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Pousser l’Iran à la guerre pour sauver le projet colonial sioniste criminel et anachronique (Amar Djerrad)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, crise mondiale, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 11 avril 2024 by Résistance 71

« l’attaque contre le consulat iranien est une agression contre les conseillers iraniens en Syrie présents en Syrie depuis de longues années ».

« Mais il y a deux nouveautés dans cette agression : la première est l’offensive contre une terre iranienne qui est le consulat iranien. Ce qui veut dire que c’est une offensive contre l’Iran et non pas seulement contre la Syrie… La deuxième nouveauté est le niveau de l’assassinat car le général de brigade était le chef des conseillers iraniens en Syrie et au Liban…Certains analystes et observateurs israéliens ont conclu qu’ils ont commis une erreur en frappant le consulat… cette nouveauté a poussé son éminence le guide sayed Khamenei et les responsables iraniens d’annoncer qu’il y aura une riposte iranienne…  Les américains et les Israéliens sont persuadés qu’il y aura une riposte. Je pense que le monde entier est unanime qu’il est normal que la République islamique riposte. Tous attendent ce qui va se passer »

“Attendons les prochains jours pour voir vers ou les choses se dirigent. Moi j’en appelle à rester prudent. Pour ne pas être déçus. Restons réalistes. Sans doute il y a évolutions importantes. Nul doute que l’israélien est dans une position de défaite et d’incapacité ; nul doute que l’Américain, le temps le presse et il ne peut plus continuer dans cette bataille. Nul doute que la région pourrait éventuellement aller vers de évolutions dangereuses. C’est pour cela qu’ils veulent en finir. Mais il faut suivre ce qui adviendra.”

~ Extraits du discours de Hassan Nasrallah, SG du Hezbollah, 8 avril 2024 ~

Nosfenyahou

La provocation de l’Iran est-elle le prélude à une escalade annonçant la fin d’une colonisation anachronique ?

 Par Amar Djerrad

11 avril 2024

Malgré tous les moyens déployés l’armée d’occupation n’est pas arrivée à « éradiquer le Hamas », quelques milliers de combattants en armes légères et beaucoup de convictions – sans entamer la volonté des Palestiniens déterminés à récupérer leur pays spolié. Les captifs israéliens sont toujours entre les mains de la résistance palestinienne. Une folie s’empare des dirigeants sionistes d’Israël !

Netanyahou : « Le monde entier se ligue contre nous »

Face à leur échec, ils n’ont trouvé, en compensation, que de se venger lâchement sur les civils en commettant des actes d’une cruauté inouïe : des dizaines de milliers de civils tués, majoritairement des femmes et des enfants, ainsi que la destruction des infrastructures civiles (hôpitaux, centres de santé, habitations, écoles, mosquées, églises…)

L’armée israélienne n’a pas réussi à vaincre le Hamas, qui continue de causer d’importants dommages aux équipements militaires et aux effectifs israéliens. Selon une évaluation, le Hamas n’a été affecté qu’à hauteur de 15 à 20%. L’armée d’occupation repose entièrement sur les États-Unis et ses alliés européens pour son approvisionnement en armes, car ses capacités de production sont restreintes. Les conscrits manifestent leur refus de s’engager, certains ont pris la fuite tandis que d’autres se retrouvent incarcérés. Le plan visant à intégrer les ultra-orthodoxes, jusque-là exemptés du service militaire, risque également de les pousser à quitter Israël, dont la survie dépend de la présence juive sur le territoire.

Ce comportement diabolique, associé aux plaintes de Netanyahou affirmant que le « monde entier se ligue contre nous » (1), démontre un sentiment d’anéantissement du mythe suprémaciste et de la possible fin de ce projet colonial funeste et anachronique. Les soutiens d’Israël en sont conscients, les sionistes le savent et les Israéliens le perçoivent !

Provoquer odieusement l’Iran pour espérer l’implication des USA

Alors que Netanyahou est de plus en plus isolé sur la scène internationale et que son armée subit l’humiliation après s’être enlisée à Gaza, le voilà s’enflammer en se laissant emporter par sa folie en intensifiant ses actions jusqu’à donner l’ordre saugrenu de bombarder la représentation diplomatique de l’Iran à Damas, territoire iranien, selon le droit international.

Un acte désespéré interdit par le droit international, que même les pays les plus déloyaux ne peuvent admettre ; pensant peut-être à une action banale légitime motivée, lui qui a été soutenu pour des actes bien plus graves, tels que la destruction des hôpitaux, le bombardement des cités d’habitation, les exécutions sommaires, les arrestations massives du personnel soignant, qu’ils motivent par le mantra « soutenant tous, le Hamas » !

Si l’on peut se soustraire à une obligation, en évoquant un motif comme une exception à la règle ou à la loi, pour bombarder n’importe quoi, dont les représentations diplomatiques d’un pays, alors tout peut être une cible : les ambassades, les consulats, les hôpitaux, les sièges des organisations internationales, les avions civils, les trains, les bus, les châteaux d’eau, etc. Tout ce qui est convenu de protéger par des lois peut être un objectif légitime ! Ce sera la Loi de la jungle ! Il ne restera plus qu’à écourter la vie sur Terre avec l’usage des armes dévastatrices, irrépressibles et décisives !

En vertu donc du droit de légitime défense, il est par conséquent légal et légitime que l’Iran réplique sans que personne ne trouve de raison légale pour le condamner ! On doit donc s’attendre, naturellement, à un retour au moins de même nature.

On suppose comme cibles potentielles toutes les structures (y compris économiques) en relation avec l’armée et les services de sécurité.

Alors que des pays (Russie, Chine et d’autres) ont condamné cette attaque, l’ambassadeur américain à l’ONU, Robert Wood, lui, trouve cette curieuse justification « …des éléments terroristes auraient été présents dans cette installation » en n’hésitant pas à condamner l’Iran pour la « coordination, l’entraînement et l’armement de terroristes et d’autres extrémistes violents » et ce, au même moment où le président américain a pris contact avec Téhéran pour nier toute responsabilité et affirmer que les responsables israéliens ne l’ont informé de la frappe que quelques minutes auparavant. Cependant, il a laissé faire, comme en témoignent la justification de son ambassadeur et le refus de ses alliés (le Royaume-Uni et la France) de dénoncer la frappe au Conseil de sécurité de l’ONU. Apparemment, la ‘stratégie’ de Netanyahou vise à accroître les tensions pour inciter l’Iran à impliquer les États-Unis, s’il prend pour cibles les installations militaires américaines dans la région.

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Réaction de l’Iran et du Hezbollah

La riposte iranienne va être non seulement imminente et inévitable, mais aussi légitime et conforme au droit international. L’ayatollah Ali Khamenei a promis de leur faire « regretter ce crime et d’autres ».

Les conséquences de ce bombardement – dont les responsables israéliens ne précisent pas le terme « consulat » et passées sous silence par les atlantistes – ont conduit Tel-Aviv à évacuer certaines de ses missions diplomatiques par craintes de « représailles iraniennes ».

Le général des gardiens de la révolution iranienne, Yahya Rahim Safavi a prévenu qu’aucune ambassade israélienne ne sera « en sécurité » (2) ajoutant qu’Israël a « fermé jusqu’à 27 ambassades », dont celles « de Jordanie, de Égypte, du Bahreïn et de Turquie ».

La résistance libanaise qu’incarne le Hezbollah a déclaré, par la voix de Hassan Nasrallah, qu’il soutient le droit de l’Iran à « punir » Israël (3) lors d’une intervention télévisée, affirmant que la riposte ne va pas tarder. « Soyez certains, soyez sûrs, que la réponse iranienne au ciblage du consulat de Damas sera dirigée contre Israël ».

Israël redoute des « attaques de missiles, de drones et de roquettes » en provenance de divers territoires. L’agence de presse iranienne ISNA a même annoncé le type de missiles destructeurs et dissuasifs (au nombre de neuf, ayant une vitesse de Mach 5 à Mach 14), prêts à frapper certainement des objectifs pouvant causer des dommages insupportables à Israël, lui ôtant à l’avenir toute intention provocatrice. En cas de ciblage de Haïfa et des aéroports, Israël peut se retrouver quasiment privé de voies de communication terrestres pour ses approvisionnements, la mettant ainsi situation de survie compte tenu de l’état critique de son économie.

Une autre possibilité est que l’Iran réussisse à éliminer de manière habile certains responsables civils et militaires impliqués dans l’attaque et qui ne sont pas en bons termes avec les dirigeants américains. C’est ce qu’ils craignent. Dans cette éventualité, il est à parier que ces sionistes n’oseront plus jamais se risquer avec leurs méthodes diaboliques ! Il faudra leur répondre précisément de la manière qu’ils redoutent le plus !

En soutenant le Hezbollah, la résistance palestinienne, les Houthis et les milices chiites irakiennes, l’Iran joue un rôle clé comme contrepoids à l’axe du mal américano-sioniste au Moyen-Orient.

Les États-Unis ne pourront pas intervenir directement, car ils ne sont pas prêts à affronter une situation dangereuse qui pourrait déclencher des conflits généralisés dans cette région sensible, où leurs forces sont stationnées. De plus, il existe un risque que la Russie et la Chine s’y impliquent.

Il incombe aux États-Unis d’évaluer les conséquences et les risques du piège tendu par les autorités sionistes israéliennes, s’ils décident de s’y impliquer !

A.D

Notes :

(1) https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/netanyahu-whole-world-is-ganging-up-on-us-its-a-combination-of-ignorance-and-antisemitism/

(2) https://francais.rt.com/international/110520-aucune-ambassade-israelienne-nest-securite

(3) https://twitter.com/kheirnouve1/status/1776406135072842020?s=46

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A (re)lire et diffuser : « Comprendre les 10 principes de la propagande de guerre »

Manifeste_de_linternationale_anarchiste_contre_la_guerre

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Danse_Palestindien

Gaza : le nettoyage ethnique en cours est partie de la guerre du gaz déclenchée par l’empire…

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La guerre du gaz a bien lieu…

On ne le répètera jamais assez, depuis les “printemps arabes” et la destruction de pays comme la Libye et la Syrie depuis 2011 et l’Irak avant eux, la motivation impérialiste occidentale, essentiellement anglo-americano-sioniste, est la contrôle des ressources énergétiques hors Golfe déjà assujetties et surtout celles du gaz naturel. De Gaza à Chypre (déjà sous contrôle sioniste depuis des lustres) en passant aux larges des côtes libanaises et syriennes (tiens donc…), s’étend un gigantesque champ gazier, le Léviathan, qui peut rivaliser avec celui du Qatar qui s’étend jusqu’en Iran. Le contrôle de ce champ gazier permettrait à l’occident colonial de bloquer à volonté le flot de gaz russe et iranien vers l’Europe et autres pays. Nous l’avons dit depuis déjà 10 ans sur ce blog, il s’agit ici d’une véritable guerre du gaz naturel sans merci. Lire notre dossier sous l’article, qui contient en lui-même une foule d’hyperliens en documentation de ce qui est avancé…
~ Résistance 71 ~

Gaz, Gaza et l’impérialisme occidental

Tara Alami

20 décembre 2023

Url de l’article original :

https://mondoweiss.net/2023/12/gas-gaza-and-western-imperialism/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

L’assaut actuel sur Gaza ne peut pas être vu séparément du vol des ressources comme le carburant et la destruction systématique de l’infrastructure de vie en Palestine. Seulement 10 jours après le début du plus récent assaut sur Gaza, l’OMS a annoncé qu’il y avait moins de 24 heures de réserve d’eau et de carburant à Gaza. Le 24 octobre, au moment de bombardements les plus brutaux, le ministère de la santé gazaoui avertissait d’une rupture de stock de carburant qui occasionnerait le dysfonctionnement des hôpitaux de Gaza dans les 48 heures, incluant l’hôpital indonésien Beit Lamia. Le 20 novembre, la nouvelle se répandit que les Américains exploraient la planification d’exploiter les champs gaziers situés au large de Gaza comme faisant partie d’un “plan de revitalisation économique”. Alors que certains prirent ceci comme signification que ces champs gaziers furent un motif ultérieur pour toutes ces années d’attaques conjointes israélo-américaines sur Gaza, l’assaut actuel devrait être plus compris comme une escalade dans la tentative de procéder à un nettoyage ethnique de Gaza, qui fait partie du projet impérialiste et colonial d’occupation sioniste. (NdT : ce qui à terme libère le terrain pour l’exploitation gazière. Ce but est un but essentiel à bien comprendre. La guerre du gaz a commencé il y a plus de 12 ans avec l’attaque par procuration de la Syrie en 2011, tout ceci n’est que sa continuation…)

Le champ de gaz naturel marin de Gaza

Avec son objectif de long terme de construire un ethno-état colonial d’occupation, le projet sioniste se définit comme un agent impérialiste de l’empire occidental dans la région. Un des rôles les plus important qu’il joue est au travers de son implication dans l’exportation de gaz volé vers l’Union Européenne (UE) et en faisant des accords gaziers avec des états voisins normalisant leur relation comme la Jordanie, l’Egypte et les Émirats Arabes Unis (EAU).

Il y a 25 ans, le British Gas Group (BGG) a découvert du gaz naturel au large des côtes de Gaza entre le champ gazier du Leviathan occupé par les sionistes et le champ gazier égyptien Zohr. Ces champs gaziers sont connus sous les noms de Gaza Marine 1 et Gaza Marine 2 et sont un grand point d’intérêt pour l’état sioniste et son sponsor américain, qui cherche à profiter des ressources naturelles palestiniennes de la Mer Méditerranée.

L’essentiel de l’eau et de l’énergie de Gaza est contrôlé par l’occupation israélienne et des projets d’introduire et de maintenir une infrastructure indépendante de production d’énergie dans la bande de Gaza ont continuellement été avortés à la fois par l’état sioniste et par l’Autorité Palestinienne (AP). Au lieu de cela, les deux parties profitent de la vente de gaz volé et de la production d’eau par désalinisation alors que les Palestiniens endurent une crise énergétique de plus en plus catastrophique.

Juste quelques mois avant le 7 octobre, Netanyahou annonça l’accord de développement de ce champ gazier en collaboration avec l’AP et l’Egypte. Maintenant, après la mort brutale de plus de 20 000 Palestiniens par les bombardements ou exécutions sommaires, avec selon les rapports plus de 8000 personnes toujours sous les décombres, des centaines kidnappés et torturés par les forces d’occupation, des dizaines de milliers de blessés et une crise énergétique dans Gaza planifiée par l’état sioniste pour mettre un terme aux infrastructures de vie, le géant énergétique Chevron a résumé son exploitation gazière depuis les champs gaziers de Tamar et du Leviathan afin de fournir l’Egypte et les colons israéliens.

Une domination régionale

Pour comprendre l’intérêt de l’état sioniste à extraire le gaz des champs au large de la Palestine, du Liban, de l’Egypte (NdT : et plus haut de la Syrie, le champ s’étendant jusqu’à Chypre qui est de longue date une colonie par procuration des sionistes, Gaza, le Liban et la Syrie sont sur le chemin de son contrôle total par l’empire..), il est essentiel de le situer dans les objectifs impérialistes d’occupation israéliens, solidifiés par les accords d’Oslo dans les années 1990 et en leur sein, le protocole de Paris.

Au delà de promouvoir l’expansion de l’occupation, la militarisation par l’état et l’annulation de la légitimité populaire de l’OLP, les accords ont placé de manière effective les Palestiniens sous une subordination économique complète au régime sioniste. La division des accords de la Cisjordanie occupée en des catégories arbitraires au moyen d’une cartographie coloniale a de plus restreint l’accès des Palestiniens aux ressources naturelles de vie et, de manière importante, a établi le chemin pour que le régime de l’AP collabo “reçoive un accès” aux champs gaziers palestiniens au large de Gaza et de l’Egypte, alors que le gaz ainsi volé était exporté.

Trente ans après Oslo, les Palestiniens demeurent dans un état de sous-développement planifié, organisé par sabotage de toute stabilité économique potentielle, facilité par l’AP et ses laquais et exacerbé par les incursions, invasions, bombardements, violence coloniale constants de la part des Forces d’Occupation Israéliennes (FOI).

Aucun endroit n’est plus clair que Gaza en ce sens. Avant que le Hamas ne soit élu par les Palestiniens en 2007, des négociations de “paix” entre le premier ministre d’alors Ehud Olmert et l’AP incluait que l’occupant israélien achèterait pour 4 milliards de dollars de gaz par an à partir de 2009. Mais la victoire du Hamas en 2007 annihila effectivement les accords potentiels alors qu’un blocus des plus brutaux par voies aérienne, terrestre et maritime fut imposé à Gaza. Dans l’arrière plan, le régime sioniste planifiait son invasion de 2008 tout en tentant d’obtenir un accord de 15 ans avec BGG.

Une fois que l’Egypte eut signé un accord gazier avec l’état sioniste en 2005, suivi par la découverte du champ Tamar en 2009, le besoin d’extraire et d’exporter le gaz depuis la côte de Gaza devint moins urgent. Mais comme nous le voyons aujourd’hui, les plans d’éventuellement exploiter les champs gaziers marins du Gaza Marine tout en maintenant un siège médiéval sur Gaza, ont continué.

Ces plans ne furent pas non plus réservés, restreints aux côtes de Gaza.

Le Liban est impliqué dans une dispute avec l’occupation israélienne au sujet des frontières maritimes depuis 2010. En octobre 2022, un accord historique de frontière maritime, mis en place par les Etats-Unis, a été finalement signé. L’accord place les Etats-Unis comme observateur permanent, un médiateur et un superviseur de toutes les extractions des champs gaziers, en plus de mandater que les données de toutes les ressources “connues actuellement et qui seront identifiées plus tard”, soient partagés avec les Etats-Unis. De plus, l’accord ne permet qu’à des “entreprises internationales réputées”, approuvées et supervisées par les Etats-Unis, d’exploiter les champs gaziers et restreint le contrôle libanais sur environ un tiers de la zone disputée. Les concessions faites par le Liban sont sans doute dues aux conditions économiques de plus en plus difficiles auxquelles le pays doit faire face, ce qui le rend en situation d’exploité par l’accord passé avec les agents américains.

De manière similaire, en 2016, la compagnie nationale d’électricité jordanienne a signé un accord controversé de 15 ans avec l’état sioniste et les entreprises énergétiques Delek Drilling (forage), Ratio et Noble Energy. En décembre 2019, l’état sioniste a commencé à exporter le gaz volé du champ Leviathan vers la Jordanie. En 2022, le rois de Jordanie Abdullah II a rencontré Isaac Herzog au sommet de la COP27 en Egypte pour signer un mémorandum de compréhension pour un accord échangeant de l’eau volée de la Mer Méditerranée pour l’énergie solaire jordanienne.

Défier l’impérialisme

Le cas de l’intérêt du régime sioniste dans les champs de gaz entourant les frontières (NdT : jamais définies du reste…) de la Palestine est un exemple d’école de l’impérialisme tel que définit par Lénine ou Walter Rodney dans son “How Europe Underdeveloped Africa” : à savoir, la concentration de la production et des monopoles (ici par des entreprises énergétiques américaines et britanniques ) et l’exportation du capital.

Bien que tentant de cacher ce vol de ressources des Palestiniens derrière l’écran de fumée de la “résolution” d’une crise énergétique mondiale déclenchée par la guerre par procuration de L’OTAN en Ukraine et l’explosion criminelle du gazoduc du Nord Stream, la GB, les USA, l’UE et l’état sioniste se sont intéressés de longue date à solidifier leurs exportations de gaz naturel depuis le champ du Leviathan sur le marché énergétique européen, ce au delà des restrictions des accords avec l’Egypte, la Jordanie et maintenant le Liban. (NdT : afin aussi de court-circuiter les exportations de gaz russe et iranien vers l’Europe…) Ceci est la véritable raison du pourquoi les attaques yéménites stratégiques sur les routes de navigation commerciale vers et depuis l’état sioniste sont une véritable menace pour la viabilité du régime génocidaire sioniste : si le coût en énergie de cette attaque sur Gaza est trop élevé, les méga-entreprises / corporations qui soutiennent et alimentent les FOI en énergie et en armes vont sans doute arrêter les transports, menaçant le commerce et l’économie mondiale.

L’état sioniste insiste à chaque annonce de toujours plus de vol depuis les champs gaziers palestinien et arabe, sur le fait qu’il essaie toujours de maintenir la “sécurité” autour de ses frontières coloniales. Le vol des ressources naturelles et les profits potentiels faits par les sionistes et leurs sponsors, incluant des entreprises énergétiques géantes comme Chevron et Total, sont en fait la force déterminante derrière son insistance à empiéter sur la côte gazaouie. Mais de manière cruciale, tout repose sur le projet colonial d’occupation sioniste et sa fonction en tant qu’entité impérialiste par procuration dans : le nettoyage ethnique, le vol des terres, la dépossession et la subrogation économique structurelle des Palestiniens. La seule véritable libération ne peut alors vouloir dire que la fin du projet sioniste dans toutes les formes qu’il prend, depuis ses frontières coloniales, ses checkpoints militaires et ses blocus/embargo, jusqu’à son infiltration parasitaire sous nos eaux territoriales.

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Lire notre dossier : “Syrie, Moyen-Orient et guerre du gaz ”

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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