Tout ce que vous avez voulu savoir sur le pétrole abiotique – 5ème partie –

Nous avons traduit et publions ici une lettre que le professeur Kenney et ses co-chercheurs ont écrit à la revue « Nature » (magazine scientifique britannique considéré comme la « bible » des magazine scientifique anglo-saxons) en réponse à un article biaisé publié par le magazine représentant de manière erronée la recherche sur la théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole. L’article original du Professeur Kenney et de ses collègues a été publié dans la revue de l’académie des sciences des Etats-Unis en 2002.

Nous pouvons constater le degré de manipulation dont les publications scientifiques sont capables si elles ont pour mission de couvrir et de propager une pensée unique dogmatique.

1ère partie

2ème partie

3ème partie

4ème partie

6ème partie

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~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Url de l’article original:

http://www.gasresources.net/Nature(Editor01).htm

 

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Mr. Philip Campbell, Editor

Nature

4 Crinan Street

London N1 9XW, U.K.

Jeudi, 12 Septembre 2002.

re:                J. F. Kenney, V. G. Kutcherov, N. A. Bendeliani, V. A. Alekseev, (2002), “The Evolution of Multicomponent Systems at High Pressures: VI. The Thermodynamic Stability of the Hydrogen-Carbon System: The Genesis of Hydrocarbons and the Origin of Petroleum,” Proceedings of the National Academy of Sciences, 99, 10976-10981.

ref:              T. Clarke, “Fossil fuel without fossils,” Nature, 12 August 2002.

Cher Monsieur:

L’article publié par la revue “Nature” dont nous donnons la référence ci-dessus est volontairement malhonnête et éronné de manière patente. Clarke et la revue “Nature” déforment de manière substantielle notre article publié dans la revue “Proceedings de l’Académie Nationale des Sciences”.1 Veuillez s’il vous plaît noter les corrections partielles qui s’ensuivent.

1.) Votre commentaire stipulant que “Kenney et son équipe n’étaient pas disponibles pour commenter” est un mensonge éhonté.

Tous les auteurs de notre article se sont mis à la disposition de votre journaliste Clarke. Nous avons envoyé cinq (5) messages de communication à Clarke par courriers électroniques, qui incluaient des documents joints d’autres publications et bien plus d’autres informations additionnelles.

Clarke n’a jamais répondu, ni même n’a eu la plus courtoise des intentions de confirmer qu’il avait bien reçu les messages. Il y a trois jours (le 9 Septembre 2002), Clarke nous a finalement envoyé une réponse à nos messages, s’excusant de ne pas avoir pu répondre à notre correspondance précédente, nous donnant l’excuse scabreuse qu’il “a été pressé de partir en vacances”.

2.) Clarke et le revue “Nature” ont volontairement déformé les résultats rapportés dans note article concernant les expériences sous haute pression démontrant la génèse d’hydrocarbones pétroliers.

Clarke a représenté nos résutats de manière éronnée en disant que nous n’avions démontré que seulement la génèse de méthane et d’octane. Alors que nos résultats ont rapporté la génèse spontanée de méthane, d’éthane, de propane, de butane, de pentane, d’hexane, d’heptane, de nonane et de décane, à la fois dans leurs isomères normaux et dans leurs isomères ramifiés ainsi que les alkenes dans la distribution caractéristique du pétrole naturel.

3.) Clarke a volontairement omis les sections de notre article (sections 1 et 2), qui révisent les contraintes imposées par la seconde loi de la thermodynamique sur la génèse des hydrocarbones.

La seconde loi de la thermodynamique prohibe la génèse spontanée d’hydrocarbones plus lourds que le méthane dans des régimes de pressions et de températures trouvés dans la croûte terrestre proche de la surface. Ce fait est connu par les physiciens, chimistes, ingénieurs chimistes, ingénieurs mécaniques et thermodynamiciens compétents depuis le dernier quart du XIXème siècle.

Au contraire de ce qu’a écrit de manière éronnée Clarke, il n’y a pas de “débat” sur cette conséquence des lois de la thermodynamique, non plus que sur aucun autre aspect de ces lois. Que le pétrole n’est pas un “carburant fossile” est reconnu par les scientifiques compétents depuis le temps de Clausius, Boltzmann, Gibbs et Mendeleev.

Le problème scientifique connecté avec la génèse des hydrocarbones a été que jusqu’ici, les véritables scientifiques n’ont pas été capables d’expliquer comment et sous quelles conditions, de telles molécules peuvent spontanément se développer. Notre article a résolu cette question: les hydrocarbones pétroliers plus lourds que le méthane sont les membres haute-pression du système hydrogène-carbone; leur génèse spontanée requiert des pressions comparables à celles nécessaires pour la génèse spontanée du diamant.

4.) La supposition ipse dixit de Clarke et non étayée que la génèse spontanée des hydrocarbones peut-être “recréée en laboratoire” est une erreur gratuite.

De telles expériences ont été tentées par diverses personnes (qui étaient ignorantes  des contraintes des lois de la thermodynamique) à plusieurs reprises ce dernier siècle. Toutes ces tentatives ont échoué sans aucune exception légitime. Les hydrocarbones peuvent être (et sont) synthétisés sous basse pressions par le processus connu de Fischer-Tropsch ou par les réactions de Kolb. Ce sont des processus induits et non spontanés. De la même manière la chaleur peut-être transférée d’un corps froid a un corps plus chaud, aussi loin qu’on induit le processus avec un moteur de réfrigération; mais quoi qu’il en soit, ces processus ne se passent pas spontanément dans la nature.

5.) Le pétrole formé dans le manteau terrestre ne “sera pas forcé vers la surface par l’eau”, ainsi que Clarke a écrit “comme le concèdent certains géo-chimistes”.

L’eau est un composant (très) limité et minoritaire du manteau terestre. Le processus de transport éruptif qui ramènent les fluides pétroliers dans la croûte terrestre, est un processus induit par les gaz, processus puissant qui implique l’azote et le méthane.

6.) Il n’y a pas de “montagne de preuve chimique” qui “démontre” une origine biologique du pétrole. De manière correcte, il n’y a absolument aucune preuve de cela en aucune façon.

La structure moléculaire des molécules d’hydrocarbones et de matière biotique est déterminée par les propriétés mécaniques quantiques de la liaison de covalence carbonée. Ceci est tout à fait indépendant du fait que la molécule soit d’origine biotique ou abiotique. Une révision de ceci et la repudiation de tels arguments éronnés du style “ressemble à / donc provient de” impliquant les soi-disants “marqueurs biologiques” a été donnée de manière modeste dans le numéro de la revue Energia, 22, de Septembre 2001, 26-34. Une copie de cet article fut envoyé à Clarke.

7.) L’affirmation gratuite par un “McCaffrey”, que “les signatures biologiques ont été un bon outil de prédiction » pour l’exploration pétrolière est un non sens total et s’oppose volontairement à un siècle d’expériences amères par les explorateurs pétroliers.

Les statistiques du succès d’exploration des compagnies pétrolières occidentales, forant en suivant la notion de la traditionnelle origine du pétrole biotique anglo-américaine (BOOP) et en l’absence d’information sismique (ce qui permet une identification visuelle du pétrole dans le sol), ne sont pas meilleures que un (1) puit commercialement exploitable pour à peu près 28 forages secs, ce qui donne un ratio de succès proche de celui que l’on aurait en forant au petit bonheur la chance. Ce fait a été expliqué à Clarke.

8.) Clarke a choisi de citer un certain “Michaelis, géo-chimiste de l’université de Hambourg” pour dire explicitement que “personne dans la communauté de la recherche pétrolière prend cette supposition au sérieux.”

Les quatre auteurs de l’article cités sont de l’Académie des Sciences de Russie, la nation produisant et exportant le plus de pétrole au monde. Les auteurs sont tous des personnes expérimentées dans le domaine pétrolier et tous actifs dans l’exploration et la production pétrolières. Clarke et la revue “Nature” auraient fait preuve d’un minimum de responsabilité s’ils avaient demandé à “Michaelis”, combien de pétrole et de gaz a t’il découvert récemment ? La même chose vaut pour “McCaffrey” et les autres non-entités citées.

Cet article a été écrit pour placer la théorie russo-ukrainienne de l’origine profonde abiotique du pétrole dans le courant de pensée communes de la physique et de le chimie modernes; il a été publié dans la revue américaine des “Proceedings of the National Academy of Sciences” afin d’informer les personnes du monde anglo-saxon de ce corps de connaissance. La science moderne russe du pétrole a transformé le Russie de 1946, pays pauvre en ressources pétrolières, en présentement la nation produisant et exportant le plus de pétrole au monde.

Clarke et la revue “Nature” n’ont fait  aucun effort pour écrire un rapport factuel et compétent de notre article.

Durant ces cinquante dernières années, depuis que Nikilai Kudryavtsev énonça la première fois la science moderne du pétrole en 1951, des milliers d’articles ont été publiés dans des journaux scientifiques, ainsi que bon nombre de livres et de monographes sur le sujet. Un nombre substantiel de ces articles ont été soumis à approbation pour publication dans la revue “Nature”.

Sans exception aucune, les auteurs russes ont été traités avec dédain et de manière insultante par les éditeurs de la revue “Nature”, se cachant de manière lâche derrière le voile de l’anonymat. L’attitude actuelle de Clarke et de “Nature” continue cette même ligne de conduite.

Salutations,

J. F. Kenney

V. G. Kutcherov

N. A. Bendeliani

V. A. Alekseev

1          J. F. Kenney, V. G. Kutcherov, N. A. Bendeliani and V. A. Alekseev, « The evolution of multicomponent systems at high pressures:  VI. The genesis of hydrocarbons and the origins of petroleum, » Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A., 2002, 99, 10976-10981.

10 Réponses to “Tout ce que vous avez voulu savoir sur le pétrole abiotique – 5ème partie –”

  1. Votre site serait à mettre au patrimoine mondial de l’Humanité ! Continuez et ne vous découragez pas ! Mille fois merci pour vos articles

    • Trop d’honneur… Nous ne sommes que de simples citoyens qui essayons de pomper les écrans de fumée pour qu’on y voit plus clair…
      C’est toujours un plaisir de constater que cela sert un petit peu à quelque chose.

      La route est longue pour un monde sans brouillard artificiel !

  2. Il y un détail négligé c’est de donner des informations sur l’exploitation de ce pétrole abiotique a très grande profondeur, « l’accident » cataclysmique du golfe du Mexique doit être aussi expliqué et exposé.
    Il n’est pas si facile d’exploiter ce pétrole.

    • Non c’est sûr c’est pour cela que les Russes le fond au sol… Leur technique de forage profond n’a pas d’équivalent ailleurs. Les américains et britanniques sont très très en retard la dessus et sont obligés de forer sous l’eau très profond, pour « gagner de la distance » avec des techniques pas au point, donc en prenant un paquet de risques.
      De plus, on ne peut pas écarter l’hypothèse de la « négligence volontaire » concernant la fuite du golfe du Mexique. De là à dire qu’il y aurait eu sabotage volontaire, il n’y a qu’un pas que certains ont franchis…

    • Il y a aussi une méthode qui consiste à provoquer la remontée profonde vers des profondeurs plus exploitables. Comment ?.. par secousses sismiques calculées et induites artificiellement. Les Russes ont développé ce système qui est appelé générateur Pamir, qu’on a fait passer à tort en occident pour une « arme sismique », c’est faux, le système Pamir et dérivé est utilisé pour induire des failles et faciliter la remontée du pétrole abiotique vers des profondeurs plus exploitables.

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