Politique française: La France se larbinise toujours plus avec la visite d’Hollande à Washington

Après Tel-Aviv, la serpière actuelle de l’Élysée a été chercher ses ordres à Washington pour satisfaire toujours plus Wall Street, la City de Londres et la bal des vampires aux manettes. A l’ordre du jour: renforcement colonial, pillage, ethnocide et toujours plus de crimes dans l’opération « contrôle du monde » par l’occident criminel et continuation de la grille de contrôle du Nouvel Ordre Mondial. Tout cela bien sûr en notre nom… Oups, non pardon ! Seulement aux noms des votards qui mettent ces guignols à la barre du bateau ivre… Rien de ce que font ces criminels quels qu’ils soient ne se fait en notre nom… Ouf !

Si ce n’était pas si grave, çà en serait risible…

— Résistance 71 —

 

Dans le jargon camerounais, on appelle ça du «njangui» . Washington est en train d’aider Paris dans ses guerres au Mali et en République centrafricaine tandis que Paris promet de renforcer le soutien au « pivot vers l’Asie » d’Obama et qui vise la Chine.

Visite d’Hollande à Washington: La France adhère à la guerre néocoloniale mondiale

 

Alex Lantier

 

14 février 2014

 

url de l’article original:

http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-14166.html

 

Hier a marqué la fin d’une visite d’Etat de trois jours du président français François Hollande à Washington, DC. Cette visite était censée représenter l’enterrement définitif des conflits diplomatiques qui avaient éclaté il y a plus d’une décennie entre les Etats-Unis et la France lorsque le président droitier, Jacques Chirac, s’était opposé en 2003 à l’invasion de l’Irak par le gouvernement Bush.

Dans une tribune commune publiée lundi, en début de visite, par le Washington Post et Le Monde, Obama et Hollande ont clairement mis en évidence une nouvelle alliance franco-américaine.

Ils écrivent: « Il y a dix ans à peine, peu nombreux étaient ceux qui pensaient que nos deux pays allaient travailler ensemble aussi étroitement dans tant de domaines. Mais notre alliance s’est transformée au cours des dernières années. Depuis le retour de la France dans la structure de commandement de l’OTAN, il y a quatre ans, nous avons développé notre coopération à tous les niveaux dans le cadre de notre engagement à renforcer constamment le partenariat entre l’OTAN et l’Union européenne. Nous sommes deux nations souveraines et indépendantes qui prenons nos décisions en nous fondant sur nos intérêts nationaux respectifs. Mais c’est précisément parce que nos intérêts et nos valeurs sont si proches que nous avons été en mesure de faire franchir un nouveau cap à notre alliance. »

Par cette déclaration, le Parti socialiste (PS) de Hollande adhère en tant que partenaire minoritaire au programme américain de domination mondiale, lancé sous Bush et qui s ‘est poursuivi sous Obama après qu’il eut succédé à Bush en janvier 2009. Au mépris à la fois de l’opinion publique et des traditions de sa propre diplomatie impérialiste d’après la Deuxième Guerre monde, Paris est en train de renoncer à toute prétention de vouloir poursuivre une politique étrangère indépendante de Washington.

La Stratégie nationale de sécurité des Etats-Unis de 2002 qui visait à justifier l’agression américaine contre l’Irak, prônait une politique « fondée sur une approche très américaine de l’action internationale, synthèse de nos valeurs et des intérêts de notre pays. »

Actuellement, Obama et Hollande citent des « intérêts et des valeurs » partagés pour s’engager non pas dans la conquête d’un pays mais dans un nouveau partage néocolonial de la planète entière par l’impérialisme. Washington est en train d’aider Paris dans ses guerres au Mali et en République centrafricaine tandis que Paris promet de renforcer le soutien au « pivot vers l’Asie » d’Obama et qui vise la Chine. Tous deux appuient la campagne menée par l’Allemagne pour isoler et découper la Russie, à commencer par les actuelles protestations de rue de l’extrême-droite réclamant un changement de régime en Ukraine.

En septembre dernier, la France était apparue comme l’unique puissance européenne à mener une guerre contrôlée par les Etats-Unis contre la Syrie et qui aurait pu dégénérer en une guerre avec les partisans de la Syrie, l’Iran et la Russie. Hollande avait fait pression pour la guerre après que le parlement britannique avait voté contre et en dépit d’une massive opposition populaire en France. Ceci avait valu à Hollande d’être comparé à l’ancien premier ministre britannique, Tony Blair, qui avait été ridiculisé et traité de « caniche » de Bush pour son soutien servile à la guerre en Irak.

Lors de leur conférence de presse conjointe, mardi à Washington, Obama a félicité Hollande en disant : « Du Mali et de la République centrafricaine en passant par la Syrie et l’Iran, vous avez fait preuve de courage et de détermination et je veux vous remercier pour votre leadership et votre partenariat avec les Etats-Unis. » Il a aussi annoncé une aide accrue à l’opposition islamiste liée à al Qaïda en Syrie.

Obama a aussi fait l’éloge de Hollande, qui vient tout juste d’annoncer un allègement fiscal de 30 milliards d’euros pour les patrons, impliquant des coupes dans les dépenses sociales, pour le lancement de nouveaux pourparlers en vue d’un nouvel accord de libre-échange. Il a dit qu’ils avaient convenu de poursuivre un partenariat transatlantique TTIP (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement), en ajoutant vouloir remercier le président Hollande pour son engagement sur ces négociations. 

Hollande s’est solidarisé avec le programme de guerre et d’austérité défini par Obama, dont il a salué l’élection comme la preuve que l’Amérique progressait une fois de plus. Il a ajouté que l’Amérique était capable de rendre quelque chose possible, de faire progresser les choses.

La déclaration par Hollande que ce programme conjoint d’austérité et de guerre représente un « progrès » est un mensonge absurde. Paris a réagi à la crise de sa propre position dans le monde – sa perte de compétitivité au profit de l’Allemagne, la diminution de son influence économique dans ses anciennes colonies et l’effondrement de son économie minée par de dures coupes sociale – par un retour en arrière, en empruntant la voie d’une politique mondiale du pillage.

La crise de l’ordre impérialiste mondial a irrévocablement ébranlé l’équilibre de classe qui existait en France durant la période qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale.

Le commentaire conjoint de Hollande et d’Obama souligne l’importance considérable de la décision prise en 2009 par le prédécesseur de Hollande, le président droitier, Nicolas Sarkozy, de réintégrer la France dans l’OTAN après 43 ans d’absence du commandement militaire de l’OTAN. Cette décision d’intégration de la politique étrangère française et américaine, entretenue par Hollande et silencieusement soutenue par ses alliés, le Parti communiste français (PCF) et le Nouveau parti anticapitaliste de pseudo-gauche (NPA), a des conséquences politiques d’une portée considérable.

 L’écart traditionnel qui existe entre la politique étrangère américaine et française, tel que l’avait formulée le général de Gaulle, est né de la crise révolutionnaire de la France d’après-guerre. De Gaulle et le PCF, avaient tous deux cherché à réprimer le sentiment anticapitaliste au sein de la classe ouvrière et qui avait éclaté après l’effondrement en France du régime de collaboration avec les nazis. De Gaulle, qui dirigeait la majorité des forces droitières dans la Résistance et le reste de l’armée coloniale française, comptait sur le soutien du PCF pour fonder un nouveau régime capitaliste et garder la mainmise sur les colonies françaises.

Cette stratégie et de Gaulle personnellement furent toutefois confrontés à une opposition émanant de puissantes forces à Washington. L’impérialisme américain s’opposait au PCF et avait ses propres vues sur les colonies de la France. De Gaulle craignait que si Washington le mettait à l’écart en gardant un responsable de Vichy à la tête de l’Etat, la colère populaire pourrait s’avérer impossible à contrôler.

La contrepartie extérieure à son exercice d’équilibre entre des éléments droitiers et le PCF fut la poursuite, au sein de l’OTAN, d’une politique étrangère indépendante, dont des ouvertures restreintes vers Moscou et des efforts pour empêcher que les conflits entre Washington et Moscou ne s’exacerbent trop.

En 1945, de Gaulle préconisa « une politique française d’équilibre entre deux très grandes puissances, politique que je crois absolument nécessaire pour l’intérêt du pays et même pour celui de la paix. »

De Gaulle était un impérialiste impitoyable dont les idées préfiguraient la résurgence mondiale de l’impérialisme de nos jours. En réfléchissant à la défaite de son gouvernement lors de la guerre d’Algérie et à la décision de permettre un référendum en 1962 qui mènerait à l’indépendance de l’Algérie, il écrit dans ses Mémoires : « Tout nous commande de reparaître au Caire, à Damas, à Amman, à Bagdad, à Khartoum, comme nous sommes restés à Beyrouth. »

Les concessions qu’il fit à la classe ouvrière et les conflits entre les intérêts français et américains l’obligèrent toutefois à poursuivre une politique indépendante de Washington, notamment dans le contexte de tensions franco-américaines grandissantes dans les années 1960. De hauts responsables français ainsi que des publications ont accusé la CIA d’avoir encouragé le putsch avorté de 1961 contre de Gaulle, qui visait l’indépendance algérienne et qui était conduit par l’ancien responsable de l’OTAN, le général Maurice Challe, dans le but de maintenir l’Algérie française et d’empêcher qu’elle ne tombe sous influence soviétique.

Ceci, ainsi que l’opposition américaine au programme nucléaire français, amena de Gaulle à retirer en 1966 la France des commandements intégrés de l’OTAN et à restreindre les opérations de renseignement en France.

Cette politique s’est pourtant effondrée une fois pour toute après l’éclatement de l’Union soviétique et au milieu de la crise grandissante du capitalisme européen. Les concessions sociales faites à la classe ouvrière qui avaient formé la base de la collaboration du PCF avec de Gaulle ainsi que les limitations militaires imposées à l’impérialisme européen du fait de l’existence de l’URSS ont disparu. Un nouveau conflit révolutionnaire est en train d’émerger entre la classe ouvrière et une classe dirigeante déterminée à préserver sa richesse au moyen d’une régression sociale sur le plan intérieur et de guerres prédatrices à l’extérieur.

Le virage à droite brutal des partis bourgeois de « gauche » en faveur d’une politique de guerre d’agression irresponsable est un signe sans équivoque de la crise révolutionnaire qui est en train d’émerger et du fossé qui est en train de se creuser entre la classe ouvrière et tous les représentants de la classe capitaliste.

Le PCF et le NPA ont utilisé leur soutien à l’opposition syrienne, soutien qui a été cyniquement justifié par des motifs « de droits humanitaires », pour se ranger derrière la politique irresponsable du Parti socialiste au péril d’une guerre avec la Syrie, l’Iran et même avec la Russie et la Chine. Ils ont préféré ignorer la divulgation des opérations d’espionnage de masse perpétrées tant par les services de renseignement américains que français, et que l’ancien agent de la NSA, le lanceur d’alerte Edward Snowden, a révélées. Ils sont complices de tous les crimes qui sont en train d’être planifiés à Washington, Paris et par tous les autres alliés impérialistes des Etats-Unis.

23 Réponses to “Politique française: La France se larbinise toujours plus avec la visite d’Hollande à Washington”

  1. Excellente analyse. Toujours avoir à l’esprit que Hollande est un young leader de la FAF (French American Foundation) et que cela explique toute sa politique.

  2. […] Politique française: La France se larbinise toujours plus avec la visite d’Hollande à Washington […]

  3. Ouais, ça fout les boules ; car cet article est conforme à la réalité d’aujourd’hui. Pétard, espérons que nous pourrons rectifier cette connerie, à laquelle j’ai pris part. Et oui, je m’en mords les doigts. Mais, je n’étais pas prête à l’époque ni même au fait de la désobéissance civile telle qu’elle se met en place aujourd’hui. Allez, rien ne sert de se lamenter il faut agir afin de retirer d’un coup sec, le tapis sous les pieds des zélites ou pseudo-zélites !!!
    Que de temps perdu tout de même… En même temps, on a gagné en lucidité, alors, la suite au prochain numéro. Allez A+

  4. Qui aurait cru que #Rantanplan ferait tout cela en un temps record., surtout si l’on se réfère à son #Anaphore de sinistre mémoire d’1 certain soir. Maudit soit le jour où on l’a élu !

  5. Je ne suis pas allée voter et j’en suis bien contente – même si ma révolte n’a servi à rien

    • cela sert toujours à quelque chose, il faut construire autour. La révolte en soi n’aboutit à rien sans construction progressiste. Le fait de refuser cette fange est déjà un grand pas… Ensuite il faut s’unir pour construire l’alternative… Elle existe, il faut juste dépoussiérer!
      C’est un boulot de technicien de surface en grande partie… 😉

  6. De Gaulle a été le seul à refuser de prostituer la France,aux USA;les autres,des guapes.

    • Il avait ses bons et mauvais côté. Mais il avait l’intégrité de croire en la France, on ne peut pas lui retirer cela. Question: La nation est-elle vraiment concevable en tant qu’État ?

  7. C’est tout de même le principal problème que de vouloir absolument faire et dire qu’un seul homme, ou femme, peut tout régler par sa nomination à la tête de l’État, qui par nature est coercitif ! On touche là à la « soumission volontaire ». Nous sommes sur des rails, depuis notre naissance, qui nous conduisent tous dans la même direction, celle de la soumission. Mais rien ne nous empêche de faire un pas de côté ! RIEN ! Commencer par dire : NON, vous verrez, je vous assure. Alors, M. Machin, on vote bientôt ? Ah Non ! Ah bon ? Boycotter, dès les municipales, tout de suite, n’attendons pas et là vous verrez que ça va tanguer grave pour les zélites. Sans haine, sans violence, pas la peine… C’est bientôt alors à nous de jouer ! A+

  8. bonjour, mais à votre avis à partir de quel taux d’abstention le système s’écroule ? et si la réponse du système est de rendre le vote obligatoire, on fait quoi ? des objectifs concrets svp, sinon on sera tous morts que rien ne se sera jamais passé…

    • Le système ne s’effondrera pas par un taux d’abstention élevé, car la législation ne prévoit bien sûr pas quand un régime est électoralement illégitime… Il faut combiner le boycott du vote avec l’action politique locale et développer les modes de démocratie directe depuis la base dans les communes. C’est là que le peuple a le plus de pouvoir et n’a pas besoin de déléguer quoi que ce soit. Il faut reprendre le contrôle politique des communes, là où on vit, là où nous travaillons, tout cela est gérable et soit être géré par les gens, de là se construit une association volontaire des communes, une confédération, qui peut avoir des délégués, révocables à tout moment, et en tournante, c’est à dire que tout le monde à un moment sera délégué. Ces délégués participent à des réunions inter-communes sur de larges territoires et résolvent certains problèmes. Ils n’auraient aucun pouvoir décisionnaire, mais ne représenteraient que l’avis de leur population locale. Ils rapporteraient et les gens locaux prendraient des décisions.. à l’unanimité, pas de dictature de la majorité. C’est à dire que quand les délégués siègent dans une assemblée confédérale, ils représentent des idées et des décisions qui ont déjà été prises à l’unanimité localement. Certaines communautés auront fait de même sur les mêmes sujets, d’autres pas, là intervient la discussion. Les délégués rapportent à leur base. Une décision est prise à l’unanimité, ok, pas d’unanimité, on passe à autre chose. Cela signifie que certaines choses pourront être « standardisées » si on veut et beaucoup le seront car c’est souvent du bon sens commun (la loi naturelle étant le seul critère législatif), certaines communautés pourront convaincre d’autres de changer certaines choses et l’unanimité se fera ou pas… Si cela ne se fait pas, chaque communauté pratique indépendemment ce qu’elle a elle-même décidé à l’unanimité… et la vie continue. Beaucoup de ces choses viendront naturellement car elles seront vraiment faites pour améliorer la vie des gens localement et par extension. Il n’y aura plus de gain politique ou financier sur ces décisions, cela sera bien plus facile… Ben plus facile à réguler aussi.
      Ceci est en grande partie inspiré du fonctionnment des nations amérindiennes et cela a marché parfaitement pendant des siècles.. jusqu’à l’arrivée de l’envahisseur colon occidental génocidaire…
      Si le système rend le vote obligatoire ? Une seule réponse: DESOBEISSANCE CIVILE
      La coercition est le seul moyen que connaît l’état, il faut donc s’y attendre et envoyer chier toute cette fumisterie. Personne ne peut forcer quelqu’un à voter. Le choix de le faire ou pas est personnel et inaliénable. Dans notre équipe, certains n’ont JAMAIS voté, d’autres ont arrêté il y a longtemps. Personne ne pourra nous forcer à le faire…
      Il suffit de dire NON ! En fait, il suffit de dire NON à beaucoup de choses: voter, la propagande médiatique, l’état, la société de consommation et du spectacle. Elle est là la véritable liberté.
      Un truc à essayer, très jubilatoire: 24 heures sans répondre à aucun appel téléphonique, message, SMS et autre saloperie émanant des vrais-faux réseaux « sociaux », tous ces outils à fabriquer et consolider les esclaves modernes… Ensuite, il suffit d’étendre cette volonté au reste de notre vie téléguidée à notre insu. La télé par la fenêtre !
      Pour se motiver: (re)voir les excellents films culte « Network » et « Being There » (avec un Peter Sellers au sommet de son art).
      Ne jamais oublier une chose: Pas de liberté sans égalité
      La devise de la France « Liberté, Égalité, Fraternité » est un leurre et cela a été fait à dessein: à la lire cela est fait pour faire penser aux citoyens que d’abord vient la liberté et que l’égalité et la fraternité e sont des corollaires. Ceci est ancré dans l’inconscient collectif: On a gagné la « liberté » en nous libérant du joug monarchiste et on bosse activement pour l’égalité et la fraternité… Foutaise !
      La devise devrait être: « Égalité, Fraternité, Liberté » si on veut garder la même terminologie.
      L’égalité (économique, sociale et politique) est le précurseur des deux autres, sans égalité, pas de fraternité (ou seulement entre membres de même classe) et encore moins de liberté.
      L’Homme libre est affranchi de la terreur de la dette, de la coercition du pouvoir et de la division de la société. Tout le reste n’est que rhétorique creuse !

      Boycott, union, résistance !

    • Une piste à suivre: Le communalisme libertaire selon Murray Bookchin:

      https://resistance71.wordpress.com/2013/02/15/vision-politique-pour-demain-entretien-sur-le-municipalisme-libertaire-1ere-partie/

      Rien n’est rigide, tout est flexible et adaptable. Nous pensons qu’il faut chercher ce qui a bien marché tant dans les cités médiévales, que dans la révolution espagnole de 1936-39, la Commune de Paris de 1871, l’Ukraine Makhnoviste de 1918-23, les sociétés amérindiennes, ce qu’il se passe au Chiapas depuis 1994 etc… Synthétiser le positif, résoudre les contradictions essentiellement dans la pratique en impliquant les gens.
      Il faut que les gens se responsabilisent et retrouvent une conscience politique en fait LA conscience politique pour aller de l’avant et créer un paradigme politique et social égalitaire avant tout. De là, tout coulera de source…

  9. Justement, Soleil, n’attendons pas qu’ils rendent le votent obligatoire. D’ailleurs rien n’empêche de dessiner une b..e sur un bulletin si on t’oblige à aller voter ! Pour moi, y’a pas de seuil d’abstention ; C’est non. Si tout le monde refuse d’aller voter, c’est assez clair. Pas besoin d’attendre d’être mort, on dit NON maintenant. Je viens de lire qu’Oblabla et Hollandouille se fédèrent pour une nouvelle guerre en Syrie ? Ben voyons. Quand je vous dis qu’il faut mettre les points sur les i et les barres sur les t… Remobilisons-nous sinon pour le coup on risque d’être mouru bientôt et pas de vieillesse… Allez, espérant vous voir creuser cette info, si elle vraie ; A+

  10. Que répondre à l’argument, pertinent, selon lequel si nous ne votons pas, les frontistes, eux, voteront en masse, et on se retrouvera avec des fascistes au pouvoir, même avec peu de voix?
    Il est vrai que sarko et hollande ne se sont pas montrés moins fascistes que d’autres…

    • La réponse est simple: toute réponse au sein du système amènera une réponse du système. Le FN au pouvoir ne fera rien de mieux ou de pire que les autres, certains privilèges iront d’un côté vers un autre voilà tout. Ils devront faire face au « mur de l’argent », aux banquiers et à la dette. Ils n’y feront pas face, ils plieront comme tous les étatistes, parce que ce sont leur fonction politique: maintenir le statu quo oligarchique avec certaines glissant d’un côté plus que de l’autre selon quelques marionnettes sont en place.
      L’abstentionnisme ne fait pas le lit de l’extrême droite, il légitimise et donne plus de poids à la résistance au pouvoir coercitif étatique. Lorsque des pitres se retouvent élus avec disons un taux de participation électoral de 15 ou 20%… même de 30%, qu’est-ce que tu crois qu’il va se passer derrière ?… Les 70-80% de gens qui ne se sont pas déplacés vont dire « amen » aux guignols et à leurs décisions ?… Vraiment ?
      Ce dont nous parlons est d’une abstention politique, d’un boycott. D’un suivi dans l’action directe politique et dans la désobéissance civile, nous ne parlons pas de ceux qui « vont à la pêche » et s’en foutent, même si ceux là rejoindront à un moment le flot de la résistance.
      Mais l’abstention ne suffit pas si elle n’est pas suivie d’une action politique collective sous la forme de la construction d’un contre-pouvoir, que nous voyons autogestionnaire, parce que toute analyse faite, c’est la seule solution viable pour la société sur le long terme et pour mettre un terme définitif aux turpitudes et aux crimes de l’État et de ses sbires.
      C’est en fait revenir à ce que disait quelqu’un comme Pierre Clastres et qu’il a démontré dans ses recherches ethnologiques: c’est la société contre l’État…
      Beaucoup de gens continuent de penser par propagande induite, que la société EST l’État, que sans l’État… pas ou plus de société… Il est temps de se réveiller sur ce point également !

      • Quelennec-Smal Martine Says:

        IL faut lire le livre de José Saramago « La lucidité », tout est dit. Les démocraties occidentales ne sont que les façades politiques du pouvoir économique.Les élections sont devenues la représentation d’une comédie absurde, honteuse,où la participation du citoyen est très faible, et dans laquelle les gouvernements représentent les commissaires politiques du pouvoir économlique. A quoi nou sert de voter pour tel ou tel candidat, si,lorsqu’il arrive au pouvoir, il oublie ses promesses?Reste le vote blanc ou abstention. Mais le vote blanc représente le refus de prendre part à une mascarade qui légitime le pouvoir établi

        • Nous dirons plus que votre « Les élections sont devenues la représentation d’une comédie absurde… » en disant qu’elles l’ont TOUJOURS été, elles ne le sont pas « devenues ». L’expression politique même d’une gouvernance à la « majorité » est une aberration qui fait mieux passer la pilule dictatoriale aristocratique, parce qu’en fait simplement, il suffit de lire Platon qui l’a dit il y a déjà plus de 2000 ans… La « république » c’est la gouvernance d’une « élite éclairée », donc par définition d’une aristocratie… Une république est aristocratique par définition, de là à quoi s’attendre ?… Au règne de l’aristocratie quelle qu’elle soit, quelle que soit la forme prise (monarchique et sa clique de parasites ou élues et sa … clique de parasites…).
          Le vote est un leurre, une mascarade de « démocratie » et çà marche, les blaireaux courent voter.. de moins en moins quand même, beaucoup comprennent… enfin…

          Vieux motard que jamais disait mon grand-père…

    • Doctorix,

      Voici ce que disait Sébastien Faure en 1919 au sujet de l’abstentionnisme au sujet de favoriser la « réaction » (lire l’extrème droite à cette époque…).
      Extrait de son texte: « Électeur, écoute ! » publié en entier sur ce blog par ailleurs…

      […]
      « Voter, c’est faire le jeu de la Réaction

      Électeur, encore un mot encore : ce sera le dernier.

      On ne manquera pas de te dire que de ne pas voter, c’est faire le jeu de la réaction.

      Rien n’est plus faux. Je pourrais te faire observer que si les deux millions de travailleurs qui adhèrent à la C. G. T., si le million d’électeurs dont s’enorgueillit le Parti socialiste, si le million d’autres citoyens qui, sans être affiliés au Parti socialiste ou à la C. G. T. n’en sont pas moins les adversaires du régime capitaliste : en tout, quatre millions d’électeurs, refusaient hautement de prendre part au scrutin, cette abstention ouvertement annoncée et expliquée durant toute la période électorale et vaillamment pratiquée le jour du scrutin, porterait un coup mortel au prestige et à l’autorité du régime qu’il faut abattre. Je pourrais te dire que, en face de l’attitude de ces quatre millions d’abstentionnistes aussi conscients que résolus, le Gouvernement perdrait tout son lustre et le plus clair de sa force.

      Je pourrais te dire que, étroitement unis dans une réprobation aussi catégorique du système social actuel, ces quatre millions d’hommes pourraient organiser, dans le pays, grâce aux ramifications qu’ils possèdent partout, une formidable coalition contre laquelle rien ne saurait prévaloir. Je pourrais affirmer que cette coalition dans laquelle ne tarderaient pas à entrer tous ceux que toucherait une aussi puissante propagande et même une partie des forces dont le Gouvernement dispose, serait de taille à oser, à entreprendre et à réaliser les plus vastes desseins et la transformation la plus profonde.

      Que resterait-il, alors, du spectre de la réaction qu’on agite devant toi pour te pousser aux urnes ?…

      Mais voici qui te paraîtra sans doute plus décisif encore.

      La Chambre qui s’en va comptait en nombre imposant des éléments de gauche. Plus de trois cents députés radicaux et radicaux socialistes, plus cent députés socialistes. Ils constituaient indubitablement une majorité écrasante.

      Qu’a fait cette Chambre ? Qu’ont fait ces quatre cents Députés ?

      Ils ont acclamé la guerre, ils ont adhéré avec enthousiasme à l’abominable duperie qu’on a appelée «l’Union Sacrée» ; ils ont voté tous les crédits de guerre ; ils ont apporté au Gouvernement dit «de défense nationale» leur étroite et constante collaboration ; ils n’ont rien tenté pour abréger le massacre ; ils n’ont pris aucune mesure efficace contre la vie chère, contre l’accaparement, contre la spéculation, contre l’enrichissement scandaleux des brasseurs d’affaires ; ils ont accepté passivement la suppression de nos maigres libertés ; ils ont applaudi à l’écrasement de la révolution hongroise ; ils ont approuvé l’envoi des soldats, des marins, des munitions et des milliards destinés à étouffer, par la famine et par les armes, la Russie révolutionnaire ; ils ont lâchement courbé la tête, tout accepté, tout subi ; ils ont passé l’éponge sur toutes les turpitudes et sur tous les crimes.

      Ils sont allés jusqu’au bout de la servilité, de la honte et de la sauvagerie.

      A peine ont-ils osé ouvrir la bouche et, quand ils ont parlé, ce ne fut jamais pour faire entendre les vérités qu’il fallait dire, les imprécations sanglantes et les malédictions vengeresses qui auraient opposé la douleur des deuils, la souffrance des ruines et l’horreur des batailles à la stérilité des sacrifices et à la hideur des Impérialismes déchaînés.

      Au terme de sa carrière, cette Chambre odieuse vient de ratifier un traité de paix qui laisse debout, plus insolents et plus guerriers que jamais tous les militarismes, qui favorise les plus atroces brigandages, qui stimule les plus détestables convoitises, qui avive les haines entre peuples et qui porte dans ses flancs la guerre de demain.

      Voilà ce qu’a fait cette Chambre dont la naissance avait pourtant suscité les plus folles espérances et provoqué tous les optimismes.

      ET MAINTENANT, ÉLECTEUR, VOTE ENCORE SI TU L’OSES. »

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