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Colonialisme, sionisme, impérialisme et propagande : les 11 règles de la désinformation des médias occidentaux à la botte (Al Manar)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, crise mondiale, désinformation, guerre iran, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, Internet et liberté, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, presse et média, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , on 19 Mai 2021 by Résistance 71

gazamedias
L’inversion propagandiste permanente

Les 11 règles de la désinformation dans les médias occidentaux

Al Manar

18 mai 2021

url de l’article original : https://french.almanar.com.lb/2074272

– Règle No. 1 : Au Proche Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les premiers et c’est toujours Israël qui se défend. Cela s’appelle des représailles.

– Règle No. 2 : Les Palestiniens n’ont pas le droit de tuer des civils de l’autre camp. Cela s’appelle du terrorisme.

– Règle No. 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s’appelle de la légitime défense.

– Règle No. 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l’appellent à la retenue. Cela s’appelle la réaction de la communauté internationale.

– Règle No. 5 : Les Palestiniens n’ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas trois soldats.

– Règle No. 6 : Les Israéliens ont le droit d’enlever autant de Palestiniens qu’ils le souhaitent (environ 20 000 prisonniers à ce jour dont près de 800 enfants). Il n’y a aucune limite et ils n’ont pas besoin d’apporter la moindre preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique «terroriste».

– Règle No. 7 : Quand vous dites «Hezbollah», il faut toujours rajouter l’expression «soutenu par la Syrie et l’Iran».

– Règle No. 8 : Quand vous dites «Israël», Il ne faut surtout pas ajouter après «soutenu par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Union Européenne», car on pourrait croire qu’il s’agit d’un conflit déséquilibré.

– Règle No 9 : Ne jamais parler de «Territoires occupés», ni de résolutions de l’ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l’auditeur des chaînes occidentales.

– Règle No. 10 : Les israéliens parlent mieux le français que les Arabes. C’est ce qui explique qu’on leur donne, ainsi qu’à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s’appelle de la neutralité journalistique.

– Règle No. 11 : Si vous n’êtes pas d’accord avec ses règles ou si vous trouvez qu’elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, c’est que vous êtes un dangereux « antisémite. »

Par Mohamad al-Fadl: journaliste libanais

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Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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Nettoyage ethnique sioniste de Gaza: Témoignage d’un résistant…

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Témoignage d’un combattant de la résistance palestinienne

 

Asmaa Al-Ghoul

 

17 Octobre 2014

 

url de l”article:

http://www.info-palestine.net/spip.php?article14993

 

Dès que la guerre s’est interrompue, Abu Abdel Rahman (un nom d’emprunt), combattant de 26 ans des Brigades Izz ad-Din Al-Qassam, a quitté les tunnels où il avait dirigé des opérations contre les forces israéliennes.

Revenu à sa vie normale, il partage son temps entre le travail dans la force de police palestinienne, les études et sa famille. La guerre, cependant, n’a pas quitté Rahman. « Depuis la fin de la guerre, je suis infesté de cauchemars. Je rêve qu’ils [les Israéliens] ont ouvert le tunnel et nous ont trouvés à l’intérieur, et qu’ils nous tuent tous, » raconte-t-il à Al-Moniteur.

Pouvoir se poser un moment avec Rahman n’est pas chose aisée. Il observe tout autour de lui, notant chaque mouvement, et il reste silencieux dès qu’un étranger s’approche. « Je ne veux pas [laisser n’importe qui] identifier le son de ma voix, » dit-il. Avant de prendre un siège, Rahman enlève tous ses appareils électroniques et les laisse à une distance d’où ensuite il pourra souffler un peu.

Rahman a livré un certain nombre de détails au sujet de la guerre. « Nous pouvions faire sauter six véhicules militaires depuis l’intérieur d’un tunnel qui était seulement de 70 centimètres de large et de 140 centimètres de hauteur. Chaque bombe plantée dans la terre était numérotée. Quand un véhicule militaire s’arrêtait au-dessus de la bombe, nous la faisions exploser en nous basant sur son numéro. S’il était au-dessus de la bombe n° 1, le fil relié à la bombe était lui-même identifié par le même nombre. Si le véhicule était au-dessus de la bombe n°2, il était relié par le fil n°2, » dit-il pour expliquer comment les combattants savaient quel détonateur était appareillé avec quelle bombe.

« Un des mujahedeen sortait sa tête en se camouflant hors du tunnel pour observer l’emplacement des véhicules. Quand un véhicule était au-dessus d’une bombe, nous la faisions alors exploser. À ce moment-là, nous lancions des cris de « Dieu est grand » à l’intérieur du tunnel, lequel faisait des dizaines de mètres sous la terre, » poursuit-il.

Rahman continue à noter ses souvenirs de temps de guerre dans un petit carnet. Il s’est rappelé par exemple comment lui et un autre mujahedeen ont partagé le peu de nourriture et d’eau dont ils disposaient. Il s’est également rappelé comment ils ont prié assis sur leurs genoux. Sa tête est encombrée de tant de souvenirs qu’il lui est difficile de reprendre une routine quotidienne comme si la guerre ne s’était jamais produite. Il est quelque fois distrait parce qu’il est soudain rattrapé par certains moments de la guerre, ne prêtant pas toujours attention à ce qui est autour de lui.

Rahman suit les cours du Centre National D’enseignement à distance de l’Université Al Quds, où il n’est qu’un autre étudiant parmi d’autres discutant de son domaine d’études, les sciences économiques, avec ses collègues et professeurs. Aucun d’eux ne sait qu’il est un membre de la résistance. C’est le cas également quand Rahman descend la rue et rencontre par hasard des personnes qu’il connait. Aucune d’entre elles ne sait qu’il est quelqu’un qui a miraculeusement survécu à la guerre, et qu’il est même resté emprisonné pendant cinq jours avec 14 autres combattants dans un tunnel qui avait été bombardé par des avions de guerre.

« Si nous pouvions retourner à ces jours où nous avons si violemment combattu, je voudrait alors avoir pu empêcher l’ennemi de pénétrer la Bande de Gaza. Je pense à mon ami Abu Ahmed qui est resté seul emprisonné à l’intérieur du tunnel après que ce dernier ait été bombardé. Nous ne pouvions pas le sauver, et beaucoup e temps a passé avant qu’il ne meure… Je suis fier de ce que nous avons fait pendant la guerre, mais quand je vois mes compatriotes [les autres Palestiniens] je n’éprouve rien sinon de l’humilité, » dit Rahman.

Cependant, en dépit de la fierté qu’il éprouve, Rahman ne veut plus de guerre. « Je ne souhaite absolument pas que ces jours reviennent. Je suis constamment inquiet pour ma famille. Je crains que [les Israéliens] ne découvrent mon identité et ne bombarde ma maison. » Rahman considère que sa vie suit en même temps deux chemins côte à côte : d’un côté sa vie de tous les jours, ses études et sa famille, et de l’autre la mort et la résistance à l’occupation. « Le deuxième chemin existera tant que l’ennemi sera là, » dit-il.

L’épouse de Rahman semble être constamment inquiète, comme si son bonheur pouvait n’être que provisoire, seulement possible en période de tranquillité. Parlant de sa femme, Rahman nous dit, « J’essaye toujours de faire tout mon possible pour elle et de passer autant d’heures que possible avec elle et mon fils. »

Rahman a rejoint les Brigades Al-Qassam alors qu’il était encore très jeune, après avoir été influencé à la mosquée qui est à côté de sa maison. Il n’a participé à des combats que dans la dernière guerre, précisant que lors de la guerre de novembre 2012 il n’y avait pas eu d’invasion au sol. Pendant la guerre de 2014, Rahman a supervisé et déclenché des opérations militaires depuis l’intérieur d’un tunnel. Il s’est extrait du tunnel à moitié détruit vers la fin de la guerre.

« Après que les forces d’occupation aient bombardé une nouvelle fois le tunnel avec des fusées contenant un gaz mortel, quatre d’entre nous sont restés emprisonnés à cause du sable qui s’était effondré. Nous avons pu entrer en communication avec nos supérieurs en utilisant un réseau souterrain réservé, et ils nous ont commandé de tous évacuer. Ils nous couvriraient par des tirs d’obus de mortier déclenchés d’un emplacement différent. Dix d’entre nous ont pu s’échapper en courant. Nous nous attendions à être touchés par des tirs à tout moment mais nous pu rejoindre un secteur plus sûr. Dès que la trêve est entrée en vigueur deux jours plus tard, nous avons pu sauver les quatre [combattants] qui étaient restés bloqués. »

De temps en temps, les Brigades Al-Qassam demandent à Rahman de prendre position à la frontière orientale de Gaza avec Israël en vue d’une toujours possible aggravation de la situation. En rencontrant alors d’autres combattants et en discutant avec eux, Rahman a découvert que ceux-ci étaient également poursuivis par des cauchemars dus à la guerre.

 

* Asma al-Ghoul est journaliste et écrivain, du camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Médias et propagande: Gaza et le prisme déformant des médias français… Imbécilité, paresse ou complicité ?… Les trois mon adjudant !

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Gaza a travers le prisme déformant des médias français

 

Ali Saad

 

11 Août 2014

 

url de l’article:

http://www.info-palestine.net/spip.php?article14833

 

Dans leur couverture de la guerre contre la bande de Gaza, les médias français ont favorisé de manière scandaleusement disproportionnée la version du gouvernement israélien.

« Le droit du public d’accéder à des informations complètes, libres, indépendantes et pluraliste doit guider le journaliste dans l’exercice de sa mission. Cette responsabilité vis-à-vis du citoyen prime sur toute autre. » Cet règle d’éthique, selon le Code de déontologie du Syndicat français des journalistes, devrait s’imposer comme principe directeur des journalistes français dans leur travail de recherche, de rédaction et de commentaire de l’actualité.

Récemment, toutefois, l’engagement des journalistes français à l’égard de cette règle a été remis en question à la lumière de leur couverture de l’actuelle offensive israélienne contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.

Une caractéristique dominante de la couverture de cet épisode du conflit israélo-palestinien par la presse française, est sa tentative jamais démentie de recadrer en permanence ou de redéfinir la nature du conflit, en créant la perception erronée d’un équilibre entre les forces israéliennes et palestiniennes, alors que cela n’a rien à voir avec ce qui se passe sur le terrain. Cette obstination conduit à la diffusion d’une information biaisée, basée sur des affirmations qui déforment la réalité.

Depuis le début de l’offensive israélienne, plus de 1400 civils palestiniens (dont plus de 200 enfants) ont été tués, des milliers d’autres ont été blessés et des milliers de maisons d’habitation ont été détruites dans les bombardements israéliens. Du côté israélien, il y a eu trois morts parmi les civils et [officiellement] 64 soldats tués.

Néanmoins, le discours dominant des médias français est de vouloir tirer un trait d’égalité entre les deux côtés : Israël, qui possède l’une des armées les plus puissantes et l’une des économies les plus fortes dans le monde, et qui jouit de l’appui occidental ; et la bande de Gaza, qui n’a évidemment pas d’armée ni d’économie digne de ce nom, et qui subit un blocus sévère depuis plus de sept ans.

En conséquence, l’attaque militaire israélienne sur les Palestiniens dans la bande de Gaza est surtout présentée comme une guerre ou un conflit entre Israël et la bande de Gaza, ou entre Israël et le Hamas, comme en témoignent les titres de plusieurs journaux comme Le Monde, Libération, Le Figaro et Le Point. Et parfois, cette offensive est réduite à un face à face entre le Hamas et le Premier ministre israélien, comme cela a été résumé par le Nouvel Observateur, quand il a posé la question : « Comment le Hamas pourra-t-il sortir de ce conflit alors qu’il s’est piégé par son obsession d’en finir avec le Premier ministre israélien ».

Il y a aussi de constantes tentatives d’influencer l’opinion publique en mettant l’accent sur la soit-disant « responsabilité » des Palestiniens dans le déclenchement de l’offensive israélienne, et donc indirectement dans la souffrance subie par le peuple palestinien. Par exemple, le troisième jour de l’offensive israélienne, dans une interview sur la chaîne France 3, Leila Shahid, Ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union européenne, parlait du meurtre de 80 civils palestiniens dans les bombardements israéliens. Mais le journaliste qui la recevait l’a alors interrompue pour demander : « Pourquoi ne demandez-vous pas au Hamas de cesser les tirs de roquettes sur Israël ? » De même, le magazine Marianne a publié un article avec le titre suivant : « Où est le Hamas emmène-t-il les Palestiniens ? »

Cette hypothèse superficielle a refait surface lorsque les organisations de la résistance palestinienne ont rejeté le prétendu cessez-le feu proposé par l’Égypte. Les médias français ont insisté sur le « rejet » et encore une fois accusé la résistance palestinienne de prolonger le conflit. Israël a été présenté comme une icône du pacifisme pour l’avoir accepté, et le tout sans se poser la moindre question sur la nature du cessez-le-feu, la raison derrière l’acceptation rapide par Israël alors qu’aucun de ses objectifs militaires n’avait été atteint, et sa relation avec le régime égyptien. Une telle approche superficielle révèle un profond manque de capacité d’analyse et revient à mépriser l’intelligence des gens à l’écoute.

Les grands médias ont également présenté systématiquement les bombardements israéliens, si destructeurs et meurtriers, comme une « réponse » aux roquettes de la résistance palestinienne, mettant ainsi au premier plan le récit auto-justificateur d’Israël. Alors que les roquettes palestiniennes sont comptabilisées quotidiennement, le nombre de raids et de missiles tirés par des avions israéliens sur la population palestinienne est rarement mentionné.

La plupart des grands médias français ont également utilisé un langage ambigu pour créer une fausse parité entre la dévastation et la mort subies du côté palestinien et les dommages très limités infligés du côté israélien. Le Journal Du Dimanche, par exemple, a publié un article le quatrième jour de l’agression israélienne, avec le titre « Israël-Hamas plus de 100 morts en quatre jours », masquant ainsi commodément le nombre de morts palestiniens.

La chaîne de télévision France 2 consacre beaucoup de temps d’antenne pour expliquer en détail la vie quotidienne d’une famille israélienne, montrant un père portant sa petite fille effrayée par le bruit d’une fusée, ainsi que des scènes de dommages causés par les roquettes. Il n’y avait aucun rapport avec l’enfer que vivent les Palestiniens sous les bombardements israéliens.

Le lendemain, cette même chaîne a diffusé des images similaires d’une femme israélienne portant un bébé et décrivant sa peur et son anxiété sous le feu quotidien de fusées. Le même rapport prétendait ensuite montrer le côté palestinien, où, au lieu de documenter l’étendue de la destruction et de la mort, la caméra faisait le tour d’une maison palestinienne qui était encore intacte, tandis qu’un père palestinien décrivait comment sa famille se mettait à l’abri des bombardements israéliens !

Et quand certaines chaînes de télévision se décident finalement à montrer les pertes du côté palestinien, c’est toujours suivi par une explication détaillée reprenant mot pour mot les justifications de l’armée israélienne, selon quoi les attaques visaient les combattants du Hamas et les tunnels qui menacent la sécurité d’Israël.

Nous voyons très rarement des images qui reflètent l’ampleur de la catastrophe vécue par les Palestiniens. Ainsi, lorsque le 19 juillet, un reportage de la télévision française a montré des images d’un hôpital de Gaza où de nombreux blessés et tués avaient été amenés, il a été suivi d’un autre détaillant les opérations de l’armée israélienne, en se concentrant sur les combattants palestiniens utilisant des tunnels pour entrer dans le territoire sous contrôle israélien.

Ainsi, alors que les téléspectateurs se voient sans cesse rappeler qu’Israël a le droit de se défendre, il n’est pas fait mention du même droit pour les Palestiniens et leurs combattants sont présentés comme des terroristes. Le ciblage des civils palestiniens par l’armée israélienne n’est aucunement questionné et il n’y a aucune analyse des raisons qui sous tendent la résistance palestinienne.

Cette volonté apparente des grands médias français d’escamoter les causes réelles du conflit et de tromper le public sur le déséquilibre évident des forces sur le terrain, revient à pratiquer une désinformation flagrante et parfois même à mentir délibérément. Par conséquent, la neutralité supposée des médias français dans la couverture du conflit israélo-palestinien échoue à montrer la réalité sur le terrain : la souffrance des Palestiniens causée par les bombardements israéliens, le blocus, l’occupation et l’apartheid.

Peu de journalistes français sont prêts à contester ce récit dominant pro-israélien (pour dire le moins) et à respecter l’esprit du code de déontologie journalistique en s’efforçant de fournir des informations et une analyse objectives de la situation dans la bande de Gaza et la Palestine dans son ensemble.

Note :

Cet article ne peut être exhaustif, car les exemples de désinformation dans la presse française lorsqu’il est question de la Palestine sont trop nombreux pour être tous cités. Dans le peloton de tête apparait probablement un média comme France-Inter qui parle « des violences qui ont fait de nombreux morts » (il n’est jamais question de bombardements israéliens mais de violences abstraites, déclenchées on ne sait par qui…) et qui qualifie de « forces de l’ordre » les forces israéliennes d’occupation en Cisjordanie, même lorsqu’elles tuent. Difficile de faire un diagnostique … Est-ce dû à un profond manque de connaissances, à de la paresse intellectuelle, à une bêtise crasse, à une malhonnêteté délibérée, à un parti pris auquel on ne déroge jamais ? Probablement un mélange de tous ces éléments… [NdT]

 

* Ali Saad est un sociologue et critique français des médias. Il met l’accent sur l’influence des médias sur la société.

Pourquoi Israël ment ?

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Chris Hedges

 

5 Août 2014

 

url de l’article en français:

http://www.legrandsoir.info/pourquoi-israel-ment-truth-dig.html

 

Tous les gouvernements mentent, comme le faisait remarquer IF Stone, y compris Israël et le Hamas. Mais Israël profère ces mensonges à couper le souffle qui caractérisent les régimes despotiques et totalitaires. Il ne déforme pas la vérité ; il la retourne. Il brosse régulièrement un tableau destiné au monde extérieur qui est diamétralement opposé à la réalité. Et nous tous, journalistes qui avons couvert les territoires occupés connaissons ces narratives israéliennes sorties d’Alice au pays des merveilles, et que nous insérons consciencieusement dans nos articles – chose requise en vertu des règles du journalisme américain, même si nous savons qu’elles sont fausses.

J’ai vu des petits garçons appâtés et tués par des soldats israéliens dans le camp de réfugiés de Khan Younis à Gaza. Les soldats ont insulté les garçons en arabe par des haut-parleurs de leur jeep blindée. Les garçons, âgés d’environ 10 ans, ont ensuite jeté des pierres sur un véhicule israélien et les soldats ont ouvert le feu, tuant quelques-uns, en blessant plusieurs autres. J’étais présent plus d’une fois lorsque les troupes israéliennes ont tiré et tué des enfants palestiniens de cette façon. Ces incidents, dans le largon israélien, deviennent des enfants « pris entre deux feux ». J’étais dans la bande de Gaza lorsque des avions de combat F-16 ont largué des bombes à fragmentation de 500 kg sur des taudis surpeuplés dans la ville de Gaza. J’ai vu les cadavres des victimes, y compris les enfants. Cela s’est transformé en une «  frappe chirurgicale sur une usine de fabrication de bombes ». J’ai regardé Israël démolir des maisons et des immeubles entiers pour créer de larges zones tampons entre les Palestiniens et les troupes israéliennes qui entourent la bande de Gaza. J’ai interrogé les familles démunies et sans-abri, certaines campaient dans des abris de fortune érigés au milieu des décombres. La destruction devient « la démolition des maisons des terroristes ». J’ai foulé les ruines d’écoles – Israël a frappé deux écoles des Nations Unies au cours des six derniers jours, faisant au moins 10 morts dans une école à Rafah le dimanche et au moins 19 dans le camp de réfugiés de Jebaliya mercredi – ainsi que des ruines de cliniques et de mosquées. J’ai entendu Israël prétendre que des roquettes perdues ou des tirs de mortier des Palestiniens avaient provoqué ces décès et d’autres, ou que les points attaqués avaient été utilisés comme des dépôts d’armes ou des sites de lancement. Moi, comme tous les autres journalistes que je connais qui ont travaillé dans la bande de Gaza, je n’ai jamais vu la moindre preuve que le Hamas utilise les civils comme « boucliers humains ».

Il y a une logique perverse dans le recours incessant par Israël au Grand Mensonge – Große Lüge – le mensonge favori des tyrans d’Adolf Hitler et Joseph Staline à Saddam Hussein. Le Grand Mensonge alimente les deux réactions qu’Israël cherche à susciter – le racisme parmi ses partisans et la terreur parmi ses victimes.

En brossant le tableau d’une armée qui ne s’attaque jamais à des civils, qui fait tout son possible pour les protéger, le Grand Mensonge dit que les Israéliens sont civilisés et humains, et que leurs adversaires palestiniens sont des monstres inhumains. Le Grand Mensonge sert l’idée que le massacre à Gaza est un choc des civilisations, une guerre entre la démocratie, la décence et l’honneur d’un côté et la barbarie islamique de l’autre. Et dans les rares cas où les nouvelles des atrocités atteignent le grand public, Israël rejette les destructions et les morts sur le Hamas.

George Orwell dans son roman « 1984 » a qualifié cette forme de propagande de double-pensée. La double-pensée emploie « la logique contre la logique » et « rejette la morale tout en s’en réclamant ». Le Grand Mensonge n’autorise ni les nuances ni les contradictions qui peuvent empoisonner la conscience. C’est une réponse orchestrée par l’État au dilemme de la dissonance cognitive. Le Grand Mensonge ne connaît pas de zones grises. Le monde est en noir et blanc, le bien et le mal, le juste et l’injuste. Le Grand Mensonge permet aux croyants de se consoler – un confort qu’ils cherchent désespérément dans leur propre supériorité morale au moment même où ils ont abandonné toute morale.

Le Grand Mensonge, comme l’a écrit le père des relations publiques américaines, Edward Bernays, n’est limité que par la capacité du propagandiste à comprendre et exploiter les courants sous-jacents de la psychologie individuelle et de masse. Et puisque la plupart des partisans d’Israël n’ont aucun désir de connaître la vérité, une vérité qui les obligerait à examiner leur propre racisme et auto-illusion sur la supériorité morale sioniste et occidentale, tels une meute de chiens affamés ils se jettent sur les mensonges offerts par le gouvernement israélien. Le Grand Mensonge trouve toujours un terrain fertile dans ce que Bernays a appelé le « compartiment de l’adhésion dogmatique à l’épreuve de toute logique. » Toute propagande efficace, a écrit Bernays, cible et s’appuie sur ces « habitudes psychologiques » irrationnelles.

C’est le monde que Franz Kafka envisageait, un monde où l’irrationnel devient rationnel. Un monde où, comme Gustave Le Bon l’a relevé dans (son livre) « La psychologie des foules », ceux qui fournissent aux masses les illusions dont elles rêvent deviennent leurs maîtres, et « celui qui tente de détruire leurs illusions est toujours leur victime ». Cette irrationalité explique la violence de la réaction des supporters d’Israël envers ceux qui ont le courage de dire la vérité – Uri Avnery, Max Blumenthal, Noam Chomsky, Jonathan Cook, Norman Finkelstein, Amira Hass, Gideon Levy, Ilan Pappé, Henry Siegman et Philip Weiss. Le fait que tant de voix soient juives, et ont donc plus de crédibilité que les non-juifs parmi les pom-pom girls d’Israël, renforce encore le niveau de haine.

Mais le Grand Mensonge est aussi consciemment conçu pour envoyer un message dissuasif aux Palestiniens de Gaza, qui ont perdu un grand nombre de leurs habitations, cliniques, mosquées, et installations d’énergie, d’eau et d’assainissement, ainsi que des écoles et des hôpitaux, et qui ont subi 1650 morts depuis le début de cet assaut, la plupart des des femmes et des enfants, et qui ont vu 400 000 personnes déplacées de leurs foyers. Le Grand Mensonge dit clairement aux Palestiniens qu’Israël continuera à mener une campagne de terreur d’Etat et n’admettra jamais ses atrocités ni ses objectifs. La grande disparité entre ce qu’Israël dit et ce qu’Israël fait dit aux Palestiniens qu’il n’y a pas d’espoir. Israël va faire et dire ce qu’il veut. Le droit international, comme la vérité, seront toujours ignorés. Les Palestiniens comprennent par le Grand Mensonge que les dirigeants israéliens ne reconnaîtront jamais la réalité.

Le site internet des Forces de Défense d’Israël est rempli de propagande. « Le Hamas exploite la sensibilité de l’IDF qui tente de protéger les structures civiles, en particulier les lieux saints, en cachant les centres de commandement, des caches d’armes et l’entrée des tunnels dans les mosquées », peut-on lire sur le site de Tsahal. «  Dans le monde du Hamas, les hôpitaux sont des centres de commandement, les ambulances sont des véhicules de transport, et des médecins sont des boucliers humains », insiste le site.

« .. Les officiers [israéliens] sont chargés d’une énorme responsabilité : protéger les civils palestiniens sur le terrain, peu importe les difficultés rencontrées », assure le site à ses visiteurs. Et le site de Tsahal fournit cette citation d’un opérateur de drone identifié comme le lieutenant Or. « J’ai personnellement vu des roquettes tirées sur Israël à partir d’hôpitaux et d’écoles, mais nous ne pouvions pas riposter parce qu’il y avait des civils à proximité. Dans un cas, nous avions repéré une cible, mais nous avons vu qu’il y avait des enfants à proximité. Nous avons attendu, et quand nous avons vu qu’ils ne partaient pas, nous avons du interrompre la frappe sur une cible importante. »

L’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, Ron Dermer, dans un Grand Mensonge individuel, a déclaré le mois dernier lors d’une conférence de Chrétiens Unis pour Israël que l’armée israélienne devrait recevoir le « Prix Nobel de la paix … un prix Nobel de la paix pour avoir fait preuve d’une retenue inimaginable ».

Le Grand Mensonge détruit toute possibilité d’histoire et donc d’espoir d’un dialogue entre les parties antagonistes qui serait basé sur la vérité et la réalité. Alors que, comme Hannah Arendt l’a souligné, les sophistes anciens et modernes cherchaient à remporter un argument au détriment de la vérité, ceux qui brandissent le Grand Mensonge « veulent une victoire plus durable au détriment de la réalité ». Les anciens sophistes, dit-elle, « ont détruit la dignité de la pensée humaine ». Ceux qui ont recours au Grand Mensonge « détruisent la dignité de l’action humaine ». Le résultat, a mis en garde Arendt, est que « l’histoire elle-même est détruite ainsi que son intelligibilité ». Et lorsque les faits n’importent plus, lorsqu’il n’y a pas d’histoire commune fondée sur la vérité, lorsque les gens croient bêtement à leurs propres mensonges, il ne peut y avoir d’échange d’information utile. Le Grand Mensonge, employé par Israël comme une matraque, réduit tous les problèmes du monde à une expression brutale de violence – ce qui était peut-être son objectif initial. Et quand les gens opprimés ne sont interpellés qu’avec la violence, ils ne répondent que par la violence.

Chris Hedges

Traduction « un point commun de plus avec la classe politique US » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

Gaza médias et propagande… L’insoutenable intégrité de certains journalistes…

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« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse
(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

Citation (connue) qui a été posté récemment en commentaire par Assoua, elle sied à ravir à notre présent billet…

 

La (trop rare) conscience morale de certains journalistes

 

Résistance 71

 

19 juillet 2014

 

Deux chaînes de télévisions “d’information” (propagande) américaine ont sorti deux de leurs journalistes de Gaza: NBC News et CNN.

Dans le premier cas (chronologique), la chaîne NBC News a ordonné à son correspondant à Gaza Ayman Moheyeldin, de quitter le ghetto immédiatement après que celui-ci ai raconté en direct la mort des 4 enfants palestiniens sur la plage, après qu’il eut lui-même joué au foot avec eux quelques minutes avant leur assassinat par l’armée terroriste sioniste.

Dans le second cas, CNN a fait muté à Moscou sa correspondante en Israël Diana Magney après que celle-ci ait fait ce commentaire sur Twitter après avoir rencontré une congrégation d’Israéliens se réjouissant des bombardements sur Gaza qu’ils regardent depuis les hauteurs de la localité de Sderot entourant le ghetto.

La journaliste posta ce message:

Il y a beaucoup d’Israéliens regroupés ici qui applaudissent et encouragent quand ils voient ce types de frappes israéliennes (sur Gaza)”, a t’elle dit à l’antenne. Puis elle écrivit un peu plus tard un message sur Twitter (qu’elle retira rapidement), message qui força CNN à la transférer pour qu’elle ne couvre plus le conflit:

Israéliens sur les collines au dessus de Sderot applaudissent alors que les bombes tombent sur #gaza; ont menacé de détruire notre voiture si je disais un mot de travers. Ordures.

Cela ne peut aussi que rappeler l’épisode des 5 Israéliens qui se firent arrêter à New York peu de temps après qu’ils aient été surpris à manifester leur joie en dansant et chantant juste après que les avions aient percuté les tours jumelles du WTC le 11 Septembre 2001. Comprenne qui voudra !

Bravo et merci à ces rares journalistes qui ont encore une conscience morale contre la marée de leurs directions de chaînes, vendues à la fange étatico-sioniste depuis toujours. Vu l’escalade en cours tout azimut, plus de personnes viendront grossir les rangs de la conscience humaine, celle dotée d’une compassion naturelle non anesthésiée par la société du spectacle mensonge.

Dans le même temps, le gouvernement marionnette d’une France asservie de manière unique dans son histoire, vient d’INTERDIRE les manifestations publiques pour Gaza et la Palestine. La chape de plomb de la censure ne pèse plus… elle écrase.

La prochaine étape pour François Joseph (Staline) David (Ben Gourion) Hollande, c’est l’instauration du goulag… Quand assez est-il vraiment assez ?