Archive pour colonialisme israël en palestine

ONU : Palestine occupée… Vers une déclaration d’occupation illégale ? (Réseau Voltaire)

Posted in actualité, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , on 4 janvier 2023 by Résistance 71

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L’ONU saisit son tribunal pour déclarer l’occupation de la Palestine illégale

Réseau Voltaire

1er janvier 2023

Url de l’article original: https://www.voltairenet.org/article218601.html

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’aurait pas du twitter : « Voici les directives fondamentales du gouvernement national que je dirige : le peuple juif a un droit exclusif et incontestable sur toutes les régions de la Terre d’Israël. Le gouvernement encouragera et développera la colonisation dans toutes les parties de la Terre d’Israël – en Galilée, dans le Néguev, sur les hauteurs du Golan, en Judée et en Samarie  ».

Lui répondant, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté par 87 voix pour (réunis autour de la Russie et de la Chine), 26 contre (dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, l’Autriche, le Canada, l’Allemagne et l’Italie), et 53 abstentions (dont la France, le Brésil, le Danemark, la Finlande, le Japon, les Pays-Bas, la Suède, la Suisse et surtout l’Ukraine), une résolution demandant, en son article 18, à la Cour internationale de Justice (c’est-à-dire au tribunal interne de l’Onu) de statuer sur l’occupation israélienne des Territoires palestiniens.

La question est ainsi posée :
« a) Quelles sont les conséquences juridiques de la violation persistante par Israël du droit du peuple palestinien à l’autodétermination, de son occupation, de sa colonisation et de son annexion prolongées du territoire palestinien occupé depuis 1967, notamment des mesures visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem, et de l’adoption par Israël des lois et mesures discriminatoires connexes ?
b) Quelle incidence les politiques et pratiques d’Israël visées au paragraphe 18 a) ci-dessus ont-elles sur le statut juridique de l’occupation et quelles sont les conséquences juridiques qui en découlent pour tous les États et l’Organisation des Nations Unies ? »

Cette procédure devrait aboutir à ce que la Cour déclare l’occupation israélienne des Territoires palestiniens illégale en Droit international.

Depuis 1948, une quarantaine de résolutions des Nations unies ont été violées par Israël sans que celui-ci soit sanctionné. Cependant, en 2004, la Cour internationale de Justice a clarifié le sujet en déclarant l’illégalité des colonies israéliennes sur le territoire palestinien et celle des parties de la Barrière de séparation situées sur le même territoire palestinien.

La résolution qui vient d’être adoptée était en discussion depuis deux mois. Elle n’est passée que pour empêcher le nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahu d’appliquer son programme « sioniste révisionniste » explicité dans le tweet cité plus haut.

Les débats ont opposés les tenants du « Droit international », conduits par la Russie et la Chine, à ceux d’un « ordre fondé sur des règles », conduits par les Anglo-Saxons. Ces derniers se sont avérés minoritaires.

Le texte intégral de cette résolution est disponible ici : « Pratiques israéliennes affectant les droits humains du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ».

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Le seul bon côté de cette coupe du monde de foot au Qatar : la rue arabe s’exprime sur son soutien à la Palestine occupée et remet la réalité politique à sa place

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Ex-présidente croate Kolinda Graber-Kilarovic dans les tribunes
(source Al Manar)

 

Reality check pour la pourriture dirigeante sioniste et ses sbires merdiatiques : au delà du pompeux discours dominant de la « normalisation » avec l’entité sioniste maintenu à travers le spectre politique et merdiatique, la réalité frappe toujours à la porte. FIFA corrompue, abomination des dessous de cette coupe du monde au Qatar / ExxonMobil, sponsors du terrorisme, certes, mais soutien en mondovision pour la Palestine et son peuple opprimée et génocidée depuis plus de 70 ans. Palestine vaincra !
~ Résistance 71 ~

Coupe du monde de foot : pourquoi ce “Qatar bashing” insistant

Daniel Vanhove

2 décembre 2022

Source :

https://www.mondialisation.ca/coupe-du-monde-de-foot-pourquoi-ce-qatar-bashing-insistant/5673198

Même sans être fan de foot, il est impressionnant de constater combien la Coupe du monde 2022 prévue de longue date et organisée au Qatar suscite de réactions négatives, allant parfois jusqu’à l’appel au boycott. Et pour ceux qui ne font pas le lien politique entre ces manifestations sportives planétaires et la haute finance, le plus surprenant – à l’image des habituels étonnements hypocrites de la sphère politico-merdiatique – vient de ceux qui dénoncent aujourd’hui la manière dont les tirages au sort de ces Coupes du monde se déroulent et sont attribuées.

D’aucuns diront que c’est ‘tant mieux’ et qu’il faut bien un début à tout dans ce monde du sport et du foot en particulier, devenu un univers de fric plus qu’indécent au vu des sommes astronomiques qui y transitent, et rarement de manière transparente. Le fait que la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) soit profondément corrompue n’est un secret pour personne et plusieurs de ces hauts cadres sont poursuivis pour fraudes et malversations diverses, allant jusqu’au blanchiment d’argent sale.

Dès lors avec recul, que découvre-t-on ? Le tirage au sort de l’attribution du Qatar en tant que pays organisateur aurait-il été le seul à être spécifiquement truqué ? Qui serait assez naïf pour croire cela ? Au contraire, il semble que les pratiques qui entourent la désignation du pays hôte de la Coupe du monde se soient toujours déroulées dans la même opacité si ce n’est à une constante près : le montant des chèques et dessous de table dont on a beaucoup de peine à déterminer les bénéficiaires, sinon qu’ils appartiennent tous à cette sphère bien gardée de l’argent planqué dans des paradis fiscaux que les Etats – pourtant passés maîtres à contrôler les moindres faits et gestes des citoyens ordinaires – semblent avoir tant de mal à suivre les traces. 

Ou peut-être découvrirait-on soudain que les conditions de travail pour la construction de ces gigantesques complexes sportifs auraient-elles été particulièrement inhumaines dans le cas du Qatar, entraînant d’ailleurs la mort de plusieurs milliers de travailleurs venus pour la majorité de pays tiers ? Certes, mais on pourrait aussi s’intéresser et insister sur le nombre de milliers de gamins africains qui creusent les mines d’or et/ou de coltan – entre autres – pour le bien-être de nos ‘démocraties’. Ou sur celui d’immigrés qui tentent d’atteindre les rivages européens en ayant pris tous les risques de leur vie et qu’on laisse pour le coup se noyer par dizaines de milliers en Méditerranée, dans une indifférence crasse au titre que nos pays ‘ne peuvent accueillir toute la misère du monde’ selon ce mantra désormais repris par nombre d’Européens souvent eux-mêmes issus de l’immigration de leurs parents, grands-parents ou arrière grands-parents, le répétant à tous vents dès qu’il s’agit de se montrer un tant soit peu solidaires des victimes collatérales de ce que nos gouvernements au service de la finance ont mis en place comme politique extérieure avec des pays qu’ils ont pris pour habitude d’exploiter tant qu’ils le peuvent.

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Ainsi, beaucoup a déjà été dit et écrit sur cette Coupe du monde au Qatar et certaines analyses valent vraiment de s’y arrêter, tant elles pointent ce deux poids, deux mesures qui constitue dorénavant l’ADN des approches occidentales pour tout ce qui ne participe pas de près ou de loin, à leur sphère d’intérêt. A toutes ces analyses intéressantes disponibles pour qui veut s’ouvrir à une autre approche que les grands messes des journaleux au service des merdias dominants (p. ex. ici : A propos du Qatar bashing ou là : L’hypocrisie du Qatar bashing : la réalité de la footballisation des esprits), j’aimerais ajouter un élément qui participe à coup sûr à cette indignation sélective quelque peu ‘orchestrée’ en coulisses.

En réalité, la Coupe du monde de foot au Qatar – premier pays arabe où elle se déroule – a un aspect éminemment politique. Dont le vainqueur est déjà connu, ainsi que le grand perdant. Que ce soit dans les gradins ou à l’extérieur des stades, la Palestine est ultra-présente via son drapeau, ses bannières, ses keffiehs et autres multiples brassards hissés régulièrement par des citoyens qui montrent leur solidarité avec ce peuple martyrisé par un régime d’assassins, quel que soit le gouvernement qui y préside. Et tous les Etats qui collaborent à l’essor et au développement de ce régime abject en prennent pour leur grade. C’est dire si d’aucuns s’échinent en effet multiplier les attaques à l’encontre du Qataret des manifestations anti-israéliennes qui s’y déroulent chaque jour. Les journalistes sionistes qui devaient couvrir l’évènement en sont pour leurs frais. Ils ne savent qu’inventer pour tenter de dissimuler leur lieu de résidence et se font passer pour citoyens autres qu’Israéliens, tant ils sont rejetés et se font conspuer. L’un ou l’autre ont d’ailleurs déjà quitté les lieux et sont rentrés se réfugier dans cette infâme colonie, dès lors que de nombreux fans interviewés après un match déclarent sans détour la non-existence d’Israël et qualifie à juste titre le pays de ‘Palestine occupée’.

L’humiliation pour le régime colonial d’apartheid israélien est à son comble. Les pontes de ce régime odieux et tous ceux qui le soutiennent directement et/ou indirectement doivent manger leur casquette de supporters. Pas un jour ne passe sans que la Palestine soit mise à l’honneur par une multitude de fans, toutes origines confondues. C’est dire si, malgré les sommes colossales investies depuis des décennies dans un faux récit faisant passer les Palestiniens pour les terroristes et les Israéliens pour les victimes, les citoyens du monde ne sont pas dupes. L’image et la renommée de ce régime criminel sont au pire de ce qu’elles ont jamais été. Pas étonnant que certains – dont il est intéressant de pointer lesquels – multiplient les appels au boycott de la Coupe du monde au Qatar. Derrière leurs apparentes préoccupations humanitaires, on a bien compris ce qui les motive. En réalité, le grand vainqueur de la Coupe du Monde 2022 est désormais connu, c’est la Palestine. Et le grand perdant est assurément la colonie nommée ‘Israël’… ou ce qu’il en reste !

= = =

Pour comprendre la problématique coloniale et politique au Moyen-Orient réalistiquement et sans ambage, (re)lire notre traduction PDF:
« Hezbollah, son histoire de l’intérieur », Naïm Qassem, 2005

 

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Palestine occupée et contrôle de populations : la banque des semences agricoles détruite par l’armée sioniste

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La banque des semences agricoles, un projet humanitaire de longues années détruit par l’armée d’occupation israélienne en quelques heures

Al Manar & Al Mayadeen

10 novembre 2021

Source: https://french.almanar.com.lb/2187242

Dans mes cauchemars d’été, je vois un peloton de soldats de Tsahal, excités par une montée d’adrénaline, prendre d’assaut la banque des semences, mise en place par l’Union des comités des agricultrices palestiniennes.

Sous mes yeux, je les regarde écraser et disperser les graines des plantations traditionelles alors qu’elles devaient être distribuées aux agriculteurs, peu avant leur arrivée. Ils ont foullié dans le congélateur dans lequel ces graines étaient stockées pour les soixante-dix prochaines années.

Je les regarde détruire le matériel du laboratoire et écraser des cactus en pot dans le couloir. Ce qu’ils ne détruisent pas, ils le volent, c’est-à-dire qu’ils le confisquent dans le jargon de l’armée israélienne.

Ce cauchemar est la conséquence de la décision du ministre de la Défense Benny Gantz de qualifier de terroristes, les six ONG palestiniennes, dont l’Union des comités agricoles . Avant cette décision, l’armée a pris d’assaut les bureaux de ces organisations et a volé des ordinateurs et des documents, et a fermé le bureau principal de l’Union des comités agricoles pendant six mois. Cette expérience difficile qui perdure des dizaines d’années indique que des soldats ignorants sont endoctrinés avec de fausses notions sur  la société palestinienne et sont prêts à détruire en une heure ou deux un travail de longue haleine de dizaines d’organisations et des connaissances accumulées par des agriculteurs qui ont coopéré avec elles. Nos soldats sont programmés pour jeter à la poubelle des centaines d’années de patrimoine agricole sans aucun problème, sinon des milliers d’années, que les comités agricoles palestiniens s’efforcent de sauver de l’extinction.

La banque de semences est l’un des projets de luxe de cette modeste ONG palestinienne créée dans les années 1980. Les employés du comité agricole trouvent des agriculteurs qui cultivent encore des cultures traditionnelles. Ils récoltent et développent ces semences par des moyens naturels, augmentent leur quantité et les distribuent ou vendent des semences et des plantes à d’autres agriculteurs à un prix symbolique, à condition qu’ils apportent à la fin de chaque saison une poignée de nouvelles semences municipales, et cela en permanence.

L’histoire a commencé par hasard, au début des années 2000 avec « la période difficile des incursions militaires, des bouclages serrés et de la pauvreté », selon le directeur du syndicat, Fouad Abu Seif.

« Nous avons remarqué que les petites parcelles agricoles qui produisaient des récoltes il y a un an ou deux ne sont pas plantées. Au fil des ans, les agriculteurs ont acheté des semences à des sociétés commerciales (Israël ou sociétés palestiniennes intermédiaires). Lors de l’achat de semences, ils ont promis d’acheter de nouvelles semences à ces entreprises chaque année. Ils ont découvert que les graines produites ne donnent pas une bonne récolte. En raison des incursions de l’armée, ils n’ont pas pu acheter de nouvelles semences. Les semences traditionnelles dites ancestrales, dont l’extraction et la conservation exige un processus long et coûteux, n’étaient pas disponibles. Les comités de l’Union des agricultrices se sont portés volontaires pour la mission et ont depuis développé et élargi le projet de banque des semences.

Les graines traditionnelles sont des graines « ouvertes », dont le vent et les abeilles s’occupent dans le processus de pollinisation. Les semences achetées aux producteurs agricoles sont des semences « hybrides », produites par croisement contrôlé par l’homme pour améliorer leur résistance. Comme l’écrivait Ronit Vardi en mai 2015, « le croisement produit une masse génétique instable. Rien ne garantit que les caractéristiques de la première génération seront transférées à la deuxième génération. Le recours aux grandes entreprises semencières a créé une production standardisée, et le goût est le dernier critère de sa culture, et a conduit à la disparition de différents types de graines locales ».

Dans le monde, en « Israël », et dans les territoires palestiniens occupés par « Israël » en 1967, l’agriculture industrielle et les semences hybrides garantissent des gains et une production abondante, mais au prix d’un autre type de perte. « L’ancienne génération ont planté des cultures municipales, et la génération actuelle ne sait pas ce que cela signifie », a déclaré Abu Seif.

« Lorsque nous avons commencé à rencontrer des agriculteurs pour trouver des semences traditionnelles, nous avons vu que l’intérêt se limitait aux personnes âgées, alors que les jeunes se divisent en deux catégories, soit ils ont quitté l’agriculture et sont allés faire du commerce, soit ils sont intéressés par des profits rapides. Il y a quelques années, la Fédération a commencé à donner des conférences dans les écoles.  Nous avons senti qu’il y avait un changement. Les jeunes apprentis masculins voulaient en savoir plus même après la fin des cours. C’est étrange qu’ils n’aient pas de formation en agriculture, le savoir hérité n’a pas été transmis, principalement en agriculture » poursuit Abu Seif.

Outre le fait que les cultures traditionnelles produisent de nouvelles graines, la plupart d’entre elles n’ont pas besoin d’irrigation. Par conséquent, les cultures pluviales sont appropriées au réchauffement climatique et à la réalité selon laquelle « Israël » refuse l’eau aux Palestiniens. Contrairement aux semences hybrides qui doivent utiliser des engrais chimiques. Le compost (engrais organique) convient aux cultures traditionnelles et respecte l’environnement.

Le syndicat aide les agriculteurs à réhabiliter les terres qui n’ont pas été cultivées depuis un certain temps, et qui sont situées près du mur de séparation ou dans des zones victimes de la violence des colons (Israël a construit une route pour les colons qui a détruit 300 des 1 300 dunum qui le syndicat a repris dans la région de Halhul). L’union réhabilite et construit des chaînes de pierre et aide à passer à une nouvelle culture plus rentable sur de petites parcelles et à commercialiser de l’huile d’olive de qualité à l’étranger. Il fournit également des graines pour les plantes sauvages comme les glands. Le Laboratoire de la banque de semences est dirigé par de jeunes agronomes enthousiastes. Des milliers de Palestiniens qui possèdent de petits lopins de terre loués par l’union, et il offre des bourses aux étudiants, principalement des étudiantes, dont les recherches sont liées à la réhabilitation et au développement de l’agriculture traditionnelle.

Comment peut-on qualifier ce projet de terrorisme ? La société en « Israël » et la communauté internationale ne doivent pas permettre à Tsahal, au Shin Bet et au ministre de la Défense de détruire cet important projet humanitaire.

fratrie

Lutte contre le colonialisme : Traîner l’entité sioniste devant la CPI pour crime contre l’humanité sera « un acte antisémite » décrète Bibi… Ben voyons !

Posted in actualité, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 9 février 2021 by Résistance 71

« Il me semble qu’on vend l’holocauste… Il n’est pas enseigné. »
~ Rabin Arnold Jacob Wolf, directeur de Hillel, université de Yale ~

« J’argumente que ‘l’Holocauste’ est une représentation idéologique de l’holocauste nazi. Comme la plupart des idéologies, elle a une connexion, même infime, avec la réalité. L’Holocauste n’est pas une construction arbitraire mais plutôt cohérente de l’intérieur. Ses dogmes centraux soutiennent des intérêts politiques et de classes significatifs. En fait, l’Holocauste a prouvé être une arme idéologique indispensable. Par son déploiement, une des plus formidables puissances militaires mondiales, ayant une terrible ardoise concernant les droits de l’Homme, s’est donnée le rôle d’état « victime » et le groupe ethnique qui a le plus de succès aux Etats-Unis a de même acquis le statut de victime. De très gros avantages et dividendes découlent de ce statut spécial de victimisation et en particulier une immunité à la critique aussi justifiée soit-elle. »
~ Norman Finkelstein, 1er paragraphe de son livre « L’industrie de l’Holocauste », seconde édition, 2003 ~

Israël qualifie “d’antisémite” la décision de la Cour Pénale Internationale (CPI) concernant les territoires palestiniens

Al Manar

6 février 2021

url de l’article en français: https://french.almanar.com.lb/2003014

Benjamin Netanyahou a qualifié d’antisémite la décision prise par la Cour pénale internationale de La Haye d’étendre sa juridiction aux territoires palestiniens occupés, ouvrant ainsi la voie à une enquête pour crimes de guerre à Gaza.

La décision de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye de se déclarer compétente pour juger des faits survenus à Gaza et en Cisjordanie relève d’un antisémitisme sophistiqué, a déclaré ce samedi 6 février le Premier ministre Benyamin Netanyahou dans un message vidéo posté sur les réseaux sociaux.

«Lorsque la Cour pénale internationale de La Haye mène une enquête contre Israël sur des accusations absolument fausses de crimes de guerre, il s’agit d’un antisémitisme sophistiqué. Ce tribunal a été créé pour empêcher de commettre des atrocités comme l’Holocauste nazi contre le peuple juif, mais il attaque maintenant le seul État hébreu», a déploré M.Netanyahou.

Le Premier ministre a accusé la CPI de porter «des accusations délirantes contre la seule démocratie du Moyen-Orient», tout en refusant d’enquêter sur «les crimes de guerre commis par des dictatures brutales».

L’armée israélienne s’est aussi prononcée sur ce sujet le 6 février, qualifiant la décision de la CPI de biaisée et promettant de toujours protéger la sécurité du pays et de ses concitoyens, dans le respect du droit national et international.

La CPI étend sa compétence territoriale sur les territoires occupés

Le 5 février, la CPI s’est déclarée compétente pour les faits survenus dans les territoires palestiniens occupés, ce qui pourrait ouvrir la voie à une enquête pour crimes de guerre.

Le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, avait déclaré en décembre 2019 avoir l’intention de mener une enquête approfondie sur les crimes de guerre commis par « Israël’ dans les territoires palestiniens à la demande de la Palestine. Toutefois, elle avait précisé que les investigations ne commenceraient que lorsque la Cour aurait déterminé la zone où cela serait possible conformément à l’article 19 (3) du Statut de Rome de la CPI.

La trahison des pays du Golfe dans la normalisation avec l’entité sioniste coloniale en dessin…

Posted in actualité, altermondialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 20 septembre 2020 by Résistance 71

 

“Après 70 ans d’excavations et de fouilles extensives sur la terre d’Israël, les archéologues ont trouvé que les actions du patriarque sont des histoires de légende ; nous n’avons pas séjourné en Egypte, ni fait un exode, nous n’avons pas conquis la terre. Il n’y a pas non plus de mention de l’empire de David et de Salomon. Ceux qui s’y intéressent savent tout cela depuis des années, mais Israël est un peuple têtu et ne veut pas en entendre parler.”
~ Professeur Ze’ev Herzog, chef du département d’archéologie et d’études de l’ancien Proche-Orient à l’université de Tel-Aviv, dans un entretien avec le magazine Ha’aretz le 29 octobre 1999

 

Résistance 71

 

20 septembre 2020

 

De fait, archéologie et recherches scolastiques ont démontré que la culture hébraïque provient, non pas de Palestine et d’Egypte, mais d’une région qui serait aujourd’hui le sud de l’Arabie et le nord du Yémen, là où précisément (coïncidence ?…) la guerre fait rage depuis plusieurs années… Sur ce sujet et la falsification biblique, lire nos traductions du Dr Ezzat et du Pr. Finkelstein.

La trahison des pays du Golfe et de cette fumisterie wahabbite n’en serait en fait pas une… ce ne serait qu’un retour à la source. Ceci dit, la trahison de la cause palestinienne est cependant une réalité, mais là encore, ne saurait être une surprise. Les masques tombent… enfin…

Mais ce que pensent et font les roitelets d’apparats du Golfe, marionnettes depuis leur création de la City de Londres et de l’oligarchie bancaire et pétrolière, est une chose ; ce que pensent et font leur peuple en est une autre.

Illustrée en images, la dichotomie consommée de la rue arabe et de ses élites corrompues :


« La normalisation est une trahison.
Le peuple du Bahreïn refuse la normalisation
avec les sionistes – 2020 -« 


« Israël est une tumeur cancéreuse, les pays
arabes qui normalisent en seront sans doute atteints. »


« Au suivant… »

 

“Le sionisme a sécularisé et nationalisé le judaïsme. Pour y parvenir, les penseurs sionistes affirmèrent la possession du territoire biblique et recréèrent, en fait le réinventèrent, comme le berceau de leur nouveau mouvement nationaliste. Comme ils le voyaient, la Palestine étaient occupée par des ‘étrangers’ et avaient été repossédée. ‘Étrangers’ ici voulait dire tout non-juif qui avait vécu en Palestine depuis la période romaine. En fait pour  bien des sionistes, la Palestine n’était même pas une terre ‘occupée’ quand ils arrivèrent dessus en 1882, mais plutôt une terre ‘vide’: les natifs palestiniens qui vivaient là leur étaient invisibles ou sinon, ils faisaient partie de la dureté et des obstacles de la nature et à ce titre devaient être conquis et retirés du paysage. Rien, ni pierres, ni Palestiniens, devaient se mettre sur le chemin de la ‘rédemption’ nationale de la terre convoitée par le mouvement sioniste. Jusqu’à l’occupation de la Palestine par la Grande-Bretagne en 1918, le sionisme était un mélange d’idéologie nationaliste et de pratique colonialiste…”
~
Ilan Pappe, professeur et chaire d’histoire à l’université d’Exeter, “The Ethnic Cleansing of Palestine”, 2006 ~

La guerre est la paix ?… Arrêtons la guerre sans fin… arrêtons le sionisme… (Kurt Nimmo)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, guerre iran, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 25 juillet 2019 by Résistance 71


ConstituSION ?…

 

Mettre un terme à la guerre sans fin ?… Mettons un terme au pouvoir du sionisme

 

Kurt Nimmo

 

24 juillet 2019

 

url de l’article original:

https://kurtnimmo.blog/2019/07/24/end-forever-war-divest-zionism/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Mercredi dernier, la chambre des “représentants” américaine a passé une résolution qui viole à la fois la constitution et le droit naturel.

Les serviteurs de l’AIPAC (NdT: lobby israélien très puissant aux Etats-Unis) croient que la capacité de confronter et de s’opposer à la politique d’apartheid d’Israël doit être criminalisée, et ce même aux dépends de la constitution qu’ils ont supposément juré de préserver (ceci est une vaste fumisterie depuis un bon moment).

Mais peu importe la constitution, qui est si proche d’être lettre morte. En tant qu’être humain libre, vous avez parfaitement le droit naturel de vous opposer et de refuser de faire quelque affaire que ce soit avec n’importe quel individu ou entité que ce soit et vous pouvez aussi encourager les autres à faire de même, aussi loin que cette opposition et sa manifestation ne sont ni violentes ni coercitives.

Le congrès des Etats-Unis ne croit pas que ce droit naturel soit légal, du moins pas tant que cela touche à Israël. D’après nos soi-disants “représentants”, la critique de l’état sioniste décrite sans exception comme “tropisme raciste”, est ipso facto antisémite et ne doit donc pas être acceptée et doit être vigoureusement condamnée, non seulement cela, mais elle doit aussi être maintenant criminalisée.

La criminalisation du mouvement de boycott d’Israël BDS (Boycott, Divestment, Sanction) est le dernier effort en date d’Israël et de ses groupes de pressions non enregistrés aux Etats-Unis, pour détruire tout activisme politique lié à la cause palestinienne. C’est un effort concerté pour maintenir le système d’apartheid en Israël, un système qui à terme nettoiera ethniquement tous les Palestiniens de cet état artificiel mis en place pour les juifs par la Grande-Bretagne et la France il y a un siècle.

L’attaque du mouvement BDS n’est pas le seul effort d’expulsion des non-juifs d’Israël (ou au mieux en faire des citoyens de seconde voire troisième zone) et de destruction des états qui soutiennent les Palestiniens, essentiellement l’Iran, la Syrie et le Liban (ce dernier ayant été envahi par Israël en maintes occasions). Il est tout à fait possible de dire que les guerres sans fin qui ont miné les Etats-Unis depuis plus de 15 ans, ont été menées au bénéfice et au service d’Israël.

Ceci est indiscutable. Il est bien connu, ou du moins il devrait être connu que Saddam Hussein n’était en aucun cas une menace pour les Etats-Unis. Il soutenait les Palestiniens non seulement rhétoriquement mais aussi financièrement, l’Iraq se devait donc d’être envahi d’abord par Bush père, qui imposa avec l’ONU des sanctions draconiennes qui virent la mort de 500 000 enfants Iraquiens, puis par Bush fils et son administration infestée de nouveaux-cons.

Les attentats du 11 septembre et l’invasion de l’Afghanistan furent perpétrés pour mettre en place la “guerre contre le terrorisme” et de dépeindre les musulmans comme les ennemis des Etats-Unis, donnant ainsi un prétexte d’attaquer les ennemis d’Israël, l’Iraq, la Libye, la Syrie et le Liban. Tant qu’il y aura une résistance à la politique raciste d’Israël et sa violente domination et nettoyage ethnique des Palestiniens arabes, il y aura une “guerre contre le terrorisme”.

Ces dernières années, le point de focale de cette série d’invasions sans fins et hautement lucrative pour le complexe militaro-industriel a basculé directement ou indirectement sur ce que les Etats-Unis voient comme l’ennemi: le peuple américain, à commencer avec les “suprémacistes blancs” qu’on nous dépeint comme l’avant-garde d’une nouvelle vague mondiale de l’antisémitisme. En fait, ce supposé antisémitisme est une attaque sur des nationalistes qui en ont ras le bol de l’état et de son parasitisme.

Il est fort peu probable que l’Iran soit envahi avant les élections à moins que l’Iran ne provoque les Etats-Unis et leurs partenaires européens à l’attaquer. Souffrant de la maladie mentale de l’hubris et de l’exceptionnalisme (et dans le cas d’Israël, de racisme ouvertement affirmé), les ennemis de l’Iran sont incapables de comprendre que toute attaque sur ce pays résultera en un énorme carnage, spécifiquement en Israël et dans toutes les bases militaires américaines encerclant l’Iran. Les nouveaux-cons et les soutiens “d’Israel #1” qui infestent l’administration/gouvernement Trump croient sincèrement qu’ils peuvent s’en tirer sans aucune conséquence  ou si peu, en bombardant l’Iran, proclamant une fois de plus à qui veut entendre que c’est du gâteau.

A l’encontre de l’Iraq, l’Iran n’a pas souffert d’un démantèlement complet sous un régime de sanctions médiéval punitif, bien que si les sanctions continuent d’empirer, l’Iran pourrait bien finir aussi brisé que l’Iraq avant l’invasion de Bush le minus. Mais les leaders de l’Iran ne laisseront jamais cela se produire.

De plus, l’Iran montre maintenant de la détermination et refuse de jouer le jeu dans les termes imposés par la clique des globalistes  et des nouveaux-cons , adorateurs d’Israel #1. Pour chaque coup américain, il y a un contre-coup iranien. Il est si évident maintenant que Trump est frustré avec l’Iran et son manque de volonté bornée de se plier à l’effort néolibérale et sioniste pour détruire le pays et le balkaniser. L’Iran contre-attaquera.

Et ce combat pourrait être emmené jusqu’en Amérique et pas seulement aux militaires stationnés autour de l’Iran. Si ceci se produit, bien entendu, l’outrance et la colère rallieront les Américains à soutenir une guerre finale. Les Américains sont de fait très peu différents des Allemands sous le joug nazi, trompés à marcher en guerre par la rhétorique et des opérations sous faux-drapeau. La propagande est bien plus efficace maintenant, bien plus qu’il y a 80 ans. (NdT: là, nous ne sommes pas d’accord avec KN. La propagande marche de moins en moins bien et de plus en plus de monde est au courant des politiques de faux-drapeaux passées et présentes…en cela, monter une opération faux-drapeau est plus compliquée maintenant car le système en a usé et abusé, plus grand monde est dupe. Il suffit de voir a quelle vitesse les attaques chimiques faux-drapeau en Syrie furent exposées et dévoilées, quasiment en temps réel !…)

Je n’ai pas grand espoir que le virus sioniste qui infecte le gouvernement américain soit éliminé avant que la guerre finale n’éclate, une annihilation nucléaire de toute vie sur terre.

Les tentacules de la menace sont profondément enterrées et ancrées dans les centres du pouvoir et du contrôle. Si la guerre contre le mouvement BDS nous montre quoi que ce soit, c’est que nos soi-disants “représentants” et la marionnette pro-sioniste de la Maison Blanche, réagiront inlassablement à toute menace contre l’état sioniste aussi minime soit-elle.

Une loi est passée dans l’état de Floride et fut célébrée à Jérusalem, loi qui fait de la critique d’Israël un crime, dénotant un antisémitisme. Cette loi définit aussi le BDS de la manière la plus sérieuse en l’assimilant à une menace identique à celle de l’Etat Islamique:

Dans cette loi. le mouvement BDS est définie comme un groupe terroriste qui n’est pas en cela différent du Ku Klux Klan (KKK) ou de l’EIIL, ce qui a déclenché toute une série de questions si la critique de l’état juif pouvait-être mal caractérisée comme étant une critique anti-sémite du peuple juif.

D’après un député démocrate qui a voté pour cette loi, son adoption est une “mitzvah”, c’est à dire en hébreu, un devoir moral, un ordre de foi.

Si cette folie continue, des blogs comme celui-ci ne pourront plus être permis sur internet. Toute critique d’Israël et du sionisme va devenir illégale, punissable comme crime, comme ça l’est maintenant en France et dans la plupart des pays d’Europe et une fois de plus, la constitution et le 1er amendement (sur la liberté d’expression) seront lettre morte… une fois pour toute.

 

Front intérieur de résistance au sionisme: Gaza, Qods, Cisjordanie…

Posted in actualité, altermondialisme, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 23 février 2019 by Résistance 71

 

Israël: le front intérieur s’embrase

Vendredi de combats à Gaza, Qods et en Cisjordanie

 

Press TV

 

22 février 2019

 

url de l’article original en français:

https://www.presstv.com/DetailFr/2019/02/22/589256/Isral–le-front-intrieur-sembrase

 

Alors que les habitants de la ville de Qods ont réussi à rouvrir la Porte dorée, située à l’est de la mosquée al-Aqsa, les Gazaouis ont pris part, dans le même temps, à la 48e manifestation de la Marche du grand retour, qui pour l’heure s’est soldée par la mort d’un enfant palestinien et a fait plusieurs blessés.

Fermée depuis 2003 par le régime d’Israël, la Porte dorée a été ouverte ce vendredi 22 février après que différents groupes palestiniens eurent appelé à une marche vers la mosquée al-Aqsa.

Conjointement, la 48e manifestation de la Marche du grand retour, dans la bande de Gaza, s’est soldée par la mort d’un enfant palestinien et plusieurs blessés.

Au cours de ce 48e vendredi de manifestation, baptisé « La fidélité aux martyrs du Haram al-Ibrahimi », les manifestants palestiniens ont pris le chemin de l’est de la bande de Gaza.

Faisant valoir le droit au retour sur leur terre ancestrale, la fin du siège de Gaza et leur déclaration de loyauté aux martyrs du massacre commis par Baruch Goldstein le 25 février 1994, les manifestants se sont dirigés vers les « camps du retour » le long de la frontière séparant la bande de Gaza des territoires occupés par Israël.

Le Comité national de la Marche du grand retour et le Front Populaire pour la Libération de Palestine (FPLP) ont appelé les Gazaouis à participer en masse à la marche de ce vendredi 22 février, soulignant que les manifestations se poursuivraient jusqu’à la concrétisation de tous leurs objectifs, notamment la fin du blocus de Gaza qui dure depuis 13 ans ainsi que l’annulation du « Deal du siècle » du président américain Donald Trump.

Évoquant la nature pacifique des manifestations de la Marche du grand retour, le Comité a revendiqué le droit des Palestiniens à une vie digne, dans un contexte de paix et de sécurité.

Les manifestations de la Marche du grand retour ont commencé le 30 mars 2018 en protestation contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Qods comme capitale d’Israël et de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Qods.

 

Résistance au colonialisme: Palestine vers une histoire plausible…

Posted in actualité, altermondialisme, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, N.O.M, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 3 juillet 2018 by Résistance 71

Ô toi, historien, qui d’encre non menteuse
Écris de notre temps l’histoire monstrueuse,
Raconte à nos enfants tout ce malheur fatal,
Afin qu’en te lisant ils pleurent notre mal,
Et qu’ils prennent exemple aux pêchés de leurs pères,
De peur de ne tomber en pareilles misères.
~ Ronsard, extrait du Discours des misères de ce temps, 1562 ~

 

 

La plus plausible et raisonnable histoire de la Palestine et d’Israël

 

Rima Najjar

 

29 juin 2018

 

Source: http://www.chroniquepalestine.com/plus-plausible-et-raisonnable-histoire-palestine-et-israel/

 

L’histoire derrière la Palestine et Israël est une histoire de colonialisme de peuplement juif européen – c’est-à-dire le sionisme. Et puisque le racisme est à la fois un symptôme et un outil du colonialisme de peuplement, le sionisme est aussi considéré comme de l’antisémitisme, et comme de l’ethno-suprématie ou suprématie juive, de l’arabophobie et de l’islamophobie.

La relation triangulaire de l’antisémitisme, de l’islamophobie et de l’arabo phobie dans l’histoire de la Palestine et d’Israël est partie intégrante du mouvement colonisateur de peuplement du sionisme et n’est pas une « nouvelle histoire » au sens de l’expression introduite par l’historien israélien Benny Morris en 1980 pour humaniser, dans le discours universitaire israélien, les victimes du sionisme. Elle reflète simplement la terminologie moderne et englobe les événements historiques auxquels l’esprit sioniste est encore largement fermé.

Ces événements historiques sont simples dans leurs grandes lignes. Les Juifs sionistes (athées auto-proclamés) ont décidé de construire un État juif en Palestine et ont fini par s’approprier par la force une grande partie de la terre, expulser la plupart de la population palestinienne arabe non juive, et empêcher son retour.

Aujourd’hui, Israël occupe le reste du territoire que l’Organisation Sioniste Mondiale n’a pas réussi à prendre et continue à le « coloniser ».

Dans ‘The Ends of Zionism: Racism and the Palestinian Struggle’(Les buts du sionisme : Racisme et la lutte palestinienne), Joseph Massad écrit:

 » Ce qui façonne l’idéologie du sionisme en tant que mouvement colonial et préside à ses pratiques c’est une épistémologie religio-raciale à travers laquelle il s’appréhende lui-même et le monde qui l’entoure… Il n’est plus contesté, même parmi de nombreux Israéliens, que parmi les effets du sionisme sur le peuple palestinien au cours des cent dernières années figurent : l’expulsion de la majorité des Palestiniens de leur terre et de leur foyer, la proscription de leur retour et la confiscation de leurs biens à l’usage exclusif des Juifs qui en résulta; l’imposition d’un système d’apartheid militaire aux Palestiniens restés en Israël de 1948 à 1966, qui depuis lors a été assoupli en un système civil de discrimination via la suprématie juive ; et l’occupation militaire et le système d’apartheid imposé à la Cisjordanie et à la Bande de Gaza et à leur population depuis trente-cinq ans[maintenant cinquante et un], ainsi que la poursuite de la colonisation de ces territoires occupés.”

En ce sens, l’histoire du colonialisme de peuplement juif européen – c’est-à-dire le sionisme – derrière la Palestine et Israël (par opposition à l’histoire en tant que  » récit  » ou mythe sioniste) a de son côté la voix de la raison, parce qu’elle révèle une atrocité qui doit être réparée.

Reconnaître les crimes historiques et en cours d’Israël contre les Arabes palestiniens et en assumer la responsabilité est la première étape du règlement de la Nakba. Les détails historiques concernant le pourquoi et le comment de ces événements tragiques ont rempli de nombreux livres, mais là n’est pas la question.

Les grandes lignes ont en soi la voix de la raison si l’on considère aussi la justice comme raisonnable et l’injustice comme déraisonnable.

Qu’est-ce qui est raisonnable ou plausible, par exemple, dans le fait qu’Ivanka Trump, fille du président américain Donald Trump et épouse de Jared Kushner, puisse maintenant acheter une maison à Jérusalem et « retourner » en Israël grâce à sa conversion au judaïsme et à la judéité de son mari américain, alors que Ghada Karmi, Arabe palestinienne musulmane se voit refuser le retour dans son pays d’origine et n’est même pas autorisée à racheter la maison volée de son propre père ?

Dans “Humanizing the Text: Israeli ‘New History’ and the Trajectory of the 1948 Historiography” (Humaniser le texte : la nouvelle Histoire d’Israël et la Trajectoire de l’historiographie de 1948), Ilan Pappe, célèbre pour son ‘Le nettoyage ethnique de la Palestine’ écrit:

« Une chose est claire lorsqu’on analyse le sort de la nouvelle histoire israélienne depuis sa création à la fin des années 1980 jusqu’à sa disparition brève ou temporaire en 2000 : la reconstruction historique est étroitement liée à l’évolution politique générale et à ses bouleversements. Dans les sociétés déchirées par des clivages et des conflits internes et externes, le travail des historiens est constamment imprégné par les évènements politiques autour d’eux. Dans ces lieux géopolitiques, la prétention d’objectivité est particulièrement déplacée, sinon totalement infondée. »

Les historiens dissidents juifs radicaux comme Ilan Pappe en Israël sont vitaux pour une histoire qui a la voix de la raison de son côté. Ils constituent un pont vers une opinion publique plus large en Israël.

Les Palestiniens se demandent souvent ce qu’il faut pour sensibiliser l’opinion publique occidentale à l’histoire tragique de la Palestine de ces 70 dernières années.

Je crois que la meilleure façon de faire basculer l’opinion publique occidentale du soutien à Israël vers un soutien à la cause palestinienne est de continuer à souligner ce qui s’est déjà produit et dû à la mort du soi-disant  » processus de paix  » et de la  » solution à deux États « , à savoir la prise de conscience, si longtemps occultée, que le problème d’Israël réside dans sa nature de projet colonial de peuplement sioniste en Palestine, plutôt que comme  » occupant  » militaire.

Dans Pourquoi le terme ‘ occupation israélienne ‘ doit être rejeté, Ramzy Baroud écrit,

« On dit souvent qu’Israël est un occupant qui a violé les règles de l’occupation telles qu’elles sont énoncées dans le droit international. Cela eut été le cas un, deux ou cinq ans après l’occupation initiale, mais pas 51 ans plus tard. Depuis, l’occupation s’est transformée en colonisation à long terme. »

Beaucoup de gens croient que la Grande Marche du retour a eu tant de réactions journalistiques positives dans les médias occidentaux parce que la protestation est essentiellement non-violente – c’est-à-dire qu’on ne peut pas dire qu’elle menace la sécurité d’Israël et donc que la force meurtrière qu’Israël utilise est « disproportionnée » et criminelle.

Voilà toute la portée de l’action non-violente palestinienne. Elle ne change en rien la perception qu’ont les populations occidentales d’Israël en tant qu’État de type occidental légitime protégeant ses « frontières » (bien qu’avec une force disproportionnée) contre une mer d’Arabes ou leur perception des Palestiniens en tant qu’ »émeutiers » et « barbares » dont le seul désir maléfique est de tuer les Juifs.

La résistance non violente a son utilité, certes, mais, à mon avis, elle ne doit jamais être imposée comme degré moral supérieur de résistance à un peuple opprimé et brutalisé.

En outre, l’accent mis sur la tactique de la résistance non violente délégitime implicitement d’autres formes de résistance, en élevant au statut de saint certains martyrs palestiniens et prisonniers grévistes de la faim en détention administrative (c’est-à-dire ceux qui sont emprisonnés sans inculpation) et en acceptant la justification d’Israël pour l’exécution et l’emprisonnement de milliers d’autres Palestiniens.

Ce qui est différent avec la Grande Marche du Retour, c’est que son exigence de retour relie « l’occupation » et le siège avec la Nakba, théâtralisant pour un public occidental, par la protestation et la résistance, la colonisation de toute la Palestine.

Cette exigence, entendue pour la première fois dans l’histoire récente de la résistance palestinienne, modifie la perception des publics occidentaux.

Les militants pour la justice en Palestine utilisent depuis longtemps sur les réseaux sociaux différentes tactiques (principalement exposer et faire connaître les violations du droit international et de la dignité humaine par Israël) pour atteindre les publics occidentaux (briser le silence des médias grand public en Occident). Les plus efficaces sont les campagnes de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS – PACBI) qui persuadent les grands noms du monde universitaire et les célébrités culturelles et sportives de se rallier à la cause palestinienne.

Les populations occidentales sont également de plus en plus conscientes de la réaction hostile sioniste contre les campagnes du BDS, en particulier parce qu’elle empiète sur la liberté d’expression.

En général, s’adresser à des auditoires occidentaux, en particulier ceux de gauche, fonctionne en se référant aux valeurs progressistes applicables aux injustices contre tous les groupes marginalisés de la société occidentale, car cela fait ressortir l’incongruité de faire de la cause palestinienne une exception.

Les auditoires occidentaux sont supposés faire partie de la tradition judéo-chrétienne, expression forgée par George Orwell à la fin des années 1930 pour combattre l’antisémitisme. Malheureusement, cette tradition humaniste est entachée, car l’antisémitisme et l’antisionisme y sont désormais inexorablement liés, ainsi combattre l’un signifie combattre l’autre.

La civilisation occidentale a longtemps été définie par la conquête coloniale (accompagnée au Moyen-Orient d’islamophobie et d’arabophobie) et le pouvoir impérial ; c’est ce qui a donné naissance au sionisme. En outre,

« …. une fois établie dans sa position de supériorité militaire, la culture coloniale produit, par le biais de toute une gamme de supports, une ‘série inépuisable de propositions qui, lentement et subtilement – grâce à des livres, journaux, écoles et leurs textes, publicités, films, radio – s’insinuent dans l’esprit et façonnent la vision du monde du groupe auquel on appartient…. Une colonisation réussie conduit l’opprimé à s’identifier à la vision du monde de l’oppresseur. ».

L’Autorité palestinienne s’identifie maintenant si totalement à son oppresseur qu’elle n’a pas hésité, sur ordre d’Israël, à sévir violemment contre les Palestiniens de Cisjordanie qui se mobilisaient contre les mesures économiques punitives de Mahmoud Abbas à Gaza.

Ce qui changera en fin de compte la perception de l’opinion publique occidentale, ce sont les Palestiniens eux-mêmes, quelle que soit la manière qu’ils choisiront de résister. Ils doivent exiger leur libération – la décolonisation et non pas simplement la « fin de l’occupation ».

Note de R71: Il en va de même pour les peuples autochtones originaux des continents d’Amérique et d’Océanie

* Rima Najjar est une Palestinienne dont la famille du côté paternel vient du village de Lifta dans la banlieue ouest de Jérusalem, dont les habitants ont été expulsés. C’est une militante, chercheuse et professeure retraitée de littérature anglaise, Université Al-Quds, en Cisjordanie occupée. Ses articles sont publiés ici.

 

Résistance au colonialisme: Massacre en Palestine occupée et lutte des classes (7 du Québec)

Posted in actualité, canada USA états coloniaux, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 27 mai 2018 by Résistance 71

 

A Gaza, la bourgeoisie se planque et le prolétariat planche, encore une lutte de libération nationale bourgeoise

 

Robert Bibeau

 

23 mai 2018

 

Source: 

http://www.les7duquebec.com/7-au-front/a-gaza-la-bourgeoisie-se-planque-et-le-proletariat-planche-encore-une-lutte-de-liberation-nationale-bourgeoise/

 

Que se passe t’il en Palestine occupée ?

Depuis plusieurs semaines (depuis le vendredi 30 mars 2018) le gouvernement israélien et l’armée israélienne ont assassiné plus d’une centaine de Palestiniens, de nombreux enfants notamment, et ils en ont blessé des milliers d’autres (plus de 11 000). Désarmés, ces Palestiniens ont été tués ou blessés pour le crime de manifester contre leur incarcération dans le plus grand bagne à ciel ouvert des temps modernes où un million cinq cent mille damnés de la terre s’entassent, emprisonnés depuis soixante-dix années.

Au-delà du dégoût et de la colère que provoque ces meurtres commis de sang-froid, sous l’œil des caméras (nonobstant leur myopie sélective) la question que soulève ces crimes contre l’humanité c’est : « Pourquoi ce carnage largement médiatisé ? »

Se peut-il que les palestiniens manifestant pensent que ces soldats totalement aliénés – endoctrinés – s’abstiendront de les tués ? Se pourrait-il que les Palestiniens innocents espèrent que les dirigeants israéliens reculeront devant ces crimes de guerre avérés ?  Je ne le crois pas. Les prolétaires palestiniens connaissent leurs geôliers « nazifiés » depuis soixante-dix ans maintenant, et il est évident qu’aucun de ces militants n’attend de pitié des mercenaires de Tsahal.

Il nous faut donc admettre que les martyrs palestiniens connaissent les risques qu’ils encourent face à ces tueurs programmés. Car autant le mystère est grand sur ce qui pousse ces militants bien intentionnés – mais manipulés – à s’immoler de la sorte, autant le mystère plane sur les motifs et les objectifs des autorités israéliennes qui ne peuvent ignorer le dommage que leur occasionne de telles spectacles d’assassinats publics télévisés et répétés. Qui après avoir vu ces crimes de guerre osera encore prétendre au droit à l’existence de cet État fantoche, de cet État voyou, de cet État illégale et illégitime, construit sur une Terre expropriée et ensanglantée.

Le peuple « juif » n’existe pas mais l’État colonial israélien existe

Il est évident que les dirigeants israéliens savent qu’ils forcent leurs comparses des capitales de la « communauté international » bidon à se démasquer et à s’exposer en compagnie de ces tueurs en série, ce qui les embarrasse assurément, c’est pourtant l’effet escompté. À travers cette allégeance occidentale à ses tortionnaires sionistes, le suzerain américain souhaite signifier aux prolétaires américains, israéliens, palestiniens, français, canadiens, et à ceux du monde entier, le sort qu’il réserve aux damnés de la Terre révoltés. Après George W Bush, après Barack Obama, voici Donald Trump qui proclame « Vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous ». Voilà la signification profonde de cette tuerie contre le peuple Palestinien, massacre qu’exécute le protectorat israélien, ce soi-disant État d’un « peuple » qui n’existe pas et n’a jamais existé.

En effet, comme l’écrit Shlomo Sand un peuple – une nation – de quelques milliers d’individus n’a pu subsister dans l’errance, expatrier- éparpiller à travers le monde pendant deux milliers d’années, convertissant et intégrant des étrangers (goys) ayant pour seule composante identitaire un livre « révélé » (la Thorah) différemment interprété. (1)

La vraie nature du protectorat israélien

Il faut bien le comprendre, Israël est un protectorat créé par les impérialistes britanniques au siècle dernier, à une époque où pour contrôler et s’approprier une richesse naturelle (pétrole), son transport et ses marchés, une puissance impériale devait disposer d’une armée à proximité de la ressource, une armée capable d’intervenir rapidement pour frapper les bourgeoisies nationales récalcitrantes en cas de nécessité. C’est d’ailleurs ce que fit l’État fantoche israélien en 1956, aux ordres du Royaume-Uni et de la France, empires convoitant le Canal de Suez porte d’entrée des pétroliers ravitaillant le marché européen. Il en fut ainsi par la suite quand la nouvelle puissance hégémonique américaine eut pris le relais des vieilles puissances européennes déchues (Guerre de 1967, de 1973, bombardements de la Tunisie, de la Jordanie, de la Libye, de l’Irak, de la Syrie, invasions et occupation du Liban, et du Golan, etc.). Aujourd’hui, sous l’impérialisme moderne dont l’économie est mondialisée et financiarisée, l’entretien d’un contingent militaire en terre étrangère n’est plus nécessaire. Il faut en convenir Israël est une base militaire obsolète qu’il leur faudra tôt ou tard désaffectée. (2)

L’internationale « juive » ne fait plus recette, bienvenue au « false flag » sioniste

Nul ne doit se laisser berner par les jérémiades proto-sionistes à propos de la lubie de la judéité du « Peuple élu » et autres fadaises au sujet des prophéties de Theodor Herzl, un suprémaciste sponsorisé, et de l’assentiment prémédité de Lord Arthur Balfour (1917), et autres foucades folkloriques complotistes à propos des sectes « juives internationales » qui domineraient le monde avec leurs 16 millions d’adhérant (sur 7 milliards d’individus vivants soit 0,05%), comprenant quelques dizaines de prétendants « juifs » sur les 2500 milliardaires recensés (0,05% du total) , ou encore, à propos de l’État de tous les « Juifs » (dont la majorité des citoyens est athée) sur une Terre « promise » (sic) par Yahweh à cette populace d’exilée multiethnique rassemblée là par les pénuries de logements et d’emplois. Ne pas oublier non plus l’inévitable forfanterie de l’« AIPAC », un club sélect dont les milliardaires opportunistes américains se servent comme paravent pour dissimuler leurs méfaits et en accusé commodément les sanguinaires « juifs » expatriés. Vous cherchez un modèle de « False Flag », en voilà un.

Une époque tire à sa fin, l’alliance Atlantique s’effrite

Soupçonnent-ils ces capitalistes israéliens, ce que vous et moi nous savons déjà : que premièrement, leur mentor déclinant s’écarte progressivement de ses alliés et concurrents européens; que deuxièmement, une fois leur tuteur défaussé il ne restera plus personne pour les protégés; que troisièmement, le temps joue contre eux ! Imaginez dans trente ans combien de dizaines de millions d’arabes enragés –débarrassés de leurs dirigeants prostrés – encercleront cette base militaire néocoloniale abandonnée par les porte-avions US partis en galère faire la guerre de l’autre côté de la Terre, en mers de Chine, de Corée ou du Japon.

Te Deum en Palestine sacrifiée

Il n’y a qu’une explication possible à la tactique sanguinaire et suicidaire de l’État voyou israélien. Maintenant qu’il a reçu la dernière concession de son maître poltron à son ambassade relocalisée, le diable sioniste étale sa hargne désespérée avant de jouer son va-tout, ce bain de sang signifiant qu’il vendra chèrement chaque parcelle de terre spoliée, ce dont le Hamas et l’OLP ont pris acte à n’en pas douter à travers ces milliers de sacrifiés. Il est tout de même triste qu’une nouvelle fois (vingtième répétition depuis la Nakba de 1948) des milliers de Palestiniens aient ainsi payer de leur sang les tractations pour le partage des terres entre deux bourgeoisies nationalistes chauvines (3). Un jour, le bantoustan palestinien tant souhaité par Arafat et par Haniyeh ouvrira ses portes, veuillez en remercier ces milliers d’immolés. La véritable libération du prolétariat palestinien viendra plus tard, n’en doutez pas. (4)

NOTES

1.      1.http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-2-2/comment-le-peuple-juif-fut-invente/

2.      2.http://www.les7duquebec.com/7-au-front/wall-street-se-retire-de-laccord-sur-le-nucleaire-iranien/

3.      3. Selon Ismaïl Haniyeh, « les sangs versés à Gaza ont fait capoter la décision de Trump concernant le « deal du siècle ». « Donald Trump avait l’intention d’annoncer le « deal du siècle » et le « démantèlement de la Palestine » le jour même du transfert de l’ambassade US à Qods, mais les sangs versés à Gaza l’ont empêché d’exécuter sa décision », a dit le chef du Hamas.  http://www.presstv.com/Detail/2018/04/06/557610/Isral-Palestine-Gaza-Cisjordanie-retour

4.      4. Robert Bibeau (2017) Question nationale et révolution prolétarienne sous l’impérialisme moderne.  L’Harmattan. Paris. 150 pages. http://www.les7duquebec.com/7-de-garde-2/question-nationale-et-revolution-proletarienne-sous-limperialisme-moderne-ouvrage-de-robert-bibeau/

Résistance au colonialisme, à l’ethnocide et au génocide en Palestine… La grande marche du retour des Palestiniens fait faire dans son froc à l’entité sioniste…

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La grande marche du retour et la bataille médiatique

 

Fadwa Nassar avec Al Manar

 

18 avril 2018

 

Source: http://french.almanar.com.lb/860748

 

 

Avant même que la « grande marche du retour » ne soit déclenchée le 30 mars, à l’occasion de la Journée de la terre, l’occupant sioniste a lancé sa grande machine médiatique, relayée par les médias internationaux : elle serait organisée par le mouvement Hamas, les manifestants seraient des combattants, et son but serait de masquer les « déboires » du mouvement de la résistance.

Justifier la tuerie…masquer le but de la marche

Cette version sioniste du grand mouvement populaire déclenché à partir de la bande de Gaza a eu pour objectif de justifier à l’avance la tuerie qui a eu lieu. Le dernier bilan de cette tuerie perpétrée par les sionistes, depuis le 30 mars, s’élève à 33 martyrs et 4279 blessés.

Prétendre que le mouvement Hamas est l’organisateur de la marche, comme l’ont relayé des médias à la botte des sionistes dans le monde, c’est d’abord justifier tout massacre, et ensuite, masquer le but principal de la marche, qui est l’affirmation du droit au retour des réfugiés à la Palestine, droit reconnu par l’ONU, ce qui a été masqué par une grande partie des médias dans le monde, y compris des médias « pro-palestiniens ». Car réclamer le « droit au retour des réfugiés » signifie, pour la plupart des médias et de la communauté internationale, mettre en « danger » la solution de « deux Etats », si chère à tous ceux qui ont accordé une légitimité à la fondation d’une entité sioniste en 1948, sur la base des massacres et de l’expulsion massive des Palestiniens.

Le peuple, dans toutes ses composantes

« Israël » a tué des manifestants désarmés, quelle que soit leur appartenance politique. Bien évidemment, les marcheurs vers l’entité coloniale ne sont pas des « a-politiques » et nombreux d’entre eux appartiennent aux formations de la résistance armée, car en Palestine, et dans la bande de Gaza plus encore, la résistance armée est une résistance populaire, et ses membres sont issus du peuple palestinien.

Mais au cours de la marche, ces résistants ont marché désarmés, avec leur peuple, et les dirigeants politiques de la résistance étaient et sont toujours présents, à la tête des manifestations et dans les « tentes du retour », comme doivent l’être tous les dirigeants dignes de ce nom. De même, la coordination de la « grande marche du retour » rassemble les formations de la résistance aux côtés des unions populaires (femmes, jeunes, étudiants, journalistes, avocats, médecins, etc) et des associations civiles. C’est donc le peuple palestinien, dans toutes ses composantes, qui participe à la marche du retour, pour réclamer le droit légitime au retour des réfugiés à leurs terres.

 

 

Personne n’a le droit de supprimer le droit

Las d’attendre la communauté internationale, les Palestiniens ont décidé d’agir, d’autant plus que le président américain Trump a ouvertement souscrit à la position sioniste, affirmant que le droit au retour des réfugiés est annulé. Mais le peuple palestinien affirme que nul n’a le droit de supprimer son droit, ni de le marchander. C’est le sens de la « grande marche du retour », ignoré par les médias, qui l’ont remplacé par d’autres objectifs, qui seraient de desserrer l’étau et le blocus contre la bande de Gaza, ou même de régler le problème avec Mahmoud Abbas.

Pleurer les victimes sans soutenir la résistance

Depuis que la marche a été déclenchée, des pressions sont exercées par des régimes arabes, des Etats européens et des organisations internationales, tous désireux de sauver l’entité sioniste, pour cesser la marche, en contrepartie de quelques miettes, du genre lever partiellement le blocus contre Gaza et régler le différend avec l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. En même temps, l’Autorité et ses services sécuritaires empêchent le mouvement de la marche de s’étendre vers la Cisjordanie, en vue de l’étouffer et de réduire son objectif, qui serait propre à la bande de Gaza, et non un objectif national partagé par tout le peuple palestinien.

C’est en ce sens que les médias plutôt « pro-palestiniens » liés à l’Autorité palestinienne dénoncent la tuerie perpétrée par l’entité coloniale, sans cependant expliciter clairement l’objectif de la « grande marche du retour », au cours de laquelle les Palestiniens, et notamment les jeunes qui prennent de nombreuses initiatives, inventent mille et une façons d’affirmer leurs droits. Comme l’a déjà écrit le martyr Bassil Al-A’raj, nombreux sont ceux qui savent pleurer sur les victimes, mais peu savent comment soutenir une résistance légitime.

Empêcher la transmission des faits

Les dirigeants de l’entité sioniste et ses médias ont salué la tuerie que leur armée a perpétrée, et les nombreux journalistes de la colonie proposent quotidiennement des moyens encore plus diaboliques. Le journaliste martyr Yasser Murtaja serait un membre des Brigades al-Qassam, d’après eux, justifiant ainsi son assassinat. Ils ont justifié le fait qu’ils visent, outre les journalistes et photographes, les équipes médicales et les ambulances, faisant de nombreux blessés, car tous seraient des membres de la résistance armée. Le fait de viser les journalistes, comme les sionistes le font depuis la fondation de leur colonie, a pour but d’empêcher la transmission des vraies images de la marche et son caractère populaire, qui démentent la propagande sioniste, et le fait de viser les équipes médicales a pour but de terroriser les manifestants, de stopper la marche, et de lancer un message de défi à tous ceux qui lui demandent de « diminuer l’intensité de ses tirs ».

Seulement une baisse de l’intensité des tirs

Car c’est l’intensité des tirs de l’armée sioniste sur des manifestants et « infiltrés » désarmés qui gêne la communauté internationale, qui a donné cependant son feu vert à la tuerie. Certains Etats et des organisations internationales réclament même des enquêtes. Le représentant du mouvement du Jihad islamique au Liban, Ihsan Ataya a justement répondu à ce propos, disant : « les sionistes tuent les Palestiniens, les tueries sont exposées sur les écrans, comme des films… Certains viennent réclamer des commissions d’enquête pour s’assurer de la nature des munitions. Est-ce que les Palestiniens de Gaza se suicident-ils, par hasard ? Nous entendons certains demander à l’ennemi sioniste de ne pas utiliser la force excessive. Est-ce un message implicite disant que la tuerie est permise, mais que le problème réside dans le nombre de martyrs et de blessés et des armes utilisées ? »

Face à cette marche, les sionistes paniquent, parce qu’ils ont affaire à un peuple décidé à retourner sur ses terres spoliées en 1948. Ils se préparent à tuer le 15 mai, mais d’ici là, et parce qu’ils savent que c’est un mouvement populaire, ils proposent des soi-disant concessions, pour briser le mouvement. Mais les organisateurs de la marche poursuivent le mouvement et viennent de décider de déplacer les tentes, de 50 à 100 mètres, vers les barbelés installés par les colons, en vue de la journée du 15 mai prochain.