Ou nous voyons également que la bataille pour le contrôle des ressources de l’Eurasie fait rage, comme l’avait déjà écrit le stratège du Nouvel Ordre Mondial Zbigniew Brzezinski dans son livre « Le grand échiquier » (1997), spécifiquement au chapitre 2 intitulé: « l’échiquier eurasien ». Il avait auparavant expliqué ceci: « Le FMI et la Banque Mondiale peuvent être vus comme représentant les intérêts mondialistes… »
Ce qui en dit suffisamment long sur les armes et stratégies employés dans la quête de l’hégémonie totale.
Les sanctions contre l’Iran, l’agression contre la Syrie, tout cela n’est de fait que la continuité d’une politique d’annihilation de l’influence russe dans la région géostratégique ultime au monde: l’Eurasie, qui est une région aux confins de l’Europe et de l’Asie, riche en ressources énergétiques facile d’accès et l’enjeu réel de la prochaine guerre majeure. L’empire considère (à tort ou à raison, l’avenir le dira…) la Russie comme l’ennemi ultime, au delà de la Chine, qui plus impliquée financièrement dans la dette immense des Etats-Unis et également de l’Europe, est sans doute plus encline à plier et à faire des concessions à l’empire. De plus, les chantres du Nouvel Ordre Mondial ne considèrent-ils pas la Chine comme le modèle de contrôle sociétaire, celui qu’ils rêvent d’établir, en plus high-tech, pour asservir plus avant les peuples qu’ils abhorrent ?
Pour les oligarques du Nouvel Ordre Mondial, rien ne pourra se faire comme il le désire si Poutine revient au pouvoir. Il est l’homme à abattre, celui qui a sauvé Gazprom le géant russe pétrolier du pillage oligarchique et remis la Russie en selle sur l’échiquier mondial…L’intéressé le sait parfaitement, l’heure du deuxième round de la Russie de Poutine contre l’empire va bientôt sonner.
La partie d’échecs ne fait que commencer…
— Résistance 71 —
“Incapacitons l’Iran mais n’arrêtons pas d’incapaciter la Russie”
RT
Le 25 Janvier 2012,
url de l’article original:
http://rt.com/news/iran-sanctions-bp-exception-645/
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
Affliger l’Iran avec de nouvelles sanctions n’empêchera pas l’occident de travailler avec les compagnies énergétiques iraniennes si les enjeux en valent la peine semble t’il. Les lobbyistes britanniques se sont assurés que BP et d’autres puissent continuer un projet concernant le gaz coûtant des miliards de dollars en concurrence avec la Russie.
Un acte politique d’équilibre était nécessaire pour protéger l’investissement dans les champs gaziers de Shah Deniz en Azerbaïdjan, où BP travaille avec l’Iran. La seconde partie de ce projet de 20 miliards de dollars géré par BP a pour but de faire diminuer la dépendance des Européens en rapport aux hydrocarbures russes, reporte le Wall Street Journal.
“Il y a un large consensus à la chambre basse et au sénat pour que nos sanctions imposent un maximum de dégàts économiques aux Iraniens sans autoriser la Russie à prendre en otage l’Europe de l’Est en ce qui concerne le ravitallement énergétique”, le journal citant un aide du congrès familier avec les efforts de lobbying européens.
Le Shah Deniz II de la Mer Caspienne est un projet international géré par BP, qui détient 25,5% des parts du projet. Parmi d’autres participants se trouve la compagnie pétrolière d’état iranienne Naftiran Intertrade, qui possède elle 10% des parts du projet. Les efforts de sanctions de Washington contre le pétrole iranien et l’industrie du gaz naturel pourrait avoir bloqué ce projet, mais un effort de lobbying particulier semble avoir assuré une exception.
Un projet de loi est actuellement avec le comité du sénat américain sur les affaires étrangères; celui-ci pourrait interdire toute compagnie à avoir des rapports commerciaux avec toute entreprise du secteur de l’énergie iranien aux Etats-Unis. Le phrasé actuel néanmoins dit que cea n’affectera pas les efforts “d’amener le gaz d’Azerbaïdjan vers l’Europe et la Turquie” ou d’obtenir “une indépendance et une sécurité énergétique de la Russie”.
Les officiels européens disent qu’ils observent attentivement les progrès de cette législation, ainsi que toutes autres propositions du congrès qui pourraient affecter le projet Shah Deniz II.
Le Royaume-Uni soutient une politique “qui équilibre le désir de mettre la pression sur l’Iran au sujet de son programme nucléaire et qui d’un autre côté n’aura pas d’impacts négatifs majeurs sur l’économie européenne”, a dit un porte-parole du ministère des affaires étrangères britannique, qui a également confirmé au Wall Street Journal le lobbying en faveur de BP.
Les gouvernements européens et américains mettent la pression sur l’Iran au sujet de son programme nucléaire controversé. Dernièrement, les Etats-Unis et l’UE ont ciblé les exportations de pétrole de la république islamique par un embargo et des sanctions contre ses institutions financières impliquées dans ce commerce. L’Iran, bien que touché par les sanctions, a refusé de réviser sa politique du nucléaire.
Le gaz naturel des champs d’exploitation de Shah Deniz II était pompé d’Azerbaïdjan vers la Turquie par le Géorgie en 2006. Le projet devint complètement opérationnel l’année suivante. La seconde étape consiste en une plateforme gazière supplémentaire, des puits sous-marins et une extension des usines de raffinage. En plus de BP et Niftiran Intertrade, le projet inclut la compagnie norvégienne Statoil, la compagnie pétrolière de l’Azerbaïdjan, les Français de Total, Turkish Petroleum et un partenariat russo-italien LukAgip, Lukoil et ENI.
La Russie est le pourvoyeur le plus important de gaz naturel de l’Europe, avec les pays d’Europe de l’Est particulièrement dépendant. L’UE veut réduire sa dépendance au gaz russe en diversifiant ses sources d’approvisionnement. La Russie a réussi jusqu’ici à maintenir ses parts de marché en contractant la plupart du gaz produit dans la région riche en ce produit d’Asie Centrale, laissant les pipelines de la concurrence sans beaucoup de gaz à exploiter.