Archive pour ukraine europe et terrorisme d’état

Hypocrisie et mensonge de l’empire : le pétrole russe afflue à Yankland via l’Inde tandis que l’Europe crève… (Réseau Voltaire)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, économie, colonialisme, crise mondiale, guerre ukraine, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , on 17 janvier 2023 by Résistance 71

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Il est essentiel de bien comprendre une chose des plus importantes : le seul véritable ennemi de l’empire anglo-américain géré depuis la City de Londres et sa succursale de Wall Street, ce n’est ni la Russie, ni la Chine, mais l’Europe ! Celle-ci est le seul concurrent direct de l’empire sur le plan technologique et économique. La hantise des mondialistes serait de voir une alliance (de fait naturelle) entre l’Europe et la Russie, ce qui serait à terme, la fin de l’empire. La guerre par procuration en Ukraine se charge de creuser le fossé qu’ils veulent irréconciliable. Si l’empire suit la doctrine du nouveau con(servateur) trotskiste Wolfowitz, il n’en garde pas moins en vie la doctrine Kissinger antérieure qui disait aussi que « l’Amérique n’a pas d’ennemis ni d’amis, elle n’a que des intérêts. » Quand on a compris ça, on a tout compris et on est prêt à agir en conséquence, sans les politiques corrompus, hors système, pour et par les peuples.
~ Résistance 71 ~

Contrairement à ce qu’ils prétendent, les Etats-Unis importent massivement du pétrole russe

Réseau Voltaire

15 janvier 2023

Url d el’article : https://www.voltairenet.org/article218659.html

Alors que Washington a interdit l’achat de pétrole russe à toute sa population et à ses alliés, il en importe massivement sans violer ses prétendues « sanctions », rapporte The Telegraph of India [1].

L’Inde achète pour 1,7 million de barils par jour de pétrole russe. Ce pétrole est raffiné par Nayara Energy et par Reliance Industries, puis revendu légalement aux États-Unis.

Dans la pratique, la guerre économique des États-Unis n’affecte donc plus la Russie, mais exclusivement ses alliés de l’Union européenne qui, eux, sont les seuls à être privés d’hydrocarbures russes. Cette constatation doit être mise en perspective avec le sabotage des pipe-lines Nord Stream 1 et Nord Stream 2 privant l’Union européenne de sa principale source d’énergie.

Ceci démontre que Washington a parfaitement conscience que Moscou n’a pas envahi l’Ukraine, mais tente d’y appliquer la résolution 2202 du Conseil de Sécurité. L’ensemble de la propagande atlantiste accusant la Russie des pires crimes ne vise donc pas à mobiliser les troupes alliées contre elle, mais à manipuler les Européens pour leur faire accepter une récession économique imposée dans la droite ligne du rapport au Pentagone de Paul Wolfowitz (photo), en 1992 [2]. Le secrétaire d’Etat Antony Blinken et son adjointe Victoria Nuland appartiennent au même groupuscule idéologique que Paul Wolfowitz [3].

Il écrivait à l’époque : « Bien que les États-Unis soutiennent le projet d’intégration européenne, nous devons veiller à prévenir l’émergence d’un système de sécurité purement européen qui minerait l’Otan, et particulièrement sa structure de commandement militaire intégré ». Pour le Pentagone, l’ennemi principal ce n’est pas la Russie, mais une Europe indépendante.

[1] « India’s breaking all records for buying Russian oil, but who is the surprise buyer ? », Paran Balakrishnan, The Telegraph of India, January 16, 2022.

[2] « US Strategy Plan Calls For Insuring No Rivals Develop », Patrick E. Tyler, and « Excerpts from Pentagon’s Plan : « Prevent the Re-Emergence of a New Rival » », New York Times, March 8, 1992. « Keeping the US First, Pentagon Would preclude a Rival Superpower » Barton Gellman, The Washington Post, March 11, 1992.

[3] « Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 mars 2022.

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Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Ukraine : quand la pourriture va t’en guerre sioniste BHL s’affiche à Odessa avec un ex-commandant de bataillon néo-nazi (Aïdar), criminel de guerre (Al Manar avec RT)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , on 19 mars 2022 by Résistance 71

MalcomX

BHL, le degré zéro de l’anti-philosophie et de l’inversion propagandiste. Cette pourriture de l’humanité paiera ses crimes en temps et en heure… Chaque chose en son temps …
~ Résistance 71 ~

Ukraine : BHL s’affiche à Odessa avec l’ex-commandant d’un bataillon (Aïdar) accusé de crimes de guerre

Al Manar avec RT

16 mars 2022

url de l’article original : https://french.almanar.com.lb/2277948

Le 15 mars, le militant franco-sioniste, Bernard-Henri Lévy, a revendiqué s’être affiché avec Maxim Marchenko, actuel gouverneur de la région d’Odessa. Ce dernier a dirigé pendant deux ans le bataillon Aïdar, une unité militaire ukrainienne accusée d’avoir commis des crimes de guerre dans le Donbass.

Dans une publication sur Twitter accompagnée de plusieurs hashtags – l’un d’eux signifiant «dénazifier Poutine» – Bernard-Henri Lévy s’est exprimé en ces termes : «Oui, bien sûr, je suis avec le gouverneur Maxim Marchenko. Un homme courageux. Je l’ai rencontré dans les tranchées du Donbass, où il combattait les chiens de guerre de Poutine qui attaquaient l’Ukraine. Aujourd’hui, il défend Odessa. Donc l’Europe et les valeurs démocratiques».

Le colonel Maxim Marchenko a été nommé gouverneur de l’oblast (région) d’Odessa, au sud-est de l’Ukraine, le 1er mars 2022.

De 2015 à 2017, il avait occupé le poste de commandant du bataillon Aïdar, une unité militaire spéciale formée de volontaires ukrainiens intégrée à l’armée de terre ukrainienne.

Ce bataillon avait été créé en 2014 pour mater l’insurrection des séparatistes de l’est ukrainien, qui refusaient de reconnaître les nouvelles autorités de Kiev, issues du coup d’Etat du Maïdan.

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BHL & Marchenko à Odessa

Un bataillon de volontaires accusés d’exécutions, d’enlèvements, de vols…

Cette même année, un rapport d’Amnesty International intitulé «Ukraine : Abus et crimes de guerre commis par le bataillon de volontaires Aïdar dans le nord de la région de Lougansk» déclarait que les membres de ce bataillon avaient «été impliqués dans des abus généralisés, notamment des enlèvements, des détentions illégales, des mauvais traitements, des vols, des extorsions et possiblement des exécutions».

En introduction de ce rapport figure cette citation attribuée au «commandant du bataillon Aïdar», à savoir le prédécesseur de Maxim Marchenko : «Ce n’est pas l’Europe. C’est un peu différent… Il y a une guerre ici. La loi a changé, les procédures ont été simplifiées… Si je le décide, je peux vous faire arrêter tout de suite, vous mettre un sac sur la tête et vous enfermer dans une cave pendant 30 jours en vous soupçonnant d’aider les séparatistes.»

Le rapport d’Amnesty indique par ailleurs que la réglementation de Kiev sur les groupes de volontaires est peu contraignante et que leurs membres «agissent pratiquement sans surveillance ni contrôle».

L’ONG demande par conséquent à Kiev de clarifier le statut juridique et l’affiliation de ces bataillons et de les intégrer pleinement dans des «chaînes de commandement claires», de sensibiliser tous ses militaires au droit international et de mettre en œuvre des «enquêtes efficaces» sur les violations des droits de l’Homme.

L’OSCE avait également relevé des accusations de telles violations commises par le bataillon Aïdar. Comme le soulignait Newsweek en 2014, le bataillon Aïdar bénéficiait du soutien de l’oligarque ukrainien Igor Kolomoïsky, qui financerait aussi les bataillons de volontaires Azov, Donbas, Dnepr 1 et Dnepr 2, opérant sous les ordres de Kiev. Un mandat d’arrêt a été lancé en juillet 2014 en Russie contre le milliardaire pour avoir «organisé le meurtre de civils» en finançant ces combattants.

Et pour cause, les bataillons ukrainiens sont soupçonnés de nombreuses exactions. A titre d’exemple, comme le rapportait Newsweek, peu après la publication du rapport d’Amnesty International précité, étaient publié sur les réseaux sociaux des images de ce qui semble être les têtes coupées de deux civils.

La chaîne d’information russe NTV les avait identifiées comme étant des têtes d’otages rebelles. Peu de temps après, Pravilnoe TV – une chaîne d’information basée à Kiev – avait indiqué avoir parlé avec la mère de l’une des victimes, qui avait confirmé que son fils était un rebelle capturé lors de combats à Donetsk.

Elle avait également affirmé avoir reçu par la poste la tête de son fils dans une boîte en bois.

Bernard-Henri Levy avait apporté son soutien au coup d’Etat de 2014, qui s’était soldé par la chute du président Viktor Ianoukovitch, en se rendant notamment parmi les manifestants du Maïdan.

A la suite de celui-ci, les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk (dans le Donbass, dans l’est ukrainien) avaient fait sécession, au regard notamment de la tonalité antirusse du nouveau pouvoir de Kiev.

S’en est suivi un conflit entre l’armée ukrainienne et les séparatistes, qui a fait plus de 13 000 morts en huit ans, dont de nombreux civils de cette région en majorité russophone.

Le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine, après avoir reconnu l’indépendance des républiques du Donbass, a annoncé le lancement d’une opération militaire visant selon ses termes à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine.

Kiev et ses alliés occidentaux dénoncent cette offensive comme une guerre d’invasion.

Selon des chiffres de l’ONU en date du 15 mars, 636 civils sont morts depuis le début de l’intervention russe. Moscou assure viser exclusivement les infrastructures militaires, mais les autorités ukrainiennes font régulièrement état de victimes civiles.

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Note de R71 : le bataillon Aïdar a été créé en 2014, groupe paramilitaire de forces ultra-nationalistes ukrainiennnes occidentales, proches du parti politique du “Secteur Droit” (néo-nazi). Intégré aux forces militaires ukrainiennes, il a été assigné aux alentours de Loughansk et a commis de nombreuses exactions répertoriées, arrestations arbitraires, passages à tabac et tortures de civils. Que BHL le “faiseur de guerre”, va t’en guerre des autres et en bon sioniste, en soit un fervent soutien n’a absolument rien d’étonnant. N’oublions pas non plus que ce même dégénéré s’afficha en 2014 sur les podiums de Maïdan, entouré de néo-nazis locaux notoires, protégé qu’il était par des milices néo-nazies déployées sur la place et qui furent instrumentales dans le carnage qui s’en suivit. Voir à ce sujet l’excellent documentaire d’Oliver Stone “Ukraine on Fire” (2016).

A lire aussi, ce document officiel de la DIDR de l’OFPRA française sur les violences en Ukraine des groupes ultra-nationalistes (doux euphémisme pour ne pas dire néo-nazis…) contre les populations séparatistes et autonomes du Donbass. Format PDF :
ukr_violences_groupes_ultranationalistes_0

Deux communiqués sur la guerre en Ukraine à diffuser sans modération :

QR_inventaire

tyrannie_rebellion
« Quand la tyrannie devient loi…
La rébellion devient un devoir »

ukraine2014

Ukraine 2014 : le coup d’état de l’OTAN… De Maïdan à l’ours russe (WSWS)

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Le coup d’état de 2014 en Ukraine

World Socialist Website

Url de l’article original: https://www.wsws.org/en/topics/event/2014-coup-ukraine

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

28 février 2022

En février 2014, après des mois de manifestations de la droite à “Maïdan”, le président ukrainien Viktor Iakounovitch fut retiré du pouvoir par un coup d’état. Ce coup fut ouvertement soutenu par les Etats-Unis et l’impérialisme européen et fut fait essentiellement par des troupes de choc d’extrême-droite comme celles du Secteur Droit et du parti néo-nazi Svoboda.

Le coup de 2014 a représenté la culmination temporaire des longs efforts de l’impérialisme américain pour installer un régime marionnette aux frontières de la Russie. Ceci amena le monde un pas plus proche d’une guerre entre les plus grandes puissances nucléaires que sont la Russie et les Etats-Unis.

Le changement de régime déclencha une guerre civile dans l’Est de l’Ukraine entre des séparatistes soutenus par les Russes et l’armée ukrainienne soutenue par les Etats-Unis, guerre civile qui prit la vie de dizaines de milliers de personnes et qui en déplaça des millions. Les régimes oligarchiques soutenus par l’occident de Kiev ont depuis imposé une forte austérité sur la classe travailleuse ukrainienne qui est maintenant une des plus pauvres d’Europe.

Aux Etats-Unis, le coup fut une catalyse pour une campagne toujours plus agressive contre la Russie et le régime de Poutine et un glissement à droite d’une couche plus importante de la classe moyenne américaine. L’impérialisme US a continué à financer l’état ukrainien et les forces d’extrême-droite à coup de milliards de dollars pour entretenir la guerre civile en Ukraine orientale et toujours plus de préparations de guerre contre la Russie.

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Éléments du bataillon Asov arborant leur drapeau, 
celui de l’OTAN et le drapeau nazi… grande clarté…

La bourgeoisie allemande a pris le prétexte du coup pour agressivement passer la surmultipliée dans sa campagne de remilitarisation et pour justifier les crimes des forces fascistes. Pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale, des représentants du gouvernement allemand furent pris en photo avec des néo-nazis ukrainiens avérés et affirmés comme tels. (NdT : comme le gugusse va t’en guerre BHL en photo Op à Maïdan sur un podium, entouré de néo-nazis notoires…)

Internationalement, des pseudo forces de gauche comme l’International Socialist Organization (ISO) aux Etats-Unis, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) en France et le Russian Socialist Movement (RSM), ont soutenu le coup d’état, le proclamant faussement une “révolution”. Seuls l’ICFI (4ème Internationale) et le WSWS avancèrent une opposition socialiste de principe contre cette opération impérialiste afin de prévenir les travailleurs de ses dangereuses conséquences.

Note de Résistance 71 : sur le sujet de la mise en garde suite aux évènements d’Ukraine en 2014, voir notre dossier “Ukraine-Maïdan”. Nous avions dénoncé la manœuvre impérialiste dès le départ et avions traduit un certain nombre d’articles de l’alt-media des plus pertinents sur l’affaire à l’époque et commenté sur le sujet. Ceci remonte à 8 ans. Pour comprendre ce qu’il se passe aujourd’hui en Ukraine, il faut faire l’effort de remonter et comprendre au moins les évènements de 2014 et plus loin est encore mieux. La guerre qui fait bien malheureusement rage en Ukraine depuis quelques jours n’est pas le résultat d’une lubie soudaine d’un dictateur allumé.

Informez-vous vraiment et ne sombrez pas dans la propagande vomie à longueur d’ondes (a)variées…

https://resistance71.wordpress.com/?s=ukraine+maïdan

ukraine2014
Ukraine : opération Soros-Obama

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Lire les communiqués des collectifs Résistance 71 et Guerre de Classe sur la guerre en Ukraine déclenchée le 24/2/22…

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L’évènement selon les merdias…

Guerre Ukraine : Communiqué du collectif Résistance 71

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , on 26 février 2022 by Résistance 71

« Si la violence envers autrui remonte à au moins 120 000 ans, la guerre, elle, n’a pas toujours existé. Apparue il y a moins de 12 000 ans, elle est peut-être comme le pensait certains anthropologues évolutionnistes du XIXème siècle, le produit de la ‘civilisation’. »
~ Marylène Patou-Mathis, paléontologue, directrice de recherche au CNRS ~

MalcomX

Communiqué de Résistance 71 sur la guerre en Ukraine

26 février 2022

Les analyses géopolitiques du conflit vont bon train et inondent les médias de masse (propagande atlantiste pour l’essentiel) et les médias alternatifs qui essaient de distinguer le vrai du faux et contre-balancer les narratifs officiels de la clique usuelle aux manettes.

En ce qui nous concerne, il y a deux façons de voir cette affaire, la première qui est notre vision fondamentale, est le point de vue anarchiste sur la question, à savoir que l’État dans son rôle achevé au fil du temps, d’outil de domination et d’exploitation de la dictature marchande planétaire, ne peut en aucun cas apporter quelque solution que ce soit dans ce conflit ukrainien qui rappelons-le, dure en fait depuis 2014. L’État, en tant que figure de proue institutionnelle de la division politique de la société et du rapport dominant/dominé, est de fait, le cœur même du problème. Ainsi nous réitérons ce que nous disons sans cesse : il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir. La guerre est historiquement l’outil de consolidation du pouvoir politique séparé du corps social, si l’État n’a pas inventé la guerre en tant que violence collective organisée, il l’a sans aucun doute érigée en système régulateur économico-politique dont les décideurs ont fini par siéger dans les burlingues feutrés du cartel banquier transnational, activant à volonté leurs marionnettes politiques mises en place pour répondre au doigt et à l’œil au desiderata d’un marché tout aussi factice dans sa conception que criminel.

Sortir de la crise et de la guerre, en Ukraine et ailleurs, ne peut se faire qu’en jetant par dessus bord ce système inique de domination et de représentation d’une caste privilégiée pour le remplacer par la communauté universelle planétaire des associations libres, volontaires et confédérées, ce que nous appelons à l’instar de Gustav Landauer, la société des sociétés”, mais peu importe le nom qu’on lui donne, son principe directeur émancipateur étant : A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! et à bas le salariat ! Ainsi la solution à l’État, à la dictature marchande qui le régit maintenant et les guerres de destruction/reconstruction/domination, historiquement utilisées pour consolider le pouvoir d’une petite clique perpétuant la domination étatico-marchande et sa vision élitiste et étriquée du monde, la solution est la (r)évolution sociale, celle de la commune universelle de notre humanité enfin réalisée dans un saut qualitatif politique historique mettant à bas le système de contrôle et de domination, d’exploitation des peuples et de compréhension de la nature organique de la société humaine de confraternité, de solidarité, d’entraide et d’épanouissement dans la complémentarité de notre diversité sans état, sans hiérarchie, sans salariat ; au sein d’un fonctionnement simple validant la loi naturelle des actions menées suivant le principe fondamental d’à chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins.

La solution à la guerre en Ukraine, à la guerre partout, à l’État, à la marchandise et au salariat, outils de notre servitude est la Commune Universelle. Prenez l’affaire par le bout que vous voulez, triturez-vous les méninges en long en large et en travers, vous ne trouverez pas d’autre solution viable universellement… L’Histoire semble nous mener pas à pas à sa réalisation, contre la volonté oligarchique biaisée et étriquée bien entendu.

Voilà pour l’aspect radical (en sa racine) de l’analyse.

L’écume des jours de l’histoire de l’illusion et imposture étatico-marchandes nous mène malgré tout et par la force des choses présentes à une analyse “géopolitique” de l’affaire ukrainienne. Pour ce faire, sans remonter trop loin dans la riche histoire de la région, rappelons-nous simplement des faits de 2014, car pour bon nombre de “têtes pensantes” médiatiques, avoir la mémoire courte et faire preuve de mauvaise foi fait partie de la panoplie survivaliste au sein du système.

Bref rappel des faits donc de 2014 :

Faisons bref et schématique pour garder l’image des évènements imprimées en toile de fond de l’analyse.

L’empire anglo-américano-sioniste avait mis au pouvoir en Ukraine une marionnette poussant leur agenda : anti-russe et d’adhésion à l’OTAN. Après de nombreuses années de tumulte politique, arrive au pouvoir, un nouveau président, favorable lui au rapprochement avec la Russie et contre l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Hérésie ! L’hérétique doit brûler en place publique ! Les forces de l’OTAN (Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord rappelons-le…) menées par les services idoines yankee et sionistes (CIA, Mossad, MI6, DGSE, MIT etc…) ont alors provoqué un coup d’état qui culmina à Kiev dans les évènements sanglants de la place Maïdan où des tireurs embusqués, mercenaires de l’OTAN, tirèrent simultanément sur la foule ET les forces de répression étatique, chaque partie sur le terrain pensant que l’autre lui tirait dessus. L’empire mit à la tête de l’Ukraine un régime néo-nazi avéré, soutenu par toute une clique de (pseudo) intellectuels propagandistes du chaos, du conflit des civilisations et de la guerre à la botte de l’idéologie impérialiste. C’est ainsi que l’on vit cette scène surréaliste en mars 2014, d’un BHL haranguant les foules de Kiev sur un podium rempli de néo-nazis ukrainiens… Belle image, bien réelle du sionisme et de ce pitre propagandiste décidément de tous les coups foireux (Libye 2011…).

Le nouveau régime en place mit alors en application des mesures de ségrégation et de harcèlement des populations ukrainiennes russophones de l’Est du pays, ce qui déboucha sur une rébellion et la sécession de deux régions de l’Ukraine Orientale en républiques autonomes de Donetsk et de Lougansk, soutenues par la Russie, qui se virent aussitôt assiégées et harassées par l’armée ukrainienne. Cet état de fait de guerre civile dure depuis 8 ans au Donbass autonome, mais assiégé par les troupes ukrainiennes bombardant les zones civiles et terrorisant les populations avec le soutien de l’UE, des USA et de l’OTAN. Notons aussi ici au passage que la région de Donetsk est très riche en gaz naturel et fut un des hauts lieux des expérimentations pour prouver la théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde des hydrocarbures plus lourds que le méthane, chose qui fut scientifiquement établie et reconnue par les académies des sciences de Russie et d’Ukraine depuis 1956. Faire main basse par procuration sur les ressources énergétiques d’une nation est toujours un leitmotiv de l’empire anglo-américain.

Bon an mal an, la situation demeure ainsi chaotique dans une indifférence quasi-générale. Intervient ici une autre cause de la réactivation géopolitique du conflit ukrainien. Depuis la fin 2019, sévit sur le monde la pseudo-pandémie COVID, fabriquée de toute pièce par la même clique d’escrocs et de criminels. Depuis la fin 2021, le narratif de cette supercherie, visant à contrôler les populations et à injecter le monde d’une substance OGM dont les effets sur le moyen et long termes commencent à être compris comme étant particulièrement néfastes, s’effrite pour ne pas dire s’effondre. La panique s’installe dans l’oligarchie qui doit donc à la fois faire diversion, mais aussi tenter d’activer une guerre “chaude” pour permettre un reset et un redémarrage de l’illusion marchande moribonde dans un climat de phase terminale du capitalisme. L’empire a perdu la guerre de Syrie, même si celle-ci s’étiole, l’heure était donc venue de raviver le feu sous le chaudron ukrainien laissé à mijoter depuis quelques années à toute fin utile. Nous y sommes.

Ainsi depuis plusieurs semaines et vraisemblablement suivant les directives impérialistes occidentales, le régime néo-nazi ukrainien a remis la pression sur les républiques sécessionnistes du Donbas, bombardant de manière aléatoire les zones civiles, faisant de nombreuses victimes dans les populations. Une surenchère de livraisons d’armement lourd de la part de l’OTAN à l’armée ukrainienne fait peser une menace sécuritaire à la frontière russo-ukrainienne. Il y a quelques jours, des tirs d’artillerie ukrainiens ont détruit un poste frontalier russe en territoire russe, ce qui a provoqué la réaction et contre-attaque après que la Russie ait officiellement reconnu les deux républiques autonomes de Donetsk et de Lougansk, les décrétant ses alliées de facto. On connait la suite depuis le 24 février courant.

Dès le départ de cette affaire ukrainienne en 2014, l’empire anglo-americano-sioniste utilise l’Ukraine par procuration pour semer le chaos dans la région et isoler plus avant, provoquer la Russie, qui ne fait que réagir afin de mettre fin à l’expansion sans fin de l’OTAN vers l’Europe de l’Est depuis la fin de la “guerre froide” et la chute de l’URSS en 1991. L’absorption et participation d’anciens pays membres de l’ex-pacte de Varsovie à L’OTAN est perçue à juste titre comme une menace directe aux frontières de la Russie, qui a décidé de mettre un terme à cette expansion illégale une bonne fois pour toute. Imaginons un instant de l’armement lourd russe qui serait stationné au Mexique et au Canada, que diraient les Yankees ?… Toujours cette sempiternelle histoire du deux poids deux mesures. L’avenir dira si l’action russe est une invasion / annexion de l’Ukraine ou un simple nettoyage avant que chacun ne rentre chez soi. Pour l’heure, sur un plan géostratégique étatique, il est difficile de dire que depuis toutes ces années la Russie n’a pas été patiente… Certains disent qu’elle n’était pas prête à vraiment montrer les dents. Elle l’est désormais. L’OTAN, cette Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord, sous commandement anglo-américain, est directement responsable de cette guerre, comme elle le fut en ex-Yougoslavie, en Irak, en Libye er en Syrie. De fait, depuis la chute de l’URSS en 1991 et la fin officielle de la guerre froide, l’OTAN aurait du être dissoute. Cette entité terroriste n’a aucun lieu d’être et l’heure est venue de la démanteler et de continuer à démanteler tout le système étatique qui n’a jamais eu aucune raison d’être et ne fait qu’usurper le pouvoir depuis des siècles au détriment des peuples et de leur liberté.

La solution à la guerre c’est la dissolution de l’État par la (r)évolution sociale !

Rappelons-nous toujours : Il n’y a pas de solution au sein du système et ne saurait y en avoir ! La guerre en Ukraine n’est que le résultat d’une énième manipulation de l’État marchand pour maintenir son hégémonie de coercition et de domination. Pour que tout cela s’arrête, il suffit de refuser de participer, de retirer notre “consentement” et de dire NON ! Ensemble et de boycotter ordres, fonctions et institutions pour les remplacer par la communauté universelle des associations libres. La (r)évolution sociale n’est rien d’autre !

Collectif Résistance 71

Février 2022

A lire et diffuser également : Collectif Guerre de Classe « La guerre en Ukraine comme dernier avatar du fétichisme de la marchandise »

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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Ukraine et révolution sociale…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, autogestion, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 25 février 2022 by Résistance 71

revdiamakhno

Résistance 71

25 février 2022

« Plus l’Homme devient conscient par la réflexion, de sa condition de servitude, plus il devient indigné, plus l’esprit de liberté anarchiste, la déterminaison et la volonté d’action se développent en lui. Ceci est vrai de chaque individu, homme ou femme, même s’ils n’ont jamais entendu le mot « anarchisme » auparavant. »
~ Nestor Makhno ~

Nestor Makhno « Anarchisme dans la révolution russe »
Écrits choisis sur la révolution sociale ukrainienne (PDF)

L’Ukraine entre 1918 et 1923 a combattu la réaction tsariste, étrangère et la trahison bolchévique avec le mouvement de la Makhnovschina qui fit passer un mouvement de révolution sociale des paysans et de la terre à un mouvement social de masse. Il a fallu que les états réactionnaires, y compris le nouvel état bolchévique et son armée rouge, traîtres à la révolution sociale des soviets, se liguent pour en venir à bout. Ceci se reproduira en Espagne 1936 et en Hongrie 1956.

Que le peuple ukrainien retrouve le chemin de la Makhnovschina contre toutes les illusions et  impostures de la coercition étatico-marchande !

Assez

Ingérence occidentale en Ukraine: La Russie largue les amarres…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , on 18 septembre 2014 by Résistance 71

La Russie largue les amarres avec l’Ouest (Lavrov)

 

Le Saker

 

14 Septembre 2014

 

url de l’article en français:

http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/16/lavrov-russie-largue-les-amarres-louest/

 

J’ai regardé hier [13 septembre 2014] avec intérêt un talk-show  appelé  Le Droit de Savoir, qui présentait une interview d’une heure avec Sergei Lavrov (ceux qui comprennent le russe peuvent regarder là).  C’était un échange intéressant entre Lavrov et  cinq journalistes russes. Ce n’était pas assez important pour justifier un sous-titrage en anglais, mais je veux partager avec vous quelque chose que j’avais déjà noté par le passé et qui a été puissamment exprimé durant cette interview.

Comme c’était prévisible, les thèmes abordés ont concerné la guerre civile en Ukraine, l’état des investigations sur le crash du vol MH17, les sanctions contre la Russie, l’expansion de l’Otan, les négociations de Minsk et l’engagement de la Russie avec les pays du BRICS.

Sur tous ces sujets, les questions/réponses avaient le même format. L’un des journalistes demandait à Lavrov de commenter ce qui semblait être une situation de  cul-de-sac et Lavrov confirmait disant on a fait de notre mieux, mais, à notre grand regret, cela n’a eu aucun effet. L’effet général a été celui d’une réunion de parents d’élèves discutant du cas désespéré d’un élève incapable. Sauf que l’élève, dans ce cas, c’est tout l’Occident.

Par exemple, pour ce qui concerne le vol MH17 les journalistes ont exprimé leur stupéfaction au vu de la stérilité et du flou du dernier rapport rendu public. Ils notèrent que, à l’époque des faits, un comportement hystérique absolu s’était emparé de la une des journaux, du style PUTIN LE TERRORISTE!!!! ou TROP C’EST TROP, oubliant complètement que les investigations étaient en cours. La réaction de Lavrov a été : oui, je suis d’accord, nous avons agi au Conseil de sécurité, nous avons soumis nos questions, nous voulions un cessez-le-feu complet pour  mener une investigation minutieuse des débris, nous avons partagé nos propres informations, nous avons parlé aux malaisiens, nous voulions parler aux experts, mais ils ont passé trois semaines à Kiev en discussions avec des  officiels de la junte, nous avons d’autres questions mais apparemment nous sommes les seuls à être encore intéressés à obtenir des investigations transparentes et responsables (ceci n’est pas une citation mais une paraphrase fidèle, je pense). L’impression qu’on a gardée de ce qu’il a dit était franchement, ils sont désespérants, que peut-on faire de plus ?

Au sujet des sanctions, les journalistes ont dit que beaucoup de pays ont été surpris de la rapidité avec laquelle la Russie s’était détournée de l’Ouest et commençait à établir des relations avec l’Asie, l’Afrique, l’Amérique Latine et le sous-continent indien, et là encore, Lavrov répliqua : oui, nous avons nous-mêmes été surpris par le rythme des événements, mais nous n’avions pas le choix.

Ce n’est pas la seule occasion que j’ai eue d’entendre le même message. L’impression que je ressens est que la Russie a renoncé à l’Ouest. Bien sûr elle va continuer à discuter, et elle va essayer, contre toute évidence, de susciter des comportements responsables de la part des politiciens occidentaux, mais personne en Russie ne retient son souffle.

Dans un autre débat (Sunday Evening avec Vladimir Soloviev) les participants ont remarqué que l’Allemagne avait pris la tête des pays qui faisaient pression sue la Finlande, la Slovaquie et d’autres nations qui ne voulaient pas de nouvelles sanctions. A nouveau, le message était oubliez les allemands, ils sont désespérants.

Je crois qu’il y a un sentiment de dégoût et de désespérance  sincère et très répandu  en Russie à l’encontre des pays de l’UE. Quant aux USA, ils sont essentiellement vus comme des lunatiques messianiques pleins de haine qui feront tout et même plus que tout pour nuire à la Russie de toutes les façons possibles, aussi folles, absurdes, inutiles et hypocrites soient-elles.

Tout cela produit un consensus selon lequel, bien que la guerre avec les USA et l’Otan doive être évitée, évidemment, il n’y a plus rien à gagner à faire quelque effort.  Beaucoup de politiciens disent maintenant :notre politique étrangère a été beaucoup trop axée à l’ouest et il faut que cela cesse, notre futur est ailleurs.

L’adoption récente de sanctions contre la Russie est un exemple parfait de cela. Alors que quelques mordus inconditionnels des libéraux-US se plaignaient, et je rigole pas, que les huîtres françaises Belon ne seraient plus disponibles à Moscou, la majorité des gens comprennent que ces sanctions sont une bénédiction, car elles forcent la Russie à se débarrasser de ses liens avec l’ouest, ce qui aurait du, à leur avis, être fait depuis longtemps. A cour terme, les sanctions occidentales vont mordre, particulièrement pour certains produits de haute technologie, mais, dans l’ensemble, la plupart des gens comprennent que s’être rendu dépendant de l’Ouest pour de tels produits était une erreur au départ.

Encore une fois, ce qui prévaut est un sentiment  de dégoût, de perplexité et de fatigue. Bien qu’une personne aussi diplomate que Lavrov ne le dira jamais en ces termes, la réaction générale est lumineuse : eh les mecs vous êtes désespérants et en plus en déclin; on n’a pas besoin de vous, salut!. Cela dit sans animosité, presque avec tristesse, vraiment.

Je ne crois pas que les diplomates russes feront une grande déclaration anti-occidentale à l’Onu ou ailleurs. Le contraire de l’amour n’est pas la haine, mais l’indifférence. Et les officiels russes continueront de parler à nos partenaires ou même à nos amis, mais malgré cette douce rhétorique, les relations avec l’Ouest vont cesser graduellement d’être une priorité pour la diplomatie russe, pour les affaires commerciales, et même pour le public en général. En fait, la Russie est déjà en train de construire un monde multipolaire et si l’Ouest n’en veut pas sa part, ce sera dur pour lui. Les russes savent que l’Ouest ne peut empêcher l’émergence de ce nouveau monde, et ils ne se préoccupent pas de savoir s’il refusera cette réalité ou acceptera de jouer selon les nouvelles règles.

Encore une chose, les russes en ont vraiment marre des déclarations agressives de l’Otan, car ils pensent, à juste titre, que c’est une marque d’hostilité. Mais, à rebours de ce que beaucoup de blogueurs disent, les russes n’ont pas peur de la menace militaire de l’Otan. Leur réaction aux derniers mouvements de l’Otan (nouvelles bases et troupes en Europe centrale, plus de dépenses, etc…) consiste à les dénoncer comme des provocations, et tous les officiels russes s’accordent à dire que la Russie peut gérer cette menace militaire. Comme l’a dit un député russe : cinq groupes de forces de réaction rapide est un problème que nous pouvons régler avec un seul missile. Une formule simpliste, mais correcte. Poutine a clairement dit la même chose, en cas d’attaque conventionnelle massive par qui que ce soit la Russie engagerait des missiles nucléaires tactiques. En fait, si l’Otan continue à avancer avec son plan stupide de déploiement de forces en Pologne et/ou dans les pays Baltes, je m’attends à ce que la Russie se retire du traité IRNF et qu’elle installe les successeurs modernes des fameux RSD-10 (SS-20). Comme je l’ai dit précédemment, les décisions de doubler le format des forces aéroportées russes et d’augmenter à la taille d’une division la brigade d’élite du 45éme Régiment spécial aéroporté sont déjà prises, quoi qu’il arrive. On peut dire que la Russie a préempté la création par l’Otan de sa force de 10.000 hommes en faisant passer ses propres forces mobiles de 36.000 à 72.000 hommes. S’étant ainsi préparé à la menace, le Kremlin va maintenant retourner tout simplement à des affaires plus importantes ailleurs.

Parmi les nombreuses idées fausses que nous apprenons pendant notre conditionnement (je ne peux pas appeler ça une éducation),  nous, à l’ouest, avons tendance à voir notre part du monde comme le centre de la planète, d’autres diraient même la part indispensable et la plus importante. Cela peut se remarquer sur nos mappemondes systématiquement centrées sur l’Europe ou les US et dans la croyance quasi dogmatique que personne ne compte autant que nous. C’est faux. En fait, alors que l’empire anglo-sioniste est en phase de déclin lent, mais constant et inéluctable, le reste du monde lui rend les hommages nécessaires du bout des lèvres et simplement continue son chemin. Si les centres de conditionnement qu’on appelle écoles avaient des éducateurs dignes de ce nom ils suspendraient dans leurs classes des mappemondes centrées sur la Chine et ils diraient aux jeunes élèves que plus personne ne prend désormais au sérieux les soi-disant valeurs occidentales. Non pas parce qu’elles sont mauvaises, mais parce que, pour commencer, nous-mêmes en occident ne les prenons définitivement pas au sérieux.

Obama a annoncé un pivotement vers l’Asie, mais, d’une façon typiquement anglo-sioniste, ce pivotement ne signifiait en réalité qu’un accroissement de la présence militaire et des pressions pour forcer l’obéissance aux exigences de l’empire. A la différence des US,  la Russie n’a annoncé aucun pivotement, mais Poutine a déjà rencontré Xi Jinping quatre fois cette année et ils ont tous deux déclaré que leur partenariat stratégique était le plus fort qui ait jamais existé dans l’histoire des relations entre les deux pays.

La Russie est vraiment en train de tourner son regard vers la Chine, l’Amérique Latine,  l’Afrique et ailleurs. Ses diplomates continueront à discuter, sourire, parler de partenaires et d’amis, mais je crois que nous sommes témoins d’un événement historique : pour la première fois depuis le treizième  siècle, la Russie s’éloigne à nouveau de l’Ouest et parie sur son avenir avec l’Asie (et le reste du monde).

Ingérence occidentale en Ukraine… La Russie aurait « trahi le nouvel ordre mondial »…

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D’après un haut diplomate américain “La Russie a trahi le Nouvel Ordre Mondial”

 

Paul Joseph Watson

 

25 Avril 2014

 

url de l’article original:

http://www.infowars.com/top-u-s-diplomat-russia-has-betrayed-the-new-world-order/print/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le haut diplomate Christopher R. Hill dit que la réponse de la Russie à la crise ukrainienne signifie que Moscou a trahi le “nouvel ordre mondial” dont elle fut partie intégrante depuis 25 ans.

Dans un article pour la publication d’influence Project Syndicate, Hill, un ancien ambassadeur des Etats-Unis en Irak et en Corée du Sud, écrit que l’annexion de la Crimée par la Russie et la campagne “d’intimidation” contre Kiev a mis fin à cette période historique de 25 années, accusant Moscou de “régression, de récidivisme et de revanche.”

La définition de Hill du “nouvel ordre mondial” est l’implication de la Russie post-Glasnost dans les “institutions occidentales, d’économie de marché et de démocratie parlementaire multi-partite”.

“Ce nouvel ordre mondial a tenu pendant près de 25 ans, mis à part la brève incartade de la Russie en Georgie d’Août 2008 (un conflit généralement vu comme déclenché par le régime georgien inconscient), l’accord et l’engagement de la russie au “nouvel ordre mondial”, bien que problématique, fut un des grands accomplissements de l’ère post-guerre froide”, écrit Hill.

Hill, qui est un conseiller avec Albright Stonebridge Group, une “entreprise stratégique globale” avec des tentacules profondément ancrés à la Maison blanche et au ministère des Affaires étrangères, accuse Moscou de faire revivre les jours de l’empire soviétique, ajoutant que “La Russie ne semble plus intéressée à ce que l’occident avait à offrir ces 25 dernières années, un statut spécial avec l’OTAN, des relations privilégiées avec l’Union Européenne et un partenariat dans les réalisations diplomatiques internationales.”

Argumentant que les sanctions occidentales (sur la Russie) ont peu de chance d’avoir un impact, Hill estime que l’OTAN devrait se préparer pour le long terme, avertissant que la Russie “cherchera de causer des troubles similaires parmi ses anciens “alliés” de l’URSS, invoquant l’invasion allemande de la Pologne en 1939 pour suggérer que Moscou pourrait lancer des agressions contre des nations de l’Europe de l’Est.

L’estimation de Hill que la russie a tourné le dos au “nouvel ordre mondial” illustre comment Moscou recherche à mener une faction alignée sur le BRICS qui posera une menace majeurs au futur unipolaire envisagé par les Etats-Unis et l’OTAN.

En d’autres termes, que la Russie le veuille ou non, “l’élite” occidentale est en train de façonner une nouvelle guerre froide et le monde entre peut-être dans sa période la plus dangereuse depuis la crise des missiles de Cuba.

Ingérence occidentale en Ukraine: Kharkov et Donetsk clâment leur indépendance…

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… et demandent un referendum pour rejoindre la Russie comme la Crimée l’a fait le mois dernier. On se demande bien pourquoi les « valeurs » si « démocratiques » de l’UE et de ses sbires de Kiev n’appellent pas ces braves gens à les rejoindre…

— Résistance 71 —

 

Les manifestants de la ville de Kharkov déclarent leur indépendance de Kiev

 

Press TV

 

7 Avril 2014

 

url de l’article:

http://www.presstv.ir/detail/2014/04/07/357610/ukraines-kharkiv-declares-independence/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Des gens de la ville de Kharkov en Ukraine ont déclaré leur indépendance de Kiev suivant un mouvement similaire de la ville de Donetsk et de ses partisans pro-russes.

Des manifestants ont annoncé lundi la formation de la république populaire indépendante de Kharkov devant le bâtiment administratif régional.

Ils ont aussi tenu leurs propres élections dans ce qu’ils ont appelé les législateurs nationaux.

De plus, les manifestants sont entrés en confit avec des groupes pro-Ukraine devant le bâtiment.

La police a essayé de séparer les deux groupes alors qu’ils se lançaient l’un, l’autre des bâtons et des cailloux.

Environ 50% des habitants de la région sont d’ethnie russe qui pensent que les autorités agissantes d’Ukraine sont des nationalistes qui vont réprimer et opprimer les Russes.

Plus tôt dans la journée, des gens de la ville orientale de Donetsk ont déclaré leur indépendance et la formation de la république populaire de Donetsk. Ils ont demandé qu’un referendum pour rejoindre la Russie se tienne le 11 Mai.

Le chef de l’administration générale du ministère des affaires intérieures de la région de Donetsk, Roman Mikolaïivitch Romanov, qui est en charge des 16 000 personnels des forces de sécurité est aussi passé aux nouvelles autorités pro-russes.

L’ancienne premier ministre Ioulia Timochenko qui était dans la ville a exprimé son désaccord avec les referendums dans les parties orientales du pays.

Ailleurs dans la ville du sud de l’Ukraine Nikolaïev, le peuple a fait flotter le drapeau russe au sommet du bâtiment administratif régional. Des ralliies rivaux sont aussi organisés dans la ville septentrionale d’Odessa.

Les manifestations ont pris de l’ampleur après la déclaration d’indépendance de la Crimée vis à vis de l’Ukraine le 17 mars dernier et que celle-ci ait officiellement demandé son rattachement à la Russie. Ceci se passa juste après un referendum tenu un jour plus tôt dans lequel 96,8% des Criméens votèrent pour la r´únion avec la Russie.

Ingérence américaine en Ukraine… 20 ans de préparation

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D’après un espion américain, les Etats-Unis ont mis plus de 20 ans à préparer l’Euro Maïdan d’Ukraine

 

RIA Novosti

 

28 mars 2014

 

url de l’article:

 

http://fr.ria.ru/world/20140328/200833896.html

 

Washington préparait depuis 20 ans la venue de forces pro-occidentales au pouvoir en Ukraine, a déclaré vendredi l’ancien agent du renseignement américain Scott Rickard dans une interview accordée à la chaîne de télévision RT. « Depuis 20 ans, Washington œuvrait à élargir, voire à pousser l’Otan du côté de l’Ukraine (…). Le renseignement américain travaillait en Ukraine, mais la Crimée, peuplée essentiellement de Russes, représentait un théâtre des opérations plus difficile pour les Américains qui s’y faisaient remarquer tout de suite », a indiqué M.Rickard. 
 
Et d’expliquer qu’en règle générale, les Américains coopèrent avec de petits groupes éditant des journaux locaux à de faibles tirages pour conditionner les gens. « C’est ainsi qu’ils arrivaient à rassembler à des actions de protestation plus d’un demi-million de personnes à Kiev (…), mais ils n’ont réussi que deux fois de mobiliser quelque 500.000 manifestants, alors que la population de l’Ukraine approche 50 millions d’habitants », a fait remarquer M.Rickard. Et de conclure que ce résultat n’était pas fameux, compte tenu du fait que 20 ans avaient été mis à la préparation de ces actions de protestation et près de 5 milliards de dollars avaient été dépensés rien que par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID).

Un changement de pouvoir s’est opéré le 22 février en Ukraine. La Rada suprême a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, nommé le président du parlement Alexandre Tourtchinov chef de l’Etat par intérim et réformé la Constitution. M.Ianoukovitch a qualifié ces événements de « coup d’Etat ». Moscou conteste également la légitimité des décisions de la Rada. 
La Crimée, république autonome à majorité russophone située dans l’est de l’Ukraine, n’a pas reconnu les nouvelles autorités de Kiev. Elle  a proclamé son indépendance vis-à-vis de l’Ukraine et la réunification avec la Russie au terme d’un référendum du 16 mars où 96,7% des habitants de la péninsule ont appuyé cette décision. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars dernier.

Crimée russe… début d’un mur de Berlin à l’envers ?…

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Très bonne analyse de T. Meyssan sur la situation au delà de l’Ukraine et de la Crimée: Y a t’il un effet boule de neige en vue ? Bon nombre de nations commencent à sérieusement penser à tourner le dos à l’UE et l’empire pour rejoindre Moscou et la Russie. A l’heure où l’empire anglo-américain et ses satellites devient de plus en plus totalitaire, le moment où scientifiques, intellectuels et dissidents de tout horizon demanderont l’asile politique à la Russie (comme Edward Snowden…) n’est sans doute plus bien loin.

L’Archipel du Goulag occidental est en marche, mais ne gagnera pas…

— Résistance 71 —

 

Le basculement de la Crimée est-il le premier d’une longue série ?

 

Thierry Meyssan

 

24 mars 2014

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/article182898.html

 

Au-delà des pleurs emphatiques de l’Occident face à l’adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie, le vrai enjeu est de savoir s’il s’agit d’un événement orphelin ou s’il préfigure le basculement de l’Europe orientale vers Moscou. N’ayant plus que l’asservissement à la bureaucratie bruxelloise à offrir, Bruxelles craint que ses actuels clients soient attirés par la liberté et l’argent de Moscou.

Les Occidentaux s’époumonent à dénoncer l’« annexion militaire » de la Crimée par la Russie. Selon eux, Moscou, revenant à la « doctrine Brejnev », menace la souveraineté de tous les États qui furent membres non seulement de l’ex-URSS, mais aussi du Pacte de Varsovie, et s’apprête à les envahir comme il le fit en Hongrie en 1956 et en Tchécoslovaquie en 1968.

Est-ce bien vrai ? Manifestement, les mêmes Occidentaux ne sont pas convaincus de l’imminence du danger. S’ils assimilent en paroles l’« annexion » de la Crimée par Vladimir Poutine à celle des Sudètes par Adolf Hitler, ils ne pensent pas que l’on se dirige vers une Troisième Guerre mondiale.

Tout au plus ont-ils pris des sanctions théoriques contre quelques dirigeants russes —y compris criméens— en bloquant leurs comptes, au cas ou ils voudraient en ouvrir dans des banques occidentales, ou en leur interdisant d’y voyager, si l’envie leur en prenait. Le Pentagone a bien envoyé 22 avions de combats en Pologne et dans les États baltes, mais il n’a pas l’intention de faire plus que cette gesticulation, pour le moment.

Que se passe t-il au juste ? Depuis la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, et le sommet de Malte qui l’a suivie, les 2 et 3 décembre, les États-Unis n’ont cessé de gagner du terrain et, en violation de leurs promesses, de faire basculer un à un tous les États européens —sauf la Russie— dans l’Otan.

Le processus a débuté quelques jours plus tard, à la Noël 1989, avec le renversement des Ceaușescu en Roumanie et leur remplacement par un autre dignitaire communiste subitement converti au libéralisme, Ion Iliescu. Pour la première fois, la CIA organisait un coup d’État aux yeux de tous, tout en le mettant en scène comme une « révolution » grâce à une nouvelle chaîne de télévision, CNN International. C’était le début d’une longue série.

Une vingtaine d’autres cibles allaient suivre, souvent par des moyens tout aussi frauduleux : l’Albanie, l’Allemagne de l’Est, l’Azerbaïdjan, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Croatie, l’Estonie, la Géorgie, la Hongrie, le Kosovo, la Lettonie, la Lituanie, la Macédoine, la Moldavie, le Monténégro, la Pologne, la Serbie, la Slovaquie, la Slovénie, la Tchéquie et l’Ukraine.

Aucun document ne fut signé lors du sommet de Malte, mais le président Bush Sr., conseillé par Condoleezza Rice, prit l’engagement oral qu’aucun membre du Pacte de Varsovie ne serait accepté dans l’Otan. En réalité, l’Allemagne de l’Est y entra de facto, par le simple jeu de son adhésion à l’Allemagne de l’Ouest. La porte étant ainsi ouverte, ce sont aujourd’hui 12 États ex-membres de l’URSS ou du Pacte de Varsovie qui y ont adhéré et les autres qui sont en attente de rejoindre l’Alliance.

Cependant, « les meilleures choses ont une fin ». La puissance de l’Otan et de son versant civil, l’Union européenne, vacille. Certes l’Alliance n’a jamais été si nombreuse, mais ses armées sont peu efficaces. Elle excelle sur de petits théâtres d’opération, comme en Afghanistan, mais ne peut plus entrer en guerre contre la Chine, ni contre la Russie, sans la certitude de perdre comme on l’a vu en Syrie cet été.

En définitive, les Occidentaux sont stupéfaits de la rapidité et de l’efficacité russes. Durant les jeux Olympiques de Sotchi, Vladimir Poutine n’a stoïquement livré aucun commentaire sur les événements de la place Maidan. Mais il a réagi dès qu’il a eu les mains libres. Chacun a pu alors constater qu’il abattait des cartes qu’il avait préparées durant son long silence. En quelques heures, des forces pro-russes ont neutralisé les forces pro-Kiev de Crimée tandis qu’une révolution était organisée à Semferopol pour porter au pouvoir une équipe pro-russe. Le nouveau gouvernement a appelé à un référendum d’autodétermination qui a enregistré une immense vague pro-russe, population tatare incluse. Puis, les Forces officielles russes ont fait prisonniers avec leurs matériels les soldats se réclamant encore de Kiev. Tout cela sans tirer un coup de feu, à l’exception d’un sniper ukrainien pro-Otan qui fut arrêté à Semferopol après avoir tué une personne de chaque bord.

Il y a vingt ans, les mêmes Criméens auraient certainement voté contre la Russie. Mais aujourd’hui, leur liberté est bien mieux assurée par Moscou que par Kiev, où un tiers du gouvernement revient aux nazis et les deux autres tiers aux représentants des oligarques. En outre, leur économie en faillite a immédiatement été relevée par la Banque de Russie, tandis que, malgré le FMI et les prêts des États-Unis et de l’UE, Kiev est condamné à une longue période de pauvreté. Il n’était pas nécessaire de parler russe pour faire ce choix et, malgré la propagande occidentale, les musulmans Tatars l’ont fait comme les russophones. C’est également le choix de 88 % des militaires ukrainiens stationnés en Crimée, qui se sont ralliés à Moscou avec la ferme intention de faire venir leurs familles et de leur obtenir la nationalité russe. C’est aussi le choix de 82 % des marins ukrainiens qui se trouvaient en mer, trop heureux de pouvoir devenir Russes, ils se sont ralliés à Moscou avec leurs bâtiments sans y être contraints d’aucune manière.

La liberté et la prospérité, qui ont été les arguments de vente de l’Occident depuis presque 70 ans, ont changé de camp.

Il ne s’agit pas d’affirmer ici que la Russie est parfaite, mais de constater que pour les Criméens et en réalité pour la plupart des Européens, elle est plus attractive que le camp occidental.

C’est pourquoi l’indépendance de la Crimée et son adhésion à la Fédération de Russie marquent le retour du balancier. Pour la première fois, un peuple ex-soviétique décide librement de reconnaître l’autorité de Moscou. Ce que craignent les Occidentaux, c’est que cet événement ait un effet comparable à la chute du Mur de Berlin, mais dans l’autre sens. Pourquoi ne verrait-on pas des États membres de l’Otan —comme la Grèce— ou simplement de l’Union européenne —comme Chypre— suivre le même chemin ? Le camp occidental se déliterait alors et sombrerait dans une très forte récession —comme la Russie d’Eltsine—.

En outre, la question de la survie des États-Unis ne manquerait pas de se poser. La dissolution de l’URSS aurait dû entrainer celle de son ennemi et néanmoins partenaire, ces deux super-puissances n’existant que l’une face à l’autre. Or, il n’en fut rien. Washington étant débarrassé de son compétiteur se lança à la conquête du monde, globalisa l’économie et installa un Nouvel Ordre. Il fallut deux ans et un mois à l’Union soviétique pour se dissoudre après la chute du Mur de Berlin. Verrons-nous bientôt la dissolution des États-Unis et de l’Union européenne en plusieurs entités, ainsi que l’enseigne Igor Panarin à l’Académie diplomatique de Moscou ? L’effondrement sera d’autant plus rapide que Washington réduira ses subventions à ses alliés et Bruxelles ses fonds structurels.

Personne ne doit craindre l’attractivité de la Russie, car c’est une puissance impériale, mais pas impérialiste. Si Moscou a tendance à rabrouer les petits pays qu’il protège, il n’entend pas étendre son hégémonie par la force. Sa stratégie militaire est celle du « déni d’accès » à son territoire. Ses armées sont les premières au monde en termes de défense anti-aérienne et anti-navale. Elles peuvent détruire des flottes de bombardiers et de porte-avions. Mais elles ne sont pas équipées pour partir à la conquête du monde, ni déployées dans quantité de bases extérieures.

Il est particulièrement étrange d’entendre les Occidentaux dénoncer l’adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie comme contraire au droit international et à la Constitution ukrainienne. N’est-ce pas eux qui démembrèrent l’URSS et le Pacte de Varsovie ? N’est-ce pas eux qui rompirent l’ordre constitutionnel à Kiev ?

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, déplore une prétendue volonté russe de « couper l’Europe en deux ». Mais la Russie s’est débarrassée de la dictature bureaucratique soviétique et n’entend pas restaurer le Rideau de fer. Ce sont les États-Unis qui veulent couper l’Europe en deux pour éviter l’hémorragie vers l’Est. La nouvelle dictature bureaucratique n’est plus à Moscou, mais à Bruxelles, elle se nomme Union européenne.

D’ores et déjà, Washington tente de fixer ses alliés dans son camp, il développe sa couverture de missiles en Pologne, en Roumanie et en Azerbaïdjan. Il ne fait plus mystère que son « bouclier » n’a jamais été destiné à contrer des missiles iraniens, mais est conçu pour attaquer la Russie. Il tente aussi de pousser ses alliés européens à prendre des sanctions économiques qui paralyseraient le continent et pousseraient les capitaux à fuir… aux États-Unis.

L’ampleur de ces ajustements est telle que le Pentagone examine la possibilité d’interrompre son « pivot vers l’Extrême-Orient », c’est-à-dire le déplacement de ses troupes d’Europe et du Proche-Orient pour les positionner en vue d’une guerre contre la Chine. Quoi qu’il en soit, toute modification de sa stratégie à long terme désorganisera encore plus ses armées sur le court et le moyen terme. Moscou n’en demandait pas autant, qui observe avec volupté les réactions des populations de l’Est de l’Ukraine et, pourquoi pas, de la Transnistrie.