Résistance politique: message aux « Indignés »…

Nous sommes d’accord dans les grandes lignes avec cette analyse de Mohamed Belaali, que nous reproduisons ici.

Le mouvement des « indignés » a deux mérites à nos yeux:

  • Il parvient à rassembler maintenant internationalement un volume de personnes pour (essayer de) contester l’hégémonie de la classe dominante parasitaire.
  • Il parvient plus ou moins (même si cela est de plus en plus difficile tant les tentatives de récupération sont constantes) à rester apolitique et laisse une grande autonomie de décision aux personnes impliquées. Il éduque sur le principe des Assemblées Générales et donc de la démocratie directe, sans délégation parasitaire.
Néanmoins, les problèmes majeurs auxquels fait face le mouvement sont directement liés aux deux point sus-mentionnés. A notre sens, le manque d’objectifs socio-politiques est un handicap car il musèle une des choses les plus importantes dans un mouvement d’opposition et de contestation: l’action.
S’assoir sur une place et discuter est nécessaire, mais cela devrait déboucher sur des décisions claires sur:
  • Les revendications
  • l’action à suivre collectivement pour attaquer les fondements même de ce à quoi nous nous opposons
  • Le suivi et l’organisation collective des actions décidées par la collectivité
Réfléchir et parler sans agir est futile, agir sans ligne directrice n’est qu’activisme aveugle. La libération est praxis à savoir la réflexion et l’action des hommes et des femmes sur le monde avec pour fin de le transformer pour le bien collectif, pour l’intérêt général. En ce sens, l’action de base de se rassembler, d’être solidaire et de discuter sur la solution aux problèmes posés par l’oligarchie depuis des siècles est un excellent point de départ, qu’il faut concrétiser par une action directe par la désobéissance civile et le boycott des institutions, à commencer par le vote. En effet, ce n’est pas en votant d’autres clowns au pouvoir que cela changera quoi que ce soit dans un système complètement sous contrôle du petit 0,1% voire même du 0,001% de la population mondiale (et non pas le 1% mis en exergue, qui représenterait 70 millions de personnes dans cette oligarchie.. ce qui n’est pas le cas !…).
Le schéma est simple pour le mouvement:
Sacrifier l’action n’est que verbalisme futile qui ne touche en rien l’oligarchie qui continue son œuvre de destruction planifiée de nos vie…
Sacrifier la réflexion n’est qu’activisme aveugle
La solution est dans la praxis de la réflexion + l’action
Pour cela il faut utiliser la pensée et la pédagogie critique pour unifier réflexion et action localement dans un premier temps, puis en fédérant les efforts et les discussions.
Le mouvement des indignés, maintenant international, se doit de passer à l’action, en c ela Mohamed Belaali a parfaitement raison: « On ne change pas le monde avec seulement de l’indignation ! »
« En premier lieu les oppressés exposent le monde de l’oppression et par la praxis, s’impliquent directement dans sa transformation. Dans un second temps, dans lequel la réalité de l’oppression a déjà été transformée, cette pédagogie cesse d’appartenir aux oppressés et devient la pédagogie de tout le monde dans le processus permanent de libération. »
(Paulo Freire, « La pédagogie des oppressés », 1970)
— Résistance 71 —

 

On ne change pas le monde avec seulement de l’indignation !

 

Publié par Poetes Indignes le 03/11/2011

url de l’article original:

http://poetesindignes.wordpress.com/2011/11/03/on-ne-change-pas-le-monde-avec-seulement-de-l’indignation/

 

Mohamed BELAALI

 

« Nous sommes les 99 % » s’écriaient les contestataires américains le 17 septembre 2011. « Nous n’avons rien pendant que l’autre pour cent a tout » s’exclamaient les protestataires. « Occupons Wall Street » répondaient d’autres encore. Ces cris d’indignations ont raisonné comme un tonnerre dans le ciel des États-Unis. Ailleurs dans le monde, le 15 octobre des hommes et des femmes, par centaines de milliers, marchaient pacifiquement contre les marchés financiers, les banques, les gouvernements qui désormais ne les représentent plus. Ils se présentent eux-même comme les héritiers des révolutionnaires égyptiens. Ils sont « tous unis pour un changement global ». Quelles que soient les formes et les dimensions que prend ce mouvement dans chaque pays, la contestation du capitalisme est planétaire. Il reste maintenant à transformer l’indignation en révolte et la révolte en révolution. Il ne s’agit pas seulement d’améliorer la société capitaliste pour la rendre supportable, mais de l’abolir.

Les révoltes dans le Monde arabe, en Europe, aux États-Unis, au Canada, en Australie etc. sont le produit de la lutte des classes imposée par le capitalisme lui-même à travers le monde. Au Nord comme au Sud de la planète, nonobstant des conditions matérielles d’existence très différentes d’une formation sociale à l’autre, c’est toujours une petite minorité, la bourgeoisie, qui exploite et domine l’immense majorité de la population. Le slogan des contestataires américains « Nous sommes les 99 % » illustre bien cette situation de conflit de classes. Même si le mouvement aux Etat-Unis n’est qu’à ses débuts, il fait déjà preuve d’une certaine maturité politique en s’attaquant au symbole du capitalisme comme le montre le nom même du mouvement « Occupons Wall Street ». Wall Street est le centre du capitalisme mondial et son symbole le plus visible contrairement à la finance internationale qui, elle, reste abstraite pour la plupart des citoyens. Dénoncer Wall Street, les guerres impérialistes et la crise économique avec ses cortèges de millions de chômeurs, de précaires, de sans abris etc. inscrit d’emblée le mouvement dans une perspective et dans un combat progressistes. Il faut donc marcher main dans la main avec les « indignés » contre la bourgeoisie. Toute contestation de cette classe sociale et de son système, même symbolique, constitue un pas en avant sur le chemin de l’unité dans l’action.

Mais l’indignation, quelles que soient d’ailleurs sa force et sa sincérité, ne permet pas de bouleverser radicalement la société capitaliste. Il ne s’agit pas seulement de mener un combat pour améliorer momentanément les conditions d’existence des travailleurs et des salariés en général pour rendre la société capitaliste supportable, mais de lutter pour une nouvelle société. La tendance générale du capitalisme n’est pas d’améliorer ces conditions, mais de les dégrader. Les politiques de « rigueur et d’austérité » imposées par la bourgeoisie ne font que préparer d’autres crises plus violentes et moins prévisibles avec toutes les conséquences terribles pour les travailleurs. Or les « indignés » avouent eux-mêmes que leur mouvement n’est pas « une révolution, mais plutôt une évolution » (1). « Nous ne sommes pas contre le système, c’est le système qui est contre nous ! » dit un slogan des « indignés » qui reflète bien cette position ambiguë qui consiste à dénoncer les conséquences du capitalisme tout en acceptant le système qui les engendre !

L’indignation s’apparente ici davantage à une revendication morale que politique. On fait appel en quelque sorte à la classe dominante pour améliorer la situation sans vraiment la remettre radicalement en cause. On s’indigne contre le chômage de masse, contre les marchés financiers, contre les inégalités, contre la corruption des dirigeants etc., sans réellement mettre en exergue les fondements matériels dont ils sont le reflet. L’indignation, comme la morale, n’a pas d’autonomie ; elle est intimement liée au système capitaliste qui la produit. C’est le capitalisme en crise profonde qui a donné naissance au mouvement des « indignés ». Ce n’est pas un hasard si le Mouvement est apparu d’abord en Espagne, au Portugal, en Grèce et en Italie c’est à dire dans des pays ravagés par la crise, conséquence directe d’un système aux abois. En Espagne par exemple, le chômage a battu tous les records : 21,2 % de la population active (près de 5 millions d’hommes et de femmes) et 46,2 % des jeunes de moins de 25 ans sont privés d’emploi ! 2 millions de chômeurs ne touchent aucune prestation. La grande misère ronge des millions d’espagnols alors que la crise est loin d’être terminée (2). La situation de la Grèce est encore pire ! Et ce n’est certainement pas avec l’indignation et les « assemblées populaires » que l’on mettra un terme à cette souffrance infligée par la bourgeoisie à des millions d’hommes et de femmes dans toute l’Union Européenne.

L’histoire nous enseigne que la bourgeoisie ne renonce jamais à ses privilèges, qu’elle n’accorde jamais rien par générosité ou grandeur d’âme et qu’elle ne recule devant rien pour sauver ses intérêts.

Évidemment, il ne s’agit pas de renoncer à la lutte pour l’amélioration de la situation des salariés dans le cadre même du système. Mais ce combat inévitable reste largement insuffisant. C’est le salariat lui-même, cette forme d’esclavage moderne, qu’il faut abolir.

C’est cette position réformiste des « indignés » qui explique, entre autres, la longue liste de soutiens hypocrites apportés au Mouvement par les porte-parole du capital. On peut citer pêle-mêle et à titre d’exemple seulement, Ben Bernanke président de la Banque centrale américaine, Jean-Claude Trichet et Mario Draghi, ancien et nouveau présidents de la Banque Centrale Européenne (BCE), Angela Merkel, Herman Von Rompuy, José Manuel Barroso et des milliardaires comme Warren Buffett ou Georges Soros qui dirige un Fonds spéculatif qui porte son nom. Même Obama disait qu’il comprenait le mouvement des « indignés ». Par cette « sympathie » douteuse, la bourgeoisie tente de récupérer le Mouvement pour le dévier de sa trajectoire initiale et le vider de sa substance progressiste. La classe dominante peut également recourir à son arme fétiche, la répression pour empêcher le Mouvement de devenir plus combatif. Elle a déjà réprimé violemment les manifestants de la Plaça Catalunya à Barcelone, le campement d’Oakland en Californie et dans d’autres villes américaines, européennes et australiennes. En France, la police de Sarkozy réprime systématiquement les rassemblements des « indignés » et les militants sont parfois traduits devant les tribunaux (3). La bourgeoisie occidentale brutalise ainsi ses propres citoyens qui manifestent pacifiquement tout en dénonçant cyniquement les atteintes aux droits de l’homme ailleurs dans le monde !

La classe dirigeante combinera tentatives de récupération et répression pour étouffer le Mouvement ou tout du moins le canaliser.

Malgré ses faiblesses, le mouvement des « indignés » reste un événement majeur dans la lutte anticapitaliste. Il est l’expression d’une colère planétaire contre tous les symboles du système. Son mérite réside dans son existence même. Mais il doit se débarrasser lui même des tendances réformistes et petites-bourgeoises qui l’animent et le maintiennent encore dans l’illusion de pouvoir moraliser un système amoral. Il doit dépasser l’indignation pour aller vers un changement radical de la société. Il ne peut le faire qu’en s’alliant avec la classe ouvrière, seule classe réellement révolutionnaire malgré le chômage de masse et la bureaucratie des directions des partis et syndicats qui se réclament d’elle. Sinon, il restera un mouvement démocrate petit-bourgeois aspirant à moraliser et à améliorer le capitalisme avant d’être domestiqué par la classe dominante. Le capitalisme porte en lui les germes de sa propre destruction. Il a largement démontré, à travers ses crises à répétition, son inefficacité et sa dangerosité pour l’homme et la nature. Il n’a pas d’avenir. Les travailleurs et les laissés-pour-compte du monde entier doivent s’unir pour hâter sa disparition.

Mohamed Belaali

(1) Voir l’entretien d’Ignacio Sierra, porte-parole du groupe Democracia Real Ya accordé au journal algérien El Watan reproduit par le site « Poètes Indignés »

http://poetesindignes.wordpress.com/2011/07/22/%C2%ABles-ind…

(2) http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/10/24/la-grande-mi…

(3) Onze « indignés » jugés par le TGI de Paris Le 31 octobre 2011 pour avoir « décollé » la vitre d’un fourgon de police dans lequel ils pénétraient après une manifestation le 19 septembre.

URL de cet article 15013

http://www.legrandsoir.info/on-ne-change-pas-le-monde-avec-seulement-de-l-indignation.html

21 Réponses to “Résistance politique: message aux « Indignés »…”

  1. shana23jfw Says:

    On ne change pas le monde avec seulement de l’indignation !
    On est bien obligé de constater que les manifestations même dans le calme, ne mèneront à rien.
    L’Etat se servira toujours de la Police et de l’Armée pour régler ces problèmes…

    Je suis même certaine que rien qu’en France, si la population toute entière (à part les oligarches et tous ceux qui tirent bénéfice de cette politique…) sortait dans la rue pour manifester même calmement et demander la démission de Sarkosy, il y aura déjà la Police qui commencera à matraquer, puis si rien ne s’arrête, l’Armée interviendra, comme cela a été à deux doigts de se faire en 1968 et je sais de quoi je parle…
    Cela se passera de toute façon comme la France avec l’OTAN l’a fait en Libye, mais ici en France…
    Et Sarkosy ne partira jamais, d’ailleurs au train où ça va, je me demande s’il ne repassera pas en 2012…

    La désobéissance civique : ne pas voter…, il suffit que quelques uns votent et je ne pense pas que cela changera quelque chose à cette classe dirigeante.

    Très franchement le procédé a utilisé pour changer et renverser le capitalisme, je me demande s’il ne faudra pas des générations et des générations d’indignés et… de révolutionnaires pour arriver à… peut être un certain résultat,
    Et encore au vu du résultat qu’à donner la révolution française en 1789… j’ai de gros doutes.

    D’ailleurs comme il est dit dans l’article :
    «  » » » »L’histoire nous enseigne que la bourgeoisie ne renonce jamais à ses privilèges, qu’elle n’accorde jamais rien par générosité ou grandeur d’âme et qu’elle ne recule devant rien pour sauver ses intérêts. » » » » »

    Sans vouloir être pessimiste, je crois que le moyen pour y arriver, n’a pas encore été trouvé, mais que de toute façon il ne pourra se faire que dans le sang. Et pour cela, il faudra qu’il y ait des milliards d’indignés et pour faire bouger le monde… il faut qu’il y ait beaucoup de monde dans une situation plus qu’épouvantable.
    Le jour où le monde entier sera prêt à y laisser sa vie pour cette cause !

    • Non pas d’accord… Il faut une ligne directrice, s’y tenir et faire tomber le système car c’est une évidence il n’y a pas de solution au sein du système, zéro, aucune solution, il faut en sortir et s’autogérer sans délégation.
      Cela marche à petite comme à grande échelle, il suffit de le vouloir, c’est tout le but de l’esprit critique… voir de quoi il retourne, lucidement, sans passion, et agir en conséquence. La violence directe n’aboutira à rien car elle ne fait que renforcer la réaction.
      Il faut miner, faire pourrir le système sur pied le privant de son souffle vital: le vote, l’impôt et les institutions étatiques et privées (financières), tout continuant à produire pour la collectivité en dehors du système, ce qui bien entendu veut dire une ré-appropriation par le peuple des moyens étatiques et privés de production et de service.

      Tout le reste n’est que pisser dans un violon. Pour ce qui est de la police et de l’armée, c’est par la méthode de pourrissement sur pied que la majorité de leurs éléments comprendront que leur place est avec le peuple. Nous savons de source sûre qu’il y a des représentants des forces de l’ordre qui refuseront la répression sauvage contre le peuple le cas échéant… et ils sont plus nombreux qu’on le croit, mais ce n’est pas en leur faisant sentir que la « chasse aux pandores » sera ouverte que çà les encouragera à rejoindre les rangs où ils appartiennent en définitive: le peuple.
      Il faut la jouer fine et sortir de la spirale infernale en masse et solidairement. Alors oui, avoir un volume prendra peut-être du temps, mais en attendant, les noyaux de résistance sèment l’idée.

      Ce qui bloque la plupart des gens, c’est la peur de « l’inconnu »… Que va t’il se passer s’il n’y a plus d’état etc, etc… Nous sommes conditionnés, avons été soumis à un lavage de cerveau depuis des générations sur la nécessité absolue de l’état-nation, seule solution au bien-être le l’humanité… Ca ne fonctionne pas, n’a jamais fonctionné et ne fonctionnera jamais, c’est une évidence historique à laquelle il faut s’accoutumer, s’adapter et en sortir avant d’avoir la tronche dans le mur où on nous conduit à mach 12 !..

      C’est un choix, et seuls les citoyens peuvent le faire, personne ne le fera pour eux… Nous somme convaincus comme bien d’autres, qu’un jour tout cela sera une évidence comme le nez au milieu de la figure… Jusque là.. La lutte est de tous les instants !

      et il est hors de question de baisser les bras et de se la jouer fataliste, c’est ce que l’oligarchie a matraqué depuis quelques générations: « c’est inéluctable, il n’y a pas d’autres alternatives, la ‘démocratie’ c’est la représentation, la délégation de pouvoir à nous, votre élite parasitaire… »

      Tout faux, et l’histoire l’a prouvé et le prouve encore et toujours ! Quand assez est-ce vraiment assez ???

  2. « Il ne s’agit pas seulement d’améliorer la société capitaliste pour la rendre supportable, mais de l’abolir. »
    L’immense majorité des peuples y adhère, très probablement.

    Il n’empêche…
    et là je rejoins shana23jfw,
    pour une prise de concience de l’indispensable passage à une autre civilisation – car c’est de cela dont il s’agit – ce ne sont pas des patates qu’il faudra en guise de paratonnerre sur les piquets de tente des indignés, mais des tronches.
    Mille fois hélas mais je distingue mal la sortie de la léthargie ambiante par des jets de slogans ou une partie de pêche le jour des élections.

  3. Les indignés, c’est un mouvement planétaire qui n’est pas près de s’éteindre, et dans certains cas clairement identifiés les cibles de ces luttes en Israël, au Chili et ailleurs même si c’est flou et chacun y met ce contre quoi il s’indigne et ces mouvements ne s’éteindront pas et s’amplifiront, car la finance internationale a construit année après année avec l’emprise totale sur les médias, la télévision qui n’en a pas moins été un instrument d’asservissement démultiplicateur, les sociétés que nous découvrons aujourd’hui où la classe politique est totalement asservie à ces intérêts.

    Mais nous parviendrons à transformer tout cela, par pans entiers successifs non de façon homogène, les « intérêts » demeureront encore divergents quelque temps.

    Il faudra du temps. il faut se défaire de l’emprise des médias, et trouver des médias indépendants, ce qui s’est quand même développé à large échelle et ne cessera de croitre et nous retrouverons un peu de liberté et de sens critique.

    • Ca se dit comment « Patientez » en grec ?

    • Oui c’est juste, mais nous sommes quand même dans une course contre la montre avec l’oligarchie qui accélère le processus de désintégration de la société actuelle pour l’intégrer dans leur paradigme fasciste de la gouvernance mondiale, qu’ils essaient de faire passer par l’économie et non pas la force brute, pour l’heure en tout cas…
      Il faut donc que la prise de conscience s’accélère exponentiellement et que les bonnes prises de décision s’effectuent solidairement.
      Il faut à notre sens que les deux côtés se développent en parallèle: pensée critique et réflexion => décisions et => action directe concertée et efficace.
      Pas de liberté sans égalité, tout part de là…

  4. shana23jfw Says:

    περιμένετε … patienter en grec !
    Si ma mémoire est bonne… parce que ça date… !

  5. 1 000 indignés à la Défense, empêchés de manifester, contrôlés par la police et à qui on a confisqué couvertures et pancartes.

    La répression des manifestations des indignés se met en place, version américaine où on a arrêté 1 200 personnes.

  6. MAROC •
    « L’inefficace et débile politique de la peur »

    A quinze jours des législatives, les policiers harcèlent les contestataires – représentés par le Mouvement du 20 février. Des intimidations qui sonnent comme un aveu d’échec des réformes annoncées, estime Larbi dans son blog.

    04.11.2011 | Larbi | Larbi.org

    article du Courrier international :

    « Militants du Mouvement du 20 février, Rabat le 10 juillet 2011
    Le jour où tout cela va s’arrêter, et cela finira bien par s’arrêter quand le Maroc empruntera le chemin de la démocratie, les historiens rappelleront cet hallucinant épisode qui voit l’Etat interpeller et interroger des militants pour le seul crime d’appeler au boycott des élections. Mais nous n’en sommes pas là. Nous en sommes à compter les militants du Mouvement du 20 février, qui, depuis la fin octobre, sont interpellés et convoqués aux postes de police des grandes villes marocaines pour subir interrogatoires et menaces parce qu’ils sont soupçonnés d’inciter les électeurs à boycotter les élections ! »

  7. shana23jfw Says:

    http://www.confiddata.lu/FR/libre_pensee_2011_10_29_a.htm

    Un article sur le site Libre-Pensée Géo-Politico-économique le titre de l’article est :

    «  » » » » » »Le plus gros scandale de tous les temps…
    l’humanité va être réduite en esclavage et personne ne comprends ! » » » » » » »

    Il va falloir qu’un maximum de gens le comprennent…

    Fillion va nous annoncer encore un plan de rigueur, un énième, et celui-ci apparemment d’après ce qu’il en est dit : le plus dur depuis… 1945, rien que ça !!!

    • Oui oui l’article résume très bien ce qu’il se passe. Cela ne date pas d’hier.. le système des banques centrales est le nœud de vipères du système financier, il va bien sûr sans ire que le système capitaliste en lui-même est une escroquerie fondamentale.

      Nous avons cité récemment le député américain Charles Lindbergh Sr, le père du célèbre aviateur, qui avait dit après la création de la banque fédérale (qui est avec la Banque d’Angleterre le cœur même du racket financier globalisé) en 1913: « dorénavant, les crises et dépressions économiques pourront être créées scientifiquement »… L’histoire lui a donné raison et lui donne toujours raison.

      Ici un petit film d’animation en français qui résume aussi très bien la situation sur la création de l’argent…

      http://www.youtube.com/watch?v=j3S5PGoaOK4&feature=related

      à l’époque où cette vidéo avait circulé sur la toile (2008), Rue89 et d’autres médias infiltrés de trolls étaient tombés à bras raccourcis dessus car cela avait déclenché un vent de panique… Ici la vidéo de Banster.tv qui analyse une émission produite avec des « experts financiers et économiques » pour contrecarrer les effets de la vidéo d’animation qui devenait virale.. fiasco total… Ecoutez les guignols pathétiques qui sont payés pour garder le système sur les rails…

      http://vimeo.com/2095828

  8. les indignés ont leur place dans la résistance à l’ultralibéralisme et toute cause est la bienvenue.

    Quelques milliers de manifestants, ce n’est pas mal et les manifestations contre les grands ouvrages ( barrages ) sont de plus en de plus en plus nombreuses à travers le monde.

    La Maison Blanche encerclée par les écolos, (ce week end.)

    « Ce n’est pas tous les jours que cela arrive, et pour être honnêtes, les militants qui ont réussi ce dimanche après-midi à encercler la Maison Blanche n’étaient pas des millions dans la rue, plutôt quelques milliers. Mais assez tout de même pour former une chaîne humaine tout autour des jardins et grilles de la Maison Blanche et attirer l’attention sur leur bête noire du moment : le projet d’oléoduc Keystone XL, qui traverserait les Etats-Unis du nord au sud pour livrer le pétrole extrait des sables bitumineux de la province d’Alberta au Canada jusqu’aux raffineries situées sur la côte du Golfe du Mexique. « 

    • Absolument… Mais çà manque de revendications, d’objectifs clairs pour une action directe sans laquelle jamais rien ne se passera.
      Nous allons publié quelque chose là-dessus très, très bientôt..

      Le mouvement des « indignés » est absolument nécessaire, mais pas pour entrer en réformisme formaté. Réflexion, coordination, associations volontaire et action directe. Quant au cordon humain, c’est bien… Mais si la revendication avait été anti-guerre ou anti-impérialisme, il est douteux qu’ils aient formé cette chaîne. Le mouvement écolo est sous contrôle oligarchique depuis longtemps… C’est une bonne relation publique pour la « grande démocratie américaine ».. dans un océan d’arbitraire, de torture et de destruction sociale. Une chaîne humaine contre un oléoduc ?
      Les oligarques continuent à bien se marrer…

      Il faut se focaliser sur l’essentiel et pas le périphérique !

  9. C’est certain, aux USA ou en Europe, parce que on est embastillé ( les médias nous ont pris notre cerveau et nos consciences ) mais n’oublions pas qu’au Chili, les revendications des patagoniens sur leur eau ont été repris par l’ensemble des chiliens et dans les pays andins ( Equateur) , ce sont les paysans comme au Brésil pour Belo Monte, qui portent ces revendications, car c’est condamner leur région et détourner l’eau essentielle à l’agriculture qui subit déjà les effets des changements climatiques ( glaciers en diminution ).

    Car des concessions minières à grande échelle, c’est détourner l’ensemble de l’eau contenue dans les lacs de montagne au bénéfice de la mine à ciel ouvert et de plus polluer totalement le lac par déversement des déchets de la mine, comme cela se fait partout où cela a lieu. exemple nouvelle calédonie où les déchets sont déversés dans l’Océan.

    • Ah oui, bien d’accord !.. Mais les peuples latino-américains qui ont subis des décennies de fascisme à la sauce CIA après une colonisation abominable, ont tous une autre conscience sociale que les Européens qui se sont faits lobotomiser à grande échelle.
      On ne peut comparer que ce qui est comparable, pour l’heure…

      Victor Hugo disait: « L’adversité crée l’humain, la prospérité crée des monstres. »
      L’art ultime de la formule.

      Nous avons tout à apprendre des peuples sud-américains.

  10. eh bien, c’est ce qui se dit que nous avons tout à apprendre d’eux désormais, mais en même temps ils ont une conscience plus élevée car ils pensent que le monstre ( les USA ) est toujours vivant et prêt à repartir et à prendre les formes les plus perverses pour reconquérir le pouvoir, puisqu’il tente de porter l’estocade en s’alliant avec les droites les plus dures eu Vénézuela et au Pérou ou en Equateur, là où de réelles gauches sont au pouvoir.

  11. En même temps, je crois que là où les écologistes sont infiltrés ou ou bien il y a beaucoup d’écolos de théâtre, le rassemblement de milliers de manifestants fait une masse critique pour qu’on en parle et est utile pour ouvrir les yeux de beaucoup plus de gens qui comme moi sont serrière leur clavier mais peuvent relayer leur combat sur les ondes, car sur cet oléoduc a été listé les problèmes environnementaux qu’il génére, car une infrastructure de cet ordre ne va pas sans bouleversements importants dans son parcours villages ou villes et les risques de sabotage qu’il amène.

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