Et pendant ce temps là dans les communautés zapatistes…
ARMÉE ZAPATISTE DE LIBÉRATION NATIONALE.
Mexique.
12 Mai 2016
url de l’article en français:
Aux Compañer@s de la Sexta:
A qui de droit:
Compañeroas, compañeros et compañeras:
Maintenant nous allons vous parler un peu de comment vont les communautés zapatistes où résistent et luttent les bases de soutien.
Ce que nous allons vous relater maintenant vient des rapports des propres compañeras et compañeros zapatistes, responsables dans les villages, responsables de commissions (par exemple santé, éducation, jeunes etc.), autorités autonomes et responsables organisateurs. Mais avec les Comp@s du Comité nous l’avons vérifié pour voir si ce ne sont pas des mensonges, ou s’ils ne les changent pas pour que ça paraisse bien et cacher ce qui ne va pas. Le travail de ces écrits, ce n’est pas de dire des mensonges à nos comp@s de la Sexta, ni à ceux qui soutiennent et sont solidaires. Ni à vous, ni à eux, ni à elles, ni à personne d’autre.
Si nous n’avançons pas correctement, nous le disons clairement, non pas pour que vous vous sentiez plus tristes que vous ne l’êtes à cause de tout ce qui se passe là-bas, dans vos géographies et dans vos calendriers. Nous le disons car c’est notre manière de vous rendre des comptes, c’est-à-dire de vous informer, et que vous sachiez si nous prenons le chemin que nous vous avions dit, ou bien si en fait nous sommes passés à autre chose, peut-être en répétant les mêmes vices que nous critiquons.
Mais si nous avançons correctement, et bien nous voulons aussi que vous le sachiez, pour qu’ainsi vous vous réjouissiez avec le cœur collectif que nous sommes.
Comment savons-nous si nous avançons correctement ou non ? Et bien pour nous, femmes et hommes zapatistes, c’est très simple : les peuples parlent, les peuples commandent, les peuples font, les peuples défont. Au moment où quelqu’un prend le mauvais chemin, rapidement le collectif lui donne comme qui dirait sa remontée de bretelles, et ou il se corrige, ou il prend la porte de sortie.
C’est ça notre autonomie : le chemin c’est le nôtre, c’est nous qui le prenons, nous qui faisons les bons choix, nous qui nous trompons, nous qui nous corrigeons.
En résumé nous vous disons la vérité, car vous devez en avoir vraiment marre des mensonges et en être lassés. Et bien qu’elle fasse parfois mal, la vérité soulage toujours.
C’est à dire que nous ne voulons pas faire comme les mauvais gouvernements qui se sont beaucoup maquillé ces derniers jours, soit-disant pour faire plaisir au visiteur de passage, pour qu’il ne voit pas ce qu’il se passe en bas[1]. Mais ce maquillage n’a servi qu’à démontrer combien les gouvernements sont faux. Vous croyez vraiment que n’importe qui de modérément intelligent ne verrait pas la réalité? Qu’il se manifeste ou pas par rapport à cette réalité, et la forme avec laquelle il le fait, c’est autre chose, et c’est son problème.
Bon, en un peu de mots. Ce que nous vous racontons maintenant vient en complément de ce qui a déjà été expliqué dans les livres de la Petite École Zapatiste. Si vous n’avez pas assisté à la Petite École Zapatiste, que ce soit en communauté ou extra-muros, ou bien si vous ne connaissez pas ce que disent les livres de texte, et bien nous vous recommandons de les lire. Á l’intérieur, vous allez apprendre comment s’est déroulé le processus de construction de l’autonomie.
Ce qu’il se passe là, c’est nouveau, ce sont des nouvelles choses qui apparaissent, c’est à dire que ça n’existait pas il y a un ou deux ans :
- La croissance zapatiste se maintient. Il y a de plus en plus de jeunes hommes et jeunes filles qui rentrent.
- Pour ce qui est de la santé, les compañeras et les compañeros sont sur le bon chemin. Ce qu’on voit, c’est que dans leurs cliniques autonomes il y a moins de personnes qui arrivent car le travail de prévention a beaucoup augmenté, grâce aussi au suivi que procurent les promoteurs de santé autonome. C’est à dire que les gens sont moins malades. Dans les cliniques zapatistes autonomes, ceux qui arrivent de plus en plus fréquemment ce sont les gens des partis politiques.
- Pour ce qui est de l’éducation, pour l’éducation primaire c’est pareil. Mais maintenant il y a une nouvelle exigence des communautés: le collège et le lycée. Dans certaines zones il y a un collège, mais pas partout. Maintenant, il y a des jeunes hommes et des jeunes femmes qui demandent l’éducation supérieure. Ils ne veulent pas des ateliers, mais des études supérieures dans les Sciences et dans les Arts. Mais pas des études selon le mode capitaliste des universités institutionnelles, mais des études selon notre mode. Sur ce point on a encore beaucoup à faire.
- Pour ce qui est de l’économie, sans vous raconter ce qui existe déjà et qui se maintient en termes de travaux collectifs et individuels (milpa, haricot, plants de café, volaille, banane, mouton, bétail, boutique, miel d’abeille, potager, achat et vente de bétail, et autres types de produits), ce qu’on a constaté c’est que leur production a augmenté, ce qui a amélioré l’alimentation et la santé, surtout chez les jeunes et les enfants.
- Dans certaines zones les promoteurs de santé autonome sont déjà en train de se former en échographie, en étude de laboratoire, en consultation générale, en odontologie et en gynécologie. De plus des campagnes de santé préventive sont réalisées dans les régions. Dans une zone, avec les bénéfices obtenus par le travail collectif, du bétail, du matériel de laboratoire et des appareils d’échographie ont déjà pu être acquis. Ils ont déjà des compañeros et compañeras formés à l’usage de ces appareils, produit de l’enseignement réciproque entre promoteurs de santé d’un caracol à l’autre, c’est-à-dire qu’ils se sont donnés des cours entre eux -mêmes. Et une autre clinique-hôpital est déjà en construction, pour qu’à partir de maintenant on puisse y faire de petites chirurgies, comme cela se fait déjà à la Realidad ou à Oventik.
- Pour ce qui est du travail de la terre, les collectifs de milpa [culture de maïs et de plantes associées] et de bétail se sont beaucoup développés. Avec les bénéfices, en plus de se procurer des appareils et des médicaments pour les cliniques, ils se sont acheté un tracteur.
- Pour le commerce, les épiceries coopératives ont obtenu leur indépendance économique, et ont maintenu des prix bas pour les familles zapatistes. Cela c’est possible car il n’y a personne qui s’enrichit sur la hausse des produits de consommation de base.
- Dans les boutiques autonomes, il n’y pas de vêtements de marques exclusives ni les dernières modes pour s’habiller, mais il ne manque ni les naguas [jupes traditionnelles], habits, blouses, pantalons, chemises, chaussures (la majorité fabriquées dans les cordonneries autonomes), ni de ce que chacun utilise pour couvrir ses parties intimes.
- Dans les collectifs de production et de commerce, ce sont les compañeras qui ont le plus avancé. Il y a quelques années, une quantité résultant du travail collectif de la comandancia, des comités et des insurgé-e-s, (oui, nous aussi nous travaillons pour produire et obtenir de l’argent), a été destinée à chaque municipalité autonome, pour que les compañeras bases de soutien la travaillent en collectif dans ce qui serait décidé par elles-mêmes.
Et il se trouve qu’elles s’en sont sorties meilleures administratrices que les hommes, car dans une municipalité les compañeras ont non seulement mis en place avec succès un collectif de bétail, mais maintenant elles sont tellement avancées qu’elles mettent leurs vaches «à partager» dans d’autres villages avec des collectifs de femmes («à partager» disent les zapatistes, quand ce qui a été obtenu se partage en deux, et que cette moitié est donnée à une autre «partie » ).
- Il s’est passé la même chose avec les épiceries coopératives: elles en sont déjà à faire des prêts aux autres collectifs de région ou aux villages, et même à des compañeras
- Toutes les municipalités autonomes effectuent un travail collectif de milpa, et d’autres ont du bétail. Toutes les régions ont un travail collectif qui donne des bénéfices. Par exemple, lors de la dernière célébration, les régions ont coopéré pour la vache qu’ils ont mangé durant la fête et pour les musiciens.
- La grande majorité des villages effectuent des travaux collectifs. Dans certains villages, les hommes ne travaillent pas en collectif mais les compañeras si, et il y a des villages où se sont 2 collectifs, un collectif de compañeros et un collectif de compañeras. Individuellement tous luttent pour aller bien, et ils ont réussi à aller de l’avant et s’en sortir. Tant les milicien-e-s que les insurgé-e-s travaillent dans des collectifs de production pour subvenir à leurs besoins et soutenir les villages.
- Dans le caracol d’Oventik, il ont déjà une tortilleria Nous ne savons pas combien coûte actuellement le kilo de tortilla dans vos géographies, mais à Oventik il est à 10 pesos le kilo. Et elles sont de maïs, pas de farine industrielle. Les transports publics font même des voyages spéciaux pour aller y acheter leurs tortillas. Dans la zone de Los Altos au Chiapas, là oú se trouve le caracol d’Oventik, on ne produit pas de maïs. Le maïs est produit dans les régions de la Selva et est commercialisé entre les collectifs de zone, pour que les familles zapatistes aient du maïs à bon prix et sans intermédiaires. Pour ça, on utilise des camions qui ont été donnés aux Conseils de Bon Gouvernement par des personnes bien attentionnées dont on ne va pas dire le nom, mais elles et nous savons de qui il s’agit.
- Dans beaucoup de villages zapatistes, environ 50% travaille en collectif, et le reste en individuel. Dans d’autres, la majorité travaille en individuel. Bien que l’on promeuve le travaille collectif, le travail individuel qui n’exploite pas d’autres individus est respecté. Tant dans le travail collectif que dans le travail individuel, non seulement ils se maintiennent, mais en plus ils progressent.
- Suivant chaque endroit, c’est comme cela que s’organisent les travaux collectifs. Il y a des collectifs dans les villages, et dans certains, il y a des collectifs d’hommes, des collectifs de femmes et des collectifs de jeunes. Il y a des collectifs de région ou de commune. Il y a des collectifs de zone ou de Conseil de Bon Gouvernement. Quand un collectif est plus avancé, il soutient les autres collectifs qui sont plus en retard. Ou bien, comme dans certaines régions, le travail collectif de production alimentaire est destiné aux internats qui existent pour les écoles secondaires autonomes.
-*-
Tout ce que nous vous racontons sur ces avancées ne vient pas du commandement zapatiste, c’est-à-dire que ce n’est pas sorti de la tête de quelques-uns, mais provient des réunions de partage entre les villages eux-mêmes.
Lors de ces réunions de partage, ils se racontent leurs travaux, leurs avancées, leurs problèmes et leurs erreurs. De là sortent de nombreuses et de nouvelles idées qu’ils échangent entre eux. En d’autres mots, les compañeros et compañeras s’apprennent les uns les autres.
Et on vous dit bien sûr que nous, en tant que commandants, nous apprenons aussi, et beaucoup, de nos compañeras et compañeros zapatistes.
C’est terrible et merveilleux ce que nous regardons et ce que nous écoutons, ça l’est tellement que nous ne savons pas ce qui va ressortir de toute cette avancée.
Nous ne vous parlons pas pour le moment du réarmement des paramilitaires, de l’augmentation des patrouilles militaires, aériennes et terrestres, et de tout ce que font les mauvais gouvernements pour essayer de nous détruire. Nous ne vous donnons pas plus de détails, parce que nous savons bien que pour vous non plus ce n’est pas facile, que vos résistances et rébellions endurent des agressions tous les jours, à toutes heures et de toutes parts. Et que, quoi qu’il en soit, vous restez rebelles et en résistance.
Mais nous savons que vous savez que tout ce que nous vous racontons se déroule au milieu des agressions, des attaques, des harcèlements, des calomnies et des silences complices. Au milieu d’une guerre, donc.
Et bien que lors des périodes sombres, comme celle qu’on subit en ce moment, surgissent des « commerçants de l’espoir », nous, l@s zapatistes, nous ne nous laissons pas emporter par les balivernes ecclésiales, séculières ou laïques de soi-disant « nouveaux constituants » qui veulent « nous sauver » et qui ont recours aux mêmes vieilles méthodes de coercition qu’ils disent critiquer, et qui mentent sur de soi-disant soutiens de l’EZLN, tandis qu’ils tentent de rééditer l’histoire avec le soutien d’ « avant-gardes » obsolètes, qui ne sont plus depuis longtemps à la hauteur de leur propre héritage.
L’EZLN ne soutien aucune vente de bijoux de pacotille. Nous sommes en 2016, pas en 1521, réveillez-vous.
-*-
Compas de la Sexta, Frères et Sœurs du Congrès National Indigène :
De toutes nos forces, et au milieu de toutes ces turpitudes, nous les femmes et les hommes zapatistes nous nous préparons au pire, pour ce qui arrive.
Nous n’avons pas peur. Pas parce que nous sommes téméraires, mais parce que nous avons confiance en nos compañer@s.
C’est comme si, face à la tempête qui secoue déjà les ciels et les sols du monde, les bases de soutien zapatistes avaient grandi. Que c’est maintenant que brille le plus leur habilité, leur sagesse, leur imagination et leur créativité.
En réalité ce que cherche ces paroles, plus que d’informer ou de rendre des comptes, c’est de vous embrasser, vous tous, vous toutes et touzes, et vous rappeler qu’ici, dans ce recoin du monde, vous avez des compas qui ne vous oublient pas, malgré les distances entre les calendriers et les géographies.
Mais tout ne va pas bien. Pour être clair, il faut vous dire qu’il y a un défaut que nous voyons : les femmes zapatistes sont en train d’avancer plus que les hommes. C’est-à-dire que ça n’avance pas au même rythme.
Le temps où l’homme était le seul à rapporter la paye pour la maison s’estompe de plus en plus. Maintenant, dans certaines zones, les collectifs de femmes donnent du travail aux hommes. Et ils sont nombreux, les foyers zapatistes où la femme est celle qui va donner de l’argent à l’homme pour qu’il s’achète tant sa chemise que son pantalon, son bandana et puis son peigne, pour qu’il soit bien bel homme, lors des prochaines activités que nous annoncerons bientôt.
Parce que, peut-être que nous sommes sales, laids et mauvais, mais en tous cas : nous sommes bien peignés.
Depuis les montagnes du sud-est mexicain.
Sous-commandant Insurgé Moisés. Sous-commandant Insurgé Galeano.
Mexique, février 2016.
Du Carnet de Notes du Chat-Chien :
Fragment de la conversation entre quelques partidistes et quelques zapatistes :
Partidistes : En tant qu’EZLN, vous ne recevez pas de programme du gouvernement comme Procampo, Prospera, Nuevo Amanecer de los Ancianos?
Zapatistes : Non.
Partidistes : En tant qu’organisation, qui les subventionne?
Zapatistes : Nous sommes organisés et nous avons des bases de soutien qui travaillons ensemble et nous gouvernons, et nous avons des travaux collectifs et avec ça nous obtenons des ressources économiques pour soutenir notre résistance.
Partidistes : -Et de quelle manière nous en tant que société civile pouvons-nous nous organiser, et comment pouvez-vous nous conseiller, nous guider et nous enseigner ?
Zapatistes : Faites-vous votre idée de la situation avec les médias libres ou avec le Congrès National Indigène. Nous nous ne sommes pas là pour dire et pour décider comment vous allez vous organiser ni pour donner un nom à votre organisation. Que le peuple pense et décide quoi faire et comment il va s’organiser.
Partidistes : Que devons-nous faire?
Zapatistes: Notre idée est de faire tomber le système capitaliste.
-*-
Rapport sur la discussion tenue, un matin très tôt du mois de février, entre celui qu’on appelle Sous-commandant Insurgé Moisés et le dénommé SupGaleano :
SupMoy : Le rapport dit qu’il y a des menaces de mort et que le gouvernement veut attaquer les caracoles pour en finir une fois pour toutes avec le zapatisme, que c’est parce qu’ils font mauvaise impression aux gouvernements.
SupGal : …
SupMoy : Qu’ils nous cherchent toi et moi pour nous tuer.
SupGal : « Nous tuer » ? C’est pas plutôt « nous arrêter » ?, « nous capturer » ?
SupMoy: Non, le rapport dit, « pour les tuer ».
SupGal : Ptain d’sa mère, et pourquoi moi ? Ça c’est du racisme-colonialiste-hétéro-patriarcal-eurocentré. Si c’est toi le porte-parole, c’est toi qui prends. Moi je suis que le dernier bastion du machisme zapatiste, et t’as vu qu’on est en franc déclin. En plus, pourquoi la violence ? Avant, ils disaient seulement « arrêter », « convocation », « détention », maintenant « tuer ». Et en plus moi je suis déjà mort plusieurs fois, ils ne me le prennent pas en compte ? C’est bon, qu’ils le classifient et mettent « mission accomplie ». Mais ne change pas de sujet, je te dis qu’il ne faut pas mettre dans le communiqué l’histoire des collectifs de femmes.
SupMoy : Et pourquoi non?
SupGal: Ben parce que si on le dit on va avoir des problèmes avec le genre masculin. Toute une tradition de films de Pedro Infante et de chansons de José Alfredo Jiménez risquent de disparaître. Toi tu es d’accord avec le fait que disparaissent des cultures ancestrales ? Non, n’est-ce pas ?
SupMoy: Ben comme disait le défunt : les dés sont jetés, parce que je l’ai déjà mis.
SupGal: Comment?!! Et la solidarité de genre?
SupMoy : Vaut mieux que tu réfléchisses à quoi faire pour que les hommes se motivent plus et fassent avancer leurs collectifs.
SupGal: Ok, ok, ok. On a besoin de retourner à nos racines, comme on dit. Je vais faire un programme spécial pour Radio Insurgente. Rien de Games of Thrones ni rien de rien ; que des chansons du grand camarade et dirigeant, premier du nom, roi de Garibaldi, père des dragons, et seigneur des sept lieux : Pedro Infante.
SupMoy: Hahahahahaha. Ils ne vont pas te le diffuser. C’est une compañera qui s’occupe de la programmation.
SupGal: P’tain d’sa mère, maudite loi révolutionnaire des femmes! Et de José Alfredo Jiménez?
SupMoy: Uuy ! De lui encore moins.
SupGal: Mmh… Les Bukis alors ?… Les Téméraires ?… Brindis?… Los Tigres del Norte? Piporro?
La discussion a continué jusqu’à ce que le chat-chien, se faisant les ongles, conclue : ouaf-miaou.
C’était tôt le matin, il faisait très froid et, malgré le fait qu’une ombre se dressait sur la face de la terre, une petite lumière réchauffait le mot « résistance ».
J’atteste sur l’honneur de genre.
Note : Cet écrit a été réalisé sur un logiciel libre de traitement de textes à code source ouvert, avec un système d’exploitation GNU/Linux sous distro UBUNTU 14.04 LTS, sur un ordinateur de la marque très célèbre et très select « La Migaja Z.A. de C.V. de R.L » (note : « Z.A » ce sont les initiales de « Zapatiste Autonome » ; « C.V » de « Coopération Virtuelle » ; « R.L. » de « Rébellion Ludique »), modèle « Deus Ex Machina 6.9 », reconstruit (c’est-à-dire qu’il s’est cassé, mais qu’on l’a remonté comme un casse-tête) au Département de Haute Technologie Alternative Zapatiste (DATAZ, de par ses initiales en espagnol). Ok, ok, ok, au final ça donne une figure géométrique tridimensionnelle que nous appelons « KEKOSAEDRO » -parce que personne ne sait ce que c’est-, et il y a quelques câbles et quelques vis qui nous sont restés dans les mains, mais il marche bien… jusqu’à ce qu’il ne marche plus. « UBUNTU », en langue zoulou, signifie aussi « Je suis parce que nous sommes ». Dîtes « OUI » au logiciel libre. ¡Fuck Microsoft, Apple and so forth (if you know what I mean)! ¡Linux rules!
[1]Référence à la visite du pape François au Chiapas durant le mois de février 2016.
This entry was posted on 14 mai 2016 at 3:07 and is filed under actualité, altermondialisme, autogestion, écologie & climat, colonialisme, démocratie participative, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société libertaire, terrorisme d'état with tags amérindiens contre colonialisme, crise globale mondiale, désobéissance civile, dissidence a l'oligarchie, EZLN action directe politique, EZLN chiapas autogestion, EZLN chiapas société contre l'état, EZLN CNI Mexique, EZLN mouvement zapatiste Mexique, EZLN petite école zapatiste, EZLN société libertaire, guerre contre le terrorisme d'état, mexique colonialisme terrorisme d'état, oligarchie financiere, résistance politique, société état et démocratie, société contre l'état EZLN, société libertaire, terrorisme d'état. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.
19 Réponses vers “Et pendant ce temps là dans les communautés zapatistes…”
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14 mai 2016 à 6:59
http://www.tchendukua.com/
vous connaissez ce site ?
15 mai 2016 à 1:05
de nom… faut regarder de suite la liste des « partenaires » dans ce genre de manip’… qui trouve t’on ?
« Goodplanet »… fondateur BNP Paribas, des amoureux des Indiens c’est sûr !
La « Fondation roi Baudoin », « Thomas Cook » et on en passe…
Avec en tête de liste une « star » utile ici le sympathique Pierre Richard…
Le profil public de la « respectabilité » et les financiers de l’ombre contrôleurs et destructeurs… bref du contrôle d’opinion de A à Z.
15 mai 2016 à 6:57
merci je n’avais pas eu le temps de chercher, c’est dans « biocontact » le journal gratuit des « biocoop » qui h’ont plus rien de coop
15 mai 2016 à 11:38
bien sûr, tout (ou presque) se pourrit sur pied… se fait récupérer par la fange ambiante…
Nos conseils sont valables pour toute « asso » ou « ONG ».. remonter la piste du fric, des « partenaires » etc… On sait vite qui est qui… 😉
16 mai 2016 à 11:40
C’est exactement ce dont j’avais besoin…
Sachant qu’ « Orange m’@ tuer » par strangulation avec le câble ADSL qu’elle refuse de me construire ; Ce message est exactement ce qu’il me fallait pour me recentrer dans ma propre réflexion et j’en étais là, à me demander comment structurer ce changement de paradigme. Mais surtout comment conceptualiser cette réflexion pour des actions collectives « hors institutions » et c’est bien ce dont il est question non ?
Comme il y a une relation entre la conscience et la réalité physique ; Notre conscience collective a été formatée comme un outil, contre nous mêmes afin de nous garder en esclavage.
Il suffit pourtant de changer de position, d’un millimètre parfois pour opérer un changement de braquet et impulser une nouvelle réalité, un nouveau paradigme.
Penser le monde d’après ; En n’envoyant plus nos enfants dans ce cadre qu’est l’Éducation Nationale qui formate, dès la maternelle voire dès la crèche, nos bambins à accepter le lavage de cerveaux et le formatage au logiciel de l’Ultra-Capitalisme.
Penser le monde d’après ; En refusant de travailler pour et dans ce Système vertical pour espérer une retraite car attendre ou espérer cela c’est déjà avoir renoncé.
Penser le monde d’après en le plantant dès aujourd’hui sans attendre l’apocalypse financière qui nous est promise par beaucoup et même des blogs alternatifs qui vous conseillent d’acheter de l’or, de l’argent…
Penser le monde d’après en abandonnant toute idée de richesse, de possession, de pouvoir ; Pourquoi faire ?
Perso, je ne possède rien, pas de lingots, pas de pièce d’or ou d’argent, pas de terre, pas de bijoux, je n’ai même pas une montre à mon poignet. Mais surtout, je n’ai envie de rien posséder, juste la force de ma conviction de grain de sable capable d’enrayer le mécanisme bien huilé de ce paradigme mortifère initié par une mini-élite suprématiste, eugéniste et à laquelle tous les politiques, pouvoirs et gouvernants sont soumis et souscrivent, même Vlad…
Grâce à cet Internet dont je suis privée momentanément, tous nous pouvons devenir des « passeurs d’idées et d’informations » et des lanceurs d’alerte…
Orange m’@ coupé le sifflet, certes…
Mais, j’ai une main pour écrire et un cerveau pour penser et organiser ma pensée et ça, il ne me l’enlèveront jamais.
Continuez R71 à nous donner des nouvelles zapatistes, car du fin fond du Chiapas ces ondes positives nous parviennent jusque dans le fin fond de la cambrousse française grâce à vous. Et cela nous maintient en vie, tout simplement…
JBL1960
16 mai 2016 à 1:57
Heureux que çà puisse aider… On continuera toujours du mieux possible…
« Rien pour nous, tout pour tout le monde, ce qui est notre de plein droit et à nos enfants. »
~ Subcomandante Insurgente Marcos, Février 1994~
16 mai 2016 à 2:32
Oui, exactement…
Certains appellent à une 6ème république, comme Méluche, et je viens de lire qu’il en appelle « aux partages des richesses » et à la « refondations des institutions ». Et c’est précisément ce qui me navre, c’est que Méluche puisse nous faire perdre du temps car des « éveils » seront retardés de ce fait. Il nous faut convaincre que nous n’avons rien à attendre et que ce nouveau paradigme peut être enclenché ici et maintenant. Démontrons qu’aucun homme, parti, pouvoir émanant de ce Système n’est à suivre et qu’il ne faut pas attendre 2017 ; Eux veulent qu’on attendent 2017 ! Pas nous et nous n’avons pas besoin d’eux. D’ailleurs Méluche démontre qu’il ne veut qu’une seule chose ; Le pouvoir… Et si arrêtons de consentir et disons NON !
Y parait qu’il y a + de 500 villes dans le monde qui passent en mode « Nuit Debout » avez-vous des infos à ce sujet ?
16 mai 2016 à 3:43
non pas pour l’instant…
Il n’y a pas de solutions au sein du système. Si « Nuit Debout » ou quoi que ce soit d’autre ne comprend pas cela, c’est même pas la peine de commencer. Le réformisme, marxisme compris, est une corruption pilotée par les mêmes oligarques… depuis que le système est en place.
Société organique des associations libres confédérées ou retour à la case départ avec une énième ripoublique. Illusion ou réalité… au choix.
16 mai 2016 à 4:46
Je m’en vais lire votre dernière publication, tiens ; Cela me changera les idées…
16 mai 2016 à 5:26
😉 😀
16 mai 2016 à 7:58
C’est fait ! Et ça valait la peine… Merci à vous R71 !
17 mai 2016 à 1:27
petite précision… la citation du haut est une traduc’ de l’EZLN, le texte du billet est de… Résistance 71. Si tu nous a confondu avec les zapatistes, c’est flatteur, merci, mais les textes de Marcos sont dans une autre dimension…
Comme cela peut effectivement prêter à confusion on a « signé » le billet en bas… Pas trop déçue ?… 😉
17 mai 2016 à 11:54
Je ne suis pas déçue, si de m’être gourée, mais pas par vous… J’suis pas au mieux de ma forme ; A+ Jo
17 mai 2016 à 12:02
couvre toi bien, va faire un tour, respire et écoute les petits oiseaux
bon courage à toi
17 mai 2016 à 1:42
Merci Ratuma, c’est ce que je fais, mais rien n’y fait ; Actuellement j’arrache les mauvaises herbes… Rien ne me calme et pour le coup, c’est moi qui beugue !
16 mai 2016 à 11:48
L’EZLN par son message du 5 janvier 2016 m’avait remuée les tripes et les méninges et j’avais retranscris ce trouble dans ce billet de blog grâce à votre traduction ; https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/01/05/demain-se-plante-aujourdhui/
Et après la lecture de ce jour ; Tout est là, intacte, hors du temps et de l’espace…
Encore merci, JBL1960
16 mai 2016 à 2:09
Oui à la relecture, puissant ce texte hein ?
16 mai 2016 à 2:14
C’est ça ! Puissant…
16 mai 2016 à 11:54
[…] https://resistance71.wordpress.com/2016/05/14/et-pendant-ce-temps-la-dans-les-communautes-zapatistes… […]