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Résistance au colonialisme sioniste : « Le Hezbollah en contact quotidien avec la résistance palestinienne » (Naïm Qassem)

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gazasoleimani

N. Qassem : le transfert de missiles vers la Palestine bat son plein. Le Hezbollah était en contact quotidien avec la résistance

Al Manar

23 mai 2021

url de l’article original : https://french.almanar.com.lb/2080553

Le vice-secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a affirmé le samedi 22 mai que «les Palestiniens détiennent désormais une grande capacité à fabriquer (des armes). Je vous rassure que le transfert des missiles vers la Palestine bat son plein. Il existe d’importants cerveaux palestiniens, entrainés par l’axe de la résistance, qui contribuent à cette production. Le soutien (aux forces de résistance palestiniennes) ne s’arrêtera pas, mais il s’amplifiera».

Lors d’une interview avec la radio libanaise al-Nour, cheikh Qassem a en outre révélé que «le Hezbollah était en contact quotidien avec les commandants de la résistance palestinienne lors des derniers évènements en Palestine. Notre position consistait à soutenir la résistance (palestinienne) par tous les moyens».

Et d’ajouter : «la victoire de la Palestine constitue une étape stratégique et un tournant historique. Il ne s’agit pas d’une victoire ordinaire. Ce que la résistance palestinienne a accompli est d’une grande importance et sur laquelle on se basera désormais».

Pour cheikh Qassem, «l’unité des Palestiniens a sapé tout ce qu’Israël avait fomenté au cours des dernières décennies. Il n’y a plus plusieurs causes palestiniennes mais une seule cause et cela constitue en soi une victoire. La nouvelle équation imposée est que Jérusalem Al-Qods n’est plus détaché de Gaza et de la Palestine. Il n’y a plus aucune partie de la Palestine qui n’a rien à voir avec la Palestine, car toute la Palestine résiste aujourd’hui… Il n’y a pas de succès pour la résistance sans sacrifices, et si nous comparons les sacrifices consentis à ce qui s’est passé en Palestine, nous disons que cette victoire est historique et stratégique». «Au niveau mondial, l’Israélien est apparu en train de tuer des civils, attaquer des femmes et des enfants et détruire des bâtiments, mettant en relief l’oppression et l’injustice dont fait objet la Palestine».

Le numéro deux du Hezbollah a en outre souligné que «l’accord stipulait un cessez-le-feu et que la résistance n’avait fait aucun engagement», soulignant que «le blocus contre Gaza sera levé progressivement, et Gaza sera reconstruite, faute de quoi la résistance à son mot à dire».

Sur un autre plan, cheikh Qassem a déclaré que «le Hamas reviendrait bientôt en Syrie, et les efforts déployés dans ce sens vont bon train. Nous sommes sur la voie du rétablissement des relations entre le Hamas et la Syrie».

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Lecture complémentaire :

“Hezbollah, son histoire de l’intérieur”, Naïm Qassem, PDF traduction R71

palestiniennes

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« Ils avaient pour habitude de dire que
les Palestiniens se battent comme des héros ;
aujourd’hui ils disent que les héros se battent
comme des Palestiniens. »
~ Norman Finkelstein ~

Gaza, conflit sionisme-Palestine et droit international avec Norman Finkelstein

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« Ils avaient pour habitude de dire que les Palestiniens
se battent comme des héros, maintenant ils disent que les héros
se battent comme des Palestiniens. »

“Les Israéliens n’ont qu’un seul droit, celui de faire leurs valises et de quitter la Palestine !”
~ Norman Finkelstein, 14 mai 2021 ~

Ceci est aussi valable pour les populations de colons des continents de l’Amérique (Nord et Sud) et d’Océanie…
~ Résistance 71 ~

Norman Finkelstein : Israël n’a aucun droit de se défendre contre Gaza

Norman Finkelstein & Jamie Stern-Weiner

Août 2018

Selon le droit international, tout type de recours à la force à Gaza est interdit à Israël, quelles que soient les circonstances.

Source : http://normanfinkelstein.com/2018/07/28/israel-has-no-right-to-self-defense-against-gaza/

Traduction : lecridespeuples.fr

Depuis le 30 mars 2018, date à laquelle les manifestations largement non violentes à Gaza ont commencé, la communauté internationale a fermement condamné les attaques armées israéliennes.

Une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies a « déploré tout recours à la force excessif, disproportionné et indiscriminé par les forces israéliennes contre des civils Palestiniens », tandis que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies dénonçait « l’usage disproportionné et indiscriminé de la force ». Après que des snipers israéliens aient tué Razan al-Najjar, une ambulancière palestinienne non armée âgée de vingt-et-un ans, le coordinateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient a averti Israël qu’il « devait calibrer son utilisation de la force ». Dans un rapport accablant, Human Rights Watch a conclu que « le recours répété par les forces israéliennes à la force létale dans la bande de Gaza… contre des manifestants qui ne représentaient aucune menace imminente pour la vie peut constituer des crimes de guerre ».

Bien que ces condamnations soient les bienvenues, la question reste néanmoins de savoir si elles vont assez loin. En termes simples, est-ce qu’Israël a le droit de recourir à la force, de quelque manière que ce soit et quelles que soient les circonstances, contre la population de Gaza ?

Le débat juridique en cours porte sur deux questions interdépendantes :

  • Les snipers israéliens ont-ils recouru à une force « excessive » ou « disproportionnée » contre les manifestants (comme l’affirment les critiques), ou la quantité de force déployée était-elle nécessaire pour empêcher les manifestants de franchir la clôture (comme Israël le prétend) ?
  • La conduite d’Israël à l’égard des manifestations à Gaza est-elle régie par les lois relatives aux droits de l’homme (comme le prétendent les critiques) ou par le droit international humanitaire (comme Israël le prétend) ? Le droit international humanitaire s’applique dans les situations de conflit armé, tandis que les lois relatives aux droits de l’homme régissent l’application des lois nationales. La différence est importante, car les lois relatives aux droits de l’homme imposent des contraintes plus strictes à l’emploi de la force.

Dans ces deux controverses, toutes les parties partent d’une prémisse commune : Israël a le droit de recourir à la force pour empêcher les habitants de Gaza de franchir la clôture. Le différend se résume à cette question : quelle quantité de force est légitime ? Les critiques qui allèguent une force « disproportionnée » ou « excessive » légitiment tacitement le recours par Israël à une force « proportionnée » ou « modérée », tandis que ceux qui insistent sur l’applicabilité des lois relatives aux droits de l’homme considèrent que le recours à la force par Israël est légitime en cas de « menace imminente » à la vie d’un sniper.

Cette présomption existe même au pôle le plus critique du débat sur Gaza. Le groupe israélien de défense des droits de l’homme B’Tselem a condamné comme « illégal » le recours à la force létale par Israël contre des personnes non armées qui « s’approchaient de la clôture, l’endommageaient ou tentaient de la franchir ». Mais il a concédé « [qu’] évidemment, l’armée a le droit d’empêcher de telles actions, et même de détenir les individus qui tentent de les mener à bien ». Un haut responsable de Human Rights Watch a déclaré que le recours par Israël aux balles réelles à Gaza était « illégal ». Mais il a suggéré que « le recours à des moyens non létaux tels que le gaz lacrymogène, le skunk [liquide chimique pestilentiel] et les billes d’acier revêtues de caoutchouc » serait considéré légal. Le Comité international de la Croix-Rouge a averti Israël que « la force létale ne devait être utilisée qu’en dernier recours et lorsqu’elle est impérieusement requise pour protéger la vie [d’Israéliens] ». Même les principales organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme ont qualifié l’usage de la force par Israël d’ « excessif », d’ « indiscriminé » et de « disproportionné » plutôt que d’intrinsèquement illégal.

Mais le fait est qu’Israël ne peut légitimement revendiquer aucun droit de recourir à la force de quelque manière que ce soit à Gaza, que cet usage de la force soit modéré ou excessif, proportionné ou disproportionné, que les manifestants soient armés ou désarmés, qu’ils constituent une menace imminente pour la vie ou pas. Si ce fait n’est pas de notoriété publique, c’est parce que le débat actuel ne tient pas compte de réserves décisives du droit international et des abrégés de la situation spécifique à Gaza.

Palresistance

Ce que dit le droit international

Pour justifier son usage de la force à Gaza, Israël revendique le droit d’empêcher toute intrusion étrangère sur son territoire souverain. Un commentateur juridique israélien observe que cette préoccupation déclarée pour le caractère sacré de la « frontière » de Gaza est sélective et opportuniste. Israël envahit Gaza à volonté ; ce n’est que lorsque les Palestiniens cherchent à traverser la clôture dans l’autre sens que celle-ci devient sacro-sainte. Cette hypocrisie mise à part, le prétendu droit à la légitime défense d’Israël n’a toujours aucun fondement juridique. Au contraire, le recours à la force par Israël est contraire au droit international.

Les Palestiniens de Cisjordanie —y compris Jérusalem-Est— et de Gaza luttent pour obtenir leur « droit à l’autodétermination », qui a été reconnu et validé sur le plan international (Cour internationale de justice). Comme le souligne James Crawford, éminent juriste, le droit international interdit le recours à la force militaire « par une puissance administrante pour réprimer l’insurrection populaire généralisée dans une unité d’autodétermination », tandis que « le recours à la force par une entité non-étatique dans l’exercice d’un droit à l’autodétermination est juridiquement neutre, c’est-à-dire qu’il n’est aucunement réglementé par le droit international. »

Les manifestants à Gaza ont choisi de recourir à la non-violence pour obtenir leurs droits internationalement reconnus —une tactique que, bien sûr, le droit international n’interdit pas non plus. Mais cette décision prudente n’est pas une exigence légale. Même si les habitants de Gaza décidaient d’utiliser des armes contre les snipers israéliens qui entravent leur droit à l’autodétermination, le recours à la force militaire par Israël serait toujours légalement interdit.

La répartition des droits et des devoirs dans le discours occidental conventionnel —qui accorde de fait à Israël le droit d’utiliser la force violente pour se défendre contre les habitants de Gaza, alors qu’elle les oblige à mener leur lutte pour l’autodétermination de manière non-violente— bouleverse le droit international.

On pourrait objecter que dans la mesure où Israël est un occupant belligérant à Gaza, il a le droit, en vertu de la quatrième Convention de Genève de 1949, d’utiliser la force pour maintenir l’ordre public. Mais cette objection n’est pas recevable pour trois raisons.

Premièrement, la quatrième Convention de Genève oblige un occupant belligérant à subvenir aux besoins et à assurer le bien-être de la population occupée. En effet, la « Protection des civils en temps de guerre » est la raison d’être de cette Convention. Israël, cependant, a soumis la population civile de Gaza à un siège prolongé qui constitue une « punition collective » illégale selon le Comité international de la Croix-Rouge, et qui a rendu Gaza physiquement « invivable » selon l’ONU. La quatrième Convention de Genève ne garantit pas le droit d’Israël à préserver l’ordre à Gaza alors même qu’il viole de manière flagrante son obligation complémentaire de protéger le bien-être de la population civile de Gaza. De fait, les troubles qu’Israël prétend avoir le droit de réprimer découle directement du blocus criminel qu’il a imposé.

Deuxièmement, même si Israël est qualifié d’occupant belligérant à Gaza, le droit d’un peuple à l’autodétermination est une norme impérative (jus cogens) du droit international, à laquelle aucune dérogation n’est possible. Si, comme c’est ici le cas, le droit de l’occupation belligérante empiète sur le droit à l’autodétermination, le droit de Gaza à l’autodétermination l’emporte sur le droit d’Israël de maintenir l’ordre ; et si, comme c’est ici le cas, la lutte pour l’autodétermination est menée de manière non-violente, alors le prétendu droit d’Israël d’utiliser la force armée pour maintenir l’ordre est manifestement infondé.

Troisièmement, de fait, l’occupation de Gaza par Israël est désormais illégale, et Israël a par conséquent renoncé à ses droits d’occupant belligérant. La Cour internationale de Justice a statué en 1971 que puisque l’Afrique du Sud avait refusé de mener des négociations de bonne foi pour mettre fin à son occupation de la Namibie, cette occupation était devenue illégale. Le refus d’Israël, depuis plus d’un demi-siècle, de mener des négociations de bonne foi sur la base du droit international pour se retirer de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et de Gaza, a également eu pour effet de délégitimer son occupation.

Il y a également une autre dimension juridique primordiale qui a été ignorée. C’est un principe fondamental du droit international qu’aucun État ne peut recourir à des mesures violentes avant d’avoir épuisé tous les « moyens pacifiques » (Charte des Nations Unies, article 2). Ce principe est aussi sacré pour la primauté du droit que le serment d’Hippocrate analogue, primum non nocere (avant tout, ne pas nuire), l’est pour la médecine. L’élan derrière les manifestations à la clôture de Gaza est le siège illégal d’Israël, et leur objectif est d’y mettre fin. Même le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a concédé : « Ils étouffent économiquement, et par conséquent, ils ont décidé de foncer sur la clôture ».

Si Israël veut protéger ses frontières, il n’a pas besoin de recourir à la coercition létale ou non-létale. Il lui suffit simplement de lever le siège. L’équipe de choc du Président Donald Trump pour le Moyen-Orient —son beau-fils Jared Kushner, l’ancien avocat en droit de la faillite David Friedman, l’ancien conseiller juridique de l’Organisation Trump Jason Greenblatt, et l’ancien gouverneur de Caroline du Sud Nikki Haley— allèguent, au contraire, que c’est le Hamas qui « maintient les Palestiniens de Gaza en captivité » et est « le premier responsable… de la perpétuation des souffrances du peuple de Gaza ». Mais s’ils sont tombés dans le terrier d’Alice (au pays des merveilles, dans un monde complètement absurde), nous ne sommes pas tenus de les y suivre. « Israël, en tant que puissance occupante », a statué le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (l’autorité en la matière), « doit lever le blocus qui viole… la quatrième Convention de Genève interdisant les sanctions collectives et empêche la réalisation d’un large éventail de droits de l’homme. »

De plus, le Hamas a constamment offert à Israël une trêve de longue durée (hudna) en échange de la fin du siège, et il a réitéré cette proposition tout au long des manifestations actuelles. Le 7 mai, une semaine avant qu’Israël tue plus de soixante manifestants à Gaza, Haaretz a rapporté que « les dirigeants du Hamas » avaient « transmis à Israël des messages indiquant leur volonté de négocier un cessez-le-feu de longue durée » en échange de, entre autres choses, « l’assouplissement du siège ». « Le Hamas continue de transmettre des messages aux autorités (civiles et militaires israéliennes) chargées de la défense selon lesquels il est toujours  intéressé par une « hudna », a révélé un correspondant militaire israélien chevronné quelques jours plus tard. « Le Hamas lui-même a transmis l’année dernière à Israël différentes versions d’une hudna restreinte ou élargie, qui comprend non seulement Gaza mais aussi la Cisjordanie ».

L’armée israélienne a pris au sérieux ces offres de cessez-le-feu : « Le Hamas, selon les services de renseignement, est prêt à parvenir à un accord ». En effet, un officier supérieur a vivement insisté sur le fait que c’était « le moment de parvenir à un accord avec le Hamas », exhortant le gouvernement israélien à saisir cette occasion afin de prévenir « d’autres escalades armées ». Mais les autorités israéliennes n’étaient pas intéressées : « Les exigences et les conditions du Hamas n’ont jamais été discutées, car Israël refuse de parler au Hamas ». Le rejet par Israël de cette étape préliminaire pacifique constitue une double violation du droit international : l’imposition d’un blocus illégal et le recours illicite à la force armée lorsque les moyens pacifiques n’ont pas été épuisés.

Un droit d’empoisonner les enfants ?

Un des principes du droit est qu’aucun droit ne peut découler d’actes illégaux (ex injuria non oritur jus), et il est évident que le droit à la légitime défense n’existe pas dans toutes les situations. Un violeur ne peut prétendre à la légitime défense si la victime le martèle de coups de poing. Un propriétaire de théâtre n’a pas le droit de se défendre si les spectateurs s’en prennent à lui après qu’il ait mis le feu à l’édifice et les empêche de fuir. Le comportement d’Israël vis-à-vis de Gaza entre dans cette catégorie d’actes qui rendent nul et non avenu le droit à la légitime défense. S’il en était autrement, cela équivaudrait à valider le droit d’utiliser la force militaire pour maintenir une occupation illégale aggravée par un siège illégal.

S’il est malgré tout largement admis qu’Israël a le droit de recourir à la force pour empêcher les Gazaouis de violer sa « clôture frontalière », c’est parce que de savantes arguties sur les considérations d’ordre technique du droit ont occulté les enjeux humanitaires de la situation.

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Qu’est-ce qu’est Gaza ?

L’étroite bande côtière compte parmi les zones les plus densément peuplées de la planète. Plus de 70% de ses deux millions d’habitants sont des réfugiés, tandis que plus de la moitié —un million— sont des enfants de moins de dix-huit ans. Pendant plus de dix ans, Israël a imposé à ce morceau de territoire un siège dévastateur. Cinquante pour cent de la main-d’œuvre de Gaza est maintenant au chômage, 80% dépend de l’aide alimentaire internationale et 96% de l’eau du robinet est contaminée.

Au début du mois de juillet, Israël a resserré davantage ses restrictions sur les marchandises autorisées à entrer à Gaza et a complètement interdit les exportations ; et par la suite, il a bloqué l’entrée de carburant, provoquant une urgence médicale, car des hôpitaux déjà débordés ont dû fermer. Selon l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme Gisha, cette « mesure radicale de punition collective » constituait un retour aux « périodes les plus difficiles du siège » et équivalait à « une guerre économique ouverte contre la population civile de Gaza ». Cela a été suivi mi-juillet par des attaques aériennes sur des dizaines de cibles à Gaza.

Israël a justifié le siège renforcé et les attaques aériennes en réaction aux cerfs-volants enflammés envoyés au-dessus du périmètre de la clôture par des manifestants de Gaza. Mais ces soi-disant « cerfs-volants terroristes » ont causé des destructions estimées au total à 2 millions de dollars et, selon des sources militaires israéliennes, « ne constituent pas une menace immédiate ou sérieuse ». Comme l’a sobrement rapporté un correspondant militaire israélien, « les dégâts psychologiques causés par les incendies le long de la frontière sont pires que les dégâts réels ». « Toutes ces jérémiades à propos des cerfs-volants me rendent fou », râla un officier israélien de haut rang pour éluder la question des cerfs-volants. « C’est aussi tout le contraire de ce que vous entendez de la plupart des gens qui vivent ici… Les gens disent ouvertement : nous aimons cet endroit, nous voulons vivre ici malgré les incendies. »

« Nous ne sommes pas des terroristes », a plaidé un lanceur de cerfs-volants de l’autre côté de la clôture. « Nous sommes une génération sans espoir et sans horizon qui vit sous un siège suffocant, et c’est ce message que nous essayons d’envoyer au monde. En Israël, ils pleurent sur les champs et les forêts qui ont brûlé. Mais qu’en est-il de nous, qui mourons tous les jours ? » « Les activistes du cerf-volant, principalement des adolescents, ont juré de « continuer… jusqu’à… ce que les exigences du peuple palestinien de lever le blocus » soient satisfaites.

À la fin du mois de juillet, un retour partiel au statu quo ante a été rétabli, Israël permettant à un filet de marchandises d’entrer dans Gaza tandis que le Hamas serrait la bride des cerfs-volants. Mais il y a de fortes chances que les événements récents se reproduisent —manifestations non violentes à Gaza, provocations israéliennes violentes, riposte du Hamas, siège renforcé—, culminant dans un autre assaut militaire israélien qui sera, d’après les menaces du ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman, « plus douloureux que l’opération Bordure protectrice. »

Si et au moment où la nouvelle conflagration arrive(ra), et qu’Israël proclame qu’il ne fait que défendre sa frontière, la riposte rhétoriquement correcte sera que la barrière séparant Gaza d’Israël n’est pas plus une « frontière » que Gaza n’est un État. Le professeur distingué de l’université hébraïque, Baruch Kimmerling, a qualifié Gaza de « camp de concentration », tandis que l’ancien Premier ministre britannique, David Cameron, l’a désignée comme une « prison à ciel ouvert ». L’équipe éditoriale d’Haaretz l’a appelé un « ghetto », le journal The Economist une « déchetterie humaine » et le Comité international de la Croix-Rouge un « navire en perdition ». Gaza est ce que le responsable en chef des droits de l’homme de l’ONU a appelé un « bidonville toxique » dans lequel toute une population civile est « enfermée de leur naissance jusqu’à leur mort ».

Est-ce qu’Israël a le droit d’utiliser la force pour incarcérer le million d’enfants de Gaza dans un « ghetto » ou un « bidonville toxique » ? Les habitants de Gaza n’ont-ils pas le droit de s’évader d’un « camp de concentration » ?

Aujourd’hui, trouve-t-on des gens qui débattent pour savoir si l’Allemagne nazie a utilisé ou non une force « excessive » et « disproportionnée » pour réprimer le soulèvement du Ghetto de Varsovie ? Qui se demande maintenant si l’Allemagne nazie avait un « droit à la légitime défense » contre l’Organisation juive de combat —qui a résisté les armes à la main ? De telles questions sont-elles seulement concevables ?

On pourrait objecter que Gaza n’est pas le Ghetto de Varsovie. Mais comme l’a remarqué un journaliste israélien qui a servi à Gaza lors de la première Intifada, « le problème ne réside pas dans la similitude… mais dans le fait qu’il n’y ait pas assez de manque de similitude ». L’Organisation mondiale de la santé a déclaré que « plus d’un million de personnes dans la bande de Gaza risquent de contracter des maladies hydriques », tandis qu’un expert israélien prédit que Gaza sera bientôt envahie par des épidémies de typhus et de choléra comme celles qui ont décimé les Juifs dans le Ghetto de Varsovie.

L’objectif principal du droit international humanitaire est de protéger les civils des ravages de la guerre. L’objectif principal du droit international relatif aux droits de l’homme est de protéger la dignité des personnes. Comment l’un ou l’autre de ces corps de lois pourrait-il donc être utilisé pour justifier un recours à la force —quel qu’elle soit— conçu pour piéger des civils dans un enfer dans lequel ils sont avilis, tourmentés et tués ?

Si, à titre spéculatif, on reconnaissait à Israël le droit légal d’utiliser la force pour empêcher les habitants de Gaza d’échapper à leur « prison », cela exposerait simplement la profonde inadéquation de la loi.

Dans son opinion dissidente sur l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) de 1996 sur la légalité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires, le juge Weeramantry a relevé l’ironie suivante : la CIJ condamne le recours aux balles « dum-dum » (éclatant à l’impact pour maximiser les dégâts sans tuer), mais rechigne à condamner l’utilisation d’armes nucléaires. « Il semblerait étrange, écrit-il, que l’expansion dans le corps d’un seul soldat d’une seule balle soit une cruauté excessive que le droit international ne peut tolérer depuis 1899, mais que l’incinération en une seconde de cent mille civils ne le soit pas ». Le juge Weeramantry a ensuite fait remarquer :

« Chaque branche de la connaissance tire bénéfice d’un processus consistant à prendre de temps en temps du recul vis-a-vis d’elle-même et à se scruter objectivement pour détecter les anomalies et les absurdités. Si une anomalie ou une absurdité flagrante devient apparente mais n’est pas remise en question, cette discipline risque d’être perçue comme *se noyant* dans ses propres considérations techniques. »

L’idée qu’Israël aurait le droit d’enfermer de force un million d’enfants dans un espace invivable est une absurdité, et les avocats qui se demandent si Israël a utilisé ou non une force « excessive » pour empêcher les Gazaouis de fuir leur ghetto *se noient* dans leurs considérations techniques.

« Des êtres humains innocents, pour la plupart des jeunes », a observé Sara Roy, du Centre d’études sur le Moyen-Orient de l’Université de Harvard, « sont en train d’être lentement empoisonnés par l’eau qu’ils boivent et probablement par le sol dans lequel ils plantent ».

La seule question moralement saine posée par la situation à Gaza est la suivante : Israël a-t-il le droit, au nom de la « légitime défense », d’empoisonner un million d’enfants ?

Il est consternant que cette simple question n’ait pas seulement été contournée, mais ne soit même pas visible dans le débat actuel.

Norman G. Finkelstein est l’auteur de nombreux ouvrages sur le conflit israélo-palestinien. Son dernier livre s’intitule Gaza : enquête sur son martyre.

Jamie Stern-Weiner est le rédacteur en chef de Moment de vérité : Les questions les plus difficiles sur Israël et la Palestine.

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5 textes pour comprendre et éradiquer le colonialisme

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte », Steven Newcomb, 2008

« Comprendre le système de l’oppression coloniale par mieux le démonter », Steven Newcomb

« Comprendre le système de l’oppression coloniale pour mieux le démonter », Peter d’Errico

« Effondrer le colonialisme », Résistance 71

« Nous sommes tous des colonisés ! », Résistance 71

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Action directe anti-Israël : Des dockers italiens refusent l’embarquement d’un navire chargé d’armes à destination de l’entité sioniste…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, politique et lobbyisme, politique et social, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , on 16 mai 2021 by Résistance 71

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Sionisme, colonialisme et nettoyage ethnique

En plus des manifestations prenant place en Europe à Londres, Berlin, Madrid, celle interdite bien sûr à Paris dans cette France si “démocratique”, les dockers italiens passent à l’action directe… Excellente nouvelle qe de voir la pourriture impérialiste coloniale occidentale arrêtée même si temporairement.
~ Résistance 71 ~

Italie : des dockers refusent l’embarquement d’un bateau chargé d’armes à destination d’Israël

Al Manar

15 mai 2021

url de l’article : https://french.almanar.com.lb/2069652

Le site d’information Révolution Permanente a rapporté que le vendredi 14 mai, les associations The Weapon Watch et l’Observatoire sur les armes dans les ports européens et méditerranéens ont alerté dans un communiqué sur la présence d’un bateau chargé d’armement à destination de l’entité sioniste.

Venant de Marseille puis de Gênes, il devait arriver le vendredi à Livourne puis continuer à destination d’Ashdod et Haïfa, deux ports israéliens en Palestine occupée.

Dans un communiqué, l’Union Syndicale de Base des Dockers dénonce la destination vers laquelle il est sensé aller, à savoir le port israélien d’Ashdod. Ils exigent des contrôles urgents du contenu de ce bateau, par l’Autorité Portuaire, la Capitainerie de Port et l’ASL Médecine du Travail. Ils ont également découvert des dizaines de véhicules militaires blindés présents sur les quais et prêts à être chargés.

Dans leur communiqué, l’Union des Syndicats de Base ainsi que le CALP (Collectif Autonome des Travailleurs Portuaires) annoncent qu’ils appellent à un débrayage ce samedi à Livourne, « en solidarité avec la population palestinienne et pour demander l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza, ainsi que l’arrêt de « l’expropriation » des maisons palestiniennes qui vivent sous occupation militaire depuis des années  ».

xenomorph_veloSionisme de course…

Résistance au colonialisme : Palestine.. L’état sioniste a volontairement mis le feu aux poudres.. Le plan d’attaque de Gaza est vieux de près d’un an…

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Salve de la résistance palestinienne

 

« Les trois axiomes de la politique intérieure d’Israël » (extrait du livre d’Ilan Pappe « The Ethnic Clearing of Palestine », 2006 page 239), traduit de l’anglais par Résistance 71

« La première des trois lignes de conduite, ou plutôt axiomes, d’Israël est que le conflit israélo-palestinien a son origine en 1967. Pour le résoudre tout ce dont on avait besoin était un accord qui déterminerait le statut futur de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. En d’autres termes, comme ces zones ne constituent que 22% du territoire de la Palestine, Israël a réduit d’un coup de crayon toute résolution de paix à seulement une toute petite partie du territoire originel palestinien. Non seulement cela, mais Israël demandait et continue à demander aujourd’hui, toujours plus de compromis territoriaux, soit en résonance avec l’approche économique favorisée par les Etats-Unis ou comme dictés par une carte sur laquelle les deux camps politiques se sont mis d’accord en Israël.

Le second axiome est que tout ce qui est visible dans ces zones, la Cisjordanie et la bande de Gaza, peut toujours encore être divisé et que ces divisions, cette faculté à toujours plus diviser, est une des clefs du processus de paix. Pour Israël, cette division du visible inclut non seulement la terre mais aussi le peuple et les ressources naturelles.

Le troisième axiome israélien est que rien de ce qui s’est produit avant 1967, incluant la Nakba et le nettoyage ethnique, ne sera jamais négociable. Les implications ici sont très claires: cela retire complètement de l’équation du processus de paix le problème des réfugiés et met directement sur la touche et sans appel le droit des Palestiniens au retour à la terre. »

 

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Palestine occupée : L’état sioniste a mis délibérément le feu aux poudres

 

Par Adnan Abu Amer

 

9 mai 2021

 

Url de l’article en français:
https://www.chroniquepalestine.com/palestine-occupee-etat-sioniste-a-mis-deliberement-feu-aux-poudres/

 

À un moment où les affrontements dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem occupée se poursuivent, les milieux militaires et policiers israéliens ont exprimé des inquiétudes quant à la poursuite du soulèvement qui a éclaté à la porte de Damas et à la mosquée Al-Aqsa.

Ces événements ont été suivis par la série de roquettes lancées depuis la bande de Gaza vers les territoires occupés, en solidarité avec Jérusalem.

Pendant ce temps, l’intensité des critiques en Israël concernant la façon dont les services de sécurité et l’armée d’occupation avaient reculé devant les missiles de Gaza après avoir capitulé à la porte de Damas est devenue plus intense.

Cela a accordé au Hamas une victoire morale supplémentaire qui obligera Israël à faire face à plus de confrontations à l’avenir, alors que les médias et les plateformes de médias sociaux à Jérusalem et dans tout le monde arabe ont été envahis par un titre final et décisif : Israël est vaincu.

Les affrontements qui ont suivi l’installation de barrages militaires à l’entrée de la porte de Damas sont un autre épisode à ajouter aux événements, y compris le retrait des portes électroniques à l’esplanade des mosquées, l’échange de prisonniers avec le Hamas, la première Intifada et de nombreux autres jalons dans l’histoire.

Les sionistes ont payé cher ces événements, malgré la désinformation commanditée via les médias israéliens.

Le rejet israélien de la politique des autorités d’occupation visant à contenir les affrontements à la porte de Damas s’est encore intensifié, car immédiatement après la suppression des points de contrôle, des centaines de jeunes Palestiniens se sont rassemblés et ont scandé des slogans en soutien à Mohammed al-Daif, actuel dirigeant d’Izz Ad-Din Al-Qassam (branche militaire du Hamas).

“Le chef d’état-major des Brigades Izz ad-Din al-Qassam, Mohammed Deif, salue les citoyens palestiniens du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem occupée pour leur détermination.
Il confirme que la résistance palestinienne et les dirigeants des Brigades Al-Qassam suivent avec attention ce qui se passe dans le quartier.
Le chef d’état-major envoie un dernier avertissement clair à l’occupation israélienne et aux colons, que s’ils ne cessent pas immédiatement leur agression contre notre peuple dans le quartier de Sheikh Jarrah, nous ne resterons pas les bras croisés et nous leur ferons payer un prix très élevé.”
Hamas.ps

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Al-Daif a menacé d’élargir la portée des affrontements si les restrictions imposées aux habitants de Jérusalem étaient maintenues, ce qui signifie que la défaite et la reddition israélienne devant la victoire héroïque du peuple de Jérusalem ont donné aux Palestiniens une autre victoire morale.

Les décisions d’Israël dans la ville sainte occupée ont poussé les Palestiniens à déployer leur énergie pour monter d’un cran leur mobilisation à Jérusalem, en Cisjordanie et à Gaza. D’un autre côté, on peut dire que tous les facteurs et indicateurs ont notablement évolué, indiquant que l’opération de la résistance à Naplouse peut alimenter des attaques ultérieures de même nature, ou dans le cadre d’un plan d’escalade bien conçu.

Immédiatement après les attaques en Cisjordanie, la machine de communication du Hamas a commencé à fonctionner 24 heures sur 24. Les porte-parole du mouvement ont salué les attaques et les ont reliées sans hésitation aux violents affrontements à Jérusalem, alors que la semaine à venir sera déjà chargée d’événements et de dates importantes, augmentant la tension et incitant les parties impliquées à aller vers une nouvelle escalade.

Le dernier vendredi du Ramadan est le 7 mai, et la nuit de Qadr sera célébrée le dimanche (la nuit du 27e jour du mois sacré), suivie le lendemain de la Journée juive de Jérusalem, célébrée cette année pendant le mois de Ramadan.

Si cela ne suffit pas, une semaine plus tard vient le jour de la Nakba, sachant que les troubles à Jérusalem n’ont pas diminué après l’ouverture de la porte de Damas et la suppression des barrages militaires israéliens. Par conséquent, les Palestiniens sont très désireux de rallumer la flamme de la résistance à Jérusalem.

Après les violents événements de Jérusalem, le Hamas tente de stopper l’expulsion des familles palestiniennes du quartier de Sheikh Jarrah, incitant fortement la population de Jérusalem-Est à descendre dans la rue.

La politique israélienne actuelle a été liée à ce que l’extrême droite considère comme un recul dans l’approche habituelle à l’égard des organisations palestiniennes. Les secteurs les plus violents de la société israélienne ont renoncé à exiger que le gouvernement frappe le Hamas par une débauche de violence armée, comme à l’habitude. Cependant, des personnalités israéliennes ont lancé des appels désespérés à l’action, répétant en boucle que “le Hamas va toujours vers l’escalade” et attribuant aux initiatives égyptiennes de médiation, l’apparente volonté israélienne de mettre un terme aux affrontements.

Face au Hamas, l’appareil répressif israélien a peur de lancer une campagne générale contre le mouvement et de devoir payer un prix sanglant, ajoutant à cela les effets des rapports de La Haye et de Goldstone.

Entre autres faits, cela hante encore les autorités d’occupation, comme un soulèvement en Cisjordanie et la conviction que toute opération militaire contre le Hamas les forcerait à réoccuper la bande de Gaza, 16 ans après leur retrait.

Israël reste réticent à entreprendre une action militaire contre le mouvement du Hamas et, en règle générale, le public israélien est d’accord avec cette réticence. Les Israéliens qui supportent la fin du siège de Gaza ont peur de paraître stupides si l’armée israélienne s’avérait incapable de garantir la sécurité sans contrôle du territoire aujourd’hui assiégé. Quant aux critiques, il veulent que les Israéliens connaissent le coût élevé qu’ils paieront si cessait le blocus de Gaza.

L’option préférée des Israéliens est de frapper le Hamas, mais ils sont sûrs que le mouvement de résistance n’en souffrira guère. PEn effet, les répliques israéliennes aux tirs de roquettes Al-Qassam ont rarement causé de réels dommages aux zones palestiniennes, les dirigeants du Hamas sachant se protéger des assassinats ciblés, et beaucoup de progrès ont été faits.

En ce qui concerne les niveaux politique et sécuritaire, ils conviennent tous que dans la situation actuelle, il n’y a pas d’autre solution que se restreindre et investir dans le Dôme de fer et la barrière souterraine en béton autour de la bande de Gaza.

Certains estiment que les accès dans Gaza doivent être détruits toutes les quelques années pour que le Hamas soit amené à réfléchir avant d’essayer d’entraîner Israël dans un conflit et ait de sérieuses inquiétudes sur une nouvelle occupation.

Mais le vrai problème réside dans le fait que le comportement d’Israël face à Gaza est caractérisé par un sentiment de désespoir, alors que l’armée israélienne et les dirigeants politiques utilisent cette rhétorique lâche pour justifier leur approche de «mordillement des lèvres» [lip-biting] devant les 40 roquettes récemment lancées par le Hamas.

Les événements récents dans la bande de Gaza et en Cisjordanie sont évidemment liés à ce qui se passe à Jérusalem occupée. Le tout s’est terminé par le retrait par Israël des barrières au pied de l’escalier de la porte de Damas, concédant ainsi au Hamas ce qui s’apparente à une victoire et à la confirmation que les tirs de fusées en provenance de Gaza étaient une riposte aux pratiques israéliennes à Jérusalem.

La politique israélienne envers les Palestiniens se caractérise par le silence et un certain “profil-bas”, et les autorités d’occupation ont adopté une conduite qui peut être qualifiée de “reddition honteuse face à l’intimidation palestinienne”.

Ils ont cédé sans sourciller et sans tenir compte du fait que le Hamas pourra aisément trouver, dans la politique agressive israélienne à Jérusalem, de nouvelles raisons d’inciter à l’insurrection.

* Adnan Abu Amer dirige le département des sciences politiques et des médias de l’université Umma Open Education à Gaza, où il donne des cours sur l’histoire de la Cause palestinienne, la sécurité nationale et lsraël. Il est titulaire d’un doctorat en histoire politique de l’université de Damas et a publié plusieurs ouvrages sur l’histoire contemporaine de la Cause palestinienne et du conflit israélo-arabe. Il travaille également comme chercheur et traducteur pour des centres de recherche arabes et occidentaux et écrit régulièrement pour des journaux et magazines arabes.

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De nouvelles munitions utilisées par Israël sur Gaza

Strategika 51

14 mai 2021

Source : https://strategika51.org/2021/05/13/de-nouvelles-munitions-utilisees-par-les-israeliens-a-gaza/

Nos suspicions sur l’usage par Israël de munitions d’un nouveau type à Gaza sont confirmées. En plus de nouvelles charges provoquant une série d’explosions multiples et un bruit caractéristique, l’aviation israélienne utilise un nouveau type de missiles ailés comme on le voit dans les photographies ci-dessous : (NdR71: voir les photos sur l’article original)

Il semble également que l’attaque contre Gaza ait été décidée depuis des mois et plus précisément depuis les péripéties fort mouvementées de la dernière élection présidentielle US.

Un important stock de bombes anti-bunker ont été livrées par Washington à Israël en prévision de cette opération. La provocation de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem serait donc délibérée et pilotée par l’équipe de Netanyahou afin de sortir de l’impasse politique et judiciaire dans laquelle se débat un premier ministre qui ne veut plus quitter le pouvoir en dépit de ses interminables affaires de corruption.

Cette confrontation est loin d’être spontanée.

source : https://strategika51.org

 

gaza
Handala veille…

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Résistance au colonialisme : Entité sioniste, le début de la fin…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, guerres imperialistes, média et propagande, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 12 mai 2021 by Résistance 71

jerusalem

Analyse originale et très pertinente de Maria Poumier sur la situation moyen-orientale en général et sur l’entité sioniste en particulier.
~ Résistance 71 ~

Israël a perdu la main

Maria Poumier

9 mai 2021

Source: http://www.comite-valmy.org/spip.php?article12817

Cette année, bien des coups durs ont été portés à l’Israël torve et méprisant :

La cour internationale des Droits de l’homme accepte de poursuivre ce pays pour ses crimes commis depuis 2014 en territoires occupés et à Gaza . Comme le publie le blog de Mediapart, « observons la réalité en face : pour la première fois depuis le démembrement de l’empire Ottoman les Palestiniens vont pouvoir faire entendre leur voix devant une cour pénale ».

La campagne BDS se poursuit avec un certain succès, au moins médiatique. Les grosses cibles sont Carterpillar et JCB, qui fournissent les bulldozer servant à raser les habitations palestiniennes. Et les ciments français Lafarge ont largement contribué au terrorisme applaudi par Israël en Syrie, c’est reconnu depuis 2018. C’est une campagne populaire, qui rebondit devant le Conseil de l’Europe, quoique M Macron, valet s’il en est, fasse son possible pour y mettre fin judiciairement, avec l’aide de son ministre de la justice soi-disant de gauche.

« Apartheid israélien » est devenu un terme courant en Israël même, validé par l’autorité du journaliste senior Gideon Levy. Et le quotidien Haaretz, dans sa version digitale et son blog, surprend par la vigueur croissante de son révisionnisme critique contre une partie des dogmes israéliens.

Israël reste le seul pays au monde à avoir légalisé la torture. Et ne se prive pas d’abattre des enfants palestiniens, tel Saïd Youssef Oudeh, 16 ans, le « Pelé palestinien », près de Naplouse, le 5 mai dernier, nouveau héros qui rappelle le petit martyr Faris Odeh qui avait lancé une pierre sur un tank, en 2000, immortalisé par sa célèbre photo, puis fut abattu d’une balle dans le dos le 8 novembre 2000. Il avait quatorze ans.

Après le plan de paix trumpien et les accords d’Abraham, tout espoir d’un État palestinien indépendant a disparu, et, si des roquettes continuent à tomber sur des agglomérations israéliennes, souvent tirées depuis Gaza, on ne voit plus guère comment les Palestiniens pourraient reprendre l’initiative des attaques contre l’État juif.

Mais l’effet boomerang, après 73 ans de crimes et d’abus systématiques de la part d’envahisseurs occidentaux illégitimes, est en marche, et devient fort visible.

L’Europe découvre l’urgence de la défense des autochtones chez elle, car elle se trouve sujette à des vagues migratoires : or les « Palestiniens » de chez nous, ce ne sont pas les Arabes, ou les musulmans, mais les habitants millénaires de nos contrées. Cette Europe n’ignore pas que c’est l’Israël global qui pousse à l’affaiblissement de nos pays par un chaos social et une guerre civile latente. Dans les manifestations de Gilets jaunes, les drapeaux palestiniens ont toute leur place. Le nationalisme israélien, qui voudrait continuer à faire de tout juif un agent « sayan » du Mossad, et détourner tant les cerveaux européens que les secrets industriels de nos pays, se trouve donc devant un miroir qui lui renvoie l’image de ses mains sales, dans le pot de confiture qu’il croyait sans fond du « fais ce que je te dis, ne dis pas ce que je fais, et ne fais surtout pas ce que je fais »…

Le président Trump poussait l’Israël à s’enfoncer dans ses fantasmes de toute puissance, lui faisant miroiter le rêve d’une grande expulsion de Palestiniens en Jordanie et l’annexion de tous les territoires jusqu’au Jourdain, avec un plein soutien US. Et les pays arabes étaient censés payer 25 milliards pour faire taire la population palestinienne déclarée dissoute, sa spoliation achevée, la question du droit au retour abolie, les lois pour étendre la propriété foncière juive renforcées. Mais tout cela se trouve désormais bloqué.

Le nouveau président Biden se trouve obligé, au plan intérieur et au niveau de la propagande, de prendre le contre pied de son prédécesseur, au point que certains organes juifs le déclarent prêt à favoriser en sous-main, y compris avec des armes, une nouvelle intifada, au nom des droits de l’homme. Toujours est-il qu’il promet une aide de 235 millions de dollars par an aux Palestiniens, ce que Trump avait supprimé.

Le piège qui se referme sur la classe dirigeante israélienne est un piège juif : ce sont les juifs mettant en place un pouvoir mondial unique qui voient désormais l’État juif comme un obstacle à l’uniformisation du monde au profit de la technocratie US. Ce sont les ONG financées par George Soros qui poussent les Européens à traîner Israël devant la CEDH.

Netanyahou et ses successeurs se retrouvent en position de candidats au statut de vassaux de la Russie, à la recherche d’un protecteur plus fiable que les US. Mais Poutine a besoin de garder un contrôle sur la Syrie, et de renforcer ses liens avec l’Iran, face aux agressions US, combinaison de sanctions économiques et d’encerclement militaire. Ainsi donc l’Israël conquérant fait place à un État quémandeur, encerclé à son tour, même s’il se permet encore des opérations aériennes sur la Syrie. Les Chinois applaudissent des accords de coopération construits patiemment depuis dix ans au moins avec l’État juif. Mais la Chine a maintenant signé des accords militaires avec l’Iran. Les opérations navales israéliennes contre l’Iran sont piteuses. Et, ironie sardonique de l’histoire, c’est le sabotage par des plongeurs israéliens d’un vieux gros cargo libyen transportant du pétrole iranien vers la Syrie qui provoqué l’inondation des côtes israéliennes par une marée noire, le 21 février, Et c’est paru dans le Wall Street Journal. Et il y a bien plus de détails collectés ici par israël Shamir.

Une rumeur circule en Russie : ce sont les laboratoires israéliens qui se sont emparés du Covid 19, lorsqu’il ne ravageait que la Chine, et qui l’ont répandu en Iran, ciblant avec un certain succès l’équipe dirigeante. La biotechnologie israélienne cultive autant la fabrication d’enfants artificiels destinés à suppléer à la stérilité galopante de la population juive, que l’expérimentation d’armes de bioterrorisme, déjà largement à l’œuvre en Afrique, depuis les travaux du docteur Wouther Basson, dans les années 1980, et la mise au point de vaccins qui non seulement font apparaître des maladies là où elles n’existaient pas, mais diminuent fortement la fertilité des femmes. Voici une piste en cours d’exploration :  » On ignore en général qu’Israël est l’un des pays leaders dans le domaine de la guerre bactériologique. L’Institut de recherche biologique de Ness Ziona développe des bactéries et des virus mortels ; dans certains cas, leur efficacité a été testée sur des Palestiniens. Nous ne savons pas comment ni où le Covid est apparu ; mais le premier pays touché par le Covid (après l’épidémie de Wuhan, en Chine) a été l’Iran, où des membres du gouvernement sont tombés malades en même temps, avec une souche particulièrement coriace et mortelle. » [1]

La Journée d’al Qds avait été instituée par l’imam Khomeiny en 1979. Elle engageait l’Iran comme le premier pays dans la défense des droits des Palestiniens et du droit international devant servir à protéger tous les peuples de la manie mafieuse d’Israël, et de la perversité acquise dans le monde du crime par ses fondateurs En 1982, le grand Israël Shahak faisait connaître le plan Oded Yinon, d’affaiblissement voire de destruction de tous les pays voisins d’Israël. La destruction du Liban, de la Syrie, de l’Irak, du Yemen et de l’Iran, objectif central, semblaient à portée de main, après la défaite arabe de 1973. Tout cela se concrétisa d’abord par la destruction de l’Irak, puis fut amplifié et financé par le Plan US « pour un nouveau siècle », enfin par la doctrine Cebrowski, visant encore plus loin que le Moyen Orient.

Mais tout ceci se trouve remis en question. Israël fait toutes les provocations possibles pour forcer les US à rentrer en guerre avec l’Iran, mais n’y parvient pas, le président Biden poussant plutôt, comme son prédécesseur Obama, à la normalisation des relations avec l’Iran, de peur que l’Iran bascule encore plus franchement vers la Russie et la Chine. Or déjà l’axe de la résistance, s’il a perdu le soutien des gouvernements arabes, s’appuie sur les colosses russe et chinois, autrement plus efficaces.

Les Israéliens ne cessent d’attaquer l’Iran, assassinant systématiquement ses savants, détruisant ses centres de recherche nucléaire : cette année, Israël se réjouissait de l’attentat où périt Mohsen Fakhrizadeh le 27 novembre 2020, du pétrolier Saviz torpillé en Mer rouge le 7 avril, des explosions dans le centre nucléaire de Natanz le 12 avril.

Mais cette année pour la première fois, c’est , le 21 avril qui n’a pas su se protéger d’un missile tiré depuis la Syrie. Le site de la fabrique de missiles Tomer, et le QG du Mossad, ont subi des attaques. Et les Israéliens savent désormais que leurs dôme de fer et autres systèmes de défense aériens ne les protègent plus, ni leurs supposées installations secrètes, car  » le système de défense antimissile Patriot, de fabrication américaine, n’a pas réussi à arrêter le missile entrant. L’agence de presse russe a rapporté que des dispositifs électroniques russes basés en Syrie avaient brouillé le système de défense antimissile israélien dans 12 districts, permettant ainsi au missile d’atteindre Dimona. ’Il s’agissait d’une réponse russe aux violations israéliennes de nos accords sur la Syrie’, a ajouté l’agence.  » Tandis que l’Iran, désormais assuré du bouclier nucléaire chinois, est prêt à revenir aux accords du JCPOA lui permettant de développer son industrie nucléaire civile sans plus risquer d’épuiser ses ressources dans la construction de bombes nucléaires dans l’immédiat.

Face à l’épidémie de Covid 19, l’Iran a de l’avance dans sa recherche, élabore ses propres thérapies, et achète des vaccins chinois et russes. Au même moment, Israël qui a tout misé sur des accords mafieux avec les laboratoires Pfizer, déjà poursuivis en justice depuis longtemps pour mise en danger de la vie d’autrui avec ses expérimentations hasardeuses, connaît des statistiques catastrophiques sur les effets dits secondaires de sa politique de vaccination de masse, en particulier avec les effets stérilisants des injections de produits comportant modification de l’ARN : les femmes accouchent d’enfants qui meurent aussitôt, des enfants et des hommes jeunes sont terrassés subitement par l’inflammation du cœur. Officiellement, tout va pour le mieux dans le pays phare de « l’Occident ».

On dit que les autochtones d’Amérique, systématiquement exterminés par la colonisation puritaine anglo-saxonne, se sont déjà vengés, depuis l’outre-tombe, en nous offrant le tabac qui donne lieu au cancer des poumons pour tous. Et que leurs frères de l’Amérique catholique, décimés dans des proportions bien moindres poursuivent la revanche, non seulement au plan de la reconquête démographique, mais aussi avec leur arme biologique spécifique, la production et l’exportation de la cocaïne, qui fait perdre toute lucidité aux gens de pouvoir en Occident.

L’Extrême Orient, et tout particulièrement l’Afghanistan, se venge à son tour avec l’exportation de l’opium, tandis que pour le Maghreb c’est le hashcich addictif qui rend la jeunesse occidentale stupide, et enchaînée à sa passion, la consommation qui l’empoisonne. Oui, le retour de bâton sur le dos de toutes les civilisations usurpatrices tape fort et en profondeur.

Les Occidentaux qui admiraient la politique étrangère de Donald Trump y voient remis en action le modèle jacksonien, et lui faisaient confiance pour pacifier le Moyen Orient. Or le président Jackson avait fait de grandes campagnes pour exterminer les Indiens. Ceux-ci une fois considérablement affaiblis et réduits en nombre, se virent certes accorder quelques droits, dans leur pays, mais sont encore loin d’avoir repris leur souveraineté sur leur territoire, à moins de considérer que les Mexicains catholiques soient les héritiers légitimes des autochtones, ce qui n’est pas dépourvu de sens.

Depuis cette année, l’État juif se sait condamné à dépasser son séparatisme viscéral et le cynisme sans limites de ses fondateurs ; les Palestiniens, maintenant leur supériorité démographique, et ne pouvant pas être soumis aux armes biologiques israéliennes, qui ne respectent généralement pas l’ethnie des uns ou des autres, et d’ailleurs ayant très peu cédé au chantage vaccinal covidique, comme d’ailleurs les pays pauvres en général, voient donc accrues leur résistance physiologique, et leur capacité à se reproduire, physiquement et spirituellement, à l’inverse de leurs oppresseurs. Ils accèderont un jour à l’égalité des droits dans un seul État, conséquence inéluctable de la fusion culturelle qui se sédimente lentement mais sûrement, et des pressions conjuguées tant des US que de la Russie sur les dirigeants israéliens, sur des registres complémentaires.

Israël sait qu’il a perdu sa capacité d’initiative, face aux Palestiniens, face à l’Iran, mais aussi bien au-delà. L’Etat des juifs est déchiré par les rivalités, impuissant. C’est au tour des grandes, très grandes (Bill Gates, Pierre Omidyar l’Iranien, Google etc…), et moyennes puissances (Turquie ?) de le faire chanter. Et ce sont tous les dogmes mensongers de l’Etat voyou en chef qui sont minés.

On a très peu de photos de l’imam Khomeini souriant. On en a beaucoup plus de son grand disciple, le général al Qassem Soleimani : il pouvait manifester sa joie de porter des coups efficaces contre le sionisme prédateur et l’impérialisme occidental, son sourire proclamait le triomphe de l’esprit. Après son assassinat, ses efforts pour réconcilier l’Arabie saoudite avec l’Iran sont repris par d’autres. Le château de cartes israélien s’écroulera de lui-même, comme l’annonce le commandant du Hezbollah Hassan Nasrallah : à partir du moment où les US ne soutiennent plus comme un seul homme, à bout de bras, sa colonie sioniste, celle-ci s’effrite d’elle-même. Et le général Soleimani, qui avait sauvé le Liban en 2006, conseillé le président Poutine et le président Bachar al Assad, puis chassé Daesch d’Irak, continue sa marche tranquille, à l’écoute des peuples.

[1] Bien des gens se posent des questions sur ce virus ui a ciblé la classe dirigeante iranienne, d’autant plus que des chercheurs israéliens étaient associés, avec les Américains, au laboratoire de Wuhan. Exemple : « Dans le monde entier, les seules élites politiques qui ont subi des pertes humaines importantes à ce jour ont été celles de l’Iran, et elles sont mortes à un stade très précoce, avant même que des flambées importantes ne se produisent presque partout ailleurs dans le monde en dehors de la Chine. Ainsi, nous avons les Etats-Unis qui assassinent Qassem Soleimani, un haut commandant militaire de l’Iran le 2 janvier, puis quelques semaines plus tard, une grande partie des élites dirigeantes iraniennes est infectée par un nouveau virus mystérieux et mortel, dont beaucoup mourront rapidement en conséquence. Un individu rationnel pourrait-il considérer cela comme une simple coïncidence ? », écrit Ron Unz, un puissant web-journaliste (que Facebook et même google cherchent à faire taire).

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5 textes pour comprendre et éradiquer le colonialisme

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte », Steven Newcomb, 2008

« Comprendre le système de l’oppression coloniale par mieux le démonter », Steven Newcomb

« Comprendre le système de l’oppression coloniale pour mieux le démonter », Peter d’Errico

« Effondrer le colonialisme », Résistance 71

« Nous sommes tous des colonisés ! », Résistance 71

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

KN

Décoloniser : la cause palestinienne vue de l’intérieur (N. Qassem)

Posted in actualité, canada USA états coloniaux, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 7 février 2021 by Résistance 71

“Après 70 ans d’excavations et de fouilles extensives sur la terre d’Israël, les archéologues ont trouvé que les actions du patriarque sont des histoires de légende ; nous n’avons pas séjourné en Egypte, ni fait un exode, nous n’avons pas conquis la terre. Il n’y a pas non plus de mention de l’empire de David et de Salomon. Ceux qui s’y intéressent savent tout cela depuis des années, mais Israël est un peuple têtu et ne veut pas en entendre parler.”
~ Professeur Ze’ev Herzog, chef du département d’archéologie et d’études de l’ancien Proche-Orient à l’université de Tel-Aviv, dans un entretien avec le magazine Ha’aretz le 29 octobre 1999

“Les mythes centraux au sujet de l’origine pure de cette merveilleuse nation qui émergea du désert, conquît une grande terre et construisit un glorieux royaume furent un bonus pour la montée du nationalisme juif et la colonisation sioniste. Pendant un siècle, ils fournirent le carburant textuel de qualité canonique qui donna grande énergie à une politique d’expansion identitaire et territoriale demandant une auto-justification et un sacrifice considérable.
Des archéologues et des érudits de la bible empêcheurs de tourner en rond, en Israël et ailleurs, mirent à mal ces mythes, qui à la fin du XXème siècle semblaient avoir été relégués aux statut de fiction ayant un fossé infranchissable entre eux et la réalité archéologique.”
~ Professeur Schlomo Sand, universités de Tel-Aviv, Berkeley Californie et à l’École des Hautes Études de Sciences Sociales, EHESS, Paris, de son livre “The Invention of the Jewish People”, 2009 ~ 

Une des toutes première mesures du nouveau pitre de la Maison Blanche Joe Biden (1/21) a été de confirmer ce que son prédécesseur tout aussi larbin sioniste avait fait: transférer l’ambassade yankee en entité sioniste de Tel Aviv à Jérusalem… à partir de là tout est déjà dit et tout ira à l’avenant finissant dans les poubelles de l’histoire… mais à quel prix !
~ Résistance 71 ~

La cause palestinienne

Extrait du livre “Le Hezbollah, son histoire de l’intérieur” (à partir de la page 30 de notre PDF)

Naïm Qassem

version anglaise, 2005

Tirée de la traduction de Résistance 71 (2017)

Le projet sioniste et les étapes de la fondation

L’histoire moderne du XXème siècle n’a pas été témoin d’une situation comparable à celle des Palestiniens. Des sionistes du monde entier s’en vinrent en Palestine pour occuper la terre et forcer à l’exode la majorité de sa population existante, le tout sous le gardiennage de la “communauté internationale”. L’occupation sioniste de la Palestine devint un droit affirmé international, tandis que les demandes de ré-instauration de plein droit des Palestiniens sur leur terre étaient perçues comme une agression inacceptable. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a agi seulement en faveur et en soutien de cette vision déformée. Il est incorrect de dénommer et de classer cette cause comme simplement une dispute ou une rivalité, car c’est un grand crime contre l’humanité.

La première conférence mondiale sioniste s’est tenue du 19 au 31 août 1897 à Bâle, en Suisse, sous le directorat de Theodore Herzl. La conférence appelait à une “patrie pour les juifs en Palestine”.

[…] Quelques uns cherchèrent des explications dans la Torah promettant que le “peuple élu de Dieu” devra contrôler la Palestine, tandis que d’autres considéraient que la présence des juifs dans une endroit géographique spécifique serait la solution à la souffrance à laquelle ils ont été soumis dans un grand nombre de pays européens et russe. […] De la sorte, le projet sioniste fut établi avec un fort point de focalisation sur le fanatisme religieux et le préjudice sémite, utilisant des méthodes les plus draconiennes pour parvenir à leurs objectifs.

Il ne fut donc pas étrange que la voracité pour l’occupation de la terre de Palestine augmente de jour en jour, d’abord avec les saisies de terres et de villages, suivies par une guerre de gangsters menée contre les Palestiniens (menée sous les auspices de la Grande-Bretagne durant le mandat britannique sur la Palestine, plus tard culminant avec la déclaration d’un état juif sur une terre palestinienne occupée en 1948. Subséquemment, toute la Palestine fut occupée ainsi que certaines parties des pays voisins comme l’Egypte, la Syrie et la Jordanie), occupées en 1967. L’entité sioniste continua son expansion territoriale et 

ses affirmations légales, car la fondation de base du mouvement sioniste raciste est le mouvement d’expansion, un objectif soutenu par des fondements religieux tirés de la Torah. D’après celle-ci la Palestine est un héritage du peuple d’Israël dont les vies ne se stabiliseront pas sauf au travers de l’expulsion des habitants originels de la Palestine.

[…]

Les Britanniques reconnurent la création de l’entité sioniste, s’assurant que la Palestine demeurait dans le cadre de leur mandat colonial ainsi que le stipulait les accords Sykes-Picot de 1916 entre la France et la Grande-Bretagne, les deux vainqueurs de la 1ère guerre mondiale. Le gouvernement britannique émit ensuite la déclaration de Balfour le 2 novembre 1917, une lettre écrite par le ministre britannique des affaires étrangères d’alors, Arthur James Balfour et adressée à Lord Rothschild.

[…]

Le soutien américain à Israël

[…] Le soutien des Etats-Unis à Israël est exprimé au travers de la mise à disposition de ces circonstances qui servent à exercer une agression sur le peuple palestinien afin de dessiner les contours géographiques et politiques d’Israël, de s’assurer que les Palestiniens acquiescent et de sécuriser une signature palestinienne qui ne servirait qu’à légitimer Israël et à minimiser ses peurs existentielles.

[…] Nous en sommes parvenus à ces conclusions:

  1. La création d’une entité sioniste sur la terre de Palestine représente une agression manifeste sur le paisible peuple palestinien et remplace une population par une autre, dispersant de ce fait, les véritables propriétaires aux quatre vents et les places en confrontation directe avec un groupe international d’extorqueurs. Ceci n’est pas un conflit frontalier entre deux pays voisins. C’est le déracinement d’une nation et d’un peuple, la substitution de l’un par l’autre.
  2. Les justifications historico-religieuses qui remontent à plus de 3000 ans et la rationalisation nationaliste parlant d’un désir de création d’un état juif ne légitiment en rien la création de celui-ci en Palestine, car les changements qui se sont produits dans l’histoire sont des faits du passé et chaque nation de ce monde possède une histoire qui est différente de la présente. La paix dans le monde ne pourra se réaliser que si les nations et les populations manifestent, expriment leur existence et réaffirment la liberté et l’indépendance de leurs peuples.
  3. Le soutien absolu pour la création d’une telle entité sioniste fut accordé d’abord par la Grande-Bretagne puis par les super-puissances, les Etats-Unis et l’URSS, ainsi que la France (qui a partagé la récompense issue de la 1ère guerre mondiale avec la Grande-Bretagne…). Si ce n’était pour cette conspiration internationale qui a persisté soit individuellement ou au travers de l’ONU, Israël n’aurait jamais pu survivre.
  4. Le plan israélien a continué d’être exprimé par son expansion militaire et l’imposition forcée de ses conditions jusqu’à ce que l’occupation atteigne des parties des pays arabes voisins comme la Syrie, l’Egypte, la Jordanie et le Liban. Les résolutions internationales ne représentaient que des interludes durant lesquelles Israël réorganisait sa stratégie d’occupation en préparation d’une nouvelle extension de son hégémonie…

Si on se base sur les conclusions énoncées, la discussion ne s’arrête donc pas aux frontières d’Israël, mais se transcende pour inclure le projet qui pèse sur la vie de toutes les nations arabes, un plan qui avance vite et dangereusement. A chaque phase, de nouvelles terres sont arrachées et une nouvelle réalité est créée, faisant pauser le complot sans l’arrêter pour autant. Le moyen de l’arrêter est de le refuser en résistant, par la confrontation directe ou l’intifada, le refus, l’auto-défense et la persévérance.

[…]

Le ciblage des civils israéliens

Frapper la sécurité d’Israël affecte quoiqu’il en soit les civils israéliens, ce qui posent deux problèmes: celui de questionner la pureté des actions légitimes de résistance et celui d’avoir des répercussions dans la sphère internationale pour le soutien de la cause palestinienne. Une vision plus compréhensive changerait sans aucun doute l’impression colportée, car l’armée israélienne est engagée dans le processus de tuer à la fois les combattants de la résistance et des civils, que ce soit chez eux dans leurs maisons, sur leurs lieux de travail et en utilisant tous les moyens possibles pour y parvenir, des raids aériens aux tirs de tireurs embusqués en passant par des attentats à la bombe. Ceci est considéré comme une méthode efficace pour handicaper les actions de la résistance. Les colons israéliens sont armés et leur acompte des meurtres de civils palestiniens sous la bannière de “l’auto-défense” ou des représailles est demeuré pour le moins ignoré. Les Palestiniens doivent faire face à un très haut degré de racisme dans les territoires occupés.

Comment les Palestiniens devraient-ils réagir pour se défendre ? Il n’y a pas d’alternative à une activité de résistance qui cible en tout premier lieu l’armée israélienne ; mais lorsque ces membres de l’armée s’aliènent et cherchent refuge dans des villages et des villes se protégeant derrière un bouclier humain et lorsque les colons israéliens continuent d’assassiner et d’agresser, transformant ainsi la population civile israélienne en une forme d’armée, alors la cible devient la société de militants.

[…] L’opinion des nations du monde et de la “communauté internationale” ne peut pas s’accommoder de la justesse de la cause palestinienne, de la sorte la question de sa légitimité ne peut pas être ternie. L’opinion est plutôt fondée sur l’idée qu’Israël est opprimée et qu’elle peut répliquer comme bon lui semble. On demande aux Palestiniens de supporter l’injustice et on les punit lorsqu’ils entreprennent des actions défensives. La bannière de la protection des civils n’est dressée que devant les visages palestiniens, ce qui démontre le biais international de mettre en accusation et sous siège tout succès palestinien.

De l’autre côté, les Israéliens ne sont en aucun cas soumis à autant de pression. On leur laisse libre-court du choix des méthodes et des mesures à prendre et ce indépendamment de l’aspect criminel de celles-ci.

[…] L’histoire sioniste regorge de violations des droits humains les plus fondamentaux. Citons en simples exemples toutes ces images de massacres. d’occupation, d’expulsions et d’agressions vues au travers des médias. L’annexion de la Palestine est jonchée de ces massacres de populations civiles comme à Deir Yassin (1948) et Haïfa (1938 et 1948), Kfar Kassem, Khan Younès (1956), Jérusalem (1938), Samiramis (1947), al-Ramlah (1948).

Toutes les cibles furent des civils, hommes, femmes, enfants, et tous ces massacres faisaient partie du plan de domination sioniste établi pour les territoires avant 1948. Les gangs d’assassins sionistes ont perpétré ces massacres en bénéficiant de la couverture et du gardiennage du gouvernement britannique. L’armée israélienne plus tard, mit en place ces actions ouvertement sous un plan organisé ciblant les civils en utilisant le prétexte de la protection pour les colons s’installant. Ceci n’est que la preuve que le projet sioniste, dans toute sa puissance, est incapable de parvenir à ses objectifs sauf au moyen de massacres. Bien des gouvernements israéliens qui se sont succédés ont suivi exactement le même chemin, tandis que la communauté internationale se murait dans un silence assourdissant, ne faisant rien pour condamner ou même empêcher de tels crimes.

Focaliser sur le ciblage de la sécurité d’Israël touche là où cela fait mal et flotte sur un chemin incomparable avec les massacres initiés par les sionistes, car c’est un acte d’auto-défense, une réaction à une agression. Les voix qui s’élèvent pour condamner les Palestiniens ne sont qu’une forme suspicieuse de soutien à l’agression sioniste, car lorsque cette condamnation n’est adressée qu’aux Palestiniens, ceci ne sert qu’à donner une couverture politique nécessaire à l’occupation expansionniste.

Dans le contexte du ciblage de la sécurité d’Israël, des résultats rapides ne sont pas de mise. Une pierre se désintègre longtemps après avoir été soumise à l’érosion de gouttes d’eau.

Une telle menace continue à la sécurité d’Israël l’affaiblit et disperse ses pouvoirs, révélant aux nations du monde la difficulté de son existence.

[..] Malgré un favoritisme de plus d’un siècle en faveur d’Israël, de possibles changements sur la scène internationale doivent être pris en considération. Tous les empires qui ont régné dans l’histoire ont un jour cessé d’exister et la chute de l’URSS n’est qu’un signe contemporain de l’ordre universel qui dicte la montée et la prospérité des nations puis leur déclin et leur effondrement.

[…]

La responsabilité des Arabes et des musulmans

Les Arabes et les musulmans sont responsables de fournir à Jérusalem et au reste de la Palestine soutien et assistance. Ceci est vrai à la fois à cause du commandement religieux de défendre le sanctifié et de refuser son occupation et son oppression et donc de réfuter l’établissement agressif israélien et ses aspirations expansionnistes.
Ce qui est requis est la consécration de la lutte palestinienne comme une cause centrale de la nation entière de l’Islam, mobilisant et amassant ainsi le potentiel financier, médiatique, culturel, politique et militaire pour le succès de cet objectif.

[…]


Naïm Qassem

Lire notre traduction du livre “Hezbollah, son histoire de l’intérieur”, Naïm Qassem, 2005, 2017

= = =

“Le sionisme a sécularisé et nationalisé le judaïsme. Pour y parvenir, les penseurs sionistes affirmèrent la possession du territoire biblique et recréèrent, en fait le réinventèrent, comme le berceau de leur nouveau mouvement nationaliste. Comme ils le voyaient, la Palestine étaient occupée par des ‘étrangers’ et avaient été repossédée. ‘Étrangers’ ici voulait dire tout non-juif qui avait vécu en Palestine depuis la période romaine. En fait pour bien des sionistes, la Palestine n’était même pas une terre ‘occupée’ quand ils arrivèrent dessus en 1882, mais plutôt une terre ‘vide’: les natifs palestiniens qui vivaient là leur étaient invisibles ou sinon, ils faisaient partie de la dureté et des obstacles de la nature et à ce titre devaient être conquis et retirés du paysage. Rien, ni pierres, ni Palestiniens, devaient se mettre sur le chemin de la ‘rédemption’ nationale de la terre convoitée par le mouvement sioniste. Jusqu’à l’occupation de la Palestine par la Grande-Bretagne en 1918, le sionisme était un mélange d’idéologie nationaliste et de pratique colonialiste…”
~
Ilan Pappe, professeur et chaire d’histoire à l’université d’Exeter, “The Ethnic Cleansing of Palestine”, 2006 ~

« Dieu, il faut y croire pour le voir. »
~ Jean Yanne ~

 

Trump ou Biden ?.. Pour la Palestine c’est jus vert et vert jus… Résistance vaincra !

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Trump ou Biden… en Palestine, la même résistance à l’ordre du jour

 

Daniel Vanhove

 

4 décembre 2020

 

url de l’article orignal:
https://www.mondialisation.ca/trump-ou-biden-en-palestine-la-meme-resistance-a-lordre-du-jour/5651711

 

Dans l’agitation compulsive de nos ‘démocraties’ bâillonnées par des masques, où les libertés sont de plus en plus mises à mal, où la circulation des individus est réduite et leurs déplacements contrôlés, où des journalistes sont violentés par des forces de l’ordre ivres de leur impunité, où des représentants politiques n’ayant plus le moindre sens de l’honneur abusent de leur immunité alors qu’ils ne respectent pas le minimum de déontologie qu’exige leur fonction et ont dès lors perdu toute crédibilité, et où les citoyens découvrent soudain la fragilité de ce qu’ils pensaient définitivement acquis… ma lumière: la Palestine.

Petit bout de terre qui laisse indifférent la majorité de la population européenne au point que d’en parler vous fait passer pour un ringard. Et pourtant! Quelles leçons nous donne-t-elle, depuis les décennies où les puissants ont décidé de la dépecer au profit d’un énième projet colonial parmi tous ceux dont ils ont tiré parti tout autour de la planète, pensant ainsi s’exonérer de leur silence et parfois leur complicité face à la tentative d’extermination des juifs, handicapés, homosexuels, tziganes… sur le dos de familles arabes qui n’avaient participé en rien à ces crimes monstrueux.

Au-delà des événements quotidiens qui font les unes des médias sous contrôle, je continue mon travail d’information pour ceux qui le désirent sur la vie en Palestine et la résistance des Palestiniens, via un blog: http://mcpalestine.canalblog.com/ accessible gratuitement. C’est ainsi que relisant notes et documents divers, je suis retombé sur l’avant-propos de mon second livre publié en 2008 et qui me semble toujours aussi actuel. Voici ce que j’y écrivais:

«Au moment de boucler cet ouvrage, resurgit une question, lancinante, obsédante, qui m’a poursuivi à chaque étape de son écriture: est-il bien utile d’ajouter encore dans le brouhaha médiatique déjà tellement envahissant, un avis supplémentaire sur la dégradation continue de la situation en Palestine, et de manière plus large, sur les tensions grandissantes dans le monde? D’autant quand cet avis émane d’un citoyen anonyme, n’ayant ni aptitude particulière, ni autorité sur le cours des choses dont il traite. 

Y a-t-il donc un quelconque intérêt à émettre cet avis, puisque manifestement, cela ne changera rien à rien? L’écriture ne sert-elle pas alors tout simplement de catharsis, permettant de se libérer des pressions internes liées aux difficultés croissantes à vivre dans une société qui génère tant d’injustices, qu’elles sont à l’origine probable des déséquilibres majeurs qui la menacent? 

En outre, aborder certains sujets ne requiert-il pas une formation solide, vérifiée et mise à jour, en même temps qu’un regard documenté sur le passé? Entourés, pour ne pas dire envahis, de «spécialistes» et d’«experts» en tous domaines, avais-je dans mon coin, les compétences nécessaires pour entreprendre un tel travail? Cela ne relevait-il pas d’un défi presque impossible à réaliser, tant certains éléments manqueraient inévitablement à l’entreprise?

Dans le même temps, je n’ai eu de cesse de me rappeler cette demande explicite de mes amis palestiniens lorsque je les interrogeais sur ce que nous pouvions faire en pratique, chacun là où nous sommes, pour les aider dans la reconnaissance de leur juste résistance et pour les soutenir dans la création de leur Etat. «Trois choses», me répétaient-ils, inlassablement: en priorité, s’informer correctement, et donc ne pas prendre d’emblée pour vérité ce que les grands médias relaient avec souvent, effet d’annonce tapageur. Ensuite, si possible, venir en Palestine pour vérifier ce qu’il en est, et pour nous soutenir moralement car les autorités israéliennes nous persuadent que l’impunité dont elles bénéficient est la preuve de notre abandon par la Communauté internationale. Enfin et surtout, au retour dans vos pays, témoigner de ce que vous aurez vu et entendu; exercer les pressions nécessaires sur vos gouvernements; être notre voix puisque nous ne pouvons pas sortir de notre enfermement pour venir dire nous-mêmes, l’insoutenable enfer dans lequel l’occupant nous maintient depuis des décennies.

C’est probablement cette demande que je tente humblement, de relayer ici. Avec, comme espoir, qu’au bout de ce livre et malgré ses lacunes, le lecteur soit un peu plus et un peu mieux informé, et se sente peut-être moins dépassé par les évènements qui font l’actualité. Qu’il ne ressente plus autant, cette désagréable impression de subir les choses, mais qu’il puisse y prendre une petite part, en meilleure connaissance de cause… et contrer de la sorte, l’objectif des puissants de ce monde, qui est de nous décourager à leur résister.

Dès lors, comment taire le tumulte de mots qui se bousculent dans ma tête, chaque jour, dès l’instant où je songe à la Palestine?

Comment bâillonner les souvenirs qui surgissent, parfois en pleine nuit, quand je pense aux conditions infra-humaines dans lesquelles l’ensemble d’un peuple est maintenu prisonnier dans son propre pays?

Comment enfouir les images qui dansent derrière mes yeux quand je revois    les visages de tous ces gens qui m’ont accueilli si cordialement quand je me hasardais à leur rencontre?

Comment museler ma rage quand j’entends les déclarations mensongères lancées par quelques prétentieux technocrates à l’encontre d’une population occupée et brimée?

Comment contenir ma colère quand je découvre l’incompétence et l’apriorisme de certains journalistes censés rapporter les faits et non leur misérable avis?

Comment calmer ma fureur quand j’assiste aux ballets lamentables d’une diplomatie européenne aussi lâche qu’impuissante face aux diktats américains dans la région?

Comment apaiser mon courroux face au deux poids deux mesures dans le traitement des choses qui touche à ce lopin de terre déclarée trois fois sainte?

Comment modérer mes réactions devant tant de mauvaise foi exprimée par quelques intellectuels qui glosent dans un maniérisme dissimulant à peine leur suffisance quand ce n’est pas leur racisme?

Comment ne pas dénoncer tant d’injustices quand elles s’étalent d’aussi criante façon, où que le regard se pose?

Comment ne pas ruer dans les rangs quand tous les responsables s’appliquent à la banalisation et l’oubli d’une insupportable situation?

Comment adoucir ma hargne devant l’impunité dont jouit cet arrogant occupant à l’abri des USA, probablement l’Etat le plus «terroriste» de la planète?

Comment supporter un tel silence, une telle passivité au sujet de la Palestine et des Palestiniens quand tout hurle à tout rompre en moi?… 

Ce m’est une position impossible… 

Et, comme exprimé dans mon précédent ouvrage, je n’aurai de cesse de dénoncer une situation dont nous sommes tous, peu ou prou, responsables, tant que justice ne sera rendue aux victimes de nos erreurs et de nos lâchetés!

Enfin, cet avertissement au lecteur: dans notre modèle de société, plus que jamais à l’heure de la «mondialisation», tout rapport est devenu économique. Je voudrais m’arrêter une fois, dix fois, cent fois sur cette notion dont la plupart d’entre nous semblent sous-estimer les conséquences terribles, pour qu’en fin de ligne, ce livre soit bien compris: la dégradation catastrophique de la situation en Palestine est à mettre en perspective avec la situation dramatique du monde, résultat de politiques sordides menées par une poignée de puissants. Aucun évènement dans notre village désormais «globalisé» n’est isolé. Aucun n’est produit du hasard. Aucun n’est inscrit dans un destin illusoire. Bien au contraire, tout est lié. Conséquence de nos décisions, de nos choix, le plus souvent dévoyés. Ce que je vais tenter de décrire…»

‘La Démocratie Mensonge’ – 2008 – Ed. M.Pietteur – Extrait

Avec la ‘crise sanitaire’ comme prétexte, la plupart des gouvernements ont pris des mesures inédites à l’encontre de leurs populations. Et celles-ci interloquées et excédées au bout de quelques mois, découvrent, sans le savoir, une petite partie, une toute petite partie de ce qui fait le quotidien des Palestiniens depuis des décennies. 

Face à des mesures bien pires que le citoyen occidental lambda ne peut même imaginer, la réponse des Palestiniens contre son oppresseur israélien a toujours été la résilience, la résistance, la solidarité. La Palestine devrait nous inspirer durant cette période difficile. Nous n’arriverons pas à renverser les paradigmes actuels imposés par la caste aux manœuvres si chacun ne s’occupe que de ses petites affaires. Il nous faut retrouver une solidarité que les égoïsmes bien entretenus – selon la devise: diviser pour régner – ont mené aux séparatisme et communautarisme actuels. Si le 1% arrive à ses fins, c’est parce qu’il s’est organisé pour détenir tous les leviers de commande. Et il est impensable que l’écrasante majorité, les 99% d’en face ne puisse s’organiser à son tour pour renverser le cours des choses, sauf par manque de solidarité et par égocentrisme forcené.

Alors, Trump ou Biden au pouvoir… pour les Palestiniens – pas leurs instances officielles corrompues comme les nôtres, évidemment! – ce sera la même résistance à l’ordre du jour. Et ici, Macron ou Le Pen au pouvoir – et en amont, les instances de l’UE – il en sera de même. Soit nous ne voyons chacun que le bout de notre trottoir, soit nous nous organisons et nouons des liens pour créer la solidarité qui permettra de renverser ces imposteurs et en mener certains devant les tribunaux, afin de retrouver une réelle ‘démocratie’ que ceux-là ont trahie à de multiples reprises. Ne croyez pas que ce soit impossible, parce que ceux auxquels nous nous opposons sont bien plus fragiles que d’aucuns le pensent. Ils n’ont que l’usage de la force pour se maintenir dans leurs palais. Mais ils y tremblent quand la détermination populaire gronde à leurs oreilles.

La population palestinienne doit rester un exemple de résistance. Une lumière pour tous ceux qui s’inscrivent dans le refus d’obtempérer et de s’écraser face aux injonctions iniques des tenants du pouvoir. Avec l’objectif de détruire cet ordre qui nous asservit au profit d’une poignée de parvenus… qui ne méritent que de croupir de longues années derrière les barreaux!

 

Résistance au colonialisme: Boycott d’Israël, l’entité sioniste inonde l’Europe de millions de $$$ pour combattre BDS…

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Israël inonde l’Europe de mililons de dollars pour combattre le BDS

 

Ramzy Baroud & Romana Rubeo 

 

21 novmbre 2018

 

Source:

http://www.chroniquepalestine.com/israel-inonde-leurope-avec-des-millions-de-dollars-pour-combattre-le-bds/

 

Le « trésor de guerre » israélien de 72 millions de dollars pour combattre le BDS arrive en Europe. Mais chaque tentative israélienne de discréditer le mouvement de boycott palestinien ne fait que l’aider à gagner plus de partisans.

La guerre israélienne contre le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) a pris un sérieux tournant l’an dernier lorsque le gouvernement d’ultra-droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu a investi environ 72 millions de dollars pour vaincre la campagne menée par la société civile.

Instrumentalisant le gouvernement américain toujours bien disposé pour renforcer ses manoeuvres anti-BDS, Tel-Aviv est assuré que ses initiatives contre le BDS aux États-Unis auront un départ prometteur. Mais ce n’est que récemment qu’Israël a commencé à développer plus largement la composante européenne de sa stratégie à l’échelle mondiale.

Naturellement, Israël ne s’intéresse guère à la lutte contre le BDS en prenant des initiatives sur le terrain, qui est la colonne vertébrale du mouvement de boycott palestinien depuis des années. En lieu et place, le gouvernement israélien investit dans l’assujettissement des élus américains, européens et autres à l’Ouest, des partis politiques et des gouvernements, dans l’espoir que ceux-ci désignent le mouvement BDS – et tout appel au boycott – comme antisémite et tombant sous le coup de la loi.

La conférence de Bruxelles

Lors d’une conférence de deux jours à Bruxelles plus tôt ce mois-ci, des responsables israéliens et leurs seconds couteaux européens ont lancé leur vaste campagne européenne anti-BDS.

Organisée par des institutions sionistes bien connues, telles que l’Association juive européenne (EJA) et le groupe Europe Israel Public Affairs (EIPA), la conférence des 6 et 7 novembre a été pleinement soutenue par le gouvernement israélien, avec la présence du ministre israélien d’extrême-droite des Affaires de Jérusalem, Ze’ev Elkin.

Sous le prétexte habituel de s’attaquer au danger de l’antisémitisme en Europe, les participants ont délibérément confondu le racisme avec toute critique d’Israël, de son occupation militaire et de la colonisation de la terre palestinienne.

Bien qu’assimiler la condamnation des pratiques illégales d’Israël au racisme contre tous les Juifs est au cœur de la hasbara [propagande] israélienne, instiller de la propagande officielle dans les programmes politiques des gouvernements occidentaux est un exercice périlleux.

La conférence annuelle de l’EJA a placé la manipulation du terme « antisémitisme » par Israël à un tout autre niveau, en rédigeant un texte qui devrait être présenté aux futurs membres du Parlement européen, exigeant leur signature avant de se présenter aux élections de mai prochain.

Ceux qui refuseront de signer – ou pire encore, dénonceront l’initiative israélienne – risquent fort d’avoir à se défendre contre des accusations de racisme et d’antisémitisme.

Définissant le boycott d’Israël – donc tout soutien du mouvement BDS – comme équivalent à de l’antisémitisme, le texte israélien constituera probablement un pas en avant vers la criminalisation de toute critique du gouvernement israélien.

Les pays européens ont jusqu’à présent refusé de tenir Israël pour responsable de ses pratiques illégales à l’encontre des Palestiniens. Cependant, il existe un mouvement émergeant et en croissance rapide – centré sur les campus, les syndicats, les églises et les partis politiques progressistes – qui mobilise les organisations de la société civile du monde entier dans le but de faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à son occupation militaire et à ses lois discriminatoires à l’égard des Palestiniens.

Bien que la criminalisation du BDS ne mette pas un terme au débat sur Israël et la Palestine en Europe, elle s’opposera assurément à la liberté d’expression et aux autres principes démocratiques dont le vieux continent est si fier.

Et, si l’on pense que l’interdiction de la critique et du boycott d’Israël est une réelle possibilité, il faut alors y réfléchir sérieusement.

Lois anti-BDS en préparation

L’EJA, ainsi que les autres partisans sionistes d’Israël, sont enhardis par leur précédent succès en Europe.

En décembre 2016, le Parti chrétien démocrate de la chancelière allemande Angela Merkel a adopté une résolution assimilant le boycott à Israël et des points de vue et pratiques antisémites.

Trois ans plus tôt, en 2013, un groupe de militants français avait été inculpé en vertu de la loi anti-discrimination « Loi Lellouche » pour son soutien au mouvement BDS. Leur crime était d’appliquer des autocollants pro-palestiniens sur des produits importés d’Israël dans un supermarché de la ville de Mulhouse.

Les mesures de répression prises par le gouvernement à l’encontre des partisans du BDS se sont même étendues à des pays européens traditionnellement considérés comme particulièrement sensibles à la lutte palestinienne.

Dans le cas de l’Italie, qui est maintenant sous l’emprise des partis politiques d’extrême droite, le projet de loi 2043 décrit le boycott d’Israël comme un « antisémitisme masqué ». Si cette loi est approuvée, la législation fournira une justification légale pour inculper et condamner les militants du BDS.

Il semble que l’Europe ne soit pas loin derrière ses homologues américains. Aux États-Unis, 25 États ont déjà adopté une législation anti-BDS ou émis des décrets prenant pour cible les réseaux de soutien au BDS, tandis que d’autres États sont en train de faire de même.

Au niveau du gouvernement fédéral américain, la loi anti-boycott présentée au Congrès a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les législateurs américains, et elle promet de soumettre à de fortes amendes et d’emprisonner ceux qui boycottent Israël.

Alors que la société civile s’oppose fermement à de telles violations flagrantes des principes fondamentaux de la liberté d’expression, les militants pro-israéliens n’ont plus aucune retenue ni limite… Dans la ville texane de Dickinson, dévastée par l’ouragan Harvey l’an dernier, les victimes de l’ouragan ont été invitées à signer un engagement de ne pas boycotter Israël en échange d’une aide humanitaire vitale.

La « Macchabée Task Force

Depuis sa création officielle le 9 juillet 2005, le BDS a déstabilisé Israël plus que toute autre initiative de la société civile dans le passé. Dès le début, le mouvement a été structuré de manière à représenter un modèle de résistance populaire non centralisé, non hiérarchisé, qui ne peut pas être facilement démantelé, réduit à néant ou simplement « neutralisé ».

Au niveau national palestinien, le modèle était cohérent avec les précédents mouvements de mobilisation populaire palestiniens qui rassemblaient les énergies de tous les secteurs de la société, quelles que soient leurs affiliations politiques ou idéologiques.

Au niveau international, le mouvement BDS a été créé en s’inspirant du mouvement sud-africain anti-apartheid, qui a été l’un des principaux canaux de résistance qui ont finalement entraîné l’effondrement du régime d’apartheid dans ce pays.

Israël n’a guère de succès à son actif face à la mobilisation de la société civile. Malgré la vulnérabilité des Palestiniens vivant sous l’occupation israélienne, il a fallu sept longues années au gouvernement et à l’armée israéliennes pour réduire l’Intifada [soulèvement populaire] de 1987. Même à ce moment-là, il n’existait pas d’accord réel sur ce qui a réellement mis fin à l’Intifada – une mouvement décentralisé qui a contrecarré et défié la violence aveugle israélienne, les bouclages militaires et les couvre-feux prolongés.

Il va sans dire qu’une Intifada mondiale est beaucoup plus difficile à éradiquer, et même à contenir.

Pourtant, quand Israël a commencé à ressentir le danger représenté par le BDS, il a réagi de la façon habituelle et prévisible, multipliant les arrestations et le recours à la violence, avec un flot de lois criminalisant la dissidence intérieure, tout en lançant une campagne internationale d’intimidation et de diffamation des militants et organisations du mouvement de boycott.

Les partisans fortunés d’Israël ont généreusement réagi au bruit des tambours de guerre de Tel-Aviv. Le nabab des casinos, Sheldon Adelson*, est rapidement entré en action en créant la « Macchabée Task Force », qui a permis de collecter des millions de dollars pour lutter contre ce que les responsables israéliens définissent comme une menace existentielle pour Israël et la délégitimation du pays qui se proclame « État juif ».

Mais Israël n’est pas la seule cible. Le BDS a également dénoncé l’échec du prétendu « processus de paix » en choisissant de tracer une nouvelle voie pour la résistance palestinienne, indépendante de négociations sans fin et sans valeur. Cela fait également du BDS une menace pour l’Autorité palestinienne et pour l’ensemble des propagandistes de la « solution à deux États » qui a été la pièce maîtresse de la politique étrangère des États-Unis au Moyen-Orient.

Yossi Kuperwasser, l’un des principaux experts en matière de renseignement et de sécurité, est l’un des premiers activistes israéliens contre le BDS. Il y a près de dix ans, il a mis en garde contre la réponse insuffisante de Tel Aviv aux militants du BDS.

Peu après la guerre d’Israël de 2008-2009 qui a tué et mutilé des milliers de Palestiniens, principalement des civils, dans la bande de Gaza sous blocus, Kuperwasser écrivait : « Le problème fondamental n’est pas de savoir s’ils vont nous boycotter ou ne pas nous boycotter. ils vont réussir à implanter dans le discours international qu’Israël est illégitime en tant qu’État juif. »

Kuperwasser, à l’instar d’autres experts israéliens, doit avoir été mécontent, pour ne pas dire quelque peu déconcerté, par la forte réaction internationale face aux crimes de guerre perpétrés par Israël à Gaza, qui a conduit à l’enracinement du BDS dans de nombreuses communautés à travers le monde. Il a affirmé que « l’antisionisme et l’antisémitisme sont la même idée sous un nouveau manteau » et que, par conséquent, tous les partisans de la lutte palestinienne sont avant tout antisémites, fondés sur les critères dits à trois « D » de l’antisémitisme.

La « théorie », inventée par Natan Sharansky, suggère que l’antisémitisme peut s’exprimer par « la délégitimation, la diabolisation et le double sens » à l’encontre d’Israël. Selon ce raisonnement tordu, le BDS s’inscrit parfaitement dans toutes ces catégories, de sorte que tous ses partisans sont racistes et antisémites.

Les théories de Kuperwasser sont désormais la stratégie principale adoptée par le gouvernement israélien, où le ministère des Affaires stratégiques, dirigé par Gilad Erdan, est avant tout un bureau anti-BDS, doté aujourd’hui d’un budget de 72 millions de dollars.

L’euphorie anti-BDS qui a balayé Israël ces dernières années a donné lieu à plusieurs conférences à forte participation et passionnées dans des hôtels de luxe, où des responsables israéliens ont ouvertement menacé des militants du BDS, tels que Omar Barghouti. Lors d’une conférence à Jérusalem en 2016, un haut responsable israélien avait menacé Barghouti d’un « assassinat civil » pour sa responsabilité dans l’organisation du mouvement de boycott.

En mars 2017, la Knesset israélienne a adopté l’interdiction d’accès « anti-BDS », qui permet au ministre de l’Intérieur d’interdire l’entrée dans le pays à tout ressortissant étranger qui « a sciemment lancé un appel public au boycott de l’État d’Israël ».

Depuis l’entrée en vigueur de l’interdiction, de nombreux partisans du BDS ont été arrêtés, expulsés et interdits d’entrer dans le pays.

Une guerre perdue

Alors qu’Israël a démontré sa capacité à mobiliser des politiciens américains ou européens pour qu’ils soutiennent sa cause, rien ne prouve que le mouvement BDS soit impacté ou en train de s’affaiblir.

Au contraire, la stratégie israélienne a soulevé la colère de nombreux militants de la société civile et des groupes de défense des droits civils, choqués par la tentative israélienne de saper la liberté d’expression dans les pays occidentaux.

Ce n’est que récemment que l’Université de Leeds au Royaume-Uni s’est associée à de nombreux autres campus à travers le monde pour se désinvestir d’Israël.

Cet échec évident d’Israël a obligé Elisha Levy, écrivaine et ancien soldat israélien, à remettre en question les efforts anti-BDS de son gouvernement dans un article récemment publié dans le journal israélien de droite, le Jerusalem Post.

« Au début, je me sentais excité à l’idée que le gouvernement israélien ait finalement reconnu la nécessité de s’attaquer au BDS », a-t-elle écrit. Cette « excitation » s’est rapidement transformée en déception, alors qu’elle se rendait compte que la campagne du gouvernement n’était pas en mesure de répondre au récit beaucoup plus engageant présenté par les partisans du BDS.

Levy pense que la solution consiste à faire en sorte que chaque étudiant juif, en Israël et partout ailleurs, « comprenne les raisons pour lesquelles Israël n’est pas un État d’apartheid, raciste ». Cela ne peut se faire que par un processus d’endoctrinement, dans lequel les étudiants juifs deviennent de « fiers sionistes », capables de « s’intégrer dans n’importe quel environnement social », de manière à pouvoir opposer un contre-récit au BDS.

Levy est l’une des nombreuses voix israéliennes qui voient l’inutilité de l’approche centralisée de leur gouvernement en matière de BDS. Mais ces voix critiques sont elles-mêmes inconscientes du fait que des décennies d’endoctrinement sioniste ont également échoué, non seulement pour renverser l’opinion publique en pleine mutation sur la lutte palestinienne pour la liberté et les droits, mais même pour préserver le sentiment pro-israélien autrefois solide chez les jeunes Juifs, notamment aux États-Unis.

Mais pour les partisans du BDS, chaque stratégie israélienne représente une opportunité de sensibiliser l’opinion publique aux droits des Palestiniens et de mobiliser la société civile du monde entier contre l’occupation israélienne et le racisme.

Le succès de la campagne BDS est dû à la raison même pour laquelle Israël ne parvient pas à contrer ses efforts : il s’agit d’un modèle raisonné de résistance civile populaire basée sur l’engagement, le débat ouvert et les choix démocratiques, tout en étant fondé sur le droit international et humanitaire.

Le « trésor de guerre » israélien finira par se tarir, car aucune somme d’argent n’aurait pu sauver le régime raciste d’apartheid en Afrique du Sud lorsqu’il s’est écroulé il y a plusieurs décennies. Inutile de dire que 72 millions de dollars ne renverseront pas la tendance générale face à l’apartheid en Israël et ne changeront pas non plus le cours de l’Histoire, qui ne peut appartenir qu’aux peuples qui ne ménagent pas leur volonté de parvenir à une liberté tant attendue.

21 novembre 2018 – Al Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine – Traduction : Lotfallah

(*) Note de Résistance 71: Sheldon Adelson, nabab des casinos de Las Vegas est le protecteur et gros bailleur de fonds de la campagne électorale de Donnie “Mains d’enfant” Trump…

 

Entité sioniste et Nouvel Ordre Mondial: Le plan Oded-Yinon toujours à l’œuvre dans un Moyen-Orient agressé…

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Comment “Israël” édifie son empire et abat ses ennemis

 

Ryan Forst (Russia-Insider)

 

Version français: Al Manar fr

 

Source: http://french.almanar.com.lb/935295

 

« L’Iran est un ennemi trop redoutable pour être combattu, surtout après la défaite humiliante en Syrie. »

Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas familiers avec le projet du Grand Israël (plan Oded-Yinon), il vise à étendre les frontières d’Israël de l’Egypte à l’Iran. Comment ? En faisant la guerre ? Non, c’est beaucoup plus insidieux.

Il suffit de jeter un coup d’œil sur les 25 dernières années et les guerres que les Etats-Unis ont menées pour « apporter la démocratie » ou faire un « changement de régime », et vous verrez se dessiner une carte simple.

Si un parti au pouvoir, est contre Israël, réalise des progrès dans un pays ne subissant pas l’influence des banques centrales appartenant aux Talmudistes, Israël convainc les Etats-Unis et ses alliés crédules que ce pays prospère est gouverné par un gouvernement maléfique, obsédé par la fabrication d’armes chimiques ou nucléaires, etc. Des sanctions suivent, après quoi le gouvernement du pays visé accepte de détruire ses capacités défensives sur la base de l’assurance que les sanctions seront levées et que le gouvernement sera traité équitablement.

Vous pouvez voir où cela mène…. une fois les armes détruites, Israël convainc ses alliés en utilisant les médias qui lui sont dévoués en Occident, que le régime qui leur faisait confiance est cruel et doit être changé pour des « raisons humanitaires », ainsi une guerre civile interne est déclenchée ou un attentat sous un faux drapeau est monté contre les Etats-Unis ou ses alliés, orchestré par Israël et le pays en question sera désigné comme bouc émissaire du jour.

Est-ce que cela semble incroyable ? Regardons les régimes qui ont été changés sous ce prétexte, l’Egypte, la Libye, l’Irak.

Tous avaient quelques points communs : les moyens de se défendre contre Israël, l’absence de banques appartenant aux Talmudistes et des gouvernements stables qui font des progrès dans leur pays.

Tous ont été désarmés avec des promesses de soutien, après quoi ils ont été renversés par l’instigation et le financement d’une guerre civile, là où une guerre civile était tout simplement impossible.

Ceux qui faisaient confiance aux Etats-Unis et à ses alliés ont été destitués et parfois exécutés en public (par exemple Mouammar Kadhafi, qui a fait de la Libye un Etat avancé avec des soins de santé et une éducation gratuits et a mis en garde contre la « crise actuelle des réfugiés » si la Libye était déstabilisée).

Une fois que le gouvernement a été désarmé et ensuite déposé et que ses dirigeants ont été exécutés, une banque centrale contrôlée par les Talmudistes est rapidement établie et les réserves d’or disparaissent. Par exemple, la guerre civile ukrainienne : au moment où ils ont pris le contrôle d’une partie de l’Ukraine que la Russie n’a pas récupérée, ils ont établi une banque centrale et volé les réserves d’or à la faveur de l’obscurité.

Maintenant, si vous regardez la carte du Moyen-Orient, vous voyez l’influence et les frontières d’Israël grandir; toujours suivant ce même plan, la Syrie était la prochaine cible, diaboliser Assad, inciter à la guerre civile, l’encadrer comme une « urgence humanitaire » et financer la dissolution d’un pays stable pour renforcer Israël.

MAIS ! Ils ne le font jamais directement mais en finançant et en armant des « combattants de la liberté » et en poussant leurs alliés à défendre « les pauvres enfants », etc.

La Russie est finalement intervenue après avoir vu la débâcle et la stupidité effrontée et la répétition de la stratégie irakienne et égyptienne en Libye. Avec la réticence du président Trump à mener des guerres israéliennes, Israël a finalement été contraint de passer au premier plan et d’attaquer la Syrie sous prétexte d’attaquer l’Iran. Au moment d’écrire cet article, Israël a bombardé la Syrie plus de 100 fois en 2017. La prochaine fois, ce sera l’Iran.

Mais leurs plans de guerre insidieux ont été contrecarrés par une Russie intelligente. Elle-même ayant souffert sous la torture juive et l’extermination de quelque 50 millions de chrétiens par les bolcheviks dans l’Holodomor.

Aujourd’hui, Israël planifie et mijote frénétiquement toutes sortes de faux drapeaux pour que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France deviennent de bons petits caniches et sauvent les « pauvres Syriens » tout en exportant discrètement la plupart des terroristes syriens vers la Suède et l’Europe.

Mais attendez ! Il y a plus ! Ce n’est pas parce qu’Israël a perdu la Syrie qu’il va reculer. Les Israéliens et les Juifs ne sont pas si simples.

Israël finance également une guerre par procuration au Yémen. La stratégie typique d’Israël est tout droit sortie du Manifeste communiste, une guerre constante, pour toujours, menée par d’autres.

Alors maintenant, au Yémen, ils ont un problème d’image. Le gouvernement yéménite est entièrement sous contrôle israélien et les « rebelles » sont des nationalistes qui tentent de reprendre leur pays. En Syrie, Israël a fait valoir que les rebelles étaient le bon peuple qui n’était absolument pas financé par Israël, les États-Unis et le Mossad-Pentagone. La débâcle syrienne a fini par coûter aux États-Unis environ 1 000 milliards de dollars.

Pas de problème, dit le groupe de réflexion de Tel Aviv. Nous nous contenterons de présenter les rebelles Houthis comme des «terroristes» et le gouvernement yéménite comme assiégé. Personne ne remarquera cette volte-face. Vous n’y croyez pas ? Il suffit d’aller sur Google et de taper Yémen et de voir comment ils ont encadré ce conflit.

Et, remarquez autre chose, Israël n’est pas dans le tableau, il fait combattre l’Arabie Saoudite dans cette guerre.

Si vous voulez voir où se trouve le prochain point chaud, après la Syrie, regardez au Yémen. L’Iran est un ennemi trop redoutable pour qu’on puisse le combattre, surtout après la défaite humiliante de la Syrie.

On pourrait écrire un million de mots supplémentaires à ce sujet, mais ce n’est qu’une introduction pour vous faire comprendre comment Israël met en place son propre empire non pas directement mais en attaquant ses amis, en rejetant la faute sur les pays qu’Israël veut détruire, en faisant combattre leurs amis dans les guerres israéliennes et en aidant les choses en provoquant une guerre civile à l’intérieur de ces pays.

Une fois que vous comprenez cette formule simple, la prochaine fois que vous verrez un titre tapageur à propos d’une « crise humanitaire dans un pays anti-israélien », vous saurez exactement ce qui se passe, qui le finance et, surtout, la question qui répond à tout….cui bono ?

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Lectures complémentaires sur le colonialisme et le Moyen-Orient:

Au sujet dun 11 septembre nucleaire

Hezbollah son histoire de linterieur naim qassem

Effondrer le colonialisme

Ashraf Ezzat Mythe Biblique

petit_precis_sur_la_societe_et_letat

Résistance au colonialisme: costard sur mesure pour « l’armée la plus morale du monde » (Daniel Vanhove)

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« Les trois axiomes de la politique intérieure d’Israël » (extrait du livre d’Ilan Pappe « The Ethnic Clearing of Palestine », 2006 page 239), traduit de l’anglais par Résistance 71

« La première des trois lignes de conduite, ou plutôt axiomes, d’Israël est que le conflit israélo-palestinien a son origine en 1967. Pour le résoudre tout ce dont on avait besoin était un accord qui déterminerait le statut futur de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. En d’autres termes, comme ces zones ne constituent que 22% du territoire de la Palestine, Israël a réduit d’un coup de crayon toute résolution de paix à seulement une toute petite partie du territoire originel palestinien. Non seulement cela, mais Israël demandait et continue à demander aujourd’hui, toujours plus de compromis territoriaux, soit en résonance avec l’approche économique favorisée par les Etats-Unis ou comme dictés par une carte sur laquelle les deux camps politiques se sont mis d’accord en Israël.

Le second axiome est que tout ce qui est visible dans ces zones, la Cisjordanie et la bande de Gaza, peut toujours encore être divisé et que ces divisions, cette faculté à toujours plus diviser, est une des clefs du processus de paix. Pour Israël, cette division du visible inclut non seulement la terre mais aussi le peuple et les ressources naturelles.

Le troisième axiome israélien est que rien de ce qui s’est produit avant 1967, incluant la Nakba et le nettoyage ethnique, ne sera jamais négociable. Les implications ici sont très claires: cela retire complètement de l’équation du processus de paix le problème des réfugiés et met directement sur la touche et sans appel le droit des Palestiniens au retour à la terre. »

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L’armée “la plus morale du monde” dans ses œuvres

 

Daniel Vanhove

 

11 avril 2018

 

Source: http://www.chroniquepalestine.com/larmee-la-plus-morale-du-monde-dans-ses-oeuvres/

 

Voilà des années que la colonie terroriste israélienne nous enfume avec son baratin, ses mensonges et ses affirmations obscènes vantant la « moralité » de son armée d’occupation.

Comme si de nos jours, une armée – d’occupation de surcroît, et tout observateur de ce qui se déroule en Palestine occupée sait ce qu’il en est – pouvait être « morale ». 

C’est en soi, ce que l’on appelle un oxymore. Dans la mesure où c’est exactement à l’opposé de tout ce que peut représenter les armées modernes que l’on a vues à l’œuvre ces dernières décennies. Que ce soit l’armée israélienne et ses multiples crimes contre des civils désarmés ; ou celle de son indéfectible allié américain, la plus belliciste qui soit, et dans ce que l’on a vu d’elle à Abou Ghraïb ; sans parler de l’armée allemande et ses camps d’extermination ; ni de celles des différents pays européens dans leurs conquêtes coloniales à travers la planète … et sans parler des multiples exactions commises par ces mêmes armées, y compris celles des « casques bleus », blancs, et onusiennes de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel dont la dite « Communauté internationale » affectionne de se parer pour cacher l’innommable …

Rappelons donc une évidence que certains aimeraient taire : une armée est faite pour combattre et entraînée à tuer. Est-ce si difficile de ne pas l’oublier, à moins de ne pas l’assumer ?! Et sauf à vouloir tromper l’opinion … à travers des manifestations d’hommage bien orchestrées pour les soldats tués dans des opérations dont ils connaissent les risques et pour lesquels ils sont volontaires. Imagine-t-on un instant nos aînés organiser ce genre de manifestation surmédiatisée à chaque soldat tué en 14-18 ou en 39-45 ? Grotesque !

Dès lors, face à l’immoralité qui caractérise justement les armées de manière générale, il a fallu essayer d’établir des Conventions à travers un Droit de la guerre, tentant par ses textes de « moraliser » autant que faire se peut, l’outil mortifère que représente toute armée au service des États qui font la guerre.

Ce Droit de la guerre n’est pas neuf et déjà 2000 ans avant notre ère l’on en trouve des bribes dans le code d’Hammurabi, roi de Babylone – l’actuel Irak que l’occident a mis tant de zèle hypocrite à dévaster – et où il est dit : « Je prescris ces lois afin que le fort n’opprime pas le faible ». Il semble en être de même dans l’Inde ancienne, et certains livres dits « sacrés » comme la Bible et le Coran contiennent eux aussi des prescriptions claires en ce qui concerne la manière de traiter les vaincus et les plus faibles, d’agir toujours de manière proportionnée, dans le respect de certaines conventions et avec comme principe absolu : la stricte séparation entre le domaine civil et le domaine militaire.

Au vu de certaines pratiques de nos armées, ces civilisations anciennes que l’on nous présente la plupart du temps avec l’arrogance de l’homme moderne pensant qu’il a tout inventé, témoignent que ceux-là traités souvent de « sauvages » étaient sans doute plus civilisés que nous ne le sommes aujourd’hui.

Ainsi, comme dans d’autres domaines et à l’inverse de ce que d’aucuns pourraient penser, l’on ne peut que constater notre glissade, notre recul par rapport aux principes qui animaient les anciens. Et puisque la critique de l’outil militaire actuel ne viendra jamais de nos gouvernements – ni des médias qu’ils contrôlent – qui tous en font l’usage tôt ou tard et selon les modalités du moment, et qui comme on le voit en France pour l’instant en fait même l’apologie à travers une vaste campagne de propagande publique dans les abris-bus et autres supports médiatiques et publicitaires, il convient que les citoyens éveillés en relèvent l’imposture et la dénonce haut et fort.

Et dès lors, NON, nos armées n’ont rien de « moral » ! Sauf à galvauder, piétiner nos concepts « moraux » et balancer par la fenêtre ce que le sens du mot « moral » peut encore vouloir dire, dans ce monde qui a tendance à tout violer, sans concession, jusqu’à l’enfance puisque des enfants sont régulièrement emprisonnés, abusés, torturés et même tués par cette armée israélienne qui n’a de « morale » que l’hypocrisie de ses chefs qui lui donnent des ordres et la couvrent quelle que soit l’abjection de ses crimes !

Depuis des décennies, les images et les témoignages plus accablants les uns que les autres nous renseignent sur cette « moralité » prêtée à l’armée israélienne au service de l’idéologie coloniale sioniste qu’elle défend et encourage chaque jour. Que ce soit pour protéger les colons psychopathes qui s’en prennent à tout ce qui a les traits arabes – jusqu’aux animaux et aux arbres appartenant aux familles palestiniennes ! – ou que ce soit pour violer les lieux sacrés comme les cimetières, les lieux de culte, et jusqu’à la mosquée al Aqsa, ou encore pour tuer des handicapés, des femmes, des vieillards, des enfants … rien n’est épargné par cette armée de criminels.

Mais au-delà de cette idéologie à caractère nazie, comment cela se peut-il, sinon par le sentiment bien entretenu et relayé par d’odieux imposteurs infiltrés dans les milieux politico-médiatiques occidentaux qui n’ont de cesse de rappeler la faute suprême commise pendant la seconde guerre mondiale à l’encontre de la communauté juive … et que continue de payer aujourd’hui la population arabe de Palestine au prix le plus fort du silence complice occidental ? Telle une double peine …

Il convient donc de le dire, de l’écrire, de le répéter et de le diffuser le plus largement et régulièrement possible : l’armée israélienne est de la même nature que le pouvoir qui l’utilise, à savoir : une armée qui pratique le terrorisme, en tuant des civils non-armés, pacifiques, quel que soit leur âge. N’hésitant pas à les abattre, courageusement … dans le dos ! Et pour l’illustrer, quantité de documents sont disponibles (dont un dernier en date que vous pourrez voir ici).

Après le jeune Abd al-Fattah Abd al-Nabi, 19 ans, abattu d’une balle dans le dos alors qu’il venait en aide à l’un de ses camarades (voir notre précédent article), la soldatesque a récidivé, encouragée, excitée par ses supérieurs qui l’ont félicitée pour tant de prouesses !

En vérité, ce à quoi le monde horrifié assiste, c’est le résultat d’une société de MALADES, de haut en bas et de gauche à droite … ainsi, de tous ceux qui la soutiennent … Voilà ce qu’est devenue, après des décennies de formatage, de bourrage de crânes et de haine raciale, la colonie terroriste israélienne !