Archive pour syrie médias et propagande

Pendant ce temps là, en Syrie, le Hezbollah met une fessée aux Turcs aidés par l’OTAN…

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Forces spéciales du Hezbollah en Syrie…
Contre les force de l’Organisation Terroriste de
l’Atlantique Nord…

 

“Saraquib (Idlib) a prouvé qu’Israël perdra la bataille terrestre face au Hezbollah, pas de miracle aérien non plus “

 

Press TV

 

19 mars 2020

 

Source:

https://french.presstv.com/Detail/2020/03/19/621185/Dome-de-fer-les-USA-mettent-les-pieds-dans-le-plat

 

Le mardi 17 mars, les sources israéliennes ont prétendu avoir déjoué une opération commando Armée syrienne-Hezbollah en envoyant leur armée de l’air frapper un « véhicule transportant un cadre militaire du Hezbollah ». L’information est évidemment à prendre avec les pincettes dans la mesure où les frappes aériennes israéliennes contre la Syrie ratent souvent leur cible et que si elles parviennent à porter atteinte au Hezbollah, elle ne reste pas sans réponse. Toujours est-il que sur fond d’une pandémie planétaire qui frappent curieusement les forces militaires, le centre d’étude stratégiques Béguin-Sadat à Tel-Aviv avance l’hypothèse d’une confrontation imminente Israël/Hezbollah, puisque « le front Nord en est en totale ébullition sans que les médias en parlent  »

Pour Ehud Elam qui écrit l’article, l’équilibre de la terreur de rigueur depuis 2006 n’existe plus et le Hezbollah, largement ancré en Syrie, y fait pluie et beau temps, « largement présents au sein de l’armée syrienne, commandant même certaines unités de celle-ci »: « Au fait ce qui s’est passé fin février à Saraqib (Idlib) que la force spéciale du Hezbollah Rizwan a réussi de reprendre à l’une des armées les plus puissantes de l’OTAN (Turquie) et ce, malgré une importante attaque au drone turc visant son QG devrait nous donner une petite idée de ce qui serait notre futur combat avec le Hezbollah. Saraqib que la Turquie a tout fait pour maintenir a été libérée en l’espace de quelques heures et alors que les combattants du Hezbollah se battaient en plein nuit sans avoir le soutien des satellites, des navires et des équipements derniers cri de l’OTAN ». 

Certes notre Armée de l’air jouit d’une supériorité absolue mais de là à dire que ce point nous permettra de gagner, c’est un pas qu’il ne convient peut-être pas de franchir. … Car le Hezbollah n’a pas un centre de gravitation fixe que nos avions puissent aisément identifier et frapper et en revendiquer la victoire. Surtout que des frappes massives seront difficiles à lancer contre un Hezbollah qui a 150 000 missiles, braqués sur le nord, le sud et le centre israélien. Ces engins s’abattront sans doute sur le nord, massivement sans que notre Dôme de fer puisse les contrer en totalité. Ce qui nous pousserait à mener des bombardements massifs contre le Liban. Mais là aussi, notre action est limitée car qui dit que le Hezbollah ne serait capables de viser nos aéroports militaires, nos bases et nos garnisons. Dans ce cas une opération terrestre est indispensable. Mme si notre armée de l’air s’exerce à contrer les missiles du Hezbollah. Mais notre armée de terre saura-t-elle s’imposer face à un Hezbollah, tel qu’il s’est présenté à Saraqib? »

« Il y a peu de temps, le Pentagone a annoncé avoir abandonné son projet d’achat de nouveaux systèmes de défense antimissile israéliens. Il a dit que le Dôme de fer est surtout vulnérabilité aux cyberattaques et autres formes de combat électronique. Le Pentagone a aussi évoqué d’autres défis opérationnels. Ce n’est pas si rassurant quand on sait que le document stratégique 2018 d’Israël dit qu’il y aura un clash avec le Hezbollah et qu’Israël ne pourra en sortir vainqueur à moins de procéder à une campagne de bombardement massive. Soit. Mais que faire des missiles du Hezbollah? Et si la vulnérabilité de Dôme de fer dont parle le Pentagone renvoyait surtout aux capacités du groupe pro-iranien à mener des cyberattaques? » 

« Nous pensons que nous ne pouvions pas les intégrer dans notre système de défense aérienne en fonction de certains défis d’inter-opérabilité, cybernétiques et autres », a-t-il ajouté.

L’année dernière, l’armée américaine a signé avec le régime d’Israël un contrat de 370 millions de dollars pour l’achat de deux systèmes de défense aérienne Dôme de fer. Ils étaient censés protéger les bases militaires américaines en Afghanistan et en Irak contre les attaques de roquettes. Après des examens effectués sur les batteries, l’armée américaine a décidé de renoncer à son projet.

Le régime d’Israël a déployé des systèmes dans ses régions méridionales et centrales pour contrecarrer les attaques aux roquettes lancées depuis la bande de Gaza. Mais l’ampleur des dégâts causés a montré l’inefficacité du Dôme de fer face à la Résistance palestinienne.

Selon les derniers chiffres, le Hezbollah n’a pas moins de 200 000 missiles et roquettes pointés vers « Israël », mais ces missiles peuvent d’abord viser le nord. Cette quantité de missiles signifie que les systèmes de défense israéliens tels que le Dôme de fer ne peuvent en intercepter qu’une partie.

 


« Le Hezbollah de l’intérieur » N.Qassem

Guerre impérialiste en Syrie… Turquie, Frères Musulmans, Erdogan et état profond « luciférien »(VT)

Posted in actualité, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 22 février 2020 by Résistance 71

 

 

Les racines d’état profond luciférien de l’holocauste d’Erdogan à Idlib, ce qu’on ne vous dira jamais…

 

Gordon Duff

 

20 février 2020

 

Source:

https://www.veteranstoday.com/2020/02/20/the-luciferian-deep-state-roots-of-erdogans-holocaust-in-idlib-what-you-will-never-be-told/ 

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Les troupes turques bombardent à l’artillerie les villages dans la province d’Idlib en Syrie, pas trop, juste ce qu’il faut. Puis elles se pointent pour évacuer ceux qu’elles viennent juste de bombarder, sous les yeux des agences de presse qui arrivent avec elles: Reuters, Al Jazeera et autres.

Puis les médias blâment la Syrie pour avoir provoqué une crise humanitaire dans l’espoir que Trump n’appuie le jeu des Frères Musulmans contre la Russie et la Syrie.

La véritable histoire de tout ceci est ancienne, celle d’une vieille société secrète, une qui englobe les trois religions du livre, ce qui explique pourquoi les évangélistes chrétiens, les wahhabites saoudiens et les extrémistes sionistes sont frères siamois contre la démocratie sur terre.

Pourquoi Erdogan soutient-il Al Qaïda contre la Russie et la Syrie ? Quel est le lien entre eux ?

Tous deux s’opposent au “baathisme”, mouvement anti-maçonnique qui prit racine dans l’Egypte de Nasser, de la Syrie sous Hafez al-Assad et l’Irak de Saddam. Kadhafi ?…

Il a reconnu la franc-maçonnerie au sein de l’Islam et en particulier avec la Confrérie des Frères Musulmans comme financée par l’Arabie Saoudite et le Qatar, comme une forme de sionisme. Le sionisme n’est pas juif, c’est une excroissance de la franc-maçonnerie qui adore de vieux dieux, et celui en particulier qu’ils placent au dessus de tout.

Voyez-vous, toute nation qui s’oppose à la règle franc-maçonne-rothschild, ayant intégré une banque centrale et l’esclavage de la dette, gaze ses propres citoyens et doit être purifiée et réduite en esclavage par des terroristes, comme ce fut fait en Irak et en Syrie, afin que ces gens jouissent de la liberté et de la démocratie.

Al Qaïda est un groupe du rite franc-maçon écossais, qui a été originellement mis en place avec l’Opération Gladio de l’OTAN datant des années 1970.

Erdogan est un franc-maçon du rite écossais, un islamiste, représentant la Confrérie des Frères Musulmans, un groupe franc-maçon du rite écossais fondé dans les années 1920.

Tous prennent racine au Moyen-Age et avant mais pour la Turquie, erdogan est le dernier représentant en date du mouvement sultanique salonico-sépharade qui commença sous les Jeunes Turcs (Salonique-Théssalonique, maintenant en Grèce et qui fut partie de la Turquie pendant des siècles, ville importante qui abrite la plus grande population juive d’Europe avec ses 80 000 personnes). C’est le lieu de naissance des mouvements franc-maçons qui ont combattu les baathistes.

Aujourd’hui, la Turquie et ses groupes terroristes francs-maçons financés emmenés par Al Qaïda sont en train de procéder à un nettoyage ethnique de la province d’Idlib en Syrie, sortant les gens de leurs maisons à coup de crosses de fusils, ceci fait en coopération avec les médias américains et d’ailleurs, sous contrôle, une nouvelle “piste des larmes” (NdT: allusion à la migration forcée des Indiens Cherokee au XIXème siècle, encadrée par l’armée yankee sur ordre de Washington, bilan: environ 4000 morts durant cette “longue marche” forcée de 1836 à 1838, ce qui représentait 25% de leur population de l’époque qui avait déjà été décimée par les maladies d’Europe et les guerres…) à ajouter au prix global de l’holocauste qui frappe le Moyen-Orient depuis les attentats du 11 septembre 2001.

Lorsque la Turquie a fait donner son artillerie sur les troupes syriennes essayant de venir en aide à ce qui est maintenant largement vu comme une révolte contre la Turquie et les Etats-Unis dans les portions de la Syrie occupées ou anciennement occupées (par les terroristes), la Russie a envoyé une note diplomatique à Erdogan, note qui contenait les emplacements exacts de toutes ses forces en Syrie.

Erdogan couina et ordonna un cessez-le-feu temporaire tandis que les forces aérospatiales russes anéantissaient les alliés terroristes de la Turquie qui avaient percé derrière les lignes syriennes à la faveur des tirs d’artillerie turcs.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, il y a toujours des milliers de militaires turcs vidant les villages d’Idlib, travaillant avec des firmes  de médias audiovisuels, terrorisant les gens, puis filmant “l’aide”, une leçon apprise des tristement célèbres “casques blancs”.

regardons le très long terme maintenant, là où le 11 septembre ne fut qu’une pierre angulaire, rien de plus.

L’équipe de VT, emmenée par Ian Greenhalgh, retrace les racines d’Erdogan au travers de son “islamisme” factice de pacotille et jouan au sultan, vers sa véritable histoire et ce qui le lie à l’état profond.

Note de R71: l’article original se poursuit avec de longues (re)publications de VT couvrant le sujet depuis une dizaine d’années. Très intéressant mais bien trop long à traduire… A lire sur l’article original en anglais.

 

 

Guerre impérialiste au Moyen-Orient: Yankees et Brits s’emparent du pétrole syrien… La fin du Rojava ?…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, canada USA états coloniaux, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 1 décembre 2019 by Résistance 71

La fin de ce court article laisse entrevoir la confirmation de ce que nous disons ici depuis 2017 concernant cette région du Rojava dont il était certain qu’elle allait devenir un grand enjeu géo-économico-politique au fil de cette guerre par procuration menée en Syrie depuis 2011 ; à savoir que la révolution sociale du Rojava commencée en 2005 et renforcée à partir de 2011 est semble t’il défunte. Il est de plus en plus évident que des forces politiques affiliées à l’empire via les liens du clan factieux et mafieux Barzani du “Kurdistan” irakien, ont pris le dessus sur le mouvement du Confédéralisme Démocratique depuis fin 2016 avec l’instauration sous une “charte / contrat social du Rojava” bidon d’un proto-état créé et soumis aux desiderata de l’empire. Il y a plus de 30 factions kurdes opérant dans la région certaines en opposition politique créant une véritable nébuleuse, opaque à souhait, dont l’empire tire un profit maximum dont essentiellement le pillage des ressources naturelles de l’endroit.

Peu d’information fiable filtre pour rendre compte de l’état des choses au Rojava et pour savoir si les communes ont toujours une partie du pouvoir décisionnaire ou si tout a déjà été happé, vampirisé par les institutions proto-étatiques d’un “Kurdistan syrien” sous contrôle américano-sioniste comme l’est le “Kurdistan irakien” depuis le départ. Il est à noter que les médias  dans leur ensemble tendent déjà à effacer la terminologie de “commune du Rojava”, jamais vraiment en odeur de sainteté, pour ne plus parler pas à pas que de “Kurdistan syrien”, parce que là est l’objectif: la jonction des deux “Kurdistan” irakien et syrien en une entité proto-étatique sous contrôle du clan Barzani américano-sioniste. Si on se réfère au texte du “Manifeste du Confédéralisme Démocratique”  écrit par Abdullah Ocalan en 2011, en aucun cas il n’y est fait état de la création d’un “Kurdistan” sous forme étatique, de fait le CD est en rupture avec l’état et ses institutions, ainsi nous pouvons affirmer à la lecture des textes que ce “contrat social du Rojava” est une trahison pure et simple du Confédéralisme Démocratique tel que pensé et mis en pratique depuis 2005 dans cette partie du Moyen-Orient.

Les factions dominantes de la politique kurde de cette région affiliées à l’empire depuis 2016 tirent effectivement les marrons du feu de leur trahison. Il serait toutefois bon que ceci puisse être confirmé de l’intérieur et soit exposé au grand jour. Notre position à Résistance 71 a toujours été claire: soutien au Confédéralisme Démocratique originelle et dénonciation de la traîtrise du “contrat social / charte du Rojava”, création impérialiste de contrôle factieuse.

~ Résistance 71 ~

 

« L’appel à la création d’un état-nation séparé [kurde] représente les intérêts de la classe dirigeante et ceux de la bourgeoisie mais ne reflète en aucun cas les intérêts du peuple. En effet, un état supplémentaire ne ferait que renforcer l’injustice et entraver encore plus le droit à la liberté. Par conséquent, la réponse à la question kurde se trouve dans une approche visant à affaiblir ou à repousser la modernité capitaliste. »
~ Abdullah Öcalan, 2011 ~

 

 

Américains et Britanniques s’emparent du pétrole syrien… Des acteurs régionaux en profitent

 

Al Manar

 

29 novembre 2019

 

url de l’article: https://french.almanar.com.lb/1569394

 

En Syrie, au mépris du droit international, les forces américaines et britanniques  sont en train de s’accaparer les régions pétrolifères.

Selon l’agence syrienne officielle Sana, des forces américaines se sont déployées dans la zone pétrolifère de Rmilane située dans la province de Hassaké, au nord-ouest de la Syrie alors que les forces britanniques faisaient de même à proximité du champ Al-Omari dans la province de Deir Ezzor.

Selon l’agence kurde Roodaw, un convoi formé de près de 80 soldats et d’une centaine de véhicules militaires ont été vus en train d’emprunter l’autoroute internationale Oum Arbaa. En même temps, une patrouille américaine formée de 6 blindés a pris la direction de la région al-Qahtaniyat –Jal Agha, le triangle frontalier entre la Syrie, la Turquie et l’Irak. ces troupes ont été retirées de la province nord de Raqqa et de la province ouest de Hassaké.

Selon certains chiffres cités par la chaine qatarie al-Jazeera, il y aurait dans la région de Rmilane plus de 1.000 puits de pétrole

Désormais, les Etats-Unis ont plusieurs bases autour de la ville de Qamichli, dans les régions al-Taloul, de Malikiyyat et de Rmilane. Elles sont toutes riches en pétrole.

En même temps, selon al-Alam, une unité militaire britannique est sortie de la base Qasrak située au nord de Tal Tamar, dans la province de Hassaké, et s’est dirigée vers le champ pétrolier al-Omar  dans la province de Deir Ezzor.

Concernant les Français qui ont eux aussi des troupes dans cette région syrienne, il n’est pas encore clair quelles régions pétrolifères ils ont confisquées.

Cette mainmise sur les gisements de pétrole syrien n’a pu être possible  que grâce aux dirigeants kurdes des Forces démocratiques syriennes. Ils contrôlent cette région qui ne leur appartient pas, depuis qu’ils ont rallié les forces de la Coalition occidentale en Syrie.

La Turquie qui occupe désormais des régions importantes du nord-est syrien devrait elle aussi aurait sa part dans le pétrole pillé des gisements syriens. Une fois extrait, il serait acheminé sur son sol afin d’être écoulé. Des rapports médiatiques ont révélé que les Kurdes l’ont fait déjà. Etrangement, leur animosité apparente semble être reléguée à un second degré. A noter que c’est par la Turquie que Daech acheminait le pétrole syrien qu’il dérobait.

Le Kurdistan d’Irak pourrait lui aussi disposer d’une part de ce pétrole : il constitue la deuxième trajectoire pour son acheminement, avant son écoulement.

 

Guerre impérialiste au Moyen-Orient: Le pillage du pétrole syrien sous contrôle yankee s’organise de plus belle…

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… Trump l’avait dit au sujet de l’Irak, il l’applique sur la Syrie: saisir le pétrole (et le gaz). Là, ils ne se cachent même plus: oléoduc direct de Deir e-Zor à Haïfa en Israël. On peut pas faire plus flagrant que ça et pourtant, personne bien entendu n’en parle dans les merdias usuels, la routine mon colonel, la routine…

~ Résistance 71 ~

 

 

Washington cherche à construire l’oléoduc reliant le pétrole syrien de Deir e-Zor à Haïfa (Israël)

 

Al Manar

 

28 novembre 2019

 

Source: https://french.almanar.com.lb/1567755

 

Un expert militaire syrien a déclaré que l’objectif principal des opérations américaines et des Forces démocratiques syriennes (FDS) était de réaliser le projet d’un oléoduc allant de la province syrienne de Deir ez-Zor au port de Haïfa en Palestine occupée.

L’ancien général de l’armée syrienne et expert des questions militaires, Ali Maqsoud, s’est penché, dans un entretien avec Tasnim News, sur les objectifs de l’opération conjointe des forces américaines et des FDS au nord de la Syrie.

Il a dit que le but de la présence des États-Unis en Syrie était désormais évident : « Ils veulent créer des obstacles devant le processus de paix mené par Moscou, Téhéran et Damas. Après l’annonce du retrait des troupes américaines du pays, le gouvernement syrien étend sa souveraineté sur certaines zones dans le nord-est du pays et s’est félicité de l’accord conclu entre la Turquie et les États-Unis, ainsi que de l’accord entre la Turquie et la Russie, puis de l’accord ou de l’entente entre les FDS et Damas. Alors, les Américains qui étaient mécontents du déroulement des affaires, ont appelé leurs forces déjà parties en Irak à revenir en Syrie et ont renforcé leurs positions à l’est de l’Euphrate, dans les régions pétrolifères de la province de Deir ez-Zor ».

Selon cet expert syrien, bien que les États-Unis aient déclaré que l’objectif de leur opération conjointe avec les FDS était de « lutter contre Daech », le plan à long terme de Washington est de réaliser un oléoduc reliant les champs pétroliers de Deir ez-Zor au port de Haïfa.

« La présence américaine à al-Tanf montre bien les intentions des États-Unis qui envisagent d’acheminer le pétrole syrien et irakien au port de Haïfa afin d’approvisionner en pétrole le régime israélien.

Le deuxième plan américain consiste à priver le gouvernement syrien de ses ressources énergétiques pour empêcher que Damas améliore la situation économique du pays et mène les projets de reconstruction après les années de guerre », a noté le général en retraite de l’armée syrienne.

Le président américain, Donald Trump, avait directement déclaré que certaines forces américaines retourneraient en Syrie pour protéger ses régions pétrolières. Auparavant, le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, avait déclaré que les forces américaines protégeaient les champs de pétrole syriens contre Daech. D’autre part, Trump a appelé les compagnies pétrolières américaines, telles que ExxonMobil*, à pénétrer dans les champs pétroliers syriens pour exploiter les ressources pétrolières.

(*) Note de R71: Exxon-Mobil, ex-Standard Oil des Rockefeller, un des 4 cavaliers de l’apocalypse pétrolière et propriétaire du petit émirat du Qatar… qui finance depuis le départ la guerre par procuration en Syrie et l’EIIL/Daesh entre l’Irak et la Syrie…
Voir notre dossier « Syrie et la guerre du gaz »

 


Ministère des Affaires Étrangères des USA

Sous le plus grand chapiteau du monde: Raid Oussama 2.0… Baghdadi et Baghdada turlututu chapeau pointu

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Bis… ter repetita

 

La Russie explique que la mort d’Al Bagdhadi, chef de Daesh, a été mise en scène par les Etats-Unis comme partie intégrante d’un nouveau plan de l’État Profond dans la région

 

Gordon Duff & Nahed Al Huseini (VT Damas)

 

29 octobre 2019

 

url de l’article original:

https://www.veteranstoday.com/2019/10/28/exclusive-russia-says-bagdadi-killing-faked-by-us-part-of-new-move-against-the-region-by-deep-state/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le renseignement russe en Syrie a rapporté que leur système anti-aérien S400 qui couvre toute la région d’Idlib, n’a vu aucun appareil américain survoler la zone du soi-disant raid américain contre Abou Bakhar Al-Bagdahdi.

Les Russes sont très déçus de Trump et disent que les Etats-Unis sont en train de mettre la grande force d’Al Qaïda d’Idlib sous le commandement joint d’une nouvelle forme d’EIIL/Daesh toujours sous protection américaine en Irak et dans de nouvelles zones occupées de Syrie où les forces américaines viennent juste de s’emparer de toujours plus de biens syriens. 

D’une source privée:

“L’Amérique voit son grand échec en Irak en ce que lorsque les USA, Israël et l’Arabie Saoudite ont créé ISIS/EIIL/Daesh, ils le firent alors que la Syrie, mis à part le Kurdistan, était unifiée. Maintenant ils poussent d’abord pour une guerre civile, puis un nouveau Daesh et la région kurde d’Irak est totalement sous le contrôle d’Israël. Al-Bagdahdi fait partie de ce processus, utilisant son influence personnelle sur la communauté sunnite irakienne.”

La Russie a donné à Trump trop de marge de manœuvre. Rappelez-vous qu’en mai 2018, les USA ont affirmé avoir tué 300 mercenaires russes qui étaient avec les forces syriennes pour sécuriser les mêmes champs pétroliers de Deir E-Zor.

La Russie a permis aux Etats-Unis de faire venir des entreprises pétrolières américaines en Syrie pour être ensuite victimes d’un chantage pour qu’ils regardent de l’autre côté alors que le pétrole syrien était pillé, afin de maintenir quelques opérations américaines et de limiter celles contre Damas, de créer des bases militaires saoudiennes et israéliennes dans la zone contrôlée par les Américains dans le sud de la Syrie, une zone toujours contrôlée par les Etats-Unis et qu’ils désirent garder afin de maintenir la menace pressante et directe sur Damas.

De RT:

Le ministère russe de la défense a dit que la coalition américaine n’a conduit aucun raid aérien de quelque sorte que ce soit sur Idlib récemment.

Plus tôt, Trump a fait une rare intervention depuis la Maison Blanche informant le monde qu’al-Bagdhadi a été éliminé dans le nord-ouest de la Syrie dans un “raid de nuit risqué” impliquant les forces spéciales américaines, des avions, des hélicoptères et des drones. Le chef de l’État Islamique (EI, ex-EIIL) a fini ses jours en “pleurant et en hurlant” devant la puissance américaine, a t’il dit.

Mais le ministère de la défense russe a insisté pour dire “qu’il y avait bien des questions et des doutes légitimes au sujet de cette opération militaire américaine et spécifiquement de son succès.”

Il a aussi rejeté les affirmations de Trump disant que les forces russes avaient ouvert l’espace aérien sous leur contrôle en Syrie pour faciliter les opérations des appareils américains en mission contre le leader de l’EI. Moscou a insisté sur le fait qu’elle n’a enregistré aucune attaque aérienne de la coalition américaine dans la zone de Idlib dans le nord-ouest de la Syrie le samedi de la supposée attaque.

Le ministère russe a questionné la possibilité même de la présence d’Al-Bagdhadi dans la région d’Idlib alors que la zone est sous contrôle d’une branche d’Al Qaïda, le Jabbat al Nosra, qui a toujours été l’ennemi mortel de Daesh. La ministre de la défense française Florence Parly a aussi questionné la signification de ce que les Américains disent avoir fait, indiquant que le raid ne faisait que marquer “une retraite prématurée d’un terroriste (al-Bagdhadi], mais pas de son organisation.” Moscou a noté que l’EI fut écrasé en Syrie au début 2018 dans un effort commun du gouvernement de Damas, et des forces russes, indiquant que ce rapport de la chute de Bagdhadi “n’a aucun effet sur la situation de terrain opérationnel en Syrie ou sur les actions de ce qu’il reste des terroristes à Idlib.”

Moscou nous a fait savoir il y a quelques instants que Bagdahdi est vivant, en bonne santé et qu’il travaille avec les Américains en Irak. Cette information est exclusive et provient directement de hautes sources qui donnent toujours des informations correctes et VT l’a prouvé encore et toujours.

Ce que nous ne savons pas est si Trump a menti délibérément, chose qu’il fait continuellement de toute façon, ou s’il est simplement manipulé. Maintenant que ce “retrait de Syrie” de Trump a été annulé et que les troupes envoyées en Irak sont retournées en Syrie, 100% d’entre elles, juste redéployées sur Deir E-Zor depuis Hasakah, son “mouvement pour la paix” est maintenant exposé au grand jour comme une supercherie.

Attendez la suite pour savoir ce que l’État Profond a en rayon pour a Syrie et l’Iran.

De plus, nos sources en Syrie et en Iran nous disent qu’Al-Baghdadi a été retiré de la protection turque et envoyé de l’autre côté de l’Euphrate et qu’il se trouve maintenant en compagnie du renseignement militaire américain en Irak. Ce genre de chose n’est pas du tout inhabituelle en ce qui concerne les faux leaders terroristes, fabriqués par les services, construits sur de fausses infos répandues par l’industrie du spectacle de l’information, ce sont des commodités de valeur. Voyons voir l’histoire complète.

*

L’État Profond mène une attaque concertée sur 4 fronts, commençant à Hong Kong pour faire pression sur la Chine à faire des concessions, pas commerciales mais sur la monnaie et le système bancaire, là où la Chine et d’autres partenaires non-alignés menacent le système mondial de transaction SWIFT des Rothschild avec un système parallèle de commerce et de nouvelles monnaies incluant les crypto-monnaies, défiant la supercherie sans fin de la crypto “pompée et larguée” qui a déjà versée des milliards dans les coffres du crime organisé transnational. (NdT: ici, nos lecteurs savent que nous ne sommes pas d’accord et que nous voyons la Chine comme partenaire principal de la mise en place du Nouvel Ordre Mondial technotronique transnational, mais bon…)

La planification ici est laissée à la Google Corporation et à Facebook, le de facto cœur de l’organisation de l’État Profond et leur capacité en Intelligence Artificielle (IA). Nous craignons pour Mark Zuckerberg, patron de Facebook, pour son arrogance devant le congrès des Etats-Unis, il est devenu un embarras et il se peut qu’il soit en danger physique, quelque chose qui briserait le cœur des groupies des crapauds de l’État Profond.

De Hong Kong, le mécanisme qui auparavant fomentait les révolutions colorées blâmées sur Soros, a commencé la répression indienne (israélienne) des musulmans au Cachemire et des attaques sur le Pakistan. Les passages nord de la frontière pakistanaise ont aussi été attaqués, mais ce projet est une provocation contre Imran Khan (NdT: premier ministre pakistanais, ami personnel de Gordon Duff) essayant de fragiliser son mouvement de réforme dans le pays.

Des milliers de troupes indiennes sont envoyées au Cachemire où les gens sont sortis violemment de leurs maisons et battus dans la rue, la vengeance de l’Inde sur des centaines d’années de réglementations musulmanes et britanniques. Derrière tout cela réside une course à l’armement entre l’Inde et la Chine, dans laquelle la Russie fournit continuellement de la technologie à l’Inde, ce qui amène aussi des contrats juteux avec la Chine vers Moscou.

(NdT: ceci a notre sens, représente le piège dans lequel est tombé la Russie: celui de la dépendance aux contrats à la fois en matière énergétique, le gaz et de l’armement, les deux plus grosses sources de revenus de l’état russe.. tant que les robinets ne tarissent pas… Ceci représente le levier pour amener la Russie dans le N.O.M, ce qu’elle fera par intérêt se retrouvant pieds et poings liés. Le problème n’ayant jamais été la Chine pour les Banksters, mais la Russie, qu’ils corrompent et forcent, à terme, dans le système du nouvel empire en mutation…)

Le problème derrière cela est qu’Israël a fabriqué des missiles balistiques intercontinentaux en Inde, les installant dans des facilités que les Etats-Unis ont construit en Israël, des missiles capables de toucher l’Amérique du Nord et inefficaces contre l’Iran.

Ce sont des missiles qui pourraient simuler une première attaque nucléaire sur les Etats-Unis en “provenance” de la Russie, tout comme les attentats du 11 septembre 2001 simulèrent une attaque terroriste islamiste sur les Etats-Unis. Tout ceci est la création de ce bel esprit qu’est Benjamin Netanyahou.

L’étape suivante fut au Liban où de véritables manifestations contre un faible gouvernement sont maintenant récupérées, tout comme ceci se fit en Ukraine, par des agents provocateurs, ajoutant à la violence et payés par les Saoudiens ; nous voulons dire ici des milliers de faux manifestants essayant de rediriger les manifestations anti-gouvernement contre le Hezbollah.

Les services de renseignement du Hezbollah ont tracé tout cela et vont sans doute riposter contre ceux impliqués dans ce complot israélo-saoudien. Le Hezbollah, après des années de combat contre l’État Profond et sa tentative de renverser la Syrie et de détruire l’Irak et l’Iran, est maintenant l’armée la plus formidable et une des forces militaires la plus formidable au monde, entraînée et armée (maintenant) par la Russie et hautement expérimentée.


« Sécurisez le pétrole !… »

Tout ceci est coordonné avec les récents évènements de Baghdad, des émeutes qui ont tuée près de 100 personnes et qui en réalité devraient manifester contre le vol organisé americano-turco-KRG-Daesh de près de la moitié des revenus pétroliers de l’Irak depuis 2014 et de près de 1500 milliards de dollars depuis l’occupation américaine (de 2003), qui a mené à des désastres économiques en cascade et un chômage au travers du plafond depuis bien des années.

Un gouvernement marionnette des Etats-Unis est toujours au pouvoir en Irak tandis que la vie commerciale et économique du pays n’est plus qu’une coquille vide, alors que tout l’argent et les biens ont été transférés dans des banques de Dubaï, laissant l’Irak pourrir sur pied.

Le coup al-Baghdadi est coordonné avec les soulèvements de Beyrouth et de Baghdad, maintenant infiltrés par l’État Profond et la mise en place d’un nouvel Etat Islamique / Daesh financé par des revenus des pétroles irakiens et syriens volés.

Puis le 26 octobre 2019, La Russie a annoncé que leur imagerie satellite a confirmé le vol du pétrole syrien par les Américains.

De Sputnik News: “La Russie, se basant sur des images satellites, dit que les Etats-Unis ont fait passer en fraude du pétrole syrien dans d’autres pays sous la protection de ses troupes avant et après la défaite du groupe terroriste takfiriste Daesh dans la région. Le porte-parole du ministère de la défense russe la Major Général Igor Konachenkov a dit samedi que “les images de renseignement prises de l’espace ont montré que du pétrole était activement extrait et exporté pour être raffiné en dehors de Syrie, et ce sous la protection des troupes américaines et ce avant et après la défaite du groupe terroriste Daesh.” Konachenkov a insisté sur le fait que les convois étaient gardés par des forces spéciales américaines” Puis ceci:

“La Russie est préoccupé du retour de l’armée américaine dans le nord de la Syrie… Commentaire du porte parole du MD russe Konachenkov:

Ce que fait Washington maintenant, la capture et le contrôle armé des champs pétroliers de l’Est de la Syrie est, pour parler simplement, du banditisme international d’état… Les réserves de pétrole syriennes et autres ressources naturelles n’appartiennent qu’à la république Arabe Syrienne, pas à Daesh ni aux Américains, protecteurs des terroristes de Daesh.

Il a aussi ajouté que “ni la loi internationale, ni la législation américaine ne peuvent justifier le but des troupes américaines de garder les réserves d’hydrocarbures syriennes hors de portée de la Syrie et de son peuple.

L’adjoint au MAE russe Sergueï Ryabkov a déclaré:

“Nous sommes très préoccupés de ce que les signaux en provenance de la Maison Blanche puissent réfléchir la même attitude: la préservation des conditions pour continuer une pression multi-factorielle sur les autorités légitimes de Damas… Ceci constitue le moment où nous ne sommes pas d’accord et ne pouvons être d’accord avec les Etats-Unis sur cette situation.”

Ce à quoi nous assistons est en fait quelque chose de bien plus sinistre. Voyez-vous, quand l’Irak est poussée à la guerre civile et c’est ce qu’il se passe maintenant, orchestré depuis le nord de l’Irak sous contrôle israélien ou comme on l’appelle: le Gouvernement Régional Kurde (KRD) d’Erbil, en coordination avec les forces militaires américaines en Irak et en Syrie, un nouveau Daesh est en train d’être construit pour justifier toujours plus de troupes américaines en Irak.

Pour le faire avec succès, un nouveau gouvernement toujours plus contrôlé par les Américains doit être installé à la place du régime marionnette en place actuellement et l’influence iranienne doit être effacée au travers d’une autre “révolution colorée” comme cela est en train d’être tenté en ce moment même.

De là, bien sûr, une guerre contre l’Iran peut-être mise en place, les revenus du pétrole irakien peuvent être volés pour la financer et Daesh peut être reconstitué alors que les Etats-Unis bougent et relocalisent ses leaders qu’ils ont gardé dans des camps d’entrainement dans les régions kurdes de la Syrie et qui se sont récemment “sauvés” dans la nouvelle zone de contrôle américaine à la frontière syro-irakienne.

Puis, bien entendu, Mossoul sera reprise, elle sera jointe à Erbil, le groupe terroriste MEK (NdT: Moudjahidines du peuple, groupe terroriste iranien force inféodée aux services occidentaux depuis sa création…) reviendra pour s’associer au nouveau Daesh et une nouvelle décennie de guerre s’ensuivra.

[…]

 

Sur un air de pipeau… La saga Al Baghdadi / Daesh continue

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Quand le croquemitaine en cours est éliminé pour la… 3ème ou 4ème fois… Si on croit pas celle-là, ils nous en raconteront une autre… En attendant, il court, il court le furet, c’est bien connu.

~ Résistance 71 ~

 

Al-Baghdadi, un vieil épouvantail modifiant à point nommé la narration du retrait US de Syrie et marquant le retour de la vieille stratégie de la manipulation de l’Etat profond ou le retour de la stratégie du chaos durable

 

Strategika 51

 

27 octobre 2019

 

source: http://www.comite-valmy.org/spip.php?article11517

 

La gigantesque machine de propagande et de manipulation est au régime maximal. Le Foreign Policy sonne le pas de charge en annonçant la perte par la République islamique d’Iran du Moyen-Orient. Première explication néo-conservatrice de la quatrième vague de révolutions affectant l’Irak et le Liban. Mais également d’autres pays à travers le monde.

Second pas de charge : l’élimination pour la énième fois de l’épouvantail dénommé Abou Bakr Al-Baghdadi marque le retour aux affaires des factions les plus intellectuellement sclérosées et bellicistes de l’État profond ou Deep State. Selon la nouvelle narration modifiée pour la grandeur de l’exceptionnalisme américain, le retrait des forces US du Nord et de l’Est de la Syrie avait pour objectif de débusquer Al-Baghdadi afin de l’éliminer pour la énième fois. Un outil, même démodé, peut toujours servir.

Que faut-il lire dans ces événements ?

L’outil « révolution » dans un contexte de crise économique aiguë et de fortes inégalités socio-économique ou de clivages (interconfessionnels, inter-ethniques ou n’importe quelle autre vraie ou fausse division de diversion) est quasiment imparable. Dans le le cas de l’Irak où des groupes armés ont infiltrés les manifestations, avec un très lourd tribut humain, la situation semble avoir atteint un seuil de non-retour.

Au Liban, pays en crise endémique, les forces de la résistance ont cerné le danger à temps. Ce danger mortel a commencé au moment précis où une partie des protestataires, sortis pour exprimer leur colère contre les conditions socio-économiques, a réclame le désarmement du Hezbollah Libanais, l’ultime rempart de ce pays de la Grande Syrie qui n’a jamais été vraiment à l’aise en tant qu’Etat-Nation.

Pour la Syrie, Hollywood reprend du service. Nous avons un nouveau film : Al-Baghdadi III est en pleine promo pour la sauvegarde de l’honneur d’un Rambo vieillissant et humilié. En réalité, Rambo a sous-traité le casting cette fois aux soldats turcs. Au retrait annoncé de Syrie, se superpose une nouvelle narration. Celle d’une ruse de guerre pour faire sortir Al-Baghdadi de sa prétendue cachette. Par toute coïncidence, cette cachette s’est déplacé à la vitesse de la Reine de Saba d’Irak en Libye avant de réapparaître en Syrie orientale, près du camp Delta de bérets verts de la CIA ayant abandonné leur positions depuis une année. Le générique de la fin du film est saine et sauve. Il y aura une suite au film comique de Ben Laden. La propagande de l’Empire carbure à plein régime. La contre-attaque a commencé à Hong Kong où la méthode utilisée est jugée imparable. Cette méthode a été encouragée par la mollesse et la faiblesse de la réaction chinoise, laquelle était en position de blocage dans un jeu de Go.

Il y aura des révolutions partout. Il y a cent ans la révolution bolchévique voulait s’exporter partout. Désormais c’est la révolution hybride, causée en partie par des conditions socio-économiques impossibles sur des populations qui n’en peuvent plus. Cette révolution en apparence légitime est alimentée et manipulée par les mêmes parties qui maîtrisent les coûts des matières premières, les taux d’intérêt et les dettes nationales.

Al-Baghdadi est donc un outil d’altération d’une narration justifiant ce que l’Etat profond qualifie d’errements de la politique étrangères US au Moyen-Orient.

L’épouvantail d’Al-Baghdadi vient à point nommé. La Turquie a joué et continue de jouer à un Janus regardant non plus dans deux directions opposées mais dans les quatre directions cardinales. Dans un jeu d’échec la Turquie ne serait pas la Tour mais le Fou du Roi. Ce Roi n’étant définitivement pas le président Erdogan mais le locataire sur un siège éjectable de la Maison-Blanche.

La manipulation grossière passera. Plus c’est grossier et plus c’est vraisemblable et l’on comprend maintenant pourquoi le système dominant cherche tant à abrutir les peuples et à niveler les niveaux d’éducation. Dans un monde où la télé-réalité et les commentaires abrutissants des réseaux sociaux sont devenus la norme, une autre élimination d’Al-Baghdadi passera comme une lettre à la poste.

Le monde d’aujourd’hui aura toujours besoin d’une menace et d’une justification d’une menace protéiforme dénommée commodément « Al-Baghdadi ». La manipulation n’a jamais cessé. Damas, Téhéran et Moscou devront réviser leurs copies. Beijing paie déjà son attitude mi-figues, mi-raisins. On s’allie pas avec le diable financier sans y laisser sa peau. A méditer…

Comment l’empire anglo-américain et ses mercenaires de Daesh volent le pétrole irakien et syrien depuis 2004… (Veterans Today)

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Mission: Pillage du pétrole irakien et syrien

 

Ça pue sérieusement la magouille dans le secteur des champs pétroliers syriens

 

Gordon Duff

 

28 octobre 2019

 

url de l’article original:

https://www.veteranstoday.com/2019/10/28/neo-something-stinks-in-syrias-oil-fields/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Lorsque les Etats-Unis se sont “retirés” de Syrie, Donald Trump a annoncé qu’il avait sécurisé le pétrole syrien des griffes de l’EIIL/Daesh et qu’il le protégeait. Des déclarations ultérieures allaient du reste indiquer que les Etats-Unis avaient laissé 500 soldats là-bas et qu’ils allaient y envoyer des blindés, ceci étant effectué bien au-delà de ce que l’accord avec la Russie avait prévu et sans aucun doute en violation flagrante de la souveraineté de la Syrie.

Il fut aussi annoncé que quelques 400 contractants militaires privés (mercenaires) y seraient également stationnés. Lorsque Trump annonça cela, à aucun moment, bien qu’on nous ait dit que cette région ait été purgée de Daesh par les Etats-Unis et leurs alliés kurdes, les Etats-Unis n’avaient opéré dans ou près de cette région. Ceci fut un mensonge éhonté, un des milliers que Trump a proféré mais unique sur bien des points.

Voyez-vous, les Etats-Unis ont été accusés encore et encore de protéger les bases de Daesh dans la région. Pas seulement cela, mais les Etats-Unis ont répétitivement utilisé leur force aérienne dite de “coalition” pour attaquer non seulement l’armée syrienne, mais aussi les forces russes qui tentaient d’attaquer les unités combattantes de l’EIIL dans et autour de la région.

Des officiers supérieurs du renseignement à la fois syrien et russe avec lesquels j’ai personnellement parlé, ont confirmé que les bases américains dans et autour de la zone pétrolière syrienne ont coexisté avec les formations environnantes de Daesh et qu’il y a une montagne de preuves que les Etats-Unis et Daesh collaboraient étroitement.

Puis bien entendu, nous avons les histoires, essentiellement d’Irak, disant que les Etats-Unis ont régulièrement transporté et ravitaillé les unités de Daesh, mais ces histoires n’ont pas de preuves vidéo et pourraient donc être écartées.

Derrière tout cela, nous avons cette longue histoire du vol de pétrole de la région mais d’abord, nous allons aborder les déclarations récentes faites par le président syrien Assad qui a affirmé que la Turquie d’Erdogan a volé pour des milliards de dollars de biens syriens, des usines entières, du pétrole, du blé, des antiquités et bien plus.

J’ai étudié les listes existantes avec le Dr. Najm, alors ministre syrien de la justice et maintenant professeur à la faculté de droit de Damas et pigiste pour Veterans Today.

Nous avons découvert un réseau de fausses ONG en Turquie et au Liban, certaines gérées par les Etats-Unis, d’autres par la Grande-Bretagne, qui se déplaçaient librement dans et hors de Damas sous protection, puis vers des zones plus larges et à travers les lignes de combat en territoire d’Al Qaïda et de Daesh.

De là. elles collectèrent des informations sur les biens et avoirs et arrangèrent pour leur transfert en Europe, en Israël et aux Etats-Unis pour être vendus aux enchères pour les pièces d’arts et les antiquités ou pour l’enrichissement des puissants de la politique. Puis bien sûr, nous avons cette affaire du pétrole. Lorsque la force aérospatiale russe a découvert que les Etats-Unis n’avaient pas fait qu’ignorer mais qu’ils protégeaient les 20 000 camions citernes qui pillaient les champs pétroliers du nord de l’Irak et de l’Est de la Syrie, nous avons vu là une continuité de la politique américaine remontant à 2004.

A cette époque, l’éditeur de VT Alex Powers supervisait la production pétrolière de l’Irak pour le commandant de l’occupation américaine, le pro-consul Paul Bremmer. Je connaissais Alex depuis quelque temps alors que nous avions travaillé ensemble sur quelques “projets” du Pentagone.

Lorsque je lui ai parlé la semaine dernière, au sujet de cette histoire et des évènements récents, il m’a rafraichi la mémoire sur l’accord privé avec les hauts-fonctionnaires de Bush, beaucoup loyaux à Israël, pour partager les profits du pétrole volé à l’Irak et transporté hors d’Irak par oléoduc.

Le pétrole irakien était identifié et envoyé dans le système comme s’il provenait d’Azerbaïdjan. La méthodologie pour ce faire est d’utiliser un instrument appelé “cochon”, un flotteur électronique itinérant qui sépare les différents envois de pétrole à l’intérieur du même oléoduc (pipeline).


Les pères fondateurs de Daesh

J’ai aussi parlé avec le chef du bureau local de VT Jeffrey Silverman qui me confirme que la même chose se passe toujours en effet, couvrant ainsi des milliards de dollars du pétrole volé d’Irak et que cela fut toujours possible jusqu’à ce que la Russie y mette un coup d’arrêt, mais que ceci continue toujours aujourd’hui depuis la Syrie, utilisant toujours les “cochons” dans les pipelines et fait sous le couvert d’entreprises pétrolières d’Azerbaïdjan travaillant avec BP et Exxon-Mobil.

Puis vient à l’esprit la déclaration de Trump au sujet de “sécuriser le pétrole”. Nos sources nous disent que des entreprises américaines ont tout ce temps opéré depuis la Syrie, en partenariat avec Daesh, faisant transiter le pétrole via la Turquie par les oléoducs et “cochonifié” en Turquie et identifié comme pétrole de la Caspienne en provenance des champs pétroliers de Bakou.

Ceci veut dire que depuis 2004, bref répit mis à part, Les Etats-Unis ont volé du pétrole irakien, puis irakien et syrien, d’abord sous occupation militaire puis plus tard… et bien … sous occupation militaire ; et on peut parfaitement concevoir que les opérations d’Al Qaïda et de Daesh (EIIL) en Irak et en Syrie furent également une occupation militaire américaine (par procuration), menée par l’entreprise criminelle. La preuve est édifiante. Pire encore, Trump vient tout juste de l’admettre,  et jusqu’ici, rien ne peut être fait contre cela de manière concrète à moins que la Syrie ne décide de défier militairement les Etats-Unis.


« Sécurisez le pétrole, sécurisez le pétrole ! »

Trump a deux raisons pour avoir fait ce qu’il a fait. Une accusation serait de dire qu’il profite personnellement des vols de pétrole et autres commodités comme le blé, tandis que le peuple syrien est soumis aux sanctions jusqu’à ce que famine s’en suive. Il est évident qu’il sécurise les champs pétroliers des forces syriennes qui ne sont qu’à quelques kilomètres de là, les sécurisant pour le partenariat Daesh/Washington qui a enrichi un groupe sélectionné de criminels du haut du panier depuis bien des années.

Ceci, bien entendu, a mis la Russie dans une position très difficile. Cette violation folle et criminelle de la souveraineté de la Syrie fondée sur des mensonges absurdes et sur l’admission virtuelle que l’Amérique a opéré depuis 2001 en tant qu’”état criminel” en Irak, en Afghanistan, mais seulement là ?

Combien de pétrole a été volé de Libye ? Quand on veut trouver un schéma opératoire, analyser l’Afghanistan devient nécessaire. Lorsque les Etats-Unis arrivèrent en Afghanistan après les attentats de 2001, la production d’opium dans le pays avait été quasiment éradiquée [par les Talibans]. En 5 ans d’occupation américaine, sous des efforts financés par l’USAID (NdT: vitrine internationale de la CIA avec la NED), l’Afghanistan produisait 95% de la quantité mondiale d’opium. Trois ans plus tard, l’Afghanistan produisait les produits dérivés de l’opium (NdT: morphine base, héroïne) avec des centres chimiques construits dans la province d’Helmand, l’équipement et les produits chimiques nécessaires à la transformation venant de Karachi au Pakistan.

J’ai lu des rapports de tout ceci lors d’entretiens avec le général Pasha, alors le Directeur Général de l’ISI, service de renseignement pakistanais, lorsque je l’ai rencontré en 2011.

Leurs sources en Afghanistan et ils en ont beaucoup bien évidemment, n’ont pas seulement tracé des exportations par voie aérienne et seulement les Etats-Unis avaient une capacité aérienne en Afghanistan, vers l’Europe occidentale et de manière présumée vers les Etats-Unis mais aussi par camions vers le Tadjikistan au nord, comme partie d’un programme de la CIA de transférer le plus d’héroïne possible en Russie.  

Conclusion

Nous avons identifié les criminels. Nous pouvons prouver les crimes commis. Ce que nous n’avons pas, est l’autorité adéquate pour mettre en application la loi internationale contre une conspiration criminelle qui contrôle le plus puissant appareil militaire au monde.

 


Tout part de là…

Empire et géopolitique: Les Frères Musulmans comme supplétifs du Pentagone (thierry Meyssan)

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Article intéressant mais entaché d’une remarque qui nous a forcé à mettre une note en aparté. Ceci fait toujours poser la question: malgré les apparences, pour qui Meyssan pédale t’il vraiment ?… Fragment de réponse plus bas, car commence à se dégager subrepticement un certain canevas…

~ Résistance 71 ~

 


Daesh = Gladio 2.0

 

Les Frères Musulmans comme supplétifs du Pentagone

 

Thierry Meyssan

 

5 juillet 2029

 

url de l’article: https://www.voltairenet.org/article206726.html

 

Nous poursuivons la publication du livre de Thierry Meyssan, « Sous nos yeux ». Dans cet épisode, il décrit comment l’organisation terroriste des Frères musulmans a été intégrée au Pentagone. Elle a été rattachée aux réseaux anti-Soviétiques constitués avec les anciens nazis durant la Guerre froide.

5— Les islamistes pris en main par le Pentagone

Au début des années 1990, le Pentagone décide d’incorporer les islamistes — qui jusque-là dépendaient de la seule CIA — dans ses activités. C’est l’opération Gladio B, en référence aux services secrets de l’Otan en Europe (Gladio A [1]).

Durant une décennie, tous les chefs islamistes — y compris Oussama Ben Laden et Ayman Al-Zawahiri — se déplacent à bord des avions de l’US Air Force. Le Royaume-Uni, la Turquie et l’Azerbaïdjan participent à l’opération [2]. Par voie de conséquence, les islamistes — qui jusqu’ici étaient des combattants de l’ombre — sont «  publiquement  » intégrés aux forces de l’Otan.

L’Arabie saoudite — à la fois État et propriété privée des Saoud — devient officiellement la société chargée de gérer l’islamisme mondial. Le roi proclame une Loi fondamentale, en 1992, selon laquelle «  L’État protège la foi islamique et applique la charia. Il impose le Bien et combat le Mal. Il accomplit les devoirs de l’islam. (…) La défense de l’islamisme, de la société et de la patrie musulmane est le devoir de chaque sujet du roi.  »

En 1993, Charles, le prince de Galles, place l’Oxford Centre for Islamic Studies sous son patronage, tandis que le chef des services secrets saoudiens, le prince Turki, en prend la direction.

Londres devient ouvertement le centre névralgique du Gladio B, au point que l’on parle de «  Londonistan  » [3]. Sous le parapluie de la Ligue islamique mondiale, les Frères musulmans arabes et la Jamaat-i-Islami pakistanaise créent quantité d’associations culturelles et cultuelles autour de la mosquée de Finsbury Park. Ce dispositif permettra de recruter de nombreux kamikazes, de ceux qui attaqueront l’école russe de Beslan à Richard Reid, le Shoe bomber. Le Londonistan comprend surtout de nombreux médias, maisons d’édition, journaux (Al-Hayat et Asharq Al-Awsat — tous deux dirigés par des enfants de l’actuel roi Salmane d’Arabie —) et télévisions (le groupe MBC du prince Walid ben Talal émet une vingtaine de chaînes), qui ne sont pas destinés à la diaspora musulmane au Royaume-Uni, mais diffusés dans le monde arabe  ; l’accord entre les islamistes et l’Arabie saoudite ayant été étendu au Royaume-Uni — totale liberté d’action, mais interdiction de s’ingérer dans la politique intérieure. Cet ensemble emploie plusieurs milliers de personnes et brasse des quantités d’argent gigantesques. Il restera publiquement en place jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001 où il deviendra impossible aux Britanniques de continuer à le justifier.

Abou Moussab «  Le Syrien  » — un rescapé du coup d’État avorté de Hama devenu agent de liaison entre Ben Laden et le Groupe islamique armé (GIA) algérien — théorise le «  jihad décentralisé  ». Dans son Appel à la résistance islamique mondiale, il pose en termes islamiques la doctrine déjà bien connue de la «  stratégie de la tension  ». Il s’agit de provoquer les autorités pour susciter une terrible répression qui conduira le peuple à se soulever contre elles. Cette théorie a déjà été utilisée par les réseaux Gladio de la CIA/Otan en manipulant l’extrême gauche européenne dans les années 1970-80 (Bande à Baader, Brigades rouges, Action directe). Bien sûr il n’était pas question que cette stratégie aboutisse et la CIA/Otan savait qu’elle n’avait aucune chance d’y parvenir — elle n’a jamais été victorieuse, nulle part —, mais elle entendait utiliser la réaction répressive de l’État pour placer ses hommes au pouvoir. «  Le Syrien  » désigne l’Europe — et surtout pas les États-Unis — comme le prochain champ de bataille des islamistes. Il fuit la France après les attentats de 1995. Deux ans plus tard, il créé à Madrid et au Londonistan l’Islamic Conflict Studies Bureau, sur le modèle d’Aginter Press, que la CIA avait créé à Lisbonne durant les années 1960-70. Les deux structures excellent dans l’organisation d’attentats sous faux drapeaux (de celui attribué à l’extrême gauche Piazza Fontana, en 1969, à ceux attribués aux musulmans à Londres, en 2005).

Simultanément, les Frères élaborent un vaste programme de formation des leaders arabes pro-US. Le Libyen Mahmoud Jibril el-Warfally, professeur à l’université de Pittsburg, leur apprend à parler le «  politiquement correct  ». Il forme ainsi des émirs et des généraux d’Arabie saoudite, du Bahreïn, d’Égypte, des Émirats, de Jordanie, du Koweït, du Maroc et de Tunisie (mais aussi de Singapour). Mêlant principes de Relations publiques et étude des rapports de la Banque mondiale, les pires dictateurs sont désormais capables de disserter sans s’esclaffer de leur idéal démocratique aussi bien que de leur profond respect des Droits de l’Homme.

La guerre contre l’Algérie déborde en France. Jacques Chirac et son ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, interrompent le soutien de Paris aux Frères musulmans et font même interdire les livres de Youssef Al-Qaradâwî (le prêcheur de la Confrérie). Il s’agit pour eux de maintenir la présence française au Maghreb que les Britanniques veulent éradiquer. Le Groupe islamique armé (GIA) prend en otage les passagers du vol Air France Alger/Paris (1994), fait exploser des bombes dans le RER et en divers points de la capitale (1995) et planifie un gigantesque attentat — qui sera déjoué — lors de la Coupe du monde de football (1998), incluant la chute d’un avion sur une centrale électrique nucléaire. Chaque fois, les suspects qui parviennent à fuir trouvent asile au Londonistan.

La guerre de Bosnie-Herzégovine débute en 1992 [4]. Sur instruction de Washington, les services secrets pakistanais (ISI), toujours soutenus financièrement par l’Arabie saoudite, envoient 90 000 hommes y participer contre les Serbes (soutenus par Moscou). Oussama Ben Laden reçoit un passeport diplomatique bosniaque et devient conseiller militaire du président Alija Izetbegovic (dont l’États-unien Richard Perle est conseiller diplomatique et le Français Bernard-Henri Lévy, conseiller médiatique). Il constitue la Légion arabe avec d’anciens combattants d’Afghanistan et distribue le financement de la Ligue islamique mondiale. Par réflexe communautaire ou en compétition avec l’Arabie saoudite, la République islamique d’Iran se porte également au secours des musulmans de Bosnie. En bonne intelligence avec le Pentagone, elle envoie plusieurs centaines de Gardiens de la Révolution et une unité du Hezbollah libanais. Surtout, elle livre l’essentiel des armes utilisées par l’armée bosniaque.

Les services secrets russes, qui pénètrent dans le camp de Ben Laden, constatent que la totalité de la bureaucratie de la Légion arabe est rédigée en anglais et qu’elle reçoit directement ses ordres de l’Otan. Après la guerre, un Tribunal international spécial est créé. Il poursuit de nombreux combattants pour crimes de guerre, mais aucun membre de la Légion arabe.

Après trois ans de calme, la guerre entre musulmans et orthodoxes reprend en ex-Yougoslavie, au Kosovo cette fois. L’armée de libération du Kosovo (UÇK) est composée à partir de groupes mafieux formés au combat par les Forces spéciales allemandes (KSK) sur la base turque d’Incirlik. Les Albanais et les Yougoslaves musulmans ont une culture Naqchbandie. Hakan Fidan, le futur chef des services secrets turcs, est officier de liaison entre l’Otan et la Turquie. Les anciens de la Légion arabe intègrent l’UÇK, dont une brigade est commandée par un des frères d’Ayman Al-Zawahiri. Celle-ci détruit systématiquement les églises et monastères orthodoxes et chasse les chrétiens.

En 1995, renouant avec la tradition des assassinats politiques, Oussama Ben Laden tente d’éliminer le président égyptien, Hosni Moubarak. Il remet cela l’année suivante contre le Guide libyen, Mouammar Kadhafi. Ce deuxième attentat est financé à hauteur de 100 000 livres par les services secrets britanniques qui veulent sanctionner le soutien libyen à la Résistance irlandaise [5]. Toutefois l’opération échoue. Plusieurs officiers libyens fuient au Royaume-Uni. Parmi eux, Ramadan Abidi, dont le fils sera chargé des années plus tard, toujours par les services britanniques, de réaliser un attentat à Manchester. La Libye transmet des preuves à Interpol et émet le premier mandat d’arrêt international contre Oussama Ben Laden en personne, lequel dispose toujours d’un bureau de relations publiques au Londonistan.

En 1998, la Commission arabe des Droits humains est fondée à Paris. Elle est financée par la NED. Son président est le Tunisien Moncef Marzouki, et son porte-parole le Syrien Haytham Manna. Son objectif est de défendre les Frères musulmans arrêtés dans différents pays arabes en raison de leurs activités terroristes. Marzouki est un médecin de gauche travaillant avec eux depuis longtemps et Manna un écrivain qui gère les placements d’Hassan el-Tourabi et des Frères soudanais en Europe. Lorsque Manna se retire, sa compagne reste la directrice de l’association. Il est remplacé par l’Algérien Rachid Mesli, qui lui est avocat, notamment d’Abassi Madani et des Frères algériens.

En 1999 (c’est-à-dire après la guerre du Kosovo et la prise du pouvoir par les islamistes à Grozny), Zbigniew Brzezinski fonde avec une cohorte de néoconservateurs l’American Committee for Peace in Chechnya (Comité américain pour la paix en Tchétchénie). Si la première guerre de Tchétchénie était une affaire intérieure russe dans laquelle quelques islamistes s’étaient immiscés, la seconde vise la création de l’Émirat islamique d’Itchkérie. Brzezinski, qui préparait cette opération depuis plusieurs années, tente de reproduire l’expérience afghane. Les jihadistes tchétchènes, comme Chamil Bassaïev, n’ont pas été formés au Soudan par Ben Laden, mais en Afghanistan par les Talibans. Durant toute la guerre, ils bénéficient du soutien «  humanitaire  » de la Millî Görüs turque de Necmettin Erbakan et de Recep Tayyip Erdogan et de l’«  IHH – Droits de l’Homme et Libertés  ». Cette dernière association turque a été créée en Allemagne sous le nom d’Internationale Humanitäre Hilfe (IHH). Par la suite, ces jihadistes organiseront plusieurs grandes opérations  : notamment contre le Théâtre de Moscou (2002, 170 morts, 700 blessés), contre une école de Beslan (2004, 385 morts, 783 blessés) et contre la ville de Naltchik (2005, 128 morts et 115 blessés). Après le massacre de Beslan et la mort du leader jihadiste Chamil Bassaïev, la Millî Görüs et l’IHH organisent à la mosquée Fatih d’Istanbul de grandes funérailles, sans le corps mais avec des dizaines de milliers de militants.

Durant cette période, trois grands attentats sont attribués à Al-Qaïda. Cependant, aussi importantes que soient ces opérations, elles représentent une déchéance pour les islamistes qui sont intégrés au sein de l’Otan et se voient simultanément ravalés au niveau de terroristes « anti-américains ». 

  • En 1996, un camion piégé fait exploser une tour de huit étages à Khobar en Arabie saoudite, tuant 19 soldats US. D’abord attribué à Al-Qaïda, la responsabilité de l’attentat est reportée sur l’Iran, puis finalement sur personne. 
  • En 1998, deux bombes explosent devant les ambassades états-uniennes à Nairobi (Kenya) et Dar-es-Salam (Tanzanie), tuant 298 Africains – mais aucun États-unien – et blessant plus de 4 500 personnes. Ces attentats sont revendiqués par une mystérieuse Armée islamique de libération des lieux saints. Selon les autorités US, ils auraient été commis par des membres du Jihad islamique égyptien en rétorsion à l’extradition de quatre de leurs membres. Pourtant, les mêmes autorités accusent Oussama Ben Laden d’être le commanditaire et le FBI émet — enfin — un mandat d’arrêt international contre lui. 
  • En 2000, une embarcation suicide vient exploser contre la coque du destroyer USS Cole en rade d’Aden (Yémen). L’attentat est revendiqué par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), mais un tribunal états-unien en rendra responsable le Soudan.

Ces attentats surviennent alors que la collaboration entre Washington et les islamistes se poursuit. Ainsi, Oussama Ben Laden a conservé son bureau au Londonistan jusqu’en 1999. Situé dans le quartier de Wembley, l’Advice and Reformation Committee (ARC), vise à la fois à diffuser les déclarations de Ben Laden et à couvrir les activités logistiques d’Al-Qaïda, y compris en matière de recrutement, de paiements, et d’acquisition de matériels. Parmi ses collaborateurs à Londres, on trouve le Saoudien Khaled Al-Fawwaz et les Égyptiens Adel Abdel Bary et Ibrahim Eidarous, trois hommes qui font l’objet de mandats d’arrêt internationaux, mais ont pourtant reçu l’asile politique au Royaume-Uni. C’est en parfaite légalité à Londres que le bureau de Ben Laden publiera en février 1998 son célèbre Appel au Jihad contre les juifs et les croisés. Gravement malade des reins, Ben Laden est hospitalisé, en août 2001, à l’hôpital américain de Dubaï. Un chef d’État du Golfe m’a confirmé lui avoir rendu visite dans sa chambre où sa sécurité était assurée par la CIA.

6— La fusion des deux « Gladio » et la préparation de Daesh

Dans la même logique, l’administration Bush rend les islamistes responsables des gigantesques attentats qui surviennent le 11 septembre 2001 aux États-Unis. La version officielle s’impose bien qu’elle comprenne d’innombrables incohérences. Le secrétaire à la Justice assure que des avions ont été détournés par des islamistes, même si selon les compagnies aériennes, aucun des suspects ne s’est trouvé à bord. Le département de la Défense publiera une vidéo dans laquelle Ben Laden revendique les attentats, alors même qu’il les avait publiquement rejetés et que les experts en reconnaissance faciale et vocale affirment que l’homme de la vidéo n’est pas Ben Laden. Quoi qu’il en soit, ces événements servent de prétexte à Washington et à Londres pour lancer la « Guerre sans fin » et attaquer leurs anciens alliés, les Talibans en Afghanistan, et l’Irak de Saddam Hussein.

Bien qu’il ait souffert d’insuffisance rénale chronique, Oussama Ben Laden succombe à sa maladie le 15 décembre 2001 des suites d’un syndrome de Marfan. Un représentant du MI6 assiste à ses obsèques en Afghanistan. Par la suite, plusieurs sosies plus ou moins ressemblants vont maintenir sa fable en vie, dont un sera lui-même assassiné par Omar Sheikh, en 2005, selon la Première ministre pakistanaise Benazir Bhuto.

En août 2002, le MI6 organise à Londres une conférence des Frères musulmans sur le thème «  La Syrie pour tous  ». Les orateurs y développent l’idée que la Syrie serait opprimée par la secte des alaouites et que seuls les Frères musulmans offriraient une véritable liberté.

Après Sayyed Qutb et Abou Moussab «  Le Syrien  », les islamistes se dotent d’un nouveau stratège, Abou Bakr Naji. En 2004, ce personnage, qui semble n’avoir jamais existé, publie un ouvrage sur Internet, La Gestion de la barbarie, une théorie du chaos [6]. Bien que certains aient cru reconnaître le style d’un auteur égyptien, il semble que l’ouvrage ait été écrit en anglais, puis enrichi de citations coraniques superfétatoires et traduit en arabe. La «  Barbarie  » dans le titre du livre, ne désigne pas le recours à la terreur, mais le retour à l’état de nature avant que la civilisation ne crée l’État. Il s’agit de renvoyer l’Humanité au moment où «  L’homme est un loup pour l’homme  ». La stratégie du chaos tient en trois phases  : 

  • Premièrement, démoraliser et épuiser l’État en l’attaquant sur ses flancs les moins bien protégés. On choisira donc des cibles secondaires, souvent sans intérêt, mais faciles à détruire et dispersées. Il s’agira de donner l’impression d’un soulèvement généralisé, d’une révolution. 
  • Deuxièmement, lorsque l’État se sera retiré des banlieues et des campagnes, conquérir certaines zones et les administrer. On s’appuiera sur la charia pour marquer le passage à une nouvelle forme d’État. Durant cette période, on nouera des alliances avec tous ceux qui s’opposent au Pouvoir et que l’on ne manquera pas d’armer. On mènera alors une guerre de position. 
  • Troisièmement, proclamer l’État islamique.

Ce traité ressort de la science militaire contemporaine. Il accorde une grande place aux opérations psychologiques, notamment à l’usage de la violence spectaculaire. Dans la pratique, cette stratégie n’a rien à voir avec une révolution, mais avec la conquête d’un pays par des puissances extérieures, car elle suppose un investissement massif. Comme toujours dans la littérature subversive, le plus intéressant réside dans ce qui n’est pas dit ou juste cité incidemment  : 

  • la préparation des populations pour qu’elles accueillent les jihadistes suppose la construction préalable d’un réseau de mosquées et d’œuvres sociales, comme cela a été fait en Algérie avant la guerre «  civile  »  ; 
  • pour être menées, les premières opérations militaires nécessitent des armes qu’il faudra importer au préalable. Surtout, par la suite, les jihadistes n’auront aucun moyen de se fournir en armes et encore moins en munitions. Ils devront donc être appuyés de l’extérieur  ; 
  •  l’administration des zones conquises suppose que l’on dispose de hauts fonctionnaires formés à l’avance, comme ceux des armées régulières chargées de «  reconstruire des États  »  ;
  • enfin la guerre de position suppose la construction de très vastes infrastructures qui nécessiteront quantité de matériaux, d’ingénieurs et d’architectes.

De facto, le fait de se réclamer de cet ouvrage atteste que les islamistes entendent continuer à jouer un rôle militaire pour le compte de puissances extérieures, mais cette fois à très grande échelle.

En 2006, les Britanniques demandent à l’émir Hamad du Qatar de placer sa chaîne de télévision panarabe, Al-Jazeera, au service des Frères musulmans [7]. Le Libyen Mahmoud Jibril, qui a formé la famille royale à parler en langage démocratique, est chargé d’introduire pas à pas ses Frères dans la chaîne et de créer des canaux en langues étrangères (anglais, et par la suite bosniaque et turc), ainsi qu’une chaîne pour les enfants. Le prédicateur Youssef Al-Qaradâwî devient «  conseiller religieux  » d’Al-Jazeera. Bien sûr, la chaîne diffusera et validera les enregistrements audio ou vidéo des «  Oussama Ben Laden  ».

Dans la même période, les troupes US en Irak doivent faire face à un soulèvement qui se généralise. Après avoir été abattus par la soudaineté et la brutalité de l’invasion (technique «  du choc et de la stupeur  »), les Irakiens organisent leur résistance. L’ambassadeur états-unien à Bagdad, puis directeur du Renseignement national, John Negroponte, propose de les vaincre en les divisant et en retournant leur colère contre eux-mêmes, c’est-à-dire de transformer la Résistance à l’occupation en guerre civile. Expert en opérations secrètes, il a notamment participé à l’opération Phoenix au Vietnam, puis a organisé la guerre civile au Salvador et l’Iran-Contras au Nicaragua, et a conduit à l’effondrement de la rébellion au Chiapas mexicain*. Negroponte appelle un des hommes sur lesquels il s’est appuyé au Salvador, le colonel James Steele. Il lui confie la charge de créer des milices irakiennes chiites contre les sunnites et sunnites contre les chiites. Pour ce qui est de la milice sunnite, Steele recourt aux islamistes. À partir d’Al-Qaïda en Irak, il arme une coalition tribale, l’Émirat islamique en Irak (futur Daech), sous couvert de la Police spéciale («  Brigade des Loups  »). Pour terrifier les victimes et leurs familles, il forme l’Émirat à la torture selon les méthodes de l’École des Amériques (School of America) et de la Political Warfare Cadres Academy de Taïwan, où il a enseigné. En quelques mois, une nouvelle horreur s’abat sur les Irakiens et les divise selon leur appartenance religieuse. Par la suite, lorsque le général David Petraeus prendra le commandement des troupes états-uniennes dans le pays, il désignera le colonel James H. Coffman pour travailler avec Steele et lui rendre des rapports sur l’opération, tandis que Brett H. McGurk rendra directement compte au président. Les principaux chefs de l’Émirat islamique sont recrutés au camp d’internement de Bucca, mais font l’objet d’une mise en condition à la prison d’Abou Ghraib selon les méthodes de «  lavage de cerveau  » des professeurs Albert D. Biderman et Martin Seligman [8]. Le tout est supervisé depuis Washington par le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, dont Steele dépend directement.

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(*) Question et note de R71: D’où Meyssan tient-il que la rébellion zapatiste au Chiapas s’est effondrée ? Elle tient et est plus fortement organisée que jamais 25 ans après sa sortie au grand jour le 1er janvier 1994 ? C’est par ce genre de remarque non fondée, une affirmation sans aucun fondement, que Meyssan discrédite son propos… Il est malheureusement assez coutumier du fait (cf ses tirades sur le Rojava où il fait un amalgame systématique menant à une confusion qu’on peut supposer voulue…). Dommage… Mais on peut aussi se poser légitimement la question: pourquoi fait-il ce genre de réflexions, facilement qualifiables de désinformation ?… Quel est le but ?… Pour qui pédale t’il vraiment ?… Il est intéressant de noter qu’après le Rojava, il s’en prend ici sans aucun fondement et manifestement sans aucune connaissance approfondie du sujet, au Chiapas zapatiste, c’est à dire contre des mouvements anti-étatistes déclarés et avérés. Coïncidence?… On ne le pense pas. Il est de plus en plus clair que Meyssan suit une ligne directrice propagandiste de maintenance de tout mouvement dissident dans le consensus du statu quo oligarchique. Meyssan est et demeure malgré tout un agent du système même s’il s’est rebellée contre sa branche extrémiste des nouveaux cons yankee et ses ramifications planétaires…

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En 2007, Washington informe la Confrérie qu’il va renverser les régimes laïcs du Moyen-Orient élargi, y compris ceux des États alliés, et qu’elle doit se préparer à exercer le pouvoir. La CIA organise des alliances entre les Frères et des personnalités ou des partis laïcs, de tous les États de la région. Simultanément, elle relie les deux branches du «  Gladio  » en tissant des liens entre les groupes nazis occidentaux et les groupes islamistes orientaux.

Ces alliances sont parfois bancales, par exemple lors de la «  Conférence nationale de l’opposition libyenne  », à Londres, les Frères ne parviennent à fédérer autour d’eux que le Groupe islamique combattant en Libye (Al-Qaïda en Libye) et la Confrérie wahhabite sénoussie. La plateforme programmatique prévoit de rétablir la monarchie et de faire de l’islam la religion d’État. Plus convaincante est la constitution du Front de salut national, à Berlin, qui officialise l’union des Frères et de l’ancien vice-président baasiste syrien Abdel Halim Khaddam.

Le 8 mai 2007, à Ternopol (dans l’ouest de l’Ukraine), des groupuscules nazis et islamistes créent un Front anti-impérialiste afin de lutter contre la Russie. Des organisations de Lituanie, de Pologne, d’Ukraine et de Russie y participent, dont les séparatistes islamistes de Crimée, d’Adyguée, du Dagestan, d’Ingouchie, du Kabardino-Balkarie, du Karatchaïévo-Tcherkessie, d’Ossétie, de Tchétchénie. Ne pouvant s’y rendre du fait des sanctions internationales prises contre lui, Dokou Oumarov — qui a aboli la République de Tchétchénie et proclamé l’Émirat islamique d’Itchkérie —, y fait lire sa contribution. Le Front est présidé par le nazi Dmytro Iarosh, qui deviendra lors du coup d’État de Kiev, en février 2014, secrétaire adjoint du Conseil de sécurité nationale d’Ukraine.

Au Liban, en mai/juin 2007, l’armée nationale entreprend le siège du camp palestinien de Nahr el-Bared, après que des membres du Fatah el-Islam s’y sont retranchés. Les combats durent 32 jours et coûtent la vie à 76 soldats dont une trentaine sont décapités.

En 2010, la Confrérie organise la Flottille de la Liberté via l’IHH. Il s’agit officiellement de braver l’embargo israélien et d’apporter de l’aide humanitaire aux Gazaouis [9]. En réalité, le principal bâtiment de cette équipée change de pavillon durant la traversée et poursuit sous les couleurs turques. De nombreux espions se mêlent aux militants non violents participant à l’expédition, dont un agent irlandais de la CIA, Mahdi Al-Harati. Tombant dans le piège que lui tendent les États-Unis, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, donne l’assaut aux bateaux dans les eaux internationales, faisant 10 morts et 54 blessés. Le monde entier condamne cet acte de piraterie sous l’œil narquois de la Maison-Blanche. Israël, qui fournissait leurs armes aux jihadistes en Afghanistan et a soutenu la création du Hamas contre l’OLP de Yasser Arafat, s’est retourné contre les islamistes en 2008 et les a bombardés, ainsi que la population gazaouie. Nétanyahou paye de cette manière l’opération «  Plomb durci  » qu’il a menée avec l’Arabie saoudite contre l’avis de la Maison-Blanche. En définitive, les passagers de la Flottille sont libérés par Israël. La presse turque montre alors le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan rendant visite dans un hôpital à Mahdi Al-Harati.

[1] NATO’s secret armies : operation Gladio and terrorism in Western Europe, Daniele Ganser, Foreword by Dr. John Prados, Frank Cass/Routledge (2005). Version française : Les armées secrètes de l’Otan, Demi-Lune (2017).

[2] Classified Woman : The Sibel Edmonds Story : A Memoir, Sibel Edmonds (2012).

[3] Londonistan, Melanie Phillips, Encounter Books (2006).

[4] Wie der Dschihad nach Europa kam, Jürgen Elsässer, NP Verlag (2005) ; version française : Comment le Djihad est arrivé en Europe, préface de Jean-Pierre Chevénement, Xenia (2006). Intelligence and the war in Bosnia 1992-1995 : The role of the intelligence and security services, Nederlands Instituut voor Oologsdocumentatie (2010). Al-Qaida’s Jihad in Europe : The Afghan-Bosnian Network, Evan Kohlmann, Berg (2011).

[5] « David Shayler : « J’ai quitté les services secrets britanniques lorsque le MI6 a décidé de financer des associés d’Oussama Ben Laden » », Réseau Voltaire, 18 novembre 2005.

[6] The Management of Savagery : The Most Critical Stage Through Which the Umma Will Pass, Abu Bakr Naji, Harvard University (2006). Version française : Gestion de la barbarie, éd de Paris (2007).

[7] « Wadah Khanfar, Al-Jazeera et le triomphe de la propagande télévisuelle », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 23 septembre 2011.

[8] « Le secret de Guantánamo », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie) , Réseau Voltaire, 28 octobre 2009.

[9] « Flottille de la liberté : le détail que Netanyahu ignorait », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 juin 2010.

 


Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord

Tempête impérialiste au Moyen-Orient: Force 12 annoncée sur la Syrie… (VT)

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Ouragan sur la Syrie

 

Gordon Duff

 

20 avril 2019

 

url de l’article original:

https://www.veteranstoday.com/2019/04/20/syria-a-storm-is-coming-2/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La guerre se profile en Syrie. La décision a été prise, les cibles énoncées. La Syrie en a eu assez. La fausse révolution colorée a fait plus qu’échouer, elle a réuni les Syriens dans la rage, leurs maisons détruites, leurs usines pillées, leur héritage quasiment vendu en porte à porte dans les salles de ventes aux enchères de Londres et de New York et maintenant plus de deux millions de réfugiés Syriens retenus en otages par les Etats-Unis.

La guerre arrive.

Et la campagne de bombardement d’Israël ne va pas l’arrêter. Les cibles au travers d’Israël ont été marquées, les dépôts d’ammoniaque de Haïfa, la “vallée de la technologie” et les industries militaires israéliennes. Tout ceci sera touché dans la première salve de 200 missiles Iskander M qui échapperont facilement au système de défense dit du “dôme de fer” dont les centres de commandement seront éteints en signe de prélude. Des sources en Syrie disent que des centaines de lanceurs, protégés par des systèmes de défense BOUK, Pantir S et S-300, sont hors d’atteinte d’Israël. Les scientifiques syriens, dont un grand nombre ont des années d’expérience avec les programmes de développement de missiles les plus avancés en Russie, ont aussi très bien pu créer plus de surprises.

Netanyahou n’a pas dit cela à son peuple. Des milliers d’Israéliens vont mourir dans les toutes premières minutes. La capacité nucléaire d’Israël est inutile, la Russie les a informé il y a longtemps que ceci était la “ligne rouge”. La Syrie s’attend à être touchée par des bombardements massifs, Israël a une grande expérience de bombarder les civils. La Syrie est préparée à la mort, son peuple a 8 années de mort aux mains des takfiris et de leurs “prostituées” américaines et israéliennes, comme l’a dit très clairement le Dr Bassam Barakat, médecin formé en Russie:

“Les Américains ont l’expérience, au Liban dans les années 1980, en Irak. Lorsque les convois de cercueils commenceront à arriver à Washington comme cela est arrivé durant l’occupation américaine de l’Irak, les Etats-Unis connaîtront le prix de leur soutien des attaques d’Israël sur la Syrie.

Les règles du jeu et les règles de l’engagement avec la Syrie ont changé.

Ce qui va se passer est clair, à moins qu’Israël ne commence immédiatement des manœuvres diplomatiques pour étouffer les feux qu’elle a allumés en Syrie, une guerre comme jamais Israël n’a pu l’imaginer va s’abattre sur le peuple israélien à qui ses leaders ont menti.

Israel est vulnérable.

Cette guerre va peut-être nous détruire tous, mais le peuple syrien lui, survivra. Cependant, nous doutons sérieusement qu’Israël puisse dire la même chose. Une tempête se profile à l’horizon.”

En ce printemps 2019, des files d’attente se forment à Damas, pas de chauffage, pas d’essence pour les voitures, des coupures d’électricité, beaucoup d’aliments ne sont plus disponibles, une nation qui semble être à genoux à cause des efforts américains et israéliens pour affamer le peuple de Syrie.

Les Etats-Unis occupent 35% de la Syrie et ont donné ce territoire aux séparatistes kurdes pour qu’ils le partagent avec les unités de l’EIIL qui y demeurent et qui ont largement été ignorés par les Etats-Unis et sa “coalition” alliée dans maintenant près de 4 ans d’une guerre bidon.

(NdT: sur cette affaire, Duff met tous les Kurdes de Syrie dans le même panier et il se trompe, ignorant le Confédéralisme Démocratique. Qu’il y ait eu des Kurdes vendus à l’empire et traîtres à la révolution sociale et au confédéralisme démocratique du Rojava est certain, mais que TOUS les Kurdes du nord-syrien soient des “alliés” des Yanks et de ses mercenaires de Daesh est tout simplement un non-sens total de la part de Duff qui ne semble pas avoir tous les éléments en main pour juger de cette situation politique bien particulière…)


Ne nous regarde pas comme ça Gordon…

Les terres ethniquement arabes données aux rebelles kurdes est le grenier à pain du Moyen-Orient avec aussi ses champs pétroliers et gaziers.

De même, la province d’Idlib, occupée exclusivement par Al Qaïda sous la tutelle américaine, reçoit des convois quotidiens d’armes américaines.

En Syrie du sud, les Etats-Unis ont mis en place un centre d’entrainement près de Rukban, le grand camp de réfugiés où l’Amérique bloque les observateurs internationaux et les convois d’aide. Les Etats-Unis ont peur que ses efforts de recrutement et d’entrainement soient mis au grand jour, efforts quotidiens de convois d’armes et de logistiques militaires tandis que des enfants à quelques mètres de là, meurent de faim à un rythme d’une douzaine par jour. La Syrie est forcée d’entrer en guerre et le fait que Trump ait donné le Golan à Israël a rendu cette guerre qui vient une certitude. La seule question est quand elle aura lieu et la réponse est aussi inattendue, plus tôt que beaucoup ne le supposent. Nous savons ceci, la Syrie a demandé à la Russie d’informer les Etats-Unis que la Syrie attend un retrait total américain de tous les territoires à l’Est de l’Euphrate.

La Syrie a aussi informé la Russie que la puissance aérienne américaine ne sera plus autorisée à opérer en Syrie et que tous les accords qui ont pu être pris et ont tenu pendant la guerre contre l’EIIL sont caduques. Ceci veut dire que les avions de guerre américains sont considérés comme des cibles.

La Syrie a demandé le retrait immédiat de toutes les forces militaires non-syriennes des provinces de Deir al’Zour, de Raqqa et de Hasaka, que les camps d’entrainement de l’EIIL soient fermés, que les mercenaires soient renvoyés chez eux, que les usines de fabrication de gaz de combat toxiques soient fermées et que soient vidés les centres de commandement de leurs conseillers saoudiens, qatari et israéliens.

On pourrait se demander pourquoi donc ce poing sur la table de la part d’une nation qui est supposée être à genoux ? Regardons ce qui est documenté.

Les Etats-Unis négocient maintenant avec les Talibans, ils quittent l’Afghanistan avec la queue entre les pattes comme ils le firent au Vietnam il y a près de cinq décennies.

La situation en Irak est pire, quelques 5000 Américains pensent qu’ils occupent toujours cette nation alors que la rage y est aussi en ébullition. L’Irak sait qu’elle fut presque détruite par les Takfiris avec la pleine complicité de Washington et de Tel Aviv, un quart de millions d’Irakiens sont morts et des millions ont vécu sous un esclavagisme brutal durant des années. Le pétrole irakien fut pillé pour des dizaines de milliards et les bénéfices furent engrangés par des Américains.

Ce n’est pas difficile pour le reste du monde de comprendre ce qu’est l’Amérique. Celle-ci est en train de se désagréger, 60% de ses revenus vont à une armée depuis longtemps bien fatiguée de tant de guerre, bien fatiguée de toujours perdre, une armée qui ne protège rien et menace absolument tout.

Quand la guerre viendra, et elle arrive, elle viendra en Irak, en Iran et les forces américaines autour du monde seront vues comme les peuples irakien et syrien les voient: comme des parasites.

Le langage ici est le langage de la colère, la vaste majorité traduit de l’arabe. Israël et les Etats-Unis vont l’ignorer.

Rien n’a été rarement aussi clair que la situation en Syrie. On ne peut pas dire suffisamment, “8 ans de guerre”, on a besoin que ce soit dit et répété encore et encore, nettoyage ethnique, attaques aux gaz toxiques, enlèvements de masse, viol institutionnalisé, vol et pillage sur une échelle inimaginable.

L’ennemi, car ceci ne fut jamais une “guerre civile”, était quelque chose d’unique, l’ennemi était et est toujours le crime organisé mondial comme je l’ai expliqué à Damas en ce matin de décembre 2014. Il y a une facture à payer et les nations qui ont permis de se laisser soumettre à la règle criminelle vont apprendre une leçon mille fois pire que celle du 11 septembre 2001.

 

Guerre impérialiste en Syrie: Une opération de provocation à l’arme chimique organisée par la France et la Belgique serait en cours

Posted in actualité, France et colonialisme, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, neoliberalisme et fascisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 30 mars 2019 by Résistance 71

D’après un général russe, les services spéciaux français et belge préparent une attaque chimique de provocation en Syrie

 

Al Manar

 

30 mars 2019

 

url de l’article original: http://french.almanar.com.lb/1306098

 

La France et la Belgique prévoient d’organiser une provocation à l’arme chimique en Syrie, a affirmé la Défense russe.

«Les services secrets de France et de Belgique préparent une provocation à l’arme chimique en Syrie afin d’accuser les forces aérospatiales russes d’avoir porté des frappes contre les civils», a déclaré vendredi aux journalistes le chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, le général de brigade Victor Kouptchichine.

«Les représentants des services secrets occidentaux ont déjà tenu une réunion appropriée avec les chefs de file des terroristes à Idlib», a-t-il indiqué.

Selon des informations détenues par le Centre, les formations armées illégales qui déploient leurs activités sur le territoire de la zone de désescalade d’Idlib préparent des provocations en vue d’accuser les militaires russes et les troupes gouvernementales syriennes d’avoir employé des substances toxiques.

«Pour organiser ces provocations, des représentants des services secrets français et belges sont arrivés à Idlib. Une rencontre s’est tenue sous leur direction avec des chefs de file des groupes terroristes Hayat Tahrir al-Cham (anciennement Front al-Nosra) et Tanzim Hurras ad-Din (ayant prêté allégeance à Al-Qaïda), ainsi qu’avec des représentants de l’organisation soi-disant humanitaire des Casques blancs», a poursuivi Victor Kouptchichine.

Il a ajouté que la réunion avait été consacrée à la mise en scène d’images «censées prouver que la Russie et la Syrie ont employé des substances toxiques contre les civils».

Toujours selon Victor Kouptchichine, chaque participant à la mise en scène de l’attaque chimique sera payé 100 dollars US (presque 90 euros).

Il a fait remarquer également que les organisateurs de la provocation pourraient avoir recours à des gaz toxiques réels afin de garantir «l’authenticité» des photos et des vidéos.

Dans ce contexte, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a appelé les chefs des formations armées illégales à refuser toute provocation armée et à s’engager dans la voie d’un règlement pacifique dans les régions qu’ils contrôlent.

Du 14 au 27 mars, des représentants des services secrets belges ont filmé les frappes aériennes réalisées par les forces aérospatiales russes contre des entrepôts de munitions et des centres d’assemblage de drones de groupes terroristes dans la zone de désescalade d’Idlib, afin de s’en servir par la suite comme «preuves» de l’emploi d’armes chimiques, a souligné le ministère russe de la Défense.

Le 23 mars, sous contrôle des services secrets français, une substance toxique, supposément à base de chlore, a été livrée depuis Saraqeb dans les localités de Khan Cheikhoun, Maaret al Horma et Kafr Zita, a encore révélé le ministère.