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Longue vie au Rojava !… Le texte du Confédéralisme Démocratique

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Résistance 71

 

13 octobre 2019

 

Devant l’ignominie perpétrée en ce moment même au Rojava (zone des communes libres autonomes du nord syrien) par l’impérialisme turc totalement soutenu par ses alliés dans le meurtre et le pillage de l’OTAN, vous savez cette Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord, il est important de comprendre ce qu’est le Rojava et son Confédéralisme Démocratique mis en place depuis 2005 et étendu depuis 2011.
La confusion règne, la propagande et l’amalgame vont bon train, faits pour que les opinions publiques maintenues dans l’ignorance puissent être toujours plus avant manipulées au profit des intérêts mafieux des états, du business de la guerre à tout va et de toutes les cliques de la dictature marchande.
Nous défendons le Confédéralisme Démocratique dans son principe et son application politico-sociale de terrain au Rojava sur la base du texte qui le définit, écrit et publié en 2011 par Abdullah Öcalan et s’avérant comme un glissement de la rigidité marxiste préalable du PKK (et de son extension YPG locale) vers le municipalise libertaire, refusant le principe de l’état-nation en faveur de la confédération des communes libres.

Nous engageons toutes celles et ceux désirant avoir une base sérieuse de réflexion sur le sujet du Rojava (à ne pas confondre avec le « Kurdistan » irakien qui n’a rien à voir politiquement avec le Rojava…) de lire les deux textes ci-dessous. Le premier est notre compilation illustrée faite du texte d’Öcalan, le second est le texte complet du « Confédéralisme Démocratique » (2011), nous les mettons dans cet ordre car ils furent publiés dans cet ordre sur notre blog mais le texte à lire est l’original d’Öcalan dans son intégralité. Il est à noter que ce qui a été appelé depuis 2016 la « Charte du Rojava » ou sa « constitution » est une imposture concoctée par les agents de l’empire afin de diviser à la fois la population kurde locale, mais aussi la diaspora et le soutien internationaliste au Rojava. Seul le Confédéralisme Démocratique insuffle la structure politique et sociale du Rojava.

Lisez et gardez présent à l’esprit que le Rojava est une application de ce texte:

confederalisme_democratique

Abdullah-Ocalan-Confederalisme-democratique

 

A lire:
Confédéralisme Démocratique du Rojava:
De l’État à la démocratie, anatomie d’un changement de paradigme


Réseau de Résistance et Rébellion International

Résistance politique: La trahison et l’usurpation du Confédéralisme Démocratique au Rojava ne condamnent pas le mouvement, juste les traîtres responsables…

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De bonnes choses dans cette analyse du RV (Meyssan ?…) que nous reproduisons ci-dessous, mais il y a un paragraphe que nous nous devons de commenter pour rétablir un équilibre et une réalité des choses. Voici ce qui est dit dans l’analyse:
“Identiquement, l’idéologie du « Rojava », l’anarchisme, est un habillage visant à la fois à faire oublier le retournement du PKK marxiste-léniniste en un instrument de l’Otan, et à le rendre sympathique aux Occidentaux.”
Péremptoirement il y est dit que “l’anarchisme” est un “instrument de l’OTAN”. Ce type de jugement à l’emporter-pièce est typique de personnes étant en mission de diabolisation au profit du dogme prévalent, celui de l’étatisme forcené. Cette affirmation est fausse. Dans un premier temps l’”anarchisme” est bien antérieur à l’OTAN, cette Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord, née après la seconde guerre mondiale, mais plus précisément dans le cas du Rojava, il convient de lire les deux textes régissant l’expérience sociale du Rojava pour se rendre compte qu’ils n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Le premier est celui qui établit la voie du Rojava telle qu’envisagée par Abdullah Ocalan le leader du PKK, prisonnier politique dans une prison de haute sécurité turque et qui avait écrit en 2011 son “Manifeste pour le Confédéralisme Démocratique”. Sans doute avait-il envisagé ce qui allait suivre, sa trahison et laissait ainsi à la postérité un écrit de ce qu’il devait être et comment il fut mis en place dans un premier temps. Depuis 2016, est mis en place au Rojava, un système proto-étatique régit par la fumisterie totale du second texte qu’est la “Charte du Rojava” et son soi-disant “contrat-social”, manifestement pondu par la bureaucratie de Washington. Ce “contrat social du Rojava” est une trahison éhontée du Confédéralisme Démocratique mis en place au Rojava avant la guerre impérialiste par proxy qui s’y déroule depuis 2011, Confédéralisme Démocratique qui est demeuré fonctionnel jusqu’à sans doute la fin 2015. Il ne fait que mettre en place un proto-état ayant les mêmes caractéristiques à quelques nuances exotiques près, que n’importe laquelle de nos parodies de démocratie représentative occidentale à dictature de la majorité.
Alors, oui le Rojava sous le “contrat social” édicté par les yankees depuis 2016 est devenu un allié de l’empire, des sbires ont trahi et ont vendu le projet à l’empire dans l’espoir de récompenses futures et pour faire du Rojava un clone du pseudo-Kurdistan de la mafia Barzani en Irak, marionnette de la CIA et de l’empire. C’est du reste manifestement le but: corrompre l’affaire pour en faire un “protectorat” mafieux “à la Barzani” avec une clique locale inféodée à l’empire, qui pourra être connectée au mini-royaume mafieux du nord de l’Irak. Nous sommes là très loin du CD prôné et mis en place par les suiveurs d’Ocalan pendant une petite dizaine d’année.
Le Confédéralisme Démocratique a été trahi, infiltré et corrompu, c’est une certitude, mais il ne fut en rien “un projet de l’OTAN ou de la CIA” dès sa création comme Meyssan essaie de le faire croire en affirmant sans preuve, qu’Ocalan travaille pour la CIA depuis sa prison insulaire de HS. Meyssan allie dans cette affaire, la véritable info à l’intox, ici dans le but de discréditer un mouvement social inspiré de l’Idée de la société anarchiste, adaptée aux conditions socio-culturelles locales, qui fait véritablement peur au système étatique et on comprend pourquoi en le lisant, notamment dans sa partie finale qui envisage son extension à toute la région moyen-orientale non pas par la coercition, mais par la persuasion d’un modèle émancipateur réellement fonctionnel et non pas un ersatz de démocratie représentative qui pue l’arnaque impérialiste à 50km à la ronde.
Le Confédéralisme Démocratique est hautement subversif tandis que “le contrat social du Rojava” n’est qu’une énième resucée de la fange étatico-capitaliste et de sa mascarade représentative. Les deux ne peuvent en aucun cas être assimilés, ils sont le jour et la nuit, il suffit de lire les textes l’un après l’autre pour s’en rendre compte en toute bonne foi. Ne pas reconnaître ce fait, induire volontairement les gens en erreur de la sorte fait perdre à Meyssan une partie de sa crédibilité, surtout cela expose au grand jour son parti-pris et montre bien, à terme,  pour qui il pédale. Il est sûr que ce n’est ni de lui ni de ce qu’il représente que viendra la solution au marasme de l’État, ce cancer social dont il faut pourtant nous débarrasser et le plus tôt étant le mieux.
Pour le reste de l’article, il est informatif et montre une fois de plus l’implication des états occidentaux terroristes, dont la France fait partie, dans les guerres impérialistes menées pour leurs maîtres banquiers de la City de Londres.
~ Résistance 71 ~

 

La France renvoie des troupes en Syrie

 

Réseau Voltaire

 

30 mars 2018

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/article200397.html

 

Le 29 mars 2018, le président Emmanuel Macron a reçu à une délégation des Forces démocratiques de Syrie. Selon « l’ambassadeur » du « Rojava » à Paris, Khaled Issa, il a annoncé que la France envoie des troupes à Manbij (Syrie).

Les Forces démocratiques de Syrie sont un habillage du PYD, le parti des kurdes pro-atlantistes de Syrie. Pour la forme, la délégation était composée à part égale d’arabes et de kurdes, bien que sur le terrain les FDS soient presque exclusivement des membres du PYD sous encadrement états-unien. Selon l’Élysée, le président Macron a rappelé que la France considérait le PKK turc comme une organisation terroriste, bien que, dans les faits, le PYD soit une excroissance du PKK.

Identiquement, l’idéologie du « Rojava », l’anarchisme, est un habillage visant à la fois à faire oublier le retournement du PKK marxiste-léniniste en un instrument de l’Otan, et à le rendre sympathique aux Occidentaux.

Les Forces spéciales françaises qui étaient présentes dans la ghouta orientale ont été exfiltrées sur ordre du numéro 2 de l’Onu, le faucon Jeffrey Feltman, dans des voitures diplomatiques des Nations unies vers le Liban. Elles seront de retour, plus nombreuses, au Nord de la Syrie. Si leur présence dans la banlieue de Damas était un secret de polichinelle, leur arrivée à Manbij est officieuse, dans la mesure où elle a été annoncée par le PYD, mais non confirmée par l’Élysée.

La présence militaire française est illégale au regard du droit international. Elle est permanente depuis le début de la guerre, en 2011, à l’exception des trois mois de la fin du mandat Sarkozy, soit la période allant de la libération de Baba Amr (Homs) à la conférence des Amis de la Syrie à Paris.

La France d’Emmanuel Macron semble abandonner son soutien aux jihadistes d’al-Qaïda pour se concentrer sur la création d’un « Kurdistan » en territoire arabe, le « Rojava ».

Aux conférences de Versailles (1918) et de Sèvres (1920), les États-Unis soutinrent la création d’un État indépendant pour les populations nomades (« kurdes ») de la vallée de l’Euphrate qui s’étaient sédentarisée en Anatolie après y avoir massacré les chrétiens arméniens (le génocide du sultan Abdulhamid II, puis des Jeunes Turcs). Depuis au moins 1921, la France a repris la revendication d’un État pour les kurdes, mais plus en Turquie.

Les bureaux du « Rojava » à Paris sont aimablement prêtés par Bruno Ledoux, un richissime propriétaire de presse (Libération, L’Express, i24news…) lié à Israël.

Que se passe t’il au Rojava ? Le Confédéralisme Démocratique y est-il trahi ?

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“Le confédéralisme démocratique est le paradigme contrasté du peuple opprimé. Le confédéralisme démocratique est un paradigme social non-étatique. Il n’est aucunement contrôlé par un état. Dans le même temps, il est le modèle d’organisation culturel d’une nation démocratique.”

“Le confédéralisme démocratique est fondé sur la participation de la base du peuple. Ses processus de décision reposent sur les communautés. Les plus hauts niveaux de représentation ne servent uniquement qu’à la coordination et la mise en application de la décision des communautés qui envoient des délégués dans les assemblées générales.

~ Abdullah Ocalan ~

 

Lire notre dossier Rojava et notre traduction du “Manifeste du Confédéralisme Démocratique”

Merci à « Bertrand / La Cariatide »

 

Que se passe t’il au Rojava ?

 

Résistance 71

 

15 septembre 2017

 

La révolution sociale du Rojava est-elle en train d’être assassinée par l’empire ?…

Bref récapitualtion pour ceux qui prendraient le train en marche: le Rojava est la province du nord de la Syrie où vit une conséquente population kurde. Sous l’influence politique de transfuges du PKK (Parti Ouvrier Kurde) turc, les Kurdes de Syrie se sont regroupés de manière autonome en appliquant depuis déjà une dizaine d’années un modèle de société égalitaire, géré sur le modèle du Confédéralisme Démocratique (CD, dont l’analyse et le plan général fut écrit en 2011 par le leader du PKK, emprisonné en Turquie: Abdullah Ocalan) et de ses assemblées populaires.

La mise en pratique du CD s’est amplifiée dans la région du Rojava depuis les débuts de l’agression par procuration de l’empire occidental et ses alliés régionaux (Turquie, Jordanie, Israël, Qatar, Arabie Saoudite) sur le peuple syrien afin de s’emparer des ressources naturelles du pays et contrôler l’acheminement du gaz qatari (Exxon-Mobil) vers l’Europe. Ainsi depuis 2012, les milices combattantes de la province autonome kurde du Rojava ont combattu les incursions de l’EIIL (Daesh), libérées les populations Yézidis dans les montagnes des massacres à leur encontre perpétrés par les “djihadistes” de l’armée mercenaire de l’OTAN qu’est Daesh, repoussées les assauts de ces mêmes mercenaires sur la ville principale de Kobané et maintenues actifs les modes de fonctionnements de la société autonome, autogérée et égalitaire mise en place au Rojava par ses populations depuis 2004.

Le CD est le résultat de la profonde réflexion politique d’Abdullah Ocalan, qui à la fin des années 1990 abandonna, ainsi que le PKK, peu à peu l’idéologie marxiste-léniniste ne pouvant mener qu’à la dictature du capitalisme d’état, pour adopter un mode organisationnel directement inspiré du communalisme écologique et municipalisme libertaire, pensé par l’ex-marxiste devenu anarchiste Murray Bookchin et soutenu par sa compagne Janet Biehl, qui s’est rendue au Rojava à plusieurs reprises. Le CD, tel qu’envisagé par Ocalan, est une société fondée sur l’association libre confédérée des communes, où les décisions politiques et économiques sont prises par les conseils et assemblées populaires et où les délégués n’ont aucun pouvoir, seulement le mandat d’expliquer et d’écouter pour rendre compte.

Les circonstances de la guerre en Syrie et les interactions multiples auxquelles ont dû faire face les communautés avec les différents intervenants, a rendu nécessaire la mise en place d’une entité de “communication” issue d’un parti le PYD (2003), branche du PKK turc au Rojava. Techniquement, les cadres du PYD rendent des comptes aux assemblées populaires de leur lieu de fonction.

Avec la poussée et incrustation américaine dans le nord de la Syrie depuis 2015, le Rojava a décidé en 2016 de se donner une constitution de 96 articles, appelée “Contrat Social du Rojava”, qui a été provisoirement mis en application et qui doit être ratifié par une assemblée constituante cette année.

Or, lorsqu’on lit ce “contrat social” du Rojava (2016) après avoir lu le “Manifeste pour un Confédéralisme Démocratique” d’A. Ocalan (2011), on se rend très vite compte que le “contrat social” émergeant n’est en rien issus du modèle de CD tel que l’a pensé son fondateur et tel qu’il fut mis en pratique sur le terrain du Rojava, dans les communes autonomes, depuis plus de 10 ans et surtout depuis 2011. Il s’agit en fait de la constitution d’un état sur un modèle occidental centralisé, bien sûr édulcoré et mis au “goût local” avec ses provisions pour la multi-ethnicité et le féminisme, bonnes choses en elles-mêmes, mais noyées dans une structure d’assemblée législative aux mandats non révocables de 4 ans, avec un contrôle de la dite assemblée par un comité soi-disant indépendant mais… néanmoins nommé par l’assemblée, avec des gouverneurs nommés, des commissions, ces conseils supérieurs de l’exécutif, judiciaire, aucune mention faite aux assemblées populaires ; bref à notre sens, une véritable mascarade qui ne mènera à terme qu’à l’établissement d’un état kurde, d’un “Kurdistan Occidental”, sur un modèle politique hiérarchique classique dit “pyramidal”, qui verra les décisions à terme, être prises en haut pour redescendre et être appliquées “en bas”.

De fait, le “contrat social” du Rojava est si éloigné du “Manifeste pour un CD” d’Ocalan, qu’on peut légitimement se demander s’il n’a pas été pondu dans les burlingues de Washington par quelques juristes impérialistes à la solde. Pourquoi donc ?

La vaste région historique du “Kurdistan” s’étale en fait sur 4 pays et leurs frontières modernes: la Turquie (ex-empire Ottoman défait en 1918), la Syrie (dont les frontières modernes sont le résultat du détricotage de l’empire Ottoman au profit de deux autres empires: l’anglais et le français de l’époque), l’Irak (ex-empire Ottoman) et l’Iran et possède sa population endémique à l’endroit depuis le néolithique. Cette région de nos jours est toujours l’enjeu du grand cirque du contrôle géopolitique entre les “grandes puissances” pour des raison d’accès, de communication, de ressources naturelles (gaz et pétrole) et de contrôle des populations au profit de l’entité coloniale sioniste locale. La guerre par procuration en Syrie fait partie d’un aussi vaste projet de déstabilisation de la région au profit de l’empire anglo-américano-sioniste et de ses satellites ; depuis 2011, l’empire y utilise, ainsi qu’en Irak, son armée mercenaire djihadiste de l’EIIL ou Daesh, Ne pouvant évincer militairement le régime de Damas, aidé par la Russie, l’Iran et le Hezbollah, l’empire s’est résolu à une partition de la Syrie, concertée avec ses alliés. Le but de l’empire est de contrôler un couloir de terres allant de l’Iran à la Méditerranée, celui-ci passe par les Kurdistans irakien et syrien. L’affaire se complique dans la mesure où le Kurdistan indépendant irakien n’a absolument rien à voir avec le CD du Rojava. Le Kurdistan irakien est géré depuis l’après Saddam Hussein par un chef de guerre mafieux local du nom de Barzani. Le but de l’empire est de lier les deux entités kurdes du nord. Ceci n’est pas possible dans le contexte du CD, il faut donc court-circuiter le système démocratique en place et y mettre ses pions corrompus qui à terme, s’allieront avec les Kurdes d’Irak.

C’est le but non avoué de cette “constitution / contrat social” de mascarade pour entériner un “sous-état” kurde au nord de la Syrie, sous contrôle de l’empire, qui y installera ses bases militaires et contrôlera les ressources pétrolières via la mafia locale à y établir comme ce fut fait au Kurdistan irakien.

De fait, il devient assez clair que le Confédéralisme Démocratique du Rojava a été trahi, et se retrouve étouffé pas à pas jusqu’à son estompage total au fil du temps au profit d’en entité étatique dont il sera aisé de faire varier le degré de dictature comme dans tout état existant, le tout au profit des intérêts impérialistes et coloniaux occidentaux dans la région. Ceci fait partie du plan impérialiste de partition de la Syrie, état moderne résultant lui-même d’un précédent détricotage colonial et aux “frontières” factices tout comme les états voisins.

Peu d’information filtre depuis l’an dernier du Rojava. Nous avons soutenu et soutenons la véritable initiative du  CD du Rojava depuis quelques années et pensons qu’elle devrait être considérée par le peuple syrien et tous les peuples de la région, arabes, turc, assyrien, arménien et autres comme le mode d’interaction et d’organisation sociales pour l’avenir. Puissent les peuples du monde en venir à considérer ces expériences du Rojava, du Chiapas, et celles à plus petite échelle comme à plus grande, comme expériences politiques d’intérêt à adapter dans et pour chaque société. Au demeurant, il nous est impossible de soutenir l’initiative fantoche du “contrat social” du Rojava tel qu’il est mis en place aujourd’hui et qui ne peut mener à terme qu’à l’étatisation, à la centralisation définitive du système politique et économique de cette région qui se veut autonome et sans État et qui verrouillera le peuple de nouveau dans un système à pouvoir divisé, oligarchique et coercitif, principe de la dictature à géométrie variable constitutif de tout état.

Nous remercions en cette occasion de mise au point un de nos lecteurs et commentateur assidu, “La Cariatide / Bertand”, qui par son titillement critique nous a incité à revisiter cette affaire du Rojava au sujet de laquelle les infos fiables se faisaient de plus en plus rares… et pour cause… Ce qui nous laissa assoupis dans ce secteur d’analyse.

C’est en prenant le temps de lire les textes officiels, que peu de gens lisent en fait, qu’on apprend les choses qui permettent, avec le recul nécessaire, de se forger un avis critique.

En l’occurence, nous révisons notre positon sur le Rojava en affirmant toujours avec passion: Vive le Rojava du véritable confédéralisme démocratique ! et dans le même temps: Non à la mascarade étatique pro-impérialiste du “contrat social du Rojava”, trahison dans le fond et dans la forme, sous l’égide yankee, du confédéralisme démocratique tel qu’il a été pensé et doit continuer à être mis en application pour et par le peuple constitué en assemblées populaires seules habilitées à la prise de décision depuis la base, localement, régionalement et confédérativement !

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confederalisme_democratique (Version PDF en français)