Quelques réflexions sur l’actualité « Nuit Debout »…

« Afin que la lutte ait une signification, les opprimés ne doivent pas, en cherchant à reconquérir leur humanité, devenir à leur tour des oppresseurs des oppresseurs, mais ils doivent plutôt restaurer l’humanité dans les deux parties. Ceci donc, est le grand objectif humaniste et historique des opprimés: se libérer eux-mêmes ainsi que leurs oppresseurs. »
~ Paolo Freire, 1970 ~

 

Nuit Debout… Liberté Partout ou Répression Surtout ?

 

Résistance 71

 

8 Avril 2016

 

Note: Nous plaçons sous ce billet une petite bibliographie pouvant être utile à diffuser sans modération surtout aux plus jeunes “nuiteux”. En section commentaire nous plaçons un remarquable documentaire sur l’organisation des collectifs espagnols en Aragon, Andalousie, Castille, Levant et Catalogne dans l’Espagne de la révolution sciale de 1936. A voir en famille et à diffuser également sans modération !

Le mouvement politique populaire français récent nous suggère ces quelques brèves réflexions à mettre dans sa poche, mouchoir par dessus, çà ne mange pas de pain.

Nuit Debout” se revendique à juste titre du mouvement de “Los Indignados” espagnol qui débuta sur la Playa del Sol de Madrid le 15 mai 2011, on peut aussi bien sûr le mettre en parallèle avec le mouvement “Occupy Wall Street” qui commença le 17 Septembre 2011 à New York.

On ne peut que soutenir des mouvement populaires de la base et œuvrer ensemble pour qu’il le demeure.

Qu’est-il advenu des deux mouvement pré-cités ? Bien sûr ils existent toujours, mais quel est leur impact aujourd’hui ? Proche de zéro. Pourquoi ?

Parce que si cela part toujours de bonnes idées, le fait même que ces mouvements se “centralisent” sur des places publiques qui à Madrid, qui à New York, qui à Paris etc favorise dans le temps, l’infiltration, la récupération et à terme la phagocytose de ces mouvements par la pourriture de la politique politicienne bien en place et rôdée à la subversion et à l’enfumage du peuple. Très vite le mouvement populaire est parasité par les provocateurs à la solde de l’État, qu’ils soient agents de celui-ci ou travaillant à leur insu pour lui et par les “évangélistes de la politique systémique de gooooche”, comme les inévitables partis politiques d’une “gauche” mangeant dans la main du pouvoir et de l’état depuis bien longtemps, marxistes de tous poils inclus.

L’État ne peut pas gérer des situations décentralisées au maximum, il ne peut pas gérer des fantômes, par contre il est le champion de la gestion canalisée. Donc si un mouvement de masse se veut sans leaders, les autorités publiques avec l’aide des médias sous contrôle vont isoler les “leaders” naturels inhérents à chaque mouvement et les monter en épingle, leur faire endorser le mouvement, les mettre en avant comme les leaders, souvent contre leur gré, ceci s’est déjà produit en très peu de temps avec “Nuit Debout”, plusieurs noms circulent déjà. Le cooptage est en cours. Il y a toujours quelques personnes désireuses de se “faire mousser”, qui seront exploitées à bon escient par le système.

Ensuite l’État et sa pressetituée à la botte va utiliser la vieille recette qui marche si bien: diviser pour mieux régner. Ici, la division se fera ensentiellement entre les militants pacifistes et les plus “musclés”, souvent pilotés par les services de police quand la police ne joue pas elle-même le rôle des “casseurs”.

Bref, un mouvement populaire le plus pacifique soit-il est en permanence “agressé” souvent au-delà de ce qui est visible à l’œil nu.

Alors que faire ? Comment en sortir ?

Nous n’avons pas la science infuse loin s’en faut, mais quelques idées émergent de la pratique et des erreurs passées:

  • Maintenir le mouvement décentralisé et sans leaders
  • Propager le plus possible: il est facile de contrôler une place publique à Paris, beaucoup plus difficile pour l’État de contrôler 5, 10, 20, 50000 places publiques où le peuple se rassemble simultanément, décide et se disperse pour agir !
  • Ne pas se contenter des AG et des palabres nécessaires certes, mais qui doivent être suivies d’action politique sous peine de sombrer dans la complaisance “intellectuelle”.
  • Plus le mouvement gagne du terrain et plus il est possible de prendre des décisions en AG puis de se disperser et appliquer ces décisions dans la vie concrète: dans les bahuts, universités, voisinages, lieux de travail etc
  • Parler pour parler ne sert à rien. Il faut développer sa conscience politique en la poursuivant dans l’action politique et sociale directe
  • Mettre en place les associations libres. Le simple fait que les gens décident de se rassembler en place publique est déjà une association libre pour l’intérêt commun, il faut poursuivre la dynamique dans la vie quotidienne pas seulement pour les quelques heures passées sur une place publique… Décisions en AG… Applications pratiques locales
  • Discuter en AG du problème inhérent à l’action politique hors système: la désobéissance civile. La France est sous le coup de “l’état d’urgence” (le pourquoi du comment est hors sujet ici), c’est à dire un état qui se durcit, un état qui se totalitarise à vue d’œil sous un gouvernement dit “de gauche”… A un moment donné, les citoyens associés volontairement vont se heurter aux lois et régulations de l’État qu’il rend à dessein de plus en plus drastiques. Refuser de suivre des lois ou réglementations jugées injustes ou abusives s’appelle la désobéissance civile, elle est inhérente à tous les mouvements de résistance au système établi, mais elle est nécessaire. Le mouvement des droits civils aux Etats-Unis n’aurait jamais abouti si Rosa Parks par un beau matin n’avait pas refusé d’aller s’assoir au fond du bus réservé aux noirs par la législation ségrégationniste, la suite est dans les bons livre d’histoire. Il est important que soit discutée l’attitude individuelle et collective en situation de désobéissance civile. Ceci est un aspect important qui ne doit pas être éludé !

Voilà quelques remarques, réflexions qui nous viennent à l’esprit. Le danger est la division que l’état va s’efforcer d’insinuer et la récupération politique par le système et son cirque du grand guignol étatico-électoral.

Regardez ce qu’il s’est passé en Espagne (Podemos), Grèce (et la grande trahison de Syriza), Occupy Wall Street et le cooptage pro-Obama et maintenant pro-Sanders, cooptage qui a totalement muselé le mouvement anti-guerre chez les Yanks et a fait d’Obama un des présidents les plus belliqueux de l’histoire, couronné de la farce d’un “prix nobel de la paix”… La récupération systémique est de tous les instants entre le noyautage de la politique politicienne et les faux-nez d’une dissidence de façade.

Confiance zéro aux politcards du système ! Refusons toute approche étatique et œuvrons pour les associations libres de personnes politiquement et socialement responsables et engagées localement, confédérons nos efforts et créons la société des sociétés, introduisons l’autogestion dans nos vies ici et maintenant. Le système étatique obsolète, doctrinaire et totalitaire ne sera pas vaincu par des barricades, mais par un changement d’attitude individuel et collectif vis à vis de la société. Cela commence avec “Nuit Debout”, mais cela doit rayonner dans le quotidien sous peine de dilution totale dans la fange systémique. L’État est une machine à broyer.

Nous créons et perpétuons l’État et ses institutions par notre acquiescement, notre participation à cette imposture pseudo-démocratique. Retirons notre consentement, à commencer par le boycott du système électoral inique ; unissons-nous au delà des classes, races, cultures pour gérer nous-mêmes notre société, un nouveau paradigme organique et non plus mécanique et inhumain.

Gardons toujours présent à l’esprit une chose essentielle: pour exister l’État et ses institutions ont besoin de nous… Nous n’avons AUCUNEMENT besoin d’eux pour exister, il serait grand temps de bien le comprendre et d’agir politiquement en conséquence de ce fait criant de vérité.

¡Ya Basta! Pour que vive la société organique émancipée et adaptée!

= = =

Petite Biblio se voulant utile:

– Notre dossier “Illusion démocratique”

– Le manifeste du “Confédéralisme Démocratique”

Trois textes fondateurs pour un changement de paradigme politique

– Un exemple de charte de collectivité dans l’Espagne de 1936

31 Réponses to “Quelques réflexions sur l’actualité « Nuit Debout »…”

  1. A voir et diffuser sans modération, excellent documentaire qui devrait inspirer le mouvement « Nuit Debout » s’il veut aller loin…

  2. ratuma Says:

    vivre l’utopie – mais ce n’est pas une utopie !! tant que ce sera considéré comme tel où est l’espoir

    et voilà – j’espère jo n’a pas le temps de lire, elle va avoir une crise cardiaque :

    http://www.bvoltaire.fr/videos/pleine-debacle-gouvernementale-emmanuel-macron-lance-propre-mouvement,249538?mc_cid=641f44a0d5&mc_eid=5a81bc32d4

    • oui nous sommes bien d’accord, le titre est quelque peu ambigu, mais il faut le prendre à notre sens de la façon suivante: Une « utopie » est par définition un mythe, quelque chose d’irréel, qu’on ne peut atteindre, donc un disant « Vivir la Utopia » ou « Vivre l’Utopie », cela casse le mythe et fait prendre conscience au travers des nombreux témoignages des participants survivants de la révolution sociale espagnole de 1936-39, qu’ils l’ont bel et bien VECU ! et que donc ce n’est pas une utopie !…
      Nous n’avons ici JAMAIS parlé d’utopie, seuls les sceptiques le font. Nous sommes parfaitement au fait de la réalité de la viabilité de la société anarchiste pour la simple et bonne raison que l’humanité a vécu de la sorte pendant des millénaires, sans l’appeler ainsi bien évidemment.
      Ce n’est pas une utopie nous sommes bien d’accord.
      Le choix du titre mérite le décorticage à notre sens.
      Merci de l’avoir mis à l’ordre du jour. 😉

  3. Un passant Says:

    Gracias compañeros… 2 petites questions qui me viennent à l’esprit:
    1. « plusieurs noms circulent déjà. Le cooptage est en cours. Il y a toujours quelques personnes désireuses de se “faire mousser”, qui seront exploitées à bon escient par le système »
    « les “évangélistes de la politique systémique de gooooche”, comme les inévitables partis politiques d’une “gauche” mangeant dans la main du pouvoir et de l’état depuis bien longtemps, marxistes de tous poils inclus. »
    Pour être précis (et ds le seul souci de juger sur pièces), vs faites allusion ici aux Parti de Gauche, Front de Gauche, NPA (Besancenot, Poutou), à d’autres encore?
    D’une manière générale, vs vs méfiez un peu, beaucoup, passionnément de l’extrême-gauche et des « marxistes de tout poil »?
    2. Le contexte 2016 est-il proche , et si oui en quoi, de celui de 1936?

    • Un passant Says:

      A la liste des « allusions » j’ajoute: qqs proches de Podemos/Indignados qui sont présents à Paris, qqs observateurs (plus ou moins soi-disant frondeurs) du PS, le PC (Pierre Laurent)… Et pour être « objectif » ;-D j’ajoute ds un autre registre que l’extrême-gauche les rumeurs de la présence (à vérifier) de qqs-uns d’Égalité et Réconciliation. Je n’ai pas d’échos de la présence du FN mais je ne suis pas sur place…

      • rien de surprenant, le noyautage est en marche, le but est de diviser, comme la majorité est jeune, ce n’en sera que plus aisé.
        Nous espérons nous tromper, sincèrement, mais ce que nous disons dans notre billet est à notre sens le strict minimum à respecter, sans application pratique politique locale, la récupération par les rats de la politique politicienne est inévitable…

        • ratuma Says:

          et « la mort aux rats » – on en trouve toujours dans les rayons …..

        • Un passant Says:

          D’accord… mais le blême c que l’application du chgt de paradigme sans récupération étatique n’est pas en voie de se concrétiser ds un proche futur, vs le dites vs même: la conscience politique est proche du zéro. Alors qu’est-ce qu’on fait? Comme l’a écrit un autre blogueur « on s’arme de patience »? Seule lueur au tableau noir: pas mal de gens en ont de plus en plus marre de galérer et surtout des perspectives de plus en plus craignos. Il faut donc s’attendre à ce que ça finisse par péter même sans « maturité politique »… Tant pis et advienne que pourra! Comme je vous l’ai déjà écrit, il y a un problème de timing. Et eux, ils sont en train de prendre les mesures à la vitesse V prime!
          (A+)

          • oui nous en avons conscience, mais seul le peuple peut s’émanciper lui-même, personne ne peut le faire à sa place. Nous avons dit et répétons que la société communaliste confédérée des associations libres (anarchiste quoi, mais ce ne sont que des mots…) deviendra le mode sociétal de l’humanité. Quand ? On ne sait pas… Mais çà viendra, tout ce que nous pouvons faire est de semer et de garder l’Idée au grand jour, cela ne se fera pas de notre vivant, verra t’on une énième « révolution » étatique, énième coup d’épée dans l’eau ? possible, probable, sera-ce la révolution sociale et politique tant attendue par toutes et tous même inconsciemment ? Va savoir… Ce n’est pas parce que l’oligarchie agit et accélère la consolidation de leur fascisme transnational qu’il faut baisser les bras.
            Les fusillés de la semaine sanglante de 1871 mourraient au cri de « Vive la Commune! » L’Idée n’est jamais morte, juste un peu retardée voilà tout… 😉

    • Un passant Says:

      On parle aussi de DAL, SUD, Attac, … Ah! on me glisse à l’oreillette qu’on parle aussi de Macron en embuscade: alors là, ou va-t-on? 😉

    • oui de toute la « gauche » étatiste, on pourrait y rajouter le PCF, et le PS aussi qui essaieront n’en doutons pas de tirer la couverture à eux… Besancenot a déjà parlé d’une « fenêtre politique », de récupératíón bien évidemment.
      Quand on parle de marxiste à un anarchiste qui connaît l’histoire, de suite les trahisons défilent: La Haye 1872, Russie 1919, 1921 (NEP + Kronstadt), Ukraine 1919-1923, Italie 1920, Espagne 1937: 1 trahison çà peut se surmonter… éventuellement… mais 6 en un peu plus de 60 ans ??? On n’est plus dans le domaine du « malentendu », mais dans celui du nettoyage politique comme Trotski, Staline, Mao et consorts savaient y faire… Ceux d’aujourd’hui feraient de même si l’opportunité leur en était donnée. Pourquoi ? Parce que le « marxisme » est un dogme proche d’une religion, redonnez aussi du pouvoir aux cathos… demain l’inquisition et les bûchers seront de retour.
      Pour le contexte: c’est différent quand même dans la mesure où l’Espagne 1936 était en guerre civile suite au pronunciamento de Franco. Maintenant si on met le néolibéralisme en nouveau fascisme, ce qu’il est de par la définition de Mussolini (« fusion de l’État et de la grosse entreprise »), on en est plus bien loin et puis, Manu « la tremblotte » Valls en nouveau Franco… on en est pas loin non plus. Franco était un frapadingue du missel, Valls du néoconservatisme talmudique… c’est du kif… 😉 😀

      • Un passant Says:

        1. Une petite piqure de rappel historique fait tjrs du bien.
        2. Comme dirait notre amie Jo: ça craint grave!
        PS: oui, pr Macron, t’inquiète, on est (presque) tous au courant! Roue de secours offerte par Roro au cas où la candidature hollando-vallSSienne serait décidément trop cramée/pourrie? Lamentable cirque. Un peu désespérant: il y en a qui vont « y croire » (?)!…
        Tout comme ici les 3/4 pensent que les militaires sont bien utiles à cause des attentats et gnagnagni et gnagnagna… Je sais de quoi je parle: je vis à Bruxelles où il se passe en qqs mois des choses que je n’aurais même pas imaginés voir arriver de mon vivant. Dernier détail (avant de couper un peu l’ordi): les « protecteurs » militaires (en + des habituels flics et huissiers) viennent de « servir » à dégager des camionneurs quasi en faillite (assommés de taxes) qui bloquaient qqs autoroutes et (pas con d’ailleurs comme idée) les principaux dépôts de carburant. No comment!
        PS2: je viens de lire votre dernière réponse… je plussoie donc!

    • Un passant Says:

      Au niveau de la genèse: Rufiin (« Merci Patron »), l’économiste Lordon, les youtubeurs « #OnVautMieuxQueÇa », etc (info: Reporterre)… et bien sûr l’étincelle: la Loi El Khomri (remarque perso: une belle saloperie mais on peut aussi y voir une belle diversion au moment où la dictature s’installe, enfin je veux dire où l’état d’urgence est en passe de devenir un état permanent !!!).

      • oui, le but est de faire glisser l’état d’urgence abusif et anti-démocratique en place du « terrorisme » de Gladio 2.0 (OTAN) que sont les attaques de Paris et de Bruxelles à un « terrorisme domestique » que va représenter très bientôt toute dissidence à la pensée unique.
        Nous l’avons dit et le répétons: l’État est oppresseur et totalitaire par nature, la seule différence entre l’État version Lénine, Trotski, Staline, Mao, Brejnev, Hitler, Franco, Mussolini etc et une « république » ou une monarchie constitutionnelle parlementaire, n’est qu’une simple question de degré. La structure est en place, tout n’est qu’un jeu de thermostat. 😉

      • Merci patron : le fils avait une dette de 25.000 euros à cause d’un accident, il n’était donc pas assuré ?

        Concernant la fermeture de l’atelier, cet atelier à un façonnier et non à Bernard ARNAUD – ils auraient dû parler également de ce façonnier, des licences etc …..

      • Vous utilisez le mot juste, nous sommes en Dictature 2.0 et ça fait un petit moment que R71 nous a prévenu, tout comme moi, car oui ; ça craint grave aussi ; https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/02/09/dictature-2-0/

        Ici, le pessimisme n’est pas de mise, mais c’est vrai que nous devons être lucides et tout tenter afin d’éveiller le maximum de monde. Mieux vaut plus que moins, au final, il en restera qque chose. Enfin, espérons-le ! Sinon, autant aller se pendre avec l’élastique de son slip, enfin pour ceux qui en portent…

        Concernant l’armée, puis-je vous rappeler l’article de Chris Hedges traduit et publié par lescrises.fr du 25/9/2015 si je peux vous le chercher (je travaille avec un boulier, en attendant mieux) je le ferai car c’est l’analyse la plus percutante qu’il m’est été donnée de lire depuis longtemps sur l’état de la société Zunienne et du pourquoi c’est ainsi surtout et il y est question de la doctrine chrétienne de la découverte, mais ça ne vous étonnera pas j’en suis sûre…

        Nous sommes entrés dans le dur, dans une dure lutte même, si j’ose dire… JBL1960

        • on n’est pas friand du tout de Chris Hedges… mais çà peut être intéressant.

          • Moi non plus, pour être très franche, mais cette analyse là vaut le jus. Je l’ai sauvegardé sous word tant je les trouvé juste et je pense que dès que je peux vraiment bloguer (peux rien faire pour le moment :-/) le mettrait en une… Enfin, si France Télécom ne m’oublie pas…

    • Bien sûr que non, les collectifs de 1936 furent des mouvements spontanés de gens, qui savaient exactement ce qu’ils avaient à faire et surtout ont mouillé le maillot dans la pratique.
      Podemos et Syriza sont des traîtrises de a à z qui ont été créées pour enfumer les peuples espagnol et grec et assurer à l’oligarchie qu’elle garde toujours la main !
      Le peuple français se mettant en mouvement échappera t’il à la phagocytose usuelle ? rien de moins sûr. La conscience politique est d’une pauvreté navrante … ;-(
      A suivre…

  4. Maintenant une « radio » et une « télé » debouts ?.. d’Où vient le fric en si peu de temps ??
    Il y a des choses bizarres …

  5. Jean Cendent Says:

    bonjour,
    Bon article .
    Faisant parti du peuple français depuis presque la préhistoire ( oui, je sais la consanguinité fait des ravages ? ):
    Comment faire pour que la conscience politique soit d’une richesse réjouissante ?
    Est ce qu’une révolution peut se faire sans luttes armées ?

    • grand débat sur ces deux sujets, c’est évident, pour faire court:
      1- En développant la pensée critique et en cessant d’accepter le tout et n’importe quoi dont l’oligarchie nous gave depuis des siècles
      2- Nous pensons que oui. Comment ? En adaptant la pensée et la pratique critiques et politiques de gens comme Gustav Landauer, Pierre Kropotkine et celle des nations originelles de la terre (amérindienne, aborigène d’Australasie, africaine ancestrale, celtique ancestrale etc…). En revenant à une société organique faite d’associations libres égalitaires confédérées qui supplanteront de facto l’obsolescence étatique. Idéalement, le processus graduel se passerait sans violence, par effet boule de neige devant le succès politico-social emporté. L’État et les institutions autant archaïques que criminels s’effondreront sous le poids de leur propre désuétude. Si violence il y a, elle viendra de l’État en prise direct, car l’État est le « plus froid des monstres froids ». Il possède le monopole de la pseudo-violence légitime pour imposer son système et le faire perdurer au nom de l’oligarchie en place. Les rouages étatiques, s’ils prennent parfois une apparence « libérale », « démocratique », ne sont que des gardes-fou et des illusions.
      Tandis que le peuple ronge son os de l’illusion démocratique, l’arbitraire, l’injustice, l’inégalité induits et anti-naturels, règnent pour le profit du petit nombre.
      Bien comprendre que le monde moderne est issu directement de la domination coloniale occidentale/chrétienne et de son hégémonie politique au travers de la doctrine chrétienne de la découverte. Tout ce qui se passe aujourd’hui dans le monde découle de cela et nous devons aider les peuples originels qui luttent contre le terrorisme étatique mondialisé depuis 1492.
      Il suffit de dire NON ! ou comme le dirent les Zapatistes du Chiapas ¡Ya Basta! 😉

      • Jean Cendent Says:

        Bonjour,
        Merci pour votre réponse et les références de la pensée critique.
        Pour la violence effectivement c’est l’état , pouvoir capitaliste qui de toutes façons possédent les armes . Et hélas il me semble comme par exemple pendant la guerre d’Espagne ( cnt / 1,5 million d’adérents ) ou contre la Makhnovchtchina, jamais le pouvoir en place ne laisse le « peuple-classe » prendre en main son propre avenir ?

        • oui jusqu’ici, mais rien n’est inéluctable…
          A lire absolument si pas déjà fait: « La pédagogie des opprimés » de Paolo Freire (1970). L’éducateur brésilien avait remarquablement saisi la problématique.

  6. Jean Cendent Says:

    Bonjour,
    Oui je « comprend » la reflection de Paolo Freire :
    ….les opprimés ne doivent pas, en cherchant à reconquérir leur humanité, devenir à leur tour des oppresseurs des oppresseurs….
    C’est effectivement d’une certainne façon la critique du bolchevisme .
    -c’est pourquoi je suis anti-bolchevique/et contre un systéme autoritaire et de classe . Mais dans les faits les bolcheviques ( les plus riches oppresseurs ayant fuit ) ont opprimé les opprimmés .
    -Paolo Friere à une vision trés  » chrétienne  » ( tendre l’autre joue pour stigmatiser la bétise de l’opprésseur ) qui fait la noblesse du pacifisme ( et que d’une certainne façon je partage ) « politique » effectivement plus que trés respectable .
    – Mais le problémes c’est que les dominants ont les armes et sont des guerriers sans moral , sans aucun scrupule et pour garder leurs biens ( richesses , pouvoirs, argents, faire travailler « les autres » les pauvres parce qu’ils ne veulent pas le faire eux-mêmes ) il sont prêts à tout ex: la 1er guerre mondiale qui avait pour but de détruire, tout esprit d’émamcipation des peuples, de révoltes, de révolutions , de pacifismes, etc…
    Je n’ai pas la ou de solution , merci .

    • oui, tout est juste, une grande partie de la solution est la SOLIDARITE, qui a été essentiellement détruite, mais pas irrémédiablement, par l’arme absolue du contrôle qu’est… la société de consommation, ou l’abrutissement institutionnalisé, très fort mais là encore pas irrémédiable surtout qu’une vaste portion grandissante se retrouve sur le carreau…
      L’oligarchie dépense des milliards de $$$$ par an pour nous maintenir divisés et nous persuader du « bien-fondé » de ses guerres impérialistes sous couvert d’humanisme bidon. Cela marche de moins en moins, elle fera un fas pas, celui de trop, ce qui nous inquiète est que les peuples n’ont pas (encore) la conscience politique pour prendre la décision de continuer SOLIDAIREMENT sans l’État…
      Il faut simplement redécouvrir le pouvoir du peuple auto-organisé en confédération d’associations libres… On y reviendra, c’est l’évidence, puisque l’humanité l’a déjà expérimenté avec succès pendant des siècles, mais le plus tôt serait clairement le mieux. Il ne faut qu’adapter au monde moderne ce que nos savons déjà collectivement et qui est enfoui dans la mémoire collective.

Répondre à Un passant Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.