Nouvel Ordre Mondial: le leurre absolu de la démocratie occidentale…

Les oligarques ne se cachent même plus de leurs méfaits, çà ne choque du reste pas grand monde. Quand trop est-il trop ??

— Résistance 71 —

 

La démocratie occidentale: réelle ou façade ?

 

 

Par Paul Craig Roberts

 

Le 14 Février 2012

 

url de l’article original:

http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=29291

 

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

Le gouvernement des Etats-Unis et ses marionnettes de l’OTAN ont tué des musulmans, hommes, femmes et enfants pendant une décennie au motif de leur apporter la démocratie. Mais l’occident lui-même est-il une démocratie ?

 

Les sceptiques font remarquer que le président George W. Bush a été institué dans son mandat présidentiel par la cour suprême et qu’un certain nombre d’autres élections ont été décidées par des machines électroniques qui ne laissent aucune trace tangible de papier. D’autres notent que les élus représentent les intérêts spéciaux qui financent leurs campagnes électorales et non leur électorat. Le sauvetage des banques arrangé par le ministre de l’économie de George W. Bush et ancien directeur de Goldman Sachs, Henry Paulson, ainsi que le défaut d’inculper les banksters pour leur fraude qui a occasionnée la crise économique, sont des preuves supportant la vision que le gouvernement américain représente l’argent et non pas les citoyens.

Les évènements récents de Grèce et d’Italie ont créé encore plus de scepticisme quant à l’affirmation de l’occident qu’il est démocratique. Deux premiers ministres élus George Papandreou de Grèce et Silvio Berlusconi d’Italie, furent forcés de démissionner à propos de la dette souveraine. Même pas le milliardaire Berlusconi, qui continue de mener le plus grand parti politique italien, n’a pu soutenir la pression mise sur lui par les banquiers privés et les officiels non-élus de l’Union Européenne.

Papandréou n’a duré que 10 jours après avoir annoncé le 31 Octobre 2011, qu’il laisserait le peuple grec décider par referendum s’il accepterait ou non l’austérité imposée au peuple grec par des instances extérieures. L’austérité est le prix qu’a fixé l’UE pour prêter au gouvernement grec l’argent pour payer les banques. En d’autres termes, la question était l’austérité ou le défaut de paiement. Quoi qu’il en soit, ce fut décidé sans la participation du peuple grec.

Conséquemment, les Grecs sont dans la rue. Les conditions qui accompagnent la dernière tranche du package de sauvetage ont amené encore plus de Grecs dans les rues d’Athènes et des autres villes. Les citoyens protestent la coupe drastique de 20% du revenu minimum et des retraites de plus de 12 000 Euros par an, ainsi que plus de coupes dans les emplois du secteur public. Les impôts ont été augmentés de 2,3 milliards d’Euros l’an dernier et il est prévu d’augmenter encore ceux-ci pour lever 3,4 milliards d’euros en 2013. L’austérité est imposée malgré un taux de chômage de 21% et de 48% pour ceux de moins de 25 ans.

Une interprétation est que les banques, qui furent insouciantes quant à leurs prêts aux gouvernements, forcent les gens à sauver les banques des conséquences de leurs mauvaises décisions.

Une autre serait de dire que l’UE utilise la crise de la dette souveraine pour augmenter son contrôle et son pouvoir sur les états membres de l’UE.

Certains disent que l’UE utilise les banques son agenda, d’autres disent que les banques utilisent l’UE pour leur agenda.

De fait, il se peut qu’ils s’utilisent l’un l’autre, de toute façon la démocratie n’est en rien partie intégrante de ce processus.

Le premier ministre grec nommé, et non pas élu, est Lucas Papadémos. Il est l’ancien gouverneur de la banque centrale grecque, un membre de la commission trilatérale des Rockefeller et l’ex-vice président de la Banque Centrale Européenne. En d’autres termes, c’est un banquier, nommé pour représenter les banques.

Le 12 Février, le premier ministre nommé, dont le travail consiste à délivrer la Grèce soit aux banques soit à Bruxelles, n’a pas vu l’ironie de sa déclaration qui disait que “la violence n’a pas sa place dans la démocratie”. Il n’a pas vu non plus l’ironie du fait que 40 parlementaires élus du parlement grec, qui rejettèrent les termes du sauvetage ont été expulsés par les partis de la coalition régnante. La violence amène la violence. La violence dans la rue est une réponse à la violence économique qui est commise contre le peuple grec.

L’Italie a formé un second gouvernement démocratique dénué de toute démocratie. Le premier ministre nommé, Mario Monti, ne doit pas faire face à des élections avant Avril 2013. De plus, d’après la presse, son “cabinet technocrate” n’inclut pas un seul politicien élu du peuple. Les banques ne prennent aucun risque: Monti est à la fois premier ministre et ministre des finances et de l’économie du pays.

Le pédigré de Monti indique qu’il représente à la fois l’UE et les banques. Il est l’ancien conseiller européen de Goldman Sachs, le président européen de la commission trilatérale, un membre du groupe Bilderberg, ancien commissaire européen et un membre fondateur du groupe Spinelli, une organisation lancée en Septembre 2010 afin de faciliter l’intégration au sein de l’UE, ce qui veut dire en clair, de faire avancer le centralisme européen au dessus des états-nations membres.

Il fait peu de doute que les gouvernements européens, tout comme Washington, ont été financièrement irresponsables, vivant au delà de leurs moyens en bâtissant de la dette sur le dos de leurs citoyens. Quelque chose se devait d’être fait; mais ce qui est fait n’a rien de démocratique. Ceci est une indication supplémentaire que l’élite occidentale – la commission trilatérale, le conseil en relations étrangères (CFR), le groupe Bilderberg, l’UE, les corporations transnationales, les banques sur-dimensionnées et les méga-riches – ne croient plus en la démocratie.

Peut-être que les historiens du futur concluront que la démocratie a servi les intérêts de l’argent afin de sortir du pouvoir des royautés, de l’aristocratie et des prédations gouvernementales et alors que l’argent a établi son contrôle sur les gouvernements, la démocratie devint alors une charge inutile. Les historiens parleront alors de transition du droit divin des rois au droit divin de l’argent.

9 Réponses to “Nouvel Ordre Mondial: le leurre absolu de la démocratie occidentale…”

  1. Doudin Patrick Says:

    Pleinement conscient que la démocratie n’existe pas….conscient que l’humanité est dans un grand merdier……conscient que les trois éléments vitaux (terre, eau, et air sont de plus en plus pourrit par homosapiens destructor….conscient que les banquiers (NOM) veulent que des esclaves sous leurs bottes…..conscient que le dénie est partout….conscient que seul le RESPECT pourra amener un monde meilleur

  2. shana23jfw Says:

    La démocratie est le régime politique dans lequel le peuple est souverain…
    ça existe ça ?
    Je ne connais nul endroit sur cette Terre où le peuple serait souverain !
    Depuis trop longtemps les oligarches vont trop loin.
    Les salaires des grands patrons : ils viennent de «  »subir » » une augmentation de 34% ???
    ça laisse R E V E U R…

    Les patrons vraiment compétents sont ceux qui se dévouent véritablement et travaillent en ayant d’autres pensées que celles de se remplir monstrueusement les poches, et de tels patrons, il n’en manque pas. Qu’ils soient largement payés de leurs efforts est normal, mais qu’ils le soient outrancièrement ne l’est pas. Rien ne justifie un salaire indécent, d’autant que l’on a souvent assisté à la valse des grands patrons : pourquoi alors les avoir débarqués s’ils étaient aussi compétents ?
    … » Et tous ces génies nous ont conduit là ou nous en sommes: un pays en plein décroissance, ceux qui ne pensent qu’à eux et n’ont aucune idée ni du service publique ni de la collectivité et encore mois de la Nation. Quant à savoir si nous avons « les politiques les plus bêtes du monde « …
    Et dans le privé c’est tout pareil, mais là ils sont malgré tout obligés de faire attention, car ils n’ont pas l’ETAT, donc nous pour les aider…

    La démocratie actuelle = esclavagisme moderne du Peuple !

    • pas d’accord sur les salaires… Une chose simple: une usine quelle qu’elle soit a besoin de ses ouvriers pour tourner… aucunement du ou des patrons et de sa clique d’actionnaires.
      Cela est aussi vrai pour une PME…

      Expropriation et autogestion !.. tout le reste n’est que pisser dans un violon !

  3. le riche vit du niais et le niais de son travail.

  4. un passant Says:

    Concernant la démocratie et leurs magouilles, il y a un semblant de réponse ici bien narré.

    http://lavoixdelasyrie.com/data/?p=698&cpage=1#comment-4

  5. vilain coco Says:

    – vote électronique = déni de démocratie : quoi, avant c’était mieux ?
    – les candidats financés pas des « intérêts spéciaux » (c’est à dire ? On ne dit plus « capitalistes » parce que c’est pas tendance ?). En Belgique, les comptes des listes en campagne sont strictement contrôlés et aucune entreprise ne peut les financer. Et pourtant … Tous les premiers ministres et autres ministres-clés depuis 50 ans obtiennent en fin de carrière politique une ou plusieurs places dans des C.A. de grandes entreprises. Exemple : Dehaene, ex-premier et il y a peu en poste dans 7 grands groupes, dont Dexia.
    – Le sauvetage des banques ? Mais revenez donc à la crise de 1929 : le keynésianisme, c’était bien une tentative de sauver le capitalisme en faillite, non ?
    – des banquiers à la tête de la Grèce et de l’Italie ? Mais est-ce vraiment nouveau encore une fois ? Camille Gutt en Belgique fin des années trente, Pompidou en France …
    – « l’élite occidentale (…) les méga-riches – ne croient plus en la démocratie ». J’ai un scoop pour vous : il n’y ont jamais crû, ils en sont même l’antithèse.

    La démocratie parlementaire : un État où la conception du droit est basée sur l’égalité formelle entre tous les citoyens ; alors même qu’ils ne sont pas égaux dans les faits. Quelle égalité de moyens entre un travailleur qui porte plainte au tribunal contre son patron ?

    Au sein du capitalisme, dans une démocratie parlementaire, le mouvement ouvrier a arraché des conquêtes démocratiques et sociales : fin du livret ouvrier, droit de grève, syndicats, presse indépendante des capitalistes, suffrage universel, loi des 8 heures, comités sécurité et hygiène, sécurité sociale et j’en passe … Vous avez bien lu : « arraché », conquis. C’est par la lutte que nous avons obtenu non la démocratie (qui n’est qu’un mot … Au fait, pourriez-vous la définir svp ?), mais des droits concrets pour les travailleurs.

    Toute la question aujourd’hui n’est pas « snif, snif, les méchantes élites ont trahi la démocratie, comment la rétablir » mais : c’est la crise, qui va la payer ? Les travailleurs ou les capitalistes ? (qu’ils soient banquiers ou industriels, je m’en fous, de toute façon ils sont tous des financiers de nos jours). La meilleure façon de faire payer les vrais responsables de la crise, c’est encore de s’engager en politique dans un parti de gauche (il est clair que ce n’est plus le PS) et dans la lutte syndicale.

    Il serait peut être temps de revenir au vieux Marx et de se rappeler que nous vivons dans une société de classes et que la lutte de classe est une réalité.

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