Résistance politique: Rencontre EZLN et Congrès National Indigène au Chiapas… La résistance s’organise plus avant

Rencontre de partage avec le Congrès national indigène

 

lundi 16 juin 2014, par SCI Moisés

 

Armée zapatiste de libération nationale. 
Mexique. 
29 mai 2014.

 

url de l’article en français:

http://www.lavoiedujaguar.net/Rencontre-de-partage-avec-le

En español:

http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2014/05/30/comparticion-con-cni/

 

Au Congrès national indigène et aux peuples indigènes du Mexique, 
À la Sexta,

Compañeras et compañeros,

Recevez toutes et tous nos salutations zapatistes. Voici où nous en sommes de la rencontre de partage entre les peuples zapatistes et les peuples originaires du Congrès national indigène (CNI).

Premièrement. Les compañer@s du CNI que nous invitons à cette première session de partage sont les mêmes que ceux qui l’étaient déjà aux dates qui ont été suspendues.

Deuxièmement. Nouvelles dates et lieu de cette rencontre.

Lieu : Caracol de La Realidad.

Arrivée : samedi 2 et dimanche 3 août 2014. Ainsi pourront-ils se déplacer sans se presser et en faisant attention, pour arriver dans les meilleures conditions à La Realidad.

Partage : du lundi 4 au vendredi 8 août.

Résolutions et accords du partage : samedi 9 août.

Départ : dimanche 10 août

Troisièmement. Seuls les zapatistes et le Congrès national indigène sont concernés par cette rencontre. Personne d’autre ne sera admis, pas même les médias libres ou les compas de la Sexta.

Quatrièmement. La séance des résolutions et des accords de la rencontre, elle, sera ouverte aux compas de la Sexta et aux médias libres.

Cinquièmement. Tout ce qui concerne l’hébergement et la restauration de nos invités à la rencontre — c’est-à-dire les compañeras et compañeros du CNI — est pris en charge par les zapatistes.

Nous nous activons dès à présent pour que tout soit prêt, pour que nos compas du Congrès national indigène n’aient à souffrir ni de la pluie ni du soleil, et pour faire de notre mieux question alimentation.

Sixièmement. Nous appelons toute la Sexta nationale et internationale à donner un coup de main pour participer aux frais de déplacement de nos invités. Pour la plupart, ils vont venir de très loin et voyageront à leurs frais.

Dans presque tous les lieux où vivent et luttent ces compañeras et compañeros du CNI qui vont venir, il y a aussi des compas de la Sexta qui trouveront certainement comment réunir les ressources pour que les invité•e•s fassent bon voyage.

Nous, les peuples originaires, nous sommes les gardiens de la terre. La terre ne rémunère pas ceux qui la soignent et qui l’aiment, elle ne donne pas de postes au gouvernement, elle n’est pas aux informations, elle ne vote pas, elle ne donne pas de récompenses. La terre donne la vie, c’est tout.

Septièmement. C’est avec une grande douleur que nous avons appris qu’un compañero du Congrès national indigène, qui était venu à La Realidad pour prendre part à notre douleur et à notre rébellion, est mort dans un accident alors qu’il retournait à sa terre.

Ce compa décédé s’appelle David Ruiz García, du peuple originaire ñhañú, communauté San Francisco Xochicuatla, commune de Lerma, dans l’État de Mexico, Mexique.

Nous envoyons une grande accolade compañera à sa famille, à son peuple, et à ses compañeras et compañeros de lutte du CNI.

Ce compañero David n’est pas mort au cours d’une balade, mais en accomplissant son devoir : la mission que lui avaient donnée les compañeras et compañeros de son peuple et du Congrès national indigène était de se joindre à nous, les zapatistes, dans l’hommage à notre compa Galeano.

C’est pourquoi nous avons estimé que, pour honorer la mémoire de ce compañero, nous donnerons son nom à cette première rencontre de peuples originaires du Mexique et peuples zapatistes.

D’où le nom :

Rencontre de partage « Compañero David Ruiz Garcia » 
entre le Congrès national indigène et les peuples zapatistes.

C’est notre modeste hommage pour embrasser ce collègue et pour lui permettre de marcher encore une fois avec les peuples indigènes de notre pays, le Mexique.

C’est tout, compañeras et compañeros.

Depuis les montagnes du Sud-Est mexicain. 
Pour le Comité clandestin révolutionnaire indigène, 
Commandement général de l’Armée zapatiste de libération nationale, 
sous-commandant insurgé Moisés.

Dans La Réalité zapatiste. 
Mexique, mai 2014. 
Année 20 de la guerre contre l’oubli.

Traduit par h.g.

Source du texte d’origine : 
Enlace Zapatista

2 Réponses to “Résistance politique: Rencontre EZLN et Congrès National Indigène au Chiapas… La résistance s’organise plus avant”

  1. Adiès Says:

    Oui, Oui, pourquoi pas les Pagans, dont l’Église de Rome fit le « paganisme ». Les Pagans, qui étymologiquement donneront les « paysans » paisant ou homme du pais, du Pagus ou contrée, sont les habitants des districts ou provinces autonomes, comme l’étaient les Gaules. Et paganisme signifie : cultes de divers groupes de population (en Gaule réunit par les Druides).
    Peuples zapatistes ou Pagans, cela me semble identique. Peut-être que les zapatistes s’inspirèrent des Pagans du temps du Zoroastrianisme, ou des Gaules ?
    Plein de petits moteurs valent mieux qu’un gros qui peut casser !

    • Très juste et surtout, çà empêche les petits malins de venir rediviser une société pour recommencer le cirque du pouvoir pyramidal, coercitif, inégalitaire et mortifère.
      L’avenir de l’humanité passe à notre sens par les peuples occidentaux libérés de l’idéologie eurocentrique colonialiste, se tenant aux côtés de leurs frères autochtones des continents africain, asiatique, océanique et américain (nord et sud) pour une confédération mondiale d’associations volontaires qui verra la mort des États et l’avènement des peuples dans un conglomérat de sociétés libres et coopérant entr’elles puisque profit et pouvoir oligarchiques auront disparu, réabsorbé dans la masse où ils sont très solubles.
      Pour ce faire, il faut retirer le paillasson de dessous les pieds du « colosse aux pieds d’argile » qu’est l’empire anglo-américain dominant en le privant de son « territoire » usurpé, volé depuis le XVème siècle. Les Amérindiens ont la clef du cadenas et ont besoin de nous pour y accéder… Ceci est réalisable en forçant l’aspect pseudo-légal au grand jour et refuser toute résolution au sein du système qui ne pourra qu’être bidon par essence et par design.

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