Archive for the économie Category

Luttes et révolution sociales : La trahison systématique des partis politiques et syndicats (Le Monde Libertaire)

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, économie, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, syndicalisme et anarchisme, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 24 mai 2023 by Résistance 71

 

SINE_CGT_1968

Il n’y a pas de hasard

Justhom

16 mai 2023

Url de l’article original :

Lorsque les partis politiques et les syndicats n’ont pas la mainmise sur le déroulement des luttes, disons qu’ils sont débordés par l’ampleur que prennent les manifestations, ils mettent tout en œuvre pour saboter le mouvement et faire en sorte qu’il s’étiole. 

NdR71 : de fait, tous les grands mouvements efficaces de lutte sociale révolutionnaire des révolutions de 1848 en Europe, de la Commune de Paris aux Gilets Jaunes en passant par la révolution des conseils/soviets russes de 1917,  des conseils ouvriers de Bavière en 1918, des conseils ouvriers italiens de 1920, Cronstadt 1921, Espagne/Barcelone 1937, Budapest 1956, les grèves sauvages de 1968 et maintenant la gronde contre la destruction sociale initiée par la “Grande Réinitialisation” de la dictature étatico-marchande technotronique, ont été cassés par les partis politiques socio-démocrates et marxistes autoritaires d’état et les syndicats ou une combinaison de ces trois plus grands traîtres à la révolution sociale de l’histoire. La pourriture systémique politico-étatico-marchande est toujours à la manœuvre aujourd’hui. Toute révolution sociale (forcément) cohérente devra se faire hors de cette merdasse collabo. Apprenons des leçons de l’histoire est cessons de faire confiance aux traîtres qui nous entubent depuis des siècles.

C’est ce qui se passe actuellement avec la lutte que mène le peuple pour refuser la loi mortifère sur les retraites que le gouvernement a fait passer en force (49-3). Depuis maintenant quatre mois, le peuple et les travailleurs(es) sont dans la rue pour protester, refuser et exiger le retrait de cette loi. Au fil des manifestations les cortèges grossissent et fédèrent (les jeunes, les lycéen nes, les étudiant·es, les chômeur·euses, les travailleur·euses de l’industrie, du service public : cheminots, hospitaliers, fonctionnaires, retraité·es, personnes qui ont manifesté pour la première fois…) On peut dire sans se tromper que ce sont plusieurs millions de personnes qui disent NON ! Cette loi fait l’unanimité contre elle et les sondages viennent renforcer ce mécontentement puisque 90 % des Français.es soutiennent cette lutte.

Et ça mon colon, cela ne plaît pas ni aux boutiquiers syndicaux ni aux politicards. Ils voient d’un mauvais œil leur pouvoir s’amoindrir. Ils ne maîtrisent pas, ou mal, les manifestations. Comme on dit, ils prennent le train en marche ou descendent de leur vélo pour se regarder pédaler ! 

C’est pourquoi ils s’ingénient à mettre tout en œuvre pour saper le mouvement contestataire qui vient d’en bas. 

Leur but n’est pas de combattre le système capitaliste qui est la source de tous nos maux mais de l’adapter. Et pour cela, les boutiquiers syndicaux se font les alliés objectifs des partis politiques qui eux n’aspirent qu’à une chose, prendre le pouvoir. (NdR71 : ce qu’ont toujours fait les partis communistes marxistes autoritaires d’état- Italie 1920, Espagne 1937 avec la complicité de certains anarchistes trahissant en entrant au gouvernement espagnol…)

Être calife à la place du calife 

Et quoi de mieux que de s ’appuyer sur le peuple mais, pour cela, il faut maîtriser ses « débordements » et les « canaliser », c’est à cela que s’emploient les boutiquiers syndicaux. Et ce, au nom de l’unité syndicale, pour disent-ils une plus grande efficacité. C’est vrai qu’ils mettent une « ardeur unitaire » à mener le mouvement dans l’impasse.

Il n’y a pas de hasard 

C’est ainsi que la décision qu’ils ont prise le 13 avril 2023 après la dernière grande manifestation du 12 avril, de programmer la prochaine manifestation le 1er Mai (soit 18 jours plus tard) est le début du renoncement. Ils tablent sur l’épuisement du peuple. Tout comme le gouvernement qui espère la lassitude et le fatalisme du peuple.

Et maintenant, après la manifestation du 1er Mai, ne viennent-ils pas de décider en intersyndicale, le 2 mai, de programmer une manifestation le 6 juin (soit 36 jours plus tard !) 

Pourquoi ne pas battre le fer tant qu’il est chaud, appeler à la grève générale et occuper la rue, pratiquer le harcèlement de rue jusqu’à ce que nous soyons débarrassés de ces encombrants. 

Eh bien non, tous ces tarés craignent que le peuple ne prenne son destin en mains sans ces autoproclamés guides.

NdR71 : dans cette veine, la seule arme décisive est la GRÉVE GÉNÉRALE ILLIMITÉE et EXPROPRIATRICE  !! Ce que les compagnons anarchistes contemporains semblent avoir quelque peu oublié… C’est à dire : saisie des moyens de production qui sont immédiatement mis en œuvre par la masse des travailleurs pour subvenir aux besoins de tous et non plus pour enrichir patrons et multinationales… Le but n’est pas de paralyser un pays et de plomber encore plus les masses travailleuses, mais de mettre la machine productive au service des besoins de tous !

Souvenons-nous, et soyons vigilants, il y a 87 ans quasiment jour pour jour ! 

Lors des grandes grèves de 1936, suite aux accords de Matignon des 7 et 8 juin, le mouvement était en plein essor et se poursuivait depuis plusieurs jours alors que les accords étaient signés. Certes, les avancées ne furent pas négligeables : la création des conventions collectives, l’obtention de la semaine de 40 heures, de 13 jours de congés payés plus 2 jours de repos en fin de semaine… Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? 

Que les travailleurs continuent la grève, c’était insupportable pour le Parti communiste français, inféodé à Moscou et autoproclamé « le parti des travailleurs ».

Comment ? La classe ouvrière osait désobéir, défier l’autorité ! 

Le Parti communiste avait pour ambition d’accéder au pouvoir, au plus haut sommet de l’État. C’est dans ce contexte que le chef stalinien Maurice Thorez déclara, le 12 juin 1936 : « Il faut savoir terminer une grève ! » Par ces propos qui niaient la lutte des classes, il portait un coup fatal à la possibilité de transformation profonde la société. C’était évident qu’il ne supportait pas de voir son autorité et son objectif d’accéder au pouvoir remis en cause par les travailleurs. Par contre, se servir des luttes des travailleurs pour y accéder, cela ne le gênait pas. Il lui fallait pour cela une classe ouvrière obéissante et aux ordres.

Plus près de nous, les événements de Mai 68 et les grandes grèves 

Tout comme en 1936, ces événements accompagnés de grandes grèves avaient débouché le 27 mai 1968 sur les accords de Grenelle. Le peuple et les travailleurs avaient obtenu des avancées significatives (augmentation des salaires, des petites retraites (déjà), la reconnaissance de la section syndicale, réduction du temps de travail…).

Georges Séguy, secrétaire général de la CGT, était allé à Billancourt et avait présenté ces accords aux travailleurs de chez Renault, comme une grande victoire. Concrètement, il fallait cesser la grève et les manifestations. Il s’est fait huer. Car les travailleurs voulaient continuer la lutte, prendre leur destin en mains et instaurer une autre société, une société au sein de laquelle ils seraient partie prenante, sans les politicards, sans les boutiquiers syndicaux où ils s’approprieraient les moyens de production (sans le grand patronat).

Sous la pression des travailleur.ses, le Parti communiste français et sa courroie de transmission, la CGT, organisent, le 29 mai, une manifestation qui rassemblera plus de 500 000 personnes avec comme mot d’ordre « le gouvernement populaire », alors que le peuple et les travailleurs refusaient l’idée de gouvernement , symbole de « l’oppression ».

Le lendemain de cette grande manifestation, de Gaulle annonce la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue de nouvelles élections, en juin. Encore une fois, les travailleurs étaient trahis par le Parti communiste et lâchés par la CGT.

A chaque grand mouvement qui part de la base et qui échappe aux politicards et aux boutiquiers syndicaux, ces derniers s’ingénient à casser cet élan révolutionnaire.

Les révolutions inachevées 

En 1936, c’est le PCF qui appelle à « savoir terminer une grève » et dénonce les anarchistes comme des fauteurs de troubles et les responsables du chaos ! 

En 1968, c’est la CGT qui appelle à la reprise du travail contre la volonté des travailleurs. En 2023, c’est l’ensemble des syndicats qui s’emploie à dévoyer la lutte en espaçant la date des manifestations (au nom de l’unité syndicale) et qui préconise « une pause ». 

Ils sont favorables à une rencontre avec le gouvernement de Madame Borne. Alors que, jusqu’à présent, ce dernier les a ignorés et a dit « niet » aux revendications. Ils – CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC – vont s’y rendre en rang d’oignons à cet enterrement de première classe les 16 et 17 mai !

Justhom

Unknown

Programme vert « zéro carbone » : totale fumisterie et arme de destruction massive (F. William Engdahl)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, écologie & climat, économie, crise mondiale, documentaire, guerres imperialistes, média et propagande, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, réchauffement climatique anthropique, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , on 29 avril 2023 by Résistance 71

narrative

Le programme vert “zéro carbone” est impossible à tous les égards

F. William Engdahl

19 avril 2023

Source de l’article en français :

https://www.mondialisation.ca/le-programme-vert-zero-carbone-est-impossible-a-tous-les-egards/5677171

Pourquoi les grands gouvernements, les entreprises, les groupes de réflexion et le Forum économique mondial de Davos font-ils tous la promotion d’un programme mondial « zéro carbone » visant à éliminer l’utilisation du pétrole, du gaz et du charbon ? Ils savent que le passage à l’électricité solaire et éolienne est impossible. C’est impossible parce que la demande de matières premières, du cuivre au cobalt en passant par le lithium, le béton et l’acier, dépasse l’offre mondiale. C’est impossible en raison du coût faramineux des batteries de secours pour un réseau électrique « fiable » 100% renouvelable. C’est également impossible sans provoquer l’effondrement de notre niveau de vie actuel et une rupture de notre approvisionnement alimentaire qui entraînera des décès massifs dus à la famine et à la maladie. Tout cela pour une fraude scientifique appelée réchauffement climatique d’origine humaine ?

La corruption éhontée qui entoure la récente campagne de vaccination menée par les grandes sociétés pharmaceutiques et les principaux responsables gouvernementaux à l’échelle mondiale est encore plus évidente lorsque l’on constate que les gouvernements de l’Union européenne et des États-Unis s’efforcent inconsidérément de promouvoir un programme vert dont les coûts et les avantages ont rarement fait l’objet d’un examen ouvert. Il y a une bonne raison à cela. Il s’agit d’un programme sinistre visant à détruire les économies industrielles et à réduire la population mondiale de plusieurs milliards d’êtres humains.

Nous pouvons examiner l’objectif déclaré de zéro carbone au niveau mondial d’ici 2050, l’Agenda 2030 de l’ONU, prétendument pour empêcher ce qu’Al Gore et d’autres prétendent être un basculement vers une élévation irréversible du niveau de la mer, des « océans en ébullition », la fonte d’icebergs, une catastrophe mondiale et pire encore. Dans l’un de ses premiers actes, Joe Biden a proclamé en 2021 que l’économie des États-Unis deviendrait zéro carbone net d’ici à 2050 pour les transports, l’électricité et la fabrication. L’Union européenne, sous la direction d’Ursula von der Leyen, notoirement corrompue, a annoncé des objectifs similaires dans le cadre de son programme « Fit for 55 » et d’innombrables autres programmes verts.

L’agriculture et tous les aspects de l’agriculture moderne sont visés par de fausses allégations de dommages causés au climat par les gaz à effet de serre. Le pétrole, le gaz naturel, le charbon et même l’énergie nucléaire sans CO2 sont progressivement abandonnés. Pour la première fois dans l’histoire moderne, nous sommes poussés à passer d’une économie plus efficace sur le plan énergétique à une économie nettement moins efficace sur le plan énergétique. Personne à Washington, Berlin ou Bruxelles ne parle des véritables ressources naturelles nécessaires à cette fraude, et encore moins de son coût.

arnaque_verte

Une énergie verte et propre ?

L’un des aspects les plus remarquables de l’engouement mondial frauduleux pour les énergies vertes dites « propres et renouvelables » – solaire et éolienne – est leur caractère non renouvelable et écologiquement polluant. Presque aucune attention n’est accordée aux coûts environnementaux stupéfiants liés à la fabrication des gigantesques tours éoliennes, des panneaux solaires ou des batteries lithium-ion des véhicules électriques. Cette grave omission est délibérée.

Les panneaux solaires et les éoliennes géantes nécessitent d’énormes quantités de matières premières. Une évaluation technique standard de la production d’électricité solaire et éolienne « renouvelable » par rapport à la production actuelle d’électricité nucléaire, de gaz ou de charbon commencerait par une comparaison des matériaux en vrac utilisés, tels que le béton, l’acier, l’aluminium et le cuivre, consommés pour la production d’un térawattheure (TWh) d’électricité. L’énergie éolienne consomme 5931 tonnes de matériaux en vrac par TWh, et l’énergie solaire 2441 tonnes, toutes deux bien plus élevées que le charbon, le gaz ou le nucléaire. La construction d’une seule éolienne nécessite 900 tonnes d’acier, 2500 tonnes de béton et 45 tonnes de plastique non recyclable. Les parcs solaires nécessitent encore plus de ciment, d’acier et de verre, sans parler des autres métaux. Il ne faut pas oublier que l’efficacité énergétique de l’énergie éolienne et solaire est nettement inférieure à celle de l’électricité conventionnelle.

Une étude récente de l’Institute for Sustainable Futures détaille les exigences impossibles à satisfaire en matière d’exploitation minière, non seulement pour les véhicules électriques, mais aussi pour l’énergie électrique 100% renouvelable, principalement les parcs solaires et éoliens. Le rapport note que les matières premières nécessaires à la fabrication des panneaux solaires photovoltaïques ou des éoliennes sont concentrées dans un petit nombre de pays : la Chine, l’Australie, la République démocratique du Congo, le Chili, la Bolivie et l’Argentine.

Il souligne que « la Chine est le plus grand producteur de métaux utilisés dans les technologies solaires photovoltaïques et éoliennes, avec la plus grande part de production d’aluminium, de cadmium, de gallium, d’indium, de terres rares, de sélénium et de tellure. En outre, la Chine exerce une grande influence sur le marché du cobalt et du lithium pour les batteries ». Et de poursuivre : « Alors que l’Australie est le plus grand producteur de lithium […] la plus grande mine de lithium, Greenbushes, en Australie occidentale, est détenue en majorité par une société chinoise ». Ce n’est pas très bon quand l’Occident intensifie la confrontation avec la Chine.

En ce qui concerne l’énorme concentration de cobalt, ils notent que la République démocratique du Congo exploite plus de la moitié du cobalt mondial. L’exploitation minière dans ce pays a entraîné « la contamination de l’air, de l’eau et du sol par des métaux lourds […], ce qui a eu de graves répercussions sur la santé des mineurs et des communautés environnantes en République démocratique du Congo, et la zone d’extraction du cobalt est l’un des dix endroits les plus pollués au monde. Environ 20% du cobalt provenant de la République démocratique du Congo est extrait par des mineurs artisanaux et à petite échelle qui travaillent dans des conditions dangereuses dans des mines creusées à la main et où le travail des enfants est très répandu ».

L’extraction et le raffinage des terres rares sont essentiels à la transition vers le zéro carbone dans les batteries, les éoliennes et les panneaux solaires. Selon un rapport du spécialiste de l’énergie Paul Driessen, « la plupart des minerais de terres rares du monde sont extraits près de Baotou, en Mongolie intérieure, en pompant de l’acide dans le sol, puis traités à l’aide d’autres acides et produits chimiques. La production d’une tonne de métaux de terres rares libère jusqu’à 420 000 pieds cubes de gaz toxiques, 2600 pieds cubes d’eaux usées acides et une tonne de déchets radioactifs. Les boues noires qui en résultent sont déversées dans un lac nauséabond et sans vie. De nombreux habitants de la région souffrent de graves maladies cutanées et respiratoires, les enfants naissent avec des os mous et les taux de cancer ont grimpé en flèche ». Les États-Unis envoient également la plupart de leurs minerais de terres rares en Chine pour qu’ils y soient traités depuis qu’ils ont mis fin à la transformation nationale sous la présidence Clinton.

Parce qu’elles sont beaucoup moins efficaces sur le plan énergétique, les terres utilisées pour produire l’électricité mondiale sans émission de carbone sont stupéfiantes. L’éolien et le solaire nécessitent jusqu’à 300 fois plus de terrain pour produire la même électricité qu’une centrale nucléaire classique. En Chine, 25 kilomètres carrés d’un parc solaire sont nécessaires pour produire 850 MW d’électricité, soit la taille d’une centrale nucléaire classique.

arnaque_transition_energetique1
L’escroquerie du siècle ?…

Coût pour le sol

Presque aucune étude du lobby vert n’examine la chaîne de production totale, de l’exploitation minière à la production de panneaux solaires et d’éoliennes, en passant par la fonte. Au lieu de cela, ils font des affirmations frauduleuses sur le prétendu coût inférieur par KWh de la production solaire ou éolienne à des coûts hautement subventionnés. En 2021, le professeur Simon P. Michaux du Geological Survey of Finland (GTK) a publié une étude inhabituelle sur les coûts des matières premières nécessaires à la mise en place d’une économie mondiale sans carbone. Les coûts sont stupéfiants.

Michaux souligne tout d’abord la réalité actuelle du défi de l’économie zéro carbone. En 2018, le système énergétique mondial dépendait à 85% des combustibles carbonés (charbon, gaz, pétrole). Un autre 10% provenait du nucléaire, pour un total de 95% d’énergie conventionnelle. Seuls 4% provenaient des énergies renouvelables, principalement le solaire et l’éolien. Nos politiciens parlent donc de remplacer 95% de notre production énergétique mondiale actuelle d’ici 2050 au plus tard, et une grande partie de cette production d’ici 2030.

En ce qui concerne les véhicules électriques (voitures, camions ou bus), moins de 1% du parc automobile mondial, qui compte quelque 1,4 milliard de véhicules, est aujourd’hui électrique. Il estime que « la capacité annuelle totale d’électricité produite à partir de combustibles non fossiles à ajouter au réseau mondial devra être d’environ 37 670,6 TWh. Si l’on part de l’hypothèse d’un mix énergétique non fossile identique à celui de 2018, cela se traduit par 221 594 nouvelles centrales électriques supplémentaires à construire… Pour replacer ces chiffres dans leur contexte, le parc total de centrales électriques en 2018 (tous types confondus, y compris les centrales à combustibles fossiles) n’était que de 46 423 stations. Ce nombre élevé reflète le ratio de rendement énergétique de l’énergie investie (ERoEI) plus faible de l’énergie renouvelable par rapport aux combustibles fossiles actuels ».

Michaux estime en outre que si nous devions passer au tout VE, « pour fabriquer une seule batterie pour chaque véhicule du parc mondial de transport (à l’exclusion des camions de classe 8), il faudrait 48,2% des réserves mondiales de nickel de 2018 et 43,8% des réserves mondiales de lithium. Les réserves actuelles de cobalt ne sont pas non plus suffisantes pour répondre à cette demande… Chacune des 1,39 milliard de batteries lithium-ion ne pourrait avoir qu’une durée de vie utile de 8 à 10 ans. Ainsi, 8 à 10 ans après leur fabrication, de nouvelles batteries de remplacement seront nécessaires, soit à partir d’une source minérale extraite, soit à partir d’une source métallique recyclée. Cela ne sera probablement pas pratique » Il décrit le problème de manière très légère.

Michaux attire également l’attention sur l’énorme demande de cuivre : « Rien que pour le cuivre, il faut 4,5 milliards de tonnes (1000 kilogrammes par tonne) de cuivre, soit environ six fois le total de la production mondiale. C’est environ six fois la quantité totale que l’homme a extraite de la Terre jusqu’à présent. Le ratio roche-métal pour le cuivre étant supérieur à 500, il faudrait extraire et raffiner plus de 2250 milliards de tonnes de minerai ». Et pour fonctionner, les équipements miniers devraient être alimentés par des moteurs diesel.

Michaux conclut simplement : « Pour éliminer progressivement les produits pétroliers et remplacer l’utilisation du pétrole dans le secteur des transports par un parc de véhicules entièrement électriques, une capacité supplémentaire de 1,09 x 1013 kWh (10 895,7 TWh) de production d’électricité est nécessaire de la part du réseau électrique mondial pour charger les batteries des 1,416 milliard de véhicules du parc mondial. Comme la production mondiale totale d’électricité en 2018 était de 2,66 x 1013 kWh (annexe B), cela signifie que pour rendre viable la révolution des VE, il faut ajouter une capacité supplémentaire de 66,7% de l’ensemble de la capacité mondiale existante de production d’électricité… La tâche consistant à faire la révolution des batteries des VE est d’une ampleur beaucoup plus grande que ce que l’on pensait auparavant ».

Il s’agit uniquement de remplacer les moteurs à combustion interne des véhicules à l’échelle mondiale.

L’éolien et le solaire ?

Si l’on considère ensuite la proposition de remplacer les sources d’énergie électrique conventionnelles actuelles à 95% par des panneaux solaires et de l’énergie éolienne sur terre et en mer pour atteindre l’objectif absurde et arbitraire de zéro carbone dans les prochaines années, tout cela pour éviter le faux « point de basculement » d’Al Gore, à savoir une augmentation de 1,5°C de la température moyenne de la planète (qui est elle-même une notion absurde), le calcul devient encore plus absurde.

Le principal problème des parcs éoliens et solaires est qu’ils ne sont pas fiables, ce qui est essentiel pour notre économie moderne, même dans les pays en développement. Les pannes d’électricité imprévisibles qui affectent la stabilité du réseau étaient pratiquement inexistantes aux États-Unis ou en Europe avant l’introduction des grandes centrales solaires et éoliennes. Si nous insistons, comme le font les idéologues du zéro carbone, pour qu’aucune centrale de secours au pétrole, au gaz ou au charbon ne soit autorisée à stabiliser le réseau en période de faible ensoleillement, comme la nuit, les jours nuageux ou l’hiver, ou lorsque le vent ne souffle pas à la vitesse optimale, la seule réponse sérieuse envisagée est de construire des batteries de stockage pour les véhicules électriques, en grande quantité.

Les estimations du coût d’une telle batterie de secours varient. Van Snyder, mathématicien et ingénieur système à la retraite, calcule le coût d’une telle batterie de secours pour le réseau électrique des États-Unis afin de garantir une électricité fiable et régulière au niveau actuel : « Combien coûteraient les batteries ? En prenant l’hypothèse la plus optimiste de 400 wattheures – ce qu’un véritable ingénieur ne ferait jamais – et en supposant que l’installation est gratuite – ce qu’un véritable ingénieur ne ferait jamais non plus – on pourrait consulter le catalogue de Tesla et découvrir que le prix est de 0,543 dollar par wattheure – avant l’installation – et que la période de garantie, à peu près égale à la durée de vie, est de dix ans. Les activistes insistent sur le fait qu’une économie américaine entièrement électrique aurait une demande moyenne de 1700 gigawatts. Si l’on évalue la formule 1 700 000 000 000 x 400 x 0,543 / 10, la réponse est 37 000 milliards de dollars, soit environ deux fois le PIB total des États-Unis en 2020, chaque année, pour les seules batteries ».

Une autre estimation de Ken Gregory, également ingénieur, est également incroyablement élevée. Il calcule : « Si l’énergie électrique produite à partir de combustibles fossiles n’est pas disponible pour soutenir l’énergie S+W hautement variable et que seules des batteries peuvent être utilisées comme secours, ce dernier devient extrêmement coûteux… Le coût total de l’électrification des États-Unis s’élève à 258 000 milliards de dollars selon le profil 2019 et à 290 000 milliards de dollars selon le profil 2020 ».

L’agenda caché

Il est clair que les puissances à l’origine de ce programme fou de zéro carbone sont conscientes de cette réalité. Ils s’en moquent, car leur objectif n’a rien à voir avec l’environnement. Il s’agit d’eugénisme et d’abattage du troupeau humain, comme l’a fait remarquer feu le prince Philip.

Maurice Strong, fondateur du Programme des Nations unies pour l’environnement, a déclaré dans son discours d’ouverture du Sommet de la Terre de Rio en 1992 : « Le seul espoir pour la planète n’est-il pas que les civilisations industrialisées s’effondrent ? N’est-il pas de notre responsabilité d’y parvenir ? ». Lors du sommet de Rio, Strong a supervisé la rédaction des objectifs de l’ONU en matière d’« environnement durable », de l’Agenda 21 pour le développement durable qui constitue la base de la Grande Réinitialisation de Klaus Schwab, ainsi que la création du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU.

Strong, un protégé de David Rockefeller, a été de loin la personnalité la plus influente derrière ce qui est aujourd’hui l’Agenda 2030 de l’ONU. Il était co-président du Forum économique mondial de Davos de Klaus Schwab. En 2015, lors du décès de Strong, le fondateur de Davos, Klaus Schwab, a écrit : « Il était mon mentor depuis la création du Forum : un grand ami, un conseiller indispensable et, pendant de nombreuses années, un membre de notre conseil de fondation ».

= = =

Lire notre page « Escroquerie du Réchauffement Climatique Anthropique »

Lire aussi et à diffuser sans modération : « Le manuel du sceptique climatique », PDF,  Tome 1 et Tome 2

ATE
Allo la base ?… Tout va bien nous coulons !…

3ème guerre mondiale en cours : une guerre de 5ème génération – G5G – contre les peuples, petit aperçu de notre réalité (Résistance 71)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, écologie & climat, économie, colonialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, gilets jaunes, guerre ukraine, guerres hégémoniques, ingérence et etats-unis, Internet et liberté, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, OGM et nécro-agriculure, pédagogie libération, politique et social, politique française, réchauffement climatique anthropique, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 24 avril 2023 by Résistance 71

guerre_5eme_generation
— 3ème guerre mondiale = G5G contre les peuples —

“La société modernisée jusqu’au stade du spectaculaire intégré se caractérise par l’effet combiné de cinq traits principaux, qui sont : le renouvellement technologique incessant ; la fusion économico-étatique ; le secret généralisé ; le faux sans réplique ; un présent perpétuel.”
~ Guy Debord “Commentaires sur la société du spectacle”, 1988 ~

“L’Etat, cet instrument de coercition aux mains de minorités privilégiées dans la société, dont la fonction est de mettre les larges masses sous le joug de l’exploitation économique et de la tutelle intellectuelle, est l’ennemi juré de tous les rapports directs des hommes entre eux ; il cherchera toujours à ce que ceux-ci ne s’établissent que par l’intermédiaire de ses médiateurs.
Aussi l’histoire de l’Etat est celle de la servitude de l’homme…”
~ Rudolph Rocker, 1919 ~

La 3ème guerre mondiale est une guerre de 5ème génération (G5G) contre les peuples de la planète

Résistance 71

24 avril 2023

Sur les 1,8 millions d’années de l’existence humaine sur cette planète, ce que l’on appelle la guerre, cette “violence collective organisée et planifiée” n’existe, d’après les preuves archéologiques retrouvées, que depuis environ 10 000 ans, c’est à dire avant même la création des cités-proto-états, ceci dit, les traces de cette violence sont rares jusqu’à il y a environ quelques 5000 ans. Si l’État n’a pas inventé la guerre, il l’a sans aucun doute historiquement utilisé à des fins de toujours plus de domination et d’expansion, pour finir par l’institutionnaliser comme moyen existentiel de sa reproduction.

La technique guerrière a évolué avec deux éléments : la technologique et l’idéologie.

Avant de savoir ce qu’est la guerre de 5ème génération, il est nécessaire de savoir quelles furent les 4 autres précédentes pour la situer historiquement ?

  • La guerre de 1ère génération : de ses débuts à la fin du XIXème siècle. Elle est la guerre que se livrent des pays au moyen de leurs armées de soldat, caractérisée par l’affrontement quasiment exclusivement militaire sur les champs de bataille, l’invasion et la défense.
  • La guerre de 2ème génération : comme celles de 1870 et la 1ère guerre mondiale. Les armées s’affrontent toujours sur les champs de bataille avec une technologie accrue, les populations civiles sont toujours peu impliquées.
  • La guerre de 3ème génération : des armées nationales s’affrontent, mais le spectre s’est élargi avec toujours plus de technologie et une implication des populations civiles, qui sont utilisées comme outil de terreur et de guerre psychologique pour vaincre l’adversaire ; elles ne sont plus épargnées et deviennent un enjeu grandissant. La seconde guerre mondiale en est le meilleure exemple, culminant dans les deux horreurs de plus grande échelle dans l’extermination de civils : les camps de la mort nazis et l’atomisation yankee de deux villes japonaises importantes, Hiroshima et Nagasaki, en août 1945.
  • La guerre de 4ème génération : la frontière entre les armées et les populations civiles est devenue floue et effacée à dessein, mous sommes dans des guerres asymétriques d’invasion, de résistance sous la forme de guérilla et d’implication constante des populations civiles, la guerre touche tout le monde à tout moment (Vietnam, Afghanistan, Irak, Syrie, les guerres entretenues en Afrique, Soudan, Congo etc…). Cette guerre utilise aussi souvent des combattants qui se battent par procuration pour de grandes puissances, des groupes formés et financés par les grandes puissances impérialistes (Al Qaïda, Daesh, créés par l’empire anglo-americano-sioniste, mais aussi un retour aux mercenaires qui furent déjà abondamment utilisés dans les guerres de 1ère génération, mais cette fois-ci sous couvert d’une vaste propagande niant leur existence et couvrant leurs exactions…) Cette guerre utilise aussi plus que jamais la propagande, la guerre psychologique et la manipulation constante de l’information tant dans les zones de combats que dans les pays d’origine de façon à ce que plus personne à part les planificateurs, ne sache de quoi il retourne vraiment et où se trouve la vérité, ceci constitue la zone de passage vers…
  • La guerre de 5ème génération : Elle est le stade supérieur de la guerre de 4ème génération, souvent connu sous son acronyme  de G5G ou 5GW (5th Generation Warfare) en anglais. Cette guerre est essentiellement menée à l’échelle planétaire contre les esprits des peuples et leur enracinement social et culturel. Elle est une guerre menée contre nous, les peuples de cette planète…

La G5G est la guerre de tous les états et de toutes les institutions coercitives, qui nous sont imposés depuis quelques 5000 ans donc, contre les peuples. Le champ de bataille de cette guerre est essentiellement notre esprit, le champ de notre conscience et de notre enracinement socio-culturel. Elle est menée par les représentants élitistes, sbires d’un système étatico-marchand en fin de course et en phase de mutation et elle vise à la domination totale des populations mondiales, leur extermination à terme et la mise en esclavage du peu restant. A cette fin, la G5G est menée à tous les niveaux de nos vies et de notre conscience. Elle est caractérisée par des attaques tout azimut sur les composants essentiels de nos vies biologiques et sociales :

  • La G5G guerre de l’information : par la propagande, la manipulation, le mensonge, la déception, la tromperie, l’omission, les diversions. Il est aujourd’hui impossible de croire un mot de ce que racontent les politiciens, journalistes, les livres promus par le système, les scientifiques et le nouveau dogme de “la science des modèles” ayant effacé et remplacé la “science des données et des faits empiriques” car on peut lui faire dire tout en n’importe quoi (cf. Les dogmes du “réchauffement climatique anthropique” et du COVID-19 et leur falsification des données empiriques par des modèles informatiques tronqués). Propagande et corruption ont atteint tous les niveaux de l’information et de sa diffusion depuis quelques décennies déjà, avec un niveau supérieur de mensonge et de propagande atteint depuis les attentats faux-drapeau du 11 septembre 2001 à New York.
  • La G5G guerre neurologique : Attaque physique et physiologique sur notre Système Nerveux Central par technologique interposée notamment avec la nanotechnologie comme les PEG hydrogels, Nano Particules Lipidiques (NPL), introduits dans les produits de consommation courante, les médicaments, les injections, les pseudo-vaccins, fausse prophylaxie mais vraie attaque biologique sur l’humanité…
  • La G5G guerre biologique : par OGM, laboratoires de fabrication d’armes biologiques, les fausses pandémies, vraies attaques biologiques sur l’humanité (VIH, H1N1, H5N1, SRAS-CoV-1, Zika, Ebola, SRAS-CoV-2 / COVID-19, et ce qui va suivre si on les laisse faire…)
  • La G5G guerre économique : création d’armes de destruction financière, attaques en règle du cartel financier transnational sur les monnaies, attaques sur le pouvoir d’achat, crises provoquées de scarcité alimentaire, énergétique, inflation, hausse des prix etc…
  • La G5G guerre culturelle : destruction des cultures, des valeurs et morales des sociétés, des perceptions de notre nature même. Imposition sous couvert d’un “progressisme” falsifié, de nouvelles “valeurs” qui ne font que détruire les fondements de la société humaine depuis son origine : le transgenrisme, le LGBTisme, l’accélération des processus de destruction des facteurs physiologiques et sociaux de reproduction de l’espèce humaine, l’antagonisme fictif et exacerbé des religions montées les unes contre les autres, la falsification de l’histoire et des sciences, la destruction de la pédagogie, de l’enseignement et plus précisément de la pensée critique, qui terrorise le système.

transgenrisme_G5G

Beaucoup de choses à développer sur ces points, ce qui n’est pas notre objectif ici, qui n’est que de faire un état des lieux de la chose pour sensibiliser au mieux sur cette guerre qui nous est livrée depuis déjà un quart de siècle. Tout cela s’accélère au fil du temps et des développements technologiques, qui remarquons-le, ne vont que dans le sens de toujours plus de contrôle et de destruction au profit du plus petit nombre contre les intérêts du plus grand nombre, le tout bien entendu mené sous couvert de “sauver la planète” des fallacies et inventions idoines opportunes pour pousser l’agenda jusqu’au bout en faisant tout pour que la majorité des gens ne se rendent compte de rien, mieux même, qu’ils participent eux-mêmes à leur propre destruction et mise en esclavage. La crise fabriquée, attaque biologique avérée sur l’humanité qu’est la COVID-19, fut à ce titre particulièrement révélatrice des techniques d’enfumage des populations pour obtenir leur consentement sur des affaires aussi graves et délicates que leur santé et leur bien-être. La G5G est parvenu à faire accepter, par le mensonge et par la peur, à une grande partie de l’humanité que tout ce qui était entrepris l’était pour leur bien, qu’on les enfermait à domicile, qu’on détruisait leur vie sociale, leur travail, leur revenu, qu’on les forçait à se faire injecter avec une substance inconnue, dont le contenu n’a jamais été officiellement révélé et qui s’est avérée bien pire, et ce de façon programmée, pour la santé que la supposée “maladie” que ces pseudo-vaccins étaient censés combattre. Des centaines de millions de personnes se sont laissées convaincre et laissées injecter de cette merde chimérique, qui a répétition, est aujourd’hui responsable de la mort programmée de millions de personnes et toujours plus à venir.

Ceci nous mène à une question vitale : Comment en sortir, y a t’il une solution ?

Une chose doit être maintenant très claire au vu de tous les aspects aujourd’hui visibles de la G5G menée contre nous, les peuples, par la Nomenklatura du système étatico-marchand en voie de mutation finale vers sa Grande Réinitialisation / Nouvel Ordre Mondial fasciste transnational ;

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir !

Nous devons toujours garder présent à l’esprit ceci : il y a une logique implacable dans la destruction entreprise de l’humanité, cette logique est celle de la destruction induite de tout empire. Tout empire contient en lui-même la graine de son auto-destruction. Nous sommes historiquement en (fin de) phase de domination étatico-marchande de la société humaine. Ce modèle contient en lui-même sa propre limite auto-destructrice, qui est la limite atteinte de la réification de tout ce qui peut l’être. Une fois cette limite atteinte, et nous y sommes quasiment, la destruction est inévitable et le système, pour se survivre à lui-même doit muter en une version augmentée de lui-même. La technologie aidant, le monstre prêt à sortir de sa chrysalide métamorphique, n’a plus besoin de nous, dans sa logique de réification et de délire métaphysique transhumaniste, les gens de cette planète sont vus comme des inutiles, des “bouches à nourrir inutilement”. Les porte-paroles du nouveau monde dystopique naissant, comme cette pourriture de Yuval Noah Hariri parlant pour le FEM/Davos et conseiller de son patron nazi Klaus Schwab, se demandent cyniquement “Qu’allons-nous faire de tous ces inutiles ?”.. Il est évident qu’il a la réponse, qu’il ne peut pas publiquement afficher… pour le moment…

La solution ne peut venir que DE NOUS et de personne d’autre ! Il n’y aura pas de “deus ex machina”, ni de “sauveur providentiel”, d’élections mettant en place des “politiciens vertueux” qui réformeront efficacement le système pour le bien de tous. Tout cela n’est que belles paroles, totale utopie qui jamais ne se réalisera pour la simple raison que le système ne peut en aucun cas permettre que cela arrive. La logique finale systémique est la destruction par la réification de tout ce qui se trouve sur cette planète menant à l’extermination, éradication de ce qui est et sera perçu par la nouvelle structure, comme “inutile” et “obsolète”.

Une fois ceci compris, nous devons allier à la pensée critique, l’action critique déterminante qui nous émancipera à tout jamais de cette horreur contre-nature, utopie obscurantiste ne pouvant se réaliser que dans le chaos et la destruction. Leur devise du reste n’est-elle pas “ordo ab chao” ? Qu’en attendre si ce n’est le chaos et l’annihilation ? Ces psychopathes ont historiquement l’habitude de mettre en pratique ce qu’ils disent et écrivent, ceci est un fait établi de longue date, pourquoi continuellement l’ignorer ?…

Devenons S.olidaires U.nis P.ersévérants R.éfléchis A.ctifs Résistants !!

Nous devons agir dans le but de sortir du système, de le combattre par la création des associations libres confédérées, par la création des Communes Libres menant à la Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée, ce à l’échelle planétaire, mais commençant ici et maintenant de là où nous sommes, ensemble, unis et solidaires. Ceci ne pourra se produire que dans l’établissement d’une société organique, d’une société des sociétés qui mettra l’intérêt commun et les besoins de toutes et tous au premier plan des préoccupations décisionnaires qui verra un processus de gouvernance équitable se créer hors État, hors marchandise, hors argent, hors rapport marchand et hors salariat.

Léon Tolstoï nous rappelait que “le royaume de dieu est en nous” et nulle part ailleurs, ainsi il est évident que de la même façon : “la réalité et l’émancipation sociales universelles sont en nous” et nulle part ailleurs. Personne ne nous aidera, nous sommes non pas seuls, mais ensemble, quelques 7 milliards et demi d’humains face à une destinée mortifère qui nous est imposée, qui a été fabriquée contre nous. 

Questions simples : allons-nous les laisser faire ? Quand assez est-il VRAIMENT assez ?

Dans l’esprit de Cheval Fou

Vive la Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée !

“Vous ne serez et ne demeurerez que des commodités aussi longtemps que l’empire existera…”
~ Russell Means, activiste Oglala, Lakota ~

Cobra_peuple

Pour illustrer notre propos, ce remarquable film d’animation à voir et diffuser sans modération « Beyond the Reset » (mars 2023) :

suite : « Les piliers de la 3ème guerre mondiale contre nous, les peuples et voies de sortie » (Résistance 71)

= = =

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

GJVH

« La signification de l’argent » de David Graeber en format PDF

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, économie, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , on 7 mars 2023 by Résistance 71

DG1

Résistance 71

7 mars 2023

Le PDF de notre dernière traduction en date de David Graeber, dans une superbe mise en page de Jo. a lire et diffuser sans aucune modération :

David_Graeber_La-signification-de-largent(PDF)

Changer de paradigme politique sous le seul slogan menant à une nouvelle réalité viable et fondamentalement humaine :
A bas l’État !A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !

FAUX

Argent, dette, système étatico-marchand : une analyse (David Graeber)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, économie, crise mondiale, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, résistance politique, société des sociétés, syndicalisme et anarchisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 18 février 2023 by Résistance 71

DG1
David Graeber (1961-2020)
Anthropologue politique anarchiste

“Qu’est-ce que l’État ? C’est le signe achevé de la division dans la société, en tant qu’il est l’organe séparé du pouvoir politique: la société est désormais divisée entre ceux qui exercent le pouvoir et ceux qui le subissent. La société n’est plus un Nous indivisé, une totalité une, mais un corps morcelé, un être social hétérogène… »
~ Pierre Clastres ~

“Les deux grandes questions incontournables de l’anthropologie politique sont:
1- Qu’est-ce que le pouvoir politique, c’est à dire qu’est-ce que la société ?
2- Comment et pourquoi passe t’on du pouvoir politique non-coercitif au pouvoir politique coercitif, c’est à dire qu’est-ce que l’histoire ?”
~ Pierre Clastres, 1974 ~

DG_Dette_5000ans_dhistoire

La signification de l’argent

David Graeber

2014

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Février 2023

Je veux parler de l’argent en tant que technologie morale. Une des choses qui m’a fasciné lorsque je travaillais sur mon livre “Dette, les premiers 5000 ans”, c’est la tendance de la logique du marché de coloniser et d’envahir d’autres formes de moralité, même le langage et la religion. Pratiquement toutes les grandes religions du monde sont incroyablement riches dans le langage de la finance, prenez des mots comme rédemption et ceci ne se produit pas seulement avec le christianisme mais quasiment dans toutes.

La moralité a eu la tendance à être traitée comme une affaire de payer ses dette. Ce fut une des raisons qui m’amena dans ce voyage intellectuel si particulier ; je fus fasciné par le pouvoir moral de l’idée de la dette et par sa tendance à tromper toute autre forme de moralité, ainsi les gens purent justifier de choses qu’ils n’auraient jamais osé rêver justifier en d’autres circonstances : la famine et la mort de bébés par exemple sur la simple base causale que “ce pays a emprunté de l’argent…”

L’invasion du langage de la morale par celui de la dette et de l’argent semble être partie d’un autre phénomène, qui est la réduction de toutes les relations sociales à des formes d’échange. Vous trouvez que presque toutes les grandes religions du monde commencent avec le présupposée que la bonne moralité est simplement une question de payer ses dettes. Dans la théologie brahmane par exemple, toutes les formes de moralité sont à la base des formes de dettes. Cela commence avec la dette envers les dieux, qui est une dette de vie, de laquelle on paie des intérêts sous forme de sacrifices et d’offrandes et dont nous payons le principal après notre mort.

Si on y regarde de plus près pourtant, les autres exemples que les brahmanes utilisent  complètement subvertissent l’idée que ces obligations morales soient vraiment de la dette. Ils disent que vous avez une dette envers vos parents que vous repaierez en ayant des enfants ; vous avez aussi une dette envers le sage que vous repaierez en apprenant la sagesse et en devenant vous-même un sage. Vous avez aussi une dette envers l’humanité car elle rend votre vie possible, que vous repaierez en étant généreux avec des étrangers. Rien de tout cela ne prend la forme de repayer une dette sous la forme et le sens classiques. En fait, ceci semble impliquer que l’on efface une dette en comprenant que vous devez tout cela à une totalité qui vous inclut et que donc l’idée de dette devient saugrenue. Votre dette envers les dieux n’est qu’une dette envers l’univers. Vous ne pouvez pas repayer une dette à l’univers parce que cela impliquerait que vous et l’univers êtes des associés égaux dans une entreprise vous liant. C’est l’absurdité de cela qui annule l’idée de la dette. Dans la tradition judéo-chrétienne, il y a cette notion similaire de dette primordiale, mais il en résulte que ce qui est sacré n’est pas de repayer sa dette, mais l’annulation des dettes : la rédemption. C’est presque comme si tout le monde devait commencer en disant : “la moralité est de payer ses dettes”, puis ils s’en écartent.

La question est : Pourquoi font-ils cela ? Pourquoi ces conceptions populaire de moralité sont-elles déjà si profondément cadrées qu’elles semblent toujours devoir commencer avec ces présuppositions, alors qu’éventuellement, elles s’en écartent ? La meilleure réponse que j’ai pu me faire est que cela a à faire avec des relations de pouvoir. Essentiellement, une chose que l’histoire a révélé encore et toujours est que la moralité de la dette est la manière la plus puissante de faire paraître des relations de pouvoir violentes et arbitraires non seulement morales, mais aussi de donner aux victimes le rôle de pêcheurs et de personnes de fait à blâmer. Les Mafiosi comprennent cela bien entendu, ainsi que les chefs d’armées conquérantes, qui en général annoncent péremptoirement que tout le monde leur doit la vie parce qu’ils ont en fait le pouvoir de les tuer. Cela vous met dans une position où vous pouvez être le bon et les victimes courant partout misérables et se sentant mal à l’aise et mal placées. Cela semble être efficace pour un moment. Le problème est que cela explose périodiquement. Comme l’a fait remarqué Moïse Finley, il semble y avoir un programme révolutionnaire dans toute l’antiquité, qui a annulé la dette et redistribuer la terre, dans cet ordre précis.

La dette semble inspirer le sens à se révolter plus que n’importe quelle autre forme d’inégalité, peut-être parce qu’elle est supposée reposer sur une notion initiale d’égalité. Si vous dites être d’une caste inférieure, vous dites que vous êtes fondamentalement inférieur, ce que les gens n’aiment probablement pas, mais acceptent comme un ordre naturel des choses. Mais si vous refaçonner ça dans le langage de la dette, vous dites en fait “nous aurions du être égaux, mais vous avez foiré quelque part.” Cela semble percuter mieux et la réponse commune que l’on rencontre encore et encore au fil de l’histoire est de dire : “Eh, attendez un peu : qui doit quoi à qui ? Nous faisons votre nourriture, nous vous nourrissons…

Quelque soit le cadrage, ce que tend à se passer est la seule façon de résister à ce langage de la dette en tant que moralité et de cadrer votre réponse dans le même langage, de telle façon que cela en fait étend la zone à laquelle la dette s’applique. Cela a pour effet que vous reformuliez les relations morales dans le même langage. Vous voyez de nos jours la même chose se produire dans les débats sur la dette du tiers-monde. Qui doit quoi et à qui ? Et c’est exactement ce que les gens finissent par dire : “vous nous devez pour le colonialisme” ; avant de s’en rendre compte, tout ceci s’applique à une multitude de mauvaises actions historiques, dans des zones que vous ne vous seriez jamais attendus à chosifier, comme les dégâts écologiques. La rébellion contre la dette devient incorporée au langage de la dette. Avec ce langage de la dette vient, bien entendu, la logique de l’échange en tout et pour tout, ce qui essentiellement, peut être étiqueté, cadré en termes de marché.

La relation argent, dette, moralité change régulièrement selon les époques, cela dépend de la conception dominante de l’argent, qui dépend elle-même de la forme de monnaie dominante que les gens utilisent à une période donnée de l’histoire. Il semble qu’il y a des glissements réguliers à travers l’Eurasie, du moins entre ce que je j’appellerai des périodes d’argent de crédit virtuel et des périodes d’argent commodité, où les gens utilisent des objets, en général l’or et l’argent, dans chaque transaction et où les gens conçoivent l’argent comme une chose. J’ai été fasciné de constater qu’il n’y a pas de consensus entre les économistes quant à savoir ce que l’argent est de fait. On pourrait bien penser que s’il y avait une chose sur laquelle les économistes pourraient s’accorder, ce serait cela ; mais en fait l’argent est un peu un os pour les économistes. Les écoles dominantes pèsent de tout leur poids derrière l’idée de l’argent comme moyen d’échange ; il y a des arguments tout aussi valides disant que l’argent devrait être considéré comme une unité de compte et que donc les tokens d’argent sont en fait des tokens de dette. De ce point de vue, l’argent est essentiellement une dette qui circule. Des économistes comme Keith Hart argumentent  que si vous observez les deux faces d’une pièce, vous y voyez régulièrement la même chose. D’un côté un symbole d’autorité d’État, d’accord et de confiance, l’argent comme relation sociale, qui est le crédit et de l’autre côté se situe le chiffre de l’unité de mesure d’argent, qui implique que l’argent est une chose, une commodité.

Cette tension est toujours là en ce qui concerne la définition de l’argent. J’ajouterais qu’au fil du temps, la définition de l’argent va de l’un à l’autre. Mais, de manière intéressante, l’argent comme crédit virtuel vient en tête. Aussi loin que nous le sachions, si des gens allaient au marché à Sumer, ils n’emmenaient certainement pas quelque chose ressemblant à de l’argent physique. Ils n’avaient pas de pièces de monnaie, ils n’avaient même pas de balance de production. Ils avaient probablement la technologie de le faire, mais ils ne fabriquaient pas de balances suffisamment précises pour peser les tous petits morceaux d’argent qui auraient servi à acheter un cochon, un mouton, un marteau ou une chemise. Il semble qu’alors, toutes les transactions étaient très largement basées sur le crédit. Certaines choses circulaient par achat en argent, certains grains etc mais tout était basé essentiellement sur une économie de crédit, ce qui rendait possible d’annuler de la dette, ce qui est bien plus difficile à faire en période d’argent commodité. La période où fut inventé l’argent dit “liquide” correspond aussi à la période fameusement nommée par Carl Jaspers “L’âge axial”, durant lequel on voit aussi l’émergence de nombreuses philosophies dans le monde et les majeures religions, exactement dans les mêmes endroits où l’argent fut créé : en Méditerranée orientale, dans les vallées du Gange en Inde et dans les plaines du nord de la Chine.

Il semble que la fabrication de pièce de monnaie soit très largement un effet secondaire de la technologie militaire, qui est très liée aux systèmes de taxation. L’or et l’argent sont bien les sortes de choses que les soldats habitués au pillage vont transporter d’un endroit à l’autre. Des soldats itinérants et lourdement armés sont sans doute les dernières personnes à qui vous feriez, en tant que commerçant local, crédit. Mais ils ont de l’or et de l’argent. Eventuellement, après une période où les marchands et les soldats commercent en or et en argent, l’État s’en mêle et découvre que la meilleure façon de contrôler les troupes est de leur donner systématiquement de petites portions de ces métaux précieux et de dire à tout le monde sous votre coupe de rendre ces pièces. D’un seul coup, vous vous louez les services de tout le monde dans votre royaume pour entretenir les troupes.

Cela marcha très très bien. La chose fascinante au sujet de cet âge axial est que vous avez des armées, que l’argent à tendance à suivre les armées constituées. Vous avez aussi la montée en puissance des religions du monde, qui dans presque tous les cas, nient une partie de la logique morale de ces marchés d’argent comptant impersonnels qui sont permis par l’argent commodité, ainsi donc l’idée de charité semble jaillir presque simultanément C’est comme si vous disiez : “créons donc cet espace où nous aurons cette chose appelée intérêt particulier…” et si nous essayons d’obtenir le plus de choses matérielles pour nous-mêmes, quelqu’un va venir et dire “bon, et bien ici nous aurons un espace où nous pensons pourquoi les choses matériels ne sont pas importantes ; c’est mieux de donner que de recevoir.” Ceci se passe régulièrement dans chaque endroit.

La chose la plus extraordinaire, c’est que tout cela se coordonne vraiment bien à travers toute l’Eurasie. Au Moyen-Age, ces empires ont atteint leur apogée et ils s’effondrent. Avec la disparition des armées en campagne et de l’esclavage privée, la frappe de monnaie disparaît dans les grandes largeurs, mais au lieu de revenir au troc, les gens en fait retourne aux systèmes de crédit. Ces systèmes de crédit sont essentiellement contrôlés par les systèmes moraux et religieux qui se sont levés en opposition au monde de la transaction en argent physique intrinsèquement identifiée au militarisme et l’état d’avant. Avec cela vint l’interdiction de l’usure, qui n’existait pas du tout dans le vieux monde. Il semble que dans les période où on conçoit l’argent comme une relation sociale, un système de conventions sociales, la définition d’Aristote encore, ne fut pas largement adoptée dans l’antiquité mais au moyen-âge, il devient possible de faire certaines choses comme pratiquées dans le monde ancien : annulation des dettes dans l’islam et le christianisme médiévaux, ou interdictions de l’usure, ce qui est bien plus difficile à faire dans des périodes où on considère l’argent comme une chose, une commodité.

Malgré le fait que les constitutions athénienne et romaine furent créées essentiellement en réaction aux crises de la dette, les anciennes économies ne se sont jamais résolues à des annulations totales de la dette. Au lieu de cela, elles mirent en place des politiques de redistribution dans lesquelles elles jetèrent de l’argent à la face du problème et donc frapper la monnaie devient une sorte de technologie morale. Par exemple, dans l’Athènes antique, les gens étaient payés pour aller à l’Agora et pour voter. Il y a tous ces mécanismes de redistribution de l’argent par le truchement de moyens politiques ainsi les gens ne tombaient pas dans la dette profonde au point de devenir les esclaves des riches et ainsi donc risquer de détruire la base militaire de l’État.

Dès 1450 et avant même la découverte ibérique des Amériques, l’argent commodité retourne sous la forme de lingots et avec cela renaissent de larges empires, des armées de conquêtes, l’esclavage personnel, qui réapparaît sous une forme altérée. J’argumenterais que cette période est celle dont nous venons à peine de sortir maintenant, mais de manière très lente et sporadique. Le point standard de rupture est l’année 1971, quand Nixon a sorti définitivement le dollar américain du standard or.

GL_acronyme

Il est intéressant de noter que l’interdiction de l’usure qui fut maintenue pendant le moyen-âge fut graduellement érodée. J’ai toujours pensé qu’une des raisons du pourquoi l’église a été si véhémentement opposée à l’usure par rapport à d’autres éléments du capitalisme émergent, c’est parce que la moralité de la dette était si puissante, que l’église pouvait reconnaître un rival quand elle en voyait un. Le fait est que la dette est le meilleur moyen de transformer les gens en des acteurs utilitaires rationnels, comme les économistes aiment à l’imaginer, où on a peu de choix que de voir simplement le monde en termes de sources possibles de profit et de danger. Une des choses qui m’a le plus fasciné fut de regarder les histoires de quelques personnes qui se comportèrent de la manière d’acquisition irrationnelle la plus bizarre que vous puissiez imaginer, devenant des paradigmes de l’insatiabilité des êtres humains : les conquistadores par exemple.

Ceux-ci étaient submergés par la dette. Ils commencèrent dans la dette et ne s’en échappèrent jamais vraiment. Une des raisons pour laquelle ils recherchaient toujours de nouveaux royaumes était parce que, même après la conquête du royaume Aztèque, Cortez se retrouva de nouveau dans la dette 15 ans plus tard et il commença à repartir sur le chemin de la conquête. Tous ces hommes étaient endettés jusqu’au cou et devaient faire ce qui était nécessaire pour acquérir de l’or, commettant au passage d’énormes atrocités pour repayer leurs dettes.

Ce genre de manipulation de la dette comme forme de moralité en lui-même fut lancé et devint “naturel”, quand vous pensez à l’argent comme une chose naturelle : comme un objet plutôt qu’une création sociale. En tant que technologie morale, l’argent permet à certains types de moralité d’émerger, ceux-ci étant très puissants. Les gens de pouvoir qui ont originellement découvert le pouvoir de la moralité de la dette il y a si longtemps, ne veulent pas les abandonner. Un des grands mystères est que lorsque vous avez des périodes de crédit d’argent virtuel, que ce soit dans la Mésopotamie antique ou au moyen-âge, vous voyez des gens qui créent des moyens de s’assurer que ceux qui ont le pouvoir de créer du crédit ne terminent pas à réduire les autres en esclavage. Cela se produit encore et encore et prend différentes formes, d’où les annulations de dette périodiques dans la Mésopotamie ancienne, les célèbres jubilées dans la Judée antique et les lois variées sur l’usure. Vous trouvez que tout cela était en combinaison avec la promulgation par les bouddhistes des monts de piété et autres alternatives afin d’empêcher les prêts à haut taux d’intérêt. La première utilisation des monts de piété fut en fait une affaire religieuse (NdT ; d’où le nom en français, en anglais cela se dit “pawn shop”, ce qui n’a rien à voir..) mise en place par des moines bouddhistes en Chine puis, plus tard, par les moines dominicains en Europe, de manière indépendante présumée.

Il y a tous ces mécanismes créés pour protéger les endettés en période d’argent crédit virtuel. Où sont nos versions de ces mécanismes ? D’accord, nous ne sommes que 40 ans environ dans ce système. Ceci n’est pas très long de par les standards auxquels nous nous référons, souvent des cycles de 500 à 1000 ans. Mais nous avons fait exactement l’opposé. Ce que nous avons fini par créer, ce sont des institutions comme le FMI ou Standard & Poor’s c’est à dire des institutions faites pour protéger les créditeurs contre les endettés. Sans surprise, le résultat de ces 40 premières années a été toute une série de crises de la dette. Considérez la dette du tiers-monde, qui a mené à des formes de résistance particulièrement efficace, d’abord en Extrême-Orient, puis en Amérique Latine, d’où le FMI a quasiment été viré. Ces crises de la dette sont continues, elles augmentent, elles semblent réunir la tendance historique pour une économie basée sur l’argent crédit.

Voilà pourquoi j’insiste sur le pouvoir de l’argent comme moralité. Je pense qu’il y a une contradiction entre les intérêts du système sur le long terme et ces mécanismes idéologiques qui sembleraient vouloir le légitimer. La moralité de la dette et la moralité du travail semblent être les deux zones dans lesquelles les vertus capitalistes, les vertus du système économique, sont profondément inculquées dans la conscience populaire et très largement acceptées. Questionner cela, ouvre les portes dont je pense que beaucoup de personnes ont peur d’ouvrir, malgré le fait qu’à ce point, l’annulation de la dette semble quasiment inévitable. 

La raison pour laquelle je dit “quasiment” est parce qu’il y a une telle résistance. Elle est remarquable. C’est tellement clairement dans l’intérêt de la classe dirigeante de commencer à annuler de la dette sur une grande échelle. La Réserve Fédérale a grandement essayé de voir la dette sur les emprunts fonciers annulée et ils n’ont pas avancé depuis l’an dernier (2013) Qu’est-ce qui le retient ? Cela doit être un attachement à cette idée morale fondamentale, parce qu’il n’y a plus beaucoup de soutien moral du système qui soit.

L’une d’entre elles est la valeur morale du travail. Keynes avait prédit que dès maintenant, nous pourrions bien avoir une journée de travail de 4 heures si nous le voulions et nous pourrions remarquer “Et bien visiblement nous ne le voulons pas, mais cela montre de manière évidente que plutôt que d’être heureux avec les biens que nous avons, cela a quelque chose à voir avec le désir, avec cette pulsion de la consommation.

Je pense que ce n’est absolument pas vrai. Si vous regardez ce que font les gens pendant une journée, ils ne font pas grand chose qui contribue à la production de produits de consommation. En fait, un phénomène inexploré en Amérique aujourd’hui est le fait de combien de personnes sont secrètement convaincues qu’ils ne font pas vraiment grand chose de la journée, que leur boulot est complètement inutile et n’a aucune valeur et ne devrait probablement pas exister. Je rencontre des gens comme ça tout le temps. Je connais tant de personnes qui en sont au bout du rouleau professionnellement et ne savent pas quoi faire, qui ont été en fac de droit et qui sont maintenant des avocats d’affaire pour des entreprises, je n’en ai pas rencontré un qui n’admettrait pas, du mois avec quelques verres dans le nez que “ce boulot est complètement inutile et stupide et ne devrait pas exister.” Vous pouvez faire beaucoup d’argent à faire ce boulot et aucun en étant un poète, ou autre chose. Cela vous dit quelque chose d’intéressant sur ce qu’on appelle “le marché” : il semble qu’il y ait très peu de demande pour des poètes ou des musiciens de talent, mais une demande quasi infinie pour des avocats d’affaire…

Je pense que nous devons penser cela en termes moraux. Pensez aux gens qui travaillent 4 heures par jour. Vous savez qu’il y a une foule de gens qui vont au travail tous les jours, s’assoient 8 heures mais ne font de fait que peut-être 3 ou 4 heures de travail effectif durant cette vacation. Le reste du temps, ils sont maintenant sur Facebook, ils tweetent, téléchargent du porno ou quoi que ce soit d’autre. Je parle à une quantité de gens et un grand nombre me dit : “En fait, je fais 2 ou 3 heures de travail productif dans la journée.” En fait, nous travaillons 4 heures par jour, mais à cause de cette moralité profonde attachée au travail, nous ne voulons pas en fait l’admettre.

GJb
Tout le pouvoir aux ronds-points !…

Nous voudrions penser à un parallèle avec l’Union Soviétique. Je pense vraiment que le système soviétique était basé sur une contradiction fondamentale du fait qu’il a hérité d’une consistance essentiellement anarchiste (NdT : ne pas oublier que le premier “soviet” qui veut dire “assemblée populaire” en russe a été créé à St Petersbourg en 1905 par des anarchistes. Le concept de “soviet” est anarchiste par essence, il a été spolié plus tard par les marxistes autoritaires d’état en mission pour la City de Londres et sa succursale de Wall Street dont Lénine et Trotsky étaient les agents à succès…) et d’une idéologie marxiste. Pendant les années 1920 et 1930, on nota souvent la différence entre les syndicats anarcho-syndicalistes et les syndicats socialistes dans le fait que les anarchistes demandaient toujours une réduction des heures de travail et les socialistes une hausse des salaires. Essentiellement, ce furent les socialistes qui amenèrent le système productiviste et consumériste. Les anarchistes voulaient juste en sortir : “Nous ne voulons rien à voir à faire avec ça. Nous voulons travailler le moins possible.” Il y eut un célèbre débat entre Marx et Bakounine au sujet d’où la révolution viendrait-elle ? Serait-ce en provenance du prolétariat allemand plus avancé ? “Non, non, ce sera en provenance des paysans et artisans récemment prolétarisés en Russie et en Espagne”, dit alors Bakounine, l’avenir lui donna raison. Donc ces entités anarchistes qui voulaient moins d’heures de travail ont fini par créer des révolutions qui finirent absorbées par une élite marxiste-productiviste affirmant vouloir mettre en place une société de consommation, mais en étant incapable. Mais un des bénéfices de leur système fut qu’on ne pouvait pas être viré de son travail, donc les gens travaillaient de fait 4 heures par jour, à vie.

La grande contradiction en ce qui me concerne de ces systèmes, fut qu’ils ne purent reconnaître ou prendre la responsabilité du bénéfice social qu’ils donnèrent au public, à savoir la sécurité de l’emploi dans une journée de travail de 4 heures par jour. Si vous y pensez bien, passer d’une économie arriérée à lancer des satellites en orbite sur la base d’une journée de travail effectif de 4 heures par jour est assez impressionnant. Mais ils ne pouvaient pas admettre ce qu’ils donnaient aux gens. Tout le monde prétendait travailler 8 heures par jour, mais en fait ne travaillait que 4. (NdT : surtout dans une société bureaucrate où des boulots de gratte et pousse papiers / dossiers numériques sont légions, pas seulement dans les pays “socialistes”, mais partout aujourd’hui dans le monde occidental…)

Il semble que nos sociétés ressemblent à ça de plus en plus et tant de boulots sont dénués de sens ou de buts, mais là encore les gens se sentent obligés de le faire pour des raisons morales ou idéologiques, de le faire encore et encore. Je pense que beaucoup de la politique peut être expliqué de la sorte. J’ai toujours argumenté pour dire qu’une grande partie du populisme de droite est fondé sur le ressentiment des gens qui ont des boulots insensés. L’élite culturelle est vue comme ces gens qui monopolisent ces boulots où vous pouvez être payées pour faire quelque chose qui n’est pas juste pour un salaire. Comment tous ces salopards osent-ils prendre tous les boulots altruistes ?

Dans la même veine, je trouve fascinant ce ressentiment contre les ouvriers de l’automobile ou les enseignants. Je pense que cela peut être expliqué en ces termes moraux, il semble qu’il y ait un sens pour les gens à dire :”Quoi ? Vous les mecs faites quelque chose de réel. Vous enseignez aux enfants, vous fabriquez des voitures, vous voulez aussi des bénéfices ?” Il est important à mon sens que nous repensions en quoi le type de moralité que l’argent permet, à la fois en termes de dette et de travail, devient une force politique en elle-même et que bon nombre de ces problèmes que nous concevons être des problèmes économiques ne sont en fait que des problèmes politiques déguisés. 

(NdT : donc de “pouvoir”, nous ramenant à la seconde citation de Clastres que nous avons mis en début de texte et nous rajouterions celle-ci du même Pierre Clastres :

“La relation politique de pouvoir précède et fonde la relation économique d’exploitation. Avant d’être économique, l’aliénation est politique, le pouvoir est avant le travail, l’économique est une dérive du politique, l’émergence de l’État détermine l’apparition des classes.”
~ Pierre Clastres, directeur de recherche en anthropologie politique au CNRS, 1974 ~ )

Le texte en PDF : David_Graeber_La-signification-de-largent

-[]-

David Graeber sur Résistance 71

Les historiens et les économistes aux gages de l’État nous ont enseigné, sans doute, que la commune de village, étant devenue une forme surannée de la possession du sol, forme qui entravait les progrès de l’agriculture, dut disparaître sous l’action des forces économiques naturelles. Les politiciens et les économistes bourgeois ne cessent de le répéter jusqu’à nos jours ; et il y a même des révolutionnaires et des socialistes — ceux qui prétendent être scientifiques — qui récitent cette fable convenue, apprise à l’école.
Eh bien, jamais mensonge plus odieux n’a été affirmé dans la science. Mensonge voulu, car l’histoire fourmille de documents pour prouver à qui veut les connaître — pour la France, il suffirait presque de consulter Dalloz — que la commune de village fut d’abord privée par l’Etat de toutes ses attributions ; de son indépendance, de son pouvoir juridique et législatif ; et qu’ensuite ses terres furent, ou bien tout bonnement volées par les riches sous la protection de l’Etat, ou bien directement confisquées par l’Etat…
~ Pierre Kropotkine ~

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
~ Gustav Landauer ~

= = =

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Cobra_peuple

heroisme

Le géant de l’investissement BlackRock et la crise énergétique en cours (F. William Engdahl)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, écologie & climat, économie, crise mondiale, guerres hégémoniques, ingérence et etats-unis, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, réchauffement climatique anthropique, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , on 14 février 2023 by Résistance 71

blackrock1

Comment le fond d’investissement Black Rock a déclenché la crise énergétique globale

F. William Engdahl

3 février 2023

Source :

https://www.globalresearch.ca/how-blackrock-larry-fink-created-global-energy-crisis/5799286

~Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

La plupart des gens sont perplexes quant à la crise énergétique mondiale avec les prix du pétrole du gaz et du charbon qui augmentent dramatiquement simultanément, forçant même la fermeture de grosses usines dans les domaines de la production d’acier, d’aluminium et de produits chimiques (pétrochimie). Le gouvernement Biden et l’UE ont insisté que tout cela est à cause de Poutine et de l’action militaire russe en Ukraine. Ceci n’est pas le cas. La crise énergétique est une crise planifiée comme stratégie de longue date du milieu entrepreneurial occidental et des cercles politiques afin de démanteler les économies industrielles au nom d’un agenda “vert” des plus dystopiques. Tout ceci prend racine dans des années bien antérieures à février 2022 lorsque la Russie a déclenché son opération spéciale militaire en Ukraine.

BlackRock pousse pour la Gouvernance Sociale et Environnementale (GSE)

En janvier 2020, à la veille des confinements COVID dévastateurs économiquement et socialement, Le CEO du plus grand fond d’investissement au monde, Larry Fink de BlackRock, a écrit une lettre à ses collègues de Wall Street et autres CEOs d’entreprises sur les flots futurs d’investissement. Dans ce document, modestement intitulé “Une refonte fondamentale de la finance”, Fink, qui gère le plus grand fond d’investissement au monde avec un portefeuille de quelques 7000 milliards de dollars, alors sous gérance, a annoncé une bifurcation radicale de l’investissement entrepreneurial. L’argent partirait “dans le vert”. Dans sa lettre très suivie de 2020, Fink déclara : 

“Dans un futur très proche et plus tôt que bien des gens ne l’anticipent, il va y avoir une réallocation significative du capital… Le risque climatique est un risque d’investissement.” Il dit plus loi “Chaque gouvernement, entreprise et actionnaire se doit de confronter le changement climatique.”[I]

Dans une lettre séparée aux clients investisseurs de Blackrock, Fink leur a délivré le nouvel agenda d’investissement de capital. Il a déclaré que BlackRock allait sortir de certains investissements hautement carbonés comme le charbon, qui est la plus grosse source de production d’électricité aux Etats-Unis et dans bien d’autres pays. Il a ajouté que Blackrock filtrerait tout nouvel investissement dans le pétrole, le gaz naturel et le charbon pour déterminer leur adhérence à l’agenda 2030 de l’ONU en ce qui concerne la “durabilité.”

Fink a été clair sur le fait que le plus grand fond d’investissement au monde devrait commencer à désinvestir dans les domaines des hydrocarbures et du charbon. “Dans le temps, les entreprises et les gouvernements qui ne répondront pas à leurs actionnaires en adressant les risques de durabilité rencontreront un scepticisme croissant sur les marchés et paieront un prix plus élevé pour leur capital.” Il a ajouté : “Le changement climatique est devenu un facteur qui définit les entreprises et leurs potentiels sur le long terme… Nous sommes au bord d’une refonte fondamentale de la finance.” [ii]

Du point de vue des investisseurs GSE, pénaliser des entreprises émettrices de CO2 comme ExxonMobil est devenu à la mode parmi les hedge funds et les banques de Wall Street et fonds d’investissement incluant State Street (NdT : 4% d’actions de Blackrock et 3ème investisseur) et le groupe Vanguard (NdT : 8% d’actions de BlacRock et 1er investisseur, mais BlackRock possède 15% des actions de Vanguard…). Tel est le véritable pouvoir de Blackrock, Fink a aussi réussi à avoir quatre membres du comité directeur d’ExxonMobil (NdT : ex-Standard Oil et intérêt Rockefeller) être d’accords pour mettre fin aux affaires de l’entreprise dans le pétrole et le gaz naturel.

La lettre de janvier 2020 de Fink fut une déclaration de guerre de la haute finance contre l’industrie énergétique conventionnelle. BlackRock fut un membre fondateur de la force spéciale sur la transparence financière de ce qui est lié au climat et est signataire des Principes d’Investissement Responsable (PIR) de l’ONU, réseau d’investisseurs soutenus par l’ONU poussant pour des investissements à zéro carbone utilisant le très corrompu critère des facteurs GSE pour les décisions d’investissement. Il n’y a pas de contrôle objectif sur les fausses données pour une entreprise GSE. Blackrock a aussi signé la déclaration du Vatican de 2019 se faisant l’avocate de régimes pénalisant le carbone. En 2020, Blackrock a aussi rejoint l’association Climate Action 100, une coalition de près de 400 gestionnaires d’investissement gérant un portefeuille de quelques 40 000 milliards de dollars.

Avec cette lettre de janvier 2020, le CEO Larry Fink a mis en branle un colossal désinvestissement dans le secteur pesant des milliers de milliards de dollars que constituent le pétrole et le gaz naturel. Notoirement, cette même année, Fink fut nommé au comité fiduciaire du FEM/Davos de Klaus Schwab, le centre politique et entrepreneurial de l’agenda 2030 zéro carbone de l’ONU. En juin 2019, le FEM et l’ONU ont signé un partenariat stratégique pour accélérer la mise en place de l’agenda 2030. Le FEM a une plateforme stratégique qui inclut les 17 objectifs de développement durable de l’agenda 2030.

Dans sa lettre du CEO de 2021, Fink a réitéré sur l’attaque contre le pétrole, le gaz et le charbon. “Sachant à quel point sera centrale la transition énergétique pour toutes projections de croissance industrielle, nous demandons aux entreprises de faire connaître un plan montrant comment leur modèle commercial sera compatible avec une économie net zéro carbone.” Un autre officiel de BlackRock a dit lors d’une récente conférence sur l’énergie : “Là où va BlackRock, les autres suivront…” [iii]

En juste deux ans, en 2022, on estime à 1000 milliards de dollars qui ont quitté les investissements sur l’exploration pétrolière et gazière. L’extraction pétrolière est une industrie onéreuse et les coupes d’investissements par Blackrock et autres investisseurs de Wall Street veulent dire simplement la mort lente de l’industrie.

Biden—un président Blackrock ?

Dans sa campagne jusqu’alors bien terne, Biden a eu un entretien à huis-clos avec Fink à la fin 2019, qui a dit alors au candidat “Je suis ici pour vous aider”. Après cette réunion avec Fink, le candidat Biden annonça “Nous allons nous débarrasser des sources d’énergie fossiles…” En décembre 2020, avant même que Biden soit intronisé comme président en janvier 2021, il nomma le patron des Investissements Durables de BlackRock, Brian Deese, comme assistant au président et directeur du Conseil Economique National. De là, Deese, qui joua un rôle clef dans l’écriture par Obama de l’accord de Paris sur le climat de 2015, a tranquillement façonné la guerre énergétique de Biden.

Ceci fut catastrophique pour l’industrie du pétrole et de gaz. Deese, l’homme de Fink, fut très actif pour donner au nouveau président Biden, une liste de mesures anti-pétrole à signer par décrets à compter du premier jour de sa présidence en janvier 2021. Ceci incluait la fermeture de l’énorme oléoduc Keystone XL, qui amènerait 830 000 barils de pétrole brut par jour du Canada aussi loin que dans les raffineries texanes, et le coup d’arrêt à tout accord de leasing dans le refuge national naturel arctique (ANWR). Biden a aussi rejoint l’accord climatique de Paris négocié par Obama en 2015 et dont Trump était sorti.

Le même jour, Biden a mis en branle un changement du “coût social du carbone” qui impose une punition de 51 US$ la tonne de CO2 sur l’industrie du pétrole et du gaz. Ceci, mis en place par un coup de baguette magique de l’exécutif sans aucun débat ni accord du congrès des Etats-Unis, coûte très très cher aux investissements dans cette industrie aux Etats-Unis, pays qui deux ans encore auparavant était un des plus gros producteurs de pétrole au monde, [iv]

Tuer la capacité de raffinage

Pire même, les règles environnementales agressives de Biden et les obligations d’investissement GSE de Blackrock tuent la capacité de raffinement américaine du pétrole.  Sans raffinement, la quantité de baril de la réserve stratégique importe peu. Dans ses deux premières années de présidence, Biden a supprimée quelques 1 millions de barils / jour pour le raffinement en essence et en gasoil, une partie due à la baisse de la demande durant la crise COVID, ceci correspond au déclin le plus abrupte de l’histoire des Etats-Unis. Les fermetures de raffineries sont permanentes. En 2023, il est prévu de supprimer quelques 1,7 millions de barils/jour supplémentaires des raffineries à cause des mesures de désinvestissement et les régulations de l7administration Biden.[v]

Faisant référence au désinvestissement de Wall Street dans le pétrole et la politique de Biden, le PDG de Chevron-Texaco a dédaré en juin 2022 qu’il ne pensait pas que les Etats-Unis allaient jamais construire une nouvelle raffinerie. [vi]

Larry Fink, membre du comité directeur du FEM/Davos de Schwab est rejoint par l’UE dont la présidente de la commission européenne, la particulièrement et notoirement corrompue Ursula von der Layen, qui a quitté le comité directeur du FEM pour rejoindre la présidence de la commission européenne. Sa toute première action principale à Bruxelles fut de pousser l’agenda de l’UE Zéro Carbon Fit pour 55. Ceci a imposé de grosses taxes carbone et autres contraintes sur le pétrole, le gaz et le charbon dans l’UE avant février 2022 et  le début de l’action militaire russe en Ukraine. L’impact combiné de l’agenda frauduleux de Fink dans l’administration Biden et la folie totale de ce Zéro Carbon de l’UE est en train de créer la pire des crises énergétiques et d’inflation de l’histoire de cette planète. 

F. William Engdahl un consultant en risque stratégique et conférencier, il est diplômé en science politique de l’université de Princeton et est un auteur de renom en matières de géopolitiques et de stratégies énergétiques pétrolières. 

He is a Research Associate of the Centre for Research on Globalization.

Notes

[i] Larry Fink, A Fundamental Reshaping of Finance, Letter to CEOs, January, 2020, https://www.blackrock.com/corporate/investor-relations/2020-blackrock-client-letter

[ii] Ibid.

[iii] Tsvetana Paraskova,  Why Are Investors Turning Their Backs On Fossil Fuel Projects?, OilPrice.com,

March 11, 2021, https://oilprice.com/Energy/Energy-General/Why-Are-Investors-Turning-Their-Backs-On-Fossil-Fuel-Projects.html

[iv] Joseph Toomey, Energy Inflation Was by Design, September, 2022, https://assets.realclear.com/files/2022/10/2058_energyinflationwasbydesign.pdf

[v] Ibid.

[vi] Fox Business, Chevron CEO says there may never be another oil refinery built in the US, June 3. 2022, https://www.foxbusiness.com/markets/chevron-ceo-oil-refinery-built-u-s

= = =

Note de Résistance 71 : BlackRock et Vanguard sont aussi champions de l’opacité, il est très difficile de savoir précisément qui est derrière ces deux géants de l’investissement et de pointer vers les suspects habituels telles la banque Rothschild, la fondation Rockefeller et son empire pétro-banquier, les banques JP Morgan, Goldman Sachs Kuhn-Loeb etc… Celles-ci ont compris que leur mauvaise réputation est tracée dans toute transaction du vieil adage “suivez le fric…” Ce n’est pas un hasard si on ne parle quasiment plus de ces grosses banques et fondations, elles se font oublier derrière un paravent BlackRock / Vanguard / State Street Corp… qui absorbent toute la pression et leur permet de travailler dans l’ombre.
Ces fonds d’investissement géants se cachent derrière leur soi-disante “propriété des actionnaires”. Néanmoins, on peut savoir que les investisseurs principaux de BlackRock sont :

1- Le groupe Vanguard qui possède 8% de BlackRock… mais dont BlackRock possède 15% des actions… En d’autres termes, l’actionnaire majeur de BlackRock est… BlackRock via une filiale dont elle est l’actionnaire principal.

2- Capital Research Management avec 5,3% de parts, Los Angeles, USA

3- State and Street Corp. avec 4%, Boston, USA, 15ème plus grosse banque américaine, successeur de l’Union Bank créée en 1792

4- Temasek Holdings avec 3,5% des parts entreprise de l’état de Singapour, la Suisse de l’Asie

5- China Investment Corp. Avec 2% en fonds souverains investis, l’état chinois principal actionnaire, créée en 2007, QG à Pékin

A savoir aussi : le monde de l’investissement financier global est contrôlé par 3 géants dans le monde : BlackRock, Vanguard et State and Street Corp. Ces trois firmes ne sont en rien concurrentes mais totalement liées et interdépendantes. Le capitalisme monopoliste dans toute sa splendeur ! Aussi ces trois fonds d’investissements contrôlent les grosses boîtes comme Microsoft, Monsanto, Apple et tout l’appareil Big Pharma et militaro-industriel si imbriqués les uns avec les autres…

Ce qu’on peut savoir aussi est que BlackRock et Vanguard sont les entités qui interagissent directement avec le système de la réserve fédérale américaine, qui est un cartel banquier privé depuis 1913. Sous cette strate directrice se trouve les sous-fifres qui alimentent cette gigantesque escroquerie : quelques fonds d’investissements importants mais mineurs comparés aux deux géants: par exemple Berkshire Hathaway et State & Street… Puis viennent le flot habituel maintenant sous contrôle monopoliste des banques  » classiques », les JP Morgan / Chase / Manhattan (intérêts Rockefeller / Morgan), la Morgan Stanley, Bank of America, KKR, Goldman Sachs, Capital Group, Barclays (la championne du blanchiment du fric de la drogue…), 3G capital et autres…

Quoi qu’il en soit :

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Cobra_peuple
A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !

formatage

Escroquerie climatique et capitalisme vert: les turbines d’Éole partent en sucette (JoAnn Nova)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, écologie & climat, économie, crise mondiale, média et propagande, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, réchauffement climatique anthropique, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 12 février 2023 by Résistance 71

chimere_rev_energetique

Quand réchauffement il y a (nous sommes en « pause » depuis près de 20 ans…), les causes ne sont pas anthropiques, humaines, mais suivent une causalité naturelle aux très nombreux facteurs. Il n’y a pas plus de réchauffement climatique anthropique que de beurre en branche. Le GIEC n’est en rien un organisme « scientifique », mais politique qui emploie quelques blouses blanches sous contrôle pour faire valider des modèles climatiques informatiques bidouillées aux prédictions erronées depuis des lustres pour que l’agenda de cette escroquerie et du « capitalisme vert » passe mieux dans les opinions publiques. L’agenda de « durabilité verte » et des « énergies renouvelables » est fondée sur une vaste escroquerie et une science des miodèles informatiques bidouillées à souhait. Tout est lié, RCA, COVID, fausses pandémies antérieures (et à venir), guerres qui sont faites pour durer et semer le plus de chaos et de misère possible, la nouvelle « révolution technologique » à grand coup d’IA, les projets 5 puis 6G, les « smart cities », sont des outils pour mettre en place et renforcer une grille de contrôle planétaire pour une dictature technotronique globale.
Qui de nos jours peut encore gober tous ces bobards diffusés en veux-tu en voilà sur le climat et autres fumisteries ?…
L’heure de foutre tout ça par dessus bord est venue et par la même occasion de reprendre la barre du bateau ivre…
Dans l’esprit de Cheval Fou, vive la Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée !
~ Résistance 71 ~

Lire notre page : « L’escroquerie du réchauffement climatique anthropique RCA »

Qui savait que les turbines des éoliennes écossaises étaient réchauffées au gasoil ?

JoAnn Nova

7 février 2023

Url de l’article original :

https://joannenova.com.au/2023/02/who-knew-scottish-wind-turbines-are-kept-warm-with-diesel-power/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Alors que les Britanniques n’ont plus d’argent pour chauffer leurs maisons en hiver, quelques turbines d’éoliennes écossaises tournent et sont dégelées à la chaleur de groupes électrogènes au gasoil ; elles ont aussi fuité quelques 4000 litres d’huile hydraulique dans l’environnment. Comme ceci était du à un défaut de câblage , il est présumé que les autres turbines frileuses sont réchauffées avec l’énergie principale ?

Si les pales géantes de ces turbines sont trop longtemps à l’arrêt, il peut se produire un effet de Brinell permanent dans les roulements à bille. Des micro-oscillations ou des vibrations peuvent causer un effet dit de “false-brinelling”. De petits fragments de métal peuvent broyer plus de métal autour d’eux, réduire l’efficacité et augmenter les frictions, donc la chaleur et les risques d’incendie. Ce sont quelques coûts cachés de la maintenance d’un vaste réseau d’infrastructure pour une énergie à faible densité. Les turbines à charbon doivent aussi être utilisées en rotation pour éviter que les vilebrequins ne se tordent, mais les turbines à charbon tournent durant des mois sans arrêt. Une turbine à charbon peut peser quelques 600 tonnes, les nacelles contenant les turbines d’éoliennes pèsent environ entre 100 et 300 tonnes selon leur taille, mais peuvent peser jusqu’à 700 tonnes. Les plus grosses pales de turbines d’éoliennes peuvent peser 35 tonnes chacune. Le ratio énergie-entretien des éoliennes est totalement absurde.

L’industrie des turbines à éoliennes aujourd’hui est comme l’industrie des moteurs à réaction des années 1950. Cela va prendre des décennies de travail pour l’ajuster et vraiment se figurer les véritables coûts de l’entretien. La grande différence entre l’industrie des moteurs à réaction et celle des turbines à éoliennes est qu’en 1950, nous savions que nous avions besoin de ces moteurs, mais les turbines à éoliennes ne sont utiles que dans le pays fantasmagorique des modèles informatiques climatiques bidons.

S’il ne devait y a voir qu’une preuve que l’énergie éolienne est un problème de sécurité nationale, une escroquerie et un risque, lisez ce qui suit…

Des douzaines d’éoliennes écossaises alimentées par des groupes électrogènes au gasoil déversent de l’huile hydraulique dans les campagnes.

Dozens of Scottish Wind Turbines Powered by Diesel Generators, Pour Hydraulic Oil Into Countryside

Jack Montgomery, Breitbart

L’entreprise Scottish Power, dirigée par un Espagnol, Ignacio Galan, succursale de la firme espagnole Iberdrola, a admis que quelques 71 éoliennes ont du être rattachées à des groupes électrogènes au gasoil pour les maintenir au chaud au mois de décembre, d’après le Sunday Mail, un lanceur d’alerte expliquant au journal de gauche que les problèmes avec les éoliennes sont très profonds.

Pendant le mois de décembre, 60 éoliennes à Arecleoch et 11 à Glenn App ont  été coupées du réseau à cause d’un défaut et d’une panne de câblage… Afin de pouvoir les remettre en service, des groupes électrogènes au gasoil ont été utilisés jusqu’à 6 heures par jour”, ont-ils révélé.

Les éoliennes sont souvent hors circuit à cause de défaut occasionnant qu’elles prennent plus d’énergie de la grille qu’elles n’en produisent, elle sont aussi mises à moitié de puissance durant de longues périodes à cause de pièces qui doivent être changées.

… Le journal du “Daily Record” a confirmé que quelques 4000 litres d’huile hydraulique ont fuité et ont été vaporisés dans les campagnes environnantes par les turbines. L’entretien est un véritable cauchemar d’après le lanceur d’alerte de l’industrie éolienne qui a parlé au journal “Daily Record” :

Il a aussi affirmé qu’il y a bien d’autres problèmes techniques et environnementaux qui ont été découverts, incluant :

      • Les éoliennes opérant à 50% de puissance pour de longues périodes à cause de défaut de modules de conversion.
      • D’autres sont en mode “test” et pompent plus d’énergie qu’elles n’en produisent pour la grille.
      • Plus de 4000 litres d’huile hydraulique qui ont fuité des turbines et se sont disséminés dans les campagnes.
      • Grosses préoccupations au sujet des standards de sécurité et de la transparence.

Le lanceur d’alerte a dit : “Les éoliennes sont régulièrement mises hors circuit à cause de défauts qui les voient utiliser plus d’énergie de la grille qu’elles n’en produisent. Elles doivent aussi souvent n’être opérées qu’à 50% de leur capacité à cause des entretiens et des changements de pièces.

Le CEO de l’entreprise espagnole Scottish Power a gagné 11 millions de GBP en 2021.

Richard Tice, le leader du Reform Party a fait remarquer que quelques 83% des éoliennes offshore sont propriété étrangères. (Le Reform Party est l’ex-Brexit Party)

= = =

A lire : « Le mythe du réchauffement climatique anthropique »

Pour en finir avec l’escroquerie spéculative sur les hydrocarbures : « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le pétrole sans jamais oser le demandé, l’origine abiotique profonde des hydrocarbures plus lourds que le méthane »

arnaque_eolien_photovoltaique
Gros potentiel industriel, cherche escroquerie pour capital vert…

narrative

Écologie sociale et société des sociétés, au delà de Murray Bookchin et vers le post-structuralisme (Reimaging)

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, écologie & climat, économie, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, réchauffement climatique anthropique, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 4 février 2023 by Résistance 71

MB_anarchisme_ecologie

Vers une écologie sociale post-structuraliste

Reimaging

Décembre 2022

Traduit de l’anglais par Résistance 71

Février 2023

Dans les récentes années, le domaine de l’écologie sociale a fait l’expérience d’une réémergence à la fois dans les milieux environnementalistes et anarchistes comme un puissant outil de compréhension de la relation dynamique et complexe entre l’humain et la nature. Développée par Murray Bookchin, l’écologie sociale insiste sur l’importance du comment des problèmes sociaux et écologiques surgissent de la relation de domination et comme cela se perpétue au travers l’organisation hiérarchique et centralisée de la société. Elle suggère que des formes non hiérarchiques et décentralisées d’organisation sociale, tenant compte des principes écologiques, sont la voie vers un futur qui estompe la dichotomie entre “humanité et nature” et résolve les divisions sociales et environnementales toxiques que cette séparation a facilité.

Tandis que l’écologie sociale a fourni de bonnes visions sur la racine des causes des problèmes sociaux et environnementaux, il est crucial de bien considérer comment cela peut être étendu ou modifié plus efficacement pour adresser les défis complexes et rapidement changeant du XXIème siècle. Une façon de le faire est d’embrasser une approche post-structuraliste de l’écologie sociale.

L’approche particulière suggérée ici est fondée sur un ethos d’autonomie épistémologique qui encouragerait une perspective fluide et décentralisée de la connaissance. Déboulonnons de leur piédestal les “grands théoriciens” d’avant et regardons leur travail comme des contributions à des théories vivantes devant être développées plus avant, en promouvant des idées de divers contributeurs. Cela aidera à réaffirmer l’écologie sociale dans sa tradition radicale d’anarchisme écologique de laquelle elle a émergé. Peu importe la relation chaotique de Murray Bookchin et de l’anarchisme dans ses dernières années, l’écologie sociale demeure une marque importante de la pensée anarcho-écologiste. Beaucoup de ses idées fondatrices sont basées sur le travail d’anarchistes historiques comme Élisée Reclus et Pierre Kropotkine. En regardant l’écologie sociale comme distincte de Murray Bookchin et en la voyant au contraire comme étant dans la lignée théorique dans laquelle elle se situe contextuellement, nous pouvons créer des espaces de contributions en provenance de divers groupes de penseurs contemporains et développer plus avant cette philosophie si distinctive de l’écologie sociale.

Pour en faire une brève revue, l’analyse post-structuraliste est une approche qui a émergé vers le milieu du XXème siècle en réponse aux limites des cadres modernistes. Ceux-ci, dominants à cette époque, focalisaient souvent sur des vérités universelles et par leur eurocentrisme, tendaient à donner la priorité à des expériences et perspectives de certains groupes par rapport à d’autres. L’analyse post-structuraliste d’un autre côté, insiste sur les contextes sociaux et culturels qui façonnent notre compréhension du monde. Elle argumente que la connaissance est façonnée par les dynamiques du pouvoir et des structures sociales qui forment notre société. Elle critique l’idée que les individus puissent être réduits à de simples identités ou catégories et met en valeur la nature fluide et complexe de l’expérience humaine. En encourageant une approche plus ouverte et inclusive de l’analyse du monde, elle cherche à déloger les narratifs dominants ainsi que les structures du pouvoir.

Par exemple Gilles Deleuze, philosophe français post-structuraliste, insista sur les relations complexes et dynamiques entre différentes forces et processus. Plutôt que de voir ces relations comme fondamentalement opposées les unes aux autres dans une approche dialectique hégélienne, Deleuze insista sur l’importance de comprendre la myriade de façons par lesquelles elles s’influences et de façonnent l’une l’autre. (NdT : ce qui rejoint notre vision du “rien ne s’oppose, tout se compose”, dans la complémentarité d’un grand Tout. Voir les choses de manière antagoniste entretient division et sclérose, la complémentarité est source de fiuidité et de souffle positif…)

Il s’ensuit que dans une écologie sociale post-structuraliste, la relation entre les humains et la nature serait vue comme étant fluide et dynamique, l’une influençant et façonnant l’autre de façons changeantes constantes et complexes. Cette approche offrirait une compréhension plus fine et plus nuancée sur le comment les problèmes sociaux et écologiques émergent et interagissent et pourrait informer sur de plus efficaces stratégies concernant ces affaires.

Une écologie sociale post-structuraliste reconnaîtrait les façons par lesquelles la dégradation écocide de la nature est interconnectée avec des instances spécifiques de domination. Cette approche informerait sur des approches plus holistiques (mixtes) des problèmes sociaux et écologiques en considérant des systèmes de pouvoir et d’oppression multiples et s’entrecoupant qui façonnent nos relations avec le monde naturel. Elle reconnaîtrait aussi les façons particulières dont ces systèmes ont été employés pour exploiter les humains et la nature. L’inclusion des perspectives des opprimés par ces systèmes ferait avancer la réalité du travail vers la création de sociétés facilitant l’autonomie de tous les peuples et des écologies. En prenant une approche intersectionnelle et holistique, une écologie sociale post-structuraliste peut plus efficacement s’occuper les causes profondes spécifiques des problèmes sociaux et écologiques, par opposition à demeurer théoriquement dépendant d’une conception macroscopique, parfois amorphique, de la hiérarchie et ainsi donc à travailler vers la création d’une transformation de notre réalité de manière véritable et durable.

R71_slogan

La nouvelle formulation de l’écologie sociale reconnaitrait aussi l’importance de formes diverses et décentralisées d’organisation sociale. Plutôt que de se faire l’avocat d’un modèle spécifique, comme le municipalisme libertaire de Bookchin, elle adhérerait à des approches multiples et complexes pour créer une société plus juste et équitable. Ceci pourrait impliquer d’expérimenter des formes variées d’organisation sociale et de tactique and d’être ouvert ÷a l’apprentissage de diverses perspectives et expériences. L’importance de la créativité et de l’expérimentation dans les problèmes sociaux et écologiques deviendrait en théorie intégrale Plutôt que la stricte adhérence à des modèles ou solutions prédéterminés, cela encouragerait nécessairement l’exploration de nouvelles approches innovatrices afin de créer le changement. Ceci pourrait impliquer la réimagination d’institutions et de systèmes ayant existé auparavant, tout en continuellement poussant à en créer de nouveaux, afin de s’occuper de manière plus fluide des défis socio-écologiques variés du XXIème siècle.

Peut-être plus important, un revampage post-structuraliste de l’écologie sociale pourrait déconstruire et faire la lumière sur les biais modernistes, eurocentriques et unilinéaires de l’écologie sociale originale de Murray Bookchin en mettant au défi la notion de processus singulier et linéaire du changement historique et social. (NdT : ceci vient de son passé profondément marxiste duquel il ne s’était jamais vraiment tout à fait départi…) L’approche de Bookchin est basée en grande partie sur un cadre de réflexion philosophique hégélien, qui voit le processus historique humain comme un conflit et sa résolution entre des forces opposées, avec chaque résolution donnant le jour à de nouveaux conflits et résolutions. Alors que cette approche a fourni des visions de valeur sur le comment surviennent des problèmes sociaux et écologiques résultant de la domination, cela peut aussi renforcer les notions modernistes et eurocentriques de progrès et de la supériorité de la pensée occidentale.

D’un autre côté, une approche post-structuraliste rejetterait l’idée d’un processus singulier et linéaire de changement et insisterait au contraire sur la complexité et la mulltiplicité des relations sociales et écologiques. Cela reconnaîtrait l’importance de formes diverses et décentralisée d’organisation sociale et du besoin d’être ouvert à l’apprentissage d’une variété de perspectives et d’expériences. Cela impliquerait de défier les cadre de pensée moderniste et les notions eurocentriques de progrès et de supériorité. Ainsi les voix des subalternes prendraient plus de signification et de pluralité a lieu de se fier aux voix toujours identiques de la pensée centralisée en provenance essentiellement d’un individu ou d’un petit groupe dominants.

Finalement, l’incorporation d’aspects post-structuralistes dans l’écologie sociale est une aventure qui en vaut la peine pour mettre à jour et étendre le champ de ce domaine. Il est important d’incorporer des visions multiples et une perspective décolonialiste mettant au défi et démantelant les systèmes spécifiques de domination. L’écologie sociale peut continuer à être une voie des plus intéressantes de la philosophie écologiste anarchiste et un outil analytique efficace pour créer un monde juste qui amènera la liberté et l’autonomie interconnectées de tous les peuples et de toutes les écologies.

MB_ecologiesociale1

= = =

Notre page « Murray Bookchin et le municipalise libertaire »

« Qu’est-ce que l’écologie sociale ? », Murray Bookchin, 1982 (format PDF)

N’oublions jamais…

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

AuroreSocieteEmancipee

Banques, Showbiz, Cocaïne, OTAN, Russie, Ukraine et 3ème guerre mondiale (Résistance 71)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, économie, colonialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, guerre ukraine, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, presse et média, résistance politique, santé et vaccins, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 30 janvier 2023 by Résistance 71

GL_acronyme

Résistance 71

30 janvier 2023

Suite à l’excellente analyse historique d’Annie Lacroix-Riz sur le recyclage des nazis ukrainiens par les Etats-Unis, que nous avons relayée hier, nous désirerions résumer la situation ukrainienne comme suit :

Après un coup d’état (Maïdan 2014) éjectant un gouvernement ukrainien trop « pro-russe » au goût de l’empire marchand anglo-americano-sioniste, les nazillons locaux réhabilités ont mené une guerre ethnique contre les populations russophones de l’Est de leur pays, menant à la sécession des provinces du Donbass. Celle-ci sont bombardés depuis maintenant près de 10 ans par les forces nazies ukrainiennes (appelons un chat un chat…).

La répression contre le Donbass fut grandissante et calibrée pour provoquer l’intervention russe de février 2022. Ceci ne put se produire que par l’entremise de l’élection en 2019 d’un pitre du showbiz ukrainien (voir ci-dessous) comme président du pays. Manipulable à souhait, cocaïnomane avéré, et egomaniaque pathétique, l’occident est abreuvé depuis l’an dernier de ses gesticulations guerrières et de ses plaidoiries pleurnichardes, mendiant aides financière et militaire, ne faisant que remplir ses comptes offshores et ceux de sa clique au pouvoir.

En ce début d’année 2023, l’escalade, via une Allemagne redevenue des plus belliqueuses, alors que les Yankees ont saboté leur source majeure d’importation de gaz (les gazoducs Nordstream I et II), nous mène une nouvelle fois au bord de a guerre mondiale, cette fois-ci nucléaire. Tout ça, une fois de plus pour engrosser les rats de la haute finance et du gros business et ruiner une Europe seule concurrente immédiate de l’empire anglo-américain dirigé depuis la City de Londres er sa succursale de Wall Street.

Toutes les guerres sont des guerres de commerce, qui engraissent la même pourriture du monde marchand et financier au détriment des peuples, ce depuis des siècles. Aujourd’hui, les banquiers ont décidé de la troisième guerre mondiale pour redonner un souffle vain et futile au système étatico-marchand moribond, en se servant d’une petite pute du showbiz servile et déconnectée. Ukrainiens et Russes se battent pour des intérêts une fois de plus de pouvoir marchand et de contrôle d’influence. Halte à la connerie !

Quand comprendrons-nous ? Le problème c’est le système étatico-marchand que nous devons éradiquer au plus tôt… Il en va simplement maintenant de la survie de l’humanité. Si nous laissons faire ces dégénérés, c’en est fini de nous.
A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !
Mais on nous propose de tous crever pour ça :

Zelensky_Kokaine

zelensky_pute_showbiz

zelensky_pute_showbiz1

Schwab_et_papa

clowns-rois

ukr_neonazis4

VRAIMENT…

ukr_neonazis2

Bandera_nazi2

C’EST ÇA QUE VOUS VOULEZ ??…

ApocalypseNow1

ON VA BRONZER ALORS…

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

FTBs

Hypocrisie et mensonge de l’empire : le pétrole russe afflue à Yankland via l’Inde tandis que l’Europe crève… (Réseau Voltaire)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, économie, colonialisme, crise mondiale, guerre ukraine, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , on 17 janvier 2023 by Résistance 71

sautdepeur

Il est essentiel de bien comprendre une chose des plus importantes : le seul véritable ennemi de l’empire anglo-américain géré depuis la City de Londres et sa succursale de Wall Street, ce n’est ni la Russie, ni la Chine, mais l’Europe ! Celle-ci est le seul concurrent direct de l’empire sur le plan technologique et économique. La hantise des mondialistes serait de voir une alliance (de fait naturelle) entre l’Europe et la Russie, ce qui serait à terme, la fin de l’empire. La guerre par procuration en Ukraine se charge de creuser le fossé qu’ils veulent irréconciliable. Si l’empire suit la doctrine du nouveau con(servateur) trotskiste Wolfowitz, il n’en garde pas moins en vie la doctrine Kissinger antérieure qui disait aussi que « l’Amérique n’a pas d’ennemis ni d’amis, elle n’a que des intérêts. » Quand on a compris ça, on a tout compris et on est prêt à agir en conséquence, sans les politiques corrompus, hors système, pour et par les peuples.
~ Résistance 71 ~

Contrairement à ce qu’ils prétendent, les Etats-Unis importent massivement du pétrole russe

Réseau Voltaire

15 janvier 2023

Url d el’article : https://www.voltairenet.org/article218659.html

Alors que Washington a interdit l’achat de pétrole russe à toute sa population et à ses alliés, il en importe massivement sans violer ses prétendues « sanctions », rapporte The Telegraph of India [1].

L’Inde achète pour 1,7 million de barils par jour de pétrole russe. Ce pétrole est raffiné par Nayara Energy et par Reliance Industries, puis revendu légalement aux États-Unis.

Dans la pratique, la guerre économique des États-Unis n’affecte donc plus la Russie, mais exclusivement ses alliés de l’Union européenne qui, eux, sont les seuls à être privés d’hydrocarbures russes. Cette constatation doit être mise en perspective avec le sabotage des pipe-lines Nord Stream 1 et Nord Stream 2 privant l’Union européenne de sa principale source d’énergie.

Ceci démontre que Washington a parfaitement conscience que Moscou n’a pas envahi l’Ukraine, mais tente d’y appliquer la résolution 2202 du Conseil de Sécurité. L’ensemble de la propagande atlantiste accusant la Russie des pires crimes ne vise donc pas à mobiliser les troupes alliées contre elle, mais à manipuler les Européens pour leur faire accepter une récession économique imposée dans la droite ligne du rapport au Pentagone de Paul Wolfowitz (photo), en 1992 [2]. Le secrétaire d’Etat Antony Blinken et son adjointe Victoria Nuland appartiennent au même groupuscule idéologique que Paul Wolfowitz [3].

Il écrivait à l’époque : « Bien que les États-Unis soutiennent le projet d’intégration européenne, nous devons veiller à prévenir l’émergence d’un système de sécurité purement européen qui minerait l’Otan, et particulièrement sa structure de commandement militaire intégré ». Pour le Pentagone, l’ennemi principal ce n’est pas la Russie, mais une Europe indépendante.

[1] « India’s breaking all records for buying Russian oil, but who is the surprise buyer ? », Paran Balakrishnan, The Telegraph of India, January 16, 2022.

[2] « US Strategy Plan Calls For Insuring No Rivals Develop », Patrick E. Tyler, and « Excerpts from Pentagon’s Plan : « Prevent the Re-Emergence of a New Rival » », New York Times, March 8, 1992. « Keeping the US First, Pentagon Would preclude a Rival Superpower » Barton Gellman, The Washington Post, March 11, 1992.

[3] « Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 mars 2022.

= = =

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

mazi_de_lannee

united-nations-devil3