Archive pour juin, 2012

Le capital se meurt ?… Achevons-le !…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, démocratie participative, militantisme alternatif, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et social, politique française, résistance politique, société libertaire with tags , , , , , , , , , , , , , on 30 juin 2012 by Résistance 71

“Nous sommes la crise du capital et nous en sommes fiers !”

 

url de l’article original:

http://www.lavoiedujaguar.net/Nous-sommes-la-crise-du-capital-et

 

Intervention de John Holloway au Left Forum 
à New York le 18 mars 2012.

 

Si vous voulez savoir à quoi ressemble la prorogation de l’échec du capital, sans aucun espoir de changement radical, regardez au-delà de la frontière de votre pays, la tragédie au Mexique, ou plus près, regardez, regardez vos centres-villes… L’autre option, celle qui consiste à dire non au capital et établir une relation sociale différente, c’est ce que beaucoup de Grecs essaient maintenant, par choix ou par nécessité. Si le capital ne peut pas fournir la base matérielle de la vie, alors nous devons la créer d’une autre manière, en créant des réseaux de solidarité, en proclamant « aucune maison sans électricité » et en formant des équipes d’électriciens pour reconnecter le courant aussitôt qu’il a été coupé, à travers le mouvement « Je ne paie pas » les hausses d’impôts ou les péages, à travers le « mouvement des patates », par lequel les agriculteurs distribuent directement leurs pommes de terre et légumes en ville à des prix très bas, à travers des marchés d’échanges, par la création de jardins communautaires et le retour à la campagne. Et en outre, par la récupération des entreprises, d’un hôpital et d’un journal…

C’est pour moi une vraie joie d’être ici, mais cela me fait peur, parce que, en réalité, c’est la première fois que je prends la parole dans le cœur de l’Empire du mal. Je tiens également à remercier expressément les gardes de l’aéroport pour m’avoir laissé entrer dans le pays et vous rendre visite, dans cette terre de la « liberté », pour m’avoir permis de venir vous voir, ici, dans votre prison. Peut-être qu’ils m’ont laissé entrer parce qu’ils n’ont pas réalisé l’existence d’une mutinerie dans la prison, une rébellion dans le cœur de l’Empire.

Nous sommes ici pour célébrer 2011, qui inonde la nouvelle année, 2012. Une année pleine de révoltes glorieuses dans le monde entier, parce que grâce à notre désobéissance, il est clair que nous sommes, nous, la crise du capital. Nous sommes la crise du capital et nous en sommes fiers. Assez, assez de dire que ce sont les capitalistes les coupables et la faute des banquiers. Le sens même de ces mots est non seulement absurde mais aussi dangereux, car elle nous constitue en victimes. Le capital est une relation de domination. La crise du capital est une crise de la domination : les dominants ne sont plus en mesure de nous dominer de manière efficace. Alors, nous sommes allés dans les rues pour manifester en déclarant que c’était de leur faute. Mais que disons-nous exactement ? Qu’ils devraient nous dominer de manière plus efficace ? Il est préférable de prendre l’explication la plus simple et dire ceci : si la relation de domination est en crise c’est parce que les dominés ne sont pas assez dociles, parce qu’ils ne se prosternent pas suffisamment. L’insuffisance de notre soumission est la cause de la crise.

Le capital n’est pas seulement un système d’injustice, c’est un système qui accélère l’exploitation, qui intensifie la destruction. Cela peut être théorisé de multiples manières, à travers la loi de la valeur, la formation de la valeur et son temps nécessaire, selon les sociétés, ou les théories de la baisse tendancielle des profits. Cependant, ce qui importe c’est que le capital est dans une dynamique d’attaque. Il y a un mouvement sans fin d’accélération, une éternelle transformation de ce qu’est le travail capitaliste. Cela ne signifie pas seulement une intensification du travail dans les usines, mais aussi une soumission croissante, tous les jours, de tous les aspects de la vie à la logique du capital.

L’existence même du capital consiste à serrer constamment la vis et la crise est tout simplement la manifestation de ce que la vis n’est pas serrée aussi vite qu’elle le devrait, qu’il y a une résistance quelque part. Résistance à travers les rues et les places, peut-être, résistance organisée, bien sûr, mais aussi peut-être la résistance des parents qui veulent jouer avec leurs enfants, des amoureux qui veulent rester une heure supplémentaire dans leur lit, des étudiants qui pensent qu’ils ont besoin de plus de temps pour la réflexion critique, des humains qui rêvent encore d’être humains. Nous sommes la crise du capital, nous qui ne nous soumettons pas assez, nous qui ne courons pas assez vite.

En réalité, la crise a deux issues. La première consiste à nous excuser, à demander pardon pour notre manque de soumission, et ensuite à demander plus de travail. « S’il vous plaît, exploitez-nous plus et nous travaillerons plus dur et plus rapidement, nous allons soumettre tous les aspects de nos vies au capital, nous allons oublier toutes les bêtises infantiles du jeu, de l’amour et de la pensée. » C’est là la logique du travail aliéné, la logique inefficace de la lutte à travers le travail, ce qui se conçoit comme la lutte du travail aliéné contre le capital. Le problème de cette issue est que non seulement nous perdons notre humanité, mais aussi nous reproduisons le système qui nous détruit. Si, au final, nous parvenons, chose très improbable, à contribuer à surmonter la crise du capital, alors le capital continuera plus vite, plus vite, plus vite à soumettre chaque forme de vie. Et puis viendra une autre crise, et puis une autre, et encore une autre, et ainsi de suite, mais pas ainsi pour toujours, car il se peut que nous ne soyons pas loin de l’extinction de l’humanité.

L’alternative, parce que je pense que c’est la seule alternative, consiste à déclarer ouvertement que non, désolés, nous sommes la crise du capital et nous n’allons pas nous mettre à genoux, nous n’allons pas accepter ce que nous fait le capital, nous sommes fiers de notre manque d’obéissance et de notre refus de nous soumettre à la force désastreuse du capital. Nous sommes fiers d’être la crise du système qui nous détruit.

Regardez la Grèce, l’épicentre de la crise économique et du crédit aujourd’hui. Là-bas, la crise est tout à fait une crise de la désobéissance. Les capitalistes et les politiciens disent que les Grecs ne se soumettent pas beaucoup, qu’ils ne travaillent pas assez dur, qu’ils aiment bien faire la sieste et sortir le soir et qu’ils doivent maintenant apprendre ce que signifie d’être un vrai travailleur capitaliste. Et en donnant une leçon aux Grecs, ils ont aussi l’intention d’en donner une aux Portugais, aux Espagnols, aux Italiens, aux Irlandais et à tous les désobéissants du monde.

Et dans une telle situation, il y a deux options. La première, c’est de dire non, non, nous sommes des bons travailleurs, nous voulons juste plus d’emplois et nous allons prouver combien nous pouvons bien travailler, nous allons reconstruire le capitalisme en Grèce. Et l’autre consiste à dire, oui, vous avez raison, nous sommes paresseux et nous allons nous battre pour notre droit à la paresse. Nous allons nous battre pour pouvoir faire les choses à notre rythme, de la manière que nous pensons correcte, nous allons nous battre pour notre sieste, pour sortir le soir. Alors, nous disons non au capital et au travail capitaliste, parce que nous savons tous que le travail capitaliste a littéralement détruit la terre, qu’il détruira les conditions de l’existence humaine. Nous devons construire une nouvelle forme de vie sociale.

La première solution, dire que nous sommes de bons travailleurs, semble plus simple, plus évidente, mais peut-être ne sera-t-elle qu’une illusion, car la plupart des commentateurs disent que la récession en Grèce durera de nombreuses années, quel que soit le niveau de la conformité des Grecs.

Si vous voulez savoir à quoi ressemble la prorogation de l’échec du capital, sans aucun espoir de changement radical, regardez au-delà de la frontière de votre pays, la tragédie au Mexique, ou plus près, regardez, regardez vos centres-villes… L’autre option, celle qui consiste à dire non au capital et établir une relation sociale différente, c’est ce que beaucoup de Grecs essaient maintenant, par choix ou par nécessité. Si le capital ne peut pas fournir la base matérielle de la vie, alors nous devons la créer d’une autre manière, en créant des réseaux de solidarité, en proclamant « aucune maison sans électricité » et en formant des équipes d’électriciens pour reconnecter le courant aussitôt qu’il a été coupé, à travers le mouvement « Je ne paie pas » les hausses d’impôts ou les péages, à travers le « mouvement des patates », par lequel les agriculteurs distribuent directement leurs pommes de terre et légumes en ville à des prix très bas, à travers des marchés d’échanges, par la création de jardins communautaires et le retour à la campagne. Et en outre, par la récupération des entreprises, d’un hôpital et d’un journal. Il s’agit d’une manière complexe et très expérimentale d’aller de l’avant, où il n’y a pas de ligne politique juste ni aucune pureté révolutionnaire. Très probablement, ces formes préfiguratives d’une nouvelle vie sociale ne sont pas encore assez fortes pour assurer notre survie et des engagements sont encore nécessaires. Mais c’est clairement la direction dans laquelle nous devons pousser — clairement la direction dans laquelle nous poussons et sommes poussés nous-mêmes.

Le monde que nous essayons de créer est un monde sans réponses, un monde où nous marchons en interrogeant, le monde d’une expérimentation. Mais nous sommes guidés par notre « non » à l’inhumanité, à l’obscénité et au caractère destructeur du système capitaliste. Guidés aussi par une étoile utopique distillée à partir des espoirs et des rêves de siècles de lutte.

La crise, donc, nous confronte à ces deux options. Soit nous prenons la grande route de la subordination à la logique du capital, avec la pleine connaissance que cela mène directement à l’auto-extinction de l’humanité. Soit nous empruntons les chemins hasardeux — de nombreux chemins — de l’invention de mondes différents ici et maintenant, à travers les fissures que nous créons dans la domination capitaliste. Et à mesure que nous inventons de nouveaux mondes, nous chantons haut et fort que nous sommes la crise du capital. Nous sommes la crise de la ruée vers la destruction de l’humanité… et nous en sommes fiers. Nous sommes le monde nouveau en train de surgir et qui dit : « Capital, dégage ! »

John Holloway 
New York, 18 mars 2012.

Source : Left Forum. 
Source de la traduction française : OCLibertaire.

Nouvel Ordre Mondial: L’empire du goulag levant (ex-USA) élimine t’il la dissidence ?

Posted in actualité, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, police politique et totalitarisme, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 29 juin 2012 by Résistance 71

“Incapaciter les protagonistes”: Les Etats-Unis liquident-ils secrètement les dissidents ?

 

Kevin Barrett

 

Le 28 Juin 2012,

 

Url de l’article original:

http://www.infowars.com/disable-the-purveyors-is-us-secretly-liquidating-dissidents/print/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Dans beaucoup de pays, les gens qui franchissent la ligne rouge en s’opposant à leur gouvernement, risquent l’incarcération, la torture et le meurtre.

Jusqu’à récemment, il était difficile pour les dissidents américains de franchir cette ligne. S’ils voulaient être arrêtés pour avoir dit quelque chose de subversif, de simples idées n’étaient pas suffisantes, ils devaient pousser jusqu’à physiquement attenter aux jours ou à l’intégrité physique du président ou des autres officiels de haut-rang.

Mais l’Amérique post-11 Septembre n’est plus le phare des droits de l’Homme. Comme l’ancien président Jimmy Carter l’a écrit récemment dans un papier dans le New York Times: “Les Etats-Unis ont abandonné leur rôle de champion mondial des droits de l’Homme”. Dans son article, Carter met en lumière que des officiels du gouvernement américain ciblent dorénavant ouvertement, des citoyens américains pour être assassinés, “disparus”, soumis à une surveillance illimitée et tout autre forme évidente d’abus de leurs droits.

Depuis que nous savons qu’un comité secret de la sécurité nationale ordonne les assassinats de citoyens américains et depuis que nous savons que la CIA a le pouvoir de facilement simuler des décès comme étant accidentels ou par maladies, nous pourrions de fait assumer que chaque fois qu’un dissident meurt de manière impromtue, il ou elle aurait été assassiné(e) par le gouvernement des Etats-Unis.

Considérez un instant les paroles froides et cyniques du tsar de l’information d’Obama, Cass Sustein, qui recommande ouvertement que le gouvernement “mette hors d’état de nuire les protagonistes des théories de la conspiration”. L’article de Sustein: “Les théories du complot: causes et remèdes”, argumente que ces “théories du complot” (il veut dire par là le mouvement pour la vérité sur le 11 Septembre, 911 Truth Movement) sont si dangereuses, que le gouvernement devrait “infiltrer de manière cognitive” les groupes pour la vérité sur le 11 Septembre, mettre hors d’état de nuire ceux qui propagent ces idées et de manière possible faire en sorte que ces idées deviennent illégales.

Une des manières de “mettre hors d’état de nuire les théoriciens du complot” est de les terroriser avec des menaces de mort. Ceci est précisément ce qui s’est passé récemment à Seattle, Washington et Vancouver (Colombie Britannique, Canada).

Le 13 Juin, le Dr. Fetzer, fondateur du mouvement “Scholars for 9/11 Truth” était programmé pour une conférence au University Heights Community Centre à Seattle. Peu de temps avant l’évènement, le centre reçut une lettre stipulant:

“Community center, l’évènement pour la vérité sur le 11 Septembre du 13 Juin va être attaqué afin de tuer Jim Fetzer parce qu’il dit que des rayons venus de l’espace ont détruit les tours jumelles. L’attaque sera peut-être une bombe, une bombe incendiaire ou simplement par arme à feu. L’explosion d’une bombe pourrait survenir plus tard afin de vous faire payer la facture pour soutenir le mouvement sur la vérité sur le 11 Septembre. Tuons Jim Fetzer le mouvement pour la vérité sur le 11 septembre, tuons Jim Fetzer (répété 6 fois). Tuons University Heights Community Centre (répété deux fois), nous allons vous tuer maintenant.”

L’inspecteur Kerry Hays de la police de Seattle est en train d’enquêter sur cette affaire en ce moment même.

Le community centre (centre culturel) a rapidement annulé a conférence du Dr. Fetzer. Heureusement, un autre endroit fut trouvé au dernier moment pour que la conférence ait lieu.

Plusieurs jours plus tard, une menace de mort similaire fut envoyée par courriel au propriétaire de théâtre Denman à Vancouver en Colombie Britannique, Canada, où le Dr. Fetzer organisait le Vancouver 9/11 Hearings. Cette fois, la menace de mort me nomma moi ainsi que le correspondant canadien de Press TV Joshua Blakenay, ainsi que le Dr. Fetzer. Heureusement, le propriétaire du théâtre était trop occupé à organiser l’évènement pour pouvoir lire ses messages, et il ne fut au courant de cette menace qu’après la fin de la conférence.

Les menaces de mort sont une des méthodes pour “mettre hors d’état de nuire les théoriciens du complot”. L’assassinat physique est un autre moyen.

La liste est longue des gens qui ont essayés d’exposer la vérité sur les attentats du 11 Septembre et qui ultimement, ont eu une mort suspicieuse. L’assistant directeur du département des services d’urgence pour le bureau du logement de la ville de New York, Barry Jennings, apparaît avoir été assassiné après avoir parlé publiquement à propos des explosions dont il fut le témoin durant la matinée du 11 Septembre et qui démolirent partiellement le building no7 du WTC.

(La démolition du building no7 commença le matin et fut terminée peu après 17:20 cette après-midi là, après que le propriétaire du building, Larry Silverstein et ses collègues “eurent pris la décision d’imploser” le building, d’après la déclaration de Silverstein lui-même).

Un autre supporteur et témoin occulaire pour la vérité sur le 11 Septembre, le Dr. David Graham de Shreveport en Louisiane fut tué, apparemment par le FBI, pour avoir écrit un livre à propos de deux des supposés pirates de l’air du 11 Septembre, qui étaient tous deux de manière évidente des exécutifs des services de renseignement, contrôlés par des personnels militaires de la base aérienne de Barksdale. Graham fut empoisonné avec du glycoléthylène (anti-gel). Le cas est discuté en détail dans le livre de Sander Hicks: “Slingshot to the Juggernaut”.

On pourra faire objection en disant que Jennings et Graham ont été assassinés parce qu’ils étaient des témoins occulaires d’un crime d’état contre la démocratie et non pas parce qu’ils étaient des dissidents. Y a t’il des preuves que le gouvernement américain (ou un réseau l’ayant infiltré) “met hors d’état de nuire les protagonistes” de dangereuses idées en tuan ou en molestant physiquement ces personnes, même s’ils ne sont pas des témoins occulaires ?

Mike Ruppert, le leader original du mouvement sur le vérité pour le 11 Septembre, écrit que son bureau a été attaqué par des armes à micro-ondes et /ou EMF, après qu’il ait commencé à publier des critiques sur l’histoire officielle du 11 Septembre. Ces attaques ont pu contribuer à la dégradation de la santé de Ruppert et déranger le flot habituel de ses pensées. Ceci l’amena à quitter le mouvement pour la vérité sur le 11 Septembre et à temporairement fuir les Etats-Unis en 2006.

Un autre leader du mouvement pour la vérité sur le 11 Septembre, l’éditeur Byron Belitsos, m’a dit que pas mal d’autres organisateurs du mouvement en Californie ont été la cible d’armes à micro-ondes pendant les premières années après les évènements du 11 Septembre. Belitsos dit que les armes à micro-ondes étaient manipulées par des hommes dans un van blanc sans marques apparentes, qui se garait devant les maisons des intéressés; les victimes souffraient presqu’immédiatement d’effets, parfois sévères,  sur leur santé, incluant des maux de tête, des bourdonnements d’oreilles, des nausées, des vomissements, de sévères dépressions, des vertiges et des pertes de connaissance.

Il semble que pas mal de mauvaises choses soient arrivées à bien trop de ces prestigieux et efficaces leaders du mouvement. Justin Raimondo, l’enquêteur initial sur la complicité d’Israël dans les évènements du 11 Septembre, fut averti de ne plus s’occuper de l’affaire et après avoir ignoré la mise en garde, il fut victime d’une grave attaque cardiaque et ce malgré le fait qu’il était jeune et en excellente condition physique. Depuis cette crise cardiaque mystérieuse, Raimondo ne s’est plus occupé de l’affaire du 11 Septembre et est en bonne santé depuis.

David Ray Griffin, la voix mondiale du mouvement, a été victime d’un anévrisme cérébral à l’été 2010, qui l’a laissé partiellement infirme. Alors qu’il a suffisamment récupéré pour continuer à écrire et à rechercher, l’attaque cérébrale l’a laissé avec une légère aphasie qui a mis fin à sa carrière prolifique de conféfencier.

Le Dr. Bob Bowman, l’ancien patron du projet de “guerre des étoiles” sous deux présidences, a vu ses efforts en faveur de la vérité pour le 11 Septembre considérablememt ralentis par sa lutte contre un cancer.

Plus tragiquement, la plus prestigieuse des scientifiques qui ait embrassée la cause du mouvement pour la vérité, Lynn Margulis, est décédée le 22 Novembre 2011 d’une embolie cérébrale. La dernière fois que j’ai parlé à Lynn, moins d’un an avant sa mort, elle m’avait dit qu’elle ne voulait plus parler publiquement du 11 Septembre parce que “la politique est trop dangereuse”. Elle parassait effrayée, comme si quelqu’un l’avait averti ou lui avait fait peur.

Steven Jones, le professeur de physique qui a été viré de Brigham Young University pour avoir enquêté sur la destruction du WTC, fut averti par un collègue “connecté” d’arrêter ses recherches. Jones fît alors la meilleure chose à faire en pareille circonstance: il a rendu l’affaire de la menace apparente immédiatement publique.

Richard Gage, le fondateur de l’association Ingénieurs et Architectes pour la vérité sur le 11 Septembre a probablement été attaqué par un type d’arme EMF (force electro-magnétique) ou à micro-ondes décrite par Ruppert et Belitsos. Durant l’été 2009, à Washington DC, Gage a soudainement été pris de vertiges et de perte d’audition. Ses collègues activistes qui étaient présents ont suspecté une forme d’attaque secrète. Aujourd’hui. Gage souffre toujours de séquelles: une perte d’audition partielle sur une oreille.

Bien que certaines personnes considèrent les armes à micro-ondes ou EMF (électro-magnétique), comme des trucs de la science-fiction, le Commandant Doug Rokke, Ph.D et ancien patron du projet de nettoyage de l’uranium appauvri de l’armée américaine après le 1ère guerre du golfe, dit que ces armes sont bel et bien réelles et régulièrement utilisées dans les cercles militaires. Il m’a décrit comment il a personnellement utilisé de telles armes de manière régulière lorsqu’il s’entrainait avec les forces spéciales sur des terrains de manœuvres militaires: “nous les avions monté sur des vans, des camions, des avions, ou porté à la main. Nous nous baladions et nous nous allumions avec pour rigoler. Ceci durant des exercices, ou parfois comme de simple blagues entre nous.” Rokke m’a assuré que sur la base de sa connaissance de la mentalité et la capacité de l’armée, les activistes de la vérité sur le 11 Septembre ont sans aucun doute été la cible de ces armes exotiques non-létales (ou létales).

Est-ce que le fait d’écrire cet article vas me mettre sur la liste des cibles du gouvernement américain ? Il y a vingt ans, une telle question aurait été absurde. Aujourd’hui, avec les Etats-Unis devenant de jour en jour un peu plus une république bananière, ceci est tout à fait réaliste.

Un gouvernement qui assassine de manière extra-judiciaire, qui fait disparaître et tortures ses propres citoyens devrait balayer son pas de porte avant que de critiquer d’autres nations. Les Etats-Unis devraient payer attention à ce que dit l’ancien président Carter et commencer à obéir à sa propre constitution s’ils veulent avoir un gramme de crédibilité concernant le problème des droits de l’Homme.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le pétrole (abiotique)… Addition au dossier… (Dr. J.F. Kenney)

Posted in actualité, sciences, sciences et technologies with tags , , , , on 28 juin 2012 by Résistance 71

Cette traduction est une addition à notre dossier sur l’origine abiotique profonde (non biologique) du pétrole et de tout hydrocarbure plus lourd que le méthane, synthétisée dans la théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde des produits pétroliers.

Vous pouvez consultez le dossier complet ici: Origine abiotique du pétrole

— Résistance 71 —

 

La fraude concernant la prétendue génération spontanée de pétrole à basse pression

 

Professeur J.F. Kenney

 

url de l’article original:

http://web.archive.org/web/20110629100739/http://www.gasresources.net/EssayforWebPageFaudulantClaimsreSponEvolutionPetroleumCompounds.htm

 

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

De tous les mensonges qui ont été dits pour défendre la notion infantile d’une origine biologique du pétrole (OBP), aucun n’est plus évident que les affirmations prétendant que “la génération spontanée de pétrole provenant de matière organique à basses pressions a été démontrée en laboratoire.” De telles affirnations sont entièrement frauduleuses, sans aucune exception.

Il n’y a jamais eu d’observation d’une génération spontanée de pétrole naturel sous sa forme brute provenant de matière organique se transformant à basses pressions dans aucun laboratoire que ce soit, nulle part, jamais.

Typiquement, ces mensonges sont proférés sans jamais offrir l’ombre d’une démonstration ou d’une preuve légitime que de tels faits extraordinaires se soient  produits. De fait, quiconque entend parler de ce types d’affirmations devrait immédiatement demander des preuves tangibles.

Il y a eu des articles publiés de temps en temps clâmant rapporter la démonstration de la “création” de pétrole brut à partir de détritus biologiques en laboratoire. Aucun de ces articles n’a jamais été publié dans le Journal of Chemical Physics ou le Physical Review ou aucun autre journal de référence de l’American Physical Society. Cette absence de publicaion dans des journaux scientifiques sérieux est très importante, puisque la génèse spontanée de pétrole est un processus chimique qui implique fondamentalement la discipline de la physique de la théorie sur la stabilité thermodynamique chimique. Un tel processus n’implique pas l’aspect de la roche, sa texture ou sa couleur ou sa qualité, ce n’est pas un problème de géologie.

Les quelques articles clâmant la génération spontanée de pétrole en laboratoire à basses pressions, ont été publiés dans des publications de seconde zone, à la réputation scientifique modeste, qui souvent impliquent dans leur titre des Géo-Ceci ou Géo-cela. Le personnel de Gas Resources Corporation a examiné en détail de tels articles, venus à l’attention du public ces vingt dernières années. Tous, sans exception ont été qualifiés de fraude.

De tels articles qui prétendent démontrer la génération spontanée de pétrole brut à basse pression, provenant de matière organique, tombent en général dans l’une de ces trois catégories. Les rapports frauduleux de ces trois catégories peuvent être décrits comme suit:

(1)             “Nous avons chauffé de la roche dans le laboratoire et nous avons vu du pétrole en sortir. Ainsi nous avons démontré la génération spontanée de pétrole à partir de matière organique.”

(2)            “Nous avons amené à ébulition progressive une mixture organique à basse température pendant autant d’heures (ou de mois) et après cela nous avons obtenu un substrat boueux et mince ! cela ressemblait beaucoup (ou sentait ou se ressentait) à du pétrole.”

(3)            “Nous avons vaporisé tel ou tel matériau biologique, et l’avons forcé à une réaction chauffée en présence de telle ou telle roche, puis nous l’avons retiré rapidement du récipient de réaction et nous avons détecté des composants pétrolifères.”

Chacun doit dès à présent remarquer qu’aucune des ces “expériences” de laboratoire rapportées ne serait acceptée comme projet d’étude scientifique dans un Lycée sérieux, où que ce soit. Chaque catégorie de ces affirmations frauduleuses est discutée ci-dessous.

1.    L’assertion du “nous avons chauffé une roche et du pétrole en est sortie”

Ceci doit être reconnu comme litigieux dès le départ parce qu’aucune spécification concernant les agents réactifs n’est donnée. Ceux qui affirment ce résultat insinue qu’ils ont induit une réaction chimique (ou une série de réactions chimiques), qui produit des composés hydrocarbonés plus lourds que le méthane, comme par exemple le propane, l’octane, le gasoil etc, par la réaction chimique de la forme:

uxX+uyY+uz  Z→u3C3H8+u8C8H18+u14C14H30+….

Mais les testeurs d’une telle réaction ne disent jamais à personne quels étaient les agents réactifs X, Y et Z; et bien sûr, quelques soient les réactions qu’ils affirment se produisent à l’intérieur de leurs roches, elles ne peuvent pas être observées et ce de manière très opportune.

Réellement, aucune réaction chimique qui pourrait produire des composés pétroliers plus lourds que le méthane ne se produit lorsque la roche est chauffée. Quand des composés pétroliers plus lourds que le méthane s’échappent d’une roche après chauffage, le phénomène observé est simplement celui d’un fluide forcé à sortir de la matrice rocheuse par la pression induite de la différence des coefficients isobariques de l’expansion thermale entre la roche et le fluide. Quand la roche et le fluide sont chauffés, l’augmentation de la pression dans le fluide dirige le fluide vers les zones de plus basse pression, en l’occurence, en dehors de la roche. Ce procédé est exactement celui utilisé par les ingénieurs pétroliers pour extraire le pétrole de roches comme le schiste.

Brièvement, toute observation de pétrole émanant d’une roche chauffée, indique que le pétrole était dans les pores et les fissures de la roche durant tout ce temps. L’effet du chauffage permet au fluide de sortir de la roche, un phénomène appelé le dégazage thermiquement induit. Dans aucun des rapports faisant état de l’observation d’hydrocarbures sortant de la roche après en avoir chauffé les composants, n’est mentionné quels étaient les composés dans la roche au préalable. Très simplement, ce sont les mêmes qui sont observés en sortir…

2.    Les affirmations que “nous avons porté à ébulition un substrat pendant des semaines et il en résulta quelque chose qui ressemblait (ou sentait) à du pétrole.”

Ceci ne demande que peu de considération. Comme les arguments de la 1ère catégorie, les personnes qui font ce types d’affirmations ne spécifient jamais l’identité de leurs agents réactifs avec lesquels ils commencent leur expérience. De plus, ils n’essaient jamais d’identifier les composés ou les réactions chimiques qu’ils pensent s’être produites. “Waouh ! cela ressemble ou sent comme du pétrole”, suffit à ces individus.

Ainsi se composait la science du XVIII ème siècle, celle du “regardons et (res)sentons”. C’était ce qu’on pouvait faire de mieux à l’époque.

En fait, le grand scientifique russe Mikhailo Lomonosov lança le premier l’hypothèse en 1751, que le pétrole naturel ou brut ou “huile de roche” comme on l’appelait à l’époque, serait d’origine biologique, provenant de détritus parce qu’il avait la texture et sentait de manière similaire à l’huile de baleine ou de phoque et était comme elles un combustible. Bien que ce type de raisonnement pouvait être acceptable au XVIII ème siècle, en l’absence de la connaissance de la physique de l’atome, de la chimie et des lois de la thermodynamique, ceci est en revanche complètement inacceptable aux XXème et XXIème siècles.

Toute recherche scientifique qui implique une transformation chimique, doit spécifier à la fois les agents réactifs, les produits en cause et leurs abondances stoïchiométriques relatives. Le rapport d’une telle expérience devrait aussi fournir les structures stéréographiques et les potentiels chimiques des agents réactifs et des produits, à moins que ces données ne soient connues au préalable. L’équilibre énergétique pour l’ensemble de l’expérience doit aussi être connu, à savoir, la quantité totale d’énergie mise dans le processus de la réaction et la quantité totale extraite ou rejettée par l’expérience. Le fait que de tels articles soient publiés périodiquement dans des journaux scientifiques, aidant ainsi à promouvoir de telles affirmations telles que celles discutées ici, ne fait que mettre plus en lumière la nature dysfonctionnelle de la politique de révision et d’analyse des comités éditoriaux de tels journaux.

3. Les affirmations “nous avons vaporisé tel ou tel matériau biologique et l’avons forcé dans un environnement propice à la réaction en présence de telle et telle roche et l’avons ensuite retiré rapidement de cet environnement et quelle ne fut pas la surprise de détecter des composés pétrolifères.”

Ces affirmations sont différentes des deux premières catégories dans la mesure où elles spécifient souvent les agents réactifs et les produits hydrocarbonés impliqués. Quoi qu’il en soit, ces affirmations et ces processus sont aussi frauduleux que les deux autres pour ce qu’ils ont pour objectif: une génèse spontanée de composés d’hydrocarbones depuis des détritus biologiques dans des conditions environnementales similaires à celles de la croûte terrestre proche de la surface. Ce que cette catégorie d’affirmations ne fait que reproduire est ni plus ni moins qu’une mauvaise copie d’une variante inefficace du processus de Fischer-Tropsch.

La synthèse de Fischer-Tropsch est un processus induit, en aucun cas un processus spontané. La synthèse de Fischer-Tropsch est un processus industriel très connu qui produit des hydrocarbones typiquement depuis le CO (monoxyde de carbone) et la vapeur d’eau en présence de certains éléments minéraux communs comme le Fe, le Mo ou le SiO2, qui servent de catalyseurs et déterminent l’hydrocarbone spécifiquement produit. Les composés hydrocarbonés produits par la synthèse de Fischer-Tropsch ne sont que des produits intermédaires qui doivent être enlevés rapidement de la chambre de réaction à haute température et refroidit à plus basse température afin de prévenir la décomposition des composés d’hydrocarbures.

Le processus de Fischer-Tropsch est un processus industriel très régulé. Un tel processus n’est pas reproduit dans la nature, pas plus que les processus pour produire disons du nylon ou du polyuréthane. De plus, pour synthétiser des composés hydrocarbonés depuis la CO et la vapeur d’eau, le processus de Fischer-Tropsch demande un apport énergétique bien supérieur à l’énergie récupérée des hydrocarbures produits. Le processus de Fischer-Tropsch ne peut pas être utilisé pour démontrer la génèse spontanée de composés hydrocarbonés.

Les diamants sont reconnus comme étant la phase haute-pression du carbone de base. Les diamants sont générés spontanément à des pressions plus importantes que 30 kbar, qui sont trouvées dans la partie inférieure de la croûte terrestre et dans la couche supérieure du manteau terrestre, similairement aux composés de pétrole plus lourds que le plus léger méthane, ethane, etc. Quoi qu’il en soit, les diamants peuvent être produit en laboratoire à basse pression par l’utilisation d’un plasma acétylène.

Ainsi, ce ne serait que par une extension de la logique qu’on pourrait dire que la production de diamants en laboratoire utilisant un processus de plasma acétylène pourrait-être désigné comme la démonstration de la génèse spontanée de diamant dans les conditions de basse pression régnant près de la surface de la croûte terrestre.

De la même manière, on ne peut pas sans une contorsion de la logique, affirmer que la synthèse de composés hydrocarbonés par le processus de Fischer-Tropsch, est une démonstration de le génèse spontanée de composés pétroliers dans un régime de basse pression.

Le processus de Fischer-Tropsch n’est pas plus important à l’origine du pétrole naturel que ne l’est le plasma acétylène au processus naturel de l’origine du diamant. Les composés hydrocarbonés dans le pétrole naturel (avec leur caratéristique de distribution de type Boltzmann-Planck) sont des polymorphes en équilibre à haute pression du système hydrogène-carbone, tout comme le méthane est le polymorphe équilibré à basse pression, tout comme de manière similaire le diamant est le polymorphe équilibré à haute pression du système de carbone élémentaire et le graphite son équilibre basse pression.

Je terminerai sur cette note finale au lecteur: Si un lecteur entend parler ou lit l’affirmation qu’une génèse spontanée de pétrole naturel a été observée à basse pression en laboratoire, le lecteur doit demander immédiatement des preuves d’une telle affirmation, soit sous la forme d’une citation d’un article émanant d’un journal / revue scientifique de référence; ou même mieux, la copie d’un tel article, ou un rapport du laboratoire ayant conduit la recherche. Veuillez envoyer s’il vous plaît une copie de cet article, ou citation, ou rapport de laboratoire à info@GasResources.net – Merci –

*  *  *

Liens de références sur le site du Professeur J.F. Kenney: toutes les références originales sont en anglais

http://www.gasresources.net/  (attendre quelques secondes pour être redirigé sur un autre serveur)

http://web.archive.org/web/20110629100739/http://www.gasresources.net/EssayforWebPageFaudulantClaimsreSponEvolutionPetroleumCompounds.htm

http://web.archive.org/web/20110629100907/http://www.gasresources.net/toc_StatMech.htm

Petroleum Geology and Applications of Modern Petroleum Science

Lien vers une interview radiophonique avec le professeur Kenney (en anglais):

http://web.archive.org/web/20110629100907/http://www.gasresources.net/Kenney-NPR.mp3

Traductions de Résistance 71 sur le dossier de la théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole:

https://resistance71.wordpress.com/2011/06/12/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-petrole-abiotique/

Média et propagande: intox et guerre psy sur de pseudo-évènements syriens…

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Nous avons lu ces rapports essentiellement dans les médias classiques et certains alternatifs de langue anglaise. La présentation de ces infos étaient exactement du même type que celles qui furent rapportés lors de l’intox de l’attaque de Tripoli en Libye.

La guerre psy fait rage et tout est fait pour démoraliser et déstabiliser le soutien du peuple syrien au régime qu’il sait ne pas être parfait loin s’en faut, mais qui jusqu’ici l’a préservé de la fange criminelle impérialiste.

Notre position est la suivante: halte à l’ingérence et que le peuple syrien gère sa société à sa guise. Toute dictature tombe, ce n’est qu’une question de temps. Une chose est certaine: toute nation n’a ABSOLUMENT pas besoin des conseils d’un occident criminel et prédateur qui ferait mieux de balayer son pas de porte avant que de même envisager conseiller les autres…

— Résistance 71 —

 

Syrie:  Les services israéliens et leur guerre psychologique

 

Le site israélien Debka.com, comme tous les sites liés aux services de renseignements militaires, fait de la désinformation à grande échelle. Qu’on se le dise !

 

Silvia Cattori

 

26 JUIN 2012 |

 

 

url de l’article original:

http://www.silviacattori.net/article3380.html

 

Voici un dernier exemple. Le site israélien en hébreu et en anglais Debka.com a diffusé ce mardi 26 juin un article au titre alarmant pour les Syriens concernés par ce qui se passe dans leur pays :

« Forces britanniques en Syrie, le quartier du président Assad sous attaque » http://www.debka.com/article/22133/

Nous nous sommes renseignée auprès de Syriens habitant Damas pour savoir si le quartier de la présidence était, comme annoncé par Debka.com, « sous attaque par des forces britanniques ». Il nous a été répondu : « Tout est calme ici. »

Debka.com, un site lié aux services de renseignements militaires israéliens, n’est pas fiable ; comme on le constate ici, il joue un rôle d’intoxication de l’information. Son article totalement mensonger a tout de suite été repris par des sites et blogs qui ont pour rôle de relayer sa propagande.

Ce genre de fausse information fait partie de la guerre psychologique visant à déstabiliser le gouvernement syrien et à le faire tomber.

Ceux qui prétendent – comme le Belge Pierre Piccinin – qu’Israël n’a aucun intérêt à ce que le gouvernement Assad tombe, participent à la même intoxication.

 

Nouvel Ordre Mondial et technologie: Facebook arme de destruction massive de l’empire…

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Facebook instrument de l’impérialisme 2.0

 

Le 27 Juin 2012,

 

Réseau Voltaire

 

url de l’articvle original:

http://www.voltairenet.org/Facebook-instrument-de-l

 

Promu comme l’instrument de la « révolution » par les régimes occidentaux, la réalité du site communautaire Facebook est toute autre pour ceux qui sont du mauvais côté de la « démocratie ».

En effet, la plateforme relaie depuis plusieurs semaines des pages appelant au lynchage et à l’assassinat de citoyens et des fonctionnaire syriens, accusés d’être favorables à leur gouvernement qualifié de « sanguinaire ».

Ainsi la page anti shabiha invite à envoyer les coordonnées et les descriptions complètes de ces personnes, considérées par les auteurs de la page comme des « ennemis de Dieu ».

-Connaissez-vous des gens proches de fonctionnaires, de soldats ou qui sont membres de leur famille ?

-Pouvez-vous fournir photos, identité complète, téléphone, lieu de résidence, collègues de travail, identité des enfants ?

La délation et les menaces ne se limitent pas aux fonctionnaires et à l’armée. Tous les citoyens patriotes sont visés. Ainsi la page fournit une liste de personnes à exécuter comprenant entre autre le maire d’une commune, l’entraineur d’une équipe de sport, des restaurateurs et des commerçants. Les responsables de l’« ONG » (sic) fournissent aussi photos et adresses de personne accusées d’avoir manifesté en faveur du gouvernement ou d’arborer des tee-shirts favorables au président Assad.

Les miliciens de l’ASL et les médias occidentaux et du Golfe justifient cette politique de terreur en qualifiant les victimes de shabiha, de « miliciens pro-régime » assassins d’enfants, ouvrant ainsi la possibilité d’éliminer arbitrairement tout Syrien soutenant son pays face à l’agression étrangère ou son gouvernement [1].

En absence de textes pertinents dans le droit international, la multinationale de la Silicon Valley et ses dirigeants ne risquent absolument rien en permettant la diffusion de tels appels au meurtre. Cependant, Facebook peu désormais être considéré comme un « média de la haine », au sens donné par l’Unesco à cette expression.

Dans le passé, la secrétaire d’État étasunienne Hillary Clinton s’est publiquement félicitée du rôle joué par Facebook dans les changements de régimes du printemps « arabe », en Égypte, en Tunisie et en Libye.

Son fondateur Mark Zuckerberg était notamment l’un des participants de la conférence 2011 du groupe de Bilderberg, le club de relations publiques de l’OTAN.

Le jeune milliardaire fut aussi l’un des convives ultra-vip du diner grandiose organisé en l’honneur de Shimon Perez à Washington lors de sa réception de la « Médaille de la Liberté » le 13 juin dernier.

Zuckerberg a personnellement supervisé la création et la promotion de la page officielle du président israélien, lancée en mars dernier et créé une campagne vidéo intitulée « Be my friend for peace » (deviens mon ami pour la paix), où figurent notamment les pacifistes et militants des droits de l’homme Nicolas Sarkosy, David Cameron, Recep Erdogan ou encore la reine Elizabeth II d’Angleterre.

L’objectif de l’opération est d’assurer la promotion d’Israël en créant « une communication avec des citoyens de pays qui n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël, en mettant l’accent sur la jeunesse du monde arabe ».

Présenté par la communication occidentale comme un soutien « jeune » et « banché » aux « révolutionnaires », Facebook est aujourd’hui un élément clé du dispositif de propagande de impérialisme « 2.0 » des États-Unis et d’Israël.

 

Ingérence impérialiste en Syrie: le peuple turc donne l’exemple… Il n’est pas dupe du jeu truqué qui se trame en son nom.

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Le peuple turc demeure calme malgré le jusqu’au boutisme de son leadership

 

 

Par Kevin Barrett

Press TV

 

Le 26 Juin 2012,

 

url de l’article original:

http://www.presstv.ir/detail/2012/06/26/248005/turks-remain-blas-over-false-flag-ops/

 

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

Un nouveau sondage par le centre de recherche social d’Ankara montre que plus des deux tiers de la population turque est opposée à une intervention militaire en Syrie et ce malgré les tirs récents sur deux avions militaires turcs volant au dessus des eaux territoriales syriennes. Le sondage, rapporté dans l’hebdomadaire turc Al-Akhbar, a aussi montré que la majorité des gens désirent que le premier ministre Recep Tayyip Erdogan prenne une position plus neutre sur le conflit en Syrie.

Le sondage reflète une nouvelle réalité: cela devient de plus en plus difficile d’utiliser des provocations afin de manipuler l’opinion publique pour qu’elle soutienne la guerre.

“Dans le passé, les leaders des pays pouvaient mettre en scène des provocations ou prendre avantage d’incidents comme comme celui qui s’est passé Vendredi dernier, afin de générer un large soutien populaire pour une entrée en guerre. Ainsi que l’expliquait déjà le chef nazi Hermann Goering: “Naturellement, le commun des gens ne veut pas la guerre… Ceci est bien compris, mais après tout, ce sont les chefs d’état qui déterminent la politique… Les peuples peuvent toujours être amenés à suivre leurs leaders. C’est très facile. Tout ce que vous avez à faire est de prétendre  et de dire au peuple que vous êtes attaqués, dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme et d’exposer le pays au danger. Cela fonctionne de la même façon quel que soit le pays.”’

Mais cela ne marche pas en Turquie, pourquoi donc ?

Peut-être parce que les Turcs ont déjà vu des provocations faites d’avions abattus. Il y a plusieurs années, un groupe d’officiers de l’armée turque et leurs complices fascistes avaient comploté un faux abattage grec d’un avion turc, ceci faisant partie d’un coup d’état contre la démocratie, ceci fut appelé l’Opération Marteau-piqueur. Les comploteurs ont été arrêtés, et maintenant quelques douzaines de ceux-ci doivent faire face à un emprisonnement à vie.

“Ce n’est pas seulement le peuple turc qui devient de plus en plus sceptique au sujet des provocations de guerre. En Espagne en 2004, l’attentat du train à Madrid, largement suspecté d’être une opération fausse-bannière de provocation, a échoué quant à son but de ralier les Espagnols autour du président Aznar pour la guerre contre l’Irak. Aznar fut battu dans les élections qui s’ensuivirent 3 jours plus tard. De la même manière, les attentats de Londres en Juillet 2005 ont été exposés comme étant une opération sous fausse-bannière dans “Terreur dans le métro” de Nick Kollerstrom et ils ont échoué dans leur but de convaincre le public britannique de soutenir la guerre en Irak. De même pour les gros attentats de Mumbai en 2008 et 2011 qui ont échoué de ralier le peuple indien contre l’islam en général et le Pakistan en particulier, et ce en grande partie parce que ces attentats furent exposés comme étant des opérations fausse-bannières.”

La maturité politique du peuple turc reflète les leçons apprises au cours de la lutte longue de décennies pour l’islam et la démocratie et contre le fascisme séculier Kémaliste. Le leadership turc kemaliste, travaillant au sein de l’opération Gladio de l’OTAN, a essayé tous les trucs du manuel pour sauvegarder sa dictature, incluant une vaste variété de provocations, mais le peuple s’est peu à peu éduqué à désamorcer les trucs du pouvoir.

Dans une interview avec cet auteur Samedi, le journaliste modéré de la télévision turque Ceylan Ozbudak était d’accord pour dire que le gouvernement turc devrait adopter un ton plus neutre devant la crise syrienne et a félicité le premier ministre Erdogan pour sa retenue. Ozbudak a dit que le peuple turc veut une solution diplomatique pacifique à la crise syrienne.

“Même les Américains, le peuple qui a été le plus trompé et le plus régulièrement à soutenir des guerres inutiles, sera sûrement plus difficile à tromper que dans le passé. Un sondage en 2007 trouva que 36% des Américains pensaient que “cela était très possible” ou “plutôt possible” que les attentats du 11 Septembre  aient été organisés ou laissés faire par le gouvernement américain afin de lancer des guerres au Moyen-Orient.”

Le Dr. James Fetzer de l’université de Duluth-Minnesota, fondateur du mouvement “Scholars for 9/11 Truth”, dit qu’il n’est pas surpris que le peuple turc réponde calmement à l’évènement de l’avion turc abattu, “quand les Américains paraissent être de plus en plus conscients des mensonges que leur gouvernement leur a dit, ce qui a été répété par les médias de masse, cela ne doit pas surprendre si les gens vivant dans des pays où la presse est plus ouverte et moins contrôlée, aient une plus grande conscience sur les tentatives qui sont faites pour manipuler l’opinion publique, spécifiquement en considérant la litanie ininterrompue des opérations fausses-bannières pour justifier des guerres par la tromperie, le mensonge et la diabolisation de leaders nationaux tels Saddam Hussein et Mouamar el-Kadhafi. Cette étude apparaît être encourageante quant au fait que le système semble être devenu transparent et que les gens deviennent de plus en plus critiques dans leur mode de penser et plus sophistiqués dans leur vision politique.”

Le Dr. Fetzer a noté que le 11 Septembre apparaît avoir été le point culminant d’une série de provocations orchestrées qui ont servies à lancer la plupart des guerres des Etats-Unis: la fausse invasion mexicaine de 1846, le coulage du USS Maine en 1898 à Cuba et du Lusithania en 1915, le plan en huit points pour provoquer Pearl Harbour en 1941, l’incident mythique du Golfe du Tonkin en 1964 et la fameuse histoire des couveuses koweitiennes en 1990. Il a ajouté que la montée de l’internet a augmenté le scepticisme public quant à ces incidents et d’autres du même accabi, ceci en permettant l’accès public à une information plus juste et ce de manière bien plus vaste.

Depuis le 11 Septembre, une longue liste de personalités de haut-rang de la politique, de l’armée, de la culture et de l’éducation ont remis en cause la version officielle gouvernementale des évènements de ce jour. Le tout nouvellement élu président égyptien Mohamed Morsi est documenté pour être un sceptique de la version officielle gouvernementale des attentats du 11 Septembre, tandis que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a collecté plusieurs acclamations debout aux Nations-Unies après avoir exprimé son scepticisme quant au 11 Septembre.

Les gouvernements va t’en guerre et leurs caniches des médias vont-ils toujours essayer d’utiliser des “incidents impliquant des attaques ennemies”, réelles ou orchestrées, ou totalement fabriquées, pour faire marcher les opinions publiques au pas des bottes de leur politique agressive ? Ou les citoyens de toutes les nations vont-ils résister à de telles manipulations plus avant et les reléguer aux proverbiales oubliettes de l’histoire ?

La réaction calme du peuple turc à l’incident de la destruction de leur appareil de combat offre toutes les raisons d’être optimiste. Si le sang-froid continue de prévaloir, alors la prédiction du président américain Dwight David Eisenhower pourrait bien devenir réalité: “Les peuples du monde désirent véritablement la paix. Un jour les leaders du monde devront abandonner et la leur donner.”

Nouvel Ordre Mondial: L’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord (OTAN) et ses origines nazies…

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S’il y a une « guerre contre le terrorisme », alors elle ne peut être que contre les états occidentaux, qui créent, financent, soutiennent, manipulent toutes les formes de terreur possibles et imaginables à la seule fin de servir les intérêts et l’emprise du capitalisme monopoliste criminel mondial, qui est au cœur de l’entreprise supranationale Crime Inc. Les gouvernements ne sont que les exécuteurs des hautes œuvres.

— Résistance 71 —

 

Les débuts nazis de l’OTAN ou comment l’occident réalisa les objectifs d’Hitler

 

Par Robert S. Rodvik

 

Le 21 Juin 2012

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/NATO-s-Nazi-Beginnings-How-the

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

Qui a donné à l’OTAN le droit de régner sur le monde ? Cet auteur élucide comment l’élite occidentale, dont bien des membres furent d’ardents supporteurs d’Hitler, a sauvé un grand nombre de la hiérarchie nazie et les a placé dans des positions où ils furent capables de continuer la lutte qui dura plusieurs décennies contre la Russie. Le un pourcent d’hier et le un pourcent d’aujourd’hui ont envoyé des millions de gens à la mort en formulant et en agissant selon la promesse de Winston Churchill en 1918 “d’étrangler à la naissance” la menace bolchévique. Le contrôle total de ce que nous appelons les médias de masse a aidé à perpétrer cette tâche odieuse.

Bon nombre d’écrivains ont documenté comment les élites britanniques et américaines ont financé la montée d’Hitler au pouvoir et ce n’est que lorsqu’il s’est retourné avec ses forces contre l’occident que certaines actions défensives ont été prises contre le IIIème Reich. En Grande-Bretagne, des membres du club élitiste du Right Club, souvent avec la complicité du gouvernement, ont secrètement soutenu les actions d’Hitler contre les juifs, contre les communistes et les socialistes. Le Duc de Wellington était un antisémite notoire et membre du Right Club. Le roi Edouard VIII, connu sous le sobriquet du “roi traître” était un ami très proche d’Adolf Hitler et fut forcé d’abdiquer, non pas à cause de Wallis Simpson, mais parce qu’il fut découvert qu’il passait des documents concernant des opérations de guerre britanniques aux nazis. Après tout, l’aristocratie ne s’est jamais soumise au partage des richesses avec les classes inférieures et Adolf était un tribut à la cause, celle de détruire ces “sous-hommes”, plan A et le plus important de sa stratégie de conquiete de l’Europe et de la Russie.

La Banque pour les Règlements Internationaux (Bank for International Settlements ou BIS) était une entreprise jointe dans les années 1930, des banques centrales européennes, ceci incluant la banque de la réserve fédérale de New York.  Montagu Norman, le gouverneur de la banque d’Angleterre était un fervent supporteur d’Hitler et lorsque les nazis marchèrent sur l’Autriche en 1938, la plupart de l’or du pays fut empaqueté et embarqué dans des coffres contrôlés par la BIS, la banque centrale principale du monde occidental. Une journée après que les nazis aient marché sur Prague, ils prirent les directeurs de la banque nationale tchèque en otages et demandèrent qu’ils cèdent le contrôle des réserves d’or de leur pays représentant quelques 48 millions de dollars de l’époque. Informés que l’or avait déjà été transféré dans les chambres fortes de Londres, des efforts furent entrepris pour contacter Montagu Norman, qui transféra immédiatement l’argent aux Allemands afin de suppléer à leur effort de guerre. De bons amis n’est-il pas.

Les Etats-Unis n’étaient pas encore arrivés en position de puissance impérialiste mondiale majeure, mais un bon nombre de ses élites étaient alignées avec les sentiments de l’élite britannique. Un de ceux qui fut déterminant à continuer la montée en puissance d’Adolf Hitler et du parti nazi fut nul autre que Prescott Bush, père de George Herbert Walker Bush et grand-père de G.W Bush, tous deux futurs présidents des Etats-Unis, G.W Herbert Bush devenant également auparavant chef de la CIA. Ces criminels de guerre ont maintenu leur popularité au sein de l’extrême-droite américaine grâce aux médias complaisants qui ont éliminés leur passé d’amoureux des nazis dans les grandes largeurs.

Dans leur livre “George Bush, une biographie non-autorisée », Webster G. Tarpley et Anton Chaitkin écrivent ceci:

“En Octobre 1942, Prescott Bush était associé de gestion de Brown Brothers Harriman. Son fils George de 18 ans, futur président des Etats-Unis, venait juste de commencer son entraînement comme pilote dans l’aéronavale. Le 20 Octobre 1942, le gouvernement américain ordonna la saisie des opérations bancaires du parti nazi de New York, celle-ci fut conduite par Prescott Bush. Sous la loi de commerce avec l’ennemi, le gouvernement pris possession de l’Union Banking Corporation, dont Prescott Bush était le directeur. L’U.S Alien Property Custodian saisît alors l’ensemble des actions boursières de l’Union Banking Corporation, qui étaient toutes détenues par Prescott Bush, E. Rolan “Bunny” Harriman, trois exécutifs nazis et deux autres associés de Bush. [1]”

Tarpley et Chaitkin ajoutent ceci:

“La famille du président Bush avait déjà joué un rôle central dans le financement et l’armement d’Adolf Hitler afin qu’il prenne le pouvoir en Allemagne… En décidant que Prescott Bush et les autres directeurs de l’Union Banking Corp étaient les vitrines légales des nazis, le gouvernement évitait une des questions historiques les plus importantes: de quelle manière Hitler et les nazis étaient-ils employés, armés et instruits par la clique de New York et de Londres dont Prescott Bush n’était qu’un gérant exécutif ?” [2]

Parmi ceux qui soutenaient la montée au pouvoir d’Hitler se trouvait l’industriel Henry Ford, quelqu’un qui notoirement détestait les juifs. Parmi ses autres crimes, Ford “refusa de construire des moteurs d’avions pour l’Angleterre et au lieu de cela, fit construire les éléments des camions militaires de 5 tonnes qui furent l’épine dorsale du système de transport de l’armée allemande”[3]. La liste des industriels américains liés aux nazis est trop longue pour être citée ici, mais peut-être consultée dans l’excellent livre de Charles Higham: , Trading With The Enemy: the Nazi-american plot 1933 – 1949. [4]

De manière évidente, les leaders de la finance occidentale étaient du côté d’Hitler, occupés à octroyer des fonds pour bâtir son armée et ce ne fut que lorsqu’Hitler les trahit en attaquant l’Angleterre que les alliés s’unifièrent pour vaincre les forces nazies. Dans cet effort, une alliance contre-nature se forgea, celles des puissances occidentales et de l’URSS, la force majeure qui vainquît les légions hitlériennes. De fait, bien avant que la guerre ne prît fin, les Britanniques et les Américains complotaient déjà pour rediriger leur énergie contre les Soviétiques, une sensation de déjà-vu avec l’invasion anti-bolchévique de 1918, un des évènement les plus méconnus de l’histoire moderne. A cette fin utile, les Britanniques et les Américains sauvèrent les plus dangereux criminels de guerre nazis qui étaient recherchés par les enquêteurs de ces mêmes gouvernements et les inclurent dans l’appareil de terreur anglo-américain.

Comme Michael McClintock l’écrit:

“Ce fut immédiatement après la création de l’ONU que les leaders américains trouvèrent nécessaire de briser les nouvelles règles qu’ils venaient de louer publiquement et ce à des fins d’intérêts personnels. Ce faisant, ils dévelopèrent de nouveaux systèmes par lesquels il était possible d’échapper à la responsabilité légale par le biais d’un énorme appareil facilitant l’intervention secrète, au prix de gros efforts pour présenter les actions des Etats-Unis, quelque soit leur nature, comme étant en accord avec la “loi internationale.”[5]

A la même époque où l’occident planifiait ses actions secrètes contre son allié de la seconde guerre mondiale, il créait aussi un club de la terreur connu sous le nom d’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord ou OTAN. Dans presque toute son entièreté, c’était une entreprise nazie. Le général nazi Reinhard Gehlen par exemple, qui dirigea le bureau russe de l’Oberkommando der Wehrmacht (OKW, le GQG militaire d’Hitler) et qui fut un consultant concernant la solution finale, fut secrètement acheminé vers les Etats-Unis où il délivrait ses vastes archives de documents secrets sur l’URSS et ensuite aida à créer le bureau russe de ce qui allait devenir la CIA.[6]

Gehlen serait retourné a l’Allemagne post-seconde guerre mondiale où il fut mis en position du nouveau bureau du renseignement allemand fraîchement créé le Bundesnarichtendienst (BND). En fait, deux bureaux pour la Russie au moins, fonctionnaient en un seul, tous deux avec le même but: détruire l’URSS et le communisme.

Des centaines voire des milliers d’anciens nazis trouvèrent une vie nouvelle, travaillant aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada, alors que la guerre froide se développait; maintenant les assassins de masse furent amenés à faire de la politique pour les mêmes châtelains qui soutinrent Hitler en première instance. Et avec les mêmes nazis de retour aux affaires, tous les moyens les plus tordus furent employés contre les Soviétiques pour prévenir quelque défi que ce soit au droit du capital mondial à dicter les termes de la nouvelle mise en esclavage.

L’Allemagne de l’Ouest, maintenant sous contrôle d’anciens nazis et du chancelier Konrad Adenauer, rejoignit l’OTAN en 1954 et Gehlen fit la liaison avec son mentor pro-nazi Allen Dulles qui deviendrait plus tard patron de la CIA et son frère John Foster ministre des affaires étrangères américain. Bientôt l’OTAN commença et nomma d’anciens nazis jugés dans de hautes fonctions au sein de l’organisation.

Le général Hans Speidel par exemple, devint commandant en chef de l’AFCENT en 1957. L’amiral nazi Friedrich Guggenberger rejoignit le très important comité militaire de l’OTAN à Washington et le général Adolf Heusinger (Le chef de Gehlen à l’OKW d’Hitler) en devint le président. Au commandement suprême des puissances alliées (SHAPE), Gehlen parvint à mettre plusieurs anciens nazis à des postes de haut-rang[7]. Parmi eux on trouvait le colonel Hennig Strumpell, qui devint l’adjoint du major-general britannique Charles Traver, l’adjoint du chef d’état major au SHAPE pour le renseignement, le colonel Heinz Koller-Kraus fut nommé patron de la logistique au bureau de Speidel à l’AFCENT. Un bon nombre d’autres hommes de Gehlen rejoignirent bientôt l’OTAN afin de définir sa politique.[8]

Avec les mêmes nazis bien intégrés dans l’OTAN et la CIA qui devenait une extension de l’agence de renseignement nazie de Gehlen, le Nieue World Ordnung fut essentiellement relocalisé du Reichstag de Berlin et largué au Pentagone et à la CIA à Langley, Virginie.

Ajoutée aux plans de bataille anti-soviétiques, les élites américaines reconnurent la valeur de Ministère de la Vérité de Goebbels et retournèrent les leçons apprises dans un réseau de propagande le plus sophistiqué jamais créé au monde. Toutes les guerres occidentales auront un nom illusoire comme: “guerres pour la démocratie”, “guerres pour la paix”, “guerres pour la justice”, “guerres humanitaires” etc, etc. Les élites britanniques et canadiennes financées par les capitaux de la grosse industrie adoptèrent rapidement ces mêmes éléments essentiels.

Deux des composants de la propagande de guerre pour le Nouvel Ordre Mondial anglo-américano-nazi furent Radio Free Europe et Radio Liberty, toutes deux gérées et animées par les anciens nazis de Gehlen et financées par la CIA.[9]

Ces criminels psychopathes nazis créèrent le bureau hongrois, donnèrent des armes et une assistance aux éléments pro-nazis clandestins et instiguèrent avec la CIA le soulèvement hongrois, que les soviétiques réprimèrent durement.[10] L’utilisation de cet épisiode, n’avait pas grand chose à voir avec les morts et les mourants, mais ce qui importait était l’image propagandiste d’un “empire du mal” qui devait être détruit. [11]

Le Dr. Eberhardt Taubert rejoignit le parti nazi en 1931 et fut bientôt promu au rang de Sturmführer, il retrouva Goebbels au ministère de la propagande. Après la guerre, Taubert fut exfiltré en Afrique du Sud où il trouva réconfort parmi les néo-nazis au pouvoir à Johannesbourg, occupés à créer le système de l’apartheid. Il retourna en Allemagne en 1950 et rejoignit son ancien pote nazi Reinhard Gehlen et devint membre du BND. Dans son nouveau boulot avec la BND/CIA, Taubert devint le président de l’Association Nationale pour la Paix et la Liberté soutenue par la CIA; il devint également conseiller du ministre de la défense allemand, l’ex-nazi Franz Josef Strauss et fut ensuite assigné par Strauss à l’OTAN en tant que conseiller au département de la guerre psychologique. Le ministère de la vérité de Goebbels étant ainsi recyclé pour alimenter les fondamentalistes chrétiens, certains juste créés, d’autres resurgissant d’un noir passé, sous un embalage différent.[12]

L’OTAN a aussi été liée avec une série d’attentats à la bombe en Italie dans les années 1980 afin de créer une “stratégie de la tension” faite pour favoriser l’accession au pouvoir de l’aile fasciste et ainsi créer une “stabilité” dans le pays. Ce programme utilisa un nombre de terroristes de l’extrême droite comme Stefano Delle Chiaie de l’Ordine Nuovo et d’autres fous patentés qui mirent des bombes dans des lieux publics qui tuèrent des centaines de personnes, aidèrent dans leur réalisation les terroristes nazis de Gehlen et de l’OTAN. Bien que couverte en Europe, merci aux médias complices, cette histoire n’a pas fait de vague ici (NdT: aux Etats-Unis et Canada…)

En fait, ces types et leurs groupies sont les gens qui gèrent et dirigent l’OTAN, et qui tuent à travers le monde, merci à des sbires du style d’Obama, Steven Harper et le reste des satrapes marionnettes de l’occident, alors qu’ils posent comme défenseurs de l’humanité. A gerber.

[1] Office of Alien Property Custodian, Vesting Order No. 248. The order was signed by Leo T. Crowley, Alien Property Custodian, executed October 20, 1942; F.R. Doc. 42-11568; Filed, November 6, 1942, 11:31 A.M.; 7 Fed. Reg. 9097 (Nov. 7, 1942). See also the New York City Directory of Directors (available at the Library of Congress). The volumes for the 1930s and 1940s list Prescott Bush as a director of Union Banking Corporation for the years 1934 through 1943.

[2] Webster Tarpley and Anton Chaitkin, George Bush: The Unauthorized Biography.

[3] Charles Higham, Trading With The Enemy, A Dell Book, 1983, p.23.

[4] Ibid, p.177.

[5] Michael McClintock, Instruments of Statecraft, Pantheon Books, NY 1992, P.24.

[6] E. H. Cookridge, Gehlen, Spy of the Century, Random House, NY, 1972.

[7] Ibid, p.301.

[8] Ibid.

[9] Ibid.

[10] Ibid.

[11] The Progressive, « Turn it Off » September 1993, p.10.

[12] Ibid, pp.10-11.

La mystification par le malthusianisme et le darwinisme-social: Pour une compréhension progressiste de la nature humaine… 1ère partie

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, documentaire, pédagogie libération, philosophie, politique et social, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, société libertaire, technologie et totalitarisme with tags , , , , , , , , , , on 25 juin 2012 by Résistance 71

Nous avons traduit ici de larges extraits d’un ouvrage tout à fait remarquable du professeur de biologie Lee Alan Dugatkin, de l’université de Louisville dans le Kennetucky, Dr en biologie de l’évolution et qui retrace la vie et l’œuvre de Pierre Kropotkine suivant l’angle de sa science et surtout comment Kropotkine analysait les racines biologiques naturelles de l’anarchisme, caractérisées par l’anti-autoritarisme et l’entr’aide mutuelle, condition sine qua non de l’évolution des espèces.

Kropotkine s’est opposé dès les années 1880 aux dogmes du darwinisme-social et du malthusianisme, qu’il consédérait erronés et réducteurs pour être scientifiquement valides ; Dugatkin retrace pour nous le cheminement du raisonnement de Kropotkine, véritable anti-dote au poison dogmatique de l’ingénierie sociale ancrée dans la pseudo-science malthusienne et social-darwiniste. Ces deux fléaux de la pensée, qui pourrissent tous les débats environnementaux et sociaux depuis des générations sont des outils du contrôle oligarchique sur nos vies, une (pseudo) justification scientifiques des politiques oppressives et rétrogrades utilisée au travers des états pour mieux nous asservir et nous contrôler. Il est évident à la lumière de l’histoire que les dogmes sans fondement de la « surpopulation » et de la « survie du plus apte » sont devenus des instruments de contrôle des populations au seul profit de l’oligarchie en place. Kropotkine l’avait bien compris dès le départ…

Nous avions déjà éclairci ce chemin il y a plusieurs mois avec ces articles (1 et 2) traduits. Il s’avère que Pierre Kropotkine est considéré comme le « père fondateur » de la biologie sociale et que les implications des questions et des études levées par Kropotkine durant sa carrière scientifique, sont l’objet de centaines d’articles scientifiques revus et publiés chaque année dans le monde. Pierre Kropotkine est à l’origine de l’étude de l’altruisme et de l’entr’aide mutuelle tant dans le règne animal qu’humain.

Il serait grand temps que la science renaisse, se débarrasse des oripeaux qui l’affublent des atours de la tromperie et de l’escroquerie pures et simples et se remette enfin au service des peuples et du progressisme. Nous en sommes loin, mais Kropotkine a toujours indiqué le chemin. Retrouvons-le !

Nous publierons cette traduction de larges extraits du livre de Dugatkin « Le prince de l’évolution » en 3 parties:

1ère partie

2ème partie

3ème partie

Pierre Kropotkine sur Résistance 71

 

— Résistance 71 —

*  *  *

1 ère partie

“Dans la société primitive, il n’y a pas d’organe séparé du pouvoir parce que le pouvoir n’est pas séparé de la société, par ce que c’est elle qui le détient, comme totalité une, en me de maintenir son être indivisé, en vue de conjurer l’apparition en son sein de l’inégalité entre maîtres et sujets, entre le chef et la tribu. Détenir le pouvoir, c’est l’exercer ; l’exercer, c’est dominer ceux sur qui il s’exerce: voilà très précisément ce dont ne veulent pas (ne voulurent pas) les sociétés primitives, voilà pourquoi les chefs y sont sans pouvoir, pourquoi le pouvoir ne se détache pas du corps de la société. Refus de l’inégalité, refus du pouvoir séparé : même et constant souci des sociétés primitives.”

Pierre Clastres

 

“Du point de vue de la liberté, quel système serait le mieux ? Dans quelle direction doivent bouger les forces du progrès ? Je n’ai pas de doute que le meilleur système serait un système pas très éloigné de ce que propose Kropotkine.”

Bertrand Russel

 

(Citations ajoutées par nos soins )

 

*  *  *

 

Le prince de l’évolution (larges extraits)

 

Par Lee Alan Dugatkin

Préface du livre

Kropotkine fut une des toutes premières célébrités internationales au monde ; il était connu essentiellement comme un brillant scientifique, mais sa renommée en Europe continentale fut plus centrée sur son rôle et sa guidance pour l’anarchisme. Aux Etats-Unis, il poursuivit ces deux passions. Des dizaines de milliers de personnes suivirent les deux conférences de celui qu’on qualifiait “d’ex-prince Pierre”. Le chemin de la gloire de Kropotkine emprunta les sentiers parfois tortueux de l’exil et de la prison, qui lui firent parcourir plus de 75 000 km à travers les espaces vides de la Sibérie et des contrées de son exil, tout à la fois lui faisant visiter les pays les plus modernes de son époque. Dans sa patrie russe, Pierre passa de l’étape de page préféré du tzar Alexandre II à celle d’un jeune homme épris des théories de l’évolution, en passant par celle de condamné, de prisonnier, d’évadé et d’agitateur politique, se retrouvant poursuivi par la police secrète du tzar dans ses pérégrinations mondiales pour ses idées politiques radicales, mais pour beaucoup éclairées. Qu’il soit emprisonné ou voyageant intensivement, Kropotkine prît toujours le soin d’écrire de manière prolifique sur des sujets aussi variés que l’évolution et l’attitude, la morale, la géographie de l’Asie, l’anarchisme, le socialisme, le communisme, les systèmes pénaux, la révolution industrielle à venir dans l’Est de l’Europe, la révolution française et l’état de la littérature russe.

Bien qu’en apparence des sujets n’ayant aucun rapport les uns avec les autres ou si peu, un fil conducteur commun existait: celui de la loi scientifique de l’entr’aide mutuelle, qui guide l’évolution de toute vie sur Terre ; l’entr’aide était le lien entre tous ces travaux.

La théorie de Kropotkine sur l’entr’aide mutuelle lui vint dans le plus improbable des endroits. En suivant les traces de son héros, Alexandre Von Humboldt, lorsqu’il avait ving ans, il commença une série d’expéditions en Sibérie. A ce stade, il était déjà un biologiste évolutioniste, un des rares en Russie et un grand admirateur de Darwin et de sa théorie de la sélection naturelle.

50 000 km plus tard, plus expérimenté, Kropotkine quitta la Sibérie toujours comme un darwinien ; mais il était devenu un biologiste évolutioniste différent: une nouvelle sorte de biologiste, car Kropotkine ne trouva pas en Sibérie ce qu’il s’attendait à y trouver.

Lorsque Kropotkine commença son long voyage à travers la Sibérie, la thérorie de l’évolution du moment avançait que le monde naturel était un endroit très brutal et que la compétition, la concurrence était la force dominante de l’évolution. Ainsi, dans les étendues glacées sibériennes, Pierre s’attendît à y trouver une nature toutes griffes dehors. Il la rechercha. Il étudia les oiseaux migrateurs, les mammifères, les bans de poissons et les sociétés d’insectes. Ce qu’il trouva est que la compétion était quasiment inexistante. Au lieu de cela, dans tous les recoins du monde animal, il rencontraît une entr’aide mutuelle. Des individus se pressaient pour échanger la chaleur, se nourrissaient les uns les autres, et gardaient leurs groupes des dangers potentiels, le tout semblant ête étroitement imbriqué dans une plus vaste société coopératrice. “De toutes les scènes de la vie animale qui passèrent devant mes yeux”, écrivit Kropotkine, “J’ai vu l’entr’aide mutuelle, le soutien mutuel, et ce de manière si importante que cela me fît suspecter que cela était une caractéristique de la plus grande importance pour le maintien de la vie, la préservation de chaque espèce et de son évolution future.”

Kropotkine ne limita pas ses études au monde animal seul. Il chérissait le temps passé dans les petits villages de paysans sibériens, avec leur sens profond de la communauté et de la coopération: dans ces petits villages sibériens, Kropotkine commença à comprendre “les ressorts intérieurs de la vie des sociétés humaines”. Là, en observant “le travail constructif des masses inconnues”, le jeune scientifique fut le témoin de la coopération humaine et de l’altruisme dans sa plus pure forme.

Le conflit survînt pour lui d’essayer d’aligner ses observations avec la théorie darwinienne. Alors qu’il aurait pu facilement abandonner la pensée évolutioniste dans son ensemble, comme le firent de nombreux scientifiques russes en réfutant les idées de Darwin comme n’étant rien d’autre que le reflet du miroir de la société victorienne, Kropotkine comprît que la pensée évolutioniste pouvait expliquer la diversité de la vie qu’il voyait autour de lui. Ainsi il tendît la corde raide sur laquelle il serait en équilibre permanent pour le restant de sa vie.

Il se fit l’avocat de la sélection naturelle comme la force directrice de la formation de la vie, mais reconnüt que les idées de Darwin avaient été mal interprêtées et mal représentées par les scientifiques britanniques. La sélection naturelle, argumenta Kropotkine, mène à l’entr’aide mutuelle et non pas à la compétition parmi les individus. La sélection naturelle a favorisé et favorise les sociétés dans lesquelles l’entr’aide mutuelle s’est développée et les individus de ces sociétés avaient une prédisposition naturelle et innée à l’entr’aide parce que la sélection naturelle avait favorisée de telles actions. Kropotkine créa même un terme nouveau illustrant ce phénomène: “l’évolution progressive”, pour montrer que l’entr’aide mutuelle était une condition sine qua non de la vie en société, animale et humaine. Des années plus tard, avec l’aide d’autres personnes, Kropotkine formalisera l’idée que l’entr’aide mutuelle était une loi biologique, ceci ayant bon nombre d’implications, mais les graines de ces idées furent semées en Sibérie.

De la toundra sibérienne, la pensée de Kropotkine se tourna vers les implications politiques de l’idée d’entr’aide mutuelle. Les fourmis et les termites, les oiseaux, les poissons et les mammifères coopéraient en l’absence de toute structure organisationnelle, de fait sans aucune forme de “gouvernement”. Ceci était également vrai dans les villages  où l’entr’aide mutuelle abondait, mais où il n’y avait absolument aucune structure de gouvernement centralisé. Kropotkine y voyait beaucoup de similarités avec les écrits anarchistes qu’il avait lu en cachette dans son adolescence. Laissez les gens totalement libres et autonomes, comme Pierre l’avait lu dans la littérature anarchiste et ils coopéreront tout naturellement. En Sibérie, Kropotkine avait découvert que ceci était non seulement vrai pour les humains, mais pour toutes les sociétés qui vivaient en groupes. Ce qui était une marque important de la nature ne pourrait assurément qu’aider en politique et en société.

“Kropotkine écrivît: “J’ai perdu en Sibérie quelque foi que je puisse encore posséder en la discipline de l’État que je chérissais auparavant: j’étais prêt à devenir un anarchiste.”

Pierre devint si convaincu que ses trouvailles scientifiques sur l’entr’aide mutuelle expliquaient les rouages biologiques sous-jacents de l’anarchie politique, que des années après son long voyage en Sibérie, il écrivît dans son oraison funèbre pour Charles Darwin, que les théories de Darwin “étaient un excellent argument pour dire que les sociétés animales sont le mieux organisées de façon anarcho-communiste”. Le temps passant, les idées de Kropotkine sur la science et l’entr’aide mutuelle firent de lui un des penseurs les plus connus de l’anarchisme jusqu’à ce jour. Pendant plus de 80 ans, jusqu’aux années 1960, les idées de Kropotkine sur l’entr’aide mutuelle ont joué un rôle déterminant et critique dans l’étude du comportement et de l’évolution […]

Chapitre 1

L’ex-prince Pierre

Note des traducteurs: Le premier chapitre est consacré à son enfance. Né d’une famille noble, il fit une courte carrière militaire, devint un des favoris du tzar Alexandre II qu’il respectait énormément. C’est  en qualité d’officier de l’armée russe qu’il commença son long périple sibérien en Juillet 1862.

Chapitre 2

En Sibérie

[…] Il vît là que le gouvernement était enclin à “des paroxysmes déments” et bien que le gouvernement de Sibérie ait eu de bonnes intentions, il était toujours une administration centralisée inefficace et corrompue, parce que, pensait Pierre Kropotkine, un bureaucrate sera toujours principalement concerné à faire plaisir à ses supérieurs et non pas à servir le peuple. Le gouvernement, commençait à être convaincu Pierre, était une partie et non pas la solution aux problèmes auxquels faisaient face la Sibérie et même sûrement la Russie de manière générale. Cette conviction devint de plus en plus grande, surtout après avoir rencontré le poète radical en exil M.L. Mikhaïlov, un avocat de la première heure des droits de la femme, Mikhaïlov dont le procès causa une polémique en Russie, lui donna une copie du pamphlet anarchiste de Pierre Joseph Proudhon “Système de contradictioms économiques” (NdT: en français dans le texte original) […]

[…] Lorsque que Pierre s’en fût en Sibérie, il s’attendit à y trouver la nature toutes griffes et dents dehors, le monde dont lui et Sasha parlaient dans leurs discussions à propos de l’évolution.

“J’ai échoué à trouver, pourtant sans faute d’avoir essayé, la lutte âpre pour les moyens de l’existence, parmi les animaux d’une même espèce, ce qui était considéré par les darwiniens (bien que pas toujours par Darwin lui-même…), comme la caractéristique dominante de la lutte pour la vie ainsi que le facteur principal de l’évolution.” Au lieu de cela, Pierre vit que la véritable lutte n’était pas au sein des individus de la même espèce, mais celle de “la lutte pour l’existence que chaque espèce animale devait assumer contre la nature peu clémente”. La dureté de la Sibérie elle-même était le moteur du processus évolutif. De cette lutte millénaire contre des conditions difficiles, l’entr’aide mutuelle avait évolué. Les animaux coopéraient pour lutter contre les conditions de vie difficiles de la Sibérie. L’entr’aide aux yeux de Kropotkine, était fondamentale à la vie animale. “Où que je vis la vie animale en abondance”, nota Pierre “… sur les lacs où une multitude d’espèces et des millions d’individus se rassemblaient pour émanciper leur progéniture, dans les colonies de rongeurs, d’oiseaux migrateurs, ceci prit des proportions très américaines le long du lac Usuri et spécifiquement dans la migration de daims à laquelle j’ai assisté sur l’Amúr et durant laquelle d’inombrables individus de ces animaux intelligents se rassemblaient sur cette immense territoire… Dans toutes ces scènes de la vie animale qui se sont déroulées devant mes yeux, j’ai vu l’entr’aide et le soutien mutuel se perpétrer.” […]

[…] Bien que la vie dans toutes les villes et les colonies était difficile à travers la Sibérie, l’entr’aide mutuelle florissait dans ces localités. Pierre trouva que l’entr’aide mutuelle y interférait aussi avec le gouvernement. Dans les villes et localités près des villes, qui étaient gérées par des bureaucrates, l’entr’aide avait disparu, elle avait été supprimé par le gouvernement et son ingérence dans les affaires locales. Kropotkine écrivit par la suite: “Toutes ces années passées en Sibérie m’ont appris l’impossibilité absolue de faire quoi que ce soit d’utile pour la masse des gens au moyen de la machine administrative. Je me suis défait de cette illusion pour toujours.”

Mais l’entr’aide mutuelle humaine florissait dans certaines parties de la Sibérie, dans les villes et les villages le plus loin des centres de vie administratifs, là la coopération était à son apogée. Là, libérés de toutes contraintes administratives, les paysans sibériens faisaient étale de l’entr’aide la plus débridée. Pierre écrivit: “Le travail constructif des masses inconnues, qui ne trouve que peu de droit de cité dans les livres… L’importance de leur travail constructif dans les formes de croissance sociétaires, se sont révélées devant mes yeux… Voir les avantages immenses que leurs communautés tiraient d’une organisation fraternelle semi-communiste et de voir quel succès était leur mode de colonisation de ces contrées en comparaison avec l’échec de la colonisation étatique, était apprendre quelque chose qui ne peut pas être apprise dans les livres.” […]

[…] De fait, ses observations à la fois sur les animaux et les humains l’ont amené à tirer une conclusion stupéfiante et dramatique: l’entr’aide mutuelle n’était pas seulement commune, mais aussi “de la plus haute importance pour le maintien de la vie, la préservation de chaque espèce et son évolution future. Il parlerait bientôt de l’entr’aide mutuelle comme une loi biologique. […]

[…] Cinq ans en Sibérie formèrent Kropotkine non seulement comme un biologiste évolutioniste et un géographe, mais aussi comme un activiste politique émergent. Il écrivit plus tard: “J’ai perdu en Sibérie toute forme de foi en la discipline étatique que j’eusse pu avoir. J’étais prêt à devenir un anarchiste.” …

La philosophie politique de l’anarchisme pose pour base qu’aucun gouvernement centralisé n’est nécessaire pour que les gens vivent heureux, de manière juste et équitable. Laissez les gens livrés à eux-mêmes, argumentent les anarchistes, et ils se traiteront les uns les autres avec respects et avec décence, Tout comme Kropotkine le fit par lui-même, les anarchistes arrivent à la conclusion que le but ultime de la société est la réduction des fonctions du gouvernement à zéro, et ainsi de développer une société sans gouvernement, sans état, an-archique.

Ce fut l’entr’aide mutuele que Kropotkine vit et nota dans le règne animal qui fit de lui un véritable anarchiste. Le fait que les animaux soient capables d’entr’aide mutuelle et ce de manière naturelle sans l’intervention d’un quelconque “gouvernement”, suggérait des racines biologiques profondes. Kropotkine sentit que le processus d’évolution avait favorisé l’entr’aide mutuelle dans les populations animales et que s’il devait mettre une étiquette politique sur ce fait de comportement animal, ce serait celle “d’anarchie”.

Le lien entre l’anarchie et l’entr’aide mutuelle chez les animaux avaient des conséquences à la fois politiques et scientifiques pour le jeune Pierre. Si les animaux coopéraient en l’absence totale de gouvernement, alors il semblait incompréhensible à Kropotkine que les humains ne puissent pas trouver un moyen de briser les chaînes du gouvernement. Il y avait sûrement un moyen de vivre “libre des entraves du gouvernement”. Kropotkine écrivit: “L’évolution favorise les aggrégations d’organismes essayant de trouver le meilleur moyen de combiner les désirs des individus avec ceux de la coopération pour le bien-être de l’espèce.”

Les anarchistes politiques, écrivit-il, ont la biologie de leur côté, ils ne faisaient en fait qu’adopter “la voie tracée par la philosophie moderne de l’évolution”. L’anarchie, nota t’il,  n’était qu’ “un résumé de la prochaine phase de l’évolution”. Le lien entre la science et la politique se cimenta lorsque Kropotkine commença à penser que “l’anarchisme représente bien plus qu’un mode d’action et une simple conception d’une société libre ; il est une partie intégrante d’une philosophie naturelle et sociale et qu’il doit être traité avec les mêmes méthodes que les sciences naturelles.” […]

Chapitre 3

Pas de perturbations organiques chez Pierre

[…] La répression de l’état inclut une reprise en main du système éducatif dont Kropotkine pensait qu’il devait inclure un composant technique, qui permettrait aux gens de pouvoir être plus autonomes. “Toute la Russie désirait une éducation technique, mais le ministère n’ouvrît que des lycées classiques. Tous les garçons qui promettaient de devenir quelque chose et qui montraient une certaine indépendance d’idées et de réflexion étaient soigneusement écartés ; une éducation technologique dans ce pays qui avait tant besoin d’ingénieurs et de techniciens, d’agriculteurs éduqués et de géologues, était traitée ni plus ni moins que comme l’équivalent de révolutionisme.”

Cette censure anima d’autant plus la haine de Pierre pour l’état. Comme jeune étudiant, il n’avait que peu d’amis à l’université, mais trouva des âmes sœurs au sein du “Cercle Tchaykovsky”, qu’il finit par considérer comme sa famille. Le cercle était un groupe dynamique secret de jeunes radicaux, la plupart anarchistes ou nihilistes, qui tentaient d’éduquer les paysans sur le mal que représentait l’état […]

[…] Le temps passant, le cercle commença à évoluer de distributeur de livres et de pamphlets à l’interaction directe avec les paysans. “De jeunes gens allèrent dans les villages comme médecins, infirmiers, assistants, enseignants, scribes de village, et même comme ouvriers agricoles, maréchaux-ferrants, forgerons, charpentiers, coupeurs de bois etc, et essayaient de vivre en relation étroite avec les paysans”, nota Pierre ; “ces gens y allèrent sans aucune vision révolutionnaire. Ils désiraient simplement enseigner à lire et à écrire à la masse de paysans, à les instruire à d’autres choses, aider leur santé, et participer à les sortir de leur misère noire par tous les moyens.”

L’état ne resta pas les bras croisés devant ces “agitateurs” et se mît à rechercher activement les membres du cercle Tchaykovsky. Nikolaï Tchaykovsky lui-même, un chimiste de formation, fut arrêté à plusieurs reprises et alla en prison […]

[…] Comme pour toutes ses autres passions, Kropotkine s’immergea dans le cercle de Tchaykovsky, rencontrant des paysans, leur apprenant au sujet des mouvements ouvriers émergents en Europe de l’Ouest et implorant son audience de continer à s’éduquer pour eux-mêmes. Kropotkine s’habillait souvent comme eux et diffusait la parole anarchiste sur la malfaisance de tout gouvernement et que les individus coopéraient naturellement et résolvaient les problèmes entr’eux le plus souvent bien mieux que l’état ne puisse le faire […]

Note des traducteurs:

Ici le chapitre continue sur l’arrestation de Kropotkine et son incarcération à la “bastille russe”: l’infâme prison Pierre et Paul, où il resta incarcéré deux ans en isolement complet, gardant sanité et santé grâce à un régime personnel de culture physique et la lecture qui lui était autorisée. Une requête de l’académie des sciences russe faite au tzar, força celui-ci à donner le droit à Kropotkine d’écrire dans sa cellule. Néanmoins atteint de scorbut, il fut transféré à l’hôpital carcéral de St Pétersbourg, d’où il s’échappa durant sa convalescence avec l’aide extérieure d’amis anarchistes. Il s’enfuit avec un faux-passeport en Finlande, puis en Suède d’où il s’embarqua pour l’Angleterre.

A suivre…

Ingérence occidentale en Syrie: Témoignage de l’intérieur

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La CIA et le ministère des affaires étrangères américains reconnaissent officiellement aider les bandes armées d’opposition syrienne avec pour but le chaos et le changement de régime. L’ingérence et l’hypocrisie impérialiste occidentales battent leur plein en violation directe du « droit international » et de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Plus beaucoup de monde n’est dupe, ainsi acquiescer à une intervention militaire de l’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord en Syrie, s’est se rendre complice de crimes à venir, tout comme les peuple occidentaux sont complices tacitement du massacre des civils libyens par les assassins de l’OTAN et leurs sombres sbires terroristes d’Al CIAda Inc.

— Résistance 71 —

 

UN ANCIEN KIDNAPPÉ PAR LES BANDES ARMÉES SYRIENNES TÉMOIGNE

Homs : tout ce qui est raconté par les médias est à l’envers

 

 

Silvia Cattori

 

En nous entretenant avec un habitant de Homs qui observe ce qui se passe au jour le jour dans son pays (*), nous avons appris que les forces gouvernementales n’ont pas bombardé la ville de Homs, ces dix derniers jours, comme rapporté par la presse internationale.

 

 

24 JUIN 2012 | THÈMES (S.CATTORI)

Ainsi, tout ce qui nous est raconté par les médias est à l’envers. Il n’est pas vrai que Homs est pilonnée par l’armée gouvernementale. Il n’est pas vrai que les autorités syriennes empêchent le CICR d’accéder aux blessés et aux malades. Il n’est pas vrai que Homs est une ville assiégée par les forces gouvernementales. Ce sont quelques centaines de rebelles qui pilonnent, qui massacrent, qui maintiennent une partie de la ville de Homs et de sa population, sous siège.

Silvia Cattori : Les images que nos médias nous présentent de Homs montrent une ville fantôme. Nous sommes inquiets pour vous. Que se passe-t-il dans votre quartier ? Pouvez-vous sortir normalement ?

Réponse : Oui nous sortons tout à fait normalement.

Silvia Cattori : Ce n’est donc pas pour vous à Homs la période la plus sanglante depuis le début des troubles, comme l’affirmait ce matin Valérie Crova sur France Culture ?

Réponse : Non ce n’est pas la période la plus difficile car nous pouvons sortir, aller acheter le pain, sortir de Homs, voyager. Nous avons connu des périodes bien plus dures où nous ne pouvions pas sortir. Le plus dur et préoccupant c’est ce que subissent les familles qui sont séquestrées depuis des mois par les forces rebelles de l’Armée libre [Armée syrienne de libération].

Silvia Cattori : Alors nos médias mentent quand ils affirment que Homs est toujours soumise aux bombardements intensifs de l’armée régulière [1] ? Ne vous sentez-vous pas en danger ?

Réponse : Je ne me sens pas personnellement en danger. Premièrement, dans notre quartier tout est calme. Deuxièmement, il n’y a pas à Homs de bombardements de la part des forces du gouvernement. Il y a des tirs à l’artillerie lourde mais ce sont les rebelles qui tirent en direction précisément des lieux où il y a les forces de sécurité. Troisièmement, l’armée régulière n’intervient pas. Seules les forces de sécurité sont présentes.

Silvia Cattori : Nous avons vu, hier encore des images impressionnantes de destructions d’immeubles à Homs que l’on attribue aux bombardements de l’armée ?!

Réponse : Les vidéos que vous avez dû voir ne sont pas des destructions récentes. Ce sont des images d’immeubles qui ont été détruits pour la plupart avant la prise de Baba Amr. Ces destructions ne sont pas dues aux bombardements des forces de sécurité. Ce sont des destructions faites par les rebelles selon un procédé qu’ils utilisent depuis des mois. Ils minent un immeuble, ils le font exploser, ils allument des pneus qui produisent une épaisse fumée noire, puis diffusent ces images qui font croire que l’armée du gouvernement bombarde en permanence. [2].

Silvia Cattori : Cela, ils le font toujours ?

Réponse : Ils font cela quotidiennement. En réalité il y a des quartiers où les gens vivent normalement. Par contre, notamment dans les vieux quartiers du centre de Homs où les rebelles se sont mêlés à la population sunnite et chrétienne, les gens pris en otage, sont en grand danger. Cela représente un carré qui n’est pas très grand mais difficile d’accès pour les forces de l’ordre. Les rebelles ont miné le pourtour de ce carré. C’est pourquoi les forces de sécurité ne se résolvent pas à envisager une intervention pour ne pas faire courir des risques aux familles que les rebelles armés utilisent comme boucliers. Ce carré comprend les quartiers de Khaldiye, Warche, Bustan Diwan, Akrama et Hamidieh, aujourd’hui vidé de ses habitants en majorité chrétiens, où les rebelles ont pris leurs quartiers et ont vandalisé et brûlé les églises [3]. Je tiens à préciser que nous n’avons pas été élevés en Syrie dans le confessionnalisme. Les forces de sécurité sont embarrassées pour intervenir car, lorsqu’elles interviennent, les rebelles se vengent sur les otages. Ils jettent les cadavres à l’extérieur des quartiers qu’ils maintiennent sous siège. Ils jettent les corps…Ils jettent les cadavres des victimes sur la voie publique. Les corps sont ligotés avec des chaînes…

Silvia Cattori : Cela s’est-il produit récemment ?

Réponse : Cela s’est produit trois fois la semaine passée. Onze corps ont été trouvés en une semaine.

Silvia Cattori : Des femmes, des enfants ?

Réponse : C’étaient des hommes qui avaient été enlevés dans divers quartiers par les rebelles.

Silvia Cattori : La population de Homs n’est-elle pas impatiente de voir libérés ces lieux et leurs habitants ?

Réponse : Oui bien sûr. Nous, en tant qu’habitants, nous sommes très perturbés par le fait que les forces de sécurité ne sont pas intervenues pour les déloger depuis longtemps. On voudrait qu’elles interviennent avec fermeté et que Homs soit totalement débarrassée de ces bandes armées. Si la décision était prise d’intervenir, les forces de sécurité pourraient les déloger en quelques heures. Elles ne sont pas intervenues jusqu’ici car elles courent le risque de causer, par les échanges de tirs avec les rebelles, des victimes innocentes parmi les quelques huit cent personnes qui servent de bouclier aux rebelles. Chaque intervention peut entraîner des victimes civiles, les rebelles se vengent sur elles, les exécutent.

Silvia Cattori : Ces rebelles, combien sont-ils ?

Réponse : Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est ce qu’ils m’ont fait subir.

Silvia Cattori : Vous avez été vous-même enlevé. Comment aviez-vous pu en réchapper ?

Réponse : J’ai été libéré dans le cadre d’un échange, deux mois après mon enlèvement.

Silvia Cattori : Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

Réponse : Je porte toujours les traces des tortures subies depuis qu’ils m’ont relâché [nous ne donnons pas la date pour protéger la sécurité du témoin].

Question de l’interprète : Peut-on vous demander quel genre de tortures ?

Réponse : Au début c’était de la torture physique. Ils me frappaient avec de gros câbles électriques ; ils me cisaillaient le cou, ils me menaçaient de m’égorger avec un couteau, ils m’aspergeaient d’eau froide, c’était l’hiver et il faisait très froid. Puis ça a été de la torture psychologique. J’avais tout le temps les yeux bandés sauf quand ils m’autorisaient à me rendre aux toilettes. J’étais toujours seul. Une seule fois j’ai pu voir un homme qui avait été torturé ; on lui avait arraché toute la peau du dos, il était sanguinolent jusqu’au coude, je voyais l’os sortir. C’était un simple employé de la municipalité. Le simple fait qu’il travaillait pour les autorités locales faisait de lui un allié du gouvernement el-Assad.

Silvia Cattori : France Culture vient de dire que « la Croix rouge regrette l’intransigeance du régime syrien qui interdit au CICR l’accès à la ville de Homs où les blessés attendent des secours depuis 10 jours ». Frédéric Joli, porte parole du CICR en France, interrogé par France culture [22 juin, 12h30] n’a pas précisé, comme vous le faites, que les raisons qui empêchent l’accès aux quartiers tenus par les rebelles n’incombent pas aux autorités [4]. Tout ce cela serait faux ?

Réponse : Tout cela est totalement faux. Si le gouvernement syrien ne voulait pas laisser les secouristes intervenir, pourquoi les aurait-il autorisés à entrer en Syrie ? Ce n’est pas uniquement à cause des mines placées aux alentours des quartiers où des gens sont pris en otage qu’il n’a pas été possible d’entrer aux membres de la Croix rouge internationale. Hier, j’ai vu les véhicules du CICR et du Croissant rouge endommagés par les tirs des rebelles. Par ces tirs ils les ont obligés à rebrousser chemin. Les autorités collaborent étroitement avec la délégation du CICR pour pouvoir accéder aux familles prises en otages par les rebelles.

Silvia Cattori : Si je comprends bien, ce dont la Syrie a le plus besoin ce n’est pas de secouristes internationaux. Le problème de votre pays est de savoir comment en finir avec les actions violentes des groupes armés ?

Réponse : Oui, effectivement. Nous n’avons besoin ni de la Croix rouge internationale, ni d’observateurs, ni d’aucune ONG venant de l’extérieur. En Syrie nous avons tout ce dont la population a besoin. La seule chose dont nous avons besoin, est que des forces extérieures cessent de ravitailler les rebelles de l’ASL, qu’elles cessent de leur envoyer des armes sophistiquées, des lunettes de vision nocturne, etc. Si le soutien qui est apporté aux rebelles depuis l’extérieur cesse, les choses vont se calmer. Le plus grand problème est que notre gouvernement, que l’on a tant accusé de blocage, ait accepté de laisser entrer des ONG qui nous créent plus de problèmes qu’autre chose. Il y a sans doute des gens honnêtes mais il y a aussi parmi eux des gens qui ne le sont pas, et dont le témoignage trahit la réalité et aggrave notre situation en rapportant les choses de manière à donner une image faussée du gouvernement et de ce qui se passe en vérité ici. Au milieu de tout cela, le plus dur pour nous est de savoir que ce sont les grandes puissances qui sont à l’origine de nos souffrances ; ce sont elles qui soutiennent la rébellion pour mettre à exécution leurs visées sur la Syrie. Elles savent que, compte tenu du refus de ces visées par le peuple syrien qui soutient sur ce point le gouvernement el-Assad, elles ne pourront mettre à exécution leur projet que si elles font tomber ce gouvernement.

 

URL de cet article : 
http://www.silviacattori.net/article3370.html

Silvia Cattori

(*) Entretien réalisé le 22 juin 2012 et traduit simultanément de l’arabe en français par Mme Rima ATASSI. Pour des raisons évidentes nous ne révélons pas le nom de notre témoin, un cadre indépendant, âgé de 61 ans, qui réside à Homs.

 

 

[1] L’ensemble des médias montrent des images de bombardements récents par les forces d’el-Assad qui n’ont pas eu lieu. Voir ici quelques exemples : 
 « Syrie : Homs toujours violemment bombardée », Le Nouvel Observateur, 14 juin 2012. 
http://tempsreel.nouvelobs.com/video/xrjs6r.VID/syrie-homs-toujours-violemment-bombardee.html 
 « SYRIE. Homs de nouveau sous les bombes de l’armée », par Le Nouvel Observateur avec AFP, 17 juin 2012. 
http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20120617.OBS8880/syrie-homs-de-nouveau-sous-les-bombes-de-l-armee.html 
 « Syrie : la ville rebelle de Homs de nouveau pilonnée », Le Monde.fr, 17 juin 2012. 
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/06/17/syrie-la-ville-rebelle-de-homs-de-nouveau-pilonnee_1720009_3218.html 
 « Syrie : l’armée pilonne de nouveau la ville de Homs », RTL.fr, 17 juin 2012. 
http://www.rtl.fr/actualites/international/article/syrie-l-armee-pilonne-de-nouveau-la-ville-de-homs-7749629185 
 « Syrie : l’armée s’acharne sur Homs et Deraa », Le Point.fr, 21 juin 2012 , un article de l’AFP repris par de nombreux médias. 
http://www.lepoint.fr/monde/syrie-l-armee-s-acharne-sur-homs-et-deraa-21-06-2012-1476209_24.php

[2] Nous avons visionné quelques vidéos sur la Syrie présentées par les médias « d’amateurs » pour tester la véracité du stratagème décrit par notre témoin. Résultat : on comprend qu’il s’agit de vidéos fabriquées par des professionnels à des fins de propagande. On voit toujours un immeuble exploser, un panache de fumée, le tout ponctué par Allah akbar et des tirs de rafales. Voir : 
 « Syrie : Homs violemment bombardée », vidéo de l’AFP, 8 juin, reprise par Libération et de nombreux quotidiens. Il est dit en arabe : « À Homs…le quartier rebelle de Khaldiyé a subi son « bombardement le plus violent depuis le début de la révolte », avec une moyenne de 5 à 10 obus par minute depuis le matin, selon l’opposition ».http://www.dailymotion.com/video/xreq7w_syrie-homs-violemment-bombardee_news 
 Le commentaire dit : « Incendie des maisons suite aux tirs des RPG, de l’artillerie, et des chars T72. Allah akbar, le vieux Homs, Allah akbar… la mosquée Khaleb bin al Walid est bombardée. Allah akbar, ou sont les observateurs ? Le vieux Homs, Khaldiye sont bombardes par les RPG et les chars ». Le 18 06 2012. Tout est faux. 
https://www.youtube.com/watch ?v=FCpvZjXtyiA&feature=player_embedded 
 « Syrie : la province de Homs toujours pilonnée », 19 juin 2012, France 24, montage vidéo de date incertaine, mis sur YouTube et repris par l’ensemble des médias. 
http://www.france24.com/fr/20120618-syrie-internet-pilonnage-province-homs

[3] Voir : « Églises vandalisées et désacralisées à Homs », par Silvia Cattori, 19 juin 2012 (dossier d’images transmises par Vox Clamantis) 
http://www.silviacattori.net/article3344.html

[4] Voir : 
 « À Homs, le CICR attend que les bombardements cessent pour accéder aux blessés », france24.com, 21 juin 2012. 
http://www.france24.com/fr/20120621-syrie-homs-comite-international-croix-rouge-croissant-bombardements-al-assad-insurges

 

 

Ingérence occidentale en Syrie: La CIA admet travailler officiellement avec l’ASL…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique française, presse et média, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 24 juin 2012 by Résistance 71

Peut-on décemment faire plus d’ingérence que cela ? Encore une preuve que la « loi internationale » ne fonctionne qu’en sens unique et n’est qu’une mascarade, comme l’ONU et toute les institutions affiliées…

Le problème majeur de l’empire: quasiment plus personne ne croit un mot de sa propagande via la pressetituée à la botte. Quand la propagande ne prend plus… La fin est proche !

— Résistance 71 —

 

Le soutien de la  CIA à l’opposition syrienne pour les massacres de civils

 

Kurt Nimmo


Le 23 Juin 2012,

 

url de l’article original:

http://www.infowars.com/cia-supported-syrian-opposition-massacres-civilians/print/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le soutien direct de l’Armée Syrienne Libre (ASL) par l’Arabie Saoudite, le Qatar, la CIA, Le MI6, le Mossad et les armées britanniques et américaines, commence à avoir les résultats désirés, à savoir les assassinats de masse de supporteurs du gouvernement syrien.

Vendredi, l’agence d’jinformation syrienne SANA a rapporté qu’au moins 25 personnes ont été tuées et leurs corps mutilés par l’ASL ou un groupe terroriste affilié dans le nord de la Syrie. Les victimes ont été kidnappées à Darat Izza dans la province d’Alep. “Les groupes terroristes ont commis un massacre brutal de citoyens à Darat Azzeh, personnes qu’ils avaient kidnappées plus tôt dans la journée”, a dit l’agence SANA.

L’affaire a été virtuellement totalement ignorée par les médias de l’establishment américain.

Mercredi dernier, un diplomate des Nations-Unies, le Major General Robert Mood, a félicité l’ASL pour son “efficacité”. Mood est un général de l’armée norvégienne et est à la tête de la mission “de paix” de l’ONU en Syrie. Il a suspendu les opérations parce que la Syrie insistait sur le fait de vouloir maintenir sa souveraineté.

La ministre des affaires étrangères américaine Hillary Clinton a dit à Charlie Rose dans la semaine que les Etats-Unis travaillent avec l’ASL et d’autres groupes d’opposition afin de les transformer en une force capable de renverser le régime Al-Assad. “Nous travaillons d’arrache-pied pour booster et mieux organiser l’opposition. Nous avons passé beaucoup de temps là-dessus. C’est toujours en développement.” A t’elle dit.

La CIA admet maintenant publiquement qu’elle travaille avec l’ASL. Elle lui procure des armes automatiques, des lance-grenades, des munitions et des armes anti-chars, d’après un rapport publié par le New York Times. Le Times a dit que la CIA considère donner à l’ASL des images satellites et autres détails de renseignement sur les endroits où se trouvent les troupes syriennes et ses mouvements. Le ministère des affaires étrangères américain a autorisé une aide de 15 millions de dollars pour une “aide non léthale” à des “groupes d’opposition civile” en Syrie, d’après ce même rapport.

En 1987, l’ancien chef de station de la CIA en poste en Angola en 1976, John Stockwell, a dit que la CIA était responsable de dizaines de milliers d’opérations secrètes et de programmes de déstabilisation depuis qu’elle a été créée par le congrès par le vote de la loi sur la sécurité nationale de 1947. A cette époque (1987), Stockwell estimait qu’environ 6 millions de personnes avaient été tuées dans des opérations secrètes de la CIA.