Au sujet du livre « Théorie révolutionnaire et cycles historiques » de Jean-Yves Bériou republié en format PDF par le collectif Guerre de Classe… Livre des plus pertinents
Théorie révolutionnaire et cycles historiques (Jean-Yves Bériou)
Note des éditeurs de la seconde édition du livre en 2013, 40 ans après l’édition originale
Editions La Sociale, Montréal, 2013
Le présent ouvrage a été publié initialement en 1973 en guise de postface au livre de F. Domela Niewenhuis : “Le socialisme en danger”, paru aux éditions Payot dans la collection “Critique de la politique”.
A l’époque, la lecture de ce texte a permis à quelques camarades en rupture avec l’anarchisme traditionnel et le “marxisme” dogmatique des différents groupuscules à la mode, de se poser avec plus d’acuité la problématique communisme/anarchisme et d’entamer un processus de clarification de la “théorie révolutionnaire” en regard des “cycles historiques”.
C’est parce que cette réflexion nous apparaît toujours urgente et pertinente aujourd’hui que nous tirons ce texte de l’oubli pour le livrer à la discussion.
Le livre de Jean-Yves Bériou en format PDF :
JY-Beriou-Theorie-revolutionnaire-et-cycles-historiques-1973
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Note de Résistance 71 :
En premier lieu, nous remercions le collectif Guerre de Classe pour avoir ressorti cet ouvrage des plus pertinents que nous ne connaissions pas.
Chose également intéressante et que nous pensons vitale pour entretenir le débat plus avant même, est l’importance de la publication en 1974 de l’ouvrage phare résumant le travail de recherche de l’anthropologue politique français Pierre Clastres dans “La société contre l’État”.
Ajoutant une perspective supplémentaire dans le domaine de l’analyse de l’État, de l’évolution humaine et de sa société en rapport aux cycles historiques dans lesquels elle s’inscrit.
Pierre Clastres y fait ce constat analytique des faits :
“Qu’est-ce que l’État ? C’est le signe achevé de la division dans la société, en tant qu’il est l’organe séparé du pouvoir politique: la société est désormais divisée entre ceux qui exercent le pouvoir et ceux qui le subissent. La société n’est plus un Nous indivisé, une totalité une, mais un corps morcelé, un être social hétérogène… »
et aussi :
“La relation politique de pouvoir précède et fonde la relation économique d’exploitation. Avant d’être économique, l’aliénation est politique, le pouvoir est avant le travail, l’économique est une dérive du politique, l’émergence de l’État détermine l’apparition des classes.”
Il est donc tout aussi important à notre sens, de lire ce pertinent petit livre de Jean-Yves Bériou en considérant que “l’économique” de la vie sociale humaine est une dérive du “politique” et que l’adoption d’un “mode de production” est de fait subordonné à la décision politique de l’organisation du pouvoir qui ne peut prendre que deux formes comme analysé si justement par Clastres : non coercitive ou coercitive.
Il ne s’agit plus de faire la “révolution” et de sortir du cercle vicieux qui nous fait tourner en rond “révolution” après “révolution” (n’est-ce pas là la réalisation empirique d’une révolution ?.. Un retour au point de départ ? Changer pour qu’en fait rien ne change vraiment ? Ceci semble être une parfaite proposition pour tout oligarque à la manœuvre), mais d’embrasser finalement l’évolution en changeant radicalement, c’est à dire étymologiquement en revenant aux racines de, notre relation au pouvoir qui est inhérent à la société humaine.
Lectures complémentaires :
40 ans ~ Hommage à Pierre Clastres
Pierre Clastres_De l’ethnocide
Pierre Clastres_Société contre l’État échange, pouvoir et philosophie de la chefferie indienne
Gustav Landauer_Appel au socialisme
Manifeste pour la société des sociétés
Société, pouvoir, État et violence, résoudre l’aporie de Pierre Clastres
This entry was posted on 15 mars 2021 at 9:22 and is filed under actualité, altermondialisme, crise mondiale, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags autogestion et commune, commune de paris 1871, gilets jaunes commune des communes, gilets jaunes communes libres, gilets jaunes fédération communes libres, gilets jaunes zapatistes chiapas communes rojava, jean yves bériou "théorie révolutionnaire et cycles historiques", jean yves bériou guerre de classe, petits précis société état désobéissance civile commune libre, société des sociétés. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.
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