Archive pour septembre, 2010

Guerre contre l’Iran: ou sont les vrais psychopathes ?

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, BP et marée noire golfe du mexique, crise mondiale, guerre iran, guerres imperialistes with tags , , , on 27 septembre 2010 by Résistance 71

Les armes de destruction massive de l’occident

par le Dr. Pascal Sacré

Url de l’article original:

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=21175

« L’Iran voudrait se doter de l’arme nucléaire. » « Et nous devons tout faire pour l’en empêcher.» Effectivement, la majorité des médias et des gouvernements occidentaux nous pousse à craindre cette menace qui ne ferait aucun doute.  Ils sont très sûrs d’eux, péremptoires, catégoriques.  Pourtant, ces médias et gouvernements, toujours les mêmes, au Royaume Uni, et aux Etats-Unis en tête, nous ont déjà menti, de façon flagrante, ou substitué la propagande à l’information honnête et véritable [1-2].

Par rapport au passé, la France a rejoint le groupe des gouvernements soumis au complexe militaro-industriel et au système financier anglo-saxons [3]. Ce complexe militaro-industriel et ce système financier veulent conquérir des marchés, détourner pour eux-mêmes des ressources énergétiques, dominer des populations, y compris les leurs, et surtout, justifier leur existence et préserver leur place, tout en haut de la chaîne alimentaire mondiale. Ils n’ont que faire de la vérité.

Dans la version psychologique de cette guerre contre la vérité, composante très importante de la guerre mondiale et sans fin lancée par le tandem Bush-Cheney en septembre 2001, l’Iran est devenu une cible de choix, et subit des attaques de tous côtés.

Vous avez remarqué ?

Pour envahir la Yougoslavie, la faire éclater, et la soumettre au diktat occidental : diabolisation de la Serbie et de Slobodan Milosevic.

Pour envahir l’Afghanistan, en faire une colonie anglo-saxonne et pouvoir voler ses précieuses ressources : diabolisation des Talibans, autrefois décrits comme de très bons amis de l’administration US.

Pour envahir l’Irak : diabolisation de Saddam Hussein, lui aussi un très bon ami des néoconservateurs US.

Pour ces deux derniers exemples, la créature mythique Ben Laden, sorte de Kraken moderne, et son club, Al-Qaida, sortis opportunément de leur boîte par l’Empire anglo-saxon, ont servi de mèche d’allumage…

Maintenant, l’Iran.

Le gouvernement iranien aurait truqué le résultat des élections de juin 2009[4].  Le président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, aurait volé la victoire à son opposant, le favori des Occidentaux, Hossein Mousavi. Pour l’électeur occidental, tellement mieux loti, lui qui a la chance d’avoir des présidents comme Barack Obama, Nicolas Sarkozy ou des Premiers Ministres sincères, dévoués, et désintéressés, il est tout bonnement impensable de choisir le terrible dictateur religieux antisémite Mahmoud Ahmadinejad !

Comment est-ce possible ?

Seul un horrible bidouillage de l’élection peut l’expliquer.

Pourtant, de ce que nous savons grâce au travail de véritables journalistes et auteurs non inféodés aux puissances occidentales dominantes, il semble bien que la majorité du peuple iranien, 24,5 millions de voix (63,3% des suffrages), ait effectivement choisi de reconduire Ahmadinejad à leur tête [5].

Quelle horreur !

Bien sûr, si cela est incompréhensible pour les habitants de ‘Medialand’, de ‘Disneyland’ et de ‘Curedausteriteland’, c’est tout à fait logique pour un grand nombre d’Iraniens.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le système iranien d’accès aux soins de santé a permis de réduire de 70% la mortalité infantile dans ce pays, l’Iran islamiste, en 30 ans [6]. Contrairement aux Etats-Unis où malgré les dizaines de millions de dollars injectés par le gouvernement fédéral (où vont-ils vraiment ?), les soins médicaux primaires dans beaucoup de régions sinistrées et pauvres sont restés très peu performants, avec une mortalité infantile énorme dans certaines régions (comme le delta du Mississipi) et où l’espérance de vie reste trop faible pour un pays soi-disant si évolué.  C’est au point que des pédiatres étatsuniens s’intéressent au système des maisons de santé iranien et voudraient l’importer dans les régions du Sud des Etats-Unis, les plus frappées par la misère et les maladies [7].

De cela, les médias et gouvernements occidentaux, acharnés à répandre le bobard de l’élection truquée en Iran, ne vous disent rien.

Ahmadinejad est beaucoup plus proche, dans son programme électoral, des millions d’Iraniens habitant dans les provinces, dans les villes, petites et moyennes, et dans les villages, que Mousavi, le champion des classes moyennes et aisées minoritaires et qui voudraient imposer à tout le pays le système à l’occidentale, le meilleur (pour elles) et cela ne se discute pas [8].

L’ouragan d’austérité qui se prépare à fondre sur l’Europe, pulvérisant tous les garde-fous sociaux durement acquis et terrassant les plus faibles, les plus démunis, témoigne du contraire.

« Un sondage d’opinion publique effectué à l’échelle de tout l’Iran et de manière scientifiquement rigoureuse par deux experts états-uniens, trois semaines seulement avant le vote, […] montrait qu’Ahmadinejad avait une avance telle qu’il pouvait remporter plus du double des voix de son adversaire, c’est-à-dire une marge encore plus importante que celle de sa victoire électorale, le 12 juin.

Ce sondage montrait que chez les électeurs d’origine azérie [l’ethnie de Mousavi], Ahmadinejad bénéficiait de deux fois plus de voix que Mousavi, ce qui démontrait à quel point les intérêts de classe incarnés par un candidat sont capables d’occulter l’identité ethnique de l’autre » [9]

Mahmoud Ahmadinejad est le président légitime de la République d’Iran. C’est lui que la majorité des Iraniens a choisi. Pas tous les Iraniens, mais la majorité.

Les électeurs de Ségolène Royal, en France, en 2007, ont-ils violemment manifesté dans la rue, par millions, quand le résultat du scrutin fut connu ? Par Twitter, Facebook et des millions de sms, ont-ils alerté le monde entier du vol de leurs élections, chose forcément évidente puisque leur candidat n’avait pas gagné ?

Pour ceux qui diraient qu’un trucage électoral ne risque jamais d’arriver en Occident, le pays des médias honnêtes, des cures d’austérité, des patrons et des ministres intègres, le film « Hacking Democracy » [10] (« La Démocratie Piratée ») nous démontre toutes les zones d’ombre qui entachent les élections US de 2000, celles qui ont mené au pouvoir Georges W. Bush.

En France, lors de la dernière élection présidentielle de 2007, près de 1,7 millions de Français ont voté à l’aide de machines électroniques [11], des machines à frauder selon l’association à but non-lucratif BlackBoxVoting.org.

Continuons à scruter les nouvelles de ‘Medialand’ concernant l’Iran.

Les manifestations des partisans de Mousavi ont été réprimées dans le sang.

Les minorités juives sont opprimées.

Ahmadinejad nie l’holocauste et veut détruire Israel.

Les femmes sont traitées de façon inhumaine et les condamnés à mort le sont par les moyens les plus barbares comme la lapidation.

L’enjeu n’est pas de faire de l’Iran un pays champion des droits de l’homme, d’ignorer la souffrance d’un certain nombre de femmes iraniennes, de nier que des mises à mort inhumaines y sont pratiquées…

Ceci dit, connaissez-vous une mise à mort…humaine ?

Le concept de « balle à blanc » [12], pratiqué au pays des Champions autoproclamés de la démocratie, les Etats-Unis, rend-il la mort plus humaine à nos yeux si sensibles ?

L’enjeu est de rétablir le gris et toutes ses nuances, là où les médias manipulateurs ne voudraient nous montrer que du « blanc » (le système à l’occidentale), ou que du « noir » (le système iranien d’Ahmadinejad à renverser absolument).

Les pays défenseurs du système à l’occidentale, ou présentés comme « blancs », irréprochables par ‘Medialand’, n’ont aucune leçon à recevoir de l’Iran en matière de répression violente de manifestations de populations civiles, même pacifiques.

Ainsi les Israéliens sont coutumiers de répression dans le sang de Palestiniens osant défier, même pacifiquement, leurs oppresseurs [13].  Un Palestinien, sa vie, sa dignité, valent-elles moins que celles d’un Tibétain ou celle d’un Juif ?  La réponse à cette question est fondamentale car si c’était le cas, nous ne sommes alors vraiment pas les preux chevaliers qui voudrions sauver les femmes iraniennes, ou les condamnés à mort de la lapidation, mais seulement des démagogues hypocrites pour qui la vie de certains humains, dans un certain contexte, est plus importante que celle d’autres humains.

A chaque réunion du G20, les manifestations sont réprimées en Occident avec une violence inouïe, sans distinguer hommes, femmes, enfants ou vieillards, par des forces de l’ordre de plus en plus équipées. Les policiers sont désormais encadrés par des paramilitaires, équipés de Hummers avec canons à ultra-sons et toutes sortes d’armes sophistiquées, non létales mais pouvant infliger de terribles souffrances [14].

Si la Birmanie [15] et l’Arabie Saoudite ne menacent pas ouvertement Israël et ne veulent pas devenir nucléaires, ce sont des dictatures de type militaire, intolérantes à toute forme d’opposition, écrasant toute manifestation, traitant la femme comme un objet et mettant à mort leurs condamnés (parfois pour des broutilles) de la façon la plus barbare qui soit, par exemple en les décapitant avant de les crucifier, comme en témoigne certains rapports d’Amnesty International : « En Arabie saoudite, les peines de mort sont invariablement prononcées et appliquées à l’issue de procès iniques et secrets. » [16].

Pour terminer, la dernière balle de propagande en date lancée à la face de l’Iran, par nos médias que « toute » injustice, et que « toute » barbarie dans le monde devraient insupporter, emmenés par le défenseur des opprimés, sauf ceux de Guantanamo, le « philosophe » Bernard-Henry Levy [17], serait l’intolérable condamnation à mort par lapidation de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, pour un crime aussi futile que l’adultère [18].

D’abord, cela fait étrangement penser à l’histoire des couveuses du Koweït, renversées, selon les médias de l’époque, sans ménagements par les soldats irakiens de Saddam, avant la première guerre du Golfe, en 1991, une véritable intoxication médiatique qui avait néanmoins réussi à emporter l’adhésion des peuples occidentaux bien-pensants à une effroyable guerre asymétrique de plus [19].

Cela fait aussi penser aux charniers de Timisoara [20], aux armes de destruction massives, bactériologiques de Saddam Hussein, à tous les mensonges sur le 11 septembre 2001, à toutes les morts soi-disant causées par la grippe H1N1 lorsque ‘Medialand’ fut pris de fièvre hystérique en 2009, pour le plus grand bonheur des multinationales pharmaceutiques.

Comme pour le bobard de l’élection truquée, il semble qu’on ne nous dise pas tout.

Toujours grâce au travail de véritables journalistes et auteurs non inféodés aux puissances occidentales dominantes, nous savons que Sakineh ne sera pas lapidée [21] et que sa condamnation à mort n’est pas pour adultère, mais pour meurtre, un acte particulièrement sordide en plus, puisque le mari fut drogué puis assassiné dans son sommeil par l’amant [22]. Cela ne justifie pas de mettre à mort cette dame. Rien ne justifie, nulle part, la mise à mort d’un être humain, hormis la légitime défense peut-être. Le débat devrait donc se situer à ce niveau : êtes-vous pour ou contre la peine de mort ?

Dans ce cas, nous pouvons nous intéresser à la Birmanie, à l’Arabie Saoudite, aux Etats-Unis, dont le système juridique inique et cynique est reconnu par certains acteurs de ce système lui-même, comme étant l’un des plus injustes au monde [23].

Dans ce cas, nous pouvons avec la même hargne médiatique nous en prendre à la condamnation à mort aux Etats-Unis de Teresa Lewis, une autre pauvre femme, déficiente mentale, dont la vie sera bientôt effacée de la surface de la Terre, dans l’indifférence générale…des Occidentaux [24].

A ceux qui avanceraient que finalement, peu importe, si, grâce à ce tapage, une vie, en Iran, peut-être sauvée, je réponds que ce n’est pas un point de détail, un hasard sans conséquences, si cet empathie soudaine des médias pour une femme, une meurtrière, et si leur acharnement à l’arracher à sa condamnation (qui ne sera pas la lapidation), concerne l’Iran.  Cette femme-là, cette condamnation-là, dans ce pays-là. A ce moment-là.  Il n’y a rien de fortuit. Rien de sincère. Et vos émotions en sont l’enjeu.

Si aucun référendum populaire ne précédera la mise à feu des missiles vers l’Iran, cela paraît clair, il ne faut toutefois pas sous-estimer la réaction des populations, une fois l’ampleur des pertes civiles connues, bien que ‘Medialand’ fasse tout pour en camoufler la portée. Comptez sur les journalistes « intègres » qui nous désinforment à longueur de journée, pour cela.

C’est le mouvement anti-guerre, des gens comme vous et moi, aux Etats-Unis, qui a fait cesser la boucherie au Vietnam et fait reculer Nixon [25].  Ce n’est pas le manque de balles ou d’idées dans l’esprit des meurtriers US. La réaction populaire, sa force, sa vitesse d’apparition, dans le cas d’une guerre finalement déclarée contre l’Iran, seront conditionnées par l’image que tous auront de l’Iran d’Ahmadinejad à ce moment.

Ahmadinejad et son gouvernement, démocratiquement élus, ne veulent pas détruire tous les juifs et effacer Israel de la surface de la Terre. Par contre ils veulent, comme une majorité d’Iraniens qui ont voté pour eux, faire cesser les guerres impériales menées par les Etats-Unis, et Israel, dans la région. Ils veulent que le génocide pratiqué à l’égard des Palestiniens, leur déportation, leur emprisonnement dans d’énormes enclos à ciel ouvert, sans infrastructures civiles que n’importe quel état mérite, cesse !  Il est vrai, personne ne peut le nier, que le principal obstacle entre ce souhait et la réalité, c’est Israël.

Ce n’est pas le Hamas. Ce n’est pas Ben Laden. Ce n’est pas Ahmadinejad. C’est Israel. Le dernier massacre, celui de Gaza, à coup de plomb durci et d’uranium appauvri, a ravivé la tension entre les deux pays, deux conceptions du monde, et l’a mené à son paroxysme.

Dans la région, l’Iran et ce gouvernement-là sont les défenseurs les moins hypocrites et les plus intransigeants des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza qui subissent, parce qu’ils sont dans le chemin des visées hégémoniques d’Israel, et non à cause de leurs roquettes artisanales, un véritable enfer.

Par ailleurs, plus de vingt-mille juifs vivent en Iran, sans subir la moindre humiliation de la part du régime dominant [26], même si, comme partout, en Iran moins que dans certains endroits du monde, des extrémistes se déchaînent parfois sur eux verbalement.

Ces extrémistes, comme ‘Medialand’ voudrait pourtant nous le faire croire, ne sont pas le régime au pouvoir.  Sur ce plan, si leur empathie était vraiment sincère et non un coup de poker politique, les leaders occidentaux, européens et nord-américains, devraient se joindre à l’Iran et faire cesser l’intolérable calvaire palestinien.

Un Iran nucléaire serait peut-être le meilleur antidote à la folie d’Israël (le gouvernement actuel au pouvoir), une folie aujourd’hui insensible à tous les appels à la raison.

Israel est le véritable état religieux extrémiste de la région qui utilise des prétextes religieux pour justifier ses actes, son armement nucléaire clandestin et son attitude inhumaine vis-à-vis de minorités. Ce n’est pas l’Iran. Ceci est un fait, et non une déclaration antisémite.

Quant à ce désir d’armes nucléaires dont on accuse l’Iran, refusant de les croire quand ils disent vouloir disposer d’installations à visée civile [27], comme pour les armes de destruction massive irakiennes en son temps, ce projet militaire n’est pas prouvé aujourd’hui, ni par Israël, ni par les Etats-Unis, ni par l’AIEA, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. Déjà en 1998, à l’époque, les inspecteurs des Nations Unies pour le désarmement en Irak avaient eu beau nier l’existence de cet arsenal fantasmé par les anglo-saxons, rien n’y a fait. La guerre était programmée de toute façon [28].

Alors, avez-vous toujours aussi peur de l’Iran d’Ahmadinejad ?

Petit voyage au paradis, les armes de destructions massives de l’Occident

Quittons l’Iran « lapideur et aux sombres objectifs nucléaires », un fantasme des Etats-Unis, et visitons le fabuleux Occident, donneur de leçons et gardien de la morale mondiale.

La cure d’austérité préconisée par le FMI

Le FMI est le meilleur ami de l’homme, vous ne trouvez pas ?

Le Fonds Monétaire International, pas plus que la Banque Mondiale, n’ont rien d’International, ni de Mondial.  Menés aujourd’hui par le « socialiste » Dominique Strauss-Kahn et par Robert Zoellick, deux « philanthropes » accomplis, le FMI et la Banque Mondiale sont toutes deux des organisations sous contrôle des Etats-Unis, et des Occidentaux [29]. Appelons un chat un chat. Ce sont le Fonds Monétaire Occidental et la Banque d’Occident.  Tels sont les termes corrects, que tous les journaux honnêtes devraient utiliser.  Ces organismes appliquent des mesures injustes et malhonnêtes à tout le monde (en ce sens, ils sont international, mondial) et travaillent pour les riches, les 400 milliardaires étatsuniens et du reste du monde, un club transnational plus puissant que les gouvernements [30].

Pour que le monde comporte 400 supers milliardaires, comprenez-vous qu’il faut absolument des milliards de pauvres, et même très pauvres sur la Terre ?

Le FMI est un des nombreux moyens d’y arriver.

Après s’être occupé de nombreux pays, dont la Grèce récemment, il s’est jeté, tel un vautour affamé, sur le Pakistan déjà durement touché par des inondations [31].

Ne riez pas, Occidentaux, toute l’Europe se trouve à présent dans son collimateur.

‘Medialand’ utilise, comme à son habitude, le terme bien propre de « réformer » [32].

Entendez par là « baisser les prestations sociales, privatiser les services publics, démanteler le droit du travail. »

‘Réformer’ est en fait ‘piller’, ‘saigner’, ‘dévaliser’.

« Depuis la fin des accords de Bretton Woods, cette institution [le FMI] pilotée par les Etats-Unis (majoritaires en voix) a systématiquement prôné la privatisation et la suppression des politiques sociales (fin des remboursements des frais de santé, fin des services publics etc.). Il n’a jamais présenté un éventail de remèdes disponibles à chaque pays selon sa situation propre…

Les populations sont toujours ressorties appauvries de ces cures d’austérité, et cela a parfois été jusqu’à les priver de ressources vitales.

Ainsi au Ghana au début des années 2000, la privatisation de la compagnie nationale de distribution de l’eau, suite à un ajustement structurel, a contraint de nombreux villageois à devoir choisir entre boire de l’eau potable et manger.

L’entreprise nouvellement en charge de la distribution avait doublé les prix, voire triplé ou quadruplé selon les villes.

Systématiquement, l’élite locale s’est enrichie tandis que le peuple s’est appauvri. Cette politique est criminelle lorsqu’elle prive des citoyens de soins, d’eau potable, de nourriture, ou d’éducation. »

Le transfert de richesses s’opère des pauvres vers les riches. L’argent prêté par le FMI doit être utilisé suivant les conditions fixées par l’organisme ‘international’ : constructions de centrales électriques, de routes, de barrages », par des entreprises occidentales, états-uniennes [33]. La guerre économique et la corruption des élites nationales suffisent souvent à l’empire anglo-saxon, qui sert le complexe militaro-industriel et le système financier occidental,  pour arriver à ses fins.Si le FMI et les « assassins économiques » échouent, alors vient le temps des bombes et des assassinats, après une habile manipulation de l’opinion des masses populaires.

« Ce que l’on nomme ‘mondialisation’, à ce titre, n’est pas autre chose que l’expansion de l’Empire, le FMI étant une arme parmi d’autres ».

Les plans moralisateurs, culpabilisants du FMI, et les discours des « experts » chargés de lui préparer le terrain, ne doivent pas faire oublier que c’est la recherche effrénée de profits, sans limites, avec la complicité de certains ministres, qui a mené des banques à la banqueroute, et qu’au lieu de sanctionner  les irresponsables et juger les escrocs, de responsabiliser les institutions fautives et des les impliquer durement dans leur remise à niveau, c’est par un transfert de richesses publiques, appartenant à toute la population, que le sauvetage des banques et des gros actionnaires a eu lieu. Le FMI, toujours aidé par les complices du premier vol, restés en place, parfois récompensés même, voudrait nous piller une deuxième fois.

« Par ailleurs, alors que le Fonds impose des gels -voire des baisses- de salaire un peu partout, celui de son directeur général, le socialiste français Dominique Strauss-Kahn, a connu une hausse supérieure à 7% lors de son arrivée, pour se stabiliser à un demi-million de dollars par an. » [34].

Saviez-vous qu’en Ukraine, parce que le gouvernement de Viktor Iouchtchenko avait voulu augmenter de 20% le salaire minimum de sa population, fin octobre 2009, le FMI avait de suite suspendu son programme de « sauvetage » ?

La Roumanie, l’Islande sont des exemples flagrants, récents, de prédation du FMI.

Pour obtenir l’ argent du FMI, que celui-ci possède déjà par transfert des richesses des pays pauvres vers les pays riches, il faut augmenter ses impôts, tailler dans les dépenses publiques, diminuer les salaires des fonctionnaires et fermer des dizaines d’écoles et d’hôpitaux [35].

Oui, le FMI est bien le meilleur ami des 400 milliardaires du monde entier et un des pires prédateurs de l’humanité.

Corexit et globules rouges, BP, une multinationale qui vous respecte

BP, tristement célèbre avec la catastrophe pétrolière dans le Golfe du Mexique, est le symbole de toutes ces multinationales qui détruisent le monde avec arrogance et autant d’empathie qu’un requin lorsqu’il coupe une otarie en deux.

La compagnie BP, et ses partenaires, Halliburton, Anadarko, Transocean [36].

BP est le symbole de ces multinationales plus puissantes que les gouvernements, dictant leur conduite à des institutions fédérales normalement au service des populations, payées par leurs impôts, faisant de l’administration Obama, de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), de l’EPA (Environmental Protection Agency), de la Garde Côtière US, des pantins dans les mains de BP.

Le Corexit est un dispersant de surface pour marées noires.

Le Corexit 9500 décompose le pétrole brut en petites boulettes d’hydrocarbure et une bouillie de pétrole aqueux qui s’infiltre sous les barrages mis en place pour protéger les nurseries de poissons, les parcs à huîtres…Le propylène glycol, un composant majeur du Corexit 9500, est mesuré dans les eaux du Golfe à 150 fois la concentration létale [37]. Le Corexit est un pesticide neurotoxique, interdit dans d’autres pays.

Le remède est plus toxique que le problème. BP est impliqué avec la société qui fabrique le Corexit [38] utilisé sous sa version interdite en Angleterre notamment, du moins près du littoral. La doctoresse en toxicologie Susan Shaw, fondatrice et directrice de l’Institut de recherche environnementale marine dans le Golfe du Mexique a étudié les effets du produit utilisé par BP [39]. Le Corexit fait éclater les globules rouges, entraîne des hémorragies internes et des lésions hépatiques et rénales, dont souffrent des milliers de Louisianais aujourd’hui. C’est en se combinant au pétrole que le Corexit atteint sa toxicité maximale, passant directement à travers la peau. Les solvants du dispersant font rentrer le pétrole à travers la peau et le font pénétrer dans les cellules, les organes.

Le docteur en biologie et toxicologie marine Chris Pincetich affirme que le Corexit disloque les membranes cellulaires [40].  L’EPA, quant à elle, a basé ses conclusions sur la toxicité du Corexit de BP en étudiant les effets sur les poissons après seulement 96 heures d’exposition. Comme les poissons ne sont morts, tous, qu’après deux semaines, elle a conclu à l’innocuité du produit [41]!

Chez BP, comme chez toutes ses consœurs, le profit passe avant tout.

Comme le décrivait le Washington Post, sur base de documents internes provenant du pétrolier, BP « a bafoué la sécurité en négligeant l’équipement âgé, a fait pression sur ses employés afin qu’ils ne signalent pas les problèmes et a écourté voire retardé les inspections afin de réduire les coûts de production.» [42]

« Selon l’agence de santé de l’Etat de Louisiane, les ouvriers de BP deviennent de plus en plus malades après avoir respiré les vapeurs produites par les ‘dispersants’ toxiques et par le pétrole. Les émissions des deux produits combinés étant encore plus dangereuses pour la santé. En conséquence, BP a ordonné à ses employés de ne pas se présenter aux centres médicaux de l’Etat, mais à ceux de l’entreprise. Dans le même temps, la direction de BP interdisait à ces mêmes salariés, sous peine de devoir prendre la porte, de porter des appareils respiratoires pour se protéger des émanations, avec toujours le même souci, celui de l’image. »

« La plupart de ces ouvriers de nettoyage…ne peuvent pas non plus compter sur le soutien d’Obama. En dépit d’une pétition qui a recueilli les signatures de centaines d’associations et de dizaines d’hommes politiques, la Maison Blanche a refusé d’exiger de BP que ses ouvriers soient munis de respirateurs. » [43]

Quand l’EPA a essayé d’interdire à BP l’utilisation du Corexit, l’agence s’est fait remonter les bretelles et a dû baisser d’un ton et de toute façon, malgré ses recommandations revues à la baisse, les gardes-côtes fédéraux ont accordé à BP pas moins de 44 dérogations. [44] Parce que le produit est fabriqué par une entreprise de laquelle BP est proche, la multinationale préfère l’utiliser, alors que d’autres dispersants seraient beaucoup moins toxiques et dans certains cas deux fois plus efficaces [45].

Alors qui dirige vraiment les Etats-Unis ? Obama ? Ou BP ?

L’impact de cette catastrophe provoquée par les négligences d’une firme privée sans foi ni lois ne se limitera pas au Golfe du Mexique mais s’étendra au monde entier.

Ainsi,

« L’ensemble de la ‘rivière d’eau chaude’ qui s’étend des Caraïbes jusque sur les bords de l’Europe de l’Ouest se meurt à cause du Corexit que l’Administration Obama a permis à BP d’utiliser pour cacher l’ampleur de la catastrophe pétrolière du Deepwater Horizon de BP.

Les quelque deux millions de gallons du Corexit, ainsi que plusieurs millions de gallons d’autres dispersants, ont fait que la majeure partie des deux cents millions de gallons de pétrole brut, qui ont jailli depuis des mois de la tête du puits BP et des autres sites avoisinants, de surtout couler au fond de l’océan.

Cela a contribué à dissimuler une grande partie du pétrole, avec l’espoir que BP pourrait sérieusement réduire les amendes fédérales du désastre pétrolier.

Cependant, il n’existe actuellement aucune façon efficace de nettoyer le fond du Golfe du Mexique, dont environ la moitié est couverte de pétrole brut.

En outre, le pétrole s’est écoulé le long de la Côte Est de l’Amérique et jusque dans l’Atlantique Nord, et il n’y a aucun moyen de nettoyer efficacement ce pétrole des fonds marins.

Cette énorme quantité de pétrole brut recouvrant une zone aussi immense a sérieusement affecté les systèmes actuels du courant Loop, du Gulf Stream et de l’Atlantique Nord, en brisant les limites des couches du jet d’eau chaude. » [46]

Tout ce système est un des principaux processus de thermorégulation mondiale qui régularise les températures de la planète. « Nous pourrions être en train d’entrer dans une toute nouvelle ère glaciaire complète…

L’utilisation du Corexit et des autres dispersants par BP, avec la pleine coopération de l’Administration Obama, a créé le danger le plus important dans toute l’histoire de cette planète. C’est ce qui arrive quand une grande nation glisse pour devenir un type de nation du Tiers-Monde, où l’argent seul est la force motrice essentielle dans toutes les actions du gouvernement. » [47].

Radiations, le cadeau de l’Empire occidental au monde entier

Pour terminer ce panorama non exhaustif de l’Occident qui nous veut du bien, contrairement à l’Iran des Mollahs qui mériterait selon ses détracteurs qu’on risque un hiver nucléaire global, parlons de l’uranium appauvri, cadeau des civilisations évoluées et libératrices aux pays pauvres et opprimés. L’uranium appauvri permet d’augmenter la puissance de perforation des obus contre des cibles blindées ou des bâtiments. Soyons certains que l’Iran aura sa ration d’uranium appauvri, si la « diplomatie » échoue.

Depuis le déferlement « libérateur » des hélicoptères et des tanks anglo-saxons, après la pluie de bombes offertes par les multinationales étatsuniennes de la même famille que BP, les habitants de Fallujah, une entité de 300 000 habitants de l’Irak dévasté, ont 4,22 fois plus de risques de développer un cancer que les Egyptiens ou les Jordaniens.  Cette « probabilité est 12,6 fois plus grande chez les enfants de moins de 14 ans.

Le risque de leucémie chez les personnes de 0 à 34 ans est 38,5 fois plus élevé. La mortalité infantile atteint des taux record : 80/1000, soit 4 fois les taux égyptien et jordanien. À partir de 2009, ce taux passe même à 136/1000 !! Le « sexe ratio » (le taux comparé d’hommes et de femmes au sein d’une population) est totalement anormal dans la tranche des 0-4 ans vivant à Fallujah où l’on enregistre un déficit de naissances de garçons de 18% ! D’une manière générale, le nombre de naissances a chuté, sans que l’on sache encore si cela est dû à une baisse de la fertilité ou à un nombre plus élevé de fausses couches… Ou aux deux. »

«Les radiations provoquent en effet des changements au niveau de l’ADN dont les effets se font en général sentir sur les descendants. C’est ainsi que des malformations génétiques sont observées sur les enfants des enfants des survivants d’Hiroshima. » [48]

À Fallujah, l’Iran doit sembler bien moins menaçant, même nucléaire, que l’Empire du Bien commandé par les 400 milliardaires de la planète.

Iran ou Occident ?

De qui avez-vous le plus peur aujourd’hui ?

Des armes de destruction massives de l’Occident, bien réelles, que l’Empire anglo-saxon utilise tous les jours devant vos yeux, certaines sur les habitants de pays lointains, d’autres sur leurs propres populations ?

Du FMI, du Corexit, de l’uranium appauvri ?

De BP, d’Halliburton, de Monsanto, d’Exxon, les véritables gouvernements de l’Occident, semeurs de guerres et de produits toxiques ?

Ou d’Ahmadinejad ?

Sources :

[1] http://www.liberation.fr/monde/0101605464-irak-blair-savait-qu-il-n-y-avait-pas-d-armes-de-destruction-massive

[2] http://www.liberation.fr/monde/010123608-les-935-mensonges-de-l-administration-bush-sur-l-irak

[3] http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=925&var_recherche=arab

[4] Iran : le bobard de l’ « élection volée », http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14037

[5] Op.cit.

[6] http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=17799

[7] Op.cit.

[8] Iran : le bobard de l’ « élection volée », op.cit.

[9] Op.cit.

[10] http://www.reopen911.info/video/hacking-democracy.html

[11] http://www.dailymotion.com/video/x1g877_machines-a-voter-machines-a-frauder_news

[12] http://www.legrandsoir.info/La-balle-a-blanc.html

[13] Répression israélienne sauvage contre les manifestations palestiniennes pacifiques : http://ism-france.org/news/article.php?id=13529&type=temoignage

[14] http://www.dailymotion.com/video/xam341_g20-de-pittsburgh-l-etat-policier-e_news

[15] Birmanie : répression contre les opposants, Rangoun est le théâtre de violents affrontements : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-959911,0.html

[16] En Arabie saoudite un condamné a été décapité et crucifié :

http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/saudi-arabian-man-beheaded-and-crucified-20091208

[17] Pour masquer les activités secrètes des médecins de Guantánamo, la Navy a organisé des voyages de presse à l’attention de journalistes complaisants. Ainsi, l’essayiste français Bernard Henry Lévy a-t-il volontiers joué le témoin de moralité en visitant ce qu’on a bien voulu lui montrer. Dans son livre American Vertigo, il assure que cette prison ne diffère pas des autres pénitenciers états-uniens et que les témoignages de sévices qu’on y pratiquerait « ont été plutôt gonflés » (sic) [American vertigo, par Bernard-Henry Lévy, Grasset & Fasquelle 2006.]

Le secret de Guantánamo : http://www.voltairenet.org/article162377.html

[18] Le scandale Sakineh : http://www.voltairenet.org/article166999.html

[19] 17 janvier 1991, Opération Tempête du désert, Piège et désinformation, paragraphe 5 : http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19910117

[20] Le charnier de 1989, une falsification célèbre.

Article détaillé : Affaire des charniers de Timişoara.

On rapporta qu’il y aurait eu 1 104 tués et 3 352 blessés pendant l’insurrection contre le chiffre réel de 93 morts à la fin. Les images de cadavres dont l’origine véritable avait été cachée furent abondamment diffusées dans le monde entier. Ce n’est qu’en février 1990 qu’il fut officiellement enfin établi qu’il s’agissait là d’une intoxication. Le nom de Timişoara est dès lors resté associé aux manipulations dont les médias sont toujours susceptibles d’être à la fois les dupes et les relais3. Surtout les relais, car dès la première diffusion des images au public de télévision il était parfaitement visible, pour un observateur un tant soit peu attentif et les journalistes se devraient de l’être professionnellement, que les corps déterrés portaient de nombreuses cicatrices, qui plus est de plaies soigneusement recousues trahissant des interventions chirurgicales.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Timi%C5%9Foara#Le_charnier_de_1989.2C_une_falsification_c.C3.A9l.C3.A8bre

[21] Les autorités iraniennes n’ont pas l’intention de lapider Sakineh (communiqué) : http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=72231

[22] Le scandale Sakineh , op.cit.

[23] The Triumph of Evil: http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=20876

[24] Teresa Lewis risque d’être exécutée dans 48h aux Etats-Unis dans l’indifférence médiatique générale : http://www.futurquantique.org/?p=11560

[25] Richard Nixon, the memoirs of Richard Nixon, New York, Grosset and Dunlap, 1978. “Bien que j’aie publiquement persisté à ignorer la controverse anti-guerre, […] je savais que, après toute cette contestation et après le Moratoire [les manifestations nationales d’octobre 1969], l’opinion publique américaine serait profondément divisée à propos de toute escalade militaire. »

La loi et la justice, Law and Justice, © Howard Zinn, 1990.

[26] Nucléaire iranien, Yves Bonnet, Editions Michel Lafon, 2008, pp. 354-355

[27] Absence de l’élément clé : la preuve, dans les estimations alarmistes sur le programme nucléaire iranien :

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=4378

[28] Guerre à l’Irak, ce que l’équipe Bush ne dit pas, William River Pitt, entretien avec Scott Ritter, ancien inspecteur des Nations Unies.

[29] Le FMI veut saigner un Pakistan déjà ravagé par les inondations : http://www.wsws.org/francais/News/2010/sep2010/paki-s17.shtml

[30] Bill Gates, Warren Buffett et les 400 milliardaires : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=21124

[31] Le FMI veut saigner un Pakistan déjà ravagé par les inondations, op.cit.

[32] Le FMI attaque l’Europe : http://www.internationalnews.fr/article-le-fmi-attaque-l-europe-52161779.html

[33] Op.cit.

[34] Ouragan d’austérité sur l’Europe : http://www.cadtm.org/spip.php?page=imprimer&id_article=5781

[35] Révolte contre l’UE et le FMI: la Grèce, l’Islande et la Lettonie pourraient montrer la voie :

http://www.oxygene.re/exportation/pdf/?id=74614&table=actualites

[36] The Gulf oil disaster truth, By Wayne Madsen: http://onlinejournal.com/artman/publish/article_6106.shtml

[37] Op.cit.

[38] Ce que les grands médias ne disent pas sur le nettoyage de la marée noire, Paul Fassa

[39] Le Dr Susan Shaw expose les dangers du Corexit : http://www.youtube.com/watch?v=OeeagOtxIPE

[40] Le Dr Chris Pincetich donne son point de vue : http://www.youtube.com/watch?v=1FxfYqnlQ50

[41] Toxicologists: Corexit “Ruptures Red Blood Cells, Causes Internal Bleeding”, « Allows Crude Oil To Penetrate “Into The Cells” and “Every Organ System » http://www.washingtonsblog.com/2010/07/toxicologists-corexit-ruptures-red.html

[42] BP, entreprise sado-mazout ! http://www.bakchich.info/BP-entreprise-sado-mazout,11435.html

[43] Op.cit.

[44] Exceptions swallow the rule: « Rare cases » turn into daily approvals for dispersant use: http://blogs.edf.org/nanotechnology/2010/07/07/exceptions-swallow-the-rule-rare-cases-turn-into-daily-approvals-for-dispersant-use/

[45] Marée noire: les dispersants utilisés par BP sont-ils toxiques pour l’environnement ?

http://www.20minutes.fr/article/405882/Planete-Maree-noire-les-dispersants-utilises-par-BP-sont-ils-toxiques-pour-l-environnement.php

[46] Le Gulf Stream et le courant de l’Atlantique Nord à l’agonie : http://pleinsfeux.com/gulf-stream-courant-atlantique-nord-agonie/

[47] Op.cit.

[48] L’héritage cancérigène de l’armée américaine en Irak : http://www.bastamag.net/article1165.html

Résistance au Nouvel Ordre Mondial: c’est officiel, les Etats-Unis sont un état policier

Posted in 11 septembre, actualité, guerres imperialistes, média et propagande with tags , , , , on 26 septembre 2010 by Résistance 71

Nous avons retraduit ici un nouvel article du professeur Paul Craig Roberts, qui nous parait toujours emblématique dans la mesure ou il est un conservateur, qui a supporté en son temps une des administrations américaines les plus conservatrices et libérales, celle de Ronald Reagan dans les années 1980. Administration pour laquelle il était assistant secrétaire du trésor (secrétaire d’Etat aux finances chez nous si nous voulons une équivalence..). Il sait donc de quoi il parle, il a été partie prenante de l’action capitaliste et hégémonique il y a 25 ans, a la même époque ou sévissait Thatcher en Europe…

Le professeur Roberts est certainement un des rares politiciens et intellectuels conservateurs yankee qui a conservé une intégrité et se bat pour que la vérité soit dire au peuple américain et que cesse la tyrannie du globalisme fasciste de l’empire devenu fou. Il est la preuve que a résistance au nouvel ordre mondial ne connait ni frontieres, ni carcan politique. La couleur politique aujourd’hui importe peu. On est pour ou contre le fascisme globaliste qu’on veut nous imposer de force.

« On ne peut être neutre dans un train en marche » disait fort justement le regretté historien Howard Zinn. La lutte contre le fascisme du nouvel ordre mondial est l’affaire de tous les citoyens du monde, et ensemble, debout, nous enverrons cette abhération de l’Histoire dans ses oubliettes bien ordonnées.

No pasaran !

Pour que vivent les peuples émancipés et libres !

— Résistance 71 —

C’est officiel: les Etats-Unis sont un état policier

par Paul Craig Roberts

le 25 Septembre 2010

Url de l’article original en anglais:

http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=21179

Le Dr. Roberts a été appointé assistant secrétaire au trésor par le président Ronald Reagan. Il a servi comme congressional staff du parlement et du sénat US. Il fut assistant éditeur et chroniqueur pour le Wall Street Journal, chroniqueur pour Business Week et pour des journaux et magazines  en France et en Italie. Il fut un chercheur de l’institut Hoover a l’université de Stanford pendant 24 ans et occupa la chaire d’économie politique William E. Simon au centre des affaires stratégiques internationales a l’université de Georgetown. Il collabora aux curriculum des universités de Virginie Tech, Tulane, du Nouveau-Mexique et de l’université George Mason. Membre du College Merton de l’université d’Oxford de 1963 a 1965, il présenta en 1969 une conférence spéciale au corps des enseignants de faculté et des éleves d’Oxford. Récipients de la médaille d’argent du trésor 1982, et chavalier de la légion d’honneur en 1987.

Le 24 Septembre, Jason Ditz reporta sur AntiWar.com que « le FBI a confirmé ce matin qu’il a commencé un certain nombre de raids contre les maisons privées d’activistes anti-guerre dans les états de l’Illinois, Michigan et Caroline du Nord, déclarant qu’ils sont a la recherche de preuves en rapport avec des activités liées au support du terrorisme. »

Maintenant, nous savons ce que voulait dire la secrétaire générale du département de la securité intérieure (Homeland Security Department) Janet Napolitano quand elle déclara le 10 Septembre: « L’ancienne vision est que nous combattons le terrorisme a l’étranger et que nous n’avons pas a le combattre ici. Ceci n’est que la vieille vision du probleme; la nouvelle vision est de contrer l’extrémisme violent ici chez nous. »

« Extrêmisme violent » est un de ces termes non définis employés par les états policiers qui lui donneront le sens qu’ils désirent. Dans la fouille des maisons de ces citoyens américains de conscience, cela veut dire des activistes anti-guerre, dont les activités sont mises au même rang que le « support matériel au terrorisme », de la même façon dont les conservateurs assimilaient les manifestants anti-guerre de la guerre du Vietnam au fait de donner un support matériel au communisme.

L’activiste anti-guerre Mick Kelly, dont la maison fut fouillée, voit les raids du FBI comme un harcèlement pour intimider ceux qui organisent les protestations contre la guerre. Je me demande si Kelly n’est pas en train de sous-estimer la menace représentée. Les mots choisis par le FBI indiquent clairement que la police fédérale et les juges qui ont signés les mandats de perquisition ne voient pas les protestants contre la guerre comme des citoyens américains exerçant leurs droits constitutionnels, mais comme des éléments anti-patriotiques qui offrent un support matériel au terrorisme.

« Support matériel » est un autre de ces termes non définis utilisés par les états policiers. Dans ce contexte, cela signifie que les citoyens américains qui ne croient pas dans les mensonges de leur gouvernement et au contraire protestent contre ses politiques, supportent en fait les ennemis declarés du gouvernement et de ce fait, n’exercent pas leurs droits civils mais commettent un acte de trahison.

Comme cette fouille initiale du FBI est un mouvement d’accoutumance du public a l’idée que les vrais terroristes sont leers concitoyens ici aux Etats-Unis, Kelly s’en tirera cette fois-ci. Mais la prochaine fois, le FBI trouvera sans doute des e-mails dans son ordinateur émanants d’un « groupe terroriste » inventé par la CIA qui le discréditera. Sous les pratiques mises en place par les régimes Bush et Obama, approuvées par des juges fédéraux corrompus, des dissidents qui ont été compromis par des groupes terroristes inventés peuvent être declarés « ennemis combattants », arrêtés et envoyés en Egypte, Pologne ou dans d’autres états marionettes corrompus inféodés aux Etats-Unis, le Canada peut-être, pour y être torturés autant qu’il le faudra pour obtenir une confession que les militants anti-guerre et, en fait, tous les critiques du gouvernement US, sont employés par Ossama Bin Laden.

Pratiquement tous les républicains et les conservateurs et aussi de fait une majorité de citoyens américains y adhereront, seulement pour découvrir bien plus tard qu’il est subversif de se plaindre, que leur securité sociale a été coupée car elle allait contre les intérêts de la guerre contre l’Iran ou quelqu’autre entité démonisée; ou qu’ils ne pourront pas avoir leur opération sous couvert du medicare parce que les guerres en Asie central et en Amérique du Sud ont pompé l’argent nécessaire.

Les Américains sont les personnes les plus crédules qui aient jamais existées. Ils ont la fâcheuse tendance a supporter le gouvernement au lieu de supporter la constitution et presque tous les républicains et conservateurs considerent les libertés civiles comme un ustensile qui encourage les criminels et les terroristes.

Les médias états-uniens, hautement concentrés en violation du principe américain d’une presse et médias diversifiés et indépendants, vont prêter leur concours a une chasse aux sorcieres qui va verrouiller toute protestation et pensée indépendante dans le pays pour les prochaines années. Comme le nazi Joseph Goebbels l’avait dit: « il suffit de penser aux médias comme un grand clavier sur lequel le gouvernement peut jouer. » Un état policier américain était inévitable une fois que les citoyens américains eurent laisser leur gouvernement s’échapper de sa responsabilité dans l’apres 11 septembre 2001. Les Américains sont trop crédules, trop inéduqués et trop perméables a la propagande pour demeurer un peuple libre. Un autre leader nazi avait dit: « Le peuple peut toujours être amené a consentir aux désirs de ses leaders. Dites leur qu’ils sont attaqués, dénoncez les pacifistes pour manque de patriotisme et pour exposer le pays a plus de danger. »

C’est exactement ce que les régimes Bush et Obama ont fait. L’Amérique, comme celle que les gens de ma génération ont connu, n’existe plus.

La décristallisation du 11 Septembre 2001

Posted in 11 septembre, 3eme guerre mondiale, actualité, guerre iran, guerres imperialistes, média et propagande with tags , , , , on 23 septembre 2010 by Résistance 71

La décristallisation du 11 septembre 2001

par Pascal Sacré

Url de l’article original:

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=21122

Le 11 septembre 2001 est-il plus insupportable que le bombardement de Gaza, l’opération Plomb Durci, au moyen d’armes génocidaires, sources de souffrances horribles, interdites par les conventions de l’ONU et utilisées sur des civils (uranium appauvri, phosphore blanc) [2] ?

Tous ces morts, ce jour-là, sur le sol étasunien, valent-ils plus que des civils Palestiniens, des Roms ou des Somaliens ?  Le 11 septembre 2001 est-il plus condamnable parce que ce sont les tours dorées du World Trade Center, symboles de l’Occidental Way of Life, qui ont été pulvérisées plutôt qu’un taudis en Cisjordanie, un village indonésien, ou une caverne en Afghanistan ?

Si le 11 septembre 2001 est effectivement insupportable, c’est plutôt  par l’utilisation que le gouvernement étasunien a faite de ces événements : un moyen de légitimer leur désir permanent de guerre et de domination. Tous les mensonges, toute la mauvaise foi, toutes les désinformations, tous les parjures qui mystifient ce fait historique font du 11 septembre 2001 un crime contre la liberté, contre la vérité, et contre l’humanité. Cela continue, neuf années plus tard, sous les Démocrates, sous Barack Obama, sous des Prix Nobel de la Paix et autre Médaille de la Liberté [3].

« Il y a eu moins de 3000 victimes le 11 Septembre. Depuis le lancement de la guerre mondiale contre le terrorisme, plus d’un million de personnes sont mortes en Irak, en Afghanistan et au Pakistan. « Seulement » 40000 étaient des combattants et des soldats. »[4].

Le 11 septembre 2001 donnerait, selon la version officielle, un alibi à une conduite ignoble, transformant des meurtriers du niveau de Pinochet ou Pol Pot en gouvernants « honorables », adulés par certains, et récompensés. Malgré les travaux rigoureux de chercheurs et auteurs sérieux, une grande partie du monde occidental vit toujours dans le fantasme de la version officielle du gouvernement des Etats-Unis, suffisamment en tout cas pour accepter les innombrables injustices commises depuis.

Malgré les analyses de David Ray Griffin, de Michel Chossudovsky, de Nafeez Mosaddeq Ahmed, tous universitaires réputés avec les pieds sur terre, deux guerres meurtrières sont toujours tolérées, en Irak et en Afghanistan. Manifester contre notre exploitation par les firmes et les corporations malhonnêtes est réprimé avec une violence inouïe au nom de la lutte contre le terrorisme, qui devient la lutte contre toute contestation populaire. Nous sommes tous devenus des terroristes potentiels. Notre liberté de mouvement a disparu.

Enfin, un  pays grand et fier de 75 millions d’habitants [5], l’Iran, est menacé et accusé de vouloir détruire le monde sans aucune preuve, par ceux-là mêmes qui prouvent par leurs actes quotidiens combien ils détruisent le monde alentour, déportant des populations, détruisant des écosystèmes entiers, amenant la misère et la désolation partout où ils passent, à côté du coca-cola, des stations BP, des puits Halliburton et des bombes de toutes sortes [6].

Ce drame continue car la vérité n’a toujours pas été rétablie à propos des attentats du 11 septembre 2001, recherche obstinément dédaignée, contre toute logique, contre toute raison, par tous les intellectuels abonnés par lâcheté, arrogance, ou ignorance, aux versions officielles du gouvernement des Etats-Unis.  C’est même plus grave encore. Les menteurs à propos du potentiel destructeur de l’Irak [7] remettent ça. Infatigables menteurs. Inarrêtables escrocs.

Mais le pire est de voir tous ces gens refaire la même erreur : les croire. Bactériologique, est remplacé par nucléaire… Les mêmes techniques sont à nouveau exploitées. Les « horribles Irakiens sans cœur bousculant les couveuses au Koweit » [8] font place aux « intolérables Iraniens lapideurs de femme adultère » [9-10].

Le 10 octobre 1990, au cours d’une gigantesque audition télévisée, des témoins décrivent devant le Congrès des États-Unis les horreurs commises, selon eux, au Koweït par les troupes d’occupation irakiennes, les soldats de Saddam. Chacun est bouleversé par le témoignage d’une infirmière koweitienne éplorée qui raconte comment les soudards irakiens ont débranché les appareils qui maintenaient en vie les prématurés de son hôpital et tuaient les nourrissons sans pitié en les jetant par terre. On découvrira plus tard que la prétendue infirmière n’était autre que la fille de l’ambassadeur du Koweït aux États-Unis et n’avait rien à voir avec les soins aux prématurés ! Son témoignage avait été monté de toutes pièces par les services secrets américains. En attendant, la supercherie avait convaincu le Congrès US d’autoriser le président George H. W. Bush à engager la guerre !  Il y a toujours une guerre à la clé de ces mensonges.

Le nombre de victimes civiles, innocentes, pudiquement appelés dommages collatéraux par les agresseurs, ces guerres dilapident un argent précieux dans une machine de mort qui ne produit rien (sinon du CO2 et de la misère), alors que les populations occidentales perdent tous leurs acquis sociaux et que le nombre de sans-abri augmente dramatiquement.

Le gouvernement psychopathique Des Etats-Unis et de ses alliés, n’a plus aucune légitimité populaire dans notre monde en évolution, et ne devrait plus servir d’exemple, de modèle, de way of life, pour tous les citoyens abusés de façon aussi flagrante depuis le 11 septembre 2001.  Il ne faudrait pas commettre l’erreur de stigmatiser les Etats-Unis car les menteurs sont infiltrés partout, dans presque tous les pays, presque toutes les institutions, presque tous les organes de pouvoir et d’éducation, faisant payer aux populations le prix de leur avidité.

Il ne faudrait pas commettre l’erreur encore plus grave de confondre le malade avec sa maladie. Les institutions, les nations, les gouvernements, les organismes, corrompus par ces psychopathes, ces menteurs, ces manipulateurs, doivent être guéris et non détruits.  Aucune guérison ne sera possible sans revenir en arrière, avec cette fois le désir réel de trouver la vérité et non de suivre une illusion qui ne mène qu’à la désolation. La version officielle sur les attentats du 11 septembre 2001 est une démonstration de substitution de légendes urbaines à la réalité.  Il est nécessaire de poursuivre, et rappeler l’analyse de cette interminable suite de mensonges, imposés comme des vérités, afin de fournir un antidote aux populations abusées.

Contrairement à tous ceux qui croient que tout a été dit, en fait, trop peu de vérité encore a été rétablie.

Avez-vous remarqué toutes les personnes, journalistes, politiciens, « experts » qui critiquent les versions alternatives, et parlent avec dédain des recherches sur le 11 septembre 2001, avec mépris des livres d’auteurs comme David Ray Griffin, Michel Chossudovsky, Thierry Meyssan, sans les avoir lus, sans les connaître et sans pouvoir discuter réellement d’un seul de leurs arguments ? L’attaque se résume au dénigrement facile de la personne, ou en y opposant l’idiotie évidente (pour eux) de toute contestation d’une version gouvernementale. Pour ces critiques intolérants et violents, ce serait stupide et infondé, en soi, de mettre en doute une théorie dès le moment où celle-ci est gouvernementale.  Un peu comme autrefois, était classé comme hérétique toute critique de l’Eglise. Pourtant…

La version officielle : une autoroute de mythes

La création d’un ennemi

La première étape dans la construction du mensonge gouvernemental fut la création d’un ennemi qui pouvait remplacer le Communiste, le Rouge, disparu avec la chute du Mur de Berlin.  Cela ne s’est pas fait en 2001, mais bien avant, dans les vingt ans qui ont précédé, avec comme point de départ la lutte contre les Soviétiques en Afghanistan, en 1979, par moudjahidines interposés [Opération Cyclone, 11].

Oussama, l’agent de la CIA, l’homme de paille [12], et sa base, Al-Qaida, « une association de malfaiteurs utilisant la religion et l’idéologie comme autant de paravents », complètement noyautée par l’ISI (services secrets) pakistanais et donc la CIA ; voilà de quoi remplacer le Rouge, en attendant le Jaune… Armée, entraînée et contrôlée par la CIA, dotée d’un pays-refuge, l’Afghanistan, au travers des Talibans, Al-Qaida était une créature de la CIA, au travers des services secrets pakistanais et saoudiens. Beaucoup de livres, d’auteurs et d’articles en attestent commel’œuvre magistrale de Michel Chossudovsky [13] et le site Globalresearch.caLa Base (Al-Qaida) a servi les intérêts occidentaux impérialistes lors de la guerre en Yougoslavie [14].

Créer l’ennemi qui deviendra le leurre, le bouc-émissaire au moment voulu, est une étape indispensable. Cela a deux intérêts évidents : échapper aux représailles en détournant l’attention, et se faire passer pour le sauveur, le héros. Le psychopathe attribue son crime à cet ennemi fabriqué, ancien allié sacrifié, lui fait porter le chapeau, et ainsi justifie toutes les exactions et décisions destinées à répandre le mode de vie et l’idéologie voulus au départ, mais impossibles à imposer comme ça, sans un travail préparateur de l’opinion publique, un événement transformateur, du genre de l’attaque de Pearl Harbor.  Dans le meilleur des cas, les populations demandent elles-mêmes à leur gouvernement les mesures que celui-ci avait imaginer imposer dès le départ. Cela marche pour autant que les gens n’aillent pas y voir de trop près.

Le jour J, celui où les populations doivent basculer dans l’illusion, des images chocs, répétées en boucle, permettent de paralyser toute réflexion. Des discours d’experts, de personnages au titre prétendument indiscutable : les experts en terrorisme de la Rand Corporation, de la SAIC (Science Applications International Corporation) [15] et de Kroll Inc [16], servent à parer une version invraisemblable d’un vernis de crédibilité, à condition de ne pas laisser les gens y réfléchir.

De toute façon qui connaît vraiment la Rand, la SAIC ou Kroll Inc ? Et cela suffit, la plupart du temps. Cela a suffi, a marché à merveille, le 11 septembre 2001.  L. Paul Bremer, interviewé par la NBC, affirma d’emblée, le jour même des attentats, qu’Oussama Ben Laden était responsable et que l’Irak et l’Iran [déjà !] avaient peut-être également joué un rôle. [17] Il avait demandé la réponse militaire la plus sévère qui soit, dès le 11 septembre, sans début d’enquête préalable. Pourquoi faire une enquête, après tout ? Faites confiance à votre gouvernement. Il n’a pas vu, selon lui, venir les attentats mais sait tout de suite à qui les attribuer.

L. Paul Bremer III [18], diplômé de Yale tout comme les Bush, membre du CFR (le puissant Council of Foreign Relations), fut Directeur Général de Kissinger Associates [19], haut dirigeant chez Marsh & McLennan [20], avant de partir comme haut représentant US dans l’Irak envahi [21].

Jérôme Hauer, un expert de Kroll Inc, une des principales firmes privées qui modernisa tous les systèmes de sécurité du WTC après les attentats de 1993, interviewé par Peter Jennings d’ABC, a dit, à propos du 11 septembre 2001, « tout a fonctionné comme il fallait » [22].

Interviewé par Dan Rather, à la question du journaliste : « Cela aurait-il nécessité au préalable de placer des explosifs ? » [Allusion à l’effondrement en chute libre des trois tours du World Trade Center 1, 2 et 7], Hauer répondit immédiatement :

« Non…la vitesse de l’avion a créé un choc sur le bâtiment… [Il était] rempli de kérosène qui a brûlé, [entraînant] une chaleur intense [qui] a probablement affaibli la structure et provoqué l’effondrement. » [23].

Jérôme Hauer était-il aussi physicien, ingénieur et spécialiste en construction et démolition, pour ainsi devancer la longue « enquête » du NIST ?  Comment pouvait-il avoir tous les faits en main, si tôt ? La Tour 7 n’a été touchée par aucun avion. Dommage que Dan Rather ne le lui ait pas demandé. Par contre, Jérôme Hauer est bien expert en mythologie du terrorisme, même si l’anthrax est davantage sa spécialité. Pour Brian Michael Jenkins [24], autre expert de Kroll Inc :  « Terrorism is Theater (Le terrorisme c’est du cinéma) ».

Le terrorisme est surtout un instrument créé et/ou contrôlé par les Etats, puis utilisé par eux pour justifier certaines actions et parvenir à certaines fins politiques qu’ils n’atteindraient pas autrement : cela fait partie de la Stratégie du Choc.

Le terrorisme c’est du cinéma  !

Les organisations mise en avant, du type Al-Qaida, sont utilisées comme des boucs-émissaires, comme des épouvantails. L’auteur universitaire Daniele Ganser a superbement analysé ces faits en se concentrant sur les activités du Gladio [25] en Europe.

Le rôle de ces experts désignés, Bremer, Hauer, Jenkins, et leurs équivalents européens, n’était-il pas justement de façonner le plus vite possible l’esprit des citoyens, de façon à préparer le terrain à la version invraisemblable des gouvernements occidentaux ?  Une fois fixé sur une hypothèse, avec sa fâcheuse tendance à se soumettre à l’autorité, l’esprit humain éprouve ensuite d’énormes difficultés à envisager et discuter d’autres hypothèses, pourtant plus réalistes.  Cela est d’autant plus vrai dans un contexte émotionnel fort, comme l’a été la couverture médiatique des attentats. Il ne restait plus qu’à adapter la version officielle au fur et à mesure, et de gommer les incohérences les plus flagrantes. Par exemple le NORAD [26] a d’abord reconnu avoir été informé des détournements par la FAA [27], l’administration civile, puis, comme le timing ne convenait plus et mettait la version officielle en danger, le NORAD a changé de version, disant avoir été informé trop tard des détournements par l’administration civile…[28].

Un secret aussi gros ne pourrait être gardé aussi longtemps

Cette affirmation, qui ne tient pas compte de tous les précédents historiques, est une légende urbaine. Des archives déclassifiées ont permis de montrer que des secrets gouvernementaux énormes, impliquant un grand nombre de gens, ont pu être gardés très longtemps.

Pour rappel, comme certains auteurs l’ont décrit en détail, de nombreux exercices de simulation, dont certains d’une incroyable similitude avec les événements réels [29], ont pu entraîner une confusion énorme dans les centres de contrôle de la FAA et du NORAD, ainsi que du NEADS (le centre névralgique du Pentagone), la branche du NORAD responsable de la surveillance et de la défense du secteur nord-est de l’espace aérien où se produisirent les quatre détournements. Ces exercices nombreux, complexes et étrangement semblables aux événements qui allaient se produire en réalité, concernaient le Pentagone, les tours du World Trade Center, les espaces aériens nord-américains, les escadrilles de chasseurs US et d’autres endroits stratégiques.Ils ont pu détourner et désorienter les capacités d’analyse et de réaction de la FAA, du NORAD et du NEADS, mais également camoufler ce qui était réellement en train de se passer.

Pour les tours du World Trade Center, si certaines personnes précises, au sein de quelques institutions ou laboratoires particuliers, étaient absolument indispensables, par contre un grand nombre de complices n’était pas nécessaire, le déploiement de matières particulières,  d’explosifs et de systèmes de mise à feu pouvant être réalisé à la faveur des nombreux travaux régulièrement effectués dans le WTC, en particulier entre 1998 et 2001 [30], à l’insu même de ceux qui les transportaient, ou les appliquaient.

Certaines technologies brevetées avant 2001 permettaient de répandre des matières explosives ou d’allumage très sophistiquées au moyen de sprays de peinture. Tout le personnel des firmes potentiellement impliquées ne devait pas nécessairement être dans le secret, mais seulement quelques personnages clés, en plus de quelques équipes d’hommes de main, peut-être fournies par Kroll Inc ou d’autres firmes de mercenaires, pour superviser ou appliquer certaines étapes du plan. Ces considérations ne sont pas du délire. C’était tout à fait possible.

Un gouvernement ne sacrifierait pas sa propre population

Cela est à nouveau un mythe. Les auteurs précités n’ont jamais dit que c’était le gouvernement des Etats-Unis, nécessairement, qui avait planifié le 11 septembre 2001.

Ou tout le gouvernement, en tout cas. Les mensonges de Richard Dick Cheney jalonnent la journée du 11 septembre 2001, mais cela ne fait de lui « qu’un » menteur avéré, un manipulateur déshonorant sa charge, une catégorie dans laquelle Condoleeza Rice occupe aussi une place de choix [31]. Colin Powell viendra plus tard pour les armes de destruction massive irakiennes.

Les véritables planificateurs des événements du 11 septembre ont pu être des personnes hors du gouvernement, en contact avec lui, ou avec des organismes privés puissants (CFR, Kroll) et d’autres institutions. Ces personnes représentent un pouvoir moins visible, mais qui n’en existe pas moins. Kroll Inc est surnommée dans le milieu des initiés la CIA privée.

Ces gens ont peu d’empathie, comme en témoigne le comportement des directeurs de BP, face au désastre du Golfe, une indifférence face au malheur aussi bien humain, qu’animal et environnemental.

L’opération Tailwind, rapportée par la journaliste de CNN April Oliver, nous rappelle que l’Amérique US a déjà gazé ses propres soldats. Pendant la guerre du Vietnam, l’armée étatsunienne avait fait usage de gaz innervants pour éliminer ses soldats qui avaient fui au Laos [32].

Le NIST et la commission nationale étaient indépendantes

L’indépendance de la commission officielle et l’intégrité du NIST (National Institute of Standards and Technologies) furent un autre mythe retentissant.  Le NIST n’avait rien d’indépendant. C’était une agence gouvernementale qui rendait compte au Ministère du Commerce, donc à l’administration Bush. Son directeur était désigné par le Président Bush.

La plupart des intervenants étaient à la fois juge et partie. Les scientifiques du NIST, s’ils étaient des experts incontestés dans leur domaine, étaient également tous en rapport direct ou indirect avec des institutions, universités, laboratoires sous contrat avec le gouvernement qu’une enquête impartiale pouvait à tout moment montrer du doigt. Leurs réputations, leurs budgets de recherche dépendaient directement de leurs conclusions.

La SAIC, Science Applications International Corporation, est une des compagnies privées les plus impliquées dans le réseau des entreprises liées à la Défense et aux technologies militaires US. Elle est parmi les sociétés ayant le plus bénéficié de la « Guerre au terrorisme » et pourtant, elle a largement contribué au rapport du NIST et à la version officielle [33]. Juge et partie.

Parmi tous les éminents scientifiques du NIST, combien avaient des liens plus qu’étroits avec les sociétés privées du complexe militaro-industriel et les départements fédéraux correspondants (Department of Defense, Department of Energy), ainsi qu’avec les quelques laboratoires de sécurité nationale impliqués dans la gestion de la nano-thermite et des technologies militaires de pointe [34] ? Cet article de Kevin Ryan, 9/11: Looking for Truth in Credentials: The Peculiar WTC “Experts”, montre bien que, dans toute enquête, le plus important n’est pas d’avoir les experts les plus compétents, mais les experts les plus indépendants [35]. Comment, en ces termes, imaginer qu’une investigation soi-disant honnête, impartiale, dans le cas probable où elle mènerait vers ces mêmes sociétés, départements, laboratoires, aurait malgré tout été poursuivie jusqu’à son  terme, même en cas de culpabilité, par ceux-là mêmes qui auraient pu être visés ?

Le monde post-11 septembre

« L’expansion et l’implantation de [ ? ], qualifiées de civilisation, furent en réalité un gigantesque désastre !

Les héritages spirituel, religieux, philosophique de cette période de l’humanité et tous les savoirs millénaires en découlant furent interdits, persécutés, détruits, anéantis, dispersés, réduits en cendres ou allaient bientôt l’être.

Leurs détenteurs furent martyrisés, crucifiés, écorchés vifs, brûlés, éliminés, livrés ad bestias…

En fait, tout, ou presque fut perdu !

Finalement ce fut un désastre irréversible et irréparable.

Mais il semble que l’histoire et les historiographes n’en aient retenu que les poncifs de la fascination et de la beauté de l’architecture des arènes et des temples, les voies romaines, le génie littéraire et philosophique des Cicéron, Sénèque, Pline, Tacite et Virgile, tout en s’extasiant devant le génie militaire et l’éclat des légions de César. » [36].

Il s’agissait bien sûr de l’expansion et l’implantation de l’Empire romain.

La perfidie et la force brutale, bestiale, adoptées par l’administration US de Georges W. Bush, et reprises avec brio par le Prix Nobel de la Paix Obama, ne datent pas du 11 septembre 2001, loin de là [37], mais ce jour est un point charnière dans la déliquescence de l’Empire anglo-saxon.

Le 11 septembre 2001 et tous ses mensonges devraient servir de détonateur pour la conscience des peuples, de réveille-matin, et nous faire cesser de suivre ces guides de mort et de désastres, ayant fait de l’Irak un charnier, de l’Afghanistan un immense champ de pavot, de la torture une chose banale, après s’être occupé de l’Afrique, de l’Amérique du Sud, de la Yougoslavie.

L’Empire anglo-saxon et ses alliés prennent le monde entier pour leur cour de récréation, et nos enfants, nos parents, nos congénères pour des dommages collatéraux de leur folie meurtrière.

Certains auteurs nous parlent d’un monde post-11 septembre car effectivement, la destinée de l’espèce humaine s’est modifiée depuis ces événements. Mais quel est ce monde post-11 septembre, au juste ? Un monde meilleur ? Un monde plus sûr ? Un monde plus humain ?

Personne ne peut nier qu’aujourd’hui, il n’y a jamais eu autant de guerres, de conflits, de violence, d’intolérance et d’injustices ! Il n’y a jamais eu autant d’insécurité, de division, de haines et de menaces. En ce compris la menace tant redoutée, que tous espéraient écartée définitivement, d’un hiver nucléaire et d’un retour à l’âge de pierre [38].

La guerre horrible initiée par l’administration Bush-Cheney, dans les suites du 11 septembre 2001, et poursuivie par Obama et ses collaborateurs, est bien un voyage dans un puits de noirceur dont l’Humanité, tant qu’elle ne finit pas de se réveiller, n’a pas encore atteint le fond. Cela n’est pas dû à l’Islam, ni à l’Iran, ni même à Ben Laden et ses acolytes qui tout au plus ont servi d’hommes de paille dans cette histoire. Cela est dû à la folie meurtière de quelques-uns qui se font passer pour nos bienfaiteurs, et à notre passivité devant cette imposture.

« L’intelligence, c’est percevoir ce qui est illusoire, ce qui est faux, ce qui n’est pas réel, et l’écarter. » [39]

Sources :

[1] In 1968, a civic group opposed to the building of the World Trade Center publishes a nearly full-page advertisement in the New York Times, warning that the new buildings will be so tall that a commercial airliner might crash into them.

[2] http://acdn.france.free.fr/spip/article.php3?id_article=474&lang=fr

[3] http://www.20minutes.fr/ledirect/596694/tony-blair-recoit-medaille-liberte

[4] Interdire le massacre, par Kathy Kelly  http://www.futurquantique.org/?p=11440

[5] http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=72231

[6] Bombes à fragmentation ou cluster bomb, bombes de 7 et 9,5 tonnes BLU-82 et la faucheuse de marguerites ou Mother of all bombs, bombes incendiaires, bombes au phosphore blanc, bombes au tungstène ou DIME [Dense Inert Metal Explosive], obus à l’uranium 238 (uranium appauvri)…http://membres.multimania.fr/wotraceafg/crimes.htm La bombe à fragmentation a pour but principal de tuer et de mutiler les populations pendant et après le conflit. Son utilisation est en fait interdite par une convention internationale, au même titre que les mines anti-personnelles. Mais Washington refuse de ratifier cette convention.

[7] Il Hans Blix, chef des inspecteurs de l’ONU en Irak] a fait observer que la Mission d’inspection de l’ONU en Iraq n’avait jamais constaté la présence de telles armes en Iraq et que les Américains et les Britanniques n’en ont pas découvert non plus à ce jour (avril 2003). M. Blix a écarté par ailleurs l’éventualité de l’utilisation par l’Iraq d’agents chimiques comme le gaz moutarde, le sarin ou le VX au cours du conflit actuel.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=5610&Cr=Blix&Cr1=Iraq

http://www.liberation.fr/monde/0101605464-irak-blair-savait-qu-il-n-y-avait-pas-d-armes-de-destruction-massive

[8] http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19910117

[9] http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=72231

[10] http://www.voltairenet.org/article166999.html

[11] http://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Cyclone

[12] http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=20958

[13] Michel Chossudovsky, Guerre et Mondialisation, A Qui Profite le 11 Septembre ?, Editions Le Serpent à Plumes, 2002.

[14] Comment le Djihad est arrivé en Europe, Jürgen Elsässer, Editions Xenia, 2006

[15] SAIC est une entreprise privée créée à San Diego, en Californie, en 1969. Elle travaille avec le Département de la Défense (DoD), y recrutant d’anciens fonctionnaires et dirigeants, et possède une large expertise de la thermite et des technologies associées. La SAIC qui avait déjà dirigé les enquêtes sur l’attentat de 1993 au World Trade Center, a également fourni le plus grand nombre de contributeurs au rapport du NIST en 2001. La SAIC est la société privée US ayant obtenu le plus de contrats individuels avec le gouvernement fédéral US, démocrate comme républicain. Cette société a reçu des budgets considérables à la suite du 11 septembre 2001, notamment pour restructurer la NSA (National Security Agency) et les systèmes défaillants du FBI.

[16] http://www.kroll.com/

[17] http://www.dailymotion.com/video/xbw9v3_interview-de-paul-bremer-nbc-12-46_news

[18] L. Paul Bremer III, ami des Bush, http://www.voltairenet.org/article11147.html#article11147

[19] « Ambassador Bremer’s mission to Iraq marked his return to government after a 14 year career in business. Prior to his assignment to Iraq, Ambassador Bremer had been Chairman and Chief Executive Officer of Marsh Crisis Consulting Company. From 1989 to 2000, he was Managing Director of Kissinger Associates, a strategic consulting firm headed by former Secretary of State, Henry Kissinger. During this period, Ambassador Bremer served as a director of a number of American and international corporations and on the board of several not-for-profit organizations.» http://www.defentect.com/5803562.html

[20] http://fr.wikipedia.org/wiki/Marsh_%26_McLennan_Companies

[21] http://www.voltairenet.org/article13892.html

[22] http://www.youtube.com/watch?v=Dj0Rz9ZsDAg

[23] http://911review.org/Wget/winterpatriot/jerome-hauer.html

[24] « Following the 1993 World Trade Center bombing (see February 26, 1993), the New York Port Authority asks investigative and security consulting firm Kroll Associates to help design new security measures for the WTC. Kroll’s Deputy Chairman Brian Michael Jenkins leads the analysis of future terrorist threats and how they might be addressed. Assessments conclude that a second terrorist attack against the WTC is probable. Although it is considered unlikely, the possibility of terrorists deliberately flying a plane into the WTC towers is included in the range of possible threats.» [Jenkins and Edwards-Winslow, 9/2003, pp. 11; New Yorker, 10/19/2009]. Brian Michael Jenkins and Frances Edwards-Winslow, MTI Report 02-06, Saving City Lifelines: Lessons Learned in the 9-11 Terrorist Attacks, Mineta Transportation Institute, September 2003,http://transweb.sjsu.edu/mtiportal/research/publications/documents/Sept11.book.htm : Preparations Prior to September 11 11

[25] http://www.mondialisation.ca/index.php?context=listByAuthor&authorFirst=Daniele&authorName=Ganser

[26] North-American Aerospace Defense Command, Commandement de la Défense Aérospatiale d’Amérique du Nord.

[27] Federal Aviation Administration, aviation civile étatsunienne.

[28] 11 septembre, l’ultime vérité, de Laura Knight-Jadczyk et Joe Quinn, Editions Pilule Rouge, 2008, pp. 40 et suivantes.

[29] Global Guardian, Vigilant Guardian, Northern Vigilance, Amalgam Warrior…Dont la simulation effectuée par le NRO, le NRO Drill.Le NRO, National Reconnaissance Office, est une agence fédérale en charge de la conception, de la fabrication et de la gestion des satellites espions en orbite autour de la Terre.La NRO conduisait le 11 septembre 2001 « un exercice destiné à explorer les réponses aux situations d’urgence créées par un avion frappant un bâtiment. » Nexus n 70, pp.38-45.La simulation NRO est d’une similitude incroyable avec l’attentat contre le Pentagone.

[30] Parmi les travaux effectués entre 1993 (premier attentat au WTC) et 2001, certains ont concerné particulièrement les zones d’impact précises des avions, ainsi que des niveaux des Tours du WTC retenues par les Truthers comme des zones stratégiques à affaiblir pour entraîner un effondrement contrôlé des Tours.Marsh & McLennan a fait des travaux aux étages 93 à 99 de la Tour Nord (WTC 1), que cette société, la première de sa catégorie (assurances) à cette époque, était seule à occuper.Selon le NIST, en décembre 1996, l’étage 94 avait été mis aux normes pour la protection incendie.En 1998, toujours selon le NIST, Marsh avait apporté de nouvelles modifications sur le côté sud du 94è étage. La même année, Marsh, aidé par la PANYNJ (Port Authority of New York and New Jersey), avait démoli les étages 95 à 98, officiellement afin de reconstruire les systèmes d’alarme incendie et le système d’extinction automatique. Les travaux de mises aux normes pour la protection incendie des étages 93 à 100, tous occupés par Marsh, eurent lieu en août et novembre 1998. En 2000, Marsh effectua des modifications supplémentaires à l’étage 95. Marsh effectua des travaux encore quelques mois avant le 11 septembre 2001.

[31] Les contradictions de Condoleezza Rice, http://www.voltairenet.org/article13345.html

[32] Black List, quinze grands journalistes américains brisent la loi du silence, Kristina Borjesson, Editions Les Arènes, 2003, pp. 115-123.

[33] http://projects.publicintegrity.org/wow/bio.aspx?act=pro&ddlC=51 «The company has worked on a large number of high-profile government projects. SAIC had engineers on the ground in New York the day after the Sept. 11, 2001, terrorist attacks on the World Trade Center, deploying point-to-point microwave systems to restore communications to government offices. The company also built the security command center for the 2002 Winter Olympics in Salt Lake City. Other high-profile projects SAIC has been involved in include the 1993 World Trade Center bombing investigation, the cleanups after the Three Mile Island nuclear disaster and the Exxon Valdez oil spill in Alaska, the first Gulf War, and space missions including the Voyager mission to Mars and the Hubble Space Telescope.» SAIC – NIST: http://ocio.os.doc.gov/ITPolicyandPrograms/Information_Quality/PROD01_004608 III. Are SAIC’s Hands Clean ? http://wtc.nist.gov/solicitations/solicitation_selection_process.htm « How Is NIST Augmenting Its In-House Technical Staff for the WTC Investigation?  NIST is augmenting its in-house technical staff with experts outside of NIST who can contribute significantly to the goals and objectives of the WTC investigation. In most cases, this is being accomplished through contracts to provide specific deliverables required for successful completion of the investigation. Awarding contracts on technical tasks allows NIST access to capabilities and expertise available in the private sector and makes efficient use of in-house staff resources on the WTC investigation. In addition, an administrative services contract was awarded to Science Applications International Corporation (SAIC) in August 2002 to support the two-year investigation.».http://www.vanityfair.com/politics/features/2007/03/spyagency200703, Donald L. Bartlett and James B. Steele, Washington’s $8 Billion Shadow, Vanity Fair, Mars 2007

[34] « Several of the lead 9/11 investigators at NIST collaborated with Lawrence Livermore National Lab, in the late 90s, to test and characterize sol-gel preparations of high-power thermitic materials. Arden Bement, the former deputy secretary of defense who was appointed director of NIST by President Bush immediately after 9/11, was a metallurgist and expert on fuels and materials and former director of DARPA’s office of materials science and a former executive at TRW. He would be expected to be familiar with nano-thermite since DoD and DARPA are lead agencies in its development and TRW supplies NASA with advanced propellants including nano-gelled thermite.Bement was also a director of Battelle Corporation which was most likely the source of the weaponized anthrax spores used in the anthrax attacks of 2001.»

[35] 9/11: Looking for Truth in Credentials: The Peculiar WTC “Experts” : http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=5071

[36] Lumières cathares, Bertran de la Farge, Editions Dervy, 2008, pp. 22-23, Le Grand Désastre.

[37] Noam Chomsky (Les Etats Manqués), William Blum (L’Etat voyou, Les Guerres scélérates)

[38] Est-ce-que Washington planifie un holocauste nucléaire ?

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=20701

[39] J. Krishnamurti, « La Flamme de l’Attention ».

Lettre au criminel de guerre Tony Blair

Posted in actualité, guerre iran, guerres imperialistes, média et propagande, politique et social with tags , , on 21 septembre 2010 by Résistance 71
Note de Résistance 71: Lauren Booth, auteure de l’article critique et acerbe ci-dessous est une journaliste militante britannique. Ceci en soi est assez anodin…

Ce qui l’est beaucoup moins, c’est que Lauren Booth est la belle-soeur de l’ex-premier ministre et criminel de guerre Tony Blair !… Dont le livre de mémoires sort a point nommé pour remettre une bonne couche propagandiste écoeurante sur une vison politique dégénérée et impérialiste du monde, prônée par tous les clones du Nouvel Ordre Mondial.

Tony Blair et son acolyte Georges W. Bush se doivent d’être traduits en justice pour crimes contre l’humanité, tout comme Bill Clinton, Barack Obama et leurs cliques de bureaucrates crimininels et arrogants.

Les peuples jugeront en temps en en heure…

Url de l’article de traduction originale:

http://www.legrandsoir.info/Depuis-l-Iran-Lettre-de-Lauren-Booth-a-Tony-Blair.html

Depuis l’Iran : Lettre de Lauren Booth à Tony Blair

Lauren BOOTH

Félicitations pour le succès de tes mémoires politiques. Je suis en Iran avec l’unique exemplaire disponible dans tout le pays. Je peux te dire qu’on se l’arrache ici et qu’il vaut largement son poids en armes de destruction massive. Une petite remarque en passant à la maison d’édition : faites traduire « A Journey » (titre des mémoires récemment publiées par Tony Blair – NdT) en farsi et en arabe le plus vite possible. Par ici, les exemplaires partiront comme des petits pains.

Tony, hier je suis allée à la manifestation de protestation lors de la Journée d’Al Quds (Jérusalem – NdT) ici à Téhéran. Tu en as peut-être entendu parler. C’est le rassemblent où les Iraniens se retrouvent pour protester contre l’occupation illégale de la Palestine par Israël, y compris la ville sainte de Jérusalem.

Je suis ironique lorsque je te demande si tu en as entendu parler parce que je sais bien que oui. Car c’est, après tout, ton pire cauchemar, n’est-ce pas ? Cela doit être terrifiant pour toi, avec ta « vision globale » que tu décris dans tes mémoires, d’assister à des scènes retransmises par la BBC du lieu de ralliement entre la politique et l’Islam.

Personnellement, je n’ai jamais compris cette peur de « l’Islam politique ». Il me semble que les croyants devraient toujours être éduqués à la marche des affaires du monde plutôt que d’être maintenus dans l’ignorance, comme les Chrétiens Sionistes du Mid West des États-Unis qui sont incapables de trouver leur propre ville sur une carte.

Quoi qu’il en soit, je me trouvais parmi plus d’un million de musulmans iraniens qui chantaient à l’unisson « Marg Bar Isre-hell ! » et « Marg Bar Am-ri-ca ! » Je suis sûre que tu sais ce que cela signifie, Tony : « A bas Israël, à bas l’Amérique ». Les hommes, femmes et enfants autour de moi ont passé la journée sans manger ni boire (Ca s’appelle le Ramadan, Tony, c’est un jeûne). Ils endurent la faim et la soif dans une chaleur étouffante, comme si de rien n’était. Dans le monde musulman, ils sont capables de supporter les privations, et ils sont fiers de souffrir pour exprimer leur colère contre le massacre des Palestiniens qui se poursuit. Pour protester contre le vol par les colons du peu qui reste des territoires palestiniens. Pour protester contre le blocus de Gaza qui provoque d’immenses souffrances pour des millions de gens.

A présent, les Chrétiens Sionistes aux États-Unis et les Juifs Sionistes en Israël voudraient te faire croire que je suis en danger ici, surtout lors d’une journée de protestation comme celle-ci. Eh bien, là encore Tony, on t’a servi et fait avaler un gros mensonge. Le mensonge selon lequel lorsque les Musulmans manifestent, ils manifestent contre les « infidèles » (comme moi, je suppose) dans une sorte de répétition moyen-orientale des anciennes croisades.

En réalité, c’est toi qui mène une croisade, Tony, pas « eux ».

Aujourd’hui j’ai parlé à de nombreuses femmes dans la manifestation à Téhéran. Une mère qui pleurait, non pas par haine de « l’Occident » mais par empathie avec les mères de Rafah, de Khan Younis, de Nablus et de Jenin. Reconnais-tu ces noms, Tony ? En tant qu’émissaire de la paix au Moyen-Orient, tu devrais. Au cours des dernières années, Israël y a massacré des enfants. Tu ne le savais pas ?

Quoi qu’il en soit, les femmes que j’ai rencontrées étaient douces et frustrées par le refus de la communauté internationale de faire cesser les arrestations d’enfants palestiniens, d’arrêter les bombardements réguliers des tunnels (principaux voies d’acheminement encore ouverts pour la nourriture et les denrées de première nécessité à Gaza). Nous nous sommes embrassées dans les rues de Téhéran comme des soeurs. Pas comme des soeurs dans l’Islam, Tony, mais comme des soeurs dans le combat contre ton extrémisme et tes préjugés.

Et aujourd’hui lorsque les rues de Londres résonneront des cris de « Allahuakbar ! » et « A bas Israël » des Chrétiens et des Juifs se joindront à ces cris aux côtés des Musulmans « politiques » que tu déclares craindre tant, et que tu aimerais me faire craindre aussi, si tu pouvais.

Ayant passée pas mal de temps en Palestine ces dernières années, certainement plus que toi, le supposé « émissaire de la paix », j’ai été révulsée par ton discours aligné sur celui d’Israël au sujet de la Palestine et le peuple palestinien.

Selon toi, le « conflit » entre la Palestine et Israël est une affaire de religion et n’aurait rien à voir avec le nettoyage ethnique de la population arabe, ni avec l’avilissement par les occupants israéliens de ceux qui restent. Tu dis que les Arabes voient et verront toujours les « Juifs » comme des ennemis. Nom de Dieu, Tony, révise un peu ton histoire. Si tu as l’intention de créer une « Fondation pour la Foi », alors tu ferais mieux de lire l’Islam pour les Nuls, tu ne crois pas ? Est-ce que tes potes à Tel-Aviv ont oublié de te dire combien de milliers de Juifs vivaient dans la Palestine Historique en parfaite harmonie avec leurs voisins Arables avant 1948 ? Est-ce tu ignores réellement qu’aujourd’hui même des dizaines de milliers de Juifs vivent paisiblement en Iran ?

J’ai discuté avec des dizaines et des dizaines de familles musulmanes, celles dont les enfants ont été brûlés par les bombes aux phosphore américano-israéliennes. Celles qui souffrent encore de la faim à cause du siège de Gaza par Israël. Celles qui ont vécu l’époque des premières sanctions contre l’Iran lorsqu’il fallait des bons d’alimentation pour se nourrir. Et chacun de ces Musulmans, de chacune de ces familles qui souffraient, disait la même chose : « Nous ne détestons personne pour sa race ou sa religion. Nous ne pouvons pas détester les Juifs parce qu’ils font partie de notre livre sacré et des enseignements du Coran. » Tony, laisse moi te poser une question. Pourquoi un peuple, Musulman ou pas, ne devrait-il avoir AUCUN droit à la justice et AUCUN droit à se défendre contre le mal qui lui est infligé ainsi qu’à ses enfants ? N’as-tu donc aucune idée de ce qu’est la vie à Gaza ? Soumis à un blocus, attaqué par des armes chimiques, les écoles de vos enfants rasées par des missiles israéliens, vos hôpitaux bombardés, votre électricité coupée, sans eau potable ?

Ou est-ce que tu « comprends » que ce que subissent des millions de gens au Moyen-Orient est le résultat direct de ton soutien à Israël mais que tu penses aussi qu’ils le méritent ?

Dans ton livre tu dis que tu savais parfaitement combien de maisons à Beyrouth avaient été rasées, combien de civils étaient morts, au Liban en 2006. Et pourtant tu estimes que la colère libanaise contre le vol par Israël des « Fermes de Sheba » (territoire libanais occupé par Israël – NdT) est exagérée pour une si « minuscule » portion de terre. Tu n’arrives pas à comprendre qu’il s’agit d’une agression contre le Liban tout entier de la part d’un voisin lourdement armé. Tu le vois comme « Israël est attaqué. Israël riposte », comme si Israël vivait tranquillement, en dispensant ses gentillesses autour de lui, entre deux massacres.

Lorsque d’autres dirigeants mondiaux ont exigé qu’Israël cesse immédiatement ses bombardements en 2006 sur les villes libanaises, toi tu es resté silencieux.

« Si j’avais condamné Israël » écris-tu, « j’aurais été malhonnête. Pire encore, j’aurais trahi ma vision globale ».

Ta vision globale est que les Musulmans sont fous, dangereux et qu’il vaut mieux les éviter. Une épidémie qui requiert une quarantaine. Les derniers chapitres de ton livre remportent un gros succès ici, Tony, félicitations ! Car ils exposent la vision dichotomique entre « eux » et « nous » prêchée par tes amis à Washington et à Tel-Aviv, et par David Milliband (ministre britannique des affaires étrangères – NdT), grand ambassadeur du Sionisme s’il en est un.

Dans le dernier chapitre, tu écris : « il nous faut une contre-offensive religieuse » contre l’Islam. Et par « Islam » tu entends les rassemblements d’Al Quds, l’Intifada palestinienne (qui se mène sur la base d’une lutte contre l’Apartheid, Tony, pas au nom d’un fanatisme religieux), contre tout Arabe qui refuse d’agiter un drapeau blanc au passage des F16 qui larguent leurs bombes sur les maisons et les camps de réfugiés, et qui refuse d’entonner « Imaginez si tous les gens… » (paroles de la chanson pacifiste « Imagine » de John Lennon – NdT)

Lorsque tu dis que « l’extrémisme » doit être « contré et battu » tu veux parler en fait du message de solidarité exprimé aussi bien par les Musulmans que par les non-Musulmans dans les rues de Londres et à travers le monde et qui se joignent aux protestations d’Al Qods.

« Non seulement l’extrémisme doit être battu » dis-tu mais « c’est sa narrative qu’il faut contrer. »

L’Iran est effectivement le lieu où la tradition de l’Islam et l’action politique se rencontrent.

Mais je n’ai pas peur ici, Tony. Les gens sont gentils, accueillants et de bonne humeur.

Ils sont aussi très conscients de l’histoire de la région, des méfaits perpétrés par Israël contre la Palestine et des machinations politiques des gouvernements des États-Unis et de la Grand-Bretagne.

Ton livre est très recherché ici à Téhéran. C’est de cela, et non de l’Islam, que toi et tes potes israéliens devraient avoir peur parce que ton livre te révèle dans toute la splendeur de ton ignorance.

Lauren Booth (*)

Original :
http://www.intifada-palestine.com/2…

Traduction VD pour le Grand Soir

(*) Lauren Booth, journaliste et militante, est la belle-soeur de Tony Blair.

Quelle couleuvre a avaler ?… Contre la propagande médiatique…

Posted in actualité, économie, militantisme alternatif, politique et social, politique française with tags , , , on 19 septembre 2010 by Résistance 71

Simple et efficace…

A imprimer, diffuser, faire circuler sans modération !

http://anarsonore.free.fr/IMG/pdf/CouleuvresAAvaler.pdf

Oligarchie économique: Néo-esclavagisme made in Suede… Honte au néo-libéralisme délocalisateur et appel au boycott!…

Posted in actualité, économie, politique et social with tags , , , on 16 septembre 2010 by Résistance 71

Voici un compte-rendu des compagnons de la CNT-AIT du Mans dans la Sarthe a propos d’un cas d’école de capitalisme néo-libéral, néo-esclavagiste de la société suédoise  H&M. Nous appelons au boycott de cette entreprise et de son réseau de diffusion… Honte au capitalisme, vive la révolution sociale !…

Les parasites capitalistes sont repartis dans le tiers monde comme aux plus braux jours du néo-esclavagisme du XIXeme siecle en Europe et outre Atlantique.

Solidarité, union et fraternité !…

— Résistance 71 —

Véritable conte de fée pour ses propriétaires et actionnaires, la société H&M est un cauchemar pour des milliers de personnes : les « petites mains » des sous-traitants qui risquent leurs vies dans des ateliers vétustes pour un salaire de misère, les designers sous pression qui travaillent à flux tendu en permanence, les vendeurs précaires soumis à un management inflexible et anti-syndical.

L’histoire commence en 1947 quand le Suédois Erling Persson, inspiré par un séjour aux États-Unis, fonde le magasin « Hennes » avec une devise : « Vendre de la mode féminine et de qualité à des prix imbattables. » Vingt ans plus tard, il rachète les magasins Mauritz AB, spécialisés en vêtements de chasse et pêche. L’enseigne Hennes & Mauritz, H&M, est née. Après s’être implanté en Allemagne et aux Pays-Bas dans les années 80, H&M est aujourd’hui une multinationale présente dans 37 pays, compte plus de 70 000 employés et près de 2 000 points de ventes. En 1998 était inauguré le premier magasin en France ; il y en a aujourd’hui plus de 130 (1). En 2009, le chiffre d’affaires était de 11,87 milliards d’euros pour une marge opérationnelle (2) de 21,3 % et une valeur boursière de 38 milliards.

*** Le monde merveilleux d’H&M ***

En trois générations, la petite entreprise familiale est devenue un empire insatiable et incontournable. Dans un élan effréné d’uniformisation, les mêmes publicités s’étalent un peu partout dans le monde. Qui a oublié les panneaux 4 par 3 où s’affichaient en sous-vêtements Claudia Schiffer, Naomi Campbell ou Cindy Crawford ? Fort de ces campagnes putassières, H&M nous a fait croire qu’on pouvait devenir un top-model pour une poignée d’euros. Quand elle ne provoque pas l’hystérie pure (3), sa communication glamour à prix discount déclenche un désir compulsif d’identification aux images dont nous abreuvent les médias.

En s’acoquinant avec de « grands » noms de la mode grassement payés, le frippier confère à ses produits une touche de classe et de respectabilité. « C’est abordable, d’accord, mais c’est de la qualité. » Non content d’engendrer des « fashion victims », H&M se veut aussi éthique, en s’interdisant par exemple d’utiliser la fourrure « par respect des animaux ».

Mais se prendre pour un top sans trop débourser a un prix. Car, hormis de proposer des fringues standardisées à toute la planète, H&M est avant tout à la pointe de l’exploitation humaine. Ses résultats financiers faramineux se font sur le dos des travailleurs. Les premières victimes de la mode sont les ouvriers du textile qui triment dans les ateliers de ses sous-traitants en Chine, en Inde, au Bangladesh, aux Philippines, en Turquie, en Italie, etc. Interdiction des syndicats, absence de contrats de travail, horaires hebdomadaires atteignant les 80 heures, salaires au rabais en dessous des seuils minimaux – quand ils existent –, conditions d’hygiènes et de sécurité désastreuses (4)… la liste est encore longue. Quant à l’éthique, H&M s’était fait épingler en 1997 pour l’emploi d’enfants dans une usine des Philippines (5). H&M, c’est tellement « fun » qu’ils font pire que Walmart, c’est dire. Ce dernier, géant US de la distribution, a cessé de travailler avec Garib&Garib justement en raison des mauvaises conditions de sécurité chez ce fournisseur. À croire qu’il y a une hiérarchie dans le cynisme capitaliste.

Ils peuvent néanmoins dormir sur leurs deux oreilles : ce n’est pas le pouvoir bengali qui fera en sorte que cela cesse. Face aux ouvriers qui manifestent pour un salaire mensuel de 5 000 takas (57 euros), la police veille et réprime. [Il a fallu de nouvelles émeutes cet été, avec des morts, des centaines de blessés, des dizaines de milliers d’ouvriers qui attaquent et brûlent leur usines d’esclavage pour que le gouvernement accepte de passer le salaire minimal à 37 euros par mois !!!].

*** Trime ! Consomme ! ***

Afin de s’acheter l’immunité, H&M a donc versé 200 000 takas (environ 2 400 euros) aux familles des victimes. Une bien bonne blague quand le patrimoine professionnel des Persson est estimé à 13,7 milliards d’euros, la deuxième fortune de Suède après celle du fondateur d’Ikea. L’actuel PDG et fils du patriarche, Stefan Persson, s’est offert en 2009 pour 27 millions d’euros une résidence secondaire de 810 hectares dans la campagne britannique, avec manoir et terres attenantes.

Après les damnés du tricot vient la nuée des vendeurs qui s’agitent pour rendre les vitrines alléchantes et écouler la marchandise. Ici H&M déploie toute son ingéniosité pour décourager toute velléité de contestation. Le « turn-over » est la règle. Étudiants et jeunes diplômés soyez les bienvenus, plus vite vous partirez, moins vous nous mettrez des bâtons dans les roues. Derrière le masque de la simplicité et de la décontraction se cache un management impitoyable qui ne souffre pas l’opposition. Pression psychologique, fausses promesses, surveillance mutuelle, anti- syndicalisme, tous les moyens sont bons pousser le revêche vers la sortie, voire au suicide (6). Le tout, bien entendu, sur fond de flexibilité maximum pour des salaires-planchers.

C’est ce qui est arrivé à Diego, licencié « pour l’exemple » au H&M de Madrid, et sans indemnités au motif d’une faute imaginaire. Cependant Diego ne s’est pas laissé faire. Il a contre-attaqué et ils ont organisé avec la CNT AIT des piquets devant différents magasins à Madrid mais aussi d’autres villes d’Espagne. Des actions de solidarité ont aussi été mené par le ZSP AIT en Pologne. Finalement Diego a obtenu une large indemnité et l’abandon du licenciement pour faute.]

Enfin, au bout de la chaîne il y a l’acquéreur, bien content de pouvoir s’habiller comme ses idoles et à bon compte. Son « pouvoir d’achat » est largement supérieur à n’importe lequel des 2 millions d’ouvriers bengalis du prêt-à-porter, mais il ou elle n’est pas plus riche ni pauvre que le vendeur en face. Juste le dernier maillon, celui qui permet à la machine de fonctionner.

Boycotter H&M est bien la moindre des choses. On peut également aller informer le chaland de ce qui se trame en coulisse, comme cela s’est passé à Varsovie et Alicante.

D.L.

(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Hennes_&_Mauritz.

(2) La marge opérationnelle ou marge d’exploitation correspond au rapport entre le résultat d’exploitation et le chiffre d’affaires.

(3) http://www.capital.fr/enquetes/succes/

(4) Depuis 2000, 230 personnes au Bangladesh sont décédées dans des tragédies similaires à l’incendie de Garib&Garib. http://www.cleanclothes.org/urgent-actions/

(5) Selon le Bureau International du Travail (BIT), 4,9 millions d’enfants de 5 à 14 ans travaillent au Bangladesh (Le Monde Magazine, 10 juillet 2010).

D’hier a aujourd’hui: Barbarie française

Posted in actualité, politique et social, politique française with tags , , , , on 13 septembre 2010 by Résistance 71

Ce pamphlet de Emile Pouget paru dans « Le Pere Peinard » du 12 Janvier 1890 demeure d’une actualité saisissante. Pourquoi, au dela de la truculence des propos, le message parait-il si proche de nous ?… Parce qu’il touche a l’universalité de la barbarie et de la félonie de l’état, qu’il soit républicain.. ou autre…
Colonialisme d’antan ou néo-colonialisme globaliste actuel, messages propagandistes, faits barbares et oppression sont toujours de rigueur, autant si ce n’est plus que jamais. La « démocratie-sociale » aux relents versaillais puis vichystes, toujours a la botte du grand capital, continue ses exactions en toute impunité.

Oui, communeux nous resterons !

— Résistance 71 —

Barbarie française

« Le père peinard » le 12 Janvier 1890

Y a des types qui sont fiers d’être français. C’est pas moi, nom de Dieu ! Quand je vois les crimes que nous, le populo de France, nous laissons commettre par la sale bande de capitalistes et de gouvernants qui nous grugent — eh bien, là franchement, ça me coupe tout orgueil !

Au Tonkin par exemple, dans ce bondieu de pays qu’on fume avec les carcasses de nos pauvres troubades, il se passe des atrocités.

Chacun sait que les Français sont allés là-bas pour civiliser les Tonkinois : les pauvres types se seraient bougrement bien passés de notre visite ! En réalité, on y est allé histoire de permettre à quelques gros bandits de la finance de barboter des millions, et à Constans de chiper la ceinture du roi Norodom.

Ah nom de dieu, il est chouette le système qu’emploient les Français pour civiliser des peuples qui ne nous ont jamais cherché des poux dans la tête !

Primo, on pille et chaparde le plus possible ; deuxiémo, on fout le feu un peu partout ; troisiémo, on se paie de force, pas mal de gonzesses tonkinoises — toujours histoire de civiliser ce populo barbare, qui en bien des points pourrait nous en remontrer.

Ca c’était dans les premiers temps, quand on venait d’envahir le pays ; c’est changé maintenant, mille bombes, tout est pacifié et les Français se montrent doux comme des chiens enragés.

Pour preuve, que je vous raconte l’exécution du Doi Van, un chef de pirates, qui avait fait sa soumission à la France, puis avait repris les armes contre sa patrie, à la tête de troupes rebelles.

Pas besoin de vous expliquer ce baragouin, vous avez compris, pas les aminches ? Les pirates, les rebelles, c’est des bons bougres qui ne veulent pas que les Français viennent dans leur pays s’installer comme des crapules ; c’est pas eux qui ont commencé les méchancetés, ils ne font que rendre les coups qu’on leur a foutus.

Donc, Doi Van a été repincé et on a décidé illico de lui couper le cou. Seulement au lieu de faire ça d’un coup, les rosses de chefs ont fait traîner les choses en longueur. Nom de dieu, c’était horrible ! Ils ont joué avec Doi Van comme une chat avec une souris.

Une fois condamné à mort, on lui fout le carcan au cou, puis on l’enferme dans une grande cage en bois, où il ne pouvait se remuer. Sur la cage on colle comme inscription : Vuon-Vang-Yan, traître et parjure. Après quoi, huit soldats prennent la cage et la baladent dans les rues d’Hanoï. A l’endroit le plus en vue on avait construit une plate-forme ; c’est là qu’on a coupé le cou à Doi Van avec un sabre — après avoir fait toutes sortes de simagrées dégoûtantes.

L’aide du bourreau tire Doi Van par les cheveux, le sabre tombe comme un éclair, la tête lui reste entre les mains, il la montre à la foule et la fait rouler par terre. On la ramasse car elle doit être exposée au bout d’un piquet, afin de servir d’exemple aux rebelles.

Ah, nom de dieu, c’est du propre ! Sales républicains de pacotille, infâmes richards, journaleux putassiers, vous tous qui rongez le populo plus que la vermine et l’abrutissez avec vos mensonges, venez donc encore nous débiter vos ritournelles sur votre esprit d’humanité ?

Vous avez organisé bougrement de fêtes pour le centenaire de 89 — la plus chouette, celle qui caractérise le mieux votre crapulerie, c’est l’exécution du Doi Van. C’est pas sur un piquet, au fin fond de l’Asie, dans un village tonkinois, qu’elle aurait dû être plantée, cette tête.

Foutre non ! Mais c’est bien au bout de la tour Eiffel, afin que dominant vos crimes de 300 mètres, elle dise, cette caboche, au monde entier, que sous votre républicanisme, il n’y a que de la barbarie salement badigeonnée.

Qui êtes-vous, d’où venez-vous, sales bonhommes, vous n’êtes pas nés d’hier ? Je vous ai vus, il y a dix-huit ans, votre gueule n’a pas changé : vous êtes restés Versaillais ! La férocité de chats tigres que vous avez foutue à martyriser les Communeux, vous l’employez maintenant à faire des mistoufles aux Tonkinois.

Que venez-vous nous seriner sur les Prussiens, les pendules chapardées, les villages brûlés ? (…) Ils n’ont pas commis, nom de dieu, la centième partie de vos atrocités, Versaillais de malheur !

Ah, vous n’avez pas changé ? Nous non plus : Versaillais vous êtes, Communeux nous restons !

11 Septembre 2001: la légitimité du doute

Posted in 11 septembre, actualité, guerres imperialistes with tags , , , on 12 septembre 2010 by Résistance 71

REPRISE d’ARTICLE

La tragédie du 11 septembre 2001 est encore très présente dans notre imaginaire façonné par des images-choc surmédiatisées qui ont fait l’objet de bien peu d’analyses objectives ou de contre enquêtes sérieuses et indépendantes. L’énorme émotion suscitée par cette catastrophe a été canalisée pour appuyer, depuis 8 ans déjà, la manichéenne rhétorique de la « guerre contre le terrorisme », sur fond de « choc des civilisations »

Cette tragédie constitue l’événement fondateur, la pierre angulaire d’une dérive ultra-sécuritaire, qui conditionne les relations internationales de ce début de siècle : à travers ce choc planétaire, nous sommes entrés dans une nouvelle ère de tensions et de chaos dont nous dénonçons les prémices et les effets.

La tragédie du 11-Septembre a ainsi été utilisée pour justifier la plupart des décisions de politique étrangère des nations occidentales :

  • Déclenchement des guerres illégales en Afghanistan et en Irak : relance de l’utilisation de l’OTAN en Afghanistan où la France est toujours tragiquement présente, et mise en place d’une coalition dite internationale en Irak menée par les USA où l’on ignore tout jusqu’au nombre de victimes civiles.
  • Augmentation drastique des budgets militaires des États-Unis, et remodelage de nos armées et de nos services de renseignement sur le modèle américain entraînant en France un rapprochement dangereux entre renseignements civil et militaire.
  • Remise en cause des libertés individuelles aux États-Unis et dans de nombreux autres pays, avec par exemple les lois USA PATRIOT, la légitimation de la torture, des détentions illégales, les accords entre l’Union Européenne et les États-Unis pour le transfert des données confidentielles des passagers aériens, les vols secrets et les prisons secrètes de la CIA en Europe, ou encore les fichiers EDVIDGE et CRISTINA en France.

Les résistances contre toutes ces dérives ont été écrasées par le choc émotionnel qu’a suscité cette tragédie : aux Etats-Unis, par un patriotisme exacerbé autour de ce choc psychologique ; à travers le monde occidental, par la création, grâce aux médias, d’une menace terroriste omniprésente et barbare.

C’est pourquoi il est nécessaire de revenir sur ce mythe qui a permis de faire accepter l’inacceptable.

Dans les semaines qui suivirent le 11-Septembre, un certain nombre de familles de victimes aux États-Unis a commencé à se poser des questions face au refus de l’administration Bush à publier des preuves contre al-Qaïda. Avec courage et détermination, dans une logique de compréhension mais surtout pour qu’une telle tragédie ne se reproduise plus, ces familles ont commencé, d’une part à rassembler des informations autour de ces attentats et, d’autre part, à militer pour la mise en place d’une commission d’enquête indépendante. Elle sera finalement créée 444 jours après ces événements.
Les familles de victimes, en s’appuyant sur leurs propres recherches et celles de M. Paul Thompson, avaient identifié un certain nombre de zones d’ombres sur le déroulement de ces attentats. En juillet 2004, la commission Kean-Hamilton, du nom de ses président et vice-président, publie ses conclusions. Alors que les médias se félicitent à l’unisson de ce rapport, les familles à l’origine de la création de la commission (voir le film documentaire 911 Press for Truth) ressentent une grande déception à la lecture de celui-ci…
C’est alors le début d’un « mouvement international pour une nouvelle enquête sur le 11-Septembre » (« 9/11 Truth Movement »).
La fable de ben Laden et d’al-Qaïda racontée par l’administration Bush est de plus en plus perçue comme un « storytelling » aux innombrables rebondissements, reprise sans aucune critique par les médias de masse, et également remise en cause, à l’instar de l’étonnante histoiredes attaques à l’anthrax qui ont immédiatement suivi les attentats du 11/9.
En effet, depuis plusieurs années, aux côtés de ces familles de victimes, des milliers de citoyens à travers le monde, principalement aux Etats-Unis et en Europe, consacrent un temps et une énergie considérables à faire le travail que le quatrième pouvoir, un des fondements de nos sociétés démocratiques, n’a pas su, pu ou voulu faire. Des dizaines de films documentaires, des livresdes centaines d’articles spécialisés traduits en différentes langues sur nombre de sites Internet ont ainsi été produits dans une logique citoyenne d’information et de réflexion.
Le débat s’est depuis ouvert dans le monde politique au sein de la Diète du Japondes Parlements Européens et Canadiens, dans le monde scientifique avec les publications de Steven Jones et de Niels Harrit et aussi dans les milieux professionnels des architectes et des ingénieurs ou encore celui des pilotes d’avion, et même des pompiers.
Les médias de masse (sauf à de trop rares exceptions) continuent d’ignorer jusqu’à l’existencedes experts de tous milieux professionnels, et a fortiori leurs questions légitimes et très documentées, qui restent toujours sans réponses satisfaisantes de la part des autorités compétentes.
Reste que ce sont les citoyens qui mènent et animent ce mouvement comme l’illustre bien le résultat du travail effectué bénévolement sur un site comme www.ReOpen911.info : de très nombreux films sous-titrés, des vidéos, des recherches, des traductions, des synthèses et rédactions de documents, mais encore des débats et des réflexions communes. Des dizaines deprojections-débats et conférences à travers la France, la Suisse et la Belgique, ont ainsi été organisés..
La démarche de ce mouvement s’inscrit dans un pacifisme éclairé qui a pour objectif de comprendre la systémique de la guerre et du terrorisme. De l’incendie du Reichstag, à l’opération Northwoods, du golf du Tonkin aux différents réseaux Gladio en Europe, l’histoire aurait dû nous enseigner la prudence face à un tel attentat. Ainsi remis dans une perspective historique, il n’existe pas une seule théorie du complot, mais bien 3 différentes :
  • La théorie de l’attaque surprise, ou complot extérieur, selon laquelle 19 pirates kamikazes appartenant à l’organisation terroriste de ben Laden déjouent toutes les défenses américaines ; c’est aujourd’hui la version dite officielle des événements.
  • La théorie du « laisser-faire délibéré » ou complot extérieur, avec la volonté au sein du pouvoir politique ou militaire américain d’utiliser ce choc à des fins géopolitiques, nationales et supranationales.
  • La théorie du « déclenchement délibéré », ou complot mené de l’intérieur, par une fraction de l’appareil d’État US, dans les mêmes buts.
Les zones d’ombres de la version officielle, ses omissions et manipulations, font qu’une nouvelle enquête, internationale et indépendante s’impose au sujet de la tragédie du 11-Septembre. La discussion est pourtant rejetée de manière radicale par l’ensemble des médias de masse, alors qu’en principe, dans une démocratie, rien ne devrait empêcher la tenue de débats contradictoires sur :
Nous appelons chacun à s’informer en confrontant les différents éléments du dossier ; nous sommes convaincus qu’au terme d’une telle étude, menée en conservant son esprit critique, la plupart de nos concitoyens seront d’accord avec nos propres conclusions : la version officielle des attentats du 11/9 est fausse ! Ou comme le résume avec pertinence Giulietto Chiesa : « La seule chose dont on peut être sûr, c’est que nous ne savons rien de ce qui s’est réellement passé le 11-Septembre ».

Association ReOpen911
www.ReOpen911.info
url de l’article original:

Communiqué de presse de la CNT

Posted in actualité, autogestion, militantisme alternatif, politique et social, politique française, Social & Retraite with tags , , , , on 12 septembre 2010 by Résistance 71

Ni négociable, ni amendable, retrait du projet de contre-réforme des retraites !

Communiqué de presse confédéral du 10 septembre 2010

Nous étions près de 3 millions, en France, à manifester le mardi 7 septembre 2010, contre le hold-up programmé du pouvoir sur les caisses de retraite. De plus en plus nombreux à affirmer que l’argument démographique avancé par le gouvernement pour nous faire travailler plus longtemps est une vaste escroquerie !

Il s’agit simplement pour la classe possédante, sous prétexte de « sauver le système par répartition », d’augmenter ses profits et de continuer à éliminer toutes formes de solidarité entre travailleurs.

Le financement des caisses d’assurance retraite, maladie ou chômage n’est pas un problème ! Les richesses existent, et le seul vrai problème c’est leur répartition et leur concentration par une petite minorité de privilégiés décorés par leurs amis ministres.

Continuons à nous mobiliser à la base, dans l’unité, face à un patronat de combat pour qui la « crise » est un bon prétexte pour récupérer ce que des années de luttes sociales ont permis de lui arracher.

Deux « journées d’actions » et de grèves ont d’ores et déjà été prévues dans la continuité du 7 septembre : les 15 et le 23 septembre 2010. Si la CNT n’était pas tenue à l’écart de l’intersyndicale qui a proposé ces deux dates, nous aurions vraisemblablement proposé d’agir directement dans la dynamique et le rapport de force instaurés le 7 septembre. Mais, la réalité est autre… Malgré son insatisfaction, la CNT appelle à poursuivre la lutte et à participer aux différentes dates annoncées, en ayant en perspective de transformer des journées sans lendemain en grève générale reconductible.

  • La CNT invite les travailleurs à se saisir de la journée du 15 septembre, jour du vote par les députés du projet de loi, pour rejoindre les initiatives en préparation au niveau local et en définir les modes d’action.
  • La CNT appelle à se rejoindre massivement à la nouvelle journée de grève et de manifestation du 23 septembre appelée par l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-CGC-FSU-Unsa ainsi que FO et Solidaires, mais également à en préparer dès aujourd’hui la reconduction dans l’unité syndicale à la base, seule condition nécessaire à une victoire des salariés.
  • La CNT appelle tous les travailleurs à discuter en assemblée générale des échéances futures.
  • La CNT soutiendra toutes les initiatives de reconduction de la grève.

Ne restons pas isolés et divisés. Regroupons-nous et organisons-nous pour arriver à une grève générale illimitée, seule capable de stopper le rouleau compresseur capitaliste et d’amorcer un futur débarrassé de la précarité, de l’exploitation et des inégalités.

Nous ne lâcherons rien !

C’est au patronat de payer, pas aux salariés !

Le cirque social: l’enfumage sur les retraites…

Posted in actualité, économie, démocratie participative, politique et social, politique française, Social & Retraite with tags , , , , , , on 11 septembre 2010 by Résistance 71

La réforme gouvernementale des retraites

Le Monde Libertaire (9-15 Septembre 2010)

Url de l’article original:

http://www.monde-libertaire.fr/france/item/13667

Le contexte

Raskolnikoff entend passer en force au Parlement à partir du 7 septembre, jour d’une grande manif grevée (de diviser pour régner) « unitaire » organisée contre. Il est clair que les retraites posent problème dans un univers libéral de tout marché dans lequel il faut être compétitif en tant que pays. C’est une sorte de charge sociale nationale qui ne peut plus être financée quand les entreprises et les riches sont exonérés du paiement de l’impôt et des cotisations sociales. Songeons que les exonérations pour les entreprises représentent dans les 65 milliards d’euros, dont 30 vis-à-vis de la protection sociale, dont 10 pour le financement des retraites. Les cadeaux fiscaux depuis l’élection de Rastignac atteignent 30 milliards, dont 20 pour les riches ; 100 milliards depuis 2002, quoiqu’en dise « l’hipponyme » Galouzeau de Villepin qui fait aujourd’hui dans la résistance. On doit noter que les socialos ont été les premiers à abaisser le taux marginal de l’impôt sur le revenus des personnes physiques (IRPP) de 58 à 50 %. Le contexte est surtout que les libéraux ont entrepris de faire payer aux salariés et aux retraités les conséquences de la crise éclatée en 2008 et continuent de plus belle à vouloir orienter les capitaux des retraites vers le régime de la capitalisation individuelle qui fournirait alors encore plus de moyens de spéculer. C’est fastoche : il suffit que les retraites en répartition diminuent pour que les riches et les aisés prennent des assurances-vie ou réclament un système par capitalisation. Les gouvernants veulent réduire les déficits qui résultent pourtant de leur politique parce qu’ils obéissent aux marchés financiers et redoutent les agences de notation. Celles-ci menacent de retirer la note AAA (ce n’est pas l’Association des amis de l’andouillette) si les déficits ne sont pas jugulés. Rappelons que la part du salariat dans le PIB a baissé de 10 points depuis 1975.

Dans ces circonstances et ces optiques libérales, il est clair que le fait que l’on n’aura plus qu’1,2 actif pour un retraité en 2030 pose problème puisqu’il s’agit de ne faire contribuer en rien les revenus du capital pour cause de compétitivité dans le barnum du commerce international.

On doit rappeler que la réforme Ballamou de 1993 (les 25 meilleures années au lieu de 10, l’indexation des cotisations versées sur l’inflation et non sur les salaires d’activité) entraîne mécaniquement une baisse des pensions et surtout un décrochage de 20 points en 2030 des retraites par rapport aux revenus des actifs. La chose a été aggravée par la réforme Fillon de 2003 qui porte les annuités de cotisation à 41 ans (au lieu de 37,5, ce qui accroît la décote de retraite quand on est en dessous) en 2012 et à 41,5 ans après.

Rodomont a promis que sa réforme ne réduirait pas les pensions ; c’est évidemment un gros mensonge. Il faut souligner que la tranche d’âge 55-64 ans n’a un taux d’emploi que de 38 % (record européen) parce que les entreprises virent les vieux qui coûtent plus chers et sont réputés moins employables. Nous avons aussi 4 millions de chômeurs officiels, sans doute au moins 6 si l’on prend en compte le sous-emploi. Il appert alors que les difficultés des retraites proviennent essentiellement du sous-emploi (chômage, CDD, intérim, intermittents, temps partiel, saisonniers) qui prive les organismes de retraite de cotisations. Elles émanent aussi des exonérations de cotisations en dessous de 1,6 Smic, seuil qui conduit en outre les entreprises à ne pas revaloriser les salaires au-dessus.

Pour assurer les retraites, les variables essentielles sont donc le taux d’emploi et le niveau de chômage ou de sous-emploi. En outre, il faudrait prendre en compte les apports de l’immigration qui, malgré Tartarin, se situent à un haut niveau : « immigration choisie » pour certaines catégories d’emplois déficitaires et développement du « regroupement familial ». Cela peut compenser l’espérance de vie qui a atteint 81 ans en 2009 (84 pour les femmes, 78 pour les hommes – d’où le 1,2 actif pour un retraité). Mais la vraie variable est celle de l’espérance en bonne santé après 60 ans : on descend à 67 ans, soit 7 ans au-delà de 60. L’espérance des ouvriers est inférieure de 7 ans à celle d’un cadre et n’est que de 2-3 ans après 60 ans. Ce 1,2 est sujet à caution car la situation démographique de la France est bien supérieure à celle des Allemands (63 millions d’habitants en métropole en 2009 et un taux final de fécondité près du renouvellement des générations de 2,1 enfants par femme).

Une autre variable fondamentale réside dans le partage des gains de productivité entre le salariat et le capital. On a vu qu’il s’était notablement dégradé parce que les dividendes ont cru de 750 % depuis 1960. Les revenus financiers sont sous-imposés : 16 % pour les dividendes et les intérêts, plus CSG et RDS à 12, bien en dessous du taux marginal de l’IRPP à 40 ; 18 % pour les plus-values reçues par les particuliers, 0 % pour les plus-values des cessions de filiales par les multinationales, suite à un amendement Copé (lequel Copé est devenu ensuite et aussi avocat d’affaires), soit 14 milliards de moins pour l’État en 2009. Les assurances-vie, les plans d’intéressement et de participation font aussi l’objet de privilèges fiscaux. Les « niches fiscales » coûtent 75 milliards par an à l’État.

On peut aussi se demander pourquoi sauver le soldat retraité puisque 75 % des plus de 65 ans ont voté pour Raskol­tignac en 2007. La réponse est parce qu’ils se conduisent de façon moins conne que leur vote attisé par la politique sécuritaire de Gnafron Ier : ils animent les associations, ils aident leurs enfants victimes de la crise, ils sont charitables pour les ONG et les associations. Ils jouent donc un rôle social éminent qui justifie leur existence non égoïste sauf… chez les riches qui sont beaucoup moins généreux que les pauvres. Diminuer leurs moyens d’existence, c’est ouvrir la porte à une grave crise sociale.

Le projet de réforme de Rodotarin

Le projet est complexe et technique ; je vais me contenter des lignes principales. Un comité de pilotage des retraites, truffé de compradores (sans syndicalistes) nommés par le pouvoir (fonctionnaires aux ordres, représentants des caisses de retraite, « personnalités qualifiées », etc.) se substituera au Comité d’orientation des retraites (COR) qui contenait des représentants syndicaux et qui a pondu les simulations qui ont servi au pouvoir en les travestissant. Ce comité de suivi et de contrôle pourra proposer des évolutions, lesquelles pourront être imposées par simple décret sans consultation du Parlement.

Les mesures phare sont le passage à 62 ans de l’âge de la retraite et la durée de cotisation à 41,5 années en 2020. C’est la double peine puisqu’aucun pays ne combine les deux, ce qui ferait du régime de Raskoltignac le pire d’Europe. Nombre de pays ont un âge officiel de départ en retraite à 65 ans, mais on peut partir avant sans subir autant de décote que celle entraînée par la règle fillionnesque des 41,5 années de cotisations. Le passage à 62 ans entraine que la retraite à taux plein pour les carrières incomplètes monte à 67 ans au lieu de 65. Comme on sait que les gens sont en inactivité à 58 ans et qu’ils liquident actuellement leur retraite à 61, il s’ensuit que la période de latence entre l’emploi et la perception d’une retraite va augmenter d’au moins un an. Tartarin Ier avait promis de ne pas toucher aux 60 ans ; raté car les 62 ont un effet immédiat de 20 milliards d’économies sur les retraites. Il en découle aussi que les carrières incomplètes ou intermittentes vont être lourdement pénalisées. Il faut souligner que les dispositifs tsarkozyens de mise au boulot des vieux (suppression de la dispense d’emploi à 57,5 ans, droit de cumuler une retraite et un emploi, taxation des entreprises virant les âgés) ne marchent guère pour augmenter le taux d’emploi (2 % seulement des vieux prennent un emploi complémentaire).

Le projet accepte les départs anticipés pour les carrières longues, dès 16 ans. Mais il refuse la pénibilité en la cantonnant à un problématique taux d’invalidité de 20 %, car reposant sur un dossier médical tenu par les employeurs et passage devant les commissions et tribunaux ad hoc de la Sécurité sociale où siègent les patrons qui depuis toujours s’opposent à l’extension de la liste des maladies professionnelles, des produits dangereux pour la santé et limitent les indemnisations des accidents du travail.

Les fonctionnaires verront leur taux de cotisation porté à 10,25 % en 10 ans (10,55 dans le privé, donc alignement progressif) ; les femmes fonctionnaires verront leur droit à retraite à 30 % du dernier salaire après 15 ans de service supprimé dès 2012. Les ayants droit ayant plus de 15 ans maintenant sont priés d’opter avant le 31 décembre 2010 ! Les régimes spéciaux seront alignés en 2015. Les âges de départ spéciaux (par exemple 55 ans) sont rallongés de deux ans (57 ans).

On notera la stratégie des Horaces et des Curiaces conçues pour ne pas coaliser tout le monde en même temps contre la prétendue réforme. On ne doit pas oublier la stratégie des petits pas qui consiste à étaler les choses dans le temps de façon que chaque étape soit un point de non-retour et permette ensuite une avancée supplémentaire ; les 62 ans et les 41,5 annuités de cotisation ne sont qu’une étape destinée à ne pas trop brusquer le corps social.

On doit noter qu’il s’agit d’une approche comptable qui laisse de côté la démographie réelle et surtout les progrès de productivité. Le meilleur scénario du COR (au pied) – 4,5 % de taux de chômage dès 2015, 1,8 % de productivité par an – prévoit un trou de 310 milliards d’euros en 2020 et 570 en 2050, soit 13,7 % du PIB pour les retraites puis 16, contre 12,8 aujourd’hui. Pour combler le trou, le besoin de financement supplémentaire serait de 0,8 point de PIB en 2020 et 3,1 en 2050. Ce scénario montre donc involontairement que si la part du salariat dans le PIB remontait de 5 à 10 % en étant consacrée aux retraites, on dépasserait le passage de 12,8 à 16, ce qui couvrirait les besoins de financement supplémentaire pour les retraites. C’est précisément ce qu’il s’agit de proscrire chez les libéraux : un autre partage de la valeur ajoutée du pays. Il faut souligner qu’un actif dans 40 ans, avec un taux de croissance de 1,8 en plus par an (très optimiste) produirait deux fois plus que maintenant, donc que le ponctionner de 6 points en plus serait noyé dans la progression de sa rémunération ayant normalement doublé. Sauf si le capital se met dans la poche les progrès de croissance et de productivité. Il faut cependant souligner que la croissance ne crée d’emplois que si son taux est supérieur à celui des progrès de productivité.

Le scénario du COR (poration) est très optimiste sur le taux de chômage et ne parle guère du sous-emploi. Or la réforme de Rodotarin consiste à espérer que la croissance contiendra le chômage. En effet, son projet ne touche pas aux mécanismes libéraux de concurrence mondialisée qui font de l’emploi le problème majeur et la clef de la résolution des problèmes de financement des retraites : le péril actuel résulte précisément du sous-emploi qui amenuise les ressources de la Sécurité sociales-retraites (de la Sécurité sociale en général), ce qui est aggravé par les exonérations de cotisations patronales (8 % pour les retraites, taux inchangé depuis des lustres). Il faut donc se rapprocher des politiques de l’emploi du pouvoir tsarkozyen : radiations, obligation d’accepter n’importe quel emploi à la troisième offre, soumission des indemnités de chômage à conditions, mesures en faveur de l’emploi des vieux pour améliorer leur taux d’emploi, heures sup’ détaxées, etc. Le problème est que ces mesures ne font que changer la file d’attente dans l’emploi (les vieux restent contre les jeunes) et n’augmentent pas l’embauche puisque les heures sup’ flexibles évitent d’employer de nouveaux salariés. L’emploi total ne contribue donc en rien à un plus de financement de la Sécurité sociale et des retraites.

Enfin, le plan de Rodotignac est sous-financé : il apporte 40 milliards alors que les besoins à moyen terme sont de 100 (200 si on revenait sur les réformes Ballamou et Fion). Raskoltarin espère que la croissance comblera le manque. De plus, ces 40 milliards sont apportés pour l’essentiel par le salariat, le capital et les riches ne contribuant que pour 4. Il est clair aussi que la réforme aggravera la baisse du taux de remplacement des salaires par les retraites (de 78 % à 64 en 2040) et accroîtra l’écart entre les revenus d’activité et de pension.

Quelques idées pour une autre réforme

Dans un aspect simplement réformiste à court terme (pour garder les 60 ans et passer à 38 annuités), il faut rogner les structures et procédés qui favorisent le tout financier. On établira une norme disant que 50 % des progrès de productivité sont versés aux salariés. Afin de limiter les délocalisations destructrices d’emplois, on instaurera un droit de douane compensatoire entre la part du PIB consacrée en France aux retraites et celle des pays exportateurs chez elle (12,8 en France, 7 à 8 dans l’UE, 3 en Chine). Ce droit tiendra compte de ce que par exemple les produits estampillés allemands sont en fait produits (hors assemblage) dans l’ex-Europe de l’Est ou de ce qu’une Renault contient 75 % d’intrants étrangers. On fera de même pour la totalité des prélèvements sociaux. Les emplois précaires et les heures sup’ doivent être surtaxés pour empêcher leur prolifération. Les plans d’intéressement et de participation, qui substituent des rémunérations aléatoires et sous-taxées à des salaires progressifs et fixes, sont eux aussi à surtaxer comme les assurances-vie. Les dividendes et plus-values sont taxés au niveau normal du barème de l’IRPP. Les périodes de chômage ou de sous-emploi ou de stage ou de formation (y compris pour les étudiants), afin de sauvegarder les doits à retraite des salariés, sont assorties d’une cotisation sociale, y compris de retraite, claquée sur l’équivalent de l’emploi correspondant. Le but est de ne pas pénaliser les carrières tardives ou discontinues (voir infra le fonds de capitalisation).

Pour le financement, on taxera les revenus financiers des entreprises (dans les 300 milliards) à 8 %, soit 20 milliards, on taxera les stock-options (3 milliards). On amoindrira la spéculation en taxant les transactions financières, les mouvements journaliers de capitaux. Les exonérations de cotisations en dessous de 1,6 Smic sont supprimées (30 milliards). La détaxe Copé sur les plus-values de cession de filiales par les multinationales est supprimée (15 à 20 milliards). On abolira la fiscalité de Raskoltignac votée en 2007. On consacrera une bonne part de toutes ces récupérations d’impôts ou taxes nouvelles à la création d’un fonds de capitalisation collective, investi dans la construction d’HLM et de résidences pour étudiants et personnes âgées ou travailleurs immigrés ou pauvres. Les loyers perçus servant à payer les cotisations manquantes chez les précaires.

Jacques Langlois