Décoloniser les entités coloniales Canada et Etats-Unis : se rappeler les arguments de Deskaheh, émissaire Cayuga à la Ligue des Nations, assassiné (Mohawk Nation News)

TRW
Wampum Deux Rangées

Se rappeler les arguments de Deskaheh

Mohawk Nation News

24 juillet 2023

Url de l’article original :

https://mohawknationnews.com/blog/2023/07/23/remembering-the-arguments-of-deskaheh-audio-posted-feb-10-2021/

Ce discours fut prononcé le 10 novembre 2002 à la conférence “Vous êtes sur la terre indigène” à l’université McGill, Canada

1.OUVERTURE. La Commission Royale du Canada sur les Peuples Aborigènes admet maintenant que la relation entre le peuple indigène et les Européens non-invités commença avec  teio’hateh, le traité du Wampum Deux Rangées. Deux entités s’accordent de vivre séparément en accord avec Kaianerekowa, la Grande Loi de la Paix. Nous leur avons permis de vivre ici temporairement, nous dans notre canoë, eux dans leur navire, nous ne ferions que partager la même rivière. Les peuples indigènes et les nouveaux-venus appartenaient à des familles différentes ayant des langages, cultures, lois et modes de vie différents. Les monarques européens reconnurent que nous n’étions pas leurs sujets et qu’ils ne pouvaient pas interférer avec nos us et coutumes. Comme l’île de la grande tortue est entièrement terre indigène, nous avons donné aux “groupes sociaux” européens l’autorisation d’utiliser a terre sur l’épaisseur d’un soc de charrue afin qu’ils puissent se nourrir. Mais jamais ils ne pouvaient posséder la terre ni former des “partis politiques”. Ils avaient besoin de notre autorisation pour tout ce qu’ils voulaient faire sur notre terre. (NdT : rappelons si besoin est, que pour les natifs, ils ne “possèdent” pas la terre, ils ne font que l’emprunter aux générations futures avec pour mission de la protéger pour les non-nés…)

2.OUBLIER LE WAMPUM DEUX RANGÉES. Puis les colons ont commencé à voir les choses de leur façon étrangère. Ils violèrent le traité Wampum Deux Rangées et adoptèrent une description “géographique” d’eux-mêmes, qu’ils étaient en fait des “Nord-Américains”. Les habitants originels de l’endroit étaient fondés sur le clan attaché à la terre. Les colons luttèrent contre leurs cousins d’Europe pour savor qui pourrait venir ici, ce qui est notre droit et notre prérogative. Puis ils commencèrent à imposer leurs lois militaires et leurs méthodes sur tout le monde de l’Île de la Grande Tortue, ce sur la base de traités européens faits pour mettre un terme à leur guerre entre eux en Europe, comme la guerre de 7 ans entre la France et l’Angleterre et autres. (NdT : Le traité wanpum deux rangées a été présenté au traité de Montréal de 1701 au Français, puis quelques jours plus tard aux Anglais, les deux nations l’acceptèrent) Jamais ils ne consultèrent Onkwehonweh (le peuple natif), peuples originels qui depuis toujours avaient respecté la terre. Au lieu de demeurer dans leur propre navire, ils décidèrent de s’approprier toute la rivière.

3.LES “AFFIRMATIONS” DE DOMINION. Quelques colonies britanniques d’Amérique du Nord se confédérèrent en 1867 pour former la colonie du CANADA. La nouvelle organisation politique était un “dominion”, une colonie, parce que les visiteurs s’arrogèrent le droit de dominer la terre et tous les peuples indigènes qui y vivaient. Au lieu d’un rapport de sujets à leur roi ou reine, ils commencèrent à fonder leur identité sur la terre indigène qu’ils squattaient. Ils changèrent de registre et passèrent de l’acceptation de notre hospitalité à essayer de nous dominer.

4.SUJET BRITANNIQUES. Il n’y a eu aucune permission émanant de nous pour cette prise de pouvoir. Le Canada était une colonie britannique et la Grande-Bretagne ne pouvait pas donner ici à ses sujets plus qu’elle ne le pouvait, c’est à dire rien. Les sujets britanniques ignorèrent le wampum deux rangées. A ce moment précis, ils devaient partir, car ils étaient devenus des envahisseurs.

5.DEFINITION GEOGRAPHIQUE. Nos ancêtres ne furent en rien consultés au sujet de tout ceci. Ils savaient qu’on ne pouvait pas altérer les termes du wampum deux rangées. Notre terre appartient aux non-nés. Nous sommes les gardiens de notre terre-mère. Elle ne peut jamais être vendue ou cédée à quiconque et elle est gouvernée par Kaianerekowa, la Grande Loi de la Paix. La terre fut fournie par la création à nos générations passées, présentes et futures. Les sujets coloniaux britanniques n’avaient aucun droit de forcer les peuples indigènes dans leurs propres concepts de territoire, de nationalité et de propriété. Ils ne pouvaient pas imposer leur vision géographique, leur nouvelle définition sur nous.

6.LIBERTE INDIGENE. Les colons sont toujours des sujets de leurs rois. Les indigènes ne le sont en rien, jamais ne le furent et ne le seront jamais. La vie d’être libre et d’avoir une voix fut une révélation pour les Européens. Nous sommes tous des personnes souveraines placées par la création dans des endroits variés de l’Île de la Grande Tortue afin de remplir nos devoirs envers notre terre-mère et toute vie.

7.NOTRE VOIX. Les colons ne voulaient plus être sujets. Ils changèrent leurs visons de la loi et des relations internationales. Les colons définissent la “nationalité” sur des termes territoriaux usurpés plutôt que d’adhérer à Kaianerekowa. Sans notre connaissance ou consentement, leur citoyenneté devint fondée sur l’endroit de naissance minimisant Kaianerekowa. Ils ne comprennent toujours pas le sens profond d’égalité. Leurs institutions ne donnent aucun voix à leurs citoyens. Leur loi des First Nations Governance Act montre qu’ils ne respectent en rien la voix du peuple indigène, qui a eu juridiction sur ces terre depuis des temps immémoriaux. Cette loi de 2002 fut proposée pour municipaliser la terre native sous la réglementation de banques privées et de mettre un terme le peuple original souverain. [aujourd’hui c’est la proposition “d’accord d’encadrement”]. Ils ignorèrent totalement leurs obligations sous la règle du wampum deux rangées.

8.VERITABLE IDENTITE INDIGENE. Les colons peuvent changer d’idée sur eux-mêmes aussi loin qu’ils adhèrent à la Grande Loi de la Paix ici. Ils ne peuvent en aucun cas nier notre identité ni s’approprier la terre et les ressources. Depuis, les sujets coloniaux de la confédération britannique n’ont fait que violer les accords entre la Grande-Bretagne et les peuples indigènes.

9.L’ENTREPRISE NE PEUT PAS POSSEDER LA TERRE. La Confédération et le British North America Act de 1867 n’a pas donné à la Grande-Bretagne le droit de laisser les colons violer le Wampum Deux Rangées. La Grande-Bretagne savait que ses sujets ne pouvaient venir sur notre terre que comme un “groupe social” séparé, qui partagerait la “rivière” avec nous, chacun dans son embarcation. Mais les sujets britanniques tombèrent dans cette illusion idéologique de croire que la terre leur appartenait. Ce mensonge est enseigné dans leurs centres d’endoctrinement appelé “système éducatif”.

10.DESKAHEH & LA COUR SUPREME DU CANADA (CSC). L’iera’kwa, la confédération des six nations iroquoises savait tout cela en 1920. De désespoir, elle envoya le chef Deskaheh demander à la Cour Suprême du Canada que le ministère des affaires indiennes mette un terme à sa violation du British North America Act 1867. Cette loi ne donnait au Canada que le droit de négocier avec nous à la place de la Grande-Bretagne. Les colons ne peuvent en rien imposer leur loi de l’amirauté sur les peuples indigènes. Mais les hauts-fonctionnaires canadiens ne laissèrent pas Deskaheh s’exprimer devant la CSC.

11.LES TROUPES ATTAQUENT LES SIX NATIONS. Si Deskaheh avait été autorisé à prouver que ce qu’ils faisaient étaient illégal, ces bureaucrates se seraient retrouvés au chômage. Ainsi, ils envoyèrent la troupe. La Gendarmerie Royale du Canada (GRC, police montée canadienne, NdT : à l’origine créée comme traqueur d’Indiens renégats au système…) envahit une partie du territoire des six nations sur la portion de Grande Rivière, qui demeurait après un siècle de vol et de fraude. L’armée déposa le gouvernement traditionnel, parmi les plus vieux gouvernements de la planète. Ils installèrent leur système de marionnettes des conseils de bandes et volèrent toute nos terres et créèrent le système des réserves indiennes le 25 octobre 1924, au moyen de l’Indian Land Act. Depuis lors, les colons ont refusé de communiquer avec notre véritable gouvernement traditionnel et nos leaders, ne parlant qu’à de faux chefs élus dans des conseils de bande à la botte, qu’ils ont imposés sous leurs lois coloniales.

12.DESKAHEH & LA LIGUE DES NATIONS. Les diplomates de la confédération iroquoise ont été des invités d’honneur dans les cours royales britanniques. Dans les années 1920, la Grande-Bretagne refusa de gérer les problèmes de sa colonie. La Confédération iroquoise envoya Deskaheh à la Ligue des Nations (NdT: mère de l’ONU, créée après la première guerre mondiale) pour demander justice. Les Six Nations souveraines, iera’kwah, qualifièrent pour rejoindre la ligue et demandèrent d’y être membre afin que nos arguments puissent y être présentés afin de protéger nos droits. Les Pays-Bas, la Perse, l’Estonie, Panama et l’Irlande furent d’accord pour que nos plaintes soient examinées par un tribunal international. Mais Deskaheh fut de nouveau pris en embuscade par le gouvernement canadien emmené par son haut-fonctionnaire D.C. Scott qui conspira derrière le rideau pour s’assurer que l’affaire ne soit jamais reçue et entendue publiquement. Ils mentirent à la Ligue affirmant sans vergogne que le Wampum Deux Rangées et la Grande Loi de la Paix, Kaianerekowa n’existaient pas.

Le Land Act fait partie de l’Indian Advancement Act de 1924, qui imposa la législation sur le quota sanguin [apartheid]. Ce fut le début du “business plan” de 100 ans afin d’exterminer les peuples natifs et qui doit donc s’achever en 2024.

13.LES INDIGENES SONT DES ALLIES. Aujourd’hui, les colons savent que les peuples indigènes vont toujours maintenir leur droit à l’indépendance. Nous étions alliés et non pas sujets de la couronne britannique. Nous ne faisons aucunement partie de l’ENTREPRISE COLONIALE CANADA, la colonie qui devint un état entrepreneurial. Les colons imposèrent leur loi de l’amirauté sur nous en violation à la fois du Wampum Deux Rangées et de la loi internationale moderne. Ils imposèrent leurs sanctions économiques et nous ont forcé à un état de destitution et de pauvreté comparés aux colons. Comme l’a dit Deskaheh dans son dernier discours avant d’être assassiné en 1924, c’est comme si le Mexique essayait de faire appliquer ses lois aux Etats-Unis.

14.LE SENS D’EGALITE. Le problème est que les colonisateurs européens ne comprennent pas le sens d’égalité. Ils ont changé comment ils se définissent eux-mêmes. Quand nous avons fait le traité Wampum Deux Rangées avec d’abord la France (NdT : avec le traité de Montreal en 1701), puis l’Angleterre un mois plus tard, nous nous sommes ensemble définis en termes de relations “personnelles”. Nous sommes des individus souverains, parties intégrantes de nos clans. Les nations européennes sont fondés sur un statut de sujets envers une autorité et d’une allégeance à leurs monarques. Leur passage à leur redéfinition d’eux-mêmes sur le territoire de l’Île de la Grande Tortue n’a absolument aucune base légale. Ils n’ont absolument aucun droit de s’imposer eux-mêmes et leurs lois sur nous ou de saisir nos terres et nos ressources sans notre connaissance et notre accord. En tant qu’état successeur, les colons sont toujours liés par les obligations du traité avec la Grande-Bretagne. Les colons sont des invités sur notre terre. Au lieu de cela, ils ont présumé de s’emparer de la baraque entière. Les colons doivent faire des accords justes et valides avec nous, les habitants originaux de l’Ile de la Grande Tortue, à notre satisfaction s’ils désirent rester ici.

15.LES CANADIENS SONT DES IMMIGRANTS. Les colons célèbrent le “Jour du Canada” sachant que le CANADA est une entreprise coloniale et non pas une nation indépendante. La nationalité canadienne n’existe pas. La nationalité est directement liée aux clans, à des ancêtres communs, à une langue native et non pas deux langues étrangères, une culture traditionnelle et une terre. Le CANADA n’a rien de tout ça. Les colons et leurs ancêtres ont en commun la fuite de régimes oppresseurs et l’immigration vers la terre de quelqu’un d’autre pour les opprimer à leur tour. Nous n’avons absolument aucune obligation de nous occuper d’eux. Ils n’ont jamais accepté d’être sous la protection de Kaianerekowa, ce qui les a aliéné.

16.UN DOMINION A LA COUTUME FEODALE. Le Canada est un “dominion” qui fut produit par la volonté de dominer de l’Angleterre. Le “dominion” est une coutume féodale amené en Angleterre par des seigneurs étrangers qui conquirent la terre et les gens qui y vivaient (NdT : Les Normands de Guillaume le “Conquérant” eux-mêmes descendants de Vikings implantés en “Normandie”). Ces habitudes profondément enracinées violent le respect égalitaire représenté par le Wampum Deux Rangées.

17.LE CANADA N’EXISTE PAS. En conséquence, toute l’existence du Canada en tant que pays légal, légitime, est la plus grande ruse jamais jouée à la face du monde. L’auto-définition coloniale ne peut pas s’approprier notre identité politique, nos ressources et notre terre. Ceci viole les traités initiaux faits par la Grande-Bretagne et les peuples indigènes.

18.LE CANADA VIOLE LA LOI INDIGENE ET INTERNATIONALE Les colons violent à la fois la version européenne de la loi internationale et notre loi indigène. Les colons violent le principe d’égalité humaine, qu’ils ont reconnu vers la moitié du XXème siècle, après les atrocités de la seconde guerre mondiale, lorsqu’ils signèrent la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la charte des Nations-Unies et l’International Covenant on Civil and Political Rights. Le Canada hésite à ratifier l’UNDRIP (United Nations Declaration on the Rights of Indigenous People), car elle reconnaît que le Canada n’est pas un pays. Les immigrants devront quitter les lieux, le CANADA serait dissout et Kaianerekowa deviendrait la seule loi prévalante.

19.LA PUISSANCE N’EST PAS LE DROIT. Deskaheh a voulu présenter cet argument dans les années 1920, mais les colons ne veulent pas nous entendre expliquer encore nos demandes de respecter nos juridictions sur la terre et nos droits politiques et économiques. Nous sommes souverains… Les colons ne le sont pas ! Lorsque les Américains eurent leur révolution, ils ont jeté leur statut de sujets de la couronne. Puis, ils devinent fous, saisirent les terres, massacrant les gens et détruisant les ressources. Ils nous appelaient peuples naturels et “Indiens”, mais nous traitaient comme de la vermine. Les Canadiens ont accepté cette politique américaine disant que la puissance fait le droit et que les Européens avaient un droit divin de s’emparer des terres, des possessions, des ressources et des vies. Le Canada a joué jeu veule du “rêve américain”. Ceci s’applique à toutes les Amériques, nord et sud.

20.LES INDIGENES ONT TOUT.  Ce qui s’est passé fut sordide. Dans les traités subséquents des prairies, il n’y a eu aucune rencontre des esprits avec les peuples natifs là-bas. Les Anglo-Canadiens prétendent que ces gens furent d’accord pour abandoner tout ce qu’ils avaient ! Les indigènes connaissent l’accord de co-existence avec eux en tant que groupe social. Dans notre cas, le wampum deux rangés créa une véritable rencontre des esprits. Les Britanniques reconnurent que nous étions des nations qui donnent la permission de vivre ici sous la règle de la loi de la Grande Paix. Ceci est toujours effectif.

21.LA DEFINITION TERRITORIALE. La décision unilatérale anglo-canadienne de passer à une définition territoriale d’eux-mêmes, ne leur donna aucun droit de s’emparer de nos terres et de nos ressources. Ils n’ont aucun accord avec nous, les peuples indigènes réels. Les conseils de bandes du gouvernement canadien sont dans le camp ennemi. Ils ont besoin de notre consentement et notre satisfaction pour faire quoi que ce soit sur nos terres, Nous ne succomberons pas à leur veulerie pour nos ressources et le pillage de nos terres. Tout nous appartient et ils le savent pertinemment.

22.OU EST LE REÇU POUR L’ILE DE LA GRANDE TORTUE. Les colonisateurs prétendent que tout le monde est égal et dans le même temps impose illégalement des lois et des croyances sur nous. En tant qu’état successeur, le Canada est toujours lié aux limitations des obligations du traité de la Grande-Bretagne qu’il doit remplir. Ils devront partir ou nous laisser tranquilles ou se conformer à Kaianerekowa. Comme les blancs n’ont pas de clans, ils sont disqualifiés pour vivre ici. Ils ne peuvent vivre ici que comme groupe social séparé sous le contrôles des clans établis par Kaianerekowa. Ceci est une loi internationale à laquelle le Canada a convenu. Les colonisateurs n’ont aucun droit affirmer un dominion sur le peuple original inhérent à l’endroit ou de s’emparer de nos terres et possessions. Ils n’ont pas négocié d’accords justes et valides avec nous, qui considérerait nos droits maintenant et dans le futur. Nous sommes le “peuple depuis toujours”, placé par la nature sur la terre-mère. Les tentatives actuelles du Canada de nous forcer, nous les peuples originels, de prouver dans leurs tribunaux étrangers et privés que nous avons un droit d’affirmation sur notre propre terre est ridicule et illégal de par la loi internationale. Ils doivent nous montrer leur autorisation d’être sur notre terre, de piller nos ressources et de laisser derrière eux un sillage de sang et de pollution. Les colons n’ont pas de reçu pour notre terre.

Quelle partie de l’expression “la profondeur d’un soc de charrue” les envahisseurs ne comprennent-ils pas ? Tous ces points s’appliquent de manière identique pour les Etats-Unis.. (NdT : nous ajouterions même pour l’Australie, a Nouvelle-Zélande etc…) Seule la fondation sur Kaianerekowa, la Grande Loi de la Paix et le wampum deux rangées de l’égalité, en ayant une voix par le consensus, la justice et la vérité, peuvent éliminer l’actuelle pandémie de haine, d’injustice et de racisme qui est en train de déchirer le monde.

L’auteur de ce discours attend une invitation de l’université McGill pour délivrer de nouveau ce message.

Indigenous-Resistance

= = =

Lectures complémentaires :

Kaianerekowa, la Grande Loi de la Paix

La voie du Wampum Deux Rangées, John Kane

“L’anarcho-indigénisme”, Taiaiake Alfred et Gordon Hill

“Wasase”, Taiaiake Alfred

« Paix, pouvoir et rectitude, un manifeste indigène », Taiaiake Alfred

« Meurtre par décret, le crime de génocide au Canada », TICEE

“Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte”, Steven Newcomb

“Nous sommes tous des colonisés”, Résistance 71

“Effondrer le colonialisme”, Résistance 71

« Petit précis sur la société et l’État », Résistance 71

et aussi bien sûr…

Il n’y a pas de solution au sein du système! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Unknown
Résistance indigène partout, colonisation nulle part !

EZLN_autodefense1

resistance_palestinienne_jenine

milicienne_espagne36

17 Réponses to “Décoloniser les entités coloniales Canada et Etats-Unis : se rappeler les arguments de Deskaheh, émissaire Cayuga à la Ligue des Nations, assassiné (Mohawk Nation News)”

    • Dans son intégralité dans cette page de mon blog car impossible de faire moins et tant ce magistral rappel en 22 points fera date…

      Il n’y a pas de hasard, nous sommes à la croisée des chemins avec ce 1924/2024 qui prouve que NOUS tous/toutes avons notre place à tenir, main dans la main avec les peuples indigènes des 5 continents, ICI & MAINTENANT !

      Et comme nous le mettons en exergue depuis le début AMÉRINDIENS ► PALESTINIENS = Même combat ! Que tous les colons Israéliens lisent cet appel qui est tout autant valable pour eux !

      Australiens, Néo-Zélandais, Afrikaners… Itou !
      Jo

  1. C’est, comme nous l’avions relevé dans l’Anarchisme Africain, l’histoire d’un Mouvement, toute la différence entre les Natifs de l’île de la Grande Tortue et certaines mouvances comme le Parti des Combattants pour la Liberté Économique qui appellent à tuer le Boer ► https://lemediaen442.fr/julius-malema-leader-politique-sud-africain-appelle-au-meurtre-tuez-le-boer-pionnier-blanc-dafrique-du-sud/

    N’oublions pas qu’Hitler avait pris pour modèle pour mettre au point sa solution finale les guerres indiennes (USA/Canada) et la guerre des Boer !

    Pas pour rien que les Natifs rappellent, sans cesse, qu’ils suivent les principes fondateurs de… La Grande Loi de la Paix !

  2. Conférence du professeur Taiaiake Alfred (Mohawk, Kanawake) à la Simon Fraser University, Colombie Britannique en 2018 sur le thème : « From Red Power to Reconciliation and Resurgence »…

  3. le canada est aussi une entité coloniale chinoise
    https://www.leadnow.ca/stop-fipa/

    2021:
    « Des Mohawks de Kahnawake occupent une terre ancestrale à Châteauguay

    Des membres de la communauté de Kahnawake tentent de se réapproprier une terre promise à une promotion immobilière.  »
    Pour Karihwakatste Deer, revendiquer des terres qui appartenaient traditionnellement à sa communauté suscite un sentiment de fraternité, de collectivité et de paix.

    « Nous venons de la terre », dit-elle. « Notre langue vient de la terre, notre culture, tout est connecté à la terre, et nous avons besoin de cette connexion. »

    Elle fait partie d’un groupe de Kanien’kehá:ka (Mohawks) de Kahnawake, au sud de Montréal, qui revendique une terre située hors des frontières de leur territoire, pour empêcher le développement d’un nouveau quartier résidentiel à Châteauguay.

    Depuis le 1er juillet dernier, elle et son groupe occupent la terre boisée.

    Ils le font en réaction à une décision de la Municipalité de Châteauguay du 15 mars dernier qui modifie le zonage du secteur. Ce changement permettra la construction de 290 résidences, ce qui a déclenché l’ire de la Nation Kanien’kehá:ka de Kahnawake – organe traditionnel de gestion de la communauté, antérieur à la création des conseils de bande.

    « Ça signifie de reprendre ce qui nous appartient, ce qui était initialement à nous », affirme Karihawakatste Deer. « Et particulièrement cette terre, parce qu’elle est liée à Kahnawake. Elle n’est pas encore développée et nous avons donc l’occasion de nous la réapproprier, pendant qu’elle est encore à l’état naturel. »
    Chaque jour depuis, les gens s’agglutinent autour du feu dans le campement principal pour discuter. D’autres sont dans de plus petits campements installés plus loin dans la broussaille et s’occupent à tanner des peaux d’orignal et à en apprendre davantage sur l’habitat naturel. Les Rotisken’rakéhte – les gardiens traditionnels de la communauté – patrouillent dans le secteur.
    « Seulement d’être ici, sur la terre, dans les taillis avec la nature, avec toute la médecine et les arbres fruitiers qui sont ici, c’est vraiment bien », dit Karihwakatste Deer. « C’est paisible d’être ici. »

    Cette terre, qui s’étend sur deux propriétés, fait partie d’un petit nombre de zones toujours non développées qui longent la frontière entre Kahnawake et Châteauguay. Des pruniers, des pommiers et des framboisiers y sont répartis aléatoirement. On y trouve aussi deux milieux humides.

    « C’est un très beau lieu et ce serait terrible s’il était détruit pour faire place à un projet immobilier », affirme Teiowí:sonte Thomas Deer, coordonnateur des communications pour le bureau de la Nation Kanien’kehá:ka. « Les enfants courent et jouent sur la terre, et ils apprennent ce que ça veut dire d’être autochtone. C’est inspirant. »

    Le but du campement est de montrer que Kahnawake était là avant l’arrivée de n’importe quel développement. Kaheríhshon Fran Beauvais, mère du clan des tortues, espère que ce fait évitera toute confrontation ou violence avec les parties prenantes du projet.

    « Nous sommes ici parce que nous devons l’être », fait valoir Mme Beauvais.
    Les terres qui nous appartiennent sont si petites en comparaison de ce qui nous revenait originellement. Si nous permettons à l’empiétement de continuer, ils vont finir par tout prendre.
    Une citation de Kaheríhshon Fran Beauvais, mère du clan des tortues.

    341 ans de revendications

    Le Conseil mohawk de Kahnawake – le conseil de bande élu – a également signalé son opposition au projet résidentiel, puisqu’il réanime un conflit territorial vieux de 341 ans.

    Une seigneurie a été accordée aux Jésuites en 1680 par le roi Louis XIV afin d’établir une mission d’occupation sur le territoire.

    Des documents historiques montrent que la communauté était déjà inquiète à cette époque de perdre ses terres au profit de la nouvelle seigneurie, baptisée Sault Saint-Louis. Couvrant autrefois 18 210 hectares, le territoire de Kahnawake est réduit aujourd’hui à 5261 hectares. La majorité des terres de l’ancienne seigneurie ont donné naissance à des municipalités de la Montérégie.

    Le gouvernement fédéral avait accepté de négocier un règlement pour résoudre cette dispute en 2003, mais les discussions sont au point mort depuis 2015, affirme le chef du Conseil mohawk de Kahnawake, Mike Delisle fils.

    « En fait, il y a eu de grands pas de recul », affirme M. Delisle à propos du gouvernement fédéral. « Personnellement, ça me fâche vraiment. »

    En 2007, le gouvernement du Québec avait promis de redonner 282 hectares en échange du prolongement de l’autoroute 30, qui traverse désormais les terres de l’ancienne seigneurie. Environ 200 hectares ont depuis été ajoutés à la réserve, y compris le lot où le campement de protestation est aujourd’hui installé.

    Québec doit encore 85 hectares, et la reprise de ces terres est une priorité pour Kahnawake.

    « La communauté nous dit que la terre est la [priorité] numéro un, et l’argent passe en deuxième », affirme Mike Delisle.

    « C’est les ordres qu’on a reçus de la communauté et on s’y conforme… C’est encore la direction que l’on suit, que ce soit à propos de cette terre ou d’une autre par la suite. »

    Pour les autorités traditionnelles, c’est important de ne pas se cantonner aux paramètres de la seigneurie. Le territoire traditionnel de la Nation Kanien’kehá:ka s’étendait sur 3,6 millions d’hectares, de la vallée du Saint-Laurent jusqu’à la chaîne des Adirondacks et au haut de l’État de New York. À ce jour, ce territoire n’a jamais été cédé.

    « Le roi de France n’était pas en droit de nous donner des terres qui nous appartenaient déjà », insiste Teiowí:sonte Thomas Deer.

    « C’était la responsabilité des tous les régimes coloniaux successifs d’empêcher l’empiétement sur ces terres, ajoute-t-il. Ces régimes n’ont pas assumé cette responsabilité. »
    Retour de la terre

    Ce qui se passe à Kahnawake s’inscrit dans le mouvement « Land Back ».

    L’Institut Yellowhead, un centre de recherche dirigé par les Premières Nations et basé à l’Université Ryerson, à Toronto, a publié un rapport en 2019 sur la dépossession des terres qui définit leur réoccupation comme l’une des affirmations les plus directes de restitution. De plus en plus d’exemples émergent au Canada.

    « Une des choses que je crois être importantes à propos de ces mouvements de réoccupation des terres, c’est à quel point ils peuvent être inspirants », affirme Hayden King, directeur de l’Institut Yellowhead.

    Occuper à nouveau des terres offre un résultat tangible, visible et viscéral.
    Une citation de Hayden King, directeur de l’Institut Yellowhead

    M. King affirme que les options des peuples autochtones pour réclamer leurs terres ancestrales sont souvent limitées, et la réoccupation devient de plus en plus efficace pour stopper les développements.

    « Si vous regardez l’histoire de ce pays, chaque avancement dans les droits des peuples autochtones a été fait par le biais de confrontations. Et plusieurs de ces confrontations ont lieu sur le territoire », dit-il.

    « On voit ce que les gens font partout au pays. Ça en inspire d’autres et ça montre que ça peut être fait. »
    Teiowí:sonte Thomas Deer croit que la restitution des terres sera probablement la seule façon de soutenir la population grandissante de Kahnawake.

    « Les peuples autochtones ne peuvent pas compter sur les gouvernements du Canada ou des provinces pour arriver à une justice territoriale », affirme-t-il. « C’est seulement par des actes d’autodétermination que nous pourrons restaurer l’intégrité de nos terres. »

    Le bureau de la Nation Kanien’kehá:ka et le Conseil mohawk ont envoyé des lettres aux différents ordres de gouvernement au cours des cinq derniers mois.

    Le développeur immobilier qui possède le terrain adjacent à la terre contestée depuis 2016 n’a pas répondu aux demandes d’entrevue.

    La Ville de Châteauguay affirme dans un communiqué que, nonobstant la question du zonage, aucune autre démarche n’a été entreprise concernant le projet de développement.

    Le maire Pierre-Paul Routhier reconnaît que l’opposition à ce projet émane de disputes territoriales non réglées et précise que la Ville écrira aux gouvernements fédéral et provincial « pour qu’ils répondent rapidement aux demandes de nos voisins ».

    Le bureau du ministère des Relations Couronne-Autochtones affirme toutefois dans un communiqué que le Canada encourage le Conseil mohawk de Kahnawake à continuer le dialogue avec la Municipalité et la province, puisque le terrain concerné est de compétence provinciale.

    « Ils se renvoient la balle et ils espèrent qu’on va se fatiguer », croit Kaheríhshon Fran Beauvais. « Mais personne ne va abandonner. »

    La communauté prévoit maintenir le campement jusqu’à ce que le projet de promotion immobilière soit abandonné pour de bon et que les terres soient restituées à Kahnawake.
    https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1810148/kahnawake-territoire-chateauguay-developpement-immobilier

  4. le Canada et les USA sont des entités coloniales du Vatican

    le Vatican possède des millions d’hectares de terre dans toute l’Amérique (Nord et sud) ainsi que dans le monde entier où les gueux sont toujours interdits d’accès sans autorisation du clergé qui gère ces vastes terrains via leurs abbayes ou monastères construits dessus, mais la mafia climatique est content en disant qu’en privant les gueux d’accès aux 177 millions d’acres que possède le Vatican, cela aide pour leur faux réchauffement climatique bidon
    https://yaleclimateconnections.org/2021/06/the-catholic-churchs-vast-landholdings-could-help-protect-the-climate/

    voici un exemple de champs d’abbaye que les gueux n’ont pas le droit de cultiver pour se nourrir
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Notre-Dame_de_Gethsemani

  5. la colonisation des corps avec les larves parasites:
    « LARVES DANS LE LAIT ENFANTILE (GALLIA): SIGNALEMENTS DEPUIS 2020… »
    https://crowdbunker.com/v/q3PNGKaHri

    voilà pourquoi ils légalisent les insectes dans la bouffe, pour foutre des insectes et leurs larves vivantes dans la bouffe

    et la fusionner avec le graphène…

    les insectes bouffent le graphène, donc bouffer des insectes c’est bouffer du graphène, et les insectes ont aussi d’autres toxines , en plus de voler notre nourriture à l’intérieur de notre corps

    tenia

  6. […] Deskaheh, émissaire Cayuga à la Ligue des Nations, assassiné (Mohawk Nation News) – Traduction Résistance 71, 1er août […]

  7. ils veulent coloniser la planète avec la monnaie numérique, transformer chaque terre, chaque bien en points carbones contrôlés par la monnaie carbone.

    ironique ils prétendent que la monnaie numérique c’est pour empêcher la spéculation donc le trading, alors que c’est tout l’inverse, c’est numériser le plus de bien possible, pour faire le plus de trading possible, la preuve ici qui présente le trading comme « métier d’avenir à 6 chiffres » pour une poignée d’étudiants matheux faisant des réunions internationales à la city de londres, parait qu’il y a pas mal de franchouillards, à tel point que la city de londres aurait interdit de parler français dans les réunions de trading, comme quoi on a pas mal de collabos mettant la France en faillite ainsi que le vol de la propriété privée comme partout dans le monde:
    « un trader un peu trop exalté a engagé en catimini plus de 50 milliards de positions menaçant toute la banque de faire banqueroute. »https://www.vanityfair.fr/article/23-ans-et-deja-un-salaire-a-six-chiffres-bienvenue-dans-le-monde-merveilleux-des-quants?utm_source=pocket-newtab-fr-fr

    les colons sont les banques et la monnaie numérique et les traders et leurs patrons

    • C’est le même colonialisme de fond, seuls les moyens changent, la finalité demeure, rien de surprenant…
      SAVOIR DIRE NON !… et s’ORGANISER, tout est là ! 😉

  8. le monde scientifique est envahi et colonisé par Harry Potter

    « études scientifiques sur les gènes moldus, cracmols et sorciers financés par l’institut de recherche médicale publique du royaume-uni »
    https://www.bmj.com/content/335/7633/1299

    preuve qu’on est dirigé par des faux scientifiques avec de faux virus imaginaires avec aucune preuve de leur existence aucune vidéo, tout comme la magie qui existe sans preuve à leurs yeux

  9. […] Deskaheh, émissaire Cayuga à la Ligue des Nations, assassiné (Mohawk Nation News) – Traduction Résistance 71, 1er août […]

  10. la colonisation des hôpitaux psychiatriques sur la planète pour enfermer les opposants
    https://crowdbunker.com/post/VBx6wQG11Q

    colonisation armes dirgés invisibles 5G

    Q INFOS – La 5G est le système d’arme à énergie dirigée ultime, selon un physicien des particules!

    ces armes dirigés 5G peuvent causer le feu à une cible
    par exemple, causer des incendies de maison et de voiture en laissant les arbres intacts autour comme ici
    « Souvenez-vous de ces incendies incroyables en Californie. Des maisons réduites en cendres, le métal des voitures et le verre liquéfiés et les arbres intacts… Ces mêmes incendies d’une intensité rare se sont produits à Maui Hawaï, en Grèce il y a quelques jours et en France l’année dernière. »
    à cause de ces psychopathes qui veulent réduire la population mondiale, l’humanité va vivre une période de terreur comme elle n’en a jamais vécue. »
    https://crowdbunker.com/v/ZmstWzeSMH

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.