Russie-Occident : le choc des chrétientés (Pepe Escobar)

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La foutaise religieuse encore à la manœuvre…Il devient de plus en plus urgent de foutre toute cette merdasse par dessus bord.
~ Résistance 71 ~

Le choc des chrétientés : pourquoi l’Europe ne peut pas comprendre la Russie

Les Européens occidentaux considèrent les Orthodoxes et les Chrétiens d’Orient comme des satrapes et une bande de contrebandiers, tandis que les Orthodoxes considèrent les Croisés comme des usurpateurs barbares déterminés à conquérir le monde.

Par Pepe Escobar

Source : The Cradle, 29 avril 2022

Publication en français : 4 mai 2022

Source :
https://lecridespeuples.fr/2022/05/04/le-choc-des-chretientes-pourquoi-leurope-ne-peut-pas-comprendre-la-russie/

Le christianisme, une fois de plus, est au cœur d’une bataille de civilisation, mais cette fois entre chrétiens eux-mêmes.

Dans une atmosphère toxique et omniprésente de dissonance culturelle imprégnée de russophobie, il est absolument impossible d’avoir une discussion sérieuse sur des points précis de l’histoire et de la culture russes dans l’espace de l’OTAN – un phénomène que je vis actuellement à Paris, après un long séjour à Istanbul.

Au mieux, dans un semblant de dialogue civilisé, la Russie est cataloguée dans la vision réductrice d’un empire menaçant, irrationnel et en expansion constante – une version beaucoup plus vicieuse de la Rome antique, de la Perse achéménide, de la Turquie ottomane ou de l’Inde moghole.

La chute de l’URSS, il y a un peu plus de trois décennies, a bien ramené la Russie trois siècles en arrière, –jusqu’à ses frontières du XVIIe siècle. Historiquement, la Russie avait été considérée comme un empire séculaire –immense, multiple et multinational. Tout cela est fondé sur l’histoire, très vivante encore aujourd’hui dans l’inconscient collectif russe.

Lorsque l’opération Z a commencé, j’étais à Istanbul, la deuxième Rome. J’ai passé une partie considérable de mes promenades nocturnes autour de Sainte-Sophie à réfléchir aux corrélations historiques entre la Deuxième Rome et la Troisième Rome –qui se trouve être Moscou, puisque le concept a été énoncé pour la première fois au début du XVIe siècle.

Plus tard, de retour à Paris, le bannissement dans le territoire des soliloques semblait inévitable jusqu’à ce qu’un universitaire me signale une information substantielle, bien que fortement déformée par le politiquement correct, disponible dans le magazine français Histoire.

Il y a au moins une tentative de discuter de la Troisième Rome. L’importance de ce concept était initialement religieuse avant de devenir politique – résumant la volonté russe de devenir le leader du monde orthodoxe par opposition au catholicisme. Il faut également le comprendre dans le contexte des théories panslaves nées sous les premiers Romanov et qui ont atteint leur apogée au XIXe siècle.

L’eurasisme – et ses différentes déclinaisons – traite l’identité russe complexe comme une identité à double visage, entre l’Est et l’Ouest. Les démocraties libérales occidentales n’arrivent tout simplement pas à comprendre que ces idées – qui infusent diverses marques de nationalisme russe – n’impliquent pas une hostilité à l’égard de l’Europe « éclairée », mais une affirmation de la Différence (ils pourraient s’instruire un peu en lisant plus Gilles Deleuze d’ailleurs). L’eurasisme pèse également sur le rapprochement avec l’Asie centrale et les alliances nécessaires, à des degrés divers, avec la Chine et la Turquie.

Un Occident libéral confus reste l’otage d’un tourbillon d’images russes qu’il ne parvient pas à décoder correctement – de l’aigle bicéphale, symbole de l’État russe depuis Pierre le Grand, aux cathédrales du Kremlin, à la citadelle de Saint-Pétersbourg, à l’entrée de l’Armée rouge dans Berlin en 1945, aux défilés du 9 mai (le prochain sera particulièrement significatif), et aux personnages historiques d’Ivan le Terrible à Pierre le Grand. Au mieux – et nous parlons ici d’experts de niveau universitaire – ils qualifient tout ce qui précède d’imagerie « flamboyante et confuse ».

Le fossé entre Chrétiens et Orthodoxes

L’Occident libéral, apparemment monolithique, ne peut pas non plus être compris si nous oublions que, historiquement, l’Europe est aussi une animal à deux têtes : l’une va de Charlemagne jusqu’à l’affreuse machine eurocrate de Bruxelles ; l’autre vient d’Athènes et de Rome et, via Byzance/Constantinople (la deuxième Rome), arrive à Moscou (la Troisième Rome).

L’Europe latine, pour les Orthodoxes, est considérée comme un usurpateur hybride, prêchant un christianisme déformé qui ne fait référence qu’à Saint Augustin, pratiquant des rites absurdes et négligeant le très important Saint-Esprit. L’Europe des papes chrétiens a inventé ce qui est considéré comme une hydre historique – Byzance – où les Byzantins étaient en fait des Grecs vivant sous l’Empire romain.

Pour leur part, les Européens de l’Ouest considèrent les Orthodoxes et les Chrétiens d’Orient (voir comment ils ont été abandonnés par l’Occident en Syrie sous Daech et Al-Qaïda [sans parler des chrétiens de Palestine]) comme des satrapes et une bande de contrebandiers, tandis que les Orthodoxes considèrent les Croisés, les chevaliers teutoniques et les jésuites – à juste titre, il faut le dire – comme des usurpateurs barbares décidés à conquérir le monde.

Dans le canon orthodoxe, un traumatisme majeur est la quatrième croisade de 1204 qui a détruit Constantinople. Les chevaliers francs ont éviscéré la métropole la plus éblouissante du monde, qui rassemblait à l’époque toutes les richesses de l’Asie.

C’était la définition du génocide culturel. Les Francs se sont également alignés sur des pillards en série notoires : les Vénitiens. Pas étonnant qu’à partir de ce moment historique, un slogan soit né : « Mieux vaut le turban du sultan que la tiare du pape. »

Ainsi, depuis le 8e siècle, l’Europe carolingienne et l’Europe byzantine étaient de facto en guerre à travers un rideau de fer allant de la Baltique à la Méditerranée (à comparer avec le nouveau rideau de fer émergeant de la Guerre froide 2.0). Après les invasions barbares, elles ne parlaient pas la même langue et n’avaient pas la même écriture, les mêmes rites ou la même théologie.

Cette fracture, de manière significative, empiétait également sur Kiev. L’Ouest était catholique – 15 % de grecs catholiques et 3 % de latins – et au Centre et à l’Est, 70 % d’orthodoxes, devenus hégémoniques au XXe siècle après l’élimination des minorités juives par les Waffen-SS de la division de Galicie principalement, précurseurs du bataillon Azov ukrainien.

Constantinople, même en déclin, a réussi un jeu géostratégique sophistiqué pour séduire les Slaves, en misant sur la Moscovie contre le tandem catholique polono-lituanien. La chute de Constantinople en 1453 permet à la Moscovie de dénoncer la trahison des Grecs et des Arméniens byzantins ralliés au pape romain, lequel souhaitait vivement une Chrétienté réunifiée.

Par la suite, la Russie finit par se constituer comme la seule nation orthodoxe qui n’est pas tombée sous la domination ottomane. Moscou se considère – comme Byzance – comme une symphonie unique entre les pouvoirs spirituel et temporel.

« Troisième Rome » ne devient un concept politique qu’au XIXe siècle – après que Pierre le Grand et Catherine la Grande eurent largement étendu le pouvoir russe. Les concepts clés de Russie, d’Empire et d’Orthodoxie sont fusionnés. Cela implique toujours que la Russie a besoin d’un « domaine étranger proche », ce qui présente des similitudes avec la vision du président russe Vladimir Poutine (qui, de manière significative, n’est pas impériale, mais culturelle).

Comme le vaste espace russe est en mouvement constant depuis des siècles, cela implique également le rôle central du concept d’encerclement. Chaque Russe est très conscient de la vulnérabilité territoriale (rappelez-vous, pour commencer, Napoléon et Hitler). Une fois que la frontière occidentale est franchie, il est facile de se rendre jusqu’à Moscou. Cette ligne très instable doit donc être protégée ; la corrélation actuelle est la menace réelle d’une Ukraine faite pour accueillir des bases de l’OTAN.

En route pour Odessa

Avec la chute de l’URSS, la Russie s’est retrouvée dans une situation géopolitique qu’elle n’avait plus connue depuis le XVIIe siècle. La lente et douloureuse reconstruction a été menée sur deux fronts : le KGB – devenu FSB – et l’Église orthodoxe. L’interaction au plus haut niveau entre le clergé orthodoxe et le Kremlin était menée par le patriarche Kirill – qui devint plus tard le ministre des affaires religieuses de Poutine.

Pour sa part, l’Ukraine est devenue un protectorat de facto de Moscou dès 1654, en vertu du traité de Pereyaslav : bien plus qu’une alliance stratégique, il s’agissait d’une fusion naturelle, en cours depuis des lustres, de deux nations slaves orthodoxes.

L’Ukraine tombe alors dans l’orbite russe. La domination russe s’étend jusqu’en 1764, lorsque le dernier hetman (commandant en chef) ukrainien est officiellement déposé par Catherine la Grande : c’est alors que l’Ukraine devient une province de l’empire russe.

Comme Poutine l’a clairement indiqué cette semaine, « La Russie ne peut pas permettre la création de territoires anti-russes autour du pays. » L’opération Z englobera inévitablement Odessa, fondée en 1794 par Catherine la Grande.

Les Russes de l’époque venaient d’expulser les Ottomans du nord-ouest de la mer Noire, qui avait été successivement dirigé par les Goths, les Bulgares, les Hongrois puis les Turcs – jusqu’aux Tatars. Au départ, Odessa était peuplée, croyez-le ou non, de Roumains que les sultans ottomans avaient encouragés à s’y installer après le XVIe siècle.

Catherine a choisi un nom grec pour la ville – qui, au départ, n’était pas du tout slave. Et tout comme Saint-Pétersbourg, fondée un siècle plus tôt par Pierre le Grand, Odessa n’a jamais cessé de flirter avec l’Occident.

Le tsar Alexandre Ier, au début du XIXe siècle, décide de faire d’Odessa un grand port de commerce – développé par un Français, le duc de Richelieu. C’est à partir du port d’Odessa que le blé ukrainien commence à atteindre l’Europe. Au tournant du XXe siècle, Odessa est véritablement multinationale – après avoir attiré, entre autres, le génie de Pouchkine.

Odessa n’est pas ukrainienne : c’est une partie intrinsèque de l’âme russe. Et bientôt, les vicissitudes de l’histoire feront qu’elle le sera à nouveau : en tant que république indépendante ; en tant que partie d’une confédération de Novorossiya ; ou rattachée à la Fédération de Russie. Les habitants d’Odessa décideront.

NdR71 : Le grand cinéaste russe S.M. Eisenstein a aussi immortalisé Odessa avec la fameuse “descente des escaliers” de son film “Le cuirassé Potemkine”(1925).  La descente “libre” du landau sur les marches de l’escalier immortalisa Odessa la russe, insurgée contre le tsarisme, au cinéma. Notons au passage que l’épisode des “escaliers d’Odessa” est une fiction mise en scène par Eisenstein à des fins propagandistes. Si la révolution de 1905 eut bien lieu, il ne s’est en revanche rien passé sur les escaliers d’Odessa à cette date…

Odessa_les marches

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Voir notre dossier “Guerre impérialiste en Ukraine”

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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Deux communiqués sur la guerre en Ukraine à diffuser sans modération :

future_ukraine
Future carte de l’Ukraine…

10 Réponses to “Russie-Occident : le choc des chrétientés (Pepe Escobar)”

  1. RATUMA Says:

    c’est quoi l’Europe !! Moi j’ai toujours aimé la russie et ses écrivains depuis mon adolescence

    • grand peuple, grande culture.. Les écrivains oui et les cinéastes, danseurs / danseuses, grands athlètes et gloire du sport des années 60-80, scientifiques et… la stratégie militaire : le grand vainqueur de la seconde guerre mondiale, l’homme qui a vaincu l’armée allemande, est le Maréchal Joukov, qui prendra Berlin, mais la « grande guerre patriotique » c’est 27 millions de morts essentiellement civils.
      Les Joukov d’aujourd’hui combattent les résidus de cette merdasse nazie ukrainienne qui a perduré depuis 1945 sous protection de l’empire anglo-américain…

  2. toutes les nations sont en conquête
    la Russie n’est pas différent

    le mec qui a écrit l’article ne connait pas l’existence des centaines de tribus indigènes non chrétiennes de la Russie qui étaient là avant le peuple russe.

    « Lorsque les Russes sont arrivés en Extrême-Orient, les populations autochtones ont été placées au pied du mur : accepter l’autorité russe ou quitter la région. Le peuple nanaï a choisi de rester sur ses terres historiques.  »
    Ils s’occupaient des âmes des morts d’une manière unique. Un plastron funéraire avec un motif de boyaux était cousu pour le défunt, afin que l’âme puisse respirer et se nourrir. Une pierre était placée dans le cercueil, près des talons, pour empêcher le défunt de remonter vers les âmes des vivants. Dans le même but, la dépouille était transportée hors de la maison par une ouverture brisée ou une fenêtre, mais en aucun cas par la porte, afin que le disparu ne retrouve pas son chemin. Ils considéraient en outre que l’âme du défunt « vivait » pendant un an dans une petite poupée en bois appelée « pané »

    En Russie, la loi établit quels peuples autochtones ont le droit de pêcher et quelle quantité de poisson ils sont autorisés à capturer. Pour les Nanaïs, c’est 50 kilogrammes de poisson par pêcheur et par an et pour une famille nombreuse – 100 kilogrammes par an. Il s’agit de l’avantage le plus important qui, de l’avis des Nanaïs eux-mêmes, ne fonctionne presque pas. Les Nanaïs urbains ne peuvent pas se le permettre : ils n’ont pas de bateau, de filets, ils sont âgés ou ont un travail et pas le temps de pêcher. Pour autant, il n’existe pas de compensation financière pour la non-prise de poisson.
    https://fr.rbth.com/lifestyle/87771-nanais-petit-peuple-russie-traditions-histoire

    Enfin n’oublions pas les Ainus sur les territoires entre la Russie et le Japon, et qui ont été génocidés par les 2 gouvernements.
    ce peuple est matriarcale et polygamie
    https://fr.wikipedia.org/wiki/A%C3%AFnous_(ethnie_du_Japon_et_de_Russie)

  3. la Russie une expansion territoriale par conquête guerrière
    tout comme l’empire charlemagne
    https://www.histoire-pour-tous.fr/civilisations/5559-la-russie-imperiale-1480-1815.html

    • Cochise Says:

      tous les empires se construisent par conquête. Le colonialisme est le fléau marchand sur le monde. Quiconque croit aujourd’hui que nous vivons dans un monde « post-colonial » est un dupe… ou un complice, voire les deux. 😉

  4. La Russie utilisait une méthode similaire aux autres empires dans son expansion vers l’est, faire payer des impôts aux tribus indigènes conquises
    et les mettre en prison si ils refusaient de payer

     »
    Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, l’Empire russe s’étendait vers l’est vers en direction de l’océan Pacifique. Beaucoup de peuples indigènes ont été enveloppés par cette expansion – ils ont souvent dû montrer leur loyauté aux dirigeants russes et payer le yassak, un droit de péage spécial que l’on payait en fourrure. En contrepartie, la Russie leur fournissait des instruments en fer, des armes à feu et d’autres équipements utiles. »

    La plupart des autochtones ont accepté les conditions, mais certains les ont rejetées.

    Les Tchouktches étaient parmi ces derniers.

    Ils ont refusé de payer le yassak et malgré le fait qu’ils possédaient seulement des armes de base en bois, en os et en pierre, ils étaient déterminés à lutter contre l’Empire.

    Les Tchouktches étaient un groupe de tribus nomades qui comptait environ 9 000 membres, principalement composé d’éleveurs de rennes et de pêcheurs – sur le papier, ils n’étaient pas à la hauteur face à des soldats bien préparés munis d’armes de pointe.

    Le tout premier raid russe fut un énorme succès : environ 450 personnes (russes et leurs alliés natifs loyaux) ont tué environ 800 guerriers tchouktches, ne subissant que de légères pertes en retour. Ce n’était pas une surprise: les flèches et les lances ne faisaient pas le poids contre les fusils et les canons.

    Mais ce n’était que le début d’une longue et épuisante guerre que la Russie n’a pas réussi à gagner. Après que les Tchouktches ont subi leur première défaite, ils ont changé de tactique en évitant les chocs frontaux et optèrent pour la tactique consistant à attaquer les villages russes par petits groupes avec beaucoup de succès, avant de se disperser dans la toundra. Ils se battaient sur leur propre terrain, et c’était une guérilla efficace.

    Malgré toute leur expérience militaire et leur domination technologique, les Russes ne purent s’adapter à la lutte contre la Tchouktches dans la nature. Les indigènes utilisaient leur connaissance du paysage et se déplaçaient rapidement, ne restant jamais à un endroit assez longtemps pour permettre aux Russes d’infliger des dommages à leurs camps.

    En 1742, l’impératrice Elisabeth ordonna à ses soldats « d’éliminer tous les Tchouktches non pacifiques ». Dmitri Pavlioutski, le gouverneur local connu pour ses batailles couronnées de succès contre le Tchouktches et son caractère impitoyable, a organisé une série de raids. Cela n’a pas fonctionné – en 1747 son régiment a été piégé et Pavlioutski a été tué.

    https://fr.rbth.com/histoire/79382-comment-empire-russe-s-inclina-devant-peuple-nomade

    bah voilà les tcoucktches n’aimaient pas la Russie impériale qui voulait les soumettre en prenant leur territoire

    tout le monde connait l’histoire américaine, ils devraient connaitre l’histoire russe

    toutes les puissances modernes l’ont fait avec le sang des indigènes

    les tribus nomades étaient des millions, et maintenant ils ne sont qu’une centaine dans chaque pays avec juste une centaine ou mille membres pour chaque tribu nomade, le génocide des tribus nomades c’est le prix à payer pour la construction des empires, appelés Etats aujourd’hui

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