Archive pour surveillance internet et totalitarisme

Loi liberticide et contrôle de l’internet au Canada…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, Internet et liberté, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, police politique et totalitarisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 16 avril 2015 by Résistance 71

ciblant ces méchants Mohawks empêcheurs de piller en rond… Tout cela est d’actualité tant au Canada qu’en France et en Europe où l’heure est à la volonté oligarchique de museler la dissidence à la pensée unique totalitaire étatique occidentale.

Écoutons nos frères des nations premières et unifions nos esprits !

Rejoignez le mouvement pour la répudiation des bulles papales colonialistes, plus nous mettrons de pression sur la hiérarchie cléricale jusqu’au Vatican et plus ces diktats papaux auront de chance à être répudiés.

— Résistance 71 —

 

Cyber contrôle

 

Mohawk Nation News

 

15 avril 2015

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2015/04/15/cyber-control/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le gouvernement veut faire passer des lois pour prendre le contrôle de l’internet et… de nous. Quel meilleur moyen en effet que d’inonder la toile avec de la pornographie, du harcèlement de tout poil, du racisme, de l’horreur et tout ce qui peut nous irriter et nous fâcher afin de nous faire demander au gouvernement de contrôler la chose ! C’est comme ces gens qui nous appellent au téléphone pour nous vendre des séjours vacances ou nous donner 20 millions de dollars. Nous n’avons pas à regarder tout cela. Nous n’avons juste qu’à raccrocher le téléphone et effacer le courriel. Ils n’arrêtent pas ? Nous non plus, on continue de leur raccrocher au nez et à effacer les courriels à chaque fois.

Les merdias contrôlés par les corporations essaient de contrôler l’internet. La Grande Loi de la Paix, Kaiane’reko:wa est basée sur une société informée. L’entreprise commerciale qu’est McGill University (Montreal) met en place un forum de “définition de la limite” sur “les risques légaux de l’utilisation des médias sociaux” à Kahnawake le Mardi 21 Avril courant. Les cyber agents qui viennent nous guider sur les “implications du harcèlement social dans les médias” et sur comment obéir au gouvernement et ses “édits légaux et éducationnels” sont Alyssa Wiseman et Arzina Zaver. Nima Naimi sera la supposée experte en “implications civiles et criminelles” autour du monde. Ils vont venir pour nous dire comment nous contrôler nous-mêmes et comment fermer nos gueules, spécifiquement au sujet de la critique du gouvernement, notre vrai problème…

Qui au Conseil Mohawk Kahnawake Inc. est derrière la mise en place de ce forum ? Ceci n’est que l’annonce d’une nouvelle réglementation génocidaire qui nous sera imposée. Ils ne veulent pas de critique ni de questions au sujet de leur agenda commercial et corporatiste ou de leurs directeurs.

Comme le Canada aujourd’hui, l’Allemagne nazie était fasciste, un état totalitaire. Un modèle de contrôle complet sur la politique, la société et la culture qui était imposée à ses citoyens. Le public ne pouvait pas parler librement. Ils avaient à se soumettre corps et âme à la matrix corporatiste. Des organisations paramilitaires muselaient la dissidence et terrorisaient l’opposition. Média, télévision, radio, journaux, presse et éducation contrôlaient à tous les niveaux l’information et les idées qui circulaient.

En quoi cela est-il différent du travail d’Alyssa, d’Arzina et de Naimi ? Elles sont là pour nous aider à nous conformer aux lignes de conduite du Canada corporatiste. La technologie et spécifiquement l’internet, est utilisée pour nous harceler, pour nous intimider et nous menacer en permanence. Nos téléphones et communications sur la toile sont surveillés, nos ordinateurs sont mis hors service à distance ou compromis. Nous sommes ciblés si le gouvernement décide que ce que nous faisons menace la grille de contrôle qu’il met en place, il nous menace, fait de fausses accusations ou nous reproche de nous tenir contre la bonne marche du corporatisme, il vole nos informations et données personnelles, nos informations financières privées et détruit nos données ou nos équipements. Si on a oublié quelque chose, merci de le rajouter à la liste.

Un internet libre est nécessaire pour parvenir à l’unification des esprits, devenir un esprit, ceci est le principe même de la Grande Loi de la Paix. L’entreprise veut prendre en charge l’internet afin de pouvoir contrôler nos esprits et nous maintenir en état de léthargie. La nature nous a donné un cerveau, un esprit pour que nous puissions savoir ce qui est réel et que nous ne succombions pas aux fausses réalités. Satenakonnirahs veut dire renforcer son esprit. Le tout fondé sur la collection et l’assimilation de l’information importante, ceci est notre système d’alarme.

Oligarchie et contrôle de l’internet: La FCC du pays du goulag levant pond 400 pages de réglementation pour que l’internat passe sous contrôle de l’État… Objectif: Muselage de la dissidence !

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Ceci est à mettre en rapport avec la visite en Février du ministre de l’intérieur français Bernard Cazeneuve aux géants de l’internet au pays du goulag levant afin de leur soumettre des “doléances” sécuritaires. Depuis lors, comme par hasard (vraiment ?), le projet de contrôle étatique de l’internet, et de la dissidence exprimée en ligne, a pris une sérieuse dose de stéroïdes de part et d’autre de l’Atlantique. Bref le larbin franchouillard a été prendre ses ordres à la maison mère. Il y a une coordination oligarchique manifeste pour museler la pensée critique qui de jour en jour gagne du terrain et expose toujours plus avant les mensonges et le terrorisme étatiques et entrepreneuriaux.

Il va falloir le défendre les gars cet internet ! La dictature est en marche. L’état, totalitaire par essence, a enlevé les gants “démocratiques” pour écraser les peuples… Orwell quand tu nous tiens !

~ Résistance 71 ~

« Nous n’aurions jamais dû inventer l’internet… »
~ Sénateur Jay Rockefeller ~

 

La réglementation de la Commission Fédérale sur la Communication (FCC) est faite pour museler le discours politique sur internet

La neutralité de l’internet est un classique Cheval de Troie

 

Kurt Nimmo

 

13 Mars 2015

 

url de l’article orignal:
http://www.infowars.com/fcc-rules-designed-to-stifle-internet-political-speech/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Jeudi la FCC a rendu public un document détaillant sa soi-disante réglementation de la neutralité de l‘internet, réglemetation qui fut approuvée il y a deux semaines par un vote 3-2 en sa faveur.

Une version PDF du document (en anglais) ici: downloaded here.

Les règles imposent une très lourde réglementation sur ce qui est en ce moment un internet libre et ouvert et qui va résulter ultimement en une micro-gestion de la part du gouvernement fédéral.

La réglementation va aussi accélérer et finaliser un objectif à long terme du gouvernement qui est celui de censurer ses ennemis politiques en limitant leur capacité d’utilisation de l’internet. Une opposition sérieuse contre l’establishement a fleuri sur internet et le gouvernement fédéral s’est emmêlé les pinceaux dans ses efforts préalables de réguler la parole et le discours qu’il considère comme politiquement menaçant.

Le contrôle de l’internet est la motivation primordiale qui se cache derriere l’agenda régulatoire de la FCC (NdT: l’équivalent en France du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel ou CSA) et non pas la neutralité de l’internet et l’appel fallacieux pour réguler les entreprises et mettre en application le principe que toute donnée est égale à une autre.

Ceci fut bien clarifié par les opposants au rapport de la FCC.

Les Américains chérissent l’internet libre et ouvert. Nous chérissons notre liberté de parole, d’écrire, de manifester, d’apprendre, d’écouter, de regarder et de nous connecter en ligne. L’internet est devenu une grande force de liberté, à la fois domestiquement et à l’étranger. Il est donc bien triste d’être les témoins de cette tentative sans précédent de la part de la FCC de remplacer cette liberté par un contrôle gouvernemental,” écrit le commissaire de la FCC Ajit Paj.

Le désir de ce contrôle est devenu des plus évident en Février 2014, lorsque la FCC mit un terme à une étude qui menaçait le 1er amendement de la constitution concernant la liberté de la presse. L’étude qui portait sur “les besoins d’une information critique”, aurait demandé aux journalistes quelle était leur “philosophie de l’information” et cela relança le spectre d’une tentative sous-jacente de raviver la doctrine de l’équilibre (NdT: une ancienne règle qui voulait que des journalistes qui exposaient une vision particulière sur un sujet soient obligés de laisser un temps de parole aux contradicteurs pour exprimer l’avis inverse, laissant ainsi le public se forger un avis le plus éclairé et informé possible…)
“La décision de la commission d’adopter le plan du président Obama marque un glissement radical vers un contrôle gouvernemental de l’internet. Cela donne à la FCC le pouvoir de micro-gérer virtuellement chaque aspect du comment l’internet fonctionne. Ceci représente un abus qui va laisser la bureaucratie de Washington et non as le public américain, décider du future de monde en ligne,” continue Paj.

Laissons le pouvoir là où il appartient, c’est à dire avec le peuple américain. Lorsqu’il s’agit de la capacité américaine d’accéder au contenu de l’internet ou d’offrir un discours politique en ligne, il n’y a rien de brisé que le gouvernement se devrait d’arranger,” a écrit Paj dans un contre-éditorial politique en Février.

Il est difficle de savoir où nous en serions aujourd’hui si le gouvernement avait micro-géré l’internet ces deux dernières décennies comme il l’a fait pour les chemins de fer et le service postal. Personne ne veut savoir où en sera l’internet dans vingt ans d’ici si le gouvernement resserre son étau régulateur. Il n’y a aucun besoin de passer le contrôle de l’internet aux bureaucrates de Washington.

Les efforts concertés pour neutraliser le discours politique sur internet

La rubrique entière sur le cyber-espionnage et la cybersécurité est faite pour élaborer un contrôle étatique sur les individus et non pas pour protéger tout à chacun contre Anonymous et les hackers russes et chinois.

Certains argumentent qu’une surveillance renforcée, des restrictions sur la liberté d’internet et même la censure sont nécessaires pour protéger les droits à la propriété intellectuelle, empêcher le cyber-espionnage, lutter contre la pornographie pédophile et protéger les intérêts nationaux comme les centrales nucléaires des hackers”, a noté Fox News en Février dernier.

En conséquence, les législateurs, et même le président Obama dans son discours sur l’état de l’Union, ont été motivés à prendre des mesures pour relentir la marée du hacking ; mais la voie pour une meilleure sécurité pourrait tout aussi bien museler la liberté d’expression.

En fait, l’exagération drastique et le plus souvent la menace tout à fait fictionnelle sur la cybersécurité, sont fabriquées spécifiquement afin de museler le discours (dissident) , pas pour nuire aux pornographes pédophiles, mais pour museler l’opposition politique à l’État.

Une législation sur la cybersécurité récemment renouvelée, ayant échoué à être passée en loi, est maintenant dépoussiérée dans les comités sénatoriaux. Une fois en place, les mesures de cybersécurité seront concurrentielles à la réglementation de la FCC et imposeront un véritable matrix de contrôle de l’internet.

La FCC et les médias corporatistes continuent de faire le portrait de ce dernier effort de réglementer l’internet comme étant une victoire pour le petit gars de base, alors qu7en fait la réglementation ne va pas du tout diminuer le controle corporatiste de l’internet.

Comme InfoWars l’avait noté en Février dernier:

Obama et le gouvernement fédéral se sont contortionnés pour dépeindre la neutralité de la toile comme une victoire pour le petit citoyen. En fait, malgré toutes les sirènes d’avertissement au sujet des tendances au socialisme d’état et de la FCC par les opposants d’Obama, l’agence est dans la poche des géants de l’industrie de la télécommunication et l’a toujours été.

Son patron actuel, Tom Wheeler, est un ancien lobbyiste pour l’industrie du câble et de la communication sans fil, ayant eu des postes comme ceux de président de la National Cable & Telecommunications Association et PDG de la Cellular Telecommunications & Internet Association.
Je l’ai argumenté précédemment: “La neutralité du net est un Cheval de Troie classique. Elle sera utilisée non seulement pour neurtraliser le discours dissident et marginaliser l’opposition de la classe politique, mais elle va aussi livrer pieds et poings liés l’internet à de grandes entreprises des médias consolidant leur monopole toujours plus avant.”

Comme le révèlent la NSA et ses affiliées du renseignement, l’internet sera finalement assaini après la mise en vigueur de la réglementation de la FCC sur le contrôle de la cybersécurité, assaini de toutes critiques et dissidences de qualité et servira également de plateforme de surveillance et d’outil pour les publicitaires entrepreneuriaux qui pourront mieux catégoriser et cibler les individus.

 

Internet, encryptage, protection des données… TOR est-il l’ennemi ?

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Le logiciel d’encryptage TOR est-il le loup dans la bergerie ? A qui se vouer dans la guerre cybernetique qui se livre sans merci ?

— Resistance 71 —

 

Le système d’encryptage TOR créé par des barbouzes pour des barbouzes

 

Peter B. Collins

 

24 Juillet 2014

 

url de l’article:

http://www.boilingfrogspost.com/2014/07/24/processing-distortion-with-peter-b-collins-tor-encryption-created-by-spooks-for-spooks/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Note de Résistance 71: Nous sommes en train de traduire un long article au sujet de TOR, de sa création et de qui gère et le développe, article écrit pour Pando par le journaliste d’enquête Yasha Levine.

Edward Snowden, Glen Greenwald et l’Electronic Frontier Foundation (EFF) essaient de faire croire que TOR est un système d’encryptage, de codage des données qui protège votre vie privée sur internet.

Le pugnace journaliste d’enquête de Pando, Yasha Levine, revient nous expliquer les origines et le financement du système TOR. Développé par le Naval Research Lab de la Marine Nationale américaine (NdT: qui est responsable de toute la guerre électronique, cyberwarfare, de l’armée américaine…) et le DARPA (Defense Advanced Research Project Administration), ses clients principaux sont de la communauté du renseignement et Levine explique le besoin d’attirer d’autres utilisateurs du système de façon à ce que les espions ne se voient pas comme le nez au milieu de la figure.

TOR n’est pas complètement immunisé contre l’espionnage de la NSA et Levine rapporte qu’en 2004, le projet fut donné à l’EFF. TOR est aujourd’hui un projet à but non-lucratif indépendant qui reçoit ses financements depuis de l’argent qui semble être lavé au travers d’un bras du ministère des affaires étrangères: Internews. Levine révèle qu’Edward Snowden, qui opérait les serveurs TOR à Hawaii, a compromis sa propre sécurité, sa propre anonymité juste quelques mois avant qu’il ne contacte Greenwald, en faisant une demande d’autocollants TOR à partager avec ses collègues.

= = =

Sur l’encryptage:

https://resistance71.wordpress.com/2012/12/10/bataille-de-linternet-assange-wikileaks-et-lappel-aux-armes-dencryptage/

 

Technologie et état policier: NSA + Google + Yahoo = Grille de contrôle…

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La NSA a un “accès d’ensemble” aux centres de traitement de données de Google et de Yahoo grâce à un programme secret

 

Alex Lantier

 

1er Novembre 2013

 

url de l’article original:

http://www.wsws.org/fr/articles/2013/nov2013/nsag-n01.shtml

 

 

La National Security Agency (NSA) espionne des centaines de millions d’utilisateurs de Google et Yahoo, selon un article du Washington Post paru le 30 octobre et s’appuyant sur les documents internes fournis par l’ex-agent Edward Snowden.

La NSA a pénétré les principaux canaux de communication qui relient les serveurs de Yahoo et Google sur toute la planète dans le cadre d’un programme intitulé « MUSCULAR » établi en partenariat avec le GCHQ (Government Communications Headquarters) britannique. Ces agences collectent et passent en revue toutes les communications – qu’elles concernent des citoyens américains ou non – entre ces serveurs.

En raison du caractère indiscriminé de cette collecte de données, la NSA décrit cette opération comme une « prise complète, » un « accès total » et de « gros volume. » Une fois les communications collectées, elles sont explorées en s’appuyant sur des critères qu’elle ne divulgue pas, et l’essentiel est stocké de manière permanente dans des sites de la NSA.

Ce reportage dément totalement les affirmations du gouvernement Obama et des députés américains selon lesquelles les agences américaines respectent la vie privée et opèrent sous supervision stricte de la loi. Les témoignages des chefs des agences de renseignements devant la Commission de la Chambre des députés mercredi, qui visaient à désamorcer la crise diplomatique sur les révélations d’espionnage par les Etats-Unis de la Chancelière allemande Angela Merkel et de centaines de millions d’appels téléphoniques et de SMS en Europe, étaient de la désinformation et du mensonge.

Un document top secret de la NSA montre que durant la période d’un mois précédant le 9 janvier 2013, le programme MUSCULAR a expédié plus de 181 millions de nouveaux enregistrements pour archivage au quartier général de la NSA à Fort Meade, dans le Maryland. Ces données comprennent à la fois des « metadonnées » – comme l’identité ou l’emplacement de l’expéditeur et du destinataire des messages – et le contenu des communications, qu’elles soient en texte, audio ou vidéo.

Google et Yahoo gèrent d’énormes centres de traitement des données sur toute la planète, qui conservent les données des utilisateurs en plusieurs endroits en cas de perte accidentelle des données ou de coupure du système. Ils expédient également des sauvegardes d’archives entières – contenant des années d’emails et de fichiers joints – d’un serveur à l’autre, que la NSA collecte dans leur ensemble. Les documents de la NSA affirment que cela permet à l’agence non seulement d’intercepter des communications sur le vif, mais aussi d’avoir « une vue rétrospective de l’activité de la cible. »

Les ingénieurs de Google qui ont parlé au Post sous le couvert de l’anonymat « ont proféré un flot d’injures » quand les journalistes leur ont montré les diagrammes de la NSA sur l’« exploitation du cloud de Google, » qui révèlent comment la NSA a brisé le cryptage de Google.

« L’objectif clair de la NSA n’est pas simplement de collecter tout cela, mais de le conserver aussi longtemps qu’ils peuvent, » a déclaré le journaliste Glenn Greenwald au quotidien espagnol El Mundo. « Donc ils peuvent désigner à n’importe quel moment un citoyen espagnol ou de n’importe où ailleurs et savoir ce qu’il a fait, avec qui il a communiqué. »

Les responsables de la NSA contactés par le Post et Politico ont refusé de nier le rapport du Post ou d’expliquer les caractéristiques du programme MUSCULAR. Une porte-parole de la NSA a déclaré à Politico, « la NSA est une agence de renseignements extérieurs. Et nous nous concentrons sur la découverte et le développement de renseignements sur des cibles valides pour les renseignements extérieurs uniquement. »

Les affirmations de la NSA n’ont cependant aucune crédibilité. Des documents du tribunal FISA (Foreign Intelligence Surveillance) montrent que les agences américaines de renseignements ont déjà collecté une énorme masse de données sur les citoyens américains et ont menti à ce sujet devant ce tribunal. (Lire en anglais : FISA records document “daily violations” by government spy agencies).

Les responsables de Google et Yahoo, qui confient déjà des données sur leurs utilisateurs au gouvernement américain dans le cadre du programme PRISM de la NSA, ont déclaré qu’ils n’étaient pas au courant de cette infiltration supplémentaire dans leurs Centres de traitement des données. Google a publié une déclaration disant qu’ils sont « troublés par les allégations sur l’interception par le gouvernement du trafic entre nos centres de traitement des données, et [qu’ils ne sont] pas au courant de cette activité. »

Cet article est une indication de plus de la manière dont le complexe militaro-secret américain a développé, par des moyens illégaux, l’infrastructure de surveillance dont aurait besoin un état policier mondial.

L’ampleur des opérations et le fait qu’elles visent des chefs d’états européens démentent les affirmations selon lesquelles ces programmes sont conçus pour lutter contre Al Qaïda dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme ». Ils visent toute personne considérée comme une menace potentielle pour les intérêts stratégiques de la classe dirigeante américaine, non seulement les gouvernements européens, mais, surtout, la population des États-Unis, d’Europe et du monde.

Cette activité a été menée durant des années en violation manifeste du droit des États-Unis, ce que même le tribunal FISA, un tribunal secret qui fonctionne sans rendre de comptes au public et sans possibilité d’appel, a reconnu. En 2011, quand il a découvert que des méthodes similaires étaient utilisées à une plus petite échelle pour espionner les flux d’informations aux États-Unis, le juge John D. Bates de ce tribunal a rendu une décision qui affirmait que ce programme n’était « pas conforme » au quatrième amendement de la constitution américaine.

La tentative du gouvernement de rassurer le public sur ces programmes a consisté en des séances de désinformation. L’audience de mercredi a été l’occasion d’une déclaration conjointe minutieusement élaborée par James Clapper, directeur des renseignements nationaux, le général Keith Alexander, directeur de la NSA, et James Cole, adjoint du ministre de la justice.

Cette déclaration insistait sur l’idée que les reportages des médias sur la collection de renseignements effectués conformément à la section 215 du USA Patriot Act et à la section 702 de la Loi sur les renseignements extérieurs (Foreign Intelligence Surveillance Act) étaient « inexacts. » Ils affirmaient que dans le cadre de la section 215, les agences de renseignement « ne collectent le contenu d’aucun appel téléphonique ni d’aucune information identifiant les appelants, nous ne collectons pas non plus les informations sur la localisation des téléphones portables. » Ils expliquaient aussi que l’espionnage mené dans le cadre de la section 702 « ne visait que des non-Américains à l’étranger. »

Aucune de ces affirmations ne réfute les informations qui disent que Washington est impliqué dans une vaste opération d’espionnage contre des cibles aux États-Unis comme à l’étranger. En admettant que ces affirmations ne sont pas des mensonges éhontés, elles signifient simplement que les espions utilisent d’autres justifications pseudo-légales pour enregistrer les appels téléphoniques des citoyens américains et pour espionner ceux-ci.

Dans le cas des saisies totales de données de Google et Yahoo, la NSA a exploité le fait que les centres de traitement des données en question sont situés en dehors des États-Unis, ils ne tombent pas sous la juridiction de la FISA, mais relèvent directement du pouvoir exécutif. Les données en question sont cependant les mêmes que celles qui se trouvent dans les centres de ces compagnies situés aux États-Unis.

« Une collection de contenu Internet d’une telle ampleur serait illégale aux États-Unis, » écrit le Post, « mais les opérations ont lieu à l’étranger, où la NSA a le droit de présumer que toute personne qui se sert d’un lien de communication étranger est un étranger. »

En dépit des contorsions et des mensonges évidents des responsables des services de renseignements, les représentants du peuple se sont aplatis devant les chefs de l’espionnage mercredi. Le député démocrate Dutch Ruppersberger a déclaré qu’il voulait « remercier les gens de la communauté des renseignements » et a ajouté : « la NSA ne cible pas les Américains aux États-Unis et ne cible pas non plus d’Américains n’importe où ailleurs, sans un mandat judiciaire. »

Comme le montrent clairement les révélations du Post, les affirmations de Ruppersberger sont fausses et l’ensemble de cette audience n’était qu’une parodie destinée à tromper le public.