Guerre contre l’Iran: Bulgarie, Israël… La route de la guerre contre Téhéran passe t’elle par Bourgas ?…

Une guerre pour laquelle Israël ne demande qu’à trouver une excuse pour commencer

par Gilad Atzmon



 

Le 22 Juillet 2012,

 

url de l’article original:

http://www.informationclearinghouse.info/article31961.htm

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Quelques heures après l’attaque sur des touristes israéliens en Bulgarie, le premier ministre israélien Benjamin Natanyahou et son ministre de la défense Ehoud Barak furent prompts à annoncer que l’Iran et le Hezbollah étaient derrière cette attaque. En fait, il n’a pas fallu plus de deux heures pour le PM israélien pour faire porter le chapeau à un autre pays d’avoir commis un acte de guerre contre les citoyens israéliens sur un territoire tiers.

Bien évidemment, Netanyahou n’a fourni aucune preuve pour soutenir sa thèse. En fait, même aujourd’hui, trois jours après l’attentat, il n’y a aucune trace claire trouvée menant soit sur une piste iranienne ou une piste du Hezbollah. Qu’est-ce qui a donc rendu Netanyahou si déterminé ? Était-ce parce que lui-même savait que des agents israéliens ont assassiné des scientifiques iraniens depuis des années ? Netanyahou a t’il reagit de la sorte parce qu’il a pensé que considérant les multiples assassinats perpétrés par le Mossad à Téhéran, Israël pourrait bien être la cible d’une vengeance iranienne ? Bibi anticipait-il ?Je n’ai bien évidemment pas accès aux pensées de Netanyahou ni à celles de Barak, mais Israël a certainement clarifié maintenant son désespoir d’attaquer les centrales nucléaires iraniennes, même si ces attaques menaient à un conflit nucléaire mondial. Afin de bien comprendre la morbidité d’un tel concept, nous devons garder présent à l’esprit que l’auto-annihilation collective est inhérente à la culture israélienne. Pour autant que Netanyahou et Batak soient avides de déclancher une guerre mondiale, il est bien loin d’être évident que les masses israéliennes soient toutes aussi enthousiastes à se sacrifier sur l’autel national juif. Je suppose que la promptitude de Netanyahou et de Barak à blâmer l’Iran doit être vue comme une indication de leur impatience à attaquer ce pays.Les deux leaders israéliens se sont maintenant débarassés de toute voix signifiante pouvant décrier une telle attaque sur l’Iran. L’ancien chef du Mossad Meir Dagan et le chef d’état major de la force de défense israélienne Gabi Askenazi, qui tous deux ont manifesté leur hostilité à toute attaque contre l’Iran, sont maintenant exclus du processus décisionnaire. L’ancien Major-Général Shaul Mofaz, le leader du parti politique Kadima, qui s’est aussi opposé à toute attaque contre l’Iran, a quitté la coalition politique de Netanyahou la semaine dernière. Il semblerait que maintenant, il n’y ait plus personne dans le cabinet ministériel israélien pour stopper Barak et Netanyahou dans leur enthousiame génocidaire.De plus, d’un point de vue militaire israélien, le chaos actuel en Syrie est interprêté comme étant une “fenêtre d’opportunité”. Les généraux israéliens assument qu’Assad et son régime, trop préoccupés par leur survie politique, seraient limités quant à leur décision d’intervenir en cas d’attaque sur l’Iran. De plus, les Israéliens pensent que sans le soutien de la Syrie, le Hezbollah resterait en dehors d’un conflit.. En termes militaires israéliens, cela signifie que le nord d’Israël n’est pas en danger imminent des missiles à courte et moyenne portées du Hezbollah, du moins pour le moment.Les Israéliens sont dupes, comme d’habitude. Pour une raison bizarre, ils ne semblent pas vouloir mesurer l’importance réelle qu’aurait un tel conflit. Barak par exemple, a commenté de manière “optimiste” la semaine dernière qu’un clash avec l’Iran coûterait la vie à peut-être 500 Israéliens, de plus il est loin d’être clair sur quoi se base les estimations de Barak à ce sujet.Considérant les hypothèses les plus courantes qui disent que l’Iran répliquerait à une attaque en tirant une première salve d’environ 1500 missiles sur Tel Aviv, Barak doit penser que chacun des missiles iranien n’a la capacité que de tuer qu’un tiers d’israélien. Barak est très certainement un optimiste. Il est aussi loin d’être clair de savoir si Israël possède de fait la capacité militaire de frapper l’Iran et de détruire son projet nucléaire.

Plus tôt cette année, des analystes américains avaient suggéré que l’armée de l’air israélienne ne dispose pas de la puissance nécessaire pour attaquer l’Iran. Par exemple, Israël n’a pas de capacité de ravitaillement des appareils en vol et ceci est important pour démanteler l’appareil de production nucléaire iranien. Il est aussi peu clair de savoir si Israël attaquerait l’Iran sans le feu vert des Etats-Unis et il est accepté de manière générale, qu’Obama ne donnera pas le feu vert avant les élections de fin d’année. Je pense que la signification de tout cela est simple:  qu’Israël attaque l’Iran est une question qui demeure ouverte. En revanche, nous avons une idée assez précise que le leadership israélien piaffe d’impatience de le faire. Netanyahou et Barak prient pour avoir un prétexte de déclancher un conflit mondial. Ainsi il devient totalement clair que l’état juif et ses lobbies / groupes de pression va t’en guerre, sont la menace ultime à la paix mondiale. Nous devons donc prendre soin de cette menace immédiatement.

Gilad Atzmon est un musicien de jazz auteur-compositeur. Gilad.co.uk  

 

2 Réponses to “Guerre contre l’Iran: Bulgarie, Israël… La route de la guerre contre Téhéran passe t’elle par Bourgas ?…”

  1. […] avons traduit ici le dernier article en date de Cartalucci, qui est à mettre en parallèle avec l’article récent traduit de Gilad Atzmon, car oui, nous sommes absolument d’accord avec ces deux dissidents… Le leadership […]

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