Résistance politique: Une journaliste américaine refuse l’obéissance à la police de la pensée au service sioniste (Veterans Today)

 


Abby Martin & Chris Hedges

 

La journaliste Abby Martin refuse de se plier à la police de la pensée israélienne aux Etats-Unis

 

Jonas E. Alexis

 

8 février 2020

 

url de l’article original:

https://www.veteranstoday.com/2020/02/08/abby-martin-refuses-to-kowtow-to-israeli-thought-police-in-the-us/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Abby Martin(*) devait faire une présentation à la Georgia South University, mais ce projet a été brutalement stoppé lorsque les prostituées de la politique aux Etats-Unis lui ont demandé de signer un contrat…

Violait-elle les ténets de la liberté d’expression si prétentieusement épousés par les politiciens américains ? Faisait-elle une apologie de la violence ? Non. On a demandé à Martin de “signer un contrat promettant de ne pas boycotter Israël” ( “sign a contractual pledge to not boycott Israel.”)

Écoutez bien ceci: “depuis 2014, 28 états, parmi eux l’état de Georgie, ont adopté des lois anti-boycott d’Israël, incluant cinq décrets émis par des gouverneurs.” Une fois de plus, Martin n’a pas signé le contrat.

Elle a dit:

J’ai refusé et mon discours fut annulé. Toute la conférence s’est effondrée après le soutien de mes collègues. Cette censure de mon intervention, fondée sur la coercition à se plier à la loi anti-BDS (boycott) en Georgie n’est juste qu’un niveau de la campagne nationale pour protéger Israël de la pression exercée par la base populaire. Nous devons rester fermement opposés à tous ces efforts et ne pas ramper de peur devant ces violations éhontées de la liberté d’expression et de parole.

Les Israéliens tiennent déjà Trump par les couilles et ont fait voté des lois draconiennes par la Maison Blanche concernant les campus universitaires: “Alors que se poursuit la répression contre le mouvement de boycott BDS, le président Trump a signé un décret le 11 décembre qui permettra effectivement au gouvernement d’interpréter le judaïsme comme à la fois une race ou nationalité et une religion sous la loi fédérale de façon à ce que le ministère de l’éducation puisse prendre une action directe contre ce qu’il estime être de ‘l’antisémitisme sur les campus universitaires’”.

En d’autres termes, si vous dites quelques choses que les israéliens n’aiment pas, ils demanderont alors à leurs larbins de la Maison Blanche de vous appeler antisémite. Et si vous êtes un étudiant demandant des questions gênantes au sujet du Moyen-Orient, de Gaza et de la Palestine en général, alors votre carrière académique est virtuellement terminée. “Trump a clairement déclaré que la décision cible le mouvement Boycott, Divestment and Sanctions (BDS), l’appelant une campagne antisémite contre Israël.

Si vous protestez encore contre l’attaque sans relâche d’Israël sur les Palestiniens et particulièrement à Gaza, si vous dites assez aux guerres perpétuelles qui ne font que soutenir l’agenda d’Israël au Moyen-Orient et si vous dites que les nouveaux cons(ervateurs) sont essentiellement composés d’idéologues juifs qui continuent encore et toujours de tirer l’Amérique au fond du gouffre, alors vous devenez ipso facto antisémite. Le NY Times (NdT: la voix de la CIA) a récemment déclaré :

Le président Trump a sorti son plan longuement mûri pour la paix au Moyen-Orient, le soi-disant “deal du siècle”. Ce plan appelle pour un état palestinien en Cisjordanie et Gaza ; pour que Jérusalem, incluant la vieille ville, devienne la capitale indivisée d’Israël et pour qu’Israël annexe toutes les colonies, incluant celles de la vallée du Jourdain, ce qui constitue près du quart de la Cisjordanie, incluant sa frontière orientale avec la Jordanie, créant ainsi un état archipel (NdT: du goulag…) palestinien discontinu entouré d’une mer de territoires israéliens. Mr Trump a annoncé que les Etats-Unis allaient reconnaître la souveraineté d’Israël sur tout le territoire que le plan lui assigne, et peu de temps après, le premier ministre Benjamin Natanyahou a promis d’annexer toutes les colonies et la vallée du Jourdain à compter de dimanche.”[1]

Si vous résistez à ce plan diabolique et si vous vous rendez sur des campus universitaires pour protester, alors vous êtes encore un antisémite. Ce fut la nouvelle con de confession judaïque Melanie Philip qui déclara sans équivoque que “la vision néo-conservatrice du monde est de manière démontrable juive.” [2] Mais si un goyim cite Philip, alors il devient antisémite et Philip continuera à recevoir d’amples accolades.

En 2006, un groupe parlementaire britannique, mené par Denis MacShane et soutenu par un grand nombre de juifs et de nouveaux cons comme Melanie Philip et Emanuele Ottolenghi, a publié un rapport intitulé “Report of the All-Party Parliamentary Inquiry into Antisemitism”, dans lequel il est dit que “c’est la communauté juive elle-même qui est la mieux qualifiée pour déterminer ce qui constitue ou pas de l’antisémitisme.” [3]

Les actes constitutifs pourraient inclure “des conversations, des discussions ou des déclarations faites en public ou de manière privée et qui seraient au delà de ce qui est acceptable” tout aussi bien que “le changement de ton et d’attitude qui s’opère de manière générale lorsqu’il est discuté des juifs, que ce soit par écrit, par diffusion hertzienne, dans les universités ou dans des évènements publics ou sociaux.”[4]

Jusqu’où cela peut-il aller ? Pouvons-nous honnêtement dire que seule la communauté noire est qualifiée pour déterminer ce qui constitue le racisme, ou seule la communauté musulmane capable de décider ce qui constitue des sentiments islamophobes ? Quelqu’un peut-il voir et comprendre l’absurdité totale d’un tel système, sans en mentionner le danger ?

Que les Israéliens, nouveaux cons et leurs putes de la Maison Blanche soient d’accord ou pas, ils ne font essentiellement que déconstruire ce qui fut un temps la liberté d’expression en Amérique et ailleurs. Mais ils sont trop aveugles pour comprendre qu’ils ne font que se tirer eux-mêmes une balle dans le pied parce que comme va le dire E. Michael Jones dans son prochain ouvrage “Logos Rising: The History of Ultimate Reality”, leur idéologie va, au bout du compte, mener à la chute de leur pouvoir politique.

(*) Note de Résistance 71: Abby Martin est une journaliste américaine que nous suivions régulièrement au travers de son émissions sur RT “Breaking the Set” (2012-2015). Elle quitta RT suite à son désaccord sur la position russe concernant l’Ukraine et par suite la Crimée. Elle commença une nouvelle série d’information alternative sur Telesur (chaîne de langue anglaise de la télé venezuelienne), “The Empire Files”, que nous n’avons suivi qu’épisodiquement. Depuis 2018, sa série “d’informations radicales exposant un monde façonné par l’empire” (le slogan de l’émission) est devenu indépendante par le financement participatif (http://theempirefiles.tv )

Ex-activiste dans les mouvements pour la vérité sur le 11 septembre et Occupy Wall Street, Abby Martin est proche de ce qui est appelée “l’opposition contrôlée” et ses figures de proue en Amérique, telles Noam Chomsky, les journalistes Chris Hedges (voir photo d’illustration) et Amy Goodman (de Democracy Now !) et bien d’autres. Elle fut une des très rares journalistes à avoir invité sur son plateau des anarchistes et libertaires pour discuter ouvertement de l’Idée, lorsqu’elle était encore sur RT. Intelligente, érudite, posant souvent les bonnes questions avec un certain charisme, Abby Martin est sans aucun doute une figure du journalisme alternatif, mais…ses désaveux successifs des mouvements pour la vérité sur le 11 septembre et d’Occupy Wall Street (qui de l’avis de tous fut infiltré et torpillé de l’intérieur pour en faire un mouvement réformiste docile supplémentaire, mais fut-il jamais (r)évolutionnaire ?…), font qu’on est en droit de se demander quand reniera t’elle son engagement contre le sionisme et le mouvement BDS ? On l’aime bien, mais on la prend avec le grain de sel habituel concernant les journaleux de profession dits “alternatifs”…

L’associé et producteur exécutif de Martin pour son émission est l’ex-militaire américain et ancien combattant de la guerre d’Irak, Mike Prysner, membre du “Party for Socialism and Liberation” (PS)L, créé en 2004), parti marxiste-léniniste, le parti a présenté sa candidate aux élections présidentielles américaines en 2008, 2012, 2016 et va le faire en 2020 toujours en la personne de Gloria La Riva. En 2016, le parti a représenté 0,05% du vote populaire aux Etats-Unis. Prysner et Martin sont certes des critiques du système, mais ils sont surtout des réformistes invétérés ne remettant pas en cause les fondements du système, mais ayant quand même le mérite de sortir quelques vérités. Bien rare par les temps qui courent, convenons-en. Ne boudons donc pas ce plaisir…

 

7 Réponses to “Résistance politique: Une journaliste américaine refuse l’obéissance à la police de la pensée au service sioniste (Veterans Today)”

  1. […] décrets émis par des gouverneurs.” Une fois de plus, Martin n’a pas signé le contrat ► Résistance politique : Une journaliste américaine refuse l’obéissance à la police de la pensé… sur R71 – URL source en anglais ► […]

  2. abby martin semble bien courageuse de s’attaquer au lobby-qui-n’existe-pas,
    mais,
    d’une, il y a son renoncement sur 9/11, peut être qu’elle juge pragmatique de ne pas se griller auprès du plus grand nombre en défendant la recherche de la vérité sur 9/11,
    après, va-t-elle jusqu’à traiter ceux qui dénoncent la PsyOp 9/11 comme des adeptes de la théorie du complot?
    entre se taire et participer à la diabolisation des gens qui disent publiquement que 9/11 était un false flag, il y a un choix à faire.

    de deux, son ami mike prysner est suspect..

    si vous ne connaissez pas l’unité dans laquelle il a servi:

    https://pbs.twimg.com/media/DPFlBD8UQAAqpPC?format=jpg&name=medium

    CIA controlled opposition intelligence operative?

    cela dit, son discours anti-guerre de décembre 2010 était très bon:

  3. Myke Prysner avait déjà réalisé un appel ces concitoyens zuniens en 2007 à la lucidité et à reconnaitre les véritables instigateurs de cette guerre, de ces guerres, initiées et entretenues sur base de motifs fallacieux, au mépris de toute dignité humaine et dans l’hypocrisie générale et comme d’hab, y’a qu’à demander aux Natifs ;

    Extraits : Le racisme est une arme vitale utilisée par ce gouvernement. C’est une arme plus redoutable qu’un fusil, un tank, un bombardier ou un bateau de guerre. C’est plus destructif qu’un obus d’artillerie, une roquette ou un missile Tomawak. Bien que ces armes soient crées par l’État et lui appartiennent elles sont inoffensives à moins qu’il n’y ait des gens prêts à les utiliser. Ceux qui nous envoient en guerre ne tirent pas sur la gâchette. Il ne doivent pas faire la guerre. Ils doivent juste la VENDRE.

    Ils savent que leur pouvoir réside dans leur capacité à convaincre que la guerre, l’oppression et l’exploitation sont dans notre intérêt. Ils savent que leur richesse dépend de leur capacité à convaincre la population à mourir pour contrôler le marché d’un autre pays. Et pour convaincre de tuer ou de mourir. De leur capacité à faire croire que nous sommes d’une certaine façon « SUPÉRIEURS ».

    Nous devons nous réveiller et réaliser que notre réel ennemi n’est pas un quelconque pays distant, ne sont pas des gens dont nous ne connaissons pas les noms. Ou que nous ne comprenons pas.

    L’ennemi, ce sont des gens que nous connaissons et que nous pouvons identifier.

    L’ennemi est un système qui fait la guerre quand c’est profitable.

    L’ennemi, c’est le CEO qui se débarrasse de mon job si c’est profitable.

    Ce sont les assurances qui suppriment nos soins de santé si c’est profitable.

    Ce sont les banques qui nous retirent nos maisons si c’est profitable.

    Nos ennemis ne sont pas à 8000 kilomètres d’ici. Ils sont ICI, chez nous.

    En nous organisant avec nos concitoyens nous pouvons arrêter cette guerre, arrêter ce gouvernement, et nous pouvons créer un monde meilleur.
    =*=

    J’avais retranscrit son entier propos, et réaliser une mise à jour de ce billet majeur, pour ceux qui voudront ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/09/18/un-soldat-contre-la-guerre-mike-prysner-en-video-vostfr-maj-du-1er-janvier-2020/

    Si on rajoute la confession de Vincent Emanuele (que vous aviez traduit et qui est en lien dans ce billet) et on est en capacité, réellement, concrètement, de faire tomber l’empire anglo-américano-christo-sioniste qui se fissure lentement, mais surement…

    Le boycott, comme la gratuité du reste, est une arme non létale, à mettre en toutes les mains…

    Servons-nous en puisqu’elle leur fait tant peur.
    JBL

    • Le système fonctionne par notre consentement, acquis par la force au préalable, puis au fil du temps plus par la routine du message propagandiste du berceau à la tombe et une répression occasionnelle.
      Il suffit de dire NON ! Gustav Landauer disait que l’État est une attitude, changeons notre attitude individuellement et collectivement et nous reprendrons le pouvoir usurpé depuis si longtemps en réinstallant l’esprit organique de notre société humaine dont la disparition a été supplantée par l’État et ses rouages.
      Au bout du compte, toute cette affaire n’est pas une question de profit, mais une question de pouvoir. Prysner a raison, mais il ne va pas assez loin dans son raisonnement, si le profit est la logique du capital, celui-ci est un outil du contrôle du pouvoir. On voit du reste bien cela depuis la première guerre mondiale qui fait entrer le monde dans la phase terminale du capitalisme. Si seule la richesse intéressait les oligarques, ils se satisferaient de leurs milliers de milliards dans une jouissance extrême et perverse, mais ils s’en sont servis pour tout phagocyter (en fait ils surfent la vague du capital qui phagocyte tout dans la frénésie de la dictature marchande réalisée…) y compris le pouvoir. Rothschild aujourd’hui se fout de sa richesse, il ignore combien il possède, mais il valorise la toute puissance décisionnaire que sa richesse lui donne, ainsi que le font les sbires de sa caste. La finalité a toujours été le pouvoir, absolument réalisé dans cette phase ultime du capitalisme. Tout cela a eu un commencement et aura une fin, aidons à précipiter cette fin pour que se réalise enfin l’émancipation finale de toute cette merdasse étatico-capitaliste.
      😉

  4. […] avons traduit et rédigé ce billet suite à des demandes d’explication récentes sur notre utilisation du personnage d’Handala sur …, certains lecteurs ignorant qui il est. Nous avons utilisé Handala à plusieurs reprises au fil […]

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