L’origine profonde du colonialisme occidental: Les bulles pontificales Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493)

Suite à nos articles précédents « Au sujet de l’origine du colonialisme: la bulle papale Inter Caetera (Alexandre VI de 1493) » et « Le grand mensonge qui régit le colonialisme: la bulle papale de 1493« , nous avons traduit des extraits des deux bulles pontificales de 1455 (Romanus Pontifex) et 1493 (Inter Caetera), qui ont établies les bases religieuses et légales de la colonisation occidentale et chrétienne depuis la fin du XVème siècle. La bulle Inter Caetera a été instituée comme fondement  de la loi sur les Indiens et la justification du génocide et du vol de territoires subis par les nations autochtones, par décisions de la cour suprême des Etats-Unis en 1823 (Johnson contre McIntosh), réitéré en 1863 dans le cas de la nation Cherokee contre l’état de Géorgie.

Il faut bien comprendre que la colonisation du continent des Amériques qui perdure aujourd’hui est fondée exclusivement à sa racine par ces textes religieux, fondamentalement racistes et esclavagistes, émanant de deux papes Nicolas V et Alexandre VI. Des demandes multiples de révocation des bulles pontificales Romanus Pontifex et surtout Inter Caetera ont été dûment et officiellement formulées, sans que rien jamais ne se passe bien évidemment. L’hypocrisie de l’église et des gouvernements à ce sujet est abyssale.ne 

En terminer avec l’empire est plus simple qu’on le croit:  Soutenir les peuples indigènes et obtenir la révocation des bulles ce qui entraînera ipso facto des plaintes en cour de justice auxquelles l’empire ne pourra plus faire face et devra abdiquer de ses pseudo-droits territoriaux usurpés de longue date. Il suffit de lui enlever sa base territoriale volée il y a plus de 500 ans !

Ceci est le cœur même de toute l’affaire, les nations amérindiennes et les gouvernements fantoches des banquiers des Amériques, le savent pertinemment.

— Résistance 71 —

 

La bulle pontificale Romanus Pontifex (Nicholas V), du 8 janvier 1455.

Source: http://www.nativeweb.org//pages/legal/indig-romanus-pontifex.html

 

Historique

La bulle pontificale Romanus Pontifex est un exemple important de l’affirmation de la seigneurie spirituelle toute puissante de la papauté sur le monde et de son rôle dans la régulation des relations entre les princes chrétiens et entre les chrétiens et les “non-croyants” (impis et infidèles). La bulle devint la base de la future affirmation du Portugal sur des terres au “nouveau monde”, chose qui fut contrée par la bulle Inter Caetera de 1493.

Une traduction partielle de la bulle Romanus Pontifex est reproduite ci-dessous, comme reproduite de l’ European Treaties bearing on the History of the United States and its Dependencies to 1648, Frances Gardiner Davenport, editor, Carnegie Institution of Washington, 1917, Washington, D.C., at pp. 20-26. The original text in Latin is in the same volume, at pp. 13-20.

Traduction partielle de la bulle pontificale Romanus Pontifex de 1455

Note du traducteur: Le premier extrait traite de la mise en esclavage et de l’évangélisation forcée des Africains, le second de la mise en esclavage perpétuel de tous “sarazins et païens” (la bonté religieuse et chrétienne personnifiée n’est-il pas ?…).

[…] du roi Alphonse et de l’Infante et que dans ces nombreuses îles et ce voisinage furent subjugués et possédés pacifiquement, tout comme ils sont toujours possédés ainsi que la mer adjacente. Ainsi beaucoup de Guinéens et autres nègres, pris de force, échangés contre des articles non prohibés ou par tout autre contrat d’achat légal, furent envoyés dans les royaumes. Un grand nombre d’entre eux ont été convertis à la foi catholique et il est espéré avec l’aide de la miséricorde de Dieu, que  si ce tels progrès continuent avec eux, ces gens seront convertis à la foi ou au moins les âmes de bon nombre d’entre eux seront gagnées au Christ.
[…] Ainsi après avoir pesé toutes les conséquences avec la méditation qui se doit et après avoir noté que nous avons donné par missives antérieures la faculté ample et simple au roi Alphone d’envahir, de rechercher, de capturer, de vaincre et de subjuguer tous sarazins et païens que ce soient et tout autre ennemi du Christ où qu’il soit et les royaumes et duchés et principautés et colonies et possessions et tous biens mobiles ou immobiles en leur possession ainsi que de réduire leurs personnes en esclavage perpétuel et d’appliquer et de s’approprier pour lui-même, ses héritiers et successeurs lesdits royaumes, duchés, principautés, colonies, possessions et biens et de les convertir en ses biens et profits et qu’en ayant sécurisé cette faculté, ledit roi Alphonse ou par son autorité, l’Infante sus-nommée, ont acquis justement et légalement et possèdent et ont fait l’acquisition ces îles, terres, ports et mers et que ceux-ci appartiennent de plein droit au dit roi Alphonse et ses héritiers et successeurs. […]

Ne laissons personne contrevenir éhontement à notre recommandation, exhortation, réquisition, don, permission, tâche, constitution, décret, mandat, prohibition et volonté. Quiconque tenterait ceci doit savoir qu’il subira la colère de Dieu tout puissant et des apôtres Pierre et Paul.

[…]

P. de Noxeto.

 

 

La bulle pontificale Inter Caetera (Alexander VI) du 4 Mai 1493.

Source:

http://www.nativeweb.org/pages/legal/indig-inter-caetera.html

 

Historique

La découverte en 1492 par Christphe Colomb de terres soi-disant asiatiques dans les mers occidentales a menacé les relations instables entre les royaumes du Portugal et de Castille, qui se livraient une course à la suprématie et à la possession de territoires coloniaux le long des côtes africaines depuis plusieurs années. Le roi du Portugal affirma que la découverte était dans les termes des bulles pontificales de 1455, 1456 et 1479. Le roi et la reine de Castille disputèrent ceci et voulurent une nouvelle bulle sur le sujet.

La pape Alexandre VI, natif de la ville de Valence et ami du roi de Castille, répondît avec trois bulles datées des 3 et 4 Mai, qui étaient hautement favorables à la Castille. La troisième de ces bulles appelée Inter Caetera, est reproduite ci-dessous (NdT: Nous n’en avons traduit que des passages essentiels..), dans une traduction du latin à l’anglais publiée dans European Treaties bearing on the History of the United States and its Dependencies to 1648, Frances Gardiner Davenport, editor, Carnegie Institution of Washington, 1917, Washington, D.C., at pp. 75-78. The original text in Latin is in the same volume, at pp. 72-75.

Bien que d’autres bulles furent édictées plus tard sur le sujet de la rivalité coloniale entre le Portugal et l’Espagne, la bulle Inter Caetera est devenue un document majeur dans le développement de doctrines légales subséquentes en regard des appropriations de terres de l’empire dans le “nouveau monde”. La bulle donne à la Castille le droit exclusif d’acquérir des territoires, de commercer ou même d’approcher les terres se situant à l’Ouest du méridien positionné à cent lieues à l’Ouest des Açores et des îles du Cap Vert. Une exception fut faite pour les territoires déjà possédées par un autre prince chrétien au-delà de ce méridien avant le jour de Noël 1492.

Traduction d’extraits de la bulle pontificale Inter Caetera de Mai 1493:

[…] qu’en notre époque spécifiquement, la foi catholique et la religion chrétienne soient exaltées et se développent partout, que l’on s’occupe de la santé des âmes et que les nations barbares soient renversées et amenées à la foi elle-même.
[…] Et afin que vous puissiez entreprendre une telle grande chose avec plus de promptitude et de motivation permises par notre faveur apostolique, nous, de notre plein accord, pas à votre requête ni la requête de quiconque d’autre à votre égard, mais de par notre seule largesse et certaine connaissance et de par la plénitude de notre pouvoir apostolique, par l’autorité de Dieu tout puissant qui nous est transmise par Pierre et le vicaire de Jésus Christ, que nous détenons sur terre, déclarons par la présente, que toutes îles trouvées par vos envoyés et vos capitaines, vous soient attribuées à vous vos héritiers et successeurs, rois de Castille et de Leon, pour toujours, avec l’ensemble des dominions/colonies, villes, camps, places et villages et tous droits, jurisdictions et appartenances de toutes îles et territoires trouvés ou à trouver, découverts ou à découvrir vers l’Ouest et le Sud, en traçant et en établissant une ligne allant du pôle arctique, ci-après nommé le Nord au pôle sud ci après nommé le Sud, sans se soucier si les terres ou les îles découvertes ou à découvrir se situent en direction de l’Inde ou vers quelque autre quartier ; la ligne se situant à cent lieues à l’Ouest et au sud des îles des Açores et du Cap Vert. Avec cette précaution néanmoins qu’aucune de ces îles et de ces terres trouvées ou à trouver, découvertes ou à découvrir, au-delà de cette ligne vers l’Ouest et le Sud, ne soient déjà en possession d’un roi ou d’un prince chrétien au jour de la naissance du Christ notre seigneur de l’an précédent cette années de grâce 1493. Nous vous faisons, appointons vous et vos héritiers et successeurs futurs, roi de celles-ci avec tout pouvoir, autorité et juridiction de toute sorte, avec toutefois cette provision que tout roi ou prince chrétien en possession de ces terres ne puisse en être dépossédé ou être expulsé. De plus, nous vous ordonnons en vertu de la sainte obéissance, qu’employant toute diligence dûe sur place, comme vous l’avez promis et sans que nous doutions de votre obéissance inhérente à votre loyauté et largesse d’esprit royale, vous devrez nommer sur ces terres des hommes d’expérience, obéissants et vivant dans la crainte de Dieu, afin qu’ils instruisent les habitants et les résidents de ces contrées à la foi catholique et à les entraîner à la bonne morale. De plus, quiconque de quelque rang que ce soit, même royal ou impérial,  contreviendrait à l’interdiction de se rendre sur ces terres trouvées ou à trouver, découvertes ou à découvrir, sans permission spéciale de votre part ou de vos héritiers et successeurs, pour y faire commerce ou pour toute autre raison que ce soit, se verrait excommunié late sententie ipso facto.
[…] Ne laissons personne contrevenir éhontement à notre recommandation, exhortation, réquisition, don, permission, tâche, constitution, décret, mandat, prohibition et volonté. Quiconque tenterait ceci doit savoir qu’il subira la colère de Dieu tout puissant et des apôtres Pierre et Paul. Édicté à Rome, St Pierre, dans l’année de l’incarnation de notre seigneur mil quatre cent quatre-vingt-treize, le quatrième jour du mois de mai, dans la première année de notre pontificat.

Donné par ordre de notre plus grand saint seigneur, le pape

June. For the referendary,     For J. Bufolinus,

A. de Mucciarellis.         A. Santoseverino.

L. Podocatharus.

 

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61 Réponses vers “L’origine profonde du colonialisme occidental: Les bulles pontificales Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493)”

  1. […] résolution de cette affaire de la "doctrine de la découverte" mettra l’empire à genoux et permettra aux peuples dans leur ensemble de reprendre en […]

  2. […] voyage de Christophe Colomb dans les Caraïbes, exprimait le désir ardent du pape pour que “les nations barbares soient subjuguées et amenées à la foi elle-même” et ce “pour la dissém…. Avant ces bulles de croisade du Vatican avaient appelé à la réduction en “esclavage […]

  3. Doctorix Says:

    Puis-je tenter un article sur agoravox, avec la permissions des traducteurs? Et en me servant de l’ensemble des textes, auxquels j’ajouterais quelques sentences de mon cru en intro?

    • pas de problème Doctorix. Il y a 4 ou 5 publications à compiler. On a en une autre sous le coude au sujet de la soi-disant « réconciliation » avec les nations indiennes… « Réconciliation » qui n’a pas la signification (pour l’église et l’état) qu’on v eut lui donner au sens commun…

  4. Doctorix Says:

    Je mettrai les bulles en sujet principal, pour leur côté édifiant, dites-moi quels liens je dois ajouter.

  5. […] N’oublions jamais que l’esclavage à grande échelle fut ordonné par l’église (Romanus Pontifex 1455), bulle jamais révoquée depuis… A partir de là, l’oligarchie pouvait y aller […]

  6. […] dans ce contexte colonialiste, toujours sous le coups des bulles pontificales Romanus Pontifex de 1455 et Inter Caetera de 1493, comme nous l’avons vu […]

  7. […] L’empire anglo-américain dans sa conception actuelle mais transnational par essence, tient sa puissance des ressources exploitées sur des terres volées aujourd’hui appelées “Etats-Unis d’Amérique” et “Canada” avec des ramifications dans leur “jardin” de l’Amérique du Sud et Centrale. Retirez de dessous ses pieds la base territoriale de l’empire et donc une vaste partie de son pouvoir économique, des biens qu’il met en gage pour garantir sa dette toujours croissante qu’il force le reste du monde à acheter pour continuer ses guerres hégémoniques et vous lui enlevez la racine même de son existence fabriquée de toute pièce. Le fait est que les entreprises commerciales connues sous les vocables d’Etats-Unis d’Amérique et de Canada, n’ont aucune légitimité légale et n’existent que par des lois forgées pour soutenir l’escroquerie depuis sa création. Nous avons vu sur ce blog comment ce qui sert de base aux lois sur la propriété aux Amériques et aux lois “gérant le problème indien”, est fondé sur des diktats (bulles) pontificales jamais révoquées, toujours en vigueur et intégrés dans des décisions de cour suprême des Etats-Unis, diktats datant du XVème siècle: les bulles Romanus Pontifex et Inter Caetera. […]

  8. […] masquer: Le colonialisme occidental à l’échelle planétaire trouve sa source profonde dans les bulles pontificales Romanus Pontifex et Inter Caetera de 1455 et 1493. Toutes les colonies établies par l’occident en Afrique, aux Amériques (Nord, sud, centrale […]

  9. […] autant abusif que fictif, ainsi que de “réduire les païens en perpétuel esclavage” (bulle Romanus Pontifex 1455). Les Palestiniens à ce titre se retrouvent dans la même situation à faire face à l’ethnocide […]

  10. […] devaient être réduits à l’état “d’esclavage perpétuel” selon les propres mots de la bulle du pape Nicolas V de 1455. Par héritage, les terres sont passées aux familles royales sous responsabilité papale, même la […]

  11. […] Aucune décolonisation, restitution et réconciliation n’est possible sur le continent des Amériques, dans les anciens pays colonisés et en Océanie, sans une répudiation inconditionnelle de la "doctrine raciste chrétienne de la découverte" sanctifiée par les bulles papales du XVème siècle Romanus Pontifex et Inter Caetera… […]

  12. […] pour les peuples autochtones à posséder la terre. Avec comme base pseudo-légale la doctrine chrétienne de la découverte fondée sur le droit canon (Vatican), nous nous rendons compte que le droit de propriété des […]

  13. […] ces sauvages, païens, sarrazins et imbéciles des contrées d’outre-mer et ce dans une frénésie génocidaire remontant à la fin du XVème siècle jusqu’à […]

  14. […] titre de propriété des terres “alors inconnues de tout peuple chrétien” (NdT: En accord avec la bulle papale de 1493 Inter Caetera) et a dit “qu’elles avaient pris possession, assumé le titre de propriété” en “affirmant […]

  15. […] toujours fondé sur un colonialisme actif , dont les racines se trouvent dans les bulles papales Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493). Si cela est une évidence pour le pays du goulag levant (ex-USA) et son […]

  16. […] Les deux bulles papales fondement de la doctrine coloniale occidentale: Romanus Pontifex (Nicolas V, 1455) et Inter Caetera (Alexandre VI, 1493) […]

  17. http://secretebase.free.fr/complots/organisations/jesuites/jesuites.htm

    c’est glauque – on parle également de ce qu’à dit Antony Sutton …
    Heureusement il y en a qui cherchent – mais comment tout savoir, tout comprendre – ça donne la nausée

  18. […] du “nouveau monde”. Le Requerimiento espagnol de 1513, fondé sur la bulle papale de 1493 (Inter Caetera), confirmant le titre de souveraineté espagnole aux terres “découvertes”, déclara que les […]

  19. […] Le pape est-il sur la voie d’une véritable réconciliation ou ne fait-il que diversion sur les malversations et turpitudes de l’église perpétrées au nom d’une mythologie religieuse ? Les églises, catholique dans un premier temps, suivie de ses consœurs protestantes, qui ont assimiliées la doctrine chrétienne de la découverte telle qu’énoncée dans les édits papaux, sont responsables des vols, pillages, assassinats, de l’évangélisation et de l’enlèvement forcé des enfants indigènes qui moururent par dizaines de milliers dans des pensionnats-prisons aux Etats-Unis et au Canada (plus de 50 000 enfants morts/disparus au seul Canada, ce qui est un chiffre conservateur, dans ses pensionnats pour Indiens gérés pour l’essentiel par les églises catholique, anglicane, méthodiste et unifié du Canada) entre les années 1867 et 1996, date de la fermeture du dernier pensionnat pour Indiens au Canada. Reconnaître le génocide d’un empire c’est bien, reconnaître celui de son propre empire (la chrétienté), c’est encore mieux. Allez cureton en chef, encore un effort, répudie ces bulles qu’enfin soient rendues caduques, nulles et non avenues toutes les lois sur la propriété au « nouveau monde » dont les terres ont été usurpées, volées, pillées et qui doivent être rendues à leurs propriétaires naturels: les peuples et nations originels du continent américain! Pour de plus amples informations sur les crimes génocidaires perpétrés par l’église sur le continent des Amériques, veuillez consulter ces documents: – resistance71.wordpress.com – resistance71.wordpress.com – resistance71.wordpress.com – resistance71.wordpress.com – resistance71.wordpress.com – Les bulles papales responsables de la doctrine chrétienne de la découverte, Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493): resistance71.wordpress.com […]

  20. […] (NdT: Comme si le Vatican avait quelque leçon d’anti-racisme à donner alors même que les bulles papales Romanus Pontifex et Inter Caetera de 1455 et 1493, continuent d’être le fondement légal de la loi coloniale sur le sous-continent […]

  21. Je me risque un petit commentaire.
    1) Il ne s’agit pas de la « doctrine chrétienne de la découverte » mais de la « doctrine de la découverte ».
    2) En ce qui concerne les bulles, les traductions n’ont pas été faites à partir du texte latin ou bien si c’est le cas c’est qu’elles sont fausses (les traductions). D’autre part le cadre, le contexte d’application n’est pas précisé. Dommage
    3) Un amalgame manifeste est réalisé entre les différents colonialisme et les différents pays. Tous n’étaient pas catholiques, bon nombre être en guerre entre eux (catholiques ou non d’ailleurs).
    4) Il est dommage que vous ne citiez pas d’autres textes du Vatican qui condamnent l’esclavage depuis des siècles ne serait-ce que par soucis d’honnêteté.

    Un petit contre exemple. Jules Ferry sur la colonisation : « Les races supérieures ont un droit sur les races inférieures » 28 juillet 1885. Le même Jules Ferry que l’on connait si anticlérical. Serait-il en fait un espion du Vatican ?

    • Si, il s’agit bien de la doctrine CHRETIENNE de la découverte, la cour suprême des Etats-Unis est explicite là-dessus dans le rendu du verdict Johnson vs M’Intosh (1823). Les termes légaux essaient de masquer un peu, mais le juge Marshall dans son rendu du verdict de 1823 est sans équivoque… Lisez notre traduction du livre de Newcomb, la totalité Intro + 4 parties + conclusion vous y verrez plus clair.
      Les traductions sont fidèles au latin. Il est facile d’attaquer le messager. Newcomb a même été lire les originaux qui sont aux archives coloniales espagnoles de Séville.
      Les textes du Vatican qui condamnent l’esclavage sont des leurres dans la mesure où aucun texte, aucun édit de quelque pape que ce soit n’a répudié Romanus Pontifex et Inter Caetera, qui sont toujours aujourd’hui les fondements du droit anglo-américain sur la propriété et la souveraineté. Toutes les églises, catholique en tête, ont forcé les conversions au christianisme partout où ils arrivaient, instaurant d’entrée la croix et le gibet comme symboles du pouvoir, l’inquisition espagnole de reste, ne fut abolie qu’en 1834.
      Si le vatican avait véhémentement condamné l’esclavage, le pape aurait eu pour devoir d’excommunier par exemple Louis XIV sous le règne duquel fut publié le 1er Code Noir officiel régissant l’esclavage, en Mars 1685. Comme toute déclaration officielle, ce texte infâme commence avec ces mots (jamais condamné par l’église…): « Louis, par la grâce de dieu, roi de France et de Navarre… »
      Jules Ferry et sa clique de racistes suprématistes sont arrivés sous la IIIème republique, bien sûr que l’anticléricalisme était de mise, mais cet anticléricalisme de pacotille n’a jamais remis en causes les fondements racistes, eurocentristes et suprématistes de la « race » blanche, hérités directement des codes de la chrétienté. La doctrine des « droits des races supérieures » n’est qu’une extension du racisme clérical dont les fondements « légaux » remontent à 1455, avant même , mais disons 1455, qui fut l’année de l’estampille officielle du cureton en chef de l’église pour le pillage, la mise en esclavage et l’extermination des « païens » de toute terre non-chrétienne « découverte » par ses mercenaires. Jules Ferry n’était pas un « espion du vatican », mais lui et sa clique ont perpétré l’infâmie raciste commencée sous les roitelets et les curetons, prouvant ainsi une fois de plus la continuité entre l’ « ancien régime » et la soi-disante démocratie représentative toute aussi criminelle et hypocrite.

      L’église dans sa doctrine est indéfendable, qu’il y ait eu de bons prêtres, chrétiens, charitables, compatissants est indéniable, Bartolomé de las Casas, déjà cité, en fut un exemple, mais pour citer une réplique célèbre du cinéma français: « il y a aussi des poissons volants, mais ils ne constituent pas la majorité du genre… »

      Nous savons qu’il est difficile d’admettre que des textes et des doctrines chrétiens datant du XVème siècle soient toujours aujourd’hui le fondement de la persistance colonialiste anglo-saxonne, mais c’est pourtant bien la triste réalité, bien sûr soigneusement cachée dans tout le fatras pseudo-légal de la caste dominante. Le fait est que tout ceci repose sur une supercherie criminelle et qu’il convient de constater que pour la toute première fois dans l’histoire, un empire sans terre règne sans partage sur le monde.
      D’où notre motto sur ce sujet: « Un empire sans terre est un empire à terre ».
      C’est la réalité juridique et comme le disait si bien Albert Camus: « … il est du devoir des pensants de ne pas être du côté des bourreaux ».
      Toutes les nations indigènes ont besoin de notre aide pour mettre un terme à l’ignominie idéologique raciste occidentale et mener les peuples à l’Union véritable.
      C’est ce que nous essayons humblement et à notre petit niveau de faire.

    • Voici un extrait de la bulle Romanus Pontifex de Nicolas V (1455) en anglais, traduit depuis l’original en latin. Cette traduction est archivée à l’institut Carnégie de Washington D.C (1917), dans le volume figure la reproduction du texte original en latin qui a servi pour la traduction:

      « We [therefore] weighing all and singular the premises with due meditation, and noting that since we had formerly by other letters of ours granted among other things free and ample faculty to the aforesaid King Alfonso — to invade, search out, capture, vanquish, and subdue all Saracens and pagans whatsoever, and other enemies of Christ wheresoever placed, and the kingdoms, dukedoms, principalities, dominions, possessions, and all movable and immovable goods whatsoever held and possessed by them and to reduce their persons to perpetual slavery, and to apply and appropriate to himself and his successors the kingdoms, dukedoms, counties, principalities, dominions, possessions, and goods, and to convert them to his and their use and profit… »

      emphase de note chef.

      Inter Caetera en 1493 n’a fait que confirmer Romanus Pontifex et effectivement a aussi servi à partager le monde entre les couronnes du Portugal et d’Espagne et à continuer de réduire « les païens en esclavage perpétuel » et à conquérir/dominer toutes leurs possessions à perpétuité…
      Programme des réjouissances qui continuent de nos jours, même si le Vatican ne pilote plus (en apparence) l’affaire.
      Nous disons « en apparence », parce que la banque du vatican est un actionnaire majeur de la City de Londres et de sa banque d’angleterre, siège incontesté de la finance mondiale… Mais ceci est une autre histoire (traitée sur ce blog du reste.)

      • Il y a un plusieurs imprécisions voir erreurs dans votre raisonnement :

        1) La doctrine de la découverte n’est pas chrétienne. Ni dans le nom ni dans le contenu. Il s’agit uniquement de droit temporel mis en place dans des cultures protestantes. Dans tous les pays chrétiens, il y a séparation des églises et de l’état. Les églises peuvent être présent à titre consultatifs mais ce ne sont pas elle qui font les lois mais des laïcs chrétiens ou non d’ailleurs. Le contenu de cette doctrine ne repose pas sur des arguments théologiques. Elle n’a donc rien de religieux, à fortiori chrétien dans son contenu. L’emploi du terme chrétien a été utilisé pour faire le distinguo entre les populations autochtones et les colons majoritairement issus de pays de culture chrétienne (mais pas uniquement).

        « Tout ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites. » (Matthieu 25, 40)

        2) Concernant la bulle Romanus pontifex. Il y a certains éléments qui semblent vous échapper.

        Premièrement le contexte de la bulle : l’essor de l’Empire ottoman, qui ferme l’accès terrestre à l’Extrême-Orient et aux Indes, et de la chute de Constantinople en 1453. C’est un contexte de guerre. Il est donc normal d’y parler des combats. Notamment du sort à réserver aux prisonniers de guerre. Cette bulle préconise d’épargner les prisonniers et de les entraver évitant par la de les mettre à mort. On ne fait pas mieux aujourd’hui avec les conventions de Genève. Elle appelle à libérer les populations vivant sous le joug des musulmans (tout le contraire de l’esclavage).

        La bulle dans le texte :
        http://www.cite-catholique.org/download/file.php?id=59&mode=view
        http://www.cite-catholique.org/download/file.php?id=58&mode=view

        Deuxièmement, le contexte d’application de la bulle en général : ce n’est pas une lettre encyclique ou d’un document doctrinal mais un document juridique spécial au Portugal, donnant des autorisations et une mission au roi du Portugal sur un espace géographique délimité (pas les Amériques d’ailleurs puisqu’elle est datée de 1453-1454 et que les Amériques n’étaient pas découvertes à l’époque). Elle ne s’adresse évidemment pas à l’ensemble des nations européennes et n’a pas à être abrogé dans la mesure où elle est liée au contexte de la guerre. Celle-ci n’ayant plus lieu depuis des siècles l’application de cette bulle a pris fin avec la guerre. Si cela n’est pas clair il me semble de rappeler que les français (catholiques) se sont battus aux côtés des turcs (musulmans descendant des ottomans au cours du XXème siècle avec les anglais (protestants) et ce, contre la russie (orthodoxes).

        Troisièmement la place de cette bulle parmi les autres textes du Vatican notamment sur la question de l’esclavage. Pour n’en citer que quelques-uns :
        – 1435 : Sicut Dudum (deux décennies avant) condamnation de l’esclavage par Eugène IV
        – 1462 : Magnum Scelus par Pie II, l’esclavage est défini comme un « grand crime »
        – 1537 : Sublimus Dei par Paul III nouvelle condamnation
        – 1639 : Urbain VIII interdiction
        – 1741 : Benoît XIV nouvelle interdiction
        – 1815 Pie VII demande au Congrès de Vienne la suppression de la traite d’esclaves
        – summum nefas : la bulle de canonisation du jésuite Pierre Claver, un des plus illustres adversaires de l’esclavage, Pie XI dénonça la « suprême horreur » des traiteurs d’esclaves
        – 1839 : In Supremo Apostolatus par Grégoire XVI nouvelle condamnation de l’esclavage
        – 1888 : In Plurimis par Léon XIII nouvelle condamnation

        Par ailleurs, il faudrait rappeler que c’est grâce à l’église que l’esclavage a été très tôt banni complètement de l’Europe (VIIIème siècle en France).

        3) Concernant le code noir :
        Il a bien été rédigé sous Louis XIV vis-à-vis de la situation dans les îles françaises.
        Quels sont ses apports :
        – donne aux maîtres un pouvoir disciplinaire et de police (idem que pour les soldats métropolitains ) avec des châtiments corporels tout en leur interdisant de les maltraiter –> limitations des sanctions abusives
        – Il reconnaît aux esclaves le droit de se plaindre de mauvais traitements auprès des juges ordinaires et des gens du roi –> limitation des abus par les maîtres
        – réprime les naissances hors mariage d’une femme esclave et d’un homme libre –> limitation des viols
        – confère aux esclaves divers droits : de témoigner en justice, de se marier, de protester, de se constituer un pécule pour racheter leur liberté –> meilleure considération sociale
        – Il exige des maîtres qu’ils fassent baptiser et instruire dans la religion catholique, apostolique et romaine tous leurs esclaves
        –> à long terme garantie (?) d’une meilleure considération ??

        Ce texte paraît infâme. C’est évident lorsqu’il légitime les mutilations. Néanmoins ce jugement un peu rapide paraît anachronique. Son application ayant encadré et limiter les abus envers les esclaves. Il n’a certes pas supprimé la condition d’esclaves mais à néanmoins contribué grandement à améliorer leur situation. C’est la même chose qu’en Europe médiévale avec le servage. Ce n’était certes pas parfait mais constituait un progrès indéniable.

        Enfin, vous mêlez le Vatican avec la politique intérieure de la France du XVIIème siècle. Je rappelle (encore une fois) que dans le christianisme, il y a séparation de l’église et des états. Les états n’obéissent pas systématiquement à l’église (il n’y a qu’à voir la façon dont l’Espagne et la France se sont fait la guerre pourtant toutes deux catholiques).

        Le Vatican n’a pas de pouvoir coercitif seulement moral. Vous en doutez ?

        « Le Pape, combien de divisions ? » Staline répondant à Pierre Laval qui lui demandait de respecter les libertés religieuses dans l’Europe centrale que l’Armée rouge occupait en 1935

        • Pour rappel, parler de racisme sur des textes datant du 15ème siècle est purement anachronique dans la mesure où le terme a été inventé au 19ème siècle.

          • Vous avez oublié de clôturer par « na-na-nè-reu »… Nous avons corrigé pour vous.
            Le concept existe au delà du mot 😉

            Nous faisons un copie/collé d’une réponse à un autre de vos commentaires sur un autre article, ce qui cadre aussi puisque vous avez morcelé l’échange, ceci est posté en commentaires de l’article « L’hypocrisie ensoutanée continue »:

            * * *
            Votre intervention est un cas d’école !
            Celle du trollage dans les règles de l’art. Cela commence timidement pour apâter, tout en sachant très bien que vous n’avez absolument aucune intention de lire documents ou analyses fournies. Puis en troll expérimenté, vous amenez la discussion sur un des points faibles que nous avons reconnu dès le départ, celui des chiffres. Dans toutes ces atrocités commises il y a toujours un débat sur les chiffres. Notre intention n’est pas de clore ce d´bat mais de l’amener plus avant sur la place publique. Nous vous avons donné des références d’études et d’analyses sur le sujet, allez les lire, chose que vous ne ferez de toute façon sans doute pas.
            votre mission est simple: garder la ligne du dogme en marchant sur des œufs parce que les « gentils » (l’occident) sont prouvés toujours plus avant être les ordures dans bien des circonstances.
            Donc pour résumer votre position:
            – L’église est bien bonne d’avoir évangélisé ces sauvages
            – L’église n’a rien à voir avec les massacres
            – L’église ne peut pas être tenus responsable du génocide alors que le cureton en chef l’a écrit noir sur blanc en 1455
            – Toutes ces affaires n’ont rien voir les unes avec les autres et nous (et bien sûr tous les chercheurs, universitaires, juristes natifs et non natifs qui ont étudié l’affaire depuis des décennies) ne sommes que des farfelus qui veulent détruire l’ordre établi et accepté de tous (en occident sûrement, faudrait demander aux intéressés et surtout écouter ce qu’ils ont à dire pour changer…)
            – Les traductions faites des bulles papales sont forcément fausses et mauvaises
            – Les juges de la cour suprême des Etats-Unis sont de braves gens qui ne font qu’appliquer une certaine logique des choses
            – Quand nous citons les Codes Noirs, ces textes semblent bien être pour vous des guides légaux encadrant les esclavagistes et que somme toute ce fut un bien de réguler tout çà… Là on avoue que ça nous a laissé sur le cul.
            – La cerise sur la gâteau fut aussi en dernier lieu ce superbe cliché de « l’anachronisme », on se demandait en fait si vous oseriez l’utiliser. çà a été un bon délire, merci de cette bonne pinte. Donc, on ne peut pas juger des faits génocidaires, des crimes contre l’humanité, le déni d’humanité, de souveraineté, de liberté et d’indépendance ayant eu lieu au XVème, XVI_eme siècles etc… parce que c’était d’un autre temps et on ne peut pas comparer les modes pensée d’alors avec ceux de maintenant. Nous tendrions à être d’accord avec cela, tant que cela ne touche pas l’universel. Dire qu’un « païen, infidèle, sauvage » n’a aucun droit, ne peut être souverain, doit-être placé sous domination de la « civilisation », les exterminer et saisir leurs terres, comme ce fut écrit dans Romanus Pontifex est autant un crime au XVème siècle qu’aujourd’hui, parce que ce concept dogmatique touche à l’universalité, aux fondements mêmes de l’humanité. Si l’église a essayé d’arrondir certains angles, elle n’a jamais renié ses écrits, elle n’a jamais condamné et ordonné aux princes chrétiens de rendre leurs terres ancestrales aux nations premières. Les faux-culs du Vatican et de la clique protestante à la botte ont toujours surfé et surfent toujours la méga vague de l’hypocrisie généralisée.

            Que vous soyez un catholique pratiquant ou non, un défenseur des crimes de l’occident colonial, est votre affaire. Nous ne nous attendons absolument pas que vous lisiez ou essayiez même de comprendre une approche différente de l’affaire.
            Vous terminez en nous demandons qu’elle est notre solution en nous reprochant en bon patron de la bienséance pourquoi remuons-nous ceci, quel est notre but de raviver de vieilles blessures, laissons tout le monde vivre en paix… Mais les nations premières des continents américain et océanique ne vivent pas en paix, ils vivent opprimés, génocidés, ethnocidés depuis plus de 500 ans (un peu moins il est vrai pour la Maoris de NZ et les Aborigènes d’Australie).
            La solution sur le sous-continent nord-américain existe depuis 1701 (sujet que nous avons également abordé sur ce blog, mais vous ne lirez sans doute jamais ces infos) avec le traité Wampum Deux Rangées (Guswenta) qui a lié les colons hollandais (fin XVIème siècle) puis Français et Anglais en 1701.
            Ce n’est pas à nous de dire ce qui doit-être fait, les peuples décident, en bon troll classique vous essayez toujours de faire dire aux interlocuteurs où est la vérité ou quelle est la solution, comme si c’était si simple.
            Lisez au sujet de Guswenta, la littérature abonde et le traité Wampum Deux Rangées suivant la Grande Loi de la Paix de la confédération iroquoise est sans aucun doute la solution pacifique de l’avenir pour ceux qui veulent la paix et l’harmonie. C’est ce que nous disons ici sans cesse, la solution est amérindienne, mais avec notre aide et consentement. L’avantage de la Grande Loi de la Paix est qu’elle régit une société non-étatique, non coercitive et anti-autoritaire. Exactement ce que nous prônons.
            Nous ne sommes pas plus anti-cathos qu’anti-religion tout court…

            Nous pouvons résumer notre position avec cette citation de Bakounine:
            « L’idée de dieu implique l’abdication de la raison et de la justice humaines, elle est la négation la plus décisive de l’humaine liberté et aboutit nécessairement à l’esclavage des hommes, tant en théorie qu’en pratique ».

            Ceci rejoint tout à fait notre sujet et oui la DOCTRINE CHRETIENNE DE LA DECOUVERTE (on vous a tout mis en majuscules cette fois…) est la perversion coloniale par excellence et se doit d’être combattue et annihilée. Nous ne nous trompons pas de combat bien au contraire et quelque part… vous le savez très bien.
            Alors êtes-vous un troll indépendant ayant décidé de réagir à ce qui est manifestement anti-establishment ou avez-vous été mandaté par des organes du dogme de la bien-pensance pour redresser la barre, vous seul le savez, mais cela importe peu. Vous n’avez et n’aurez jamais l’intention d’en apprendre plus sur une affaire qui n’est pas seulement « dérangeante », mais qui est le cœur de la criminalité étatico-religieuse d’hier et d’aujourd’hui.
            Vous finissez par mentionner l’impérialisme américain tentaculaire et criminel (pléonasme on sait…). Réalisez que pour la première fois dans l’histoire, un empire, qui s’avère de jour en jour le pire qui ait jamais existé, repose sur un territoire qui ne lui appartient nullement! Cet empire est sis sur des terres volées, usurpées à grand renfort de mensonges et de massacres et qui a incorporé la doctrine chrétienne de la découverte dans son système (pseudo)légal. Nous avons une opportunité unique de retirer le paillasson de dessous les pieds du Goliath aux pieds d’argile. Les Nations Premières peuvent le faire avec notre aide.

            « … il est du devoir des pensants de ne pas être du côté des bourreaux » disait Camus. Mais sûrement encore un taré non ?
            Soutenir l’état et les religions ne mène qu’au chaos, à la division voulus et entretenus par l’oligarchie pour continuer à se barrer avec la caisse et nous contrôler encore et toujours.
            Qui se trompe de combat ?

            Merci de l’échange.

  22. Je me suis mal exprimé. Au delà du terme. La notion même de racisme n’a été inventée qu’au XIXème siècle.

  23. […] (NdT:Comme si le Vatican avait quelque leçon d’anti-racisme à donner alors même que les bulles papales Romanus Pontifex et Inter Caetera de 1455 et 1493, continuent d’être le fondement légal de la loi coloniale sur le sous-continent […]

  24. […] propres une demande officielle de répudiation des bulles pontificales Dum Diversas (1452), Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493), qui servirent de décrets à la doctrine chrétienne de la découverte, […]

  25. Pourquoi alors l’église catholique romaine refuse d’effacer un nom, même quand on lui demande gentiment, du registre des baptêmes prétendant que le baptême est un acte historique qui ne peut être effacé, nié, ou rendu illisible ? Et pourquoi la justice française légitime cela ? Malgré la séparation de l’église et de l’état, loi de décembre 1905 ? Aujourd’hui, en France, quand on a été baptisé c’est pour des siècles et des siècles…

    « Ne laissons personne contrevenir éhontement à notre recommandation, exhortation, réquisition, don, permission, tâche, constitution, décret, mandat, prohibition et volonté. Quiconque tenterait ceci doit savoir qu’il subira la colère de Dieu tout puissant et des apôtres Pierre et Paul. »

    On peut agir, ici et maintenant par la « débaptisation », ça a du sens.

    En tous les cas, pour moi, ça en a !

    Merci à vous R71, même dans vos commentaires vous êtes précis, toujours courtois ; Fraternellement, Jo

    • Oui cela a du sens, mais il est impressionnant de voir que même chez des gens absolument non pratiquants, entamer une telle démarche est souvent non envisageable. Le lavage de cerveau fonctionne toujours, mais il y a de plus en plus de failles et qui dit failles, dit aussi prise de conscience politique… Petit à petit…

    • Cela pose un grave problème: celui de « l’excommunication » non ??!!??…

  26. […] sa bulle Inter Caetera de 1493, la pape Alexandre VI n’a pas utilisé le terme ‘Européens’ pour exprimer le ‘droit de la […]

  27. […] Note de Résistance 71: Il convient ici de constater que l’auteure se place dans le domaine de compréhension occidental pour faire comprendre ce point de vue, car traditionnellement chez les nations autochtones et bien sûr chez les Iroquois, la terre n’est pas “possédée” par quiconque, elle n’est qu’empruntée aux futures générations. Les concepts de “propriété” privée, d’État etc… sont entièrement étrangers au monde des sociétés traditionnelles ancestrales, qui comme l’a si bien dit l’anthropologue Pierre Clastres, ne sont pas des sociétés en cours de développement, mais des sociétés finies établies, refusant la division de la société et la centralisation du pouvoir. Ce sont des sociétés volontairement contre l’État et tout ce qui s’en approche. On ne peut pas posséder la terre, comme on ne peut posséder ni l’eau, ni l’air, on la partage, on la préserve, on la chérit, on l’améliore pour les générations non nées. Tel est le concept. L’auteure se positionne ici volontairement du côté occidental de la barrière afin de donner un sens “occidental” à ses propos et analyses. La terre n’appartient à personne, elle est simplement, et elle est utilisée respectueusement par ceux qui l’habite dans un soucis de partage et d’équité, C’est le principe fondateur du traité Wampum Deux Rangées que les Hollandais au XVIIème siècle puis les Français et les Anglais acceptèrent en 1701 ; traité qui fut bafoué très tôt et en bien des occasions par les Européens envahisseurs, volant et pillant par “la volonté de dieu” telle qu’exprimée dans les bulles pontificales des papes Nicolas V (1452, 1455) et Alexandre VI (1493a, 1493b). […]

  28. […] nations libres et indépendantes. Cette tradition générale est synthétisée sémantiquement par les décrets pontificaux de 1452 (Dum Diversas), 1455 (Romanus Pontifex) et 1456 qui demandes “d’envahir, de capturer, […]

  29. […] contre l’empire… Il y a un lien direct entre ce qu’il se passe en Syrie aujourd’hui et les bulles pontificales Romanus Pontifex et Inter Caetera du XVème siècle ! La destruction de l’empire passe par cette reconnaissance et notre […]

  30. […] à la fin du XIème siècle avec la première croisade et a atteint son point culminant avec les bulles pontificales Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493) qui envoyèrent, justifièrent la conquête du monde “païen” par la “grâce” d’un dieu […]

  31. […] à la fin du XIème siècle avec la première croisade et a atteint son point culminant avec les bulles pontificales Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493) qui envoyèrent, justifièrent la conquête du monde “païen” par la “grâce” d’un dieu […]

  32. […] religieuses et racistes et des arguments qu’on peut retracer jusqu’à l’ère de Colomb et les bulles pontificales du Vatican du XVème siècle. La juge Ginsburg ne mentionne rien de tout cela dans son livre ; elle conclut cette section de son […]

  33. […] et de la domination, fondée sur des bulles pontificales du Vatican datant du XVème siècle (NdT: Romanus Pontifex et Inter Caetera) et sur les chartes royales d’Angleterre. Pour une raison ignorée, ceci n’a pas été cité […]

  34. […] sur les protecteurs de l’eau à Standing Rock est le type d’attitude qui suit parfaitement les documents du Vatican datant du XVème siècle qui stipulent d’aller de l’avant, de localiser et de dominer, subjuguer toutes les nations […]

  35. […] à la fin du XIème siècle avec la première croisade et a atteint son point culminant avec les bulles pontificales Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493) qui envoyèrent, justifièrent la conquête du monde “païen” par la “grâce” d’un dieu […]

  36. […] à la fin du XIème siècle avec la première croisade et a atteint son point culminant avec les bulles pontificales Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493) qui envoyèrent, justifièrent la conquête du monde “païen” par la “grâce” d’un dieu […]

  37. […] à la fin du XIème siècle avec la première croisade et a atteint son point culminant avec les bulles pontificales Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493) qui envoyèrent, justifièrent la conquête du monde “païen” par la “grâce” d’un dieu […]

  38. […] à la fin du XIème siècle avec la première croisade et a atteint son point culminant avec les bulles pontificales Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493) qui envoyèrent, justifièrent la conquête du monde “païen” par la “grâce” d’un dieu […]

  39. […] à la fin du XIème siècle avec la première croisade et a atteint son point culminant avec les bulles pontificales Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493) qui envoyèrent, justifièrent la conquête du monde “païen” par la “grâce” d’un dieu […]

  40. […] à la fin du XIème siècle avec la première croisade et a atteint son point culminant avec les bulles pontificales Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493) qui envoyèrent, justifièrent la conquête du monde “païen” par la “grâce” d’un […]

  41. […] et son fils en 1496 et toute la série de bulles pontificales remontant au XVème siècle (NdT: Dum Versitas (1452), Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493) pour être plus précis), que le Canada a utilisées pour justifier l’exploitation continuelle […]

  42. […] Cabot et son fils en 1496 et toute la série de bulles pontificales remontant au XVe siècle (NdT : Dum Versitas (1452), Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493) pour être plus précis), que le Canada a utilisées pour justifier l’exploitation continuelle […]

  43. […] celle qui édifia le système et sur laquelle tout repose jusqu’à aujourd’hui: la bulle Inter Caetera écrite par le pape Alexandre VI (Rodrigo Borgia, père de César et Lucrèce Borgia) au roi et […]

  44. […] Il a été prouvé qu’ils ont assassiné nos peuples. Ils ont ouvertement admis leurs atrocités en parlant pour leurs gouvernements et le peuple qu’ils représentent. Nous sommes ici depuis des temps immémoriaux. Il n’y a aucun statut de limite sous leur loi ou les nôtres. (NdT: en fait si… il en existe dans la loi coloniale fondée et édictée sur la doctrine chrétienne de la découverte et les bulles pontificales Dum Versitas, 1452, Romanus Pontifex, 1455 et Inter Caetera, 1493…) […]

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