Histoire et science sociale: Eurocentrisme et la persistance du colonialisme

Fondements et permanence du colonialisme

 

Nils Andersson

 

10 Novembre 2011

 

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http://www.anticolonial.net/spip.php?article2316

 

Pendant des millénaires, premières colonisations : Égypte et Mésopotamie, monde gréco-romain et monde musulman, Asie hindouisée et sinisée, empire mongol, l’Eurasie et l’Afrique du Nord, furent des terres de conquêtes et de barbarie. Le plus ancien traité connu « de fraternité et d’amitiés » conclu vers 1280 av. J.-C, entre le roi d’Egypte, et le roi des Hittites fait l’objet d’un accord sur les frontières mais il est implacable envers les populations. Les souverains s’accordent d’extrader les fugitifs des deux camps qui cherchent asile soit en Égypte soit en pays hittite, le territoire est plus important que le sort des populations. C’est là une première permanence du système colonial et impérialiste, la primauté du territoire sur les populations.

Navigateurs, explorateurs et marchands vont êtres les premiers colonisateurs. En 1493, un arbitrage du pape accorde toutes les terres « trouvées ou à trouver, reconnues ou a reconnaître » à l’Espagne et au Portugal. Il s’agit d’un colonialisme mercantile et de mercenaires, avec le « système de l’exclusif ». La puissance coloniale s’assure le monopole des importations et exportations, ainsi les conquistadors s’attribuent pour leurs rois et pour eux-mêmes les richesses de l’Afrique et de l’Amérique. Au XIXe siècle, avec l’expansion du capitalisme industriel, la liberté du commerce, va prévaloir et modifier le système colonial en rationalisant et intensifiant l’exploitation économique, sociale et humaine des peuples colonisés. L’accaparement des richesses naturelles est la deuxième permanence du système colonial.

Autre composante constitutive du colonialisme, le goupillon, trois bulles du pape confient aux rois d’Espagne et du Portugal la christianisation des territoires « découverts et à découvrir ». Imposer sa religion fut tout au long de la conquête coloniale une composante essentielle de la mission civilisatrice de l’homme blanc. Évangéliser est la troisième permanence du système colonial.

Pour compenser la chute de la démographie qui résulte en Amérique de l’extermination des Indiens, du travail forcé auquel ils sont soumis et des maladies contagieuses amenées par les Européens, il est organisé dès le XVIIe siècle le plus ignoble des commerces, la traite négrière. Pendant trois siècles l’esclavagisme participera du système colonial. Si la traite négrière a été abolie, la « force noire » du général Mangin lui succéda, avec l’enrôlement massif comme chair à canon pour les guerres impérialistes des tirailleurs sénégalais, malgaches, algériens, marocains, tunisiens et indochinois, puis les colonisés deviendront une main d’œuvre exploitable sans limite dans les métropoles. Quatrième permanence du système colonial, l’exploitation sociale et humaine des peuples colonisés.

Le goupillon accompagne le glaive. La violence dont se vante le capitaine de Montagnac lors de la conquête de l’Algérie : « Toutes les populations qui n’acceptent pas nos conditions doivent être rasées. Tout doit être pris, saccagé, sans distinction d’âge ni de sexe… » est inhérente au colonialisme. Violence que justifie Alexis de Tocqueville – grande référence de la pensée libérale et démocratique – quand il écrit : « Du moment que nous avons admis cette grande violence de la conquête, je crois que nous ne devons pas reculer devant les violences de détail, qui sont absolument nécessaires pour la consolider. » Cinquième permanence du système colonial, le recours à la violence de la guerre et de la répression.

À la violence physique s’ajoute une entreprise de dépersonnalisation, symbolisée par le Code de l’indigénat en Algérie, l’apartheid en Afrique du Sud, la ségrégation aux États-Unis et ailleurs. règles fondées sur la supériorité de l’homme blanc. Le Code de l’indigénat, par exemple, était un régime d’exception avec la mise en place de deux collèges électoraux, un pour les Français, un pour les indigènes. L’interdiction faite aux Algériens d’être maire ou président d’une assemblée qui comprend des Français, leur exclusion de certaines écoles ou interdiction faite à un officier « indigène » de commander un officier français même d’un grade inférieur au sien. De plus les Algériens sont soumis à la loi de la « responsabilité collective », non seulement ils ne sont pas des citoyens égaux mais leur individualité est niée, ils sont une masse. Déniant leur identité aux peuples colonisés, les colonisateurs vont imposer leur langue, leur culture, leur idéologie, fondée sur la supériorité de l’homme blanc. Racisme et colonialisme ne font qu’un. L’aliénation du colonisé est la sixième permanence du système colonial.

Il n’y a pas eu un mais des colonialismes, des distinctions peuvent être opérées, mais dans l’échelle de l’abomination tous les colonialismes sont égaux. Et dans le nouvel ordre colonial, comme dans l’ancien on retrouve ces six permanences : primauté du territoire sur les populations, accaparement des richesses naturelles, imposition de la religion du colonisateur, exploitation sociale et humaine, recours à la violence de la guerre et de la répression, aliénation culturelle et idéologique du colonisé.

S’il est paru important de rappeler ces permanences du colonialisme, ce n’est pas pour énumérer les maux du colonialisme, mais pour inscrire notre débat dans les luttes émancipatrices présentes car, sans une approche globale du système colonial, il ne peut y avoir de sortie du colonialisme.

Sortir du colonialisme : désaliénation et luttes communes

L’indépendance nationale acquise au prix de grands sacrifices par la lutte armée ou accordée par le colonisateur est une étape essentielle de la décolonisation, mais elle n’est et ne pouvait être qu’une étape. Comment aurait-il été possible que le colonisé se libère de son aliénation du seul fait d’être indépendant. Rompre avec les chaines de siècles d’oppression politique, d’exploitation économique, de soumission idéologique demande un temps long. Il est donc normal que l’on se pose aujourd’hui, la question : comment sortir du colonialisme ?

Pour sortir du colonialisme au stade d’une « mondialisation » qui est inscrite dans le processus même des conquêtes coloniales, il y a deux démarches obligées : rompre avec l’aliénation coloniale et créer les conditions pour que les peuples colonisés, ex-colonisés et les peuples des métropoles mènent des luttes communes.

Rompre avec l’aliénation, Fanon dénonce combien les comportements humains des « damnés de la terre » sont gangrenés par le colonialisme et le racisme, la radicalité de Fanon répond à un besoin de survie identitaire. Il souligne l’importance du regard porté sur les résistances au colonialisme. Mais Enzo Traverso fait le constat : « Une large partie de l’historiographie dite post-coloniale, revisite le passé à travers le prisme de la victime, dans un horizon privé de toute utopie, où il n’y a plus de place pour la mémoire des luttes émancipatrices des esclaves et des colonisés… » Il faut rompre avec toute logique victimiste du colonisé, subissant l’oppression coloniale. Il faut au contraire redonner place à la longue mémoire des luttes de résistance et émancipatrices qui ont porté les peuples colonisés il y a un demi-siècle au centre de l’Histoire.

Quel chemin parcouru depuis 1885, summum de l’arrogance coloniale, où la Conférence de Berlin décide des règles de partage de l’Afrique où il est convenu que « toute puissance européenne installée sur la côte peut étendre sa domination vers l’intérieur jusqu’à rencontrer une ‘sphère d’influence’ voisine. » Plus simplement dit : là où l’homme blanc pose le pied, le sol et les gens lui appartiennent.

L’ordre colonial est à son apogée. Le monde se partage entre les Empires coloniaux anglais et français dominants, les empires espagnols, portugais et hollandais déclinants (lutte d’indépendance en Amérique latine), les nouveaux empires coloniaux allemand, italien et belge et les États-Unis et la Russie conquérants. Les possessions britanniques, première puissance coloniale, représentent alors un quart des terres du globe et un quart de la population mondiale. Seule puissance non occidentale à mener une politique impérialiste, le Japon.

La domination coloniale paraît alors sans fin. Mais les peuples colonisés s’organisent politiquement, certains engagent des luttes de libération nationale, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est affirmé dans le cadre des Nations Unies. C’est le temps des ruptures, des sacrifices aussi, de Bandoeng, de la révolution AAA (Afrique, Asie, Amérique latine), amenant un bouleversement historique majeur. On ne peut sortir du colonialisme sans faire vivre cette mémoire.

De très nombreuses contributions des ex-colonisés sur les effets de la colonisation et ceux, tout aussi ravageurs, du néo-colonialisme – favorisé par la complicité et la corruption d’une grande partie des élites locales – témoignent d’une désaliénation du colonisé. Émancipation nationale et sociale mais également culturelle, identitaire, au pays et de l’émigré. Mais cette question n’est pas prise dans toute sa dimension si nous ne posons pas cette autre question, la désaliénation concerne-t-elle le seul colonisé ?

Certes non. Il en est pour le colonisateur comme, pour le colonisé. Les peuples victimes du colonialisme doivent se construire, s’émanciper, se libérer de ce passé et du présent néo-colonial où suppôts des anciens colonisateurs maintiennent leurs peuples sous leur dépendance et celle des anciens maîtres. Mais l’homme occidental doit lui aussi assumer son histoire, se libérer de sa propre aliénation de colonisateur, il doit lui aussi faire, « peau neuve », sans quoi il ne cesse de reproduire son aliénation dominatrice et raciste. On reste dans l’attente que les « élus du ciel », les colonisateurs, comprennent la nécessité de mettre en question leur identité de colonialistes qui continue à pervertir leur raison et leurs comportements.

On ne peut créer les conditions de modifier les rapports de force dans le monde sans sortir du double piège de l’aliénation du colonisé et de celle du colonisateur, dans laquelle nous maintient l’actuel ordre mondial. Face à la gangrène raciste, xénophobe, qui se répand dans le discours politique, intellectuel et médiatique, il faut dénoncer, inventer, découvrir, rompre avec la pensée dominante, y compris dans ce qu’elle gangrène nos rangs.

Autre obligation, créer les conditions de mener des luttes communes. Je voudrais rapporter ici à ce propos un colloque tenu à Milan au Centre Franz Fanon en 1962, il y a donc 50 ans, dans un moment de grandes avancées des mouvements de libération nationale, colloque qui avait pour thème, la gauche occidentale et le tiers-monde. Il a été souligné lors de ce colloque que la responsabilité historique de la gauche européenne est « de ne pas avoir compris la véritable importance des révolutions du Tiers monde, d’avoir considéré ces révolutions comme un fait particulier, isolé, dans le processus révolutionnaire mondial. » Faute de cette compréhension « nous avons pu assister, alors même que le cours de la décolonisation changeait le monde à un renforcement indiscutable du pouvoir capitaliste, à un affaiblissement progressif des forces démocratiques en Europe… »

Il a été lors de ce colloque posé la question « Le passage pour les mouvements de libération de la lutte armée avec l’accession à l’indépendance à des luttes revendicatives, démocratiques, une fois l’indépendance acquise, fera-t-il apparaître avec plus de clarté que l’ennemi est commun et que la décolonisation n’est pas un épisode particulier, historiquement isolé », qu’il appartient au mouvement général d’émancipation et que sans une solidarité active avec les peuples sortis du colonialisme, « la gauche européenne n’aura aucune efficacité. »

Cinquante ans après le constat est là, entre la gauche européenne et les peuples ex-colonisés ou encore colonisés, pris dans la nasse de l’économie de marché, soumis à la logique du néo-libéralisme dominante, il ne s’est pas créé une réelle solidarité et la question de l’efficacité de la gauche européenne reste posée.

Le monde a changé, les rapports de forces interétatiques ne sont plus les mêmes, les rapports de forces politiques, sociaux et économiques ne sont plus les mêmes, les rapports de force Nord-Sud ne sont plus les mêmes, les épicentres des mouvement d’émancipation et libérateur ne sont plus les mêmes. Mais le nouvel ordre mondial a aggravé les rapports dominants/dominés, colonisateurs/colonisés. Le capitalisme est toujours au fondement de la domination et de l’exploitation coloniale et sociale, nous sommes soumis aux mêmes maîtres, des maîtres dont les décisions sont de plus en plus exterritorialisées, loin de toute intervention et de tout contrôle citoyen, des maîtres qui nous mettent en concurrence, nous soumettent aux mêmes lois. Ce qui rend d’autant plus impératif de mener des luttes communes.

Sans cette solidarité, sans se sortir du double piège de l’aliénation colonialiste, dont nous ne sommes pas encore libérés et de l’aliénation néolibérale à laquelle il manque encore la radicalité d’un Fanon pour être dévoilée, on ne peut se libérer, ni les uns ni les autres, des lois de l’économie de marché, de la domination de l’idéologie néo-libérale auxquelles nous sommes soumis, nous ne pouvons faire prévaloir de la démocratie. Pour citer Jacques Bidet : « Auparavant n’existait que l’internationale : chaque classe exploitée se confrontait à sa classe exploiteuse, chaque peuple colonisé à son colonisateur. Et il pouvait s’établir entre eux une solidarité internationale. Aujourd’hui la logique du capital dessine l’horizon commun d’une histoire partagée. La lutte d’émancipation acquiert une perspective mondiale ».

Sortir du colonialisme, qui n’est nullement un système archaïque mais est aujourd’hui un constituant du système globalisé c’est, partant de mouvements locaux et nationaux, là où nous sommes, avec nos différences, nos expériences, en conjuguant nos mouvements, se donner la capacité d’influer sur l’ordre mondial.

 

19 Réponses to “Histoire et science sociale: Eurocentrisme et la persistance du colonialisme”

  1. On ne peut plus imposer, comme au début du siécle l’inégalité des races.

    Alors, pour assurer une continuation, dont l’extrême droite est porteuse, mais qui gangrène tous les partis, on y substitue un racisme culturel, prétextant que les immigrés en raison de leur culture ou modes de vie, ne peuvent s’intégrer, ce qui est totalement faux, pour la plupart d’entre eux,

    mais dont la répétition permanente, aliène les consciences et perpétuent ce systéme, en y asservissant les gens qui sont perméables à cette propagande simpliste, les plus précaires d’entre eux et que les droites font fructifier de Copé à MLP, en passant par les gropuscules estrêmistes qui répandent de plus en plus la violence comme mode d’action.

    • La « mission civilisatrice » de l’occident est toujours bien présente et ancrée dans les mentalités, c’est une énorme partie du problème, car toujours aujourd’hui quelque part dans leurs têtes, les citoyens pensent toujours que « nous sommes l’exemple à suivre »… que nous avons un « devoir civilisateur » envers les « ignorants » du reste du monde… Le côté pernicieux vient ici: lorsque les gens ne mordent plus à cet hameçon, alors le système a inventé: « l’humanisme »… tout est fait au nom de « l’humanisme ». les guerres et conquêtes modernes sont toutes, toutes… des guerres « humanitaires », les plus récentes ? Serbie/Kosovo, Afghanistan, Libye, Syrie… çà en général çà convainc le gogo « goooochiste », le blaireau de droite étant plus du style: « évangélisons les nègres et les niakoués »…
      Il faut sortir de la dissonance cognitive concernant notre histoire raciste et fondamentalement criminelle et tendre la main aux mouvements natifs et luttant contre la néo-colonisation.
      L’avenir de l’humanité passe par là, il faut transcender la culpabilité et joindre nos mains.
      Union ! Solidarité & Fraternité en actes plus qu’en paroles !

  2. La planéte entirèe se libére de l’Occident et réécrit sa propre histoire en exhumant des documents qui atteste des méfaits de l’occident, auxquels nos historiens dans nos universités se joignent avec la même optique contraint de le faire et ces documentaires passent en boucle mais malheureusement sur la chaine O ou à des heures très tardives, empêchant la majorité d’entre nous d’y accéder.

    Ainsi malheureusement, la propagande simplificatrice des droites aidées en cela par une partie de la gauche passive, ne permet pas au plus grand nombre d’y accéder.

    Mais cette histoire là est à l’oeuvre et de plus en plus de pays africains, aidés par leurs popres historiens réclament réparation, déjà au niveau de la connaissance.

    • Oui… Espérons qu’avec le temps ces historiens ne seront pas co-optés, achetés par le système passé maître jusqu’ici à faire taire (par la corruption…), les voix de la vérité donc forcément dissidentes.
      Il en va de même avec les populations natives d’Amérique du Nord, la lutte interne entre vendus et intègres fait rage…
      Nous devons revisiter l’histoire, c’est çà le révisionnisme historique dont le chemin fut tracé par des historiens comme Howard Zinn outre Atlantique… Donner la parole, réécrire l’histoire du point de vue non pas des vainqueurs des guerres, des colons, des généraux, des industriels et des banquiers… mais du point de vue des vaincus, des opprimés, des esclaves, des colonisés, des ouvriers, salariés et laissés pour compte. Les archives fourmillent de ces témoignages pour toutes les époques, il suffit d’aller les chercher, de compiler et d’écrire avec pour seul souci de relater des faits sous un angle différent et de faire fi des pressions de l’oligarchie.
      L’histoire est bel et bien sous influence… Il faut la libérer, ceci est également une œuvre de salubrité publique !

  3. Nous avons d’excellents documentaires sur les dom tom faits par les historiens de ces territoires auxquels se joignent nos universitaires qui semblent contraints de le faire, car les archives parlent et desormais dans ces territoires comme aux Antilles ou en nouvelle calédonie, à la réunion , même s’il y a quelques élus liés à la droite, il ya aussi desormais beaucoup d’élus dans les instances dirigeantes collectivités locales, universités, rectorats qui n’acceptent plus l’histoire racontée par la métropole, car n’oublions pas que à la sortie de la guerre, c’étaient des gouverneurs de métropole qui étaient aux manettes.

    ils ont aujourd’hui leurs propres élites, donc beaucoup se comportent comme les négriers des années de colonisation mais dont certains heureusement sortent du lot : Et c’est pourquoi parmi eux, il y a ceux qui réclament réparation et ceux qui n’en veulent pas et oppriment leurs semblables en collaborant.

    Malheureusement, ces historiens, ecrivains, philosophes responsables divers ne sont guère invités sur nos plateaux de télévision, ce qui prouve bien que la gauche dans son ensemble est complice de cet état de fait et n’ont donc cours que les idéologies simplificatrices de droite ou de gauche sur les plateaux.

    • Absolument !…

      « Dans leur aliénation, les opprimés veulent coûte que coûte ressembler à leurs oppresseurs, les imiter, les suivre. Ce phénomène est particulièrement prévalent dans la classe moyenne opprimée, qui aspire à être les égaux des ces hommes et femmes ‘éminents’ de la classe supérieure. »
      (Paolo Freire, 1970)

    • Merci de mettre les liens des documentaires si tu les as…

  4. je suis tombée par hasard mais à diverses reprises sur ces doumentaires excellents sur la Chaine O, mais souvent à des heures très tardives vers 1 h ou 2 h du matin et je les ai vu reprogrammés, mais je tombais également sur une partie du documentaire.

    Pour l’instant, je n’ai pas les liens mais je ne manquerai pas de les communiquer dès que je les verrais programmés en deuxiéme partie de soirée.

    il y a d’ailleurs sur ces chaines O, des séries brésiliennes ou autres de grande qualité, mais comme on est inféodé pour longtemps aux USA, nous n’en profitons pas encore.

  5. je crois quand même que ces documentaires sont importants, pour que la conscience citoyenne s’éveille et tant qu’on n’a pas les mécanismes d’exploitation qui se perpétuent encore et qui sont très bien expliqués, comme la profitation pour les Antilles et je pense que les Dom Tom sont encore tous soumis à ce systéme, et qu’Elie Domota a très bien expliqué en 2009, mais je me demande qui était derrière ces mouvements, certainement ceux qui voulaient faire éclater le systéme à leur propre profit, les autres pays interessés par le commerce avec ces zones là, Grande bretagne et USA.

    Et rien n’a bougé depuis cette date !

    à savoir que les produits de métropole sont vendus 30 % plus cher et au profit des békés une couche extrêmêment mince de blancs et le gouvernement français qui ce dernier interdit de commercer avec d’autres pays et donc pour pouvoir y écouler nos produits et pour garder ce monopole, ils ont interdits aux antillais d’acquérir des domaines, ( propriété foncière ) évoqué par Taubira.

    Et pour maintenir ce systéme, arrosé une partie de la classe moyenne les fonctionnaires qui perçoivent un salaire plus important, en raison de la cherté de la vie, mais dont ne bénéficient en aucune manière les travailleurs dans le privé, bien entendu.

    Et ainsi vous avez une classe collaborationniste qui ne veut absolument pas de l’indépendance qui d’ailleurs seraient de courte durée, tellement il y a de crapules ( pays ) interessés par ce détachement du territoire français.

    • Cela ne pourra se faire efficacement que lorsque capitalisme et état auront été abattus… On y arrive, les esprits commencent à se déformater, surtout à chercher des solutions EN DEHORS de ce qui constitue un échec permanent. En cela les nations colonisées auront plus de faciltés à y voir plus clair. Nous sommes persuadés qu’au bout du compte, ce sont elles qui nous aideront à bâtir une humanité digne de ce nom, non-hiérarchique et non-coercitive…

      Une interview (en anglais) avec Peter Lamborn Wilson, historien et ethnologue, digne héritier de Marshall Sahlins et de Pierre Clastres, qui explique les tenants et aboutissements de la supercherie étatique.
      6 épisodes de 8 à 10min chaque… çà vaut le détour, il est excellent… Un plaisir à écouter…

      http://www.youtube.com/watch?v=i3HyRtdu1o0

  6. Oui, mais les Etats ne sont maintenus que pour la partie qui permettra le démentélement total des pays et nous le voyons à l’oeuvre dans le gouvernement actuel.

    L’épisode Cahuzac est éclairant à ce sujet et on a installé aux postes clés, le budget, la défense, la politique étrangère les sociaux libéraux.

    Ce n’est pas anecdotique ce positionnement des Cahuzac, Fabius, Moscovici et même Walls avec sa politique sécuritaire.

    • Bien sur que non, l’oligarchie a procédé de même au pays du goulag levant et en GB.
      La destruction programmée des États, à la différence de ce que nous prônons, est faite pour amener le NOM: un super état fasciste transnational qui asservira les peuples et procèdera à un génocide de masse à l’échelle planétaire au nom de la réduction de la population. C’est déjà en cours de manière à peine voilée du reste, mais ce n’est pas assez rapide pur ces psychopathes, ils veulent des mesures de mort plus radicales pour nous, les cafards.
      La solution est en dehors du système, dans les peuples autogérés et associés en confédération de communes libres où état et capitalisme privée et donc d’état auront disparu.

      c’est la seule solution viable pour l’humanité, c’est ce que les nations natives des Amériques veulent réinstaurer, car ils en ont l’expérience ancestrale, facilement adaptable au monde moderne.

      • La seule solution, pour l’instant, c’est d’identifier les méthodes d’appropriation des pays, où je disais que s’ils n’ont pas réussi à s’emparer de la Russie, c’est parce qu’ils ont défendu contre vents et marées, la non appropriation de l’économie par le biais des investissements étrangers, quitte et c’était bien explicité dans un documentaire récemment à brader l’économie par manque de capitaux à une classe d’oligarques tout ce qui était nationalisé pour une bouchée de pains que Poutine a repris en mains.

        Et c’est le contraire qui s’est produit dans les démocraties populaires y compris pour l’Allemagne de l’Est, contrairement à ce qui a été dit, l’Allemagne de l’Ouest s’est empaté pour un franc symbolique de tout l’appareil industriel et de tout ce qui était nationnalisé.

        Aidé en cela par la Commission européenne et ces 3 pays Bulgarie, Roumanie et Hongrie où partout s’est constitué une classe de milliardaires locales qu’on a mis au pouvoir pour qu’ils vendent le pays dans son entier.

        En Roumanie, Smithfield fonds d’investissement américain controle 75 % de la production porcine, s’est approprié des fermes : 450 000 producteurs locaux, il en reste 50 000 dans l’illégallité, car on a fermé les abattoirs, exigé des mises aux normes européennes qu’ils ne peuvent assumer. ils fonctionnent dans l’illégalité.

        pareillement pour les terres 1/4 des terres sont vendus à des investisseurs étrangers qui ont constitué des fermes atteignant 5 000 ha, fonds d’investissements, ou banques, assurances occidentales sont desormais propriétaires avec force subventions européennes pour l’achat des terres, prêts bancaires à taux réduits et de nouveau subventions à l’exportation pour vendre leurs productions.

  7. fabius le va-t-en guerre – Lybie – Syrie …………..

  8. Smithfield est le 1er producteur en charcuterie européen et approvisionne toute l’Europe, donc les entreprises françaises telles que Cochonou, jambon d’Aoste et d’autres et veut devenir le 1er producteur mondial.

  9. Un excellent ouvrage qui explique d’une façon claire comment cette dette a été montée de toutes pièces et comment il faut la remettre en cause !

    Et si on arrêtait de payer ! Interview de Olivier Bonfond – Agoravox TV
    http://www.agoravox.tv › Actualités › Economie‎
    28 févr. 2013 – Olivier Bonfond, économiste, conseiller au CEPAG, pour son livre « Et si on arrêtait de payer ? 10 Questions/Réponses sur la dette publique …

  10. Je crois que cet article identifie de façon parfaite également ce qu’on peut expliquait au plus grand nombre d’une manière simple et pourquoi il faut refuser de payer et qui enfonce un clou dans les campagnes de désinformation que nous subissons de la part des économistes néo libéraux et des politiques qui leur sont lié.

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