Sionisme : l’escroquerie d’un colonialisme génocidaire século-religieux… Du mythe biblique à la réalité archéologique et historique (avec les professeurs Israël Finkelstein, Schlomo Sand, Illan Pappé, traduction Résistance 71)

Palestine_1917-2023

Du mythe biblique à la réalité archéologique

“Dans un monde de mensonge universel, dire la vérité est un acte révolutionnaire”
~ George Orwell ~

“Être ignorant de l’histoire, c’est être né hier.”
~ Howard Zinn ~

Citations traduites depuis les textes originaux en anglais par Résistance 71

17 octobre 2016, ajouts et republication Octobre 2023

Plus on analyse la connaissance et la science diffusées autour de nous et plus nous nous apercevons que nous vivons dans un monde de mensonge, de falsification, de mauvaise foi et de tromperie quasi généralisés et ce dans tous les domaines ; seuls les mathématiques, science pure par excellence semble être épargnés parce qu’ils sont au-delà de l’humain et ne peuvent être falsifiés sans que la tromperie ne soit très rapidement exposée et corrigée. Tout le reste est sujet à falsification intentionnelle potentielle ou systémique à des fins de contrôle peu avouables.
Ainsi l’histoire et les sciences affiliées de recherche du passé et de compréhension de l’évolution de la société humaine, sont minées par le subjectivisme, l’idéologie, le dogme, le mensonge et la falsification, parfois en bande organisée.
Si nous voulons comprendre aujourd’hui pour mieux préparer demain, nous devons nous débarrasser de la couche épaisse de falsification dont l’histoire a été recouverte, analyser et comprendre hier pour mieux anticiper les turpitudes présentes et à venir. Sans cette possibilité, nous resterons dans les brumes arrangeantes pour certains intérêts, de la mythologie et de la mystification institutionnalisées.
~ Résistance 71 ~

“Après 70 ans d’excavations et de fouilles extensives sur la terre d’Israël, les archéologues ont trouvé que les actions du patriarche sont des histoires de légende ; nous n’avons pas séjourné en Egypte, ni fait un exode, nous n’avons pas conquis la terre. Il n’y a pas non plus de mention de l’empire de David et de Salomon. Ceux qui s’y intéressent savent tout cela depuis des années, mais Israël est un peuple têtu et ne veut pas en entendre parler.”
~ Professeur Ze’ev Herzog, chef du département d’archéologie et d’études de l’ancien Proche-Orient à l’université de Tel-Aviv, dans un entretien avec le magazine Ha’aretz le 29 octobre 1999

“Toujours plus de chercheurs se heurtèrent à des contradictions insolvables. Mais ce ne fut qu’après le début de la première Intifada en 1987 et l’avènement de plus d’ouverture en ce qui concerne l’arène de l’opinion publique israélienne, que les excavateurs commencèrent à parler, leurs voix devenues rauques après tant d’année d’étouffement sous le boisseau de la terre sacrée.”

“… d’après le narratif biblique, le peuple juif erra dans les étendues désertiques pendant plus de 40 ans, incluant plus de 600 000 guerriers qui auraient voyagé avec leurs épouses, enfants, familles étendues, impliquant dès lors une partie de quelques 3 millions de personnes au total. A part le fait qu’il est impossible pour tant de personnes d’errer dans le désert pendant si longtemps, un évènement d’une telle amplitude auraient fatalement laissé des traces archéologiques ou épigraphiques. Les anciens Egyptiens conservaient des archives méticuleuses de tous les évènements et il y a énormément d’écrits au sujet de la vie militaire et politique. Il y a même des documents sur les incursions de groupes nomades dans leur monde. Et pourtant là, dans ces monumentales archives égyptiennes, il n’y a pas la moindre trace, la moindre mention de ces ‘enfants d’Israël’ vivant en Egypte, ou qui se seraient rebellées contre, ou émigré à une quelconque époque. Aucune trace n’a été trouvé dans le désert du Sinaï de quelque mouvement de population durant la dite période et l’endroit même du fameux ‘Mont Sinaï’ doit toujours être découvert.”

“… Ce mythe de l’occupation sans pitié [de Canaan], décrit de manière détaillé dans le livre de Josuée est un des premiers génocide, celui-ci ne s’est jamais produit. La célèbre conquête de Canaan fut le prochain mythe à s’effondrer dans les escarmouches scientifiques livrées par la nouvelle archéologie.
Pendant très longtemps, les historiens sionistes, suivis comme leur ombre par les archéologues israéliens, ignorèrent des découvertes pourtant très connues. Si à l’époque de la conquête du pays par les Israélites, celui-ci était toujours sous le règne de l’Egypte, alors comment cela puisse t’il se faire qu’aucun document égyptien des archives de l’époque ne le mentionne ? De plus, pourquoi la bible ne fait-elle pas non plus le cas de la présence des Egyptiens dans le pays ? Les excavations archéologiques de Gaza et de Beth Shean ont depuis bien longtemps révélé la présence des Egyptiens à cette époque de la supposée conquête et après, mais l’ancien texte national était trop précieux pour être parjuré et donc les universitaires apprirent à étouffer ces petits faits bien utiles dans des explications autant vagues qu’évasives.
De nouvelles excavations à Jéricho, Aï et Heshbon, ces puissantes cités fortifiées que les enfants d’Israël sont supposés avoir capturé en grande fanfare, ont confirmé les anciennes recherches: à la fin de 13ème siècle AEC, Jéricho n’était qu’une insignifiante petite ville, certainement pas fortifiée et ni Aï, ni Heshbon n’existaient à cette époque.
“La conclusion acceptée par la majorité des archéologues et des érudits de la bible fut qu’il n’y eut jamais de grande monarchie et que le roi Salomon n’a jamais eu de grand palais dans lequel il hébergeait ses 700 épouses et 300 concubines. Ce furent des écrivains postérieurs qui inventèrent et glorifièrent un puissant royaume uni, établi par la grâce d’une seule déité. Leur riche et distinctive imagination a aussi produit les histoires de la création du monde, du terrible déluge, de l’errance des anciens, de la lutte de Jacob avec l’ange, l’exode d’Egypte et le passage de la Mer Rouge, la conquête des Cananéens et l’arrêt miraculeux du soleil à Gibeon.
Les mythes centraux au sujet de l’origine pure de cette merveilleuse nation qui émergea du désert, conquît une grande terre et construisit un glorieux royaume furent un bonus pour la montée du nationalisme juif et la colonisation sioniste. Pendant un siècle, ils fournirent le carburant textuel de qualité canonique qui donna grande énergie à une politique d’expansion identitaire et territoriale demandant une auto-justification et un sacrifice considérable.
Des archéologues et des érudits de la bible empêcheurs de tourner en rond, en Israël et ailleurs, mirent à mal ces mythes, qui à la fin du XXème siècle semblaient avoir été relégués aux statut de fiction ayant un fossé infranchissable entre eux et la réalité archéologique.”
~ Professeur Schlomo Sand, universités de Tel-Aviv, Berkeley Californie et à l’École des Hautes Études de Sciences Sociales, EHESS, Paris, de son livre “The Invention of the Jewish People”, 2009 ~ 

“Le sionisme a sécularisé et nationalisé le judaïsme. Pour y parvenir, les penseurs sionistes affirmèrent la possession du territoire biblique et recréèrent, en fait le réinventèrent, comme le berceau de leur nouveau mouvement nationaliste. Comme ils le voyaient, la Palestine étaient occupée par des ‘étrangers’ et avaient été repossédée. ‘Étrangers’ ici voulait dire tout non-juif qui avait vécu en Palestine depuis la période romaine. En fait pour bien des sionistes, la Palestine n’était même pas une terre ‘occupée’ quand ils arrivèrent dessus en 1882, mais plutôt une terre ‘vide’: les natifs palestiniens qui vivaient là leur étaient invisibles ou sinon, ils faisaient partie de la dureté et des obstacles de la nature et à ce titre devaient être conquis et retirés du paysage. Rien, ni pierres, ni Palestiniens, devaient se mettre sur le chemin de la ‘rédemption’ nationale de la terre convoitée par le mouvement sioniste. Jusqu’à l’occupation de la Palestine par la Grande-Bretagne en 1918, le sionisme était un mélange d’idéologie nationaliste et de pratique colonialiste…”
~
Ilan Pappe, professeur et chaire d’histoire à l’université d’Exeter, “The Ethnic Cleansing of Palestine”, 2006 ~

“Ainsi, s’il y a eu un exode historique, ont argumenté les universitaires, ceci n’a pu se passer que vers la fin du 13eme siècle avant l’ère commune… Il n’y a pas de preuve archéologique reconnaissable d’une présence quelconque d’Israélites en Egypte juste avant cette période.
“Les Israélites ne sont pas venus de l’extérieur de Canaan, ils ont émergé en son sein. Il n’y a jamais eu d’exode de masse depuis l’Egypte. Il n’y a jamais eu de conquête violente de la terre cananéenne. La quasi totalité  du peuple qui forma l’Israël originel étaient des locaux, les mêmes personnes qu’on voyait dans les plateaux et hautes terres aux âges du bronze et du fer. Les Israélites originels étaient, ironie d’entre toutes, eux-mêmes des Cananéens !..”
“… Comme nous l’avons précédemment vu, il n’y a aucune preuve archéologique irréfutable pour prouver l’existence d’une vaste monarchie unifiée, centralisée à Jerusalem et qui comprendrait toute la terre d’Israël. […] Ici réside et nous atteignons peut-être le clash le plus dérangeant entre les trouvailles archéologiques et la Bible. S’il n’y a pas eu d’Exode, ni de conquête de Canaan, ni de monarchie unifiée, que devons-nous faire du désir biblique d’unification ?”
~ Professeur Israel Finkelstein, directeur de l’institut d’archéologie de l’université de Tel Aviv, 2001 ~

A lire : notre traduction (partielle mais substantielle) du livre du Pr. Israel Finkelstein « La bible déterrée » (2001), cité ci-dessus, en format PDF sur une excellente mise en page de Jo.
et
Les recherches du Dr Ashraf Ezzat sur « Le mythe biblique »
en PDF

BibleUnearthed

2 Réponses to “Sionisme : l’escroquerie d’un colonialisme génocidaire século-religieux… Du mythe biblique à la réalité archéologique et historique (avec les professeurs Israël Finkelstein, Schlomo Sand, Illan Pappé, traduction Résistance 71)”

  1. Probablement, nous sommes dans une magie, une illusion de prestidigitateur, et tout le monde de CROIRE. Mais, si, comme dans le conte de H.C. Andersen : Les habits neufs de l’Empereur, un petit enfant s’écrit dans la foule : « Mais le roi est nu ! », la foule commence à ne plus croire à la nudité de son souverain. Voilà où en est réduit surtout le monde occidental, qui fait « COMME SI » le roi était habillé…. (comme si la foule était protégée par l’État, comme si l’égalité ou la liberté existait dans ce monde socialo-commercial). C’est ainsi un LAVAGE DE CERVEAUX = l’application d’une technique ayant à voir avec les réflexes conditionnés d’Ivan Pavlov, un behaviorisme modèle US à la J.B. Watson et autres Edward Bernays neveux de Freud, et surtout une technique du ”psychiatre” Donald Ewen Cameron : dissoudre la tessiture logique des « accidents-connaissances » (à la John Locke) qui ont prit corps dans une forme de matrice dans l’intellect-essence (des « noumènes », nouvelles sensibilités à la façon de Kant). Cela produit un lavage-déluge de l’âme sur laquelle se construit un nouveau corps, une nouvelle ère, une nouvelle « république d’opinions » ou de pensées, un nouveau spatio-temporel, UNE TRANSITION (mot magique du pouvoir actuel) tel que rêve de la construire les transhumanistes des Google de leur vallée informatique industrielle et de leur ADN messager, et de leur World Economic Forum.

    • oui, ils échoueront, la nature, notre nature humaine vraie, celle de l’amour, de la compassion, de l’entraide, prévaudra contre cet ersatz d’humanité, « d’humanisme » étatico-marchand gangréné, pourrissent tout sur son passage.
      L’heure vient, celle de la société des sociétés… « Ne les voyez-vous pas, les ponts du surhumain ?… » disait le philosophe dynamiteur de la pensée.
      Il suffit de dire NON ! de reprendre notre chemin duquel nous avons été détourné il y a bien longtemps. 😉

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