Archive pour résistance au sionisme

Palestine occupée : pogroms anti-palestiniens en cours… La résistance au colonialisme sioniste ne lâche rien (Al Manar et Chronique de Palestine)

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Résistance unifiée à Jénine

Pogroms anti-palestiniens sous la supervision des forces d’occupation

Al Manar avec Chronique de Palestine

1er mars 2023

Source : https://french.almanar.com.lb/2564586

Au milieu des assassinats de l’armée israélienne et de la terreur semée par les colons, les Palestiniens se rallient à la résistance armée dans une démonstration de mobilisation de masse spontanée qui n’a pas été vue depuis des décennies.

Le raid sur Naplouse, l’un des plus sanglants de ces derniers mois, visait à assassiner des résistants recherchés de La Tanière des Lions, Muhammad Juneidi et Hussam Isleem. Les forces spéciales israéliennes les ont tués ainsi que leur camarade, Walid Dakhil, cousin de l’un des cofondateurs du groupe.

Quatre autres combattants des groupes de résistance armée des environs de Naplouse ont également été tués dans les combats, ainsi que quatre passants dans la ville (trois hommes âgés et un adolescent).

Naplouse était en deuil, et La Tanière des Lions a lancé un appel demandant à la population de manifester son soutien à minuit, le 23 février :
« Ne désespérez pas et ne cédez pas au chagrin, nous avons besoin de vous tous, comme vous nous y avez habitués… pour descendre dans la rue si vous le pouvez, de sortir sur toutes les grandes places, dans toutes les villes de Cisjordanie, de Jérusalem, de la bande [de Gaza] bien-aimée, et dans tous les camps de réfugiés de la patrie, pour entendre ceux qui ont promis fidélité au sang versé. »

Tout le monde a répondu à l’appel des Lions. De Ramallah à Hébron, à Naplouse et à Jénine, à Bethléem et ses camps, à Tulkarem et à Jéricho, les gens sont sortis par milliers à minuit, dans une manifestation de soutien massif inconnue de toutes les factions politiques palestiniennes.

Ni le Fatah ni aucune autre faction n’a été capable de rassembler ce type de soutien de masse spontané depuis la première Intifada. Il est devenu évident que la légitimité politique ne se trouve pas dans les salles des rendez-vous au sommet ni dans les accords de sécurité, mais qu’elle jaillit du canon d’un fusil lorsqu’il est pointé vers le colonisateur.

En d’autres termes, le Repaire aux Lions a capté l’imagination des Palestiniens d’une manière que les « dirigeants » politiques n’ont pas réussi à faire depuis des décennies. Qui plus est, cette élite a depuis longtemps cessé d’imaginer pouvoir y parvenir.

Pourtant, elle reconnaît son emprise de plus en plus faible sur les cantons de Cisjordanie qu’elle appelle un État, ce qui l’a poussée à participer à une réunion organisée par la Jordanie avec de hauts responsables israéliens à Aqaba le dimanche 27 février.
Annoncé comme visant à « mettre fin à l’effusion de sang », selon le Fatah, le sommet d’Aqaba a été organisé dans le but exprès de calmer la tempête de la résistance palestinienne.

Le même jour où se tenait le sommet, un Palestinien armé non identifié a mené une attaque contre un véhicule de colons dans la ville palestinienne de Huwara, au sud de Naplouse. Deux colons ont été tués, et le Sommet d’Aqaba est mort-né.

Les Palestiniens ont vu dans cette attaque une réplique à l’invasion de Naplouse, tout comme la fusillade de Khairi Alqam à Neve Yaacov, considérée comme une réplique pour le massacre de Jénine il y a plusieurs semaines.

Selon Reuters, l’un des colons tués à Huwara faisait partie de l’armée israélienne, et les deux colons seraient originaires de la colonie israélienne de Har Bracha, située à 8 km du site où ils ont été tués.

Har Bracha est l’une des nombreuses colonies israéliennes notoirement violentes de la région de Naplouse, d’où les colons israéliens lancent régulièrement des attaques contre les Palestiniens.
Et c’est précisément ce que les colons ont fait après la fusillade d’hier à Huwwara.

L’émeute des colons a été largement décrite comme un « pogrom », et ce à juste titre. Les gangs de colons enragés se sont déchaînés à Huwara et dans de nombreuses autres villes de Cisjordanie, brûlant complètement 35 maisons palestiniennes, en endommageant 40 autres, et tuant un Palestinien à Zaatara, Sameh Aqtash, âgé de 37 ans.
Pendant tout ce temps, l’armée israélienne accompagnait les colons en quête de sang, assurant leur sécurité et leur liberté de lyncher et de brûler à leur guise.

Les forces israéliennes ont également imposé un bouclage de la région de Naplouse, l’agence de presse Wafa ayant signalé des bouclages aux postes de contrôle de Huwara, Awarta, la route d’al-Muraba’a, Za’tara et les entrées de Beita.
Lundi 27 février, Wafa a rapporté qu’un colon israélien a tenté d’écraser un groupe de journalistes qui couvraient l’actualité à Huwara.

Le ministre des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, qui est maintenant en charge de l’administration civile en Cisjordanie, a apprécié un tweet du chef adjoint du Conseil régional de Samarie qui appelait à « effacer » le village de Huwara (voir le tweet de Edo Konrad du 972), tandis que son compagnon politique et ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, rendait visite à l’avant-poste illégal des colons d’Evyatar lundi – alors qu’il était en cours d’expulsion – jurant d’« écraser nos ennemis » et déclarant que les colons sont dans un état de guerre qui « ne va pas se terminer en un jour ».

En cela, Ben-Gvir a raison. La guerre perpétuelle des sionistes contre les Palestiniens est aussi vieille que le sionisme lui-même, tout comme la résistance palestinienne.

Et alors que nous écrivons ces mots, des rapports nous parviennent sur la mort d’un colon israélien dans une autre opération de la résistance à Jéricho.

Source : MondoWeiss via Chronique de Palestine

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Nos dossiers :
« Palestine occupée »
« Sionisme et colonialisme »

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Front Populaire de Libération de la Palestine : FPLP
parce que l’oppression sioniste se fait aussi, surtout, sur les enfants…

Mémoire fêlée et résistance : génération 2000 et rébellion contre la religion de l’holocauste (Gilad Atzmon)

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“Le chrétien est simplement un juif de la confession ‘réformée’…

L’Église chrétienne n’épargna nulle part sa corruption, elle a fait de toute valeur une non-valeur, de chaque vérité un mensonge, de chaque intégrité une bassesse d’âme. […]
Faire de l’humanitas une contradiction, un art de pollution, une aversion, un mépris de tous les instincts bons et droits ! Voilà les bienfaits du christianisme ! — Le parasitisme, seule pratique de l’Église, buvant, avec son idéal d’anémie et de sainteté, le sang, l’amour, l’espoir de la vie ;[…] J’appelle le christianisme l’unique grande calamité, l’unique grande perversion intérieure, l’unique grand instinct de haine qui ne trouve pas de moyen assez venimeux, assez souterrain, assez petit — je l’appelle l’unique et l’immortelle flétrissure de l’humanité…”
~ Friedrich Nietzsche, “L’antéchrist”, 1888 ~

 

La génération 2000 et l’holocauste

 

Gilad Atzmon

 

21 septembre 2020

 

url de l’article original:

https://gilad.online/writings/2020/9/21/millennials-and-the-holocaustnbsp

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Qu’est-ce qui fait que certaines personnes passent leur temps à constamment mesurer à quel point elles sont haïes ? Quel genre de personnes demandent à leur nation hôte d’être intimement familier avec leur passé ? Nous avons appris cette semaine, qu’une fois de plus, certains juifs sont frustrés par le fait qu’un segment considérable de la population américaine refuse de voir le passé exactement comme ils le voient eux-mêmes.

L’organe juif  Forward a rapporté le week-end dernier que “des résultats de sondages sur la connaissance de l’holocauste aux Etats-Unis sont parus et que ce qu’ils trouvent est terrifiant. Non seulement ces résultats montrent un grand niveau choquant d’ignorance, mais ils renforcent certains résultats au sujet de tous les adultes, ainsi que de tendances à travers l’Europe occidentale.” Ces Américains qui se soucient de l’ignorance unique des Américains devraient être bien soulagés. Les Américains sont juste tout aussi “ignorants” ou peut-être tout aussi “rebelles” que les Européens.

Il se trouve que malgré une massive endoctrination au sujet de l’holocauste et le fait que des musées le concernant ainsi que des monuments ont bourgeonné partout aux Etats-Unis, de moins en mois d’Américains sont intéressés en leurs voisins juifs et leur histoire de souffrance et la question est, que peut-on y faire ? Peut-être devront-ils ériger un musée de l’holocauste à chaque coin de rues aux Etats-Unis. Peut-être pourraient ils faire attacher une lourde étoile de David métallique dans le dos de chaque membre de la génération 2000, pour résoudre ce sévère problème éducatif…

Le magazine Forward rapporte que les deux tiers des jeunes Américains ne savaient pas combien de gens étaient morts durant l’holocauste. Pour une raison très péculière, il est très important pour la plupart des institutions juives que tout le monde répète comme un perroquet le sempiternel chiffre à six zéros. Ceci est intrigant car la notion d’un génocide réside dans la catégorisation plutôt que dans le chiffre. Mais si ces institutions insistent à réduire l’holocauste à un chiffre matériel quantifié. alors je suis enclin à demander combien de juifs savent le nombre d’Ukrainiens qui sont morts de faim durant l’Holodomor ?

Combien de juifs ont même déjà entendu parler de l’Holodomor ? Quel juif est au courant des Juifs de Staline comme les appellent le proéminent journaliste israélien Sever Phlocker. Est-ce que les juifs d’aujourd’hui connaissent l’impact de la brigade internationale parlant yiddish sur l’Espagne catholique en 1936 ? Combien d’Irakiens sont-ils morts durant la “guerre contre la terreur” des nouveaux cons(ervateurs) ? Je demande cela parce que l’écrivain du journal Haaretz Ari Shavit a écrit en 2003 que “la guerre en Irak a été conçue par 25 intellectuels neo-conservateurs, la plupart juifs.” Si les institutions juives veulent que tout le monde comprenne l’holocauste en termes de chiffres, alors peut-être serait-il raisonnable de s’attendre à ce que les juifs connaissent le chiffre des énormes crimes contre l’humanité perpétrés largement ou partiellement par des juifs.

Forward est énervé par le fait que près de la moitié des goyim de la génération 2000 ne pouvaient pas nommer un des camps de la mort. En retour, je demande combien de juifs de la génération 2000 sont au courant [du massacre] de Deir Yassin ou peuvent citer un massacre sioniste en Palestine en 1948 ou avant ? Comment de juifs de la génération 2000 savent au sujet du massacre du camp palestinien de Chabra et Chatila au Liban ? Sur le massacre de Kefar Qana ? Que savent-ils de la malnutrition induite de Gaza causée directement par des années d’embargo imposé par l’état juif ?

Apparemment “11% de ceux qui ont répondu au sondage arborent des vues “intensément” antisémites en étant d’accord avec 6 ou plus déclaration anti-juives. Cela représente 28 millions d’Américains”, écrit Forward. J’étais curieux de savoir ce qu’étaient ces vues “intensément” antisémites. (NdT: voir la reproduction d’un tableau sur l’article original) Apparemment, le sondage réfère à la liste produite par l’ADL en 2020 (produced by the ADL )

D’après L’Anti Defamation League (ADL), en janvier 2020 “44% des sondés étaient d’accord avec la déclaration disant que ‘les juifs restent entre eux bien plus que les autres Américains’, 25% étaient d’accord pour dire que ‘les juifs veulent toujours être en avant des choses’ et 24% croyaient que ‘les juifs sont plus loyaux envers Israël qu’envers les Etats-Unis’”. Les Américains devraient être aux anges de ces derniers résultats de l’ADL et de la récente étude sur l’attitude de la génération 2000 envers les juifs. Ces résultats suggèrent que malgré la tyrannie de la pensée du “politiquement correct”, les Américains et en particulier une large portion de la génération 2000, ne sont pas aveugles de la réalité dans laquelle ils vivent. Ils pensent toujours de manière authentique et indépendante. Pourtant, malgré le fait que près de la moitié des Américains admet être au courant de l’attitude exclusive clanique des juifs et de leur culture, l’Amérique est sympa avec ses juifs car la paix et l’harmonie sont imbriquées dans l’éthique chrétienne.

(NdT: là nous sommes en total désaccord avec Gilad Atzmon, qu’il aille demander aux peuple natifs si les chrétiens sont emplis de paix et d’harmonie, l’empire chrétien étant l’empire du génocide par excellence… 100 millions de natifs éliminés sur le continent des Amériques depuis 1492. Allons Gilad, ouvre bien grands les yeux !… Rien d’étonnant du reste que l’évangélisme yankee et le sionisme fassent si bon ménage, le catholicisme a eu son heure de gloire au panthéon de l’ignominie génocidaire… Voir aussi nos citations avant ce texte, pas là par hasard.)

Pourtant il faut poser une question. Si l’ADL et le récent sondage sur l’holocauste représentent les attitudes juives américaines envers leurs voisins “Gentils”, cela pourrait révéler que 2% de la population américaine désapprouve les vues légitimes de 44% des Américains comme étant “antisémites”. Près de la moitié des Américains sont classés comme “racistes” pour avoir remarqué la notion généralement acceptée que “les juifs restent entre eux”. Ce faisant, l’ADL & Co confirment que d’une perspective juive c’est “le petit nombre qui compte pas le grand”…

Il est admis que la situation est potentiellement volatile. Mais si lutter contre l’antisémitisme est si important pour les juifs américains, peut-être alors que des gens comme Alan Dershowitz qui lutte désespérément pour laver son nom des accusations de pédophilie, ne sont pas les meilleurs candidats pour prêcher aux Américains qui ils doivent lire et ce que sont l’histoire et l’éducation.

« De manière cruciale, l’holocauste affirme l’unicité de ses suiveurs. Il est totalement dévoué à la primauté de la souffrance juive, donnant aux juifs la couronne d’épine de la souffrance ultime. Il est aussi utilisé pour justifier toute action juive, du nettoyage ethnique au génocide. Tout psycho-analyste peut confirmer que très souvent, celui qui est abusé devient un abuseur. »
~ Gilad Atzmon, « Being in Time », 2017 ~

 


Gilad Atzmon
Israélien auto-exilé en GB, saxophoniste
et écrivain de renommée mondiale.
Né en Israël d’une famille de migrants et

dont une bonne partie de la famille est morte dans les camps
Auteur de 2 livres: « The Wandering Who? » et « Being in Time »

Illusion démocratique: La Macronie choisit le lobby sioniste contre le cause palestinienne (UJFP)

Posted in actualité, altermondialisme, colonialisme, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , on 25 février 2019 by Résistance 71

 

Macron choisit le lobby sioniste américain et israélien contre la cause palestinienne

 

Coordination Nationale de l’UJFP

 

21 février 2019

 

url de l’article: http://www.ujfp.org/spip.php?article6954&lang=fr

 

Ménageant ses effets, le président de la République avait publiquement refusé la veille une loi spécifique contre l’antisionisme, inutile selon lui, et pour cause ! Cela fait des mois que le lobbying pro-israélien s’échine à faire adopter par tous les pays européens une définition de l’antisémitisme concoctée par lui [1], au sein d’un organisme européen l’IHRA qui inclut l’antisionisme dans les exemples qu’elle fournit.

L’IHRA a par ailleurs refusé de voter ces exemples qui évoquent des manifestations d’antisémitisme pouvant inclure : 

  •  « le fait de prendre pour cible l’État d’Israël, conçu comme une collectivité juive ». 
  • « Accuser les citoyens juifs d’être plus loyaux à l’égard d’Israël (…) qu’aux intérêts de leur propre nation » 
  • « Nier au peuple juif le droit à l’autodétermination, en prétendant par exemple que l’existence de l’État d’Israël est une entreprise raciste. » 
  • « Faire preuve d’un double standard en exigeant de l’État d’Israël un comportement qui n’est attendu ni requis d’aucun autre pays démocratique. »

L’utilisation stricte de ces exemples pourrait donc interdire de critiquer les officines sionistes en France qui travaillent à plein temps au service de la propagande du gouvernement israélien, quelles qu’en soient les conséquences sur la société française. Les nombreuses lois discriminantes adoptées en Israël ne pourraient donc plus être critiquées, pas plus que le comportement de cet État sauf à pouvoir démontrer qu’on le critique exactement de la même manière que tout autre pays démocratique..!

Il faut rappeler l’origine de tout ce processus. Au tournant du millénaire et de l’échec des accords d’Oslo, se met en place ce qui s’est appelé la “grande stratégie vers l’UE” pour maintenir la colonisation israélienne, et contrecarrer la pression pour une solution à deux États. Cette stratégie a été discutée par des think tanks israéliens, des sionistes de droite étatsuniens et des organisations proches du Likoud au Jerusalem Center for Public Affairs (JCPA) et partiellement publié dans Jewish Political Studies Review.

Depuis 2004, ses principales recommandations ont été utilisées et appliquées par tout le lobby sioniste de droite étatsunien et israélien :

  • délégitimer critiques et décisions – sur le terrain du droit international, de l’antisionisme, des principes éthiques ou de solidarité avec le peuple palestinien – contre l’État d’Israël, en définissant ces critiques ou actions comme des manifestations antisémites 
  •  en faisant pression sur les organisations internationales, les gouvernements et l’UE pour qu’ils combattent l’antisémitisme sur la base de cette “définition étendue » .

C’est une grande première dans l’histoire de la démocratie française que cette police de la pensée qui s’installe, assortie d’une répression que l’on voit à l’œuvre toutes les semaines contre le mouvement populaire des Gilets Jaunes.

Une période qui évoque plutôt la Restauration, et ses lois de censure.

Le président Macron n’avait pas besoin d’autres prétextes pour imposer cette définition, car il faut bien reconnaître que le calendrier s’est idéalement conformé à ses vœux. Cette décision vise aussi le mouvement BDS de Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël jusqu’à ce qu’il se conforme au droit international. Rappelons que la Haute représentante de l’UE Mme F. Mogherini avait pris une position claire contre sa criminalisation au nom de la liberté d’expression [2].

Le gouvernement français abandonne le peuple palestinien aux mains de son bourreau, et ignore la colère de toutes celles et ceux qui en France considèrent légitime la cause palestinienne et sont prêts à la défendre contre la loi du plus fort. Une colère qui ne manquera pas de s’ajouter ou de se confondre avec le ressentiment de la France périphérique des Gilets Jaunes méprisée par le pouvoir, ainsi que de la France racisée et discriminée des quartiers. Cette décision qui rallie malgré eux les Juifs du côté des élites et du pouvoir qui soi-disant les « protège » est lourde de menaces : on peut s’attendre à une augmentation programmée des actes antisémites. Car comme chacun sait, dans toutes les cours de récréation du monde, le chouchou de la maîtresse est détesté et persécuté…

[1] https://www.jforum.fr/lhistoire-de-la-definition-de-lantisemitisme.html l’American Jewish Committee revendique aussi la paternité de cette définition augmentée.

[2] https://www.bdsfrance.org/la-haute-representante-de-lue-federica-mogherini-affirme-le-droit-au-bds/

 

Résistance au colonialisme: costard sur mesure pour « l’armée la plus morale du monde » (Daniel Vanhove)

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« Les trois axiomes de la politique intérieure d’Israël » (extrait du livre d’Ilan Pappe « The Ethnic Clearing of Palestine », 2006 page 239), traduit de l’anglais par Résistance 71

« La première des trois lignes de conduite, ou plutôt axiomes, d’Israël est que le conflit israélo-palestinien a son origine en 1967. Pour le résoudre tout ce dont on avait besoin était un accord qui déterminerait le statut futur de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. En d’autres termes, comme ces zones ne constituent que 22% du territoire de la Palestine, Israël a réduit d’un coup de crayon toute résolution de paix à seulement une toute petite partie du territoire originel palestinien. Non seulement cela, mais Israël demandait et continue à demander aujourd’hui, toujours plus de compromis territoriaux, soit en résonance avec l’approche économique favorisée par les Etats-Unis ou comme dictés par une carte sur laquelle les deux camps politiques se sont mis d’accord en Israël.

Le second axiome est que tout ce qui est visible dans ces zones, la Cisjordanie et la bande de Gaza, peut toujours encore être divisé et que ces divisions, cette faculté à toujours plus diviser, est une des clefs du processus de paix. Pour Israël, cette division du visible inclut non seulement la terre mais aussi le peuple et les ressources naturelles.

Le troisième axiome israélien est que rien de ce qui s’est produit avant 1967, incluant la Nakba et le nettoyage ethnique, ne sera jamais négociable. Les implications ici sont très claires: cela retire complètement de l’équation du processus de paix le problème des réfugiés et met directement sur la touche et sans appel le droit des Palestiniens au retour à la terre. »

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L’armée “la plus morale du monde” dans ses œuvres

 

Daniel Vanhove

 

11 avril 2018

 

Source: http://www.chroniquepalestine.com/larmee-la-plus-morale-du-monde-dans-ses-oeuvres/

 

Voilà des années que la colonie terroriste israélienne nous enfume avec son baratin, ses mensonges et ses affirmations obscènes vantant la « moralité » de son armée d’occupation.

Comme si de nos jours, une armée – d’occupation de surcroît, et tout observateur de ce qui se déroule en Palestine occupée sait ce qu’il en est – pouvait être « morale ». 

C’est en soi, ce que l’on appelle un oxymore. Dans la mesure où c’est exactement à l’opposé de tout ce que peut représenter les armées modernes que l’on a vues à l’œuvre ces dernières décennies. Que ce soit l’armée israélienne et ses multiples crimes contre des civils désarmés ; ou celle de son indéfectible allié américain, la plus belliciste qui soit, et dans ce que l’on a vu d’elle à Abou Ghraïb ; sans parler de l’armée allemande et ses camps d’extermination ; ni de celles des différents pays européens dans leurs conquêtes coloniales à travers la planète … et sans parler des multiples exactions commises par ces mêmes armées, y compris celles des « casques bleus », blancs, et onusiennes de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel dont la dite « Communauté internationale » affectionne de se parer pour cacher l’innommable …

Rappelons donc une évidence que certains aimeraient taire : une armée est faite pour combattre et entraînée à tuer. Est-ce si difficile de ne pas l’oublier, à moins de ne pas l’assumer ?! Et sauf à vouloir tromper l’opinion … à travers des manifestations d’hommage bien orchestrées pour les soldats tués dans des opérations dont ils connaissent les risques et pour lesquels ils sont volontaires. Imagine-t-on un instant nos aînés organiser ce genre de manifestation surmédiatisée à chaque soldat tué en 14-18 ou en 39-45 ? Grotesque !

Dès lors, face à l’immoralité qui caractérise justement les armées de manière générale, il a fallu essayer d’établir des Conventions à travers un Droit de la guerre, tentant par ses textes de « moraliser » autant que faire se peut, l’outil mortifère que représente toute armée au service des États qui font la guerre.

Ce Droit de la guerre n’est pas neuf et déjà 2000 ans avant notre ère l’on en trouve des bribes dans le code d’Hammurabi, roi de Babylone – l’actuel Irak que l’occident a mis tant de zèle hypocrite à dévaster – et où il est dit : « Je prescris ces lois afin que le fort n’opprime pas le faible ». Il semble en être de même dans l’Inde ancienne, et certains livres dits « sacrés » comme la Bible et le Coran contiennent eux aussi des prescriptions claires en ce qui concerne la manière de traiter les vaincus et les plus faibles, d’agir toujours de manière proportionnée, dans le respect de certaines conventions et avec comme principe absolu : la stricte séparation entre le domaine civil et le domaine militaire.

Au vu de certaines pratiques de nos armées, ces civilisations anciennes que l’on nous présente la plupart du temps avec l’arrogance de l’homme moderne pensant qu’il a tout inventé, témoignent que ceux-là traités souvent de « sauvages » étaient sans doute plus civilisés que nous ne le sommes aujourd’hui.

Ainsi, comme dans d’autres domaines et à l’inverse de ce que d’aucuns pourraient penser, l’on ne peut que constater notre glissade, notre recul par rapport aux principes qui animaient les anciens. Et puisque la critique de l’outil militaire actuel ne viendra jamais de nos gouvernements – ni des médias qu’ils contrôlent – qui tous en font l’usage tôt ou tard et selon les modalités du moment, et qui comme on le voit en France pour l’instant en fait même l’apologie à travers une vaste campagne de propagande publique dans les abris-bus et autres supports médiatiques et publicitaires, il convient que les citoyens éveillés en relèvent l’imposture et la dénonce haut et fort.

Et dès lors, NON, nos armées n’ont rien de « moral » ! Sauf à galvauder, piétiner nos concepts « moraux » et balancer par la fenêtre ce que le sens du mot « moral » peut encore vouloir dire, dans ce monde qui a tendance à tout violer, sans concession, jusqu’à l’enfance puisque des enfants sont régulièrement emprisonnés, abusés, torturés et même tués par cette armée israélienne qui n’a de « morale » que l’hypocrisie de ses chefs qui lui donnent des ordres et la couvrent quelle que soit l’abjection de ses crimes !

Depuis des décennies, les images et les témoignages plus accablants les uns que les autres nous renseignent sur cette « moralité » prêtée à l’armée israélienne au service de l’idéologie coloniale sioniste qu’elle défend et encourage chaque jour. Que ce soit pour protéger les colons psychopathes qui s’en prennent à tout ce qui a les traits arabes – jusqu’aux animaux et aux arbres appartenant aux familles palestiniennes ! – ou que ce soit pour violer les lieux sacrés comme les cimetières, les lieux de culte, et jusqu’à la mosquée al Aqsa, ou encore pour tuer des handicapés, des femmes, des vieillards, des enfants … rien n’est épargné par cette armée de criminels.

Mais au-delà de cette idéologie à caractère nazie, comment cela se peut-il, sinon par le sentiment bien entretenu et relayé par d’odieux imposteurs infiltrés dans les milieux politico-médiatiques occidentaux qui n’ont de cesse de rappeler la faute suprême commise pendant la seconde guerre mondiale à l’encontre de la communauté juive … et que continue de payer aujourd’hui la population arabe de Palestine au prix le plus fort du silence complice occidental ? Telle une double peine …

Il convient donc de le dire, de l’écrire, de le répéter et de le diffuser le plus largement et régulièrement possible : l’armée israélienne est de la même nature que le pouvoir qui l’utilise, à savoir : une armée qui pratique le terrorisme, en tuant des civils non-armés, pacifiques, quel que soit leur âge. N’hésitant pas à les abattre, courageusement … dans le dos ! Et pour l’illustrer, quantité de documents sont disponibles (dont un dernier en date que vous pourrez voir ici).

Après le jeune Abd al-Fattah Abd al-Nabi, 19 ans, abattu d’une balle dans le dos alors qu’il venait en aide à l’un de ses camarades (voir notre précédent article), la soldatesque a récidivé, encouragée, excitée par ses supérieurs qui l’ont félicitée pour tant de prouesses !

En vérité, ce à quoi le monde horrifié assiste, c’est le résultat d’une société de MALADES, de haut en bas et de gauche à droite … ainsi, de tous ceux qui la soutiennent … Voilà ce qu’est devenue, après des décennies de formatage, de bourrage de crânes et de haine raciale, la colonie terroriste israélienne !

Résistance politique au colonialisme: Les boycotts d’Israël appelés à fonctionner de mieux en mieux…

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Au fil des boycotts Israël perd ses alliés

 

Dr Daud Abdullah

 

4 Janvier 2014

 

url de l’article original:

http://www.info-palestine.net/spip.php?article14312

 

En faisant durer les négociations, les dirigeants israéliens s’imaginent qu’ils peuvent convaincre tout le monde qu’ils recherchent effectivement la paix. Mais comme le dit l’adage : « on peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ».

Dr Daud Abdullah

L’isolement d’Israël sur le plan international est finalement devenue réalité. Ces dernières semaines, ceci a été illustré par l’absence des principales personnalités politiques israéliennes aux funérailles de Nelson Mandela, immédiatement suivie par l’imposition d’un boycott académique à l’encontre des universités et institutions israéliennes par l’Association des études américaines (ASA).

Pour de nombreux observateurs, il semble désormais que les nuages activistes se transforment en un déluge de boycotts. Israël est à court d’alliés.

Le simple fait que les journalistes israéliens eux-mêmes évoquent l’augmentation du nombre de boycotts dans leurs articles souligne l’importance des événements actuels. La provocation ouvre la voie à une saine réflexion. Les campagnes de boycott qui ont commencé à voir le jour vers la fin de la seconde Intifada revêtent une toute nouvelle dimension. Loin de se limiter aux produits issus des colonies, ils s’étendent désormais lentement mais sûrement aux produits israéliens en général.

Même les gouvernements qui ont investi sans compter leur temps et leurs ressources dans la recherche d’une paix équitable concèdent aujourd’hui que ceci est lié au fait qu’Israël modifie constamment les règles du jeu. En 1993, six problèmes liés au statut définitif ont été identifiés et ont fait l’objet d’une négociation lors de la signature des Accords d’Oslo : les frontières, Jérusalem, les réfugiés, les colonies, la sécurité et l’eau. Benjamin Netanyahu, Premier ministre en fonction, en a ajouté un septième : la reconnaissance d’Israël en tant qu’« État juif », et, plus récemment, un huitième : le droit de poster des soldats israéliens dans la vallée du Jourdain.

En faisant durer les négociations, les dirigeants israéliens s’imaginent qu’ils peuvent convaincre tout le monde qu’ils recherchent effectivement la paix. Mais comme le dit l’adage : « on peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. La course au boycott est lancée, et il semble désormais peu probable que la marche arrière puisse être enclenchée.

La liste des pays ayant annoncé des mesures diverses à l’encontre d’Israël s’allonge. Un rapport israélien publié récemment indique que l’Afrique du Sud a refusé d’importer des produits provenant de la mer Morte car ceux-ci avaient été fabriqués par des entreprises opérant au delà de la « ligne verte ». Pretoria va même plus loin en informant un certain nombre de grandes entreprises britanniques et françaises de son intention de cesser toute collaboration avec elles en cas de poursuite de leurs transactions avec les colonies israéliennes. Dans le même esprit, la Cour de justice de l’Union européenne a statué que les produits émanant des colonies ne sont pas israéliens et devraient par conséquent être bannis des marchés européens. Il y a quelques semaines, la Roumanie a décidé de ne plus envoyer de travailleurs en Israël suite au refus du gouvernement de Tel Aviv de lui garantir que ceux-ci ne seraient pas employés dans les colonies.

Les autorités israéliennes, blessées dans leur fierté, n’attribueront sans doute pas beaucoup d’importance à ces événements. Cependant, elles sont réellement effrayées par les conséquences économiques alors que de plus en plus d’européens boycottent non seulement les produits issus des colonies mais également les produits israéliens.

Constatant l’isolation croissante auquel le pays fait désormais face, certains hommes politiques israéliens un peu plus rationnels essaient désespérément de redorer l’image de leur pays. Leur récente rétraction du plan Prawer qui avait déclenché une polémique en visant à la « relocalisation » (terme israélien pour épuration ethnique) de milliers de Bédouins du Néguev illustre cette volonté. Un débat a lieu au sein du parti au pouvoir, le Likoud, pour savoir s’il doit ou non continuer à s’aligner sur le parti Israel Beytenou, réputé pour son discours raciste et dont le dirigeant, Avigdor Lieberman, été réhabilité récemment.

Heureusement, il n’est pas aisé de jeter de la poudre aux yeux à tout le monde. De telles politiques ne suffiront pas à dissimuler le racisme ouvert envers les non-Juifs ou même les Juifs d’origine non européenne qui pervertit la société israélienne, et ce, malgré quelques exceptions symboliques à la règle.

Alors qu’Israël erre dans les profondeurs de l’isolation internationale, peu nombreux sont ceux, israéliens ou non, qui trouvent une explication rationnelle à son auto-destruction. Certains l’attribuent à un ethnocentrisme borné, d’autres l’imputent à un manque de perspicacité. Dans les deux cas, les conséquences sont les mêmes. D’autres pourraient faire remarquer, non sans ironie, qu’Israël a perdu ses points de repère historiques. Le révisionniste Vladimir Jabotinsky n’avait-il pas mis en garde ses camarades sionistes contre le fait que les peuples indigènes résistent à toute domination étrangère ? 
Aujourd’hui, Israël est soumis à au moins 20 boycotts différents en raison de sa politique. Tant que le pays persistera à renier les droits nationaux du peuple palestinien, sa réputation au sein de la communauté internationale continuera d’être compromise. Tant qu’Israël défiera la Cour internationale de Justice avec la construction du mur de l’Apartheid et l’occupation de territoires palestiniens, le retour sur investissement de sa politique se limitera au mouvement de boycott. Et le nombre de boycotts semble appelé à augmenter.

Aujourd’hui, Israël est non seulement en conflit avec ses alliés occidentaux, y compris les Américains, mais se trouve également en situation d’affrontement permanent avec eux, tout comme avec une grande partie de la communauté internationale. Le pays a entamé des négociations, non pas pour résoudre le conflit, mais pour éviter d’être isolé davantage et gagner du temps pour pouvoir poursuivre politique coloniale. Pour l’instant, le dilemme auquel Israël est confronté semble se limiter à des problèmes politiques et de réputation, mais les conséquences économiques des boycotts et sanctions se feront sentir tôt ou tard. Ceci permettra peut-être aux Israéliens d’entendre raison et de commencer à faire preuve d’une réelle sincérité dans les négociations visant à établir une paix équitable et durable. Israël est sans doute en train de perdre ses alliés, et pourrait aussi finir, faute de prudence, par manquer de temps.

* Dr Daud Abdallah est directeur du Middle East Monitor