Résistance politique: Boycott de la mascarade de la « réunion pléniaire mondiale » de l’ONU sur les peuples indigènes…

L’arrogance et le racisme des états occidentaux est incommensurable. L’ONU à tous les niveaux est une mascarade oligarchique gérée par les banquiers depuis un terrain Rockefeller volé aux Indiens. Tout est là.

–Résistance 71 —

 

Servir les peuples indigènes

 

Steven Newcomb

 

28 Avril 2014

 

url de l’article:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2014/04/28/serve-indigenous-peoples

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Pour ceux qui ont grandi en regardant les séries classiques de science-fiction de Rod Serling, The Twilight Zone, il y a un épisode mémorable de 1962 intitulé: “To Serve Man.” Ou “Servir l’Homme”.

De manière ironique en vue de cet article, le bâtiment du QG de l’ONU (NdT: construit sur un terrain “donné” par la famille Rockefeller…) à New York est montré au début de l’épisode et à la minute 5:39, Rod Serling réfère de manière prophétique à “un Christophe Colomb venant d’une autre galaxie et d’un autre temps”.

Dans cet épisode, les extra-terrestres connus comme Kanamites, viennent sur Terre et à l’ONU de New York, devant la télévision, le représentant des kanamites “lit” (de manière télépathique) d’un livre écrit dans son langage extra-terrestre. Les Kanamites professent l’altruisme et ne vouloir que rendre service à l’humanité. Après son message, le représentant Kanamite laisse le livre dont il a lu des pasages sur une table. Eventuellement, la femme qui a la tâche de décoder le langage du livre finit par comprendre que le titre veut dire “Servir l’Homme”.

En se basant sur le message de paix et d’altruisme du message des Kanamites, les humains sont convaincus qu’une vie meilleure les attend s’ils montent à bord des vaisseaux spatiaux qui les attendent pour les emmener en voyage sur la planète lointaine. Après que bon nombre d’humains aient déjà quitté la Terre pour visiter la planète distante, le personnage principal se prépare à monter à bord d’un vaisseau Kanamite, lorsque la femme qui travaillait sur le décodage du livre fait irruption et lui crie: “Mr Chambers, ne montez pas dans ce vaisseau. Le reste du livre, “Servir l’Homme”… c’est un livre de cuisine !”

Trop tard. Il est forcé à bord et décolle pour la planète extra-terrestre. A la fin de l’épisode, Mr Chambers regarde la caméra et dit: “Et vous, toujours sur Terre, ou dans le vaisseau avec moi ? Mais tout cela n’a pas vrament d’importance, parce que tôt ou tard, nous seront tous au menu, tous.”

Aujourd’hui, nous pourrions écrire un épisode imaginaire de notre propre “Twilight Zone” intitulé: “Servir les peuples indigènes”. L’épisode serait construit sur un ostentatoire message de paix et d’altruisme pendant les préparations pour la réunion pléniaire de l’ONU et de son assemblée générale, qui n’est pas une conférence mondiale sur les peuples indigènes bien qu’elle soit présentée comme telle. Le but de cette réunion de haut niveau de l’assemblée générale, est, nous dit-on, pour mettre en lumière les “meilleurs pratiques” pour les états de mettre en application de la déclaration des droits des peuples indigènes de l’ONU. Un document sera créé à cet effet à la fin de la conférence, dont le contenu sera contrôlé par les gouvernements des états.

Beaucoup de personnes dans le monde appelées “indigènes” (à savoir: “sous domination”) ont cautionné cet évènement parce qu’on leur a fait croire que c’est en fait une “conférence mondiale sur les peuples indigènes”. Hors, ces nations et peuples indigènes qui participèrent au Caucus des Peuples Indigènes d’Amérique du Nord les 1 et 2 Mars courant à Kamloops, en territoire Secwépemc de Kamloops en “Colombie Britannique” (Canada), ont décidé d’appeler à l’annulation de cette assemblée pléniaire de l’ONU à venir, car elle n’est pas une conférence mondiale sur les peuples indigènes.

Pourquoi ? Parce que cette réunion pléniaire est structurée de manière prévisible et déséquilibrée de façon à placer les états au dessus des peuples étiquetés “indigènes” et aussi parce que l’écriture du document final sera entièreement contrôlée par les états membres de l’ONU. Un processus informel se tiendra qui incluera au mieux 32 personnes indigènes, d’une population mondiale estimée de plus de 370 millions de personnes indigènes et des milliers de peuples et nations indigènes. La réunion nord-américaine a appelé pour que l’assemblée générale de l’ONU annule la réunion pléniaire, pour la bonne raison que cette réunion n’est pas fondée sur l’égalité des nations et des peuples étiquetés “indigènes”.

Vous allez me dire, mais qu’est-ce que cela a à voir avec un épisiode imaginaire de la “Twilight Zone” ? Le 4 Avril, le ministère des affaires étrangères américain a envoyé une invitation pour une consultation sur la réunion pléniaire, ce qui représente un suivi de sa session du 10 Mars de “prise d’info” sur le même sujet. La réunion du 10 Mars a duré 90 minutes, mais durant ce laps de temps, aucun officiel “tribal” élu ou représentant d’organisations comme le National Congress of American Indians (NCAI) ne mentionna le sujet épineux du “document de cloture” de la réunion pléniaire.

Le point le plus important en fait de cette réunion pléniaire, le document qui s’en suivra, n’a même pas été abordé. Ceci serait l’équivalent dans l’épisode classique de Twilight Zone, que les humains ne mentionneraient même pas, sans parler même de le déchiffrer, du document extra-terrestre “Servir l’Homme”. L’invitation du ministère du 4 Avril possède une terminologie clef qu’il convient d’examiner plus précisément.

Dans le graphe ci-dessous (voit le document original en anglais), la colonne de gauche tente d’illustrer la hiérarchie subordonnante pro-US de l’évènement de “consultation” du ministère des AE du 9 Mai. La structure de l’invitation communique l’idée que les nations et peuples “indigènes” sont politiquement subordonnés aux Etats-Unis. La partie droite du graphique tente d’illustrer la structure inégale de la réunion pléniaire de l’ONU en Septembre. La colonne de droite montre également la nature verticale de haut en bas de la réunion pléniaire de l’ONU et les 32 ou moins individus indigènes qui seront autorisés à avoir un rôle de “consultation” dans la phase INFORMELLE du développement de la rédaction du document de cloture de l’assemblée.

Dans son invitation du 4 Avril, le ministère US des AE a mis les initiales “U.S” devant les mots “peuples indigènes” pour créer l’impression que ces gens nommés “indigènes” appartiennent “de droit” aux Etats-Unis tout comme le “US State Department” appartient aux Etats-Unis. Il y a néanmoins une différence fondamentale entre les deux phrases. “peuples indigènes des Etats-Unis” est interprêté, du point de vue des Etats-Unis, comme “appartenant aux Etats-Unis en tant que possessions de type colonial”.

Le ministère américain des AE utilise la loi et la politique fédérales sur les Indiens dans ce contexte pour cadrer la participation “tribale” à cette “consultation” du ministère du 9 Mai. C’est bien sûr la même loi fédérale sur les Indiens qui ne fonctionne pas et qui oblige les Indiens à rechercher la justice dans l’arène internationale depuis les années 1970. Les textes de loi fédéraux sur la loi sur les Indiens ne sont-ils pas pleins d’idees faites pour mieux “servir les Indiens” aux Etats-Unis dans un processus continu et graduel de subordination politique, d’assimilation et de .. digestion ?

Le mot “assimilation” vient de la philosophie politique et transfère un terme de physiologie du corps humain au “corps” de la politique. Conservant l’analogie, Les Etats-Unis ou tout “corps” politique, “mange” et a un “système digestif” et un “colon”. La métaphore obtenue de la “colon-isation” est en fait “manger”. L’expression “être dans le ventre de la bête” a une connexion naturelle avec la métaphore de la “colinisation est manger”. Toujours dans l’analogie, le “corps politique” prédateur (l’état) travaille pour digérer et “assimiler” les peuples indigènes qu’il “mange” et “absorbe”.

Ces leaders Indiens et activistes qui allèrent dans l’arène internationale dans les années 1970 recherchaient un moyen, une voie, pour mettre fin aux injustices créées par la loi et la politique fédérale américaine sur les Indiens et non pas apprendre comment être de meilleures victimes des “recettes” de la loi sur les Indiens. Les leaders élus d’aujourd’hui vont-ils simplement accepter, pour l’objectif de la réunion pléniaire de l’ONU et de son document final, le contexte injuste mis en place par la loi et la politique fédérale américaine sur les Indiens ? Ou vont-ils utilisé l’arène internationale pour travailler vers la fin du racisme, de la bigoterie religieuse et le la nature injuste de ce système digestif fédéral ?

Le langage de l’invitation du ministère montre que les Etats-Unis utilisent cette occasion de la réunion de l’ONU et les “meilleurs pratiques” fondées sur la déclaration des droits des peuples indigènes de l’ONU, comme une opportunité de notre incorporation et assimilation plus avant (colonie = colon = digestion) dans le corps politique des Etats-Unis.

Certains ont dit: “si vous n’êtes pas à la table, c’est que vous êtes probablement a menu”. En politique internationale, pour des nations et peuples présumés existant sous la dominance des états (signification de “peuple indigène”), on peut vous donner l’illusion d’être à la table mais de toujours être au menu du repas qui résultera de nos nations et de nos peuples toujours digérés plus avant par les états. Dans notre épisode de “Twilight Zone”, au vu comment les choses se passent actuellement, les “peuples indigènes” sont au menu de la réunion de l’ONU, ainsi donc le titre du document de cloture devra être: “Servir les peuples indigènes”.

Steven Newcomb (Shawnee, Lenape) est le co-fondateur et co-directeur de l’ Indigenous Law Institute, auteur de Pagans in the Promised Land: Decoding the Doctrine of Christian Discovery (Fulcrum, 2008). Il a étudié la loi fédérale indienne et la loi internationale depuis le début des années 1980.

4 Réponses to “Résistance politique: Boycott de la mascarade de la « réunion pléniaire mondiale » de l’ONU sur les peuples indigènes…”

  1. JBL1960 Says:

    Cet épisode Twilight zone (que j’ai vu très jeune à la télé) m’a marquée à jamais… Et la comparaison que fait Newcomb est fort bien trouvée. Je pense sincèrement que le changement de paradigme que nous souhaitons, comme ici, passera forcément par une action concertée avec tous les peuples indigènes. Sinon, ça prendra mille ans, et encore… Je pense que beaucoup plus de gens sont prêts contrairement à ce que croient les Zélites zuniennes… Merci R71 et A+

    • Oui, c’est exactement notre position et le pourquoi nous nous investissons dans ces traductions au delà de l’intérêt pur que les sujets abordent, la synergie indigène/peuples colons émancipées de l’idéologie est ESSENTIELLE à la société futur. Tout viendra de là, nous en sommes convaincus, de notre vivant ? espérons-le, mais cela se produira, c’est l’évidence…

  2. JBL1960 Says:

    Si cela ne se produit pas de notre vivant, nous pouvons jeter les bases et insuffler l’énergie nécessaire à ce changement, pas vrai ?
    Tout ce que nous ferons en ce sens servira et peut-être verrons-nous les débuts de cette aventure.
    HS : J’ai visionné récemment le film « Le système Octogon » juste pour me remémorer cette période afin de pouvoir argumenter contre les élections européennes du 25 mai prochain. C’est édifiant. Et je conseille à tout le monde de le voir. Les racines du mal sont très profondément ancrées dans notre société et c’est pourquoi le système actuel est pourri. Il faut couper ces racines, à tout jamais. Trop de gens encore aujourd’hui sont à l’initiative à l’instar de Rockfeller qui aura 99 ans en juin prochain… Cela permet aussi de bien comprendre qu’il existe bien un Plan et l’on comprend mieux que la Merkel en fait bien partie, tout comme Paul Bismuth avant l’Hollandouille, le Cameron, et l’Oblabla bien sûr avec plein d’autres. A vous lire, A+

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