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Résistance au colonialisme toujours bien vivace: Panafricanisme contre le Nouvel Ordre Mondial…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, France et colonialisme, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 28 juin 2014 by Résistance 71

La nouvelle vague de panafricanisme est en phase avec les luttes autonomistes et de résurgence autochtone des Amériques. Les intérêts communs devraient faire converger les mouvements et les faire coopérer pour une lutte concertée et généralisée.

L’avenir de l’humanité passe par la résurgence des nations natives, qui redeviendront VRAIMENT autonomes avec l’aide des peuples occidentaux émancipés de l’idéologie colonialiste qui les musèle et les asservit tout autant.

— Résistance 71 —

 

Panafricanisme contre mondialisme

 

Panafricanisme 2.0

 

Mai/Juin 2014

 

url de l’article:

http://panafricanism2point0.com/a-la-une/introduction-panafricanisme-vs-mondialisme/

 

Introduction

ll s’agit dans cet article de mettre en lumière les conséquences ou implications économiques et financières de ces deux idéologies par rapport au continent africain. Par avance, nous pouvons dire qu’une confrontation inévitable s’annonce entre ces deux idéologies. Car la nature intrinsèque même du panafricanisme, ne peut tolérer aucun mondialisme. En effet, la construction du panafricanisme suppose, induit la déconstruction du mondialisme. Nous allons voir comment cela se fait, tout au long de cet article, en plusieurs étapes.
Déjà au niveau des définitions, le panafricanisme prône la solidarité et l’unité prioritaire des africains pour atteindre leur émancipation sociale, culturelle, politique et économique. Le Mondialisme prône, lui, la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux de façon transnationale.
En pratique, il s’agit d’une circulation des biens et des capitaux vers des marchés porteurs, émergents. La circulation des personnes n’est vraie qu’en théorie. Car Il n’existe pour les ressortissants de certaines parties du globe, notamment les plus pauvres, que très peu de facilité de circulation vers les zones les plus riches.
Le jeu du mondialisme, en l’état actuel des choses, favorise les plus riches et puissants Etats en ce qu’il font des autres Etats faibles et pauvres, comme ceux du continent africain, des marchés potentiels où les premiers déversent leurs marchandises ou leurs capitaux dans des conditions irrespectueuses de nombreux droits et devoirs. Des conditions en sommes toutes foncièrement égoïstes.
Ce sujet « Panafricanisme contre Mondialisme » est le défi actuel qui s’impose à nous. Comment faire de cette première notion une réalité pendant qu’à la minute où j’écris ces lignes l’Afrique baigne dans ce mondialisme de l’exploitation ?
Il s’agira donc ici d’ébaucher les mesures économiques à envisager pour permettre au panafricanisme d’atteindre ses objectifs d’émancipation économique et financière en se recentrant et se repliant sur son espace vital, son territoire, le continent de l’Afrique. L’objectif est de créer de plus en plus d’indépendances africaines par rapport au reste du monde ou de substituer ce reste du monde par une dépendance inter-africaine. Aller à contre pied du système financier international actuel, qui grâce à ces principes et institutions (APE, OMC, Banque Mondiale, FMI, ONU) crée les conditions d’ouverture des autres économies pour une domination et une exploitation totale du potentiel de ces économies encore vierges. Cela passera nécessairement par le démasquage et la mises en hors état de nuire des vicieux mécanismes et systèmes (FCFA, APE, Accords de défense, Francophonie, Commonwealth, club de paris, etc.) par lesquels le mondialisme, telle une sangsue, vampirise le pays continental Africain.

I Rompre avec le système financier international

Les fondamentaux de cette réussite du panafricanisme sur le plan économique et financier restent, comme l’on évoqué nos ancêtres et précurseurs panafricains, Kwame Nkrumah; plus récemment Mouammar Kadhafi (qui en a payé de sa vie le prix), la mise en place d’une MONNAIE AFRICAINE, d’une BANQUE CENTRALE AFRICAINE, puis d’un FONDS MONETAIRE AFRICAIN.
Ces trois points constituent l’épine dorsale de l’indépendance économique et financière de l’Afrique.
En effet, ces trois points en eux seuls, permettront à l’Afrique de sortir du cercle perpétuel de la soumission par la dette, les prêts avec conditionnalités du FMI et de la Banque Mondiale, des clubs de Paris et autre Commonwealth. Mais aussi de sortir des mécanismes d’exploitation des économies africaines comme le FCFA. Ce système par lequel la France détient actuellement des avoirs des Etats Africains estimés à plus de 3000 milliards pour les pessimistes et à plus de 8000 milliards de francs CFA pour les optimistes.

Les prêts du FMI et de la Banque Mondiale sont pervers en ce sens que c’est grâce aux conditionnalités dont ils sont assortis que beaucoup de choses ont été imposés à l’Afrique. Par exemple, la privatisation de Pan entier des économies (les entreprises de services publiques eau, électricité, etc) des pays africains tient de cela. C’est par l’endettement que beaucoup de choses, dans divers secteurs, sont actuellement imposées à l’Afrique (égalité entre homme femme, droits de l’enfant, droits de la femme, la promotion de l’homosexualité, ..).
Il nous faut donc sortir du cycle de l’endettement par le retrait de ce système financier pesant et de plus en plus interdépendant, avec plus d’imbrication. Notre survie dépendra de notre autonomie. Autonomie qui seule peut être un gage d’indépendance durable.

Ces trois structures financières Panafricaines (Une monnaie africaine indépendante sans aucun arrimage à une autre monnaie, une banque centrale africaine et un fonds monétaire africain) sonneront la rupture avec un système financier international dont le modèle, basé sur l’intérêt, a démontré ses limites.
La monnaie africaine devra être non pas une monnaie papier sans valeur intrinsèque, comme c’est le cas actuellement pour l’économie mondiale. Mais plutôt une monnaie réelle avec une valeur intrinsèque d’Or ou d’Argent. Telle était la particularité du rêve du Guide Mouamar Kaddafi. Non seulement, avoir une monnaie mais surtout une monnaie basée sur l’or.

L’Or et l’Argent sont des ressources que le continent Africain détient, enfouis dans ses sous-sols, plus que tout autre continent au monde. Si on devait baser notre économie sur l’or et l’Argent, nous serons, automatiquement, les plus puissants. Car nous pourrons acheter le monde et ce qu’il contient comme sciences et technologies. (Références : les réserves mondiales d’or) .

Ce point est très important. Je me permets d’ouvrir une parenthèse par rapport à la détention de l’Or et le FMI.
Il est étonnant de constater que, les statuts du Fond Monétaire International interdisent l’utilisation de l’or comme monnaie en son article 4 section 2(b) à tous ses adhérents. Ceci en interdisant le lien, quel qu’il soit entre l’or et la monnaie papier autre que le dollar US.

Cet article dit ceci : « les régimes de change peuvent inclure :

I) le maintien par un Etat membre d’une valeur pour sa monnaie en termes de droit de tirage spécial ou d’un autre dénominateur autre que l’or, choisi par l’Etat membre ;

II) des mécanismes de coopération en vertu desquels des Etats maintiennent la valeur de leurs monnaies par rapport à la valeur de la monnaie ou des monnaies d’autres Etats membres ;

ou

III) d’autres régimes de change que choisirait un Etat membre » fin de citation.

En avril 2002, un député Américain, Ron Paul, a envoyé une lettre au département du Trésor Américain ainsi qu’à la réserve fédérale (qui est accessoirement une banque privée, étonnant non ?) dans la quelle il demandait à savoir pourquoi le FMI interdit à ses membres de baser leur monnaie sur l’Or.
Aucune réponse n’a encore été reçue. Mais nous savons que la réponse est que le système monétaire, établi par le biais du Fonds Monétaire International, a été conçu pour dévaliser l’humanité de tout son or. Et dans le même temps imposer le dollar comme moyens d’échange.

C’est le Dollar qu’il leur suffit d’imprimer pour créer de la richesse à partir de rien. En passant, on peut ajouter que tous les pays membres du FMI en devenant membre doivent déposer leur or auprès de cette institution. Ce qui fait que les USA détenaient pendant longtemps les possessions d’or de toute l’humanité. Ou du moins de tous ses pays membres.
Or, dont la disparition, constatée par Dominique Strauss Kahn a entraîné sa perte. Si le dollar Américain n’est plus basé sur l’or ou si les Américains n’ont plus d’or qui sert d’étalon et de garantie, le Dollar US n’est donc que du simple papier. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que beaucoup de pays comme la chine sont entrain de laisser tomber le Dollar. (Référence : la Chine, la Russie, le Kenya laisse tomber le dollar us).

…Une parenthèse pour démontrer l’implication sournoise et profonde du FMI dans nos économies africaines et pourquoi, il nous faut en sortir en réformant, profondément, la monnaie et le système bancaire et financier actuel.

II Un système financier autocentré pour protéger les économies panafricaines

Ces reformes financières et monétaires devraient être accompagnées de mesures drastiques en ce qui concerne les transferts d’argent sortant, le rapatriement de dividende, la structure du capital des entreprises présentes sur le continent.

Les transferts d’argent sortant et autres virements sortants devraient être interdits comme ils le sont actuellement en Algérie ou à Madagascar. Seuls les flux rentrant seront acceptés. Ceci aura pour objectif de maintenir la masse monétaire et de favorisé une bonne relance de la production.

La promotion traditionnelle des Investissement Direct Etranger (IDE) qui accorde tous les privilèges aux investisseurs, toutes les facilités de piller allègrement nos économies doit être revue. Car si l’Afrique est l’espoir de la croissance mondiale , cela doit profiter d’abord aux africains. Les codes d’investissements doivent désormais contenir des conditions contraignantes devant protéger les économies africaines. Usant des incitations fiscales, le rapatriement de dividende des sociétés étrangères doit être règlementairement limité à un certain pourcentage (par exemple 30%) avec obligation de réinvestir ou de consommer les 70% des dividendes distribués sur le territoire national. Ce type de mesure ont été mises en place en Algérie. Par ailleurs, aucune entreprise ne peut s’installer dans le pays sans qu’elle ne soit une propriété majoritairement nationale. La structure du capital des entreprises doit donc être constituée de telle sorte qu’au moins 70% de capital soit détenu par les nationaux. Des mesures semblables ont été prises en Algérie, au Venezuela, en Bolivie, ….Cela permettra aux africains de se réapproprier leur continent.

C’est ainsi que les ressources naturelles stratégiques doivent aussi être nationalisées à au moins 70%. L’Etat devrait être dans le capital. Avec la majorité du capital aux peuples africains. L’actionnariat du peuple devra être promu par un plus grand accès au capital des entreprises du pays exploitant des ressources stratégiques (Or, Uranium, pétrole, Diamant, Eau potable, Electricité, etc.…). Cette implication permettra au peuple non seulement de jouir des bienfaits de leur patrimoine national mais aussi de créer leur adhésion et leur implication dans les affaires ayant lien avec les ressources importantes. Même si un partenaire stratégique doit être accepté, sa position dans le capital de la société exploitant des ressources stratégiques ne peut dépasser les 30 % du capital.

• Entre 1980 et 2009, les transferts nets de ressources hors d’Afrique sont passés de 597 milliards de dollars EU à 1 400 milliards.

• Les flux financiers illicites et non enregistrés ont été de l’ordre de 1 220 à 1 350 milliards de dollars EU entre 1980 et 2009, éclipsant les transactions financières enregistrées.

• Le déficit net de ressources et les fuites illégales de capitaux compromettent gravement le développement.
Rapport conjoint BAD-GFI : http://www.afdb.org/fr/news-and-events/article/new-afdb-gfi-joint-report-africa-a-net-creditor-to-the-rest-of-the-world-11856/

 

III Sortir des divers accords, pactes et conventions qui nuisent à nos économies africaines

Aucun plan, aucune stratégie, aucune politique ou programme, aucun système de coopération, aucune supercherie économique, car c’est bien de cela qu’il s’agit, n’est en mesure de permettre aux économies africaines de pouvoir sereinement envisager une prospérité qui générerait du bien être pour les peuples africains tant que nos économies seront enchaînées par des « Accords de défense concernant la coopération dans le domaine des matières premières et produits stratégiques » .
L’intitulé biaisé de cet accord en dit long sur la nature de son escroquerie. La défense militaire de la France au service des pays africains en contrepartie des ressources stratégiques de ces pays. C’est grâce à ces accords que l’uranium du Niger, du Gabon ou de la Centrafrique reste encore, après un demi-siècle de néo colonisation, la propriété privée de la France au mépris des peuples de ces territoires.

Les Accords de Partenariat Economique (APE) qui doivent faire de l’Afrique des territoires de consommation des productions occidentales, tout comme les nombreuses conventions onusiennes qui auraient pour conséquence de reverser les ressources des sous sols africains (eaux souterraines et de surfaces, sols, etc….) dans le patrimoine de l’humanité, doivent être purement et simplement dénoncés, annulés. Car aucun peuple, digne de ce nom, ne brade l’héritage reçu de ses ancêtres et celui à léguer à ses enfants, en le reversant dans le patrimoine, soit disant, de l’humanité. Ceux qui disent agir au nom de l’humanité, la communauté internationale n’agit que dans le cadre de ses intérêts. C’est un faux humanisme.
Les Africains sont les seuls qui ont aujourd’hui quelque chose à pouvoir apporter. Les seuls dont les ressources seront mis à la disposition de l’humanité.

C’est par ces systèmes (FCFA, CPI) que les Africains sont soumis légalement à l’exploitation multiforme de l’Occident, qui est le sorcier de tous ces plans et programmes pour soi disant sauver l’humanité ou d’autres balivernes auxquelles seul l’Africain croit. Sur le plan judiciaire, la Cour Pénale Internationale, qui ne juge que les dirigeants noirs en rébellion contre le système établi, en est un parfait exemple.

On peut aussi, au titre de ces escroqueries, relever sur le plan environnemental, le mouvement contre le changement climatique qui a finit par instituer un marché de carbone sensé interdire la pollution de la couche d’ozone. Comment ça marche ? Les usines, les industries dans les activités de transformations produisent du carbone. Un quota de pollution de carbone est établi pour chaque pays, une fois ce quota atteint, le pays producteur de carbone est tenu de s’arrêter ou de partir sur ce marché pour acheter des droits de pollution carbone nécessaires pour lui permettre de continuer à polluer car toute production à un rejet de pollution. Hors, les pays développés ont le plus grand nombre d’usine, d’industries, …ils polluent plus que n’importe qui au monde. Mais eux, personne ne leur avait mis une limite quelconque. Aujourd’hui ils veulent nous en mettre AU NOM DE LA SAUVEGARDE DE L’HUMANITE.
En réalité, ce mécanisme a pour réel but de freiner la transformation par les pays en voie de développement de leur environnement, de leur production primaire, etc.…et à les maintenir, ces pays africains pour la grande majorité, éternellement à un niveau stationnaire de développement et de dépendance.

En résumé, les Africains devraient quitter les Accords secrets de défense militaire, le CFA, La CPI, les APE (ne doivent pas jamais être signés). La France doit être exclue de l’architecture juridique des activités économiques en Afrique. Elle devra notamment être exclue de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA), l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). Elle ne doit plus siéger aux activités de la CEDEAO ou de l’UEMOA. Elle n’y a pas sa place.

IV L’exploitation occidentale par la coopération du développement et l’humanitaire: Qui assiste qui ?

Le système d’exploitation occidental de l’Afrique par l’humanitaire et la coopération de développement doit être arrêté. En effet, il est important de savoir, qui assiste qui ? Parce que non seulement ce système est spécialement conçu pour les intérêts du Sud, qu’il n’a jamais développé un pays sur le dos de la planète terre mais aussi qu’il est fait actuellement partie des problèmes en Afrique. Economiquement parlant, il sert à la création d’emploi en occident. Les pays Africains se retrouvent endettés dans des lignes de crédit pour financer les activités de ces ONG internationales, embauchant des occidentaux dans des conditions très lourd, avec des contrats d’équipement et de fourniture à établir de préférence avec les opérateurs ressortissant de ces pays.

Ce système tue l’initiative, la créativité, la virilité, la volonté des peuples du sud de se prendre en charge et les met dans une attitude passive et attentiste face à leurs propres problèmes. L’ex Président Zairois Mobutu a bien dépeint ce système d’assistanat qui est fait pour exploiter le soi disant assisté .