Archive pour janvier, 2023

Héroïsme sportif… La gifle du non-injecté ARNm Djokovic aux covidistes et l’establishment totalitaire (Children’s Health Defense)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, coronavirus CoV19, crise mondiale, guerres hégémoniques, Internet et liberté, média et propagande, militantisme alternatif, politique et social, résistance politique, sciences et technologies, sport, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 31 janvier 2023 by Résistance 71

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La gifle australienne de Djoko à Bill « la piqouze »…

« Les principes de la prise de décision sur ce qui est bon ou pas pour mon corps sont plus importants que n’importe quel titre sportif.” (Novak Djokovic, 2022) ou quand un grand sportif prouve, s’il le devait encore, qu’il a quelque chose entre les oreilles.
~ Résistance 71 ~

Un an après avoir été déporté, et sous les yeux de Bill Gates, Novak Djokovic remporte le titre à l’Australian Open

Children’s Health Defense

30 janvier 2023

Url d el’article original :

https://childrenshealthdefense.org/defender/novak-djokovic-australian-open-bill-gates/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Un an après avoir été déporté d’Australie pour refuser l’injection COVID-19, l’empêchant de jouer l’Open d’Australie en 2022, la star mondiale du tennis Novak Djokovic est entré dans l’histoire dimanche alors qu’il retournait en Australie et remportait pour la 10ème fois ce tournoi et par la même occasion son 22ème titre du grand chelem.

Devant Bill Gates, Djokovic a battu le grec Stefanos Tsisipas, devenant ainsi le second joueur de l’histoire du tennis à remporter 10 fois ou plus un tournoi du grand chelem (NdT: derrière Nadal à Roland Garros…) Il a aussi égalisé le record de Rafael Nadal de victoires en tournois du grand chelem (22)

Après sa victoire, Djokovic a fondu en larmes, cachant son visage dans une serviette en attendant la cérémonie de la remise du trophée. Il a dit aux journalistes plus tard :

Bien sûr quand je me suis rassis sur ma chaise, je me suis effondré émotionnellement et j’ai pleuré, spécialement aussi quand j’ai grimpé dans les gradins pour serrer dans mes bras ma mère et mon frère, parce que jusqu’à ce moment précis, je ne me l’étais pas permis, je n’ai pas permis d’être distrait par des choses hors du court ou de quoi que ce soit se passant dans le processus de guérison de ma blessure, de choses qui se passent en dehors du court, tout cela pouvant devenir de grandes perturbations dans ma concentration et donc dans mon jeu. Cela demande une énorme quantité d’énergie de demeurer présent à 100%, de rester focalisé, de prendre les choses pas à pas, jour après jour et de voir jusqu’où je peux aller.

Djokovic a du surmonter une blessure aux ischion-jambiers demandant quelques “77 thérapies par jour” d’après son entraineur Goran Ivanisevic.

Il a aussi du faire face à une tourmente médiatique impliquant son père, qui plus tôt dans le tournoi fut photographié avec un groupe de fans tenant le drapeau russe et le symbole “Z”, qui fut interprété comme un signe de soutien de la Russie dans le conflit avec l’Ukraine. Le père de Djokovic n’a pas assisté à la finale de dimanche.

Mais Bill Gates, un des plus grands propagandistes des injections anti-COVID, était dans la foule pour la finale, tout comme il l’était pour les demies-finales du tournoi hommes.

Gates était en Australie pour parler lors d’une conférence du Lowy Institute australien où il fit quelques remarques qui firent se soulever quelques sourcils, lorsqu’ils parut être critique de ces mêmes injections à ARNm anti-COVID dont il fit si enthousiastiquement la promotion et dans lesquelles il a lourdement investi. (NdT : après avoir vendu de nombreuses parts de ses actions de BioNTech et engrangé un sacré paquet de pognon, Bill “la piquouze” Gates a déclaré durant cette conférence que les injections ARNm n’étaient pas efficaces, n’empêchaient ni l’infection, n la transmission…)

Djokovic, supporteur déclaré de l’autonomie corporelle, avait pris le risque de mettre un terme à sa carrière pour demeurer non injecté 

Djokovic, connu pour ses grands succès sur les courts de tennis, a gagné une encore plus grande popularité par sa position ouverte et déclarée contre l’obligation “vaccinale” anti-COVID19 et son soutien inconditionnel à l’autonomie corporelle.

Dans un entretien avec un journaliste de la BBC en février 2022, celui-ci demanda à Djokovic “s’il était prêt à abandonner la chance de devenir le plus grand joueur de l’histoire du tennis, statistiquement, à cause de son fort ressentiment envers l’injection COVID ?”

“Oui, je suis prêt !”, a répondu Djokovic. Lorsque demandé pourquoi il pensait de la sorte, Djokovic a déclaré : “parce que les principes de la prise de décision sur ce qui est bon ou pas pour mon corps sont plus importants que n’importe quel titre sportif.”

En 2022, Djokovic a dit qu’il était prêt à ne pas participer aux tournois du grand chelem comme Wimbledon et Roland Garros, plutôt que de se faire injecter contre la COVID19.

Cette affaire a refait surface suite à la victoire de Djokovic dimanche, quand la légende du tennis John McEnroe et le journaliste sportif Chris Fowler s’engagèrent dans une dispute en direct sur ESPN au sujet du statu “vaccinal” de Djokovic et des tournois qu’il a loupé suite à sa décision.

Fowler a dit que Djokovic a loupé les tournois comme l’Open d’Australie et Wimbledon en 2022 suite “à des choix de sa part”, ajoutant “Il a fait des choix qui ont mené à certaines de ces choses.”

McEnroe a dit en réponse : “Je pense qu’il aurait du avoir la permission de jouer.”

D’après Fox News, McEnroe s’était auparavant déclaré en soutien de Djokovic décrivant l’obligation vaccinale de l’administration Biden qui a maintenu Djokovic hors de l’US Open comme étant “une connerie totale”.

En août 2022, juste avant l’US Open, Children’s Health Defense organisa une manifestation “Stop toutes les restrictions de voyage” en soutien de Djokovic, campagne qui attira une bonne couverture médiatique.

Djokovic, qui avait gagné l’Open d’Australie en 2021, avait reçu un visa australien pour participer à a compétition en 2022. Mais les autorités australiennes avaient annulé le visa, puis l’avaient restauré pour finalement l’annuler de nouveau, menant à son expulsion du territoire (NdT : après une assignation à “quarantaine” des plus austères, manifestement faite pour l’affecter psychologiquement quoi qu’il arrive)

A cette époque, le ministre de l’immigration australien Alex Hawke révoqua le visa de Djokovic sur des bases de”santé et de bon ordre public” et que cela était dans l’intérêt du public. Djokovic de son côté argumentait qu’il avait une exemption médicale lui permettant d’entrer dans le pays.

Par la suite, Djokovic manqua aussi l’US Open, autre tournoi du grand chelem en septembre 2022, parce que le gouvernement Biden ne voulait pas lever les obligations “vaccinales” d’entrée dans le pays pour les étrangers, alors même que des spectateurs américains non injectés pouvaient assister aux matches. 

= = =

« Le véritable Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma et la guerre globale contre la démocratie et la santé publique », RFK Jr

« SRAS-CoV-2 / COVID-19, l’attaque nano-bio-echnologique contre l’humanité », Karen Kingston

Notre page « Coronavirus, guerre contre l’humanité », constamment mise à jour depuis 2019

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Banques, Showbiz, Cocaïne, OTAN, Russie, Ukraine et 3ème guerre mondiale (Résistance 71)

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Résistance 71

30 janvier 2023

Suite à l’excellente analyse historique d’Annie Lacroix-Riz sur le recyclage des nazis ukrainiens par les Etats-Unis, que nous avons relayée hier, nous désirerions résumer la situation ukrainienne comme suit :

Après un coup d’état (Maïdan 2014) éjectant un gouvernement ukrainien trop « pro-russe » au goût de l’empire marchand anglo-americano-sioniste, les nazillons locaux réhabilités ont mené une guerre ethnique contre les populations russophones de l’Est de leur pays, menant à la sécession des provinces du Donbass. Celle-ci sont bombardés depuis maintenant près de 10 ans par les forces nazies ukrainiennes (appelons un chat un chat…).

La répression contre le Donbass fut grandissante et calibrée pour provoquer l’intervention russe de février 2022. Ceci ne put se produire que par l’entremise de l’élection en 2019 d’un pitre du showbiz ukrainien (voir ci-dessous) comme président du pays. Manipulable à souhait, cocaïnomane avéré, et egomaniaque pathétique, l’occident est abreuvé depuis l’an dernier de ses gesticulations guerrières et de ses plaidoiries pleurnichardes, mendiant aides financière et militaire, ne faisant que remplir ses comptes offshores et ceux de sa clique au pouvoir.

En ce début d’année 2023, l’escalade, via une Allemagne redevenue des plus belliqueuses, alors que les Yankees ont saboté leur source majeure d’importation de gaz (les gazoducs Nordstream I et II), nous mène une nouvelle fois au bord de a guerre mondiale, cette fois-ci nucléaire. Tout ça, une fois de plus pour engrosser les rats de la haute finance et du gros business et ruiner une Europe seule concurrente immédiate de l’empire anglo-américain dirigé depuis la City de Londres er sa succursale de Wall Street.

Toutes les guerres sont des guerres de commerce, qui engraissent la même pourriture du monde marchand et financier au détriment des peuples, ce depuis des siècles. Aujourd’hui, les banquiers ont décidé de la troisième guerre mondiale pour redonner un souffle vain et futile au système étatico-marchand moribond, en se servant d’une petite pute du showbiz servile et déconnectée. Ukrainiens et Russes se battent pour des intérêts une fois de plus de pouvoir marchand et de contrôle d’influence. Halte à la connerie !

Quand comprendrons-nous ? Le problème c’est le système étatico-marchand que nous devons éradiquer au plus tôt… Il en va simplement maintenant de la survie de l’humanité. Si nous laissons faire ces dégénérés, c’en est fini de nous.
A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !
Mais on nous propose de tous crever pour ça :

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VRAIMENT…

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C’EST ÇA QUE VOUS VOULEZ ??…

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ON VA BRONZER ALORS…

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

FTBs

Ukraine : le recyclage des nazis dans l’après seconde guerre mondiale (Annie Lacroix-Riz)

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Bandera, nazi d’Ukraine et champion de l’occident

Annie Lacroix-Riz (professeur émérite d’histoire, université Paris VII)

24 janvier 2023

Url de l’article original : 

https://www.legrandsoir.info/bandera-nazi-d-ukraine-et-champion-de-l-occident.html

Stepan Bandera nazi ukrainien, combattant avec Hitler et exécuteur en masse de dizaines de milliers de juifs et de résistants communistes, devient chaque jour un peu plus le héros des « démocrates » de l’Occident. Quand elle ne l’oublie, la presse trafique son histoire, transformant le bourreau en nationaliste glorieux ; d’ailleurs en1945 ne fût-il pas un agent Américain ? Ce qui démontre qu’un paradis existe pour les nazis.

La guerre d’Ukraine a été lancée par la Russie après huit ans d’agression ukraino-occidentale (2014-2022) contre les russophones de l’Est ukrainien. Leurs 14 000 morts, en majorité des civils, avaient intéressé nos grands médias aussi peu que ceux d’Irak, de Serbie, d’Afghanistan et de Syrie, attaqués, depuis 1991, par les États-Unis en quête mondiale de contrôle pétrolier et gazier et autres matières premières, sous couvert de l’OTAN soumis à commandement unique américain depuis sa fondation (1950). La coalition occidentale, qui a d’emblée ridiculisé l’objectif officiel russe de « dénazification » annoncé en février 2022 – conforme aux « principes politiques » inscrits dans le Protocole de la Conférence de Potsdam (1er août 1945) , affirme agir contre la Russie au nom de la « démocratie » (nouveau nom du « Monde libre » de l’époque soviétique) . La guerre se prolongeant, l’« Occident » fait évoluer le concept de « démocratie » et « couvre » la vénération de l’État ukrainien « allié » pour ses criminels de guerre et d’avant-guerre. Ainsi érige-t-il le nazi ukrainien Stepan Bandera (1909-1959) en héraut de l’« indépendance ukrainienne » : léger défaut qu’il lui pardonne autant qu’à la « démocratie » ukrainienne post-Maïdan la promotion des groupements nazis et les coups de gourdin que le milliardaire Zelenski, digne successeur du milliardaire Porochenko, administre au peuple ukrainien : destruction du code du travail, des horaires aux salaires, et interdiction des partis et journaux d’opposition, requis par les « investisseurs » états-uniens.

Bandera n’est devenu un « héros national » que depuis la « Révolution orange » américaine de 2004, et surtout depuis le coup d’État de Maïdan organisé en février 2014 par Washington contre un intolérable gouvernement ukrainien, légal mais prorusse. Sa cheffe d’orchestre la vice-secrétaire d’État aux affaires politiques, Victoria Nuland, madone néo-conservatrice du National Endowment for Democracy (CIA) et russophobe (et sinophobe) compulsive, assure son poste ukrainien depuis 1993, sous gestion démocrate ou républicaine (hors présidence Trump). Elle a avoué le 13 décembre 2013 devant le National Press Club, dans une conférence financée par le groupe pétrolier Chevron , puis le 15 janvier 2014 devant le comité de politique extérieure du Sénat, que le gouvernement américain avait, depuis la chute de l’URSS, « dépensé cinq milliards de dollars » pour faire triompher la « démocratie » en Ukraine et que Chevron avait signé le 5 novembre précédent un accord pour dix milliards de dollars d’investissement en vue de forages qui mettraient fin à la « dépendance du pays envers la Russie » . Mme Nuland, cantinière des putschistes de Maïdan, a depuis lors fabriqué les gouvernements ukrainiens et présidé, avec le reste de l’appareil d’État, au réarmement jusqu’aux dents de l’Ukraine, que Washington a intégrée de fait aux opérations de l’OTAN depuis juillet 2021 .

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L’intimité des États-Unis avec le nazisme ukrainien en général a précédé la chute de l’URSS. Leur intérêt pour la caverne d’Ali Baba ukrainienne, comme celui de tous les impérialismes, n’a jamais cessé depuis l’« ouverture » de la Russie tsariste, qui leur avait cédé son économie moderne et concentrée, de la banque aux matières premières. Comme le Reich occupa longtemps le devant de la scène ukrainienne, surtout depuis la Première Guerre mondiale, les banques américaines accompagnèrent celles du Reich dans l’entre-deux-guerres. Mais au rôle second que dictait alors le primat allemand.

Car le Reich, première puissance à reconnaître la Russie en 1922, tint le haut du pavé dans la Russie soviétique traitée en paria par la « communauté internationale » impérialiste. Même dans l’Ukraine qu’il avait arrachée, en 1918 (jusqu’à sa défaite de novembre), à la Russie assaillie de toutes parts par quatorze puissances impérialistes de 1918 à 1920 , et que les bolcheviques reconquirent depuis 1920. En reconnaissant l’État soviétique, Berlin y récupéra sa capacité de nuisance, « couvert » par le Vatican : auxiliaire du Reich depuis la fin du 19e siècle et plus encore depuis 1914, la Curie mandata le clergé catholique germanique à l’espionnage militaire préparatoire au nouvel assaut projeté .

Les nazis bandéristes dans l’avant-guerre

C’est dans ce contexte que grandit Bandera, produit-type de l’uniatisme de Galicie orientale (Ukraine occidentale), arme de guerre de l’Église romaine contre l’orthodoxie depuis 1595-1596. Fils d’un prêtre uniate, il fut élevé comme ses pareils dans la haine fanatique des Polonais, des Russes, des juifs et des opposants, sous l’autorité d’Andreï Szepticky évêque uniate de Lemberg (Lwow en polonais, Lvov en russe, Lviv en ukrainien) nommé en 1900. Russophobe, polonophobe et antisémite de choc, Szepticky devait comme tous ses prédécesseurs convertir les orthodoxes de l’Est, mission liée à la conquête germanique. Ce fut d’abord au service de Vienne, maîtresse de la Galicie orientale, puis, Pie X préférant depuis 1907 les puissants Hohenzollern aux Habsbourg moribonds, l’évêque accompagna jusqu’à sa mort (novembre 1944) le Drang nach Osten (« poussée vers l’Est ») du Reich, impérial, « républicain » et hitlérien.
Le Reich, qui finançait avant 1914 « l’autonomisme ukrainien » contre la Russie, transforma l’Ukraine en fief militaire pendant la Première Guerre mondiale. Il accrut ensuite l’effort dans la Galicie orientale, dévolue en 1921 par la France antisoviétique à la Pologne réactionnaire Depuis 1929, Berlin entretenait l’« Organisation des Ukrainiens nationalistes » (OUN) que Stefan Bandera (20 ans), « chef de l’organisation terroriste ukrainienne en Pologne », avait fondée avec ses fidèles lieutenants Mykola Lebed et Iaroslav Stetsko. Ils participèrent, à la campagne antisoviétique sur « la famine génocidaire en Ukraine » décrite dès 1987 par le photographe et militant syndicaliste canadien Douglas Tottle, pionnier de l’étude du nazisme ukrainien . Lancée par le Reich et le Vatican, à l’été 1933, c’est-à-dire après que l’excellente récolte de juillet eut mis fin à la disette ou à la famine, répercutée avec zèle par tous leurs alliés, dont la Pologne, avec pour centre Lwow, elle prépara idéologiquement la conquête de l’Ukraine. Berlin et le Vatican s’étaient engagés par un des deux articles secrets du Concordat du Reich de juillet 1933 à la mener ensemble .

Les bandéristes rendirent en Pologne aussi de grands services, non seulement contre les juifs mais aussi contre l’État. Bandera et Lebed assassinèrent le 15 juin 1934, année faste des attentats allemands contre les chefs d’État et ministres, le ministre de l’Intérieur polonais, Bronisław Pieracki, pourtant en extase, comme ses chefs, Pilsudski et Beck, devant « l’ami allemand ». Les nazis de l’OUN jouaient en Galicie orientale, a écrit Grzegorz Rossolinski-Liebe en 2014 dans sa thèse de référence sur Bandera, le même rôle que les oustachis croates d’Ante Pavelitch, les nazis slovaques du Parti Hlinka, les Gardes de fer roumains et autres nazis d’Europe orientale : gavés de marks, ils avaient tous « adopté le fascisme, l’antisémitisme, le suprématisme racial, le culte de la guerre et toute une gamme de valeurs d’extrême droite » . Pour ne pas froisser ses « amis » allemands, Varsovie commua la peine de mort de Bandera et Lebed édictée (seulement) en 1936 en prison à vie. L’occupant allemand les en libéra dès l’invasion de septembre 1939.

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Les nazis bandéristes dans la Deuxième Guerre mondiale

Depuis lors, l’OUN uniate, puissante en Ukraine slovaque et polonaise (absente d’Ukraine soviétique), fut le laquais du Reich. Elle fut subdivisée en 1939-1940 en OUN-M et OUN-B, respectivement dirigés par Andrei Melnik et par le trio Bandera-Lebed-Stetsko, divisés seulement par leur désaccord, de façade, sur « l’indépendance ukrainienne » : Melnik n’en parlait plus, Bandera chérissait par le verbe « l’indépendance » dont le Reich ne voulait à aucun prix.
Les deux OUN aidèrent le Sipo-SD (la Gestapo) et l’Abwehr à préparer l’occupation de la Pologne, puis de l’URSS. Ses membres peuplèrent les « académies [allemandes] de police » de Pologne occupée et accrurent leurs ravages après Barbarossa : aux côtés de la Wehrmacht, ils liquidèrent immédiatement 12 000 juifs en Galicie orientale, et ne cessèrent plus. Supplétifs du Sipo-SD, ils torturèrent et exterminèrent sans répit avec la bénédiction des clercs uniates, dont Szepticky, bénisseur des bandéristes de la 14e Légion des Waffen SS Galicia (1943-1944) et d’ailleurs. Dans les Einsatzkommandos, les prisons, les camps de concentration et ailleurs, les deux OUN massacraient les « ennemis de la nation ukrainienne » : Ukrainiens « non loyaux », juifs de toute nationalité, Russes et Polonais non juifs, dont les 100 000 de Volhynie, exploit de Bandera qui perturbe les actuels rapports (faussement) idylliques Varsovie-Kiev. En Pologne et en URSS, jusqu’à la libération soviétique complète de l’Ukraine (Lvov, juillet 1944), ces champions du « nettoyage ethnique » jouèrent dans « la destruction des juifs » le rôle des « États satellites [du Reich] par excellence » (Croatie et Slovaquie) . Le conflit officiel, très secondaire, entre Berlin et les bandéristes, sur « l’indépendance » ukrainienne, valut en 1942 à Bandera et Stetsko l’emprisonnement en « camp d’honneur » à Sachsenhausen (à 30 km de Berlin). Lebed, en fuite, dirigea en leur nom l’« armée insurrectionnelle ukrainienne » (UPA) : formée en 1942 de ces polices auxiliaires de la Wehrmacht et de la SS, l’UPA liquidait les ennemis communs.

Bandera et Stetsko auraient été libérés de leur « bunker d’honneur » hôtelier jusqu’en septembre 1944, contèrent-ils a posteriori à la CIA. En juillet 1944, une grande partie des massacreurs avait quitté l’Ukraine dans les fourgons allemands. Berlin fonda pour ses nazis ukrainiens le « Conseil suprême ukrainien de libération » (UHVR), puis, en novembre 1944 un « Comité national ukrainien » à majorité bandériste. Haute preuve de « résistance nationale et antinazie » ! La prise soviétique de Berlin les précipita à Munich, centre historique du nazisme intérieur et de l’expansion du Deutschtum depuis l’entre-deux-guerres , devenu au printemps 1945 une des capitales de la zone d’occupation américaine. Sur les « 250 000 Ukrainiens » établis en 1947 « en Allemagne, en Autriche et en Italie », prétendues « personnes déplacées », « un grand nombre étaient des membres avérés ou des sympathisants de l’OUN » .
Le reste des criminels de l’OUN-UPA étaient restés en Galicie orientale désormais soviétique où, clandestins, ils massacrèrent encore, sous la houlette de leurs clercs uniates : « en Ukraine occidentale », des « dizaines de milliers » d’entre eux tuèrent « 35 000 cadres de l’armée et du parti soviétiques entre 1945 et 1951 » , dirigés par leurs amis étrangers, non plus seulement allemands, mais aussi américains.

De la légende post-Stalingrad du combat pour l’indépendance nationale aux articles du Monde de janvier 2023
La défaite du Reich se profilant après Stalingrad, l’OUN-UPA commença à s’inventer une histoire « résistante » : clé de la propagande russophobe actuelle, cette légende fut diffusée dans tout l’« Occident » quand la clique Bandera devint officiellement « alliée » contre l’URSS. Ainsi se développa le mythe d’une « résistance des nationalistes ukrainiens » aussi antinazie qu’antibolchevique, qu’entretient désormais la grande presse « occidentale ». 

Le Monde a consacré les 7 et 8 janvier à Bandera, deux articles à ce héros naïf de l’indépendance ukrainienne. Le premier, « Stepan Bandera, l’antihéros ukrainien glorifié après l’agression russe » poussait l’indulgence à tel point qu’il y en eut, peut-être devant des réactions nombreuses, un second. Le titre fut plus engageant « Guerre en Ukraine : le mythe Bandera et la réalité d’un collaborateur des nazis » , pas le contenu : Bandera « luttait par tous les moyens pour libérer l’Ukraine des jougs successifs de la Pologne et de l’Union soviétique ». Il ne collabora avec « l’Allemagne nazie » que pour ce noble objectif qui lui fit voir en Hitler « un allié possible pour lancer la révolution nationale ukrainienne contre l’oppresseur soviétique qui avait orchestré, entre autres atrocités, la grande famine de 1932-1933, l’Holodomor, décimant de 3 à 5 millions d’Ukrainiens. » Il avait donc bien des excuses.

Les deux articles, truffés de gros mensonges et de mensonges par omission, font de Bandera « un symbole de résistance et d’unité nationale », un héros complexe et « contesté ». Ce qualificatif a indigné Arno Klarsfeld, qu’alarme désormais la glorification « occidentale » des nazis ukrainiens : « Le Monde devient un journal partial et mensonger : Bandera n’est pas une figure “controversée”, il a activement participé à la Shoah. Comment Le Monde qualifierait Goring ? “controversé” lui aussi ? honte pour un journal sérieux !!! c’est réellement honteux. » Le 15 mars 2014, le journal admettait encore que le coup d’État de Maïdan avait mis les nazis à la tête de l’Ukraine. Certes, avec sa russophobie héritée de l’organe du Comité des Forges, Le Temps, son prédécesseur : « L’extrême droite ukrainienne, cible inespérée pour Moscou. La visibilité sur Maïdan des groupuscules néonazis, ultra-minoritaires, nourrit la propagande russe contre le nouveau pouvoir à Kiev ». Alors, fondée ou pas ? La science historique avait avancé dès 1987, avec Tottle sur la « famine génocidaire », sur les massacres et sur les escroqueries de l’OUN-OPA sur ses activités de 1929 à 1945 . Rossolinski-Liebe dont l’après-« révolution orange » en Ukraine a menacé la sécurité personnelle et interdit les conférences , a complété le tableau sur le criminel absolu Bandera. L’article du Monde du 8 janvier mentionne sa thèse, sans mot dire, et pour cause, de son contenu.

Les héros ukraino-nazis de « l’indépendance nationale » ont compté beaucoup dans les longs préparatifs de la présente ère américaine de l’Ukraine. Dans leur objectif de conquête mondiale, les États-Unis incluaient la Russie en général, et l’Ukraine en particulier, mais durent ici se contenter à l’ère allemande de « l’Europe » d’un rôle mineur . Le capital financier américain s’était, depuis 1919, associé aux capitaux allemands en Europe orientale. Sa grande presse, dont Hearst, porte-parole des milieux germano-américains, participa à la campagne sur « la famine génocidaire en Ukraine » à partir de 1935 – cinquante ans avant le tapage reaganien sur « l’Holodomor » (son nouveau nom) . La fin de la Deuxième Guerre mondiale sonna l’heure, sinon de la relève du Reich, de la collaboration avec les héritiers du Reich en vue, notamment, de la conquête de l’Ukraine.

La stratégie américaine de conquête de l’Europe entière se dévoila entre le compromis territorial de Yalta en février 1945, haï d’emblée, et la décision définitive, en 1947-1948, de liquider, non seulement la zone d’influence soviétique, mais l’État soviétique avec. La tâche fut confiée à Frank Wisner et George Kennan. Wisner, avocat d’affaires de Wall Street, avait été envoyé en 1944 en Roumanie par l’avocat d’affaires Allen Dulles, chef de l’OSS-Europe depuis novembre 1942, à Berne : il fallait éviter un avenir soviétique à ce pays champion des massacres antisémites en négociant avec ses élites qui y avaient trempé . Kennan, diplomate, avait passé sa carrière, depuis 1931 à Riga (Lettonie) puis dans divers postes, à combattre l’URSS . Le Département d’État confia donc à ce tandem, dans le cadre de la CIA (successeur officiel de l’OSS) fondée en juillet 1947, l’application de la directive 10/2 du National Security Council du 18 juin 1948 qui prescrivait la liquidation générale du socialisme européen . Vedette de la Guerre froide, Kennan, raisonnable depuis sa retraite, mit, en vain, Washington en garde contre l’expansion de l’OTAN à l’Est, contre la Russie, après 1991 .

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L’Ukraine occupait dans cette ligne un rôle central, et Washington s’appuya sur l’expérience de l’Allemagne (occidentale) redevenue alliée à peine vaincue (comme après la Grande Guerre). L’historien Christopher Simpson a décrit dès 1988 l’incroyable sauvetage-recyclage par l’OSS et ses successeurs (« Strategic Services Unit » puis CIA) des criminels de guerre européens, Allemands et Ukrainiens en-tête. Harry Rositzke, chef depuis 1945, à Munich, des « opérations secrètes à l’intérieur de l’URSS » des nazis ukrainiens – et agent loyal qui ne cita aucun nom , fit cet aveu en 1985 : « Nous savions parfaitement ce que nous faisions. La base du boulot était de se servir de n’importe quelle ordure du moment qu’elle était anticommuniste » . Les historiens américains Breitman et Goda, spécialistes de la « Shoah » collaborateurs réguliers du Département d’État, ont complété le dossier en 2010.

Washington eut grand besoin du Vatican qui, sauveteur de masse des criminels de guerre via le clergé européen, maintint sa collaboration avec les héritiers du Reich mais l’adapta à son alignement sur les États-Unis maîtres de l’« Europe occidentale » et grands bailleurs de fonds (à usage intérieur, italien, et international). La Curie continua à gérer son vivier uniate de Lvov, via les prélats et les prêtres clandestins. Avait succédé à Szepticky décédé en novembre 1944 le chef bandériste Ivan Bucko, ancien « évêque auxiliaire de Lvov » (depuis 1929), associé aux préparatifs de Barbarossa puis à la « rechristianisation » ratée des Russes. Washington agréa dès l’été 1945 cet « expert du Vatican sur les questions ukrainiennes [d’]opinions radicalement antirusses », comme « visiteur apostolique des Ruthènes de l’armée d’Ukraine » (l’OUN-UPA), chef, à Rome, jusqu’en 1971, « des Ukrainiens en Europe occidentale » .

Dès juillet 1944, juste avant l’entrée de l’Armée rouge à Lvov, les massacreurs du « Conseil suprême ukrainien de libération » (UHVR) avaient, prélats compris, traité, sous l’aile romaine, « avec les gouvernements occidentaux ». Les alliés-rivaux anglais et américains collaborèrent avec les groupes dirigés, d’une part, par Bandera-Stetsko (80% des effectifs ukrainiens des « camps de personnes déplacées en Australie, au Canada, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et autres pays occidentaux à la fin des années 1940 ») et, d’autre part, par Lebed et le prélat uniate Ivan Hrinioch, agent de liaison avec le Vatican .

Les Américains avaient dès mai 1945 récupéré et installé, tout près de Munich, comme espion en chef, le général nazi (membre du NSDAP) de la Wehrmacht Reinhard Gehlen : chef du « renseignement militaire allemand sur le front de l’Est » dans l’URSS occupée (Fremde Heere Ost, FHO), Gehlen, responsable des « interrogatoires », avait dirigé les collaborateurs soviétiques de toutes les régions occupées, dont l’Ukraine et fabriqué depuis 1942 l’armée Vlassov. Ces soldats de l’Armée rouge ralliés à la Wehrmacht pour ne pas périr formèrent des bandes criminelles qui rendirent, en URSS et jusque contre les résistants français en 1943-1944 , les mêmes services que les nazis uniates. Gehlen, grand criminel de guerre, reçut en 1945 d’immenses responsabilités : l’espionnage de renseignement et d’agression contre l’URSS, mais aussi l’action anticommuniste en zone américaine. Adenauer, qui l’appréciait autant, lui confia, à la fondation de la RFA, à l’automne 1949, ses services secrets : le grand nazi Gehlen dirigea donc le Bundesnachrichtendienst (BND) jusqu’à sa retraite en 1968 . Vu l’expérience allemande acquise depuis la décennie 1930, son apport en Ukraine fut décisif. Entouré exclusivement d’anciens nazis, dont ses anciens adjoints en URSS occupée, Gehlen maintint donc sans rupture la collaboration germano-ukrainienne.
Londres et Washington collaborèrent et rivalisèrent dans l’usage de Bandera et de ses sbires. Washington fut plus discret mais laissa les bandéristes (majoritaires) et autres membres de l’OUN se reconstituer à Munich et alentour. Les alliés-rivaux refusèrent sous tous les prétextes de livrer Bandera et autres criminels de guerre ukrainiens « réfugiés » à l’URSS, qui les réclamait depuis le début de 1946 pour les juger. Les Américains aidèrent Bandera à s’installer à Munich dès août 1945, lui forgèrent des papiers d’identité (au nom de Stefan Popel) et autres faux documents, dont l’un d’« interné dans les camps de concentration nazis du 15 septembre 1941 au 6 mai 1945 [et] libéré du camp de concentration de Mauthausen » une des légendes de la presse « occidentale » actuelle. Ils le logèrent et lui procurèrent maintes facilités, dont un lot de cartes de journaliste, y compris pour un journal « français ».

La CIA confia à Gehlen et à son BND le soin de « traiter » le compromettant Bandera, au service des « opérations » militaires en Ukraine – toujours classifiées. Bandera rapportait directement à Heinz Danko Herre, ancien second de Gehlen à la Fremde Heere Ost affecté entre autres à l’armée Vlassov et qui, « principal conseiller de Gehlen » au BND, adorait Bandera : « nous le connaissons depuis à peu près 20 ans, et, il dispose en Allemagne et en dehors, de plus d’un demi-million de partisans. » Washington fit traîner la demande de visa pour séjour aux États-Unis déposée par Bandera depuis 1955, mais le BND voulait mettre en contact direct son cher Bandera et les nazis ukrainiens d’Amérique, immigrés par dizaines de milliers depuis la fin des années 1940 : la complicité entre CIA et ministère de la Justice américain permit de violer la loi interdisant l’immigration aux nazis. « Les responsables de la CIA de Munich » finirent par accepter « l’octroi du[dit] visa en 1959 », mais Bandera ne put gagner les États-Unis : un agent du KGB l’exécuta à Munich, le 15 octobre 1959, « les Soviétiques ayant décidé qu’ils ne pouvaient se permettre la résurrection de l’alliance entre l’espionnage allemand et les fanatiques ukrainiens » (Breitman et Goda). Voilà pourquoi l’actuel « héros national » de l’Ukraine « indépendante » n’étendit pas ses activités outre-Atlantique.

Washington avait poursuivi, toujours en collaboration avec le BND, ses œuvres en Ukraine et alentour, notamment en Tchécoslovaquie, « la CIA fournissant l’argent, les approvisionnements, l’entraînement, les facilités radio et les parachutages des agents entraînés » de l’UPA. Aux États-Unis mêmes, la CIA promut d’autres alliés bandéristes en hérauts de la « démocratie » ukrainienne, tel Mykola Lebed, « sadique notoire et collaborateur des Allemands », qui avait début 1945 pris contact avec Allen Dulles à Berne : elle fit immigrer ce « chef responsable d’“assassinats de masse d’Ukrainiens, de Polonais et de juifs” », dénoncé par des immigrés d’Europe orientale, l’installa à New York en « résident permanent », puis fit naturaliser ce chef de la propagande « nationale ukrainienne » aux États-Unis. Depuis 1955, « des tracts furent jetés par avion au-dessus de l’Ukraine, et des émissions de radio intitulées Nova Ukraina furent diffusées depuis Athènes pour consommation ukrainienne ». Tous les pays de l’OTAN furent mobilisés à cet effet.

Quand le fiasco hongrois de novembre 1956 eut stoppé les actions militaires en Europe orientale (et poussé l’obsessionnel Wisnan Ber à la folie ), fleurit une prétendue « association sans but lucratif » (financée, comme le reste, par la CIA), dite Prolog, chargée d’inonder l’Ukraine de propagande antisoviétique. Hrinioch, second de Lebed, en dirigea l’antenne de Munich, l’« Ukrainische Gesellschaft für Auslandsstudien » (Société ukrainienne pour les études sur l’étranger). En « 1957, Prolog diffusa 1 200 programmes radiophoniques à raison de 70 heures par mois, et distribua 200 000 journaux et 5 000 tracts. » Elle organisait la distribution des « livres d’écrivains et poètes ukrainiens nationalistes », y compris en Ukraine soviétique, « jusqu’à la fin de la Guerre froide ». Elle « finançait le voyage des étudiants et des universitaires ukrainiens aux conférences universitaires, aux festivals internationaux de la jeunesse » et autres manifestations : à leur retour, les subventionnés rendaient compte à la CIA. Prolog était le seul « truchement des opérations de la CIA en direction de la République soviétique d’Ukraine et de ses quarante millions de citoyens ukrainiens. »

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Opération « paperclip » ou « trombone » : le recyclage des nazis par l’occident

Dans les années 1960, les bandéristes américains, dont Lebed, firent leur conversion publique au philosémitisme, dénonçant systématiquement « les Soviétiques pour leur antisémitisme » thème très en vogue ces temps-ci. L’aristocrate catholique polono-américain Zbigniew Brzezinski, pilier depuis les années 1950 de la subversion permanente de l’URSS et de la scission Ukraine-Russie , préconisa en 1977, comme conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter, l’extension de ce magnifique programme. Dans les années 1980, entre Carter et Ronald Reagan, Prolog se diversifia en direction des « autres nationalités soviétiques, qui incluaient les dissidents soviétiques juifs, suprême ironie », selon Breitman et Goda. Tactique géniale, après des décennies d’hostilité ou d’indifférence aux juifs européens , puisque la propagande « occidentale » transforma une URSS jadis haïe comme judéo-bolchevique en symbole de l’antisémitisme.

Les opérations américano-germano-ukraino-nazies contre l’URSS et l’Europe orientale, nommées « Cartel » puis « Aerodynamic » puis, dans les années 1980, « Qrdynamic », « Pddynamic » et « Qrplumb » n’avaient jamais cessé. L’étude de Breitman et Goda s’achève en 1990, « au seuil de l’effondrement » de l’URSS : tout était alors prêt, en Ukraine, pour la phase suivante, gérée par Mme Nuland et les siens.

Annie LACROIX-RIZ

* Annie Lacroix-Riz, agrégée d’histoire, docteur ès lettres, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris VII – Denis Diderot, est spécialiste des relations internationales dans la première moitié du XXᵉ siècle.

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Notre dossier « Guerre en Ukraine »

Cia-Azov
Recyclage de la pourriture nazie…

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Géoingénierie et manipulation météorologique hier et aujourd’hui (F.William Engdahl)

Posted in 3eme guerre mondiale with tags , , , , , , on 28 janvier 2023 by Résistance 71

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Bombes cycloniques et rivières atmosphériques  quelqu’un joue t’il avec la météo ?

F. Willian Engdahl

23 janvier 2023

Source de l’article en français :

https://www.mondialisation.ca/bombes-cycloniques-et-rivieres-atmospheriques-quelquun-joue-t-il-avec-la-meteo/5674234

Ces derniers mois, le monde entend des termes inhabituels pour décrire les phénomènes météorologiques extrêmes. Désormais, des termes tels que « bombe cyclonique » ou « rivières atmosphériques » sont utilisés dans les bulletins météorologiques quotidiens à la télévision pour décrire le déversement de volumes records de pluie ou de neige dans certaines régions du monde de manière extrêmement destructrice. La mafia verte prétend, sans l’ombre d’une preuve factuelle, que tout cela est dû à la trop grande « empreinte carbone » de l’homme. Ils s’en servent comme excuse pour redoubler d’efforts en vue d’éliminer progressivement le pétrole, le gaz, le charbon et l’énergie nucléaire au profit d’une « énergie verte » inapplicable et subventionnée par les contribuables, à savoir l’énergie éolienne ou solaire peu fiable. Se pourrait-il que ces calamités météorologiques soient effectivement « causées par l’homme », mais pas par les émissions de CO2 ?

Depuis la fin du mois de décembre, les États-Unis ont notamment subi des phénomènes météorologiques violents, dus à la tempête « bombe cyclonique » qui a enseveli une grande partie de la côte Est sous une neige record, de Buffalo jusqu’à la Floride. Dans le même temps, la côte ouest des États-Unis, de l’État de Washington à la Californie, a subi des inondations extrêmes causées par les vagues successives des « rivières océaniques » transportant d’énormes volumes d’eau du Pacifique, provoquant de graves inondations. Sans présenter aucune preuve scientifique, les idéologues verts ont affirmé que tout cela était dû au réchauffement planétaire provoqué par l’homme – désormais appelé « changement climatique » pour brouiller les pistes – et ont plaidé pour une transition accélérée vers un monde dystopique sans carbone.

Il est tout à fait possible d’affirmer que ce phénomène pourrait bien être dû à l’homme. Mais pas à cause d’un excès de CO2 ou d’autres émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine. Elle pourrait être due à une manipulation délibérée et malveillante de nos principaux modèles météorologiques.

Géo-ingénierie ?

La technologie de manipulation des phénomènes météorologiques est l’un des domaines les plus secrets et les moins connus depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. On l’appelle souvent « géo-ingénierie » ou, plus récemment, « intervention climatique », un terme moins inquiétant. Quel que soit le nom, il s’agit pour l’homme de jouer avec les complexités de la météo terrestre, avec des résultats potentiellement catastrophiques. Que savons-nous de ces possibilités ?

À la suite de la conférence de Paris sur le climat de 2015 et de l’accord de Paris qui s’en est suivi, Peter Wadhams, professeur de physique des océans à l’université de Cambridge, ainsi que d’autres éminents scientifiques spécialistes du réchauffement climatique, ont lancé un appel ouvert à la géo-ingénierie pour « résoudre » la prétendue crise climatique et empêcher le réchauffement de la planète de dépasser 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, un objectif tout à fait arbitraire. Les scientifiques de l’après-Paris affirment que « nous sommes dos au mur et nous devons maintenant commencer à nous préparer à la géo-ingénierie. Nous devons le faire en sachant que ses chances de succès sont faibles et que les risques de mise en œuvre sont grands ». Ce qu’ils ne disent pas, c’est que la manipulation météorologique par géo-ingénierie a été développée dans le secret par l’armée et les agences de renseignement des États-Unis depuis des décennies.

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Maîtriser la météo en 2025

En juin 1996, l’US Air Force a publié un rapport au titre provocateur, « La météo comme multiplicateur de force : Maîtriser la météo en 2025 ». Le rapport décrivait les possibilités de la géo-ingénierie humaine pour, entre autres, augmenter les précipitations ou les tempêtes, empêcher les précipitations (provoquer des sécheresses), éliminer la couverture nuageuse d’un ennemi, et autres événements. Il a été produit « pour examiner les concepts, les capacités et les technologies dont les États-Unis auront besoin pour rester la force aérienne et spatiale dominante à l’avenir ». Le rapport note d’emblée que « la modification des conditions météorologiques peut être divisée en deux grandes catégories : la suppression et l’intensification des schémas météorologiques. Dans des cas extrêmes, elle peut impliquer la création de schémas météorologiques totalement nouveaux, l’atténuation ou le contrôle des tempêtes violentes, voire l’altération du climat mondial à grande échelle et/ou à long terme ».

Le document de l’armée de l’air, qui, curieusement, n’a été supprimé de son site Web qu’en 2021, indique également que « … les formidables capacités militaires qui pourraient résulter de ce domaine sont ignorées à nos risques et périls (…) une application appropriée de la modification des conditions météorologiques peut permettre de dominer l’espace de combat à un degré jamais imaginé auparavant (…) La technologie est là, elle attend que nous la mettions en œuvre ». En 2025, le rapport affirme que « nous pouvons contrôler la météo ». Le rapport note qu’à l’époque d’Eisenhower, « en 1957, le Comité consultatif du président sur le contrôle de la météo a explicitement reconnu le potentiel militaire de la modification du temps, avertissant dans son rapport qu’elle pourrait devenir une arme plus importante que la bombe atomique ». C’était il y a presque sept décennies.

En remontant à la guerre du Vietnam à la fin des années 1960, le secrétaire d’État Henry Kissinger et la CIA ont autorisé une géo-ingénierie top secrète, sous le nom de code Opération PopEye, depuis la Thaïlande au-dessus du Cambodge, du Laos et du Vietnam. À l’aide d’avions militaires WC-130 et de jets RF-4, les forces américaines ont pulvérisé de l’iodure d’argent et de plomb dans les nuages de mousson saisonniers afin de transformer les routes de ravitaillement nord-vietnamiennes en puits de boue infranchissables. La mission consistait à créer suffisamment de pluie tout au long de l’année pour que les pistes de Ho Chi Minh restent bloquées. L’opération secrète de géo-ingénierie a été rendue publique par le journaliste primé Seymour Hersh en 1972, ce qui a donné lieu à des audiences du Congrès, mais guère plus. Quelques années plus tard, en 1976, une loi édentée a été adoptée, « obligeant » les acteurs à signaler chaque année au gouvernement NOAA toute modification météorologique entreprise. Dites cela à la CIA ou au Pentagone.

Réchauffeurs ionosphériques et technologie de résonance atmosphérique

Depuis les années 1970, les travaux de géo-ingénierie humaine sont devenus plus sophistiqués et aussi beaucoup plus secrets. La méthode traditionnelle d’ensemencement des nuages par des avions qui dispersent des particules d’iodure d’argent sur des nuages contenant des gouttelettes d’eau pour provoquer des précipitations est utilisée depuis les années 1940. Cependant, depuis les années 1990, à peu près au moment où l’US Air Force a publié « La météo comme multiplicateur de force : Maîtriser la météo en 2025 », de nouvelles méthodes importantes ont été développées avec une portée et un effet bien plus importants, et ce bien avant 2025.

Le rapport de 1996 de l’US Air Force indiquait notamment que « … la modification de l’ionosphère est un domaine riche en applications potentielles et qu’il existe également des applications indirectes probables qui n’ont pas encore été envisagées ».

Un projet de recherche ionosphérique de l’US Air Force et de l’Office of Naval Research, HAARP – High Frequency Active Auroral Research Program – à Gakona, en Alaska, a suscité beaucoup d’attention et de préoccupations au niveau international. En janvier 1999, l’Union européenne a qualifié le projet de « préoccupation mondiale » et a adopté une résolution demandant davantage d’informations sur ses risques sanitaires et environnementaux. Washington a ignoré cet appel. La plupart des données de recherche de HAARP ont été classées pour des raisons de « sécurité nationale », ce qui a donné lieu à de nombreuses spéculations sur des activités sinistres.

En 1985, alors qu’il travaillait pour la compagnie pétrolière ARCO grâce à une subvention de la DARPA du Pentagone, un brillant physicien, le Dr Bernard J. Eastlund, a déposé un brevet (US #4,686,605), pour une « Méthode et un appareil pour altérer une région de l’atmosphère, de l’ionosphère ou de la magnétosphère de la Terre ». La description du brevet affirmait qu’un faisceau spécifique d’ondes radio puissantes dans l’ionosphère pouvait provoquer un réchauffement et « élever » l’ionosphère de la Terre. Cela pourrait être utilisé pour contrôler la météo, en modifiant les courants-jets, en changeant les tornades ou en créant ou en empêchant les précipitations. L’armée américaine a contacté ARCO qui lui a vendu les droits du brevet de son employé de l’époque, Eastlund. L’armée américaine aurait ensuite cédé les droits du brevet au principal entrepreneur militaire, Raytheon. Raytheon serait également impliqué dans la construction de tous les grands réseaux de radars de chauffage de l’ionosphère dans le monde. Coïncidence ? Un porte-parole de HAARP a nié avoir utilisé le brevet d’Eastlund dans HAARP. En revanche, il n’a pas mentionné les autres sites.

HAARP est un réseau phasé très puissant d’antennes radar visant l’ionosphère. On le qualifie parfois de réchauffeur ionique. L’ionosphère est une couche de l’atmosphère située à haute altitude et contenant des particules hautement chargées en énergie. Si un rayonnement est projeté dans l’ionosphère, d’énormes quantités d’énergie peuvent être générées et utilisées pour annihiler une région donnée. Au départ, son propre site Web, aujourd’hui supprimé, déclarait que HAARP était « une entreprise scientifique visant à étudier les propriétés et le comportement de l’ionosphère… à des fins civiles et de défense ».

HAARP à Gakona a été officiellement fermé par l’armée américaine en 2013. En 2015, ils ont officiellement transféré l’exploitation de HAARP à leur partenaire civil, l’Université d’Alaska à Fairbanks. La fermeture a fourni l’excuse pour arrêter la diffusion en direct des signaux de HAARP sur un site web public, qui avait donné des preuves solides de liens entre les activités de HAARP et des catastrophes météorologiques majeures comme l’ouragan Katrina ou le tremblement de terre de Chengdu en Chine en 2008. L’exploitation de l’installation a été transférée à l’université d’Alaska en 2015.

Certains chercheurs ont émis l’hypothèse que le HAARP de Gakona est une diversion sournoise, un site innocent ouvert à l’examen académique, alors que de sérieuses manipulations ionosphériques militaires ont lieu sur d’autres sites top secrets.

En 2015, l’armée américaine et les agences gouvernementales telles que la NOAA avaient largement dépassé les capacités de HAARP. Ils ont supervisé la construction de réseaux thermiques de radars ionosphériques à commande de phase beaucoup plus puissants dans le monde entier. Cela comprenait un HIPAS plus puissant – une installation de 70 mégawatts à l’est de Fairbanks. Il y avait également l’Observatoire d’Arecibo, anciennement connu sous le nom d’Observatoire ionosphérique d’Arecibo – installation de 2 mégawatts à Porto Rico ; le Radar Mu – installation de 1 mégawatt au Japon. Et la mère de tous les réseaux de radars de chauffage atmosphérique, EISCAT – une installation de 1 gigawatt à Tromsø, dans le nord de la Norvège. HAARP n’est qu’une installation de 3,6 mégawatts. De nombreux autres sites de chauffage ionosphérique à réseau phasé sont classés secrets ou donnent peu d’informations. On pense que l’un d’entre eux se trouve sur la base aérienne de Vandenberg, en Californie du Sud. Un autre à Millstone Hill, dans le Massachusetts, un autre à Taiwan et dans les îles Marshall. Comme le Pentagone et les autres agences gouvernementales américaines concernées choisissent de ne rien dire, ou presque, sur leur interconnexion et leur utilisation dans la modification du climat, nous devons nous contenter de spéculer.

L’entrepreneur militaire Raytheon, qui a obtenu les brevets Eastlund d’ARCO, serait impliqué dans de nombreux sites de ce type dans le monde.

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La Chine aussi ?

Les travaux du gouvernement américain sur la géo-ingénierie ayant été classifiés et tenus à l’écart d’un débat public ouvert, il n’est pas possible de prouver devant un tribunal que des événements tels que les tornades de la côte Est ou l’ouragan Ian de septembre 2022 en Floride, l’une des tempêtes les plus puissantes jamais survenues aux États-Unis, ou encore les inondations record de janvier 2023 dues aux vagues répétées de tempêtes « rivières atmosphériques » qui frappent la Californie après une sécheresse extraordinaire, sont simplement des phénomènes naturels. Il n’y a aucune preuve scientifique que cela soit dû à un surplus de CO2 dans l’atmosphère. Mais comme le suggère ce qui précède, il existe un énorme corpus de preuves indiquant que des acteurs malveillants dotés de pouvoirs d’État utilisent la géo-ingénierie sans en tirer profit, même si la géo-ingénierie artificielle pourrait en tirer profit.

En 2018, les médias chinois ont rapporté que l’Académie des technologies de vol spatial de l’État à Shanghai lançait un vaste projet de géo-ingénierie, Tianhe qui se traduit par « Rivière du ciel ». Le projet, qui serait basé sur le haut plateau tibétain, source de certains des plus grands fleuves du monde, est destiné à déplacer d’énormes volumes d’eau du Sud, où les pluies sont abondantes, vers le Nord aride. Il devait commencer à fonctionner en 2020, mais aucun détail n’a été publié depuis.

Les récentes discussions sur le projet de Bill Gates avec David Keith, physicien de Harvard, visant à libérer des particules de carbonate de calcium au-dessus de la terre pour imiter les effets des cendres volcaniques bloquant le soleil, ou les récentes expériences de Make Sunsets visant à lancer depuis Baja Mexico des ballons météorologiques remplis de dioxyde de soufre pour bloquer le soleil, sont clairement des diversions pour cacher le degré d’avancement de la géo-ingénierie réelle de notre climat.

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Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Quand l’oligarchie joue de la HAARP…

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Contre la mafia covidiste et le crime SRAS-CoV-2 / COVID-19, continuons de diffuser la vérité (Dr Pascal Sacré)

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… D’abord ne pas nuire…

Nous devons continuer à diffuser la vérité

Dr Pascal Sacré

25 janvier 2023

Url de l’article original :

https://www.mondialisation.ca/nous-devons-continuer-a-diffuser-la-verite/5674317

« Il ne suffit pas d’inscrire des droits dans une Constitution, 

Il faut que le Peuple éduqué puisse les lire, 

Les comprendre et les défendre. »

« En face », ils nous disent quoi penser, quoi dire.  « Eux », ils savent. 

« Eux », ils ont compris et nous expliquent ce qu’il faut penser et faire, et c‘est ainsi. Pas autrement.

Ils emploient les grands moyens, émissions télévisées remplies d’experts bardés de titres, articles dans la presse écrite « sérieuse », synthèses par des instituts officiels aux noms et acronymes très professionnels.

Les experts en question sont souvent bien habillés, ils ont des qualifications indiscutables sur le papier, ils parlent bien et les journalistes ou animateurs sont très gentils avec eux, boivent leurs paroles, et l’ensemble dégage une connivence, une évidence qui rend le message comme allant de soi.

  1. La vaccination ne se discute pas [1], elle a sauvé l’humanité [2], c’est la seule vraie solution face aux épidémies.
  2. Le climat, c’est un réchauffement et il est dû principalement au CO2 humain.
  3. L’Ukraine, c’est à cause d’un méchant dictateur sadique et fou qui défie le monde ou exploite son peuple (toujours la même excuse, de Cuba, du Venezuela, d’Irak, à l’Afghanistan, en passant par la Lybie, le Mali, le Yémen, la Syrie… c’est à chaque fois cette même histoire, un méchant dictateur sanguinaire fou qui veut détruire son peuple ou l’humanité, Castro, Chavez, Hussein, les talibans, Kadhafi, el-Assad…)

Ce sont les trois derniers dogmes en date.

Si nous émettons un avis contraire, ou nuancé [3], alors ils font semblant de ne pas l’entendre. 

Si nous insistons, surtout si nous sommes légitimes, alors ils nous traitent de tous ces termes peu flatteurs, disqualifiant :  complotiste, négationniste, sceptique, rassuriste, stupide, fou, incompétent, charlatan, antivax, antisémite, raciste…

« Ne pensez pas, nous pensons pour vous », voilà ce qu’ils prônent en face et ma foi, ils sont convaincants, ils ont les moyens médiatiques et institutionnels avec eux.

Premièrement, cela démontre ce que nous savions déjà : l’être humain, depuis qu’il est tout petit, depuis la nuit des temps, adore les histoires.  

Si celles-ci sont simples, avec un gentil et un méchant, un gentil très gentil et un méchant très laid et très méchant, c’est encore mieux.

Si elles ont des solutions toutes faites qui dépendent des autres, alors là, beaucoup d’êtres humains sont aux anges. Ils peuvent vaquer à leurs occupations quotidiennes en se disant que d’autres s’occupent de tout et surtout, que ces « experts » ont une solution toute faite et indiscutable.

Pratique, un dogme, il faut bien l’avouer. 

Pas besoin d’agir ni même de réfléchir.

Malheureusement, un dogme n’a rien à voir avec la vérité, il n’a même rien à voir avec la réalité.

Je sais que d’aucuns arrivent à vous dire que la réalité n’existe pas [4]. 

Ça, c’est fort et pourtant, c’est ainsi, des personnes tentent de vous en convaincre et beaucoup de gens s’y laissent prendre. Pourtant, si je vous brûle le bras, je vous assure que la douleur et la blessure vous convaincront que la réalité (la chaleur dans ce cas) existe.

Ne pas confondre « perception de la réalité », et « la réalité elle-même ».

Idem pour la vérité.  Ou pour le bien et le mal. 

Il y a le bien, qui ne veut pas dire perfection, et le mal. 

Souvent, on discerne le bien du mal non pas au niveau cérébral, mais au niveau des tripes, du cœur et de sa peau.

Le mal c’est par exemple torturer les animaux, maltraiter tout être vivant. 

Là où cela devient plus subtil, plus insidieux, c’est quand on a compris que le mal, c’est aussi laisser faire, laisser d’autres gens torturer les animaux, ou maltraiter un être vivant, sans rien dire, rien faire contre cela.

En sachant combien la plupart des animaux sont maltraités et c’est un euphémisme, continuer à en consommer fait de nous de facto des complices de cette maltraitance mondiale.

A ce moment très inconfortable sur les plans intellectuel et émotionnel, l’être humain va user d’artifices pour se trouver des circonstances atténuantes, détourner le propos, noyer le poisson, c’est le cas de le dire. 

Alors commencent les petits arrangements avec le mal, ces concessions qui laissent à penser que le mal, c’est relatif.

Non. 

Le mal est le mal. 

Le bien est le bien. 

Pour ma part, je ne tente pas de devenir végétarien que pour l’environnement ou la santé. 

Je le tente pour la seule raison qui se suffit à elle-même, sans avoir besoin d’aucune autre, pour cesser d’être complice d’un plus grand mal. 

Revenons à la vérité, dont le dogme est le pire ennemi.

Autrement dit, la vérité est la pire ennemie du dogme. 

C’est la raison principale pour laquelle les dissidents actuels sont autant diabolisés, discrédités, censurés, chassés par un système qui a un besoin vital de dogmes pour se perpétuer. Plus les dogmes sont rigides, intraitables, plus la violence envers toute dissidence est forte et brutale.

C’est la raison pour laquelle nous, les véritables lanceurs d’alerte, ceux qui bravent toutes les censures, nous devons continuer à éduquer de manière pédagogique et à diffuser la vérité.

Je parle de la vérité, à ne pas confondre avec la connaissance qui évolue sans cesse, beaucoup font cette confusion.

Il n’y a d’ailleurs pas de vérité scientifique, c’est une impossibilité. Il n’y a pas de vérité économique, géopolitique, etc.

Il y a des connaissances dans tous ces domaines, et celles-ci changent, évoluent en fonction du temps, des découvertes, du contexte, des actions et réactions des uns et des autres.

Un exemple parmi les plus connus est d’avoir cru un moment que la Terre était le centre de l’Univers. Aujourd’hui, on sait que la Terre est une planète parmi d’autres et qu’elle tourne autour du soleil.

Cette connaissance a évolué pour se conformer à la réalité.

La vérité, par contre, c’est la vérité.

Soit vous avez trompé votre femme, soit vous ne l’avez pas trompée. 

Soit vous étiez à cet endroit à cette heure-là, soit vous n’y étiez pas. 

Vous ne pouvez pas être « à moitié » quelque part, vous ne pouvez pas avoir trompé votre femme « au quart ». 

Et cette vérité-là ne changera pas, ni deux jours après, ni mille ans après.

C’est là que les problèmes commencent : quand on confond, sans le vouloir ou intentionnellement, vérité et connaissance.

La vérité est une et permanente.

La connaissance est évolutive et plurielle.

Dire que les vaccins ont sauvé l’humanité, ou qu’ils sont la meilleure arme contre les épidémies, c’est une connaissance qui évoluera en se confrontant aux faits. 

Elle doit être constamment vérifiée, comme toute autre connaissance scientifique du moment.

Dans le cas précis de la vaccination contre le Covid, tout est parti d’une supposition puisque on a commencé cette vaccination mondiale alors que toutes les études n’étaient pas encore terminées. 

Le problème majeur est d’avoir présenté au public profane cette connaissance-hypothèse comme une vérité à ne plus discuter.

C’est ce que tentent toujours de faire pas mal d’experts assermentés, adoubés par le Système, comme ce docteur Nicolas Dauby [5], un prototype de ce que j’entends par expert bardé de titres et coiffé d’une aura indiscutable, incontournable. Je vous encourage vraiment à lire toute la référence 5, un symbole de tout ce qui ne va pas dans ce monde opaque de l’expertise dépendante des lobbys.

Il y a des dizaines et des dizaines de « Nicolas Dauby » dans le monde entier. 

Un peu comme Anthony Fauci aux États-Unis ou Neil Ferguson en Grande-Bretagne. 

Peu importe que les prédictions et décisions de ces personnes se soient révélées fausses, mauvaises, influencées, ils conservent leur aura d’expert indiscutable, incontestable.

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La science… c’est lui ! « Si vous doutez de moi, vous doutez de la science ! » (A. Fauci)

Cela ne peut se faire qu’avec le concours des médias principaux, ceux qui ont accès au plus large public profane.

Ces médias sont l’équivalent moderne des prêtres et docteurs de la loi d’antan, l’intermédiaire indispensable entre le public profane et les pouvoirs, avec leurs « débats » convenus d’avance et leurs fact-checkeurs (« vérificateurs » de faits) anonymes et partisans.

Experts adoubés et médias complices sont les outils indispensables d’un Pouvoir bâti sur des dogmes.

Je ne sous-entends pas que tous ces « experts » adoubés seraient incompétents ou forcément malhonnêtes. Pour la plupart, j’ignorais jusqu’à leur existence, avant cette crise.

Je parle du processus tacitement admis qui consiste à désigner un « expert » plus ou moins légitime sur le papier puis de ne plus écouter que cet « expert » en faisant abstraction de tous ses conflits d’intérêts, conflits d’intérêts qui vont forcément influencer ses convictions, ses propositions, ses décisions et ses actions.

Je parle de ce processus universel et tacite, principe à l’œuvre partout, dans toutes les démocraties, qui consiste à supprimer les débats contradictoires en enfermant les opinions et les messages dans un vase clos bâti sur des préceptes qu’on ne discute plus, ânonnés par quelques-uns.

Cela se retrouve dans les débats sur le climat qualifié de réchauffement alors que d’autres scientifiques également légitimes parlent de refroidissement, réchauffement dont la cause est le CO2 dû à l’activité humaine alors que d’autres scientifiques, d’autres experts sérieux parlent de multiples autres causes. 

Cela se retrouve dans les débats sur la guerre en Ukraine pour laquelle a été posé d’emblée en Occident le postulat inviolable selon lequel le dictateur Poutine est le seul responsable, sans plus pouvoir à un seul moment discuter, nuancer ce dogme (forcément, ce ne serait plus un dogme, sinon), comme l’a amèrement expérimenté Ségolène Royal [6].

Et cela s’était déjà produit lors des guerres au Kosovo, en Afghanistan, en Irak, en Syrie…

Pourquoi ?

Quel paradoxe !  

Tous ces scientifiques, tous ces journalistes, tous ces « experts » deviennent comme des équilibristes, autoproclamés spécialistes, factuels, dignes de foi alors que tous leurs discours sont finalement bâtis sur des dogmes. 

Cela se passe avec le concours zélé des médias principaux écoutés comme les prêtres d’antan par une partie de la population profane.

Un dogme n’est pas la vérité.

Un dogme est le socle pour raconter une histoire qui se travestit en vérité, s’habille en réalité seulement parce que chaque auditeur, chaque spectateur accepte d’y croire.

C’est ce qui fait la force d’une fiction réussie. 

On sait que c’est faux mais on a choisi tacitement, implicitement d’y croire, ce qui fait que le spectateur frissonne, sursaute, pleure, a peur, vibre avec son acteur fétiche.

Il est vrai que nous, les êtres humains, nous sommes ainsi faits.

Nous adorons les belles histoires, surtout les histoires simples, avec un gentil et un méchant bien identifiés, avec des solutions toutes faites, élaborées par d’autres à l’apparence crédible. 

L’apparence suffit.

Les lanceurs d’alerte, les diseurs de vérité viennent casser l’ambiance, mettre les points sur les i, les virgules à la bonne place, car si l’humanité préfère l’histoire à la vérité, à ce point de décalage, celle-ci sera très amère et brutale, alors qu’elle pourrait être mille fois plus formidable que la plus belle des fictions.

A condition de regarder la vérité bien en face et de la considérer telle quelle, sans travestissement.

Je vous dis l’inverse de ce qu’ils vous disent : pensez par vous-même. Soyez vous-même. Reprenez les rênes de votre esprit.

Je sais. Cela demande beaucoup d’efforts. C’est inconfortable. Au début.

Par contre, cela ne nécessite pas de l’intelligence, ni d’avoir fait de longues et savantes études. Ces derniers points peuvent même être des obstacles, des pièges.

La personne de bon sens, qui a les pieds bien en contact avec le sol, qui n’a jamais fréquenté les universités ou les grandes écoles, est souvent la mieux à même de discerner le vrai du faux, le réel de l’illusoire, le bien du mal.

Pensez par vous-même. Ou alors, soumettez-vous.

« Si nous ne sommes pas en mesure de poser des questions de manière sceptique, d’interroger ceux qui nous disent que quelque chose est vrai, d’être critique à l’égard de ceux qui détiennent l’autorité, alors nous sommes à la merci du premier charlatan, homme politique ou religieux, venu. »
Carl Sagan, scientifique et astronome américain, 1996

 Quelle que soit l’option choisie, ensuite, assumez-la.

Il n’a jamais été aussi vital, pour chaque être humain comme pour toute notre espèce, de penser par lui-même et d’arrêter d’être complice de l’illusion, du faux et du mal.

En attendant, nous les lanceurs d’alerte, ceux qui bravent toutes les censures, nous devons continuer à diffuser la vérité.

Dr Pascal Sacré

Notes :

[1] « La vaccination, cela ne se discute pas » estime Touraine | egora.fr

[2] Les vaccins ont-ils vraiment sauvé l’Humanité ? (collectif-federateur.org)

[3] Nous avons été fact checkés ! | Science, climat et énergie (science-climat-energie.be)

[4] La réalité n’existe pas | larecherche.fr

[5] BAM! News – Un expert indépendant ?

[6] Ségolène Royal met en doute les crimes de guerre commis en Ukraine, malgré les preuves (lemonde.fr)

= = =

Lire notre page constamment mise à jour depuis 2019 : « Coronavirus, guerre contre l’humanité »

« Le véritable A. Fauci, Bill Gates, Big Pharma et la guerre globale contre la démocratie et la santé publique », RFK Jr

« SRAS-CoV-2 / COVID19, l’attaque nano-techno-biologique contre l’humanité », Karen Kingston

Ne jamais oublier qu’

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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La Chine, capitalisme et Nouvel Ordre Mondial…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, chine colonialisme, colonialisme, crise mondiale, documentaire, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 27 janvier 2023 by Résistance 71

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Le Nouvel Ordre Mondial : instrument

Pertinente analyse de Michel Chossudovsky de GR ci-dessous, nous ajouterions ceci : la Chine est inféodée à l’empire (alors empire britannique) depuis les guerres de l’opium du XIXème siècle, le flot de fric recyclé via les banques chinoises est énorme, la toute nouvelle BAII (Banque Asiatique d’Investissements et d’Infrastructures) de Shanghaï est une autoroute à fric circulant dans les deux sens, le tout en dollar bien sûr. Un autre truc pour les “gens de gauche”, marxistes et autres dogmatiques : tout comme Lénine et Trotsky, Mao fut financé et mis en place par l’empire, qui largua Chang Kaï Chek en rase campagne, lui laissant le rôle de “gardien du triangle d’or” si lucratif et lui permettant de financer Formose devenue Taïwan avec la part du fric de la came lui revenant et s’assurant d’un marché captif tant la Chine était en retard technologiquement.
De plus, si la Chine est ce qu’elle est aujourd’hui, ce n’est que par la grâce des délocalisations industrielles voulues et planifiées de l’occident qui ce faisant, rendit la Chine toujours plus captive et dépendante. L’empire anglo-americano-sioniste est étiré à son maximum et ne peut plus rien vraiment contrôler, il a besoin que la force militaire chinoise s’étende et gendarme le monde. Depuis le tristement célèbre éditorial de David Rockefeller dans le New York Times en 1971 où il vantait les vertus du “timonier Mao” et sa grande maîtrise, préparant ainsi la reconnaissance par Yankland de la RPC par Nixon en 1973, Rockefeller y avait envoyé son mignon Kissinger préparer le terrain avec Chou en Laï en 1971 ; nous savons dès lors que le modèle chinois de contrôle social est modèle à étendre au monde pour le Nouvel Ordre Mondial qu’ils désirent tant mettre en place en grand remplacement d’un système étatico-marchand en totale décomposition.
Ce que dit Chossudovsky dans son analyse ci-dessous est juste, mais demeure incomplet. Il est important de bien saisir la vue panoramique de l’affaire qui se met en place depuis le XIXème siècle. C’est ce que nous reprochons à un fin journaliste comme Pepe Escobar que nous apprécions vraiment et avons traduit longuement et diffusé sur ce blog. Il fait la promotion inconditionnelle de l’Eurasie et de la ceinture commercial chinoise et la nouvelle route de la soie, alors que tout ceci n’est que la mise en place de l’étape suivante de contrôle post-capitaliste qui doit nécessairement passer par la destruction et l’avilissement final de l’Europe. La guerre en Ukraine depuis 2014 n’a pas d’autre finalité. Tout se tient dans la pourriture ambiante.

On nous présente la Chine comme « le concurrent mortel de l’empire », l’ennemi du XXIème siècle avec la Russie, qui elle, résiste à l’empire sous sa forme génocidaire, mais dans le même temps, Yankland, l’UE (France) et la GB financent et travaillent main dans la main avec l’armée chinoise au laboratoire P4 d’armes biologiques de Wuhan en Chine ? Ennemis, vraiment ?… Allons, allons…
Il y a un excellent roman qui fut écrit par un grand connaisseur des cultures occidentales et orientales, Eric Van Lustbader, en 1985 : « Jian ». Ce roman explique à une échelle particulière, le plan de longue durée impliquant la Chine et l’occident, nous recommandons la lecture de ce livre, sans doute plus qu’un « simple roman »… Van Lustbader commence avec cette citation de Sun Tzu : « Celui qui est prudent et attend patiemment un ennemi qui ne l’est pas, sera victorieux. » Le double sens est époustouflant dans le contexte actuel révélé par les évènements… Lisez le livre, une des meilleures intrigues géopolitiques jamais écrites.
~ Résistance 71 ~

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“Ce n’est pas du socialisme” : La Chine est une économie capitaliste de main d’œuvre bon marché, basée sur des salaires extrêmement bas

Les gens de gauche affirment que la RPC est un pays socialiste

Michel Chossudovsky

25 janvier 2023

Url de l’article en français:

https://www.mondialisation.ca/ce-nest-pas-du-socialisme-la-chine-est-une-economie-de-main-doeuvre-capitaliste-bon-marche-basee-sur-des-salaires-extremement-bas/5674298

Introduction

La plupart des analystes et des historiens ne comprennent pas qu’à partir du début des années 1980, la Chine est devenue un pays capitaliste à part entière.  Il existe de puissants milieux d’affaire américains, notamment Big Pharma, de grandes entreprises de haute technologie, des institutions bancaires fermement ancrées en Chine. 

Les États-Unis ont de fidèles « alliés » au sein de l’establishment économique et financier chinois ainsi que parmi les universitaires, les scientifiques et les médecins qui ont tendance à être « pro-américains ».

L’Académie des sciences de Chine (中国科学院),  les écoles d’administration chinoises (par exemple Pékin, Dalian, Guangzhou) remontant au début des années 1980 ont des liens avec les institutions de l’Ivy League. Beaucoup d’entre eux ont des programmes de MBA conjoints, par exemple l’école de gestion de l’Université Fudan de Shanghai avec le MIT. Stanford a un campus en Chine ainsi qu’un accord avec l’Université de Pékin, etc.  

Un autre exemple est le programme d’études supérieures de l’École de journalisme de l’Université Tsinghua, financé par Bloomberg et plusieurs institutions bancaires de Wall Street.

Les intérêts de puissants groupes économiques et financiers chinois (en particulier au sein de l’industrie pharmaceutique), y compris les milliardaires chinois ( Forbes List 2022, Forbes New Billionaires ) sont représentés aux plus hauts niveaux de la direction du Parti communiste chinois (PCC).

Ironiquement, ces « alliances »  contrastent fortement avec les menaces continues des États-Unis et de l’OTAN dirigées contre la République populaire de Chine, sans parler des divers actes de déstabilisation de l’économie nationale chinoise. 

Inutile de dire qu’il existe de profondes divisions au sein de la direction du PCC. 

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La Chine et l’échiquier géopolitique

Alors que la Chine joue actuellement un rôle d’équilibre important et positif sur l’échiquier géopolitique, ce n’est pas un État-nation «socialiste». 

Il est important que les gens de gauche qui décrivent la Chine comme un pays socialiste prennent conscience de la nature oppressive de l’économie d’exportation de main-d’œuvre bon marché de la Chine, établie à la fin des années 1970 au début de l’ère post-Mao, en liaison avec leur commerce et Partenaires d’investissement de Wall Street. 

Actuellement, plus d’un tiers de la main-d’œuvre de la RPC sont des travailleurs migrants ruraux saisonniers qui sont utilisés comme main-d’œuvre bon marché dans l’économie florissante d’exportation à bas salaires de la Chine.

Ce processus de main-d’œuvre migrante interne s’est déroulé avec l’abolition de la Commune populaire dans la  Constitution de 1983, ce qui a conduit à la disparition de la propriété collective avec la privatisation des terres agricoles.

Réserves illimitées de main-d’œuvre bon marché : 292 millions de travailleurs migrants internes

La Chine compte actuellement, selon les chiffres officiels, 292 millions  (2021) de travailleurs migrants internes employés dans l’économie d’exportation de main-d’œuvre bon marché, les projets de construction et d’infrastructure ainsi que dans l’économie des services urbains. 275 millions (2015), 287 millions (2017 )

Selon le Financial Times  2015 :

Environ 275 millions [2015], soit plus d’un tiers de l’ensemble de la main-d’œuvre chinoise, sont des travailleurs migrants de la campagne, sans droit de s’installer de façon permanente ni d’accéder à l’éducation, aux retraites ou aux soins de santé fournis aux personnes ayant un statut «urbain» héréditaire.

Ces travailleurs – qui sont en grande partie mais pas exclusivement issus des zones rurales et des cantons – constituent plus d’un tiers de la main-d’œuvre de la RPC. ( Voir la définition et les détails concernant le passeport huku )

Selon les statistiques officielles, on   estime à 292 millions le nombre de travailleurs migrants ruraux en Chine en 2021 , soit plus d’un tiers de l’ensemble de la population active. (statistiques officielles)

Une force de travail impressionnante presque la taille de la population des États-Unis : 332 403 650 (2022)

Les 292 millions de travailleurs migrants chinois  (dernières données de 2021) constituent également le moteur du développement des infrastructures, des routes et des corridors de transport, sans parler des initiatives commerciales et d’investissement eurasiennes « la Ceinture et la Route » de la RPC.

Les salaires

Le salaire mensuel moyen des travailleurs migrants saisonniers, y compris les heures supplémentaires en 2021 sur la base de statistiques officielles (rapportées et souvent peu fiables et gonflées) était  de 4 432 RMB (équivalent à 685 USD).

La semaine de travail officielle sans heures supplémentaires est de 44 heures ; avec les heures supplémentaires, cela peut aller jusqu’à 11-12 heures par jour, 6 jours par semaine.

« Une enquête auprès de 1 518 travailleurs migrants en 2013 a révélé qu’ils passaient en moyenne 11 heures au travail chaque jour ».

Le paiement dans secteur manufacturier se fait souvent à la pièce.

Les secteurs les mieux rémunérés pour les travailleurs migrants en 2021 étaient le transport et la logistique (5 151 yuans par mois) et la construction (5 141 yuans par mois), tandis que ceux employés dans les services d’hôtellerie et de restauration, et les services ménagers, les réparations, etc., étaient les plus bas. payé, gagnant un peu plus de 3 710 yuans par mois

La « culture de travail 996 » : 996工作制

Ce qui tend à prévaloir dans de nombreuses grandes entreprises industrielles et chaînes de montage de haute technologie chinois est la soi-disant « 996 Work Culture » (996工作制), à savoir le travail de 9h à 21h, 6 jours par semaine, 72 heures par semaine. (près de 300 heures par mois)  souvent imposées sans rémunération des heures supplémentaires. Une étude récente intitulée :

« Comment les managers utilisent la culture et les contrôles pour imposer un régime de travail ‘996’ en Chine qui constitue l’esclavage moderne »  par Jenny Jing Wang , 23 juillet 2020 

décrit l’imposition de 996工作制

« … comme un  capitalisme mondial sans restriction et une culture confucéenne de hiérarchie et d’obéissance … Les cas cités impliquent des entretiens semi-structurés avec 11 managers et 19 ouvriers travaillant dans les secteurs de l’hôtellerie et de la fabrication. Les entretiens sont analysés pour déterminer comment les managers utilisent les contrôles pour exploiter le pouvoir/la distance, les niveaux élevés d’insécurité et les droits du travail non appliqués pour imposer des conditions de travail difficiles.

Ce système est régulièrement approuvé par les milliardaires et les groupes d’entreprises chinois. Selon Jack Ma, fondateur du géant du e-commerce Alibaba (BABA) :

.« Si nous trouvons des choses que nous aimons, le 996 n’est pas un problème »…

« … les employés qui ont travaillé plus d’heures recevront les » récompenses du travail acharné « .

Le salaire minimum

Actuellement, Shanghai a le salaire minimum mensuel le plus élevé parmi 31 provinces (2 590 RMB/400 USD par mois) et Pékin a le salaire minimum horaire le plus élevé (25,3 RMB/3,9 USD par heure). Huit régions – Shanghai, Guangdong, Pékin, Tianjin, Jiangsu, Shandong, Hubei et Zhejiang – ont dépassé la barre des 2 000 RMB (308 USD) dans leurs normes de salaire minimum mensuel. [ne s’applique pas aux travailleurs migrants saisonniers]

Au bas de l’échelle des salaires, le niveau de salaire minimum du Liaoning (1 420 RMB/224 USD par mois) est légèrement supérieur à celui de l’Anhui (1 340 RMB/212 USD par mois).

Ingénierie sociale et dérogation aux droits des travailleurs. Les méga-usines de main-d’œuvre bon marché de la Chine 

Voir la vidéo ci-dessous : La soi-disant plus grande usine du monde (2009) EUPA est une propriété privée.

« EUPA fonctionne uniquement avec la sueur humaine [Human Sweat Alone] »

Elle produit du « Made in China » pour l’exportation au profit de nombreuses entreprises étrangères. Il est situé dans la zone économique spéciale de Xiamen dans la province du Fujian.

La vidéo documentaire [en anglais] suivante de 2009 décrit une tendance vers un tissu social hautement réglementé et oppressif qui sert le développement de l’économie d’exportation industrielle à bas salaires (axée sur le profit).

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Fusion-Action : le NOM en marche !

L’éthique confucéenne d’obéissance et de subordination sociale de la force de travail en est la force motrice

Les socialistes et les progressistes doivent reconnaître la nature de ce processus. La Chine n’est pas un pays socialiste. Plutôt l’inverse. C’est une économie à bas salaires (Voir Karl Marx sur la plus-value relative et absolue, les salaires et la durée de la journée de travail, Capital (Livre I, Parties IV-VI)

Remarque : l’uniforme jaune coïncide avec la couleur de l’usine . Le documentaire évoque une semaine officielle de 40 heures et des salaires (2009) variant de 90 à 300 dollars par mois. Ces chiffres officiels n’incluent pas les heures supplémentaires.

Plus de dix ans plus tard, cette « structure de méga-usine » est devenue un modèle du capitalisme industriel chinois dans les principales zones manufacturières, notamment la  base manufacturière du sud du Guangdong, la région du Grand Shanghai et le delta du Yangtze  (140 millions d’habitants) et la  méga-industrie de Chongqing. région située dans le Sichuan qui compte plus de 30 millions d’habitants.

Histoire de l’économie du travail bon marché en Chine

En 1978, une « politique de la Porte ouverte » a été mise en avant par Deng Xiaoping parallèlement au lancement des zones économiques spéciales (ZES) chinoises à Shenzhen et Xiamen, puis dans les grandes villes industrielles.

Ces réformes constituent l’épine dorsale de l’économie d’exportation de main-d’œuvre bon marché de la Chine.

De plus, tout en contribuant à appauvrir le peuple chinois (en particulier dans les zones rurales), une grande partie des bénéfices de ce processus de croissance capitaliste a été transférée via le commerce international des matières premières aux partenaires commerciaux occidentaux de la Chine.

Il convient toutefois de noter que le concept de « Porte ouverte » a été inventé pour la première fois par le secrétaire d’État américain John Hay en 1899, dans le cadre d’un programme colonial américain qui consistait à obliger la Chine à ouvrir sa porte au commerce « sur un pied d’égalité ». » avec les puissances coloniales.

De plus, depuis l’abolition de la Commune populaire (1983), les terres agricoles ont été en grande partie privatisées.

Les habitants des zones rurales dépendent largement des envois de fonds provenant de l’emploi des migrants dans les villes et les «zones économiques spéciales» dans l’industrie manufacturière et la construction.

Le courant dominant socialiste a rejeté avec désinvolture toute reconnaissance des faits relatifs à la concentration et à la propriété des terres, à l’augmentation des inégalités sociales et au développement d’un secteur des produits de luxe florissant pour une petite minorité sociale privilégiée.

La restauration du capitalisme 

Je conclurai sur une note personnelle.

En 1981-82, basé à l’Université de Hong Kong, Centre d’études asiatiques (CAS), j’ai commencé mes recherches sur le processus de restauration capitaliste en Chine. Cette recherche – qui s’est étendue sur une période de 4 ans – comprenait des travaux de terrain dans plusieurs régions de Chine (1981-83) axés sur les réformes économiques et sociales, l’analyse de la défunte Commune populaire (abolie en 1983) et le développement de l’industrie capitaliste privée. y compris l’économie d’exportation de main-d’œuvre bon marché.

J’ai commencé à passer en revue l’histoire économique chinoise, y compris les structures du système d’usine avant 1949, le développement des ports de traité établis à la suite des guerres de l’opium (1842) et j’ai réalisé que ce qui était rétabli en termes d’économie spéciale zones, la politique de la Porte ouverte avait été influencée par l’histoire des ports du traité, qui accordaient des droits extraterritoriaux à la Grande-Bretagne, à la France, à l’Allemagne, aux États-Unis, à la Russie et au Japon.

J’ai terminé le manuscrit de mon livre intitulé « Towards Capitalist Restoration? Le socialisme chinois après Mao » en 1984.

Il a été nonchalamment refusé par la gauche : « Nous n’avons malheureusement pas de marché pour un livre sur ce sujet ».

Le livre a été publié par Macmillan en 1986. Cliquez pour télécharger en pdf   (gratuit. très lent en raison de la taille du fichier)

Michel Chossudovsky est un auteur primé, professeur d’économie (émérite) à l’Université d’Ottawa, fondateur et directeur du Centre de recherche sur la mondialisation (CRM), Montréal, rédacteur en chef de Global Research.

Il a entrepris des recherches sur le terrain en Amérique latine, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique subsaharienne et dans le Pacifique et a beaucoup écrit sur les économies des pays en développement en mettant l’accent sur la pauvreté et les inégalités sociales. Il a également entrepris des recherches en économie de la santé (Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPA), FNUAP, ACDI, OMS, gouvernement du Venezuela, John Hopkins International Journal of Health Services (1979, 1983)

Il est l’auteur de douze livres dont The Globalization of Poverty et The New World Order (2003) – La mondialisation de la pauvreté,  America’s « War on Terrorism » (2005) – Guerre et Mondialisation, The Globalization of War, America’s Long War against Humanity (2015).

Il collabore à l’Encyclopédie Britannica. Ses écrits ont été publiés dans plus de vingt langues. En 2014, il a reçu la médaille d’or du mérite de la République de Serbie pour ses écrits sur la guerre d’agression de l’OTAN contre la Yougoslavie. On peut le joindre à crgeditor@yahoo.com

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Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

A-spirituelle
Le remède

La guerre par procuration de l’empire en Ukraine vise à la destruction de l’Europe. Qui est l’ennemi ? (Thierry Meyssan)

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Peu de temps après la création de l’OTAN cette Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord, des généraux américains dans une réunion avec leurs homologues européens leur avaient dit qu’un jour ou l’autre, nous devrons vous détruire… Pourquoi ? Parce que l’Europe est et demeure le seul véritable concurrent de pointe de l’empire anglo-americano-sioniste à la fois sur un plan économique et technologique et que la pire hantise des pontes impérialistes est de voir un rapprochement / fusion entre l’Europe et la Russie, ce qui serait pourtant géopolitiquement et économiquement de la plus grande logique sur un plan systémique étatico-marchand. Tout est fait pour que cela ne puisse jamais arriver. Voilà la raison essentielle de cette guerre par procuration en Ukraine. Comme dit le vieil adage : avec un tel ami que les Etats-Unis, qui a besoin d’un ennemi ?
~ Résistance 71 ~

« Les Etats-Unis n’ont ni amis ni ennemis, nous n’avons que des intérêts. »
~ Henry Kissinger ~

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La guerre en Ukraine pour maintenir l’UE sous tutelle [américaine]

Thierry Meyssan

24 janvier 2023

Url de l’article original : https://www.voltairenet.org/article218695.html

C’est difficile à admettre, mais les Anglo-Saxons ne s’en cachent pas. Pour paraphraser une citation célèbre du premier secrétaire général de l’Alliance, l’Otan a été conçue pour « garder la Russie à l’extérieur, les Américains à l’intérieur et l’Union européenne sous tutelle ».
Il n’y a aucune autre interprétation possible de la poursuite des inutiles « sanctions » contre Moscou et des vains combats meurtriers en Ukraine.

Cela fait presque un an que l’armée russe est entrée en Ukraine pour appliquer la résolution 2202 du Conseil de sécurité. L’Otan, rejetant ce motif, considère au contraire que la Russie a envahi l’Ukraine pour l’annexer. Dans quatre oblasts, les référendums d’adhésion à la Fédération de Russie semblent confirmer l’interprétation de l’Otan, sauf que l’Histoire de la Novorossia confirme l’explication de la Russie. Les deux narrations se poursuivent en parallèle, sans jamais se recouper.

Pour ma part, ayant édité un bulletin quotidien durant la guerre du Kosovo [1], je me souviens que la narration de l’Otan à l’époque était contestée par toutes les agences de presse des Balkans, sans que j’aie le moyen de savoir qui avait raison. Deux jours après la fin du conflit, des journalistes des pays membres de l’Alliance atlantique purent se rendre sur place et constater qu’ils avaient été bernés. Les agences de presse régionales avaient raison. L’Otan n’avait cessé de mentir. Par la suite, alors que j’étais membre du gouvernement libyen, l’Otan, qui avait un mandat du Conseil de Sécurité pour protéger la population, l’a détourné pour renverser la Jamahiriya arabe libyenne, tuant 120 000 des personnes qu’elle devait protéger. Ces expériences nous montrent que l’Occident ment sans honte pour couvrir ses actes.

Aujourd’hui l’Otan nous assure qu’elle n’est pas en guerre puisqu’elle n’a pas déployé d’hommes en Ukraine. Pourtant nous assistons d’une part à des transferts d’armes gigantesques vers l’Ukraine pour que les nationalistes intégraux ukrainiens [2], formés par l’Otan, résistent à Moscou et, d’autre part, à une guerre économique, elle aussi sans précédent, pour détruire l’économie russe. Compte-tenu de l’ampleur de cette guerre par Ukrainiens interposés, l’affrontement entre l’Otan et la Russie semble à tout instant possible.

Une nouvelle Guerre Mondiale est pourtant hautement improbable, à court terme tout au moins : en effet, les actes contredisent déjà la narration de l’Otan.

La guerre dure et dure encore. Non pas que les deux camps soient à égalité, mais parce que l’Otan ne veut pas affronter la Russie. Nous l’avons vu, il y a trois mois, lors du sommet du G20 à Bali. Avec l’accord de la Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est intervenu dans les débats en vidéo, depuis Kiev. Il a demandé l’exclusion de la Russie du G20, comme elle l’avait été du G8 après l’adhésion de la Crimée à la Fédération russe. À sa grande surprise et à celle des membres de l’Otan présents à ce sommet, les États-Unis et le Royaume-Uni ne l’ont pas soutenu [3]. Washington et Londres sont convenus qu’il y avait une ligne à ne pas dépasser. Et pour cause : les armes russes modernes sont bien supérieures à celles de l’Otan, dont la technologie date des années 90. En cas d’affrontement, il ne fait aucun doute que certes la Russie souffrirait, mais qu’elle écraserait les Occidentaux en quelques jours.

À la lumière de cet événement, nous devons relire ce qui se passe sous nos yeux.

L’afflux d’armes vers l’Ukraine n’est qu’un leurre : la majorité des matériels envoyés n’atteint pas le champ de bataille. Nous avions annoncé qu’elles seraient envoyées pour déclencher une autre guerre au Sahel [4], ce que le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a publiquement confirmé en attestant que de nombreuses armes destinées à l’Ukraine étaient déjà aux mains des jihadistes africains [5]. Au demeurant, constituer un arsenal de bric et de broc, en additionnant des armes d’âge et de calibres différents, ne sert à rien. Personne n’a la logistique suffisante pour approvisionner les combattants en munitions multiples. Il faut donc en conclure que ces armes ne sont pas données à l’Ukraine pour qu’elle gagne.

Le New York Times a sonné l’alerte en expliquant que les industriels occidentaux de la Défense ne parvenaient pas produire d’armes et de munitions en quantité suffisante. Les stocks sont déjà épuisés et les armées occidentales sont contraintes de donner le matériel indispensable à leur propre défense. Ceci a été confirmé par le secrétaire US à la Marine, Carlos Del Toro, qui a mis en garde face au déshabillage actuel des armées états-uniennes [6]. Il a précisé que si le complexe militaro-industriel US ne parvenait pas, dans les six mois, à produire plus d’armes que la Russie, les armées US ne pourraient plus accomplir leur mission.

Première remarque : si des politiciens US veulent déclencher l’Armageddon, ils n’ont pas les moyens de le faire dans les six prochains mois et ne les auront probablement pas non plus par la suite.

Étudions maintenant la guerre économique. Laissons de côté son camouflage sous un vocabulaire châtié : les « sanctions ». J’ai déjà traité cette question et souligné qu’il ne s’agit pas de décision d’un tribunal et qu’elles sont illégales en droit international. Observons les monnaies. Le dollar a écrasé le rouble durant deux mois, puis il est redescendu à la valeur qu’il avait de 2015 à 2020, sans que la Russie ait emprunté massivement. En d’autres termes, les prétendues « sanctions » n’ont eu qu’un effet négligeable sur la Russie. Elles ont gravement perturbé ses échanges durant les deux premiers mois, mais ne la gênent plus aujourd’hui. Par ailleurs, elles n’ont rien coûté aux USA et ne les ont pas du tout affectés.

Nous savons que, tout en interdisant à leurs alliés d’importer des hydrocarbures russes, les États-Unis en importent via l’Inde et reconstituent ainsi les stocks dans lesquels ils avaient puisé durant les premiers mois du conflit [7].

Par contre, nous observons un chamboulement de l’économie européenne qui est contrainte d’emprunter massivement pour soutenir le régime de Kiev. Nous ne disposons ni de statistiques sur l’ampleur de ces emprunts, ni de l’identification des créanciers. Il est cependant clair que les gouvernements européens font appel à Washington au titre de la loi de prêt-bail US (Ukraine Democracy Defense Lend-Lease Act of 2022). Tout ce que les Européens donnent à l’Ukraine a un coût, mais il ne sera comptabilisé qu’après la guerre. Ce n’est qu’à ce moment-là que la facture sera établie. Et elle sera exorbitante. Jusque-là, tout va bien.

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Le sabotage des pipe-lines Nord Stream 1 et Nord Stream 2, le 26 septembre 2022, n’a pas été revendiqué après coup, mais avant par le président états-unien Joe Biden, le 7 février 2022, à la Maison-Blanche, en présence du chancelier allemand Olaf Scholz. Certes, il ne s’est engagé qu’à détruire Nord Stream 2 en cas d’invasion russe de l’Ukraine, mais c’est que parce que la journaliste qui l’interrogeait avait cadré le sujet sans oser imaginer qu’il pourrait le faire aussi pour Nord Stream 1. Par cette déclaration et plus encore par ce sabotage, Washington a montré le mépris dans lequel il tient son allié allemand. Rien n’a changé depuis que le premier secrétaire général de l’Otan, Lord Ismay, déclarait que le véritable but de l’Alliance était de « garder l’Union soviétique à l’extérieur, les Américains à l’intérieur et les Allemands sous tutelle » (« keep the Soviet Union out, the Americans in, and the Germans down ») [8]. L’Union soviétique a disparu et l’Allemagne a pris la tête de l’Union européenne. S’il était toujours en vie, Lord Ismay dirait probablement que l’objectif de l’Otan est de garder la Russie à l’extérieur, les Américains à l’intérieur et l’Union européenne sous tutelle.

L’Allemagne, pour qui le sabotage de ces pipe-lines est le plus grave coup depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a encaissé sans broncher. Simultanément, elle a avalé le plan Biden de sauvetage de l’économie US au détriment de l’industrie automobile allemande. À tout cela, elle a réagi en se rapprochant de la Chine et en évitant de se fâcher avec la Pologne, nouvel atout des États-Unis en Europe. Elle se propose aujourd’hui de reconstruire son industrie en développant des usines de munitions pour l’Alliance.

Par voie de conséquence, l’acceptation par l’Allemagne de la suzeraineté US a été partagée par l’Union européenne que Berlin contrôle [9].

Deuxième remarque : Les Allemands et les membres de l’Union européenne dans leur ensemble ont pris acte d’une baisse de leur niveau de vie. Ils sont, avec les Ukrainiens, les seules victimes de la guerre actuelle et s’en accommodent.

En 1992, alors que la Fédération de Russie venait de naître sur les ruines de l’Union Soviétique, Dick Cheney, alors secrétaire à la Défense, commanda au straussien [10] Paul Wolfowitz un rapport qui ne nous est parvenu qu’amplement caviardé. Les extraits de l’original qu’en ont publié le New York Times et le Washington Post font apparaître que Washington ne considérait plus la Russie comme une menace, mais l’Union européenne comme un rival potentiel [11]. On pouvait y lire : « Bien que les États-Unis soutiennent le projet d’intégration européenne, nous devons veiller à prévenir l’émergence d’un système de sécurité purement européen qui minerait l’Otan, et particulièrement sa structure de commandement militaire intégré ». En d’autres termes, Washington approuve une Défense européenne subordonnée à l’Otan, mais est prêt à détruire l’Union européenne si elle s’imagine devenir une puissance politique capable de lui tenir tête.

La stratégie actuelle des États-Unis, qui n’affaiblit pas la Russie, mais l’Union européenne au prétexte de lutter contre la Russie, est la seconde application concrète de la doctrine Wolfowitz. Sa première application, en 2003, consistait à punir la France de Jacques Chirac et l’Allemagne de Gerhard Schröder qui s’étaient opposées à ce que l’Otan détruise l’Iraq [12].

C’est très exactement ce qu’a déclaré le président du comité des chefs d’état-major US, le général Mark Milley, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion des alliés, le 20 janvier à Ramstein. Alors qu’il avait exigé de chaque participant le don d’armes à Kiev, il a reconnu que « Cette année, il sera très, très difficile d’éjecter militairement les forces russes de chaque centimètre carré de l’Ukraine occupée par la Russie » (« This year, it would be very, very difficult to militarily eject the Russian forces from every inch of Russian-occupied Ukraine »). En d’autres termes, les Alliés doivent se saigner, mais il n’y a aucun espoir de gagner quoi que ce soit en 2023 sur la Russie.

Troisième remarque : Cette guerre n’est pas conduite contre Moscou, mais pour affaiblir l’Union européenne.

[1] Le Journal de la guerre en Europe.

[2] « Qui sont les nationalistes intégraux ukrainiens ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 novembre 2022.

[3] « Zelensky piégé par Moscou et Washington », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 22 novembre 2022.

[4] « Une nouvelle guerre se prépare pour l’après défaite face à la Russie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 24 mai 2022.

[5] « Muhammadu Buhari met en garde contre le flux d’armes de la guerre russo-ukrainienne en Afrique », Actu Niger, 30 novembre 2022.

[6] « Navy Secretary Warns : If Defense Industry Can’t Boost Production, Arming Both Ukraine and the US May Become ‘Challenging’ », Marcus Weisgerber, Defense One, January 11, 2023.

[7] « India’s breaking all records for buying Russian oil, but who is the surprise buyer ? », Paran Balakrishnan, The Telegraph of India, January 16, 2022.

[8] Cette citation orne fièrement le site officiel de l’Alliance atlantique.

[9] « Déclaration conjointe sur la coopération entre l’UE et l’Otan », Réseau Voltaire, 10 janvier 2023.

[10] « Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 mars 2022.

[11] « US Strategy Plan Calls For Insuring No Rivals Develop », Patrick E. Tyler, and « Excerpts from Pentagon’s Plan : « Prevent the Re-Emergence of a New Rival » », New York Times, March 8, 1992. « Keeping the US First, Pentagon Would preclude a Rival Superpower » Barton Gellman, The Washington Post, March 11, 1992.

[12] « Instructions et conclusions sur les marchés de reconstruction et d’aide en Irak », par Paul Wolfowitz, Réseau Voltaire, 10 décembre 2003.

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Zeze la reniflette…

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Par la spiritualité nous vaincrons… Repenser l’apocalypse, un manifeste indigène anti-futuriste (Collectif Indigenous Action)

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Repenser l’apocalypse

Un manifeste indigène anti-futuriste

Indigenous Action

Mars 2020

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

…Ceci est une transmission depuis un futur qui n’arrivera pas. D’un peule qui n’existe pas…

“La fin est proche. Ou est-elle venue et repartie auparavant ?”
– Un ancêtre ~

Pourquoi peut-on imaginer la fin du monde et pas la fin du colonialisme ?

Nous vivons le futur d’un passé qui n’est pas le notre.

C’est l’histoire de fantasmes utopiques et d’une idéalisation apocalyptique.

C’est un ordre social global pathogène du futurs imaginés, construit sur le génocide, la mise en esclavage, l’écocide et la ruine totale.

Quelles conclusions peuvent se réaliser dans un monde construit sur des ossements et des métaphores vides de sens ? Un monde de finalités fétichisées calculées parmi la fiction collective de spectres virulents. De tomes religieux à un spectacle scientifique fictif, chaque ligne de temps imaginée construite de manière si prévisible : un début, un milieu et éventuellement… une fin.

Inévitablement dans ce narratif, il y a un protagoniste combattant un Autre, ennemi et attention… ce n’est ni vous ni moi. Tant de gens s’apprêtent avidement à être les derniers survivants de “l’apocalypse zombie”. Mais tout cela n’est que métaphores interchangeables, cet Autre / Zombie, cette apocalypse.

Ce ne sont que des métaphores vides, cette linéarité n’existe que dans le langage des cauchemars, elles fait partie d’emblée de l’imagination et de l’impulsion apocalyptiques.

Cette façon de “vivre” ou cette “culture”, est celle de la domination qui consomme tout pour son propre bénéfice. C’est une réorganisation économique et politique pour se calquer sur une réalité reposant sur les piliers de la concurrence, de la propriété et du contrôle dans le but du profit et de l’exploitation permanente. Elle professe la “liberté” et pourtant son fondement même est basé sur des terres volées alors que sa structure même est construite sur des vies volées.

C’est cette même culture qui doit toujours avoir Un Autre Ennemi, pour le blamer, pour pouvoir réclamer, affronter, assassiner et réduire en esclavage.

Une ennemi sous-homme que toutes formes de violence ne sont pas seulement attendues pour le vaincre, mais fortement encouragées. S’il n’y a pas d’Autre immédiat, alors la “culture” en construit un de toutes pièces. Cet Autre n’est pas construit de la peur mais sa destruction est motivée par celle-ci. Cet Autre est constitué d’axiomes apocalyptiques et de misère permanente. Ce monde Autre, cette maladie de weitko, est peut-être le mieux mis en évidence dans son plus simple stratagème, dans le silence de la refabrication :

Ils [les ennemis] sont sales, ne méritent pas de vivre, ils sont incapables, inutiles ; ce sont des non-croyants, des impis, ils n’en valent pas la peine, n’ont aucune valeur ; ils sont faits pour que nous en profitions, ils détestent notre liberté ; ils sont ignorants, mal documentés ; ils sont noirs, indigènes ; ce sont des moins que rien, ils sont contre nous jusqu’à ce que finalement, ils n’existent plus.

Avec ce mantra constant de violence, on ne peut comprendre qu’une chose : c’est vous ou eux…

C’est toujours l’Autre qui est sacrifié à une continuité cancéreuse et immortelle. C’est l’Autre qui est empoisonné, bombardé et abandonné dans le silence sous les gravas.

Cette voie de non-être, qui a infecté tous les aspects de nos vies, qui est responsable de l’annihilation d’espèces entières, de l’empoisonnement des eaux et des océans, de l’air et de la terre, des abattages massifs de forêts, de l’incarcération de masse, de la possibilité technologique d’une fin du monde par les armes, de la pollution généralisée, voilà la politique mortelle du capitalisme, elle est là la pandémie.

“Cher colon,
Ton futur est terminé.”
~ Un ancêtre ~

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Une fin qui s’est déjà produite

L’invasion physique, mentale, émotionnelle et spirituelle de nos terres, de nos corps et nos esprits afin de s’établir et d’exploiter, est le colonialisme. Des navires ont fait voiles sous des vents empoisonnés et des marées sanglantes à travers les océans les ont poussés d’un souffle court et mis en place l’entrave, des millions et des millions de vies furent tranquillement éteintes avant même qu’elles ne puissent nommer leur ennemi. 1492, 1918, 2020…

Des couvertures infectées de germes en guise de guerre biologique, le massacre de notre frère le bison, la damnation polluante de nos rivières donneuses de vie, l’incendie d’une terre immaculée, les marches forcées de déportation, l’emprisonnement suivant des traités scélérats et jamais respectés, une éducation coercitive par l’abus et la violence.

L’humiliation quotidienne d’après-guerre (indienne), post génocide dans les postes avancés du commerce, notre lent suicide sur l’autel du capitalisme. Travaillez, payez vos loyers, buvez, baisez, reproduisez, prenez votre retraite et mourrez. C’est sur la route, c’est en vente sur les marchés indiens, servir les boissons dans les casinos, Les Indiens laissés pour compte.

Ce sont les cadeaux des destinées manifestes infectieuses, voilà l’imaginaire futur que nos geôliers voudraient nous voir perpétuer et être parties prenantes. L’imposition sans pitié de ce monde mort fut motivée par une utopie idéalisée, tout ceci fut “pour notre propre bien”, ce fut sans conteste disent-ils “un acte de civilisation”.

“Tuer “l’Indien”, tuer notre passé et avec lui notre futur en “sauvant l’homme”, cet humain en imposant un autre passé débouchant sur un autre futur.

Ce sont les idéaux apocalyptiques d’abuseurs, de violeurs, de racistes et de patriarches. La foi doctrinaire aveugle de ceux qui ne peuvent voir la vie qu’à travers un prisme, un caléidoscope fracturé  d’une guerre totale et sans fin.

Une idée apocalyptique qui colonise nos imaginations et détruit notre passé et notre futur simultanément. C’est une lutte pour dominer le sens de la vie humaine et toute existence.

Voilà le futurisme du colonisateur, du capitaliste. Il est en même temps tout le futur volé par le pilleur, le va t’en guerre et le violeur.

Ceci a toujours été une question d’existence et de non-existence. C’est l’apocalypse actualisée avec pour seule certitude une fin mortelle, le colonialisme est une peste.

Nos ancêtres comprirent bien vite que cette façon d’être ne pouvait pas être ramenée à la raison ni qu’on pouvait négocier avec elle. Qu’on ne pouvait pas faire de compromis ni qu’elle ne pouvait être sujette à rédemption. Ils avaient compris que l’apocalyptique n’existe que dans l’absolu.

Nos ancêtres rêvèrent contre la fin du monde

Bien des mondes s’en sont allés avant celui-là. Nos histoires traditionnelles sont étroitement imbriquées dans la fabrique de la naissance et de la fin de mondes. Au travers de ces cataclysmes, nous avons retenu de nombreuses leçons qui nous ont forgée et fait de nous qui nous sommes et comment nous interagissons avec les autres. Nos façons d’être sont informées de la nature des choses en trouvant l’harmonie de et par la destruction des mondes. L’elliptique naissance, mort, renaissance…

Nous avons une connaissance d’histoires après histoires du monde qui fait partie de nous. C’est la langue du cosmos. Elle parle en prophéties taillées dans les cicatrices où nos ancêtres rêvèrent. C’est la ghostdance, les sept feux, la naissance du bison blanc, la 7ème génération, les cinq soleils, c’est écrit dans la pierre près d’Oraibi et au-delà. Ces prophéties ne sont pas juste des prédictions, elles ont aussi été des diagnostiques et des instructions.

Nous sommes les rêveurs rêvés par nos ancêtres. Nous avons traversé tout le temps entre les respirations et nos rêves. Nous existons avec nos ancêtres et les générations non-nées. Notre futur est au creux de nos mains. C’est notre mutualité et notre interdépendance. C’est notre famille. C’est dans les crevasses de nos souvenirs, gentiment pliés par nos ancêtres. Cette notre Rêverie collective et c’est Maintenant. Jadis, demain, hier.

L’imagination anti-coloniale n’est pas une réaction subjective aux futurismes coloniaux, c’est un futur anti-colon, anti-occupation. Nos cycles de vie ne sont pas linéaires, notre futur existe sans temps ; c’est un rêve non-colonisé.

Ceci est l’anti-futur indigène

Nous ne sommes en rien concernés du comment nos ennemis nomment leur monde de mort ni comment ils nous reconnaissent, nous ou cette terre. Nous ne sommes pas concernés par le re-travail de leurs façons de contrôle de gestion ou d’honorer les accords ou traités morts et enterrés. Nous ne les supplions pas de mettre un terme à ce réchauffement climatique qui n’est que la conclusion de leur impératif apocalyptique ; leurs vies sont construites sur la destruction de notre Terre-Mère.

Nous enterrons la gauche et la droite ensemble dans cette terre qu’ils sont si avides de consumer. La conclusion de la guerre idéologique de la politique coloniale est que les peuples indigènes perdent toujours, à moins que ce ne soit nous qui nous perdions nous-mêmes.

Les capitalistes et les colons ne vont pas nous mener vers leurs futurs de mort.

L’idéalisation apocalyptique est une prophétie auto-réalisatrice. C’est le monde linéaire qui prend fin et se détruit de l’intérieur La logique apocalyptique existe au sein d’une zone morte spirituelle, mentale et émotionnelle qui se cannibalise elle-même. Les morts se lèvent pour consumer toute vie.

Notre monde vie quand le leur cesse d’exister.

En tant qu’anti-futuristes indigènes, nous sommes la conséquence de l’histoire du futur des colonisateurs. Nous sommes la conséquence de leur guerre contre la Terre-Mère. Nous ne permettrons pas au spectre du colon, aux fantômes du passé de hanter les ruines de ce monde. Nous sommes l’actualisation de nos prophéties.

Ceci constitue la ré-émergence des cycles du monde.

Ceci est notre cérémonie.

Entre les cieux silencieux. Le monde respire de nouveau et la fièvre tombe.

La terre est tranquille. Attendant que nous écoutions

Quand il y a moins de distractions, nous allons à l’endroit d’où ont émergé nos ancêtres.

Et leur/notre voix.

Il y a une chanson plus vieille que les mots ici. Une chanson qui guérit et cicatrise plus profond encore que la lame du colon ne puisse jamais couper.

Voilà notre voix. Nous avons toujours été des guérisseurs.. C’est la première des médecine.

Le colonialisme est une peste, le capitalisme une pandémie.

Ces systèmes sont anti-vie, ils ne pourront pas se soigner.

Nous ne permettrons pas à ces systèmes malades et corrompus de guérir.

Nous nous étendrons, nous multiplierons.

Nous sommes les anticorps

Addendum

Dans notre passé / votre futur, ce furent les attaques non-systémiques non linéaires sur l’infrastructure critique vulnérable comme les facilités de gaz, les couloirs de transport, les fournisseurs d’énergie, les systèmes de communication et plus, qui firent du colonialisme d’occupation une impossibilité sur ces terres.

  • Notre organisation était cellulaire, elle n’avait pas besoin de mouvements formels.
  • La pratique de la cérémonie fut et est notre libération, notre libération fut et est cérémonie.
  • Nous avons honoré nos enseignements sacrés, nos ancêtres et les générations à venir.
  • Nous n’avons pris de crédit pour rien. Nous n’avons pas fait de communiqués. Nos actions furent notre propagande.
  • Nous avons célébré la mort de la solidarité gauchiste et de son romantisme apocalyptique myope.
  • Nous n’avons rien demandé des capitalistes / colonisateurs.

= = =

Lectures complémentaires :

“Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte”, Steven Newcomb

« Meurtre par décret, le crime de génocide au Canada », Kevin Annett

Taiaiake Alfred (Ph.D, Mohawk, prof. science politique) sur Résistance 71

« Effondre le colonialisme », Résistance 71

« Nous sommes tous des colonisés », Résistance 71

“Si vous avez oublié les noms des nuages, vous avez perdu votre chemin”, Russell Means

Gustav Landauer

N’oublions jamais…

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Indigenous-Resistance
La colonisation est une peste
Résistance !

Comprendre la réalité pour mieux agir… Quelques lectures bénéfiques en ces temps incertains (Résistance 71)

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Lire_diffuser_sans_moderation

Résistance 71

23 janvier 2023

Ci-dessous, quelques PDF de notre bibliothèque que nous pensons être profitables à la compréhension de notre réalité et à l’action que cela doit générer de l’individu en révolte vers le collectif éclairé créant la société des sociétés de demain.
Nous ne mettons pas ces PDF dans un ordre de préférence ou quoi que ce soit, simplement dans l’ordre où tout à chacun peut les trouver dans notre bibliothèque gratuite PDF.
Bonne lecture et merci de diffuser sans modération :

Bonne lecture et merci de diffuser au plus grand large !

AuroreSocieteEmancipee

COVID19 et autres turpitudes… Pour changer quoi que ce soit, encore faudrait-il que les populations cessent de participer à la malfaisance ambiante… (Karen Kingston)

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malfaisance

Pourquoi participons-nous à la malfaisance ?

Karen Kingston

16 janvier 2023

Url de l’article original :

https://karenkingston.substack.com/p/why-do-we-agree-to-participate-in

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir pourquoi participons-nous, pourquoi acceptons-nous de participer à la malfaisance ambiante ? Je veux dire prendre vraiment le temps de profondément comprendre que personne aujourd’hui sur cette planète est complètement innocent ou moralement pur.

Le professeur Jordan Peterson est connu pour avoir cité les vues du comportement humain de Carl Jung en regard du concept de l’ombre. Carl Jung pense que l’ombre est le côté sombre et malfaisant de chaque personne que nous devons observer individuellement et lutter contre. D’après Jung et Peterson, ceux qui refusent de reconnaître que le mal existe dans leur propre cœur et de profondément examiner comme ce mal peut influencer leur propre comportement, seront annihilés au même niveau de leur naïveté.

En d’autres termes, si vous ne pensez pas que réside une part de mal en vous, alors vous serez complètement aveugle du mal dans le monde et serez inconscient de quand vous serez manipulé par et en participant au mal alentour.

Nous pensons tous que nous savons ce que nous ferions si on nous demandait de participer au harcèlement physique d’adultes et d’enfants innocents. La plupart d’entre nous diraient “Je ne participerai JAMAIS à blesser un adulte ou un enfant innocent, même si vous mettiez un pistolet sur ma tempe.

Spécifiquement les médecins qui ont fait le serment d’Hippocrate et de NE PAS NUIRE.

Il serait bon pour les médecins et les personnels de santé qu’ils se demandent “Ai-je la volonté de retenir le consentement informé des patients et de leur nuire afin de conserver ma licence de pratiquer, mes revenus et un réseau de collègues ?” Puis de réfléchir et méditer sur les paroles et leurs actes ces deux dernières années

A part les personnels médicaux et para-médicaux, peut-être que quelques uns d’entre nous croient que “Je hurlerai depuis le sommet des montagnes, protesterait jusqu’ici’`a ce qu’on me jette en prison et sauverai les enfants moi-même de quelque endroit où on abuserait d’un enfant. Je ne pourrais jamais rester assis sans rien faire et être le témoin de la maltraitance d’un enfant.

En mars 2020, les gouverneurs des états aux Etats-Unis ont fait fermer les commerces, les écoles, les lieux publics et de culte à travers les Etats-Unis, ont dit aux résidents de demeurer en résidence surveillée, de rester chez eux (mis à part par l’essentiel) jusqu’à ce que ce soit doit nouveau “sûr” de pouvoir sortir.

Quand ce fut “sûr” pour nos enfants de retourner à l’école, ils ont dut être séparés d’une distance de 2m, porter des masques, manger dehors par des températures glaciales et certaines écoles installèrent des séparateurs en Plexiglas comme si nos enfants étaient des prisonniers de guerre étant mentalement harcelés dans des camps. Et nous avons accepté tout cela… Pourquoi ?…

Au fond de moi, je pense que les Américains ont su au bout de deux semaines de confinement que ceux-ci étaient une mascarade complète afin de détruire notre économie et de commettre des dégâts irréparables sur nos enfants. Et pourtant nous (moi inclue) avons accepté de ne rien faire et de regarder se dérouler ce théâtre COVID19. Très, très mauvaise idée…

Tous les points d’information sur la COVID19 du CDC / HHS furent non seulement de terribles idées, mais de fait parties d’un plan maléfique pour nous entraîner à ne pas questionner le mal qu’on nous fait et nous faire activement participer, nous et nos enfants en ces abus physiques, psychologiques et émotionnels. Pourquoi l’avons-nous fait ? Pour les églises y ont-elles aussi participé ? Et surtout, y participerons-nos encore ?…

Les deux dernières années et demie nous ont montré que nous ne nous connaissons pas nous-mêmes en tant qu’individus, communautés locales, nations, ou citoyens du monde. Quand nous acceptons de participer en des choses que nous désapprouvons ou de ne pas agir contre ce que nous savons être faux ou moralement mauvais, alors nous participons activement au mal répandu.

Pourquoi participons-nous parfois sans le savoir ou en toute connaissance de cause à la malfaisance ? Est-ce que les décennies de recherche des gouvernements sur les comportements humains basés sur la peur et la messagerie formulée par l’IA et le temps de réponse sur les médias sociaux ainsi que les réseaux de communication, nous connaissent mieux que nous-mêmes ? Comment nous arrêter de participer à la malfaisance de nouveau ?…

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L’hypothèse du stress du parasite : vidéo Professeur Jordan Peterson :

https://www.youtube.com/watch?v=YXCYt7gvAsI

OMS_Organisation_Merdique_dela_Sante
OMS et institutionalisation de la malfaisance

Fauci_EHA_DARPA
association de malfaiteurs génocidaires