Blanchiment de génocide au Canada: la farce de la Commission Vérité et Réconciliation sur les pensionnats pour Indiens

La Commission Vérité et Réconciliation du Canada: Une histoire de blanchiment et d’enterrement de crimes contre l’humanité

 

Resistance 71

 

31 Mai 2016

 

Le 4 Avril 2016, la cour d’appel de la province de l’Ontario a décidé, dans une décision partagée, que les archives de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) concernant les abus physiques faits aux enfants autochtones résidents des pensionnats pour Indiens, pouvaient être détruites après 15 ans.

On peut raisonnablement se demander comment est-il possible de pouvoir détruire les preuves et les témoignages archivés de crimes si horribles ? La réponse à cette question repose dans la construction et l’organisation même de la commission soi-disant de “vérité et de réconciliation”, comme ce fut révélé dans son texte constitutif “Mise en place, pouvoirs, devoirs et procédures de la commission”, seconde section, Ottawa, 2008, qui nous dit ceci: (emphase ajoutée)

La Commission Vérité et Réconciliation ne doit pas tenir d’auditions formelles, ni agir en tant qu’enquête publique, ni procéder à un processus judiciaire formel ; elle ne devra pas posséder de pouvoir de contrainte à audition, ni de mandater une quelconque participation à aucune de ses activités ou évènements… Elle ne devra pas établir de conclusions ou de recommandations en regard du mauvais comportement de quelque personne ou sur les possibles activités ou responsabilités criminelles de quelque personne ou organisation que ce soit… Elle ne devra pas citer nominalement les personnes dans aucune de ses activités, de ses déclarations publiques, rapports ou recommandations, ou utiliser quelque information personnelle ou déclarations faites qui identifient une personne… Les commissaires siégeant ne devront pas noter ni archiver les noms des personnes identifiées.”

Ainsi, la CVR fut un corps sans aucun pouvoir légal ou judiciaire organisé par les mêmes personnes et institutions qui ont organisé et géré les assassinats et les mauvais traitements en toute première instance, à savoir le gouvernement du Canada et les églises officiant dans le pays. Au moyen de cette règlementation descriptive, toutes les archives générées ne sont pas tenues à le demeurer légalement en tant qu’”archives criminelles” qui elles en revanche, doivent être scurupuleusement conservées ; ce ne sont que des “déclarations privées” sans significations légales et peuvent donc à ce titre être détruites comme “seul moyen de maintenir intacte la vie privée des gens”, des mots mêmes de l’adjudicateur en chef du processus d’évaluation indépendant de la commission (IAP).

De cette façon, les coupables que sont le gouvernement et les églises de ces crimes contre l’humanité, qui ont mené à plus de 50 000 morts d’enfants indigènes incarcérés dans ces enfers et au traumatisme psychologique permanent pour quelques 38 000 survivants reconnus des pensionnats, survivants de cette expérience disciplinaire carcérale impitoyable, peuvent échapper à toute forme d’inculpation et d’actions légales en retour.

De notre point de vue, ceci fut planifié par les coupables pour se blanchir eux-mêmes, ceci menant logiquement (d’après eux) à la destruction des preuves et à l’enterrement définitif de l’affaire légale de génocide et de crimes contre l’humanité, cette épée de Damoclès pendant au-dessus de leurs têtes depuis plus d’un siècle. Il devient donc impératif que tout ceci ne passe pas inaperçu et que nous nous levions contre un tel scandale et une telle parodie de ‘justice”.

La vérité et la réconciliation ne peuvent venir que de la reconnaissance [des faits] et de la compassion, ceci menant à corriger le mal fait. Ceci ne peut être parachevé qu’avec les peuples autochtones, ensemble, pas seulement au Canada, mais sur l’ensemble des continents des Amériques, d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et d’Europe ; tous, main dans la main, faisant face au consortium commercial criminel du colonialisme impérialiste et de son idéologie de la domination du plus petit nombre sur la grande majorité pour son seul bénéfice exclusif sociopathe.

La véritable racine de ce processus de domination se situe dans les décrets pontificaux (bulles) du XVème siècle tels Dum Diversas (1452), Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493), qui ordonnaient la saisie et la mise en esclavage du “monde païen” au nom de la gloire et de l’expansion de l’empire chrétien (christianorum dominorum, christiani imperii) et qui ont depuis été intégrées légalement dans les systèmes du droit colonial occidental sous la forme de la Doctrine [chrétienne] de la Découverte et ce tout spécifiquement aux Etats-Unis et au Canada suite à de multiples décisions de leur cours suprêmes. Elle devint la “loi de la terre” sur le continent des Amériques et sa variation d’inspiration romaine, “Terra Nullius”, en Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande). Nous, peuples indigènes d’Europe, sommes de plus en plus éveillés à la réalité historique. De plus en plus d’entre nous se lèvent et tiennent les mains des peuples et nations indigènes des autres continents opprimés, parce qu’il est devenu de plus en plus évident pour un nombre croissant d’occidentaux, qu’en regard de la domination du grand nombre par la petite minorité, nous les peuples, sommes tous des colonisés d’une façon ou d’une autre ! Le temps est venu de le reconnaître, d’en prendre connaissance et d’agir contre car c’est devenu clair depuis un bon moment que c’est UNIS, au delà des frontières factices et des continents, que nous les peuples prévaudront et ramèneront un équilibre naturel dans ce monde, à notre Mère à tous, si galvaudée et insultée.

For more details please refer to:

https://www.thestar.com/news/gta/2016/04/04/evidence-on-abuse-at-residential-schools-can-be-destroyed-court-rules.html

 

http://www.thespec.com/news-story/6439126-evidence-on-abuse-at-residential-schools-can-be-destroyed-court-rules/

 

http://itccs.org/2016/04/14/canada-shields-in-house-criminals-with-secret-cabinet-directive-breaking-news-advisory/

 

http://rabble.ca/blogs/bloggers/pamela-palmater/2015/06/what-happened-residential-schools-was-genocide-what-matters-j

 

http://canadiangenocide.nativeweb.org/genocide.pdf

 

Steven Newcomb: 500 years of Injustice:

http://ili.nativeweb.org/sdrm_art.html

 

Steven Newcomb’s articles:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/tags/steven-newcomb

 

The counter-report to the Truth and Reconciliation Commission whitewash:

http://murderbydecree.com/

 

Pour plus de détails en français:

 

Doctrine chrétienne de la découverte:

https://resistance71.wordpress.com/?s=doctrine+chrétienne+de+la+découverte

Colonialisme et luttes indigènes:

https://resistance71.wordpress.com/colonialisme-luttes-indigenes/

Constitution de la Confédération Iroquoise (Kaianerekowa):

https://resistance71.wordpress.com/constitution-confederation-iroquoise-en-francais/

Canada et génocide des pensionnats pour Indiens:

https://resistance71.wordpress.com/?s=kevin+annett

Russell Means, AIM et lutte anti-coloniale:

https://resistance71.wordpress.com/russell-means-aim-activisme-anticolonial/

Wampum Deux Rangées:

https://resistance71.wordpress.com/wampum-deux-rangees/

 

4 Réponses to “Blanchiment de génocide au Canada: la farce de la Commission Vérité et Réconciliation sur les pensionnats pour Indiens”

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