État, terrorisme, manipulations et enfumage des populations : la guerre mondiale du système étatico-marchand contre l’humanité (Rébellion)

Nous avons rajouté les citations ciblés à ce très bon texte de Louis Alexandre (Rébellion) qui est on ne peut plus d’actualité, tant le totalitarisme gagne de partout et la machinerie d’état, en France comme ailleurs, resserre l’étau liberticide et de la censure car l’empereur étant nu, sa survie est en jeu. Pour en sortir nous devons, ensemble, lâcher prise de cette illusion démocratique qui obscurcit bien des esprits et mettre en place la société de remplacement, celle des associations et communes libres, hors État, hors rapport marchand, hors argent et hors salariat. Il n’y a pas et ne saurait y avoir de solution au sein du système… qu’on se le dise !
~ Résistance 71 ~

“La société modernisée jusqu’au stade du spectaculaire intégré se caractérise par l’effet combiné de cinq traits principaux, qui sont : le renouvellement technologique incessant ; la fusion économico-étatique ; le secret généralisé ; le faux sans réplique ; un présent perpétuel.”
~ Guy Debord “Commentaires sur la société du spectacle”, 1988 ~

“Notre société est bâtie sur le secret, depuis les ‘sociétés-écrans’ qui mettent à l’abri de toute lumière les biens concentrés des possédants jusqu’au ‘secret défense’ qui couvre aujourd’hui un immense domaine de pleine liberté extrajudiciaire de l’État…” (Guy Debord, “Commentaires sur la société du spectacle”, 1988 )

BrigateRosse

« En effet, la ‘Brigade Rouge’ a une autre fonction, d’un intérêt plus général, qui est de déconcerter ou discréditer les prolétaires qui se dressent réellement contre l’État et peut-être un jour d’éliminer quelques-uns des plus dangereux… » (Guy Debord, « Commentaires sur la société du spectacle », 1988)

Les coulisses du système : retour sur les manipulations étatiques du terrorisme

La terreur comme stratégie

Première partie : sous les pavés, la tension

Louis Alexandre

Rédacteur en chef de la revue Rébellion

22 novembre 2023

Url de l’article original:

https://rebellion-sre.fr/les-coulisses-du-systeme-retour-sur-les-manipulations-etatiques-du-terrorisme-partie-1/

Le premier acte de la stratégie de la tension se joue le 12 décembre 1969. Une bombe de forte puissance explose dans la Banque de l’Agriculture de la piazza Fontana à Milan. Visant un lieu public fréquenté, l’attentat était conçu pour provoquer le maximum de victimes possible (bilan : 17 morts et 88 blessés). Le même jour, deux bombes explosent à Rome dans les mêmes conditions. L’objectif était clair : semer la terreur…

L’enquête est orientée d’abord vers une « piste rouge », de nombreuses arrestations ont lieu dans les milieux anarchistes. Pietro Valpreda et Giuseppe Pinelli, deux militants libertaires, sont bientôt désignés comme les responsables de l’attentat de Milan. Durant un interrogatoire musclé, Pinelli « se jette par la fenêtre » de la préfecture de police et meurt. Le responsable désigné de cet assassinat, maquillé en suicide, le Commissaire Calabresi, sera tué à son tour en 1972 par un groupe d’anarchistes voulant venger leur camarade 1.

La polémique autour des causes de la mort de Pinelli et la minceur d’un dossier qu’aucune preuve sérieuse ne vient étayer obligent le système à lever un autre épouvantail : « la piste noire ». Le 28 août 1972, Franco Freda et Giovanni Ventura, deux personnages connus de la mouvance néo-fasciste, sont accusés d’être les cerveaux de l’attentat. Au coté des deux activistes dans le box du tribunal, se trouve Guido Giannettini, journaliste et agent des services secrets italiens, chargé de suivre les activités des gauchistes italiens mais aussi des néo-fascistes. Ils seront condamnés à la perpétuité en première instance. Mais l’affaire va rebondir durant près de 20 ans. En 1981, ils sont acquittés pour « manque de preuves ». Freda et Ventura sont pourtant condamnés à 15 ans de prison pour « association subversive ». L’anarchiste Pietro Valpreda est également acquitté après 12 ans passés derrière les barreaux. Les 9 procès consécutifs touchant à la « piste noire » aboutiront chaque fois à l’acquittement des néo-fascistes pour absence de preuves.

Mais l’attentat de la piazza Fontana n’est pas un acte isolé, il s’inscrit dans une longue liste de crimes restés encore impunis. En mai 1974, une bombe explose à Brescia lors de la dispersion d’une manifestation syndicale (9 morts) ; le 4 août 1974 une bombe explose dans le train Italicus (12 morts) ; le 2 août 1980 une bombe explose en pleine gare de Bologne (85 morts) ; le 23 décembre 1984 une bombe explose dans le train Naples-Milan (15 morts). Chaque fois, la « piste noire » est suivie et elle aboutit inévitablement à une impasse. Alors qui sont les coupables ? Dans quels buts ?

OTANazi
Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord

L’affaire Gladio

Pour trouver des réponses à cette affaire, il faut remonter à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis s’inquiètent alors de l’avancée du communisme en Europe. L’éventualité d’une invasion de l’ouest du continent par l’Armée rouge n’est pas écartée en ces débuts de Guerre froide. La montée en puissance des partis communistes (en particulier en France et en Italie), inféodés à Moscou, risque de déstabiliser de l’intérieur les démocraties occidentales.

Pour parer à cela, les USA et leurs alliés vont mettre en place une structure censée organiser la résistance à une éventuelle attaque du bloc soviétique ou/et à un coup de force des communistes. L’opération consiste à constituer un réseau de militaires et de civils pouvant, en cas de guerre ou d’insurrection, mener sur les arrières de l’ennemi une résistance armée. Pour former des futurs maquis, un entraînement à la guerre non-conventionnelle (renseignements, sabotage, propagande et guérilla) est fourni à des hommes venus d’horizons divers (réactionnaires, anciens collabos récupérés par les services américains, membres de la droite dure, hommes de mains du milieu ou maffiosi des divers clans) mais que l’anticommunisme le plus primaire unit. Des réseaux de résistance furent ainsi organisés en France, en Hollande, en Belgique, en Grèce, en Italie et vraisemblablement au Danemark et en Norvège. L’opération, communément appelée Stay-Behind, va aboutir à la création, au début des années cinquante, d’une structure clandestine directement rattachée à l’OTAN et soumise à l’autorité des Américains.

En Italie, le réseau prendra le nom de Gladio. La péninsule va être durant toute la Guerre froide la clé du dispositif militaire de l’OTAN en Méditerranée (la flotte américaine stationne en permanence à Naples et de nombreuses bases de l’armée de terre et de l’aviation des États-Unis se trouvent encore aujourd’hui dans le nord de l’Italie). Elle permet de rayonner sur toute l’Europe du Sud et sur le Proche-Orient. C’est pour cela que ce pays ne doit pas échapper à l’influence américaine. Et à cela, la CIA va s’employer…

L’Italie sous influence

Pour écarter le PCI du gouvernement, les services secrets américains vont jouer à fond la carte de la démocratie chrétienne, en favorisant en son sein les éléments ultra-atlantistes sans trop se soucier de la moralité douteuse de certains d’entre eux.

C’est dans ce contexte que se développe l’influence de la loge maçonnique « Propaganda Due » ou P2. Rattachée officiellement au Grand Orient, elle est véritablement un centre de pouvoir clandestin infiltré au cœur des hautes sphères de l’État. Toutes les enquêtes sur les massacres, ainsi que celles concernant des scandales financiers, aboutissent à un homme : Licio Gelli.

Puissant homme d’affaires et surtout « Vénérable » maître de la loge P2 à partir de novembre 1966, c’est sous son impulsion qu’elle va vampiriser le monde politique et économique italien. À son apogée, elle semble avoir compté 1 720 membres. À ce jour, l’enquête parlementaire sur l’affaire Gladio a identifié 953 membres dont 17 officiers supérieurs de l’armée et des carabiniers, 119 grands patrons, 36 parlementaires, 10 préfets, 3 ministres et de nombreux hauts fonctionnaires, magistrats et journalistes (sans compter certaines hautes personnalités de l’Église et du Vatican).

NdR71 : citation de Guy Debord dans ses « Commentaires sur la société du spectacle » (1988) qui tombe à point ici et est aussi particulièrement lourde de sens :
« Et c’est ainsi qu’en Italie, lorsque Aldo Moro était prisonnier de Potere Due [loge P2], il n’a pas été détenu dans un bâtiment introuvable, mais simplement dans un bâtiment imprenable. »

Licio Gelli va prospérer à l’ombre de la protection des services secrets américains et lancer la loge dans des activités subversives visant à instaurer une « Démocratie forte », technocratique et atlantiste. Financée par divers détournements financiers et recevant les largesses des USA (on parle de pas moins de 10 millions de dollars par mois !), la loge P2 va servir fidèlement les intérêts de Washington. Elle servit d’intermédiaire avec les différents clans mafieux (la Camorra napolitaine et la Cosa Nostra sicilienne) pour sous-traiter une partie des massacres. Depuis 1943, la mafia avait, en effet, des liens privilégiés avec les services secrets américains. Elle avait activement participé au débarquement allié en Sicile et, par sa nature et ses intérêts, ne voyait pas d’un bon œil tout gouvernement autoritaire (qu’il soit fasciste ou communiste). Licio Gelli sera largement impliqué dans la mise en place de la « stratégie de la tension » et en sera un des chefs d’orchestre.

SanguinettiDuTerrorisme

La stratégie de la tension

Mise en place pour éviter la propagation du « Mai rampant », la stratégie de la tension vise à provoquer une situation de désordre pour imposer un état d’urgence permanent permettant une reprise en main par les secteurs pro-américains de l’État. Son application va suivre un plan défini par la loge P2 et les représentants des services américains du réseau Gladio en collaboration avec la Mafia.

À la série de massacres s’ajoutent des conspirations d’opérettes (dont le complot du prince Borghese en 1969) qui permettent d’agiter le spectre d’un « coup de force fasciste » pour pousser la gauche à réagir par la violence. L’utilisation du réflexe antifasciste permettant de créer la psychose dans les rangs de l’extrême gauche. Gauchistes et néo-fascistes s’affrontant déjà dans la rue et à l’université, le système va jouer la carte de la manipulation des extrêmes pour provoquer l’escalade de la violence. À leur insu, les activistes des deux camps vont être les acteurs d’un scénario imaginé par les stratèges de la terreur. Par l’infiltration d’éléments provocateurs au sein des organisations, on va amener à un durcissement des affrontements. Le système « patronera » un terrorisme d’extrême gauche « contrôlé » – celui essentiellement des Brigades rouges – dont les agissements finiront par porter d’avantage préjudice au mouvement social et à l’autonomie ouvrière qu’a l’État.

Les Brigades rouges seront, dès le début, infiltrées par des agents des services de renseignements italiens. Comme le déclare Alberto Franceschini, membre fondateur des Brigades rouges :

« Il y a bien eu des forces politiques italiennes ou même étrangères qui ont pu indirectement nous utiliser. Il faut bien souligner que ce genre d’utilisation se faisait indépendamment de notre volonté. Certaines forces politiques italiennes ont de toute évidence utilisé les BR afin de déstabiliser le PCI. Il n’y avait qu’à nous laisser exister. Il suffisait de construire autour de nous un mur de protection. »

À l’autre extrême, G. Freda pourra dire amèrement :

« Une certaines puissance politique a réussi à manipuler certains secteurs de l’appareil judiciaire. J’ai d’abord été condamné et ensuite acquitté. L’acquittement a ensuite été annulé et on m’a rejugé jusqu’à ce que je sois finalement acquitté. Cette “aventure” judiciaire et politique a pris treize ans de ma vie. »

L’imbroglio judiciaire et la campagne médiatique autour de la « piste noire » eurent pour but de dissimuler la vérité. Bien peu furent ceux qui y virent clair dans cette affaire.

Le Reichstag brûle-t-il ?

Les situationnistes eurent les premiers l’intuition de l’implication de l’État dans les massacres. La section italienne de l’Internationale situationniste diffuse immédiatement après l’attentat de Milan un tract intitulé le « Reichstag brûle » qui dénonce le système comme véritable organisateur du massacre.

En 1975, Guy Debord participe à l’élaboration d’une étonnante opération de désinformation. Un mystérieux essai est adressé à des personnalités du monde des affaires et de la politique. Le « Véridique rapport sur les dernières chances de sauver le capitalisme en Italie » est signé par un mystérieux Censor. Il se présente comme un dirigeant de droite, contraint à l’anonymat à cause de sa charge. Tel un nouveau Machiavel, il expose librement son opinion sur l’avenir de la péninsule et affirme que les massacres étaient bien commandités par l’État. Censor plaide, en même temps, pour le « compromis historique », jugeant que le PCI est déjà parfaitement intégré au système et qu’il le sert fidèlement. La polémique éclatera et la presse cherchera à donner un nom à l’auteur de ce pamphlet. Il faudra plusieurs mois aux journalistes pour trouver le père du rapport en la personne de Gianfranco Sanguinetti, membre de l’IS italienne.

Guy Debord ne va pas se faire que des amis quand il affirmera que les BR ne sont qu’un péril bien contrôlé, puisque ce groupe est, dès son origine, « manipulé par les services spéciaux ». L’affaire Moro va le renforcer dans sa conviction : « Ce fut un opéra mythologique à grandes machineries, où des héros terroristes […] sont renards pour prendre au piège leur proie, lions pour ne rien craindre de personne aussi longtemps qu’ils la gardent, et moutons pour ne pas tirer de ce coup la plus petite chose nuisible au régime qu’ils affectent de défier. On nous dit qu’ils ont de la chance d’avoir affaire à la plus incapable des polices, et qu’en outre ils ont pu s’infiltrer sans gêne dans ses plus hautes sphères. Cette explication est peu dialectique. Une organisation séditieuse qui mettrait certains de ses membres en contact avec les services de sécurité de l’État, à moins de les y avoir introduits nombre d’années auparavant pour y faire loyalement leur tâche jusqu’à ce que vienne une grande occasion de s’en servir, devrait s’attendre à ce que ses manipulateurs soient eux-mêmes parfois manipulés. » Dans Du terrorisme et de l’État, Sanguinetti poursuit :

« Dans le cas d’un petit groupe terroriste constitué spontanément, il n’est rien de plus facile au monde pour les corps détachés de l’État que de s’y infiltrer et, grâce aux moyens dont ils disposent et à l’extrême liberté de manœuvre dont ils jouissent, de se rapprocher du sommet original, et de s’y substituer, soit par des arrestations déterminées réalisées au moment opportun, soit par l’assassinat des chefs originels, qui se produit en général lors d’un conflit armé avec les “forces de l’ordre” prévenues d’une telle opération par leurs éléments infiltrés. À partir de ce moment-là, les services parallèles de l’État peuvent disposer à leur guise d’un organisme parfaitement efficace, formé de militants naïfs ou fanatiques, qui ne demandent qu’à être dirigés. »

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Mossad et Brigades rouges

Quand on explore cette période, on va de surprise en surprise. Ainsi dans son livre de souvenirs6, Alberto Franceschini, membre fondateur des Brigades rouges, raconte comment il a croisé durant ses années de clandestinité des agents du Mossad :

« Nous nous mêlâmes aussi au milieu milanais en nous faisant passer pour des voleurs qui avaient besoin d’armes pour leurs travaux. Nous achetions toujours par petits lots deux, trois pistolets, une paire de mitraillettes. Si nous avions cherché à nous procurer une grande quantité en Italie, nous aurions risqué de nous faire repérer et de tomber dans les filets d’un service secret quelconque ou de grands trafiquants liés à eux. C’est un danger que nous avons couru réellement quand nous avons été approchés par les Israéliens. Un camarade de Contro-informazione est venu nous dire avec un certain embarras que des services de Tel-Aviv étaient entrés en contact avec lui en lui disant qu’ils avaient une proposition à faire aux Brigades Rouges. Comme preuve de leur fiabilité, ils nous avaient donné l’adresse à Fribourg où s’était caché Piceta (un “traître”,) depuis qu’il était passé à table, et les noms de quelques ouvriers de Fiat qui tentaient de nous infiltrer pour le compte des services italiens. Ils voulaient nous fournir des armes et des munitions modernes sans nous demander une lire en échange : nous devions seulement continuer à faire ce que nous étions en train de faire. Ils étaient intéressés à ce que les pays méditerranéens comme l’Italie qui n’étaient pas en mauvais rapports avec les Palestiniens continuent à vivre dans une situation d’instabilité interne. »

Trois jours avant leur arrestation par les carabiniers, les chefs des BR avaient été prévenus par un coup de fil, que Curcio n’avait pas pris au sérieux, de leur arrestation imminente. Franceschini écrit :

« Je me suis toujours demandé qui pouvait savoir trois jours à l’avance que les carabiniers nous tendaient une souricière au passage de Pinerolo : seuls Renato et di Rotto étaient au courant du rendez-vous ce jour-là. Et comme di Rotto était en contact avec les carabiniers (c’était un infiltré), cet appel téléphonique ne pouvait émaner que de quelqu’un introduit chez eux ou bien intéressé à faire échouer la première opération d’importance montée par le groupe spécial de Della Chiesa, cela pour créer des dissensions internes chez les carabiniers. J’ai toujours été convaincu, mais sans avoir les éléments de preuve, que seuls les Israéliens pouvaient avoir fait cet appel téléphonique parce qu’ils avaient de très bons rapports avec les carabiniers et les services secrets et qu’ils nous avaient démontré en nous offrant des armes qu’ils n’étaient nullement hostiles à l’activité des Brigades rouges. »

Crime sans châtiment

Quand la menace soviétique s’effondre en 1989, le secret qui entoure l’opération Gladio va se fissurer. Les Italiens vont découvrir progressivement, avec stupeur, les mécanismes de la stratégie de la tension. En 1991, Giulio Andreotti, président du Conseil italien, révèle devant le Parlement l’existence du réseau. L’assemble de la classe politique joue la surprise. Seule voix discordante, celle de Gelli qui est rattrapé par diverses affaires :

« Qui ne connaissait Gladio ? Tout le monde était au courant, même si aujourd’hui, il y en a qui feignent de ne pas se souvenir. »

Menaçant de tout révéler, il négociera sa liberté et l’impunité en échange de son silence.

L’affaire sera vite oubliée et les véritables responsables restent encore impunis. Nous ne savons toujours pas l’entière vérité sur ces événements. L’affaire Gladio montre une fois encore qu’un État dit démocratique peut utiliser des moyens qui n’ont rien de démocratiques pour juguler un danger qui le menace. Si aux dernières nouvelles, Gladio a été démantelé, il y a fort à parier qu’une autre structure clandestine du même type a pris sa suite. Les barbouzes ont horreur du vide…

Louis Alexandre
Rédacteur en chef de la revue Rébellion

“La société modernisée jusqu’au stade du spectaculaire intégré se caractérise par l’effet combiné de cinq traits principaux, qui sont : le renouvellement technologique incessant ; la fusion économico-étatique ; le secret généralisé ; le faux sans réplique ; un présent perpétuel.”
~ Guy Debord “Commentaires sur la société du spectacle”, 1988 ~

bis-repetita : “Notre société est bâtie sur le secret, depuis les ‘sociétés-écrans’ qui mettent à l’abri de toute lumière les biens concentrés des possédants jusqu’au ‘secret défense’ qui couvre aujourd’hui un immense domaine de pleine liberté extrajudiciaire de l’État…” (Guy Debord, “Commentaires sur la société du spectacle”, 1988 )

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Lire nos dossiers “Gladio” et “Terrorisme d’état”

Histoire : “Opération Gladio” avec l’historien suisse Daniele Ganser, grand spécialiste du réseau Stay Behind / Gladio que nous avons publié depuis 2015

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

A_tyrannie

13 Réponses to “État, terrorisme, manipulations et enfumage des populations : la guerre mondiale du système étatico-marchand contre l’humanité (Rébellion)”

  1. […] 26 novembre 2023 charlottesarahmarielouise🇫🇷 sarahc351inconnue🇫🇷💖🇫🇷 sarahinconnue🇫🇷 MarieLoup🇫🇷 CharlotteSarahLouise💖🇫🇷 État, terrorisme, manipulations et enfumage des populations : la guerre mondiale du système étati… […]

  2. La Science n’est bonne que si elle ne nous cache pas notre « Je suis ce JE SUIS », et à ce hui ce n’est pas de la Science mais de la technologie aliénante QUI TUE : dépendante des industries du capitalisme, la technologie ne peut qu’être MORTEL pour l’humain car utilisée principalement pas le POUR-VOIR (pouvoir et possession, croyance), la SAISIE EN FORME DE PRIS-AU-NIER : éjecter l’Essence de l’Humain, la nier donc, éjecter sa nature originelle d’Homo Religiosus que tous les Anciens reconnaissaient sous un aspect telle LA GRÂCE, que les Orientaux appellent « Éveil », et qui ne relève pas du mental ou « raison » à l’Occidental et si à la mode française du siècle des loupiotes (nouvel obscurantisme) et du calcul comptable et productiviste sous loi de succion (désir, attraction ou pesanteur, le Plomb, Saturne) !
    Cette Grâce, ou Éveil authentique et total qui Nous conduit au-delà de Nous-Même, et que les personnes qui ont vécu une EMI, Expérience de Mort Imminente, suite à un accident grave de santé entrevoient clairement.
    Albert Einstein écrivait en 1950 : « Il nous faut un mode de pensée essentiellement nouveau si l’humanité doit survivre ». C’est-à-dire que cette SURVIE ne peut passer que par le : « Connaître toi-même par toi-même » (et surement pas par cet actuel monothéisme unilatéral républicain et son mot fétiche et magique : « transition », autre forme de POSSESSIVITÉ ajouté au comble de la possessivité énoncé par les Schwab-Harari : « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux ! »)

    • oui, certes, mais aussi science et technologie sont par essence amorales, ni bonnes ni mauvaises, elles ne sont que l’usage qu’on en fait et il va de soi que dans une monde où règne la pourriture étatico-marchande sous sa forme institutionnalisée, elles ne peuvent être que perverties, détournées et malfaisantes.
      Si l’humanité parvient à changer son rapport social et changer son paradigme politique en abolissant état et marchandise par ce truchement, alors science et technologie reprendront leur place juste et équilibrée comme moyen de l’émancipation.

      • Science au sens de réaliser sa Vraie Nature donc ESSENTIEL OU ESSENCE : S en Ce, le Ce qui coupe du TOUT déployé dans ses possibilités terrestres. La Science est donc ESSENCE, LA VOIE, LE TAO, LA SIGNATURE, LE SANS POURQUOI.
        « C’est pourquoi il existe ce qui engendre, ce qui forme, ce qui sonne, ce qui colore, ce qui épice. Chacun de ces cinq existants est soumis à un principe [une Essence] qui le fait agir. Ce qui naît, c’est la mort, mais le principe [l’essence] de vie est inerte. Ce qui est formé, c’est le fruit, mais le principe de forme est impalpable. Ce qui est sonné, c’est le son, mais le principe de son est inaudible. Ce qui est coloré, c’est l’ornement, mais le principe de la couleur est incolore. Ce qui est épicé, c’est la saveur, mais le principe de goût est insipide. Chacun ces principes [ou Essences] est régi par une inaction qui peut produire Yin, souple, court, circulaire, vie, chaud, profond, aigu, apparition, azur, salé, parfum et leur contraire. Ignorante et impotente, cette inaction est omnisciente et omnipotente [puisqu’elle est ESSENCE).
        (Définition de l’Essence par Lie Tseu : Traité du Vide parfait, chapitre : Présages célestes, dernière partie du Verset 4).

        SCIENCE : dans le sens alchimique ou de la Vraie Nature de chacun :
         » Prends ceci et fais un monde « . Ou bien :  » Prends n’importe quoi et fais-en une pilule ou un clystère  » (Thomas Vaughan : Traité du Ciel terrestre).
        SCIENCE : dans le sens officiel et étatique ou conventionnel :
         » Expérience reproductible et contrôlable par d’autres, en tous lieux et en toutes saisons ou circonstances « . Ainsi, il s’agit ici d’une technique et non d’une science !
        Il ne faut pas confondre, comme actuellement on confond le général et l’universel…….

  3. https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2023/11/1-343.jpg

    Bon, je vous mets cette image piquée sur Réseau International, ce jour par Abdel Bari Atwan et je vois que chez vous aussi, WP a mis en place ce truc immonde… Nous aurons tout fait, hein ?

    • Oui, mais cela suscite la question : Handala a t’il besoin de brandir le drapeau ?.. Le problème du drapeau est son association à un état, en l’occurence un état palestinien alors que la solution est à ZERO ETAT, c’est l’évidence même. Dans les dessins originaux de Nadji Ali, nous n’avons pas le souvenir de Handala avec un drapeau. Handala représente l’âme palestinienne ancrée dans sa terre, comme toute population native. Il est le symbole du retour et de la vie en harmonie.
      En Palestine pré-britannique, il y avait des arabes, quelques juifs, des chrétiens… et pas de problèmes de coexistence, même sous contrôle ottoman (turc).. Le merdier a commencé, comme d’hab’ avec l’intervention occidentale, les Rosbifs et leur projet colonial et de contrôle. Qui est derrière tout ça, derrière Balfour etc ?… Les Rothschild oui mais c’est quoi les Rothschild ?.. La City de Londres, les 2,50km2 les plus riches de la planète dont Wall Street est une succursale. Qui est derrière le merdier actuel ? Le Qatar / Exxon Mobil pour la guerre du gaz dans cette partie du monde. Tout se tient dans une implacable logique interne.
      Sortir du cercle vicieux, aller vers la (seule) solution hors État, hors marchandise, hors argent, hors salariat, donc lâcher prise de la fumisterie illusoire du paradigme « démocratique marchand » dominant.
      CQFD
      😉

      • Questionnement légitime, mais perso, je n’étais pas allée jusque là, et j’ai simplement pensé que sur votre fond noir c’était un bel hommage à tous ces morts. Sur Channel machin un vieux journalistes très connu est venu expliquer que 68% des victimes étaient des femmes et des enfants et comment ils avaient triangulé les sources pour annoncer ces chiffres. En Frankistan, on ne parle jamais des morts palestiniens, tout le monde s’en fout ! Et ici on se doute pourquoi ! Voilà pourquoi je vous ai mis ce Handala, bien sûr que pour moi aussi la solution est à 0 État, c’est juste mon cœur de maman qui saigne un tout petit peu plus que d’autres à entendre et voir toutes ces nouvelles tragédies, rien de plus, mais rien de moins…

        • Absolument, on comprend très bien, ce n’était qu’une remarque « politique », il est super sur fond noir oui, on l’a sauvegardé et on le mettra sur le prochain compte-rendu d’Al Manar sur la libération des quelques otages… Impressionnant de voir ces otages partir en saluant leurs geôliers et une certaine « complicité » qui semble s’être instaurée entre quelques otages et des combattants palestiniens… Alors bien sur certains diront que c’est une mise en scène, mais sur certaines photos, les regards ne trompent pas. On avoue être assez troublé par tout ça. Tout prend le contre-pied de ce qui était attendu… On trouve cette situation vraiment bizarre et cela va contribuer à enfoncer quelques clous de plus dans le cercueil sioniste et la défaite de cette entité coloniale génocidaire… On a essayé de transcrire tout ça dans notre préambule de l’article d’Al Manar à suivre. Comment la société israélienne va pouvoir gérer tout ça ?
          A suivre…

          • Et cela tranche encore plus avec le narratif des merdias french, pour le peu que j’en vois tant cela lève le cœur. Ne serait-ce que dans la présentation, les bandeaux… C’est à gerber.

            • oui, l’occident totalitaire ne survit plus que par le mensonge et la censure institutionnalisés… c’est la fin de l’histoire, tout part en sucette dans un maelstrom dictatorial marchand…

        • rend super bien aussi en fond d’écran d’ordi… 😉

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