Nouvel Ordre Mondial: guerre impérialiste de Libye, attaque des états-nations qui se doivent de disparaître pour laisser place a une gouvernance mondiale

Guerre de Libye: l’agenda impérialiste fasciste de l’occident pour une hégémonie totale se précise

 

Par Résistance 71 ~ ~ ~ Le 02 Avril 2011

 

“Dans un monde de mensonge universel, dire la vérité est un acte révolutionnaire.”

— Georges Orwell –

 

“Le fascisme devrait plutôt être appelé corporatisme car il représente la fusion de l’État et de la grosse industrie.”

— Benito Mussolini —

 

“La rébellion sans la conscience critique est pour ainsi dire une explosion d’impuissance.”

— Paulo Freire –

 

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La guerre de Libye déclanchée par l’empire totalitaire néolibéral n’arrive pas par hasard. Elle a été planifiée et intégrée dans un vaste plan de déstabilisation du Moyen-Orient. Elle sert des buts à court, moyen et long termes; c’est ce que nous allons essayer d’analyser ici. Nous verrons également comment cette guerre va vraisemblablement établir un précédent dans la méthodologie de l’établissement du Nouvel Ordre Mondial fasciste, par la participation de l’ONU, qui finalement remplie le rôle qui lui était réservé depuis sa création en 1945: celui d’embryon de la gouvernance mondiale tant attendue par les oligarques transnationaux.

La ligne directrice de ce plan est à chercher dans la doctrine prévalente qui est la base de la volonté suprémaciste américaine et anglo-saxonne depuis l’ère Reagan: le concept de full spectrum dominance” que l’on trouve enracinée dans le “Project for a New American Century” (PNAC), bible géopolitique néoconservatrice édictée par les idéologues du Council on Foreign Relations (CFR) sous l’égide financière de fondations élitistes telle la fondation Rockefeller.

La doctrine de “full spectrum dominance” (que l’on pourrait traduire par “domination totale dans tous les domaines”), comme son nom l’indique, cherche à affirmer de manière irrémédiable l’hégémonie anglo-saxonne sur le monde et ce dans tous les domaines qu’ils soient culturels, écononomiques, scientifiques, militaires, technologiques, politiques et sociaux.

Cette hégémonie est perçue par les oligarques en place comme une phase transitoire la plus rapide possible vers une gouvernance mondiale qui verrait le monde régit par un système orwellien d’État unique global, dirigé par un cartel d’individus non élus, tous membres d’une élite financière et industrielle transnationale, qui délèguera le pouvoir exécutif de manière locale a des politiciens corrompus et totalitaires en charge de régions, “d’unions”, réparties selon une grille planétaire de contrôle des populations pré-établie.

Nous assistons en ce moment à la continuation de la création de cette grille de contrôle. L’apres seconde guerre mondiale a vu la poussée pour une “Union Européenne”, qui sert de modèle à ce que seront les autres “Unions”. Nous constatons déjà le totalitarisme larvé pour l’heure de l’Union Européenne, ou le pouvoir est donné a un cartel de sbires de la finance, non élus, ne rendant compte qu’à des entités plus que nébuleuses comme la BCE, organe fondamental de contrôle et bras armé des banquiers avec le FMI, la Banque Mondiale et tout le système des banques centrales cartélisées, privatisées derrière le rideau et aux mains des desperados de la haute finance qui pillent le monde (et l’Europe en l‘occurence) depuis des décennies.

Nous constatons au jour le jour le fait que les aristocrates en place à la fois au sein des états-nations qu’en haut de la pyramide oligarchique européenne, n’ont que faire des peuples vus comme des nuisances et des cafards à éliminer. L’Union Européenne est un projet élitiste, pour les élites financières et industrielles qui emploient les politiciens pour servir leurs intérêts. L’Union Européenne est un projet du groupe Bilderberg pour neutraliser la souveraineté des peuples (la suite donnée au référendum 2005 sur le projet de constitution européenne fut un cas édifiant de mépris de la volonté des peuples) et concentrer pouvoir financier et politique en des mains sûres, à la solde de l’oligarchie. En cela l’Union Européenne est une réalisation purement fasciste se réferrant a la définition donnée par Mussolini lui-même et que nous avons cité à dessein en début d’article.

Un projet “d’Union Nord-Américaine” est en cours depuis la création du “libre-marché” régit par NAFTA et relancé sous l’administration Bush avec le Security and Prosperity Partnership (SPP), qui voit se dessiner l’effacement des frontières entre le Mexique, les Etats-Unis et le Canada pour laisser place a une Union Nord-Américaine, régit par un cartel économico-financier promouvant toute une série de mesures économiques ultra-libérales ne profitant qu’à la minorité oligarchique bien évidemment.

Un projet “d’Union Asiatique” a son ossature dans l’ASEAN et verra une intégration forcée sous l’égide d’une élite chinoise si on conçoit le fait que la Chine sera une partie prépondérante du Nouvel Ordre Mondial. Bon nombre d’oligarques réferrent à la Chine comme modèle de contrôle sociétaire, David Rockefeller en tête. C’est leur intention, mais il est très difficile aujourd’hui d’évaluer avec certitude les intentions réelles de la Chine.

Le problème actuel des oligarques réside avec l’Afrique et le Moyen-Orient, d’où la planification néoconservatrice reprise par l’administration Obama du remodelage du Moyen-Orient (projet si cher a Bush) en mettant à bas les vieilles marionnettes de l’empire qui prenaient trop de liberté au sein du système et n’acquiesçaient pas a tous les diktats et facéties impérialo-sionistes. Moubarak et Ben Ali étaient de ceux-là. Ils devaient faire place à de nouveaux pantins animés par Washington, Londres et Tel Aviv, qui eux ne rechigneront pas quand viendra le temps d’attaquer l’Iran. Kadhafi est le suivant sur la liste, puis El Assad, puis Ahmadinejad et l’Iran qui seront les gros morceaux.

Le continent africain renferme la vaste majorité des ressources naturelles de la planète, celles nécessaires à la continuité de la société capitaliste globale telle que nous la connaissons. Il est donc primordial pour l’empire anglo-américain de pouvoir contrôler de manière indéfectible le plus grands nombres de ressources pétrolières, gazières, minérales pour son profit ultime. Le rêve de tout impérialiste: le contrôle absolu en tout et sur tout.

A cet effet, l’empire a créé en 2007 sous Bush, l’US AFRICOM (US Africa Command), qui est un réseau de contrôle militaire du continent africain, basé à Stuttgart en Allemagne et qui a trois missions essentielles:

–       La gestion des opérations sur le continent africain en installant des bases militaires dans le plus d’endroits possibles

–       L’établissement d’une tête de pont néo-colonialiste anglo-américaine en Afrique

–       L’isolement économique de la Chine et de la Russie en les coupant des sources de matières premières vitales pour leur développement.

Même si sa mission officielle résonne quelque peu différemment, la volonté hégémonique et d’ingérence y sont à peine masquées:

Notre approche est basée sur le support des intérêts de la sécurité nationale états-unienne en Afrique comme stipulés par le président et les secrétaires d’état et de la défense ainsi que par la stratégie de la sécurité nationale ert de la stratégie militaire nationale. Les Etats-Unis et les nations africaines ont un intérêt commun très fort à promouvoir la sécurité et la stabilité sur le continent africain, ses îles états et ses zones maritimes. Adresser ces intérêts demande une approche unifiée qui intègre les efforts avec ceux des autres départements et agences d’état, ainsi qu’avec nos partenaires africains et internationaux.”

49 nations africaines ont rejoint l’AFRICOM, parmi celles qui ont refusés de rejoindre la mise sous tutelle du continent africain, nous trouvons:

La Libye, Le Soudan, L’Eritrée, le Zimbabwe et la Côte d’Ivoire… A part pour le Zimbabwe pour l’heure, il y a des interventions étrangères dans chacune des autres nations “dissidentes”. Coïncidence ? Il n’y a pas de coïncidence en géopolitique, jamais !

L’AFRICOM devient de facto le régulateur politique et le bras armé de l’empire sur le continent africain afin que les multinationales choisies puissent faire main basse sur ce qu’il y a à prendre en toute quiétude, intégrant au passage les nations sous les prémisses d’une ossature d’Union Africaine gérée par un cartel de businessmen choisis et dont le gendarme sera l’OTAN sous commandement unifié avec AFRICOM. Ainsi, les troupes françaises engagées en Libye sont sous commandement américain via AFRICOM auquel l’OTAN rend des comptes.

A ce titre, la guerre de Libye établit un précédent que personne chez les “experts” ou dans les médias à la botte ne voit ou ne veut voir: celui de légitimiser l’ingérence, puis l’intervention militaire sous couvert d’une ONU corrompue et vassale de l’empire, pour des “raisons humanitaires” contre tout pays dissident aux intérêts suprêmes de l’oligarchie impérialiste et fasciste.

Dorénavant, le scénario sera le suivant:

Des troubles seront induits dans un pays dissident a l’hégémonie anglo-américaine en prenant soin de mettre suffisamment d’huile sur le feu pour créer un climat de tension maximum débouchant sur des émeutes et la répression étatique à l’avenant. On nous dira: rien de nouveau sous le soleil, c’est le principe des “révolutions colorées” de la CIA et de Georges Soros, perpétrées jusque maintenant.

Oui, mais jusqu’ici, lorsque cela échouait (Birmanie, Biélorussie, Iran), l’empire repartait la queue entre les pattes comme ce fut le cas en Iran récemment. Dorénavant, il suffira de créer de l’intérieur une “condition humanitaire suffisante”, comme ce fut décidé pour la Libye sur une base de désinformation et de propagande éhontée, pour faire voter par L’ONU une “zone d’interdiction aérienne” que l’OTAN fera respecter a grands renforts de missiles de croisière et de bombes a uranium appauvri, facilitant ainsi a priori le renversement de régime qu’il soit dictatorial ou non. Peu ou prou la même méthode fut employée pour légitimiser la guerre du Kosovo avec laquelle cette nouvelle aventure criminelle libyenne a beaucoup de points communs du reste dans le modus operandi de gestion de crise pour aboutir a la guerre.

Ici il convient de dire que le fait qu’un régime soit dictatorial ou non n’a absolument rien à voir dans le scénario impérial préconisé. En effet, l’empire soutient des dictatures (Arabie Saoudite, Yemen, Bahreïn, auparavant Iran, Chili, Argentine, Irak, Guatemala, Indonésie et on en passe…), les met en place et les protège tant que celles-ci suivent les règles et diktats imposés. La philosophie impérialiste est très bien résumée dans cette phrase d’un fonctionnaire du département d’état américain qui disait à propos d’un dictateur local: “oui c’est un fils de pute… mais c’est notre fils de pute !”

Quels sont les buts de la guerre en Libye ?

A court terme, se débarasser d’un Kadhafi encombrant et qui, à l’instar des vieux autocrates de la région comme Ben Ali et Moubarak refusant l’hégémonie anglo-américaine, empêche le pillage de ses ressources nationales par les multinationales choisies. Il s’agit également de s’approprier pour l’empire les ressources pétrolières et gazières de la Libye, tout comme l’Irak, non pas pour les exploiter plus que de raison… mais pour les contrôler et donc pouvoir a volonté maintenir la “rareté” du produit et donc influer sur les prix.

A moyen et long terme: mettre en Libye un régime totalement inféodé à l’empire qui le moment venu, intégrera l’Union Africaine et fera bloc contre l’Iran. Il est de plus en plus clair aujourd’hui que l’empire essaie de former un bloc sunnite contre l’Iran chi’ite et sa diaspora régionale et essaie en cela de poursuivre une tactique qui a échouée jusqu’ici au Moyen-Orient: diviser et provoquer une guerre religieuse sunnites contre chi’ites pour mieux contrôler le monde musulman en insufflant le chaos, de la même manière que cela fut fait, avec un grand succès, entre catholiques et protestants.

Les musulmans sont bien plus fins que les occidentaux et ne sont pour l’heure jamais tomber dans le piège tendu. Ceci est tout a leur honneur !

De plus, cela permettra d’implanter des bases militaires dans ce pays portail de l’Afrique permettant ainsi a l’empire de mettre le pied indéfiniment sur le sol africain.

Le cas de la Libye est un cas de guerre civile, qui n’a rien a voir avec un soulèvement populaire dans les rues d’un pays où des manifestants s’expriment contre leur gouvernement pour demander certaines réformes. Il n’y a jamais eu de manifestations en Libye, mais une insurrection armée à laquelle un état souverain a répondu comme d’habitude par la violence, mais avait-il le choix pour préserver son intégrité ? La problématique de cette guerre libyenne a bien plus a voir avec l’agenda impérialiste de l’oligarchie occidentale, que d’une répression supposée et non prouvée d’un peuple désarmé par un dictateur local.

Assimiler la Libye aux révoltes populaires tunisiennes et égyptiennes est a notre sens erronné et procède d’un amalgame propagandiste. Les rebelles (leurs cadres pour le moins) sont entrainés et armés de longue date par l’occident; la situation a été d’autant plus facile a envenimer pour le bénéfice de l’empire que l’Est de la Libye a toujours été traditionnellement contre le pouvoir, la région abritant les tribus royalistes et les fondamentalistes religieux, en lutte contre Kadhafi depuis des décennies.

La guerre de Libye n’est de fait que la continuité de la doctrine hégémonique anglo-américaine s’imposant plus avant au monde et dans l’optique de pousser pour l’avènement final de leur Nouvel Ordre Mondial transnational fasciste annoncé depuis des décennies. Paul Warburg PDG de la banque Morgan avait annoncé au tout début du XXème siècle:

“Nous aurons un nouvel ordre mondial, la question est plus de savoir s’il se réalisera par choix ou par force.”

La guerre de Libye pose un précédent qui pourra être utilisé ultérieurement pour attaquer toute nation souveraine ne se pliant pas aux diktats en vigueur. Le processus utilisé (décision belliqueuse illégale du conseil de sécurité de l’ONU pour raison “humanitaire”, appliquée sur le terrain par l’OTAN et les armées impériales) s’appliquera afin de détruire la souveraineté des nations récalcitrantes et dissidentes au Nouvel Ordre Mondial sous couvert d’un ”humanitarisme” bidon; tandis que les nations du giron auront leur souveraineté diluée puis éliminée par le truchement d’une interaction tronquée dans des “Unions” régionales diminutrices et oppressives, gérées par le cartel oligarchique habituel.

fait marquant, les armées impériales s’appuient plus que jamais au sol sur des terroristes qu’ils financent et forment depuis des années, comme la nébuleuse Al Qaeda, créée par la CIA, le MI6 et l’ISI pakistanaise en 1978, avec des fonds américains et saoudiens.

Il est maintenant reconnu par les médias de masse qui diffusent l’information, que le chef des rebelle libyens a été formé par la CIA, financé par la CIA et qu’il reconnait, ainsi que d’autres rebelles, des liens avec Al Qaeda. L’empire se trouve donc piégé dans la situation orwellienne qu’il a lui-même créé a savoir qu’il demande aux peuples des nations qui agressent la Libye (nous) de supporter des rebelles dont des éléments sont des terroristes notoires membres d’Al Qaeda, que l’empire a soi-disant pour mission de combattre globalement par cette “guerre contre la terreur” déclarée par l’administration Bush après les attentats de Septembre 2001… Attentats qui sont officiellement imputés à Al Qaeda (et ce même si le FBI ne recherche pas Bin Laden pour le 11 septembre “faute de preuves”) dans la version officielle du gouvernement américain, qui par la même occasion 10 ans plus tard financent et entrainent (toujours) la nébuleuse terroriste qu’il est supposé combattre sans merci…

Troublant pour le moins non ?

Ceci amène immanquablement à une question, qui dès lors ne peut que brûler les lèvres:

Si le gouvernement Américain finance, aide et entraine Al Qaeda en Libye, ne l’a t’il pas fait ailleurs ?… et si oui, depuis quand et qu’en est-il donc des attentats du 11 Septembre ?… Pour qui travaillaient réellement  les membres d’Al Qaeda qui ont perpétrés les attentats ?

Les ramifications politiques de cette guerre de Libye sont potentiellement énormes, pourvu que l’on veuille bien poser les bonnes questions !…

 

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