Réflexions politiques pour un nouveau monde…

 

Quel nouveau monde ?

 

Dominique Muselet

 

27 décembre 2018

 

Source: http://www.comite-valmy.org/spip.php?article10753

 

Dans un article paru sur RT, le 21 décembre 1018, intitulé : « Comment Mao aurait-il analysé le mouvement des Gilets jaunes ? », Slavoj Zizek estime qu’il s’agit d’une situation exceptionnelle qui exige une réponse exceptionnelle. Ce que Zizek préconise c’est, en fait, ce que Watzlawick appelle un changement de niveau même si, lui, Zizek, ne le nomme pas ainsi. Il en donne deux exemples. D’abord Ford dont il cite un commentaire sur la voiture qu’il avait construite : « Si j’avais demandé aux gens ce qu’ils voulaient, ils m’auraient dit un meilleur cheval pour tirer ma carriole » ; et Steve Jobs : «  Quand on lui a demandé quelle était la part des consommateurs dans Apple, Jobs a répliqué : « Ce n’est pas à nos clients de dire ce qu’ils veulent… c’est à nous de leur montrer ce qu’ils veulent »

Et Slavoj Zizek conclut : « C’est comme cela que fonctionne un vrai maître. Il n’essaie pas de deviner ce que les gens veulent, il suit sa propre voie et c’est aux gens de décider si ce qu’il fait leur convient ou pas. En d’autres termes, sa force et son influence proviennent de sa fidélité à sa propre vision, de son refus des compromissions.

C’est exactement ce type de leader politique dont on aurait besoin aujourd’hui. Les manifestants en France veulent un meilleur cheval (plus fort et moins cher) – en l’occurrence, ironiquement, de l’essence moins chère pour leurs voitures.

Il faut leur donner une vision d’une société dans laquelle le prix de l’essence n’a plus d’importance, tout comme, lorsque la voiture est apparue, le prix de l’entretien d’un cheval n’en a plus eu. »

Il existe des projets de société alternatifs au capitalisme, clé en main, où le prix de l’essence ne serait plus un problème, des projets élaborés dans le but d’éradiquer les trois I : l’Indigence, les Inégalités et l’Injustice* sociale, entre autres infamies. Mon préféré est celui de Bernard Friot que plusieurs associations promeuvent. Mais est-ce cela que les Gilets jaunes (et le peuple qui les soutient) veulent ? Ne préfèrent-ils pas la bâtir ensemble cette société soucieuse du bien commun ?

En tout cas, une chose est sure, les Gilets jaunes ont opéré un changement de niveau dans la lutte sociale. Cela faisait des années que les syndicats se heurtaient à la totale indifférence des pouvoirs publics en faisant toujours plus de la même chose. Les Gilets jaunes sont arrivés et ont changé la donne. Ils ont surpris tout le monde en adoptant une stratégie inattendue : les ronds-points, les Champs-Elysées, le leurre du RV au château de Versailles le 22/12/2018 pour finalement se retrouver à Montmartre, tout cela avec l’appui de 70% de la population, autant de coups de maître que le pouvoir n’est pas prêt de leur pardonner. Ils ont réussi à faire bouger les lignes. Le pouvoir est déstabilisé, mais loin d’être abattu. Le mouvement en a bien conscience puisqu’il reste sur les ronds-points et réclame le RIC. Réussira-t-il à fédérer assez de forces pour reprendre une partie du pouvoir que l’oligarchie nous a confisqué ? L’avenir nous le dira.

Le système capitaliste est récent dans l’histoire de l’humanité. Il est né à la Renaissance, et c’était un vrai changement de niveau par rapport au système féodal, basé sur la propriété de la terre et les liens de réciprocité. Le Moyen-Age est vilipendé et calomnié** depuis la Renaissance, mais la société médiévale était bien plus saine et plus humaine que la société capitaliste. J’aime aussi les sociétés antérieures à l’âge de fer, égalitaires et basées sur la coopération, le partage, la gratitude et le respect des autres et de la nature (chez les Navajos par ex, être plus riches que les autres est mal vu, et être assoiffé de richesses est la marque de la sorcellerie).

Le passage du système médiéval au système capitaliste actuel a pris plusieurs siècles et a engendré un développement technique et industriel inouï. Les lois en faveur du capital et du libre-échange, qui rompaient avec l’ordre ancien, ont été votées progressivement. Sous la Monarchie le prix du pain était encore fixé par le roi. Louis XVI a voulu libéraliser le prix du pain, sous l’influence de ses conseillers bourgeois, mais il a dû reculer. Dès le début de la Révolution de 1789, les bourgeois l’ont fait. Ils ont aussi supprimé les corporations, comme tout ce qui protégeait le petit peuple et entravait le développement du capitalisme, etc.

La situation actuelle, en Occident, fait penser à la décadence romaine. Il y a de moins en moins de garde-fou, c’est la foire d’empoigne à tous les niveaux, les plus forts tirant leur épingle du jeu aux dépens des plus fragiles. Il ne s’agit pas seulement d’une révolution, c’est la fin d’un empire, l’Empire occidental, et d’un système, le système capitaliste. Il n’est plus possible de produire comme des malades, dans l’unique but de faire du profit, sans souci de l’environnement. Cela c’est fini. Tout le monde, en Occident a une conscience aigüe que la planète, notre lieu de vie, est menacée par la surexploitation dont elle fait l’objet. Et que ce qui nous pend au nez, c’est la fin de notre espèce, après que nous aurons détruit tout notre environnement, comme les habitants de l’île de Pâques. Il suffit de regarder le dernier film, très impressionnant, de Yann Arthus, Planète Océan, pour s’en convaincre.

On a cru un temps que le progrès technique allait tout résoudre, mais qui le croit encore ? On a cru, par ex, que la conquête de l’espace jouerait le rôle des grandes découvertes de la Renaissance qui ont favorisé le développement du capitalisme. Croit-on vraiment qu’on va réussi à vaincre la mort, la souffrance, la misère, la pollution, la pénurie de ressources, etc., etc., par le progrès technique ?

D’autres, comme le pape, en font une question de morale : « L’homme est devenu avide et vorace. Avoir, amasser des choses semble pour beaucoup de personnes le sens de la vie. Une insatiable voracité traverse l’histoire humaine, jusqu’aux paradoxes d’aujourd’hui ; ainsi quelques-uns se livrent à des banquets tandis que beaucoup d’autres n’ont pas de pain pour vivre, » a-t-il dit dans son allocution de Noël. Certes, l’homme a tendance à aspirer à davantage dans tous les domaines, ce qui en fait un créateur « à l’image de Dieu », mais toutes les sociétés spirituelles, où les gens sont capables de voir au-delà des apparences immédiates et de penser aux autres, ont lutté contre les aspects nocifs et destructeurs de cette caractéristique humaine. Sauf la nôtre qui, elle, adule les psychopathes prédateurs qui bâtissent leur richesse et leur pouvoir sur les guerres engendrées par la compétition et la haine de tous contre tous. C’est pourquoi beaucoup de gens trouvent cette société inhumaine pour ne pas dire diabolique.

Mais il n’est plus temps pour la morale, ni pour les solutions à deux balles de nos politiciens. Cela aussi tout le monde l’a bien compris. Il faut un véritable changement de niveau. D’où le soutien aux Gilets jaunes et aux initiatives de la société civile.

La conjoncture est favorable. Le système libéral sur lequel repose la puissance de l’oligarchie est en train de s’effondrer sous ses propres excès et sous le discrédit dont il fait l’objet, dans une alternance de crises (on en vit une en France en ce moment du type « le roi est nu » avec les Gilets jaunes) et de répits. Une révolution du type 1789 ne résoudrait rien, on le sait, 1789 a mis les bourgeois au pouvoir. Les Gilets jaunes ont raison de prendre leur temps pour réfléchir à des systèmes alternatifs qui remplaceront progressivement les institutions du capitalisme (le crédit, la propriété lucrative, le marché du travail, la mesure par unité de temps de travail). Il faut aborder tous les domaines de la vie publique en même temps : la gouvernance, l’économie, les relations internationales, les relations interpersonnelles. Tout est à revoir, car toute société a sa logique interne. Comment ? Ce sera aux populations d’en décider.

Taille et gouvernance 

A mon sens les sociétés « à taille humaine » ancrées dans le respect des autres et de la nature, sont les plus heureuses et les plus équilibrées : la tribu autrefois, la commune chez nous, le canton en Suisse. Ces communautés doivent avoir une large autonomie. Les chefs doivent être élus temporairement, doivent être révocables et leur pouvoir doit être soigneusement encadré par les habitants (les chefs indiens étaient choisis pour le temps d’une guerre ; en temps de paix le conseil des Anciens prenait les décisions). 

Les lois doivent être peu nombreuses et appliquées, avec comme objectif principal non pas de punir mais de prévenir et de réparer. Elles ne doivent jamais être rédigées ni votées par ceux qui en bénéficient. La constitution doit être élaborée et votée par la population. L’indépendance des pouvoirs (juridiques, médiatiques, exécutifs, constitutionnels) doit être entière. Les libertés (d’expression, de circulation, etc.) doivent être garanties. 

On commence ces temps-ci à voir les populations se réapproprier la vie publique et réfléchir aux formes de sociétés possibles.

Economie 

On commence aussi à voir des quantités de tentatives d’autogestion, comme les Scops par ex, qui tentent de s’approprier l’espace économique abandonné par le grand capital. Elles sont encore découragées et entravées par l’oligarchie mais plus pour longtemps. Et il y a aussi une volonté d’occuper l’espace physique (on campe sur les ronds-points en France, et aux USA les habitants cultivent les terrains vagues et autres friches des villes désertées par l’industrie). 

Il faudra reprendre le pouvoir au Capital dans la production. Il faudra encadrer l’investissement public et interdire l’accumulation du capital. Les citoyens décideront comment.

Le problème du chômage et des inégalités peut être résolu par un salaire minimum garanti à vie pour tous avec une faible échelle des salaires et la gratuité de la santé, des services et du logement. 

L’exploitation des ressources devra être soutenable et toutes les formes de prédations durement sanctionnées.

Relations internationales 

Les gens sont lassés des guerres d’agression meurtrières et coûteuses qui ne profitent qu’à l’industrie de l’armement. Il faut privilégier la paix et le compromis à travers la diplomatie. La défense du pays doit être repensée. Les relations commerciales et les protections douanières doivent été réévaluées en fonction des intérêts de la communauté de vie, à l’échelle qui sera décidée.

C’est un autre grand chantier.

Valeurs et éducation

Les vertus populaires traditionnelles doivent être pratiquées (et pas seulement enseignées) dans la communauté, au premier rang desquelles la modération (le chemin du milieu bouddhiste) et le respect de la nature et des autres. Dans de petites communautés de vie, il est plus facile de bien élever les enfants et de prévenir les débordements. Les délinquants doivent être réhabilités. 

Il faut repenser complètement l’éducation des enfants. L’école publique n’est pas adaptée aux besoins des enfants et a pour principale fonction de les endoctriner, d’en faire des consommateurs dociles, au lieu de leur ouvrir l’esprit. Il y a moyen de faire autrement mais les méthodes Montessori, Freinet et tant d’autres méthodes créatives et efficaces, qui rendent les enfants heureux d’apprendre, ont été ignorées ou rejetées par les pouvoirs publics. 

Il y a du boulot.

Conclusion

Un nouveau monde est-il en gestation sous l’ancien ? Peut-on déceler, sous le chaos et le désordre engendrés par la panique, la démesure et la cupidité, les prémices d’une autre manière de vivre qui sera très différente de l’actuelle par nécessité (une planète finie dans un monde fini) et par effet de balancier (l’humanité à tendance à aller d’un extrême à l’autre, d’où l’importance de l’enseignement de la modération) ?

Je crois que oui ; on voit partout poindre des pistes, surgir des tentatives, et naître des expériences. Des ouvrages les compilent. De plus en plus de gens s’interrogent, protestent, veulent cesser cette course en avant consumériste qui nous mène dans le mur mais ne savent pas comment. Ils ne veulent pas disparaître mais ils ne savent pas comment arrête la machine infernale. Il est vrai que jusqu’ici les structures oligarchiques militarisées résistent fermement. Mais les Gilets Jaunes ont ouvert une brèche ! Engouffrons-nous dedans !

Il n’y a plus de nouveau monde à découvrir sur terre ou dans l’espace, c’est de notre vieux monde que nous devons faire un nouveau monde, un monde où chacun pourra partager les richesses produites et le pouvoir, en toute justice. C’est possible car cela a existé dans certains groupes humains, à certaines époques. Et de toute façon sans idéal, on ne va nulle part.

Dominique Muselet, 

27 décembre 2018

*Avez-vous noté que ces trois maux/mots sont du féminin ? Cela vient nous rappeler que ce sont les femmes qui ont le plus de difficultés, malgré des décennies de féminisme (à quoi il a bien pu servir, on se le demande). Et qu’ils commencent par un I, un petit bâton bien symbolique, celui qu’Eric Drouet avait dans son sac, un bâton de 30 cm qui a servi de prétexte à son arrestation ? Un I bien droit, droit comme ceux qui se relèvent malgré les coups des puissants.

**La plupart des sorcières soi-disant brûlées par l’Inquisition catholique du MA, l’ont été, en fait, par les protestants de la Renaissance. Et tout est à l’avenant !

= = =

Lectures complémentaires:

Six textes fondamentaux pour nous aider à  y parvenir, ensemble, à  lire, relire et diffuser sans aucune modération:

Quelques autres textes importants:

L’essentiel-de-Resistance71-de-2010-a-2018

Il y a 50 ans… Mai 68

Ricardo_Flores_Magon_Textes_Choisis_1910-1916

Marshall-Sahlins-La-nature-humaine-une-illusion-occidentale-2008

James-C-Scott-Contre-le-Grain-une-histoire-profonde-des-premiers-etats

James_C_Scott_L’art_de_ne_pas_être_gouverné

JP-Marat_Les_chaines_de_lesclavage_Ed_Fr_1792

Un-autre-regard-anarchiste-sur-la-vie-avec-emma-goldman

Ecrits-choisis-anarchistes-sebastien-faure-mai-2018

David Graber Fragments Anthropologiques pour Changer l’histoire de l’humanité

L’anarchisme-africain-histoire-dun-mouvement-par-sam-mbah-et-ie-igariwey

Dieu et lEtat_Bakounine

Entraide_Facteur_de_L’evolution_Kropotkine

Manifeste contre le travail

Un monde sans argent: le communisme

Que faire ?

Compilation Howard Zinn

Errico_Malatesta_écrits_choisis

Clastres_Préface_Sahlins

Les_amis_du_peuple_révolution_française

petit_precis_sur_la_societe_et_letat

Appel au Socialisme Gustav Landauer

10 Réponses to “Réflexions politiques pour un nouveau monde…”

  1. A mon sens les sociétés « à taille humaine » ancrées dans le respect des autres et de la nature, sont les plus heureuses et les plus équilibrées : la tribu autrefois, la commune chez nous, le canton en Suisse. Ces communautés doivent avoir une large autonomie. Les chefs doivent être élus temporairement, doivent être révocables et leur pouvoir doit être soigneusement encadré par les habitants (les chefs indiens étaient choisis pour le temps d’une guerre ; en temps de paix le conseil des Anciens prenait les décisions).
    =*=

    Voilà, et comme on le propose depuis le début, à savoir partir du local = la commune chez nous, en France, qui est prête à l’emploi, pas dans sa structure actuelle ; Maire élu pour 6 ans, conseil municipal, respect, à la lettre, des institutions et de la République.

    Non, la commune dans le sens communalité, bien commun, qui se trouve être l’anti-thèse au capitalisme et une véritable alternative au néo-libéralisme ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2018/03/23/la-communalite-est-lantithese-du-capitalisme-et-une-alternative-au-neo-colonialisme-2eme-congres-international-sur-la-communalite/

    Et plutôt que sagement aller en Mairie, sagement noircir des cahiers de doléances que le Roi-soleil Macron va jeter aux orties à la 1ère occase réapproprions-nous la Commune, il y en a plus de 36000 en France !

    Jo

    • Pour que vive la Commune par les communes !… 😉

      • Exactement !
        Très beau texte en ce sens sur lequel prendre appui, dans le réel, tout de suite, suffit de relire l’analyse de Kropotkine sur les communes, et tout devient limpide !

      • Le « communisme » de l’anarcho-communisme tel que le voyait Kropotkine vient du mot « commun« , c’est à dire choses en commun, entraide et partage, puis bien sûr au sens de « commune » et même communalité, ou communalisme. C’est cela qu’il faut entendre, je pense, lorsqu’on parle de « communisme originel« , et qui fait partie intégrante de la nature humaine ; L’Humanité a vécu des centaines de milliers d’années de la sorte et certaines sociétés continuent de vivre comme cela aujourd’hui, ce qui fait imaginer aux gens qu’on ne peut vivre comme cela que dans la précarité et le dénuement technologique, cependant que rien n’est plus faux !

        La commune Pierre Kropotkine “Le Révolté” (1882) – Republié dans “Paroles d’un révolté” en 1895

        I

        Quand nous disons que la révolution sociale doit se faire par l’affranchissement des Communes, et que ce sont les Communes, absolument indépendantes, affranchies de la tutelle de l’État, qui pourront seules nous donner le milieu nécessaire à la révolution et le moyen de l’accomplir, on nous reproche de vouloir rappeler à la vie une forme de la société qui s’est déjà survécu, qui a fait son temps. « Mais, la Commune — nous dit-on — est un fait d’autrefois ! En cherchant à détruire l’État et à mettre à sa place les Communes libres, vous tournez vos regards vers le passé : vous voulez nous ramener en plein Moyen Âge, rallumer les guerres antiques entre elles, et détruire les unités nationales, si péniblement conquises dans le cours de l’histoire ! »

        Eh bien, examinons cette critique ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/02/10/tous-pour-la-commune/

        Si le réel est producteur de pensée, l’inverse aussi !
        Jo

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