que cela deviendrait mon devoir professionnel d’aller dans le passé et de ne jamais en émerger, d’étudier des évènements qui se sont passés il y a longtemps et de ne me les rappeler que par leur unicité, sans les connecter à des évènements se déroulant au cours de ma vie présente. Si l’Holocauste doit avoir une signification pensais-je, nous devons transférer notre colère aux brutalités de notre époque. Nous devons faire amende d’avoir permis à l’holocauste juif d’avoir pu se produire en refusant que des atrocités similaires prennent place maintenant et oui, utiliser le jour du souvenir non pas pour prier pour les morts, mais pour agir pour les vivants, pour aller au secours de ceux qui vont mourir.

Lorsque les juifs rentrent en eux-mêmes pour se concentrer sur leur propre histoire en se détournant du tourment des autres, ils font, avec une terrible ironie, ce que le reste du monde a fait en laissant le génocide se produire. Il y a eu des moments de honte totale, de travestissement de l’humanisme juif, comme lorsque des organisations juives ont fait pression contre une reconnaissance par le Congrès des Etats-Unis de l’holocauste arménien de 1915 sur le simple fait que cela diluait la mémoire de l’holocauste juif. Les créateurs du musée de l’Holocauste abandonnèrent l’idée de mentionner le génocide arménien après une campagne de pression du gouvernement israélien (la Turquie étant le seul pays musulman qui avait des relations diplomatiques avec Israël).

Un autre de ces moments est survenu lorsqu’Elie Wiesel, directeur de la commission du président Jimmy Carter sur l’Holocauste, refusa d’inclure dans une description de l’Holocauste, l’assassinat par Hitler de millions de non-juifs. Ceci serait, avait-il dit, “falsifier la réalité” au nom “d’un universalisme mal placé”. Novick cite Wiesel pour avoir dit: “Ils nous volent l’Holocauste”. En résultat, le musée de l’Holocauste ne donna qu’une petite mention au sujet des cinq millions ou plus de non-juifs qui moururent dans les camps nazis.

Bâtir un mur autour de l’unicité de l’holocauste juif, c’est abandonner l’idée que l’humanité est seule, que nous tous, quelque soit notre couleur de peau, notre nationalité, notre religion, avons droit aux mêmes droits à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur. Ce qui est arrivé aux juifs sous Hitler est unique dans ses détails, mais partage les mêmes caractéristiques universelles avec d’autres évènements de l’histoire de l’humanité: la traite négrière trans-atlantique, le génocide des natifs du continent américain, les blessures et morts des millions de travailleurs, victimes de l’éthos, du credo capitaliste qui met l’argent et le profit avant la vie humaine.

Ces dernières années, tout en payant toujours plus d’hommage à l’Holocauste comme symbole central de la cruauté de l’Homme pour l’Homme, nous avons, par notre silence et notre inaction, collaboré avec une chaîne sans fin de cruautés. Hiroshima et My Lai (NdT: massacre d’un village vietnamien par l’armée US le 16 Mars 1968) en étant des symboles les plus dramatiques, avons-nous entendu alors Elie Wiesel et les autres gardiens de la flamme de l’offuscation de l’holocauste contre ces atrocités ? Langston Hughes écrivit après la condamnation à mort des garçons de Scottsboro: “Maintenant pensais-je, les poètes vont donner de la voix, mais je n’ai rien entendu, pas un cri. Je me demande pourquoi.”

Il y a eu les massacres du Rwanda, et la famine en Somalie, avec notre gouvernement contemplant mais ne faisant rien. Il y a eu les escadrons de la mort en Amérique Latine et la décimation de la population du Timor oriental, auxquels notre gouvernement a activement collaboré. Nos présidents chrétiens qui vont à l’église, si pieux dans leurs références au génocide contre les juifs, ont continué à fournir les instruments de la mort aux perpétrateurs d’autres génocides.

Il est vrai qu’il y a des horreurs qui semblent être au-delà de notre pouvoir. Mais il y a une atrocité permanente qu’il est en notre pouvoir de mettre fin. Novick le mentionne et le médecin-anthropologue Paul Farmer le décrit en détail dans son remarquable livre “Infections et Inégalités”; à savoir: la mort de dizaines de millions d’enfants à travers le monde, qui meurent chaque années de malnutrition et de maladies parfaitement anticipables et que l’on sait parfaitement traiter. L’OMS estime qu’environ trois millions de personnes sont mortes l’an dernier de tuberculose, qui est une maladie prévisible et qu’on peut guérir., comme Farmer l’a prouvé dans son travail médical à Haïti. Avec une infime portion de notre budget militaire, nous éliminerions totalement la tuberculose.

Le but de tout ceci n’est en aucun cas de diminuer l’expérience de l’holocauste sur les juifs, mais de l’élargir. Pour les juifs, cela veut dire reconquérir la tradition de l’humanisme universel juif contre le nationalisme centré sur Israël. Ou, comme Novick l’a si bien dit, de retourner à “cette plus grande conscience sociale qui était la marque de la diaspora juive américaine de ma jeunesse.” Cette plus vaste conscience a été démontrées ces récentes années par ces Israéliens qui ont protestés contre les passages à tabac sur les Palestiniens durant l’intifada, qui manifestèrent contre l’invasion du Liban.

Pour d’autres, qu’ils soient Arméniens, Amérindiens, Africains, Bosniaques ou quoi que ce soit d’autre, cela veut dire d’utiliser leur propre histoire sanglante, non pas pour eux-mêmes contre les autres, mais afin de créer une plus grande solidarité contre les détenteurs de richesses et de pouvoir, les perpétrateurs et les collaborateurs ce ces horreurs avenantes de notre temps.

L’Holocauste pourrait servir un but très fort et puissant s’il pouvait nous mener à penser au monde d’aujourd’hui comme celui de l’Allemagne durant la guerre, où des millions moururent alors que le reste de la population vaquait à ses occupations ordinaires. C’est une pensée qui glace le sang de voir que les nazis, dans la défaite, furent victorieux: aujourd’hui l’Allemagne, demain le monde. Et ceci sera, tant que nous n’aurons pas cesser d’obéir.

 

Note du traducteur:

Cette traduction est celle du texte publié dans le chapitre 11 du livre d’Howard Zinn: “On History”, Seven Stories Press, 2001

Résistance écologiste: Gros succès de Sea Shepherd en Antarctique, les braconniers japonais ne font que 10% de leur quota de baleines auto-attribué !…

Posted in actualité, altermondialisme, écologie & climat, militantisme alternatif, résistance politique with tags , , , , , , on 9 avril 2013 by Résistance 71

Le Japon confirme le succès de Sea Shepherd dans l’océan austral

L’opération Tolérance Zéro a été la campagne antarctique qui a eu le plus de succès jusqu’à ce jour

 

Sea Shepherd Australia

Traduction Sea Shepherd France

 

8 Avril 2013

 

url de l’article original:

http://www.seashepherd.fr/news-and-media/news-20130406-01-fr.html

 

L’IRC (Institut de Recherche sur les Cétacés), véritable instrument du gouvernement japonais pour ses activités illégales de chasse baleinière, vient de publier ses chiffres pour la saison 2012/2013.

Ils s’étaient attribué un quota de 50 baleines à bosses. Ils n’en ont pris aucune.

Ils voulaient 50 rorquals communs. Ils n’en ont pris aucun.

Ils voulaient 935 baleines de Minke. Ils en ont tué 103.

Soit 832 baleines de Minke sauvées! 50 baleines à bosses et 50 rorquals communs n’ont pas été massacrés!

Lors de l’Opération « No Compromise » en 2010/2011, la flotte baleinière Japonaise n’avait pu pêcher que 17% de son quota illégal. Et en 2011/2012, pour l’opération « Divine Wind », ce chiffre avait été de 26%.

103 baleines de Minke, et zéro baleine à bosses et rorquals communs, cela équivaut à 9.96% de leur quota global. Ils n’ont pu prendre que 11% de leur quota de baleines de Minke, et 0% pour le reste.

Ces pourcentages sont un véritable désastre financier pour les baleiniers Japonais. La simple révision du Nisshin Maru coûte à elle seule 24 millions de Dollars. Son équipement, son ravitaillement en fioul, et les frais de fonctionnement sont estimés, eux, à 11 millions de Dollars supplémentaires. Et ce chiffre pourrait être bien plus élevé. En supposant donc que le maintien à flot de ce navire ne coûte que 35 millions de Dollars, cela signifie que le Japon débourse 340.000 Dollars par baleine. Il n’y a que deux mots pour décrire ceci: « pure folie » économique. Au-delà de ça, l’image du Japon se ternit, et la colère de la communauté internationale pèse sur le peuple Japonais.

Sea Shepherd aurait pu faire encore mieux, si la Cour d’appel du 9ème Circuit des Etats Unis n’avait pas asséné à la dernière minute ce terrible coup de massue, avec une injonction en faveur des baleiniers Japonais interdisant à Sea Shepherd USA d’intervenir et de prendre part à l’opération « Zéro Tolérance ».

Sea Shepherd Australie a aussitôt pris le relais, et a mené à bien cette mission dans l’Océan Austral, réalisant avec beaucoup de détermination une des campagnes les plus intenses de toutes celles menées contre le braconnage illégal de la flotte baleinière dans le Sanctuaire Baleinier de l’Océan Austral. Sea Shepherd Australie avait avancé que les chiffres n’excèderaient pas 10% cette année, et cela a été effectivement le cas, puisque la prise globale est légèrement inférieure à 10%.

« Sea Shepherd Australie se félicite d’avoir été responsable de la pire saison de pêche jamais réalisée par les baleiniers Japonais. Ces pêcheurs n’ont aucun respect pour la vie des cétacés, ni pour la vie humaine d’ailleurs, et se fichent totalement des lois Australiennes et Internationales. En visant des baleines protégées et des espèces en voie de disparition au sein d’un Sanctuaire, et en prenant délibérément le risque de voir se produire une fuite de carburant dans le fragile écosystème de l’Antarctique, ils montrent au monde entier avec quel mépris ils traitent la vie marine, et à quel point ils se fichent de l’opinion publique qui a toujours souhaité l’arrêt de la chasse à la baleine », déclare Jeff Hansen, Président de Sea Shepherd Australie.

« Une baleine tuée, c’est toujours une de trop. Malgré tout, aujourd’hui nous saluons la force de conviction et le courage des quatre équipages de nos navires Sea Shepherd qui, face au danger et à l’adversité, ont tout de même réussi à empêcher la flotte baleinière Japonaise d’atteindre plus des 90 pour cent de leur auto-attribué quota. Cela signifie que nous avons sauvé 932 baleines menacées de mort, alors qu’elles sont protégées et en voie de disparition », déclare Peter Hammarstedt.

« Il y a neuf ans, lors de la toute première campagne de Sea Shepherd pour la défense des baleines, 82 vies furent sauvées. Au bout de la 9ème campagne en Antarctique, ce nombre a été multiplié par 11 – soit 932. L’opération « Zéro Tolérance » est de loin de campagne la plus réussie, avec un nombre de baleines tuées le plus bas depuis que le « programme de recherche scientifique » illégal a été lancé. Cela marque véritablement un point culminant dans l’histoire de Sea Shepherd, mais c’est quelque chose de bien plus important encore pour les baleines. Le Sanctuaire n’a jamais été autant paisible. Pendant que la flotte baleinière Japonaise dirigeait sa violence contre les navires et équipages de Sea Shepherd, les baleines ont été épargnées par les harpons », a déclaré le Capitaine Siddarth Chakravarty.

 

Additif: traduit de l’anglais par Résistance 71

Declaration de Jeff Hansen, Directeur de Sea Shepherd Australie et co-director de la campagne 2013 en Antarctique:

“Ce qui est le plus important, c’est que 932 baleines nagent toujours dans le sanctuaire baleinier de l’océan austral, baleines qui ne furent pas tuées. L’opération de chasse a duré 48 jours, dont 21 passés à fuir Sea Shepherd et ses navires. Les jours restant furent passés à essayer de faire le plein de carburant pour leurs bateaux et à essayer de tuer sporadiquement quelques baleines. La tentative de tuer des baleines dans le 5ème “district de recherche” a été totalement abandonnée par les baleiniers à cause “d’une interférence sans relâche de Sea Shepherd”. Nous on aime bien cette accusation de “sans relâche”. On aime bien être sans relâche…

La flotte japonaise est attendue de retour au Japon ce week-end (7 Avril). Ceci sera un retour des plus humiliant pour eux. Ils ont dépensé entre 350 000 et 500 000 dollars pour chaque baleine qu’ils ont tuée. La dépense il est vrai ne les concerne pas puisque l’argent leur a été attribué des fonds de renflouement du tsunami et des impôts des contribuables japonais. L’opération de braconnage baleinier japonaise est donc maintenant une opération totalement subventionnée par l’état sur des fonds sociaux et les baleiniers ne sont ni plus ni moins que des voleurs vivant de l’argent qu’ils ont volé au peuple japonais et aux citoyens qui ont perdus leur maison et leurs proches dans la catastrophe.

Retourneront-ils en Décembre prochain ? Nous espérons que non, mais s’ils le font, Sea Shepherd Australie prépare déjà ses vaisseaux pour sa 10ème saison antarctique et puis que pouvons-nous dire d’autre que nous sommes d’accord avec les baleiniers… Nous œuvrons sans relâche, c’est vrai ! “

Source:

Sea Shepherd Australie traduit de l’anglais par Résistance 71:

http://www.seashepherd.org.au/commentary-and-editorials/2013/04/07/whalers-return-to-japan-in-disgrace-607

Média et ingérence: Au-delà de la CIA… La barbouzerie de l’empire Google…

Posted in actualité, altermondialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, Internet et liberté, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, presse et média, sciences et technologie, sciences et technologies, technologie et totalitarisme with tags , , , , , , , , , , , , on 9 avril 2013 by Résistance 71

Puisque Google a défrayé (une fois de plus) la chronique alternative avec l’affaire récente de censure du site internet du Réseau Voltaire, nous avons traduit ici un rapport qui en dit bien plus sur les activités criminelles et terroristes du géant de l’internet… Google ou la machine espionne au service d’intérêts jamais avouables, pas même à ses actionnaires… La meilleure arme en tout ? Le boycott.

— Résistance 71 —

 

Google au delà de la CIA: Une usine à insurrection et à espionage

 

Gordon Duff

 

Le 6 Mars 2013

 

url de l’article original:

 

http://www.presstv.ir/detail/2013/04/06/296865/google-beyond-the-cia-and-espionage-factory/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Une interception de courriels expose Google comme un sous-traitant du renseignement qui est ouvertement impliqué à aider des organisations terroristes en Afrique, en Asie et à travers le monde, travaillant bien en dehors de toute supervision et toute autorité officielles, bien au-delà même des plus gros abus de la CIA.

STRATFOR, dit ceci dans un échange de courriels au sujet de Google:

“GOOGLE a obtenu le soutien de la Maison Blanche et du  support & air cover du ministère des affaires étrangères, ils font des choses que la CIA ne peut pas faire. Mais, je suis d’accord avec vous. Il va se faire kidnapper ou tuer. Ce serait peut-être la meilleure chose qui puisse se passer pour exposer le rôle de couverture de Google pour faire mousser des soulèvements, pour parler abruptement. Le gouvernement américain peut alors dire qu’il n’en avait pas connaissance et Google reste avec le p…. de sac.”

Parmi les courriels de STRATFOR que wikileaks a reçu, certains exposent Google comme n’étant pas seulement un agent de sous-traitance du renseignement pour la CIA et le département de la défense (ministère de la défense), mais aussi pour des gouvernements étrangers.

Des textes parmi des câbles très sensibles décrivent des activités criminelles et même terroristes de la part de Google incluant la planification d’opérations d’insurrection. Des sources ont confirmé que Google a aidé dans des plans d’opérations militaires contre la Syrie et a été directement impliqué, en relation avec des états arabes, la Turquie et l’Azerbaïdjan, à planifier une déstabilisation de l’Iran.

Des courriels exposent des réunions entre des exécutifs de Google et des groupes insurgés en Azerbaïdjan, groupes qui opèrent contre l’Iran.

Sous le nom de façade de “Google Ideas Groups”, avec un soutien incluant une “couverture aérienne” par la Maison Blanche et le ministère des affaires étrangères, l’entreprise Google est directement impliquée dans la planification d’attaques terroristes.

Le SACIA (South African Counter Intelligence Agency ou service de contre-espionage sud-africain) a dit:

“Google devrait être traîné devant les tribunaux pour terrorisme, violation de la vie privée internationale et il est temps pour les gouvernements d’agir et de se réveiller alors que Google est une menace pour la sécurité mondiale quand il y a échange d’information privée sans aucun contrôle gouvernemental. Ceci viole directement les accord internationaux sur l’échange d’information classifiée et non-classifiée des Nations-Unies. L’absence de couverture médiatique rapportant les opérations d’espionage et d’insurrection de Google ainsi que le manque d’action en justice, montrent clairement que la ligne entre la “sécurité privée” et le terrorisme et le piratage a été floutée de manière permanente.”

 

Extraits des courriels interceptés et fuités à Wikileaks de SRATFOR détaillant les opérations de Google dans la planification d’insurrections et de conduite illégale à la fois de politique étrangère et d’espionage:

*  *  *

“Re: GOOGLE & Iran ** internal use only – pls do not forward **

Released on 2012-03-14 22:00 GMT

Email-ID 1121800

Date 2011-02-27 15:31:56

From burton@stratfor.com

To scott.stewart@stratfor.com, secure@stratfor.com

GOOGLE is getting White House and State Department support & air cover. In reality, they are doing things the CIA cannot do. But, I agree with you. He’s going to get himself kidnapped or killed.

Might be the best thing to happen to expose Google’s covert role in foaming up-risings, to be blunt. The US Gov. can then disavow knowledge and GOOGLE is leftholding the (expletive-deleted) bag.

Scott Stewart wrote:

Cohen might end up having an accident if he is not careful. This is not child’s play.

> —–Original Message—–

> From: Fred Burton [mailto:burton@stratfor.com]

> Sent: Sunday, February 27, 2011 9:28 AM

> To: Secure List

> Subject: GOOGLE & Iran ** internal use only – pls do not forward **

> *** PLS DO NOT FORWARD — SOLE SOURCE

> ** Extracted from an internal email to a senior Google Executive. Themsg is from Jared Cohen (the former policy appointee @ State) and discusses Cohen’s plans on meeting w/Iranians (note: anti-government insurgents).

I wanted to follow-up and get a sense of your latest thinking on the proposed March trip to UAE, Azerbaijan, and Turkey. The purpose of this trip is to exclusively engage the Iranian community to better understand the challenges faced by Iranians as part of one of our Google Ideas groups on repressive societies.

Here is what we are thinking:

Drive to Azerbaijan/Iranian border and engage the Iranian communities closer to the border (this is important because we need the AzeriIranian perspective)”

*  *  *

Google est critiqué depuis longtemps pour vendre “des interceptions de mots clés” depuis les comptes Gmail à des publicistes. Quoi qu’il en soit, il est connu de longue date que non seulement Google va plus loin que cela en scannant les courriels a des fins de renseignement, à la fois sur des sujets de sécurité mais aussi d’entreprises, et il n’y a aucune ligne claire quant à savoir qui sont les clients de Google.

Des sources indiquent que Google vend des courriels et des interceptions de mots clé à des gouvernements tels que la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord et d’autres.

De plus, Google a été pris la main dans le sac d’accepter des paiements pour supprimer des recherches sur des informations de clients que ceux-ci pourraient trouver embarassantes, pour pousser les conspirations, soutenir des groupes animés par la haine, de travailler dans des campagnes de dénigrement et de diffamation et est maintenant bien sûr exposé pour avoir des personnels armés travaillant directement avec des insurgés et violation directe de la loi internationale.

Fraude aux investisseurs

Google Corporation a systématiquement représenté des aspects clés de leur modèle de business, de leur collecte de renseignements et de sous-traitance dans la sécurité. Il n’y a certainement eu aucune mention faite de terrorisme et d’espionage, activités mises en évidence par STRATFOR et Wikileaks.

De la page relations avec les investisseurs de Google:

“Nous croyons en l’importance de construire la confiance des actionnaires. Nous adhérons aux plus hautes valeurs de pratiques et d’éthique en affaire, comme incarnés par le code de conduite de Google, qui donne les lignes de conduite pour une bonne éthique pour nos directeurs, officiers et employés.”

Rien dans aucune publication de Google n’indique que les employés sont impliqués dans des opérations secrètes qui tombent sous le coup de la définition de “crimes de guerre” du TPI.

Quand STRATFOR, comme détaillé ci-dessus, dit ceci des employés de Google:

“Il va se faire kidnapper ou tuer… Cohen pourrait bien avoir un accident s’il n’est pas prudent. Ceci n’est pas un jeu d’enfant.”

Ceci est une évaluation bien pesée d’un contractuel professionnel connu et respecté du renseignement sur le prix que Google peut escompter payer pour ses employés en échange de leur implication dans la “fomentation d’insurrections”.

Pas un seul des actionnaires de Google, dont beaucoup sont des investisseurs institutionnels ou des individuels qui n’achèteraient pas de parts dans une entreprise impliquée dans des crimes de guerre ou qui est légalement interdite de le faire, n’a été informé des activités qu’ils soutiennent par leur financement.

MK “Google Ultra”

Maintenant des personnels de haut niveau dans le renseignement et la sécurité mettent en garde que l’utilisation de non seulement un compte Gmail mais aussi du moteur de recherche de Google, incluant des moteurs dérivés comme AOL Search et d’autres, peut placer les utilisateur en un danger conséquent.

Toute information passant par Google, incluant l’utilisation de Google Voice, Google Groups, Gmail, Google Search, Google Talk et toute autre plateforme de l’entreprise, est détournée non seulement à des fins d’espionage mais aussi sujette à des algorithmes sophistiqués.

Des profils sont créés pour prédire les comportements, interpréter les menaces potentielles et cibler avec une information spécifiquement façonnée afin de jouer sur les peurs et vulnérabilités de l’individu pour contrôler ses activités économiques, politiques et sociales.

Nous pourrions appeler cela: “L’esclavage Google”.

 

*Gordon Duff est un vétéran du Vietnam et un éditeur du site Veterans Today. Sa carrière l’a amené à accumuler une grande expérience dans le monde des affaires, de la banque ainsi que de la consulatation en contre-insurrection, technologies de défense ou pour agir comme diplomate dans des missions humanitaires et de développement économique de l’ONU, Il a voyagé dans 80 pays du globe. Ses articles sont publiés dans le monde entier et traduit en un bon nombre de langues. Il apparaît régulièrement à la radio et à la télévision, hôte populaire et souvent controversé.. More Press TV articles by Gordon Duff

Communiqué du Réseau Voltaire suite au piratage de son site internet…

Posted in actualité, altermondialisme, média et propagande, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, résistance politique, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , on 8 avril 2013 by Résistance 71

Voltairenet.org a été attaqué, le 4 mars 2013, à la suite de la publication de la brève : « Hollande et Erdogan ont commandité la tentative d’assassinat d’el-Assad et al-Mouallem ».

À cette occasion, des éléments ont été placés sur le site. Ils ont été activés le 4 avril 2013. Immédiatement l’association US Stop Badware ! a demandé à ses adhérents (Google, Mozilla, etc.) de le blacklister en posant une alerte.

Face à nos réactions, StopBadware ! a fini pour nous adresser une lettre, plus de 24 heures après avoir bloqué ce site.

Les logiciels ont été retirés en deux jours. Le site est à nouveau accessible, quel que soit le logiciel de navigation.

Média et propagande: Google censure le Réseau Voltaire… L’empire et ses commanditaires montrent que les médias alternatifs font leur boulot…

Posted in actualité, altermondialisme, désinformation, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, presse et média, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 8 avril 2013 by Résistance 71

La censure à l’œuvre: l’empire fait dans son froc !

 

Résistance 71

 

Le 8 Avril 2013

 

Nous avons constaté (le 5 Avril) comme certainement beaucoup de personnes utilisant et/ou œuvrant dans les médias alternatifs que le Réseau Voltaire est actuellement victime d’une campagne d’attaque cybernétique de censure de la part du moteur de recherche affiliée à la CIA et à la NSA, Google et de ce fait virtuellement indisponible.

Si vous essayez d’accéder au site du Réseau Voltaire en passant par Google, vous serez amené sur une fenêtre vous disant en substance qu’ “accéder à ce site peut être dangereux pour votre ordinateur”, que des logiciels mal-intentionnés peuvent être injectés dans votre ordinateur et que ceci peut le mettre en péril.

Google precise qu’aucun “malware” n’a été téléchargé lors de ses visites mais qu’il est de leur “devoir” de vous dire que ceci peut se faire si vous accédez au site.

Bref… De la censure sous couvert de “sécurité” cybernétique.

Cet incident ne fait que confirmer une chose qui a déjà été dite par la harpie Hillary Clinton en 2011 lors d’une audition de comité au congrès yankee: “il y a une guerre de l’information et nous sommes en train de la perdre”. L’oligarchie et ses merdias corrompus jusqu’à la moëlle ne peuvent plus contrôler la fuite des citoyens vers les sources d’information alternatives telle le Réseau Voltaire. Chaque jour, des dizaines, des centaines de milliers, des millions de personnes, dans le monde entier, se tournent vers les médias alternatifs pour leur bouffée d’air pur, d’information vérité. La propagande ne fonctionne plus, le rideau est tiré de plus en plus pour laisser apparaître les criminels qui tirent les ficelles depuis bien trop longtemps.

Pas à pas, les peuples gagnent en conscience, gagnent du terrain et se réveillent aux crimes et turpitudes des oligarques, qui savent pertinemment ce que veut dire d’avoir à affronter un peuple conscient et éveillé à 100 contre 1… La mayonnaise ne prend plus, mais les criminels oligarques sont plus dangereux que jamais. Bientôt le Réseau Voltaire retrouvera sans nul doute toute ses fonctions, parce que c’est inéluctable. Les parasites du capitalisme monopoliste seront de plus en plus traqués et apparaissent de plus en plus comme des colosses aux pieds d’argile, dangereux certes, mais tôt ou tard, les forces de coercition des états verreux se rangeront aux côtés des peuples auxquels ils appartiennent et plus dure sera la chute de ce système criminel et obsolète.

La fange oligarchique entre dans sa phase la plus pathétique: celle où elle va tout faire pour conserver ses privilèges, c’est là où elle est la plus dangereuse, c’est là aussi où elle ne se cachera plus et paraîtra vraiment pour ce qu’elle est: la bête immonde qui parasite et spolie le juste.

 

Solidarité avec le Réseau Voltaire !

 

Les peuples prévaudront !

 

No pasaran !