Illusion ou réalité en fin de compte une affaire de choix…
« Vous devez tous disparaître, non seulement pour être les représentants d’une aberration historique, une négation humaine et une cruauté cynique, mais vous devez disparaître parce que vous êtes avant tout une insulte à l’intelligence humaine. Vous nous avez rendu possible, vous nous avez grandi et fait grandir. Nous sommes votre alter-ego, votre opposé siamois. Pour nous faire disparaître, vous devez disparaître. »
~ Communiqué zapatiste au nouveau gouvernement mexicain le 1er décembre 1994 ~ (traduit de l’espagnol par Résistance 71 )
Cette déclaration s’applique bien évidemment à tout gouvernement de tout état quel qu’il soit !… Qu’on se le dise !
Résistance 71
16 Mai 2016
Il devient urgent de constater que nous vivons depuis un bon moment (quelques siècles) dans un monde de dualité politico-sociale. D’un côté, celui de l’illusion qu’elle soit politique, économique, sociale et de l’autre, celui de la réalité qui subit directement les effets de l’illusion établie à des fins obscures d’ingénierie sociale et de contrôle.
Le monde de l’illusion est partout, une création patiente pour le contrôle de la vaste majorité par le plus petit nombre émanant d’un système établi de la division et de l’exploitation. Le pouvoir usurpé se maintient par l’établissement d’institutions de contrôle politique, économique et social, fonctionnant comme rouages d’une dictature plus ou moins virulente dont l’intensité est régulée à dessein selon les circonstances parfois impromptues, mais le plus souvent induites artificiellement. Ces institutions sont d’ordre étatique, religieux, économique, financier, toutes influant généralement négativement sur la vie de tout à chacun. Les institutions séculières et religieuses, les banques, le secteur de la finance et du commerce, les institutions industrielles, englobant bien entendu aujourd’hui la vaste majorité du secteur agricole, sont toutes sans aucune exception fondée sur le système pyramidale autoritaire, hiérarchique et totalitaire, cancer de nos sociétés en phase métastatique terminale. Nous avons traité plus en détail de cet état de fait dans quelques-uns de nos articles plus anciens, articles que nous vous invitons à (re)lire (petite liste de lecture en fin d’article) à titre complémentaire.
L’oligarchie en place a réussi à phagocyter le politique au moyen de l’économique. Il est clair qu’aujourd’hui, toutes les fonctions étatiques de toutes les nations sont assujetties aux desideratas des grandes entreprises économico-financières, banques en tête de liste, entités qui ont leur nez dans l’ensemble des affaires allant de la création monnétaire privée et son corollaire inhérent de la dictature de la dette toute aussi fictive que criminelle, au contrôle de la grande industrie transnationale, en passant par le contrôle politique des gouvernements (voir les portiques tourniquets existant entre la haute finance et les hautes-fonctions gouvernementales partout dans le monde et l’achat ni plus ni moins de candidats “présidentiables et présidentiels” par le monde du gros business…), mais aussi de la “dissidence” via la 5ème colonne des ONG et autres entités médiatiques. Les financements de la quasi-totalité des ONG (Organisations Non-Gouvernementales) supposées faire le contre-poids à un pouvoir sous étroit contrôle oligarchique privé, s’opèrent depuis les mêmes entités contrôlant les décideurs politiques et les gouvernements. Il suffit de voir le nombre de “fondations”, véritables peste bubonique du monde moderne, finançant, corrompant les ONG pour comprendre qu’il n’y a aucune indépendance réelle, que tout une fois de plus n’est qu’illusion, jusqu’aux entités soi-disant “alternatives” faisant la promotion de mouvement se voulant dissidents, mais somme toute toujours parfaitement sous contrôle (Nuit Debout, Occupy Wall Street, Los Indignados etc…) du véritable pouvoir oligarchique.
Aujourd’hui, retrouver une conscience politique veut avant toute chose dire: lâcher-prise de l’illusion démocratique mise sous nos yeux depuis si longtemps et comprendre une fois pour toute qu’il n’y a pas de solutions au sein du système, qu’il n’y en a jamais eu et n’y en aura jamais…
Une fois ceci intégré, peut on alors bouger dans la seule direction politique viable qui s’impose d’elle-même: le retour au mode de gouvernance de la véritable société organique, celui qui va dans le sens de la nature et de la nature des choses, celui qui est fondé sur la véritable nature humaine faite d’empathie, de compassion, de coopération, de partage, et de quête collective du bonheur en harmonie avec notre environnement et non pas en guerre perpétuelle avec celui-ci.
La société humaine originelle, de source anthropologique, est une société égalitaire, non divisée, où le pouvoir n’est pas séparé du peuple, mais où le pouvoir est le peuple ; ses “chefs” n’étant que des portes-parole n’ayant aucun pouvoir exécutif ni de commandement. Par “originelle” nous entendons ici, “première”, qui contrairement à l’illusion inculquée par une anthropologie de connivence inféodée aux pouvoirs oligarchiques, ne sont pas “sauvages” et sujettes à une “évolution” vers la société étatique qui serait, de manière fort convéniente, le “stade ultime” du développement sociétal humain. La société humaine originelle: indivisée, égalitaire, collectiviste, coopératrice, non pyramidale et anti-autoritaire, possède un mécanisme d’auto-défense contre une société divisée, terreau de la société étatique, qui, plus on l’observe et plus on comprend qu’elle est un cancer politico-social, que le charcutage et la chimiothérapie “révolutionnaires” toujours étatique par essence à de très rares exceptions près, non seulement n’en guérissent pas, mais à terme, en amplifient les symptômes.
Nos ancêtres vivant très proches de la nature, ne développaient que très très peu de cancers. Nos sociétés s’éloignant rapidement de leur essence naturelle, développent des cancers (physiques et sociaux) à une vitesse des plus alarmantes. Le retour aux fonctions naturelles est la seule solution pour une guérison toujours possible de nos sociétés malades, le retour à une société organique, égalitaire, anti-autoritaire, non coercitive et environnmentalement viable doit devenir une priorité.
Il est bien évident que nous ne prônons en aucun cas un retour à “l’âge de pierre”, ce que semble du reste avoir prévu pour nous l’oligarchie en place, mais l’abandon de l’illusion et du préfabriqué social, pour la construction d’une maison politique et sociale aux fondations des plus solides puisque fondées sur sa force vitale et organique: Nous et rien d’autre !
Toute imposition est un leurre. Chacun doit prendre sa décision. Au bout du compte, la prise de conscience sera telle que l’abandon massif du monde illusoire en place deviendra l’évidence même ; son obsolescence sera telle que l’ancien monde ne pourra même plus lutter pour survivre, il tombera comme un fruit pourri qu’il est de l’arbre et s’écrasera lamentablement de lui-même. Ce qu’il faut bien comprendre est que ce n’est pas de la mort de l’ancien monde que naîtra le nouveau paradigme politico-social(conception “révolutionnaire” classique, le charcutage/chimio que nous évoquions précédemment…), mais que l’ancien monde mourra de lui-même, étouffé par son obsolescence provoquée par le rayonnement de la société des sociétés, des confédérations des associations libres qui écloreront et s’allieront de partout.
Il y a un mot qui terrifie plus que tout l’oligarchie depuis des siècles et ce mot n’est pas “Révolution”, mais le mot “Union”. Celui-là même que Norma Rae écrivit sur un bout de carton et brandît dans l’atelier textile assourdissant d’une usine américaine et qui vit les ouvrières et les ouvriers, une à une arrêter leur machine jusqu’au silence total. Pour l’oligarchie, le silence est assourdissant, le tumulte est porteur du chaos dont elle se nourrit pour survivre.
Au bout du compte c’est et ce sera toujours une affaire de choix que chacun doit et devra faire en étant le mieux informé possible.
Croire au système et à sa réforme digne de l’Arlésienne et entretenir le cancer un peu plus longtemps avant la mort clinique de la société ou retourner à l’harmonie naturelle adaptée à notre monde technologique et soigner le cancer en s’attaquant vraiment à ses causes et non pas à ses symptômes ?
Mesdames et messieurs rien ne va plus, faites vos jeux…
UNION !
Résistance 71
Quelques saines lectures complémentaires:
« Que faire ?… La marche vers la tyrannie globale et comment s’en sortir » (Résistance 71 Juin 2010)
« Élite globaliste, eugénisme et contrôle des populations » (Anarchix, Le Gaulois Déchaîné, Avril 2010)
« Et si on se trompait de dialectique » (Résistance 71, Mai 2010)
« Fascisme global et Nouvel Ordre Mondial » (Résistance 71 Juillet 2010)
« Nous sommes tous des colonisés ! » (Résistance 71, Mai 2013)
3 textes politiques fondamentaux pour un changement politique radical
La société organique (Gustav Landauer)
This entry was posted on 16 mai 2016 at 2:54 and is filed under actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, société libertaire, terrorisme d'état with tags état et illusion démocratique, crise globale mondiale, dégradation sociale france, désobéissance civile, dissidence a l'oligarchie, dissidence au nouvel ordre mondial, guerre contre le terrorisme d'état, illusion démocratique, illusion démocratique abstention politique, oligarchie financiere, politique française, résistance politique, société état et démocratie, société libertaire, terrorisme d'état. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.
10 Réponses vers “Illusion ou réalité en fin de compte une affaire de choix…”
Votre commentaire Annuler la réponse.
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.
16 mai 2016 à 7:56
Waouh !
1994 !
Bon, je me la sauvegarde sous word cette pépite !
De ce paragraphe ; « Toute imposition est un leurre. Chacun doit prendre sa décision. Au bout du compte, la prise de conscience sera telle que l’abandon massif du monde illusoire en place deviendra l’évidence même ; son obsolescence sera telle que l’ancien monde ne pourra même plus lutter pour survivre, il tombera comme un fruit pourri qu’il est de l’arbre et s’écrasera lamentablement de lui-même. Ce qu’il faut bien comprendre est que ce n’est pas de la mort de l’ancien monde que naîtra le nouveau paradigme politico-social(conception “révolutionnaire” classique, le charcutage/chimio que nous évoquions précédemment…), mais que l’ancien monde mourra de lui-même, étouffé par son obsolescence provoquée par le rayonnement de la société des sociétés, des confédérations des associations libres qui écloreront et s’allieront de partout. » Je ressens chaque mot…
C’est très précisément ce que je pense quand je dis avec mes mots ; Que nous devons créer une « nouvelle réalité » et que l’ancienne deviendra obsolète, d’elle-même et tombera finalement dans l’oubli, car nous finiront pas avoir coaliser, mutualiser nos énergies. Car in fine, tout le monde sautera le pas dans notre boucle et l’autre cessera de tourner sur elle-même faute de participant, voire s’enrayera pour voler en éclat… Et on pleurera pas non, ou alors de joie !
JBL1960
17 mai 2016 à 1:27
Merci, oui c’est ce qu’on pense aussi. petite précision… la citation du haut est une traduc’ de l’EZLN, le texte du billet est de… Résistance 71. Si tu nous a confondu avec les zapatistes, c’est flatteur, merci, mais les textes de Marcos sont dans une autre dimension…
Comme cela peut effectivement prêter à confusion on a « signé » le billet en bas… Pas trop déçue ?… 😉
17 mai 2016 à 11:52
Non, c’est bien ce qu’il me semblait, mais pour être franche, je pédale grave dans la semoule avec ce problème d’ADSL… Milles excuses pour la confusion mais votre production d’écrit est parfaitement ad hoc avec la pensée zapatiste…
17 mai 2016 à 1:08
merci, pas facile d’être au par.. ils ont un vécu qu’on n’a pas…
17 mai 2016 à 1:49
Exactement ! Je m’en suis rendue compte après coup, c’est vous dire dans quel état j’erre… Ce n’est pas très grave d’autant qu’ainsi on mesure combien on est côte côte dans notre réflexion et que l’on creuse le même sillon tout en semant nos idées… C’est cela le plus important, le reste c’est comme pisser dans un violon ! Et puis vu la confidentialité de mon blog, je suis bien certaine que vous me pardonnerez cette boulette… JBL1960
17 mai 2016 à 3:30
pas de lézard, lis un bouquin pour te changer les idées.
17 mai 2016 à 3:35
😉
17 mai 2016 à 9:45
[…] source:https://resistance71.wordpress.com/2016/05/16/illusion-ou-realite-en-fin-de-compte-une-affaire-de-ch… […]
20 mai 2016 à 10:59
Symptomatique de voir que la vraie ‘Norma Rae’ est morte à 68 ans d’un cancer du cerveau, sans doute par la faute de la compagnie qui « assurait » (tu parles, Charles !) sa santé et qui a mis plus de deux mois à décider si elle allait ou pas lui verser l’argent lui permettant de se soigner ! Système criminel !!!
21 mai 2016 à 1:46
étonnant meme qu’ils ne l’aient pas buté avant…