Quand on lit un article comme celui-ci et les traductions que nous avons faites d’articles sur les luttes de résurgence autochtone des Amériques, on s’aperçoit qu’il y a une grande convergence d’Idée pour la simple et bonne raison que l’on touche ici au véritable universalisme culturel, celui ancré dans toute l’humanité et ses peuples: l’ancrage dans la terre ancestrale qui fournit une identité qui se doit être la plus élargie possible, l’universalisme doit rapprocher, converger et non pas diviser…
Rectifions le tir ensemble…
— Résistance 71 —
Etude sur le conditionnement: L’identité africaine… Un produit comme un autre…
Panafricanisme 2-0
18 février 2014
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http://panafricanism2point0.com/a-la-une/etude-sur-le-conditionnement-lidentite-africaine-un-produit-comme-un-autre/
«Qui suis-je ?»
Introdution :
Une question qui nous est familière. Une question jugée centrale par bon nombre de philosophes occidentaux. Mais depuis quand est-elle centrale ? Est ce une question inévitable ? Y trouve-t-on jamais de réponse ? Est ce que nos ancêtres se posaient également cette même question ? Ce sont à ces interrogations que cet article va tenter d’apporter la preuve, à travers les notions de culture, d’identité et d’estime de soi, d’une nécessaire crise identitaire de l’Afrique.
L’acquisition de la première s’effectue par le biais de la deuxième et détermine la troisième (question).
La libération du continent de ses « bourreaux culturels » est indispensable à son regain d’estime de lui même.
Cet article ne prétend pas révéler une vérité absolue mais tente davantage à la recherche de relations causales possible et la condition africaine par le biais de processus psychologiques. La pensée partagée ici est une simple élaboration d’une personne qui tente de comprendre le monde qu’elle a reçu en héritage. Tout Homme sur la terre est EN DROIT de réfléchir à partir des éléments et des compétences qu’il possède.
Personnellement je ne crois pas en une question existentielle condamnée à ne pas obtenir de réponse. Je ne pense pas que cette question est propre à la nature humaine. Nos ancêtres devaient certainement se questionner sur leur place dans le monde et dans l’univers mais il ne s’agissait pas d’une quête perpétuelle de leur identité. Ainsi, nous pouvons traduire cela par davantage une recherche de soi qu’une recherche d’identité. La différenciation est subtile mais, comme dans tout phénomène complexe, la nuance est essentielle.
La « recherche de soi » peut être appareillée à des questionnements sur le sens de la vie de façon générale et son présupposé but assigné, la place de l’Homme et de son histoire, etc. L’identité se construisant sur la base d’éléments culturels de la société à laquelle nous appartenons, est en perpétuel mouvement et ne cesse d’être actualisé. La construction de cette dernière sera davantage détaillée plus bas dans le contexte de culture.
Si cette question d’identité n’obsédait pas nos prédécesseurs, était-ce parce que leurs préoccupations étaient plus « primaires » ? Ou parce était-ce parce qu’ils savaient qui ils étaient, les valeurs qui fondaient leur identité ?
Comment ne pas se demander qui nous sommes dans un contexte de mondialisation poussé à l’extrême ?
Entrée en Matière :
La compréhension de la réflexion élaborée ici nécessite un détour par une brève exposition des processus dont il sera question tout au long de cet article. Ce sont des processus complexes dont cet écrit tentera d’en simplifier les explications et les fonctionnements afin de les rendre abordables par le plus grand nombre.
La culture constitue l’essence de l’identité de chaque individu. Lorsque nous nous demandons ou répondons à ce que nous sommes et la place que nous occupons, nous ne pouvons situer cette interrogation hors d’un contexte culturel.
L’identité, in extenso la culture, répondent à la question «Qui suis-je ?».
De nombreux auteurs ont étudié le concept de culture. Elle est définie par un consensus comme l’ensemble des valeurs, des normes, des conduites, des représentations collectives, partagé par les individus d’une même société.
Elle possède une place prépondérante dans notre construction identitaire car elle va définir et donner du sens au statut et au rôle assigné à chacun au sein de celle ci.
La culture nous sert donc de repère dans la définition de notre identité en nous inscrivant dans un cadre, un contexte. Comme dit précédemment, elle permet une réponse à la question « Qui suis-je ? » car elle constitue l’identité de chacun.
Elle contribue également à l’unité en la création de normes, de valeurs et de représentations communes à tous les individus qui partagent une même culture.
Une précision doit être faite. La culture d’un pays se divise elle même en d’innombrables micros cultures. Chaque individu appartient à différents milieux, à différents groupes (familles, école, travail, clubs d’activités, etc.) qui possèdent leur propre culture. Le partage d’une culture permet à un ensemble d’individus de définir ce qui lui est endogène ou exogène.
Pour simplifier, la culture caractérise ce qui de l’ordre du « Nous » et « Pas Nous ».
Les codes qui composent une culture régissent le fonctionnement d’un groupe, plus ou moins important, d’individus, et se transmettent de génération en génération. La culture nous précède et nous succède. Elle est donc, en ce sens, indépendante de chacun de nous et va nous modeler.
La construction de notre identité ne cesse d’évoluer à mesure que nous changeons de statut au cours de notre vie. Nous sommes, par exemple, d’abord enfant, puis adolescent et enfin adulte. Chacun de ces statuts implique des rôles auxquels sont associés des attentes culturelles.
Les changements de situation tels que les déménagements, les mariages, ou encore la parentalité, entraînent également des modifications de notre identité.
Nous adoptons, dès notre naissance, les codes culturels de la civilisation à laquelle nous appartenons. Leur intériorisation se fait de manière progressive par le biais d’un apprentissage.
Le psychologue américain, Erik Erikson (original !) a spécifié le « processus d’identification » comme central dans la transmission culturelle. Selon lui, c’est en nous identifiant aux autres que nous construisons notre identité. Nous prenons en exemple des modèles qui nous semblent légitimes afin de savoir « comment il faut faire » et « comment il faut être ». Ils sont l’équivalent des modes d’emploi du fonctionnement de la société.
Un nouveau modèle est recherché lorsque le dernier est jugé obsolète. Celui ci ne répondant plus aux attentes n’est plus digne d’intérêt. Ce sont les limites du modèle pris jusque là qui pousse la recherche d’une nouvelle « inspiration ».
Cet auteur définit trois types d’identification dont les apparitions s’effectuent de façon chronologique. Il souligne que leur acquisition s’effectue de façon définitive. Une fois que le processus d’identification de chaque type est mis en place, il sera réutilisé selon les besoins et les ressources situationnels. Erikson précise également que le dernier type d’identification, celle aux pairs, est celle qui permet la catégorisation sexuelle sociétale. Elle est la plus fréquemment activée dès son apparition entre six et onze ans.
Par ordre chronologique, l’enfant s’identifie en premier lieu à sa mère, ou le substitut maternel, afin qu’acquérir les « lois élémentaires » à force d’observation et d’imitation. Ainsi, il apprend à travers le jeu, les soins, les explications et les corrections, les aptitudes de base et les règles de conduites qui établissent les fondements de sa future identité. L’objet maternel constitue le premier modèle d’identification proposé car elle guide jour après jour son enfant dans la compréhension du monde. En cela, l’identification à la mère pose les bases des assises narcissiques de chacun et a une influence sur l’apparition ou non ultérieure de pathologies mentales pouvant être générées par exemple par l’angoisse d’abandon. Ce sujet nécessite son traitement dans un article séparé afin d’en saisir l’entière complexité. Mais ce n’est pas le but de cet article.
Lorsque l’enfant est en âge de faire la différence entre les sexes, il va s’identifier au parent du même sexe que lui. Ainsi, les petites filles vont prendre en exemple leur mère et les petits garçons leur père. Cette « prise de position » est nécessaire car elle pose les jalons de la catégorisation sexuelle. Cette identification permet de se déterminer et de « s’adapter » en fonction des caractéristiques et des rôles culturels attribués à la catégorie à laquelle nous nous identifions.
Les parents sont les premiers indicateurs culturels dont dispose l’enfant pour construire son identité. Ils sont les accompagnateurs fondamentaux de cette prise d’autonomie car la famille constitue son premier milieu de socialisation, appelé « socialisation primaire ».
L’entrée à l’école marque l’apparition du dernier type d’identification. Erikson la qualifie d’ « identification aux pairs ». L’enfant est extrait de l’unique modèle familial qui lui était jusque là présenté. La scolarisation insère l’enfant dans un processus de socialisation secondaire en le confrontant à d’autres individus (corps scolaire et autres enfants) ne partageant pas les mêmes règles que lui.
Cette comparaison « obligée » par l’école permet une première prise de conscience de la relativité de ce qui a pu lui être inculqué par ses parents. L’individu doit effectuer un travail personnel psychologique afin d’intégrer au mieux les éléments opposés. Les contradictions entre les normes, les valeurs du milieu familial et celles du monde marquent l’indispensable nuance que nous devons apporter à toutes nos réflexions.
L’identification aux pairs est celle qui permet l’évolution continue de notre identité car si elle apparaît avec l’école, elle est présente par la suite chaque fois que nous nous comparons à autrui lorsque nous cherchons à nous situer.
Plus nous vieillissons, plus notre réseau d’appartenances se densifie. Nous appartenons à de plus en plus de milieux différents qui exigent une plasticité psychologique pour faire face aux incompatibilités que peut présenter leur appartenance respective.
Cette adaptation est primordiale au sentiment d’unité et de continuité psychologique indispensable à l’équilibre psychique. Ce sentiment permet à l’individu ne pas remettre automatiquement en question TOUT ce qu’il est à chaque fois qu’il est confronté à quelque chose qui est différent de lui.
Le dernier point me permet d’introduire l’illustration des théories avancées ci-dessus par le cas de l’Identité africaine.
La différenciation entre la mondialisation et le mondialisme a été faite dans un précédent article (« Etude sur la psychologie du mondialisme) mais il n’avait pas été précisé que les deux impliquent le processus d’identification.
Le continent africain et son histoire sont les exemples parfaits des conséquences néfastes, à court et à long terme du mondialisme. Les avantages économiques que l’Afrique a à offrir attisent toues les convoitises. Tous les moyens sont employés pour mettre la main sur les ressources naturelles, mais tous les moyens ne sont pas bons. L’utilisation de la force par le biais des méthodes esclavagistes a prouvé son échec. La mise en place de la colonisation par un souci de domination et d’économie dans l’exploitation des richesses marque un remaniement stratégique. C’est à la tête qu’ils ont décidé de frapper. Une idée peut être indestructible donc il est nécessaire de l’empêcher de naître avant qu’elle le devienne. L’adoption de la manipulation a donc été décrétée par ceux qui veulent s’accaparer le monde.
La destruction du peuple noir ne pouvant pas se faire par la force alors il fallait le faire par le mental.
L’identité de l’Afrique s’est effritée au fur et à mesure des siècles. Nombreux sont ceux pour lesquels l’histoire du continent débute à la colonisation, au plus tard à l’esclavage.
Le contact forcé durant des siècles avec la culture occidentale a certes entraîné une modification de la culture initiale mais le lessivage culturel dont est l’objet la culture africaine a été prémédité pour en faciliter la domination. Les « missions civilisatrices » censées apporter l’évolution et «les missions philanthropiques » successives organisées afin d’aider le développement du continent ne sont que des prétextes à sa destruction culturelle et physique.
L’exemple concret des écoles mises en place lors de la colonisation permettaient d’inculquer les valeurs occidentales, par là même la culture des oppresseurs aux populations colonisées dès le plus jeune âge. Le formatage et la soumission étaient ainsi davantage obtenus car les habitants confiaient leurs enfants à « l’élevage à l’occidental ».
Ces malheureux pensaient que cela ne pouvait leur être que profitable. Ce qui était normal puisque le PROGRÈS leur avait était avancé par ceux qui souhaitaient abuser de leur confiance. Pour ceux là, le PROJET était tout autre.
La fâcheuse habitude de l’Occident à se présenter comme exemple de supériorité de part l’évolution dont elle est la preuve a participé à la progressive soumission consentie des peuples dont il veut profiter.
La confusion et la perte d’identité culturelle de l’Afrique ont également été facilitées par la nature orale de la culture africaine.
L’absence d’écrits qui pourraient témoigner de l’histoire de nos ancêtres, et pourraient nous permettre de renouer avec les fondements initiaux de notre culture, a permis notre corruption identitaire. Le K.O engendré par les sévices physiques et psychologiques infligés à notre peuple a bénéficié à ceux qui voulaient/veulent tirer profits sans contre partie des ressources dont dispose notre terre.
C’est ici que peut être transposé le processus d’identification exposé ci dessus.
Le développement du continent témoigne de ce processus d’identification. Il a été perverti en le mettant au profit d’une identification au modèle occidental qui s’est présenté au peuple africain pendant des siècles. La destruction de la culture de nos ancêtres à facilité cette identification car de génération en génération les seuls repères de développement « offerts » sont des repères appartenant à cette culture.
Le développement du continent reflète cette identification « mal placée ». Il s’apparente davantage à une occidentalisation qu’à une modernisation dans la continuité de la culture africaine. Malheureusement, les villes africaines ne sont que des contres façon (de mauvaises qualités) des villes des pays occidentaux. Comment cela pourrait en être autrement ? Elles en réunissent toutes les problématiques : violences, drogues, précarité, chômage, mauvaise hygiène,etc..
La modernisation du continent par le processus de copie conforme ne peut être que voué à l’échec. Premièrement elle n’est pas insufflé par ces habitants eux mêmes et ni motivée par les réalités géographiques, politiques, sociales et économiques du continent. Il devient donc nécessaire d’être les producteurs de notre propre évolution. Il faut créer une modernisation Made in Africa, fait par et pour Nous sur la base valeurs qui nous sont spécifiques qui nous permettent d’être identifier
Cette confusion peut s’expliquer par l’endoctrinement des populations locales à un modèle présenté comme idéal. L’objectif étant la création d’une culture mondiale unique. Pour se faire, il est préconisé de supprimer les différences afin d’obtenir une population mondiale homogène. De part cela, ce modèle implique l’abandon des singularités culturelles, ethniques et religieuses portant atteinte à une volonté de contrôle initiée par l’Occident.
Ainsi, la main mise sur l’Afrique et ses multiples possibilités est assurée.
L’ « occidentalisation » du comportement de nos élites dirigeantes est le symptôme du cancer qui gangrène notre continent. A savoir l’oubli de ‘l’amour de soi et des siens, l’amour de sa terre, de sa culture, de son bien être et de son destin.
L’Occident se plaît à rappeler ce qu’il doit apporter à l’Humanité mais oublie de citer (nie) ses propres références.
La culture occidentale puise depuis toujours ses origines et ses inspirations partout dans le monde. Au delà d’inspirations, elle peut même être accusée de plagiat car elle proclame siennes des découvertes, des connaissances sans jamais admettre, ou à demis mots, son imposture.
Cela est pour le moins ironique puisque ce sont ces éléments volés qui sont avancés comme preuves de sa supériorité en comparaison aux autres cultures. Mais en réalité ses atouts résident en ce que la culture occidentale rassemble en elle seule l’ensemble des connaissances permettant sa domination. Des connaissances qui ont été puisées à leur source au sein de différentes civilisations et par différents procédés. Il ne cesse d’ériger sa culture au rang de vérité absolue, et « encourage » fortement le reste du monde à en faire de même.
Cependant, la globalisation du modèle impérialiste, en plus d’être illégitime car il est s’est auto-proclamé supérieur, pose l’impératif d’un remaniement culturel, donc identitaire de chaque pays. Cela dans l’objectif d’une uniformité permettant un contrôle économique. Comment la première entraîne le second ?
Les valeurs et les normes véhiculées par une culture partagée permettent l’homogénéité sociétale d’un pays par le biais de la cohésion qu’elle génère entre les individus. Dans l’idéal, cela pourrait être possible mais la réalité est toute autre. Le comportement de la majorité des gouvernements envers certaines minorités entrave cette cohésion en favorisant toujours leurs intérêts. C’est bien un manque de valeurs, notamment celles d’égalité et de justice, qui nuit au bien être du monde.
Illustrons ces propos avec un fait d’actualité. En France pour la mise en place progressive la Théorie du genre fait débat. Cette polémique est amplement justifiée. L’excuse est toujours de bonne foi, il s’agit cette fois de combattre les stéréotypes de genre qui entravent l’égalité entre les hommes et les femmes dans la société. Pour se faire, certains gouvernements européens ont pris la décision de soumettre à la réflexion des enfants, dès leur plus jeune âge des problèmes d’identité sexuelle. Comme toujours, cela est à comprendre de façon implicite après des recherches approfondies sur ce sujet. En public le discours est tout autre : « La laïcité, c’est ce qui protège l’enfant et garantit aux enfants les mêmes droits et l’accès aux mêmes valeurs. Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents. Donc la République doit leur offrir… [coupée par un intervenant]. Chaque enfant doit pouvoir accéder à des lieux qui lui permettront lui-même, ensuite, de faire son choix. C’est le cadre de l’école publique. C’est ce dont la France a besoin aujourd’hui. » (sénatrice française Laurence Rossignol).
Vous vous demandez sans doute en quoi la Théorie du genre concerne t-elle les réalités du continent africain. Il s’agit ici de la manipulation de l’esprit dans le but de promouvoir un idéal en décalage avec la culture initiale.
Sa mise en place témoigne d’une tentative de manipulation du processus d’apprentissage, d’identification et de production de stéréotypes dans le but d’introduire de nouveau éléments, au sens le plus large qu’il soit, à ceux préexistants.
La réaction de la population à l’introduction de l’enseignement de cette théorie, sans aucune donnée psychologique favorable mais beaucoup dénonçant ses conséquences dramatiques, est sans appel.
Nous pouvons choisir les éléments de la culture que nous voulons intégrer à notre propre système de valeurs. Ce n’est pas parce qu’une culture est dominante que nous ne pouvons être critique vis à vis d’elle.
Ce sont les contradictions entre les valeurs héritées des différentes sous cultures auxquelles nous appartenons qui amènent à leur tour des remises en questions de ces dites valeurs.
Cette problématique ne se pose pas si un individu est soumis à un seul modèle car il n’existe aucun point de comparaison qui puisse amener la réflexion personnelle. Il s’agit alors d’un apprentissage par conditionnement. C’est ainsi qu’est parfois envisagé l’apprentissage des enfants. L’esprit conçu comme une coquille vide qu’il faut remplir. Telle peut être envisagée la transmission d’une culture. Il s’agit là d’un conditionnement parfait car il n’existe aucun point de comparaison.
C’est dans la notion de conditionnement que le rapprochement peut être fait pour expliquer la situation les descendants des esclaves d’abord puis des colonisés par la suite. Le cas pratique de l’Afrique permet mieux appréhender les dynamiques qui existent entre tous ces processus.
C’est la raison pour laquelle un enracinement et une forte identité culturelle permettent de résister face au fléau qu’est le mondialisme.
Il a été cité précédemment qu’une continuité était nécessaire à l’équilibre psychique dans le processus d’identification. Ainsi, seul un enrichissement est apporté par l’influence d’autres cultures car il existe un noyau dur qui ne peut être détruit. Une forte identité ne sous entend pas une culture hermétique à toutes modifications, mais uniquement à celles qui lui sont nuisibles. Elle doit être stable et ancrée pour ne pas être détruite mais assez souple pour être améliorer.
En ce qui nous concerne, le processus d’inspiration a été perverti en processus d’identification totale. L’inspiration implique l’intégration d’éléments nouveaux à un paradigme de base. Or, il n’en n’existe pas en Afrique. Quelques bribes peuvent être décelées, mais il n’existe pas une unité suffisante afin de composer une véritable culture continentale.
Nombreux sont ceux qui s’opposent à ces propos. «Comment ça il n’existe pas de culture africaine ?! Bien sûr que si ! Il en existe une comme pour tout les pays !». Ce qui est entendu en terme de culture africaine est ce qui pourrait être l’équivalent d’une culture européenne ou encore américaine. L’Afrique n’est pas un pays, mais est composée de plusieurs ayant chacun leur propre culture. L’Europe s’inscrit dans le même cadre. Cependant, ce dernier n’est jamais amalgamé à un seul et unique pays ce qui semble être plus fréquemment le cas de l’Afrique. Cette confusion ne lui est malheureusement pas bénéfique. Cet amalgame n’est pas la manifestation d’une union continentale mais davantage la manifestation d’un déni des spécificités de chaque pays.
La culture africaine fait davantage écho à un amoncellement de stéréotypes. Ces derniers ne sont pas nécessairement fondés ou ne sont plus actualité mais ils sont représentatifs de l’image véhiculée de cette culture.
Les stéréotypes sont des concepts psychologiques. Ils sont un autre exemple du pouvoir qui peut être exercé par ceux qui détiennent des savoirs dans le domaine de la psychologie.
La construction de stéréotype est un processus naturel donc l’objectif est de permettre une catégorisation du monde. Cette catégorisation le rend plus abordable car ces « connaissances » permettent de l’organiser et ainsi de mieux anticiper ce qui le compose.
Les stéréotypes sont présents chez tous les individus, et constituent des croyances socialement partagées des caractéristiques spécifiques attribuées à des groupes. Ils peuvent être positifs ou négatifs selon les préjugés sur lesquels ils sont basés. Leur but premier n’est pas d’établir un jugement mais d’organiser le monde pour le rendre plus prévisible.
Cependant si leur construction permet la réduction de l’incertitude de ceux qui y ont recours, il peut provoquer un effet sur ceux qui en sont l’objet.
Une expérience psychologique menée par Steele et Aronson en 1995 a mis en évidence ce qu’ils ont qualifié « la menace du stéréotype ». La création de stéréotypes entraîne l’apparition d’attentes vis à vis des personnes concernées. C’est d’ailleurs le but d’anticipation exposé précédemment. Selon ces auteurs, ces attentes influencent le comportement et l’attitude des personnes qui font l’objet de ces stéréotypes.
Leur élaboration n’est donc pas sans conséquence car ils les enferment ceux qui en sont l’objet dans une vision caricaturale, ce qui peut les pousser à adopter des comportements et attitudes initiée par cette réduction.
Le recours à des procédés psychologiques par les politiques est bien plus fréquent que nous l’imaginons. L’Histoire ne tarit pas d’exemples qui prouvent leur efficacité.
La même conception de la culture partagée entre les partisans de l’apprentissage de la Théorie du genre et les partisans du mondialisme. Tous l’envisagent comme une étiquette modifiable par le contrôle de ce qui y est intégré ou supprimé. Nous en revenons ici à une conception de l’esprit comme un réceptacle ayant pour seule fonction de recevoir des informations et de les intérioriser sans aucune réflexion, donc par conséquent qui est facilement manipulable. Cette affirmation n’est pas entièrement fausse mais doit être précisée. L’esprit humain n’est pas manipulable parce qu’il l’est de « nature » mais il l’est pour ceux qui connaissent les processus qui le composent. Ainsi, ce sont les processus qui peuvent être orientés dans le but de la manipulation de l’esprit. La manipulation permet d’obtenir d’autrui dont il n’aurait pas eu l’initiative spontanément. Une bonne manipulation réside en ce que la ou les personnes concernées ne sont pas avertis des véritables intentions. La conviction en des éléments et l’adhésion à des idées sont d’autant plus important que les personnes victimes de manipulation croient en leur élaboration individuelle. Il n’existe pas d’idée plus personnelle que celle que nous pensons avoir raisonnée nous mêmes.
Cette perspective qui envisage l’esprit comme un vide à remplir est celle la même qui justifiait le rôle des missionnaires et plus généralement les traitements « civilisateurs » prescrits aux peuples dominés. Le destin connu de l’Afrique et de son peuple dans sa globalité pourrait donner du crédit à cette théorie.
Une destruction culturelle, donc identitaire, du peuple africain et de ces millions de descendants est malheureusement à déplorée. Cette destruction a été et demeure stratégique. Elle a été commanditée il y a plusieurs siècles par ceux qui avaient décrété leur supériorité sur la base de critères plus que subjectifs.
L’arme « psychologie » employée est plus que jamais d’actualité dans la promotion du nouvel ordre mondial pour ceux désireux d’un monopole économique et culturel du continent africain.
Intéressants parler stéréotype + identité + théorie du genre
Un modèle la CORSE :
C’est l’identification à ce genre de modèle qui est à favoriser.
En conclusion, les processus naturels d’acquisition de la culture ont été pervertis par le mondialisme dans le but d’imposer le modèle.
Mais une fois encore, les manifestations de ces limites se font sentir. Retour au « old school » peut être la manifestation d’une nostalgie de valeurs passées. Certains diront c’est simplement un effet de mode. C’est vrai. Mais toute mode justement appartient à une époque, à une culture et ainsi dit quelque chose des sociétés qui l’adopte. Parfois une mode devient en un élément culturel à part entière.
La mode actuelle semble annoncée de grands bouleversements culturels…
Comme nous l’avons dit dans cet article, l’utilisation des connaissances développées en psychologie est le procédé favori du mondialisme. Nous avons fait le choix dans cette guerre contre lui, de nous approprier chacune de ses armes afin de les retourner contre lui et de l’exterminer. Alors, ne lui laissons plus le monopole que la plus puissante d’entres elles.
La manipulation de ces connaissances est utilisée pour une extermination culturelle et un règne économique sans partage. Il est de notre devoir de maîtriser nous aussi cet art afin d’en inverser la tendance.
La culture au sens de l’instruction n’a pas été abordée de façon explicite dans cet article mais le sera certainement traité ultérieurement. L’accès à la culture doit être une priorité dans les politiques envisagées pour le développement du continent. Cet impératif doit être respecté et exigé à l’échelle internationale. Il ne doit pas se faire sous la forme actuelle qui s’apparente davantage à un accès illimité aux informations engendrées par une propagande pro mondialiste dans le but d’un formatage psychologique.
L’inaccessibilité culturelle a été désirée par ceux qui veulent le contrôle absolu, et cela aussi bien dans nos propres rangs.
Pour la petite anecdote, une reine malgache consciente de la puissance du savoir en avait réservé l’accès à une minorité de la population pour finir par la réserver aux seuls membres de son gouvernement.
La véritable diversité des connaissances doit être transmise afin de permettre à chacun d’élaborer sa propre réflexion, qui que nous soyons. La fin de leur monopole par certains pour la manipulation des autres est indissociable à notre démanche d’émancipation.
Les savoirs ne doivent pas être réservés à une minorité. Cela installe rapport d’inégalité entre « ceux qui savent » et « ceux qui ne savent pas », et cela sur différents plan. L’argument de « l’incompétence » est ainsi avancé lorsque les citoyens expriment leur désaccord car ils ne sont pas des experts qualifiés du manque d’information dont ils sont censés faire preuve.
Cette stratégie était à peu près efficace jusqu’à présent. Seuls des experts formés et reconnus comme tels par les gouvernements peuvent être conscients de ce qui est bénéfique pour leur pays.
Mais à l’heure d’Internet, cela n’est plus valide. Aujourd’hui, chaque individu est en mesure de s’informer par lui même, certains peuvent avoir une réflexion plus élaborée que les prétendus experts.
Finissons cette analyse sur une note d’optimisme. Je ne crois pas en une tendance naturelle de l’Homme au mal, mais je crois en la malhonnêteté possible de certains esprits humains qui, par le procédé de manipulation, permet d’en influencer la tendance via la propagande en partie relayée par la télévision et l’école. Un rapide inventaire de ce qui est mis à la disposition des enfants en termes d’éléments identificatoire pour en démasquer la finalité : des individus déstructurés sont plus maniables. Les éléments culturels représentent des repères d’identification, le choix de ces éléments permet donc de déterminer quel type d’individu est souhaité.
Les personnes sont qualifiées de «complotistes» lorsqu’elles soulèvent des questionnements, sans prétendre à y fournir une réponse absolue. Elles encouragent davantage à la réflexion pourraient avancer que les savoirs en psychologie ont été développés pour une meilleure connaissance de l’esprit humain dans le but de sa manipulation.
Si cela est vrai, et même dans le cas contraire, il nous suffit d’utiliser les mêmes procédés dans un but d’une réelle éducation et non pas d’une éducation dirigée dans l’intérêt de certains par le biais du mondialisme.
L’élévation d’une société n’est possible par celle de ces enfants. Les résultats d’une manipulation peuvent être positifs.
Sa mise en place témoigne d’une tentative de manipulation du processus d’apprentissage, d’identification et de production de stéréotypes dans le but d’introduire de nouveau éléments, au sens le plus large qu’il soit, à ceux préexistants. »
Le processus d’identification permet de comprendre que l’obtention de l’égalité entre les hommes et les femmes ne passe pas par l’éducation sexuelle des enfants, mais davantage l’exemple donné par les parents et plus généralement la société. Les enfants ne font que reproduire en imitant ce qu’ils constatent. L’éducation des enfants passe donc par la rééducation des adultes qui sont pris pour modèle dans la construction identitaire. Nous pouvons ainsi influencer le devenir des sociétés par la manipulation de ce processus dans le but d’une évolution positive.
La manipulation est d’ailleurs employée par les partisans de cette théorie, conscients qu’à long terme cela bénéficiera au projet mondialiste.