Archive pour guerre Ukraine février 2022

Guerre en Ukraine : L’empire anglo-américain derrière le masque du fascisme + un général canadien capturé à Marioupol (VT et Réseau Voltaire)

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AmAzNazflag

La Russie lutte contre le fascisme et le visage derrière le masque de Hitler est américain

Ian Greenhalgh

2 mai 2022

Url de l’article original :
https://www.veteranstoday.com/2022/05/02/russia-takes-on-fascism-and-the-face-behind-the-hitler-mask-is-american/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Les nazis ne furent rien de plus qu’une excroissance de la véritable superpuissance fasciste : les Etats-Unis d’Amérique. Hitler et les nazis furent emmenés au pouvoir par les machination financières des familles banquières et entrepreneuriales américaines. Rappelez-vous de la définition correcte de Mussolini concernant le fascisme comme étant la dictature des entreprises et demandez-vous quelle nation est la propriété et est gérée par ses entreprises ?

La machine de guerre nazie fut créée par les entreprises américaines, par exemple la Standard Oil des Rockefeller a fourni non seulement de grosses quantités de carburant via l’Espagne neutre jusqu’à au moins 1942, mais aussi cette technologie critique de l’hydrogénisation afin de transformer le charbon de Silésie en carburant liquide pour les panzers.

Les finances passèrent très largement de Wall Street et de banques telle celle de Prescott Bush (NdT : le père de Bush I et grand-père de Bush II) la Bank of America aux industriels allemands tels que Fritz Thyssen, ce qui montrait de l’extérieur que les nazis étaient financés par les industriels allemands. Le soi-disant miracle économique de Hitler ne s’est jamais produit, ce fut une illusion, créée par l’influence de vastes injections d’argent en provenance de la haute finance américaine. (NdT : lire à ce sujet notre traduction du remarquable ouvrage de l’historien Antony Sutton “Wall Street et la montée de Hitler”)

En ayant tout ceci présent à l’esprit au sujet des nazis, percevez-vous comment l’OTAN* est aussi un organe fasciste des Etats-Unis créée pour être utilisée afin de dominer et de contrôler l’Europe ?

Je discutais de la guerre en Ukraine avec mon père hier et nous en sommes venus à la conclusion que Poutine a été pris au piège de lancer une attaque contre l’Ukraine en pensant que les Ukrainiens ne voudraient pas vraiment se battre contre leurs frères russes et que tout cela sera fini en quelques jours : envoyer les troupes pour obtenir ce que les négociations n’ont pas pu faire ; les Russes considéraient vraiment cela comme une “opération militaire spéciale” plutôt qu’une guerre, mais ils se sont rapidement retrouvés confrontés à une véritable guerre.

Ceci est un piège qui a été tendu par l’OTAN et en réalité, les Russes se retrouveraient en train de se battre contre un grand nombre de mercenaires étrangers et des troupes de l’OTAN sous le couvert de mercenaires et de conseillers militaires ; des forces spéciales américaines ont été capturées au Donbass par exemple, des entreprises mercenaires polonaises ont été vues près de Kiev, le front des personnels de l’OTAN.

L’OTAN n’a pas fait qu’envoyer un grand nombre de personnels, elle a aussi très largement fourni des armes du dernier cri, comme par exemple les missiles anti-chars Javelin américains ou NLAW britanniques. Le plus souvent, les hommes qui utilisent ces armes contre les blindés russes ne sont as ukrainien, mais des spécialistes étrangers et des membres de forces spéciales commandos. Depuis 8 ans, les Ukrainiens ont été entraînés par l’OTAN et spécifiquement par les Britanniques, qui sont les leaders dans le monde pour l’envoi de conseillers militaires pour entraîner des troupes de pays lointains sur l7art et la manière d’utiliser l’armement britannique fourni.

Dans tous les sens possibles, la guerre en Ukraine est une guerre par procuration entre l’OTAN et la Russie, cela permet à l’OTAN de tester ses armes et de raffiner ses tactiques, ses techniques et son armement contre les Russes, tout en apprenant en même temps les tactiques de terrain russes, leurs méthodes et leur armement. Ceci est aussi particulièrement lucratif, pensez qu’un seul missile anti-char NLAW coûte 20 000 GBP ; la GB en fourni par milliers, ce qui crée des revenus de dizaines de millions, de bons bénéfices pour tous les actionnaires des grands fabricants d’armes comme Thales et BAE Systems.

NdT : l’actuel ministre de la défense du gouvernement Biden, Lloyd Austin n’est autre que l’ex-CEO de Raytheon Technologies (1922), un des fabricants d’armes, missiles and Co yankee… Elle est pas belle la vie ? Carnet de commandes plein ! Et que ceux qui crient au “conflit d’intérêts” soient marquées à jamais de la marque de l’infamie “conspi”.

Dans le même temps, l’Europe demeure toujours autant dépendante du gaz et du pétrole russes et elle est toujours fournie par la Russie. Bien que de manière plus discrète qu’avant la guerre. La Pologne par exemple, reçoit toujours gaz et pétrole russes, mais au lieu de l’acheter directement à la Russie, elle passe par l’Allemagne, qui l’achète à la Russie et le fournit à la Pologne. (NdT : pas gratuitement bien entendu…)

Donc quand le patron de l’OTAN Inc. Jens Stoltenberg dit que cette guerre va durer des années, il dit la vérité parce que c’est l’intention de l’OTAN, de meuler et de finalement affaiblir fatalement les forces armées russes en Ukraine afin d’amener l’effondrement du régime Poutine, un bis-repetita de la guerre en Afghanistan et de la stratégie US des années 80 lorsque les USA combattirent l’URSS dans cette guerre par procuration en Afghanistan, mais cette fois-ci au lieu d’utiliser des moudjahidines armés de missiles Stinger pour abattre les aéronefs russes dans les montagnes afghanes, ce sont des troupes européennes armées de missiles anti-chars javelin tirant sur les blindés russes dans les plaines ukrainiennes.

Poutine se retrouve piégé de la même manière que ses prédécesseurs marxistes. La guerre en Afghanistan a commencé à détruire l’URSS de l’intérieur lorsque les cercueils des soldats russes ont commencé à s’empiler et que les mères des jeunes conscrits commencèrent à se retourner contre le régime en place et c’est comme ça que Poutine sera attaqué et fragilisé, en retournant le peuple russe contre lui par le travail de sape opéré par le nombre de morts et de blessés au fur et à mesure que la guerre durera.

(*) O.T.A.N pour Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord

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=*=*=

Arrestation d’un général canadien à Marioupol

Réseau Voltaire

3 mai 2022

Url de l’article orignal : https://www.voltairenet.org/article216727.html

Les forces armées russes ont arrêté le général canadien Trevor Kadier à Marioupol, dans la nuit du 2 au 3 mai 2022. Il a été transféré à Moscou où il sera jugé.

Le général Trevor Kadier n’était apparemment pas en mission du gouvernement canadien, mais était le responsable du biolaboratoire n°1, où 18 personnes travaillaient sous ses ordres.

The National Pulse a révélé qu’Hunter Biden, le fils du président états-unien Joe Biden, et Christopher Heinz, le beau-fils de John Kerry, avaient organisé, via leur société Rosemont Capital, une sous-traitance de laboratoires de recherche militaires ukrainiens pour le compte de la Defense Threat Reduction Agency (DTRA), une agence du Pentagone.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a révélé que les États-Unis entretiennent ainsi 336 laboratoires de recherche sur des armes biologiques et chimiques à l’étranger.

Le Conseil de sécurité a tenu une réunion à ce sujet, le 11 mars 2022.

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Guerre d’Ukraine : récapitulatif et mode d’emploi…

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La carte à venir de l’Ukraine…

Récapitulatif rapide pour ceux qui n’ont pas suivi ce qui se passe en Ukraine mais qui veulent comprendre la situation

Par Gonzalo Lira

Source : Twitter

Traduction : lecridespeuples.fr

Url de l’article:
https://lecridespeuples.fr/2022/04/28/ukraine-apres-deux-mois-de-guerre-un-recapitulatif-de-la-situation/

Le 24 février, les Russes ont envahi par le sud, le sud-est, l’est et le nord, dans une campagne éclair. Les Russes ont lancé 190 000 soldats dans l’offensive, contre 250 000 soldats ukrainiens.

Les forces russes ont placé 30 000 soldats près de Kiev, loin d’être suffisants pour prendre la ville, mais suffisants pour immobiliser quelque 100 000 défenseurs des forces armées ukrainiennes. Les forces russes ont également lancé plusieurs axes d’attaque, avec des renforts en attente (dont une célèbre colonne de chars de 40 km de long), pour voir où leur présence pourrait être requise.

Le blitz russe sur plusieurs axes a permis d’éviter un blitzkrieg ukrainien imminent. Les forces armées ukrainiennes étaient sur le point d’envahir le Donbass. C’était la motivation immédiate de l’invasion russe : les devancer et déjouer l’invasion imminente de l’Ukraine, ce qu’elle a fait.

En outre, en attaquant par le nord et le sud, les Russes ont perturbé la chaîne d’approvisionnement en armes de l’OTAN. Si les forces russes n’avaient attaqué qu’à l’est pour empêcher l’invasion du Donbass par les forces armées ukrainiennes, il y aurait eu un couloir ouvert pour le réapprovisionnement depuis l’ouest. Menacer Kiev a empêché cela.

L’armée principale ukrainienne est donc restée bloquée dans l’est de l’Ukraine, tandis que le reste des forces ukrainiennes était isolé et bloqué, sans possibilité de ravitaillement facile depuis l’ouest. Les forces russes ont ensuite frappé les liens de commandement/contrôle et de réapprovisionnement des forces armées ukrainiennes, les isolant et immobilisant davantage.

Les Russes ont bientôt contrôlé nominalement un territoire de la taille du Royaume-Uni en Ukraine, mais ce contrôle était ténu. Le sud de l’Ukraine était plus complètement sous l’emprise de la Russie. Autour de Kherson, l’armée ukrainienne s’est simplement dispersée. Marioupol est devenu un champ de bataille majeur, tout comme le Donbass proprement dit.

Ce que les Russes voulaient initialement était :

  • court-circuiter l’invasion imminente du Donbass, ce qu’ils ont fait.
  • forcer la main au régime de Zelensky pour qu’il négocie un règlement politique, ce qu’ils n’ont pas réussi à faire.

Kiev n’avait aucune intention de négocier un cessez-le-feu en raison des ordres qui lui ont été donnés par Washington : « Combattez la Russie jusqu’au dernier ukrainien ! » De plus, les milices néo-nazies qui entouraient Zelensky l’ont menacé s’il négociait et se rendait, car elles sont terrifiées par les Russes.

Zelensky a donc lancé une campagne massive de relations publiques et de propagande, principalement pour motiver les forces armées ukrainiennes à se battre jusqu’à la mort. Des mythes ont été créés (Fantôme de Kiev), des faux drapeaux ont été réalisés (Boutcha, Kramatorsk) et des fictions médiatiques ont été diffusées sans relâche.

Les Russes ont continué à négocier et à essayer de NE PAS détruire les infrastructures ukrainiennes. En fait, au début, ils essayaient même de minimiser les pertes des forces ukrainiennes. Les preuves en sont accablantes : l’armée russe n’a pas touché les infrastructures civiles telles que l’eau, l’électricité, le téléphone, les transports. Les Russes n’ont [initialement] pas touché les casernes, les centres de commandement, les bâtiments gouvernementaux, etc., des forces ukrainiennes.

La priorité initiale des Russes était un *règlement négocié*. Mais fin mars, ils ont compris que c’était impossible.

C’est pourquoi les forces russes se sont retirées de Kiev. Il était inutile de maintenir des hommes près de la ville alors qu’ils ne faisaient plus ce qu’ils étaient censés faire : exercer une pression politique sur le régime de Zelensky pour qu’il négocie. Ce retrait a été revendiqué comme une « victoire » dans la « bataille de Kiev » (à mourir de rire) !

À partir de la fin mars, les Russes se sont retirés et ont consolidé leur contrôle sur la zone qu’ils avaient capturée, cédant aux forces armées ukrainiennes des zones qu’il était inutile ou potentiellement trop coûteux de contrôler. La machine de propagande ukrainienne a qualifié toutes ces retraites de « victoires ».

Il y avait encore une lueur d’espoir que la guerre puisse se terminer par un règlement négocié, mais elle s’est éteinte début avril. Après les pourparlers d’Istanbul du 30 mars, la partie ukrainienne a accepté avec précaution certains compromis, mais dans la semaine qui a suivi, elle a publiquement désavoué ces concessions.

C’est alors que les Russes ont compris que le régime de Zelensky était incapable de conclure un accord : ses maîtres à Washington, Victoria Nuland et Anthony Blinken en particulier, ne permettront pas de paix. Ils veulent que cette guerre draine la Russie. C’est une guerre classique par procuration et l’Ukraine en paiera le prix.

Autre chose que les Russes ont compris : les sanctions. Elles ont fait mal, mais la Russie a rebondi avec une rapidité remarquable. Elles n’ont pas vraiment fait mal à la Russie. Mais le vol par l’Occident des 300 milliards de dollars de réserves de change de la Russie a fait mal, très mal. Les Russes ont réalisé qu’ils étaient en guerre totale avec l’Occident et que, puisque leurs réserves étrangères étaient perdues à jamais (probablement pour être pillées par des politiciens occidentaux corrompus), les Russes n’avaient plus rien à perdre. En volant ses réserves, l’Occident a perdu tout pouvoir sur la Russie.

Cela a scellé le sort de l’Ukraine : les Russes n’ont désormais aucune raison de renoncer à ce qu’ils ont conquis. Cela leur a coûté trop cher en termes d’hommes et de trésor. Et ils savent qu’ils ne peuvent pas négocier un cessez-le-feu. Le régime de Zelensky le romprait simplement plus tard.

Ce qui signifie ceci : les Russes ont l’intention de conquérir et d’annexer définitivement tout le sud et l’est de l’Ukraine [ou du moins d’en faire de Nouvelles Républiques indépendantes alliées]. C’est pourquoi leur stratégie sur le champ de bataille a radicalement changé : ils procèdent désormais à un lent et méthodique démantèlement et à la destruction des forces armées ukrainiennes.

Au cours des 30 premiers jours, la guerre n’était que vitesse, feintes, capture nominale de vastes étendues de territoire ukrainien, dans le but de faire pression sur le régime de Zelensky en vue d’un règlement négocié. Mais la rupture financière et politique totale de l’Occident avec la Russie signifie qu’elle n’a rien à perdre. Et elle a beaucoup à gagner : le Donbass est riche en minéraux, les terres agricoles réellement productives de l’Ukraine se trouvent à l’est et au sud, Kharkov est une grande ville industrielle, la mer d’Azov recèle d’innombrables réserves de gaz naturel.

Et en plus, les populations de ces régions sont majoritairement pro-russes. Pourquoi les Russes renonceraient-ils maintenant à ce prix durement gagné ?

Et ils *ont* gagné, ne vous y trompez pas. Demandez à n’importe quel militaire qui n’est pas un porc du système, il vous le dira : il n’y a aucun moyen pour les forces ukrainiennes de reprendre leur pays. Ils n’ont pas de blindés, pas de défense aérienne, pas de carburant, pas de communications. C’est fini.

La grande tragédie est que tant de MILLIERS de jeunes hommes vont mourir, et mourir INUTILEMENT, afin de repousser l’inévitable. Ces braves garçons auront combattu si vaillamment, et seront morts si jeunes, si cruellement, à cause du régime Zelensky malfaisant.

C’est la dure vérité.

Et au final, voici la carte qui restera, une image amère de l’avenir de l’Ukraine. La Russie va déverser des milliards sur ces territoires nouvellement acquis, qui vont prospérer et s’épanouir. Mais l’État croupion de l’Ukraine sera laissé pauvre, détruit et oublié.

Une véritable tragédie.

= = =

Notre dossier « Guerre en Ukraine »

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Pourriture systémique…

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… dégénérescence politique

Guerre russo-ukrainienne sur toile de fond OTANesque, le point sur les neo-nazis et les objectifs de l’empire avec Pepe Escobar

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, guerre ukraine, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , on 17 avril 2022 by Résistance 71

Ukraine_neo-nazis
Ukraine et nazisme… une longue histoire…

A lire et diffuser sans aucune modération (Résistance 71)

Pour que le nazisme soit de nouveau grand ?*

Pepe Escobar

26 mars 2022

Source :
https://www.veteranstoday.com/2022/03/26/escobar-make-nazism-great-again/

(*) NdT : le titre d’Escobar peut surprendre, mais il fait là un jeu de mot, une allusion directe au MAGA de Trump (Make America Great Again), le titre de l’article en anglais est : “Make Nazism Great Again ?” Ce type de phrase punch est souvent difficile à traduire sans perdre l’accroche, car ce sont des phrases faites pour accrocher psychologiquement les masses dans un contexte culturel donné, ici en l’occurence par effet miroir ironique. Nous tenions à faire cette précision car en aucun cas Pepe Escobar fait-il ici une quelconque éloge du nazisme, bien au contraire. Tout le monde ne comprend pas l’ironie ni la sagacité, surtout en ces temps de pensée unique binaire, en 2D, moulée pour une masse rendue ignorante au fil des années de propagande étatico-marchande abrutissante. Lisez plutôt…

La cible suprême est un changement de régime en Russie et l’Ukraine n’est juste qu’un pion sur l’échiquier, pire même, juste de la chair à canon…

Tous les yeux sont sur Marioupol. Plus de 70% des zones résidentielles sont sous contrôle des forces de Donetsk et russes alors que les fusiliers marins russes, le 107eme bataillon de Donetsk et les forces spéciales “Spetsnatz” tchétchènes emmenées par leur chef charismatique Adam Delimkhanov, sont entrés dans l’usine Azovstal, le QG du bataillon néo-nazi Azov.

Un dernier ultimatum fut lancé au bataillon Azov : rendez-vous avant minuit ou prenez un aller simple pour l’enfer dans le style pas de prisonniers.

Ceci implique un grand changement sur le champ de bataille ukrainien : Marioupol est sur le point d’être dé-nazifiée avec leur contingent Azov longuement retranché dans la ville et prenant les civils comme otages et boucliers humains et qui était leur force combattante la plus endurcie.

Dans le même temps, des échos de l’empire du mensonge ont vendu la mèche. Il n’y a aucun plan, aucune intention à Washington pour faciliter un processus de paix en Ukraine, ce qui explique les tactiques incessantes du comédien Zelensky pour faire caler un tel processus. La cible principale est un changement de régime en Russie et pour ce faire, une Totalen Krieg contre la Russie et tout ce qui est russe est autorisé. L’Ukraine n’est juste qu’un pion dans ce jeu, pire même, de la chair à canon.

Ceci veut aussi dire que les 14 000 morts du Donbas ces 8 dernières années doivent être directement attribuées aux Exceptionnalistes de l’empire. Quant aux neo-nazis ukrainiens de toute tendance, ils sont tout aussi denrée périssable que les “rebelles modérés” de Syrie, qu’ils soient liés à Al Qaïda ou Daesh. Ceux qui éventuellement survivront pourront toujours rejoindre l’entreprise neo-nazie Inc. sponsorisée par la CIA, seconde mouture de la Jihad Inc. des années 1980 en Afghanistan. Ils seront proprement “Kalibrés”.

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Un bref résumé sur les neo-nazis

Seuls maintenant les zombies au sein de l’OTANistan, et ils sont légions, ne savent rien de Maïdan 2014. Pourtant peu de monde sait que ce fut le ministre de l’intérieur ukrainien d’alors Arsen Avakov, un ancien gouverneur de Kharkov, qui donna le feu vert pour qu’un groupement paramilitaire de 12 000 membres se matérialise depuis la Secte 82 des supporteurs hooligans du club de football du Dynamo de Kiev. Ceci fut la naissance du bataillon Azov, en mai 2014, mené par Andryi Biletsky, alias “le Führer blanc” et ex-leader du gang neo-nazi ukrainien des Patriotes d’Ukraine.

Ensemble avec l’agent des services “Stay Behind” (Gladio) de l’OTAN Dmitro Yarosh, Biletsky fonda le parti politique du Pravy Sector ou “Secteur Droit”, financé par le parrain de la mafia ukrainienne et milliardaire oligarque juif Ihor Kolomoïsky (plus tard aussi le bienfaiteur de la meta-conversion d’un Zelensky de piètre comédien à président médiocre).

Le parti du Pravy Sektor était un parti anti-UE enragé, allez dire ça à Ursula von der Lugen et politiquement obsédé à lier l’Europe centrale et les états baltes en une nouvelle coalition Intermarium. De manière cruciale, le Pravy Sektor et autres gangs nazis furent soigneusement entraînés par des instructeurs de l’OTAN.

Biletsky et Yarosh sont bien entendu des disciples du notoire collabo nazi de l’ère de la seconde guerre mondiale, Stepan Bandera, pour qui les Ukrainiens purs sont proto-germaniques ou scandinaves et les Slaves sont des “Untermenschen”, des sous-hommes. Azov a fini par absorber pratiquement tous les groupes neo-nazis d’Ukraine et ils furent envoyés pour combattre dans le Donbass, faisant avec leurs acolytes, plus d’argent que les soldats de l’armée régulière ukrainienne. Biletsky et un autre leader neo-nazi,  Oleh Petrenko, furent élus à la Rada (parlement ukrainien). Le Führer blanc resta seul tandis que Petrenko décida de soutenir le président d’alors Porochenko. Rapidement, le bataillon Azov fut intégré comme “régiment Azov” dans la garde nationale ukrainienne.

Ils partirent dans une frénésie de recrutement de mercenaires, avec des gens venant d’Europe occidentale, de Scandinavie et même d’Amérique du Sud.

Ceci était totalement interdit par les accords de Minsk garantis par la France et l’Allemagne (maintenant de facto défunts). Azov mit en place des camps d’entrainement pour adolescents et arrivèrent bientôt à 10 000 membres. Erik “Blackwater” Prince, en 2020, signa un contrat avec le gouvernement ukrainien et l’armée, qui permettrait à son entreprise qui a changé de nom en “Academi”, de superviser Azov.

Ce ne fut personne d’autre que la sinistre distributrice de beignets de Maïdan, Vicky “Enculons l’UE” Nuland, qui suggéra à Zelensky, tous deux soit dit au passage, juifs ukrainiens, de nommer l’auto-reconnu nazi Yarosh comme conseiller au chef des armées ukrainiennes, le général Valerii Zalouzhnyi. La cible : organiser un Blitzkrieg sur le Donbass et la Crimée, la même Blitzkrieg que le SVR, le service de renseignement extérieur russe, a conclu serait lancée le 22 février 2022, ce qui accéléra le processus de lancement de l’Opération Z par les forces russes.

Tout ce qui est mentionné ci-dessus n’est qu’un bref résumé et montre qu’en Ukraine, il n’y a absolument aucune différence entre les neo-nazis blancs et les basanés d’AQ et de Daesh/EIIL, de la même manière que les neo-nazis sont justes aussi “chrétiens” que les djihadistes “takfiris, salafistes” sont “musulmans”.

Quand Poutine a dénoncé une clique de neo-nazis à Kiev, le comédien Zelensky a répliqué que c’était impossible parce qu’il était juif. Ceci est un non sens total. Zelensky et son patron Kolomoïsky, en tous points pratiques, sont des nazis-sionistes.

Alors même que des branches du gouvernement des Etats-Unis admettaient que des neo-nazis étaient incrustés dans l’appareil d’état de Kiev, la machine exceptionaliste a simplement fait disparaître du radar médiatique les bombardements à l’artillerie lourde pendant 8 ans du Donbass. Ces milliers de victimes civiles n’ont jamais existé. Les medias de masse américains ont même osé leur soutien et des reportages biaisés sur les neo-nazis d’Azov et de Aïdar. Alors un narratif neo-orwellien fut gravé dans la pierre : Il n’y a pas de nazis en Ukraine. La succursale de la CIA, la NED, a même commencé à effacer les archives au sujet de l’entrainement de membres du bataillon Aïdar. Récemment, une chaîne d’information des plus médiocres a fait la promotion ouverte d’une vidéo d’un commandant armé d’Azov entrainé par l’OTAN, vue complète avec toute son iconographie nazie.

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Ah la belle famille !…

Pourquoi est-ce que la “dénazification” a un sens

L’idéologie du Banderastan remonte lorsque cette partie de l’Ukraine était en fait contrôlée par l’empire austro-hongrois, l’empire russe et la Pologne. Stepan Bandera est né en Autriche-Hongrie en 1909, près d’Ivano-Frankovsk, ce qui était alors le royaume autonome de Galicie.

La première guerre mondiale a démantelé les empires européens en de plus petites entités fréquemment non-viables. En Ukraine occidentale, une intersection impériale, ceci mena inévitablement à une prolifération d’idéologies extrêmement intolérantes.

Les idéologues du Banderastan profitèrent de l’arrivée des nazis en 1941 pour essayer de proclamer un territoire indépendant. Mais Berlin non seulement bloqua le projet, mais envoya bon nombre des supporteurs dans les camps de concentration. Mais en 1944, les nazis changèrent de tactique : ils libérèrent le Banderastan et manipulèrent les membres dans une haine anti-russe, créant ainsi une force déstabilisante au sein de l’Ukraine membre de l’URSS.

Ainsi le nazisme n’est pas exactement la même chose que les fanatiques du Banderastan : ce sont en fait des idéologies concurrentes. Ce qu’il s’est passé depuis Maïdan est que la CIA a gardé un œil d’aigle sur l’incitation à la haine du Russe par n’importe quel groupe qu’elle pourrait instrumentaliser. L’Ukraine n’est pas un cas de “nationalisme blanc” pour le dire gentiment, mais de nationalisme ukrainien anti-russe, et dans la pratique, manifesté par toutes sortes de saluts nazis et de symboles nazis. Donc, quand Poutine et le leadership russe se réfèrent au nazisme ukrainien, ils n’ont pas raison à 100% conceptuellement, mais cela touche une corde sensible chez tous les Russes.

Les Russes rejettent et détestent viscéralement le nazisme (NdT : 27 millions de mort entre 1941 et 1945, ça cause quand même non ?… Si vous voulez avoir un aperçu de ce que fut la guerre à l’Est et comment se comportèrent les nazis en terres slaves, regardez cet époustouflant film biélorusse de guerre qui en dit suffisamment long : “Come and See” / “Viens et regarde”  d’Elim Klimov, 1985. La guerre dans toute son horreur non hollywoodienne, un film qui vous marquera à vie…), considérant que virtuellement chaque famille russe a eu au moins un des ses anciens tué lors de la Grande Guerre Patriotique. De la perspective de la psychologie de temps de guerre, cela a du sens de parler “d’ukro-nazisme” ou, plus directement, d’une campagne de “dénazification” de l’Ukraine.

A quel point les anglo-saxons aimèrent les nazis

Le gouvernement américain se faisant pom-pom girl des neo-nazis d’Ukraine ne serait être une nouveauté considérant comment il a soutenu Hitler avec l’Angleterre en 1933 pour des raisons d’équilibre des pouvoirs. (NdT: et aussi  les porte-feuilles de la haute finance et des industriels en plus du fait que ces mêmes personnes étaient eugénistes, suprémacistes et financèrent aussi les efforts eugénistes allemands du Kaiser Wilhem Institute… cf les recherches de l’historien Anthony C. Sutton sur le sujet) En 1933, Roosevelt prêta à Hitler 1 milliard de dollars or tandis que l’Angleterre lui prêta 2 milliards de dollars or. Pour avoir cette somme en monnaie de singe courante, multipliez par 200. Les Anglo-américains voulaient construire l’Allemagne comme un rempart contre la Russie. En 1941, Roosevelt écrivit à Hitler que s’il envahissait la Russie, les Etats-Unis se rangeraient du côté de la Russie et dans le même temps écrivit à Staline pour lui dire que si la Russie envahissait l’Allemagne les Etats-Unis se tiendraient aux côtés des Allemands. Belle impression d’équilibre des pouvoirs.

Les Britanniques étaient très préoccupés de la montée en puissance de la Russie sous Staline tout en observant que l’Allemagne était à genoux avec 50% de chômage en 1933, si on comptait les Allemands itinérants non-enregistrés.

Même Lloyd George avait eu des doutes sur le traité de Versailles qui affaiblissait grandement l’Allemagne après sa défaite de la premiere guerre mondiale. Le but de cette guerre, du point de vue de Lloyd George, était de détruire ensemble l’Allemagne et la Russie. L’Allemagne menaçait la puissance britannique avec son Kaiser voulant construire une flotte rivale sur les océans tandis que le tsar de Russie était trop proche de l’Inde pour que l’empire britannique se sente détendu. Pour un moment Britannia gagna et continua de dominer les vagues.

Puis, construire l’Allemagne pour combattre la Russie devint une priorité avec celle de réécrire l’histoire. La réunification austro-allemande (Anschluss) et le contrôle des Sudètes par l’Allemagne par exemple furent tout à fait approuvés par l’Angleterre.

Mais vint le problème de la Pologne. Quand l’Allemagne envahit la Pologne, la France et la Grande-Bretagne restèrent sur la touche. Ceci plaça l’Allemagne à la frontière russe et divisa la Pologne. C’était exactement ce que la France et l’Angleterre voulaient. La GB et la France avaient promis à la Pologne qu’ils envahiraient l’Allemagne depuis l’Ouest alors que la Pologne la combattait à l’Est

En fin de compte, les Polonais furent trahis. Churchill félicitant même l’Allemagne d’avoir envahi la Pologne. Hitler fut averti par le renseignement britannique que l’Angleterre et la France n’envahiraient pas la Pologne en tant que partie de leur plan pour une guerre germano-russe. Hitler fut soutenu financièrement par les services britanniques depuis les années 1920 après ses mots très favorables à l’Angleterre dans son ouvrage “Mein Kampf”. Les services britanniques encouragèrent de facto Hitler à envahir la Russie.

Avance rapide jusqu’en 2022 et nous y revoilà, nouvelle farce, avec les Anglo-américains “encourageant” l’Allemagne sous un très faible Scholz de se réarmer avec 100 milliards d’euros (que les Allemands n’ont pas…) et de remettre le couvert pour une thèse revampée d’une force européenne qui plus tard entrerait en guerre avec la Russie.

Allusion à l’hystérie russophobe des médias anglo-américains au sujet d’un partenariat stratégique entre la Russie et la Chine. La peur viscérale mortelle anglo-américaine de Mackinder/Mahan/Spykman/Kissinger/Brzezinski en 1 : La Russie et la Chine en tant que concurrents jumeaux s’emparent de la masse territoriale de l’Eurasie et donc règnent sur le monde avec des Etats-Unis relégués à un statut insulaire inconséquent…

L’Angleterre, la France et plus tard les Américains l’ont empêché lorsque l’Allemagne tenta de faire la même chose, de contrôler l’Eurasie côte à côte avec le Japon, de la Manche au Pacifique. Le jeu a totalement changé depuis.

Donc l’Ukraine, avec ses pathétique gangs de neo-nazis, est juste un pion sacrifiable dans une poussée désespérée de stopper quelque chose qui est au-delà de l’anathème, du point de vue de Washington : une nouvelle route de la soie germano-russo-chinoise totalement pacifique.

La russophobie, qui est massivement implantée dans l’ADN géopolitique occidental, n’est jamais vraiment partie. Entretenue par les Britanniques depuis la Grande Catherine, puis avec le Grand Jeu. Par les Français depuis Napoléon. Par les Allemands, parce que l’Armée Rouge libéra Berlin. Par les Américains parce que Staline leur força la main sur la nouvelle cartographie de l’Europe et encore et toujours avec et depuis la guerre froide.

Nous sommes juste au tout début de la poussée finale de l’empire moribond de tenter d’arrêter le flot de l’histoire. Ils se font dépasser en tout, ils sont déjà battu par la meilleure puissance militaire au monde, et ils seront mis échec et mat. De manière existentielle, ils ne sont en rien équipés pour tuer l’ours et ça leur fait mal. A un niveau cosmique.

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Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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Deux communiqués sur la guerre en Ukraine à diffuser sans modération :

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Les nazis sionards sont à Kiev…

Zelenskyetles nazis

Petit précis historique : le contexte russo-ukrainien avec l’historienne Annie Lacroix-Riz et le politologue Manlio Dinucci… histoire de faire tomber le masque du mensonge OTANesque

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, documentaire, guerre ukraine, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , on 12 avril 2022 by Résistance 71

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Les néo-nazis ne tombent pas du ciel, ne sont pas…
passés à travers une membrane d’une autre dimension…

Ci dessous, deux fines analyses de la situation actuelle en Ukraine et de ses origines historiques. La première par l’historienne Annie Lacroix-Riz, la seconde par e géo-politologue italien Manlio Dinucci.
A lire et diffuser sans aucune modération pour contrer l’enfumage propagandiste général occidental sur l’affaire.
Nous ne sommes pas “pro-Poutine”, simplement comme le dit ALR dans son dernier paragraphe, nous tentons de rétablir une certaine logique et véracité des faits contre un narratif officiel mensonger et des plus haineux, qui ne sert que le plat des plus réchauffés qu’est la guerre.
~ Résistance 71 ~

Annie Lacroix-Riz : Il y a un contexte historique qui explique que la Russie était acculée

Entretien avec l’historienne Annie Lacroix-Riz

28 mars 2022

Source :
https://www.mondialisation.ca/annie-lacroix-riz-il-y-a-un-contexte-historique-qui-explique-que-la-russie-etait-acculee/5667021

Pofesseure émérite d’Histoire contemporaine à l’université Paris VII-Denis Diderot, Annie Lacroix-Riz a écrit plusieurs livres sur les deux guerres mondiales et les dominations politiques et économiques. Elle a un oeil avisé sur la situation en Ukraine au regard de l’histoire des impérialismes du début du 20ème siècle et de leur continuation. Ce qui nous est raconté trop souvent dans les médias ne nous permet pas de comprendre le conflit et donc, de chercher une solution pour la paix. Dans cet entretien, elle propose un coup d’oeil dans le rétroviseur utile pour la compréhension des événements et de l’histoire récente de la région.

Dans les médias, on a l’impression que la guerre d’Ukraine est tombée de nulle part. Que pouvez-vous nous dire sur son contexte historique?

Tout d’abord, les éléments historiques sont à peu près absents de ce qu’il est difficile de qualifier d’« analyse » de la situation. Or, il y a deux aspects importants à prendre en compte dans les événements actuels. Tout d’abord, il y a une situation générale, à savoir une agression de l’OTAN contre la Russie. Ensuite, il y a une espèce d’obsession contre la Russie – et même contre la Chine. Cette obsession ne date pas d’hier et permet ainsi de relativiser la frénésie anti-Poutine actuelle. L’essentiel de la présumée « analyse occidentale », c’est que Poutine est un fou paranoïaque et (ou) un nouvel Hitler. Mais la haine contre la Russie et le fait de ne pas supporter que la Russie ait un rôle mondial remontent aussi loin que l’impérialisme américain.

Comment expliquez-vous cette obsession?

C’est une obsession caractéristique d’un impérialisme dominant qui a été hégémonique pendant la quasi-totalité du 20e siècle. Cet impérialisme ne veut pas perdre son hégémonie, qu’il est pourtant en train de perdre. En effet, aujourd’hui, nous ne sommes plus dans la même conjoncture que dans les années 1950 où les États-Unis représentaient 50 % de la production mondiale. La Chine se rapproche du premier rang mondial et ça ne plaît pas aux États-Unis. Nous sommes parvenus ces dernières années à un moment particulièrement aigu dans l’affrontement, marqué par une série d’agressions ahurissantes.

La Russie est également visée. Nous avons l’impression qu’il y aurait une sorte de rancune contre les bolcheviks, mais il faut savoir que cette russophobie de l’impérialisme américain a commencé à l’ère tsariste et qu’elle s’est poursuivie après, y compris après la dissolution de l’Union soviétique. Les engagements pris par les États-Unis de ne pas avancer militairement dans la zone ex-soviétique ont ainsi été tous violés. De 1991 à février 2022, nous sommes donc arrivés à un moment où la perspective pour la Russie de voir l’Otan à ses portes et l’Ukraine nucléarisée est devenue une réalité immédiate.

Quelle est la place de l’Ukraine dans les affrontements entre puissances impérialistes?

L’Ukraine est indissociable de l’histoire de la Russie depuis le haut Moyen-Âge. La Russie avec toutes ses richesses naturelles est une caverne d’Ali Baba et l’Ukraine a été son plus beau joyau : c’est une source tout à fait extraordinaire de charbon, de fer et de tant d’autres ressources minérales, et un formidable grenier à blé et autres céréales. Ce qui a attiré les convoitises depuis longtemps.

Pour nous en tenir à la période impérialiste (depuis les années 1880), nous pouvons dire que c’est l’Allemagne qui s’est dans un premier temps intéressée à l’Ukraine. Avant la guerre de 1914, le Reich allemand avait décidé, pour contrôler l’empire russe, de s’assurer la maîtrise de ses « marches » les plus développées, l’Ukraine et les États baltes. Pendant le conflit, l’Allemagne a fait de ces États et de l’Ukraine un véritable fief militaire, la base de son assaut contre l’empire russe. Durant la Première Guerre mondiale, si l’Allemagne a échoué sur le front occidental dès 1917, on ne peut pas en dire autant du front oriental, qu’elle a dominé jusqu’à sa défaite. Et, alors même que, depuis janvier 1918, la Russie fraîchement soviétique subissait l’agression supplémentaire de toutes les autres puissances impérialistes (14 pays l’ont envahie sans déclaration de guerre), Berlin a réussi à lui a imposer, en mars 1918, le traité de Brest-Litovsk, qui lui confisquait l’Ukraine. La défaite de l’Allemagne à la fin de la Première Guerre mondiale ne la lui a pas rendue, vu la guerre menée sur son sol par les « Alliés », appuyés sur tous les éléments anti-bolcheviks, russes et ukrainiens.

L’Ukraine a alors connu une courte indépendance…

De 1918 à 1920, il y a en effet eu une courte période d’« indépendance » folklorique, sur fond d’agression des armées blanches (pogromistes) de Denikine, et du pogromiste Petlioura, officiellement « indépendantiste » et allié à la Pologne (qui lorgnait sur toute l’Ukraine occidentale). L’Ukraine demeurait alors la cible du Reich, qui y avait pris la succession de l’empire autrichien, puis « austro-hongrois » des Habsbourg, possesseurs de la Galicie orientale, à l’Ouest de l’Ukraine, depuis les partages de la Pologne. Cette tutelle germanique a offert une base précieuse d’affaiblissement de la Russie et du slavisme orthodoxe, depuis l’époque des Habsbourg, avec pour instrument majeur l’uniatisme, dirigé par le Vatican.

Quel rôle jouait le Vatican?

L’uniatisme catholique, support idéologique de la conquête germanique, avait séduit une partie des populations de l’Ouest ukrainien, grâce à son apparence formelle très proche de l’orthodoxie. Cet instrument de la conquête autrichienne a été pris en main par l’Allemagne à l’ère impérialiste : le Vatican, comprenant qu’il ne pouvait plus compter sur l’empire catholique moribond, s’est définitivement assujetti au puissant Reich protestant au début du 20e siècle, y compris en Ukraine.

Dans l’entre-deux-guerres, l’Ukraine a donc tenu un rôle décisif au sein de l’alliance entre l’Allemagne et le Vatican, que Berlin a chargé de l’espionnage militaire, via les clercs uniates. Nous pouvons observer comment s’est organisée alors la tentative de conquête de l’Ukraine, consacrée par la signature du Concordat du Reich de juillet 1933. Un de ses deux articles secrets stipulait que l’Allemagne et le Vatican seraient alliés dans la prise de possession de l’Ukraine, qui était un des principaux buts de la guerre de l’Allemagne, tant durant la Première Guerre mondiale que durant la Deuxième. L’assaut militaire, l’occupation et l’exploitation économique seraient dévolus à l’Allemagne, la « rechristianisation » catholique au Vatican.

Les États-Unis étaient également intéressés…

L’Ukraine est un enjeu majeur en elle-même, mais c’est aussi la voie d’accès vers le Caucase, très riche en pétrole. Les États-Unis se sont associés à l’impérialisme allemand pour pénétrer en Russie et notamment en Ukraine après la fin de la Première Guerre mondiale. En 1930, tous les impérialismes rêvaient de se goinfrer sur la riche Ukraine. Dans mon livre Aux origines du carcan européen, j’ai montré comment Roman Dmovski, homme politique polonais d’extrême droite, avait parfaitement analysé, en 1930, « la question ukrainienne ». Il écrivait que les grands impérialismes voulaient tous manger l’Ukraine avec, au sommet, les deux les plus fébrilement attelés à la tâche : l’allemand et l’américain. Il disait aussi que si on arrachait l’Ukraine à la Russie, on ferait d’elle un pays purement « consommateur », obligé d’acheter ses produits industriels ailleurs. Elle ne pourrait jamais supporter une pareille perte, ajoutait-il.

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Ça n’a pas fonctionné, l’Ukraine est restée au sein de l’Union soviétique. Mais il y avait tout de même un nationalisme ukrainien, non?

Le nationalisme ukrainien a d’abord été allemand puis américain (ou plutôt les deux), parce qu’il n’avait aucune capacité réelle d’indépendance : le Reich le finançait avant 1914, et n’a jamais cessé depuis. En fait, ces gens qui clamaient vouloir l’Ukraine « indépendante » (Bandera plus que certains des siens, qui ne faisaient même pas semblant de la réclamer « immédiatement ») appartenaient tous à l’uniatisme qui dans l’entre-deux-guerres, et pendant toute la Deuxième Guerre mondiale, s’est confondu avec le nazisme.

Difficile de ne pas faire le lien avec ces mouvements que l’on trouve aujourd’hui : le bataillon Azov, Pravy Sektor, etc., sont les héritiers directs et revendiqués du mouvement autonomiste ukrainien de l’entre-deux-guerres, qui a vu la création, dès 1929, du mouvement bandériste. Appelé « Organisation des Ukrainiens nationalistes » (OUN), il a été entièrement financé par le Reich de Weimar puis d’Hitler (après que « l’autonomisme » eut été subventionné par le Reich wilhelminien).

Comment ce mouvement s’est-il développé?

Le mouvement de Stepan Bandera, désormais « héros national » officiel de l’Ukraine étatique, et auquel le bataillon Azov et autres groupements pronazis rendent constamment hommage, s’est déployé à partir de 1929 dans l’Ukraine polonaise et dans l’Ukraine slovaque. Il n’était pas présent dans Ukraine soviétique et orthodoxe. Les « banderistes », comme les autres courants du « nationalisme ukrainien », étaient antijuifs, antirusses, et aussi violemment anti-polonais. Ils s’attaquaient aussi radicalement aux Ukrainiens non-autonomistes et aux Ukrainiens qui étaient restés proches de la Russie.

Ces bandes d’auxiliaires de police des Allemands, dès 1939 en Pologne occupée, puis à partir du 22 juin 1941, dans l’URSS occupée, ont formé une « armée dite d’insurrection», l’UPA. Ces 150 à 200 000 criminels de guerre ont massacré sans distinction des centaines de milliers de leurs « ennemis » : les juifs, les Ukrainiens fidèles au régime soviétique, les Russes et les Polonais, qu’ils haïssaient autant que les autres. Pour ne prendre que l’exemple des Polonais, entre 70 000 et 100 000 civils ont été tués par les milices banderistes durant la guerre. L’argument de propagande en vogue selon lequel l’État polonais a accueilli chaleureusement les Ukrainiens « voisins », sentimentalement si proches, est, à la lumière de cette longue histoire criminelle (commencée avant-guerre), grotesque.

En 1944, lorsque l’Union soviétique a repris le contrôle de l’ensemble de l’Ukraine, Lvov comprise (en juillet), 120 000 de ces criminels de guerre ont fui en Allemagne. Les États-Unis les ont utilisés à leur arrivée au printemps 1945.

Un ouvrage sur la question, accessible en ligne en anglais, Hitlers Shadow, a été publié par deux historiens américains. Il est d’autant plus intéressant que ses deux auteurs sont des historiens agréés par le département d’État, avec lequel ils travaillent officiellement sur l’histoire de l’extermination des juifs : Richard Breitman et Norman J.W. Goda. Ils ont montré comment les Etats-Unis, dès leur arrivée en Allemagne à partir du printemps 1945, avaient récupéré tous les criminels de guerre, Allemands ou non. Une partie des banderistes est restée en Allemagne, dans les zones occidentales, essentiellement en zone américaine, avec un gros regroupement à Munich. Une autre a été accueillie à bras ouverts aux États-Unis, via la CIA, au mépris des lois sur l’immigration, et une autre encore est restée en Ukraine occidentale.

Ce dernier groupe, fort de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, a mené une guerre inexpiable contre l’Union soviétique : entre l’été 1944 et le début des années 1950, il a assassiné 35 000 fonctionnaires civils et militaires, avec un soutien financier allemand et étasunien, particulièrement marqué depuis 1947-1948. Un excellent historien germano-polonais, Grzegorz Rossolinski-Liebe, a démontré que le banderisme demeurait aujourd’hui un vivier pronazi inextinguible : les nombreux héritiers de Bandera vouent une haine égale aux Polonais, aux Russes, aux juifs et aux Ukrainiens qui ne sont pas fascistes. Inutile de préciser que ce chercheur a eu de gros soucis de censure depuis la révolution orange de 2004, et plus encore à l’ère Maidan, d’autant plus que sa thèse étudiait comment, depuis 1943, les banderistes s’étaient fabriqué une légende de « résistance aux nazis » autant qu’aux rouges et aux juifs. Légende bien utile pour figurer dans le palmarès des groupements « démocratiques » soutenus par Washington.

Quelles ont été les conséquences de cette collusion?

Parmi les criminels de guerre chaleureusement accueillis aux États-Unis, les intellectuels ont beaucoup compté. Ils ont été recrutés en quantité, depuis 1948, par les universités américaines, celles de l’Ivy League en tête, dont Harvard et Columbia. Dans les « centres de recherche sur la Russie », qui ont proliféré depuis 1946-1947, ils ont participé, avec leurs collègues américains prestigieux, parce que bien-pensants, à une guerre idéologique frénétique contre la Russie. C’est notamment dans ce cadre qu’a été diffusée la légende de « l’Holodomor », dont les péripéties scandent depuis lors les étapes décisives de la conquête de l’Ukraine. Cette « recherche » et cet « enseignement », déployés depuis plus de 70 ans, et répandus en masse, grands médias aidant, au fil des décennies dans l’Europe américaine, ont littéralement « pourri » les connaissances « occidentales » sur l’histoire de l’Ukraine (et, plus largement, sur celle de l’URSS).

Les soutiens politiques de l’Euromaidan, avatar de ces innombrables révolutions colorées des vingt dernières années, ont formé l’épine dorsale de 2014, passant alliance avec des oligarques qui avaient depuis 1991 accaparé toutes les richesses de l’Ukraine. Précisons que ce type de pillage n’est pas propre à la Russie de Poutine, on l’observe dans la quasi-totalité des pays issus de l’Union soviétique. En Ukraine, les oligarques se sont appuyés sur ces éléments héritiers du banderisme. L’État ukrainien de Porochenko et de ses successeurs depuis 2014 s’appuie ouvertement sur ces mouvements nazis que les États-Unis ont chauffés en leur sein, sans répit depuis 1944-1945.

Les États-Unis avaient en effet comme programme explicite, codifié en juin 1948 dans le cadre de la CIA, de liquider purement et simplement, non seulement la zone d’influence soviétique mais l’État soviétique même. C’est sous administration démocrate que s’est mise en place la politique de refoulement ou « roll back » visant à écraser le communisme partout où il était installé (et de l’empêcher de s’installer en tout lieu de la zone d’influence américaine). Comme toute une série de travaux historiques l’ont démontré, y compris des travaux de chercheurs américains très liés à l’appareil d’État et très antisoviétiques, ce programme a été définitivement mis en œuvre avec la CIA dès sa naissance, en juillet 1947.

Nous pouvons en saisir toute l’ampleur à travers le texte de février 1952 d’Armand Bérard, diplomate français en poste à Bonn, que je cite in extenso dans Aux origines du Carcan européen. Bérard prophétisait que la Russie, si affaiblie par la guerre allemande d’attrition conduite contre elle de 1941 à 1945 (27 à 30 millions de mort, l’URSS d’Europe dévastée) allait capituler sous les coups de boutoir des États-Unis et de l’Allemagne d’Adenauer, officiellement pardonnée pour ses crimes et réarmée jusqu’aux dents. Moscou finirait par céder toute l’Europe centrale et orientale qui constituait sa « zone d’influence » et qui avait fait l’objet de « changements fondamentaux, de nature en particulier démocratique, qui, depuis 1940, sont intervenus dans l’Est de l’Europe».  Ce sont les mots mêmes de ce diplomate pourtant fort « occidental ». Et la date de 1940 se réfère à la soviétisation d’alors des États baltes et d’une partie de la Roumanie et de la Pologne, tous plus fascistes les uns que les autres.

Il a tout de même fallu attendre quelques années.

Après 1945, ce genre de projet exigeait du temps, le gouvernement soviétique étant moins antipathique à son peuple et aux peuples alentour que l’histoire de propagande « occidentale » ne le clame. Mais il a été mené avec une continuité remarquable et des moyens financiers énormes. Toute la population était visée, mais une attention particulière fut accordée aux élites étatiques et intellectuelles du pays qu’il importait prioritairement de détacher de l’État soviétique. L’effort s’est considérablement accéléré après la victoire américaine de 1989, et avec une efficacité accrue, alors que la Russie connaissait une décennie de décrépitude complète. Il faut rappeler que sous Eltsine, les puissances étrangères, États-Unis au premier chef, y ont fait la loi, l’économie vendue à l’encan s’est effondrée, la population a baissé de 0,5% par an (de façon dramatique en Sibérie et en Extrême-Orient), et l’espérance de vie de la population russe avait en 1994 drastiquement chuté (de près de dix ans pour les hommes).

Pendant ces années, le travail de termite germano-américain que Breitman et Goda ont décrit pour les années 1945-1990 (car les Allemands y ont été étroitement associés) s’est évidemment intensifié. Certes, le National Endowment for Democracy (NED), cher à Victoria Nuland, éminence des administrations de Bush puis de tous ses successeurs démocrates, Biden inclus, vient d’effacer de son site ses dossiers du financement, jusqu’alors publics, au moins en partie, de la sécession de l’Ukraine, puis de son insertion dans l’appareil d’agression contre la Russie. Mais le site du département d’État n’a pas censuré l’aveu du 13 décembre 2013 de la sous-secrétaire d’État Nuland, dame des bonnes œuvres de Maidan, si présente à Kiev en février 2014, devant le Congrès : elle y a fièrement déclaré que depuis la chute de l’URSS (1991), les États-Unis avaient investi plus de 5 milliards de dollars pour assister l’Ukraine. Il s’agissait, certes, d’assurer la mainmise définitive sur le pactole ukrainien, agricole et industriel, objectif final de cette longue croisade. Mais aussi de faire entrer ce pays dans l’Otan, dont sont déjà membres presque tous les pays de l’ancienne zone d’influence soviétique et plusieurs des anciennes républiques soviétiques. L’aveu en a été fait depuis de nombreuses années. Il a été clairement réaffirmé par la « la charte de partenariat stratégique États-Unis–Ukraine signée le 10 novembre 2021 par le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le ministre ukrainien des affaires étrangères Dmytro Kuleba » : c’est la formulation qu’affiche fièrement le Parlement européen de Strasbourg dans sa « Résolution du 16 décembre 2021 sur la situation à la frontière ukrainienne et dans les territoires de l’Ukraine occupés par la Russie ».

Désormais, il convenait de mettre au plus tôt Moscou à 5 minutes des bombes atomiques entreposées depuis les origines du Pacte atlantique (parfois depuis le début des années 1950) dans les pays membres de l’OTAN. C’était exacerber le contentieux des misères infligées par l’Ukraine de Maidan aux populations du Donbass, en violation caractérisée des accords de Minsk. Sur ces misères et sur cette violation d’accords dont Paris et Berlin se sont portés « garants », la propagande occidentale a été muette de 2014 à février 2022.

La conjoncture historique longue et les développements intervenus depuis 1989, sérieusement aggravés depuis 2014, ont acculé la Russie. Tous les observateurs raisonnables exposent qu’elle a déclenché la guerre contre l’Ukraine, le 24 février 2022, poussée dans ses derniers retranchements. Cette étape rappelle celle que l’Union soviétique a franchie fin 1939.

Que voulez-vous dire par là ?

C’est un élément essentiel. À la fin de l’année 1939, l’Union soviétique a sincèrement tenté de négocier avec la Finlande, présentée par les archives historiques et militaires comme une pure et simple alliée de l’Allemagne nazie. Celle-ci y avait installé depuis 1935 une série d’aérodromes militaires, bases d’attaque de l’URSS de fait cédées à l’Allemagne, et qui ont effectivement servi pendant la guerre à l’agression allemande contre l’URSS. Moscou a discuté en vain pendant des semaines avec la Finlande naguère sise dans l’empire russe, mais devenue en 1918-1919 un pays-clé du « cordon sanitaire » antibolchevique. Les Soviétiques lui demandaient d’échanger une partie de son territoire pour créer une zone tampon de défense solide autour de Leningrad contre un territoire (soviétique) plus vaste. Les discussions ont échoué, sur la pression de l’Allemagne et de l’ensemble des pays « démocratiques » qui, comme le déclara alors un diplomate fasciste italien, rêvaient d’« une Sainte Alliance » générale contre les Soviets.

L’URSS a envahi la Finlande le 30 novembre 1939. Elle a dû affronter une propagande du type de celle actuellement diffusée et des sanctions (dont une éviction de la Société des Nations, acquise à l’unanimité le 14 décembre suivant). Il n’était question que du monstre soviétique contre la pauvre petite Finlande, et le Vatican du pronazi Pie XII fut aussi chaviré que l’actuel pape sur « les fleuves de sang » ukrainiens. La « guerre d’hiver », dans un pays-clé du « cordon sanitaire » où la population avait été « chauffée » à blanc contre le communisme et l’URSS depuis plus de vingt ans, a été terrible.

Péniblement, l’Armée rouge a finalement vaincu la Finlande. Et le 12 mars 1940, l’accord passé a donné à Helsinki ce que Moscou avait déjà proposé en 1939, ni plus ni moins, et a incontestablement protégé Leningrad de l’invasion. Il est significatif que la campagne actuelle de propagande voue aux gémonies la longue période de neutralité que la Finlande d’après-guerre a observée, après que la Finlande pronazie eut, comme prévu, passé la guerre aux côtés de l’Allemagne.

Cela vous rappelle donc la situation actuelle en Ukraine?

Oui, si on s’en tient aux faits historiques et qu’on ne se limite pas à affirmer que nous sommes face à un monstre fou. Je lis aujourd’hui dans des pétitions ou des journaux de référence que Poutine met à feu et à sang une Europe jusqu’alors calme et tranquille. Mais on n’a pas entendu ces intellectuels massivement recrutés par la grande presse et déchaînés contre le « nouvel Hitler » protester et manifester contre les centaines de milliers de morts des bombardements américains et européens en Irak, en Libye, en Afghanistan, en Syrie. Les mêmes qui maudissent Poutine ont trouvé excellents les 78 jours de bombardements contre Belgrade et le « nouvel Hitler » Milosevic. La comparaison, notons-le, a été appliquée à tous les « ennemis » que s’est forgés l’Occident depuis la nationalisation par Nasser du canal de Suez.

Je n’ai pas non plus souvenir de l’indignation sonore de ces nouveaux antinazis à propos des 500 000 enfants morts en Irak, par manque de nourriture et de soins médicaux, conséquence immédiate du blocus anglo-américain, enfants dont le sacrifice « valait la peine » selon l’ancienne secrétaire d’État démocrate Madeleine Albright récemment décédée. Qu’est-ce que ce systématique deux poids, deux mesures, appliqué aussi aux populations martyrisées du Donbass, que Poutine est accusé d’avoir instrumentalisées pendant huit ans contre la si sympathique Ukraine ?

Cette guerre, si regrettable qu’elle soit, était annoncée de longue date, et les voix raisonnables de militaires, de diplomates, d’universitaires, à l’Ouest, qui n’ont accès à aucun grand organe, privé ou étatique dit « d’information », sont catégoriques sur les responsabilités exclusives, et de longue date, des États-Unis dans le déclenchement du conflit qu’ils ont rendu inévitable.

Comment les choses vont-elles  selon vous ?

Je ne me prononce pas sur l’avenir, les historiens n’ayant pas à jouer les prévisionnistes, surtout vu l’information, exécrable, dont ils disposent actuellement. Mais je suis en droit d’affirmer que les États-Unis sont la puissance impérialiste dont les guerres d’agression ont, depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, accumulé des millions de morts. Je recommande d’ailleurs l’ouvrage traduit de William Blum, ancien fonctionnaire de la CIA (ce sont les meilleurs analystes), qui a établi la stricte chronologie des crimes commis par les États-Unis contre une foule d’États qualifiés de « voyous ».

La Russie n’a pas toujours été considérée comme telle par « l’Ouest », du temps de la « Grande alliance » et de « l’oncle Joe » (Joseph Staline). Jusqu’aux dernières décennies de propagande « occidentale » unilatérale sur la libération de l’Europe grâce au seul débarquement américain de juin 1944, il était largement reconnu que seule l’Armée rouge avait vaincu la Wehrmacht, et à quel prix ! Selon des estimations récentes, les États-Unis ont eu à déplorer pendant la Deuxième Guerre mondiale moins de 300.000 morts au total, sur les fronts du Pacifique et d’Europe, tous morts militaires. J’ai rappelé plus haut le bilan monstrueux des pertes soviétiques : 10 millions de victimes militaires, 17 à 20 millions de victimes civiles.

Jusqu’ici, la Russie, soviétique ou pas, n’a pas semé les ruines dans des guerres extérieures. Elle a fait l’objet de l’agression ininterrompue des grandes puissances impérialistes depuis janvier 1918. Je ne dis pas ça parce que je suis un suppôt de Poutine. Tous les documents d’archives vont dans ce sens, les diplomates et les militaires occidentaux sont les premiers à le savoir et à l’admettre dans leur correspondance non destinée à la publication. C’est-à-dire le type de documentation que je dépouille depuis plus de cinquante ans. Je ne fais, via mes travaux et dans le jugement sur la présente conjoncture, que mon métier d’historienne.

= = =

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Ukraine : tout était écrit dans la plan de la Rand Corporation

Manlio Dinucci

8 avril 2022

Source : https://www.voltairenet.org/article215897.html

Si l’on veut bien prendre un peu de recul par rapport à des évènements très angoissants, la guerre en Ukraine n’est pas une initiative russe, même si la Russie a pris l’initiative des combats en court-circuitant les forces ukrainiennes qui s’apprêtaient à attaquer la Crimée et le Donbass. Elle a été planifiée dès 2019 comme l’atteste le plan de la Rand Corporation présenté à la Chambre des représentants le 5 septembre 2019.

Le plan stratégique des États-Unis contre la Russie a été élaboré il y a trois ans par la Rand Corporation [1]. La Rand Corporation dont le quartier-général siège à Washington, est « une organisation mondiale de recherche qui développe des solutions pour les défis politiques » : elle a une armée de 1 800 chercheurs et autres spécialistes recrutés dans 50 pays, qui parlent 75 langues, distribués en bureaux et autres sièges en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et dans le Golfe Persique. Le personnel états-unien de la Rand vit et travaille dans plus de 25 pays. La Rand Corporation, qui s’auto-qualifie d’« organisation sans profit et non partisane », est officiellement financée par le Pentagone, par les armées de Terre et de l’Air US, par les Agences de sécurité nationale (CIA et autres), par des agences d’autres pays et de puissantes organisations non-gouvernementales.

La Rand Corp. se vante d’avoir contribué à élaborer la stratégie qui permît aux États-Unis de sortir vainqueurs de la Guerre froide, en contraignant l’Union Soviétique à consumer ses propres ressources dans l’exténuante confrontation militaire. De ce modèle s’est inspiré le nouveau plan élaboré en 2019 : « Overextending and Unbalancing Russia » (Étendre et déséquilibrer la Russie) [2], soit : contraindre l’adversaire à s’étendre excessivement pour le déstabiliser et l’abattre. Voilà les principales lignes directrices d’attaque tracées dans le plan de la Rand, sur lesquelles les États-Unis ont effectivement avancé ces dernières années.

Avant tout, stipule le plan, il faut attaquer la Russie sur son flanc le plus vulnérable, celui de son économie fortement dépendante de l’exportation de gaz et de pétrole : à cet effet on va utiliser les sanctions commerciales et financières et, en même temps, faire en sorte que l’Europe diminue l’importation de gaz russe, en le remplaçant par du gaz naturel liquéfié étasunien. Dans le domaine idéologique et informatif, il faut encourager les protestations internes et en même temps miner l’image de la Russie à l’extérieur. Dans le domaine militaire il faut opérer pour que les pays européens de l’Otan augmentent leurs forces dans une fonction anti-russe. Les USA peuvent avoir de hautes probabilités de succès et de forts bénéfices, avec des risques modérés, en investissant majoritairement dans des bombardiers stratégiques et des missiles d’attaque à longue portée dirigés contre la Russie. Déployer en Europe de nouveaux missiles nucléaires à portée intermédiaire pointés sur la Russie leur assure de fortes probabilités de succès mais comporte aussi de grands risques. En calibrant chaque option pour obtenir l’effet désiré —conclut la Rand— la Russie finira par payer le prix le plus haut dans la confrontation avec les USA, mais ceux-ci et leurs alliés devront investir de grosses ressources en les soustrayant à d’autres objectifs.

Dans le cadre de cette stratégie —prévoyait en 2019 le plan de la Rand Corporation— « fournir des aides létales à l’Ukraine exploiterait le plus grand point de vulnérabilité extérieure de la Russie, mais toute augmentation des armes et du conseil militaire fournis par les USA à l’Ukraine devrait être attentivement calibrée afin de provoquer les coûts pour la Russie sans provoquer un conflit beaucoup plus ample dans lequel la Russie, à cause de la proximité, aurait des avantages significatifs ». C’est justement là —dans ce que la Rand Corporation définissait comme « le plus grand point de vulnérabilité extérieure de la Russie », exploitable en armant l’Ukraine de façon « calibrée pour augmenter les coûts pour la Russie sans provoquer un conflit beaucoup plus ample »— qu’est advenue la rupture. Prise dans l’étau politique, économique et militaire que les USA et l’Otan resserraient de plus en plus, en ignorant les avertissements répétés et les propositions de négociations de la part de Moscou, la Russie a réagi avec l’opération militaire qui a détruit en Ukraine plus de 2 000 structures militaires réalisées et contrôlées en réalité non pas par les gouvernants de Kiev mais par les commandements des USA et de l’Otan. L’article qui, il y a trois ans, rapportait le plan de la Rand Corporation se terminait par ces mots : « Les “options” prévues par le plan ne sont en réalité que des variantes de la même stratégie de guerre, dont le prix en termes de sacrifices et de risques est payé par nous tous ».

Nous sommes en train de le payer maintenant, nous les peuples européens, et nous le paierons de plus en plus cher, si nous continuons à être des pions sacrifiés dans la stratégie USA-Otan.

Notes :

[1] « Rand Corp : comment abattre la Russie », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie) , Réseau Voltaire, 21 mai 2019.

[2Overextending and Unbalancing Russia, James Dobbins, Raphael S. Cohen, Nathan Chandler, Bryan Frederick, Edward Geist, Paul DeLuca, Forrest E. Morgan, Howard J. Shatz, Brent Williams, Rand Corporation, April 2019. Voir aussi les détails du plan dans Extending Russia : Competing from Advantageous Ground, Raphael S. Cohen, Nathan Chandler, Bryan Frederick, Edward Geist, Paul DeLuca, Forrest E. Morgan, Howard J. Shatz & Brent Williams, Rand Corporation, May 25, 2019. Ces deux rapports furent présentés à la Chambre des Représentants US le 5 septembre 2019.

= = =

Deux positions on ne peut plus valides qui furent émises quelques heures après le début des hostilité le 24 février dernier :

Deux communiqués sur la guerre en Ukraine à diffuser sans modération :

otan_terro

Gladio
Les neo-nazis ukrainiens membres de l’opération « Stay behind »
de l’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord…

Des mensonges de l’occident sur l’Ukraine : Faux-drapeau de Kramatorsk, le missile est ukrainien + des instructeurs de l’OTAN encadrant les nazis du bataillon Azov encerclés dans le chaudron de Marioupol (VT et Le Saker)

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numerodeserie
#série du missile Tochka-U ukrainien tombé sur la gare…

Pensez bien que ce qu’on vous raconte sur les élections françaises présidentielles est du même niveau de mensonge que ce qu’on vous raconte sur l’Ukraine et les choses en cours… Voir ci-dessous.
~ Résistance 71 ~

Traduction du début du long article sur VT : Sitrep Opération Z

VT

10 avril 2022

Url de l’article orignal sur VT :
https://www.veteranstoday.com/2022/04/10/sitrep-operation-z/
https://thesaker.is/sitrep-operation-z-7/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

NdT : il y est question des cadres/officiers/instructeurs de l’OTAN coincés avec les nazis d’Azov dans le chaudron de Marioupol et de l’attaque faux-drapeau éventée sur la gare de la ville de Kramatorsk…

Commençons avec le plus gros scoop de la journée. Nous avons finalement une confirmation du plus haut niveau des officiels russes disant que des instructeurs, conseillers militaire de l’OTAN et des combattants étrangers sont en fait piégés dans le chaudron de Marioupol.

Le membre de la Douma russe (parlement) Adam Delimkhanov, dans un entretien avec la chaîne RT, a ouvertement déclaré qu’il estime à environ une centaine le nombre d’étrangers coincés à Marioupol et qu’ils sont en communication avec eux et que les rumeurs disant qu’ils essaient de négocier une libération et un couloir de sortie sont vraies. Ceci indique que toutes les rumeurs concernant Macron étaient justes.

Video: https://www.bitchute.com/video/72MTe5On9t9Y/

D’un autre côté, Igor Konachenkov confirme lui aussi qu’un nombre significatif de combattants d’étrangers sont sus être là-bas parce que les Russes peuvent les entendre geindre et se plaindre dans 6 langues différentes sur des interceptions d’appels radio.

https://sputniknews.com/20220408/radio-communications-indicate-significant-numbers-of-foreign-mercs-stuck-in-mariupol-russian-mod-1094598098.html

Il y a maintenant un rapport disant qu’ils essaient de briser le blocus en envoyant un bateau à la rescousse (ils doivent être à court d’hélicoptères je pense ?…) https://sputniknews.com/20220409/ukrainian-cargo-ship-tried-to-break-through-to-russian-black-sea-fleet-blocking-mariupol-port-mod-1094624584.html

Ceci ne fait donc plus partie du monde de la spéculation et de l’invention fantasmagorique.

Maintenant au sujet de la frappe de missile à Kramatorsk, elle a des objectifs multiples comme nous les avions analysés dans un précédent message, lorsque nous avons dit spécifiquement que l’Ukraine était maintenant en train de passer à un stade de guerre psychologique et de guerre de terreur exclusivement, pour la raison qu’elle ne peut pas gagner une guerre conventionnelle.

Les buts furent : de terroriser les civils pour les empêcher de fuir pour qu’ils demeurent ainsi des otages et boucliers humains dans ce qui va devenir le face à face de Kramatorsk, de faire blâmer le faux-drapeau sur la Russie pour les mêmes raisons que pour le “massacre de Boutcha”, pour continuer à extorquer la sympathie et les fonds de l’OTAN.

Ils l’ont habilement perpétré après l’annonce par la Russie de nouvelles mesures de frappes sur des chemins de fer, car ils savaient que cela apparaitrait comme juste un nouveau ciblage des Russes sur cette catégorie d’infrastructure. Mais ils se sont emmêlés les pinceaux lorsqu’Arestovitch et leur côté ont d’abord rapporté la frappe d’un missile Iskander russe, sans savoir qu’un projectile Tochka ukrainien serait découvert.

Une fois de plus, ceci est la preuve de ce que nous avions analysé il  a deux messages lorsque nous avions dit que l’Ukraine a été forcée au massacre de Boutcha pour essayer de rediriger le momentum hors de ce qui allait devenir la libération de Marioupol et que le faux-drapeau était en fait une preuve que Marioupol était en train de tomber, car ils savaient que le grand 501ème bataillon de fusiliers marins allait se rendre à tout moment.

[…]

MaJ 13 avril 2022: Preuve que le missile qui a touché la gare de Kramatorsk est ukrainien et non pas russe :

Source : https://www.voltairenet.org/article216416.html

Manlio Dinucci

Le numéro de série du missile Tochka-U qui a frappé la gare ferroviaire de Kramatorsk, le 8 avril 2022, est (en russe) Ш91579 ou (en anglais) Sh91579. Ce numéro de série marque le stock de missiles Tochka-U en possession de l’armée ukrainienne. Seules les Forces Armées Ukrainiennes ont des missiles Tochka-U. La Russie n’en a pas depuis 2019 : ils ont tous été désactivés. Les Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk n’ont pas et n’ont jamais eu de Tochka-U. 

La direction du cône et de l’empennage (ou section de queue) du missile qui a atterri sur le terrain proche de la gare ferroviaire de Kramatorsk montre clairement qu’il été lancé par la 19eme Brigade de Missiles Ukrainienne, basée près de Dobropolie à 45 km de Kramatorsk.

Précédemment les Forces Armées Ukrainiennes ont utilisé des missiles Tochka-U de la même série comme des Ш915611, lancés sur Berdyansk et un Ш915516, lancé sur Melitopol. Les mêmes missiles ont été utilisés contre Donetsk et Lugansk.

Ukraine_neo-nazis
Répétons-le : pas de nazis en Ukraine !

Asov_nazi
Drapeaux (vrais ceux-là) : OTAN – AZOV et…
puisqu’on vous dit qu’il n’y a que deux drapeaux sur la photo…

Les mensonges de l’empire sur la guerre en Ukraine exposent une terrifiante dérive de la réalité (NEO / VT)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerre ukraine, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, Internet et liberté, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , on 4 avril 2022 by Résistance 71

eye
« L’œil était dans la tombe et regardait Caïn »

Les mensonges sur la guerre en Ukraine expose une terrifiante dérive de la réalité

NEO / VT

30 mars 2022

Source:
https://www.veteranstoday.com/2022/03/30/neo-intel-drop-ukrainian-war-lies-expose-frightening-reality-shift/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

NEO: L’incroyable insanité des médias occidentaux vis à vis de la guerre en Ukraine, ce dès le départ, les insultes, l’utilisation de segments de jeux vidéos pour prouver des atrocités [russes], les plans qui se sont développés durant la guerre contre le terrorisme, ont créé un véritable dérapage, une dérive, qui ne peuvent plus être corrigés.

Aujourd’hui, des dizaines de millions d’Américains et un nombre similaire de personnes des pays de l’OTAN incluant la Turquie et le Canada, savent qu’il n’y a plus aucune limite aux mensonges les plus enfantins et incroyables que leurs gouvernements ont répandus.

Alors la vérité, une terrible vérité commence à prendre pied.

Sans le relatif succès et certainement le debunking de Trump sur les médias américains, cette porte ne pourrait peut-être pas être ouverte.

Les universitaires américains ne peuvent plus dire quand le mensonge a commencé, à quel point est-il ancré, jusqu’où va t’il et dans quelle mesure des “faits” depuis si longtemps acceptés et écrits dans les livres d’histoire pourraient bien être non pas biaisés, mais carrément fabriqués.

Ainsi, sans le savoir, les médias corrompus contrôlés par l’OTAN de 2022 ont commencé à ressembler à ce qui est décrit dans les histoires de science-fiction. Même les armées de “fact checkers” aidés par les va t’en guerre de Google et ses alliés des réseaux sociaux ne sont plus capables de redresser la barre de la fausse réalité.

Les historiens ont questionné depuis longtemps ce qui pouvait bien être derrière la première guerre mondiale. Une nouvelle analyse commence à faire plus que soutenir les hypothèses impliquant des cabales privées, une analyse qui non seulement mène à aujourd’hui, mais peut aussi être tracée en arrière jusqu’au moyen-âge.

Ces cabales sont mentionnées à huis-clos avec régularité mais ceux qui y font référence dans les médias doivent faire face à l’ostracisme organisé, aux campagnes de diffamation et pire. Le cauchemar est celui-ci : les universitaires et érudits ne peuvent plus faire confiance en leur propre travail. Les faits” acceptés ne sont plus fiables. Aucun document ne doit plus inspirer la confiance tout comme aujourd’hui toute photo ou vidéo échappent aussi à toute confiance qui soit.

Aujourd’hui, comme on le voit souvent sur twitter et telegram, même les morts et les estropiés sont faux et ceux qui parlent et disent la vérité sont attaqués en justice pour diffamation et condamnés dans des cours de justice corrompues. Demandez au professeur James Fetzer ou même à ce trublion chien fou des médias alternatifs qu’est Alex Jones d’InfoWars.

Donald Trump a passé toute sa présidence à exposer les médias de masse qui faisaient passer le message des pires mensonges et escroqueries. Puis, dans une certaine mesure, il devint lui-même partie de ce problème, soutenant ces histoires de gaz de combat en Syrie et en ne tenant pas l’Amérique pour responsable des laboratoires biologiques, ne blâmant que la Chine. Pourtant, alors même que Trump devint partie du problème, ce qui suivit laissa les Américains avec si peu de confiance en leurs médias, que lorsque le même jeu fut joué qu’avec Saddam Hussein en 1990 au Koweït [l’affaire du mensonge des couveuses], des dizaines de millions d’Américains ont soutenu la Russie. Bien que les médias de masse se soient alignés sur l’OTAN et le Pentagone et que quiconque fournit une couverture d’évènement équilibrée est diffamé et tourné en dérision, de plus en plus d’agences de presse disent la vérité. Quelle est cette vérité ?

otan_terro

Les Etats-Unis ont fait un coup d’état en Ukraine en 2014 et y ont mis en place un régime de gangsters nazis. Puis cette nation fut pillée et environ 1 million de jeunes femmes ukrainiennes ont été victimes du trafic d’êtres humains à destination du monde. Puis bien sûr, nous avons les laboratoires biologiques secrets qui furent construits pour tester des échantillons de terre et des maladies de cultures agricoles et qui sont maintenant, d’après le ministère russe de la défense, en train de travailler au développement de nouveaux modèles de moustiques qui pourraient disséminer l’anthrax / maladie du charbon.

D’autres projets sont bien pires.

Pire encore, le président Biden dit maintenant que la Russie planifie d’utiliser des armes chimiques en Ukraine. Cette histoire est devenue un classique, racontée en Syrie à chaque fois que l’Armée Arabe Syrienne (AAS) se rapprochait des terroristes islamistes de Daesh ou d’al Qaïda soutenus par la CIA, deux organisations terroristes toutes deux interdites en Russie, et que soudain des civils se retrouvaient attaqués avec des gaz toxiques sans raison apparente, mais furent-ils vraiment attaqués ?

Les preuves fournies à l’ICC, incluant 38 membres des “casques blancs” et médecins qui traitèrent de fausses victimes sous la menace des armes l’ont autrement prouvé, des trouvailles censurées depuis longtemps par l’OTAN.

Le véritable problème est bien plus profond et, dans une certaine mesure, a aussi un aspect philosophique.

Pour ceux d’entre nous qui ont une expérience militaire ou du renseignement et qui n’ont pas été soudoyés par le complexe militaro-industriel, les évènements récents nous ont bouleversé jusqu’au fond de nous-même. Non, ce n’est pas la question de la guerre nucléaire ou des peuples du Donbass et d’Ukraine qui souffrent vraiment. Il s’agit de quelque chose de bien plus sinistre.

Ce n’est pas exagérer que de dire que des dialogues privés, maintenant continus, entre des professionnels du renseignement, à la fois retraités et en activité au plus haut niveau, s’occupent de cette affaire.

La fin de la seconde guerre mondiale et la mise en place de la guerre froide ont mené à une polarisation bien plus dangereuse qu’une simple rivalité Est / Ouest ou “communisme” contre la soi-disante économie de libre marché.

Une fausse dialectique “gauche contre droite” a été créée, pour briser dans une certaine mesure des alignements basés sur des paradigmes traditionnels de lutte de classe comme stipulé par Marx.

A la fin de la première guerre mondiale, il est devenu clair que les droits de l’être humain du commun, qu’il soit ouvrier d’usine, paysan / ouvrier agricole ou propriétaires de PME, mèneraient si cela était permis, à des gouvernements libres qui éviteraient de nouvelles guerres mondiales et rechercheraient un vaste développement de l’humanité.

Aux Etats-Unis, Les riches éléments des élites de la côte Est et leurs associés banquiers de Londres et de Francfort commencèrent, au XIXème siècle, à saisir de larges portions de terre dans l’Ouest, tout en maintenant un verrouillage sur le gouvernement au travers un contrôle du sénat, de la cour suprême (CSEU) et de l’armée, ce au travers de grandes faiblesses dans les protections constitutionnelles. De nouveaux états furent admis dans l’Union comme le Nevada, le Montana, le Wyoming, l’Arizona, l’Idaho et d’autres n’ayant aucune population, juste du bétail, des voies de chemin de fer les traversant et une concentration de camps remplis des peuples natifs américains.

A partir de ce moment là, le sénat a été contrôlé par ces mêmes familles, celles qui ont aidé à financer la renaissance de l’Allemagne avec Hitler et, lorsque son régime fut écrasé, ramassa ses élites et les amenèrent aux Etats-Unis.

Après la seconde guerre mondiale, des scientifiques nazis et japonais furent amenés aux Etats-Unis, le public sait cela (NdT : Operation Paperclip du Pentagone et de l’OSS). Ce qu’on n’a pas dit au public en revanche, c’est que quelques 200 000 anciens nazis furent également importés en Amérique, pas des scientifiques, mais des bandits d’Ukraine et des Waffen SS de Hollande, de Norvège, de Latvie, d’Estonie et de Lithuanie.

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Leur nombre aida à construire une nouvelle base pour le régime nazi américain qui avait échoué et que le coup de Wall Street de 1933, appelé aussi “le coup d’état d’affaire” avait échoué à mettre en place lorsque des tentatives d’arrêter et de mettre en prison le président F.D.Roosevelt furent bloquées par le général Smedley Butler.

Dans le même temps, les fondations Rockefeller et Ford (NdT : Henry Ford était notoirement un grand sympathisant nazi et ami de hauts dignitaires du IIIeme Reich, il fut décoré par les nazis de la plus haute distinction civile de l’Allemagne à l’époque…) commencèrent à reformer la réalité américaine. Ils firent réécrire les livres d’histoire, restructurer les universités américaines et le système éducatif et commencèrent à régner sur une presse qui fut autrefois partiellement libre, créant ainsi un niveau de contrôle jamais vu dans l’histoire, se cachant derrière une “peur rouge” et une chasse aux sorcières emmenée par Roy Cohn et le sénateur Joseph McCarthy. Notez bien au passage que très curieusement, ce “Roy Cohn” fut aussi un mentor de… Donald Trump.

Est-ce que les présidents américains se sont défendus ? Un seul le fit : John Fitzgerald Kennedy, qui arrêta l’invasion de Cuba et essaya de démanteler le système de la Réserve Fédérale, depuis lequel l’économie américaine est gérée par des banquiers basés à Francfort et dont les noms sont “classés secrets” par la loi américaine.

Conclusion

Les Américains de toutes tendances politiques en arrivent maintenant à s’unir dans la peur, au-delà même… dans le désespoir. La guerre d’Ukraine a 8 ans déjà et a ses racines profondes dans la seconde guerre mondiale. Rejoindre les nazis contre l’URSS est une chose, mais rejoindre les nazis contre la Russie chrétienne en est une autre.

La motivation derrière tout cela est fondée sur l’exploitation des haines ethniques entretenues par l’OTAN depuis le renversement de régime par l’OTAN en 2014.

Nous l’avons vu avec cette affaire de l’abattage du vol MH17 de Malaysian Airlines. Nous avons vu des preuves complètement ignorées, des supercheries devenir des faits établis et le tout fut “estampillé du sceau du politiquement correct” par un tribunal hollandais puant la partialité à plein nez.

Maintenant nous voyons la Cour Pénale Internationale (ICC/CPI) gérée par l’Amérique qui recherche à impliquer la Russie dans des crimes de guerre. Mais il y a deux décennies, en 2002, les Etats-Unis se retirèrent du Statut de Rome et quittèrent la CPI par peur de se retrouver sur le banc des accusés pour crimes de guerre en Irak, en Afghanistan et ce programme mondial d’enlèvement et de sous-traitance de la torture par la CIA appelé “Rendition Program”.

Tout cela bien sûr, en réponse aux attentats du 11 septembre, sans aucun doute l’évènement au cœur même bien noir du grand mensonge de la machine de l’OTAN, de la même manière que des “conclusions” officielles, sont maintenant acceptées de manière générale comme le plus grand programme de couverture d’un crime que l’histoire ait connu.

Puis en 2020, les Etats-Unis placèrent des juges et des procureurs de la CPI de La Haye sur la liste de sanctions anti-terroristes du ministère de l’économie des Etats-Unis parce qu’ils avaient menacé d’enquêter sur les massacres de masse américains en Afghanistan. Du professeur William Burke-White du Brookings Institute :

Au début de la longue guerre en Afghanistan, des tortures et autres crimes de guerres furent commis par l’armée américaine et la CIA sur la base de Bagram et sa prison et aussi dans ce qui fut appelé “les sites noirs” d’Europe de l’Est. De telles actions, même si elles ne furent pas des standards des Etats-Unis et furent arrêtées par un décret du président Obama en 2009, n’en violent pas moins les principes de base de la loi humanitaire. A ce jour, très peu des acteurs de ces crimes ont été traduits en justice dans le système de cour martiale de l’armée des Etats-Unis. De plus, les enquêtes n’ont pas remonté la voie hiérarchique comme il se devrait pour accuser et responsabiliser les officiers et fonctionnaires responsables ayant ordonné ou autorisé ces tortures et le ciblage des populations civiles en Afghanistan. Ceci va maintenant changer alors que la CPI ouvre une enquête officielle sur les crimes de guerre commis en Afghanistan à la fois par les Talibans et les Etats-Unis.

Un point crucial

Le 5 mars, la Cour d’appel de la CPI a pris une décision importante en renversant une décision préalable de la chambre basse de pré-mise en accusation de la CPI et a autorisé une enquête sur les crimes commis lors de la guerre en Afghanistan, incluant ceux qui pourraient avoir été commis par des citoyens américains. Une enquête va maintenant débuter, qui pourrait bien mener à la mise en accusation de membres des forces armées américaines, des officiers du renseignement et leurs autorités de commandement respectives, pour leur conduite criminelle en Afghanistan il y a plus d’une décennie.

Une telle enquête, bien que judicieuse pour les droits de l’Homme et pour mettre fin à toute impunité, est quelque chose que les Etats-Unis ont tout fait pour éviter de longue date et a été de fait, évité. Mais l’échec des Etats-Unis d’enquêter domestiquement sur ces actes et de punir les responsables, allant de paire avec les attaques au vitriol de l’administration Trump sur la CPI, rend maintenant plus sûr du fait que des Américains pourront y être traduits sur le banc des accusés.

Si les Etats-Unis choisissent de retourner à la CPI pour s’en servir de marteau contre la Russie, ceci marquera la fin de la longue tradition de cette Cour de ne mettre sur le banc des accusés que des personnes de couleur ou des gens ciblés par l’OTAN. Les retombées de la guerre en Ukraine menacent de provoquer un grand réalignement politique au Moyen-Orient fondé sur la peur du rôle émergent de la Turquie.

De la même manière, le but ultime est un monde unipolaire fondé sur la gangstérisme et personne ne peut se permettre cela et le laisser se produire.

Source:  NEO

Fuck_NATO
Rappelez-vous du vase de… Serbie !

media_mensonge
Illusion médiatique

Guerre en Ukraine : Le Nouvel Ordre Mondial mis en place (Thierry Meyssan)

Posted in 11 septembre, 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, guerre ukraine, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , on 3 avril 2022 by Résistance 71

Comme souvent une vision géopolitique intéressante et réfléchie de Thierry Meyssan. Nous ne partageons pas son optimisme quant à la Chine que nous pensons être partie prenante du Nouvel Ordre Mondial car inféodée à la City de Londres depuis les guerres de l’opium et contrôlée depuis par l’empire anglo-américain qui a largué Chang Kaï Chek en rase campagne et a misé sur et mis Mao au pouvoir pour refaire le coup de la Russie 1917 et en faire un “marché captif”. De plus depuis 1971 et l’éloge de David Rockefeller du grand timonier dans un éditorial du New York Times qui prépara l’envoi de son sbire Kissinger en Chine pour mettre en place et en scène la “reconnaissance officielle”, la Chine est le “modèle” avérée pour un contrôle mondial des populations. Des pitres comme Trudeau au Canada ne s’en sont même plus cachés.
Quel jeu joue la Russie ? Est-elle une véritable entrave au N.O.M ? Poutine met-il un coup d’arrêt à la tyrannie occidentale planétaire ou n’est-il qu’un pion supplémentaire pour la mettre en place ? Nous ne le savons pas pour sûr. Ce que nous pensons ici, est que Poutine n’est pas contre le N.O.M / Great Reset, mais que celui-ci ne peut se produire qu’avec une Russie souveraine ayant une place égale dans l’ordre nouveau fasciste supra-national, fasciste prit ici au sens mussolinien à savoir de la fusion de l’État et de la Grande Entreprise (industrielle, agricole et financière). Le capitalisme dans sa phase terminale d’existence est fondamentalement fasciste.
Les peuples se laisseront-ils embarquer dans cette nouvelle aventure tyrannique marchande en mutation ou se soulèveront-ils de concert pour mettre en place la Commune Universelle planétaire de notre humanité enfin réalisée hors État, hors marchandise, hors argent et hors salariat ? C’est ce que l’avenir nous dira. Ce qui est sûr c’est que nous vivons une époque “formidable” dans l’amplitude historique que cela engendre et va engendrer…
~ Résistance 71 ~

aiglevsour

Le Nouvel Ordre Mondial que l’on nous prépare sous prétexte de la guerre en Ukraine

Thierry Meyssan

30 mars 2022

Url de l’article : https://www.voltairenet.org/article216256.html

Le conflit en Ukraine n’a pas été ouvert par la Russie le 24 février, mais par l’Ukraine une semaine avant. L’OSCE en est témoin. Ce conflit périphérique avait été planifié par Washington pour imposer un Nouvel Ordre Mondial dont la Russie, puis la Chine, devaient être exclues. Ne vous laissez pas berner !

Les opérations militaires de la Russie en Ukraine se déroulent depuis plus d’un mois et les opérations de propagande de l’Otan depuis un mois et demi.

Comme à chaque fois, la propagande de guerre des Anglo-Saxons est coordonnée depuis Londres. Les Britanniques ont acquis depuis la Première Guerre mondiale un savoir-faire sans équivalent. En 1914, ils étaient parvenus à convaincre leur propre population que l’armée allemande avait pratiqué des viols de masse en Belgique et qu’il était du devoir de chaque Britannique de venir au secours de ces pauvres femmes. C’était une version plus propre que d’évoquer la tentative du Kaiser Wilhelm II de rivaliser avec l’Empire colonial anglais. À la fin du conflit, la population britannique exigea que l’on indemnise les victimes. On chercha à les recenser et l’on se rendit compte que les faits avaient été extraordinairement exagérés.

Cette fois, en 2022, les Britanniques sont parvenus à convaincre les Européens que, le 24 février, les Russes ont attaqué l’Ukraine pour l’envahir et l’annexer. Moscou tenterait de reconstituer l’Union soviétique et s’apprêterait à attaquer successivement toutes ses anciennes possessions. Cette version est plus honorable pour les Occidentaux que d’évoquer le « piège de Thucydide » —j’y reviendrai—. Dans la réalité, les troupes de Kiev ont attaqué leur propre population du Donbass, le 17 février après-midi. Puis l’Ukraine a agité un chiffon rouge devant le taureau russe avec le discours du président Zelenski face aux dirigeants politiques et militaires de l’Otan réunis à Munich, au cours duquel il a annoncé que son pays allait se doter de l’arme atomique pour se protéger de la Russie.

Vous ne me croyez pas ? Voici les relevés de l’OSCE à la frontière du Donbass. Il n’y avait plus de combats depuis des mois, mais les observateurs de l’Organisation neutre ont observé, à partir du 17 février après-midi, 1 400 explosions par jour. Immédiatement, les provinces rebelles de Donetsk et de Lougansk, qui se considéraient toujours comme ukrainiennes, mais prétendaient à l’autonomie au sein de l’Ukraine, ont déplacé plus de 100 000 civils pour les protéger. La plupart se sont repliés à l’intérieur du Donbass, d’autres ont fui vers la Russie.

En 2014 et 2015, lorsqu’une guerre civile avait opposé Kiev à Donestk et à Lougansk, les dégâts matériels et humains ne ressortaient que des affaires intérieures de l’Ukraine. Cependant, au cours du temps, la presque totalité de la population ukrainienne du Donbass a envisagé d’émigrer et a acquis la double nationalité russe. Par conséquent l’attaque de Kiev contre la population du Donbass, le 17 février, était une attaque contre des citoyens ukraino-russes. Moscou leur a porté secours, en urgence, à partir du 24 février.

La chronologie est indiscutable. Ce n’est pas Moscou qui a voulu cette guerre, mais bien Kiev, malgré le prix prévisible qu’il devrait en payer. Le président Zelensky a délibérément mis son peuple en danger et porte seul la responsabilité de ce qu’il endure aujourd’hui.

Pourquoi a-t-il agi ainsi ? Depuis le début de son mandat, Volodymyr Zelensky a poursuivi le soutien de l’État ukrainien, qui avait commencé avec son prédécesseur Petro Porochenko, aux détournements de fonds perpétrés par ses sponsors états-uniens et aux extrémistes de son pays, les bandéristes. Le président Poutine a qualifié les premiers de « bande de drogués » et les seconds de « bande de néo-nazis » [1]. Non seulement Volodymyr Zelensky a publiquement déclaré qu’il ne voulait pas résoudre le conflit du Donbass en appliquant les Accords de Minsk, mais il a interdit à ses concitoyens de parler le russe à l’école et dans les administrations et, pire, a signé une loi raciale le 1er juillet 2021, excluant de facto les Ukrainiens revendiquant leur origine slave de la jouissance des Droits de l’homme et des Libertés fondamentales.

L’armée russe a d’abord envahi le territoire ukrainien, non pas depuis le Donbass, mais depuis la Biélorussie et la Crimée. Elle a détruit l’ensemble des installations militaires ukrainiennes utilisées par l’Otan depuis des années et a combattu les régiments bandéristes. Elle se consacre désormais à les anéantir à l’Est du pays. Les propagandistes de Londres et leurs presque 150 agences de communication un peu partout dans le monde nous assurent que, repoussée par la glorieuse Résistance ukrainienne, l’armée russe défaite a abandonné son objectif initial de prendre Kiev. Or, jamais, absolument jamais, le président Poutine n’a dit que la Russie prendrait Kiev, renverserait le président élu Zelensky et occuperait son pays. Au contraire, il a toujours dit que ses objectifs de guerre étaient de dénazifier l’Ukraine et d’éliminer les stocks d’armes étrangères (celles de l’Otan). C’est très exactement ce qu’il fait.

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Zelensky : de clown à marionnette khazare

La population ukrainienne souffre. Nous découvrons que la guerre est cruelle, qu’elle tue toujours des innocents. Nous sommes submergés aujourd’hui par nos émotions et, comme nous ignorons l’attaque ukrainienne du 17 février, nous en voulons aux Russes que nous qualifions à tort d’« agresseurs ». Nous n’éprouvons pas la même compassion pour les victimes de la guerre simultanée au Yémen, ses 200 000 morts, dont 85 000 enfants, morts de faim. Mais il est vrai que les Yéménites ne sont aux yeux des Occidentaux « que des arabes ».

Le fait de souffrir ne doit pas a priori être interprété comme la preuve que l’on a raison. Les criminels souffrent comme les innocents.

La Cour internationale de Justice (CIJ), c’est-à-dire le tribunal interne de l’Onu, a été saisie par l’Ukraine et a ordonné à titre conservatoire, le 16 mars, à la Russie de cesser la guerre et de retirer ses troupes [2]. Or, ainsi que je viens de le montrer le Droit donne raison à la Russie.

Comment une telle manipulation de la Cour est-elle possible ? L’Ukraine a évoqué le fait que le président Poutine a déclaré, lors de son discours sur l’opération militaire russe, que les populations du Donbass étaient victimes d’un « génocide ». Elle a donc nié ce « génocide » et accusé la Russie d’avoir indûment utilisé cet argument. En droit international, le mot « génocide » ne désigne plus l’éradication d’une ethnie, mais un massacre ordonné par un gouvernement. Au cours des huit dernières années, 13 000 à 22 000 civils ont été tués dans le Donbass selon que l’on se réfère aux statistiques du gouvernement ukrainien ou à celles du gouvernement russe. La Russie, qui avait envoyé sa plaidoirie par écrit, fait valoir qu’elle ne se fonde pas sur la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, mais sur l’article 51 de la Charte des Nations unies autorisant la guerre en légitime défense —ce que le président Poutine avait explicitement déclaré lors de son discours—. Le Tribunal n’a pas cherché à vérifier quoi que ce soit. Il s’en est tenu au démenti ukrainien. Il a donc conclu que la Russie avait indûment utilisé la Convention comme argument. En outre, la Russie n’ayant pas jugé nécessaire de se faire représenter physiquement à la Cour, celle-ci a utilisé son absence pour lui imposer une mesure conservatoire aberrante. La Russie, sûre de son bon droit, a refusé d’obtempérer et réclame un jugement sur le fond qui ne sera pas rendu avant la fin septembre.

Tout ceci étant posé, nous ne pouvons comprendre la duplicité des Occidentaux qu’en replaçant les évènements dans leur contexte. Depuis une dizaine d’année, les politologues états-uniens nous assurent que la montée en puissance de la Russie et de la Chine conduiront à une inévitable guerre. Le politologue Graham Allison a créé pour cela le concept de « piège de Thucydide » [3]. Il faisait référence aux guerres du Péloponnèse qui opposèrent au IVème siècle avant J.C. Sparte à Athènes. Le stratège et historien Thucydide analysa que les guerres étaient devenues inévitables lorsque Sparte, qui dominait la Grèce, réalisa qu’Athènes conquérait un empire et pourrait se substituer à son hégémonie. L’analogie est parlante, mais fausse : si Sparte et Athènes étaient des cités grecques voisines, les États-Unis, la Russie et la Chine n’ont pas la même culture.

À titre d’exemple, la Chine récuse la proposition de compétition commerciale formulée par le président Biden. Elle lui oppose sa tradition de « gagnant-gagnant ». Ce faisant, elle ne fait pas référence à des contrats commerciaux profitables aux deux parties, mais à son Histoire. L’« Empire du milieu » a une population extrêmement nombreuse. L’empereur était contraint de déléguer son autorité au maximum. Aujourd’hui encore la Chine est le pays le plus décentralisé au monde. Lorsqu’il prenait un décret, celui-ci avait des conséquences pratiques dans certaines provinces, mais pas dans toutes. L’empereur devait donc s’assurer que chaque gouverneur local ne considérerait pas son décret comme sans objet et n’oublierait pas son autorité. Il offrait alors une compensation à ceux qui n’étaient pas concernés par le décret pour qu’ils se sentent toujours soumis à son autorité.

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Dictature mon amour…

Depuis le début de la crise ukrainienne, la Chine, non seulement adopte une position non-alignée, mais protège son allié russe au conseil de Sécurité des Nations unies. À tort, les États-Unis ont craint que Beijing n’envoie des armes à Moscou. Cela n’a jamais été le cas, même s’il y a une aide logistique en repas préparés pour les soldats par exemple. La Chine observe comment les choses se passent et en déduit comment elles se passeront lorsqu’elle tentera de récupérer la province rebelle de Taïwan. Beijing a gentiment décliné les offres de Washington. Il pense sur la longue durée et sait par expérience que s’il laisse détruire la Russie, il sera une nouvelle fois pillé par les Occidentaux. Son salut n’est possible qu’avec la Russie, même s’il doit un jour la contester en Sibérie.

Revenons au piège de Thucydide. La Russie sait que les États-Unis veulent l’effacer de la scène. Elle anticipe une possible invasion/destruction. Or, son territoire est immense et sa population insuffisamment nombreuse. Elle ne peut défendre ses frontières trop grandes. Elle a, depuis le XIXème siècle, imaginé de se défendre en se dérobant à ses adversaires. Lorsque Napoléon, puis Hitler, l’ont attaquée, elle a déplacé sa population toujours plus à l’Est. Et elle a brûlé elle-même ses propres villes avant l’arrivée de l’envahisseur. Celui-ci s’est trouvé dans l’incapacité d’approvisionner ses troupes. Il a dû affronter l’hiver sans moyens et, en définitive, battre en retraite. Cette stratégie de la « terre brûlée » n’a fonctionné que parce que ni Napoléon, ni Hitler n’avaient de bases logistiques à proximité. Aussi la Russie moderne sait qu’elle ne pourra pas survivre si des armes états-uniennes sont entreposées en Europe centrale et orientale. C’est pourquoi, à la fin de l’Union soviétique, la Russie a demandé que jamais l’Otan ne s’étende à l’Est. Le président français François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Köhl, qui connaissaient l’Histoire, exigèrent donc que les Occidentaux prennent cet engagement. Lors de la réunification allemande, ils rédigèrent et signèrent un traité garantissant que jamais l’Otan ne franchirait la ligne Oder-Neisse, c’est-à-dire la frontière germano-polonaise.

La Russie a fait inscrire cet engagement dans le marbre en 1999 et en 2010 avec les déclarations de l’OSCE d’Istanbul et d’Astana. Mais les États-Unis l’ont violé en 1999 (adhésion de la Tchéquie, de la Hongrie et de la Pologne à l’Otan), en 2004 (Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Roumanie, Slovaquie et Slovénie), en 2009 (Albanie et Croatie), en 2017 (Monténégro), et encore en 2020 (Macédoine du Nord). Le problème n’est pas que tous ces États se soient alliés avec Washington, mais qu’ils aient entreposé des armes états-uniennes chez eux. Personne ne critique que ces États aient choisis leurs alliés, mais Moscou leur reproche de servir de base arrière au Pentagone en préparation d’une attaque de la Russie.

En octobre 2021, la straussienne [4] Victoria Nuland, la numéro 2 du département d’État est venue à Moscou pour sommer la Russie d’accepter le déploiement d’armes US en Europe centrale et orientale. Elle a promis que Washington investirait en contrepartie en Russie. Puis elle a menacé la Russie si celle-ci n’acceptait pas son offre et elle a conclu qu’il ferait juger le président Poutine devant un Tribunal international. Moscou a répondu en adressant, le 17 décembre, une proposition de Traité garantissant la paix sur la base du respect de la Charte des Nations unies. C’est ce qui a provoqué l’orage actuel. Car respecter la Charte, fondée sur le principe de l’égalité et de la souveraineté des États, suppose de réformer l’Otan dont le fonctionnement est au contraire fondé sur une hiérarchie entre ses membres. Pris dans le « piège de Thucydide », les États-Unis ont alors fomenté la guerre actuelle en Ukraine.

Si nous admettons que leur but est de rayer la Russie de la scène internationale, la manière dont les Anglo-Saxons réagissent à la crise ukrainienne devient limpide. Ils ne cherchent pas à repousser militairement l’armée russe, ni à gêner le gouvernement russe, mais à faire disparaître toute trace de la culture russe en Occident. Et subsidiairement, ils tentent d’affaiblir l’Union européenne.

Ils ont commencé avec le gel des avoirs des oligarques russes en Occident ; une mesure qui a été applaudie par la population russe qui les considère comme d’illégitimes bénéficiaires du pillage de l’URSS. Puis ils ont imposé aux entreprises occidentales de cesser leurs activités avec la Russie. Enfin, ils ont continué en coupant les banques russes d’accès aux banques occidentales (le système SWIFT). Or, si ces mesures financières ont été désastreuses pour les banques russes (mais par pour le gouvernement russe), les mesures contre les entreprises travaillant en Russie sont au contraire favorables à la Russie qui récupère leurs investissements à moindre frais. D’ailleurs, la Bourse de Moscou, qui avait été fermée du 25 février (lendemain de la riposte russe) au 24 mars, a enregistré une progression dès sa réouverture. Certes l’indice RTS a reculé le premier jour de 4,26 %, mais il mesure surtout des valeurs spéculatives, au contraire l’indice IMOEX, qui mesure l’activité économique nationale, a augmenté de 4,43 %. Les vrais perdants des mesures occidentales sont les membres de l’Union européenne qui ont eu la bêtise de les prendre.

Déjà, en 1991, le straussien Paul Wolfowitz écrivait dans un rapport officiel que les États-Unis devaient empêcher qu’une puissance puisse se développer au point de rivaliser avec eux. À l’époque, l’URSS était en miettes. Aussi désigna-t-il l’Union européenne comme le rival potentiel à abattre [5]. C’est très exactement ce qu’il fit en 2003, lorsque devenu numéro 2 du Pentagone, il interdit à l’Allemagne et à la France de participer à la reconstruction de l’Iraq [6]. C’est aussi ce dont parla Victoria Nuland, en 2014, lorsqu’elle donna comme consigne à son ambassadeur US à Kiev d’« enculer l’Union européenne » (sic) [7].

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L’Union européenne est aujourd’hui sommée de stopper ses importations d’hydrocarbures russes. Si elle obtempère à cette injonction, l’Allemagne sera ruinée et avec elle toute l’Union. Ce ne sera pas un dommage collatéral, mais le fruit d’une pensée structurée, clairement exprimée depuis trente ans.

Le plus important pour Washington est d’exclure la Russie de toutes les organisations internationales. Il est déjà parvenu, en 2014, à l’exclure du G8. Le prétexte était non pas l’indépendance de la Crimée (que celle-ci réclamait depuis la dissolution de l’URSS, plusieurs mois avant que l’Ukraine ne songe à sa propre indépendance), mais son adhésion à la Fédération de Russie. La prétendue agression de l’Ukraine fournit un prétexte pour l’exclure du G20. La Chine a immédiatement fait remarquer que personne ne pouvait être exclu d’un forum informel ne disposant pas de statuts. Peu importe, le président Biden est revenu à la charge les 24 et 25 mars en Europe.

Washington multiplie les contacts pour exclure la Russie de l’Organisation mondiale du Commerce. De toute manière, les principes de l’OMC sont battus en brèche par les « sanctions » unilatérales mises en œuvre par les Occidentaux. Une telle décision serait préjudiciable aux deux camps. C’est là qu’il convient de se reporter aux écrits de Paul Wolfowitz. Il écrivait en effet en 1991 que Washington ne doit pas chercher à être le meilleur dans ce qu’il fait, mais à être le premier par rapport aux autres. Cela implique, notait-il, que pour maintenir leur hégémonie, les États-Unis ne doivent pas hésiter à se faire du mal, s’ils en font beaucoup plus aux autres. Nous allons tous faire les frais de cette manière de raisonner.

Le plus important pour les Straussiens est d’exclure la Russie des Nations unies. Ce n’est pas possible si l’on respecte la Charte des Nations unies, mais Washington ne s’en encombrera pas plus là qu’ailleurs. D’ores et déjà, il a pris contact avec chaque État-membre de l’Onu à quelques exceptions près. La propagande anglo-saxonne étant déjà parvenue à leur faire prendre des vessies pour des lanternes, tous sont convaincus qu’un membre du Conseil de sécurité s’est lancé dans une guerre de conquête contre un de ses voisins. Si Washington parvient à convoquer une Assemblée générale extraordinaire de l’Onu et à en modifier les statuts, il parviendra à ses fins.

Une sorte d’hystérie s’est emparée de l’Occident. On fait la chasse à tout ce qui est russe sans réfléchir à ses liens avec la crise ukrainienne. On interdit aux artistes russes de se produire même s’ils sont réputés opposés au président Poutine. Ici une université interdit l’étude du héros anti-soviétique Soljenitsyne de leur cursus, là-bas une autre interdit l’écrivain du débat et du libre-arbitre Dostoïevski (1821-1881) qui s’opposa au régime tsariste. Ici on déprogramme un chef d’orchestre parce qu’il est russe et là-bas on supprime Tchaïkovski (1840-1893) du répertoire. Tout ce qui est russe doit disparaître de notre conscience comme jadis l’Empire romain a rasé Carthage et méthodiquement détruit toute trace de son existence, au point qu’aujourd’hui nous ne savons pas grand-chose de cette civilisation.

Le 21 mars, le président Biden ne s’en est pas caché. Devant un parterre de chefs d’entreprises, il a déclaré « C’est le moment où les choses changent. Il va y avoir un Nouvel Ordre Mondial et nous devons le diriger. Et nous devons unir le reste du monde libre pour le faire » [8]. Ce nouvel ordre [9] devrait couper le monde en deux blocs hermétiques ; une coupure telle que nous n’en avons jamais connue, sans comparaison possible avec le rideau de fer de la Guerre froide. Certains États, comme la Pologne, pensent pouvoir y perdre beaucoup comme les autres, mais aussi gagner un peu. Ainsi, le général Waldemar Skrzypczak vient-il de réclamer que l’enclave russe de Kaliningrad devienne polonaise [10]. En effet, après la coupure du monde, comment Moscou pourra-t-il communiquer avec ce territoire ?

Notes :

[1] Voir le neuvième article de cette série : « Une bande de drogués et de néo-nazis », 5 mars 2022.

[2] « Allégation de génocide au titre de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide », Ordonnance, Cour internationale de Justice, 16 mars 2022.

[3] « The Thucydides Trap : Are the U.S. and China Headed for War ?« , Graham T. Alllison, The Atlantic, September 24, 2005. Destined For War : Can America and China Escape Thucydides’s Trap ?, Graham T. Allison, Mariner Books ; (2017).

[4] Pour ce que sont les Straussiens, voir le huitième article de cette série « Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens », 5 mars 2022.

[5] Ce document a été révélé dans « US Strategy Plan Calls For Insuring No Rivals Develop », Patrick E. Tyler, New York Times, March 8, 1992. Voir aussi les extraits publiés en page 14 : « Excerpts from Pentagon’s Plan : « Prevent the Re-Emergence of a New Rival » ». Des informations supplémentaires sont apportées dans « Keeping the US First, Pentagon Would preclude a Rival Superpower » Barton Gellman, The Washington Post, March 11, 1992.

[6] « Instructions et conclusions sur les marchés de reconstruction et d’aide en Irak », par Paul Wolfowitz, Réseau Voltaire, 10 décembre 2003.

[7] « Conversation entre l’assistante du secrétaire d’État et l’ambassadeur US en Ukraine », par Andrey Fomin, Oriental Review (Russie) , Réseau Voltaire, 7 février 2014.

[8] « Remarks by President Biden Before Business Roundtable’s CEO Quarterly Meeting », White House, March 21, 2022.

[9] « Histoire du « Nouvel ordre mondial » », par Pierre Hillard, Réseau Voltaire, 21 février 2010. « Le projet de Nouvel Ordre Mondial trébuche sur les réalités géopolitiques », par Imad Fawzi Shueibi, Traduction Said Hilal Alcharifi, Réseau Voltaire, 14 août 2012.

[10] « La Pologne revendique Kaliningrad », Réseau Voltaire, 26 mars 2022.

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Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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Deux communiqués sur la guerre en Ukraine à diffuser sans modération :

ours_russe1

Ukraine : histoire d’alimenter la guerre des chiffres de part et d’autre (Al Manar)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, guerre ukraine, guerres hégémoniques, neoliberalisme et fascisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 27 mars 2022 by Résistance 71

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Bilan militaire en Ukraine

Al Manar

27 mars 2022

Url de l’article: https://french.almanar.com.lb/2288002

Les forces russes ont pris le contrôle d’un centre de commandement militaire ukrainien situé dans la ville de Nikolaeïv ( Mykolaïv selon les Ukrainiens) dans la banlieue de la capitale Kiev.
Selon le ministère russe de la Défense, 61 militaires ukrainiens se sont rendus de leur plein gré dont la moitié sont de hauts-officiers de l’armée ukrainienne.
« Ils ont rendu les armes tous ensemble en raison d’une forte pénurie en armes, munitions et en nourriture », a précisé le ministère qui a indiqué leur avoir procuré les soins médicaux nécessaires et des aliments.

Le ministère russe a assuré qu’il respectera les critères du droit humanitaire international dans le traitement des prisonniers de guerre ukrainiens , assurant qu’il leur sera permis de contacter leurs proches , de disposer des soins médicaux nécessaires et d’avoir trois repas par jour.

Le vendredi 25, dans la foulée des frappes contre des entrepôts d’armements, de munitions et de carburant, l’armée russe avait détruit un énorme dépôt de carburant dans la Nikolaeïv au moyen de missiles de précision ailés de type Onix . Le dépôt était utilisé pour approvisionner les forces ukrainiennes au sud.

Selon le ministère russe de la Défense, 50 militaires ukrainiens ont péri le samedi 26 mars, et 91 cibles d’infrastructures mitaines ukrainiennes ont été détruites.

Le ministère de la défense a assuré que les forces russes et leurs alliées assiègent les villes de Kiev, Kharkov, Tchernigov, Soumy et Mikolaïv et elles ont pris le contrôle de la ville de Kherson. De même, elles contrôlent 93% des territoires de la république de Lougansk, 54% de ceux de Donetsk tandis ue les combats se poursuivent dans la ville de Marioupol.

Dans la ville de Marioupol, le porte-parole des forces de la République populaire du Donetsk a déclaré le samedi 26 mars que ces dernières assiègent les éléments du batailon néonazi Azov dans l’usine Azovstal après les avoir chassés des zones résidentielles.
Il a indiqué que 132 localités de cette république ont été libérées dans l’opération conjointe avec l’armée russe depuis le 24 février et l’armée ukrainienne a tiré quelque 300 missiles contre les zones résidentielles.

En général, sur les 2 416 chars d’assauts et autres véhicules blindés dont disposait l’armée ukrainienne, 1 587 sont détruits, sur 1 509 pièces d’artillerie et de mortiers, 636 sont détruites, 163 pièces de lance-roquettes multiples (sur 535) sont détruites, 112 avions (sur 152), 75 hélicoptères (sur 149), et 35 drones Bayraktars (sur 36) sont aussi bons pour la ferraille. En matière de défense anti-aérienne, sur 180 systèmes S-300 et Buk dont disposait l’Ukraine 148 sont détruits, ainsi que 117 radars sur 300.

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Surréaliste ?… Le néo-nazisme ukrainien et le président sous la houlette sioniste. On vit vraiment une époque formidable !… (avec Veterans Today)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, crise mondiale, documentaire, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 21 mars 2022 by Résistance 71

Ukraine-Zelensky-awarding-Dmytro

NdR71 sur la photo ci-dessus : Cette photo a été prise au parlement ukrainien le 1er décembre 2021. Le président / marionnette Zelensky, de confession judaïque, donc président juif de l’Ukraine, dont le sponsor financier est l’oligarque juif Kolomoïsky, décore de l’ordre de « Héros de l’Ukraine » le commandant néo-nazi du Secteur Droit, Dmytro Kotsyubaylo. Au passage, Komoloïsky est aussi le généreux sponsor du bataillon néo-nazi ukrainien Azov, intégré à la Garde Nationale du pays et ayant commis de nombreux crimes contre les civils du Donbass depuis 2014. Quels mots pour qualifier une telle chose ? Ceci devrait faire réfléchir plus profondément sur le sionisme, la création de l’état juif d’Israël sur les terres volées de Palestine et l’origine d’un état fondé sur un double génocide… Bien des questions dont une partie des réponses se trouvent illustrées dans cette photo de ces deux guignols ci-dessus… Nous aurait-on menti ?…
~ Résistance 71 ~

zelensky_rabbis
Zelensky… du nazi aux rabbins… Tout va pour le mieux dans
le meilleur des mondes sionistes !

Le (neo)nazisme ukrainien sous la coupe de son bizarrement oligarque juif

Ian Greenhalgh

18 mars 2022

url de l’article original :
https://www.veteranstoday.com/2022/03/18/ian-greenhalgh-ukrainian-naziism-under-its-curiously-jewish-oligarch/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Afin de mieux comprendre la situation actuelle en Ukraine, la chose à faire est d’étudier les leaders oligarques ukrainiens, à commencer avec Ihor Kolomoïsky, ainsi que quelques oligarques russes comme Michael Fridman.

Ils sont tous juifs, tous ont la nationalité israélienne ainsi que la nationalité ukrainienne ou russe.

C’est assez simple, c’est une question de pognon. L’Ukraine était de loin la république la plus riche et la plus développée de l’Union, elle avait des industries de classe mondiale comme les usines de chemins de fer de Kharkov, l’usine d’aviation Antonov dans la banlieue de Kiev, le minerai de fer et les fonderies d’aluminium du Donbas, l’agriculture de la ceinture méridionale (NdT: l’Ukraine était surnommé “le grenier à blé de l’URSS”), juste pour ne citer que quelques unes de ces qualités.

Maintenant, l’Ukraine est le second plus grand pays d’Europe (après la Russie, qui est aussi le plus grand pays du monde par la superficie), mais second dans la pauvreté de la Moldavie. Toutes les industries ont disparu, les biens ont été pillés et mis en banqueroute par les oligarques, l’Ukraine a un PIB stagnant depuis deux décennies, le chômage est endémique, des millions d’Ukrainiens ont émigrés pour travailler, peu a été construit ou maintenu depuis la fin de l’URSS, c’est un pays qui régresse en bien des aspects, volé et pillé par toute une clique d’oligarques juifs.

Quant à cette affaire de nazis dont parle Poutine mais que l’occident minimise ou rejette catégoriquement, et bien ces (neo)nazis sont aussi une création de la finance juive, mais ceci est une autre bien longue histoire. En bref, ces groupes ultra-nationalistes d’extrême-droite, qu’ils soient allemand, ukrainiens ou américains, sont toujours créés afin de mettre en place un tumulte interne à une nation et pour permettre à l’élite friquée de pouvoir concentrer la richesse entre ses mains.

N’oubliez pas que Mussolini avait défini le fascisme comme la dictature des entreprises et c’est exactement ce qu’il s’est produit en Ukraine et aux Etats-Unis, l’élite friquée qui possède les entreprises (transnationales) dirigent le pays et les politiciens ne sont que des membres d’une caste d’acteurs/comédiens tournant dans l’illusion politique créée afin de maintenir le public dans une transe et ainsi pouvoir faire diversion. Trump en est un excellent exemple, mais comparé à Hitler ou Mussolini, c’est un très mauvais acteur de séries B, navets et un pathétique orateur public, le fait même qu’il soit parvenu à la présidence des Etats-Unis en dit long sur le manque total de discernement de la populace américaine qui l’a soutenu.

Les nazis en Allemagne, ceux de l’époque moderne en Ukraine et aux Etats-Unis et partout ailleurs étaient et sont toujours, la création de l’élite juive friquée. Même les dictateurs Stroessner au Paraguay, Peron en Argentine et Pinochet au Chili, de pâles copies d’Hitler, étaient leur création. (NdT: rappelons-nous simplement des conditions de mise au pouvoir de Pinochet en 1973 : coup d’état organisé par la CIA et début de “l’opération Condor” en Amérique latine, après la visite au Chili des “Chicago Boys” de l’économiste universitaire ultra-libéral Milton Friedman, qui lancèrent les grandes manœuvres de privatisation et de pillage privé, après avoir éliminé le socialiste Allende, la même recette partout…)

La montée d’Hitler et des nazis par exemple, il y avait des douzaines de partis politiques en Allemagne dans les années 1920, la plupart d’entre eux étaient régionaux, le parti nazi (NdT : abréviation de la prononciation de l’acronyme allemand du parti NSDAP ou National Sozialist Deutsche Arbeiter Partei ou Parti National Socialiste des Travailleurs Allemands) était un des plus petits, confiné dans la seule région du sud de la Bavière.

Puis, presque du jour au lendemain, les nazis sont devenus un grand mouvement politique national, les financiers juifs y injectèrent un gros volume d’argent afin que cela se produise. L’argent provint de Wall Street, via la banque Kuhn Loeb & Co et leur branche de Berlin et aussi d’une poignée de gros industriels comme Fritz Thyssen.

NdR71 : pour en savoir plus, lire le remarquable ouvrage de recherche profonde de l’historien Antony C. Sutton “Wall Street et la montée de Hitler” (PDF de notre traduction de larges extraits du livre), à lire en parallèle du premier volet de la trilogie “Wall Street et la révolution bolchévique”… Édifiant !

Hitler n’était pas un bon orateur public ni une personne charismatique jusqu’à juste après sa remise en liberté de la prison de Landsberg. C’est alors qu’il prit des leçons d’art dramatique et lui fut enseigné l’art de délivrer un discours devant une foule d’une façon formulée, qui fouetterait la masse et la mettrait en une sorte de transe : commencer doucement, gentiment, parler de manière conversationnelle, commune, en basse intensité, puis lentement, faire monter le tempo de la diction et du contenu jusqu’aux moments du climax où vous faites rouler vos yeux à l’intérieur de votre crâne tout en serrant les poings et en gesticulant, hurlant alors au plus haut de votre voix, postillonnant dans toutes les directions.

Cela marcha de manière extraordinaire, mais ceci était une personnalité, un personnage, 100% fabriqués, qu’Hitler s’entraînait à mettre en scène. Il passait de longues heures devant un miroir à répéter ses routines, à perfectionner ses positions et ses gestes d’agitation des poings ; il répétait ses discours sans arrêt, discours qui étaient écrits pour lui par une équipe des meilleurs écrivains du genre en Allemagne.

La même chose s’est produite en Ukraine ces récentes décennies, l’argent afflue des plus hautes instances de la finance juive et est dirigé en Ukraine vers les politiciens de l’extrême-droite via une poignée d’oligarques majeurs tels qu’Ihor Kolomoïsky.

Après cette expérience éducative que fut la période Hitler pour le monde, vous ne pouviez plus mettre de sociopathe enragé dans une position de pouvoir public, vous deviez le cacher derrière des visages plus respectables, c’est ce qu’est Zelensky et ce que fut Porochenko avant lui. (NdT: de la même manière qu’avant la seconde guerre mondiale fleurissaient en GB et aux Etats-Unis les “Eugenist Societies”, après l’horreur nazie, le mot “eugénisme” devait être remplacé par quelque chose de plus bénin, plus “scientifique”, entra alors en scène le mot “génétique”. La génétique, n’est que la forme moderne d’application de la doctrine eugéniste de la fin XIXème jusqu’à 1945, c’est sa continuité post-nazisme…)

Zelensky, l’acteur/comédien, fut choisi par Kolomoïsky pour être président, une totale marionnette, il joue un rôle et le fait bien grâce à ses talents d’acteurs dans ce contexte.

Chaque président et premier ministre ukrainiens depuis 2004, lorsqu’ils eurent leur première révolution colorée, et mise à part le pro-Moscou Yanoukovich, ont été sélectionné(e)s par les oligarques.

Zelensky possédait des talents d’acteurs, puisque c’était son métier, donc tout ce qu’ils avaient à faire était de lui donner un script et quelques directions d’acteur. Sa manière de jouer est plus sobre, moins dramatique que celle des Hitler and Co, mais elle n’en est pas moins une performance d’acteur ; elle trompe les gens à travers l’occident qui l’acclament comme un héros pour s’être dressé devant le grand méchant ours russe. Cela me fait gerber…

Kolomoïsky et une poignée d’autres oligarques sont responsable d’avoir créé et financé les gangs (neo)nazis qui sont soi-disants volontaires dans la défense de l’Ukraine devant les hordes barbares russes les envahissant depuis l’invasion mythique, inventée, de 2014 (NdT : l’affaire de la Crimée), mais ces groupes ont été responsables de l’assassinat d’au moins 14 000 civils ukrainiens au Donbass, de massacres comme la barbare attaque des manifestants pro-Yakounovich à Odessa en 2014, qui vit une femme enceinte être violée et assassinée alors que 48 personnes étaient brûlées vives dans un bâtiment.

Ces groupes néo-nazis ont constamment bombardé le peuple du Donbass pendant 8 ans alors que les médias du monde occidental prétendent qu’ils n’existent pas ou, s’ils ont reconnu leur existence, les dépeignent en croisées héroïques faisant rempart contre le malfaisant impérialisme russe. Cela me faire encore plus gerber…

Ils ont des noms comme les bataillons Azov, Aïdar, ou Dniepro et hébergent les pires criminels, voyous, sociopathes, psychopathes, violeurs et assassins que l’on puisse se payer, la merdasse non seulement de l’Europe, mais aussi des Amériques, du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Asie. Ils viennent de partout dans le monde pour supposément combattre une croisade contre le mal russe mais en réalité, ils ne sont rien d’autres que le bras armé des oligarques et l’instrument de la violence et de la mort qu’ils utilisent pour réaliser leur sinistre et criminel agenda.

Allez voir les tristement célèbres brigades Kaminski et Dirlewanger de la seconde guerre mondiale, vous y verrez un bon parallèle avec les unités mercenaires oligarchiques comme les bataillons Azov et Dniepro

https://en.wikipedia.org/wiki/Kaminski_Brigade

https://en.wikipedia.org/wiki/Dirlewanger_Brigade

Ces gens ne sont pas des guerriers idéologiques, ce sont juste des criminels, des psycho et sociopathes qui se planquent derrière une idéologie de l’ordre pour commettre les pires crimes comme l’assassinat, le viol et autres méfaits (NdT: ainsi que la détention arbitraire et la torture comme l’indique ce rapport de l’OFPRA de novembre 2018… ce ne sont que des escadrons de la mort tels qu’ils furent aussi créés par la CIA et Wall Street en Amérique centrale et du sud dans les années 70-80-90, voir ou revoir à ce sujet l’excellent film d’Oliver Stone, “Salvador”, 1986)

En fait, peu importe qu’ils soient nazis ou pas, l’idéologie n’est juste qu’une illusion de plus. En réalité, ils sont le bras armé des patrons du crime en bande organisée, qui ont pillé l’Ukraine de tous ses biens et qui ont pour plan de faire de même en Russie (NdT: c’était en cours dès la chute de l’URSS en 1991, le traître Eltsine vendait alors la Russie par morceaux aux plus offrants, des milliardaires oligarques se sont créés en une nuit, jusqu’à ce qu’un homme y mette un grand coup d’arrêt: Vladimir Poutine… De Gaulle avait foutu les Yankees et leurs bases militaires hors de France après 1945, Poutine a mis un terme au démantèlement ultra-libéral de la Russie à la fin des années 90, début des années 2000, à ce titre il est le héros de millions de Russes, qui le voient comme le sauveur de la Grande Patrie, elle-même grande vainqueur du nazisme dans une Grande Guerre Patriotique qui coûta à l’Union 27 millions de morts, essentiellement civils…), si ce n’était pour cet empêcheur de piller en rond, Vladimir Poutine.

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Dénazifier l’Ukraine…

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Puisque l’OTAN vous dit…
qu’il n’y a pas de nazis en Ukraine, merde quoi !…

Sous le plus grand chapiteau du monde : du cirque Corona au cirque Zelensky en quatre dessins… (Résistance 71)

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