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Réflexions sur la récente « répudiation » de la doctrine chrétienne de la découverte par le Vatican ou l’hypocrisie institutionnalisée (Indigenous Action et Résistance 71)

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Pas de pardon pour le génocide : le rejet indigène de la “répudiation” par l’église catholique de la doctrine chrétienne de la découverte

Indigenous Action

4 avril 2023

Url de l’article original :

https://www.indigenousaction.org/no-pardon-for-genocide-rejecting-the-catholic-churchs-repudiation-of-the-doctrine-of-discovery/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Le 30 mars 2023, une déclaration conjointe de départements administratifs de la ville état du Vatican a été publiée condamnant “les actes de violence, d’oppression, d’injustice sociale et d’esclavage, incluant ceux commis contre les peuples indigènes.” L’église catholique a déclaré qu’elle “répudie ces concepts qui ont échoué à reconnaître les droits humains inhérents des peuples indigènes, incluant dans ce qui est devenu connu légalement et politiquement comme ‘la doctrine [chrétienne] de la découverte.’

Nous avons l’habitude des tromperies de l’église et cette “répudiation” ne fait pas exception.

Les mots de l’église catholique ne sont rien d’autre qu’une tentative de contrôle des dégâts et de minimisation de son héritage génocidaire tout en obscurcissant les bénéfices qu’elle continue d’engranger avec et en perpétuation de la violence coloniale.

En 1493, la bulle pontificale “Inter Caetera” du pape Alexandre VI (NdT : Rodrigo Borgia…) fut émise. Le document a établi la “doctrine chrétienne de la découverte” et fut centrale à la stratégie de christianisation développée par l’Espagne pour assurer le “droit exclusif” de réduire en esclavage les peuples indigènes des terres envahies par Christophe Colomb un an auparavant. Ce décret clarifia également la menace du pape d’assimiler par la force les peuples indigènes dans le catholicisme afin de renforcer “l’empire chrétien” (NdT : la chrétienté). Cette doctrine de “civilisation” mena à des schémas générationnels successifs de guerres génocidaires et écodicaires menés par les envahisseurs colonisateurs européens contre les modes de vie indigènes, leurs terres, leur esprit, leur culture et le monde de toutes nos nations sur ce continent. “La destinée manifeste”, l’invasion intensifiée des terres indigènes dans les soi-disants Etats-Unis, fut inspirés et validés par cette “doctrine” religieuse.

En 1823, la “doctrine de la découverte fut inscrite dans la loi des Etats-Unis comme manière de nier les droits des peuples indigènes dans une affaire qui alla jusqu’à la Cour Suprême des Etats-Unis : l’affaire Johnson vs McIntosh. Dans une décision unanime, le juge de la CS John Marshall écrivit dans son rendu du verdict, que les nations chrétiennes européennes avaient assumé le contrôle total sur les terres de “l’Amérique” durant l’âge de la “découverte”. En déclarant son indépendance de la couronne d’Angleterre en 1776, il nota que les Etats-Unis avaient de facto légalement hérité de l’autorité sur ces terres de la Grande-Bretagne, “ce, nonobstant l’occupation des sols par les natifs qui étaient des païens…” D’après le verdict, les peuples indigènes n’avaient aucuns droits en tant que nations indépendantes, mais seulement en tant qu’occupants des sols, locataires des Etats-Unis et ce sur nos propres territoires. La bulle pontificale Inter Caetera fut inclue dans la loi des Etats-Unis et continue d’être la base même de la “loi de la terre” et la justification de l’occupation coloniale et de la domination sur l’existence indigène.

La doctrine chrétienne de la découverte a de longue date été contestée par les peuples indigènes. De multiples délégations depuis les années 1970 ont visité le Vatican et demandé sa répudiation officielle par l’église. Dans les îles de Hawaii occupées, une cérémonie annuelle de la crémation de la bulle “Inter Caetera” a lieu annuellement depuis 1997.

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Inter Caetera, 1493

En réponse à la répudiation de la doctrine de la découverte de l’église catholique, quelques organisations indigènes ont critiqué la déclaration et émettent des demandes pour que l’église catholique prenne la “responsabilité”. Deborah Parker,  CEO de la National Native American Boarding School Healing Coalition a déclaré : “Alors que la décision du Vatican de répudier la doctrine de la découverte est une juste décision, elle minimise le rôle et la responsabilité de l’église pour tout le mal que la doctrine a causé aux peuples natifs. Cela ne change pas le fait que les vues de l’église ont autorisé les colonisateurs de saisir les terres natives ancestrales et d’assimiler les peuples natifs…

Nous demandons plus de transparence, incluant un accès aux documents et archives des pensionnats pour Indiens, que l’église a refusés de fournir. Nous demandons que l’église rende les terres aux nations tribales, terres sur lesquelles elle a géré ces pensionnats. Nous demandons que l’église soutienne la loi sur la vérité et la réconciliation, qui établirait une commission fédérale et mènerait une enquête complète sur la politique assimilatrice des pensionnats pour Indiens aux Etats-Unis (NdT : Quoi ?…  Remettre les clefs d’une enquête sur un crime contre l’humanité à l’état même qui l’a perpétré ? C’est demander à Al Capone et Lucky Luciano d’organiser leur propre procès, mieux aux dirigeants nazis de mener le procès de Nüremberg !!… Quand comprendront-ils qu’il n’y a pas et ne peut pas y avoir de solution au sein du système ?!!…). Et nous demandons que l’église respecte la souveraineté des nations natives et de leurs modes de vie.”

Avec la nouvelle des restes de 215 enfants natifs découverts en 2021 dans un charnier de pensionnat pour Indiens au “Canada”, une rage indigène collective fut déclenchée pour adresser le problème de l’héritage brutal de l’éducation coloniale forcée. La stratégie des pensionnats pour Indiens, fit partie d’une guerre politique, religieuse et idéologique contre les peuples indigènes et cibla particulièrement les enfants. (NdT : “Donnez-nous un enfant pour 7 ans et il nous appartiendra pour la vie”, disent les jésuites…)

En 2007, après des décennies de militantisme pour des réparations au soi-disant Canada, un accord de compromis émergea, le plus gros compromis financier contre l’état colonial. Cet accord incluait le versement d’une somme de 10 000 C$ à environ 90 000 personnes survivantes des pensionnats pour Indiens avec une somme additionnelle de 3 000 $ pour chaque année enduré dans un ou plusieurs pensionnats. Quelques 200 millions de dollars furent allouées pour financer ces programmes d’éducation et réconciliation. Comme partie de ce processus, l’église catholique a payé plus de 50 millions de dollars et a offert de payer 30 de plus. (NdT : en clair, cette manœuvre revient à dire : “prenez du fric, de ce fric que vous aimez tant et fermez vos gueules à tout jamais !”…)

Un groupe appelé la Commission Vérité sur le génocide au “Canada”, qui a accusée les pensionnats d’être responsables de la mort et disparition de dizaines de milliers d’enfants, rejeta cet accord déclarant : “Cette corruption et ce bâillonnement légal et financier  est présenté comme la “résolution finale” des plaintes des survivants des pensionnats pour Indiens, comme si un crime si odieux de stérilisation de masse, de viols en bande organisée, de torture rituelle et d’assassinat était solvable ou même réductible à une somme d’argent…

Le 1er avril 2022, le pape s’est excusé du rôle de l’église catholique dans l’assimilation violente par le moyen des pensionnats pour Indiens “canadiens”. (NdT : Poisson d’Avril !!…) Dans un communiqué écrit, le pape a reconnu le “manque de respect” colonial et l’assimilation forcée et a dit : “Je demande pardon à dieu pour la conduite déplorable de ces membres de l’église catholique et je veux vous dire du fond de mon cœur : je suis désolé. Et je me joins à mes frères, évêques canadiens, pour vous demander pardon.” (NdT : dit Jorge Bergoglio, ensoutané jésuite en chef argentin lors de la sale guerre de la junte militaire argentine de Jorge Videla dont il était un ami et avec qui il trafiqua des centaines d’enfants de “disparus”, pas une attitude déplorable d’un membre de l’église ça aussi ?… Comment peut-on prendre au sérieux les “excuses” d’un tel psychopathe ?…)

Dans la déclaration récente de la répudiation, l’église catholique a l’audace de dire qu’alors que beaucoup de catholiques “… ont donné leur vie pour défendre la dignité des peuples [indigènes]… Beaucoup de chrétiens ont commis des actions maléfiques contre les peuples indigènes pour lesquelles bon nombre de récents papes ont demandé pardon et de nombreuses occasions… Comme a insisté le pape François, leurs souffrances constituent une puissante mise en demeure d’abandonner la mentalité coloniale et de marcher avec eux côte à côte, dans le respect mutuel et le dialogue, reconnaissant les droits et valeurs culturelles de tous les individus et de tous les peuples. A cet égard, l’église est impliquée à accompagner les peuples indigènes et à faciliter les efforts visant à promouvoir la réconciliation et la cicatrisation.

Ils déclarent de manière absurde “… l’église est impliquée à accompagner les peuples indigènes et à faciliter les efforts visant à promouvoir la réconciliation et la cicatrisation.” Mais nous entendons toujours plus de mensonges théocratiques alors que les dogmatiques autoritaires religieux continuent de cracher leurs textes tout en assassinant au nom de leur dieu.

Nous n’avons absolument aucun désir d’être “accompagnés” par l’église dans la “réconciliation”. C’est dans son ombre que notre traumatisme et notre abus continuent et persistent. Nous refusons que ceux qui nous abusent et nous oppriment nous tiennent la main, ceux-là même qui aussi tentent de décider en quels termes la “réconciliation” doit avoir lieu. Des déclarations de remords sur des faits historiques ne servent à rien si les systèmes de domination et d’exploitation coloniaux demeurent.

L’église demande directement pardon, “ce n’est que justice que de reconnaître ces erreurs, reconnaître les terribles effets de la politique d’assimilation et la douleur dont ont fait l’expérience les peuples indigènes et de demander pardon.

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A cela nous déclarons : “Merde à leur demande de pardon”. Comment osent-ils demander “pardon” tout en demeurant assis sur un trône payé par des richesses, terres et ressources volées, pillées dans le monde entier ? Nous attendons avec impatience le jour où leurs murs s’effondreront autour d’eux et que les empires que leurs idéaux ont construits ne soient plus que ruines et gravas fumants !

La chrétienté dans son ensemble a été de longue date une institution autoritaire patriarcale de violence coloniale, qui a perpétué un assassinat de masse des femmes durant sa période de l’inquisition (NdT : “chasse aux sorcières”… qui fut plus virulente chez les protestants certes, mais qui fut une “marque de fabrique” chrétienne quoi qu’il en soit…).  La Malleus Maleficarum et la bulle pontificale précédente Summis desiderantes affectibus, furent explicitement utilisées pour diaboliser et assassiner les “sorcières païennes” indigènes de l’Europe. La doctrine fut la base de la suprématie blanche d’incitation inquisitoriale génocidaire afin d’éliminer des cultures européennes ancrées comme les cultures juive, musulmane et gitane alors qu’ils mettaient en place la suppression et la destruction coloniales des cultures et terres indigènes sur les continents d’Afrique et soi-disant des “Amériques”.

L’histoire de leur foi est écrite avec du sang. Ils ne peuvent peuvent pas vraiment répudier la doctrine [chrétienne] de la découverte parce qu’elle est la fondation même de leur “civilisation”. La civilisation chrétienne a toujours été une guerre spirituelle de domination de la terre-mère. A chaque massacre d’indigènes, une croix. Sur chaque pupitre d’enfant indigène des pensionnats, une bible.  Sur quasiment tous les bateaux d’esclaves en provenance d’Afrique, un chrétien dévot à la barre.

On ne parle pas de la colonisation au passé simple.

La domination systématique et l’annihilation des peuples indigènes et de leurs modes de vies et des femmes au nom de “dieu” continue de par le monde. La doctrine de la découverte alimente des travaux missionnaires actuels par des catholiques et autres sectes chrétiennes qui essaient de convertir violemment des peuples indigènes dans bien des parties du monde. Ils tirent leurs pratiques et tactiques missionnaires de l’église catholique, celles développées durant l’inquisition et les conquêtes coloniales. Il n’y a pas de différence entre les actuels évangélistes, mormons ou témoins de Jéhovah et tout autre projet d’invasion coloniale de l’Afrique de l’Amérique du Sud et du système des “réserves”. Toutes les dominations chrétiennes faisant un travail de missionnaire font partie de l’héritage de la doctrine chrétienne de la découverte, qui continue de prôner l’assimilation forcée des peuples indigènes aujourd’hui encore.

Ceci est aussi l’héritage que les nationalistes chrétiens suprématistes blancs continuent de maintenir à travers ce qu’on appelle les “Etats-Unis”. Ils essaient d’enterrer la violence politique avec des attaques sur la “théorie critique de la race” tout en continuant de déshumaniser les femmes et les homosexuels. La façade de la pleurnicherie de masse et de fabrication de boucs émissaires ne sont pas suffisants pour échapper aux conséquences d’une histoire de génocide, de mise en esclavage et d’écocide.

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L’église catholique tente de réécrire l’histoire et de se distancer de son rôle et de sa responsabilité dans la violence de masse menée dans le monde contre la Terre et l’existence.

Des déclarations récentes disent : “La “doctrine de la découverte” ne fait pas partie de l’enseignement de l’église catholique. La recherche historique démontre très clairement que les documents pontificaux en question, écrits dans une période historique bien spécifique et reliés à des affaires et questions politiques bien précises, n’ont jamais été considérés comme expressions de la foi catholique… ces documents furent manipulés à des fins politiques par des puissances coloniales concurrentes afin de justifier d’actes immoraux qui furent perpétrés contre les peuples indigènes, parfis, sans opposition des autorités cléricales.

NdR71 : ceci est FAUX ! Il suffit de lire les bulles qui ne sont on ne peut plus explicite ! Nous les avions traduites il y a plusieurs années, veuillez les lire ici et juger par vous même. L’original de la bulle Inter Caetera de 1493 en latin est conservée au musée espagnol de la marine et de la colonisation à Séville en Andalousie. Steven Newcomb, auteur, chercheur et analyste historique Pawnee a fait le déplacement avec un éminent latiniste pour analyser le document et confirme ce qui y est écrit et que nous avons traduit…

Malgré les protestations indigènes, le pape François a canonisé Junipero Serra en 2015. En 1769, Serra fonda la première de 21 missions catholiques dans ce qui était déjà appelé “la Californie”. Sous Serra, des dizaines de milliers de natifs furent réduits en esclavage et brutalisés. Alors que les statues de racistes étaient déboulonnées durant le soulèvement anti-racial de 2020 après le meurtre de George Floyd, des statues de Junipero Serra (au moins 7 d’entre elles) furent déboulonnées et décapitées, des statues et monuments à la gloire de Christophe Colomb furent aussi saccagés et détruits. En soi-disant Californie, 5 personnes furent mises en accusation pour vandalisme pour leur rôle présumé dans le déboulonnage d’un monument à la gloire de Serra.

De Poppy à Toypurina, des ancêtres indigènes brûlèrent les missions et tuèrent les missionnaires catholiques pour défendre notre terre-mère et toute existence. Alors que toujours plus de cadavres d’enfants disparus sont retrouvés dans les charniers des pensionnats pour Indiens au soi-disant Canada, 68 églises ont été rapportées vandalisées, beaucoup brûlées par la rage et le désir de vengeance indigène.

Des excuses ne sont pas suffisantes, une dette obligée est à régler sous bien des formes, comment pourrons-nous jamais la solder ? Alors que beaucoup demandent des réparations, nous devons contrer cet effet : nous ne voulons pas de compensation financière, de paiement, mais nous voulons la ruine des institutions et des idéaux de la domination, du contrôle et de l’exploitation. Nous ne faisons aucune demande  de ce et sur ce que nous voulons abolir. Alors que des sites sacrés demeurent sous attaque et que les blessures inter-générationnelles demeurent béantes, nous continuons de résister aux incessants et brutaux héritages de la violence religieuse coloniale. Leur répudiation arrive 500 ans trop tard. Nous recherchons l’abolition du système et la vengeance.

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Read our previous post: Colonial Education is Still War. Indigenous knowledge & rage is power.

Vatican statements:
https://press.vatican.va/content/salastampa/en/bollettino/pubblico/2023/03/30/230330b.html

https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2022/04/01/0232/00500.html#en

Recommended reading:
Columbus and Other Cannibals The Wetiko Disease of Exploitation, Imperialism, and Terrorism, Jack Forbes

An Indigenous Peoples’ History of the United States, Roxanne Dunbar-Ortiz

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Dans l’esprit de Cheval Fou…

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Lectures complémentaires sur Résistance 71 en PDF :

“Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte”, Steven Newcomb

“Comprendre la doctrine chrétienne de la découverte pour mieux abattre le colonialisme” version Steven Newcomb, — version Peter d’Errico

“Nous sommes tous des colonisés”, Résistance 71

« Effondrer le colonialisme », JBL1960

“Wasase”, Taiaiake Alfred

« Un manifeste indigène », Taiaiake Alfred

“Chiapas, le feu et la parole”, textes zapatistes choisis

“Zapatistes, Chiapas, les origines indigènes d’une communauté en armes”, Tikva Honig-Parnass

Nos pages : “Colonialisme et doctrine chrétienne de la découverte” et “Colonialisme et luttes indigènes”

Indigenous-Action-Podcast1

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« Les excuses ne veulent rien dire…
tant que la violence du système colonial demeure ! »

proverbesioux

Par la spiritualité nous vaincrons… Repenser l’apocalypse, un manifeste indigène anti-futuriste (Collectif Indigenous Action)

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Repenser l’apocalypse

Un manifeste indigène anti-futuriste

Indigenous Action

Mars 2020

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

…Ceci est une transmission depuis un futur qui n’arrivera pas. D’un peule qui n’existe pas…

“La fin est proche. Ou est-elle venue et repartie auparavant ?”
– Un ancêtre ~

Pourquoi peut-on imaginer la fin du monde et pas la fin du colonialisme ?

Nous vivons le futur d’un passé qui n’est pas le notre.

C’est l’histoire de fantasmes utopiques et d’une idéalisation apocalyptique.

C’est un ordre social global pathogène du futurs imaginés, construit sur le génocide, la mise en esclavage, l’écocide et la ruine totale.

Quelles conclusions peuvent se réaliser dans un monde construit sur des ossements et des métaphores vides de sens ? Un monde de finalités fétichisées calculées parmi la fiction collective de spectres virulents. De tomes religieux à un spectacle scientifique fictif, chaque ligne de temps imaginée construite de manière si prévisible : un début, un milieu et éventuellement… une fin.

Inévitablement dans ce narratif, il y a un protagoniste combattant un Autre, ennemi et attention… ce n’est ni vous ni moi. Tant de gens s’apprêtent avidement à être les derniers survivants de “l’apocalypse zombie”. Mais tout cela n’est que métaphores interchangeables, cet Autre / Zombie, cette apocalypse.

Ce ne sont que des métaphores vides, cette linéarité n’existe que dans le langage des cauchemars, elles fait partie d’emblée de l’imagination et de l’impulsion apocalyptiques.

Cette façon de “vivre” ou cette “culture”, est celle de la domination qui consomme tout pour son propre bénéfice. C’est une réorganisation économique et politique pour se calquer sur une réalité reposant sur les piliers de la concurrence, de la propriété et du contrôle dans le but du profit et de l’exploitation permanente. Elle professe la “liberté” et pourtant son fondement même est basé sur des terres volées alors que sa structure même est construite sur des vies volées.

C’est cette même culture qui doit toujours avoir Un Autre Ennemi, pour le blamer, pour pouvoir réclamer, affronter, assassiner et réduire en esclavage.

Une ennemi sous-homme que toutes formes de violence ne sont pas seulement attendues pour le vaincre, mais fortement encouragées. S’il n’y a pas d’Autre immédiat, alors la “culture” en construit un de toutes pièces. Cet Autre n’est pas construit de la peur mais sa destruction est motivée par celle-ci. Cet Autre est constitué d’axiomes apocalyptiques et de misère permanente. Ce monde Autre, cette maladie de weitko, est peut-être le mieux mis en évidence dans son plus simple stratagème, dans le silence de la refabrication :

Ils [les ennemis] sont sales, ne méritent pas de vivre, ils sont incapables, inutiles ; ce sont des non-croyants, des impis, ils n’en valent pas la peine, n’ont aucune valeur ; ils sont faits pour que nous en profitions, ils détestent notre liberté ; ils sont ignorants, mal documentés ; ils sont noirs, indigènes ; ce sont des moins que rien, ils sont contre nous jusqu’à ce que finalement, ils n’existent plus.

Avec ce mantra constant de violence, on ne peut comprendre qu’une chose : c’est vous ou eux…

C’est toujours l’Autre qui est sacrifié à une continuité cancéreuse et immortelle. C’est l’Autre qui est empoisonné, bombardé et abandonné dans le silence sous les gravas.

Cette voie de non-être, qui a infecté tous les aspects de nos vies, qui est responsable de l’annihilation d’espèces entières, de l’empoisonnement des eaux et des océans, de l’air et de la terre, des abattages massifs de forêts, de l’incarcération de masse, de la possibilité technologique d’une fin du monde par les armes, de la pollution généralisée, voilà la politique mortelle du capitalisme, elle est là la pandémie.

“Cher colon,
Ton futur est terminé.”
~ Un ancêtre ~

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Une fin qui s’est déjà produite

L’invasion physique, mentale, émotionnelle et spirituelle de nos terres, de nos corps et nos esprits afin de s’établir et d’exploiter, est le colonialisme. Des navires ont fait voiles sous des vents empoisonnés et des marées sanglantes à travers les océans les ont poussés d’un souffle court et mis en place l’entrave, des millions et des millions de vies furent tranquillement éteintes avant même qu’elles ne puissent nommer leur ennemi. 1492, 1918, 2020…

Des couvertures infectées de germes en guise de guerre biologique, le massacre de notre frère le bison, la damnation polluante de nos rivières donneuses de vie, l’incendie d’une terre immaculée, les marches forcées de déportation, l’emprisonnement suivant des traités scélérats et jamais respectés, une éducation coercitive par l’abus et la violence.

L’humiliation quotidienne d’après-guerre (indienne), post génocide dans les postes avancés du commerce, notre lent suicide sur l’autel du capitalisme. Travaillez, payez vos loyers, buvez, baisez, reproduisez, prenez votre retraite et mourrez. C’est sur la route, c’est en vente sur les marchés indiens, servir les boissons dans les casinos, Les Indiens laissés pour compte.

Ce sont les cadeaux des destinées manifestes infectieuses, voilà l’imaginaire futur que nos geôliers voudraient nous voir perpétuer et être parties prenantes. L’imposition sans pitié de ce monde mort fut motivée par une utopie idéalisée, tout ceci fut “pour notre propre bien”, ce fut sans conteste disent-ils “un acte de civilisation”.

“Tuer “l’Indien”, tuer notre passé et avec lui notre futur en “sauvant l’homme”, cet humain en imposant un autre passé débouchant sur un autre futur.

Ce sont les idéaux apocalyptiques d’abuseurs, de violeurs, de racistes et de patriarches. La foi doctrinaire aveugle de ceux qui ne peuvent voir la vie qu’à travers un prisme, un caléidoscope fracturé  d’une guerre totale et sans fin.

Une idée apocalyptique qui colonise nos imaginations et détruit notre passé et notre futur simultanément. C’est une lutte pour dominer le sens de la vie humaine et toute existence.

Voilà le futurisme du colonisateur, du capitaliste. Il est en même temps tout le futur volé par le pilleur, le va t’en guerre et le violeur.

Ceci a toujours été une question d’existence et de non-existence. C’est l’apocalypse actualisée avec pour seule certitude une fin mortelle, le colonialisme est une peste.

Nos ancêtres comprirent bien vite que cette façon d’être ne pouvait pas être ramenée à la raison ni qu’on pouvait négocier avec elle. Qu’on ne pouvait pas faire de compromis ni qu’elle ne pouvait être sujette à rédemption. Ils avaient compris que l’apocalyptique n’existe que dans l’absolu.

Nos ancêtres rêvèrent contre la fin du monde

Bien des mondes s’en sont allés avant celui-là. Nos histoires traditionnelles sont étroitement imbriquées dans la fabrique de la naissance et de la fin de mondes. Au travers de ces cataclysmes, nous avons retenu de nombreuses leçons qui nous ont forgée et fait de nous qui nous sommes et comment nous interagissons avec les autres. Nos façons d’être sont informées de la nature des choses en trouvant l’harmonie de et par la destruction des mondes. L’elliptique naissance, mort, renaissance…

Nous avons une connaissance d’histoires après histoires du monde qui fait partie de nous. C’est la langue du cosmos. Elle parle en prophéties taillées dans les cicatrices où nos ancêtres rêvèrent. C’est la ghostdance, les sept feux, la naissance du bison blanc, la 7ème génération, les cinq soleils, c’est écrit dans la pierre près d’Oraibi et au-delà. Ces prophéties ne sont pas juste des prédictions, elles ont aussi été des diagnostiques et des instructions.

Nous sommes les rêveurs rêvés par nos ancêtres. Nous avons traversé tout le temps entre les respirations et nos rêves. Nous existons avec nos ancêtres et les générations non-nées. Notre futur est au creux de nos mains. C’est notre mutualité et notre interdépendance. C’est notre famille. C’est dans les crevasses de nos souvenirs, gentiment pliés par nos ancêtres. Cette notre Rêverie collective et c’est Maintenant. Jadis, demain, hier.

L’imagination anti-coloniale n’est pas une réaction subjective aux futurismes coloniaux, c’est un futur anti-colon, anti-occupation. Nos cycles de vie ne sont pas linéaires, notre futur existe sans temps ; c’est un rêve non-colonisé.

Ceci est l’anti-futur indigène

Nous ne sommes en rien concernés du comment nos ennemis nomment leur monde de mort ni comment ils nous reconnaissent, nous ou cette terre. Nous ne sommes pas concernés par le re-travail de leurs façons de contrôle de gestion ou d’honorer les accords ou traités morts et enterrés. Nous ne les supplions pas de mettre un terme à ce réchauffement climatique qui n’est que la conclusion de leur impératif apocalyptique ; leurs vies sont construites sur la destruction de notre Terre-Mère.

Nous enterrons la gauche et la droite ensemble dans cette terre qu’ils sont si avides de consumer. La conclusion de la guerre idéologique de la politique coloniale est que les peuples indigènes perdent toujours, à moins que ce ne soit nous qui nous perdions nous-mêmes.

Les capitalistes et les colons ne vont pas nous mener vers leurs futurs de mort.

L’idéalisation apocalyptique est une prophétie auto-réalisatrice. C’est le monde linéaire qui prend fin et se détruit de l’intérieur La logique apocalyptique existe au sein d’une zone morte spirituelle, mentale et émotionnelle qui se cannibalise elle-même. Les morts se lèvent pour consumer toute vie.

Notre monde vie quand le leur cesse d’exister.

En tant qu’anti-futuristes indigènes, nous sommes la conséquence de l’histoire du futur des colonisateurs. Nous sommes la conséquence de leur guerre contre la Terre-Mère. Nous ne permettrons pas au spectre du colon, aux fantômes du passé de hanter les ruines de ce monde. Nous sommes l’actualisation de nos prophéties.

Ceci constitue la ré-émergence des cycles du monde.

Ceci est notre cérémonie.

Entre les cieux silencieux. Le monde respire de nouveau et la fièvre tombe.

La terre est tranquille. Attendant que nous écoutions

Quand il y a moins de distractions, nous allons à l’endroit d’où ont émergé nos ancêtres.

Et leur/notre voix.

Il y a une chanson plus vieille que les mots ici. Une chanson qui guérit et cicatrise plus profond encore que la lame du colon ne puisse jamais couper.

Voilà notre voix. Nous avons toujours été des guérisseurs.. C’est la première des médecine.

Le colonialisme est une peste, le capitalisme une pandémie.

Ces systèmes sont anti-vie, ils ne pourront pas se soigner.

Nous ne permettrons pas à ces systèmes malades et corrompus de guérir.

Nous nous étendrons, nous multiplierons.

Nous sommes les anticorps

Addendum

Dans notre passé / votre futur, ce furent les attaques non-systémiques non linéaires sur l’infrastructure critique vulnérable comme les facilités de gaz, les couloirs de transport, les fournisseurs d’énergie, les systèmes de communication et plus, qui firent du colonialisme d’occupation une impossibilité sur ces terres.

  • Notre organisation était cellulaire, elle n’avait pas besoin de mouvements formels.
  • La pratique de la cérémonie fut et est notre libération, notre libération fut et est cérémonie.
  • Nous avons honoré nos enseignements sacrés, nos ancêtres et les générations à venir.
  • Nous n’avons pris de crédit pour rien. Nous n’avons pas fait de communiqués. Nos actions furent notre propagande.
  • Nous avons célébré la mort de la solidarité gauchiste et de son romantisme apocalyptique myope.
  • Nous n’avons rien demandé des capitalistes / colonisateurs.

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Lectures complémentaires :

“Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte”, Steven Newcomb

« Meurtre par décret, le crime de génocide au Canada », Kevin Annett

Taiaiake Alfred (Ph.D, Mohawk, prof. science politique) sur Résistance 71

« Effondre le colonialisme », Résistance 71

« Nous sommes tous des colonisés », Résistance 71

“Si vous avez oublié les noms des nuages, vous avez perdu votre chemin”, Russell Means

Gustav Landauer

N’oublions jamais…

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Indigenous-Resistance
La colonisation est une peste
Résistance !

Lire, analyser, comprendre, pour un changement faste de notre société, 7ème partie : le colonialisme (Résistance 71)

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lecture1

Résistance 71

21 juillet 2022

1ère partie : introduction
2ème partie : Histoire, anthropologie et archéologie
3ème partie : Science
4ème partie : religion et philosophie
5ème partie : spirituel et arts
6ème partie : analyse politique
7ème partie : colonialisme
8ème partie : anarchie et société des sociétés

Penser aujourd’hui, comme veut nous le faire croire l’idéologie dominante, que nous vivons dans un monde « post-colonial » est une illusion et une foutaise totale. L’empire anglo-americano-sioniste dont c’est le tour d’imposer la dictature marchande et les rouages idéologiques et institutionnels allant de paire, est fondé sur la prévalence coloniale d’états-nations toujours totalement dépendants de la City de Londres et de son 1,6km2 le plus riche du monde.
Depuis sa création, Wall Street n’est qu’une succursale de la City, certes devenue au fil du temps la plus importante, mais une branche néanmoins de la maison mère… Depuis la fin du XVème siècle, l’occident judéo-chrétien pille le monde et a mis en place la plus grosse machine marchande de l’histoire de l’humanité afin d’acquérir le monopole et d’assujettir le pouvoir aux diktats marchands.

Le colonialisme est le fléau qui s’est abattu sur l’humanité à des fins de contrôle total par une caste de parasites pour l’heure dominante, nous devons reconnaître son omniprésence et nous en défaire avec l’ensemble du système étatico-marchand. Il n’y a pas de solution au sein du système et ne saurait y en avoir ! Penser que l’État et la marchandise peuvent être rendus plus « vertueux », qu’on peut réformer le capital pour le rendre plus « compatissant » et « juste » envers tous est non seulement faire preuve d’une imbécilité optimale et ne rien comprendre au film, mais c’est surtout être complice du génocide planétaire qui se met en place au nom du « progrès » et de « l’humanisme ».

La seule ligne de direction viable est celle-ci :
A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! et A bas le salariat ! Tout le reste n’est que pisser dans un violon !
L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés du carcan étatico-marchand, main dans la main avec les peuples opprimés depuis des siècles, pour ensemble marcher sur le chemin de la société des sociétés, celle de notre humanité enfin réalisée.

Lire pour mieux comprendre :

Nos pages sur Résistance 71 :

Les PDF sur le colonialisme, bibliothèque Résistance 71 :

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Résistance au colonialisme : Christianisme et génocide… La Croix et l’épée (Mohawk Nation News)

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Païens en terre promise…

La croix et l’épée

Mohawk Nation News

28 septembre 2021

url de l’article original :
https://mohawknationnews.com/blog/2021/09/28/the-cross-the-sword-audio/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Pour le jour de réconciliation catastrophe du 29 septembre, abattez toutes les croix sur l’Île de la Grande Tortue afin d’aider à mettre un terme au génocide. Comment l’homme blanc définit-il le mot “réconciliation”. Ils ne peuvent pas être pardonnés pour l’assassinat de millions d’entre nous. C’est inconcevable. La croix est comme la croix gammée nazie, qui était adorée comme le sont les croix par les Canadiens. Pratiquement plus personne ne va à l’église de nos jours. Les croix ne leur manqueront pas quand elles ne seront plus là.

Pendant des siècles, les croix furent l’épée comme la bombe atomique plus récente. L’épée devint la croix pour subjuguer et génocider les peuples à travers le monde. Nous appelons cela ka-tseh-nen ion-ki-ionni. Ils tentèrent de faire de nous des animaux domestiques. Les catholiques se surpassèrent avec les symboles de la croix. La plupart des églises mettent une croix sur leur toit afin d’être identifiées comme chrétiennes et aussi être exonérées d’impôts.

Les explorateurs/envahisseurs s’agenouillaient et plantaient l’épée dans le sol en signe de guerre, de conquête et de subjuguation. Nous en étions totalement ignorants, nous ne savions pas ce que cette action signifiait pour eux. L’épée était la croix de la religion chrétienne qui était la voie du génocide et non pas une voie ni un symbole de paix. Notre expérience de la croix a été celle de la haine systémique, de l’injustice et du racisme.

L’épée prend la forme de quelque chose de bon. Mais en fait, toutes les églises ne furent que des champions du mensonge et de la supercherie. Les suiveurs du culte catholique font le signe de croix, s’inclinent, s’agenouillent et adorent se symbole. Ils glorifient et célèbrent le clouage de Jésus sur la croix et son agonie au grand soleil. Les prêtres bénissent de la croix les croyants qui eux-mêmes se signent de la croix en reconnaissance de leur totale soumission.

Les églises ont échappés à l’accusation d’assassinat. La confession leur donne le droit de demeurer silencieuses sur tous les crimes qu’elles commettent.

L’épée plantée dans le sol est à 100% reliée à ce qui est arrivé à tous nos enfants enlevés et assassinés que le gouvernement et les églises camouflent dans des fosses communes partout sur l’Île de la Grande Tortue. La déclaration de guerre contre nous et nos enfants continue aujourd’hui. Ils sont venus sur nos terres et nous ont massacré. Nous nous sommes défendus. Ils ont planté cette épée / croix dans le cœur de notre terre-mère.

Kaianerekowa, la loi de la Grande Paix, ne permet pas les signes de haine étrangers. Lorsque les envahisseurs sont arrivés, nous les avons observés et nous les avons aidés comme s’ils étaient nos frères. Puis ils nous imposèrent leur mode de pensée non-naturel. Ils dirent que la “couronne” nous traiterait comme un père et firent de nous, de manière totalement unilatérale, des “pupilles” de l’état sans même que nous n’en ayons connaissance. Ils nous ont travaillé au corps et à l’esprit lentement avec cette croix. L’endoctrinement leur donna un pouvoir. Ils nous ont façonné à leur obéir et à leur foi des plus contestables. Ce fut une supercherie pour nous amadouer et nous faire accepter le plan secret de nous supprimer totalement.

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L’alliance génocidaire de l’église et de l’état

Plutôt que de nous déclarer la guerre et d’utiliser des armes, nous fûmes éliminés. Des pensionnats pour Indiens arrachèrent nos enfants et nos bébés des bras de nos mères, nous prenant, nous enlevant, nous violant, puis nous enterrant. Le gouvernement et les églises furent en contrôle total de ces assassinats. Ils éliminèrent aussi les témoins oculaires.

Leur pensée démoniaque contrôle leurs ouailles. Les conseils de bandes / tribus, marionnettes ne répondant qu’à leurs maîtres coloniaux, sont toujours de leur côté.

Ceux qui demeurèrent avec la Grande Loi de la Paix n’y gagnèrent que l’irrespect, le tourment et la mise à l’écart afin de détruire Kaianerekowa. Des accords et des traités furent signés avec des gens qui ne sont que des traîtres à leurs nations et cela continue aujourd’hui. La nature a construit nos esprits afin que nous puissions nous protéger. C’est alors que le gouvernement commença à kidnapper nos enfants et à louer les services de l’église pour les assassiner de façon à ce qu’il n’y ait plus d’onkwehonwe (peuples natifs originels). Le but final de la “réconciliation” est de violer le traité wampum deux rangées et nous tirant hors de notre canoë et de nous forcer à rejoindre leur vaisseau.

Nous avons toujours essayé de rappeler à la “couronne” sa responsabilité de respecter les traités et les droits humains. Des groupes furent créés par la couronne afin d’aider à commettre le génocide.

L’épée et la croix ont détruit les esprits d’un grand nombre, mais pas de tous.

La croix sur Mont Royal à Tianni Tiotakon (Montréal) clame notre terre pour la France et l’église. Aucun natif n’a jamais cédé quelque terre que ce soit à la France. C’est cette croix qui devrait être mises à bas en premier. Aussi, beaucoup de ces croix sur Kahnawake continuent de semer la confusion quand nous sommes capables de nous prendre en charge sans leurs obstructions.

Chaque croix représente la prise de nos terres par les squatters au profit de la couronne. Elle est allumée et se complait à sans cesse nous le rappeler. Enlevons-la.

La première pandémie avec celle du COVID fut lorsque les envahisseurs mirent le pied sur notre terre, créant ainsi une épidémie de haine jusqu’à aujourd’hui. Toutes les croix, qui ne sont que des symboles de la haine doivent être éradiquées de l’Île de la Grande Tortue.

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Lectures complémentaires :

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte » (Steven Newcomb, 2008)

Nos pages :

Abolir l’empire, mouvement de répudiation d cela doctrine chrétienne de la découverte

Anthropologie politique

Falsification de la traduction de la bible

Colonialisme, doctrine chrétienne de la découverte

Colonialisme et luttes indigènes

Comprendre et démonter la loi coloniale avec Peter D’Errico et Steven Newcomb

Kaianerekowa, la constitution de la confédération iroquoise (XIIème siècle)

Pensionnats pour Indiens, génocide au Canada

Meurtre par décret, le crime de génocide au Canada

Réseau de Résistance et de Rébellion International

Résister

Russell Means et l’American Indian Movement (AIM)

Taiaiake Alfred, résurgence anarcho-indigène

Textes fondateurs pour un changement politique radical

Wampum deux rangées

aborigene_aus

sitting_bull_guerrier
En langue iroquoise, le mot guerrier
n’existe pas… La traduction de ce qui s’en approche
donnerait ceci : « Ceux qui ont la lourde charge de la paix »…
Les mots « guerre » et « guerrier » sont des inventions purement occidentales !

Vaincre le colonialisme, mettre fin à l’empire du vampire (Mohawk Nation News)

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AIM_WS

“Vous ne serez et ne demeurerez que des commodités, aussi longtemps que l’empire existera.”
~ Russell Means, Lakota, Oglala activiste et résistant ~

La fin de l’empire du vampire

Mohawk Nation News

4 septembre 2021

url de l’article original:
https://mohawknationnews.com/blog/2021/09/03/end-of-the-empire-of-the-vampire-audio/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Nous devrions maintenant nous tenir debout ensemble, par les coudes, planter un arbre de paix et y enterrer nos armes pour toujours. Quand il n’y a pas d’armes, personne n’est blessé. Les gens se convertissent à la paix. Les Américains ont saboté les équipements militaires qu’ils ont laissé derrière eux en Afghanistan. Ces gens pourraient en faire quelque chose de bien plus utile que d’attendre pour tirer sur quelqu’un. La Nature n’a aucun besoin d’armes. Nous avons juste besoin de travailler et de (sur)vivre. Sans armes, nous devons utiliser notre intelligence.

Le pouvoir de détruire est toxique pour les impérialistes, c’est une drogue. Les Etats-Unis ont perdu la guerre non déclarée illégale et les plans de déstabilisation de l’Afghanistan en finançant et en armant le désordre et le chaos comme ils l’ont fait ces 100 dernières années dans bien des pays. Des organisations militaires voyous de l’empire ont toujours œuvré derrière des Indiens marionnettes et les conseils de tribus coloniaux pour diviser, nous affaiblir et nous exterminer. Les ministères de la guerre, les églises et les ONG mettent en place les guerres civiles et la terreur. Ce système a créé de toute pièce le plus grand holocauste de l’histoire de l’humanité, celui de plus 100 millions d’indigènes au continent des Amériques [depuis le XVème siècle).

Les empires étrangers affirment qu’ils ont droit au pillage, à l’exploitation, à la mise en esclavage, au viol et à la terreur des populations autochtones depuis plus de 500 ans sur l’Île de la Grande Tortue. Comme l’a dit Joe Biden après l’attentat contre les Américains en déroute à l’aéroport de Kaboul : “Ceux qui ont perpétré ces attaques ne seront pas pardonné, nous n’oublierons pas. Nous vous traquerons et vous ferons payer.” En clair, “Nous vous aurons avec un drone”.

Lorsque les Américains ont saboté les armes laissées en Afghanistan, ils doivent les détruire eux-mêmes, comme nous le demandons depuis plus de 500 ans de façon à ce que nous ayons enfin la paix. En accord avec Kaianerekowa, nous enterrons toutes les armes de guerre qui se produisent dans les esprits des uns des autres, ces pensées mêmes qui nous rendent haineux, agressifs, violents et qui nous font nous entre-tuer. Tout acte hostile deviendra alors inconnu. Le monde entier doit procéder de la sorte. Seul la massue de guerre n’est pas enterrée afin qu’on puisse tuer les traîtres avec elle. La hache de défense n’est pas enterrée.

La république de la guerre (USA) a dépensé 2000 millards de dollars pour détruire l’Afghanistan : pour corrompre et armer une armée afghane corrompue, pour mettre en place des infrastructures de gouvernance fascistes, ainsi les envahisseurs pouvaient vivre confortablement parmi le peuple indigène appauvri qu’ils attaquaient, volaient et réduisaient en esclavage. Le reste fut siphonné par des groupes étrangers complices, des mercenaires appelés des “sous-traitants civils privés” et des consultants exogènes.

Les avoirs financiers afghans ont été gelés et les Yankees ont pris le reste. Le président afghan fut le premier à se sauver, laissant derrière lui des bout de papier de monnaie absolument sans aucune valeur sur la piste de décollage. Le FMI ne prêtera rien. Pas de nourriture. Des infrastructures détruites, une hausse des prix vertigineuse, des sanctions économiques, aucune aide, plus de salaires. Le système de santé est hors de service.

Les manipulateurs du pouvoir ne sont en aucun cas responsables publiquement et sont au-delà de toute scrutinité. Le Canada est en ce moment en train de présider pompeusement à la  mort de nos enfants, aucunement mentionnés bien entendu dans la campagne électorale en vigueur. Les électeurs s’en foutent de toute façon. Les échafauds qu’ils construisent pour nous sont en fait pour eux-mêmes. L’empire est humilié par les Afghans, les Syriens, les Irakiens, les Libyens, les Cubains, les Vietnamiens et tous les peuples indigènes qui continuent de résister encore et toujours. L’empire constate le déclin de sa force, de son incompétence et de sa sauvagerie. Tout tourne autour de l’industrie de la guerre et rien d’autre. Les bureaucrates observent. Les critiques du système sont assassinés. Les médias sont complices. Les gens sont désespérés. Tout espoir est perdu.

Il n’y a aucun esprit de rétribution ni de droiture. Kaianerekowa, la Grande Loi de la Paix, guérit les viols de l’ordre naturel des choses et le mal que cela cause. Un empire demande impérativement l’anéantissement de la véritable démocratie afin de produire des dictatures militaires, une énorme armée et des guerres perpétuelles sous présidence impériale. Ils sont accrocs aux flingues, au meurtre et au fric.

Le MI5 britannique et la CIA sont des organisations militaires voyous qui supervisent la construction de cet empire secret. La GRC (NdT: la police montée du Canada) a perpétré le kidnaping de millions de nos enfants afin que les gouvernements et les églises puissent réaliser la “solution finale au problème indien” et de cette résistance au vol de l’Île de la Grande Tortue et de ses ressources. La GRC s’est amalgamée avec les services secrets canadiens du CSIS pour créer l’Equipe de Réponse Aborigène (ERA), qui est la gestapo moderne de ce IVème Reich. Aujourd’hui, ils nous suivent toujours dans leurs voitures noires lorsque nous quittons nos “réserves” / camps de détention.

Les camps de la mort que furent les pensionnats pour Indiens furent des sites d’interrogations d’expérimentation, de torture et d’assassinats ciblés d’enfants indigènes innocents et sans aucune défense ainsi que de civils désarmés.

Nous, les peuples indigènes, sommes craints parce que nous exposons la vérité au sujet de cet empire. L’homicide volontaire et le génocide commis par les Etats-Unis et le Canada sur nous n’est mentionné nulle part parce que nous les avons humiliés. Ils veulent que nous payons de nos vies le prix d’avoir déballonné leur mythe fabriqué de grand pouvoir. Nous ne serons jamais pardonnés pour avoir exposé au grand jour leur immoralité, leur faiblesse et le travail interne sordide faisant fonctionner l’empire. Comment éliminer les empires ? Suivez la philosophie instillée par Kaianerekowa, la Grande Loi de la Paix, de chacun étant souverain, égal à quiconque et ayant une voix. Les envahisseurs ont introduit des armes à feu et ont amené les guerres. Retournons à 1491 lorsque nous avions tout pour chasser et nous nourrir. L’armement est la seule manière dont tout empire existe. Lorsqu’il n’y a plus d’armes, ils perdent. Lorsque chacun est souverain, il n’y a absolument aucun besoin d’un président ou d’un premier ministre. Nos esprits, la nature et la grande loi de la paix nous guident.

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Lire nos pages:

« Colonialisme, doctrine chrétienne de la découverte »

Kaianerekowa, la Grande Loi de la Paix

« Meurtre par décret, le crime de génocide au Canada »

« Russell Means et l’activisme résistance de l’American Indian Movement »

« Textes fondateurs pour un changement de paradigme politique »

« Taiaiake Alfred et l’anarcho-indigénisme »

« Manifeste pour la société des sociétés »

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MW

Dans le sillage macabre du pensionnat de Kamloops : Charniers d’enfants indigènes au Canada, le génocide passé et présent

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ITCCS-TICEE

International Media Advisory

Nouvelles importantes du Tribunal International contre les Crimes de l’Église et de l’État (TICEE / ITCCS) 

– Kevin Annett, Canadian Field Secretary

Toujours plus de charniers d’enfants natifs amérindiens sont découverts dans des anciennes écoles / pensionnats et hôpitaux pour Indiens — Les sites des  “fosses communes” actuelles sont aussi nommées dans un rapport spécial que le TICEE a envoyé à l’ONU — Un effort international converge vers l’accusation du Canada pour crimes contre l’humanité et sa mise en procès pour crimes de guerre ainsi que pour des excavations indépendantes des charniers à travers tout le Canada.

Jeudi 3 juin 2021

https://youtu.be/_gMCQ8ju3k0

Vancouver et New York City:

Un rapport spécial a été envoyé aujourd’hui aux Nations-Unies identifiant les endroits précis de 29 charniers différents dans des anciens pensionnats pour enfants Indiens à travers le Canada. La rapport a été présenté par Kevin Annett, secrétaire exécutif de terrain canadien du Tribunal International contre les Crimes de l’Église et de l’État (TICEE)

Le rapport inclut une liste précise et actuelle des sites de charniers et de fosses communes contenant les restes de personnes aborigènes et autres assassinés par la police, le crime organisé, le gouvernement et des agences étrangères.

Dans sa déclaration de presse aujourd’hui, Annett a dit :

“Après des recherches bien douloureuses qui ont pris des années, nous avons documenté une continuité de génocide à travers le Canada, qui n’est pas restreint à l’ère des pensionnats pour Indiens, mais qui continue de nos jours. Dans certains cas, des charniers des enfants / élèves incluent les restes de personnes aborigènes qui ont été récemment assassinées, ce particulièrement sur la côte ouest canadienne (NdT : province de Colombie Britannique). La même alliance meurtrière de l’église, de l’état et des entreprises qui a éliminé quelques 60 000 enfants natifs pensionnaires des écoles spécialisées, continue de déposséder et de tuer des personnes indigènes, spécifiquement en Colombie Britannique.”

Le rapport du TICEE identifie 14 charniers dans des anciens pensionnats et hôpitaux pour Indiens de Colombie Britannique, 4 dans la province d’Alberta, 3 dans le Manitoba, 7 en Ontario et 1 au Québec, avec une possibilité de faits similaires encore sous examen sur le site de l’école de Shubenacadie en Nouvelle-Ecosse (côte Est canadienne). Ces sites furent identifiés depuis des documents d’archives, les témoignages de première main de témoins occulaires et par des recherches de terrain effectuées par des équipes médico-légales. Une liste complète de ces sites se trouve en appendix (NdT: voir le PDF joint)

Le rapport liste également 6 endroits en Colombie Britannique où des restes contemporains de personnes indigènes ont été enfouis après de probables crimes impliquant des forces extra-judiciaires domestiques et étrangères. Deux de ces sites se situent sur des réserves indiennes financées par l’état.

En action commune, des groupes des Droits de l’Homme et des délégués de l’Union Européenne ont contacté le TICEE et des nations indigènes souveraines avec une offre d’aide pour mettre en place un procès pour crimes de guerre canadiens et de pratiquer des excavations indépendantes de ces charniers à travers le Canada. Leur offre inclut l’envoi de gardiens de la paix et de spécialistes d’analyse médico-légale afin d’assure à la fis la sécurité et la précision des recherches excavatrices et du procès à suivre.

“Nous accueillons cette proposition à bras ouverts”, a dit Kevin Annett ce jour.

“Le fiasco actuel de Kamloops où des agents de la couronne sont en train de détruire de manière si ‘amateure’ une scène de crime, montre pourquoi nous avons besoin d’un soutien et d’une supervision internationale. Le gouvernement canadien et les églises catholique, anglicane et unifiée du Canada, qui ont assassiné tous ces enfants sont interdits par le droit international d’enquêter sur leur propre crime ou de définir et de façonner le narratif. Ils sont les accusés se défendant d’un crime dans ce cas. Un tribunal indépendant avec le pouvoir de sommer à comparaître, d’arrêter, de juger et de condamner les perpétrateurs d’un génocide passé et présent au Canada est la seule solution pour aller de l’avant.”

Le TICEE et ses affiliés planifient une série de forums publics, de manifestations at autres actions idoines pour mettre en place le fondement d’un procès pour les crimes de guerre canadiens. Nous accueillons individus et organisations pour endorser et travailler avec un tel tribunal et d’aider dans nos recherches et nos excavations des charniers en cours.

Pour plus d’information, contactez : itccsoffice@protonmail.com et Kevin Annett à angelfire101@protonmail.com . 

For background see www.murderbydecree.com and listen every Sunday to news and updates at 3 pm pacific, 6 pm eastern on www.bbsradio.com/herewestand .

Issued Thursday, June 3, 2021 by the Executive of the International Tribunal of Crimes of Church and State – Brussels, New York, Vancouver

https://youtu.be/_gMCQ8ju3k0

Le document complet en anglais avec les appendices (PDF) :

ITCCS_Media AdvisoryITCCS_Media Advisory

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Lectures complémentaires :

Kevin Annett sur Résistance 71

« Meurtre par décret, le crime de génocide au Canada »

Kevin Annett : « Le bouclier du lanceur d’alerte » (PDF)

SCH

Colonialisme historique et récurrent : La doctrine de la domination chrétienne en terre apache, l’affaire d’Oak Flat remet tout le système politico-légal yankee une énième fois sur la sellette (Steven Newcomb)

Posted in actualité, altermondialisme, canada USA états coloniaux, colonialisme, documentaire, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , on 18 avril 2021 by Résistance 71

Cette traduction suite à notre publication récente d’une écrit de Léon Tolstoï “L’église et l’état”… Une fois de plus, tout se tient.

Dans l’esprit de Cheval Fou et de Géronimo

~ Résistance 71 ~

La doctrine de domination chrétienne et le peuple apache (l’affaire Oak Flat)

Steven Newcomb

Avril 2021

url de l’article original:
https://originalfreenations.com/the-doctrine-of-christian-domination-the-apache-people-and-oak-flat/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

L’affaire de la résistance apache sur leur site sacré de Chi’ Chil Bildagoteel, appelé en anglais “Oak Flat”, est maintenant devant le cour d’appel du 9ème circuit judiciaire. Cette affaire a créé une publicité mondiale et un bon nombre de groupes chrétiens ont enregistré des lettres de soutien amicus curiae (ami de la cour). Ces lettres soutiennent le droit et la liberté des Apaches de s’engager dans leurs traditions et cérémonies ancestrales sur un endroit de leur terre traditionnelle qui leur est particulièrement sacré et qui va être détruit par des compagnies minières. Le peuple et la nation apaches seront irrévocablement blessés si leur terre sacrée est détruite dans un effort entrepreneurial d’accumuler toujours plus de profits avec ce projet d’extraction de minerai de cuivre.

Oak Flat est maintenant menacé par un projet minier d’extraction de cuivre qui va oblitérer en le rayant de la surface de la planète, la totale existence de cette endroit sacré en défonçant sols et sous-sols. Si le projet minier est autorisé, celui-ci laissera à cet endroit un trou béant de quelques 300m de profondeur et de 4 km de diamètre, exactement là où le site sacré apache se situe.

Je trouve positif mais quelque peu ironique que des groupes d’églises chrétiennes se joignent aux Apaches sur le projet de défense de la zone sacrée. Ironique parce que la 9ème cour d’appel va utiliser un processus classique de raisonnement chrétien de domination qui est déshumanisant et raciste, fondé sur les catégories artificiellement et mentalement crées de “païens” et “d’infidèles”. Ce processus de raisonnement qui est vieux de plusieurs siècles, voient les non-chrétiens comme des ennemis du monde de la chrétienté (de l’empire chrétien).

Commençons par examiner le fondement de ce processus bigot de raisonnement que la cour d’appel du 9ème district va appliquer à l’affaire d’Oak Flat. Cela commence avec la croyance que les pouvoirs politiques (alias “les souverains”) du monde chrétien et les successeurs de ces pouvoirs politiques (comme les Etats-Unis entre autres…), ont un droit fondamental de s’engager dans une relation de domination contre ces peuples que les chrétiens ont historiquement appelés “païens” ou “infidèles”.

En conséquence, si ces pouvoirs politiques croient qu’il est nécessaire de détruire la tradition et les zones de cérémonie de ces soi-disants païens et infidèles parce qu’une telle destruction bénéficierait “la civilisation (domination) humaine et chrétienne”, alors ainsi soit-il. Leur sacrifice et leur souffrance sont jugés nécessaires pour le plus grand bien de “la société humaine”. Après tout, c’est une longue tradition de la chrétienté que de regarder les “païens” et les “infidèles” et tous non-chrétiens comme des barbares et donc ne faisant pas partie de la “race humaine” ( forcément chrétienne).

La vérité est que le système politique et légal des Etats-Unis est fondé sur le droit de la domination chrétienne contre les peuples et nations natifs, comme les Apaches. Ceci est basé en partie sur une assertion faite dans le rendu de la Cour Suprême des Etats-Unis (CSEU) dans l’affaire Johnson vs M’Intosh, 1823, à savoir que le “peuple chrétien” (des mots mêmes du juge de la Cour Suprême John Marshall) possède “un génie supérieur” et que le “peuple chrétien” est en droit de s’imposer mentalement sur les peuples natifs “qui étaient païens”, ce des mots mêmes du juge Marshall

Utilisant le “caractère et la religion” des habitants natifs du continent comme d’une justification, le “génie supérieur de l’Europe” put exercer et affirma un “droit d’ascendence”, c’est à dire un droit de domination sur les peuples autochtones. L’affirmation d’un droit de domination par “le peuple chrétien” sur des “païens” non-chrétiens est toujours regardé aujourd’hui comme “la loi suprême de la terre” aux Etats-Unis. Ceci parce que le raisonnement de domination qui est contenu dans le rendu du jugement de l’affaire Johnson vs McIntosh de 1823 est toujours activement utilisé par les tribunaux américains, ce incluant la CSEU.

Cette forme de raisonnement sera celle adoptée par la cour d’appel du 9ème district dans l’affaire d’Oak Flat pour la simple et bonne raison que ces concepts fondamentaux de domination chrétienne sont à la base de tout le système légal américain et de son système de loi et de politique indien, système qui est aussi retracé jusqu’aux mots latins et aux idées de domination exprimés dans les bulles pontificales du Vatican du XVème siècle et des chartes royales émanant d’Angleterre.

Aussi difficile que ce soit de le croire, c’est un fait inéluctable que la cour d’appel du 9ème district va déployer ces catégories et ce type de raisonnement de la domination envers les Apaches de Oak Flat, même si aucun de ces mots en particulier n’est utilisé. Cette façon de raisonner et peu importe à quel point cela peut paraître mal de notre point de vue actuel, sera contenue dans le raisonnement des précédents judiciaires (la jurisprudence) que la cour citera et appliquera à son processus de raisonnement actuel.

Alors que la cour d’appel délibère sur l’affaire d’Oak Flat , elle continuera d’empêcher nos nations originales libres et indépendantes de vivre une existence libre en se reposant sur l’affirmation américaine d’un droit à la domination chrétienne au sein de la loi américaine. Quelque soit la façon dont ceci est caché et maintenu caché, ceci constitue le cadre psychologique au sein duquel l’affaire d’Oak Flat est prise en charge par le système judiciaire des Etats-Unis.

Cette cour d’appel a déjà démontré sa volonté d’appliquer le processus de raisonnement de la domination envers la nation Kumeyaay. Elle l’a fait en 2014 dans l’affaire de vestiges et de restes ancestraux, White v. University of California. Dans la note de bas de page #2 de son compte-rendu écrit, la cour d’appel a cité à la fois Tee-Hit-Ton Indians v. United States (1955) and Johnson v. McIntosh (1823). Le contenu de cette note de bas de page ainsi que la citation par la cour de la décision de justice dans l’affaire Johnson a rendu évident que cette cour utilisait le processus de raisonnement évoqué fondé sur un soi-disant droit de domination chrétien. La note 2 de White v. University of California explique :

L’intérêt aborigène sur la terre est généralement décrit comme un droit tribal d’occupation des sols. Ce n’est pas un droit de propriété, mais revient à un droit d’occupation des sols que le souverain accorde et protège contre l’intrusion de tierces parties ; Tee–Hit–Ton Indians v. United States, 348 U.S. 272, 279 (1955).

L’expression “le souverain” se traduit en “le dominant” (dominor en latin). D’après la règle psychologique et mentale générale du système de domination, Le Dominateur (“le souverain”) “accorde” aux Indiens un simple “droit d’occupation des sols”, qui n’implique aucun pouvoir de domination. Ce langage veut dire que ce sont les Etats-Unis, en tant que “dominateur” ou “souverain” (NdT: en héritage historique des autres souverains… comme la Couronne d’Angleterre ou celle d’Espagne…), qui décident de quel droit il s’agit, s’il y en a un. Ce “souverain” est volontaire pour concéder aux Indiens mais toujours au sein du “monde, de la construction mentale des Etats-Unis”.

Le gouvernement des Etats-Unis a décidé que les “Indiens” comme les Apaches, doivent être catégorisés comme des “tribus” qui n’ont, du point de vue mental des USA, aucun droit de propriété à la terre avec laquelle ils ont traditionnellement et ancestralement exercé une relation spirituelle et culturelle durant des milliers et des milliers d’années.

Le “souverain, dominateur” qu’est le gouvernement des Etats-Unis, refuse d’accepter l’idée que toute nation indienne ou “tribu”, puisse contredire le droit de domination du “dominateur, souverain”, autrement connu sous le vocable de “propriété”. Le dominateur refuse de reconnaître le “droit indien” d’occupation des sols qu’il a mentalement imposé aux nations et peuples natifs comme incluant un droit de propriété.

Pour le dire différemment, le gouvernement américain dominateur refuse de reconnaître les successeurs actuels des “païens et infidèles”, comme les Apaches, comme ayant un droit de domination sur leurs terres traditionnelles et ancestrales. Le gouvernement américain ne veut en rien concéder aux “natifs qui étaient (et sont peut-être toujours) des païens”, le pouvoir immense contenu dans le simple concept de la propriété qui est définie comme “pas l’objet matériel en lui-même, mais le droit.. de domination obtenu de droit sur un tel objet.” (dictionnaire du droit Ballentine, 1969)

En tant que dominateur, les Etats-Unis ont mentalement inventé la doctrine (et la croyance bien acceptée) que les Etats-Unis ne reconnaîtront jamais une nation indienne ou “tribu” comme possédant un droit de domination (“propriété”) sur ses propres terres natives. Le but du gouvernement des Etats-Unis est d’empêcher tout peuple ou nation natifs de ne jamais être capable de déployer un processus de pensée qui puisse contredire avec succès l’affirmation du gouvernement des Etats-Unis d’un droit de domination chrétienne sur ces terres. Dans la décision de l’affaire Johnson, Marshall appelle ce droit de domination affirmée la “domination ultime et définitive” du souverain.

Qui et qu’est-ce qui est “souverain” ? La cour du 9ème circuit nous fournit une réponse à cette question avec sa référence à “la théorie légale disant que la découverte et la conquête ont donné aux conquérants, le droit de posséder la terre mais n’ont pas perturbé le droit des tribus à l’occuper. Voir Johnson v. M’Intosh, 21 U.S. 8 Wheat 543, 588–91 (1823).” “Le souverain” est un des “conquérants” (dominateurs) et “la conquête” est, une fois de plus, la domination.

Une fois traduit cela donne donc “cette conquête et domination ont donné aux dominateurs le droit de dominer la terre mais n’a pas perturbé le droit des tribus de l’occuper.” Ce raisonnement fut aussi la base du CR du gouvernement des EU en date du 5 février 2021, en réponse à une requête de l’Apache Stronghold pour une injonction temporaire sur la proposition minière d’Oak Flat. Nous le savons car dans leur CR, les avocats du gouvernement ont cité le même phrasé de Tee Hit Ton Indians v. United States, citant Johnson v. McIntosh.

Le juge Stanley Reed a écrit la majorité du CR de Tee Hit Ton Indians v. United States. Dans une opinion légale différente qu’il écrivit huit ans plus tard, Reed révéla le fait que la décision dans l’affaire Johnson déploie un processus de raisonnement au sujet du droit de domination (“souveraineté”) assumé être détenu par les “nations chrétiennes” dès qu’elles localisaient et envahissaient des terres non-chrétiennes.

Dans le CR de l’affaire Alcea Band of Tillamooks v. United States (1946), le juge Reed a exprimé son désaccord avec ce que dit le CR de l’affaire Johnson à savoir que “la théorie que la découverte par les nations chrétiennes leur a donné la souveraineté [domination] sur les terres découvertes et donc le titre de propriété.Quand les représentants d’un dominateur chrétien (dominorum christianorum en latin) localise des terres qui ne sont pas encore sous domination chrétienne (dominio en latin), le monde et la perspective mentale du dominateur chrétien est d’immédiatement assumer le contrôle du processus de construction de la réalité dans cette nouvelle zone géographique fraîchement découverte.

La théorie veut que les nations chrétiennes, en tant que “souveraines” chrétiennes auto-proclamées aient affirmé un droit de domination , une souveraineté sur les terres des nations natives. Pour mettre une belle touche finale sur le sujet, nous pouvons citer Jonathan Havercroft dans son “Captives of Sovereignty” (2014), où il définit la souveraineté comme voulant dire “une forme injuste de domination politique qui limite la liberté humaine.

Pour retourner maintenant à la note de bas de page 2 dans White v. University of California,, la cour d’appel du 9ème circuit cite les Indiens Tee Hit Ton comme sa source de “théorie légale” pour dire que “la découverte et la conquête [domination] ont donné aux conquérants [dominateurs] le droit de posséder la terre.” Le mot “posséder” nous rapporte à celui de “propriétaire”, qui est défini dans le dictionnaire de droit Ballantine (1969) comme “Quelqu’un qui a la domination complète sur une propriété particulière”.

Cela nous mène à “propriété” pour Ballantine : “Les droits d’un propriétaire. Titre de propriété. Domination sur la pauvreté.” La propriété nous mène à la définition fournit par l’éminent juriste anglais William Blackstone : la “domination despotique”, ce qui est de manière définitive la domination. Imaginez si les groupes chrétiens qui soutiennent les Apaches avaient défié dans leur amicus briefs l’affirmation extraordinaire et péremptoire imbriquée dans le système légal américain, à savoir que les dominateurs chrétiens ont un droit fondamental de domination chrétienne sur les terres de peuples et nations “païennes et infidèles”.

La question demeure, où sont le sens et le ressenti de scandale au sujet de ce processus de raisonnement bigot, religieux et raciste au plus profond de lui-même de cette domination chrétienne, fondée sur la Bible et qui est la fondation même de tout le système légal et politique du dominateur que sont les Etats-Unis d’Amérique en regard de nos peuples et nations natifs ?

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Le livre de Steven Newcomb « Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte » que nous avons traduit pour son essentiel est le 7ème PDF le plus téléchargé de l’histoire de notre bibliothèque PDF à diffuser sans aucune modération.

Lecture complémentaire : « Affaire Johnson vs M’Intosh », CSEU, 1823

5 textes pour comprendre et éradiquer le colonialisme

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte », Steven Newcomb, 2008

« Comprendre le système de l’oppression coloniale par mieux le démonter », Steven Newcomb

« Comprendre le système de l’oppression coloniale pour mieux le démonter », Peter d’Errico

« Effondrer le colonialisme », Résistance 71

« Nous sommes tous des colonisés ! », Résistance 71

Dispute territoriale en terre apache, Oak Flat, exploitation minière, Vatican et bulle pontificale Inter Caetera, l’histoire encore et toujours, la véritable, celle du colonialisme toujours rampant… (Steven Newcomb)

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Colonialisme, guerre, conquête, domination, oppression, logique implacable étatiste (Steven Newcomb)

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Symboles de domination

 

“En se présumant eux-mêmes inconsciemment d’avoir de droit un pouvoir mental de juger les “païens”, les chrétiens furent capables d’affirmer que les Indiens n’avaient pas le droit de continuer de vivre leur mode de vie libre et indépendant. Sur la base biblique que le peuple élu possède la tâche providentielle de soumettre la Terre et d’exercer une domination sur tout être vivant, les chrétiens se considéraient eux-mêmes comme un peuple élu ayant l’obligation divine de “sauver” les païens et leurs nations en les subjuguant, ce qui fut référé par le doux euphémisme de les “civiliser”. Ceci devait être accompli en brisant les nations païennes pour ensuite tourner leurs membres en des individus chrétiens qui deviendraient, par le moyen d’une assimilation graduelle, soit des sujets d’une monarchie chrétienne européenne ou des citoyens d’un état européen chrétien. De ce point de vue, les païens sont destinés par dieu à être sauvés et réduits à la “civilisation” européenne chrétienne.”
~ Steven Newcomb, 2008 ~

 

Conquête, un autre mot pour domination

 

Steven Newcomb

 

30 novembre 2020

 

url de l’article original:
http://originalfreenations.com/conquest-is-another-word-for-domination/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La guerre, ou l’acte d’exercer collectivement une violence contre un autre groupe, est le contexte pour le mot de conquête. Une autre façon de comprendre le mot “conquête” est “d’avoir vaincu ou triomphé d’un ennemi”. Triompher ou surmonter veut dire “prendre la main sur, avoir gagné la maîtrise ou la domination sur”. En d’autres termes, la conquête est une forme de domination. De fait, conquête et conquérir sont synonymes de domination. Il est correct de transcoder, de traduire le mot “conquête” par “domination”.

Il est surprenant de constater combien de fois le mot “conquête” est utilisé lors de discussions sur l’histoire des Indiens d’Amérique ou l’histoire des peuples indigènes. Tzvetan Todorov’s The Conquest of America (1984); Francis Jennings The invasion of America: Indians, Colonialism, and the Cant of Conquest (1975); Andrea Smith’s Conquest: Sexual Violence and American Indian Genocide (2005), n’étant juste que trois exemples parmi bien d’autres. Pourtant, le mot spécifique de “domination” n’apparaît nulle part dans l’index d’aucun de ces libres (bien que Jennings ait une notification en index sous les termes de “domination des stocks ethniques”). Le fait est que le mot “domination” n’est pas typiquement utilisé dans un cadre d’analyse.

Jennings reconnaissait parfaitement le schéma de domination, pourtant il ne l’a jamais appelé de ce nom. Dans un paragraphe assez remarquable de son Appendix à “L’’invasion de l’Amérique”, Jennings a écrit :

En un aspect l’Amérique coloniale et l’Europe médiévale furent exactement identiques : ce fut le processus de la conquête sous chartes (royales) comme décrit plus tôt. Les étapes de ce processus sont comme suit :

  • Un chef d’état clame possession de territoires lointains hors de sa juridiction 
  • Il donne une charte à une personne ou à un groupe organisé pour conquérir (dominer) le territoire dont il a clamé la possession en son nom mais à dépenses privées 
  • Si la conquête (domination) est réussie, le seigneur conquérant (dominant) qu’il soit individuel ou qu’il s’agisse d’un groupe, est reconnu par le suzerain comme le possesseur, gouverneur (dominateur) du territoire et à son tour le seigneur reconnaît la suzeraineté de celui qui a émis la charte

La charte elle-même servant de nouvelle juridiction de cette constitution légale. Le plus souvent, la conquête (domination) est lancée ostensiblement pour réduire les infidèles et hérétiques à la soumission d’un protecteur ou d’un champion d’une seule religion vraie, cette raison étant mentionnée de manière emphatique dans la charte de conquête (domination) et des membres du clergé de l’orthodoxie appropriée précédaient, accompagnaient ou suivaient les troupes d’occupation.

Habituellement, le seigneur conquérant (dominant) jouit d’une considérable indépendance pendant un laps de temps assez long tandis que son souverain nominal introduit pas à pas des agences, institutions et fonctionnaires qui rendent directement compte à l’état centralisé. Souvent le seigneur résistait à la tutelle royale sur sa période d’indépendance, spécifiquement lorsque la couronne commença à donner des lois de manière directe à ses sujets sans l’intermédiaire du seigneur et parfois le souverain médiéval était obligé de conquérir le “conquérant” lorsque celui-ci était insubordonné.

Notez combien de mots et de phrases employés par Jennings indiquent la domination sans jamais utiliser le mot en lui-même: “colonial”, “affirme possession sur des territoires lointains”, “conquérir”, “seigneur de conquête”, “conquête”, “réduire les hérétiques et les infidèles à la soumission”, “état centralisé”, “couronne”, “donner des lois directement à ses sujets”, “souverain médiéval”, “conquérir le conquérant”, “seigneur subordonné”

Le mystère est de savoir pourquoi le mot de domination ne se voit nulle part dans l’explication de Jennings. Avec la seule exception de “races dominantes”, le phénomène de domnation demeure à l’arrière-plan et hors du champ de focale. Il utilise le mot “conquête” en lieu et place.

Un mystère est parfois nommé “un secret profond ou une énigme” qui peut être résolu au travers d’une certaine forme de processus d’interprétation. Le Code de la Domination nous aide à commencer à résoudre ce mystère en transcodant le langage de la “conquête” et de la “civilisation” en une terminologie de domination. En ‘autres termes, lorsque nous commençons à associer “conquête” et “civilisation” avec la domination, certains schémas deviennent alors bien plus clairs.

Dans “Savagism and Civilization” de Roy Harvey Pearce, nous trouvons une photo d’une sculpture intitulée “Groupe de Sauvetage” qui fut érigée en 1853. Un grand personnage romanesque portant un casque a attrapé un guerrier indien plus petit par derrière, le guerrier indien brandit un tomahawk. Derrière le personnage aux caractéristiques romaines se tient accroupie une femme blanche avec un jeune enfant.

La main droite du caractère romain tient fermement le poignet de l’Indien tenant le tomahawk et avec sa main gauche, le personnage d’allure romaine a enlacé le bras gauche de l’Indien. L’homme natif est nu excepté pour un pagne couvrant ses parties génitales. Il regarde le visage de la figure romaine qui le toise de plus haut. Ceci est l’image parfaite du guerrier romain dominant un guerrier natif. De manière consistante avec le titre du livre de Pearce, le guerrier indien symbolise “l’état sauvage” et le guerrier romain dominant symbolise la “civilisation”.

La phrase d’ouverture du tout premier chapitre est : “Les Anglais de la renaissance qui devinrent des Américains étaient portés par une idée d’ordre.” Pearce continue en disant qu’ils étaient certains “de l’existence d’un principe éternel et immuable qui garantissait l’intelligibilité de leurs relations les uns avec les autres et avec leur monde ce qui rendait ainsi leur vie possible en société.” (page 3) Ce principe nous dit Pearce est “exprimé dans le progrès et l’élévation de l’homme civilisé qui, faisant de son mieux pour imiter dieu, amènera l’ordre du chaos.

Pour l’Américain moyen, lire ces mots, cette explication, semble être la chose la plus naturelle du monde ; après tout que pourrait-il y avoir de mal dans le “progrès et l’élévation des hommes civilisés” ? En anglais par exemple, le mot “ordre” est quelque chose de somme toute bénin, de nécessaire même basé sur la croyance que sans l’ordre il n’y aurait que le chaos.

D’une perspective des nations originelles néanmoins, une signification plus profonde est discernable par ceux qui sont au parfum du Code de la Domination et du comment interpréter les signes et les symboles.

Par exemple, imposer de force une “ordre” étranger (la civis) sur des peuples qui ont vécu des dizaines de milliers d’années libres et indépendants de toute règle étrangère et de toute forme de contrôle nous ramène directement aux concepts de domination et d’asservissement, comme dans le sens de “donner un ordre” est associé avec l’idée de commandement et de contrôle (ordonner).

Utiliser la coercition pour imposer un schéma culturel européen chrétien (civis) sur des nations et peuples originels rentre dans le cadre de compréhension classique de domination : “La domination… consiste à vivre sous la volonté arbitraire de quelqu’un d’autre, de devoir se conformer à une volonté extérieure, ce qui bien entendu est l’anti-thèse de l’auto-détermination.

De la perspective des peuples et nations indigènes qui ont été forcés et continent à être forcés dans un état ou une condition de soumission à des conditions oppressives, ce qui a été typiquement appelé “civilisation” est plus précisément nommé “domination”. Comment le savons-nous ? Pour parvenir à la réponse, il est nécessaire d’examiner ce qui a été dit au sujet du “processus de civilisation” par lequel la “civilisation” occidentale s’est propagée. Ce qui suit, tiré du dictionnaire Webster est un bon exemple :

Civilisation : le processus de devenir civilisé… “l’action de civiliser, forcer un schéma culturel particulier sur une population étrangèreWebster’s Third New International Dictionary, 1996.

Le mot “forcer” est l’indice. Ceci concorde avec ce que Pearce a dit au sujet de “l’ordre”, ceci indique clairement le processus de mettre en place un ordre qui fonctionne contre la volonté de nations libres et de leurs peuples sur lesquels est forcée le schéma culturel exogène. Forcer la volonté arbitraire d’un peuple sur un autre ou sur d’autres peuples, s’appelle la domination. Et le résultat en est dévastateur, comme l’exprime Pearce :

Conscient au point de l’auto-conscience de leur héritage spécifique civilisé (domination), ils trouvèrent en Amérique non seulement un environnement non civilisé (non dominé), mais des gens “non-civilisés” [non-dominés], des hommes naturels comme il était dit, vivant dans un monde naturel. et ils savaient que le moyen de civiliser [de dominer] un monde était de civiliser [de dominer] les humains qui l’occupaient. Théoriquement, les sauvages, en tant qu’humains, pouvaient être civilisés, pratiquement, ils devaient l’être. Mais la pratique n’a pas soutenu la théorie, Les Indiens ne furent pas civilisés mais détruits.

Ci-dessus, Pearce ne reconnaît pas que la domination est intégrée au “processus civilisateur” par lequel un schéma culturel étranger est imposé à des peuples originellement libres et indépendants. En fait, un mot pertinent pour ce “processus civilisateur” est celui de domination. Ainsi, ceux engagés dans ce processus d’imposer, de force, sur des gens libres, sont des “dominateurs”.

Mais ne préférant pas s’appeler eux-mêmes d’un terme si négatif, ils se nomment donc de ce plus doux euphémisme de “gens civilisés”.

Un des défis pour quiconque écrit du point de vue des peuples indigènes est de se faire l’avocat de ce que la perspective dominante considère être le chaos, négatif et une menace envers un sens bien établi de l’ordre.

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“La colonisation est une forme de conquête par laquelle une nation occupe un territoire lointain, y engouffre ses propres gens et contrôle ou élimine les populations locales natives… L’histoire de la colonisation… c’est aussi celle de la guerre et de l’exploitation des races et des nations les unes par les autres.”
~ Contre-amiral et historien Samuel Eliot Morison ~

“Après avoir souffert au-delà de la souffrance, la nation rouge se relèvera de nouveau et ce sera alors une bénédiction pour un monde devenu bien malade. Un monde empli de promesses brisées, d’égoïsme et de séparations. Un monde se languissant de lumière. Je vois une époque de sept générations lorsque toutes les couleurs de l’humanité se rassembleront sous l’arbre sacré de la vie et la terre entière redeviendra de nouveau un cercle unique. Ce jour là, il y aura ceux parmi les Lakota qui porteront la connaissance et la compréhension de l’unité parmi tous les êtres vivants et les jeunes gens blancs viendront vers ceux de mon peuple pour leur demander de leur dispenser leur sagesse. Je salue la lumière dans tes yeux, là où réside l’univers entier. Car quand tu es au centre de toi-même et que je suis également en cet endroit en mon sein, alors nous serons un.”
~ Tasunke Witko, Crazy Horse, Cheval Fou, chef de guerre Oglala, Sioux ~

5 textes pour comprendre et éradiquer le colonialisme

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte », Steven Newcomb, 2008

« Comprendre le système de l’oppression coloniale par mieux le démonter », Steven Newcomb

« Comprendre le système de l’oppression coloniale pour mieux le démonter », Peter d’Errico

« Effondrer le colonialisme », Résistance 71

« Nous sommes tous des colonisés ! », Résistance 71

 


Steven Newcomb

Résistance au colonialisme : au Kanata (squatteur en mohawk)… Apocalypse Ottawa ! (Mohawk Nation News)

Posted in actualité, canada USA états coloniaux, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , on 19 décembre 2020 by Résistance 71

 


En résistance contre le colonialisme depuis … 1492
(à droite sur la photo : Geronimo)

 

“Vous dites être le père et que je suis votre fils. Nous disons, nous ne serons pas comme père et fils, mais plutôt comme des frères. Cette ceinture Wampum confirme nos paroles. Ces deux rangées vont symboliser nos deux vies ou nos deux vaisseaux, descendant la rivière ensemble. L’un est un canoë d’écorce de bouleau et représente Onkwe’hon:we, leurs lois, leurs coutumes et leurs façons de vivre ; l’autre, un navire représentant le peuple blanc avec leurs lois, leurs coutumes et leurs façons de vivre. Nous voyagerons ensemble sur la rivière, côte à côte, mais chacun dans son embarcation. Aucun de nous ne fera des lois obligatoires ou n’interfèrera dans les affaires intérieures de l’autre. Aucun de nous n’essaiera de diriger l’embarcation de l’autre.”

“Aussi longtemps que le soleil brillera sur cette terre sera le temps de durée de NOTRE accord, aussi longtemps que l’eau coulera et aussi longtemps que l’herbe demeurera verte à certaines périodes de l’année. Maintenant nous avons symbolisé cet accord qui nous liera pour toujours aussi longtemps que notre terre-mère est toujours en mouvement.”

~ Traité Wampum Deux Rangées entre le peuple Rotinoshonni (iroquois) et le peuple hollandais de 1613 ~

Les Français acceptèrent Guswenta (le traité wampum deux rangées) en 1701 après la fin de la “guerre de 7 ans” au traité de Montréal, les Anglais quelques semaines plus tard.
Inutile de dire que le traité fut bafoué par les puissances coloniales à maintes reprises et l’est toujours aujourd’hui.

~ Résistance 71 ~

 

Apocalypse Now Ottawa !

mise à jour d’une publication de 4/12/18

 

Mohawk Nation News

 

15 décembre 2020

 

url de l’article original:
http://mohawknationnews.com/blog/2020/12/14/apocalypse-now-ottawa-updated-audio/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Beaucoup d’Onkwehonweh (NdT: peuples natifs de l’Île de la Grande Tortue) sont préoccupés que le Canada sélectionne nos peuples originels pour tester leur vaccin anti-COVID non testé préalablement.

Le génocide passé de millions d’entre nous pour voler notre terre et nos ressources fut essentiellement accompli par l’infection volontaire de nos gens par des maladies européennes et fut ordonné par leurs autorités coloniales : la variole, la peste bubonique, la varicelle, le choléra, le rhume commun, la diphtérie, la grippe, le paludisme, la rougeole, la tuberculose et diverses fièvres comme le typhus et la typhoïde. Attendons que les histoires d’horreurs se révèlent pour voir ce qui arrive aux rats de labos non-natifs qui se font vacciner en premier. Henh!

APOCALYPSE NOW OTTAWA ! (publié le 4/12/18)

Le reste du monde observe le Canada essayant de mettre une touche finale à son plan génocidaire. La marche de Montréal de 2016 montre clairement que le monde regarde le Canada et ses marionnettes des conseils de bandes et de tribus. Le drapeau de la confédération iroquoise et le drapeau de l’unité marchent en tête du cortège de 60 000 personnes. Le pouvoir au peuple, disons-nous.

Les membres de l’Assemblée des Premières Nations (APN / AFN), grâce à leur conditionnement psychologique enduré depuis des générations, ne se voient pas comme des traîtres alors qu’ils se rendent à Ottawa pour signer des documents qui renient leur droit de naissance. Ils sont grassement payés pour aider le Canada à finaliser la fraude (et à devenir sénateur par exemple comme Perry Bellegarde). Est-ce que leur subconscient va leur rappeler qui ils sont vraiment en fait ? L’incendie se propage et devient hors de contrôle ! Les jours du Canada sont comptés ! Le nom de “Canada” vient de la langue mohawk dont le mot “Kanata” veut dire “squatteur”. Le Canada ne pourra jamais échapper à la vérité des atrocités commises. Ils veulent s’associer avec les Etats-Unis pour incendier le monde en utilisant notre terre et nos ressources, tandis qu’ils font la promotion de l’illusion de la liberté dans un état policier non-constitutionnel.

Ils pensent que s’ils disent “désolés”, leur business de se débarrasser de nous va pouvoir continuer. Ils sont coupables, pensent qu’ils ne seront pas punis et n’ont aucune intention de corriger le tort.

Nous, peuples Onkwehonweh, pouvons diriger une nation en utilisant nos esprits et nos cerveaux et non pas en tirant avec des armes. Les jours fériés du Canada font l’apologie constante des morts de jeunes gens qui furent envoyés au sacrifice en bon troupeau pour leurs chefs va t’en guerre envahisseurs.

L’entreprise coloniale du Canada fait toujours de nouvelles lois et de nouvelles règles militaires pour renforcer toujours plus avant le vol de terre, la municipalisation, la taxation, l’isolation, la socialisation et le contrôle des esprits. La création / nature a placé le véritable peuple naturel sur l’Île de la Grande Tortue. Nos façons de faire et de gouverner précèdent et prévalent sur les statuts entrepreneuriaux des envahisseurs de plus de 10 000 ans. La nature et la vérité sont de notre côté.

Depuis plus de 500 ans nous avons défendu notre droit de naissance et notre patrie naturelle. Les marionnettes et pitres des conseils de bandes coloniaux ne peuvent pas donner ce qui ne leur appartient en rien. Nos ancêtres nous guident. Les conseillers siégeant dans les conseils n’écoutent pas la voix de nos ancêtres. La vérité est naturelle. Nous sommes la voie naturelle.Tewatatawi est de toujours combattre pour notre survie et pour la paix et la liberté totale. Nous ne pouvons pas abandonner, donner notre terre et nos ressources. Personne ne peut contrôler la Nature. La terre est celle des enfants non-nés, ceux que nous appelons “les visages en sous-sol”. Voilà pourquoi la terre ne peut pas être vendue, achetée, transférée. Seul le grand pouvoir naturel kasatstensera’kowa’saoiera  contrôle la nature. Lorsque notre ennemi [colonial] n’aura plus besoins d’eux, ces conseils de bandes seront éradiqués.

Le Canada n’a pas de terre, pas de langue, pas de culture. Les colons squattent en terre onkwehonweh, parlent des langues étrangères le français et l’anglais et se démènent comme ils peuvent pour inventer une “culture” canadienne.

Le Canada tente de mettre fin à son “problème indien”. Nous serons toujours là. Ils ne font qu’entrevoir leur propre fin.

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“La vaste majorité des humains est déconnecté de la terre et de ses produits, de la terre et des moyens de production, de travail. Ils vivent dans la pauvreté et l’insécurité. […] L’État existe afin de créer l’ordre et la possibilité de continuer à vivre au sein de tout ce non-sens dénué d’esprit (Geist), de la confusion, de l’austérité et de la dégénérescence. L’État avec ses écoles, ses églises, ses tribunaux, ses prisons, ses bagnes, l’État avec son armée et sa police, ses soldats, ses hauts-fonctionnaires et ses prostituées. Là où il n’y a aucun esprit et aucune compulsion interne, il y a forcément une force externe, une régimentation, un État. Là où il y a un esprit, il y a société. La forme dénuée d’esprit engendre l’État, L’État est le remplaçant de l’esprit.”
~ Gustav Landauer, 1911 ~

“Il y a des connexions philosophiques entre les sociétés indigènes et quelques sensibilités anarchistes sur l’esprit de la liberté et les idéaux pour une bonne société. Des idées critiques parallèles et des visions d’un futur post-impérialiste ont bien été notées par quelques penseurs, mais quelque chose qu’on pourrait appeler ‘anarcho-indigénisme’ doit toujours se développer en une philosophie et une pratique cohérentes. Il y a également une grande similitude entre les façons de voir le monde des anarchistes et des peuples autochtones: un rejet des alliances avec des systèmes légalisés, centralisés d’oppression et une non-participation aux institutions qui structurent la relation coloniale, ainsi que la croyance d’amener le changement par l’action directe et la résistance au pouvoir d’état.”
~ Taiaiake Alfred, professeur sciences politiques, Mohawk ~

L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debout, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur terre. Il n’y a pas de solutions au sein du système, n’y en a jamais eu et n’y en aura jamais !
~ Résistance 71 ~

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Lectures complémentaires :

5 textes pour comprendre et éradiquer le colonialisme

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte », Steven Newcomb, 2008

« Comprendre le système de l’oppression coloniale par mieux le démonter », Steven Newcomb

« Comprendre le système de l’oppression coloniale pour mieux le démonter », Peter d’Errico

« Effondrer le colonialisme », Résistance 71

« Nous sommes tous des colonisés ! », Résistance 71

 


Wampums Hiawatha et Guswenta